- InvitéInvité
Le temps d'un portrait. || Aveleen
Sam 14 Aoû 2021 - 15:21
une mystérieuse réunion
L'intrigue - Chapitre 3
"Je vais m'en occuper, pour vous, pour la cause" Voilà ce que Matthew avait dit comme sornettes pour obtenir l'engagement de William Fastenburry et surtout, le stopper net dans ses recherches. Le traître à son sang avait commencé à fouiner dans des dossiers qu'il ferait mieux d'oublier et depuis le meurtre de sa femme, il semblait bien plus malléable. Alors matthew n'avait pas hésité un seul instant et avait plongé sur l'occasion de récupérer un élément aussi important du département de la Justice dans sa poche, et ça pour de nombreuses raisons.
Mais voilà, il restait un sorcier de parole, et s'il voulait continuer à obtenir la loyauté de l'Auror senior, il allait devoir s'acquitter de sa part du travail. Alors il avait commencé à réfléchir. Comment réussir à retrouver une personne qui a avait mis en échec tout le département de la Justice ? En usant de méthodes non légales et heureusement qu'il avait le département des Mystères pour lui, c'était bien encore le seul endroit où on lui fichait la paix.
Il avait donc trouvé la bonne solution : la gamine était la seule à avoir été oublietté et encore en vie, si on omettait l'étudiant stupide qui pensait pouvoir s'interposer sur une tentative de meurtre juste parce qu'il voyait l'avenir. Enfin, on s'en contrefiche de cette énergumène, la gamine était la solution. Mais William ne devait pas savoir, personne ne devait savoir, il fallait faire venir la gosse dans le Département et lui extraire sa mémoire avant de l'oublietter une fois de plus pour qu'elle n'ait plus de souvenir de ça. Et pour ça, il allait devoir être aidé de son assistant stagiaire pour l'été @Lorcan Tamaharu qui s'était révélé être une véritable pépite pour le Directeur du département. Le jeune homme avait totalement dépassé les attentes, pourtant hautes, du Johnson et il allait lui accorder sa confiance pour une mission pareille.
Après avoir fait venir le jeune assistant dans son bureau et lui avoir expliqué comment allait se passer la scène et qu'il fallait que tout se fasse dans le plus grand des calme, avec un professionnalisme et une expertise totale, il avait contacté la marraine de cette gamine, celle qui semblait s'en occuper maintenant que le père était trop occupé et la mère six pieds sous terre. Il avait fait en sorte que toutes les personnes de son entourage soient dans l'incapacité de pouvoir garder la petite Emma et qu'elle n'ait d'autre choix que de l'amener.
Bien entendu, le plus compliqué fut de faire tenir Nathaniel Wakefield loin de la scène et même qu'il ne soit pas au courant de la présence de la petite, elle restait sa filleule à lui aussi et il aurait tôt fait de la récupérer plutôt que de la laisser dans le département des Mystères. Ainsi le Juge Wakefield avait été requis pour des affaires urgentes de la part d'autres départements et du Ministre en personne, alors qu'il suivait de loin l'arrivée d'@Aveleen O’Donnell avec la petite Emma. Installé dans son bureau, il ouvrit la porte d'un coup de baguette pour s'adresser à son assistant.
- Une fois arrivée, faites entrer les deux dans mon bureau, vous récupérerez l'enfant ensuite. Vous aurez 20 minutes, pas une de plus, alors ne vous loupez pas.
- InvitéInvité
Re: Le temps d'un portrait. || Aveleen
Lun 18 Oct 2021 - 17:54
La convocation avait été signée par le Directeur du département des Mystères. Ni plus, ni moins. Aveleen en aurait presque recraché son café en la lisant et n’avait, depuis, pas réussi à ravaler quoi que ce soit. Le Département des Mystères lui avait toujours évoqué le croisement entre une ancienne base soviétique et un décors de mauvais film d’espionnage. C’était froid, lugubre, inhospitalier. Et cela n’était aucunement la place d’une enfant comme Emma. Évidemment, c’était également le genre d’invitation à laquelle on avait à peu près autant de chance d’échapper qu’une mort assurée ne nous guettait lorsque l’on se jetait du dernier étage d’un building. Elle avait bien essayé de la faire garder, tentant de joindre @William Fastenburry , mais cela aurait été mentir que de croire qu’il allait répondre à son appel. @Nathaniel Wakefield n’avait pas été d’une aide plus fructueuse. A croire qu’être injoignable était un compétence obligatoire pour intégrer le Ministère de la magie. Un instant, Aveleen avait même caressé l’idée d’alerter un des Hangbé, faisant d’une pierre deux coup en se renseignant sur l’objet de la demande et en requérant une baby-sitter impromptue, mais aucun argument rationnel ne lui était venu pour venir contrarier la mention explicite comme quoi elle n’avait pas à ébruiter l’entretien. Certes, elle était à peu près certaine qu’@Oscar Hangbé aurait accueilli son inquiétude dans la plus grande des discrétions, mais il y avait dans la formulation de cette injonction de discrétion quelque chose qui l’avait empêchée de désobéir. Elle savait n’avoir rien fait de mal pour mériter une telle convocation, mais ses nombreuses présences dans des casinos plus ou moins « légaux » l’avaient convaincue de ne pas crier au loup avant de savoir ce qu’on voulait à la brebis.
Et comme personne n’avait pu garder sa filleule, elle avait bien été obligée de l’emmener, glissant un livre de coloriage et de quoi occuper Emma dans son sac à main. La petite pièce dans laquelle on les installa dès leur arrivée était à peu près aussi chaleureuse que le couloir qu’ils avaient traversé. Il allait falloir plus que des crayons de couleurs et un esprit enfantin pour venir égailler cet endroit.
— Madame O’Donnell ? L’interpella un homme qui ne devait pas avoir plus de trente ans.
Traits tendus, sourire poli collé au visage, engoncé dans un costume de bon marché et des chaussures de secondes mains. Autrement dit : second degré d’importance, du genre autorisé à côtoyer le haut de la chaîne alimentaire mais destinée à manger avec la basse-cours. Aveleen hocha la tête.
— Monsieur Johnson va vous recevoir, veuillez-me suivre ?
L’Irlandaise se leva, entraînant la petite fille avec elle, sa main ayant cherché la sienne pour venir entortiller leur doigts ensemble. Ce fut donc son autre main qu’elle tendit pour répondre à la salutation de celui qui l’accueillait.
— Bonjour, Monsieur le Directeur Johnson, le salua-t-elle poliment, un sourire de circonstance sur ses lèvres roses.
Pour bien signifier qu’elle savait de qui il s’agissait, elle avait insisté un peu sur son titre. Et parce qu’elle ignorait encore ce qu’elle faisait là, elle se contenta de présentations aussi banales que l’entrevue promettait de ne pas l’être, choisissant de le laisser expliquer sa requête par lui-même.
@Matthew Johnson (pardon du délai )
Et comme personne n’avait pu garder sa filleule, elle avait bien été obligée de l’emmener, glissant un livre de coloriage et de quoi occuper Emma dans son sac à main. La petite pièce dans laquelle on les installa dès leur arrivée était à peu près aussi chaleureuse que le couloir qu’ils avaient traversé. Il allait falloir plus que des crayons de couleurs et un esprit enfantin pour venir égailler cet endroit.
— Madame O’Donnell ? L’interpella un homme qui ne devait pas avoir plus de trente ans.
Traits tendus, sourire poli collé au visage, engoncé dans un costume de bon marché et des chaussures de secondes mains. Autrement dit : second degré d’importance, du genre autorisé à côtoyer le haut de la chaîne alimentaire mais destinée à manger avec la basse-cours. Aveleen hocha la tête.
— Monsieur Johnson va vous recevoir, veuillez-me suivre ?
L’Irlandaise se leva, entraînant la petite fille avec elle, sa main ayant cherché la sienne pour venir entortiller leur doigts ensemble. Ce fut donc son autre main qu’elle tendit pour répondre à la salutation de celui qui l’accueillait.
— Bonjour, Monsieur le Directeur Johnson, le salua-t-elle poliment, un sourire de circonstance sur ses lèvres roses.
Pour bien signifier qu’elle savait de qui il s’agissait, elle avait insisté un peu sur son titre. Et parce qu’elle ignorait encore ce qu’elle faisait là, elle se contenta de présentations aussi banales que l’entrevue promettait de ne pas l’être, choisissant de le laisser expliquer sa requête par lui-même.
@Matthew Johnson (pardon du délai )
- InvitéInvité
Re: Le temps d'un portrait. || Aveleen
Lun 25 Oct 2021 - 15:40
une mystérieuse réunion
L'intrigue - Chapitre 3
Le regard du Johnson était rivé sur son dossier. Il voyait du coin de l'oeil les pieds de la femme convoquée ainsi que de cette gamine, qui était l'objet principal de la requête. Il finit rapidement de lire ce qui était inscrit avant de le laisser retomber sur son bureau, relevant le regard sur la tenue de Miss O'Donnell et ne porta aucune remarque à voix haute, son regard étant bien suffisant.
Une poignée de main et un mouvement pour se lever plus tard, il observa la jeune fille à ses côtés, dans un ton tout à fait neutre.
- Je ne m'attendais pas à ce que vous arriviez avec une invitée. Malheureusement cette entrevue restera uniquement entre vous et moi. Lorcan ici présent se trouve derrière mes double portes et s'occupera de cette jeune fille. Lorcan, s'il arrive la moindre chose à cette enfant, je peux vous assurer que votre renvoi ne sera que le plus doux des supplices. Ai-je été clair ? Disposez.
Un jeu théâtral et un geste qui n'incitait pas à la remarque, il attendit sagement que la jeune femme laisse partir l'enfant dans le bureau d'à côté. Normalement la menace sur le jeune homme devrait être suffisante pour qu'Aveleen comprenne d'elle même que la petite Emma ne risque rien pendant qu'elle discuterait avec lui. Et une fois qu'ils furent seuls et que les double portes de son bureau furent fermées, il reporta son attention sur elle.
- Si je vous ai fais venir ici, pour ne rien vous cacher Miss O'donnell, ce sont par rapport à vos talents. Ne me regardez pas comme ça. Vous savez très bien de quoi je veux parler. Et j'aurai besoin, notamment pour des évenements futurs, d'un portrait totalement réussi et parfait de moi.
La requête était posée, mais le Johnson savait déjà qu'il allait essuyer un refus. Le but n'était pas d'obtenir un portrait, mais de tenir vingt minutes. Le temps nécessaire pour laisser Lorcan faire son oeuvre et ensuite passer à l'étape supplémentaire du plan.
|
|