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dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Dim 15 Aoû 2021 - 12:48
Mi août 2021
(look)
Donne des coups d'pieds dans une p'tite boite en fer.
Vagabonde le long du quai, le long de son coeur, en dessine les contours amochés et boursouflés, au rythme lancinant des doutes et des pensées ruminées.
Dalia était rentrée en Ecosse. Elle qui ne quittait le sud qu'à la toute fin de l'été d'ordinaire, pour emmagasiner le plus de soleil possible avant de retrouver la brume d'Inverness, la voilà qui foulait les quais gris de la Marina. En Sardaigne elle s'était montrée exécrable avec tout le monde, rappelant à chaque membre de la maisonnée les heures chaotiques de son adolescence. Elle ignorait même les textos de ses soeurs, restées en Italie, qui ne comprenaient pas pourquoi elle était partie sans rien dire.
Dire quoi ? Elle s'était vue mille fois jeter la vérité au visage hautain et froid de sa mère, lui demander pourquoi elle n'avait jamais rien dit, ce que ça signifiait, ce qu'elle devait faire désormais. Convaincue que sa mère lui interdirait de révéler quoi que ce soit, elle s'était épargnée le scandale et les larmes, préférant se réfugier dans sa mauvaise humeur d'animal paniqué.
Soucieuse, fatiguée, lasse, torturée par les questions qui tournaient sans répit dans son esprit confus, elle déambulait là, sans notion de l'heure, sans réaliser qu'elle avait faim et qu'elle souffrait autant du secret que de la solitude qu'il impliquait. Se couper de ses proches, surtout de ses soeurs, lui pesait plus qu'elle ne voudrait l'admettre. Mais elle ne pouvait pas leur dire ce qui se passait. Elle ne pouvait pas commencer par abattre la pièce centrale de l'édifice de sa vie.
Peut-être un petit trop fragile. Like a bomb.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Jeu 19 Aoû 2021 - 1:32
Vous avez réussi, @Oscar Hangbé et toi. Le secret de @Matthew Johnson (que soient mille fois maudits ses ancêtres et toute sa descendance) est étroitement caché en lieu sûr. Dans quelques jours, tu pourras prétexter un rendez-vous d’information et lui mettre sous le nez qu’on ne te menace pas si aisément – il aurait mieux fait de t’achever direct, le connard. T’as hâte de lui faire voir des étoiles par le biais de cet uppercut savamment dirigé, et de pouvoir rapporter à ton propre directeur que tu t’es chargée de la situation problématique qu’il a bien fini par remarquer. Satanés Wakefield, rien ne leur échappe – ou est-ce @Nathaniel Wakefield qui joue adéquatement la comédie, de ne pas tout à fait saisir les raisons de ta distance et des prétextes que tu lui sers désormais souvent? De devoir rester au bureau tard, prétexter ne pas pouvoir le rejoindre car tu dois te concentrer sur tes affaires … et pourtant, Merlin sait qu’il comprend, le politicien qui cherche à brimer le poste de directeur de la Justice magique.
Tu t’es installée à ton bureau, envoyant une note de service au directeur du département des Mystères sur laquelle est inscrite une proposition de prise de rendez-vous. Tu n’attends même pas la réponse, les nerfs électrisés par la sensation de pouvoir le mordre à la jugulaire – au sens figuré. Au sens littéral, tu lui exploserais volontiers une rotule ou deux si tu pouvais éviter de te faire pincer. Qu’il puisse voir ce que ça fait. Même les hommes de pouvoir, ça saigne – et d’habitude, ça hurle bien plus fort que les caïds qui se font brutaliser.
Tu transplanes dans un des hangars inoccupés en bordure de la marina, pour compléter le chemin à pied. Tes pieds frappent le bois des quais avec un rythme rapide. T’as le pas conquérant et la mine haute, tellement haute que tu serais presque passée à côté du visage poupin fermé appartenant à une jeune femme qui semble résolue dans son envie de martyriser les objets vagues laissés le long de la structure flottante. Tes traits s’habillent d’un sourire avenant. « Bonjour … Lisbeth? Elizabeth? Mes excuses. J’ai la mémoire des noms, d’ordinaire – mais le mariage Blackthorn est plutôt distant. » Tu parles en italien, pour marquer le coup – parce que tu sais bien de qui il s’agit, et tu te souviens de vos échanges discrets au mariage de la famille de sangs purs. Son énergie révoltée trop heureuse de s’exprimer dans une langue vous gardant à l’abri des oreilles indiscrètes. T’as juste … oublié son prénom. C’est quelque chose comme Elizabeth, pourtant. Ça avait des sonorités originales, mais tu n’as pas tout à fait retenu. « Lubia », lui rappelles-tu pour lui éviter de commettre la même méprise que toi. Tu avises sa mine. Elle a l’air perdue, et ça la rajeunit davantage encore. « Vous m’avez l’air d’avoir besoin de hurler dans le vent, ou de boire un coup. Je vous invite? »
Tu t’es installée à ton bureau, envoyant une note de service au directeur du département des Mystères sur laquelle est inscrite une proposition de prise de rendez-vous. Tu n’attends même pas la réponse, les nerfs électrisés par la sensation de pouvoir le mordre à la jugulaire – au sens figuré. Au sens littéral, tu lui exploserais volontiers une rotule ou deux si tu pouvais éviter de te faire pincer. Qu’il puisse voir ce que ça fait. Même les hommes de pouvoir, ça saigne – et d’habitude, ça hurle bien plus fort que les caïds qui se font brutaliser.
Tu transplanes dans un des hangars inoccupés en bordure de la marina, pour compléter le chemin à pied. Tes pieds frappent le bois des quais avec un rythme rapide. T’as le pas conquérant et la mine haute, tellement haute que tu serais presque passée à côté du visage poupin fermé appartenant à une jeune femme qui semble résolue dans son envie de martyriser les objets vagues laissés le long de la structure flottante. Tes traits s’habillent d’un sourire avenant. « Bonjour … Lisbeth? Elizabeth? Mes excuses. J’ai la mémoire des noms, d’ordinaire – mais le mariage Blackthorn est plutôt distant. » Tu parles en italien, pour marquer le coup – parce que tu sais bien de qui il s’agit, et tu te souviens de vos échanges discrets au mariage de la famille de sangs purs. Son énergie révoltée trop heureuse de s’exprimer dans une langue vous gardant à l’abri des oreilles indiscrètes. T’as juste … oublié son prénom. C’est quelque chose comme Elizabeth, pourtant. Ça avait des sonorités originales, mais tu n’as pas tout à fait retenu. « Lubia », lui rappelles-tu pour lui éviter de commettre la même méprise que toi. Tu avises sa mine. Elle a l’air perdue, et ça la rajeunit davantage encore. « Vous m’avez l’air d’avoir besoin de hurler dans le vent, ou de boire un coup. Je vous invite? »
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Ven 27 Aoû 2021 - 17:25
(look)
Une silhouette s'imposa à elle. Quelqu'un arrivait, en face. Préoccupée, Dalia ne consentit même pas à croiser le regard de la personne, dont elle se fichait éperdument. Pourtant, celle-ci lui adressa la parole - et en italien, de surcroît. Buongiorno… Lisbeth ? Elizabeth ? L'Helvète se figea, la bouche entrouverte. C'était Lubia Savcenko. Mi scusi. Ho la memoria dei nomi, di solito – ma il matrimonio Blackthorn è piuttosto distante. Elle était tellement soufflée de tomber sur elle, et qu'elle se souvienne de leur rencontre, et qu'elle l'aborde, avec un grand sourire en plus, que la jeune femme ne se formalisa pas le moins du monde de l'oubli précis de son prénom protocolaire. Elsbeth, répondit-elle pour couper court à l'errance de la sorcière. Buongiorno, signora Savcenko. La Pokeby se lança dans un petit sourire, vite effacé, de politesse bien que sincère.
Lubia, la reprit la diplomate. C'était déjà comme cela qu'elle s'était présentée, lors du mariage de Lys. La simplicité de l'appeler par son prénom plut à Dalia, elle qui d'ordinaire n'aimait pas que les adultes plus âgés qu'elle tentent une proximité par l'oubli des conventions. Dans sa tête, de toute façon, elle l'appelait Lubia. Ou the sexy diplomat. Elle acquiesça donc avec une petite moue embarrassée, se demandant si elle oserait prononcer son prénom la prochaine fois. Mrs Savcenko, ça faisait vieux non ? Et elle n'était pas si vieille que ça, loin de là.
La sorcière l'examina. Mi sembra di avere bisogno di urlare nel vento, o di bere qualcosa. La vérité nue de son observation surprit à nouveau Dalia, qui plongea sans y penser son regard dans celui de Lubia. Posso invitarla ? Elle inspira l'espace d'un instant, et un milliard de choses passa dans son esprit. L'envie de tout déballer, l'idée de hurler avec elle, la nécessité de refuser en jeune femme bien élevée, la stupeur de tomber précisément sur elle dans son état de désarroi... Précipitamment, elle répondit à l'affirmative, dans un souffle. Sì. Suivant l'invitation, elle réalisa qu'elles se dirigeaient vers un navire. Possiede una barca ? demanda la jeune femme, incrédule, brièvement amusée. Elle n'aurait jamais imaginé Lubia Savcenko sur un bateau, mais cet air de pirate était finalement, étonnamment, séduisant.
Une silhouette s'imposa à elle. Quelqu'un arrivait, en face. Préoccupée, Dalia ne consentit même pas à croiser le regard de la personne, dont elle se fichait éperdument. Pourtant, celle-ci lui adressa la parole - et en italien, de surcroît. Buongiorno… Lisbeth ? Elizabeth ? L'Helvète se figea, la bouche entrouverte. C'était Lubia Savcenko. Mi scusi. Ho la memoria dei nomi, di solito – ma il matrimonio Blackthorn è piuttosto distante. Elle était tellement soufflée de tomber sur elle, et qu'elle se souvienne de leur rencontre, et qu'elle l'aborde, avec un grand sourire en plus, que la jeune femme ne se formalisa pas le moins du monde de l'oubli précis de son prénom protocolaire. Elsbeth, répondit-elle pour couper court à l'errance de la sorcière. Buongiorno, signora Savcenko. La Pokeby se lança dans un petit sourire, vite effacé, de politesse bien que sincère.
Lubia, la reprit la diplomate. C'était déjà comme cela qu'elle s'était présentée, lors du mariage de Lys. La simplicité de l'appeler par son prénom plut à Dalia, elle qui d'ordinaire n'aimait pas que les adultes plus âgés qu'elle tentent une proximité par l'oubli des conventions. Dans sa tête, de toute façon, elle l'appelait Lubia. Ou the sexy diplomat. Elle acquiesça donc avec une petite moue embarrassée, se demandant si elle oserait prononcer son prénom la prochaine fois. Mrs Savcenko, ça faisait vieux non ? Et elle n'était pas si vieille que ça, loin de là.
La sorcière l'examina. Mi sembra di avere bisogno di urlare nel vento, o di bere qualcosa. La vérité nue de son observation surprit à nouveau Dalia, qui plongea sans y penser son regard dans celui de Lubia. Posso invitarla ? Elle inspira l'espace d'un instant, et un milliard de choses passa dans son esprit. L'envie de tout déballer, l'idée de hurler avec elle, la nécessité de refuser en jeune femme bien élevée, la stupeur de tomber précisément sur elle dans son état de désarroi... Précipitamment, elle répondit à l'affirmative, dans un souffle. Sì. Suivant l'invitation, elle réalisa qu'elles se dirigeaient vers un navire. Possiede una barca ? demanda la jeune femme, incrédule, brièvement amusée. Elle n'aurait jamais imaginé Lubia Savcenko sur un bateau, mais cet air de pirate était finalement, étonnamment, séduisant.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Dim 29 Aoû 2021 - 17:32
(tenue) On ne laisse pas une jolie fille en désarroi, jamais de la vie - @Murphy Fraser l'a appris à ses dépends, jadis. Au moins vous y avez gagné une amitié mutuelle, au grand dam du Mancunian que vous avez en commun. Même si la jeunesse de la sorcière à qui tu fais face et l’emprise d’un certain juge t’interdisent les pensées moins pudiques que tu pourrais avoir d'ordinaire, on ne se défait pas de ses bonnes habitudes si facilement. L'air charmeur bien rangé, mais le sourire contagieux fendant ton visage coupant. « Je vous invite? » Dans ses yeux clairs, tu lis les envies – de se conformer et d’anti-conformisme à la fois, et tu vois le choix se faire presque aussi rapidement qu’une inspiration. « Oui ». Ton sourire s’élargit, et tu ouvres légèrement le bras pour lui faire signe de t’emboîter le pas. Les quais sont plutôt déserts pour l’instant – la bonne heure pour regagner ton voilier. Lorsque vous parvenez à la lisière du sortilège qui protège l’Insubmersible des intrus et surtout des regards des moldu.es, tu fais signe à l’Helvète de s’arrêter avant de regarder brièvement derrière vous. all clear. Vous pénétrez à l’intérieur de ton espace marin, et ton rutilant voilier en bois apparait dans votre champ de vision. « Vous avez un bateau? » Assis sur le pont à regarder au large, Rufus se précipite vers vous avant que tu ne puisses répondre. Tu accueilles l’amour enthousiaste de ton chien avec forces caresses avant de regarder la sorcière à nouveau. « Oui, chien inclus », signales-tu à la jeune femme alors que tes phalanges tatouées grattent le molosse derrière les oreilles. « Il s’appelle Rufus et contrairement à ses airs de dur c’est un cœur en sucre ».
Sans demander son reste, le canidé quitte vos parages pour une de ses balades autonomes quotidiennes. Tu offres une main à Elsbeth pour se hisser sur le pont, incertaine du développement de son pied marin. D’ordinaire, tu laisserais la brune choisir, mais elle te semble si déroutée que tu décides de ne pas lui imposer une pression supplémentaire sur les épaules. Tu tires une paire de coussins d’un coffre installé près du mât de l’embarcation pour lui installer une place sur la banquette près du gouvernail, où tu prends toi-même place après avoir posé ton veston sur l’autre banquette. « On va aller faire un tour », lui annonces-tu, et tu te sers du petit moteur pour extraire le navire de la marina avant de te fier sur les vents. D’ordinaire, tu tenterais d’épater la galerie en faisant usage des portoloins qui te permettent d’atteindre d’autres mers avec facilité, mais pour l’instant tu te contentes de paresseusement remonter l’embouchure du Moray Firth. T’as un air tranquille lorsque tu regardes Elsbeth à nouveau. Tes doigts laissent du mou dans les voiles, pour lui accorder plus d’attention à elle qu’à la navigation. « Voilà », fais-tu simplement, tendant une bière à la Ballarini. « Sinon j’ai de la vodka, mais rien pour boire avec », admets-tu avec un grain d’excuse dans la voix.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Jeu 9 Sep 2021 - 16:09
(look)
Sì. Un souffle désespéré, qui s'accrochait à Lubia comme à une bouée lancée au hasard. Un oui à rien, à tout, la question déjà oubliée. Un oui au besoin d'exister. Et comme dans un rêve improbable et insensé, la diplomate l'invitait, faisant apparaître d'un sortilège un navire, vaisseau fantôme de son fantasme, antre mystérieuse, passage entre deux univers.
S'attendant presque à une excursion jusqu'à Avalon, l'île de l'autre monde, Dalia monta à bord d'un air légèrement incrédule, frôlé de séduction. Elle observa l'échange affectueux entre le chien et sa propriétaire. Si chiama Rufus e opposto al suo aspetto duro è un cuore di zucchero. L'expression parut désuète à l'Helvète, qui ne put s'empêcher de se demander si cette définition s'appliquait aussi à Lubia - ou à elle-même. Aurait-elle vraiment envie de briser son image de rebelle au coeur sombre face à l'Ukrainienne ?
Docile, encore hébétée, la jeune femme s'assit sur les coussins installés par la pirate, qui prit place au gouvernail. Facciamo una passegiata. L'idée plut à Dalia davantage qu'elle n'aurait imaginé. Un exil, une parenthèse hors du temps, au fil de l'eau. Son regard d'opale plongeait par-dessus bord, dans l'eau foncée et froide. Ecco, l'interrompit Lubia en lui tendant une bière. Oppure ho vodka, ma niente da bere insieme.
Dans d'autres circonstances, la Pokeby aurait saisi l'occasion sulfureuse de boire de la vodka en tête à tête avec Lubia Savcenko, seules sur son bateau-pirate. Elle déclina pourtant la proposition d'un subtil sourire amer. Una birra sarà sufficiente. Grazie. Elle prit une gorgée, silencieuse, le regard fuyant. Elle n'aimait déjà pas le small talk, et en avait encore moins envie - pas avec Lubia, pas ce jour-là. Mais alors, de quoi parler ? Pouvait-elle percer l'abcès qui lui pesait sur l'estomac ? L'Ukrainienne allait-elle l'interroger, ou lui parler de sa vie fluviale ? Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle se serait bien vue rester ici un moment, sans parler, sans penser, juste à dériver.
Sì. Un souffle désespéré, qui s'accrochait à Lubia comme à une bouée lancée au hasard. Un oui à rien, à tout, la question déjà oubliée. Un oui au besoin d'exister. Et comme dans un rêve improbable et insensé, la diplomate l'invitait, faisant apparaître d'un sortilège un navire, vaisseau fantôme de son fantasme, antre mystérieuse, passage entre deux univers.
S'attendant presque à une excursion jusqu'à Avalon, l'île de l'autre monde, Dalia monta à bord d'un air légèrement incrédule, frôlé de séduction. Elle observa l'échange affectueux entre le chien et sa propriétaire. Si chiama Rufus e opposto al suo aspetto duro è un cuore di zucchero. L'expression parut désuète à l'Helvète, qui ne put s'empêcher de se demander si cette définition s'appliquait aussi à Lubia - ou à elle-même. Aurait-elle vraiment envie de briser son image de rebelle au coeur sombre face à l'Ukrainienne ?
Docile, encore hébétée, la jeune femme s'assit sur les coussins installés par la pirate, qui prit place au gouvernail. Facciamo una passegiata. L'idée plut à Dalia davantage qu'elle n'aurait imaginé. Un exil, une parenthèse hors du temps, au fil de l'eau. Son regard d'opale plongeait par-dessus bord, dans l'eau foncée et froide. Ecco, l'interrompit Lubia en lui tendant une bière. Oppure ho vodka, ma niente da bere insieme.
Dans d'autres circonstances, la Pokeby aurait saisi l'occasion sulfureuse de boire de la vodka en tête à tête avec Lubia Savcenko, seules sur son bateau-pirate. Elle déclina pourtant la proposition d'un subtil sourire amer. Una birra sarà sufficiente. Grazie. Elle prit une gorgée, silencieuse, le regard fuyant. Elle n'aimait déjà pas le small talk, et en avait encore moins envie - pas avec Lubia, pas ce jour-là. Mais alors, de quoi parler ? Pouvait-elle percer l'abcès qui lui pesait sur l'estomac ? L'Ukrainienne allait-elle l'interroger, ou lui parler de sa vie fluviale ? Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle se serait bien vue rester ici un moment, sans parler, sans penser, juste à dériver.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Dim 3 Oct 2021 - 13:17
(tenue) À l’initiative de cette rencontre improvisée, tu garnis la situation de ton esprit décisionnel, choisissant de protéger la capacité de sujet d’Elsbeth en lui évitant des choix faits par convenances plus que par envie. T’as toujours eu un talent réel pour comprendre les autres, et c’est la croix que tu portes depuis ta morsure, depuis le secret – une empathie qui se paie à coups d’éloignement et de violences tellement apprivoisées qu’elles en sont devenues coutumières, un fer de lance davantage qu’une épine dans le pied de ta conscience. Sans préambule, tu annonces à l’Helvète que vous allez faire un tour, laissant l’embarcation suivre un vent paresseux le long de l’embouchure du Moray Firth. Tranquillement, tu lui offres à boire, t’excusant des choix limités – c’est que tu ne reçois pas grand monde ici, malgré la nonchalance avec laquelle tu l’as invitée chez toi.
« Une bière sera suffisante. Merci » et tu la regardes avaler une gorgée, les yeux polaires en guise de fuite par en avant le long de l’onde. « Ваше здоровье », la salues-tu, formulation plus polie que ne le demande le contexte, mais c’est culturel – dans l’espace post-soviétique, on peut vouvoyer quelqu’un toute sa vie, à moins d’avoir droit à un événement marquant en guise de césure. D’où tu viens, on se berce dans le silence, surtout, et n’en déplaise aux jeunes vêtus de tracksuits adidas prêts à en découdre bruyamment, on préfère ne rien dire que de proférer des stupidités. Alors tu te tais, les doigts circulant agilement le long des cordages retenant les voiles, mouvements entrecoupés des gorgées que tu bois sans te presser. La brise est légère mais mordra bientôt : à Inverness, le vent vient du nord, et charrie l’air glacé de la mer arctique. Tu n’en sens pas la morsure, habituée aux temps hivernaux de Durmstrang et épiderme chaud de lycane en guise de protection supplémentaire.
Lentement, le paysage se transforme, et l’eau noire de la rivière Ness se fond dans le gris capricieux de la mer que vous ne rejoindrez pas véritablement aujourd’hui, peu encline à gérer les forts courants marins qui peuvent surprendre les navigateurs d’expérience à ce moment de l’année. Jetant un regard vers l’ouest, tu fais piquer l’Insubmersible vers les falaises coiffées de vert de la côte. Respires l’iode sans la presser, et sans envie particulière de lui faire parler des évidences – de ses cours, de ses envies de jeune femme de vingt ans et des poussières, des petites jalousies qu’on vit souvent à cet âge. Nulle envie de l’infantiliser, surtout – elle peut être jeune et avec bien peu d’expérience, sans que tu la prennes de haut. « Aimeriez-vous parler de ce qui vous tracasse? », finis-tu par lui lancer, la regardant véritablement pour la première fois depuis votre départ de la baie entourant Inverness. Tes yeux acérés détaillent ses traits arrondis, l’arête douce de son nez, la courbe agréable de sa bouche. Elle est belle, la sorcière, comme une poupée encastrée trop longtemps dans une boîte dorée.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Lun 4 Oct 2021 - 12:30
(look) Dalia resta muette et éteinte tout le long des manoeuvres. Elle buvait régulièrement de petits gorgées de bière, les yeux frôlant la surface de l'eau. Jamais elle n'avait navigué ici. C'était bien loin des eaux italiennes ou sardes où elle daignait se baigner tout l'été. Ses vacances lui semblaient loin. Tout lui semblait loin, même Inverness. Elle se laissait porter par le léger mouvement du navire, ses cheveux s'emmêlant peu à peu au fil du vent.
Vorrebbe parlare di cio che davi fastidio ? demanda finalement Lubia, fendant le silence de sa belle voix grave. Leur regard se croisa, perles d'eau précieuses, acier bleu-vert scintillant. L'air presque courroucé, comme prise sur le vif, Dalia soutint un instant les yeux de la pirate avant d'observer l'horizon, pensive. Elle laissa la question flotter dans l'air entre elles, la soupesant. Inévitable. Attendue ? Peut-être l'occasion de se laisser aller. Depuis des mois, elle souffrait en silence. Quel meilleur endroit pour se délivrer ? Quelle meilleure compagnie ?
Ho scoperto un segreto da molto tempo tenuto, annonça la jeune femme, le regard toujours au loin. Elle se rendit compte qu'elle tenait toujours sa bière, objet futile, et la déposa au sol. Elle gardait un ton détaché et un air froid, comme si elle parlait seule à voix haute. Potrebbe cambiare completamente la mia vità. Cet aveu précis fit affluer l'émotion dans une moue de ses lèvres. Vertigineux. Non so che ne devo fare. La voilà, la faille de vulnérabilité, l'éclat de détresse dans les yeux quand elle croisa de nouveau le regard de Lubia. Enfant perdue.
Le silence l'effrayait et l'enveloppait à la fois. Brusquement, elle avait froid. Dans un instinct protecteur, elle croisa les bras pour se réchauffer. Elle avait la vérité au bord des lèvres, l'envie dangereuse de se confier, la peur de se révéler, de précipiter les événements. Mais quel mal lui ferait Lubia ? Elle se sentait comme dans une bulle éphémère qui la dissimulait au monde extérieur. Ho scoperto chi è il mio vero padre, acheva-t-elle. Ça y est. C'était dit. Incertaine, elle jeta un oeil à la diplomate, dans l'attente de sa réaction. C'était la première fois qu'elle énonçait explicitement le problème.
Vorrebbe parlare di cio che davi fastidio ? demanda finalement Lubia, fendant le silence de sa belle voix grave. Leur regard se croisa, perles d'eau précieuses, acier bleu-vert scintillant. L'air presque courroucé, comme prise sur le vif, Dalia soutint un instant les yeux de la pirate avant d'observer l'horizon, pensive. Elle laissa la question flotter dans l'air entre elles, la soupesant. Inévitable. Attendue ? Peut-être l'occasion de se laisser aller. Depuis des mois, elle souffrait en silence. Quel meilleur endroit pour se délivrer ? Quelle meilleure compagnie ?
Ho scoperto un segreto da molto tempo tenuto, annonça la jeune femme, le regard toujours au loin. Elle se rendit compte qu'elle tenait toujours sa bière, objet futile, et la déposa au sol. Elle gardait un ton détaché et un air froid, comme si elle parlait seule à voix haute. Potrebbe cambiare completamente la mia vità. Cet aveu précis fit affluer l'émotion dans une moue de ses lèvres. Vertigineux. Non so che ne devo fare. La voilà, la faille de vulnérabilité, l'éclat de détresse dans les yeux quand elle croisa de nouveau le regard de Lubia. Enfant perdue.
Le silence l'effrayait et l'enveloppait à la fois. Brusquement, elle avait froid. Dans un instinct protecteur, elle croisa les bras pour se réchauffer. Elle avait la vérité au bord des lèvres, l'envie dangereuse de se confier, la peur de se révéler, de précipiter les événements. Mais quel mal lui ferait Lubia ? Elle se sentait comme dans une bulle éphémère qui la dissimulait au monde extérieur. Ho scoperto chi è il mio vero padre, acheva-t-elle. Ça y est. C'était dit. Incertaine, elle jeta un oeil à la diplomate, dans l'attente de sa réaction. C'était la première fois qu'elle énonçait explicitement le problème.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Lun 18 Oct 2021 - 13:17
(tenue) (mood) Sous vos yeux, le paysage prend la forme des falaises qui embrassent la ligne de l’eau, gris perlé pour accompagner la toile de votre discussion désormais silencieuse. Avec précaution, tu la regardes enfin dans les yeux à nouveau, tentant de ne pas la transpercer du bout des yeux du mieux que tu le peux. Tu lui offres de s’épancher en détaillant ses traits. Lorsqu’elle détourne le regard, tu continues de l’observer, la curieuse fragilité qui se dégage de ses os fins, de son visage juvénile et l’impression de colère qu’elle semble vouloir extérioriser. « J'ai découvert un secret longtemps gardé ». Sans geste, tu te contentes de l’écouter, sujet-objet de tes attentions pour l’heure. « Cela pourrait complètement changer ma vie. Je ne sais pas quoi en faire. » Sous tes yeux d’acier, la statuette se fend. La fissure commence dans la voix, agite un léger tressaillement à la commissure des lèvres, la détresse qui affleure dans ses yeux lorsqu’elle croise ton regard à nouveau.
Doucement, tu souris. Ça te touche, de la voir ainsi, cette inconnue qui t’a confié sa colère et son incompréhension lors de votre première rencontre. T’as envie de l’encourager, de lui dire trust me, i’ve seen much worse than what you might say, pour l’encourager, pour dédramatiser, mais tu sais que ce n’est pas la chose à dire. Que ça enlèverait du poids à ce qu’elle porte, et qu’on ne juge pas le fardeau des autres en le comparant au sien, pas même lorsque c’est fait par empathie. « J'ai découvert qui est mon vrai père ». Ç’aurait pu être une bombe, et c’en est une dans la vie de l’Helvète – si tu connaissais l’identité du père, tu traiterais la situation en problème d’intérêt national ou presque, mais hélas, Lubia. On ne calcule qu’avec ce qu’on peut voir venir – et celle-là, elle demeurerait farouchement hors d’atteinte pour toi. Surtout, tu n’es plus au travail, là où ce genre de nouvelle n’aurait rien de fascinant, là où on ne calcule pas la vie des individus mais bien d’États entiers dans la balance. À ce niveau-ci, microscopique, tu traites pourtant la nouvelle comme s’il s’agissait d’un secret étatique à garder. Sévèrement, tu hoches la tête, lui accordant la gravité qu’il se doit. Qu’importe, de tes propres impressions sur ce genre de secret – pour la brune, il s’agit visiblement d’une bombe capable de décimer son existence toute entière.
Tu ne t’embarrasses pas d’une réponse instantanément, te contentant de glisser la main sous la banquette que la jeune femme n’occupe pas. Tes doigts s’accrochent aux plis rugueux et lourd d’un plaid tissé en terres écossaises, que tu glisses avec douceur sur ses épaules en gardant ton gouvernail en place du bout du pied. Satisfaite de ce que tu juges être son degré de confort physique, tu fixes à nouveau ton attention sur son confort émotionnel. Tant de questions, à poser. Qui est-ce? Qui sait? Comment? Pourquoi? Toutes ces questions peuvent attendre. Une seule importe. Installée à ton gouvernail à nouveau, tu l’observes. « De quoi avez-vous besoin? »
- InvitéInvité
Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Mar 26 Oct 2021 - 11:40
Le silence après sa révélation ne la heurtait pas. C'était une caresse, portée par le vent, une respiration. Les mots rendaient la situation réelle. Dalia cherchait à deviner ce que pensait la diplomate dans ses yeux, miroirs des siens. Elle aima son air grave, respectueux de la préciosité du secret confié. Doucement, l'Ukrainienne déplia une couverture et la déposa sur les épaules de la jeune femme. Ce geste maternel dérouta un peu l'Helvète, qui ne cilla pas. Elle se laissa envelopper comme un animal trop sur la défensive pour réagir.
Di che cosa hai bisogno ? finit par demander Lubia, installée à nouveau au gouvernail. C'était elle qui avait les rênes en main. Dalia se laissait porter, dolente. Une seconde elle faillit réclamer la vodka annoncée, mais ne voulut pas paraître vulgaire. Elle réfléchit donc quelques secondes à la question. La première réponse qui lui vint la fit sourire douloureusement. D'una sfera di cristallo ? Si seulement elle pouvait jeter un regard derrière le voile du futur et constater ce que provoquerait exactement la vérité sur sa naissance...
Ne voulant pas rester énigmatique, Dalia reprit la parole après un soupir pour chasser les désirs irréalistes. Se ascoltavo la voce della ragione, lo terrei per me. Continuerei a fare finta di essera la figlia del mio padre come l'ho sempre fatto, giocarei le erede ben cresciute, starei zitta. Continuerei la mia vita senza cambiare niente per non perdere niente. Serait-elle capable de garder ce poids sur les épaules sans jamais se confier ? Peut-être. Elle était de la lignée sarde des Colacino, d'une terre résistante et fière. Elle avait appris à ravaler ses larmes pour garder la tête haute afin de porter sa couronne de bonnes manières.
Ma... Le mot fut soufflé malgré elle, dans un murmure. Ho tantissimo voglia di dirglielo, avoua la jeune femme, vulnérable et sincère. L'esprit rebelle grondait en elle, viscéral. Non mi preoccupa il dopo, il caos enormo sulla sua vita o la mia, ho bisogno che mi guarda e che sappia. Elle se redressa, une main agrippant le plaid pour qu'il ne glisse pas de ses épaules. Regard de défi, suppliant mais farouche. Che qualcuno mi vede finalmente per chi sono davvero.
Di che cosa hai bisogno ? finit par demander Lubia, installée à nouveau au gouvernail. C'était elle qui avait les rênes en main. Dalia se laissait porter, dolente. Une seconde elle faillit réclamer la vodka annoncée, mais ne voulut pas paraître vulgaire. Elle réfléchit donc quelques secondes à la question. La première réponse qui lui vint la fit sourire douloureusement. D'una sfera di cristallo ? Si seulement elle pouvait jeter un regard derrière le voile du futur et constater ce que provoquerait exactement la vérité sur sa naissance...
Ne voulant pas rester énigmatique, Dalia reprit la parole après un soupir pour chasser les désirs irréalistes. Se ascoltavo la voce della ragione, lo terrei per me. Continuerei a fare finta di essera la figlia del mio padre come l'ho sempre fatto, giocarei le erede ben cresciute, starei zitta. Continuerei la mia vita senza cambiare niente per non perdere niente. Serait-elle capable de garder ce poids sur les épaules sans jamais se confier ? Peut-être. Elle était de la lignée sarde des Colacino, d'une terre résistante et fière. Elle avait appris à ravaler ses larmes pour garder la tête haute afin de porter sa couronne de bonnes manières.
Ma... Le mot fut soufflé malgré elle, dans un murmure. Ho tantissimo voglia di dirglielo, avoua la jeune femme, vulnérable et sincère. L'esprit rebelle grondait en elle, viscéral. Non mi preoccupa il dopo, il caos enormo sulla sua vita o la mia, ho bisogno che mi guarda e che sappia. Elle se redressa, une main agrippant le plaid pour qu'il ne glisse pas de ses épaules. Regard de défi, suppliant mais farouche. Che qualcuno mi vede finalmente per chi sono davvero.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Mar 21 Déc 2021 - 19:56
(tenue) (mood) Laissant le silence s’épancher entre vous, tu mets la jeune femme à l’abri du froid qui viendra bien assez tôt lui gruger la peau. Installée à ton gouvernail, tu l’observes. « De quoi avez-vous besoin? », demandes-tu simplement, curieuse de savoir si elle y a même réfléchi. « D’une boule de cristal? » la question accompagnée d’un sourire défait te fait rire sans méchanceté, et tu souffles en réponse « Don’t we all », hochant la tête d’un mouvement empathique. Lorsque l’héritière parle de son rôle familial et de ce qu’elle pourrait faire, en acceptant le carcan dans lequel elle est née, tu te tais, comprenant trop bien les enjeux qui lient son univers. Une fois de plus, tu te dis que tu as eu de bien nombreuses mesures de chance, face à ton propre destin. L’avantage d’être née dans une famille de sang purs peu orthodoxes, qui avaient accepté depuis longtemps que leur propre lignée mourrait avec toi. Ta morsure n’a fait qu’officialiser ce que tes parents avaient conclu comme état de fait.
« Je me fiche des conséquences, de l'énorme chaos dans sa vie ou la mienne, j'ai besoin qu'il me regarde et sache. » elle te parait si fragile, le petit bout de sorcière, son visage de poupée prêt à éclater sous la pression de ses maux familiaux. Et pourtant, lorsqu’elle te foudroie du regard, elle semble te mettre au défi de voir en elle autre chose que la fierté de son nom, de son être. « Que quelqu'un me voit enfin pour qui je suis vraiment. » Tu te tais. L’observant, elle et son mélange de fragilité ceinte de bravoure-bravade, et t’imagines porter un poids du même genre, à son âge. Te souviens ce que ça fait, de découvrir quelque chose qui pourrait faire de soi une paria – et tu comprends trop bien son désir, même si tes choix à toi furent différents, car ils impliquaient (et impliquent toujours) des poids concrets sur ta liberté individuelle. Toi, tu as choisi de te taire, et de ne pas être vue pource quequi tu es réellement. Mais la sorcière n’a pas à porter le poids des désirs de ses ancêtres sur ses épaules, et de s’empêcher d’être appréciée par le monde à sa juste mesure. « Si vous êtes certaine d’être capable d’assumer les conséquences … », souffles-tu. « Je vous entends. Screw them. », laches-tu en anglais. « Avez-vous un reseau suffisant, hors de votre famille? », demandes-tu, ton esprit pragmatique prenant comme souvent le dessus sur les sentiments.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Mer 22 Déc 2021 - 17:03
Sa voix claquait dans l'air fluvial, effrontée et vulnérable. Ici, elle pouvait ouvrir son cœur sans craindre la réaction effarouchée de sa vis à vis, choisie pour accueillir ses desseins encore fragiles. Se sia certa di essere capace di assumere le conseguenze, répondit la diplomate, la sento. Screw them. Être mise face à ses responsabilités impressionnait Dalia, mais elle garda la tête haute. Elle n'avait plus envie de se cacher, de taire son existence, de s'évertuer à rentrer dans un moule qui n'était pas fait pour elle, qui n'avait jamais été fait pour elle. Elle comprenait le choix de sa mère, mais elle ne lui devait pas obéissance, pas après tout ce qu'elle avait enduré. Screw them.
Ha una rete sufficiente, fuori dalla sua famiglia ? demanda alors Lubia. L'aspect pratique des choses, loin des émotions. Cette approche plaisait à Dalia, qui avait besoin de se remuer les méninges avec quelqu'un d'aussi froid qu'elle - ce n'était pas toujours un défaut que de savoir mettre de côté les sentiments. Pensive, la jeune femme prit le temps de réfléchir à haute voix, en confiance dans cet espace au-dessus de l'eau. Finanziariamente, vuole dire ? Incertaine de ce que l'Ukrainienne voulait sous-entendre exactement, elle fronça les sourcils. Sur qui pouvait-elle compter, si ses parents la reniaient ? Ho le mie sorelle e amiche, non sarò da sola... ma devrò probabilmente lavorare per fornire per me. La perspective de devoir gagner sa vie pour la première fois l'intriguait. Son année d'études était déjà payée et elle avait déjà acheté son propre appartement, aussi aurait-elle "seulement" besoin de couvrir ses dépenses courantes. Est-ce que l'héritière serait capable de se retrousser les manches, quitte à faire la plonge dans un restaurant ? D'un autre côté, ce serait une véritable prise d'indépendance.
A meno che lui mi sostene. Ne ha i mezzi. Si jamais Nathaniel l'acceptait comme sa fille, il était probable qu'il ne la laisse pas travailler comme une middle class. Encore fallait-il qu'il ne la renie pas lui non plus... Dalia passerait donc d'un nom à un autre sans réellement changer de mode de vie. Mais la suggestion de Lubia la chiffonnait : n'était-ce pas là le moment de saisir l'occasion d'opérer de vrais changements ? Après avoir balayé le sol du regard le temps de la réflexion, la jeune femme releva ses yeux d'opale dans ceux de la sorcière. Mi aveva detto che il vostro potere si trova nel fatto che sia cosi abile e essenziale che nessuno poteva dettare il suo comportamento. Ce n'était peut-être pas les mots exacts de Lubia, transformés par l'impression qu'ils avaient eu sur Dalia, mais cela l'avait marquée. Un but à atteindre ? Non so se ne sia capace. Non sono stata educata cosi. Sono abile in pozioni, e disegno. Non ho niente di una donna politica. Comment se libérer d'un carcan qui nous a façonnée dès la naissance ? Comment être autre chose qu'une héritière, porteuse de nom et de descendance ?
Ha una rete sufficiente, fuori dalla sua famiglia ? demanda alors Lubia. L'aspect pratique des choses, loin des émotions. Cette approche plaisait à Dalia, qui avait besoin de se remuer les méninges avec quelqu'un d'aussi froid qu'elle - ce n'était pas toujours un défaut que de savoir mettre de côté les sentiments. Pensive, la jeune femme prit le temps de réfléchir à haute voix, en confiance dans cet espace au-dessus de l'eau. Finanziariamente, vuole dire ? Incertaine de ce que l'Ukrainienne voulait sous-entendre exactement, elle fronça les sourcils. Sur qui pouvait-elle compter, si ses parents la reniaient ? Ho le mie sorelle e amiche, non sarò da sola... ma devrò probabilmente lavorare per fornire per me. La perspective de devoir gagner sa vie pour la première fois l'intriguait. Son année d'études était déjà payée et elle avait déjà acheté son propre appartement, aussi aurait-elle "seulement" besoin de couvrir ses dépenses courantes. Est-ce que l'héritière serait capable de se retrousser les manches, quitte à faire la plonge dans un restaurant ? D'un autre côté, ce serait une véritable prise d'indépendance.
A meno che lui mi sostene. Ne ha i mezzi. Si jamais Nathaniel l'acceptait comme sa fille, il était probable qu'il ne la laisse pas travailler comme une middle class. Encore fallait-il qu'il ne la renie pas lui non plus... Dalia passerait donc d'un nom à un autre sans réellement changer de mode de vie. Mais la suggestion de Lubia la chiffonnait : n'était-ce pas là le moment de saisir l'occasion d'opérer de vrais changements ? Après avoir balayé le sol du regard le temps de la réflexion, la jeune femme releva ses yeux d'opale dans ceux de la sorcière. Mi aveva detto che il vostro potere si trova nel fatto che sia cosi abile e essenziale che nessuno poteva dettare il suo comportamento. Ce n'était peut-être pas les mots exacts de Lubia, transformés par l'impression qu'ils avaient eu sur Dalia, mais cela l'avait marquée. Un but à atteindre ? Non so se ne sia capace. Non sono stata educata cosi. Sono abile in pozioni, e disegno. Non ho niente di una donna politica. Comment se libérer d'un carcan qui nous a façonnée dès la naissance ? Comment être autre chose qu'une héritière, porteuse de nom et de descendance ?
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Mer 22 Déc 2021 - 18:24
(tenue) (mood) Terre à terre, tu t’empares de la problématique d’Elsbeth pour lui renvoyer des questions pragmatiques plutôt que sentimentales. Au diable le devoir filial, tu n’es d’aucune utilité comme interlocutrice pour parler de ce genre de chose avec l’héritière. « Financièrement, vous voulez dire? » Tu te contentes de hocher la tête, attendant qu’elle développe. Inutile, de te perdre en conjectures : tu ne connais pas assez la jeune femme pour poser quelque diagnostic que ce soit sur ses possibilités de survie, sans informations. Pour l’heure, tu te contentes de lui présenter une femme (un peu) plus âgée, juste assez différente pour apporter de nouvelles perspectives à ses dilemmes. « J'ai mes sœurs et mes amies, je ne serai pas seule... mais je devrai probablement travailler pour subvenir à mes besoins. A moins qu'il ne me soutienne. Il a les moyens. » Tu ne commentes pas, ce n’est pas ta place de lui faire remarquer qu’il s’agirait au contraire d’une belle occasion de se rendre elle-même indépendante – et on peut parler de #grlpwr autant qu’on le souhaite, la véritable indépendance finit toujours par être financière.
Silence. Tu te tais, laissant à l’Helvète le soin de finir de dérouler sa pensée. « Vous m’avez dit que votre pouvoir réside dans le fait qu'il est si habile et essentiel que personne ne pourrait dicter son comportement. » Surprise, tu lui adresses un sourire franc. Échos d’une soirée bien différente que cette journée, aux échos de paillettes et de soie, entre trois coupes de champagne. « Je ne sais pas si j’en suis capable. Je n'ai pas été éduquée comme ça. Je maîtrise les potions et le dessin. Je n'ai rien d'une femme politique.» Entendant ses mots, tu regrettes presque, Lubia. De t’être exhibée si forte, d’avoir créé un exemple si dur à suivre. Tu fais non de la tête, lentement.
« Vous n’avez pas besoin d’être une politicienne pour survivre. C’est parce que je choisis de rester, que j’ai dû devenir indispensable. Rester dans ce monde, est-ce véritablement ce que vous souhaitez? », demandes-tu, fixant un regard pensif sur le visage poupin de la sorcière. « Si vous dites la vérité à vos parents, êtes-vous prête à dire adieu à votre vie de sang pur? Sans jugement. Il y a un plaisir légitime à apprécier le beau, le bon, le cher. À aimer les bals, les grandes réceptions, les concerts superbes, et les opportunités que d’autres milieux n’offrent pas. » Tu hausses les épaules. Malgré ton apparence, tu n’as rien d’une révolutionnaire. Pourtant, Merlin sait que tu appartiens à certains groupes qui gagneraient à se libérer de leurs oppressions – mais tu as une certaine foi en l’ordre établi, et tu es peu intéressée par les promesses que certains font d’un autre monde. « Si vous choisissez de quitter ce monde … peu importe, d’être indispensable ou non. Indispensable, à qui? » Tu serres légèrement la corde de la grand voile, laissant l’Insubmersible prendre davantage de vitesse. Filer sur l’eau, laisser l’ondine engloutir les problèmes et rejoindre un pan aquatique encore vierge de soucis.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Sam 15 Jan 2022 - 10:37
Dans cet espace hors du temps, la ténébreuse avouait ses failles et ses défauts, face à la sorcière qu'elle admirait. Lubia fit pourtant non de la tête. Non ha bisogno di essere una politica per sopravvivere. E perché scelto di stare, che ho devuto diventare necessaria. Dalia releva le regard sur l'Ukrainienne, avide d'apprendre, curieuse de son histoire. Stare in questo mondo, è davvero quello che vuole ? La question laissa la jeune femme pensive. Elle réfléchissait tandis que Lubia poursuivit. Se dice la verità ai suoi genitori, è pronta a dire arrivederci a la sua vita di sangue puro ? No giudizio. C'è un piacere legittimo a piacere il bello, il buono, il caro. A piacere i balli, i grandi recepzioni, i concerti belli, e gli opportuniti che altri milieu non offrono. C'était une excellente question. Au fond d'elle, Dalia fut reconnaissante à Lubia de la confronter à ces interrogations.
L'apprentie médicomage prit le temps de réfléchir, le regard dans le vague. Elle était habituée au luxe, aux dépenses sans compter, aux égards dus à son rang. Elle avait été dressée pour évoluer dans ce monde... qu'elle avait tant de fois vu comme une prison. Avec une certaine maturité, elle répondit honnêtement. La comodità materiale mi mancarà sicuramente, ma... sono pronta a questa eventualità. Se non starei zitta per paura di essere respinta. Ho sempre avuto l'impressione di essere prigioniera del mio rango, forse mi soddisfarei in un altro mondo. Heureusement pour elle, elle fréquentait assez de nées-moldues ou de sang-mêlées aux conditions de vie modestes pour avoir déjà un pied dans cet univers qui pourrait devenir le sien. S'il fallait se mettre à travailler pour vivre, en châtiment d'avoir dévoilé son identité, elle se sentait capable de le faire.
Se scelta di lasciara questo mondo... non importa, di essere necessaria o no. Necessaria per chi ? Hochant doucement la tête, Dalia comprenait où la diplomate voulait en venir. Seulement ce n'était pas là sa crainte. La mia interrogazione verte intorno a l'ipotesi dove stia in questo mondo, e cambiando solamente di nome. Se divento l'ereda di un altro, si rischia di volere mi imporre un matrimonio. Mi piacerei avere un arma per mi ne dispensare. Encore une fois elle plongea ses opalines dans les yeux de Lubia, similaires aux siens, pour s'assurer qu'elle comprenait l'enjeu. Toute sa vie Dalia avait été épargnée par le danger d'un mariage arrangé, mais son nouveau père pouvait avoir une toute autre opinion à ce sujet. Supporterait-elle d'être liée à un homme, d'être réduite à sa fonction reproductrice ? Il lui fallait un échappatoire.
L'apprentie médicomage prit le temps de réfléchir, le regard dans le vague. Elle était habituée au luxe, aux dépenses sans compter, aux égards dus à son rang. Elle avait été dressée pour évoluer dans ce monde... qu'elle avait tant de fois vu comme une prison. Avec une certaine maturité, elle répondit honnêtement. La comodità materiale mi mancarà sicuramente, ma... sono pronta a questa eventualità. Se non starei zitta per paura di essere respinta. Ho sempre avuto l'impressione di essere prigioniera del mio rango, forse mi soddisfarei in un altro mondo. Heureusement pour elle, elle fréquentait assez de nées-moldues ou de sang-mêlées aux conditions de vie modestes pour avoir déjà un pied dans cet univers qui pourrait devenir le sien. S'il fallait se mettre à travailler pour vivre, en châtiment d'avoir dévoilé son identité, elle se sentait capable de le faire.
Se scelta di lasciara questo mondo... non importa, di essere necessaria o no. Necessaria per chi ? Hochant doucement la tête, Dalia comprenait où la diplomate voulait en venir. Seulement ce n'était pas là sa crainte. La mia interrogazione verte intorno a l'ipotesi dove stia in questo mondo, e cambiando solamente di nome. Se divento l'ereda di un altro, si rischia di volere mi imporre un matrimonio. Mi piacerei avere un arma per mi ne dispensare. Encore une fois elle plongea ses opalines dans les yeux de Lubia, similaires aux siens, pour s'assurer qu'elle comprenait l'enjeu. Toute sa vie Dalia avait été épargnée par le danger d'un mariage arrangé, mais son nouveau père pouvait avoir une toute autre opinion à ce sujet. Supporterait-elle d'être liée à un homme, d'être réduite à sa fonction reproductrice ? Il lui fallait un échappatoire.
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Re: dans ma tête y'a rien à faire - lubia
Dim 6 Fév 2022 - 15:40
(tenue) (mood) Patiemment, tu écoutes la brune te dérouler le fil de ses angoisses. L’espace est curieux, et c’est probablement ce que plusieurs trouvent, installés sur ton voilier : il y a quelque chose dans le vent qui grise, et invite aux confessions. Cette impression d’être seul.es au monde, lorsque l’Insubmersible file le long de l’ondine, avec pour seuls témoins le soleil capricieux d’Écosse souvent voilé de grisaille et les quelques mouettes des caps nordiques. Et tu lui mets le nez dans les contradictions de ses souhaits, qui trahissent sa jeunesse – avec la bienveillance de quelqu’un qui sait qu’on ne peut obtenir de perspective sans expérience. Attends le silence sans te presser, appréciant les rayons du soleil sur ta peau et le confort de la brise dans tes cheveux courts. Lorsqu’enfin, la jeune héritière relève les yeux vers toi, tu l’observes. « Le confort matériel me manquera certainement, mais... je suis prêt à cette éventualité. Sinon, je me taisais de peur d'être rejetée. J'ai toujours eu l'impression d'être prisonnière de mon rang, peut-être me satisferais-je dans un autre monde. » Tu hoches la tête, ponctuant ses réflexions d’un bref « J’entends. »
Sans t’épancher, tu passes au prochain problème, considérant ce dossier clos. « Si vous choisissez de quitter ce monde … peu importe, d’être indispensable ou non. Indispensable, à qui? », demandes-tu, serrant la corde de la grand voile pour vous faire accélérer. « Si je deviens l'héritière de quelqu'un d'autre, il risque de vouloir me forcer à me marier. J'aimerais avoir une arme pour m’en passer. » Qu’il serait facile, pour elle, d’adopter les mêmes schèmes qu’elle connait depuis l’enfance, mais dans une nouvelle famille. Et à quoi bon, alors, de s’être donnée toute cette peine?
Une arme. L’idée te parait terriblement simple, et tu la contournes, car s’il existait une solution magique (pun intended), de nombreux héritiers s’en seraient déjà saisis. Dans ton univers, la seule arme est l’information. « Dans tous les cas, je suppose que vous ne connaissez pas très bien cette personne. Si j’étais à votre place … je n’accepterais aucun titre immédiatement. Pas avant de savoir de quoi il en retourne », réfléchis-tu à voix haute, avant de lui décocher un regard entendu. « Vous le savez, que les sorciers aristocrates cachent souvent bien des laideurs privées auxquelles nous n’avons pas accès. L’information restera toujours votre meilleure arme. N’acceptez rien tant que vous n’aurez pas connu sa vraie nature. Pas celle qu’il vous présentera lors de quelques rencontres. Ses actions véritables. »
Combien en connait-on, de ces sorciers proprets qui présentent une face parfaite au monde et qui cachent bien plus que des cadavres (ou des pelles) dans leurs manoirs? (casse-dédi Octave) « Et ensuite, vous pourrez vous demander si véritablement, vous avez envie de redevenir une héritière. » Tu n’as envie que d’une chose – qu’elle puisse faire ses choix en ayant le plus d’éléments possibles entre les mains et ne pas subir un bluff que la jeune femme ne serait pas capable d’assumer ensuite. Qui sait, de qui il s’agit, et de ses dessous? Et visiblement, elle ne semble pas encline à te le dire, un choix que tu respectes assez pour ne pas la tenter – car tu le pourrais bien, lui faire miroiter que tu en as, toi, de l’information à lui offrir. Mais tu n’es pas son antagoniste, et là où tu te saisirais normalement toi-même de ce genre de secret avec les babines carnassières retroussées, tu choisis de lui accorder une loyauté quasi-sororale et de taire tes propres questions. « Si c’est un choix que vous décidez de faire, vous devriez le négocier d’entrée de jeu. Que gagnerait votre géniteur à vous désigner comme héritière, s’il n’avait pas la possibilité d’un mariage subséquent à la clef? », soulignes-tu, pour mettre les évidences de l’avant. « Est-ce si important pour vous, alors, d’être son héritière, ou avez-vous envie d’être sa fille? »
- {alphonse} Dans une piscine, quand j' ai la tête mouillée, j' ai l' air d' un rat saucé dans l' huile
- a b e l ▪️ j't'ai dans la peau, j't'ai dans la tête
- Lucky Luke va faire un tour dans le far west des exams
- Léonore H. Wellington ~ un jour je serai maîtressse du monde en attendant, ma tête vous dit rien? Je recherche mes origines....
- (nilla) y'a des bugs dans ma tête, des rêves imaginaires.
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