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paved with good intentions - leo
Mer 25 Aoû 2021 - 16:24
25 août 2021
18h40
18h40
(look) Oswald avait prévenu son équipe qu'il aurait un peu de retard à l'ouverture de ce soir. Il avait une course à faire, presque une mission à accomplir. Murphy lui avait annoncé juste avant la pleine lune : il manquait des ingrédients pour le tue-loup. La pénurie durait depuis des mois et il n'en avait aucune idée, dépendant docilement de son épouse pour ingurgiter le breuvage qui le rendait en théorie inoffensif. Au pied du mur, il avait dû supporter une transformation bien plus douloureuse qu'à l'accoutumée, surtout pour un loup habitué à la potion, et une soirée pré-lune particulièrement angoissante, à faire des cauchemars éveillés d'une attaque sur sa famille pendant la nuit. Rien n'était arrivé cependant, si ce n'était que ses muscles lui faisaient encore un peu mal, courbatures naturelles d'une métamorphose surnaturelle et crue.
Il fallait donc trouver au plus vite les ingrédients manquants, quitte à frayer dans des zones de commerce moins indiquées que les autres. Dans son autre vie, celle de l'ombre, Oz aurait facilement trouvé à qui demander. Il n'avait jamais eu de problème d'approvisionnement pour préparer sa propre potion. Maintenant qu'il était devenu civil, il dépendait des circuits de distribution classiques. Mais il en faudrait plus pour décourager le Mancunian. Il savait qu'il existait toujours un réseau souterrain à Inverness. Le Filet du diable était tombé et un phénix avait jailli de ses cendres. Probablement un concurrent discret qui avait profité de la disparition du caïd pour prendre sa place. Le Styx.
Bien qu'ignorant des réelles activités du cabaret, le lycan avait vécu suffisamment longtemps dans ce milieu pour les soupçonner. Il pensait donc ne pas se tromper en s'y rendant pour trouver ce qu'il lui fallait. Lesté d'une poignée de pièces pour régler la commande, il arborait son regard acier, mélange de méfiance et d'assurance, pour se présenter à l'entrée. On le regarda avec une surprise mal dissimulée, avant de le congédier sous prétexte qu'il fallait être un habitué pour entrer. Oz serra les mâchoires et acquiesça, conscient qu'une filtration était exercée, et qu'il lui faudrait ruser pour passer outre.
Il ne fit pas de vagues et s'éloigna sans demander son reste. Il y avait rarement une seule porte d'entrée dans ce genre de lieux. Oz connaissait les ruelles, souterrains et recoins d'Inverness. Il fit le tour consciencieusement, étudiant les environs afin de trouver la faille qu'il lui fallait : un endroit où entrer par effraction. Baguette en main, il exécuta discrètement un sort d'ouverture pour pénétrer clandestinement le cabaret. Se faufilant dans des allées et derrière des tentures, il finit par atterrir à l'intérieur de l'endroit tant protégé. Une fois là, il prit le temps de considérer les lieux, qu'il découvrait pour la première fois. L'endroit était outrageusement élégant et luxueux, trop à son goût rustre.
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Re: paved with good intentions - leo
Dim 5 Sep 2021 - 15:24
Paved with good intentions
feat Oswald
La soirée se déroulait plutôt calmement, comme c’était souvent le cas en plein milieu de semaine : il y avait quelques habitués, surtout autour des tables de jeu et au bar, mais l’effervescence n’était pas celle des vendredis et samedis soir. Et puis, les étudiants n’étaient pas tous revenus de leurs villégiatures familiales, il y avait fort à parier que le rythme s’intensifierait avec les premières pluies de septembre. D’ici là, les danseuses étaient au petit soin pour les quelques réguliers qui continuaient à faire tourner la bâtisse, et les autres créatures des différents cercles moins lumineux s’affairaient à finaliser le confessionnal et le cercle des combattants. Leo, lui, restait le plus souvent dans son bureau, en arrière boutique, à gratter du papier et à préparer les nouvelles arrivées de produits, légaux ou non, mais souvent rares, très rares même, et pour cause : depuis des mois, il provoquait un embargo sur quelques produits qui n’avaient rien à voir avec la came qui se vendaient d’ordinaire. Un embargo méthodique, méticuleux, qu’il s’assurait d’être le plus discret possible, et pour cause : depuis des semaines maintenant, les clients affluaient, de plus en plus désespérés, pour savoir si les magiciens du Styx étaient en capacité de leur trouver un item bien précis, pour leur permettre de passer des nuits moins blanches et douloureuses. Bien sur, il savait que son plan n’était pas infaillible, qu’il ne pourrait jamais empêcher les appareils étatiques de se fournir, pas plus que les hopitaux, mais pour les particuliers de toutes l’Ecosse, ce serait une autre histoire … Et, il l’espérait, pour un en particulier.
Il avait vu Murphy pas plus tard que la veille. Il était passé dans son bureau juste après sa dernière patiente, comme il avait l’habitude de le faire, dès lors qu’il connaissait les siennes jusqu’au bout des doigts : il avait pu passer par l’une des fenêtres pendant qu’elle nettoyait sa salle d’auscultation, s’installant tranquillement dans son fauteuil encore tiède de sa présence. D’un coup de baguette, il avait effacé une partie des photos dans les cadres, pour les remplacer par des silhouettes floues, inquiétantes. Les sourires d’Oliver sur les murs, dans les cadres, s’effaçaient au profit de faces anonymes, sans bouche, sans nez, vide de toutes expressions. Elle ne s’en rendrait compte que plus tard, probablement, et l’inquiétude qu’elle éprouverait serait comme un peu de baume sur son cœur à lui. Comme d’habitude, elle n’avait pas osé fuir, ni le confronter, se contentant de lui demander qui il était, inlassablement, comment il était entré, et ce qu’il voulait. Toujours ces trois questions, auxquels il répondait fort poliment : « bonsoir, je suis Leonardo Moreno, je suis rentré par la fenêtre et je suis là parce que ton mari a tué ma sœur. ». Il lui expliquait, à chaque fois, avec les mêmes mots, à quel point leur bonheur n’était rien d’autre qu’un mensonge, une spoliation du sien, payé rubis sur ongle, un rubis au nom de Magdalena qu’Oswald avait jeté en pâture à l’Etat en échange d’une absolution qu’il ne méritait pas, lui le menteur, lui le meurtrier. Et après tout ça, il effaçait, tout. Absolument tout, avant de disparaitre, non sans la soulager de quelques ingrédients précieux de sa pharmacopée. Cela faisait des mois qu’il venait régulièrement la visiter et qu’il la voyait se déliter, lentement mais surement, perdre de ces charmantes couleurs qui avaient du plaire à son assassin de mari, depuis tout ce temps. Murphy perdue, William qui basculait lui aussi progressivement dans la folie, il observait les bourreaux d’hier se débattre, le cou dans le collet qu’il avait disposait patiemment pour eux. Il n’en manquait plus qu’un, mais il ne se hâtait pas. Il avait tout son temps… Du moins le pensait-il.
Barrant une ligne de zéros superflus, il ne releva le nez de ses notes que lorsqu’un des dogues qui veillait sur le casino vint gratter contre la verrière de la porte, la mine inquiète. Pire. Préoccupée. Ils avaient un problème. Un gros problème. Un problème que ni Althea, ni Vesper pourrait gérer comme lui. Il avait froncé le nez, suivit l’homme qui lui avait désigné un type, de dos, qui semblait chercher quelqu’un, ou quelque chose. Une silhouette qui n’avait rien à faire ici. Une silhouette qui, pour Leo, n’avait plus rien à faire nul part sur terre.
(« C’est lui ? » - Oui. « mais tu es sur ? » - Certain. « on fait quoi ? » -On le sort d’ici. « Et ensuite ? » - Ensuite, on verra.)
Entre ses dents serrées, un sifflement, et les videurs se mirent en marche, une marche lente, silencieuse, sous le regard sombre des danseuses qui connaissaient le sens du signal feulé : un intrus. Un indésirable, bousculé par quatre colosses qu’on aimerait pas voir s’énerver en public. Avant même que Leo n’approche, ils l’avaient coincé en carré, et Oswald avait du battre en retraite dans une petite cour intérieure qui fleurait bon les ordures et les égouts. Il n’y avait pas d’issue, en dehors de celle devant laquelle se tenait le portoricain, les poings enfoncés dans les poches de son jean, baguette accrochée à l’arrière de sa ceinture, sous la veste noire griffée qu’Althea insistait pour qu’il porte en public. Quand il n’y eut plus qu’eux, il toisa Oswald sans un mot, pendant de longues secondes, avant de s’allumer une cigarette, exhalant de la fumée blanche dans l’air encore doux du mois d’aout.
- Ce n’est pas un endroit où l’on entre sans invitation, ici.
(«Salaud ! Connard ! Balance ! »)
Il avait vu Murphy pas plus tard que la veille. Il était passé dans son bureau juste après sa dernière patiente, comme il avait l’habitude de le faire, dès lors qu’il connaissait les siennes jusqu’au bout des doigts : il avait pu passer par l’une des fenêtres pendant qu’elle nettoyait sa salle d’auscultation, s’installant tranquillement dans son fauteuil encore tiède de sa présence. D’un coup de baguette, il avait effacé une partie des photos dans les cadres, pour les remplacer par des silhouettes floues, inquiétantes. Les sourires d’Oliver sur les murs, dans les cadres, s’effaçaient au profit de faces anonymes, sans bouche, sans nez, vide de toutes expressions. Elle ne s’en rendrait compte que plus tard, probablement, et l’inquiétude qu’elle éprouverait serait comme un peu de baume sur son cœur à lui. Comme d’habitude, elle n’avait pas osé fuir, ni le confronter, se contentant de lui demander qui il était, inlassablement, comment il était entré, et ce qu’il voulait. Toujours ces trois questions, auxquels il répondait fort poliment : « bonsoir, je suis Leonardo Moreno, je suis rentré par la fenêtre et je suis là parce que ton mari a tué ma sœur. ». Il lui expliquait, à chaque fois, avec les mêmes mots, à quel point leur bonheur n’était rien d’autre qu’un mensonge, une spoliation du sien, payé rubis sur ongle, un rubis au nom de Magdalena qu’Oswald avait jeté en pâture à l’Etat en échange d’une absolution qu’il ne méritait pas, lui le menteur, lui le meurtrier. Et après tout ça, il effaçait, tout. Absolument tout, avant de disparaitre, non sans la soulager de quelques ingrédients précieux de sa pharmacopée. Cela faisait des mois qu’il venait régulièrement la visiter et qu’il la voyait se déliter, lentement mais surement, perdre de ces charmantes couleurs qui avaient du plaire à son assassin de mari, depuis tout ce temps. Murphy perdue, William qui basculait lui aussi progressivement dans la folie, il observait les bourreaux d’hier se débattre, le cou dans le collet qu’il avait disposait patiemment pour eux. Il n’en manquait plus qu’un, mais il ne se hâtait pas. Il avait tout son temps… Du moins le pensait-il.
Barrant une ligne de zéros superflus, il ne releva le nez de ses notes que lorsqu’un des dogues qui veillait sur le casino vint gratter contre la verrière de la porte, la mine inquiète. Pire. Préoccupée. Ils avaient un problème. Un gros problème. Un problème que ni Althea, ni Vesper pourrait gérer comme lui. Il avait froncé le nez, suivit l’homme qui lui avait désigné un type, de dos, qui semblait chercher quelqu’un, ou quelque chose. Une silhouette qui n’avait rien à faire ici. Une silhouette qui, pour Leo, n’avait plus rien à faire nul part sur terre.
(« C’est lui ? » - Oui. « mais tu es sur ? » - Certain. « on fait quoi ? » -On le sort d’ici. « Et ensuite ? » - Ensuite, on verra.)
Entre ses dents serrées, un sifflement, et les videurs se mirent en marche, une marche lente, silencieuse, sous le regard sombre des danseuses qui connaissaient le sens du signal feulé : un intrus. Un indésirable, bousculé par quatre colosses qu’on aimerait pas voir s’énerver en public. Avant même que Leo n’approche, ils l’avaient coincé en carré, et Oswald avait du battre en retraite dans une petite cour intérieure qui fleurait bon les ordures et les égouts. Il n’y avait pas d’issue, en dehors de celle devant laquelle se tenait le portoricain, les poings enfoncés dans les poches de son jean, baguette accrochée à l’arrière de sa ceinture, sous la veste noire griffée qu’Althea insistait pour qu’il porte en public. Quand il n’y eut plus qu’eux, il toisa Oswald sans un mot, pendant de longues secondes, avant de s’allumer une cigarette, exhalant de la fumée blanche dans l’air encore doux du mois d’aout.
- Ce n’est pas un endroit où l’on entre sans invitation, ici.
(«Salaud ! Connard ! Balance ! »)
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Re: paved with good intentions - leo
Mer 22 Sep 2021 - 18:01
(look) Désormais à l'intérieur, encore fallait-il tomber sur les bonnes personnes pour obtenir rapidement ce qu'il venait chercher. La rencontre arriva plus vite qu'il n'aurait imaginée, mais dans un renversement peu agréable : on lui tombait dessus. Quatre molosses l'encerclèrent. Dans ce genre de situation, la compréhension se contentait de regards explicites. Oz leva les mains pour signifier qu'il ne cherchait pas d'ennuis et recula à contre-coeur dans une sorte de petite cour. Il ne se sentait pas de taille à affronter quatre hommes à la fois, et cela compromettrait de toute façon ses chances de trouver un fournisseur ici. Il valait mieux coopérer en attendant une opportunité.
Celle-ci se présenta sous une silhouette familière. Sous le choc, le lycan ne dit mot. Il se contentait de fixer Leo, incrédule, perplexe, le temps que le quatuor aux gros bras ne s'éparpille et disparaisse. Le portoricain alluma une cigarette. Ce n’est pas un endroit où l’on entre sans invitation, ici. La remarque arracha un éclat de rire ironique au Mancunian, dont le sourire éclaira le visage.
Il reposa son regard acier sur le sorcier, avec une autre seconde d'incrédulité, avant d'ouvrir grand les bras de surprise. Mec ! Me dis pas que tu bosses ici ! Putain c'est dingue. Le rire au bord des lèvres, l'éclat joyeux dans les pupilles de retrouver son frère, il s'approcha de Leo pour le prendre dans ses bras, faisant fi de tout scrupule viriliste. Moi qui te croyais à l'autre bout du globe !
Celle-ci se présenta sous une silhouette familière. Sous le choc, le lycan ne dit mot. Il se contentait de fixer Leo, incrédule, perplexe, le temps que le quatuor aux gros bras ne s'éparpille et disparaisse. Le portoricain alluma une cigarette. Ce n’est pas un endroit où l’on entre sans invitation, ici. La remarque arracha un éclat de rire ironique au Mancunian, dont le sourire éclaira le visage.
Il reposa son regard acier sur le sorcier, avec une autre seconde d'incrédulité, avant d'ouvrir grand les bras de surprise. Mec ! Me dis pas que tu bosses ici ! Putain c'est dingue. Le rire au bord des lèvres, l'éclat joyeux dans les pupilles de retrouver son frère, il s'approcha de Leo pour le prendre dans ses bras, faisant fi de tout scrupule viriliste. Moi qui te croyais à l'autre bout du globe !
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Re: paved with good intentions - leo
Sam 9 Oct 2021 - 18:48
Paved with good intentions
feat Oswald
Sur le moment, Leonardo s’était demandé si Oswald était venu pour en découdre spécialement avec lui : il s’était fait discret, bien sur, très discret, ces derniers temps, mais Oswald était un traqueur, comme lui. Si il avait fini par se rendre compte que les troubles de Murphy n’étaient pas tout à fait naturels, il ne doutait pas un seul instant qu’il se serait mis à la recherche de la source de son mal être, et ce ne serait qu’une question de semaines, sinon de jours, pour que le mancunien découvre le pot aux roses. Alors il se tenait prêt, le corps droit sans être ouvertement sur la défensive, attentif au prochain mot, à la prochaine attitude. C’était quitte ou double : soit il lui sautait à la gorge, soit il retrouvait un vieil ami qu’il s’imaginait disparu depuis longtemps. Plus d’un an, presque deux.
( « Comme quoi, la vengeance est un plat que se mange on ne peut plus froid » Tiens toi, Magda, laisse moi me concentrer)
Le lycanthrope avait souri. Un vrai, beau sourire, éclatant, sincère, qui remonte jusque dans les yeux et rend les gens plus beaux. Oswald ignorait donc tout, et ça lui retournait l’estomac. Il ne connaissait pas les drames, les tourments. Il était le même, exactement le même que la dernière fois qu’ils s’étaient vus, ce soir là où Léo était parti à Londres pour sécuriser les relations avec un de leurs receleurs. Au retour, il avait tout perdu. Sa famille, ses repères, son meilleur ami. Ce meilleur ami qui à présent l’enlaçait comme s’il retrouvait un être précieux à ses yeux, la meilleure surprise que la nuit pouvait lui offrir.
(« Alors, ça donne quoi, les baisers de Judas ? » J’t’ai dit de me laisser me concentrer Magda, j’me répéterai pas « Oh ça va… »)
- Dingue ouais… Faut bien payer les factures.
Laconique, et pourtant, il n’avait pas repoussé Oswald, qu’il tenait maintenant contre lui, les mâchoires serrées, le regard dans le vide avant de le recouvrir d’un ersatz de bienveillance alors qu’il lui faisait face à nouveau. Ce n’était pas le moment. Ce n’était pas Son moment, alors il allait devoir la jouer fine, plus fine qu’Oswald était capable de l’être. Heureusement pour lui, il avait fini par être bon à ce petit jeu, tromper son monde, pour mieux l’empoisonner. Tu ne verras pas ce que tu as fait de moi. Pas tout de suite.
- Disons que j’ai du … Disparaitre des radars un certain temps, pour des raisons évidentes. Mais pour le moment, cette ville me colle encore à la peau. Et toi, qu’est ce que tu fous là ? T’attirer des ennuis te manquaient ?
( « Comme quoi, la vengeance est un plat que se mange on ne peut plus froid » Tiens toi, Magda, laisse moi me concentrer)
Le lycanthrope avait souri. Un vrai, beau sourire, éclatant, sincère, qui remonte jusque dans les yeux et rend les gens plus beaux. Oswald ignorait donc tout, et ça lui retournait l’estomac. Il ne connaissait pas les drames, les tourments. Il était le même, exactement le même que la dernière fois qu’ils s’étaient vus, ce soir là où Léo était parti à Londres pour sécuriser les relations avec un de leurs receleurs. Au retour, il avait tout perdu. Sa famille, ses repères, son meilleur ami. Ce meilleur ami qui à présent l’enlaçait comme s’il retrouvait un être précieux à ses yeux, la meilleure surprise que la nuit pouvait lui offrir.
(« Alors, ça donne quoi, les baisers de Judas ? » J’t’ai dit de me laisser me concentrer Magda, j’me répéterai pas « Oh ça va… »)
- Dingue ouais… Faut bien payer les factures.
Laconique, et pourtant, il n’avait pas repoussé Oswald, qu’il tenait maintenant contre lui, les mâchoires serrées, le regard dans le vide avant de le recouvrir d’un ersatz de bienveillance alors qu’il lui faisait face à nouveau. Ce n’était pas le moment. Ce n’était pas Son moment, alors il allait devoir la jouer fine, plus fine qu’Oswald était capable de l’être. Heureusement pour lui, il avait fini par être bon à ce petit jeu, tromper son monde, pour mieux l’empoisonner. Tu ne verras pas ce que tu as fait de moi. Pas tout de suite.
- Disons que j’ai du … Disparaitre des radars un certain temps, pour des raisons évidentes. Mais pour le moment, cette ville me colle encore à la peau. Et toi, qu’est ce que tu fous là ? T’attirer des ennuis te manquaient ?
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Re: paved with good intentions - leo
Jeu 14 Oct 2021 - 15:47
(look) La collision de deux vies, l'ancienne et la nouvelle, opposées de tant de manières. Revoir Leo était comme un flashback en pleine figure, éblouissant, étourdissant. Il était un soleil dans l'obscurité de son passé sombre et morne. Le sentir contre soi dans cette ruelle piteuse lui faisait l'effet d'une bouffée d'air frais. Putain, c'est dingue. Tant de questions se mélangeait : qu'était-il devenu tout ce temps ? L'arrestation d'Oswald avait fait voler en éclats son réseau et avait tourné brutalement la page d'un monde perdu à jamais. Il le fallait. C'était la condition pour retrouver sa liberté. Faut bien payer les factures. La voix cynique et grave était toujours la même. Alors rien n'avait changé finalement ?
Les deux frères se faisaient face, rapprochés par leur étreinte. Moi qui te croyais à l'autre bout du globe ! C'était son hypothèse après son arrestation et son passage à Azkaban. Une issue heureuse, peut-être chanceuse. Un peu regrettable, puisqu'il fallait dire adieu à leur amitié. Disons que j’ai dû… disparaître des radars un certain temps, pour des raisons évidentes. Mais pour le moment, cette ville me colle encore à la peau. Oswald comprenait bien pourquoi il lui avait été nécessaire de se faire oublier. Lui, il avait été obligé de montrer patte blanche - et de subir quelques tortures au passage. Et toi, qu’est ce que tu fous là ? T’attirer des ennuis te manquaient ? La formulation le fit sourire. Tu me connais. La tête brûlée, le justicier accro à l'adrénaline.
Mais tout ça appartenait au passé. Désormais sa drogue était apaisante et elle avait une chevelure rouquine enveloppée de l'odeur caractéristique d'une peau de bébé. Non, en fait je suis bien rangé, crois moi, j'ai juste des ennuis pour trouver certains ingrédients. Je me suis dit que je pourrais trouver mon bonheur ici. Se trouver en présence de Leo le rassurait : avec lui infiltré au Styx, il n'aurait aucun mal à obtenir ce qui lui manquait. C'est la première fois que je viens. C'est classe, commenta-t-il, les mains dans les poches. Mais peu importe, comment tu vas ?! Il sortit une main de sa poche pour désigner le sorcier, encore euphorique de le revoir. Ça a pas été trop dur après la descente au Filet ? J'étais content de savoir que t'avais pas été pincé - oh, comment va ta soeur ? Le babillage, innocent, amical, plein d'espoir.
Les deux frères se faisaient face, rapprochés par leur étreinte. Moi qui te croyais à l'autre bout du globe ! C'était son hypothèse après son arrestation et son passage à Azkaban. Une issue heureuse, peut-être chanceuse. Un peu regrettable, puisqu'il fallait dire adieu à leur amitié. Disons que j’ai dû… disparaître des radars un certain temps, pour des raisons évidentes. Mais pour le moment, cette ville me colle encore à la peau. Oswald comprenait bien pourquoi il lui avait été nécessaire de se faire oublier. Lui, il avait été obligé de montrer patte blanche - et de subir quelques tortures au passage. Et toi, qu’est ce que tu fous là ? T’attirer des ennuis te manquaient ? La formulation le fit sourire. Tu me connais. La tête brûlée, le justicier accro à l'adrénaline.
Mais tout ça appartenait au passé. Désormais sa drogue était apaisante et elle avait une chevelure rouquine enveloppée de l'odeur caractéristique d'une peau de bébé. Non, en fait je suis bien rangé, crois moi, j'ai juste des ennuis pour trouver certains ingrédients. Je me suis dit que je pourrais trouver mon bonheur ici. Se trouver en présence de Leo le rassurait : avec lui infiltré au Styx, il n'aurait aucun mal à obtenir ce qui lui manquait. C'est la première fois que je viens. C'est classe, commenta-t-il, les mains dans les poches. Mais peu importe, comment tu vas ?! Il sortit une main de sa poche pour désigner le sorcier, encore euphorique de le revoir. Ça a pas été trop dur après la descente au Filet ? J'étais content de savoir que t'avais pas été pincé - oh, comment va ta soeur ? Le babillage, innocent, amical, plein d'espoir.
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Re: paved with good intentions - leo
Mar 19 Oct 2021 - 13:59
Paved with good intentions
feat Oswald
Le déchirement était viscéral. S’il n’était si profondément ancré dans le sol, dans sa posture de garien du temple stygien, sûrement aurait il pu perdre pied, un instant, devant le sourire gamin d’Oswald, ses remarques si naives qu’elles en étaient presque touchantes. Édifiantes de bêtise et d’égoïsme. Leo serra les mâchoires discrètement, ruminant les réflexions de son ancien meilleur ami comme si elles goutaient quelque chose. L’odeur métallique du sang ? La saveur amère des anti douleurs, celle terreuse des anxiolytiques ? Autre chose encore, d’indescriptible. Oswald s’imaginait il vraiment que, dans des circonstances moins tragiques, il serait vraiment parti sans le prévenir, lui, au moins ? Qu’il aurait mis ses quelques frusques dans une valise en direction d’une île paradisiaque quelconque ? Quelle connerie.
- Et bien, non.
Répondait il à la première, ou la seconde réflexion du mancunian ? Un peu des deux, à coup sur. Sans ciller, il opinait du chef alors que l’autre lui servait son babillage inconsistant, sans le moindre moyen de savoir que tout ce qu’il pourrait lui servir comme jolis mots tourneraient en cendres, mélangées à celles de la clope que le sorcier tatoué venait de s’allumer, exhalant la fumée odorante d’entre ses crocs.
(« et après dis après, tu lui enfonces ton mégot dans l’oeil ? » Si tu continues, j’arrête de t’écouter. « t’es vraiment pas marrant »)
- Comment je vais … ?
Vaste question, qu’il ne se posait plus depuis bien longtemps. Tout ce qui comptait, c’était qu’Oswald, lui, allait bien. Il allait très bien, même, tellement bien qu’il lui vomissait son bonheur à la figure à chaque risette dégueulasse et que ça, c’était absolument intolérable. Il ne pourrait aller bien lui même temps qu’Oswald baignerait dans la félicité. Il ne respirait jamais correctement tant que l’air serait vicié du souffle de son traitre personnel.
- J’ai fait comme la plupart des autres, je me suis débrouillé. J’ai le cuir solide.
(« La plupart, pas tous, hein ? » Exactement). Un tic agita une de ses babines, mais il reprit presque trop naturellement.
- … Nos chemins se sont séparés il y a un moment, mais il paraît qu’elle est bien, là où elle est.
( « Ahahahahahaahahahahaha » Tu vois, qu’il me reste encore un peu de sens de l’humour. « ou alors tu es définitivement fou. ») . Il fit mine de regarder sa montre tirant sans impatience une autre latte sur sa cigarette. Il n'avait jamais été des plus expansif, et ses intonations semblaient dénuées d'animosité. semblaient.
- Alors, qu’est ce qui te manque ? Je ne peux pas me permettre de rester dehors très longtemps, on compte sur moi, là dedans.
( « laisse moi deviner ? De l’éthique ? Des couilles ? Un litre ou deux de loyauté concentrée ? Un paquet de neurones ? Si c’est vraiment que de la pierre de lune ce serait vachement moins marrant...»)
- Et bien, non.
Répondait il à la première, ou la seconde réflexion du mancunian ? Un peu des deux, à coup sur. Sans ciller, il opinait du chef alors que l’autre lui servait son babillage inconsistant, sans le moindre moyen de savoir que tout ce qu’il pourrait lui servir comme jolis mots tourneraient en cendres, mélangées à celles de la clope que le sorcier tatoué venait de s’allumer, exhalant la fumée odorante d’entre ses crocs.
(« et après dis après, tu lui enfonces ton mégot dans l’oeil ? » Si tu continues, j’arrête de t’écouter. « t’es vraiment pas marrant »)
- Comment je vais … ?
Vaste question, qu’il ne se posait plus depuis bien longtemps. Tout ce qui comptait, c’était qu’Oswald, lui, allait bien. Il allait très bien, même, tellement bien qu’il lui vomissait son bonheur à la figure à chaque risette dégueulasse et que ça, c’était absolument intolérable. Il ne pourrait aller bien lui même temps qu’Oswald baignerait dans la félicité. Il ne respirait jamais correctement tant que l’air serait vicié du souffle de son traitre personnel.
- J’ai fait comme la plupart des autres, je me suis débrouillé. J’ai le cuir solide.
(« La plupart, pas tous, hein ? » Exactement). Un tic agita une de ses babines, mais il reprit presque trop naturellement.
- … Nos chemins se sont séparés il y a un moment, mais il paraît qu’elle est bien, là où elle est.
( « Ahahahahahaahahahahaha » Tu vois, qu’il me reste encore un peu de sens de l’humour. « ou alors tu es définitivement fou. ») . Il fit mine de regarder sa montre tirant sans impatience une autre latte sur sa cigarette. Il n'avait jamais été des plus expansif, et ses intonations semblaient dénuées d'animosité. semblaient.
- Alors, qu’est ce qui te manque ? Je ne peux pas me permettre de rester dehors très longtemps, on compte sur moi, là dedans.
( « laisse moi deviner ? De l’éthique ? Des couilles ? Un litre ou deux de loyauté concentrée ? Un paquet de neurones ? Si c’est vraiment que de la pierre de lune ce serait vachement moins marrant...»)
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