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Une impression de déjà vu. [Leah]
Jeu 15 Avr 2010 - 17:24
Mon doigts se promenaient le long des cordes de la guitare, que j’étais en train de réaccorder. Dès que j’avais émis les premières notes, quelque chose m’avait contrarié, une contrariété qui était devenue une idée fixe. J’avais donc passé ma fin de journée à la réaccorder, mais le son ne me paraissait plus aussi beau, plus aussi mélodieux. Mon oreille de musicien avait été elle aussi offensée de cet affront musical. Je soupirai lourdement, tout en fumant une de mes éternelles cigarettes. Je ne savais pas au bout de la combientième j’étais, mais c’était déjà trop. Je décidai de me lever du canapé où j’étais vautré, avant d’aller jusque la cuisine et d’en ramener une bière. Je laissai la boisson un brin alcoolisée me réchauffer le sang, avant de retourner accorder ma guitare qui pouvait être aussi capricieuse que je pouvais l’être. Je coinçai ma clope entre mes lèvres, avant de tirer quelques notes, qui à mes yeux n’étaient toujours pas satisfaisantes. J’écrasai ma clope désormais entièrement consumée dans le cendrier, avant de poser ma guitare sur mes genoux, et de me frotter nerveusement les tempes. Ne pas pouvoir jouer de la sorte avait le don de me mettre les nerfs en boule, j’en avais besoin, c’était presque devenu vital. Ce qui au départ n’avait été qu’une passion s’est vite transformé en besoin, quelque chose dont il ne fallait pas me priver sous peine de m’anéantir. Bon, j’exagérais un peu ceci dit, mais ce n’était pas loin de la vérité. Me priver de ma musique, ma seule source de réconfort vrai reviendrait à priver un oiseau de ses ailes, ou le mettre en cage. Si pour vous il était impensable qu’un oiseau ne puisse pas voler, sachez qu’il était tout autant impensable que je ne joue pas de musique.
Mais force est de constater que ce soir, une fois de plus, j’arriverais à rien. Je n’étais visiblement pas dans mon bon soir pour jouer décemment, ainsi j’estimai plus sage d’abandonner la partie pour le moment et d’y revenir plus tard, quand je serai en meilleure forme. Ce soir j’allai faire un saut par la chambre de Mona afin de lui rendre ces CD’s, avant de retourner à la fac et d’aller me pointer à la chouille qui devait avoir lieu ce soir dans les greniers. Tout un programme, en somme, la soirée n’en était qu’à ses prémisses et comme d’habitude j’étais à la bourre. J’abandonnai donc la guitare, ce qui constituait pour moi comme un déchirement, avant de filer sous la douche, dans la ferme intention de m’y noyer pour de bon. L’eau chaude n’arrivait pas à détendre mes muscles endoloris, dissiper ces courbatures que j’avais eu de je ne savais où. L’eau chaude ne parvenait pas non plus à me réchauffer, le froid m’ayant soudainement pris, vicieux, qui me donnait la chair de poule. Je coupai l’arrivée d’eau, avant de m’emparer de la serviette éponge et de me sécher sommairement. La taille enroulée dedans, j’examinais dans le miroir la tête de déterré que je me coltinais alors, témoin flagrant d’un manque de sommeil, de fins cernes violacés se dessinant sous mon regard azuré. Un instant plus tard j’étais en train de grimacer parce que je m’étais coupé en me rasant, mais les dégâts n’étaient pas trop conséquents, ce qui constituait en soi une amélioration.
Un peu plus tard, j’enfilai jean tout bête, troué aux genoux, avec chemise foncée négligemment passée par-dessus. J’étais en train de me fumer une nouvelle clope, juste pour la route, juste avant de filer, sachant pertinemment que j’en fumerai une autre en chemin, on ne me changerait pas à ce niveau là. J’avais sorti le vélo de l’emplacement qui leur était réservé, effectuant effectivement la plupart de mes trajets à bicyclette, faute d’avoir les moyens pour un autre type de transport. J’arrivai devant chez Mona, et garai le vélo dans la cour, appuyé contre le mur, avant d’entrer chez mon amie. Je ne m’attardai pas, parce que si je m’attardais, je finirai par rester et passer la nuit ici à défaut d’aller à cette fête à laquelle les autres m’attendaient. Mona de toute façon attendait elle aussi quelqu’un, que je soupçonnais être un visiteur plus qu’occasionnel, mais je ne dis rien. Mona après tout n’était qu’une conquête parmi tant d’autres, une maîtresse plus régulière que les autres, moi qui n’avait pas l’habitude de renouveler les parties de jambes en l’air que je m’offrais de temps à autres. Passons. Je saluai Mona, avant de reprendre la bicyclette et de pédaler jusqu’à Hungcalf, le lieu de ma future déchéance.
A pas de loups, je montais les escaliers quatre à quatre, avant de débarquer au grenier. Ils avaient prévu le coup ceux qui étaient à l’intérieur, ils avaient vachement bien insonorisé l’endroit. Encore heureux, parce que si l’Autorité débarquait, adieu fiesta, extinction des feux, tout le monde au lit. Par chance, il n’y avait personne dans le coin, et je pus arriver sans encombre à destination. L’odeur de la cigarette vint me cueillir alors que j’avais ouvert la porte, pour me faufiler à l’intérieur et la clore comme il se devait. La chaleur y était déjà étouffante, la musique assourdissante, la foule gesticulant au rythme d’une chanson des années 80 qui passait là, un de ces tubes qui était encore des années après sur toutes les lèvres. Il me semblait qu’il y avait beaucoup de monde, or nous devions être une cinquantaine à tout casser, peut-être un chouïa plus, mais ça n’avait rien à voir avec les méga chouilles, quand on allait en boîte et qu’il y avait encore plus de monde. Je me frayais un chemin parmi les individus déjà fort acoolisés, avec une forte impression de déjà vu.
Tout avait commencé à cause d’une de ces fêtes, une de ces fêtes qui avait amorcé ma lente et pénible déchéance. Il avait suffi d’une misérable fête pour que je perde la confiance du paternel, pour que tout se détraque. J’eus une pensée pour Léna, ma sœur, partie étudier l’art à Paris. Aux dernières nouvelles, obtenues par le biais de ma mère qui venait souvent m’apporter des provisions pour la semaine, elle s’était trouvée un appart’, un petit boulot et elle vivait ainsi avec son copain, un frenchie bourré de charme et de talent, paraissait-il. Len’ en tout cas s’en sortait mieux que moi, il fallait l’avouer. J’avais échoué à Hungcalf faute d’avoir meilleure solution, histoire de redémarrer ma vie de zéro en faisant l’impasse sur mon passé. Je me traînais telle une épave aux diverses fêtes organisant ça et là, vivant d’alcool, drogue et baise, avec un niveau scolaire à ras les pâquerettes parce que je n’en avais rien à branler des cours. Je n’étais même pas fichu de percer dans la musique alors que c’était mon plus vieux rêve, mon désir le plus viscéral. Oui, ma sœur réussissait mieux dans la vie, oui, comme mon père me l’avait dit si souvent, j’étais un raté, un bon à rien, et alors?
Je revins douloureusement au présent, après ces navrantes constatations. Douloureusement, c’est le cas de le dire. Un imbécile imbibé venait de me bousculer, et ce sans s’excuser. Je n’avais pas vu qui c’était, mais je ne pus m’empêcher de gueuler à la première personne venue qui passait à proximité de moi, et qui me frôlait d’un peu trop près:
« -Dis pas pardon surtout! »
Je n’étais pas la meilleure référence question politesse. Mais le fait est que je détestais être collé de trop près, surtout dans une foule compacte comme c’était le cas en ce moment. Je détestais encore plus être taclé par des idiots, qui étaient tellement torchés qu’ils ne prenaient pas conscience de l’état dans lequel ils étaient et qui frôlait le coma éthylique. Mieux encore, je n’arrivais pas à trouver mes potes alors que j’étais quand même censé les retrouver. La musique me bourdonnait aux oreilles, l’atmosphère enfumée me tournait légèrement sur le cœur. J’avais besoin d’un remontant. Quelque chose qui était capable de m’exploser les neurones et de me garantir la bonne humeur, c’était trop demander peut-être? L’odeur du tabac m’entêtait, l’envie de fumer se répandait dans mes veines. Je plongeai la main dans la poche de mon blouson, avant de sortir mes clopes. Et merde, il n’y avait pas mon briquet avec. Difficile de les allumer alors. Résigné, je continuai mon cheminement à travers la foule, la clope coincée entre les lèvres, pour retrouver, au pire, mes potes. J’arrivai bientôt vers un groupe de personnes, où une jeune fille brune me tournait le dos. Je lui tapotai sur l’épaule, avant de murmurer:
« -Excuse-moi, tu n’aurais pas du feu? »
Mais force est de constater que ce soir, une fois de plus, j’arriverais à rien. Je n’étais visiblement pas dans mon bon soir pour jouer décemment, ainsi j’estimai plus sage d’abandonner la partie pour le moment et d’y revenir plus tard, quand je serai en meilleure forme. Ce soir j’allai faire un saut par la chambre de Mona afin de lui rendre ces CD’s, avant de retourner à la fac et d’aller me pointer à la chouille qui devait avoir lieu ce soir dans les greniers. Tout un programme, en somme, la soirée n’en était qu’à ses prémisses et comme d’habitude j’étais à la bourre. J’abandonnai donc la guitare, ce qui constituait pour moi comme un déchirement, avant de filer sous la douche, dans la ferme intention de m’y noyer pour de bon. L’eau chaude n’arrivait pas à détendre mes muscles endoloris, dissiper ces courbatures que j’avais eu de je ne savais où. L’eau chaude ne parvenait pas non plus à me réchauffer, le froid m’ayant soudainement pris, vicieux, qui me donnait la chair de poule. Je coupai l’arrivée d’eau, avant de m’emparer de la serviette éponge et de me sécher sommairement. La taille enroulée dedans, j’examinais dans le miroir la tête de déterré que je me coltinais alors, témoin flagrant d’un manque de sommeil, de fins cernes violacés se dessinant sous mon regard azuré. Un instant plus tard j’étais en train de grimacer parce que je m’étais coupé en me rasant, mais les dégâts n’étaient pas trop conséquents, ce qui constituait en soi une amélioration.
Un peu plus tard, j’enfilai jean tout bête, troué aux genoux, avec chemise foncée négligemment passée par-dessus. J’étais en train de me fumer une nouvelle clope, juste pour la route, juste avant de filer, sachant pertinemment que j’en fumerai une autre en chemin, on ne me changerait pas à ce niveau là. J’avais sorti le vélo de l’emplacement qui leur était réservé, effectuant effectivement la plupart de mes trajets à bicyclette, faute d’avoir les moyens pour un autre type de transport. J’arrivai devant chez Mona, et garai le vélo dans la cour, appuyé contre le mur, avant d’entrer chez mon amie. Je ne m’attardai pas, parce que si je m’attardais, je finirai par rester et passer la nuit ici à défaut d’aller à cette fête à laquelle les autres m’attendaient. Mona de toute façon attendait elle aussi quelqu’un, que je soupçonnais être un visiteur plus qu’occasionnel, mais je ne dis rien. Mona après tout n’était qu’une conquête parmi tant d’autres, une maîtresse plus régulière que les autres, moi qui n’avait pas l’habitude de renouveler les parties de jambes en l’air que je m’offrais de temps à autres. Passons. Je saluai Mona, avant de reprendre la bicyclette et de pédaler jusqu’à Hungcalf, le lieu de ma future déchéance.
A pas de loups, je montais les escaliers quatre à quatre, avant de débarquer au grenier. Ils avaient prévu le coup ceux qui étaient à l’intérieur, ils avaient vachement bien insonorisé l’endroit. Encore heureux, parce que si l’Autorité débarquait, adieu fiesta, extinction des feux, tout le monde au lit. Par chance, il n’y avait personne dans le coin, et je pus arriver sans encombre à destination. L’odeur de la cigarette vint me cueillir alors que j’avais ouvert la porte, pour me faufiler à l’intérieur et la clore comme il se devait. La chaleur y était déjà étouffante, la musique assourdissante, la foule gesticulant au rythme d’une chanson des années 80 qui passait là, un de ces tubes qui était encore des années après sur toutes les lèvres. Il me semblait qu’il y avait beaucoup de monde, or nous devions être une cinquantaine à tout casser, peut-être un chouïa plus, mais ça n’avait rien à voir avec les méga chouilles, quand on allait en boîte et qu’il y avait encore plus de monde. Je me frayais un chemin parmi les individus déjà fort acoolisés, avec une forte impression de déjà vu.
Tout avait commencé à cause d’une de ces fêtes, une de ces fêtes qui avait amorcé ma lente et pénible déchéance. Il avait suffi d’une misérable fête pour que je perde la confiance du paternel, pour que tout se détraque. J’eus une pensée pour Léna, ma sœur, partie étudier l’art à Paris. Aux dernières nouvelles, obtenues par le biais de ma mère qui venait souvent m’apporter des provisions pour la semaine, elle s’était trouvée un appart’, un petit boulot et elle vivait ainsi avec son copain, un frenchie bourré de charme et de talent, paraissait-il. Len’ en tout cas s’en sortait mieux que moi, il fallait l’avouer. J’avais échoué à Hungcalf faute d’avoir meilleure solution, histoire de redémarrer ma vie de zéro en faisant l’impasse sur mon passé. Je me traînais telle une épave aux diverses fêtes organisant ça et là, vivant d’alcool, drogue et baise, avec un niveau scolaire à ras les pâquerettes parce que je n’en avais rien à branler des cours. Je n’étais même pas fichu de percer dans la musique alors que c’était mon plus vieux rêve, mon désir le plus viscéral. Oui, ma sœur réussissait mieux dans la vie, oui, comme mon père me l’avait dit si souvent, j’étais un raté, un bon à rien, et alors?
Je revins douloureusement au présent, après ces navrantes constatations. Douloureusement, c’est le cas de le dire. Un imbécile imbibé venait de me bousculer, et ce sans s’excuser. Je n’avais pas vu qui c’était, mais je ne pus m’empêcher de gueuler à la première personne venue qui passait à proximité de moi, et qui me frôlait d’un peu trop près:
« -Dis pas pardon surtout! »
Je n’étais pas la meilleure référence question politesse. Mais le fait est que je détestais être collé de trop près, surtout dans une foule compacte comme c’était le cas en ce moment. Je détestais encore plus être taclé par des idiots, qui étaient tellement torchés qu’ils ne prenaient pas conscience de l’état dans lequel ils étaient et qui frôlait le coma éthylique. Mieux encore, je n’arrivais pas à trouver mes potes alors que j’étais quand même censé les retrouver. La musique me bourdonnait aux oreilles, l’atmosphère enfumée me tournait légèrement sur le cœur. J’avais besoin d’un remontant. Quelque chose qui était capable de m’exploser les neurones et de me garantir la bonne humeur, c’était trop demander peut-être? L’odeur du tabac m’entêtait, l’envie de fumer se répandait dans mes veines. Je plongeai la main dans la poche de mon blouson, avant de sortir mes clopes. Et merde, il n’y avait pas mon briquet avec. Difficile de les allumer alors. Résigné, je continuai mon cheminement à travers la foule, la clope coincée entre les lèvres, pour retrouver, au pire, mes potes. J’arrivai bientôt vers un groupe de personnes, où une jeune fille brune me tournait le dos. Je lui tapotai sur l’épaule, avant de murmurer:
« -Excuse-moi, tu n’aurais pas du feu? »
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Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Ven 16 Avr 2010 - 3:57
Son cadrant avait sonné à six heures ce matin. Grommelant, la Lufkin s’était levé du premier coup. Si elle commençait à retarder son levé, elle ne le ferait simplement jamais. Bien contente d’être seule dans sa chambre et de ne pas avoir a faire attention au bruit car il y avait d’autre personne, elle se dirigea a moitié endormis vers sa penderie et y dénicha un habit moche. De toute façon, là ou elle allait son habit était bien peu important. Une fois le jeans et le t-shirt enfilé –quoi de plus banale!- elle attacha ses cheveux en une queue de cheval. Un coup dans les cuisine pour déjeuner, retour à la chambre pour se brossé les dents, puis on transplane dans un bois, non loin de l’hopital moldue ou elle allait à chaque Samedi. Habituellement, elle y allait à trois heures, y sortait à six. Elle passait ensuite au Pony, attrapait une bière et retournait à l’école. Mais la mort de Stephen avait tout changé. Les patients affichaient des résultats assez prometteurs, mais le résultat du jeune homme prouvait qu’il y avait bien plus à faire. Ce décès avait fait totalement flipper les chercheurs qui avaient décidé de faire passer tout les tests de routine à tout le monde, histoire de voir si le progrès était réel ou simplement placebo. Bref, Leah devait se lever à six heure se matin et ne sortirait qu’à cinq heure. Prise de sang, test d’effort physique, capacité pulmonaire, dilatation des pupilles et autre. Elle eu droit à tout. Lorsqu’on lui donna son congé, à six heure trente!!, elle était épuisée et n’avait envie que d’une chose : manger et dormir.
Quelle ne fut pas sa surprise de voir Valéria qui l’attendait sagement dans la salle d’attente, une revue moldue en main. Après l’avoir chaleureusement serrée dans ses bras, Valéria emmena la jeune sorcière manger un brin –car on s’entend pour dire que la nourriture d’hôpital n’est pas la chose la plus consistante qui existe-. C’est devant un méga burger et une bière que Leah appris la nouvelle : il y avait une fête dans le grenier de l’école. La jeune fille soupira et dit à son amie qu’elle n’avait pas l’intention d’y aller. Valéria répondit à ça place, ce qui mis très mal à l’aise la jeune fille; disait-elle toujours la même réponse par merlin!
Quelques arguments plus tard, Leah s’était retrouvée dans la douche alors que Valéria vidait le contenue de son linge sur son lit. Son amie avait réussi encore une fois à l’emmener dans un party où elle allait probablement finir par s’amuser un peu. Après avoir enfilé la tenue proposée par son amie –soit une robe noire courte mais classique donc le décolté était assez présent- elle appliqua à faire sa coiffure quelque chose de potable. Maquillage et soulier plus tard, elle était prête pour faire la fête. Suivant Valéria, qui aussi s’était changée, elle la suivit discrètement vers l’endroit où la fête interdite prenait place. L’ambiance était déjà la et quelques personnes avaient déjà trop de verre dans le nez. La musique était vachement bonne et donna un semblant de sourire à la jeune fille. Elle le concevra lorsqu’elle alla voir ses amis qui croyaient qu’elle était simplement partie magasiner toute la journée; seul Val savait pourquoi elle était fatiguée en ce moment. La soirée avait continué, la bière avait commencée à couler. Maintenant sur le planchée de danse, Leah se dandinait avec un garçon qu’elle n’avait jamais vu. Comme à chaque Samedi, elle avait besoin de réconfort. Comme à chaque samedi, elle allait le chercher en contact humain… insolite. Val, en bonne amie, la surveillait pour qu’elle ne parte pas avec un pur taré, mais la laissait tout de même s’amusé. Par contre, cette fois, Lufkin se fit accrochée par son amie qui prétexta une urgence, la retirant ainsi de sa danse très collée. Après avoir cherché un autre verre d’alcool, la jeune fille alla rejoindre ses amis et ils se mirent à débattre sur le dernier match de Quiddich qui s’était joué.
Une tape sur l’épaule la fit se retournée. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Aldéric lui demander si elle avait du feu. Qu’est-ce qu’il lui voulait celui-là? Il ne pouvait pas embêter d’autre personne. La jeune fille lui fit un faux sourire lorsqu’il posa la question.
-T’es un sorcier, tu as une baguette… un sort de feu sa existe. Répondit-elle, un peu agacée.
Elle haussa un sourcil, se demandant s’il était simplement bête ou si c’était une mauvaise technique de drague.
Quelle ne fut pas sa surprise de voir Valéria qui l’attendait sagement dans la salle d’attente, une revue moldue en main. Après l’avoir chaleureusement serrée dans ses bras, Valéria emmena la jeune sorcière manger un brin –car on s’entend pour dire que la nourriture d’hôpital n’est pas la chose la plus consistante qui existe-. C’est devant un méga burger et une bière que Leah appris la nouvelle : il y avait une fête dans le grenier de l’école. La jeune fille soupira et dit à son amie qu’elle n’avait pas l’intention d’y aller. Valéria répondit à ça place, ce qui mis très mal à l’aise la jeune fille; disait-elle toujours la même réponse par merlin!
Quelques arguments plus tard, Leah s’était retrouvée dans la douche alors que Valéria vidait le contenue de son linge sur son lit. Son amie avait réussi encore une fois à l’emmener dans un party où elle allait probablement finir par s’amuser un peu. Après avoir enfilé la tenue proposée par son amie –soit une robe noire courte mais classique donc le décolté était assez présent- elle appliqua à faire sa coiffure quelque chose de potable. Maquillage et soulier plus tard, elle était prête pour faire la fête. Suivant Valéria, qui aussi s’était changée, elle la suivit discrètement vers l’endroit où la fête interdite prenait place. L’ambiance était déjà la et quelques personnes avaient déjà trop de verre dans le nez. La musique était vachement bonne et donna un semblant de sourire à la jeune fille. Elle le concevra lorsqu’elle alla voir ses amis qui croyaient qu’elle était simplement partie magasiner toute la journée; seul Val savait pourquoi elle était fatiguée en ce moment. La soirée avait continué, la bière avait commencée à couler. Maintenant sur le planchée de danse, Leah se dandinait avec un garçon qu’elle n’avait jamais vu. Comme à chaque Samedi, elle avait besoin de réconfort. Comme à chaque samedi, elle allait le chercher en contact humain… insolite. Val, en bonne amie, la surveillait pour qu’elle ne parte pas avec un pur taré, mais la laissait tout de même s’amusé. Par contre, cette fois, Lufkin se fit accrochée par son amie qui prétexta une urgence, la retirant ainsi de sa danse très collée. Après avoir cherché un autre verre d’alcool, la jeune fille alla rejoindre ses amis et ils se mirent à débattre sur le dernier match de Quiddich qui s’était joué.
Une tape sur l’épaule la fit se retournée. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Aldéric lui demander si elle avait du feu. Qu’est-ce qu’il lui voulait celui-là? Il ne pouvait pas embêter d’autre personne. La jeune fille lui fit un faux sourire lorsqu’il posa la question.
-T’es un sorcier, tu as une baguette… un sort de feu sa existe. Répondit-elle, un peu agacée.
Elle haussa un sourcil, se demandant s’il était simplement bête ou si c’était une mauvaise technique de drague.
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Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Sam 17 Avr 2010 - 23:58
D’ordinaire j’avais toujours de quoi allumer mes cigarettes. Et bien souvent, c’était à moi qu’on venait gratter du feu, l’inverse était plutôt rare. Ce soir constituait une exception, j’avais oublié de prendre le briquet. Après tout, c’était un oubli, l’erreur était humaine, ça arrivait à tout le monde. Il était rare que j’oublie quelque chose, j’avais même tendance à me rappeler de tout, au grand dam de certains qui auraient préféré que j’oublie d’ailleurs. Malheureusement, j’avais une très bonne mémoire, et même pas sélective en plus de ça. Quand j’oubliais, généralement je le faisais exprès, dans le seul but d’emmerder l’autre. Je m’amusais à le mener en bateau, le voir s’énerver et s’exaspérer parce que non, je ne me souvenais plus de cet évènement supra important qui aurait pourtant dû marquer ma vie. Bien entendu, des fois, c’est que vraiment je ne me rappelais pas, certainement parce que ça ne me concernait pas, ou parce que ça ne m’avait pas marqué plus que ça. Néanmoins, quand ça me concernait, je savais m’en rappeler. Sauf quand il s’agissait des détails qui ne m’étaient pas profitables pour la situation actuelle. Ceci dit, je savais les réutiliser autrement, comme arguments pour gagner. En somme, on pouvait dire que j’avais la mémoire sélective. Mais mémoire sélective ou pas, il n’en était pas moins que j’avais oublié ce foutu briquet, me contraignant à partir à la quête du feu pour que je puisse m’allumer ma foutue clope. Faute d’avoir réussi à trouver mes potes, qui étaient ceci dit introuvables pour le moment, n’arrivant pas à me repérer parmi la foule compacte et bourdonnante, la sono assourdissante n’aidant en rien si ce n’est qu’à m’étourdir, j’en étais réduit à demander à n’importe quel clampin s’il n’avait pas du feu, chose que je n’aimais pas faire d’ordinaire vu que je n’aimais pas quand ça m’arrivait. Mais soit, à la guerre comme à la guerre, j’avais dû me débrouiller avec les moyens du bord, parce que le simple fait d’allumer ma foutue clope avait été plus important que tout le reste.
« -T’es un sorcier, tu as une baguette… un sort de feu sa existe. »
Certes. Apparemment, la charmante jeune fille que j’avais abordé n’avait pas l’air d’avoir apprécié que je lui demande du feu, vu qu’elle venait de me rembarrer. Sauf qu’elle avait beau faire sa mariole en m’envoyant cette remarque bien sentie dans les dents, n’empêche que je n’étais pas plus avancé pour autant. Quelle idée de se trimballer avec sa baguette magique, hein? Un briquet c’est tellement plus pratique à transporter, ça pouvait se glisser aisément dans une poche ou même dans le paquet de clopes…Et ça pouvait se perdre également, facilement. Merde. Finalement il était peut être tombé de mes poches quand je pédalais jusqu’ici. Tant pis, ça m’apprendra à avoir les poches toujours pleines d’un bordel innommable. Et puis même, y’avait pas à discuter, plus je me tenais loin de mes pouvoirs et mieux ça valait.
Les cours me mettaient dans un supplice perpétuel, me rappelant sans cesse ma condition. J’étais le seul de ma fratrie à disposer de pouvoirs magiques. Mon frère avait voulu m’imiter, persuadé qu’il en avait lui aussi, et ça l’avait tué. Je détestais être un sorcier, ne pas être comme tout le monde. Mais s’il n’y avait pas eu Poudlard, s’il n’y avait pas eu Hungcalf, que serais-je devenu? Je me le demande. A l’heure qu’il est j’aurais peut-être encore plus dérivé, je serais devenu peut-être pire que les cassos’ qui pullulaient dans mon quartier et qui malgré tout avaient forgé mon caractère. Gamin, je m’en étais inspiré, avant de partir sur une toute autre voie, ouverte justement par les possibilités que m’avaient offertes la magie. Si je n’aimais pas être un sorcier, n’empêche que je ne pouvais pas pour autant cracher dans la soupe, la magie m’avait aussi procuré de bonnes choses. Un espoir d’avenir peut-être, même si je ne devais pas rester éternellement dans ma condition de sorcier, comme la brunette venait de me le rappeler. Venant de qui était la réplique, cela ne m’étonnait guère cependant, je lui avais parlé plusieurs fois et le ton était plus que cordial mais pas suffisamment courtois pour ne pas risquer les accrochages.
Néanmoins je ne me démontai pas pour autant, la vrillant de mon regard azuré qui lançait quelques éclairs, avant de me tourner presque à 180 degrés pour lui tourner le dos et demander à un gars s’il n’avait pas un briquet. Il me le tendit sans rechigner, LUI, ainsi je pus quand même allumer ma clope. Je rendis son briquet au type, le remerciant d’un signe de tête. Il retourna dans ses occupations, à savoir draguer une jolie jeune fille, alors que je me tournai à nouveau vers celle que je ne connaissais que de vue. Je lui décochai un sourire, clope au bec, savourant enfin le nuage âcre chargé de nicotine qui m’emplissait la bouche, venant se loger dans mes poumons, avec une satisfaction non dissimulée. La clope à présent entre les doigts, je murmurai, lui décrochant un sourire plus qu’expressif:
« -Tu vois, ce n’est pas difficile de rendre service. On est des êtres civilisés, tu sais. Ca t’aurait pas tuée de me passer le tien deux secondes. »
Et un sourire mignon, un. La seconde d’après, j’expirai la fumée, mon besoin de nicotine s’en retrouvant calmé. La fête quant à elle battait son plein, je tolérais un peu mieux la musique et la chaleur qui régnait dans ce foutu grenier. Je ne parvenais pas à détacher mon regard azuré de la demoiselle, persuadé de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où? Telle était la question.
« -T’es un sorcier, tu as une baguette… un sort de feu sa existe. »
Certes. Apparemment, la charmante jeune fille que j’avais abordé n’avait pas l’air d’avoir apprécié que je lui demande du feu, vu qu’elle venait de me rembarrer. Sauf qu’elle avait beau faire sa mariole en m’envoyant cette remarque bien sentie dans les dents, n’empêche que je n’étais pas plus avancé pour autant. Quelle idée de se trimballer avec sa baguette magique, hein? Un briquet c’est tellement plus pratique à transporter, ça pouvait se glisser aisément dans une poche ou même dans le paquet de clopes…Et ça pouvait se perdre également, facilement. Merde. Finalement il était peut être tombé de mes poches quand je pédalais jusqu’ici. Tant pis, ça m’apprendra à avoir les poches toujours pleines d’un bordel innommable. Et puis même, y’avait pas à discuter, plus je me tenais loin de mes pouvoirs et mieux ça valait.
Les cours me mettaient dans un supplice perpétuel, me rappelant sans cesse ma condition. J’étais le seul de ma fratrie à disposer de pouvoirs magiques. Mon frère avait voulu m’imiter, persuadé qu’il en avait lui aussi, et ça l’avait tué. Je détestais être un sorcier, ne pas être comme tout le monde. Mais s’il n’y avait pas eu Poudlard, s’il n’y avait pas eu Hungcalf, que serais-je devenu? Je me le demande. A l’heure qu’il est j’aurais peut-être encore plus dérivé, je serais devenu peut-être pire que les cassos’ qui pullulaient dans mon quartier et qui malgré tout avaient forgé mon caractère. Gamin, je m’en étais inspiré, avant de partir sur une toute autre voie, ouverte justement par les possibilités que m’avaient offertes la magie. Si je n’aimais pas être un sorcier, n’empêche que je ne pouvais pas pour autant cracher dans la soupe, la magie m’avait aussi procuré de bonnes choses. Un espoir d’avenir peut-être, même si je ne devais pas rester éternellement dans ma condition de sorcier, comme la brunette venait de me le rappeler. Venant de qui était la réplique, cela ne m’étonnait guère cependant, je lui avais parlé plusieurs fois et le ton était plus que cordial mais pas suffisamment courtois pour ne pas risquer les accrochages.
Néanmoins je ne me démontai pas pour autant, la vrillant de mon regard azuré qui lançait quelques éclairs, avant de me tourner presque à 180 degrés pour lui tourner le dos et demander à un gars s’il n’avait pas un briquet. Il me le tendit sans rechigner, LUI, ainsi je pus quand même allumer ma clope. Je rendis son briquet au type, le remerciant d’un signe de tête. Il retourna dans ses occupations, à savoir draguer une jolie jeune fille, alors que je me tournai à nouveau vers celle que je ne connaissais que de vue. Je lui décochai un sourire, clope au bec, savourant enfin le nuage âcre chargé de nicotine qui m’emplissait la bouche, venant se loger dans mes poumons, avec une satisfaction non dissimulée. La clope à présent entre les doigts, je murmurai, lui décrochant un sourire plus qu’expressif:
« -Tu vois, ce n’est pas difficile de rendre service. On est des êtres civilisés, tu sais. Ca t’aurait pas tuée de me passer le tien deux secondes. »
Et un sourire mignon, un. La seconde d’après, j’expirai la fumée, mon besoin de nicotine s’en retrouvant calmé. La fête quant à elle battait son plein, je tolérais un peu mieux la musique et la chaleur qui régnait dans ce foutu grenier. Je ne parvenais pas à détacher mon regard azuré de la demoiselle, persuadé de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où? Telle était la question.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Dim 18 Avr 2010 - 1:45
Lorsqu’il se tourna pou demander à un autre personne un briquet, Leah haussa les épaules et retourna à sa conversation avec ses amies. Certains allaient continuer de dansée et d’autre allait chercher à boire. Avec un clin d’œil entendu, Valéria lui fit comprendre qu’elle allait suivre le garçon à ses cotés. La jeune fille eu un sourire amusée en se disant que son amie allait enfin prendre un peu son pied. La jeune fille soupira, un peu de réconfort humain ne lui ferait pas de mal.
Maintenant dans seule, la jeune fille se demanda si elle irait rejoindre ses amis ou son lit. Leah commençait à être fatiguée. La journée se faisait vivement sentir dans son corps qui ne demandait qu’une chose : dormir. L’alcool aggravait ce désir et alourdissait ses paupières. Finissant son verre de trait, elle se dit que si elle partait maintenant, elle allait en entendre parler pendant le reste de la semaine. Alors qu’elle se dirigeait pour aller prendre un autre verre, et songeant par la suite aller rejoindre les autres sur la piste de danse, le jeune homme se retourna vers elle. « -Tu vois, ce n’est pas difficile de rendre service. On est des êtres civilisés, tu sais. Ca t’aurait pas tuée de me passer le tien deux secondes. » La jeune fille haussa les épaules, un peu nonchalante. Elle n'avait même pas de briquet sur elle. Et trainer sa baguette était la moindre des choses non! Être un sorcier était un privilège que plusieurs se voyait refusé et d’avoir la chance de pouvoir se servir librement de ce don était quelque chose de logique. Certes, parfois la baguette pouvait être encombrante, mais il suffisait toujours de trouver un endroit où bien la mettre.
- Qui te dit que je fume? Dit-elle d’une voix sans émotions
Elle ne comprenait pas la mode qui régnait a Hung depuis maintenant quelques années. Fumé un joint de temps en temps, d'accord. Elle le faisait elle-même. Plus souvent dans les fêtes. Pour l'effet, pour les étranges sensations que cela procurait.... Mais la cigarette...? Quel plaisir pouvait-il bien avoir à fumer un bout d'herbe qui ne faisait que noircir tes poumons sans te procuré de réelle satisfaction? Qui faisait plus nuire à ta santé qu’autre chose? En fait, tout les gens qui fumait que Leah connaissaient étaient des gens hautains qui se prenait réellement pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs, elle ne comprenait pas comme certaines filles réussissaient à embrasser un fumeur. Leah l’avait fait une fois et le gout de la cigarette dans sa bouche avait été si désagréable que toute pulsion sexuelle était disparue. Elle avait laissé le garçon en plan, totalement déboussolé. Ce qui n’était pas une mauvaise chose le type était un tarer.
Le sourire du jeune homme fit involontairement sourire Leah. Faiblement, en coin, mais un sourire tout de même. Son regard perçant sur elle la rendit un peu mal à l’aise. Si une chose était clair, c’était que les yeux bleu du jeune homme semblait percé l’âme jusqu’à un point d’inconfort. Elle garda son regard jade sur lui, simplement pour lui prouvé qu’il ne l’intimiderait pas. Baisser les yeux serait signe de faiblesse et elle ne voulait pas paraitre faible devant lui. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne voulait tout simplement pas paraitre ainsi. Pour chassé ce malaise, elle réajusta sa robe qui s’était un peu trop relevé sur ses cuisses et replaça ses cheveux derrière son oreille.
-Autre chose? Demanda-t-elle, un peu énervée.
Il semblait attendre quelque chose. Avait-elle quelque chose à lui dire? À faire? Elle ne savait même pas qui il était. Certes, elle connaissait le garçon de renon, par ce qui se disait sur les dans les couloirs. De mémoire, son nom commençait par un A…un A ou un M, elle ne s’en souvenait plus. Mais était-ce réellement important de savoir le nom de type qui avait une si mauvaise réputation?
Un peu ennuyé, attendant sa réponse, la jeune femme se dit que présentement, tout ce dont elle avait réellement envie c’était un verre. Un verre pour oublié son horrible journée.
Maintenant dans seule, la jeune fille se demanda si elle irait rejoindre ses amis ou son lit. Leah commençait à être fatiguée. La journée se faisait vivement sentir dans son corps qui ne demandait qu’une chose : dormir. L’alcool aggravait ce désir et alourdissait ses paupières. Finissant son verre de trait, elle se dit que si elle partait maintenant, elle allait en entendre parler pendant le reste de la semaine. Alors qu’elle se dirigeait pour aller prendre un autre verre, et songeant par la suite aller rejoindre les autres sur la piste de danse, le jeune homme se retourna vers elle. « -Tu vois, ce n’est pas difficile de rendre service. On est des êtres civilisés, tu sais. Ca t’aurait pas tuée de me passer le tien deux secondes. » La jeune fille haussa les épaules, un peu nonchalante. Elle n'avait même pas de briquet sur elle. Et trainer sa baguette était la moindre des choses non! Être un sorcier était un privilège que plusieurs se voyait refusé et d’avoir la chance de pouvoir se servir librement de ce don était quelque chose de logique. Certes, parfois la baguette pouvait être encombrante, mais il suffisait toujours de trouver un endroit où bien la mettre.
- Qui te dit que je fume? Dit-elle d’une voix sans émotions
Elle ne comprenait pas la mode qui régnait a Hung depuis maintenant quelques années. Fumé un joint de temps en temps, d'accord. Elle le faisait elle-même. Plus souvent dans les fêtes. Pour l'effet, pour les étranges sensations que cela procurait.... Mais la cigarette...? Quel plaisir pouvait-il bien avoir à fumer un bout d'herbe qui ne faisait que noircir tes poumons sans te procuré de réelle satisfaction? Qui faisait plus nuire à ta santé qu’autre chose? En fait, tout les gens qui fumait que Leah connaissaient étaient des gens hautains qui se prenait réellement pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs, elle ne comprenait pas comme certaines filles réussissaient à embrasser un fumeur. Leah l’avait fait une fois et le gout de la cigarette dans sa bouche avait été si désagréable que toute pulsion sexuelle était disparue. Elle avait laissé le garçon en plan, totalement déboussolé. Ce qui n’était pas une mauvaise chose le type était un tarer.
Le sourire du jeune homme fit involontairement sourire Leah. Faiblement, en coin, mais un sourire tout de même. Son regard perçant sur elle la rendit un peu mal à l’aise. Si une chose était clair, c’était que les yeux bleu du jeune homme semblait percé l’âme jusqu’à un point d’inconfort. Elle garda son regard jade sur lui, simplement pour lui prouvé qu’il ne l’intimiderait pas. Baisser les yeux serait signe de faiblesse et elle ne voulait pas paraitre faible devant lui. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne voulait tout simplement pas paraitre ainsi. Pour chassé ce malaise, elle réajusta sa robe qui s’était un peu trop relevé sur ses cuisses et replaça ses cheveux derrière son oreille.
-Autre chose? Demanda-t-elle, un peu énervée.
Il semblait attendre quelque chose. Avait-elle quelque chose à lui dire? À faire? Elle ne savait même pas qui il était. Certes, elle connaissait le garçon de renon, par ce qui se disait sur les dans les couloirs. De mémoire, son nom commençait par un A…un A ou un M, elle ne s’en souvenait plus. Mais était-ce réellement important de savoir le nom de type qui avait une si mauvaise réputation?
Un peu ennuyé, attendant sa réponse, la jeune femme se dit que présentement, tout ce dont elle avait réellement envie c’était un verre. Un verre pour oublié son horrible journée.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Jeu 22 Avr 2010 - 22:59
Il y avait toujours ce petit quelque chose qui différait de d’habitude. Quelque chose d’assez puissant et dérangeant pour venir chambouler le train-train quotidien. Quelque chose d’assez étrange pour venir remettre en cause tout un tas de grands principes qu’on s’était acharnés à fixer, avec presque l’énergie du désespoir, principes qui se retrouvaient d’autant plus foutus à terre, d’autant plus bouleversés. Flirter avec le passé était en soi suffisamment dangereux, car il fallait s’attendre à ce que tout ressurgisse, tel un diable à ressort surgissant de sa boîte pour venir effrayer les pauvres mortels que nous sommes. La vie était une pute et faisait rarement de cadeaux. Elle avait été assez infâme pour que je pense à la renier une bonne fois pour toutes. Elle assez avait été assez fourbe pour se rappeler à mon bon souvenir, pour m’empêcher d’oublier quelque chose que j’aurais pourtant voulu effacer de mon esprit, pour m’empêcher de le voir: mon passé. J’avais préféré fuir, lâchement, pour ne pas me laisser hanter par les souvenirs les plus anodins qu’il soit, et même là encore ce soir, j’étais la preuve vivante qu’on ne pouvait pas renier ce qu’on était, faire abstraction de son histoire une bonne fois pour toutes. Un élément venait affleurer à la surface, brisant le lisse, troublant la quiétude. Quelque chose qui chatouillait les entrailles, mais qui étaient à mille lieues des papillons dans le ventre. Quelque chose qui remontait dans les veines, mais pas avec la même intensité que le désir ou le plaisir. Cette fois, c’était autre chose, de plus vicieux, de moins tendre, quelque chose que j’aurais voulu virer d’un geste comme on pouvait chasser un moustique. Mais quoiqu’on fasse c’était toujours là, comme une idée fixe, quelque chose d’obsessionnel. La sensation de l’avoir sur le bout de la langue sans jamais parvenir à le dire, à retrouver les sonorités exactes, le sens même de tout ça.
Quelque chose en elle me troublait. Pourtant, en elle-même, elle n’était pas particulière. Brune, avec des yeux plus ou moins sombres, je n’arrivais pas à voir avec la presque pénombre. J’en voyais juste assez pour voir son visage en réalité, distinguer ses traits grossiers et d’une banalité à pleurer. Elle n’était pas moche ceci dit, mais elle n’avait rien qui puisse être spécial à mes yeux, en fait elle n’était pas exceptionnelle. Malgré tout, elle avait suscité mon intérêt. Pour sûr qu’elle me disait quelque chose, je l’avais plusieurs fois croisée dans les couloirs sans y prêter trop d’attention. Quand je vous dis qu’elle est assez passe-partout comme fille…Je ne l’avais jamais vraiment remarquée, étant de toute façon mentalement absent, déconnecté de la réalité, des fois je remarquais des trucs devant lesquels je passais pourtant tous les matins. Il en était de même pour les gens qui passaient. Je les regardais sans jamais vraiment les voir, des fois ils étaient réduits à l’état d’ombre. Et quand je découvrais leur existence, ça me faisait comme un choc, l’info du jour. Le scoop, le truc inouï. La révélation. N’y voyez pas là autant de mysticisme, les apparitions n’avaient rien en commun avec Dieu ou tout ce qui peut s’y rattacher. Une impression de déjà vu en fait. Ouais, ça doit être ça, du déjà vu.
Le mystère demeurait entier. Là en était tout l’intérêt en même temps. Une nouvelle énigme s’offrait à moi, s’opposait à ma logique qui lentement se faisait la malle. Ma mémoire me jouait des tours, pour peu qu’elle eut été faussée par l’alcool, ce scélérat. Ou pour peu également que ma mémoire ait décidé d’effacer de mon esprit cet épisode de ma vie, quitte à ce qu’il ait duré seulement dix minutes. L’air perplexe, je tirais toujours sur ma clope quelques bouffées, faisant quelque chose que d’ordinaire je détestais. Me repasser les derniers évènements en date, m’épanchant dans une espèce de nostalgie qui pour le coup relevait du masochisme. Je voulais savoir, me défaire de cette impression plus que troublante. La curiosité m’avait envahi, l’âpreté de l’oubli emplissant ma bouche, chatouillant ma langue, caressant mon palais avec la même aisance que la fumée de ma précieuse cigarette qui était en train de se consumer, lentement mais sûrement.
« -Qui te dit que je fume? »
Bon, OK, ce n’était pas non plus marqué sur sa gueule qu’elle fumait. Ou qu’elle ne fumait pas d’ailleurs. Là était le nœud de la question, là se situait le problème. Là était l’origine d’une belle bévue. Je n’aurais pas dû lui parler comme je l’avais fait, en l’accusant presque d’être radine. J’en avais marre d’être toujours à cran, enclin à l’agressivité, prompt à sauter à la gorge du premier qui osait me contrarier. J’étais un sanguin, et je ne me le cachais pas. Je noyais ma nervosité dans la drogue, qui me rendait tantôt apathique, tantôt survolté, mais en tout cas détraqué. La clope ne suffisait pas à me calmer, alors que j’étais tendu au maximum. L’air était électrique, et me rendait légèrement fébrile. Je ne savais pas ce qui se passait, mais il se passait quelque chose. C’était le genre d’intuition qui naissait d’entre les tripes et qui ne lâchait plus. En même temps, ça me flippait. Je ne savais pas trop comment réagir, ni quoi faire, ma nervosité me propulsant presque au bord de la panique, dans laquelle je n’allais pas tarder à plonger si jamais je n’avais pas de quoi me calmer. De plus fort. A défaut, un bon coup de poing dans la gueule qui saurait m’envoyer dans les vapes, et ce dans les règles. J’avais besoin qu’on m’assomme, sur le champ, que mes nerfs reviennent à la normale, que mes muscles cessent d’être aussi contractés, aussi noués. J’avais besoin de planer, durablement, en essayant de ne pas penser à la descente, qui chez moi était toujours dramatique. Je savais bien que je devais ralentir, que ma faiblesse m’allait être fatale un jour, mais le fait est que quelque part, je me complaisais dans ce que j’étais. Je serrai imperceptiblement les poings, m’intimant d’être plus aimable, de paraître mieux malgré mon humeur de chien.
« -Okay, tu viens de marquer un point. T’inquiètes, je retiens l’info. »
Je n’avais pas pu m’empêcher d’insérer une pointe de sarcasme dans mes propos. Chasse le naturel et il revient au galop, dit-on. J’avais beau avoir l’air avenant à souhait, il n’en était pas moins qu’au fond, j’étais aimable comme une porte de prison. J’avais toujours cette habitude d’être sur la défensive, prêt à attaquer si besoin est. Toujours sur mes gardes, je surveillais mes arrières, histoire de me protéger d’un monde extérieur plutôt barbare. Je m’en fichais royalement de ce que pouvait penser mon interlocutrice, qu’elle pense que j’étais un enfoiré de première catégorie ne m’affectait aucunement, j’avais appris à ne pas m’encombrer de ce qu’on pouvait dire ou penser de moi. J’avais ce détachement naturel qui se faisait passer pour de l’arrogance. Le fait est qu’au fond je manquais terriblement de confiance en moi. Personne ne le voyait, préférant s’attarder sur leur impression première, détestable au possible. Ceux là n’avaient aucune chance de m’atteindre, car dès lors qu’on portait un jugement sur ma personne, c’était mort, j’étais tel un Bernard l’Ermite se retranchant dans son coquillage. Fermé, autrement dit. A double tour même. Au fond, personne ne savait qui j’étais vraiment, et c’est ça qui était flippant. J’étais presque un inconnu aux yeux de tous, même pour les rares amis que j’avais.
« -Autre chose? »
Je la regardai, encore une fois. Le passé se mêlant à l’avenir, comme toujours. Des mots qui pour moi avaient la même consonance qu’à l’époque, mais dans un contexte différent, plus récent, les dénaturant du même coup. Toujours cette impression de déjà vu qui me hantait, l’envie de savoir à quel moment elle était apparue dans ma vie également. Pour dix minutes, pour quelques heures. Le temps n’avait pas d’importance, seule sa présence l’était. Je ne m’en irai pas tant que je ne saurai pas, j’avais décidé. Quant à savoir si je désirais autre chose…Oui, c’était le cas. Je savais ce dont j’avais envie. Je voulais sentir l’aiguille enfoncer ma chair, pénétrer ma veine bleutée apparaissant sous ma peau pâle, parfois translucide. Je voulais sentir le liquide euphorisant me brûler de l’intérieur, imprimer chacune de mes particules, avant de les secouer dans un joyeux bordel qui me donnerait l’impression de planer. C’était le genre de chose que je faisais honteusement, à l’abris des regards, comme si je ne voulais pas que ça se sache. Mais je doutais que la demoiselle en face avait de quoi satisfaire mon envie dévorante, ainsi je cherchai à me rattraper aux premières branches, avant de lancer, l’air plus joyeux que tout à l’heure, bien que toujours aussi nerveux.
« -Que puis-je faire pour me faire pardonner? Open bar? »
On prend les même mots, on les recolle ensemble, on les tourne différemment. Mais le sens lui, est demeuré le même, la suite également. L’histoire tendait à se répéter, encore et encore, indéfiniment, et là encore, la soirée ne faisait pas figure d’exception. Au fond, tout se ressemblait. Peut-être qu’il n’y avait pas d’impression de déjà vu. Peut-être que ça s’appelait tout simplement la routine. Une de ces routines comme je les connaissais, qui me faisait rencontrer une fille en soirée, avec laquelle ça se finissait souvent au pieu, entre drogue et papouilles. Ouais, la routine, ça devait être ça. Seulement ça. Et putain, que ce soit seulement ça avait don de m’emmerder considérablement.
Quelque chose en elle me troublait. Pourtant, en elle-même, elle n’était pas particulière. Brune, avec des yeux plus ou moins sombres, je n’arrivais pas à voir avec la presque pénombre. J’en voyais juste assez pour voir son visage en réalité, distinguer ses traits grossiers et d’une banalité à pleurer. Elle n’était pas moche ceci dit, mais elle n’avait rien qui puisse être spécial à mes yeux, en fait elle n’était pas exceptionnelle. Malgré tout, elle avait suscité mon intérêt. Pour sûr qu’elle me disait quelque chose, je l’avais plusieurs fois croisée dans les couloirs sans y prêter trop d’attention. Quand je vous dis qu’elle est assez passe-partout comme fille…Je ne l’avais jamais vraiment remarquée, étant de toute façon mentalement absent, déconnecté de la réalité, des fois je remarquais des trucs devant lesquels je passais pourtant tous les matins. Il en était de même pour les gens qui passaient. Je les regardais sans jamais vraiment les voir, des fois ils étaient réduits à l’état d’ombre. Et quand je découvrais leur existence, ça me faisait comme un choc, l’info du jour. Le scoop, le truc inouï. La révélation. N’y voyez pas là autant de mysticisme, les apparitions n’avaient rien en commun avec Dieu ou tout ce qui peut s’y rattacher. Une impression de déjà vu en fait. Ouais, ça doit être ça, du déjà vu.
Le mystère demeurait entier. Là en était tout l’intérêt en même temps. Une nouvelle énigme s’offrait à moi, s’opposait à ma logique qui lentement se faisait la malle. Ma mémoire me jouait des tours, pour peu qu’elle eut été faussée par l’alcool, ce scélérat. Ou pour peu également que ma mémoire ait décidé d’effacer de mon esprit cet épisode de ma vie, quitte à ce qu’il ait duré seulement dix minutes. L’air perplexe, je tirais toujours sur ma clope quelques bouffées, faisant quelque chose que d’ordinaire je détestais. Me repasser les derniers évènements en date, m’épanchant dans une espèce de nostalgie qui pour le coup relevait du masochisme. Je voulais savoir, me défaire de cette impression plus que troublante. La curiosité m’avait envahi, l’âpreté de l’oubli emplissant ma bouche, chatouillant ma langue, caressant mon palais avec la même aisance que la fumée de ma précieuse cigarette qui était en train de se consumer, lentement mais sûrement.
« -Qui te dit que je fume? »
Bon, OK, ce n’était pas non plus marqué sur sa gueule qu’elle fumait. Ou qu’elle ne fumait pas d’ailleurs. Là était le nœud de la question, là se situait le problème. Là était l’origine d’une belle bévue. Je n’aurais pas dû lui parler comme je l’avais fait, en l’accusant presque d’être radine. J’en avais marre d’être toujours à cran, enclin à l’agressivité, prompt à sauter à la gorge du premier qui osait me contrarier. J’étais un sanguin, et je ne me le cachais pas. Je noyais ma nervosité dans la drogue, qui me rendait tantôt apathique, tantôt survolté, mais en tout cas détraqué. La clope ne suffisait pas à me calmer, alors que j’étais tendu au maximum. L’air était électrique, et me rendait légèrement fébrile. Je ne savais pas ce qui se passait, mais il se passait quelque chose. C’était le genre d’intuition qui naissait d’entre les tripes et qui ne lâchait plus. En même temps, ça me flippait. Je ne savais pas trop comment réagir, ni quoi faire, ma nervosité me propulsant presque au bord de la panique, dans laquelle je n’allais pas tarder à plonger si jamais je n’avais pas de quoi me calmer. De plus fort. A défaut, un bon coup de poing dans la gueule qui saurait m’envoyer dans les vapes, et ce dans les règles. J’avais besoin qu’on m’assomme, sur le champ, que mes nerfs reviennent à la normale, que mes muscles cessent d’être aussi contractés, aussi noués. J’avais besoin de planer, durablement, en essayant de ne pas penser à la descente, qui chez moi était toujours dramatique. Je savais bien que je devais ralentir, que ma faiblesse m’allait être fatale un jour, mais le fait est que quelque part, je me complaisais dans ce que j’étais. Je serrai imperceptiblement les poings, m’intimant d’être plus aimable, de paraître mieux malgré mon humeur de chien.
« -Okay, tu viens de marquer un point. T’inquiètes, je retiens l’info. »
Je n’avais pas pu m’empêcher d’insérer une pointe de sarcasme dans mes propos. Chasse le naturel et il revient au galop, dit-on. J’avais beau avoir l’air avenant à souhait, il n’en était pas moins qu’au fond, j’étais aimable comme une porte de prison. J’avais toujours cette habitude d’être sur la défensive, prêt à attaquer si besoin est. Toujours sur mes gardes, je surveillais mes arrières, histoire de me protéger d’un monde extérieur plutôt barbare. Je m’en fichais royalement de ce que pouvait penser mon interlocutrice, qu’elle pense que j’étais un enfoiré de première catégorie ne m’affectait aucunement, j’avais appris à ne pas m’encombrer de ce qu’on pouvait dire ou penser de moi. J’avais ce détachement naturel qui se faisait passer pour de l’arrogance. Le fait est qu’au fond je manquais terriblement de confiance en moi. Personne ne le voyait, préférant s’attarder sur leur impression première, détestable au possible. Ceux là n’avaient aucune chance de m’atteindre, car dès lors qu’on portait un jugement sur ma personne, c’était mort, j’étais tel un Bernard l’Ermite se retranchant dans son coquillage. Fermé, autrement dit. A double tour même. Au fond, personne ne savait qui j’étais vraiment, et c’est ça qui était flippant. J’étais presque un inconnu aux yeux de tous, même pour les rares amis que j’avais.
« -Autre chose? »
Je la regardai, encore une fois. Le passé se mêlant à l’avenir, comme toujours. Des mots qui pour moi avaient la même consonance qu’à l’époque, mais dans un contexte différent, plus récent, les dénaturant du même coup. Toujours cette impression de déjà vu qui me hantait, l’envie de savoir à quel moment elle était apparue dans ma vie également. Pour dix minutes, pour quelques heures. Le temps n’avait pas d’importance, seule sa présence l’était. Je ne m’en irai pas tant que je ne saurai pas, j’avais décidé. Quant à savoir si je désirais autre chose…Oui, c’était le cas. Je savais ce dont j’avais envie. Je voulais sentir l’aiguille enfoncer ma chair, pénétrer ma veine bleutée apparaissant sous ma peau pâle, parfois translucide. Je voulais sentir le liquide euphorisant me brûler de l’intérieur, imprimer chacune de mes particules, avant de les secouer dans un joyeux bordel qui me donnerait l’impression de planer. C’était le genre de chose que je faisais honteusement, à l’abris des regards, comme si je ne voulais pas que ça se sache. Mais je doutais que la demoiselle en face avait de quoi satisfaire mon envie dévorante, ainsi je cherchai à me rattraper aux premières branches, avant de lancer, l’air plus joyeux que tout à l’heure, bien que toujours aussi nerveux.
« -Que puis-je faire pour me faire pardonner? Open bar? »
On prend les même mots, on les recolle ensemble, on les tourne différemment. Mais le sens lui, est demeuré le même, la suite également. L’histoire tendait à se répéter, encore et encore, indéfiniment, et là encore, la soirée ne faisait pas figure d’exception. Au fond, tout se ressemblait. Peut-être qu’il n’y avait pas d’impression de déjà vu. Peut-être que ça s’appelait tout simplement la routine. Une de ces routines comme je les connaissais, qui me faisait rencontrer une fille en soirée, avec laquelle ça se finissait souvent au pieu, entre drogue et papouilles. Ouais, la routine, ça devait être ça. Seulement ça. Et putain, que ce soit seulement ça avait don de m’emmerder considérablement.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Sam 24 Avr 2010 - 6:07
La fatigue qui l’avait tenaillée quelques minutes au paravent était disparu aussi subitement qu’elle était apparue. La conversation, étrange avons le, avec le garçon devant elle l’intriguait tant qu’elle n’avait plus envie d’être seule dans son lit. Certes la musique bruyante commençait à lui donner des maux de tête, mais c’était toujours ainsi dans les fêtes. Elle allait continuer à boire et ces maux allaient aisément disparaitre jusqu’au petit matin. Ce genre de raisonnement était totalement illogique, mais Leah s’en contre balançait. Les samedis soir, lorsqu’on réussisait à la sortir, elle ne souhaitait qu’une chose : oublier. L’alcool aidait beaucoup. Mais provoquait aussi plusieurs déraisonnement chez la jeune fille, c’était d’ailleurs pourquoi elle partais souvent en quête de relation courte. Malheureusement, Pacey n’était pas là. Elle aurait aimé dormir dans ces bras ce soir. La jeune fille ria mentalement, elle devait être plus ivre qu’elle ne le croyait pour avoir de telles pensées.
Bref, voyant que le Wight devant elle ne semblait plus sur un mode attaque dans ses dernières répliques, elle se calma légèrement. Elle lui avait certes répondu d’une manière inutilement dure, mais vu la réputation qu’on avait de lui, c’était mieux ainsi. Pourtant il dégageait quelque chose de troublant. Comme s’il semblait vouloir être avec elle sans vraiment vouloir l’être. Leah ressentait la même chose. Autant elle n’avait pas du tout en vie d’étendre sa soirée avec le jeune homme, autant ses yeux azur sur elle l’en empêchait. Elle replaça l’unique mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux et tenta de chasser cette désagréable impression. Depuis tout à l’heure elle cherchait…que; était son nom? Trop orgueilleuse pour lui demander, elle avait décidé de se taire. Mais tout en continuant la conversation, son cerveau parcourait tout les noms possibles et inimaginables. Elle avait fini par se rappeler que son nom commençait par un A…. Comment pouvait-on connaitre la réputation d’un homme sans connaitre son nom, là était le mystère qui planait dans l’esprit de la Lufkin.
« -Que puis-je faire pour me faire pardonner? Open bar? » Elle eu un petit sourire en coin, léger, sans snobisme, sans ricanement, simplement un petit sourire. Un sourire gentil, un sourire flatté. Elle sentait son verre qui était vide et son esprit qui clamait encore à boire. L’idée de se faire proposer un verre n’était pas déplaisant, bien au contraire. Rares, même presque nulle, étaient les fois ou elle avait entendu ce genre de proposition adressée à elle. C’était surtout le département de ses amies tout cela. Elle parcouru rapidement des yeux de la salle. Certains de ses amis dansaient avec d’autres personnes, d’autres étaient déjà partie. Val semblaient vraiment avoir du plaisir avec le type devant elle et aux mouvements subjectif de ses hanches, ils allaient bientôt soulager ce désir de luxure.
- Pourquoi pas! Accepta-t-elle en lui faisant un clin d’œil.
Elle fut un peu surprise de la proposition, avouons-le. Elle avait cru qu’il était le genre de garçon qui offrait des biens ‘’pour se faire pardonner’’. Certes l’alcool n’était pas quelque chose de très chers ici et encore moins de difficile à trouver. Mais l’intention était la, elle allait la prendre.
Une douleur aigue a son bras vint lui engourdir une grande partie de son côté droit. Réprimant un frisson, elle fut ennuyé par ce foutu effet secondaire de ce foutu médicament qui, visiblement, ne fonctionnait pas. Au moins, on ne lui privait pas de boire, c’était l’essentiel pour elle ce soir. Avec le temps, elle avait découvert que le meilleur moyen pour enlever cette sensation était de bouger : course, étirement, marche, partie de football, nage dans le lac, yoga. N’importe quoi qui mettaient ses muscles en actions et qui les empêchaient de tomber dans une lourdeur douloureuse. Elle se retourna donc vivement vers le Wight, déposa son verre sur la table non loin d’elle et lui sourit.
- Tu danses? Demanda-t-elle
Avant même qu’il n’ait répondu, elle noua ses fins doigts dans ceux du jeune homme et le tira vers la piste. L’engourdissement venait jusqu’à son épaule. Elle devait dansée. Et, en plus, la chanson qui jouait était franchement bonne. Pourquoi pas se trémousser un bon coup? Le simple fait d’avoir l’espoir d’un contact humain, ne serait-ce que par la danse, semblait réconforter la jeune fille. Elle regarda le jeune homme en lui faisant un sourire, un vraie et en commençant à se trémousser au rythme de la musique.
Bref, voyant que le Wight devant elle ne semblait plus sur un mode attaque dans ses dernières répliques, elle se calma légèrement. Elle lui avait certes répondu d’une manière inutilement dure, mais vu la réputation qu’on avait de lui, c’était mieux ainsi. Pourtant il dégageait quelque chose de troublant. Comme s’il semblait vouloir être avec elle sans vraiment vouloir l’être. Leah ressentait la même chose. Autant elle n’avait pas du tout en vie d’étendre sa soirée avec le jeune homme, autant ses yeux azur sur elle l’en empêchait. Elle replaça l’unique mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux et tenta de chasser cette désagréable impression. Depuis tout à l’heure elle cherchait…que; était son nom? Trop orgueilleuse pour lui demander, elle avait décidé de se taire. Mais tout en continuant la conversation, son cerveau parcourait tout les noms possibles et inimaginables. Elle avait fini par se rappeler que son nom commençait par un A…. Comment pouvait-on connaitre la réputation d’un homme sans connaitre son nom, là était le mystère qui planait dans l’esprit de la Lufkin.
« -Que puis-je faire pour me faire pardonner? Open bar? » Elle eu un petit sourire en coin, léger, sans snobisme, sans ricanement, simplement un petit sourire. Un sourire gentil, un sourire flatté. Elle sentait son verre qui était vide et son esprit qui clamait encore à boire. L’idée de se faire proposer un verre n’était pas déplaisant, bien au contraire. Rares, même presque nulle, étaient les fois ou elle avait entendu ce genre de proposition adressée à elle. C’était surtout le département de ses amies tout cela. Elle parcouru rapidement des yeux de la salle. Certains de ses amis dansaient avec d’autres personnes, d’autres étaient déjà partie. Val semblaient vraiment avoir du plaisir avec le type devant elle et aux mouvements subjectif de ses hanches, ils allaient bientôt soulager ce désir de luxure.
- Pourquoi pas! Accepta-t-elle en lui faisant un clin d’œil.
Elle fut un peu surprise de la proposition, avouons-le. Elle avait cru qu’il était le genre de garçon qui offrait des biens ‘’pour se faire pardonner’’. Certes l’alcool n’était pas quelque chose de très chers ici et encore moins de difficile à trouver. Mais l’intention était la, elle allait la prendre.
Une douleur aigue a son bras vint lui engourdir une grande partie de son côté droit. Réprimant un frisson, elle fut ennuyé par ce foutu effet secondaire de ce foutu médicament qui, visiblement, ne fonctionnait pas. Au moins, on ne lui privait pas de boire, c’était l’essentiel pour elle ce soir. Avec le temps, elle avait découvert que le meilleur moyen pour enlever cette sensation était de bouger : course, étirement, marche, partie de football, nage dans le lac, yoga. N’importe quoi qui mettaient ses muscles en actions et qui les empêchaient de tomber dans une lourdeur douloureuse. Elle se retourna donc vivement vers le Wight, déposa son verre sur la table non loin d’elle et lui sourit.
- Tu danses? Demanda-t-elle
Avant même qu’il n’ait répondu, elle noua ses fins doigts dans ceux du jeune homme et le tira vers la piste. L’engourdissement venait jusqu’à son épaule. Elle devait dansée. Et, en plus, la chanson qui jouait était franchement bonne. Pourquoi pas se trémousser un bon coup? Le simple fait d’avoir l’espoir d’un contact humain, ne serait-ce que par la danse, semblait réconforter la jeune fille. Elle regarda le jeune homme en lui faisant un sourire, un vraie et en commençant à se trémousser au rythme de la musique.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Ven 7 Mai 2010 - 1:45
L'impression étrange coulait toujours dans mes veines, comme une douce drogue que j'aurais consommée. J'étais encore une fois déconnecté du monde réel, mais à y bien regarder, y avais-je été connecté au moins une fois dans ma vie? Pas sûr, et pour cause, j'étais un insatiable rêveur, derrière mon pessimisme grandissant et exacerbé par tout et n'importe quoi se cachait un grand idéaliste. Les anarchistes le sont, en général. Au fond, tout dans le fond, même si dans leurs idées, que je partageais, la violence paraissait s'imposer comme la meilleure des volontés. Détruire pour reconstruire. Effacer pour recommencer sur des bases plus saines. J'avais l'impression que c'était exactement ce qui se passait avec cette fille. Le passé avait eu l'insidieuse idée de nous lier, et le temps avait fini par effacer ce lien, le rendant presque inexistant. Ou quelque chose d'autre que le temps, quand on connaissait mon penchant pour la fumette. Ou plus que la fumette d'ailleurs. J'étudiais un instant les gens autour de moi, certains déjà très alcoolisés étaient limite en train de se vautrer par terre, leur équilibre s'en retrouvant fortement compromis. D'autres étaient en transe, portés par la musique aux notes psychédéliques qui faisaient office de fond sonore, et n'avaient plus toute leur tête. Je ne pouvais pas non plus prétendre être complètement sain d'esprit, je ne l'étais pas, j'étais même un peu dingue. J'en avais oublié comment j'étais avant de tourner ainsi. Mais à présent, j'étais fait de cette façon, et je composais tous les jours avec ça. Mon côté bagarreur me poussait à piquer des gueulantes de temps à autres, pour tout et n'importe quoi.J'avais fait pareil ce soir avec la jeune fille, l'origine du pugilat ayant été un maudit briquet. Quand je vous dis que je gueule parfois pour n'importe quoi...
J'avais calmé le jeu. Au bout d'un moment, il fallait bien cesser de gueuler, trouver un terrain d'entente, se comporter comme des personnes civilisées, ce que nous étions. Je n'avais pas spécialement de plans à présent. J'avais perdu mes potes, je me retrouvais avec cette fille, que j'avais l'impression de connaître. Il fallait donc que j'improvise. Parce que maintenant que j'étais là, il était hors de question que je retourne à l'appart' surtout pour végéter dans mon lit en jouant de la guitare, clope au bec, tout en me morfondant dans ma solitude. Comme je savais si bien le faire. Comme le revendiquait sans cesse mon côté masochiste. Maintenant que j'étais là, j'allais faire comme d'habitude. Me faire tourner la tête, planer le cas échéant puis me retrouver dans le lit d'une fille. Cette fille? Oui, pourquoi pas, malgré sa banalité, elle était mignonne et à mon goût, tout du moins pour ce soir. Si je la croisais des jours plus tard, peut-être qu'elle m'apparaîtrait carrément détestable. Mais pas ce soir. Alors, j'avais voulu me faire pardonner, sachant que j'allais finir beurré plus rapidement qu'elle, ne tenant pas vraiment l'alcool. Mais la vie, à mon sens, ne serait rien sans quelques prises de risques, et ça, c'était mon côté tête brûlée qui le voulait.
« -Pourquoi pas! »
Alors qu'elle avait accepté ma proposition d'open bar, que je commençais à regretter entre parenthèses, je l'avais quand même gratifiée d'un sourire. Heureusement pour moi qu'elle n'était pas rancunière. Je ne savais pas si j'aurais accepté qu'elle me mette une veste. Je n'avais pas vraiment l'habitude qu'on me dise non, ayant toujours été habitué à avoir tout ce que je voulais. Savoir manipuler les gens, ça aidait parfois. Seulement, à présent, la discussion était bloquée. Un silence s'était installé entre nous, alors qu'autour tout continuait de gesticuler. Je soupirai. J'étais définitivement à part. J'achevai quant à moi ma cigarette, et l'écrasai dans le premier cendrier qui vint. Je n'étais pas vraiment dans le trip, me sentant étranger à tout ça. Je me sentais encore une fois à côté de mes pompes, un début de migraine venant me vriller les tempes et l'ensemble du crâne, comme un putain de cortège de marteaux piqueurs qui aurait envisagé de venir faire des travaux là. Et seul Merlin savait qu'il y en avait besoin, de travaux.
« -Tu danses? »
Je me fis bousculer par un danseur gesticulant, avant de le tacler pour le repousser vers ses potes. Il se vautra à terre, incapable de tenir sur ses jambes. Je pris la demoiselle par le bras alors que ses potes, bousculés à leur tour, me dédiaient une flopée d'injures, la voix rendue rauque par l'alcool, leur haleine devant empester tout autant. Je me frayais un chemin parmi les autres danseurs, puis nous arrivâmes à proximité du mur, là où c'était plus calme. Je ne lâchai pas son bras une fois immobilisés, la tête me tournant légèrement. J'avais l'impression d'étouffer. Je desserai le col de ma chemise humide de sueur, en ouvrit quelques boutons. Puis, me tournant vers Leah, je lui souris de nouveau.
« -Tu voulais danser? Ici c'est bien, non? »
Alors, je lui pris le bras à nouveau, cette fois pour l'attirer vers moi. Je collai mon corps brûlant au sien, apposai mes mains sur ses hanches. Petit à petit, je l'invitais à venir se calquer sur mes mouvements, suivant le rythme lancinant de la musique. Pour le moment, il s'agissait de danser, même si c'était de façon provocante et un peu trop sensuelle. Je me démerdais bien à ce niveau là, ça aidait d'avoir le rythme dans la peau. Je voulais continuer, jusqu'à épuisement, me faire tourner la tête encore et encore, pour oublier les marteaux piqueurs qui avaient augmenté la cadence d'un cran. Plus que cette foutue danse, j'avais besoin d'alcool fort. De drogue. De n'importe quoi pour que je devienne complètement amorphe. Et alors que je dansais, tout contre elle, des images me revenaient, et qui n'étaient pas de cette soirée, mais d'une toute autre soirée, qui remontait à bien plus longtemps.
J'avais calmé le jeu. Au bout d'un moment, il fallait bien cesser de gueuler, trouver un terrain d'entente, se comporter comme des personnes civilisées, ce que nous étions. Je n'avais pas spécialement de plans à présent. J'avais perdu mes potes, je me retrouvais avec cette fille, que j'avais l'impression de connaître. Il fallait donc que j'improvise. Parce que maintenant que j'étais là, il était hors de question que je retourne à l'appart' surtout pour végéter dans mon lit en jouant de la guitare, clope au bec, tout en me morfondant dans ma solitude. Comme je savais si bien le faire. Comme le revendiquait sans cesse mon côté masochiste. Maintenant que j'étais là, j'allais faire comme d'habitude. Me faire tourner la tête, planer le cas échéant puis me retrouver dans le lit d'une fille. Cette fille? Oui, pourquoi pas, malgré sa banalité, elle était mignonne et à mon goût, tout du moins pour ce soir. Si je la croisais des jours plus tard, peut-être qu'elle m'apparaîtrait carrément détestable. Mais pas ce soir. Alors, j'avais voulu me faire pardonner, sachant que j'allais finir beurré plus rapidement qu'elle, ne tenant pas vraiment l'alcool. Mais la vie, à mon sens, ne serait rien sans quelques prises de risques, et ça, c'était mon côté tête brûlée qui le voulait.
« -Pourquoi pas! »
Alors qu'elle avait accepté ma proposition d'open bar, que je commençais à regretter entre parenthèses, je l'avais quand même gratifiée d'un sourire. Heureusement pour moi qu'elle n'était pas rancunière. Je ne savais pas si j'aurais accepté qu'elle me mette une veste. Je n'avais pas vraiment l'habitude qu'on me dise non, ayant toujours été habitué à avoir tout ce que je voulais. Savoir manipuler les gens, ça aidait parfois. Seulement, à présent, la discussion était bloquée. Un silence s'était installé entre nous, alors qu'autour tout continuait de gesticuler. Je soupirai. J'étais définitivement à part. J'achevai quant à moi ma cigarette, et l'écrasai dans le premier cendrier qui vint. Je n'étais pas vraiment dans le trip, me sentant étranger à tout ça. Je me sentais encore une fois à côté de mes pompes, un début de migraine venant me vriller les tempes et l'ensemble du crâne, comme un putain de cortège de marteaux piqueurs qui aurait envisagé de venir faire des travaux là. Et seul Merlin savait qu'il y en avait besoin, de travaux.
« -Tu danses? »
Je me fis bousculer par un danseur gesticulant, avant de le tacler pour le repousser vers ses potes. Il se vautra à terre, incapable de tenir sur ses jambes. Je pris la demoiselle par le bras alors que ses potes, bousculés à leur tour, me dédiaient une flopée d'injures, la voix rendue rauque par l'alcool, leur haleine devant empester tout autant. Je me frayais un chemin parmi les autres danseurs, puis nous arrivâmes à proximité du mur, là où c'était plus calme. Je ne lâchai pas son bras une fois immobilisés, la tête me tournant légèrement. J'avais l'impression d'étouffer. Je desserai le col de ma chemise humide de sueur, en ouvrit quelques boutons. Puis, me tournant vers Leah, je lui souris de nouveau.
« -Tu voulais danser? Ici c'est bien, non? »
Alors, je lui pris le bras à nouveau, cette fois pour l'attirer vers moi. Je collai mon corps brûlant au sien, apposai mes mains sur ses hanches. Petit à petit, je l'invitais à venir se calquer sur mes mouvements, suivant le rythme lancinant de la musique. Pour le moment, il s'agissait de danser, même si c'était de façon provocante et un peu trop sensuelle. Je me démerdais bien à ce niveau là, ça aidait d'avoir le rythme dans la peau. Je voulais continuer, jusqu'à épuisement, me faire tourner la tête encore et encore, pour oublier les marteaux piqueurs qui avaient augmenté la cadence d'un cran. Plus que cette foutue danse, j'avais besoin d'alcool fort. De drogue. De n'importe quoi pour que je devienne complètement amorphe. Et alors que je dansais, tout contre elle, des images me revenaient, et qui n'étaient pas de cette soirée, mais d'une toute autre soirée, qui remontait à bien plus longtemps.
[P'tain j'suis honteuse --' Mettre autant de temps pour répondre un truc aussi merdique...Je ferai mieux la prochaine fois, promis (l) ]
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Ven 7 Mai 2010 - 6:35
La douleur dans son bras passé, Leah se concentra sur l’homme devant elle. Tel un cognard en plein match de Quiddich, la jeune fille fut frappée. Révélation. Ce type s’appelait Aldéric… Aldéric I. Van trucmachin….Bon…au moins elle savait son nom… c’était déjà un bon départ. Ce qui rendait confuse la jeune fille c'étiat le manque d'informations qu'elle avait. Elle aurait cru que ce nom aurait ravivié ces idées, des images. Rien, le néant le plus total... Enfin bref...
La bousculade se passa si vite que Leah n’avait pas saisit ce qui s’était réellement passée. Rapidement, elle fut prise par le bras et se fit trainer à travers la piste. Par moment, elle dut faire preuve de souplesse pour éviter de se faire violement accroché par les danseurs qui avaient oubliés le monde extérieur. Mais elle ne s’en plaignit pas, son esprit s’était soudainement engourdit. Une dose d’alcool qu’elle avait ingurgité venait de faire son effet et elle sentait son corps devenir plus léger ainsi que sa tête plus légère. Sans parler des doigts puissamment fort et chaud qui l’entrainait merlin savait où. Elle avait l’habitude de contrôler ce genre de situation habituellement, mais ce soir, il semblait que non. C’était à la fois effrayant, déroutant et franchement stimulant. La jeune fille ne savait pas où on l’emmenait ni le but réel et son ivresse lui enlevant toute crainte, elle avait vraiment hâte de voir la fin du parcours. Après avoir traversé la pièce en entier en passant par la piste de danse, il les fit arrêter près d’un mur, là où c’était plus tranquille. Ce qui lui fit du bien légèrement, sa tête bouillonnait et la musique forte commençait à lui donner une certaine migraine. Elle ne s’en rendait compte que maintenant, une fois loin de l’action et des décibels. Le bel homme devant elle cessa de marcher, ce qu’elle fit. Son bras toujours sur elle, il ne la regardait pas, attardant son regard sur la piste de dance, loin d’eux. Il détacha quelque bouton de sa chemise et elle vit de la sueur couler le long de sa tempe. La craint vint lui empoigné le ventre. Elle connaissait ce type de par réputation et elle était très peu reluisante. L’endroit était loin des gens, ce qui n’était pas a son avantage, elle était persuadé que les décibels élevés de la musique empêcherait qui que ce soit d’entendre ses cris de détresse en cas de problème. Son cœur se mis à battre soudainement de peur et elle se senti raidir.
Puis, il se tourna vers elle et lui fit un sourire a deux cent galion. Bon sang! S’il y avait quelque chose dans ce regard, ce n’était rien de dangereux, elle aurait mis sa main au feu. Rassuré, elle lui fit un sourire mielleux. Elle sentit son cœur manquer un battement alors que ses mains vinrent découvrir ses reins. « -Tu voulais danser? Ici c'est bien, non? » Elle n’eu pas de donner sa réponse qu’elle sentit le corps de l’homme venir se collé au sien. La jeune fille ne pu cacher un large frisson lorsque ses larges mains vinrent se poser sur ses hanches. Ses mouvements de bassins invitant donnèrent rapidement la cadence à suivre. Sans hésiter, Leah se jeta dans la gueule du loup et suivit sensuellement le rythme qu’il lui imposait. C’était diaboliquement excitant pour la jeune fille qui était plutôt ivre.
- hum.. Dit-elle doucement. C’est parfais même.
Elle passa ses bras autours du cou du jeune homme et l’insista d’un mouvement de bassin plus sec à laisser ses mains bouger un peu plus loin que ses hanches. La jeune fille planta son regard dans celui de son partenaire et ce dit que c’était exactement ce qu’elle avait besoin ce soir. Ce d’elle avait envie. Et elle était persuadée, par les mouvements qu’ils avaient la même idée en tête pour la suite. C’était parfais. Pas de mauvais sous entendu embarrassant. Leah avait envie de lui de plus en plus. En fait, lorsqu’elle senti ses mains sur elle, elle avait sentit ce désir monter en elle qui ne cessait de s’accroitre plus ses caresse se faisaient explicite.
Elle le regardait sans que cette impression étrange ne disparaisse. S’était très frustrant et elle espérait que chacun de ces mouvements de bassins percerait le mystère. Il n’en était rien. Mais, elle n’osa s’avouer que cette sensation l’allumait à un haut point. Ce rapprochement intime avec un homme qu’elle avait l’impression de connaitre sans que ça ne soit réellement le cas la rendait totalement folle. Posant son front sur celui du bel homme, elle dessina un sourire aguicheur tout en descendant lui caressant la nuque et les épaules, effleurant parfois sa peau. Leurs bas de corps bougeaient au même rythme et avec un si grande proximité que leurs jambes étaient totalement emmêler. Leah réprima un autre frisson d’excitation.
- Je ne te savais pas si bon danseur…
A chaque mot prononcé ses lèvres avaient effleuré celle de cet Aldéric. La jeune fille avait pu gouter la fraction d’une seconde aux lèvres de l’homme et une image floue d’une chambre qui n’était pas la sienne lui vint en tête. La jeune fille laissa cette image de coté pour ce concentré sur les yeux envoutant du charmeur devant elle. Son cœur battait à un rythme illogique et cela enivrait totalement la jeune fille. Elle attrapa doucement le collet de la chemise entrouverte de son partenaire et lutait contre vent et marée pour ne pas attraper ses lèvres et l’emmener dans un baiser aussi langoureux que leurs pas de danse.
[J'ai pas a me plaindre, je viens de faire pire avec ce post (l)]
La bousculade se passa si vite que Leah n’avait pas saisit ce qui s’était réellement passée. Rapidement, elle fut prise par le bras et se fit trainer à travers la piste. Par moment, elle dut faire preuve de souplesse pour éviter de se faire violement accroché par les danseurs qui avaient oubliés le monde extérieur. Mais elle ne s’en plaignit pas, son esprit s’était soudainement engourdit. Une dose d’alcool qu’elle avait ingurgité venait de faire son effet et elle sentait son corps devenir plus léger ainsi que sa tête plus légère. Sans parler des doigts puissamment fort et chaud qui l’entrainait merlin savait où. Elle avait l’habitude de contrôler ce genre de situation habituellement, mais ce soir, il semblait que non. C’était à la fois effrayant, déroutant et franchement stimulant. La jeune fille ne savait pas où on l’emmenait ni le but réel et son ivresse lui enlevant toute crainte, elle avait vraiment hâte de voir la fin du parcours. Après avoir traversé la pièce en entier en passant par la piste de danse, il les fit arrêter près d’un mur, là où c’était plus tranquille. Ce qui lui fit du bien légèrement, sa tête bouillonnait et la musique forte commençait à lui donner une certaine migraine. Elle ne s’en rendait compte que maintenant, une fois loin de l’action et des décibels. Le bel homme devant elle cessa de marcher, ce qu’elle fit. Son bras toujours sur elle, il ne la regardait pas, attardant son regard sur la piste de dance, loin d’eux. Il détacha quelque bouton de sa chemise et elle vit de la sueur couler le long de sa tempe. La craint vint lui empoigné le ventre. Elle connaissait ce type de par réputation et elle était très peu reluisante. L’endroit était loin des gens, ce qui n’était pas a son avantage, elle était persuadé que les décibels élevés de la musique empêcherait qui que ce soit d’entendre ses cris de détresse en cas de problème. Son cœur se mis à battre soudainement de peur et elle se senti raidir.
Puis, il se tourna vers elle et lui fit un sourire a deux cent galion. Bon sang! S’il y avait quelque chose dans ce regard, ce n’était rien de dangereux, elle aurait mis sa main au feu. Rassuré, elle lui fit un sourire mielleux. Elle sentit son cœur manquer un battement alors que ses mains vinrent découvrir ses reins. « -Tu voulais danser? Ici c'est bien, non? » Elle n’eu pas de donner sa réponse qu’elle sentit le corps de l’homme venir se collé au sien. La jeune fille ne pu cacher un large frisson lorsque ses larges mains vinrent se poser sur ses hanches. Ses mouvements de bassins invitant donnèrent rapidement la cadence à suivre. Sans hésiter, Leah se jeta dans la gueule du loup et suivit sensuellement le rythme qu’il lui imposait. C’était diaboliquement excitant pour la jeune fille qui était plutôt ivre.
- hum.. Dit-elle doucement. C’est parfais même.
Elle passa ses bras autours du cou du jeune homme et l’insista d’un mouvement de bassin plus sec à laisser ses mains bouger un peu plus loin que ses hanches. La jeune fille planta son regard dans celui de son partenaire et ce dit que c’était exactement ce qu’elle avait besoin ce soir. Ce d’elle avait envie. Et elle était persuadée, par les mouvements qu’ils avaient la même idée en tête pour la suite. C’était parfais. Pas de mauvais sous entendu embarrassant. Leah avait envie de lui de plus en plus. En fait, lorsqu’elle senti ses mains sur elle, elle avait sentit ce désir monter en elle qui ne cessait de s’accroitre plus ses caresse se faisaient explicite.
Elle le regardait sans que cette impression étrange ne disparaisse. S’était très frustrant et elle espérait que chacun de ces mouvements de bassins percerait le mystère. Il n’en était rien. Mais, elle n’osa s’avouer que cette sensation l’allumait à un haut point. Ce rapprochement intime avec un homme qu’elle avait l’impression de connaitre sans que ça ne soit réellement le cas la rendait totalement folle. Posant son front sur celui du bel homme, elle dessina un sourire aguicheur tout en descendant lui caressant la nuque et les épaules, effleurant parfois sa peau. Leurs bas de corps bougeaient au même rythme et avec un si grande proximité que leurs jambes étaient totalement emmêler. Leah réprima un autre frisson d’excitation.
- Je ne te savais pas si bon danseur…
A chaque mot prononcé ses lèvres avaient effleuré celle de cet Aldéric. La jeune fille avait pu gouter la fraction d’une seconde aux lèvres de l’homme et une image floue d’une chambre qui n’était pas la sienne lui vint en tête. La jeune fille laissa cette image de coté pour ce concentré sur les yeux envoutant du charmeur devant elle. Son cœur battait à un rythme illogique et cela enivrait totalement la jeune fille. Elle attrapa doucement le collet de la chemise entrouverte de son partenaire et lutait contre vent et marée pour ne pas attraper ses lèvres et l’emmener dans un baiser aussi langoureux que leurs pas de danse.
[J'ai pas a me plaindre, je viens de faire pire avec ce post (l)]
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Ven 7 Mai 2010 - 15:12
Un coup d'oeil en arrière m'avait indiqué que le type que j'avais bousculé s'était relevé, tant bien que mal. Ses potes continuaient de se bourrer la gueule, s'accrochant comme des damnés à leurs verres plus aussi pleins que tout à l'heure. Quant à moi, j'avais encore envie de boire, histoire de tenir le coup. Je me sentais de plus en plus mal sans cette marée humaine, avec la nette impression que tout ceci se foutait de ma gueule. Les gens, beaucoup trop nombreux, les souvenirs, qui l'étaient tout autant. Cette mise en scène plus que grotesque, qui craignait à mort. Ma paranoïa avait tendance à se déclencher quand j'avais plusieurs grammes d'alcool dans le sang, me rendant plus nerveux, plus enclin à l'agressivité aussi. Ce que j'avais consommé en drogue avant de venir ici commençait également à foutre le camp, me faisant quitter mon univers parallèle et psychédélique pour me refaire brutalement prendre contact avec la réalité, une réalité cependant déformée. Lassé de me faire bousculer par tout le monde, d'être piégé au coeur de cette marée humaine qui me foutait le tournis, j'avais voulu m'éloigner, entraînant ma compagne du soir dans mon sillage, afin espérer être au calme, un tant soit peu, parce que par Merlin, ici on étouffait.
J'avais à cet effet ôté plusieurs boutons de ma chemise, révélant ma peau blême, noircie par l'encre de certains tatouages. Je frottai légèrement ma nuque endolorie, sentant du bout des doigts ma peau humide de sueur. Si j'avais eu quelques grammes de plus dans le sang, j'aurais déjà viré cette chemise pour être plus à l'aise, mais fallait pas déconner non plus. Je n'étais vraiment pas du genre à me désaper en public malgré tout, n'étant pas exhibitionniste par nature. Et à mon humble avis, ce qui était caché était bien plus érotique et plus désirable que les étalages directs de boucherie. Quand c'était caché, cela permettait de laisser place à l'imaginaire. Me laisser le loisir de déshabiller du regard les filles, à défaut de le faire moi-même. Mais ce n'est que mon avis. La chemise ouverte, je me sentais un peu mieux, bien que la sensation d'étouffer était toujours présente, et que mon vêtement me collait désagréablement à la peau. J'avais bien un moyen de me libérer du bloc qui oppressait ma poitrine, de m'affranchir des chaînes qui me retenaient rivé au sol, comme une tentative ultime de m'empêcher de fuir, de m'éloigner. Dans la poche arrière de mon jean j'avais un petit sachet contenant quelques cachets d'ecstasy, récemment dealés. Il en suffisait d'un pour que je me sente mieux, prêt à déplacer les montagnes, à me sentir en harmonie avec l'autre, et surtout, surtout, cette impression de liberté grisante. Plus d'inhibitions, plus de limites, juste le plaisir, l'excitation. Un presque retour à l'état sauvage, à se laisser aller à ses bas instincts. Néanmoins, ce soir, je me demandais si c'était une bonne idée. Mes conditions physiques et psychiques actuelles rendaient plus que probable le risque de faire un bad trip. Je regardai la demoiselle droit dans les yeux, continuant de penser à l'ecsta qui devenait presque comme une idée fixe, une obsession qui ne se barrerait que quand elle aura été satisfaite.
« -Hum. C'est parfait même. »
J'étais passé à l'offensive, pour compenser. Il fallait que je m'occupe l'esprit à autre chose, que je me focalise sur quelqu'un. Elle en l'occurence. Elle était là, elle allait me changer les idées. Bien qu'elle avait toujours ce truc dérangeant et qui m'énervait car j'étais purement et simplement incapable de mettre un nom dessus. Frustrant. Mes mains se faisait légèrement baladeuses, découvrant à nouveau cette chute de reins qu'il me semblait connaître, alors que je rapprochais encore plus son corps frêle du mien, mes sens déjà exacerbés par mon esprit alcoolisé et son parfum capiteux. Mon regard accrocha le sien, tourbillon qui anéantissait de plus en plus mes capacités à réfléchir correctement. Bon dieu, je connaissais ce regard. Je connaissais ces gestes qu'elle avait envers moi. J'avais l'impression d'apparaître sur le film d'une cassette vidéo qu'on rembobinait. On prend les mêmes et on recommence. Le même décor, les mêmes protagonistes, le même rôle joué, les mêmes répliques prononcés. Et ce, des mois, voire peut-être même des années après, je n'avais aucune idée quant à l'époque où j'aurais pu la connaître. A moins que je confondais avec quelqu'un d'autre, ce qui était fort possible également.
Mes mains recherchaient un carré de peau où se poser, alors que la tête me tournait de plus en plus, comme un vertige, mais je ne souhaitais pas qu'il foute le camp, bien au contraire. Notre danse déviait de plus en plus, se transformant en quelque chose. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dansé ainsi avec une fille, la dernière que j'avais chopé une fille, c'était dans un bar, à l'occasion d'une soirée entre potes. Un rail de coke plus tard, nous étions en train de baiser dans les toilettes. N'importe qui aurait pu rougir d'un tel comportement, mais pas moi, je m'en foutais, l'essentiel avait été de prendre mon pied. N'empêche, ça me faisait bizarre quand j'y repensais, parce que ça faisait...Longtemps. Depuis, je me tapais Mona, plus ou moins souvent. Et des fois, quand nous étions acteurs de nos histoires de cul, nous étions parfois pire que des déchets humains. Dans un état impossible à imaginer, tellement nous avions poussé loin dans la déchéance. On en arrivait au stade où on était en train de se marrer comme des cons pour tout et n'importe quoi, même au simple bruit d'une bagnole qui passait dans la rue. Nos discussions étaient aussi toujours très...Philosophiques, c'est le mot. N'empêche que je n'avais pas ressenti le besoin de me taper une nana inconnue depuis un petit moment déjà. De toute façon, en ce moment, je ne savais même plus comment je vivais. Ni quel jour on était. J'avais perdu la notion du temps. Et une fois n'était pas coutume, ce soir encore j'avais l'impression que je perdais le contrôle, que tout encore une fois foutait le camp. J'étais plus que jamais réticent à me laisser aller, ce qui était plutôt étrange. Pour la simple et bonne raison que j'avais la frousse de ce que je pourrais alors découvrir, savoir. Je ne savais pas où j'allais, et pourtant je m'y étais engagé quand même, mon côté kamikaze et masochiste ayant repris le dessus.
Je fus définitivement out quand elle posa son front contre le mien, nos visages étant indécemment proches. Son souffle brûlait ma peau déjà bouillante, mes mains se faisaient peut-être plus insistantes, alors que du bout des doigts elle cherchait ma nuque, mes épaules, la chair de poule se dessinant sur ma peau presque nue et exposée à son regard. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point on avait pu se rapprocher pour être ainsi collés-serrés, et la fébrilité gagnait du terrain. Un frisson d'excitation me parcourut les veines, qui n'avait rien à voir avec l'ecstasy. Mon sang bouillait du désir qui battait dans mes veines et qui allait en augmentant exponentiellement, tant et si bien que j'en oubliais les cachetons qui pourtant tout à l'heure me réclamaient à corps et à cris. Mon regard était toujours rivé dans le sien, obscurci par le désir qui lentement montait. Mes pensées défilaient à toute vitesse, envisageaient plusieurs options. S'isoler. Trouver un endroit plus calme, plus intime, tirer son coup et se barrer. Ou remettre le couvert. Trouver une quelconque distraction du genre, c'était une bonne idée. Une très bonne idée même.
« -Je ne te savais pas si bon danseur. »
Mon ego ne put s'empêcher d'être flatté, ainsi je me surpris à lui sourire, un sourire lourd de sous entendus. Ses lèvres avaient frôlé les miennes, les appelant du même coup. Ca ne tenait qu'à l'un d'entre nous à briser la distance, d'assouvir cette tension qui progressivement s'était installée. Mes mains commençaient à imprimer sa chair, son souffle se mêlant au mien. Elle, pendue à mon cou, moi qui recherchais désespérément le contact peau contre peau. Elle venait d'attraper le col de ma chemise entrouverte, écartant légèrement les pans de tissu au passage. Un sourire vint se dessiner sur mes lèvres, un sourire charmeur, un sourire passablement narquois. Je murmurai à mon tour:
« -J'ai de l'expérience, oui. Et pas que pour danser. »
Un clin d'oeil vint ponctuer mes dires, ma remarque n'étant sans doute pas très fine mais collait cependant au contexte. Si nous voulions donner une issue positive à tout ça, autant passer directement à l'offensive, n'est-ce pas? Elle. Moi. Un grenier. Une danse. Des souvenirs. Le temps qui s'effaçait. Les cachets d'ecstasy au fond de la poche. Ses lèvres indécemment proche des miennes, oui, la scène se rejouait identique à celle d'autrefois. C'est aussi en vertu du passé que je décidai de rompre l'ultime distance qui nous séparait, mes lèvres attaquant les siennes, avec avidité, alors que ma main droite, ornée d'un anneau au motif tribal vint soulever ses cheveux, ma main se faisant plus présente sur sa chute de reins.
J'avais à cet effet ôté plusieurs boutons de ma chemise, révélant ma peau blême, noircie par l'encre de certains tatouages. Je frottai légèrement ma nuque endolorie, sentant du bout des doigts ma peau humide de sueur. Si j'avais eu quelques grammes de plus dans le sang, j'aurais déjà viré cette chemise pour être plus à l'aise, mais fallait pas déconner non plus. Je n'étais vraiment pas du genre à me désaper en public malgré tout, n'étant pas exhibitionniste par nature. Et à mon humble avis, ce qui était caché était bien plus érotique et plus désirable que les étalages directs de boucherie. Quand c'était caché, cela permettait de laisser place à l'imaginaire. Me laisser le loisir de déshabiller du regard les filles, à défaut de le faire moi-même. Mais ce n'est que mon avis. La chemise ouverte, je me sentais un peu mieux, bien que la sensation d'étouffer était toujours présente, et que mon vêtement me collait désagréablement à la peau. J'avais bien un moyen de me libérer du bloc qui oppressait ma poitrine, de m'affranchir des chaînes qui me retenaient rivé au sol, comme une tentative ultime de m'empêcher de fuir, de m'éloigner. Dans la poche arrière de mon jean j'avais un petit sachet contenant quelques cachets d'ecstasy, récemment dealés. Il en suffisait d'un pour que je me sente mieux, prêt à déplacer les montagnes, à me sentir en harmonie avec l'autre, et surtout, surtout, cette impression de liberté grisante. Plus d'inhibitions, plus de limites, juste le plaisir, l'excitation. Un presque retour à l'état sauvage, à se laisser aller à ses bas instincts. Néanmoins, ce soir, je me demandais si c'était une bonne idée. Mes conditions physiques et psychiques actuelles rendaient plus que probable le risque de faire un bad trip. Je regardai la demoiselle droit dans les yeux, continuant de penser à l'ecsta qui devenait presque comme une idée fixe, une obsession qui ne se barrerait que quand elle aura été satisfaite.
« -Hum. C'est parfait même. »
J'étais passé à l'offensive, pour compenser. Il fallait que je m'occupe l'esprit à autre chose, que je me focalise sur quelqu'un. Elle en l'occurence. Elle était là, elle allait me changer les idées. Bien qu'elle avait toujours ce truc dérangeant et qui m'énervait car j'étais purement et simplement incapable de mettre un nom dessus. Frustrant. Mes mains se faisait légèrement baladeuses, découvrant à nouveau cette chute de reins qu'il me semblait connaître, alors que je rapprochais encore plus son corps frêle du mien, mes sens déjà exacerbés par mon esprit alcoolisé et son parfum capiteux. Mon regard accrocha le sien, tourbillon qui anéantissait de plus en plus mes capacités à réfléchir correctement. Bon dieu, je connaissais ce regard. Je connaissais ces gestes qu'elle avait envers moi. J'avais l'impression d'apparaître sur le film d'une cassette vidéo qu'on rembobinait. On prend les mêmes et on recommence. Le même décor, les mêmes protagonistes, le même rôle joué, les mêmes répliques prononcés. Et ce, des mois, voire peut-être même des années après, je n'avais aucune idée quant à l'époque où j'aurais pu la connaître. A moins que je confondais avec quelqu'un d'autre, ce qui était fort possible également.
Mes mains recherchaient un carré de peau où se poser, alors que la tête me tournait de plus en plus, comme un vertige, mais je ne souhaitais pas qu'il foute le camp, bien au contraire. Notre danse déviait de plus en plus, se transformant en quelque chose. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dansé ainsi avec une fille, la dernière que j'avais chopé une fille, c'était dans un bar, à l'occasion d'une soirée entre potes. Un rail de coke plus tard, nous étions en train de baiser dans les toilettes. N'importe qui aurait pu rougir d'un tel comportement, mais pas moi, je m'en foutais, l'essentiel avait été de prendre mon pied. N'empêche, ça me faisait bizarre quand j'y repensais, parce que ça faisait...Longtemps. Depuis, je me tapais Mona, plus ou moins souvent. Et des fois, quand nous étions acteurs de nos histoires de cul, nous étions parfois pire que des déchets humains. Dans un état impossible à imaginer, tellement nous avions poussé loin dans la déchéance. On en arrivait au stade où on était en train de se marrer comme des cons pour tout et n'importe quoi, même au simple bruit d'une bagnole qui passait dans la rue. Nos discussions étaient aussi toujours très...Philosophiques, c'est le mot. N'empêche que je n'avais pas ressenti le besoin de me taper une nana inconnue depuis un petit moment déjà. De toute façon, en ce moment, je ne savais même plus comment je vivais. Ni quel jour on était. J'avais perdu la notion du temps. Et une fois n'était pas coutume, ce soir encore j'avais l'impression que je perdais le contrôle, que tout encore une fois foutait le camp. J'étais plus que jamais réticent à me laisser aller, ce qui était plutôt étrange. Pour la simple et bonne raison que j'avais la frousse de ce que je pourrais alors découvrir, savoir. Je ne savais pas où j'allais, et pourtant je m'y étais engagé quand même, mon côté kamikaze et masochiste ayant repris le dessus.
Je fus définitivement out quand elle posa son front contre le mien, nos visages étant indécemment proches. Son souffle brûlait ma peau déjà bouillante, mes mains se faisaient peut-être plus insistantes, alors que du bout des doigts elle cherchait ma nuque, mes épaules, la chair de poule se dessinant sur ma peau presque nue et exposée à son regard. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point on avait pu se rapprocher pour être ainsi collés-serrés, et la fébrilité gagnait du terrain. Un frisson d'excitation me parcourut les veines, qui n'avait rien à voir avec l'ecstasy. Mon sang bouillait du désir qui battait dans mes veines et qui allait en augmentant exponentiellement, tant et si bien que j'en oubliais les cachetons qui pourtant tout à l'heure me réclamaient à corps et à cris. Mon regard était toujours rivé dans le sien, obscurci par le désir qui lentement montait. Mes pensées défilaient à toute vitesse, envisageaient plusieurs options. S'isoler. Trouver un endroit plus calme, plus intime, tirer son coup et se barrer. Ou remettre le couvert. Trouver une quelconque distraction du genre, c'était une bonne idée. Une très bonne idée même.
« -Je ne te savais pas si bon danseur. »
Mon ego ne put s'empêcher d'être flatté, ainsi je me surpris à lui sourire, un sourire lourd de sous entendus. Ses lèvres avaient frôlé les miennes, les appelant du même coup. Ca ne tenait qu'à l'un d'entre nous à briser la distance, d'assouvir cette tension qui progressivement s'était installée. Mes mains commençaient à imprimer sa chair, son souffle se mêlant au mien. Elle, pendue à mon cou, moi qui recherchais désespérément le contact peau contre peau. Elle venait d'attraper le col de ma chemise entrouverte, écartant légèrement les pans de tissu au passage. Un sourire vint se dessiner sur mes lèvres, un sourire charmeur, un sourire passablement narquois. Je murmurai à mon tour:
« -J'ai de l'expérience, oui. Et pas que pour danser. »
Un clin d'oeil vint ponctuer mes dires, ma remarque n'étant sans doute pas très fine mais collait cependant au contexte. Si nous voulions donner une issue positive à tout ça, autant passer directement à l'offensive, n'est-ce pas? Elle. Moi. Un grenier. Une danse. Des souvenirs. Le temps qui s'effaçait. Les cachets d'ecstasy au fond de la poche. Ses lèvres indécemment proche des miennes, oui, la scène se rejouait identique à celle d'autrefois. C'est aussi en vertu du passé que je décidai de rompre l'ultime distance qui nous séparait, mes lèvres attaquant les siennes, avec avidité, alors que ma main droite, ornée d'un anneau au motif tribal vint soulever ses cheveux, ma main se faisant plus présente sur sa chute de reins.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Dim 9 Mai 2010 - 17:32
La chaleur, la proximité, le désir, la luxure. Je vivais toute ses émotions en même temps. Mon corps semblait sur le point d’exploser d’un bonheur qui était mien. Nous ne faisions que danser et déjà je prenais mon pied. Ses mains fortes sur moi m’enivrait à un peu que je n’aurais été capable d’avouer. Ce contact humain, ce contact charnel, j’en avais besoin. Mon corps le demandait et ma tête avait tout simplement cessé de penser pour le laisser succomber à ses désirs dans une inconscience quasi malsaine. L’alcool ne faisait qu’améliorer cet état de déchéance dans laquelle Aldéric me plongeait dans chacun de ses mouvements. Sa réputation en ma hargne envers lui n’avait plus d’importance. Ce soir, en cet instant, il était le seul maitre de mes pensées et mon corps en entier criait d’un désir de proximité.
« -J'ai de l'expérience, oui. Et pas que pour danser. »
Son clin d’œil me fit dessiner un sourire carnassier sur mes lèvres. Nous étions sur la même longueur d’onde. Pas de détour, de faux sous-entendu ou de conversation polie. C’était le genre d’attitude qui lui plaisait lorsque de telle opportunité se présentait avec des inconnus. Je repensai à certains de ses amis garçons avec qui j’ai encore plusieurs aventures d’un soir. Avec eux, c’était différent. Mais que se soit Pacey, Owen ou Felice, tous les trois me faisait sentir différente. Et si nous baisions ensemble, c’était plus un concours de circonstance qu’un simple coup avant le lever du soleil. Parfois, j’avais avait l’impression qu’ils se tenaient avec moi que pour les éventuelles baise au programme, mais ces hommes me prouvait bien que non par plusieurs soirées où même nos mains ne se frôlaient pas. Pourtant, avec Aldéric ce soir, tendresse et fausse modestie n’était pas au rendez-vous. C’était bien ainsi. Nous n’étions pas amis, alors pourquoi faire comme si le temps des préliminaire. Car s’il y avait bien quelque chose qui me plaisait dans les moments de drague c’était bien les préliminaire. Réussir, d’une simple caresse, à faire perdre la tête à un homme. Devenir incapable de penser raisonnablement au contact de lèvre dans mon cou. Tout ce qui pouvait faire monter la tension sexuelle entre deux personne au point où lorsque nous baisons, le désir et le plaisir n’en soit que décuplé. Ces petits jeux me plaisaient énormément.
La faible distance entre nous, entre nos corps, me rendait folle. Alors que mes doigts parcouraient ses bras dénudés, je m’imaginais déjà pouvoir caresser en entier cette chair qui me faisait envie. J’avais presqu’oublié que nous dansions si ce n’était que mes hanches suivait le rythme langoureux des siennes. Pour moi, cette danse prenait d’autre tournure et je ne m’en voyais qu’heureuse. Lorsque ses lèvres virent attaquer les miennes avec violence, mon cœur manqua un bon automatiquement. Enfin, il avait attrapé la perche que je lui tendais. La proximité de nos lèvres m’avait rendue totalement folle et de pouvoir enfin les sentir contre les mienne ne faisait qu’augmenter l’état d’allégresse dans laquelle je me trouvais depuis de langoureuse minutes. Mon cœur s’accéléra une fois repartit. Merlin. Je connaissais déjà ce gout de sucre et de miel qui teintait ce baiser. J’avais déjà gouté à ce mélange sucré qu’était les lèvres de l’homme qui m’embrassait. Impossible réalité puisque jamais au paravent je ne l’aurais laissé m’approché de si près. Mais ses lèvres…. Je les connaissais que trop. Quand il intensifia notre baiser, cette impression disparue aussi tout qu’elle était venue. Il était en train de m’engourdir l’esprit par ce simple geste, ce qui me rendait encore plus folle de lui, encore plus désireuse du reste de son corps.
-Si tu fais le reste aussi bien que tu embrasses, me voila une femme comblée. Dis-je amusée.
Incapable de supporter la distance, je revins posée mes lèvres sur les siennes. Ce gout familier revint, me monta à la tête en m’enivra pour de bon. Ce soir, je n’avais plus d’autre envie. Pas d’alcool, ni d’autre chose. La drogue m’étaient devenue fade comparé à ce que me provoquait l’effet dévastateur de ses lèvres qui bougeaient contre les miennes et de ses mains sur ma nuque et mes reins. A mon tours, j’intensifiai mon baiser, entrouvrant ma bouche pour laisse ma langue gouter à ses lèvres. Je fourrageai mes mains dans ses cheveux, incapable de ne pas le toucher durant cet échange qui me donnais le tournis. Après de longues minutes qui parrurent des secondes à mes sens, je détachai mes lèvres des siennes, désireuse de reprendre mon souffle. Mon front toujours sur le sien, je plantai mes yeux dans les siens. Son regard me donna l’impression d’un poignard dans le cœur tant il était vibrant.
- Aller viens. Soufflais-je avec un désir que je n’avais plus a dissimulée.
Je lui attrapai le col de la chemise et le tirai plus loin encore dans la pièce, la où il y avait la porte. Nous avions joué franc jeu depuis le début et j’étais rendue au moment où j’avais envie de lui. J’avais envie que nos baisers se transforment en caresse, en luxure. J’avais réellement envie de lui. Nouant sensuellement mes doigts dans les siens, je l’attirai vers l’extérieur du grenier. Le couloir était sombre et vide. Seul nos pas raisonnaient dans le vide, le remplissant d’un bruit discret, mais présent. Nous étions seuls et j’aimais ça. Je voulais profiter de son corps, de ses lèvres, loin des regards des autres. Ce soir, Aldéric était à moi et je ne voulais pas que d’autres yeux puisse le caresser du regard. Seule ma main pouvait faire une telle action. Ma main toujours dans la sienne, je marchai rapidement sans vraiment savoir où je me dirigeais réellement. Trouver un endroit isolé et calme, c’était tout ce que je voulais
« -J'ai de l'expérience, oui. Et pas que pour danser. »
Son clin d’œil me fit dessiner un sourire carnassier sur mes lèvres. Nous étions sur la même longueur d’onde. Pas de détour, de faux sous-entendu ou de conversation polie. C’était le genre d’attitude qui lui plaisait lorsque de telle opportunité se présentait avec des inconnus. Je repensai à certains de ses amis garçons avec qui j’ai encore plusieurs aventures d’un soir. Avec eux, c’était différent. Mais que se soit Pacey, Owen ou Felice, tous les trois me faisait sentir différente. Et si nous baisions ensemble, c’était plus un concours de circonstance qu’un simple coup avant le lever du soleil. Parfois, j’avais avait l’impression qu’ils se tenaient avec moi que pour les éventuelles baise au programme, mais ces hommes me prouvait bien que non par plusieurs soirées où même nos mains ne se frôlaient pas. Pourtant, avec Aldéric ce soir, tendresse et fausse modestie n’était pas au rendez-vous. C’était bien ainsi. Nous n’étions pas amis, alors pourquoi faire comme si le temps des préliminaire. Car s’il y avait bien quelque chose qui me plaisait dans les moments de drague c’était bien les préliminaire. Réussir, d’une simple caresse, à faire perdre la tête à un homme. Devenir incapable de penser raisonnablement au contact de lèvre dans mon cou. Tout ce qui pouvait faire monter la tension sexuelle entre deux personne au point où lorsque nous baisons, le désir et le plaisir n’en soit que décuplé. Ces petits jeux me plaisaient énormément.
La faible distance entre nous, entre nos corps, me rendait folle. Alors que mes doigts parcouraient ses bras dénudés, je m’imaginais déjà pouvoir caresser en entier cette chair qui me faisait envie. J’avais presqu’oublié que nous dansions si ce n’était que mes hanches suivait le rythme langoureux des siennes. Pour moi, cette danse prenait d’autre tournure et je ne m’en voyais qu’heureuse. Lorsque ses lèvres virent attaquer les miennes avec violence, mon cœur manqua un bon automatiquement. Enfin, il avait attrapé la perche que je lui tendais. La proximité de nos lèvres m’avait rendue totalement folle et de pouvoir enfin les sentir contre les mienne ne faisait qu’augmenter l’état d’allégresse dans laquelle je me trouvais depuis de langoureuse minutes. Mon cœur s’accéléra une fois repartit. Merlin. Je connaissais déjà ce gout de sucre et de miel qui teintait ce baiser. J’avais déjà gouté à ce mélange sucré qu’était les lèvres de l’homme qui m’embrassait. Impossible réalité puisque jamais au paravent je ne l’aurais laissé m’approché de si près. Mais ses lèvres…. Je les connaissais que trop. Quand il intensifia notre baiser, cette impression disparue aussi tout qu’elle était venue. Il était en train de m’engourdir l’esprit par ce simple geste, ce qui me rendait encore plus folle de lui, encore plus désireuse du reste de son corps.
-Si tu fais le reste aussi bien que tu embrasses, me voila une femme comblée. Dis-je amusée.
Incapable de supporter la distance, je revins posée mes lèvres sur les siennes. Ce gout familier revint, me monta à la tête en m’enivra pour de bon. Ce soir, je n’avais plus d’autre envie. Pas d’alcool, ni d’autre chose. La drogue m’étaient devenue fade comparé à ce que me provoquait l’effet dévastateur de ses lèvres qui bougeaient contre les miennes et de ses mains sur ma nuque et mes reins. A mon tours, j’intensifiai mon baiser, entrouvrant ma bouche pour laisse ma langue gouter à ses lèvres. Je fourrageai mes mains dans ses cheveux, incapable de ne pas le toucher durant cet échange qui me donnais le tournis. Après de longues minutes qui parrurent des secondes à mes sens, je détachai mes lèvres des siennes, désireuse de reprendre mon souffle. Mon front toujours sur le sien, je plantai mes yeux dans les siens. Son regard me donna l’impression d’un poignard dans le cœur tant il était vibrant.
- Aller viens. Soufflais-je avec un désir que je n’avais plus a dissimulée.
Je lui attrapai le col de la chemise et le tirai plus loin encore dans la pièce, la où il y avait la porte. Nous avions joué franc jeu depuis le début et j’étais rendue au moment où j’avais envie de lui. J’avais envie que nos baisers se transforment en caresse, en luxure. J’avais réellement envie de lui. Nouant sensuellement mes doigts dans les siens, je l’attirai vers l’extérieur du grenier. Le couloir était sombre et vide. Seul nos pas raisonnaient dans le vide, le remplissant d’un bruit discret, mais présent. Nous étions seuls et j’aimais ça. Je voulais profiter de son corps, de ses lèvres, loin des regards des autres. Ce soir, Aldéric était à moi et je ne voulais pas que d’autres yeux puisse le caresser du regard. Seule ma main pouvait faire une telle action. Ma main toujours dans la sienne, je marchai rapidement sans vraiment savoir où je me dirigeais réellement. Trouver un endroit isolé et calme, c’était tout ce que je voulais
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Ven 21 Mai 2010 - 1:25
Le contact peau contre peau, c’était tout ce que je désirais. Ressentir son corps frêle, contre le mien plus robuste. La musique autour de nous continuait de s’activer, alors que le monde, lui, s’était figé, nous faisant la grâce de s’éclipser. Mes mains remontaient peu à peu dans son dos, accentuant la pression, je l’avais toujours plus contre moi. Dans ma tête, les pensées défilaient à toute vitesse, les souvenirs aussi. Quelque chose de fort me liait à cette fille, c’était indéniable. Tout était pareil, jusque dans la musique. Un vieil air avait pris le relais sur les chansons psychédéliques destinées à mettre en transe les individus ayant consommé un peu trop de LSD. Mon cœur battait encore à tout rompre, au même rythme que la musique qui venait de passer, sa cadence s’accélérant alors que nous nous coupions de plus en plus du monde. Notre danse marquant une étape de plus dans la langueur, mon souffle se mêlant au sien. Je ne faisais que répéter un schéma classique que j’observais quand je draguais en soirée. Bien que des fois, les déhanchés étaient plus indécents que ça. L’offensive était plus directe, plus marquée. Généralement, j’étais trop éméché pour faire ça avec subtilité. La plupart du temps, quand il s’agissait de draguer une fille pour un coup d’un soir, je ne m’emmerdais pas avec les convenances, la décence et la moralité. Au moins, c’était quitte ou double. Soit je me prenais une veste monstrueuse, avec la claque qui allait de pair, soit elle marchait dans mon jeu, et ça finissait en baise quelque part. Sans me vanter, les trois quarts du temps, ça fonctionnait, je m’étais rarement pris une baigne à cause de mon manque de respect. Il fallait dire que je choisissais bien mes cibles. Je n’allais pas me risquer à aller draguer une sainte nitouche. Pendant un temps, dépuceler les demoiselles était un temps comme un autre, mais très vite je n’y avais pas trouvé mon compte, préférant pour le coup celles dirons nous plus expérimentées. Mais ce soir, quelque chose changeait par rapport à d’habitude. S’ajoutait alors la magie du passé qui se mêlait de façon subtile au présent, à la fois effrayante et exaltante.
A présent, mes lèvres dansaient contre les siennes, nos langues se cherchant. Cela n’était en rien suffisant pour apaiser la tension sexuelle qui régnait entre nous, bien au contraire, cela ne faisait que d’attiser mon désir. Mes mains étaient de nouveau descendues dans son dos, pour venir cette fois se perdre sous son haut, caressant enfin sa peau douce. Le monde autour n’existait plus. L’impression de déjà vu se faisait latente, de plus en plus forte. Désormais, je ne m’arrivais pas à me défaire de ce goût que je ne connaissais que trop bien, de ce toucher qui m’était trop familier. J’avais l’intuition qu’elle avait déjà été une de mes –nombreuses- maîtresses, mais ce soir là nous devions êtes tellement pétés, suffisamment en tout cas pour ne plus nous en souvenir par la suite. Je n’en étais pas très fier, mais cet état, malheureusement, s’était répété plusieurs fois. J’avais avec elle des gestes que je ne me connaissais pas avec d’autres partenaires, comme si je connaissais déjà le corps de ma mystérieuse interlocutrice dont j’ignorais le prénom. Trop perturbé, énervé de ne pas comprendre ce qui se passait, pourquoi je réagissais ainsi, je mis fin au baiser, craignant de perdre un peu plus la tête, moi qui n’étais déjà pas sain d’esprit. La brune finit par rompre le silence, de quelques mots qui se voulaient lubriques.
« -Si tu fais le reste aussi bien que tu embrasses, me voila une femme comblée. »
J’aurais pu sourire au compliment, j’aurais pu. Mais je ne l’avais pas fait, me sentant brusquement mélancolique. Quand je regardais derrière moi, je n’avais que des conquêtes, laissant derrière moi des terres brûlées par le désir. La luxure, encore et toujours, baiser pour dire de baiser, sans rechercher de réelle communion avec l’autre. J’en avais invitées des demoiselles dans ma couche, mais je n’en avais aimé aucune. Toutes restaient des étrangères à mes yeux, et pour certaines, des coups meilleurs que d’autres. J’avais toujours connu le sexe sans amour, mais j’aimerais bien essayer avec pour une fois, juste pour voir. La seule ombre au tableau, pour faire simple, était le désert de ma vie sentimentale. J’étais trop compliqué et trop exigeant pour tomber amoureux, de plus, je ne pensais pas en être capable. Le maximum que je pouvais faire, c’étaient ces histoires d’un soir, sans contrainte aucune, ni regrets inutiles. Si je regrettais d’avoir pris la demoiselle dans mes filets ? Aucunement, même si l’amertume dominait à présent. Pour l’oublier, il aurait fallu que je me lance à nouveau dans le jeu. La brunette en prit elle-même l’initiative, et une fois encore, je m’étais laissé aller au baiser, me perdant dans les affres du désir. La frustration en serait d’autant plus grande si ce soir nous en restions là, contrairement à ce que la logique voudrait. Mais elle n’avait pas l’intention de me laisser en plan, pas pour le moment en tout cas. Je raffermis ma prise sur ses reins, répondant à son baiser avec fougue, moi aussi je perdais la tête. Et puis, encore une fois, tout s’arrêta. Son front contre le mien, elle murmura, tout près de mes lèvres :
« - Aller viens. »
Je ne pus qu’approuver son choix, tout ce qui nous fallait, là, maintenant, tout de suite, c’était un endroit calme et isolé, n’étant pas d’humeur à jouer les exhibitionnistes. Elle venait de prendre les choses en main, m’entraînant déjà au dehors du grenier, là où la chaleur était étouffante. A moins que ce ne soit qu’un effet retors de mon imagination. Le contraste de température entre l’intérieur et le couloir était saisissant, je lui en fus presque reconnaissant de nous avoir amenés là. Nous étions en train de marcher main dans la main à présent, décidés à nous trouver un endroit tranquille. A tout hasard, je poussai la porte de la première salle qui vint, qui se trouvait être une salle de classe, où nous allions régulièrement en cours. En duels, si mes souvenirs étaient bons. Je souris, attirant la brunette contre moi. A nouveau mes lèvres attaquaient les siennes, alors que je la plaquai contre le mur après avoir refermé la porte d’un coup de pied, mes mains s’étant empressées de virer son haut. Je m’arrêtai un moment, pour la regarder, pour reprendre mon souffle également. Il me semblait encore une fois que j’étais venu ici, mais accompagné, et certainement pas pour les cours. L’impression de déjà vu était revenue, encore une fois. Je la regardai franchement, avant de mettre les pieds dans le plat :
« -C’est bien ici, non ? Tu sais quoi ? Depuis tout à l’heure, j’ai l’impression qu’on s’est déjà connus autrement, si tu vois ce que je veux dire. Je croyais que c’était le hasard qui nous avait menés ici, mais non, c’était prémédité. Je crois que nous sommes déjà venus ici. »
Ce mystère me contrariait à présent trop pour que je puisse continuer à fermer les yeux là-dessus. Je profitais de ce temps mort pour reprendre mon souffle, remettre mes idées bouillonnantes en place. Mon corps, lui, s’indignait, et ne voulait que vérifier si cette impression était juste.
A présent, mes lèvres dansaient contre les siennes, nos langues se cherchant. Cela n’était en rien suffisant pour apaiser la tension sexuelle qui régnait entre nous, bien au contraire, cela ne faisait que d’attiser mon désir. Mes mains étaient de nouveau descendues dans son dos, pour venir cette fois se perdre sous son haut, caressant enfin sa peau douce. Le monde autour n’existait plus. L’impression de déjà vu se faisait latente, de plus en plus forte. Désormais, je ne m’arrivais pas à me défaire de ce goût que je ne connaissais que trop bien, de ce toucher qui m’était trop familier. J’avais l’intuition qu’elle avait déjà été une de mes –nombreuses- maîtresses, mais ce soir là nous devions êtes tellement pétés, suffisamment en tout cas pour ne plus nous en souvenir par la suite. Je n’en étais pas très fier, mais cet état, malheureusement, s’était répété plusieurs fois. J’avais avec elle des gestes que je ne me connaissais pas avec d’autres partenaires, comme si je connaissais déjà le corps de ma mystérieuse interlocutrice dont j’ignorais le prénom. Trop perturbé, énervé de ne pas comprendre ce qui se passait, pourquoi je réagissais ainsi, je mis fin au baiser, craignant de perdre un peu plus la tête, moi qui n’étais déjà pas sain d’esprit. La brune finit par rompre le silence, de quelques mots qui se voulaient lubriques.
« -Si tu fais le reste aussi bien que tu embrasses, me voila une femme comblée. »
J’aurais pu sourire au compliment, j’aurais pu. Mais je ne l’avais pas fait, me sentant brusquement mélancolique. Quand je regardais derrière moi, je n’avais que des conquêtes, laissant derrière moi des terres brûlées par le désir. La luxure, encore et toujours, baiser pour dire de baiser, sans rechercher de réelle communion avec l’autre. J’en avais invitées des demoiselles dans ma couche, mais je n’en avais aimé aucune. Toutes restaient des étrangères à mes yeux, et pour certaines, des coups meilleurs que d’autres. J’avais toujours connu le sexe sans amour, mais j’aimerais bien essayer avec pour une fois, juste pour voir. La seule ombre au tableau, pour faire simple, était le désert de ma vie sentimentale. J’étais trop compliqué et trop exigeant pour tomber amoureux, de plus, je ne pensais pas en être capable. Le maximum que je pouvais faire, c’étaient ces histoires d’un soir, sans contrainte aucune, ni regrets inutiles. Si je regrettais d’avoir pris la demoiselle dans mes filets ? Aucunement, même si l’amertume dominait à présent. Pour l’oublier, il aurait fallu que je me lance à nouveau dans le jeu. La brunette en prit elle-même l’initiative, et une fois encore, je m’étais laissé aller au baiser, me perdant dans les affres du désir. La frustration en serait d’autant plus grande si ce soir nous en restions là, contrairement à ce que la logique voudrait. Mais elle n’avait pas l’intention de me laisser en plan, pas pour le moment en tout cas. Je raffermis ma prise sur ses reins, répondant à son baiser avec fougue, moi aussi je perdais la tête. Et puis, encore une fois, tout s’arrêta. Son front contre le mien, elle murmura, tout près de mes lèvres :
« - Aller viens. »
Je ne pus qu’approuver son choix, tout ce qui nous fallait, là, maintenant, tout de suite, c’était un endroit calme et isolé, n’étant pas d’humeur à jouer les exhibitionnistes. Elle venait de prendre les choses en main, m’entraînant déjà au dehors du grenier, là où la chaleur était étouffante. A moins que ce ne soit qu’un effet retors de mon imagination. Le contraste de température entre l’intérieur et le couloir était saisissant, je lui en fus presque reconnaissant de nous avoir amenés là. Nous étions en train de marcher main dans la main à présent, décidés à nous trouver un endroit tranquille. A tout hasard, je poussai la porte de la première salle qui vint, qui se trouvait être une salle de classe, où nous allions régulièrement en cours. En duels, si mes souvenirs étaient bons. Je souris, attirant la brunette contre moi. A nouveau mes lèvres attaquaient les siennes, alors que je la plaquai contre le mur après avoir refermé la porte d’un coup de pied, mes mains s’étant empressées de virer son haut. Je m’arrêtai un moment, pour la regarder, pour reprendre mon souffle également. Il me semblait encore une fois que j’étais venu ici, mais accompagné, et certainement pas pour les cours. L’impression de déjà vu était revenue, encore une fois. Je la regardai franchement, avant de mettre les pieds dans le plat :
« -C’est bien ici, non ? Tu sais quoi ? Depuis tout à l’heure, j’ai l’impression qu’on s’est déjà connus autrement, si tu vois ce que je veux dire. Je croyais que c’était le hasard qui nous avait menés ici, mais non, c’était prémédité. Je crois que nous sommes déjà venus ici. »
Ce mystère me contrariait à présent trop pour que je puisse continuer à fermer les yeux là-dessus. Je profitais de ce temps mort pour reprendre mon souffle, remettre mes idées bouillonnantes en place. Mon corps, lui, s’indignait, et ne voulait que vérifier si cette impression était juste.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Sam 22 Mai 2010 - 22:59
Ce que je faisais était mal. Je le savais. Au lieu de me jeter dans les bras de l’homme que j’aimais et qui m’aimait en retour, je préférais le repousser. Lui dire que j’avais besoin de temps pour oublier le chagrin qu’il m’avait infligé. Au lieu de cet amour stable, j’avais choisi l’aventure, les conquêtes d’un soir. Certes, ces défis me plaisaient bien. Me faire aguichante, j’avais su faire monter le désir sans tomber dans le vulgaire, savoir faire les bons mouvements, susurré les bon mots lorsqu’il le fallait et prendre les devants lorsque la tension était palpable. Il n’y avait qu’un an que j’étais tombé dans ce mode de vie, dans ce mode de drague, et franchement je m’y plaisais. J’avais réussis quelques fois à emmener un inconnu dans ma couchette, mais pas assez pour qu’une étiquette me colle à la peau. Je ne faisais que profiter de la vie et la vie m’offraient de belles expériences en matière de sexe .Mais j’avais été trop loin. Trop enivrer par le charme espagnol, j’avais tenté de séduire mon ami, mon correspondant. J’avais perdu Tomas. Je le savais maintenant. Il y avait un si grand froid qu’il n’aurait pas du avoir. Il avait raison, coucher ensemble aurait tout changé. Mais au point ou nous en étions, ne pas le faire avait changé les choses encore plus. Je souffrais, j’étais en manque d’amour. Je m’étais réfugié chez mes amis qui avaient accordé de me prêter leur lit le temps d’une nuit, on m’avait consolé. Je reprenais mes anciennes habitudes avec maintenant la ferme intention de ne tenter ces expériences qu’avec des gens qui ne m’était pas aussi cher que Tomas. Perdre un inconnu était cent fois, même milles fois, moins douloureux que perdre un chaleureux ami.
Ce soir, la roue m’indiquait qu’elle continuait à tourné. Je tenais la main à un homme qui d’une danse osé et d’un baiser langoureux m’avait fait désireuse de son corps. Sa main dans le creux de mes reins m’avait fait agir plus rapidement que prévu; habituellement je me délectais des préliminaires. Savoir qui allait craquer en premier et comment l’autre s’y était pris. J’étais bien mauvaise a ce petit jeu et souvent je me retrouvais à supplier que cette délicieuse torture s’achève. Au fond de moi, je savais que j’adorais craquer sous cette pression, car plus l’attente était longue, plus le désir était présent, plus le moment fatidique était merveilleusement bon. Mais ce soir, j’avais l’impression de sauter des étapes, d’une seule main il avait réussit a l’attirer à l’extérieur de cette fête pour qu’enfin nous soyons seul. Si le couloir était froid, je ne ressentis rien. J’avais chaud et ne désirait que bruler la peau de mon partenaire. Pas un mot n’étais échanger, ça ne servait à rien de toute façon. Pas de fausse politesse ou de masque; nous n’étions ensemble que pour une chose, et bon sang que cette marche me semblait interminable.
Je le sentis ralentir et lorsqu’il poussa la première porte que nous vîmes dans le couloir, mon sourire ne ce fut que plus grand, que plus mielleux. Je le laissai me faire entrer dans notre salle de cours qui m’avait toujours paru fade. Ce soir, c’était l’endroit le plus parfais du monde. Mon cœur se mis a battre plus fort lorsque ses lèvres vinrent de nouveau toucher les miennes. Je m’y étais tant ennuyé. Ma langue vint rejoindre la sienne et leur danse reprit encore plus d’ardeur. J’allais fourrager ma main dans ses cheveux lorsqu’il me plaqua avec violence contre le mur. Cette sauvagerie eut un grand effet sur moi, inconsciemment je levais avec sensualité ma jambe contre lui, rapprochant derechef nos corps l’un envers l’autre.
« -C’est bien ici, non ?
-Oui. Dis-je, reprenant moi aussi mon souffle de notre baisser endiablée. C’est parfais
Je plongeai mes yeux dans les sien et y tomba tout de suite. Je me perdais dans ses pupilles. Mes mains prirent le relais de nos bouches et allèrent sous la chemise de l’homme contre moi. Je passai mes main sur ses coté avant d’aller caresser avec envie ses reins pour finir sur son ventre. Sa peau était chaude et me promettais bien des délices. Je souris d’envie a cette simple idée, a ce simple toucher.
- Tu sais quoi ? Depuis tout à l’heure, j’ai l’impression qu’on s’est déjà connus autrement, si tu vois ce que je veux dire. Je croyais que c’était le hasard qui nous avait menés ici, mais non, c’était prémédité. Je crois que nous sommes déjà venus ici. »
Son souffle sur moi me faisait perdre la tête et il me fallu quelques seconde avant de saisir ce qu’il m’avait dis; mon esprit était trop occupé a apprécié les sensations qu’il ne cessais de me faire vivre…. J’avais déjà fait l’amour dans ma chambre, dans la chambre de mon partenaire d’un soir, dans la douche, dans une ruelle à la sortie d’un bar et dans un tas d’autre endroit insolite. Mais pas dans une salle de classe. Ça, j’en étais certaine.
- Tu crois? Dis-je. Car soyons honnête, c’est un de mes plus grand fantasme faire ça ici. Si on l’aurait fait ensemble, je crois que je m’en souviendrais.
Venais-je d’avouer un de mes plus grands fantasmes? Oui. Mais je n’en avait pas honte, pas plus que la situation dans laquelle nous nous trouvions. Faire l’amour dans une salle de classe était l’un de mes plus grands désirs et c’était probablement pour cela que je me sentais si bien, si excité. Sa main sur moi, bien qu’immobile, me frôlait deux point très sensible. Le creux de mes reins mon coup m’avait toujours donné des frissons d’envie lorsqu’un homme m’y touchait tendrement. Et c’était le cas d’Alderick, ses mains puissantes étaient si près du but que mon corps criait l’injustice. Mon désir pour lui ne fit que se décupler, j’avais envie que ses mains me caresse, me rendent encore plus folle que présentement.
-Mais….J’ai l’impression que tu me connais par cœur. Soufflais-je, brulante de désir.
C’était mon corps qui avait parlé, pas ma tête. Mais je m’en contrefichait, une fois de plus.Mes mains qui n’avaient cessé de caresser son ventre chaud sous le gilet, descendirent doucement. Nos vêtements étaient de trop. Même si l’impression étrange qu’avait Aldérick tournais maintenant dans mon esprit, je m’étais dis que le meilleurs moyen de savoir si nous avions réellement passé à l’acte ici, c’était de s’essayer et de voir par la suite. Suite à cette pensée, à mes paroles brulantes et à la fièvre qui me montait dans la poitrine, j’allais attaquer le cou de l’adonis devant moi avec mes lèvres. Si ses lèvres goutaient le miel, sa peau n’en était que meilleur. Ce gout si particulier m’étais connu, et comme une ancienne junkie qui retouchait à la drogue, j’avais l’impression d’être incapable de me passer de lui. De baiser en baiser, je tentais de rompre la passivité de mon partenaire. Encore une fois, je pris les devant et je décidais d’attaquer la boucle de ceinture qui retenait le pantalon de mon partenaire
Ce soir, la roue m’indiquait qu’elle continuait à tourné. Je tenais la main à un homme qui d’une danse osé et d’un baiser langoureux m’avait fait désireuse de son corps. Sa main dans le creux de mes reins m’avait fait agir plus rapidement que prévu; habituellement je me délectais des préliminaires. Savoir qui allait craquer en premier et comment l’autre s’y était pris. J’étais bien mauvaise a ce petit jeu et souvent je me retrouvais à supplier que cette délicieuse torture s’achève. Au fond de moi, je savais que j’adorais craquer sous cette pression, car plus l’attente était longue, plus le désir était présent, plus le moment fatidique était merveilleusement bon. Mais ce soir, j’avais l’impression de sauter des étapes, d’une seule main il avait réussit a l’attirer à l’extérieur de cette fête pour qu’enfin nous soyons seul. Si le couloir était froid, je ne ressentis rien. J’avais chaud et ne désirait que bruler la peau de mon partenaire. Pas un mot n’étais échanger, ça ne servait à rien de toute façon. Pas de fausse politesse ou de masque; nous n’étions ensemble que pour une chose, et bon sang que cette marche me semblait interminable.
Je le sentis ralentir et lorsqu’il poussa la première porte que nous vîmes dans le couloir, mon sourire ne ce fut que plus grand, que plus mielleux. Je le laissai me faire entrer dans notre salle de cours qui m’avait toujours paru fade. Ce soir, c’était l’endroit le plus parfais du monde. Mon cœur se mis a battre plus fort lorsque ses lèvres vinrent de nouveau toucher les miennes. Je m’y étais tant ennuyé. Ma langue vint rejoindre la sienne et leur danse reprit encore plus d’ardeur. J’allais fourrager ma main dans ses cheveux lorsqu’il me plaqua avec violence contre le mur. Cette sauvagerie eut un grand effet sur moi, inconsciemment je levais avec sensualité ma jambe contre lui, rapprochant derechef nos corps l’un envers l’autre.
« -C’est bien ici, non ?
-Oui. Dis-je, reprenant moi aussi mon souffle de notre baisser endiablée. C’est parfais
Je plongeai mes yeux dans les sien et y tomba tout de suite. Je me perdais dans ses pupilles. Mes mains prirent le relais de nos bouches et allèrent sous la chemise de l’homme contre moi. Je passai mes main sur ses coté avant d’aller caresser avec envie ses reins pour finir sur son ventre. Sa peau était chaude et me promettais bien des délices. Je souris d’envie a cette simple idée, a ce simple toucher.
- Tu sais quoi ? Depuis tout à l’heure, j’ai l’impression qu’on s’est déjà connus autrement, si tu vois ce que je veux dire. Je croyais que c’était le hasard qui nous avait menés ici, mais non, c’était prémédité. Je crois que nous sommes déjà venus ici. »
Son souffle sur moi me faisait perdre la tête et il me fallu quelques seconde avant de saisir ce qu’il m’avait dis; mon esprit était trop occupé a apprécié les sensations qu’il ne cessais de me faire vivre…. J’avais déjà fait l’amour dans ma chambre, dans la chambre de mon partenaire d’un soir, dans la douche, dans une ruelle à la sortie d’un bar et dans un tas d’autre endroit insolite. Mais pas dans une salle de classe. Ça, j’en étais certaine.
- Tu crois? Dis-je. Car soyons honnête, c’est un de mes plus grand fantasme faire ça ici. Si on l’aurait fait ensemble, je crois que je m’en souviendrais.
Venais-je d’avouer un de mes plus grands fantasmes? Oui. Mais je n’en avait pas honte, pas plus que la situation dans laquelle nous nous trouvions. Faire l’amour dans une salle de classe était l’un de mes plus grands désirs et c’était probablement pour cela que je me sentais si bien, si excité. Sa main sur moi, bien qu’immobile, me frôlait deux point très sensible. Le creux de mes reins mon coup m’avait toujours donné des frissons d’envie lorsqu’un homme m’y touchait tendrement. Et c’était le cas d’Alderick, ses mains puissantes étaient si près du but que mon corps criait l’injustice. Mon désir pour lui ne fit que se décupler, j’avais envie que ses mains me caresse, me rendent encore plus folle que présentement.
-Mais….J’ai l’impression que tu me connais par cœur. Soufflais-je, brulante de désir.
C’était mon corps qui avait parlé, pas ma tête. Mais je m’en contrefichait, une fois de plus.Mes mains qui n’avaient cessé de caresser son ventre chaud sous le gilet, descendirent doucement. Nos vêtements étaient de trop. Même si l’impression étrange qu’avait Aldérick tournais maintenant dans mon esprit, je m’étais dis que le meilleurs moyen de savoir si nous avions réellement passé à l’acte ici, c’était de s’essayer et de voir par la suite. Suite à cette pensée, à mes paroles brulantes et à la fièvre qui me montait dans la poitrine, j’allais attaquer le cou de l’adonis devant moi avec mes lèvres. Si ses lèvres goutaient le miel, sa peau n’en était que meilleur. Ce gout si particulier m’étais connu, et comme une ancienne junkie qui retouchait à la drogue, j’avais l’impression d’être incapable de me passer de lui. De baiser en baiser, je tentais de rompre la passivité de mon partenaire. Encore une fois, je pris les devant et je décidais d’attaquer la boucle de ceinture qui retenait le pantalon de mon partenaire
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Sam 29 Mai 2010 - 17:55
Comment cela s’appelait le fait de commettre une erreur tout en sachant pertinemment que cela en était une ? N’était-ce pas là quelque chose qui ressemblait à s’y méprendre à du masochisme ? Ou alors à de la stupidité ? Me connaissant, cela devait être un peu des deux. Si je cherchais à fuir au maximum les évènements susceptibles de me mettre au devant du danger, n’empêche que par moments, je m’y exposais de mon plein gré, en redemandant presque. M’enfoncer dans l’erreur était finalement quelque chose de délectable, devenu comme un sport national chez moi. D’autant plus que je n’apprenais pas de mes erreurs, étant trop fier pour admettre mes torts. C’est ce qui depuis plusieurs années me précipitaient droit à ma perte, trouvant tout cela jouissif. Car si ça m’avait emmerdé, pour sûr que j’aurais arrêté, préconisant la prudence. Mais je n’étais pas quelqu’un de prudent, j’étais amateur de sensations fortes, je voulais me convaincre que je n’étais pas complètement mort, que je pouvais renaître de mes cendres tel un phénix. Durant des années, j’avais vécu dans un état cataplectique, vivotant selon mon bon vouloir, me raccrochant à pas grand-chose, à quelques lambeaux de ma vie d’avant. Vie que j’avais passé l’essentiel de ces cinq dernières années à oublier, les souvenirs étant trop douloureux. Pendant la période qui succéda à la mort de Jimmy, je m’étais encore plus enfoncé, me laissant enliser petit à petit par les évènements, ne sachant pas comment lutter. C’est de là qu’est née ma profonde dépression, que je faisais passer en jouant de la musique, et quand cela ne suffisait pas, en me réfugiant dans les paradis artificiels. Des fois, il m’arrivait de baiser, rien que pour me prouver que j’étais encore capable d’éprouver des choses, mais souvent, c’était sans plaisir, ou alors un plaisir très limité. J’en arrivais parfois à un stade où je voulais que ça se finisse rapidement, où je ne parvenais plus à supporter ce qui m’avait pourtant séduit chez ma partenaire du moment. J’en étais d’autant plus frustré que tout ce cirque ne m’avait rien apporté, juste de quoi flatter mon ego en réalité. J’étais fatigué de vivre ainsi, de me mentir sans cesse, de fuir sans relâche ce que j’étais, et ce qui à présent me rattraper. Je m’étais trop laissé aller sur cette pente glissante que je ne pouvais plus remonter, tant elle était rude et impraticable. Tout ce dont j’étais capable, c’est de vivre à l’état de loque, une demi-vie, me complaisant dans ce que j’étais. Tout du moins, en faisant semblant de m’y complaire.
La jeune femme n’était qu’une parmi tant d’autres, seulement vouée à être une conquête d’un soir. Le trouble que je ressentais vis-à-vis d’elle n’allait rien changer à cela. Je la devinais au fond peu sûre d’elle, se réfugiant derrière un masque qui ne lui correspondait pas. Le jeu de la séduction nous poussait tous à devenir quelqu’un d’autre, à déguiser le laid en quelque chose de beau, ne serait-ce que pour plaire. On oubliait ses faiblesses, ses doutes, ses démons dès lors qu’on se prenait au jeu. Parfois même, on n’en discernait pas les limites, quand bien même il y en avait. Je n’étais plus vraiment moi-même quand je draguais, mettant en avant des pans de ma personnalité que je dissimulais en temps ordinaire. Peut-être était-ce pour cela que j’étais si énervant, si imbu de moi-même, mon orgueil s’exacerbait d’autant plus que je voyais que j’étais capable de plaire, ce qui ne faisait que de m’encourager. En me complimentant sur ma façon de faire, la jouvencelle n’avait fait que de me conforter dans ma vanité, déjà bien grande. Je n’étais pas le genre d’homme à rester discret, tapis dans l’ombre, même si je savais m’effacer lorsque le moment était venu. J’aimais être félicité, complimenté, j’aimais qu’on chante mes louanges, même si je n’étais pas vertueux au point de les mériter. J’étais exactement l’espèce de personnage qui considérait les autres comme son miroir, lequel s’avérait parfois bien traître. J’en avais entendu des belles à mon sujet, comme tout à chacun j’étais moi aussi victime des rumeurs. Mais plus que de les infirmer une à une, car j’avais compris que je n’arriverais à rien en les démentant, je ne faisais que de les alimenter, voire même les renforçais. C’était un jeu parmi tant d’autres, il fallait bien que je m’amuse, le monde dans son ensemble étant bien trop terne à mon goût. Je n’étais pas totalement captivé par le jeu que m’offrait ma compagne de distraction, j’avais l’esprit ailleurs, réfugié dans mes souvenirs, m’arrangeant pour esquiver avec habileté ceux qui me paraissaient être les plus douloureux, les plus éprouvants. Je cherchais toujours d’où j’avais bien pu la connaître, en quelles circonstances également. Je ne savais pas, et cela m’énervait d’autant plus.
Les lieux ne changeaient rien au problème, au contraire, ils ne faisaient que de l’accentuer, renforçant cette impression détestable de déjà-vu, qui à présent m’agaçait. C’était devenu une idée fixe, mon obsession du moment, tant et si bien que mon attention baissait à présent, n’étant plus réellement pris dans le jeu. J’étais davantage attiré par le mystère que représentait cette fille que par cette fille elle-même, je savais qu’elle n’aurait plus aucun intérêt à mes yeux lorsque j’aurais enfin levé le voile. L’adrénaline parcourait mes veines, mais ce n’était pas celle procurée par des promesses de plaisirs interdits et honteux, c’était celle du souvenir qui remontait à la surface, surgissant du naufrage de dizaines d’autres, c’était le frisson de la découverte, l’attrait de l’aventure. Je voulais connaître le fin mot de cette histoire, ce n’était pas en tombant dans les affres du désir et de la volupté que j’allais parvenir à mon objectif qui demandait un tant soit peu de raison, raison dont j’étais incapable de faire preuve pour le moment. Hungcalf recelait bien des mystères, normal pour un endroit censé abriter des jeunes sorciers, mais celui là était de loin le plus palpitant, bien plus que les sombres histoires de cocufiage qui détruisaient bien des couples et d’amitiés. Ma peau frissonnait sous l’assaut de ses mains, ses doigts laissaient des traînées brûlantes sur mon épiderme. Je connaissais ce contact, ce toucher, la pression de son corps contre le mien. J’étais distrait, trop distrait, cela devait s’en ressentir, je ne faisais déjà plus attention à ma compagne.
« - Tu crois? Dis-je. Car soyons honnête, c’est un de mes plus grand fantasme faire ça ici. Si on l’aurait fait ensemble, je crois que je m’en souviendrais. Mais….J’ai l’impression que tu me connais par cœur.»
Je la considérai d’un air légèrement blasé, ne comprend pas vraiment le rapport avec ce que j’avais dit. Un fantasme dit-elle ? Bah, ce n’est qu’une salle de cours, déserte qui de plus est. J’étais déjà venu avec d’autres filles, mais maintenant j’étais convaincu que j’étais aussi venu avec elle, il y a un certain temps. Ou si ce n’était pas dans celle là, c’était dans une autre. Mais si ça avait été dans une autre, pourquoi spécialement ici je ressentais autant d’émotions, l’impression de déjà vu se faisant toujours plus forte ? Je me détournais de la contemplation de son visage pour examiner une salle que j’avais fréquentée à une époque où j’allais encore en cours. Rien ne changeait par rapport à d’habitude, c’était exactement la même salle, les tables étaient disposées d’une façon identique. J’avisai du regard le bureau du prof, l’air songeur. Avant de considérer à nouveau ma partenaire d’un soir, l’air quémandeur. Sans lui demander son avis, je la défis de contre le mur, avant de la plaquer contre le bureau.
« - C’est justement ça le problème, c’est parce qu’on s’en souvient plus. C’était exactement une fête comme celle de ce soir, je t’ai approchée pour te demander du feu, comme ce soir. Nous avons dansé, comme ce fut le cas aujourd’hui encore, puis nous sommes venus ici. Tout au long de cette soirée j’avais l’impression que l’histoire se répétait, chaque geste que je faisais semblait m’être dicté par le passé. Et chacun de tes gestes à toi me rappelait aussi un instant antérieur que j’aurais oublié. Ce n’est pas un fantasme. C’est un souvenir. »
Si je me rappelais avec exactitude de cette fameuse soirée, aussi bien que je le prétendais, j’aurais été à même de deviner ce qui allait se passer ensuite. Malheureusement, ce que je me rappelais ressemblait davantage à des bribes de souvenirs qu’à des réminiscences plus consistantes, ainsi, malgré tout, il restait une part d’imprévu. Je n’allais pas non plus laisser le déterminisme saper le restant de cette soirée, parfois il était préférable de rompre la chaîne et s’affranchir du passé . Sauf que rares exceptions, je ne remettais jamais le couvert, pour cela, il aurait fallu que je n’ai pas été déçu de la première fois. Je ne savais plus trop bien si j’en avais envie, j’étais trop préoccupé pour la baiser convenablement, tout du moins sans être distrait. Son contact m’avait beaucoup plus affecté que je ne l’aurais pensé au départ, et je n’aimais pas cela, même si plus tôt ça m’avait fait fantasmer. La jeune fille que j’avais traînée hors de la fête ne me tentait plus, la lubricité qui avait été le maître mot de la soirée était lentement mais sûrement en train de s’effilocher. Le malaise était trop présent pour que je puisse m’en détourner, ou m’en distraire. C’était cette fois ci au dessus de mes forces. Je rivais mes prunelles céruléennes dans ses yeux de jade, avant de reprendre la parole, l’air sérieux.
« -Je n’aime pas cette impression. Ce n’est pas une question d’endroit, ni d’opportunité. L’impression de déjà-vu me perturbe. Je ne sais pas qui tu es par rapport à moi, tout du moins je ne m’en souviens plus, mais pour ce soir je tire ma révérence. Je ne chercherai pas à en savoir plus pour le moment. Je crois que je vais retourner à mon appart’, sinon Mona va me péter un scandale. »
Mona, ma douce Mona, une autre de mes conquêtes, une maîtresse régulière. Elle constituait un alibi parfait. Et tant qu’à faire, si nous pouvions faire un détour par mon lit une fois que je serais rentré, ça ne serait pas si mal. La soirée pour moi s’abrégeait. Je rajustai le col de ma chemise, m’apprêtant à partir. Je regardai la jeune femme, dont je ne connaissais pas le nom, avant de quitter l’endroit qui commençait à m’étouffer. Je ne savais toujours pas qui était cette fille, mais à son propos j’étais agité par deux réactions, tout à fait contradictoires. Une partie de moi souhaitait savoir enfin qui elle était, mettre un nom sur ce visage, dissiper cette impression de déjà vu, mais une autre partie de moi souhaitait maintenir le mystère entier, et ce soir encore, c’était cette partie là qui avait triomphé, peut-être motivée sous le coup de la lâcheté. Une fois encore, je fuyais, remettant ma découverte à plus tard. Fuir, une habitude. La fuite, inhérente à ma vie.
La jeune femme n’était qu’une parmi tant d’autres, seulement vouée à être une conquête d’un soir. Le trouble que je ressentais vis-à-vis d’elle n’allait rien changer à cela. Je la devinais au fond peu sûre d’elle, se réfugiant derrière un masque qui ne lui correspondait pas. Le jeu de la séduction nous poussait tous à devenir quelqu’un d’autre, à déguiser le laid en quelque chose de beau, ne serait-ce que pour plaire. On oubliait ses faiblesses, ses doutes, ses démons dès lors qu’on se prenait au jeu. Parfois même, on n’en discernait pas les limites, quand bien même il y en avait. Je n’étais plus vraiment moi-même quand je draguais, mettant en avant des pans de ma personnalité que je dissimulais en temps ordinaire. Peut-être était-ce pour cela que j’étais si énervant, si imbu de moi-même, mon orgueil s’exacerbait d’autant plus que je voyais que j’étais capable de plaire, ce qui ne faisait que de m’encourager. En me complimentant sur ma façon de faire, la jouvencelle n’avait fait que de me conforter dans ma vanité, déjà bien grande. Je n’étais pas le genre d’homme à rester discret, tapis dans l’ombre, même si je savais m’effacer lorsque le moment était venu. J’aimais être félicité, complimenté, j’aimais qu’on chante mes louanges, même si je n’étais pas vertueux au point de les mériter. J’étais exactement l’espèce de personnage qui considérait les autres comme son miroir, lequel s’avérait parfois bien traître. J’en avais entendu des belles à mon sujet, comme tout à chacun j’étais moi aussi victime des rumeurs. Mais plus que de les infirmer une à une, car j’avais compris que je n’arriverais à rien en les démentant, je ne faisais que de les alimenter, voire même les renforçais. C’était un jeu parmi tant d’autres, il fallait bien que je m’amuse, le monde dans son ensemble étant bien trop terne à mon goût. Je n’étais pas totalement captivé par le jeu que m’offrait ma compagne de distraction, j’avais l’esprit ailleurs, réfugié dans mes souvenirs, m’arrangeant pour esquiver avec habileté ceux qui me paraissaient être les plus douloureux, les plus éprouvants. Je cherchais toujours d’où j’avais bien pu la connaître, en quelles circonstances également. Je ne savais pas, et cela m’énervait d’autant plus.
Les lieux ne changeaient rien au problème, au contraire, ils ne faisaient que de l’accentuer, renforçant cette impression détestable de déjà-vu, qui à présent m’agaçait. C’était devenu une idée fixe, mon obsession du moment, tant et si bien que mon attention baissait à présent, n’étant plus réellement pris dans le jeu. J’étais davantage attiré par le mystère que représentait cette fille que par cette fille elle-même, je savais qu’elle n’aurait plus aucun intérêt à mes yeux lorsque j’aurais enfin levé le voile. L’adrénaline parcourait mes veines, mais ce n’était pas celle procurée par des promesses de plaisirs interdits et honteux, c’était celle du souvenir qui remontait à la surface, surgissant du naufrage de dizaines d’autres, c’était le frisson de la découverte, l’attrait de l’aventure. Je voulais connaître le fin mot de cette histoire, ce n’était pas en tombant dans les affres du désir et de la volupté que j’allais parvenir à mon objectif qui demandait un tant soit peu de raison, raison dont j’étais incapable de faire preuve pour le moment. Hungcalf recelait bien des mystères, normal pour un endroit censé abriter des jeunes sorciers, mais celui là était de loin le plus palpitant, bien plus que les sombres histoires de cocufiage qui détruisaient bien des couples et d’amitiés. Ma peau frissonnait sous l’assaut de ses mains, ses doigts laissaient des traînées brûlantes sur mon épiderme. Je connaissais ce contact, ce toucher, la pression de son corps contre le mien. J’étais distrait, trop distrait, cela devait s’en ressentir, je ne faisais déjà plus attention à ma compagne.
« - Tu crois? Dis-je. Car soyons honnête, c’est un de mes plus grand fantasme faire ça ici. Si on l’aurait fait ensemble, je crois que je m’en souviendrais. Mais….J’ai l’impression que tu me connais par cœur.»
Je la considérai d’un air légèrement blasé, ne comprend pas vraiment le rapport avec ce que j’avais dit. Un fantasme dit-elle ? Bah, ce n’est qu’une salle de cours, déserte qui de plus est. J’étais déjà venu avec d’autres filles, mais maintenant j’étais convaincu que j’étais aussi venu avec elle, il y a un certain temps. Ou si ce n’était pas dans celle là, c’était dans une autre. Mais si ça avait été dans une autre, pourquoi spécialement ici je ressentais autant d’émotions, l’impression de déjà vu se faisant toujours plus forte ? Je me détournais de la contemplation de son visage pour examiner une salle que j’avais fréquentée à une époque où j’allais encore en cours. Rien ne changeait par rapport à d’habitude, c’était exactement la même salle, les tables étaient disposées d’une façon identique. J’avisai du regard le bureau du prof, l’air songeur. Avant de considérer à nouveau ma partenaire d’un soir, l’air quémandeur. Sans lui demander son avis, je la défis de contre le mur, avant de la plaquer contre le bureau.
« - C’est justement ça le problème, c’est parce qu’on s’en souvient plus. C’était exactement une fête comme celle de ce soir, je t’ai approchée pour te demander du feu, comme ce soir. Nous avons dansé, comme ce fut le cas aujourd’hui encore, puis nous sommes venus ici. Tout au long de cette soirée j’avais l’impression que l’histoire se répétait, chaque geste que je faisais semblait m’être dicté par le passé. Et chacun de tes gestes à toi me rappelait aussi un instant antérieur que j’aurais oublié. Ce n’est pas un fantasme. C’est un souvenir. »
Si je me rappelais avec exactitude de cette fameuse soirée, aussi bien que je le prétendais, j’aurais été à même de deviner ce qui allait se passer ensuite. Malheureusement, ce que je me rappelais ressemblait davantage à des bribes de souvenirs qu’à des réminiscences plus consistantes, ainsi, malgré tout, il restait une part d’imprévu. Je n’allais pas non plus laisser le déterminisme saper le restant de cette soirée, parfois il était préférable de rompre la chaîne et s’affranchir du passé . Sauf que rares exceptions, je ne remettais jamais le couvert, pour cela, il aurait fallu que je n’ai pas été déçu de la première fois. Je ne savais plus trop bien si j’en avais envie, j’étais trop préoccupé pour la baiser convenablement, tout du moins sans être distrait. Son contact m’avait beaucoup plus affecté que je ne l’aurais pensé au départ, et je n’aimais pas cela, même si plus tôt ça m’avait fait fantasmer. La jeune fille que j’avais traînée hors de la fête ne me tentait plus, la lubricité qui avait été le maître mot de la soirée était lentement mais sûrement en train de s’effilocher. Le malaise était trop présent pour que je puisse m’en détourner, ou m’en distraire. C’était cette fois ci au dessus de mes forces. Je rivais mes prunelles céruléennes dans ses yeux de jade, avant de reprendre la parole, l’air sérieux.
« -Je n’aime pas cette impression. Ce n’est pas une question d’endroit, ni d’opportunité. L’impression de déjà-vu me perturbe. Je ne sais pas qui tu es par rapport à moi, tout du moins je ne m’en souviens plus, mais pour ce soir je tire ma révérence. Je ne chercherai pas à en savoir plus pour le moment. Je crois que je vais retourner à mon appart’, sinon Mona va me péter un scandale. »
Mona, ma douce Mona, une autre de mes conquêtes, une maîtresse régulière. Elle constituait un alibi parfait. Et tant qu’à faire, si nous pouvions faire un détour par mon lit une fois que je serais rentré, ça ne serait pas si mal. La soirée pour moi s’abrégeait. Je rajustai le col de ma chemise, m’apprêtant à partir. Je regardai la jeune femme, dont je ne connaissais pas le nom, avant de quitter l’endroit qui commençait à m’étouffer. Je ne savais toujours pas qui était cette fille, mais à son propos j’étais agité par deux réactions, tout à fait contradictoires. Une partie de moi souhaitait savoir enfin qui elle était, mettre un nom sur ce visage, dissiper cette impression de déjà vu, mais une autre partie de moi souhaitait maintenir le mystère entier, et ce soir encore, c’était cette partie là qui avait triomphé, peut-être motivée sous le coup de la lâcheté. Une fois encore, je fuyais, remettant ma découverte à plus tard. Fuir, une habitude. La fuite, inhérente à ma vie.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Lun 31 Mai 2010 - 18:40
Tout d’abord, je n’avais eu aucune envie d’aller a cette fête. Comme tout les samedis. Mais pour faire croire aux gens que j’allais bien et pour que mes amies cesse de se plaindre j’y avais été…une fois de plus. Mais je n’allais pas bien. Le mal qui me rongeait me foutait totalement la trouille et le départ de Stephen me confirmait que bientôt ce serait mon tour. La psy de l’hôpital me disait que j’étais encore dans ma phase de déni, ce que je trouvais faux. Je ne déniais pas être malade, je le sais depuis ma deuxième année à Poudlard, mais je trouve injuste et franchement décourageant que je le sois. Pourquoi moi? Il y a des centaines de gens encore plus vils et sans cœur qui ne mérite pas une aussi longue vie et moi, pauvre fille qui n’a jamais rien fait à personne, me voila condamné avant même le jours de ma naissance. Si j’avais songé au suicide? Une fois, quelques minutes lors d’une crise d’angoisse nocturne. Mais cette pensée est disparue aussi vite qu’elle était venue. Se tuer n’était pas la meilleure des solutions puisque je voulais vivre. Vivre longtemps, vivre en santé, vive heureuse…. Ne pas vivre dans la peur. Alors cette soi-disante psy n’avait rien compris de qui j’étais. Je ne déniais pas, je refusais simplement l’idée de ma mort.
Et pour contrer cette peur, pour prouver au destin que je pouvais le contourné, j’avais accepté d’être cobaye pour ce médicament qui diminuerait l’évolution de mon mal. Certaines personnes avec qui je faisais les tests fondaient de grands espoirs dans ce liquide brunâtre qu’on nous injectait a tout les samedis. Pas moi. Soit les moldus étaient vraiment dupe, soit je savais pertinemment que ça ne fonctionnerais pas à cent pour cent. Encore une fois, la mort de Stephen nous avait remis les idées en place. Cela faisais six moi qu’à tout les samedis, je m’imposais les regards attristés de médecins me sachant condamner, cela faisais six moi que je me torturais. Cela faisais six moi qu’à chaque samedi je me sentais vide. J’avais essayé de le remplir par de l’alcool et de la drogue, ce qui fonctionna un temps. La moitié de mon été je l’avais passé en étant l’ombre de moi-même et rarement totalement présente. Mais bien vite, les drogues devinrent fades et l’alcool m’asséchait la bouche. Il faillait me trouver autre chose. C’est lorsque je tombais dans le lit d’un de mes amis, un soir de pure et frivole débauche, que je compris ce qui me remplirait de nouveau : le contact humain. Savoir que pour l’espace d’un instant j’importais pour quelqu’un, que mes mouvement devenait l’unique de ses désirs, de frémir sous le contact de main puissante qui me rappelaient que j’étais encore de ce monde. J’avais réussi ainsi a avoir quelques hommes dans mon lit, certains m’avaient aidé plus que d’autre.
Mon partenaire, ce soir, tanguait entre les deux. Son corps puissant collé contre le mien, son souffle qui venait me caresser et ses mains comblait une grande partie du vide. Pourtant, son inertie et sa mobilité glaciale me rendait folle. J’avais besoin de le sentir aussi désireux que moi je l’étais, or je commençais à me douter que ce n’était pas le cas. Si notre danse lascive avait été empreint d’une luxure partagée, maintenant ce désir de luxure n’était que de mon coté. J’avais eu ma confirmation lorsqu’en débouclant sa ceinture, il n’eu guerre une réaction qui impliquait un quelconque désir de nous dévêtir. En fait, il avait tout simplement cesser de me regarder. Chose que je n’étais pas d’accord. J’avais passé mes doigts de nouveau sous sa chemise, frôlant parfois le bas de son pantalon, histoire de lui montrer mes intentions à son égard. Toujours pas de regard, même pas un frémissement venant de son épiderme. Enfin un regard, bref, étrange et n’ayant aucune lueur de désir. J’étais sur le point d’abdiquer lorsque d’un mouvement rapide que je n’avais pas vu venir, il me défit de sur le mur et me plaqua sauvagement contre le bureau du professeur. Un large frisson me parcouru lorsqu’il plaça son visage au dessus du mien, se retrouvant presque couché sur moi. Mes mains étaient venues se placer sur ses larges épaules. Son souffle mêler au mien m’enivrait autant que la position dans laquelle nous étions, je du prendre quelques seconde avant de réaliser qu’il me parlait.
« - C’est justement ça le problème, c’est parce qu’on s’en souvient plus. C’était exactement une fête comme celle de ce soir, je t’ai approchée pour te demander du feu, comme ce soir. Nous avons dansé, comme ce fut le cas aujourd’hui encore, puis nous sommes venus ici. Tout au long de cette soirée j’avais l’impression que l’histoire se répétait, chaque geste que je faisais semblait m’être dicté par le passé. Et chacun de tes gestes à toi me rappelait aussi un instant antérieur que j’aurais oublié. Ce n’est pas un fantasme. C’est un souvenir. »
- Comment veux-tu que ce soit un souvenir si ni toi, ni moi on ne se rappelle. Soufflais-je à la fois lasse et un peu fâché. Les deux on partage l’impression de ce connaitre, mais ce n’est pas le cas. Si on s’est croisé quatre fois dans les couloirs de l’école c’est déjà énorme.
Bien sur, je savais qui était Alderic de par sa mauvaise réputation. Comme la moitié de l’école le connaissait pour cela. Mais était-ce suffisant pour dire que nous nous connaissions? Bien sur que non. Pour moi il n’était qu’un inconnu avec une mauvaise réputation dont je me fichais éperdument de ce soir. Ce soir, il était celui qui allait combler le vide qui me creusait l’âme. Vide qui recommençait à prendre une grande place suite aux paroles froides et sans convoitise de l’homme près de moi.
- Alors pourquoi tu en fais un plat?
S’en était presqu’une supplication. Je voulais qu’il arrête de se tourmentée avec cette impression. Moi aussi je la ressentais, peut-être pas aussi fortement que lui, mais j’avais de vague souvenir, de vagues images qui me tournaient en tête. J’avais décidé d’en faire fis et de plonger dans le moment présent. Se tourmenté avec un passé qui nous étaient flous a tout les deux étaient inutilement désagréable. Tout cela l’avait refroidit, ce qui me déplaisait fortement. J’avais envie de lui. Pourtant, aucun de ses gestes ne m’annonçait quelque faiblesse sur laquelle je pourrais jouer. J’avais envie qu’il retourne a ce pourquoi j’étais coucher sur un bureau, à nous, a ce moment d’intimité qui était en train de devenir plus désagréable qu’autre chose. Tout cela était en train d’assagir mon besoin de luxure et de contact, ce que je ne désirais pas. Je levai alors des yeux presque suppliant vers lui et j’eu comme réponse, la pire de toute.
« -Je n’aime pas cette impression. Ce n’est pas une question d’endroit, ni d’opportunité. L’impression de déjà-vu me perturbe. Je ne sais pas qui tu es par rapport à moi, tout du moins je ne m’en souviens plus, mais pour ce soir je tire ma révérence. Je ne chercherai pas à en savoir plus pour le moment.
Je vins pour parler, pour protester autant que mon corps, mais il continua à parler. Se contrefichant totalement de ce trou qu’il venait de créé dans ma poitrine.
«Je crois que je vais retourner à mon appart’, sinon Mona va me péter un scandale. »
Un coup de poignard dans le cœur m’aurait fait moins mal. Je fermai les yeux, presqu’honteuse. Putain de merde… ce type avait une petite-copine.
- Explique moi… Soupirais-je.
Je le repoussai doucement mais avec rudesse, me retrouvant maintenant assise sur le bureau à le regarder maintenant debout devant mo.
- Explique moi c’est quoi ton problème. Tu me fais danser, tu m’allumes totalement et une fois seul une petite impression brusque ton être et t’empêche de continuer. La, tu te refroidis et paf tu m’annonces que t’a une nana!
Ma rage montait autant que le sentiment de vide revenait. Me faire repousser en ce moment était la pire chose à me faire. Émotionnellement déjà très fragile ce soir, ce départ était pour moi plus douloureux qu’il n’aurait dû l’être en réalité. Mais de me retrouvé a moitié dénudé dans une classe avec un type qui semblait n’avoir aucun désir pour moi était à la fois frustrant et à la fois humiliant. Je me sentais mal. Mal dans ma peau, mal dans mon être. Le peu de confiance que j’avais en moi se désintégrerait et je ne pouvais le toléré. La colère avait donc fait surface.
-Tu veux la tromper avec une autre, ça c’est ton foutu problème. Je ne suis pas venu ici pour une histoire d’amour mais pour une baise sans lendemain…. Alors si on n’avait pas été ici, si on avait été dans les chiottes ou dans une autre classe, te serais tu aussi dégonflé sous un autre prétexte bidon ou tu aurais été un homme pour l’espace d’un instant?
Je le fixai du regard, voulant une réponse. S’il était venu tirer un coup avant de partir et qu’une petite impression de déjà vu l’avait totalement refroidi, j’en étais la cause. J’aurais très bien pu l’emmener ailleurs, choisir un autre endroit et lui faire tout oublier. Mais non, il avait choisi cette satanée classe qui l’avait soi-disant perturbé. Mais dans le fond, il ne me disait tout cela que pour me repousser puisque quelque chose chez moi l’avait amèrement dégouter et qu’il voulait en finir au plus vite. J’espérais fortement que ce soit la première réponse la vraie, mais je me doutais fortement que la deuxième soit le plus plausible. Mon cœur ce serra et l’impression de n’être rien dans le monde vint me peser sur les épaules.
Et pour contrer cette peur, pour prouver au destin que je pouvais le contourné, j’avais accepté d’être cobaye pour ce médicament qui diminuerait l’évolution de mon mal. Certaines personnes avec qui je faisais les tests fondaient de grands espoirs dans ce liquide brunâtre qu’on nous injectait a tout les samedis. Pas moi. Soit les moldus étaient vraiment dupe, soit je savais pertinemment que ça ne fonctionnerais pas à cent pour cent. Encore une fois, la mort de Stephen nous avait remis les idées en place. Cela faisais six moi qu’à tout les samedis, je m’imposais les regards attristés de médecins me sachant condamner, cela faisais six moi que je me torturais. Cela faisais six moi qu’à chaque samedi je me sentais vide. J’avais essayé de le remplir par de l’alcool et de la drogue, ce qui fonctionna un temps. La moitié de mon été je l’avais passé en étant l’ombre de moi-même et rarement totalement présente. Mais bien vite, les drogues devinrent fades et l’alcool m’asséchait la bouche. Il faillait me trouver autre chose. C’est lorsque je tombais dans le lit d’un de mes amis, un soir de pure et frivole débauche, que je compris ce qui me remplirait de nouveau : le contact humain. Savoir que pour l’espace d’un instant j’importais pour quelqu’un, que mes mouvement devenait l’unique de ses désirs, de frémir sous le contact de main puissante qui me rappelaient que j’étais encore de ce monde. J’avais réussi ainsi a avoir quelques hommes dans mon lit, certains m’avaient aidé plus que d’autre.
Mon partenaire, ce soir, tanguait entre les deux. Son corps puissant collé contre le mien, son souffle qui venait me caresser et ses mains comblait une grande partie du vide. Pourtant, son inertie et sa mobilité glaciale me rendait folle. J’avais besoin de le sentir aussi désireux que moi je l’étais, or je commençais à me douter que ce n’était pas le cas. Si notre danse lascive avait été empreint d’une luxure partagée, maintenant ce désir de luxure n’était que de mon coté. J’avais eu ma confirmation lorsqu’en débouclant sa ceinture, il n’eu guerre une réaction qui impliquait un quelconque désir de nous dévêtir. En fait, il avait tout simplement cesser de me regarder. Chose que je n’étais pas d’accord. J’avais passé mes doigts de nouveau sous sa chemise, frôlant parfois le bas de son pantalon, histoire de lui montrer mes intentions à son égard. Toujours pas de regard, même pas un frémissement venant de son épiderme. Enfin un regard, bref, étrange et n’ayant aucune lueur de désir. J’étais sur le point d’abdiquer lorsque d’un mouvement rapide que je n’avais pas vu venir, il me défit de sur le mur et me plaqua sauvagement contre le bureau du professeur. Un large frisson me parcouru lorsqu’il plaça son visage au dessus du mien, se retrouvant presque couché sur moi. Mes mains étaient venues se placer sur ses larges épaules. Son souffle mêler au mien m’enivrait autant que la position dans laquelle nous étions, je du prendre quelques seconde avant de réaliser qu’il me parlait.
« - C’est justement ça le problème, c’est parce qu’on s’en souvient plus. C’était exactement une fête comme celle de ce soir, je t’ai approchée pour te demander du feu, comme ce soir. Nous avons dansé, comme ce fut le cas aujourd’hui encore, puis nous sommes venus ici. Tout au long de cette soirée j’avais l’impression que l’histoire se répétait, chaque geste que je faisais semblait m’être dicté par le passé. Et chacun de tes gestes à toi me rappelait aussi un instant antérieur que j’aurais oublié. Ce n’est pas un fantasme. C’est un souvenir. »
- Comment veux-tu que ce soit un souvenir si ni toi, ni moi on ne se rappelle. Soufflais-je à la fois lasse et un peu fâché. Les deux on partage l’impression de ce connaitre, mais ce n’est pas le cas. Si on s’est croisé quatre fois dans les couloirs de l’école c’est déjà énorme.
Bien sur, je savais qui était Alderic de par sa mauvaise réputation. Comme la moitié de l’école le connaissait pour cela. Mais était-ce suffisant pour dire que nous nous connaissions? Bien sur que non. Pour moi il n’était qu’un inconnu avec une mauvaise réputation dont je me fichais éperdument de ce soir. Ce soir, il était celui qui allait combler le vide qui me creusait l’âme. Vide qui recommençait à prendre une grande place suite aux paroles froides et sans convoitise de l’homme près de moi.
- Alors pourquoi tu en fais un plat?
S’en était presqu’une supplication. Je voulais qu’il arrête de se tourmentée avec cette impression. Moi aussi je la ressentais, peut-être pas aussi fortement que lui, mais j’avais de vague souvenir, de vagues images qui me tournaient en tête. J’avais décidé d’en faire fis et de plonger dans le moment présent. Se tourmenté avec un passé qui nous étaient flous a tout les deux étaient inutilement désagréable. Tout cela l’avait refroidit, ce qui me déplaisait fortement. J’avais envie de lui. Pourtant, aucun de ses gestes ne m’annonçait quelque faiblesse sur laquelle je pourrais jouer. J’avais envie qu’il retourne a ce pourquoi j’étais coucher sur un bureau, à nous, a ce moment d’intimité qui était en train de devenir plus désagréable qu’autre chose. Tout cela était en train d’assagir mon besoin de luxure et de contact, ce que je ne désirais pas. Je levai alors des yeux presque suppliant vers lui et j’eu comme réponse, la pire de toute.
« -Je n’aime pas cette impression. Ce n’est pas une question d’endroit, ni d’opportunité. L’impression de déjà-vu me perturbe. Je ne sais pas qui tu es par rapport à moi, tout du moins je ne m’en souviens plus, mais pour ce soir je tire ma révérence. Je ne chercherai pas à en savoir plus pour le moment.
Je vins pour parler, pour protester autant que mon corps, mais il continua à parler. Se contrefichant totalement de ce trou qu’il venait de créé dans ma poitrine.
«Je crois que je vais retourner à mon appart’, sinon Mona va me péter un scandale. »
Un coup de poignard dans le cœur m’aurait fait moins mal. Je fermai les yeux, presqu’honteuse. Putain de merde… ce type avait une petite-copine.
- Explique moi… Soupirais-je.
Je le repoussai doucement mais avec rudesse, me retrouvant maintenant assise sur le bureau à le regarder maintenant debout devant mo.
- Explique moi c’est quoi ton problème. Tu me fais danser, tu m’allumes totalement et une fois seul une petite impression brusque ton être et t’empêche de continuer. La, tu te refroidis et paf tu m’annonces que t’a une nana!
Ma rage montait autant que le sentiment de vide revenait. Me faire repousser en ce moment était la pire chose à me faire. Émotionnellement déjà très fragile ce soir, ce départ était pour moi plus douloureux qu’il n’aurait dû l’être en réalité. Mais de me retrouvé a moitié dénudé dans une classe avec un type qui semblait n’avoir aucun désir pour moi était à la fois frustrant et à la fois humiliant. Je me sentais mal. Mal dans ma peau, mal dans mon être. Le peu de confiance que j’avais en moi se désintégrerait et je ne pouvais le toléré. La colère avait donc fait surface.
-Tu veux la tromper avec une autre, ça c’est ton foutu problème. Je ne suis pas venu ici pour une histoire d’amour mais pour une baise sans lendemain…. Alors si on n’avait pas été ici, si on avait été dans les chiottes ou dans une autre classe, te serais tu aussi dégonflé sous un autre prétexte bidon ou tu aurais été un homme pour l’espace d’un instant?
Je le fixai du regard, voulant une réponse. S’il était venu tirer un coup avant de partir et qu’une petite impression de déjà vu l’avait totalement refroidi, j’en étais la cause. J’aurais très bien pu l’emmener ailleurs, choisir un autre endroit et lui faire tout oublier. Mais non, il avait choisi cette satanée classe qui l’avait soi-disant perturbé. Mais dans le fond, il ne me disait tout cela que pour me repousser puisque quelque chose chez moi l’avait amèrement dégouter et qu’il voulait en finir au plus vite. J’espérais fortement que ce soit la première réponse la vraie, mais je me doutais fortement que la deuxième soit le plus plausible. Mon cœur ce serra et l’impression de n’être rien dans le monde vint me peser sur les épaules.
- InvitéInvité
Re: Une impression de déjà vu. [Leah]
Mer 4 Aoû 2010 - 23:38
Aujourd’hui était un jour comme tous les autres, marqué par la fatalité. Parfois, j’avais l’impression que le destin pouvait exister. Il y avait tant de preuves plus ou moins rationnelles. Si toutefois le récit de ma vie était écrit quelque part, je serais curieux de le voir. Je pourrais alors m’appliquer à changer ce qui ne me plaisait pas. Dans la vie, il fallait faire certains choix. Et paraît-il que si on choisit une chose ou l’autre, tout ce qui en découlait était susceptible de changer. L’histoire se réécrivait donc automatiquement, s’adaptant sans cesse aux divers rebondissements qui pouvaient alors survenir. Et des rebondissements, il y en avait eu dans ma vie. Je me demandais si parfois tout se réécrivait, ou pire, si c’était déjà prévu à l’avance. Si par exemple on avait réellement le choix, ou si c’était une illusion, puisque quoi qu’on fasse, tout avait été décidé avant même qu’on naisse. La chance et le hasard avaient une place importante dans l’existence de chacun. J’avais trop joué, trop tenté le sort. J’avais été insouciant, oublieux de mes devoirs et autres obligations. Je me suis laissé aller à la tentation, quand bien même cette dernière me mènerait droit à la destruction. Ma vie, c’était un peu comme une partie de roulette russe. Pour l’instant, j’appuyais sur la gâchette, mais rien ne se produisait. Il suffisait d’un coup, d’un seul, pour que tout s’arrête. Il suffisait d’un rien pour que le fil auquel j’étais suspendu se rompe. Vivre, c’était sauter à l’élastique sans élastique. La plupart du temps, on ne faisait que de survivre, dans ce monde hostile qu’est le nôtre. Bien entendu, il y avait aussi les moments de bonheur, les moments de paix. Ces moments où le cœur bat à tout rompre sous l’effet des émotions qui s’agitaient, tempête dévastatrice, où on a l’impression d’être vivant alors que d’ordinaire, on se sentait mort.
Mais ces moments étaient contrebalancés par une angoisse sans bornes. Une angoisse face à la vie, face à l’avenir. La peur de l’inconnu. Le bad trip qui survenait alors qu’on s’attendait probablement à planer. Il y avait la peur liée au danger, cette peur viscérale, innommable, qui paralysait, qui tuait à petit feu. Je l’avais ressentie maintes fois, cette peur, quand je ne savais pas ce que j’allais devenir. Quand j’étais totalement perdu, sans bouée de sauvetage à laquelle je pourrais me raccrocher. Mais plus que la peur, j’avais déjà ressenti une profonde haine envers tout ce qui m’entoure. Cette foutue vie. L’impuissance dans certaines situations. Envers les injustices les plus révoltantes. La vie ne tenait qu’à un fil, c’était vrai. Et quand cela arrivait, c’était foutrement injuste. Mon frère avait été trop jeune pour mourir. Il avait encore la vie devant lui, et moi, j’étais en train de gaspiller la mienne. Parfois, je me surprenais à penser que je ne méritais pas d’être celui qui a survécu à ce foutu drame, et mon père devait également le penser. Mais le destin avait voulu que je survive, hanté par mes vieux démons. Parmi eux figurait la culpabilité, cette immonde culpabilité qui s’enroulait autour de moi telle un chat, ses griffes s’enfonçant par intermittence dans ma peau trop pâle, comme pour me rappeler, par la douleur, la portée de mon geste. Le petit s’en serait mieux sorti que moi, il aurait réussi en cours, il aurait fini par se caser, il aurait eu une vie parfaitement saine, et tout à fait paisible. Tout comme pouvait être celle de Len’ si on faisait abstraction du drame qui nous avait amputés d’une part de notre fratrie. A la place, j’errais entre la vie et la mort, tel un déchet humain. Je me pourrissais de l’intérieur, perdant mes facultés mentales à cause de la foutue drogue, à laquelle j’étais à présent totalement dépendant. Désormais, j’aurais rampé aux pieds de quelqu’un pour avoir un peu de cocaïne, et savoir que j’en étais arrivé à un tel point me ruinait complètement. Je me haïssais, et ainsi faisaient les autres. Comment je pouvais leur en vouloir de penser comme moi?
Si seulement je gardais toute cette haine pour moi. Mais elle se répercutait aussi sur les autres, lesquels devenaient tantôt souffre-douleur, tantôt marionnettes. Entrer dans ma vie, c’était comme faire un aller simple pour l’enfer, il n’y avait pas de retour possible. Et les rares que j’autorisais à m’approcher subissaient un enfer. Non pas que je me montrais particulièrement exécrable avec eux, quoique le premier prix du type le plus malaimable qu’il soit pourrait me revenir sans peine, mais j’étais un vrai casse-tête, c’était à ne plus rien comprendre. Ils s’empêtraient d’eux-mêmes dans le bordel que constituait ma vie, et il devenait impossible d’en sortir. Je les entraînais immanquablement dans ma spirale infernale, c’est pourquoi ils devaient à tout prix rester en dehors.
« Comment veux-tu que ce soit un souvenir si ni toi, ni moi on ne se rappelle. Les deux on partage l’impression de ce connaitre, mais ce n’est pas le cas. Si on s’est croisé quatre fois dans les couloirs de l’école c’est déjà énorme. Alors pourquoi tu en fais un plat? »
Je n’avais rien contre Leah, qu’on se le dise. Elle n’était absolument pas laide, tout à fait désirable, même. Seulement, j’avais l’impression d’avoir un certain vécu avec elle, ce qu’elle ne semblait pas imprimer, à mon grand désarroi. Mon mécanisme de rejet des gens s’était enclenché. Je ne voulais pas d’elle dans ma vie, d’une quelconque façon que ce soit. Avec une autre fille, peut-être que je n’aurais pas fait autant de manières, après tout, je m’étais forgé une réputation de tombeur. Mais Leah était différente. J’avais vécu quelque chose avec elle, il fut un temps. Et je ne voulais pas que l’expérience ne se réitère, aussi agréable eût-elle été. Je ne voulais pas qu’en finale, il se crée cette attachement tronqué, au fort goût de nostalgie. Voilà pourquoi je l’avais repoussée, malgré le désir, malgré le restant. Mais comment j’allais expliquer ça, moi?
« - Je le sais, c’est tout. Il s’est passé quelque chose. OK, ça ne tient pas debout comme argument, c’est purement irrationnel, mais tu vois, ça vient des tripes, je ne saurais pas comment l’expliquer. Mais j’ai cette foutue impression qui me perturbe, et qui a enclenché mon mécanisme d’autodéfense. C’est pourquoi je ne peux pas m’attarder ici. C’est probablement l’excuse la plus bidon que tu n’aies pu entendre de ta vie, mais crois-moi, ça ne me trompe jamais. J’dois avoir un radar, un putain d’sixième sens, appelle-ça comme tu voudras, mais on doit s’arrêter là. »
Le fait que j’étais partiellement défoncé ne m’aidait pas à avoir les idées claires, ni même un discours cohérent. J’avais tenté de mettre toute ma force de persuasion dans ces mots, quand bien même sur la fin j’avais manqué de crédibilité. A ma connaissance, je n’étais pas extra-lucide, et franchement, il y avait mieux comme excuse. Seulement, comment justifier que C’est comme ça, ça ne s’explique pas? Était-ce si difficile que ça à croire, alors que nous étions dans un lieu fait par et pour la magie? Il y avait quelque chose de pas logique, de pas rationnel, qui me faisait complètement paniquer et qui me donnait l’envie de fuir. J’inspirai une goulée d’air, avant de tenter une nouvelle justification, bien que sans doute j’allais davantage m’enfoncer.
« -Le problème ne vient pas de toi Leah, mais de moi. C’est moi qui me suis mal comporté, c’est moi qui ai déconné. Je me dois de réparer mes conneries à présent. Crois-moi, tu ne dois pas me fréquenter. Je suis dangereux. Tu connais ma réputation pourtant. Le mieux serait qu’on enterre cette soirée et qu’on ne se parle plus. Ca vaut mieux pour toi. »
Cet argument là n’était pas plus valable, mais j’étais à court d’idées. Oui, j’étais dangereux, et je ne voulais pas que Leah l’apprenne à ses dépends. Quitte à ce que je la plante là alors même que je m’apprêtais à la baiser. De toute manière, ne l’avais-je pas déjà fait? J’étais vraiment énervé à présent. Je ne pouvais pas rester ici, sinon j’allais péter un plomb. Elle allait enfin comprendre, quand-même? Si elle insistait, je crois que je…Non, il ne valait mieux pas savoir. Le monstre qui m’habitait n’en serait que ravi, le prédateur aurait enfin une proie pour rassasier sa trop grande faim, son ignoble fringale. Je ne contrôlais plus la situation et c’était probablement ça qui me foutait en l’air. Bon dieu, elle n’allait quand-même pas jouer son numéro de princesse pourrie gâtée qu’on venait d’offenser? J’allais encore moins gérer la situation si elle dégénérait ainsi. Déjà que là, je ne savais pas quoi faire pour m’ôter de tout ce bordel. Devais-je employer la manière douce ou la manière forte? Tant pis pour moi, j’allais employer la manière forte. Quitte à ce que cela ne la dégoûte de moi. Après tout, n’était-ce pas ma spécialité de détourner les gens de ma personne?
« - Explique moi c’est quoi ton problème. Tu me fais danser, tu m’allumes totalement et une fois seul une petite impression brusque ton être et t’empêche de continuer. La, tu te refroidis et paf tu m’annonces que t’a une nana! […] te serais tu aussi dégonflé sous un autre prétexte bidon ou tu aurais été un homme pour l’espace d’un instant? »
Je l’avais vraiment blessée. Et déjà je me maudissais. Et je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas savoir que je lui avais fait de la peine. Si j’avais été un salaud, je me serais tiré sans lui donner de réponse. Seulement, je ne pouvais pas partir comme un voleur à présent qu’elle m’avait attaqué. Et totalement pris au dépourvu, qui de plus est. De plus, il y avait méprise. Mona n’était pas ma petite amie, à ce que je sache. Mais vu comment j’ai balancé l’info, il était plus que normal qu’elle l’ait interprétée ainsi. J’étais un con. Un sale con. Un connard prétentieux et égoïste. En ce moment, je me haïssais encore plus que d’habitude. J’étais vraiment doué pour tout foutre en l’air, il n’y avait pas à dire. Je commençai à faire les cent pas, agacé, tandis que je reboutonnais ma chemise. Je ne savais pas par où commençait, tant j’avais de choses à lui dire. Le tout était de ne pas lui en dire trop. Et surtout, de ne pas être trop rude.
« -Leah! Ecoute moi bordel, écoute moi une putain de fois! Je te le dis, pour que t’imprimes, le problème ne vient pas de toi mais de moi, alors ne commence pas à te mettre dans le crâne que…Enfin des complexes de fille quoi. Ce n’est absolument pas le cas. Je sais que mon attitude te laisse présager le contraire, mais oublie ça! Ce n’était pas dans mon but de te blesser. T’as le droit de me traiter d’enfoiré, je ne t’en tiendrai pas rigueur. »
J’expirai légèrement, essayant de tempérer mon discours qui se faisait malgré tout lapidaire. Tant pis. Elle devait comprendre. Et je n’étais absolument pas doué pour la douceur et la délicatesse. J’étais plutôt brutal et rentre-dedans. Trop franc, parfois blessant. Je m’en foutais, d’habitude, de faire mal avec mes mots. Mais l’enjeu était différent. Je ne voulais pas qu’après mon départ, elle se morfonde dans son coin en se persuadant à quel point elle peut être moche.
« Deuxièmement, Mona n’est pas ma copine. C’est assez compliqué on va dire, mais ce n’est pas la question. C’est juste que normalement, je ne suis pas censé sortir ce soir. Elle était pas très enthousiaste à l’idée que j’aille à cette fête, pourtant, je suis sorti, contre son avis. Et j’ai probablement fait une grosse connerie. Je me dis que j’aurais peut-être probablement dû l’écouter. Parce que je vais rentrer à moitié défoncé, et en plus je pue l’alcool et la cigarette. Et tu sais pourquoi elle risque de péter un câble? »
Maintenant que j’avais abordé le sujet, je ne pouvais plus m’en cacher. Encore une fois, j’avais mis les pieds dans le plat sans crier gare, sans chercher à me protéger à l’avance. Porté par mes mots, j’en avais déjà trop dit. Moi qui jurais à chaque fois de ne rien évoquer qui puisse être trop personnel…Bref, j’étais lancé, je ne pouvais plus faire marche arrière.
« Mona, c’est un peu ma nounou. Et elle s’en tape que je fricote avec d’autres filles, du moment qu’elle reste ma favorite. Bref. Le fait est qu’en ce moment, elle essaie de me faire lâcher ma putain de vie. La baise. L’alcool. La drogue. Que je devienne un type fréquentable, et normal. Elle a décidé de me prendre en mains il y a deux semaines à présent, et ce sevrage est vraiment pénible. On essaie, mais les résultats ne sont pas probants. »
En effet. Mona était aussi habituée aux excès, mais elle était suffisamment lucide pour savoir où elle devait s’arrêter, si elle avait franchi les bornes ou pas. Elle me surveillait étroitement lors des sorties qu’elle m’autorisait, sinon, elle réduisait simplement leur nombre. Parfois, nous étions incapables de résister à la tentation. Alors, nous nous occupions de nous comme nous le pouvions. C’est-à-dire avec les moyens du bord. Mona était encore trop fragile pour nous tirer vers le haut tous les deux, et elle en faisait les frais.
« Il ne s’agit pas de savoir si je suis un homme ou pas. Ce n’est pas la question. Il s’agit surtout pour moi de combattre mes vieux démons, que ta présence et cette pièce ont réveillé, presque inconsciemment. Ce n’est pas toi qui est à l’origine du fiasco de cette soirée. C’est moi qui fais d’étranges associations d’idées. Et je vais te dire une dernière chose, Leah. Fais pas trop de conneries. Certains en ont trop fait, et ils n’en sont jamais revenus. Il serait dommage que finisses ainsi, crois moi. »
Sur ce, je lui jetai un dernier regard, avant de quitter la pièce en claquant la porte, partant pour de bon. J’espérais que mes paroles avaient réussi à justifier mon comportement qui a priori ne pouvait être excusé d’une quelconque façon. Surtout, j’espérais l’avoir sauvée de moi, pour un temps. Enfin, je souhaitais vraiment qu’elle ne sombre pas dans le même style de vie où la dépravation régnait en maître. Leah pouvait être sauvée. Moi pas.
Mais ces moments étaient contrebalancés par une angoisse sans bornes. Une angoisse face à la vie, face à l’avenir. La peur de l’inconnu. Le bad trip qui survenait alors qu’on s’attendait probablement à planer. Il y avait la peur liée au danger, cette peur viscérale, innommable, qui paralysait, qui tuait à petit feu. Je l’avais ressentie maintes fois, cette peur, quand je ne savais pas ce que j’allais devenir. Quand j’étais totalement perdu, sans bouée de sauvetage à laquelle je pourrais me raccrocher. Mais plus que la peur, j’avais déjà ressenti une profonde haine envers tout ce qui m’entoure. Cette foutue vie. L’impuissance dans certaines situations. Envers les injustices les plus révoltantes. La vie ne tenait qu’à un fil, c’était vrai. Et quand cela arrivait, c’était foutrement injuste. Mon frère avait été trop jeune pour mourir. Il avait encore la vie devant lui, et moi, j’étais en train de gaspiller la mienne. Parfois, je me surprenais à penser que je ne méritais pas d’être celui qui a survécu à ce foutu drame, et mon père devait également le penser. Mais le destin avait voulu que je survive, hanté par mes vieux démons. Parmi eux figurait la culpabilité, cette immonde culpabilité qui s’enroulait autour de moi telle un chat, ses griffes s’enfonçant par intermittence dans ma peau trop pâle, comme pour me rappeler, par la douleur, la portée de mon geste. Le petit s’en serait mieux sorti que moi, il aurait réussi en cours, il aurait fini par se caser, il aurait eu une vie parfaitement saine, et tout à fait paisible. Tout comme pouvait être celle de Len’ si on faisait abstraction du drame qui nous avait amputés d’une part de notre fratrie. A la place, j’errais entre la vie et la mort, tel un déchet humain. Je me pourrissais de l’intérieur, perdant mes facultés mentales à cause de la foutue drogue, à laquelle j’étais à présent totalement dépendant. Désormais, j’aurais rampé aux pieds de quelqu’un pour avoir un peu de cocaïne, et savoir que j’en étais arrivé à un tel point me ruinait complètement. Je me haïssais, et ainsi faisaient les autres. Comment je pouvais leur en vouloir de penser comme moi?
Si seulement je gardais toute cette haine pour moi. Mais elle se répercutait aussi sur les autres, lesquels devenaient tantôt souffre-douleur, tantôt marionnettes. Entrer dans ma vie, c’était comme faire un aller simple pour l’enfer, il n’y avait pas de retour possible. Et les rares que j’autorisais à m’approcher subissaient un enfer. Non pas que je me montrais particulièrement exécrable avec eux, quoique le premier prix du type le plus malaimable qu’il soit pourrait me revenir sans peine, mais j’étais un vrai casse-tête, c’était à ne plus rien comprendre. Ils s’empêtraient d’eux-mêmes dans le bordel que constituait ma vie, et il devenait impossible d’en sortir. Je les entraînais immanquablement dans ma spirale infernale, c’est pourquoi ils devaient à tout prix rester en dehors.
« Comment veux-tu que ce soit un souvenir si ni toi, ni moi on ne se rappelle. Les deux on partage l’impression de ce connaitre, mais ce n’est pas le cas. Si on s’est croisé quatre fois dans les couloirs de l’école c’est déjà énorme. Alors pourquoi tu en fais un plat? »
Je n’avais rien contre Leah, qu’on se le dise. Elle n’était absolument pas laide, tout à fait désirable, même. Seulement, j’avais l’impression d’avoir un certain vécu avec elle, ce qu’elle ne semblait pas imprimer, à mon grand désarroi. Mon mécanisme de rejet des gens s’était enclenché. Je ne voulais pas d’elle dans ma vie, d’une quelconque façon que ce soit. Avec une autre fille, peut-être que je n’aurais pas fait autant de manières, après tout, je m’étais forgé une réputation de tombeur. Mais Leah était différente. J’avais vécu quelque chose avec elle, il fut un temps. Et je ne voulais pas que l’expérience ne se réitère, aussi agréable eût-elle été. Je ne voulais pas qu’en finale, il se crée cette attachement tronqué, au fort goût de nostalgie. Voilà pourquoi je l’avais repoussée, malgré le désir, malgré le restant. Mais comment j’allais expliquer ça, moi?
« - Je le sais, c’est tout. Il s’est passé quelque chose. OK, ça ne tient pas debout comme argument, c’est purement irrationnel, mais tu vois, ça vient des tripes, je ne saurais pas comment l’expliquer. Mais j’ai cette foutue impression qui me perturbe, et qui a enclenché mon mécanisme d’autodéfense. C’est pourquoi je ne peux pas m’attarder ici. C’est probablement l’excuse la plus bidon que tu n’aies pu entendre de ta vie, mais crois-moi, ça ne me trompe jamais. J’dois avoir un radar, un putain d’sixième sens, appelle-ça comme tu voudras, mais on doit s’arrêter là. »
Le fait que j’étais partiellement défoncé ne m’aidait pas à avoir les idées claires, ni même un discours cohérent. J’avais tenté de mettre toute ma force de persuasion dans ces mots, quand bien même sur la fin j’avais manqué de crédibilité. A ma connaissance, je n’étais pas extra-lucide, et franchement, il y avait mieux comme excuse. Seulement, comment justifier que C’est comme ça, ça ne s’explique pas? Était-ce si difficile que ça à croire, alors que nous étions dans un lieu fait par et pour la magie? Il y avait quelque chose de pas logique, de pas rationnel, qui me faisait complètement paniquer et qui me donnait l’envie de fuir. J’inspirai une goulée d’air, avant de tenter une nouvelle justification, bien que sans doute j’allais davantage m’enfoncer.
« -Le problème ne vient pas de toi Leah, mais de moi. C’est moi qui me suis mal comporté, c’est moi qui ai déconné. Je me dois de réparer mes conneries à présent. Crois-moi, tu ne dois pas me fréquenter. Je suis dangereux. Tu connais ma réputation pourtant. Le mieux serait qu’on enterre cette soirée et qu’on ne se parle plus. Ca vaut mieux pour toi. »
Cet argument là n’était pas plus valable, mais j’étais à court d’idées. Oui, j’étais dangereux, et je ne voulais pas que Leah l’apprenne à ses dépends. Quitte à ce que je la plante là alors même que je m’apprêtais à la baiser. De toute manière, ne l’avais-je pas déjà fait? J’étais vraiment énervé à présent. Je ne pouvais pas rester ici, sinon j’allais péter un plomb. Elle allait enfin comprendre, quand-même? Si elle insistait, je crois que je…Non, il ne valait mieux pas savoir. Le monstre qui m’habitait n’en serait que ravi, le prédateur aurait enfin une proie pour rassasier sa trop grande faim, son ignoble fringale. Je ne contrôlais plus la situation et c’était probablement ça qui me foutait en l’air. Bon dieu, elle n’allait quand-même pas jouer son numéro de princesse pourrie gâtée qu’on venait d’offenser? J’allais encore moins gérer la situation si elle dégénérait ainsi. Déjà que là, je ne savais pas quoi faire pour m’ôter de tout ce bordel. Devais-je employer la manière douce ou la manière forte? Tant pis pour moi, j’allais employer la manière forte. Quitte à ce que cela ne la dégoûte de moi. Après tout, n’était-ce pas ma spécialité de détourner les gens de ma personne?
« - Explique moi c’est quoi ton problème. Tu me fais danser, tu m’allumes totalement et une fois seul une petite impression brusque ton être et t’empêche de continuer. La, tu te refroidis et paf tu m’annonces que t’a une nana! […] te serais tu aussi dégonflé sous un autre prétexte bidon ou tu aurais été un homme pour l’espace d’un instant? »
Je l’avais vraiment blessée. Et déjà je me maudissais. Et je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas savoir que je lui avais fait de la peine. Si j’avais été un salaud, je me serais tiré sans lui donner de réponse. Seulement, je ne pouvais pas partir comme un voleur à présent qu’elle m’avait attaqué. Et totalement pris au dépourvu, qui de plus est. De plus, il y avait méprise. Mona n’était pas ma petite amie, à ce que je sache. Mais vu comment j’ai balancé l’info, il était plus que normal qu’elle l’ait interprétée ainsi. J’étais un con. Un sale con. Un connard prétentieux et égoïste. En ce moment, je me haïssais encore plus que d’habitude. J’étais vraiment doué pour tout foutre en l’air, il n’y avait pas à dire. Je commençai à faire les cent pas, agacé, tandis que je reboutonnais ma chemise. Je ne savais pas par où commençait, tant j’avais de choses à lui dire. Le tout était de ne pas lui en dire trop. Et surtout, de ne pas être trop rude.
« -Leah! Ecoute moi bordel, écoute moi une putain de fois! Je te le dis, pour que t’imprimes, le problème ne vient pas de toi mais de moi, alors ne commence pas à te mettre dans le crâne que…Enfin des complexes de fille quoi. Ce n’est absolument pas le cas. Je sais que mon attitude te laisse présager le contraire, mais oublie ça! Ce n’était pas dans mon but de te blesser. T’as le droit de me traiter d’enfoiré, je ne t’en tiendrai pas rigueur. »
J’expirai légèrement, essayant de tempérer mon discours qui se faisait malgré tout lapidaire. Tant pis. Elle devait comprendre. Et je n’étais absolument pas doué pour la douceur et la délicatesse. J’étais plutôt brutal et rentre-dedans. Trop franc, parfois blessant. Je m’en foutais, d’habitude, de faire mal avec mes mots. Mais l’enjeu était différent. Je ne voulais pas qu’après mon départ, elle se morfonde dans son coin en se persuadant à quel point elle peut être moche.
« Deuxièmement, Mona n’est pas ma copine. C’est assez compliqué on va dire, mais ce n’est pas la question. C’est juste que normalement, je ne suis pas censé sortir ce soir. Elle était pas très enthousiaste à l’idée que j’aille à cette fête, pourtant, je suis sorti, contre son avis. Et j’ai probablement fait une grosse connerie. Je me dis que j’aurais peut-être probablement dû l’écouter. Parce que je vais rentrer à moitié défoncé, et en plus je pue l’alcool et la cigarette. Et tu sais pourquoi elle risque de péter un câble? »
Maintenant que j’avais abordé le sujet, je ne pouvais plus m’en cacher. Encore une fois, j’avais mis les pieds dans le plat sans crier gare, sans chercher à me protéger à l’avance. Porté par mes mots, j’en avais déjà trop dit. Moi qui jurais à chaque fois de ne rien évoquer qui puisse être trop personnel…Bref, j’étais lancé, je ne pouvais plus faire marche arrière.
« Mona, c’est un peu ma nounou. Et elle s’en tape que je fricote avec d’autres filles, du moment qu’elle reste ma favorite. Bref. Le fait est qu’en ce moment, elle essaie de me faire lâcher ma putain de vie. La baise. L’alcool. La drogue. Que je devienne un type fréquentable, et normal. Elle a décidé de me prendre en mains il y a deux semaines à présent, et ce sevrage est vraiment pénible. On essaie, mais les résultats ne sont pas probants. »
En effet. Mona était aussi habituée aux excès, mais elle était suffisamment lucide pour savoir où elle devait s’arrêter, si elle avait franchi les bornes ou pas. Elle me surveillait étroitement lors des sorties qu’elle m’autorisait, sinon, elle réduisait simplement leur nombre. Parfois, nous étions incapables de résister à la tentation. Alors, nous nous occupions de nous comme nous le pouvions. C’est-à-dire avec les moyens du bord. Mona était encore trop fragile pour nous tirer vers le haut tous les deux, et elle en faisait les frais.
« Il ne s’agit pas de savoir si je suis un homme ou pas. Ce n’est pas la question. Il s’agit surtout pour moi de combattre mes vieux démons, que ta présence et cette pièce ont réveillé, presque inconsciemment. Ce n’est pas toi qui est à l’origine du fiasco de cette soirée. C’est moi qui fais d’étranges associations d’idées. Et je vais te dire une dernière chose, Leah. Fais pas trop de conneries. Certains en ont trop fait, et ils n’en sont jamais revenus. Il serait dommage que finisses ainsi, crois moi. »
Sur ce, je lui jetai un dernier regard, avant de quitter la pièce en claquant la porte, partant pour de bon. J’espérais que mes paroles avaient réussi à justifier mon comportement qui a priori ne pouvait être excusé d’une quelconque façon. Surtout, j’espérais l’avoir sauvée de moi, pour un temps. Enfin, je souhaitais vraiment qu’elle ne sombre pas dans le même style de vie où la dépravation régnait en maître. Leah pouvait être sauvée. Moi pas.
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