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FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Mer 16 Oct 2019 - 17:52
De l'importance de faire
une première bonne impression
une première bonne impression
Dhan & Laelia
Sur le chemin entre le bureau du Doyen et le sien, une pile de dossiers et de parapheurs sous le bras, Dhan songeait qu’il ne se débrouillait pas trop mal, pour un débutant. Cela ne faisait que quelques mois qu’il était devenu le secrétaire de l’université dont il était sorti doctorant quelques années plus tôt. Il avait pris le pli de ce point hebdomadaire avec le chef d’établissement le mercredi après midi, une réunion durant laquelle ils balayaient ensemble tous les évènements notables du campus, les tâches à faire, les décisions à prendre. Il avait encore besoin d’ s’habituer aux excentriques manières du doyen, mais il avait de la suite dans les idées, il ne pouvait pas le nier. MacArthur était un meneur d’hommes et, de ce qu’il en avait vu, il semblait savoir où il allait. Il n’arrivait pas toujours à la suivre dans ses raisonnements, et mettait encore un certain temps à comprendre tout ce qu’il voulait, mais leur collaboration était déjà plutôt fructueuse, et il s’en réjouissait. Il avait hésité un moment avant d’accepter ce poste, si éloigné de ses aspirations d’origine, mais le salaire -il fallait l’avouer, bien plus attractif que celui d’un archéomage débutant-, ainsi que la possibilité de conjuguer les heures de bureau avec celles au salon de tatouages avaient achevé de le convaincre, quelques mois plus tôt, et il ne le regrettait pas. Il n’était pas encore tout à faire à l’aise dans ses relations avec les étudiants, certains n’ayant qu’une poignée de mois de moins que lui, mais le doyen lui avait assuré que cela finirait pas s’arranger. Même les enseignants n’étaient pas toujours confortables face à une classe remplie d’inconnus inquisiteurs, et pas toujours de bonne volonté. Il s’agissait simplement d’agir en adulte face à de jeunes gens qui, en dépit de leur majorité, n’étaient pas toujours très matures. Le doyen avait gloussé en lui glissant ce conseil, et Dhan n’avait pas vraiment compris ce qu’il y avait de si drôle.
Il cheminait donc entre deux étages, le nez plongé dans ses dossiers, quand il tomba nez à nez avec deux étudiantes. Enfin, nez à nez était un euphémisme, dès lors qu’il ne distinguait pas vraiment à qui appartenaient les membres emmêlées des deux jeunes femmes glapissantes. Rien de sensuel là dedans, c’était un pugilat en bonne et due forme qui opposait les sorcières, à coups de griffes et d’insultes bien sentis. La logorrhée était telle que Dhan en resta abasourdi un instant avant de se rappeler qu’il était en droit d’intervenir. Ce qu’il fit même physiquement, oubliant un instant qu’il était autorisé à utiliser la magie pour faire cesser tout acte de violence entre deux étudiants.
- Hey, HEy, HEY Mesdemoiselles enfin ! Je peux savoir ce qu’il vous prend ?!
Il avait la voix grave, le Chaffinch, malgré son air encore plutôt juvénile, les joues encore dénuées de barbe, à l’époque. Tenant les deux jeunes femmes par l’arrière du col de leur vêtement, il interpela Marie la Douce, fantôme de l’université, qui passait par là en ouvrant de grands yeux ébahis.
- Marie, très chère, emmenez moi cette demoiselle chez le Doyen en lui relatant les faits. Je m’occupe de celle ci.
L’une des étudiantes se figea, lui coulant un regard à la fois rageur et inquiet. Le Doyen ne supportait pas la violence, et le fait que le secretaire n’attende pas la moindre explication ne lui disait rien qui vaille. Dhan lui lacha le col, pour se tourner vers l’étudiante restante. Laelia Trejo avait le visage ensanglanté, et probablement le nez ou l’arcade bien abimé, contrairement à son adversaire.
- … Ca va ? Vous arrivez à respirer ?
Le ton était plus doux, presque inquiet ; Qu’est ce qui pouvait bien avoir piqué deux si jeunes femmes pour en arriver aux mains aussi ouvertement ?
Il cheminait donc entre deux étages, le nez plongé dans ses dossiers, quand il tomba nez à nez avec deux étudiantes. Enfin, nez à nez était un euphémisme, dès lors qu’il ne distinguait pas vraiment à qui appartenaient les membres emmêlées des deux jeunes femmes glapissantes. Rien de sensuel là dedans, c’était un pugilat en bonne et due forme qui opposait les sorcières, à coups de griffes et d’insultes bien sentis. La logorrhée était telle que Dhan en resta abasourdi un instant avant de se rappeler qu’il était en droit d’intervenir. Ce qu’il fit même physiquement, oubliant un instant qu’il était autorisé à utiliser la magie pour faire cesser tout acte de violence entre deux étudiants.
- Hey, HEy, HEY Mesdemoiselles enfin ! Je peux savoir ce qu’il vous prend ?!
Il avait la voix grave, le Chaffinch, malgré son air encore plutôt juvénile, les joues encore dénuées de barbe, à l’époque. Tenant les deux jeunes femmes par l’arrière du col de leur vêtement, il interpela Marie la Douce, fantôme de l’université, qui passait par là en ouvrant de grands yeux ébahis.
- Marie, très chère, emmenez moi cette demoiselle chez le Doyen en lui relatant les faits. Je m’occupe de celle ci.
L’une des étudiantes se figea, lui coulant un regard à la fois rageur et inquiet. Le Doyen ne supportait pas la violence, et le fait que le secretaire n’attende pas la moindre explication ne lui disait rien qui vaille. Dhan lui lacha le col, pour se tourner vers l’étudiante restante. Laelia Trejo avait le visage ensanglanté, et probablement le nez ou l’arcade bien abimé, contrairement à son adversaire.
- … Ca va ? Vous arrivez à respirer ?
Le ton était plus doux, presque inquiet ; Qu’est ce qui pouvait bien avoir piqué deux si jeunes femmes pour en arriver aux mains aussi ouvertement ?
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Mer 16 Oct 2019 - 19:11
Vilain petit canard aux épaules droites, l’air hautain et supérieur, elle n’avait guère besoin de cavaliers ou de dames à ses côtés, la farouche. On craignait la Trejo, cette tornade venue tout droit du Texas, dont on ne savait rien. Déjà à Ilvermorny, les rumeurs étaient nombreuses, ils se demandaient d’où venait cette poupée, sirène dont on ignorait les origines, jusqu’aux contours du récit. Orpheline, abandonnée, adoptée ? Elle cultivait le mystère, Laelia, tout en expédiant des risettes enjôleuses ou en dépêtrant le venin, celui camoufler derrière ses crocs lacérés, l’arsenic jamais bien loin lorsqu’un inconnu pénétrait son territoire. Les détonations de ses talons aiguilles sur le sol, les regards s’accrochaient sur cette âme solitaire, très peu accompagnée, sauf par son meilleur ami Laël, mais elle faisait bande à part, l’orchidée : pas encline à la vie sociale. Son caractère bien trempé marquait les esprits et ceux qui avaient tenté de s’y frotter, étaient envoyés sur le tapis, car derrière ses airs de diva, de Princesse impétueuse, au tempérament tumultueux, elle ne craignait pas la violence. Rien ne la faisait frissonner, encore moins les caprices de ses charmants camarades. Lorsque certains redoutaient la brune, d’autres tentaient de rivaliser avec son génie, de se frayer un sentier au milieu de ses ronces, mais jamais, ô grand jamais, la Trejo ne se laissait faire.
Alors, la surprise était moindre lorsqu’une blondinette, aimant se faire remarquer, l’avait alpagué à la sortie de son cours de couture, où la dangereuse excellait. Les insultes suivies de provocations, Laelia croisait ses bras contre sa poitrine, joute verbale à sens unique qui attisait les curieux, les âmes écorchées, en manque d’attention comme d’action. « C’est bon, as-tu terminé ta représentation ? J’ai une manucure qui m’attend et tu pollues mon air. » Rictus narquois, elle en jouait Laelia, de ce caractère à en faire frémir les plus pudiques. Puis, alors qu’elle s’apprêtait à tourner les talons, la carencée d’affection tirait sur son magnifique chemisier de créateur pour lui adresser un coup de poing. « MON CHEMISIER SALE GARCE ! » Qu’elle hurlait, quittant sa sérénité pour déposer précieusement son sac et se lancer sur la blonde, plaquée fermement contre le mur. Coup dans le tibia qui la faisait faiblir, maigre douleur de danse, elle se crispait, la fleur de Lys et son adversaire en profiter pour lui abîmer le visage. Laelia ne se laissait pas faire en lui frappant (martelant) les côtes, le poing sur la mâchoire, prêt à s’écraser sur son nez, une voix plus forte s’élevait, marquant l’entracte du spectacle.
En quelques secondes, les sauvageonnes étaient séparées par un jeune homme, à la puberté encore incertaine. Immobile, le visage en sang, le cruor glissait sur ses cils, le long de son derme basané, tandis que l’homme prenait les devants, en expédiant l’autre chez le Doyen. Air goguenard, la Grymm la provoquait d’une mimique récrée, ce qui eut le don d’enflammer la blondinette qui se débattait. La foule s’éloignait, de manière à laisser les inconnus ensemble et cette boule d’anxiété qui montait, des images de son enfance en tête, comme à chaque fois où elle se battait. « Je vais bien. » Elle ne répondait pas parfaitement à la question, Laelia, parce qu’au fond, rien n’allait. La vision troublée, son souffle devenait un peu plus fort, moins régulier, les entrailles tordues et sa main fébrile qui venait prendre appuie contre le mur. Loin des regards, le périmètre sécurisé, les larmes lui montaient aux yeux alors qu’elle se renfermait, la voix éteinte et sa respiration puissante, comme si elle venait de courir un marathon, l’angoisse bien présente, secouant tout son être.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Lun 28 Oct 2019 - 12:01
De l'importance de faire
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Dhan & Laelia
Il n’avait jamais été un bagarreur, le Chaffinch, aussi il se retrouvait toujours plutôt désemparé face aux déferlements de violence auquel étaient coutumiers certains étudiants. Probablement parce que le moindre accrochage physique pouvait lui couter la vie – on ne plaisante pas avec les bleus, quand on est hémophile-, mais aussi parce que son tempérament foncièrement doux et tempéré excluait viscéralement l’emploi de la force ou la moindre once d’agressivité. Il n’était même pas sur d’en être capable si sa vie en dépendait. Aussi, voir deux jeunes femmes se livrer à un tel spectacle en plein couloir avait pour lui quelque chose d’iréel, en plus d’être totalement déplacé. Après avoir envoyé l’une chez le doyen, il s’était tourné vers l’autre, les sourcils froncés sans colère, plutôt perplexe. Il connaissait son nom, en tout cas il l’avait déjà lu dans un rapport ou une liste quelconque, mais il lui fallut un temps pour la re situer, malgré tout. Un joli nom, musical, chantant, là aussi bien éloigné de l’agressivité animale de la demoiselle.
- Vous m’en voyez rassuré miss… Trejo, c’est ça ? Laelia, cursus mode magique, c’est bien ça ? Vous saignez, et ce n’est pas très joli à voir. J’ai de quoi nettoyer ça dans mon bureau, un episkey ne suffira pas… Et j’aimerai votre version des faits pour le rapport d’incident… suivez moi.
Le Chaffinch avait une voix douce et grave, plus grave que pouvait le laisser supposer son visage encore empreint des stigmates de la toute fin d’adolescence, les joues encore un peu rondes, le cheveu peigné trop soigneusement pour être naturel, la dégaine de celui qui essaye trop fort d’avoir l’air sérieux. Avec le temps, il apprendrait que les apparences étaient importantes, mais la posture bien plus encore. Pour l’instant, son déguisement le rassurait, et c’était bien là tout ce qui comptait. D’un pas un peu raide, il avait accompagné la Trejo dans le nouveau bureau qu’il occupait depuis quelques mois à présent, au rez de chaussée : l’endroit était encore un peu impersonnel, il n’avait pas franchement eu le temps d’y apposer sa patte, ni même la certitude de savoir ce qu’il était en droit de faire. Le bureau était donc pour le moment encore chichement meublé – les fameux fauteuils et canapés devant la cheminée qui feront la popularité de l’endroit n’apparaîtront que quelques mois plus tard ! -, et seules quelques plantes exotiques sur le rebord de la grande fenêtre venait réchauffer l’austère atmosphère des lieux. Dhan tira une chaise pour Laelia, puis lui tendit un mouchoir de tissu avant de se retourner pour chercher la trousse de pharmacie. Sur son bureau, une plume à papotte sombre, sobre mais élégante, frissonna contre le papier quand il prit la parole.
- Mademoiselle Trejo, si cela vous convient, j’aimerai que vous puissiez m’expliquer ce qu’il s’est passé dans le couloir aujourd’hui même. Sachez que vos propos seront retranscrits par cette plume, et je vous proposerai de signer la déposition après l’avoir lu, afin d’attester que celle ci n’a rien modifié de vos propos.
Une fiole de verre ambrée dans une main, de la gaze dans l’autre, l’immense sorcier se pencha vers la sorcière en la dévisageant, observait les bleues qui commençaient à colorer une pommette et l’aile de son nez.
- Vous permettez que je touche, ou préférez vous que j’appelle l’infirmière ?
- Vous m’en voyez rassuré miss… Trejo, c’est ça ? Laelia, cursus mode magique, c’est bien ça ? Vous saignez, et ce n’est pas très joli à voir. J’ai de quoi nettoyer ça dans mon bureau, un episkey ne suffira pas… Et j’aimerai votre version des faits pour le rapport d’incident… suivez moi.
Le Chaffinch avait une voix douce et grave, plus grave que pouvait le laisser supposer son visage encore empreint des stigmates de la toute fin d’adolescence, les joues encore un peu rondes, le cheveu peigné trop soigneusement pour être naturel, la dégaine de celui qui essaye trop fort d’avoir l’air sérieux. Avec le temps, il apprendrait que les apparences étaient importantes, mais la posture bien plus encore. Pour l’instant, son déguisement le rassurait, et c’était bien là tout ce qui comptait. D’un pas un peu raide, il avait accompagné la Trejo dans le nouveau bureau qu’il occupait depuis quelques mois à présent, au rez de chaussée : l’endroit était encore un peu impersonnel, il n’avait pas franchement eu le temps d’y apposer sa patte, ni même la certitude de savoir ce qu’il était en droit de faire. Le bureau était donc pour le moment encore chichement meublé – les fameux fauteuils et canapés devant la cheminée qui feront la popularité de l’endroit n’apparaîtront que quelques mois plus tard ! -, et seules quelques plantes exotiques sur le rebord de la grande fenêtre venait réchauffer l’austère atmosphère des lieux. Dhan tira une chaise pour Laelia, puis lui tendit un mouchoir de tissu avant de se retourner pour chercher la trousse de pharmacie. Sur son bureau, une plume à papotte sombre, sobre mais élégante, frissonna contre le papier quand il prit la parole.
- Mademoiselle Trejo, si cela vous convient, j’aimerai que vous puissiez m’expliquer ce qu’il s’est passé dans le couloir aujourd’hui même. Sachez que vos propos seront retranscrits par cette plume, et je vous proposerai de signer la déposition après l’avoir lu, afin d’attester que celle ci n’a rien modifié de vos propos.
Une fiole de verre ambrée dans une main, de la gaze dans l’autre, l’immense sorcier se pencha vers la sorcière en la dévisageant, observait les bleues qui commençaient à colorer une pommette et l’aile de son nez.
- Vous permettez que je touche, ou préférez vous que j’appelle l’infirmière ?
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Mer 30 Oct 2019 - 11:37
La frustration dans les veines, prête à la défigurer si possible (le passif à l’attaque), les chimères jamais loin. Agressée et blessée, le raisiné gisait sur son faciès angélique, alors que l’impulsive s’était jetée sur la jeune femme : impossible pour elle de tirer les cheveux ou les vêtements comme avaient tendance à le faire les personnes dans l’incapacité de se battre. Laelia, elle, dégainait les poings aussi rapidement que son ombre, force décuplée à la manière d’une potion octroyant puissance surdimensionnée, lionne féroce qui déployait sa panoplie de répliques, jusqu’à être, malheureusement, séparée de sa gazelle en perdition. Les mirettes azurées troublées par le voile carmin suintant le long de ses cils, elle grimaçait, narguant avec ce dédain inné l’étudiante, embarquée chez le Doyen. Grâce à cet homme à peine poilu, Laelia risquait moins de pression venant de Lazaro, lui qui ne supportait guère les excès de colère de l’impure, capable de l’anéantir par le simple son de sa voix. Lui, la force autoritaire, destructrice : les menaces appliquées trop brutalement, alors elle s’y pliait, Laelia, effrayée au plus profond de son être par cet homme tyrannique. Seule face à l’inconnu, l’orchidée se penchait afin de récupérer son sac et affichait un air franchement outré. « Pas joli à voir ? Je suis divine. » Sa dignité en prenait un certain coup, mais elle ne ripostait guère, se contentant de suivre l’individu jusqu’à son bureau. Fermée à la manière d’une prison, Laelia s’installait en essuyant d’un revers de main les gouttes ensanglantées qui lui voilaient la vue, la chevelure décoiffée : allure négligée qui ne lui ressemblait guère et ça l’enrageait, la fleur. « Non, je ne veux pas témoigner. » Ferme, il y avait un brin d’inquiétude dans la voix, terreur de Lazaro rôdant dans son esprit.
Ses anciens réflexes d’enfant battu se révélaient, mouvement brusque en arrière entraînant le couinement de la chaise, reculée brutalement, elle lui jetait un regard, à la fois menaçant et apeuré par une intrusion trop brutale dans son cadre, imposant alors, des distances de sécurité. Paradoxe en visualisant la scène passée, mais désormais, Laelia sortait les crocs, prête à se défendre contre l’homme bienveillant. Un bref instant, l’on pouvait voir de la terreur et toute la méfiance du monde dans l’océan de ses yeux. Malgré la douleur, la Grymm ne laissait paraître aucune expression de souffrance, habituée aux coups et à la violence contre son enveloppe charnelle, elle qui avait vécu l’enfer durant quatre années, frôlant la mort à plusieurs reprises. Alors, le temps de quelques secondes, Laelia le fixait, sourcils froncés et les blessures de plus en plus apparentes, sans vouloir le moindre contact contre ces dernières par la main d’un pur inconnu. « Non… Ne me touchez pas… » Le supplice dans la voix, sur ses gardes, Laelia se renfermait, apeurée mais aussi furieuse envers la personne qui l’avait tout bonnement défigurée. « Pas d’infirmière. » Parce que cette dernière posait trop de questions lors de ses examens médiaux mensuels, à tenter de percer la carapace de la jolie et la comprendre, connaître son histoire, elle qui était sujette au mystère et aux rumeurs les plus folles. Les mains tremblantes, encore secouée par la colère qui l’avait saisi il y a peu, elle ne baissait pas le regard, cet animal farouche, épine bouleversée.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Mer 6 Nov 2019 - 17:19
De l'importance de faire
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Dhan & Laelia
La jeune femme était étrange ; elle avait des airs tout mélangés de duchesse et de chaton écorché, avec son port de tête altier et son teint blafard, noirci par endroit par les contusions. Dhan fit l’effort de ne pas la fixer avec trop de curiosité, chose qu’il avait tendance à faire, quand il était étudiant : il pouvait se perdre dans la contemplation d’une nuque découverte, se déconcentrant dans l’observation du duvet fin qui pouvait la recouvrir, les petits cheveux presque transparents et courts qui s’échappaient des chignons et des queues de cheval, ou encore dans les taches de rousseurs de la camarade assise à coté de lui. Ses amis l’avaient souvent taquiné sur son air rêveur, certaines filles s’en enorgueillissaient. Car il n’y avait rien de concupiscent dans ses oeillades, se rapprochant plus d’un air d’adoration qu’à celui du pauvre type libidineux. Maintenant qu’il était secrétaire, il ne pouvait plus trop se permettre ce genre de divagation, pas sur la gente féminine en présence en tout cas. Il aurait eu de mal à le justifier. C’était dommage, en l’occurence. La demoiselle avait un visage des plus intéressants. Complexe. On avait envie de se plonger dedans.
Les refus à répétition de la jeune femme lui tirèrent un haussement de sourcil, arc sombre au dessus de prunelles qui l’étaient tout autant. Pas commode, la gamine. D’habitude dans ce cadre, les étudiants avaient tendance à faire patte de velours, pas à sortir les griffes.
- Ok, ok, je comprends, et je le respecte. Je pose tout ça juste ici …
Devant les mains pâles, il avait déposé le kit de soins basiques, et fait apparaître un petit miroir de chambre, aussi. Il avait reculé d’un pas, puis de deux, pour s’asseoir à demi sur son bureau, toujours dans l’effort respectueux de ne pas trop la dévisager, perdant son regard dans le cadran de la porte en face de lui. C’est par là d’ailleurs qu’apparut Mary, qui se triturait les mains, plus contrite encore qu’à l’ordinaire.
- L’autre étudiante est arrivée chez le doyen, Monsieur. Elle pleure beaucoup, vous savez…
Dhan grimaça. Si l’autre fille jouait le grand jeu, le Doyen, si il ne se laissait pas attendrir facilement, à tout le moins suivrait de près la gestion de l’incident. Il allait devoir se montrer scrupuleux, sur ce sujet là.
- Merci Mary. Avant de partir, pouvez vous … Pouvez vous faire quérir Viskey, des cuisines, s’il vous plait ? Dites lui d’apporter quelque chose de sucré, si cela est dans ses cordes.
Le fantôme exécuta une courbette gracieuse, toujours flattée de la politesse et des égards du tout jeune secrétaire, avant de disparaître en direction des cuisines, quelques dizaines de mètres plus bas. Dhan se retourna vers une Laelia qui, pour le moment, ne semblait pas avoir envie de toucher à ses blessures.
- Il va y avoir un rapport d’incident, Mademoiselle Trejo, je le crains *reprit il d’une voix douce * , si vous ne m’expliquez pas votre version des faits, c’est celle de votre … Belligérante qui fera foi, et elle risque de ne pas être impartiale …
Il n’avait pas d’avis sur cette dispute, n’en connaissait pas les tenants, ni les aboutissants, mais l’injustice l’insupportait. Quand bien même Laëlia avait été instigatrice de la dispute, elle était en droit de s’en justifier. C’était trop facile, sinon. Il allait reprendre quand un craquement fit apparaître une petite elfe de maison aux grandes oreilles poilus et au nez busqué, pile devant lui. Elle lui écrasait même le bout des chaussures de ses gros orteils. Elle arborait un grand sourire plein de dents et une assiette remplie de brownie encore tiède dans ses mains.
- Viskey au rapport, M’sieur Dhan !
Le secrétaire avait souri à cette salutation peu académique : il connaissait la vieille Viskey depuis sa première année d’étudiant. Il l’aimait beaucoup, et c’était réciproque, cela se sentait. Elle avait explosé de joie le jour où il lui avait appris qu’il revenait dans le corps administratif et, depuis, lui servait du monsieur à toutes les sauces.
- Cette demoiselle aurait besoin d’un peu de réconforts et que tu lui tiennes son miroir le temps de se débarbouiller, si cela ne te dérange pas. Je sais que le service n’a pas commencé en cuisine, et cela l’aiderait beaucoup…
L’elfe avait posé les gâteaux sur le bureau, et contrairement à Dhan, avait fixé Laëlia de ses deux gros yeux globuleux avec effroi, sans le moindre filtre, murmurant doucement.
- Ohlalalala …. mais que s’est il passé …
Dhan ne répondit pas, laissant à Laelia le loisir de le faire. Peut être était ce seulement une impression, mais il avait la sensation que ses deux là s’étaient déjà croisées, elles aussi ...
Les refus à répétition de la jeune femme lui tirèrent un haussement de sourcil, arc sombre au dessus de prunelles qui l’étaient tout autant. Pas commode, la gamine. D’habitude dans ce cadre, les étudiants avaient tendance à faire patte de velours, pas à sortir les griffes.
- Ok, ok, je comprends, et je le respecte. Je pose tout ça juste ici …
Devant les mains pâles, il avait déposé le kit de soins basiques, et fait apparaître un petit miroir de chambre, aussi. Il avait reculé d’un pas, puis de deux, pour s’asseoir à demi sur son bureau, toujours dans l’effort respectueux de ne pas trop la dévisager, perdant son regard dans le cadran de la porte en face de lui. C’est par là d’ailleurs qu’apparut Mary, qui se triturait les mains, plus contrite encore qu’à l’ordinaire.
- L’autre étudiante est arrivée chez le doyen, Monsieur. Elle pleure beaucoup, vous savez…
Dhan grimaça. Si l’autre fille jouait le grand jeu, le Doyen, si il ne se laissait pas attendrir facilement, à tout le moins suivrait de près la gestion de l’incident. Il allait devoir se montrer scrupuleux, sur ce sujet là.
- Merci Mary. Avant de partir, pouvez vous … Pouvez vous faire quérir Viskey, des cuisines, s’il vous plait ? Dites lui d’apporter quelque chose de sucré, si cela est dans ses cordes.
Le fantôme exécuta une courbette gracieuse, toujours flattée de la politesse et des égards du tout jeune secrétaire, avant de disparaître en direction des cuisines, quelques dizaines de mètres plus bas. Dhan se retourna vers une Laelia qui, pour le moment, ne semblait pas avoir envie de toucher à ses blessures.
- Il va y avoir un rapport d’incident, Mademoiselle Trejo, je le crains *reprit il d’une voix douce * , si vous ne m’expliquez pas votre version des faits, c’est celle de votre … Belligérante qui fera foi, et elle risque de ne pas être impartiale …
Il n’avait pas d’avis sur cette dispute, n’en connaissait pas les tenants, ni les aboutissants, mais l’injustice l’insupportait. Quand bien même Laëlia avait été instigatrice de la dispute, elle était en droit de s’en justifier. C’était trop facile, sinon. Il allait reprendre quand un craquement fit apparaître une petite elfe de maison aux grandes oreilles poilus et au nez busqué, pile devant lui. Elle lui écrasait même le bout des chaussures de ses gros orteils. Elle arborait un grand sourire plein de dents et une assiette remplie de brownie encore tiède dans ses mains.
- Viskey au rapport, M’sieur Dhan !
Le secrétaire avait souri à cette salutation peu académique : il connaissait la vieille Viskey depuis sa première année d’étudiant. Il l’aimait beaucoup, et c’était réciproque, cela se sentait. Elle avait explosé de joie le jour où il lui avait appris qu’il revenait dans le corps administratif et, depuis, lui servait du monsieur à toutes les sauces.
- Cette demoiselle aurait besoin d’un peu de réconforts et que tu lui tiennes son miroir le temps de se débarbouiller, si cela ne te dérange pas. Je sais que le service n’a pas commencé en cuisine, et cela l’aiderait beaucoup…
L’elfe avait posé les gâteaux sur le bureau, et contrairement à Dhan, avait fixé Laëlia de ses deux gros yeux globuleux avec effroi, sans le moindre filtre, murmurant doucement.
- Ohlalalala …. mais que s’est il passé …
Dhan ne répondit pas, laissant à Laelia le loisir de le faire. Peut être était ce seulement une impression, mais il avait la sensation que ses deux là s’étaient déjà croisées, elles aussi ...
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Lun 11 Nov 2019 - 21:20
Les griffes et les crocs sortis, Laelia ne se laissait pas faire, animal farouche difficile à approcher, à apprivoiser, une poupée fragile qui se montrait sauvage, indomptable. La preuve était là : l’hémoglobine ruisselait le long de ses traits faussement angéliques, diablesse à l’intérieur et pourtant, cette violence faisait écho à son passé. Une boule au ventre, l’estomac noué, Laelia repoussait le brun dont elle ne connaissait pas encore l’identité, mais l’esprit embrumé par des chimères, des douleurs qu’elle camouflait derrière son masque de glace, son allure impassible. Un regard porté sur le kit de soins d’un air presque dédaigneux et elle rabattait ses bras encore tremblants contre sa poitrine, le regard rivé sur l’horizon (le béton des murs), un frisson lui arrachant un soupir, le long de l’échine, lorsqu’un simple clignement lui faisait mal. « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que cela m’est inconnu ? Oh, non, monsieur le sauveur. C’est fréquent la violence, les provocations, les pics me concernant et j’en joue, pour ne pas me laisser faire, je cherche, provoque, parfois ça dégénère, c’est comme ça, lorsqu’on joue trop avec le feu, on finit par se brûler, mierda. » Les origines chaudes, aux touches épicées qui revenaient, Laelia claquait son muscle rosé contre son palais, faible détonation marquant l’agacement, la rage également. Nymphe désormais silencieuse après s’être un peu trop violemment exprimée, peu habituée à parler aux autres, elle l’âme solitaire, qui faisait bande à part, se complaisant dans sa solitude.
Apparition d’un elfe de maison, Laelia regardait d’un oeil évasif la scène et ces quelques morceaux épais de brownie dont la fumée émanait encore, délicieuse odeur de chocolat provoquant un gargouillement d’estomac digne des plus grands. Impassible, elle haussait pourtant les sourcils, la fleur, jugeant l’elfe qui la regardait de ses yeux globuleux. « Ça va, Vis, tu as déjà vu pire… » Familières, les deux s’échangèrent un bref sourire, elles se connaissaient, elle qui lui apportait régulièrement des matériaux pour confectionner des vêtements. « Est-ce que tu peux me dire ce que veut cet homme-adolescent ? » Un rictus narquois, l’elfe venait délicatement soigner les plaies de Laelia et celle-ci ne bronchait pas, jamais une seule seconde, le lys paraissait insensible, comme si la douleur ne l’atteignait pas. Au fond, l’orchidée craignait une chose : le fait qu’il ait accès à son dossier, au strict nécessaire tenu secret et qui intriguait ses camarades, eux qui ne cessaient jamais de poser des questions sur cette brune basanée. « Vous devriez manger un bout, miss Laelia ! Vous faites un peu peur ! » C’était presque un haut-le-coeur qui quittait ses pulpes, théâtrale, la princesse semblait revivre grâce aux bons soins de l’elfe, plus à l’aise avec celle-ci. « Moi ? Mais je suis toujours belle ! » Monstre de confiance seulement en apparence, la Trejo souriait, la remerciant des soins octroyés avant de disparaître aussi rapidement que son arrivée, laissant un silence pesant dans la pièce.
« Qu’est-ce que je dois dire ? » Finissait-elle par capituler, consciente que cela pourrait durer un moment si elle continuait de s’obstiner, tête dure qu’elle incarnait, la Texane.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Jeu 14 Nov 2019 - 16:39
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Dhan & Laelia
Les fleurs, d’ordinaire, Dhan les dessinait sur la peau des jolies vahinés qui venaient se perdre dans ses bras, dans ses draps, ou qui échouaient un peu par hasard sur les plages, horaires, du salon de tatouages. Il n’avait pas l’habitude que celles-ci l’agressent, tous épines dehors, les cils comme des banderilles de torero cerclant leurs yeux noircis du mascara en ruine. Pourtant, il sentait la fragilité sous les pétales, l’ourlet de la lippe tremblante, comme prise d’un frisson. Il ne faisait pourtant pas froid, dans le bureau où la cheminée ne s’éteignait jamais complètement. Alors le secrétaire écoutait, un peu perplexe, les rebuffades et les rodomontades bravaches de la demoiselle. Cela se terminait même dans des expressions fleuries, si l’on se permettait le trait d’esprit. Il n’y eut bien que l’apparition du petit elfe de maison pour adoucir -mais si peu ! - l’humeur de la dame. D’ailleurs, la pauvre créature n’avait surement pas bien saisi l’ironie dans la question de la sorcière, alors qu’elle s’affairait à panser les plaies, effaçant la sève rougeoyante avec une application toute spécifique à son espèce.
- Le monsieur c’est un monsieur important, Madame Laelia ! C’est Harshavardhan Chaffinch, il est là depuis longtemps, aussi longtemps que Viskey, oh oui ! Je l’ai connu tout jeune, moi, je peux pas dire tout petit, parce qu’il était déjà grand, même il y a dix ans ! Avant il était étudiant, comme vous mademoiselle, si doux, si calme, mais maintenant, maintenant il est secrétaire de Monsieur le Doyen, il est important, oui oui ! Il faut lui dire les choses, si il vous les demande ! Et les faire comme il l’entend ! Mais c’est un gentil monsieur, il est toujours poli et patient, plus que le secrétaire d’avant, pour sur … Viskey l’aime bien, jamais il ne vole dans la cuisine, il pose toujours très poliment la question de si il peut se servir… c’est pas le cas pour tout le monde, hey !
Dhan laissa l’elfe babiller patiemment, observant Laelia à la dérobée, derrière sa fiche d’incident. Elle semblait lutter contre quelque chose, vaillamment d’ailleurs, mais quoi ? Qu’est ce qui la forçait à prendre cet air buté, même devant un être aussi attendrissant que la vieille elfe de maison ? Ce n’était pas son affaire, bien sur, mais tout de même… C’était peu habituel. Il remercia d’un sourire la créature qui avait fait son office avant de disparaître aussi vite qu’elle était venue, et se racla la gorge, maintenant que Laelia avait de nouveau river son regard tranchant sur lui. Pas très à l’aise, mais il se devait de donner le change.
- Je ne peux vous enjoindre à dire quoi que ce soit, simplement vous inviter à dire ce que vous voulez, afin que cela soit inscrit dans le rapport d’incident. Je ne peux vous contraindre à aller à l’infirmerie non plus, même si à mon sens, un examen ne serait pas du luxe. Vous êtes majeure, et je l’imagine vaccinée. * il s’autorisa un petit sourire avant de reprendre* J’ai cru comprendre dans votre dossier que vous aviez encore un tuteur… Je me dois de vous informer que si le Doyen tranche en votre défaveur, le constat d’une infraction au règlement lui sera envoyé par hibou, peu importe la sanction… Ce serait vraiment dommage, et à mon sens, injuste, Mademoiselle Trejo, que cette dispute qui n’est pas de votre fait puisse nuire à vos relations avec votre tuteur, quelqu’elles soient… Je ne suis pas là pour vous enfoncer. Plutôt le contraire d’ailleurs, aussi surprenant que cela puisse vous paraître.
- Le monsieur c’est un monsieur important, Madame Laelia ! C’est Harshavardhan Chaffinch, il est là depuis longtemps, aussi longtemps que Viskey, oh oui ! Je l’ai connu tout jeune, moi, je peux pas dire tout petit, parce qu’il était déjà grand, même il y a dix ans ! Avant il était étudiant, comme vous mademoiselle, si doux, si calme, mais maintenant, maintenant il est secrétaire de Monsieur le Doyen, il est important, oui oui ! Il faut lui dire les choses, si il vous les demande ! Et les faire comme il l’entend ! Mais c’est un gentil monsieur, il est toujours poli et patient, plus que le secrétaire d’avant, pour sur … Viskey l’aime bien, jamais il ne vole dans la cuisine, il pose toujours très poliment la question de si il peut se servir… c’est pas le cas pour tout le monde, hey !
Dhan laissa l’elfe babiller patiemment, observant Laelia à la dérobée, derrière sa fiche d’incident. Elle semblait lutter contre quelque chose, vaillamment d’ailleurs, mais quoi ? Qu’est ce qui la forçait à prendre cet air buté, même devant un être aussi attendrissant que la vieille elfe de maison ? Ce n’était pas son affaire, bien sur, mais tout de même… C’était peu habituel. Il remercia d’un sourire la créature qui avait fait son office avant de disparaître aussi vite qu’elle était venue, et se racla la gorge, maintenant que Laelia avait de nouveau river son regard tranchant sur lui. Pas très à l’aise, mais il se devait de donner le change.
- Je ne peux vous enjoindre à dire quoi que ce soit, simplement vous inviter à dire ce que vous voulez, afin que cela soit inscrit dans le rapport d’incident. Je ne peux vous contraindre à aller à l’infirmerie non plus, même si à mon sens, un examen ne serait pas du luxe. Vous êtes majeure, et je l’imagine vaccinée. * il s’autorisa un petit sourire avant de reprendre* J’ai cru comprendre dans votre dossier que vous aviez encore un tuteur… Je me dois de vous informer que si le Doyen tranche en votre défaveur, le constat d’une infraction au règlement lui sera envoyé par hibou, peu importe la sanction… Ce serait vraiment dommage, et à mon sens, injuste, Mademoiselle Trejo, que cette dispute qui n’est pas de votre fait puisse nuire à vos relations avec votre tuteur, quelqu’elles soient… Je ne suis pas là pour vous enfoncer. Plutôt le contraire d’ailleurs, aussi surprenant que cela puisse vous paraître.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Jeu 14 Nov 2019 - 17:45
Fleur aux ronces acérées, Laelia était constamment sur la défensive, elle qui s’était fait la promesse de se protéger, sans se soucier des autres. Sa personne avant les autres, puisqu’elle avait été sa seule amie durant ces quatre années d’enfer à l’orphelinat, là où la vie s’était acharnée sur elle, des séquelles encore présentes aujourd’hui. Avec l’aide de l’elfe de maison, elle se débarbouillait, retirant ses quelques touches de maquillage, l’anti-cernes, le mascara et c’était tout, beauté du sud, teint basané, elle coupait le souffle, la nymphe. Visage débarrassé de cruor, il ne restait qu’un bout de coton glissé dans la narine et quelques points au niveau de l’arcade sourcilière, Laelia reprenait vie, bien qu’elle affichait une risette plutôt narquoise face à l’argumentation de Viskey. « Har- Quoi ? Quel est le prénom ? » Sourcils froncés qui la faisaient grimacer, les expressions encore douloureuses, elle se contentait de son visage impassible, tandis que la demoiselle s’en allait, en laissant les brownies sur le bureau. Dans son siège confortable, la Texane en mangeait un, le regard presque assassin rivé sur le fameux Harfroefefkd et l’évocation de son tuteur jetait un froid. Pas le temps d’achever son monologue que le poing de l’orchidée venait s’écraser avec violence et éclat sur le bureau, de manière à faire trembler le meuble, une douleur vive remontant jusqu’à ses clavicules, sa nuque, électrisante, le poing engourdi. « Vous ne direz rien à mon tuteur. » Menaçante, le lys maintenait sa position avant de se repositionner correctement dans le fauteuil, les jambes croisées et ces tremblements qui la secouaient, bien qu’elle ne montrait rien, impassible, porte de prison. « Personne ne sait vraiment qui je suis, d’où je viens, d’où je sors. C’est un mystère dont je ne veux parler à personne et ça intrigue. Si certains lancent des rumeurs, d’autres s’en fichent et certains me posent des questions auxquelles je ne veux pas répondre, que j’ignore. Il y a les pics aussi, certains auxquels je réponds, d’autres que j’ignore, mais la plupart du temps, j’en joue, de cette réputation de peste que l’on me fait. » La voix reposée, elle s’accordait comme une mélodie soufflée à l’harmonica, à côté d’un feu de cheminée où les flammes crépitaient. « Elle m’a attrapé à la sortie du cours et a commencé à me menacer, à m’insulter et à tirer mon magnifique chemisier, alors qu’une manucure m’attendait. » Laelia ne pouvait pas s’empêcher de jouer la précieuse, de ces masques qu’elle enfilait constamment en société, sous le regard de Dhan, la tigresse se livrait enfin, sans une once d’agressivité. « Je ne laisserai personne me faire du mal à nouveau. » Lâchait-elle à la manière d’une sentence, le poing serré, cette lueur différente dans les prunelles.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Jeu 21 Nov 2019 - 14:52
De l'importance de faire
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Dhan & Laelia
Coup de poing sur la table, c’était une nouveauté, ça. Pas tout à fait inédite, quelques élèves plus agés – de jeunes hommes notamment-, avaient déjà tenté de l’intimider un peu par des rodomontades musclées, sans savoir à quel point le Chaffinch y était indifférent. C’était un intellectuel, au coeur tendre certes, mais il valait mieux utiliser les mots que les muscles pour le convaincre. Aussi, il croisa ses longs doigts fins sous son menton, les coudes sur le bureau, fixant la jeune femme d’un air presque absent, pensif.
- Je crains fort qu’une simple injonction de votre part ne soit pas suffisante pour me détourner du règlement, Mademoiselle.
Il fixait sa face froide, impassible, remarquant du coin de l’oeil les tremblements sans les relever ouvertement. Il la laissa poursuivre, mutique devant son monologue, la laissant soliloquer, perdre son souffle pour mieux le retrouver. Demi mots après quart de vérité, la jeune femme lui offrait l’impudeur d’une quasi confession, sans qu’il eut la certitude qu’elle parlait de sa vie universitaire, ou de ce qu’il se passait hors les murs. Elle n’avait pas eu, n’avait toujours pas la vie facile, la belle plante. Pas étonnant que ça pique à tout va. Seulement, Dhan n’était pas un ennemi, et il allait falloir qu’elle le comprenne. Sans quand, il n’allait pas être en mesure de faire quoi que ce soit pour la sortir de là.
- J’entends, Mademoiselle Trejo. Si je récapitule, vous concédez qu’il y a eu des tentatives d’intimidations, des brimades à votre intention, que vous n’avait pas fait remonter aux oreilles de l’administration. C’est votre droit, bien sur, mais vous vous privez d’une protection pourtant bien commode.
Il secoua la tête. Il avait été étudiant, aussi, s’était parfois retrouvé aux prises d’aînés peu amènes, voire carrément hostiles à sa simple existence, lui pourtant si effacé jusqu’à l’aube de l’âge adulte. Cela lui avait valu quelques nuits blanches, des remontrances, quelques vengeances jusqu’à ce qu’enfin, les siens fassent corps autour de lui pour prendre sa défense, et ses persécuteurs avaient hissé le drapeaux blancs. Mais Laelia était elle seule face à ses adversaires ? Cela expliquerait tellement de chose.
- Je peux essayer d’échanger en votre faveur avec le doyen. C’est un homme attaché aux règles et aux traditions, mais qui a aussi sa propre vision de l’honneur, de la morale, et un certain goût du secret. Si vous me demandez de ne pas prévenir votre tuteur, je peux essayer d’intercéder en ce sens, mais ce sera à moi de convaincre mon supérieur hiérarchique, pas à vous. Il va donc falloir m’opposer d’autre argument qu’un minois fier ou une moue boudeuse … Je ne saurais les reproduire avec tant de perfection.
Les intonations étaient douces, apaisantes, le regard lénifiant dans son iris d’obsidienne. Dhan n’était pas un menteur, cela se voyait sur son visage, il ne louvoyait et, si il le pouvait, il aiderait la Tréjo. Mais ça, cela ne tenait qu’à elle.
- Je crains fort qu’une simple injonction de votre part ne soit pas suffisante pour me détourner du règlement, Mademoiselle.
Il fixait sa face froide, impassible, remarquant du coin de l’oeil les tremblements sans les relever ouvertement. Il la laissa poursuivre, mutique devant son monologue, la laissant soliloquer, perdre son souffle pour mieux le retrouver. Demi mots après quart de vérité, la jeune femme lui offrait l’impudeur d’une quasi confession, sans qu’il eut la certitude qu’elle parlait de sa vie universitaire, ou de ce qu’il se passait hors les murs. Elle n’avait pas eu, n’avait toujours pas la vie facile, la belle plante. Pas étonnant que ça pique à tout va. Seulement, Dhan n’était pas un ennemi, et il allait falloir qu’elle le comprenne. Sans quand, il n’allait pas être en mesure de faire quoi que ce soit pour la sortir de là.
- J’entends, Mademoiselle Trejo. Si je récapitule, vous concédez qu’il y a eu des tentatives d’intimidations, des brimades à votre intention, que vous n’avait pas fait remonter aux oreilles de l’administration. C’est votre droit, bien sur, mais vous vous privez d’une protection pourtant bien commode.
Il secoua la tête. Il avait été étudiant, aussi, s’était parfois retrouvé aux prises d’aînés peu amènes, voire carrément hostiles à sa simple existence, lui pourtant si effacé jusqu’à l’aube de l’âge adulte. Cela lui avait valu quelques nuits blanches, des remontrances, quelques vengeances jusqu’à ce qu’enfin, les siens fassent corps autour de lui pour prendre sa défense, et ses persécuteurs avaient hissé le drapeaux blancs. Mais Laelia était elle seule face à ses adversaires ? Cela expliquerait tellement de chose.
- Je peux essayer d’échanger en votre faveur avec le doyen. C’est un homme attaché aux règles et aux traditions, mais qui a aussi sa propre vision de l’honneur, de la morale, et un certain goût du secret. Si vous me demandez de ne pas prévenir votre tuteur, je peux essayer d’intercéder en ce sens, mais ce sera à moi de convaincre mon supérieur hiérarchique, pas à vous. Il va donc falloir m’opposer d’autre argument qu’un minois fier ou une moue boudeuse … Je ne saurais les reproduire avec tant de perfection.
Les intonations étaient douces, apaisantes, le regard lénifiant dans son iris d’obsidienne. Dhan n’était pas un menteur, cela se voyait sur son visage, il ne louvoyait et, si il le pouvait, il aiderait la Tréjo. Mais ça, cela ne tenait qu’à elle.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Jeu 5 Déc 2019 - 19:17
Le sang qui pulsait bien trop fort dans ses veines, Laelia frappait le bureau d’un poing vif et ferme, si fort que la douleur remontait le long de son épaule, jusqu’à sa nuque, camouflant la souffrance qui commençait à s’accumuler. L’enveloppe charnelle meurtrie, elle souffrait en silence, l’orchidée, ayant hâte de rentrer chez elle et de s’effondrer sur son lit, Cerdo comme compagnon. Et à tout ceci, le comportement de Dhan la frustrait, totalement insensible au lieu de se soumettre, de répondre à ses demandes et à ses caprices de fausse gamine pourrie gâtée, elle grimaçait, la précieuse, cajolée par la chaleur du feu de cheminée. Alors, Laelia détournait le regard, tout comme le visage, jouant avec le tissu de son vêtement soyeux, harmonieux, écoutant pourtant d’une oreille attentive les mots du secrétaire. « Personne ne peut m’aider. » Peut-être que la nymphe ne le voulait pas non plus, recevoir une protection de quiconque et de ce fait, même si la frustration grondait en elle, il la mettait plus ou moins à l’aise. Tout était propice à la confession ici, chaleur et convivialité, les langues se déliaient, la Trejo lassait aller quelques mots douloureux, une souffrance réelle qui lui martelait le palpitant, qui ne faisait que la renfermer sur elle. « S’il vous plaît, je ne veux pas que mon oncle soit au courant. Vous ne savez pas… » Et il y avait sa voix qui se coupait, l’autorité naturelle de Lazaro qui la faisait frissonner, pas de cris ni de coups, mais les menaces, la brutalité sous un ton calme. Un homme contre lequel elle ne pouvait rien, alors elle l’écoutait, Laelia, en baissant les yeux, subissant les fulminations du mentor tyrannique.
Revenant au sujet principal de cette entrevue improvisée, Laelia se remémorait la scène pour ne rien oublier dans le rapport de l’incident. « Elle m’a provoqué et m’a touché en première, en tirant mon chemisier, de créateur. Le premier coup est venu d’elle, alors je me suis défendue. » La scène relatée, Laelia croisait ses doigts entre eux, contre ses cuisses après avoir rabattu le plaid contre elle, tremblante, encore sous le choc de la bataille et du poing sur le bureau. Sanguine, impulsive, la jeune femme ne savait jamais comment gérer ses émotions, excessive à foison par moments, la Texane soupirait douloureusement, affaiblie. « Est-ce que je peux m’allonger ? » Demandait-elle en fixant Dhan de son regard brillant, les douleurs s’infiltraient petit à petit au plus profond de son essence, à la manière d’une multitude d’ecchymoses le long de sa peau laiteuse. Proposition acceptée, Laelia se levait avec quelques difficultés, les gambettes fébriles, qui s’échappaient facilement, heureusement que ses réflexes étaient de mises, lui permettant de se maintenir aux meubles présents. Désormais allongée sur le divan en face du feu de cheminée, elle tremblotait et son visage s’affaissait, laissait à présent voir sa souffrance, les larmes au bord des yeux. Tout bonnement dépassée, souffrante, son corps entier était sensible, blessé, de quoi lui faire monter les perles aux prunelles. « Je ne me sens pas bien… » Qu’elle murmurait, l’enfant, en passant une main contre son faciès très pâle, lésé, demandant finalement de l’aide.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Jeu 12 Déc 2019 - 14:05
De l'importance de faire
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Dhan & Laelia
L’intuition du jeune homme ne s’était donc pas trompée : il y avait quelque chose de plus complexe que prévu dans l’histoire de la Trejo, et une fois le masque fendu, c’était une fragilité nouvelle qui lui sautait au visage. Il y vit passer la peur, le doute, peut être un peu de dépit et de désespoir mêlé à la douleur physique. La complainte sibylline appelait à ce qu’il pose plus de question encore, qu’il s’engouffre dans la brèche, mais il était à présent suffisamment inquiet de son intégrité physique pour ne pas être tenté de profiter de la situation. Il se contentait de laisser la plume à papote saisir les marmonnements incomplets de la sorcière, sans la quitter des yeux, la couvant presque du regard. Il tâchait de raccrocher les wagons mentalement, pour comprendre le lien entre les non dits, combler les omissions, les lacunes du récits. L’oncle était surement un acteur majeur, il suffisait de voir le pli à la commissure des lèvres de la demoiselle pour le comprendre et la ride soucieuse, presque invisible, qui barrait son front juvénile. Finalement, elle lui avait laché, lapidairement, sa version des faits. Bon, ce n’était pas grand-chose, il allait devoir faire un peu de littérature autour de tout cela, mais cela suffirait pour le moment.
- Bien sur, je vous en prie …
Il se leva de concert, sans trop l’approcher, mais suffisamment pour pouvoir la soutenir en cas de trahison de ses jambes. Il la laissa se mettre à son aise dans l’immense canapé de cuir sombre, ravivant les flammes dans la cheminée d’un geste de la main. Ce n’était pas spécialement utile, la température du bureau était déjà agréable, mais il savait que la vision d’une flambée avait des vertus apaisantes sur certaines personnes, lui en premier. Dans un autre geste ample, il attrapa la pochette qui dépassait de la poche de son costume pour la faire s’agrandir et devenir un plaid molletonné aux reflets sombres.
- Tenez, vous avez l’air absolument frigorifié. Je pense qu’il s’agit du contre coup.
Sans s’arrêter de bouger, il avait fait voler une tasse de porcelaine et un broc fumant, dont s’écoulant un sirop épais aux odeurs suaves. Du chocolat chaud, qui venait tout droit des cuisines, à n’en pas douter. Il déposa le tout sur la table, devant la jeune fille. Sembla hésiter un moment avant de reprendre.
- Je peux sortir une dizaine de minutes pour vous laissez au calme, si vous le souhaitez. Je peux aussi également vous proposer de vous apposer une rune de soin, quelque chose de léger, pour calmer le stress et la douleur… Sowilo peut être une alliée précieuse déposée au creux du poignet, ou dans le pli d’un coude… Je sais de quoi je parle.
Il agita ses doigts en retroussant légèrement ses manches, faisant apparaître par magie le chapelet de runes qui habillait d’ordinaire ses poignets et ses mains. Elles dansaient sur sa peau dans une vibration bienveillante, pareilles à de petits insectes fourmillants sous le derme. Il ne montrait pas souvent ses tatouages, et encore moins aux étudiants. Mais si cela pouvait aider Laelia ...
- Bien sur, je vous en prie …
Il se leva de concert, sans trop l’approcher, mais suffisamment pour pouvoir la soutenir en cas de trahison de ses jambes. Il la laissa se mettre à son aise dans l’immense canapé de cuir sombre, ravivant les flammes dans la cheminée d’un geste de la main. Ce n’était pas spécialement utile, la température du bureau était déjà agréable, mais il savait que la vision d’une flambée avait des vertus apaisantes sur certaines personnes, lui en premier. Dans un autre geste ample, il attrapa la pochette qui dépassait de la poche de son costume pour la faire s’agrandir et devenir un plaid molletonné aux reflets sombres.
- Tenez, vous avez l’air absolument frigorifié. Je pense qu’il s’agit du contre coup.
Sans s’arrêter de bouger, il avait fait voler une tasse de porcelaine et un broc fumant, dont s’écoulant un sirop épais aux odeurs suaves. Du chocolat chaud, qui venait tout droit des cuisines, à n’en pas douter. Il déposa le tout sur la table, devant la jeune fille. Sembla hésiter un moment avant de reprendre.
- Je peux sortir une dizaine de minutes pour vous laissez au calme, si vous le souhaitez. Je peux aussi également vous proposer de vous apposer une rune de soin, quelque chose de léger, pour calmer le stress et la douleur… Sowilo peut être une alliée précieuse déposée au creux du poignet, ou dans le pli d’un coude… Je sais de quoi je parle.
Il agita ses doigts en retroussant légèrement ses manches, faisant apparaître par magie le chapelet de runes qui habillait d’ordinaire ses poignets et ses mains. Elles dansaient sur sa peau dans une vibration bienveillante, pareilles à de petits insectes fourmillants sous le derme. Il ne montrait pas souvent ses tatouages, et encore moins aux étudiants. Mais si cela pouvait aider Laelia ...
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Dim 15 Déc 2019 - 20:40
Lorsque ses masques de poupée glaciale, de reine impitoyable et de princesse insaisissable tombaient, Laelia se montrait vulnérable, mise à nu, mais tout de même rassurée, certainement apaisée par la douceur de Dhan. Toujours farouche et sauvage au premier abord, il fallait du temps, une très grande patience pour dompter l’étudiante, elle qui se sentait toujours dépasser par la délicatesse, ne pouvant pas s’empêcher qu’il s’agissait d’un tour sordide visant à la blesser, lui faire du mal. Parce que le lys se protégeait avant tout, contre tous, les crocs dégainés de manière à pouvoir broyer plus facilement ses proies, en leur infligeant une bonne dose d’arsenic fatal. Intimidée par ce tempérament si lisse, imperturbable, Laelia baissait les yeux, le regard céruléen qui s’éteignait un instant, les tremblements de son corps qui augmentaient, intensité importante, si bien qu’elle ressentait le besoin de s’allonger. Les jambes faibles, elles s’échappaient par moments, jusqu’à s’effondrer avec peu de charme dans le divan, le teint lilial et le front brûlant, drôles d’effets que ceux-ci, comme si la violence l’avait rendu malade. Frigorifiée, Laelia l’était : les doigts sur le point de tomber tant les extrémités étaient glaciales, son corps entier perdait de ses teintes chaudes, épicées, le derme brun qui s’éteignait, perte d’intensités brûlantes, à la manière du soleil qui disparaissait derrière un nuage, dans la nuit.
Le regard vaporeux, vitreux, la Texane jetait un coup d’oeil peu affirmé envers les bras dénudés de Dhan, recouverts de runes ensorcelées, qui semblaient danser le long de sa peau. Une harmonie telle, que Laelia tendait ses doigts, les glissant à peine sur les runes, fascinée par ce spectacle. « Est-ce que ça peut m’aider ? Je veux dire… Sur le long terme ? » Sujette au stress et aux tensions permanentes, si ce sort pouvait l’aider dans son quotidien, quitte à l’activer fréquemment, elle n’était pas contre, la belle. « J’ai du mal à gérer mes émotions et je pense que j’en ai vraiment besoin. Est-il possible de… Je ne sais pas, la tatouer ? Faire qu’elle s’active lorsque j’en ai besoin ? » Cet univers lui était totalement inconnu, si bien que la poupée demandait de l’aide au secrétaire, lui qui lui apportait l’attention qu’elle avait peu reçu dans sa vie. Existence malmenée, souvent réduite au silence et à l’indifférence, Laelia laissait apparaître un maigre rictus sur ses lèvres, retirant ses doigts froids des bras de Dhan, afin de saisir la tasse de chocolat chaud. Quelques gorgées réconfortantes, un petit sourire aux lèvres, souvenirs d’enfance qui revenaient en tête, loin de ceux néfastes qui lui faisaient du mal au quotidien, qui avaient forgé son caractère : le massacre de ses parents. « Restez, s’il vous plaît. » Des paroles de détresse, crainte de la solitude comme de quelconque abandon, ses paupières se fermaient lourdement, apaisée par la danse des flammes et la chaleur qui l’entourait.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Jeu 26 Déc 2019 - 10:04
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Dhan & Laelia
Lors de son entretien d’embauche, Mac Arthur avait prévenu le jeune doctorant que le rôle de secrétaire pouvait prendre des tournures inattendues, pour peu qu’il accepte d’ouvrir ses portes et de laisser venir l’imprévisible. Ce poste-là était fait de ce qu’il souhaiterait ou non accomplir, selon ses valeurs profondes et ses qualités humaines. Il y avait eu des secrétaires enfermés dans leur tour d’ivoire, n’acceptant pas le moindre contact avec les étudiants et le reste du personnel pour devenir une sorte d’éminence grise transparente, présente partout et nulle part à la fois, et c’était ce que Dhan s’était imaginé, au début. Le Doyen avait souri énigmatiquement, comme prescient de la véritable nature du taciturne et discret sorcier qui allait devenir son bras droit. La réalité était que Dhan était un protecteur dans l’âme, de ces gens qui ne peuvent laisser les autres dans la détresse ou dans l’embarras, préférant sortir de leur zone de confort que de détourner le regard. Il ne s’en rendait pas encore compte, le Chaffinch, agissant encore à l’instinct, comme le font les jeunes gens, lui qui était tout juste trentenaire. Il l’accepterait plus tard, avec le temps.
- Les Runes sont des alliées précieuses. Mais elles ne font pas tout.
Le sourire était doux sans être misérabiliste ou trop compatissant. D’une caresse du pouce, il fit danser les runes sur la peau de son autre main, ces dernières vibrant à l’unisson, diffusant une aura bienveillante dans la pièce, que Dhan ressentait plus encore que la jeune fille.
- Il faudra une bonne dose de travail personnelle à coté, mais, oui, l’alphabet magique runique permet, comment dire… Il permet à l’esprit d’écrire au corps, lui envoyer des messages inconscient, quand notre propre volonté n’est plus suffisante. Quand notre propre voix intérieure n’est plus assez audible pour le corps quand elle murmure « calme toi », alors la rune fait office de petit mot glissé sous la table. La combinaison des celles ci peut envoyer des messages de plus en plus complexes, mais c’est là tout en art, que l’on met des années à maitriser. Mais une seule rune, comme un mot d’ordre, un mantra personnel… C’est à la portée de tout le monde.
Il le pensait, sincèrement. Lui qui était tombé dans les runes tout petit, extension naturelle de son appétit pour la lecture, il voyait dans les graphèmes des amies sincères et fidèles. Il avait commencé par les plus classiques du continent européen, avant de retourner à ses racines indiennes et à leur alphabet plus complexe. Plus riche, aussi. Les litanies sur sa peau s’étalaient ça et là comme sur le cuir d’une reliure, il se plaisait à être un livre vivant dont les apophtegmes n’étaient accessibles qu’aux intimes et aux érudits. Avec délicatesse, il prit dans sa main chaude les doigts glacés de la jeune femme, répondant à sa supplique de ce ton éternellement doux.
- Si vous le souhaitez, je ne bougerai pas, jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux, ou que vous vous endormiez. Je ne comptais pas finir ma journée de si tôt, de toute façon. Pour le tatouage, il peut être temporaire ou définitif, selon vos besoins. Les mieux resteront encrés sur ma peau pour toujours, mais cela ne convient pas à tout le monde. Je tatoue parfois dans un salon dans le centre ville, si vous le souhaitez, je pourrais vous conseiller un confrère qui fait cela très bien…
Il s'était interrompu en voyant les paupières de la jeune femme se reposer sur ses iris fatiguées. Tant mieux, elle en avait besoin. Il attendrait, patiemment, que sa main relâche la sienne pour se remettre à la tâche, derrière son bureau. Il n’était pas à quelques minutes près, de toute façon...
- Les Runes sont des alliées précieuses. Mais elles ne font pas tout.
Le sourire était doux sans être misérabiliste ou trop compatissant. D’une caresse du pouce, il fit danser les runes sur la peau de son autre main, ces dernières vibrant à l’unisson, diffusant une aura bienveillante dans la pièce, que Dhan ressentait plus encore que la jeune fille.
- Il faudra une bonne dose de travail personnelle à coté, mais, oui, l’alphabet magique runique permet, comment dire… Il permet à l’esprit d’écrire au corps, lui envoyer des messages inconscient, quand notre propre volonté n’est plus suffisante. Quand notre propre voix intérieure n’est plus assez audible pour le corps quand elle murmure « calme toi », alors la rune fait office de petit mot glissé sous la table. La combinaison des celles ci peut envoyer des messages de plus en plus complexes, mais c’est là tout en art, que l’on met des années à maitriser. Mais une seule rune, comme un mot d’ordre, un mantra personnel… C’est à la portée de tout le monde.
Il le pensait, sincèrement. Lui qui était tombé dans les runes tout petit, extension naturelle de son appétit pour la lecture, il voyait dans les graphèmes des amies sincères et fidèles. Il avait commencé par les plus classiques du continent européen, avant de retourner à ses racines indiennes et à leur alphabet plus complexe. Plus riche, aussi. Les litanies sur sa peau s’étalaient ça et là comme sur le cuir d’une reliure, il se plaisait à être un livre vivant dont les apophtegmes n’étaient accessibles qu’aux intimes et aux érudits. Avec délicatesse, il prit dans sa main chaude les doigts glacés de la jeune femme, répondant à sa supplique de ce ton éternellement doux.
- Si vous le souhaitez, je ne bougerai pas, jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux, ou que vous vous endormiez. Je ne comptais pas finir ma journée de si tôt, de toute façon. Pour le tatouage, il peut être temporaire ou définitif, selon vos besoins. Les mieux resteront encrés sur ma peau pour toujours, mais cela ne convient pas à tout le monde. Je tatoue parfois dans un salon dans le centre ville, si vous le souhaitez, je pourrais vous conseiller un confrère qui fait cela très bien…
Il s'était interrompu en voyant les paupières de la jeune femme se reposer sur ses iris fatiguées. Tant mieux, elle en avait besoin. Il attendrait, patiemment, que sa main relâche la sienne pour se remettre à la tâche, derrière son bureau. Il n’était pas à quelques minutes près, de toute façon...
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Dim 1 Mar 2020 - 15:07
La journée avait été rude pour la jeune Trejo, avec pour impression de ressentir toute la fatigue accumulée au fil des minutes, un coup de barre comme l’on disait familièrement, les membres engourdis et l’enveloppe frigorifiée. À la manière d’une sortie nocturne lors d’une soirée hivernale, Laelia se sentait partir, maintenue éveillée par le crépitement du feu de cheminée et des paroles que lui glissaient Dhan, après lui avoir dévoilé les runes de ses bras. Elle n’y connaissait pas grand-chose, la belle, peu fascinée par l’univers magique, excepté dans le domaine de la mode, alors, lorsqu’elle se montrait parfois indifférente aux explications, celles-ci lui plaisaient car la fleur se disait qu’une rune ou deux pouvait bien être utile. Ça la soulageait d’apprendre que celle-ci était à sa portée et ne nécessitait guère des talents incroyables en matière de magie, car l’on savait que la Trejo n’était pas très débrouillarde une fois sortie de sa zone de confort, à savoir la création de vêtements et les autres domaines artistiques. L’étreinte chaude de leurs doigts faisait du bien, autant que la chaleur diffusée dans la pièce et un sourire, simple, dépourvu de vices, venait étirer ses pulpes sèches, alors qu’elle tirait la couverture d’une autre main sur son corps frêle. « Je veux que ce soit vous. » Parce qu’après tant de méfiance et de colère, elle voyait qu’il n’était pas méchant ni même plein de vices, encore moins du genre à vouloir lui faire du mal. Si bien que Laelia se laissait approcher, toucher et laissait également apercevoir une facette différente de sa personnalité : la princesse laissait place à la petite fille qui avait cessé de grandir de manière prématurée, à laquelle le bonheur avait été arraché. L’on pouvait voir, dans son regard céruléen, les épreuves et les blessures endurées, qui l’avait mené jusqu’ici : se cacher, se défendre avant d’être blessée, abandonnée, lâchement. « Promettez-moi que mon oncle ne saura pas au courant de ceci. » Elle estimait avoir fourni les informations nécessaires et le simple fait que cela remonte aux oreilles de son oncle (inévitable, en soit, lorsqu’on connaissait l’influence qu’il avait, que peu étaient ceux qui ne le connaissait pas) suffisait à la terrifier, bien qu’elle se sentait de plus en plus engourdie, une pression plus légère autour des phalanges de Dhan et ses paupières de plus en plus lourdes, lorsqu’elle finissait enfin, par s’endormir.
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Re: FINI- [Flashback - Dhaelia ]De l'importance de faire une première bonne impression
Dim 15 Mar 2020 - 12:42
De l'importance de faire
une première bonne impression
une première bonne impression
Dhan & Laelia
La rencontre avec la jeune Tréjo était définitement inédite pour le tout jeune secrétaire, encore incertain de ses gestes, de la posture à envisager avec les étudiants qu'il devait encadrer, et recadrer aussi, parfois. Souvent. Et pourtant, la réaction de Laelia, le rejet, la méfiance d'abord, puis le dépôt progressif des armes par la jeune femme mise en confiance confortait Dhan dans sa vision des choses : il n'obtiendra pas grand chose par la force et la fermeté têtue face à certains de ces jeunes gens à peine sortis de l'adolescence, encore plein de volonté d'indépendance et de contradictions. Non, sa force serait dans ses atouts naturels, dans sa patience proverbiale, son flegme tout britannique et sa capacité d'écoute presque sans faille. Sans le savoir, Laëlia venait de le conforter dans ses méthodes pédagogiques, qui deviendraient par suite la base de toute sa solide réputation au sein de l'institution. Il repondit à son sourire – le premier qu'il décelait de vraiment sincère depuis leur rencontre- par le sien, tranquille, serein, hochant la tête comme pour sceller leur accord tacite. Plus tard, un jour, il la tatouerait, apposerait les runes les plus apaisantes sur sa peau douce et veloutée, encore vierge des affres du temps, mais pas de la folie des hommes. Ce ne serait peut être pas demain, certainement pas aujourd'hui, mais plus tard, quand cette situation serait dissipée et que la minuscule graine de confiance aurait poussée au sein de la jeune fille farouche. Dhan la laissa s'installer plus confortablement dans le canapé moelleux, guettant la fatigue qui voilait ses iris comme un filtre, ses membres s'assouplissant sous le poids de la fatigue et de la décompression.
-Je ferais en sorte qu'il n'en sache rien
C'était un vœu pieux, mais il ferait de son mieux pour que rien ne transparaisse dans le rapport qui puisse alerter le parent de la jeune femme. Il parlerait au Doyen, l'homme était un sorcier honnête, compréhensif... Humain. San un mot de plus, Dhan resta au chevet e la Trejo jusqu'à ce qu'il devine, à sa respiration lente et régulière, qu'enfin, elle s'était endormie. Il put revenir à son bureau et, sans un bruit plus fort que le grattement de son stylo sur le papier, il remplit les fiches, les notes, transformant le tout en petits oiseaux de papier pour les faire parvenir au Doyen. Demain, Laelia serait surement convoquée, elle allait devoir signer le compte rendu, accepter une punition, aussi, probablement. Mais demain, c'était un autre jour …
-Je ferais en sorte qu'il n'en sache rien
C'était un vœu pieux, mais il ferait de son mieux pour que rien ne transparaisse dans le rapport qui puisse alerter le parent de la jeune femme. Il parlerait au Doyen, l'homme était un sorcier honnête, compréhensif... Humain. San un mot de plus, Dhan resta au chevet e la Trejo jusqu'à ce qu'il devine, à sa respiration lente et régulière, qu'enfin, elle s'était endormie. Il put revenir à son bureau et, sans un bruit plus fort que le grattement de son stylo sur le papier, il remplit les fiches, les notes, transformant le tout en petits oiseaux de papier pour les faire parvenir au Doyen. Demain, Laelia serait surement convoquée, elle allait devoir signer le compte rendu, accepter une punition, aussi, probablement. Mais demain, c'était un autre jour …
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RP FINI, Merci petit chat pour ce joli Flashback
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