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Enjoy The Silence (pv)
Lun 20 Déc 2021 - 12:07
Enjoy The Silence
Clarence Hastings
Words are very unnecessary
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décembre 21
Romy avait plus que saisi les sous-entendus que son père n’avait cessé de lui envoyer depuis qu’elle était retournée à Hungcalf. Si la reprise des études était presque un soulagement pour ses parents, la Kaiser était également consciente qu’ils s’inquiétaient. Et elle devait reconnaître qu’ils avaient raison, elle-même n’était pas à l’aise tous les jours entre les murs de l’université. Le puissant couple Kaiser craignait un retour dans le passé, une nouvelle chute. Ils craignaient que les faiblesses de leur fille ne reviennent bousculer sa vie pourtant bien calme. La musicienne comprenait et malgré tout ce qu’elle avait mis en œuvre pour rester le plus loin possible des tentations auxquelles elle avait déjà cédé durant son premier séjour estudiantin, elle sentait le besoin grandissement de retrouver les sensations de ces premières années. La fête, les amis, l’insouciance de ces jeunes années. Il ne lui restait certes plus aucun camarade de son époque mais la jeune femme se savait capable de s’intégrer sans grande difficulté avec les plus jeunes. Après tout, elle était une Kaiser à l’éducation aboutie et ne dépassait en taille que très peu de première année. L’illusion pouvait être parfaite. Malgré ces certitudes apportées par son patrimoine, il restait toujours la crainte, celle de vriller. Celle qui l’avait fait quitter sa famille quelques heures à peine l’enterrement d’Elisa. Celle qui l’avait poussé à abandonné ce qu’elle avait alors eu de plus chère à ses yeux, son neveu, ses parents. Elle ne voulait plus de cela. Elle voulait se réconcilier avec Timothy, lui prouver qu’il comptait pour elle. Elle voulait redevenir la tante libérée et enjouée qu’elle avait toujours – plus ou moins – été.
Alors elle avait franchi le pas et avait contacté le cabinet du psychomage qui l’avait suivi durant sa cure de désintoxication voilà presque quatre ans maintenant et qui avait continué à la voir de manière assez sporadique par la suite, jusqu’à ce que sa sœur ne les quitte et que Romy n’entame sa fuite vers Durmstrang. L’allemande ne savait même plus si elle avait été présente à leur dernière séance, ou si elle avait planté le psychomage. Tout était possible et son état de l’esprit de l’époque ne lui permettait pas vraiment de se rappeler de tous les détails. Elle n’avait eu qu’une chose en tête à ce moment, partir, loin. Elle avait pensé, un instant, contacter un autre praticien et puis s’était finalement dit que, malgré le temps ou elle ne l’avait pas vu, il lui serait plus facile de faire face au Dr Hastings qu’à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Elle n’aurait pas besoin de tout expliquer du début et elle gagnerait ainsi du temps.
La Kaiser patientait donc sagement son tour dans la salle d’attente. Elle était arrivée un peu en avance et ne trouvait pas cela comme étant une très bonne idée. Elle sentait peu à peu l’anxiété la gagner et les sentiments qu’elle s’était évertuée à enfouir au plus profond de son esprit menaçait à présent de sortir. Elle parlait toujours un peu trop lorsqu’elle était stressée, en démontrait les aveux soufflés à Kingsley lors de leur rencontre au début de l’année, et dans la situation dans laquelle elle se trouvait, cela faisait monter la pression encore davantage. Alors, sans attendre qu’on vienne la chercher, bien décidée à fuir cet étrange sentiment qu’elle ressentait, bien décidée à quitter l’hôpital, elle se leva et se dirigea avec une certaine rapidité en direction de la sortie. Elle était si appliquée dans sa fuite qu’elle manqua de peu de percuter la personne devant elle. « Scheisse ! » Et lorsqu’elle leva ses prunelles bleues en direction du visage de l’homme, elle recula d’un pas. « Dr Hastings ! Vous m’avez fait peur ! » Double Scheisse.
Romy avait plus que saisi les sous-entendus que son père n’avait cessé de lui envoyer depuis qu’elle était retournée à Hungcalf. Si la reprise des études était presque un soulagement pour ses parents, la Kaiser était également consciente qu’ils s’inquiétaient. Et elle devait reconnaître qu’ils avaient raison, elle-même n’était pas à l’aise tous les jours entre les murs de l’université. Le puissant couple Kaiser craignait un retour dans le passé, une nouvelle chute. Ils craignaient que les faiblesses de leur fille ne reviennent bousculer sa vie pourtant bien calme. La musicienne comprenait et malgré tout ce qu’elle avait mis en œuvre pour rester le plus loin possible des tentations auxquelles elle avait déjà cédé durant son premier séjour estudiantin, elle sentait le besoin grandissement de retrouver les sensations de ces premières années. La fête, les amis, l’insouciance de ces jeunes années. Il ne lui restait certes plus aucun camarade de son époque mais la jeune femme se savait capable de s’intégrer sans grande difficulté avec les plus jeunes. Après tout, elle était une Kaiser à l’éducation aboutie et ne dépassait en taille que très peu de première année. L’illusion pouvait être parfaite. Malgré ces certitudes apportées par son patrimoine, il restait toujours la crainte, celle de vriller. Celle qui l’avait fait quitter sa famille quelques heures à peine l’enterrement d’Elisa. Celle qui l’avait poussé à abandonné ce qu’elle avait alors eu de plus chère à ses yeux, son neveu, ses parents. Elle ne voulait plus de cela. Elle voulait se réconcilier avec Timothy, lui prouver qu’il comptait pour elle. Elle voulait redevenir la tante libérée et enjouée qu’elle avait toujours – plus ou moins – été.
Alors elle avait franchi le pas et avait contacté le cabinet du psychomage qui l’avait suivi durant sa cure de désintoxication voilà presque quatre ans maintenant et qui avait continué à la voir de manière assez sporadique par la suite, jusqu’à ce que sa sœur ne les quitte et que Romy n’entame sa fuite vers Durmstrang. L’allemande ne savait même plus si elle avait été présente à leur dernière séance, ou si elle avait planté le psychomage. Tout était possible et son état de l’esprit de l’époque ne lui permettait pas vraiment de se rappeler de tous les détails. Elle n’avait eu qu’une chose en tête à ce moment, partir, loin. Elle avait pensé, un instant, contacter un autre praticien et puis s’était finalement dit que, malgré le temps ou elle ne l’avait pas vu, il lui serait plus facile de faire face au Dr Hastings qu’à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Elle n’aurait pas besoin de tout expliquer du début et elle gagnerait ainsi du temps.
La Kaiser patientait donc sagement son tour dans la salle d’attente. Elle était arrivée un peu en avance et ne trouvait pas cela comme étant une très bonne idée. Elle sentait peu à peu l’anxiété la gagner et les sentiments qu’elle s’était évertuée à enfouir au plus profond de son esprit menaçait à présent de sortir. Elle parlait toujours un peu trop lorsqu’elle était stressée, en démontrait les aveux soufflés à Kingsley lors de leur rencontre au début de l’année, et dans la situation dans laquelle elle se trouvait, cela faisait monter la pression encore davantage. Alors, sans attendre qu’on vienne la chercher, bien décidée à fuir cet étrange sentiment qu’elle ressentait, bien décidée à quitter l’hôpital, elle se leva et se dirigea avec une certaine rapidité en direction de la sortie. Elle était si appliquée dans sa fuite qu’elle manqua de peu de percuter la personne devant elle. « Scheisse ! » Et lorsqu’elle leva ses prunelles bleues en direction du visage de l’homme, elle recula d’un pas. « Dr Hastings ! Vous m’avez fait peur ! » Double Scheisse.
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Re: Enjoy The Silence (pv)
Mar 21 Déc 2021 - 23:35
Etre parent était une chose qu'il n'avait jamais pris au sérieux, étant donné qu'il n'avait eu qu'une seule aventure avec une femme il y a de cela vingt six années, et voilà que depuis un bon mois et demi, il était père, avec une absence d'un quart de siècle à combler, sur un jeune homme qui avait fait une tentative de suicide, qui avait créé un véritable réseau de deal et qui avait fait la une des ragots de son université et pas qu'une fois. Autant dire que la vie tranquille de Clarence avait changé. Quand il rentrait le soir chez lui, il avait beau se trouver des occupations, son fils lui revenait encore et toujours en tête. Il se forçait à ne pas le contacter, pour ne pas être sur son dos, sachant pertinemment qu'il aurait besoin de temps, mais.. c'était bien trop compliqué pour lui de tenir ce rôle de méchant. Il ne l'était pas, finalement, ils étaient juste tous les trois victimes du destin et de sa perversion sadique.
Un matin de plus, il se leva plus tôt qu'à l'accoutumée et son elfe de maison, Michel de son prénom, ne jugez pas, il aimait bien la version française, et c'est l'elfe qui avait choisi lui même son nouveau prénom, n'aimant pas l'ancien. Michel lui avait donc déjà préparé son thé, avec quelques viennoiseries qu'il avala en quelques bouchées, alors que son premier patient était une jeune femme qu'il n'avait plus croisé depuis quatre années. Leur dernier rendez vous n'avait pas été honoré, mais il avait été averti par les parents de la jeune femme son départ suite à l'enterrement de sa soeur. Ce qu'il pouvait comprendre. Ainsi, il attendait de voir dans quel état il allait la récupérer aujourd'hui.
Et il n'eut d'ailleurs pas à attendre longtemps. Sa tenue habituelle contrastait beaucoup des médicomages du coin. Exit la blouse blanche et les airs lugubres. Lui portait un costume bleu pour l'occasion, une chemise blanche par dessous et il avait sa sacoche alors qu'il avançait dans les couloirs. Sa première réelle rencontre fut surtout un coup d'épaule qui ne le fit pas spécialement plus bouger que cela. mais la remarque en Allemand lui fit baisser les yeux sur la personne en question et la jeune blonde qu'était la patiente qu'il devait justement voir dans les minutes à venir. Il n'avait pas besoin d'être un génie pour se douter du chemin qu'elle empruntait.
- Guten Tag Miss Kaiser. Vous ne vous êtes pas fait mal ?
Fit il alors que son sourire de professionnel bienveillant était ancré sur son visage. D'un rapide coup d'oeil autour d'eux, il pouvait aisément saisir l'angoisse.
- Peut être préférez vous avoir ce premier rendez vous ailleurs qu'ici ? Les hôpitaux peuvent parfois créer une angoisse pour des gens devant y retourner après plusieurs années. Je connais un petit salon de thé sympathique et ils font des gâteaux à tomber. Je vous invite même.
Il s'était retenu de faire tout commentaire sur son absence d'il y a quatre ans, ils auraient tout le temps d'aborder le sujet. Le plus important pour le moment était de remettre en confiance Rosemarie, ce qui ne serait pas une partie de plaisir.
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Re: Enjoy The Silence (pv)
Mar 28 Déc 2021 - 17:48
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décembre 21
Tous les hôpitaux, qu’ils soient petits ou non, moldus ou appartenant au monde magique, lui inspirait la même chose. Elle y retrouvait les mêmes odeurs, les mêmes personnes. Si les visages changeaient d’un endroit à l’autre, si les accents n’étaient pas les même, il n’y avait rien de plus semblable que deux cliniques. Il y avait ces murs blancs dénués de toutes décorations, de toute humanité. Des murs blancs qui préparaient presque les malades à ce qui allaient suivre, comme si ces maisons de soins modernisées avec le temps n’étaient que les portes majestueuses et angoissantes d’un paradis dont tout le monde avait entendu parler. Venaient troubler les murs de plastique blanc des panneaux ; ici, les urgences, là une salle d’attente, plus loin la radio ou les rendez-vous externes. Rien dans ce qu’elle voyait dans ses endroits ne rassuraient la jeune femme. Cela manquait de couleur, de joie et malgré le rythme effréné qui n’y cessait jamais, cela manquait de vie. Et puis il y avait l’odeur, celle du propre, nécessaire, certes, mais qui emplissait les narines de la jeune femme sans qu’elle n’arrive à s’en défaire. Celle qui, malgré tout ce temps la ramenait quatre ans en arrière, au chevet de sa sœur aînée. Les souvenirs affluaient malgré elle, malgré sa volonté, malgré les années et sa fuite. Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas oublier ? Ces émotions déjà vécues, longtemps ressassées, retournés, agitées comme on le ferait d’un pot-au-feu sur la plaque de cuisson... Pourquoi ne pouvait-elle pas être en paix avec elles ?
C’était surement ce tourbillon d’émotions qui justifiait sa présence dans l’aile des psychomages, pour parler, pour se défaire de ce malaise qui lui collait à la peau comme la pollution de Munich ou celle de Londres. La dernière fois qu’elle s’était rendu à Sainte-Marie n’était pas si lointaine, mais Asher avait su trouver les mots, ces sourires légers et ses paroles désinvoltes étaient parvenus à soulager l’esprit de la jeune femme. Et l’inquiétude de cette dernière pour son meilleur ami avait également gardé les souvenirs éloignés, ou tout du moins ignorés. Ni l’un ni l’autre n’était cependant là. Il n’y avait rien d’autre que des visages fatigués, des regards tourmentés. Elle n’était pas la seule à vouloir partir, à désirer quitter sa chaise pour sortir, prendre l’air et respirer. Lorsque l’oppression fut trop grande, que son esprit fut tiraillé entre les souvenirs du passé et la réalité du présent, elle se leva. Ses foulées n’avaient jamais été aussi grandes et, si elle ne courait pas, elle n’en était pas loin. A défaut de pouvoir inhaler une bouffée de nicotine ou vider d’une traite un verre de Whisky, sortir était la meilleure solution. Fuir, était peut-être plus exacte. Mais avec un peu de chance, rien ne viendrait se mettre en travers de son chemin. Un chemin tout tracé, là. Presque tout droit. Elle n’aurait pas besoin des panneaux pour retrouver la sortie, elle pouvait la sentir, attirée qu’elle était par l’extérieur. Elle pourrait ensuite aller faire un tour en voiture, se perdre dans les Highlands, profiter de la fraîcheur douce de cette fin d’automne. Oooh, such a sweet dream…
Rien ne se passait jamais comme prévu, cela dit. Et ce fut un visage légèrement rosi par l’inattendue de la situation qui se leva vers le psychomage. Scheisse. Alors qu’il la saluait avec politesse, l’allemande se demandait s’il était du genre à poursuivre ses patients si ces derniers prenaient, d’un coup d’un seul, la poudre d’escampette. Il était distingué et élégant, mais cela ne l’empêchait pas du reste. Elle se ravisa finalement, estimant que ses foulées n’étaient pas en mesure de battre celles du sang-pur s’il se décidait à lui courir après. Et puis, il était temps qu’elle arrête, tout simplement.
« Moi ? Nooon, j’ai la tête dure.. » répondit-elle finalement, accompagnant ses paroles d’un hochement de tête bref, avant d’inspirer méthodiquement pour ne pas trop s’emballer. L’anxiété était à double tranchant, soit elle s’enroulait dans les plumes de sa couverture, soit elle parlait, partageait des babillages qui n’avaient parfois pas de sens et la conversation ne menait plus à rien. Et une conversation, entre un patient et son psychologue, c’était bien le plus important. Ce psychomage là était perspicace, trop peut-être ou bien juste assez. Rosemarie avait toujours eu l’impression qu’il lisait dans ses pensées, dans son regard et ses gestes. Elle était persuadée qu’il avait toujours su avant elle ce qui se passait dans son esprit, ce qui la tracassait, dirigeant ainsi leur conversation dans ce sens. Il était doué, et dans un sens, la Kaiser n’en attendait pas moins. Les prunelles de la jeune femme s’éclaircir d’ailleurs à la proposition du sorcier. « Excellente idée ! » Elle ne rebondit pas sur la remarque du médecin et cette angoisse qu’elle ressentait. Elle la savait présente, sournoise et vicieuse et si la fuite avait semblé être une bonne échappatoire, peut-être que le Dr Hastings le pouvait également. Enfin, encore fallait-il voir. « Comment allez-vous, Docteur ? » demanda-t-elle finalement, alors qu’elle lui emboitait le pas en direction de la sortie et que cela ne la dérangeait absolument pas du tout de lui poser la question avant qu’il ne la lui retourne.
Tous les hôpitaux, qu’ils soient petits ou non, moldus ou appartenant au monde magique, lui inspirait la même chose. Elle y retrouvait les mêmes odeurs, les mêmes personnes. Si les visages changeaient d’un endroit à l’autre, si les accents n’étaient pas les même, il n’y avait rien de plus semblable que deux cliniques. Il y avait ces murs blancs dénués de toutes décorations, de toute humanité. Des murs blancs qui préparaient presque les malades à ce qui allaient suivre, comme si ces maisons de soins modernisées avec le temps n’étaient que les portes majestueuses et angoissantes d’un paradis dont tout le monde avait entendu parler. Venaient troubler les murs de plastique blanc des panneaux ; ici, les urgences, là une salle d’attente, plus loin la radio ou les rendez-vous externes. Rien dans ce qu’elle voyait dans ses endroits ne rassuraient la jeune femme. Cela manquait de couleur, de joie et malgré le rythme effréné qui n’y cessait jamais, cela manquait de vie. Et puis il y avait l’odeur, celle du propre, nécessaire, certes, mais qui emplissait les narines de la jeune femme sans qu’elle n’arrive à s’en défaire. Celle qui, malgré tout ce temps la ramenait quatre ans en arrière, au chevet de sa sœur aînée. Les souvenirs affluaient malgré elle, malgré sa volonté, malgré les années et sa fuite. Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas oublier ? Ces émotions déjà vécues, longtemps ressassées, retournés, agitées comme on le ferait d’un pot-au-feu sur la plaque de cuisson... Pourquoi ne pouvait-elle pas être en paix avec elles ?
C’était surement ce tourbillon d’émotions qui justifiait sa présence dans l’aile des psychomages, pour parler, pour se défaire de ce malaise qui lui collait à la peau comme la pollution de Munich ou celle de Londres. La dernière fois qu’elle s’était rendu à Sainte-Marie n’était pas si lointaine, mais Asher avait su trouver les mots, ces sourires légers et ses paroles désinvoltes étaient parvenus à soulager l’esprit de la jeune femme. Et l’inquiétude de cette dernière pour son meilleur ami avait également gardé les souvenirs éloignés, ou tout du moins ignorés. Ni l’un ni l’autre n’était cependant là. Il n’y avait rien d’autre que des visages fatigués, des regards tourmentés. Elle n’était pas la seule à vouloir partir, à désirer quitter sa chaise pour sortir, prendre l’air et respirer. Lorsque l’oppression fut trop grande, que son esprit fut tiraillé entre les souvenirs du passé et la réalité du présent, elle se leva. Ses foulées n’avaient jamais été aussi grandes et, si elle ne courait pas, elle n’en était pas loin. A défaut de pouvoir inhaler une bouffée de nicotine ou vider d’une traite un verre de Whisky, sortir était la meilleure solution. Fuir, était peut-être plus exacte. Mais avec un peu de chance, rien ne viendrait se mettre en travers de son chemin. Un chemin tout tracé, là. Presque tout droit. Elle n’aurait pas besoin des panneaux pour retrouver la sortie, elle pouvait la sentir, attirée qu’elle était par l’extérieur. Elle pourrait ensuite aller faire un tour en voiture, se perdre dans les Highlands, profiter de la fraîcheur douce de cette fin d’automne. Oooh, such a sweet dream…
Rien ne se passait jamais comme prévu, cela dit. Et ce fut un visage légèrement rosi par l’inattendue de la situation qui se leva vers le psychomage. Scheisse. Alors qu’il la saluait avec politesse, l’allemande se demandait s’il était du genre à poursuivre ses patients si ces derniers prenaient, d’un coup d’un seul, la poudre d’escampette. Il était distingué et élégant, mais cela ne l’empêchait pas du reste. Elle se ravisa finalement, estimant que ses foulées n’étaient pas en mesure de battre celles du sang-pur s’il se décidait à lui courir après. Et puis, il était temps qu’elle arrête, tout simplement.
« Moi ? Nooon, j’ai la tête dure.. » répondit-elle finalement, accompagnant ses paroles d’un hochement de tête bref, avant d’inspirer méthodiquement pour ne pas trop s’emballer. L’anxiété était à double tranchant, soit elle s’enroulait dans les plumes de sa couverture, soit elle parlait, partageait des babillages qui n’avaient parfois pas de sens et la conversation ne menait plus à rien. Et une conversation, entre un patient et son psychologue, c’était bien le plus important. Ce psychomage là était perspicace, trop peut-être ou bien juste assez. Rosemarie avait toujours eu l’impression qu’il lisait dans ses pensées, dans son regard et ses gestes. Elle était persuadée qu’il avait toujours su avant elle ce qui se passait dans son esprit, ce qui la tracassait, dirigeant ainsi leur conversation dans ce sens. Il était doué, et dans un sens, la Kaiser n’en attendait pas moins. Les prunelles de la jeune femme s’éclaircir d’ailleurs à la proposition du sorcier. « Excellente idée ! » Elle ne rebondit pas sur la remarque du médecin et cette angoisse qu’elle ressentait. Elle la savait présente, sournoise et vicieuse et si la fuite avait semblé être une bonne échappatoire, peut-être que le Dr Hastings le pouvait également. Enfin, encore fallait-il voir. « Comment allez-vous, Docteur ? » demanda-t-elle finalement, alors qu’elle lui emboitait le pas en direction de la sortie et que cela ne la dérangeait absolument pas du tout de lui poser la question avant qu’il ne la lui retourne.
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Re: Enjoy The Silence (pv)
Ven 31 Déc 2021 - 12:22
- étant donné que c'est votre épaule que j'ai rencontré de manière plutôt violente avec la mienne, j'aurai dis que c'était votre épaule qui était dure, mais si votre tête est du même acabit, vous m'en voyez ravi, mais si je ne suis pas certain de vouloir savoir comment vous avez découvert cette spécificité.
Premier degré le psychomage, mais dans un sens, un petit sourire apparaissait à la commissure de ses lèvres, signe de sa légère plaisanterie pour remettre un peu la blonde à l'aise. Elle ne voulait pas être là, Même pas besoin d'entrer dans sa tête pour le savoir, il suffisait juste de lire les signes physiques et surtout, sa tentative vaine de lui échapper. Manque de bol pour elle ou mauvais coup du destin, ils étaient faits pour se revoir. Ainsi, comprenant le problème, le psychomage lui proposa immédiatement un rendez vous ailleurs qu'entre ces murs blancs. L'angoisse que cela pouvait provoquer et le manque de sécurité était flagrant. Ainsi, il commença à marcher à ses côtés lorsqu'elle accepta le déplacement du lieu. L'extérieur était plutôt frais, mais rien d'étonnant en cette période de l'année, surtout en Ecosse.
- Plutôt bien, les fêtes approchent et la plupart de mes patients sont d'humeur heureuse, donc mon travail est facilité. Mais malheureusement, c'est à moi que je dois poser la question, même si je me doute que votre présence à mes côtés indique que vous n'allez pas si bien que ça. Quelles sont vos difficultés actuelles Miss Kaiser ?
Le salon de thé n'était plus très loin, seulement une vingtaine de mètre en face d'eux, et le psychomage avait montré d'un geste de la tête la direction à la blonde, pour qu'elle puisse passer devant lui. Une fois un peu plus au chaud pour les deux, il lui indiqua une table un peu plus à l'écart des autres pour être tranquille. Il s'y installa alors et observa la jeune femme.
- Vos parents m'ont averti la dernière fois que nous aurions du nous voir de votre départ. Avez vous envie de parler de cette période ?
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Re: Enjoy The Silence (pv)
Sam 8 Jan 2022 - 22:52
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Clarence Hastings
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décembre 21
Un petit sourire répondit à la remarque du psychomage. Elle avait presque oublié son côté si premier degré et c’était d’autant plus amusant qu’il devait passer sa journée à écouter des êtres qui, s’ils souhaitent aller mieux, ne devaient pas être avare en second degré pour essayer d’avouer leurs problèmes avec plus de facilité. Il fallait dire, Romy en était bien convaincue, que l’humour aidait à bien des conversations. Il allégeait la situation, la rendait bien plus digestible à celui – ou celle – pour qui elle était compliqué. La plaisanterie pouvait également être à double tranchant, venir alourdir les écrits et ultimement caché l’information que l’on souhaitait rendre plus agréable. Enrobés dans d’épaisses couches de sucres et de caramel, ces faits passaient alors sous les yeux du praticien le plus expérimentés, et jamais la situation n’avançait. Il semblerait toutefois que, malgré la tendance de l’Allemande à emmitouflé ses propres émotions dans une apparente bonne et légère humeur, cela ne soit pas son cas. Et c’était d’autant plus étrange que le seul psychomage qu’elle n’avait jamais rencontré possédait l’esprit le plus obtus sur la question du second degré, n’y voyait rien d’autres que des faits, des réalités. Enfin, surement n’était-il pas utile de trop se creuser la tête. Maintenant que sa fuite avait été avorté avant même le second pas, elle allait devoir faire face à l’interrogation dans le regard du Hastings, également dans ses mots. Un frisson lui aurait parcouru l’échine si elle n’était pas si ravie de faire cette séance de rattrapage à l’extérieur de tous ses murs blancs et aseptisés.
La jeune femme pris une longue inspiration à la sortie de l’hôpital Sainte-Marie, appréciant avec aisance l’air frais de ce mois de décembre. Le froid, c’était devenu son quotidien et l’allemande préférait de loin les températures négatives plutôt qu’une augmentation du mercure qui dépassait alors les vingt voire quinze degrés. Une habituation graduelle au grand froid de Durmstrang qui lui avait rendu quelques étés sur la côte Croate particulièrement difficiles, rien dont elle irait se plaindre, cela dit, bien au fait qu’il y avait bien plus grave dans sa vie et celle d’autres personnes.
Au rythme cadencé des mots du psychomage et de ses propres pas, la jeune femme hochait la tête. La période des fêtes était l’une de ses favorites, même si elle rimait avec les dîners de famille interminables et les face à face parfois compliqués avec certains Kaiser. Malgré tout, il s’agissait toujours des bons souvenirs, surtout lorsqu’elle était enfant. Surtout lorsque sa sœur était encore en vie et que tout allait encore plutôt bien dans le paysage allemand. Cela lui paraissait si lointain et pourtant si proche. Malgré le chamboulement de sa vie, Noël restait sa célébration favorite, celle faisait briller le fond de son regard bleu, qui lui donnait le sourire, qui lui faisait tout simplement retrouver l’enfance. Pour autant, cette légèreté due à la période de la fin d’année ne l’aidait pas spécialement à discuter de ce qui la troublait. Enfin, avec le début de ses explications à son directeur de maison, surement qu’en parler à présent serait plus facile ? Tout cela restait encore à voir.
La sorcière se raidit légèrement à la première question du sorcier. Elle s’était attendue à en obtenir, de là à y être complètement préparé. Ce genre de discussion était toujours délicat. Lorsqu’on ne lui posait pas la question, il lui semblait plus facile de s’exprimer, de s’ôter se sentiment d’oppression et d’attente. A présent que le questionnement était tombé, que l’interrogatif était posé, il y avait toujours ce laps de temps, ce moment ou le silence se faisait pesant alors que l’on réfléchissait. Quoi dire ? Comment le dire ? Devait-on préciser cela ? Pouvait-elle garder ceci secret ? Une seule question de la part du praticien en engageait des dizaines d’autres dans l’esprit de la jeune femme. Des dizaines d’interrogations parfois en oppositions et qui rendait la réponse d’autant plus compliquée à formuler. Elle n’en fut d’ailleurs pas capable, pas avant qu’ils ne soient assis à la table du petit salon de thé ou l’invitait si généreusement le Dr Hastings.
Alors qu’elle laissait sa veste de cuire choir derrière son dos, un frisson lui parcouru cette fois l’échine. La deuxième question était plus troublante encore que la première. Elle la ramenait des années en arrière, la replongeait dans une situation qu’elle avait fui et qu’elle n’espérait jamais revivre. « Non ». Le mot s’était échappé de ses lèvres avec une certaine froideur. Loin étaient les sourires de ce début d’entrevus. Non. Le mot était simple et si révélateur. De part son rôle, la sorcière était convaincue que Clarence allait chercher à en savoir davantage. Elle savait qu’il allait essayer de creuser derrière se refus de s’exprimer, derrière ce mur de brique qu’elle avait rapidement érigé entre elle et lui, défense bien minable face au talent d’orateur de son psychomage, presque devenu un adversaire qu’elle jaugeait de ses prunelles claires. Il lui fallait dire quelque chose, cependant. Céder du terrain pour conserver pour elle ce qu’elle ne voulait dévoiler. Alors, dans un petit soupire, après qu’une serveuse soit venu prendre leur commande, elle prit la parole. « Le retour à l’université est un peu plus délicat que ce que j’imaginais. » avoua-t-elle, s’exprimant d’un ton vif. Elle répétait ce qu’elle avait déjà pu dire à Evan ou même, sans vraiment le réaliser, à Kingsley. Il s’agissait donc là de la vérité. Ce qu’elle n’avait pas développé avec ce dernier, cependant c’était ce qui rendait tout cela si délicat. « J’ai l’impression de revivre mes premières années là-bas tout en étant éloignée. » ajouta-t-elle. Ce qu’elle revivait, c’étaient ses souvenirs, les émotions qui l’avaient traversées pendant son premier séjour estudiantin. Les fêtes, l’amour, la musique. La fièvre de la vie étudiante qui l’avait tant gagné qu’elle en était partie pour la transporter ailleurs, à travers la campagne du Royaume-Uni. La fièvre étudiante qu’il l’avait fait voler si haut que la chute qui avait suivi avait été violente.
Un petit sourire répondit à la remarque du psychomage. Elle avait presque oublié son côté si premier degré et c’était d’autant plus amusant qu’il devait passer sa journée à écouter des êtres qui, s’ils souhaitent aller mieux, ne devaient pas être avare en second degré pour essayer d’avouer leurs problèmes avec plus de facilité. Il fallait dire, Romy en était bien convaincue, que l’humour aidait à bien des conversations. Il allégeait la situation, la rendait bien plus digestible à celui – ou celle – pour qui elle était compliqué. La plaisanterie pouvait également être à double tranchant, venir alourdir les écrits et ultimement caché l’information que l’on souhaitait rendre plus agréable. Enrobés dans d’épaisses couches de sucres et de caramel, ces faits passaient alors sous les yeux du praticien le plus expérimentés, et jamais la situation n’avançait. Il semblerait toutefois que, malgré la tendance de l’Allemande à emmitouflé ses propres émotions dans une apparente bonne et légère humeur, cela ne soit pas son cas. Et c’était d’autant plus étrange que le seul psychomage qu’elle n’avait jamais rencontré possédait l’esprit le plus obtus sur la question du second degré, n’y voyait rien d’autres que des faits, des réalités. Enfin, surement n’était-il pas utile de trop se creuser la tête. Maintenant que sa fuite avait été avorté avant même le second pas, elle allait devoir faire face à l’interrogation dans le regard du Hastings, également dans ses mots. Un frisson lui aurait parcouru l’échine si elle n’était pas si ravie de faire cette séance de rattrapage à l’extérieur de tous ses murs blancs et aseptisés.
La jeune femme pris une longue inspiration à la sortie de l’hôpital Sainte-Marie, appréciant avec aisance l’air frais de ce mois de décembre. Le froid, c’était devenu son quotidien et l’allemande préférait de loin les températures négatives plutôt qu’une augmentation du mercure qui dépassait alors les vingt voire quinze degrés. Une habituation graduelle au grand froid de Durmstrang qui lui avait rendu quelques étés sur la côte Croate particulièrement difficiles, rien dont elle irait se plaindre, cela dit, bien au fait qu’il y avait bien plus grave dans sa vie et celle d’autres personnes.
Au rythme cadencé des mots du psychomage et de ses propres pas, la jeune femme hochait la tête. La période des fêtes était l’une de ses favorites, même si elle rimait avec les dîners de famille interminables et les face à face parfois compliqués avec certains Kaiser. Malgré tout, il s’agissait toujours des bons souvenirs, surtout lorsqu’elle était enfant. Surtout lorsque sa sœur était encore en vie et que tout allait encore plutôt bien dans le paysage allemand. Cela lui paraissait si lointain et pourtant si proche. Malgré le chamboulement de sa vie, Noël restait sa célébration favorite, celle faisait briller le fond de son regard bleu, qui lui donnait le sourire, qui lui faisait tout simplement retrouver l’enfance. Pour autant, cette légèreté due à la période de la fin d’année ne l’aidait pas spécialement à discuter de ce qui la troublait. Enfin, avec le début de ses explications à son directeur de maison, surement qu’en parler à présent serait plus facile ? Tout cela restait encore à voir.
La sorcière se raidit légèrement à la première question du sorcier. Elle s’était attendue à en obtenir, de là à y être complètement préparé. Ce genre de discussion était toujours délicat. Lorsqu’on ne lui posait pas la question, il lui semblait plus facile de s’exprimer, de s’ôter se sentiment d’oppression et d’attente. A présent que le questionnement était tombé, que l’interrogatif était posé, il y avait toujours ce laps de temps, ce moment ou le silence se faisait pesant alors que l’on réfléchissait. Quoi dire ? Comment le dire ? Devait-on préciser cela ? Pouvait-elle garder ceci secret ? Une seule question de la part du praticien en engageait des dizaines d’autres dans l’esprit de la jeune femme. Des dizaines d’interrogations parfois en oppositions et qui rendait la réponse d’autant plus compliquée à formuler. Elle n’en fut d’ailleurs pas capable, pas avant qu’ils ne soient assis à la table du petit salon de thé ou l’invitait si généreusement le Dr Hastings.
Alors qu’elle laissait sa veste de cuire choir derrière son dos, un frisson lui parcouru cette fois l’échine. La deuxième question était plus troublante encore que la première. Elle la ramenait des années en arrière, la replongeait dans une situation qu’elle avait fui et qu’elle n’espérait jamais revivre. « Non ». Le mot s’était échappé de ses lèvres avec une certaine froideur. Loin étaient les sourires de ce début d’entrevus. Non. Le mot était simple et si révélateur. De part son rôle, la sorcière était convaincue que Clarence allait chercher à en savoir davantage. Elle savait qu’il allait essayer de creuser derrière se refus de s’exprimer, derrière ce mur de brique qu’elle avait rapidement érigé entre elle et lui, défense bien minable face au talent d’orateur de son psychomage, presque devenu un adversaire qu’elle jaugeait de ses prunelles claires. Il lui fallait dire quelque chose, cependant. Céder du terrain pour conserver pour elle ce qu’elle ne voulait dévoiler. Alors, dans un petit soupire, après qu’une serveuse soit venu prendre leur commande, elle prit la parole. « Le retour à l’université est un peu plus délicat que ce que j’imaginais. » avoua-t-elle, s’exprimant d’un ton vif. Elle répétait ce qu’elle avait déjà pu dire à Evan ou même, sans vraiment le réaliser, à Kingsley. Il s’agissait donc là de la vérité. Ce qu’elle n’avait pas développé avec ce dernier, cependant c’était ce qui rendait tout cela si délicat. « J’ai l’impression de revivre mes premières années là-bas tout en étant éloignée. » ajouta-t-elle. Ce qu’elle revivait, c’étaient ses souvenirs, les émotions qui l’avaient traversées pendant son premier séjour estudiantin. Les fêtes, l’amour, la musique. La fièvre de la vie étudiante qui l’avait tant gagné qu’elle en était partie pour la transporter ailleurs, à travers la campagne du Royaume-Uni. La fièvre étudiante qu’il l’avait fait voler si haut que la chute qui avait suivi avait été violente.
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Re: Enjoy The Silence (pv)
Lun 24 Jan 2022 - 23:44
Si chaque patient était unique, les situations elles, pouvaient se ressembler comme deux gouttes d'eau. Heureusement pour le Hastings, il savait y faire face et s'adapter à chaque personne, notamment grâce à son talent de Legilimens. Il ne l'utilisait pas plus que nécessaire, laissant tout de même une part de secret à ses patients, ne s'en servant réellement que pour avancer dans la thérapie, passer les murs de briques, comme celui qui venait de s'ériger instantanément entre lui et la jeune femme. L'allemande avait de quoi vouloir se protéger, mais le peu qu'il avait pu voir dans son esprit sans être repéré depuis qu'il l'avait croisé était suffisant, il savait déjà comment il pouvait aborder le sujet entre les lignes. Cependant, un fait qui avait attiré son attention, était que l'esprit de la Kaiser était bien plus ordonné que par le passé, ce qui laissait présager une certaine pratique de l'occlumancie. Dérangeant, mais pas impactant en soi sur la thérapie.
- Ce sont les premiers mois, je peux comprendre votre ressenti. Selon vous, il est dû à quelque chose en particulier ? Ce sentiment de nostalgie positive est toujours une bonne chose à prendre, même si nous savons tous les deux qu'il n'y avait pas eu que du bon, vous pouvez vous servir de cet aspect positif pour déjà vous ancrer dans la vie estudiantine que vous venez de rejoindre à nouveau.
Les boissons arrivèrent alors et le psychomage servit un chaleureux sourire à la personne qui venait de leur apporter les boissons, une jeune femme rousse aux yeux bleus océan. Un sourire timide de sa part et un léger rougissement avant qu'elle ne quitte de nouveau les lieux, ayant accompli sa tâche pour se rendre vers d'autres tables. Le psychomage quant à lui, récupéra sa boisson comme si de rien n'était, prêtant presque plus attention à son breuvage qu'à l'Allemande. Elle se sentait opprimée, ne voulait pas être là, et avait des difficultés à parler. Ce n'était pas en l'accablant de questions qu'il pourrait obtenir des réponses, il allait donc devoir jouer autrement.
- Je ne me rappelle plus si je vous l'avais déjà dit, mais chaque année, j'organise une conférence en psychomagie au sein de l'Université, en général vers le mois de Mars. Vous pourriez y faire un tour cette année si vous en avez l'occasion. Ce n'est pas vraiment dans votre domaine d'études, mais par moments, il est toujours utile de s'intéresser à des sujets qui nous touchent de près ou de loin.
Ou autrement dit, peut être que votre présence à cette conférence vous permettra de faire la lumière sur vos propres problèmes, en vous posant vous même les questions, et en avançant à votre rythme, pour qu'à la prochaine session, vous soyez déjà plus mûre et capable de parler. Ainsi, un léger sourire, et une gorgée de thé avalée plus tard, il reporta son attention sur la blonde.
- Votre boisson vous convient ?
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