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Guess you're not that bad after all ~Lorctave
Jeu 3 Fév 2022 - 13:53
Guess you're not that bad after all
EXORDIUM.
Il avait essayé, jusqu’au bout, de se soustraire à cette obligation mondaine de seconde zone. Les fiançailles de jeunes sorciers de sang pur, de la bleusaille, même pas fortunés, mais d’une famille tellement ancienne que les ramages de leur arbre généalogique remontait à des temps immémoriaux, et mentionnaient presque la totalité des familles sorcières de l’île britannique. Le nez dans sa flute de champagne, Lorcan avait songé que clairement, dans cette famille là, on devait se marier entre cousins et cousines depuis des générations, et que ça commençait à se voir : aucune des fiancés n’était très ragoutant physiquement, et, oui, l’air de ressemblance entre les deux étaient presque dérangeant, comme ces rois et reines moldus qui se choisissaient des époux sur catalogue, avec des critères bien précis.
Il y avait du beau monde, et en même temps, pas tant que cela : toutes les grandes familles ne s’étaient pas déplacées, ou avait envoyé leurs seconds couteaux, qui étaient là pour représenter toute une dynastie. D’ailleurs, il n’y avait pas l’ombre d’un Wakefield ni d’un Hangbé, les Blackthorn non plus ne semblaient pas avoir pris la peine, si c n’était d’envoyer un majestueux bouquet de fleurs enchanté, ou quelque chose de cet acabit. Cependant, Lorcan se doutait bien qu’il n’était pas tout à fait là par hasard : aux abords du cocktail, de petits groupes se formaient, surtout des hommes, et tous parlaient de la même chose : l’élection du nouveau Ministre de la Magie, l’ascencion fulgurante du directeur du département des Mystères, Matthew Johnson, qui était devenu un outsider sérieux menaçant l’establishment en place. Mieux, un espoir naissant pour toute une frange de la population, la plus pure, la plus argentée … Celle qui se sentait la plus menacée par la décadence de la société que les technologies et les métissages éloignaient, lentement mais surement, de mœurs et de coutumes dont ils étaient tous nostalgiques. Pas Lorcan, mais il les écoutait tous, attentivement, récupérant tous les avis, les limites et faiblesses soulevés, identifiait les officionados et ceux qui devaient encore être convaincus. Savait qui étaient les fiables, les fidèles, et ceux qui allaient devoir recevoir une piqûre de rappel, bientôt. Parfois, on l’interpelait, on lui demandait son avis, et il servait toujours la même soupe, à la fois insipide et conformiste avec le courant de pensées majoritaire du groupe : que sa génération était en perdition, parce que trop libérale, au détriment de la base, des valeurs communes qui scellaient la stabilité de la communauté sorcière. Que la jeunesse n’était plus ni fière, ni patriote, qu’elle manquait de connaissance en son histoire et que la mondialisation elle, en faisait une peuplade de moutons qu is’imaginaient en révolutionnaire. Un peu d’ordre ne ferait pas de mal, d’ailleurs, et que ce n’était pas forcément la faute des parents, mais bien de toute une société qui devait se ressaisir. Ce laïus nauséabond, il l’avait appris par coeur des bouches de son père et de Matthew, et à force de le répéter à tout bout de champs, commençait presque à lui trouver un sens, une certaine logique même.
Saluant le groupe de fonctionnaires avec qui il échangeait depuis un bon quart d’heure, s’excusant en désignant sa flute de champagne vide, il s’était esquivé jusqu’au bar où la serveuse l’accueillit avec un grand sourire et des battements de cils charmeurs … Auxquels il ne répondit pas. Il n’était pas d’humeur à la bagatelle, et il devait rester dans son rôle, qui lui collait comme un costume trop petit, encore quelques heures. Quelques heures avant qu’il ne retrouve Lucrèce et les niffleurs, et il pourrait reprendre sa respiration et …
- Oh. Bonjour Octave. J’ai failli te rentrer dedans.
C’était un fait, il avait été à deux doigts de cogner son épaule à celle du Muller qui le toisait. En même temps, il n’avait jamais vu l’hériter fixer quelqu’un autrement qu’avec cet air méprisant, alors c’était surement une sorte de malformation musculaire, pas de quoi s’en formaliser vraiment ...
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Re: Guess you're not that bad after all ~Lorctave
Jeu 3 Fév 2022 - 16:14
Guess you're not that bad after all ft. @Lorcan Tamaharu | 03.02.22Octave avait ces soirées mondaines en horreur. Pourtant, on pourrait attendre de lui un peu plus d’enthousiasme car elles étaient l’essence même de la tradition élitiste sorcière. Le problème résidait dans le fait que le Muller méprisait tout le monde. Peu de personnes trouvaient grâce à ses yeux et seulement une poignée lui semblait digne de respect. Passées les premières conversations polies d’usage, le sorcier se retrouvait vite à s’ennuyer entre deux hors-d’œuvres particulièrement salés qui, à l’instar de ces soirées, lui laissaient un arrière goût amer en bouche. Il faut dire qu’avec l’âge avançant, Octave devenait un parti favorable et que ses parents se faisaient une joie - et un devoir - de l’y envoyer afin qu’il trouve une bonne petite sorcière de sang pur à épouser. Le jeune homme savait que cela arriverait un jour mais il se faisait un malin plaisir à retarder les aiguilles de l'horloge. L’idée de passer le reste de sa vie en compagnie d’une personne qu’il ne saurait supporter plus de quelques minutes d’affilée le rendait nauséeux. De toute évidence, aucune ne semblait trouver grâce à ses yeux. Côtoyer Freya Blackthorn à la gigantesque réception des Wakefield/Hangbé lui avait fait se rendre compte de l’importance du choix de sa promise. Il ne pouvait pas laisser ses parents le faire pour lui, au risque de ne jamais trouver la partenaire idéale : muette ou qui n’en avait rien à faire de lui. Octave s’était juré d’avoir au moins une descendance stable mais elle ne se créait pas toute seule. Il avait bien pensé abandonner l’idée, mais la naissance récente du bâtard de Niamh lui avait remis les idées en place. De nouveaux sangs purs devaient voir le jour et il ne tenait qu’à lui de réaliser cette œuvre.
Il se retrouvait donc dans l’une de ces soirées ennuyantes, à se retenir de bailler face à la médiocrité de ses homologues sorciers. Un verre en main dont le contenu n’avait pas bougé depuis plusieurs minutes, il écoutait patiemment un jeune sorcier faire l’apologie d’une administration nationale plus libérale, en se disant que sa tête ferait un bon engrais pour son Moly, qu’il avait rempoté récemment. Comment pouvait-on débiter ce genre d’inepties et se considérer comme pur ? Il attendit qu’il eût fini de parler puis, avec une patience infinie et un ton passif-agressif, prit le temps de démonter point par point l’argumentaire du jeune homme. Il ne sut si ses mots avaient fait mouche ou si cela était dû à son regard méprisant, mais le sorcier repartit dans les jupons de sa mère avec la larme à l’œil. Ces aspects des soirées mondaines lui plaisaient particulièrement.
« Tamaharu. Toi ici… Quelle bonne surprise. » Son ton laissait connaître tout le mépris qu’il avait pour ce traître à son rang - ou du moins considérait-il ainsi tous les purs qui ne défendaient pas leurs intérêts. Il n’avait pas réellement croisé Lorcan depuis des mois. Pas depuis cette danse rapide avec Lucrèce où elle s’était vantée d’être fiancée au Wright. Octave ne s’était pas fait prier pour parler du fiancé en des termes peu élogieux. Depuis, il n’avait pas pris le temps de se pencher sur leur petite histoire, Lucrèce ne l’intéressant plus depuis qu’elle s’était libérée de son emprise.
« Toujours fiancé ? Comment va cette chère Lucrèce ? »
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Re: Guess you're not that bad after all ~Lorctave
Dim 6 Mar 2022 - 18:57
Guess you're not that bad after all
EXORDIUM.
Pour être tout à fait honnête, Octave n’était pas vraiment le genre de sang pur sur lequel Lorcan s’était arrêté pour prendre le temps d’apprendre à le connaître, en arrivant en Europe. Ils n’avaient pas tout à fait le même âge, Octave étant de plusieurs années son aîné, il avait eu tendance à fréquenter les plus jeunes de la fratrie, et encore. Ils n’étudiaient pas les mêmes matières, n’allaient pas aux mêmes évènements sportifs. A bien y réfléchir, la seule fois où il avait pu croiser Octave sur le campus, c’était au bord du bassin de la piscine. Ils étaient à priori tous les deux d’excellents nageurs, mais clairement, ce n’était pas entre deux brasses coulées qu’ils allaient se mettre à tailler la bavette. En slip de bain, comme ça, ce serait quand même étrange. Alors il était de ces types sur lesquels il n’avait pas vraiment d’avis, tout juste une sorte de respect de principe, du fait de l’ainesse et de la pureté commune de leur sang. Ah, il savait aussi qu’il s’était comporté comme un sale Con avec Lucrèce, bien avant qu’ils ne se fiancent. Le Tamaharu n’avait jamais cherché à creuser cette confession, et la De Gray ne s’était jamais vraiment répandue en détail, préférant assumer laconiquement qu’elle préfèrerait se jeter dans la gueule d’un boutefeu chinois qu’à avoir à supporter gratuitement la compagnie d’Octave lors d’une convention aristocratique. Enfin, elle était du genre à dramatiser un petit peu en ce moment, alors il n’était pas persuadé d’avoir à prendre ce genre de commentaire pour argent comptant.
- Bonne, je sais pas … Surprise, assurément. Je n’étais pas sensé venir, et pourtant… Me voilà.
Une main dans la poche, il ne baissait pas les yeux devant le regard peu amène du grymm. Bah, il en avait vu d’autres, et il avait l’impression que, de toute manière, les Muller mettaient toujours un point d’honneur à signifier à quel point l’existence même d’autres âmes vivantes sur la Terre les indisposaient au plus haut point. Il n’y avait donc pas grand-chose à prendre personnellement, et c’était avec toute la décontraction du monde que Lorcan reprit une gorgée de champagne avant de lui répondre.
- Toujours fiancé, plus que jamais, j’imagine que tes parents ont reçu le faire part, comme, et bien, la totalité de la Daronnie sang pur … Elle va bien, elle travaille beaucoup, entre l’université, ses stages de médicomagie, et la préparation du mariage, bien sur … Alors quand elle peut se passer de ce genre d’évènements pour se concentrer sur nos priorités, ce n’est pas plus mal.
Le discours était rôdé, presque mécanique : Lucrèce allait bien. Lucrère n’avait pas de problèmes. Son agenda de ministre était la seule et unique raison de son absence, et lui, moins occupé, pouvait la soulager en libérant quelques heures de son emploi du temps, et cela n’allait pas plus loin. En tout cas, c’est ce qu’ils s’appliquaient à faire croire au monde extérieur. Cela semblait être relativement efficace, pour le moment.
- Et toi alors, L’heureuse élue n’a pas encore été désignée ? Tu es en tractation avec tes parents pour choisir, ou ce n’est même pas une option ?
Après tout, les alliances sang pur de la nouvelle génération étaient plus délicates à mettre en œuvre qu’auparavant, et certains héritiers jouaient le jeu du chantage autant que faire se pouvait, soit pour esquiver leurs responsabilités, soit pour choisir eux même leurs fiancées, sur des critères pour le moins discutable parfois. Lui-même avait eu la chance incroyable de tomber amoureux d’une sang pur, bien née par dessus le marché. Il savaitsa chance. C’était pour cela qu’il tachait toujours d’être à la hauteur. A sa hauteur à elle.
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Re: Guess you're not that bad after all ~Lorctave
Dim 6 Mar 2022 - 21:33
Guess you're not that bad after all ft. @Lorcan Tamaharu | 03.02.22Il manqua de lui répondre que sa présence n’était pas requise en ces lieux, mais garda les lèvres closes. Ils pouvaient aisément se passer de Lorcan à cette petite sauterie et de ce qu’il imaginait être ses idées libérales. Bien sûr, Octave était encore loin de connaître la réalité des idéaux du Wright à cet instant. L’homme agissait d’une manière décontractée, feignant probablement avoir sa place parmi eux. Si cela lui plaisait de le croire, grand bien lui fasse. Il se permit cependant de faire allusion à sa fiancée, Lucrèce, seule chose - oui, chose, c’était là la vision d’Octave - qu’ils avaient en commun. Apparemment, Lorcan le prit au pied de la lettre et lui énuméra les différentes activités de la sorcière qui, à bien des niveaux, ne l’intéressaient nullement. Plus les mots sortaient de la bouche du Tamaharu et plus il perdait de l’intérêt dans son discours. Il le regardait sans vraiment le voir, tendait l’oreille sans réellement l’écouter. Ces informations futiles auraient disparues de sa mémoire d’ici la fin de la soirée.
« Vous m’en voyez ravi. » Une réaction qui s’accordait à n’importe quel discours lorsqu’il s’agissait des sang pur. Ce mariage ne présentait pas plus d’intérêt que celui des Wakefield/Hangbé aux yeux d’Octave, qui trouvait ces arrangements ordinaires et attendus. Ces termes désignaient parfaitement son ex petite-amie et il eut presque un sourire mesquin en y pensant. Le Muller prit une gorgée de sa boisson en levant sur Lorcan un regard affuté au couteau. En quoi ses prédispositions maritales l’intéressaient-elles vraiment ? Réel le question ou simple politesse de rigueur ? Comme à chaque sorcier se sentant l’obligation de lui poser la question, il délivra son discours avec une diction millimétrée.
« Ma promise sera désignée en temps voulu. Les options sont nombreuses et je ferai mon choix quand l’opportunité se présentera. » Octave ne croyait pas aux mariages d’amour. Il ne croyait pas à l’amour, tout simplement. Ce concept dépassait son entente et il trouvait stupides les personnes qui se battaient pour quelque chose d’aussi abstrait et éphémère. Il ne comptait pas se marier par sentiment, mais bien par stratégie. Il ne mentait pas cependant en évoquant la pluralité de ses options. Les jeunes femmes à marier ne manquaient pas et Atalante avait déjà de nombreux prénoms sur la langue, à commencer par une fille Blackthorn. Elle envisageait même une alliance avec une famille étrangère à leur patrie. Seule la stratégie restait à définir et à ce moment-là uniquement, Octave fera connaître le nom de son épouse.
« Comment se passe ta soirée jusqu’à présent ? J’imagine que tu as eu l’opportunité de participer aux nombreuses et passionnantes discussions qui animent certaines tables. » Parfois même un peu trop, d’ailleurs. Il était d’avis que quelques-uns d’entre eux gagneraient à fermer leur clapet au lieu de débiter le plus d’âneries possible à la minute. Mais il ne pouvait pas se montrer trop véhément lors d’un tel événement mondain, au risque de se faire ficher à tout jamais par ses semblables. Octave était cruel, certes, et certains l’avaient même déjà deviné depuis longtemps, mais il tenait à garder une certaine image intacte parmi ses pairs. Quitte à devoir la payer en sourires forcés et soupirs retenus.
- InvitéInvité
Re: Guess you're not that bad after all ~Lorctave
Jeu 31 Mar 2022 - 17:15
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EXORDIUM.
N’importe qui d’autre que l’héritier Tamaharu aurait peut être essayé d’accrocher un peu plus l’attention de l’héritier Muller. C’est vrai, après tout ; Octave était une étoile montante de la communauté sorcière de sang-pur, bien qu’il soit encore limité dans sa sphèred’influence à son environnement universitaire. Contrairement à Callioppe ou Cael, voire Sasha, il ne travaillait pas encore pour le ministère, et Lorcan ne savait pas si il s’agissait d’une ambition pour ce dernier, qui jetait son regard froid sur les quelques groupes disséminés dans la pièce, et dont les discussions animées leur parvenaient parfois par bribe. Sa réponse sur sa future fiancée tira à Lorcan un petit sourire en coin, alors qu’il portait à nouveau sa boisson à ses lèvres : typiquement le genre de déclaration toute faite qu’il aurait pu débiter lui aussi, quand on lui posait la question, avant ses fiançailles. Il fallait dire qu’il était un beau parti, Octave, à qui on ne connaissait aucune petite amie, légitime ou non .C’était suffisamment rare pour que cela soit remarqué, et surtout commenté, assez largement d’ailleurs : le Muller était-il tellement insupportable et exigeant qu’aucune femme avait sa faveur, ou, pire encore, ses inclinaisons allaient vers des personnes indignes ? Avait il une petite amie sang mélé, ou pire, née moldue ? Pire encore … Un petit ami ? Il était connu que la dernière génération des Muller avait des mœurs pour le moins libérales, mais Octave semblait juste particulièrement discret. Mais tant de secrets, ça laissait peut être un petit peu trop de place à l’imagination des oisifs.
- Disons qu’elle se passe … C’est déjà ça. Je ne connais les organisateurs que de vue, je suis passé par le groupe de conversations des Hopkins, mais ça ne parle que de dragons et de partages des terres avec les exploitants ovins moldus, j’ai vite décroché… Les Duncan en revanche parlaient des prochaines élections, et de la connivence entre notre ministre actuel et le doyen d’Hungcalf … Cela ressemblait fort à des bavardages de couloirs, à la limite des théories complotistes, mais ça avait le mérite d’être un peu distrayant…. Mais pas vraiment d’intérêt sur le fond. A croire que tous ces vieux messieurs ne se rendent pas compte des enjeux qui vont être les nôtres, d’ici très peu de temps …
Son regard s’était sensiblement assombri, alors qu’au loin, le rire tonitruant d’un homme a la barbe blanchissante éclatait, fruit d’un trait d’esprit particulièrement vif, de toute évidence : un membre honoraire de la chambre de commerce que Matthew n’aimait pas beaucoup, un pro ouverture qui se montrait plus souvent qu’à son tour critique sur le secret sorcier, qui serait très mauvais pour l’économie, à ses yeux. Un illuminé, pire… Un progressiste, à la limite de l’anarchie. Et dire qu’il faisait partie de l’un des lignages sorciers les plus anciens et purs, cela laissait songeur… Et dépité, c’était peu de le dire.
- Et toi alors ? Tu as réussi à tirer un tant soit peu de plaisir ou d’attrait à cette longue, longue, longue soirée ?
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Re: Guess you're not that bad after all ~Lorctave
Jeu 31 Mar 2022 - 20:31
Guess you're not that bad after all ft. @Lorcan Tamaharu | 03.02.22Trouver de l’intérêt dans la vie de Lorcan relevait d’une tâche à la hauteur des travaux d’Hercule. Il n’avait malheureusement pas le choix, sa seule autre option étant de le planter là sans lui donner de réponse. Pas certain, cependant, que ceci ne déplairait pas au Tamaharu. Il sentait bien qu’il ne lui faisait la conversation que par pure politesse et parce qu’ils avaient eu le malheur de se croiser. Peu importe ce qu’il avait vu, entendu ou discuté, il n’estimait pas s’y intéresser suffisamment pour en débattre pendant plusieurs minutes. Et pourtant, le sorcier décrivit la plupart des conversations de cette soirée avec une justesse impressionnante. Il semblait les trouver d’un ennui sidérant, tout comme lui. Le Muller trouva difficile de croire qu’ils puissent avoir un quelconque point commun et qu’ils aient passés cette soirée de la même façon : à regretter de ne pas être ailleurs. Tout plutôt que de devoir supporter ces babillages dignes d’une cours de récréation. Il leva alors sur lui un regard teinté à la fois de surprise et d’intérêt.
« Ils n’en mesurent pas l’ampleur, en effet, mais il n’y a pas que les “vieux messieurs”. Quand on entend parler les quelques jeunes votants de cette assemblée, il y a de quoi avoir peur… » Les idées libérales et anarchistes se répandaient comme une traînée de poudre et Octave maudissait ces pensées perverses qui nuisaient à son parti favori. Il était pourtant contraint de les pousser à changer d’idéologie afin de gagner les élections et assurer à PURE une position satisfaisante dans la prise de décision de la société sorcière - ce qui demandait de ramener à ses côtés une bande d’incapables au cerveau plus riquiqui que le grain de beauté qu’il avait sur la fesse gauche.
« Je crains de ne pouvoir employer aucun de ces deux mots pour qualifier cette soirée. J’en ai connu des ennuyantes, mais celle-ci dépasse des sommets. Il faut dire que les personnes qui la composent n’ont pas été triés sur le volet. » Il jeta un regard sur certains groupes aux discussions animées et qui se comportaient - aux yeux du Muller tout du moins - comme une bande de gamins tout juste sortis de l’école maternelle. Des rires à peine contrôlés et à la grâce douteuse, des rapprochements physiques qui lui donnaient envie de leur crier “vous vous croyez en boîte de nuit ou quoi ?”... pour ainsi dire, il ne voyait aucun intérêt à organiser ce type de soirées si c’était pour inviter n’importe qui. Soudainement, la compagnie de Lorcan lui sembla moins désastreuse qu’il ne l’imaginait. Au moins, le garçon s’exprimait dans un langage correct et ne faisait pas étalage de ses amygdales à qui voulait bien tourner les yeux dans sa direction.
« Et à quels enjeux faisais-tu référence exactement ? » Connaissant Lucrèce et l’impact qu’elle devait avoir sur lui - car après tout, il n’avait jamais été qu’un petit labrador à son service - Octave pensait avoir raison en imaginant que Lorcan se rangerait du côté de CURSE.
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