- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8256
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : wcstedrose (ava)
» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
» nature du sang : sang-pur
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À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Sam 5 Mar 2022 - 14:29
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Le mois de mars commence avec un beau soleil, mais toujours bas dans le ciel. Malgré ses rayons, les températures rechignent à monter et le froid se fait toujours présent. C'est pourtant un temps favorable à un vol car il n'y a que très peu de nuages et aucune bourrasque. Bien sûr, je parle d'un tout autre vol que celui en balai ou façon moldue, dans un immense oiseau de fer appelé Avion. Mon vol à moi est un peu plus particulier que ça et m'a demandé beaucoup d'efforts récemment. Depuis l'arrêt de ma consommation de tentacula et ma remise en couple avec Peter, je n'ai rejoint le ciel qu'à de rares occasions, mais j'essaye de ne pas me mettre trop de pression. Le principal, c'est que je puisse de nouveau me transformer sans subir de gros traumatismes après coup.
Arrivé dans la forêt où l'on m'a tiré dessus il y a de cela un an et demi (déjà), je prends une grande inspiration et regarde les arbres tout autour de moi. Pour beaucoup encore dégarnis, ils sont toujours aussi hauts et épais que dans mes souvenirs. C'est la première fois que je reviens y voler, préférant un autre endroit dans toute l'Écosse depuis ma reprise. Je ne suis pas mécontent d'en être arrivé là. Ce n'est pas une situation facile à vivre pour moi, elle fait remonter de nombreux souvenirs et sentiments négatifs que j'ai passé des mois à enfouir en moi de façon radicale.
« Il n'y a pas de raison que ça se passe mal cette fois, tu le sais bien. Fais-le et c'est tout. » Ayant décidé de faire ça en solitaire, il n'y a que moi pour m'encourager. Cela peut paraître ridicule mais il n'y a personne pour me juger et même si c'était le cas, ils ne savent pas ce que j'ai vécu. Je n'ai pas à avoir honte de ça. De mes peines et de mes blessures. Elles me forgent, me définissent comme l'homme que je suis aujourd'hui et je ne pense pas être pire qu'un autre. Au contraire : depuis quelques mois, je ne cesse de m'améliorer. Sauf au Quidditch. Allez savoir pourquoi, je ne parviens pas à tenir mes objectifs dans ce domaine. Les Summerbee ne gagneront pas la coupe cette saison et j'en suis en grande partie responsable. Je fais pourtant de mon mieux… Je m'entraîne beaucoup, je fais attention à mon alimentation et ma santé physique, je ne prends plus aucune substance illicite… et je dors convenablement. Ou presque. La présence de Peter dans ma vie améliore cet aspect tout comme elle la complexifie. Je suis pourtant loin de m'en plaindre et je préfère cent fois sa compagnie à un trophée. Même si, comme tous mes camarades, j'aimerais bien les mener à la victoire. J'ai au moins un prix de consolation avec lui, quand on y pense…
Je chasse ces pensées de mon esprit - surtout le match de la veille - et me concentré sur moi-même et mon animagus. C'est l'étape la plus compliquée mais aujourd'hui, je me sens bien. À l'aise avec moi-même. J'inspire puis expire profondément, ferme les yeux et visualise l'aigle royal. La transformation se fait tout en douceur, ce qui m'étonne presque. Je peux finalement déployer mes ailes et profiter des avantages de cette forme peu commune parmi les animagus. Je commence par planer au-dessus des arbres puis, la confiance aidant, je me mets à slalomer entre eux. Ma vision, plus précise et étendue, me permet d'éviter chaque obstacle sur mon chemin, qu'il soit vivant ou non. Je ne sors pas de la forêt, redoutant encore les dangers de la plaine. Un puissant coup d'ailes et me voilà propulsé plusieurs mètres en hauteur. L'air fouette mes ailes, s'engouffre dans mon plumage et me rafraîchit, quand je ne pensais même pas avoir chaud. Je retrouve des sensations d'une beauté incroyable que j'avais oubliées.
Le temps passe sans que je n’ai aucune emprise sur lui. Seule la course du soleil est là pour m’indiquer le moment de la journée. Je profite quelques instants de ses rayons avant de retourner dans le cœur de la forêt, où je tombe sur une silhouette qui m’est désormais familière. Je passe quelques mètres au-dessus de Tyler puis vais me poser sur une branche non loin pour l’observer.
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mer 9 Mar 2022 - 20:21
À plumes
ou à poil
ou à poil
Quel belle journée ! Ça sent le printemps. J'aime ça. Ça me met de bonne humeur. Bientôt, il y aura les bébés qui vont naître, je vais reprendre mes habitude. Comprendre ici que je vais passer mes journées planquée dans la nature pour espérer en voir. C'est d'ailleurs le but de la journée, trouver mon nouveau coin d'observation. Genre un buisson que je pourrais aménager. Mais soyons honnête, je papillonne clairement. Je suis tellement de bonne humeur que par moment je fredonne. Je ne sais pas ce que je fredonne, mais je le fredonne ! Qu'importe, personne ne peut me voir ici. Ma réputation de dure à cuir est donc sauve. J'ai l'impression de faire partie de cette série bien pourrie. Vous savez là, avec dans l'opening cette petite fille qui court dans un champ et qui se casse la gueule ? Une famille de fermiers ou de je ne sais trop quoi. J'ai bouffé le nom, mais on s'en fou. J'ai un peu l'impression d'être cette gamine là, à ceci près que je ne me casse pas la gueule. Enfin, pas encore... Me connaissant, il suffirait de peu.
J'aurai dû emmener Cerbère avec moi, il aime se balader en forêt lui aussi. Mais quand il est là je peux faire moins de bêtises car je dois le surveiller. Là, je peux faire à peu près tout ce que je veux. Comme... Grimper ce gros rocher à la forme de crotte. Y'a pas à dire, la nature est bien faite comme on dit. Et puis bon, quand j'ai une idée en tête, je ne l'ai pas ailleurs. Alors forcément, me prenant soudainement pour Spiderwoman, ou de manière plus réaliste pour Shauna Coxsey, je me frotte les mains et commence à grimper. Dans ma tête, y'a pas à discuter, je suis clairement capable de le grimper, ce gros rocher. Ouais sauf que... Y'a un fossé, que dis-je, un grand canyon entre ce que mon esprit croit et la réalité de mes capacités. Est-ce que je suis surprise de finir le cul par terre ? Non, pas vraiment. Mais là encore, on s'en fou, personne ne peut me voir. Et tant mieux, parce que paye le ridicule ! Bref, sans oublier d'insulter le rocher de « grosse merde dégueulasse » je reprends ma marche. Qu'importe, rien ne peut entacher ma bonne humeur ! Faudrait peut-être que je propose à @Billie Shakespeare de venir faire une balade en forêt ensemble ? Je roule des yeux et me gifle mentalement à cette idée. Me voilà que je me mets à penser à lui proposer un rencard... Moi, proposer un rencard ? De mémoire, ça ne m'est jamais arrivé. J'suis pas du genre romantique. J'suis pas du genre à me caser non plus. J'ai jamais été amoureuse. L'amour, c'est pas pour moi. Enfin, je crois ? Ces derniers temps, je ne suis plus sûre de rien. Roh et puis... Pourquoi pas ? Je crois que je fais des progrès d'un point de vue social ces derniers temps. Bon ne parlons pas de changement miraculeux hein. Mais j'ai l'impression que je m'ouvre un peu mieux aux autres. En tout cas, j'essaie. Même si ça a un côté effrayant. Je sors de ma poche mon petit trésor, le dessins de fumée que j'ai fais avec mon psy, avec ma baguette. Il représente mon bouc, Belzébuth. Je regarde un instant la vapeur qui bouge, donnant presque vie à mon p'tit bouc portatif. Il me calme, me détend. Le psy avait raison. Avoir toujours sur moi une chose qui me rassure et m’apaise, en l’occurrence une représentation de mon bouc, me permet de calmer mes émotions négatives. Oui, pourquoi pas, après tout ce n'est qu'un rencard. Elle est cool, le courant passe bien. Ça mènera p'tet à un truc ? Faut dire que niveau fille, j'suis à zéro depuis un bout de temps maintenant. Je crois que je ne les intéresse plus. Elles s'en foutent de moi. J'vais pas le leur reprocher. Mais p'tet aussi que sans m'en rendre compte j'ai changé ? Mes pensées s'arrêtent là, j'entends un bruit au-dessus de moi.
« Hey salut toi ! Tu es magnifique ! »
Faudrait vraiment être débile ou je ne sais quoi pour ne pas trouver un aigle Royal magnifique. C'est des animaux si nobles et élégant. C'est rare de pouvoir les voir aussi bien en pleine nature. J'ai beaucoup de chance ! Je range donc mon bouc pour mieux profiter de cette rencontre, c'est dommage que je n'ai pas un bon appareil photo sous la main.
« Tu es là depuis longtemps beau gosse ? Tu sais que c'est pas bien d'espionner les gens hein ? »
Quoi que là, je ne vais pas m'en plaindre. Les mains dans les poches, je dois avoir l'air stupide à le regarder avec mon sourire niais et mes yeux qui brillent... M'enfin, encore une fois, personne n'est là pour voir. Non ?
@Maximilien Leroy
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Ven 11 Mar 2022 - 20:57
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22La certitude de ne pas se faire voir donne l’opportunité aux gens de se laisser aller, de faire connaître leur vraie personnalité. Repérer Tyler pile au moment où elle tombe de ce rocher est une pure coïncidence et si j’avais eu ma forme humaine, elle m’aurait probablement entendu m’esclaffer de loin. Je vais me poser sur une branche un peu plus loin pour observer son manège et, au passage, découvrir qui est la VRAIE Tyler. Elle me repère bien vite, ce qui est sûrement dû à ses capacités avec les animaux (ou juste le fait que je l’ai presque frôlée ?). Elle me salue et m’observe très différemment sous ma forme animale. Moi-même intrigué, j’opte donc pour un séjour prolongé sur cette branche en hauteur qui me donne une bonne vision des mètres alentours.
Beau gosse ? Heureusement qu’elle ne sait pas que c’est moi sous ce plumage, sinon elle s’en taperait la tête contre le tronc d’un arbre. Je glatis en guise de réponse et j’en viens presque à me demander si c’est la première fois qu’elle entretient une conversation avec un rapace. Tyler m’offre des expressions très différentes de celles que je lui connais, venant confirmer ce que je pensais déjà d’elle : elle est bien plus douce qu’elle ne le laisse paraître en public. Son amour des animaux est incontestable. Je me demande ce qu’il se passera quand elle se rendra compte de ma vraie identité. Ai-je seulement envie de la lui faire connaître ? Je suis un peu moins rigide en ce qui concerne mon animagus désormais mais le révéler à n’importe qui reste dangereux pour ma sécurité. Elle m’a prouvé qu’elle manque de caractère sociable, est-ce donc une bonne idée de l’embarquer dans un tel secret ? Un secret qu’elle ne veut peut-être pas connaître, d’ailleurs. Je déploie mes ailes et d’un simple battement, descends de l’arbre sur un bon mètre. Je fixe Tyler pour guetter sa réaction, toujours sur mes gardes et m’accroche à une branche à la hauteur de son visage. J’ai envie de la voir s’approcher un peu plus de moi, avec l’idée saugrenue de lui faire une peur bleue. Ou au moins une petite blague… Je sais que nous ne sommes pas de grands amis, mais pourquoi pas tenter malgré tout ? Cela pourrait, contre toute attente, nous rapprocher. Ou alors, elle pourrait affreusement m’en vouloir et me le reprocher pour le reste de mon existence - ou me considérer comme l’exemple qui vient corroborer sa théorie sur les “mâles”. Bien sûr, donc, que l’hésitation est tenace. Elle est si imprévisible qu’il est difficile de savoir à l’avance l’issue de cette potentielle “blague”... Obtenir la tolérance de Tyler m’a déjà demandé beaucoup d’efforts et j’ai aussi mes limites.
Finalement, je décide de patienter quelques minutes supplémentaires pour mettre des noms sur ses ré actions. Si elle ne doit pas être mon amie, mieux vaut qu’elle n’entre pas en connaissance de ma nature animale. Et qui dit que la passivité n’a pas ses avantages ?
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Lun 14 Mar 2022 - 11:31
À plumes
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Si l'on m'avait dit que je croiserai un aigle royal aujourd'hui, et surtout d'aussi près, je ne l'aurai pas cru. C'est des oiseaux très farouche face à l'Homme. On ne va clairement pas leur reprocher, y'a rien de plus flippant que les êtres humains. Alors dire que je suis émerveillée par cette beauté pure est un euphémisme. Beau, élégant, puissant... Les adjectifs concernant cet animal ne manquent pas. Il y a plein d'animaux sauvages que j'aimerai adopter, mais un aigle royal ? Non. Je préfère les voir voler à leur guise. Dominer le ciel écossais. Je vais donc graver dans ma mémoire chaque secondes, chaque minutes que m'offrira cette créature. Quand il s'envoile, déployant ses sublimes ailes, mon sourire s'élargit encore. Je ne pensais pas que ce soit possible, je dois ressembler au Joker. Effrayant ! Bref, il est magnifique. chacun de ses battements d'ailes me gratifie d'un petit coup de vent, mais je ne vais clairement pas m'en plaindre. J'adore ce que je vois, et encore plus quand il se pose juste en face de moi. Pourquoi est-il si curieux ? C'est étrange, il n'a aucune raison de s'intéresser à moi puisque je n'ai pas de nourriture pour lui sur moi. Mais je ne réfléchie pas plus que ça, je suis beaucoup trop contente. Je crois que je suis un peu naïve en fait. Suffit juste de m'agiter un bestiaux devant moi, et mon cerveau se met en mode OFF. Bon, de toute façon, même quand il est sur ON il n'est pas très vaillant, y'a cas voir comment se passent mes cours... Dans tous les cas, il est si proche de moi que je me sens l'obligation de tenter un peu plus. Oui, donnez moi la main je vous prend le bras. ET ALORS ?! Alors doucement je fais un petit pas en avant.
« Gentil oiseau hein... N'ai pas peur. »
Je m'approche lentement, je ne fais aucun geste brusque, ma voix est assez basse, calme. J'essaie de me montrer la plus rassurante possible. D'un geste très lent, palier par palier, je lève la main dans l'espoir d'atteindre son plumage au niveau du buste. J'ai envie de toucher ses plumes. J'ai recueillie et soigné de nombreux oiseaux depuis toujours. Certains gravement blessés, d'autres moins ou juste des oisillons tombés du nids. Certains ont survécus, d'autres non... Je me targue quand même d'un bon taux de survie, même si chaque perte laisse une marque. Alors bien entendu que je connais la sensation quand on caresse des plumes. Mais là, c'est un Aigle Royal dont il est question. Une bête que peu de personne ont la chance de pouvoir toucher sans faire appelle à un fauconnier. Si j'arrive à le caresser, ça sera une grande victoire !
« Tu ne vas pas me pincer les doigts hein... »
Mes doigts si proches de son buste, oui, j'espère qu'il ne va pas me pincer. Un bec d'aigle, ça doit faire mal !
@Maximilien Leroy
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Lun 14 Mar 2022 - 11:48
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Je ne devrais pas autant m'amuser d'elle. Il y a fort à parier qu'elle me le fera payer d'une façon ou d'une autre… Nous sommes tous deux esclaves de notre fascination pour l'autre, bien que j'ai un train d'avance sur Tyler. Je satisfais ma curiosité en la regardant interagir avec l'aigle royal. Lors de nos brèves entrevues, je me suis toujours demandé à quoi elle pouvait ressembler dans son élément naturel, à l'aise avec ce qui l'entoure. J'ai ma réponse aujourd'hui et elle est positive. Cette simple vision de la sorcière me permet de réviser mon opinion à son sujet. Réviser ? Non, confirmer. Si seulement elle se présentait ainsi à ses homologues sorciers, elle aurait bien moins de problèmes à se faire des amis. Ce ne serait pas sans déception, bien sûr, car la gentillesse et l'acception impliquent la possibilité de se faire blesser. Mais parfois, ça vaut vraiment le coup. Je pense aussitôt à Peter et mon pelage se gonfle.
Si quelqu'un doit avoir peur, c'est sûrement elle, pas moi ! Mais ça, elle ne le sait pas encore. Intrigué, je reste à ma place tandis que mon regard mi-humain/mi-rapace suit ses mouvements avec attention. Je sais bien qu'elle ne me fera pas de mal. C'est d'ailleurs la seule chose dont je sois sûr à cet instant ! Tyler est une personne bien trop attentionnée avec les animaux pour ne serait-ce qu'en avoir l'idée. Ses doigts s'approchent de mon buste et je la laisse frôler mes plumes, avant de me reculer. La sensation est très étrange, à vrai dire. Je n'ai jamais pris le temps d'apprécier la caresse d'un humain sur mon corps animal. Je suis même pas certain que mon propre petit-ami m'ait déjà approché et touché de cette façon. Peut-être que ça va un peu trop loin… Je glatis à nouveau et en présentant mon bec plusieurs fois avec force, lui demande ainsi de ne pas recommencer. Je pense même que cette petite mascarade doit cesser, avant que ne se crée une situation qui nous mettra tous les deux mal à l'aise et ira à l'encontre de ce que j'essaye de construire avec Tyler. Je déploie à nouveau mes ailes en tachant de ne pas la toucher au passage - ça peut faire vraiment mal vu la puissance de ces engins-là - et saute vers le sol.
Avant que mes serres n'atteignent le sol, j'ai retrouvé ma forme humaine et je tourne le visage vers Tyler avec un sourire à peine moqueur, surtout amusé.
« Bouh ! Tu ne t'y attendais pas à celle-là hein ? »
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mer 16 Mar 2022 - 8:08
À plumes
ou à poil
ou à poil
Me pincer les doigts. Oui, j'y pense. On même des coups de serres dans la tronche. L'un ou l'autre, ça ferait mal. Vous avez vu ces serres ?! Une vrai machine à tuer ce piaf. Mais aucun scénario catastrophe ne se se passe, mes doigts arrivent avec délicatesse à son buste en m'arrachant un sourire fasciné. J'ai une chance incroyable, inespérée. Qui peut se tarder d'avoir pu caresser un aigle royale en pleine santé et totalement sauvage ? C'est possible d'en caresser des blessés en les recueillant, c'est possible d'en caresser des apprivoisés par des fauconniers professionnels. Mais des sauvages ?! Je devrais me poser tout un tas de questions, je devrais. Mais non. Je suis beaucoup trop dans la joie du moment. Enfin, cette joie est de courte durée car il se recule presque immédiatement et me menace avec son bec sans pour autant me faire de mal. Message reçu, je recule donc ma main sans geste brusque et je fais un pas en arrière.
« Hey très bien mon beau, tout doux... »
Hors de question pour moi de le forcer ou quoi que ce soit. Je ne suis pas ce genre de personne. J'ai souvent vu des gens qui essayer de forcer des animaux à des contacts, et ça à le don de m'énerver. Je suis, par exemple, très loin de m'émouvoir quand je vois un gamin se faire mordre. Sans coeur vous dites ? P'tet bien. Mais quand le chien à prévenu à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas être dérangé, mais que ni les parents ni le gamin s'en préoccupe, ben moi j'ai juste envie de dire bien fait pour leur gueule. Ai-je déjà dit que je n'aime pas les gens ? Bref. Je ne fais pas partie de ces gens. Je prends ce que les animaux acceptent de me donner, jamais plus. Là, il m'a laissé approché, mais maintenant il ne veut plus, alors je me recule. Aussi simple que ça. Hors de question pour moi de me montrer trop gourmande. Je me sens déjà parfaitement privilégiée, alors je ne ressens pas le besoin d'en vouloir plus. Encore moins par la force et la soumission.
L'oiseau déploie ses ailes, et je pense qu'il va partir. Peut-être qu'il a eu les réponses à ses questions à mon sujet ? Mais quelles questions ? Je déraille. Il était probablement juste curieux, et maintenant il retourne faire sa vie de maître du ciel écossais. Oui sauf que... Non ? Il me passe très près, et je le suis du regard. Mon visage se décompose totalement quand il retrouve forme humaine et que la tronche de fouine fait son apparition devant moi. Je ne... M'y attendais pas ? J'ouvre la bouche, mais aucun son ne sort. Comme s'il fallait que l'information trouve une neurone active pour être correctement assimilée.
« AH ! » Cri de surprise avec quelques secondes de retard alors que je le pointe du doigt d'un air accusateur. « Espèce de... De... Rah ! » Je me penche et je prends des touffes de terre comme on prendrait des boules de neige et je commence à le mitrailler tout en lui criant dessus. « Traître ! T'as profité de ma faiblesse ! » J'arrête de lui envoyer de la terre et le pointe du doigt à nouveau. « Beurk je t'ai touché le torse en plus ! Je vais cauchemarder là c'est certains ! » Je commence à faire les cents pas, passant ma main terreuse dans mes cheveux qui n'ont toujours retrouvés leur couleur platine. Un animagus ? C'est bien ma veine ! Je me disais bien que j'aurai dû être plus méfiante. Mais comment être méfiante face à une telle beauté ? Je m'arrête enfin et me place face à lui en soupirant tout en croisant les bras d'un air perplexe. « Qu'on s'entende, la tendresse c'était pour l'aigle hein ! P'tit farceur... »
Je gonfle les joues d'un air boudeur et détourne le regard comme pour lui montrer que c'est pas bien, mais d'un autre côté... Faut bien avouer que je suis autant amusée que curieuse. J'aimerai bien me transformer moi aussi. Je me demande ce qu'on ressent ? Et puis, autant ça ne me plaît pas qu'il m'est vu dans un moment de faiblesse, autant je peux comprendre son envie de se jouer un peu de moi. J'aurai sûrement fait pareil à sa place !
@Maximilien Leroy
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mer 16 Mar 2022 - 21:43
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Son cri répond à toutes mes attentes et je souris un peu plus. La surprise est totale et le fait que j’ai parfaitement maîtrisé ma transformation n’a fait qu’en rajouter une couche. Je suis plutôt fier de moi et m’amuse beaucoup de sa réaction. Elle va me faire un procès, c’est sûr et certain ! Espiègle, je réponds à sa colère par un trait humoristique.
« Aigle, pas rat s’il-te-plaît. En tant qu’experte des animaux, tu devrais savoir faire la différence ! » Je ris à gorge déployée lorsqu’elle commence à m’envoyer des mottes de terre en plein visage. Okay, je l’ai peut-être méritée celle-là mais ça m’amuse plus qu’autre chose. Je sais bien que j’ai joué avec sa confiance et que désormais, elle se sent à la fois exposée et vulnérable. Elle ne devrait pas avoir honte de la personne qu’elle est en présence des animaux et se laisser l’opportunité d’être la même personne avec les humains, aussi difficile soit-il. Je peux comprendre qu’il soit dur de s’ouvrir avec eux, de leur faire confiance. Elle y gagnerait, pourtant.
« Je n’ai fait qu’assouvir ma curiosité et toi aussi, je te signale ! On n’a pas idée d’approcher un aigle royal comme ça, j’aurais très bien pu te défigurer. » Elle sait que je ne mens pas puisqu’elle a bien conscience de cette éventualité. Si j’avais été un animal sauvage, l’issue n’aurait pas été aussi formidable. Pourtant, malgré cette perspective néfaste, je rigole encore plus. Je m’y attendais… Maintenant qu’elle sait que c’est moi, elle regrette de m’avoir touché. Elle trouve sûrement ça répugnant. Mais l’animal n’est pas l’homme, du moins c’est ce dont je me convaincs. Il est tout aussi étrange pour elle que pour moi qu’elle m’ait caressé avec tant de gentillesse, quand je n’ai le droit d’ordinaire qu’à des surnoms ridicules.
« J’entends, j’entends… mais avoue que tu m’aimes bien maintenant que tu sais que je suis un animagus ! » Je la taquine, bien sûr. Je ne prends pas encore le temps de préciser que me révéler à elle est une sacrée étape pour moi et que c’est plus difficile que ça en a l’air. Elle ne connaît pas mon passé, les difficultés que j’ai pu avoir avec mon animagus. Le temps que ça m’a pris de lui faire confiance à nouveau.
« Pas trop mal aux fesses, d’ailleurs ? Je t’ai vu tomber de ce rocher tout à l’heure. » Je pointe du doigt l’objet du délit avec un sourire, peut-être plus amusé que moqueur celui-là. Elle n’a pas eu l’air de se faire mal, sinon je serais intervenu depuis longtemps sous ma forme humaine. J’en rajoute une couche et c’est un risque pour ma relation amicale avec Tyler, mais elle doit comprendre que je n’ai nulle intention de la blesser ou d’utiliser ce que j’ai vu contre elle. Je veux juste que, par la sympathie, on apprenne à se connaître un peu mieux.
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mar 22 Mar 2022 - 11:17
À plumes
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Et en plus de ça il ose se moquer de moi ! Raison de plus pour lui balancer toutes ces touffes de terres dans la tronche. Et ça le fait rire cette tête de fouine ! Quand je pense qu'il s'est joué de moi j'ai envie de l'étriper ! Sale gosse... En plus il a dû se faire plaisir à m'observer en détail, l'idée me gêne vraiment. Qu'il connaisse mon amour pour les animaux, ma facilité avec eux, mon problème avec les gens, c'est une chose. Mais qu'il assiste en direct à la personne que je suis quand je suis seule et avec des animaux, c'est encore autre chose. Et je ne sais pas si j'étais prête à partager ça. Même si j'ai déjà partagé des choses avec lui, comme lui montrer les photos de mes animaux. Chaque chose en son temps, comme on dit. Faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Là, je suis un peu prise de court et donc je me sens vulnérable. Dire ses émotions. Plus facile à dire qu'à faire quand cette même émotion met à mal ma fierté mal placée. Je soupire doucement, pas très à l'aise. Ouais, assouvir sa curiosité... À mes dépends ? Même si je comprends son raisonnement.
« Si je devais avoir peur des blessures, je ne choisirai pas un métier qui nécessite d'être au contact d'animaux et de créatures potentiellement dangereuses. »
Hochement d'épaules d'un air détaché. Je n'ai pas envie de revenir sur le sujet « curiosité ». Je partais avec un désavantage en ne sachant pas qui il était derrière ces jolies plumes, la curiosité n'était donc pas équitable. Mais sa petite blague, je l'aurait très sûrement faite moi-même, alors je ne peux pas vraiment lui en vouloir non plus. C'est juste mon ego qui est touché. Va falloir maintenant que mon esprit assimile ça. Assimile le fait qu'il m'a vu comme personne ne m'a encore vu en dehors de mes parents. Avec des émotions. Parce que non, je ne crois pas m'être montré comme ça devant personne. Même les demoiselles avec qui j'ai des aventures ne me voient pas aussi sensible. Enfin je crois ? Des fois j'ai des impressions étrange. Comme un lointain souvenir oublié ? Oui, ma mémoire est vraiment étrange. Mais en toute franchise, je n'y prête pas plus d'attention que ça. Si j'ai oublié une personne ou des évènements, c'est que ce n'était pas important pour moi. Et si j'avais un tant soit peu d'importance pour cette personne, elle serait venu me voir. Donc franchement ça m'est n peu égal. C'est juste pas très agréable parfois cette sensation de trou.
« Hum ? Va pas trop vite en besogne ! » Je pose mon doigt sur son torse d'un air accusateur. Il rêve là. « Disons que... Tu viens de gagner en intérêt ! Voilà ! De là à parler d'affection... »
Quel culot ! Je plonge mes mains dans mes poches et balance mon air boudeur, effet garantis. Il rêve s'il croit que je vais dire de vive voix que je l'aime bien... Je ne lui ai pas sauté à la gorge, c'est à mon sens une preuve suffisante que... Je l'aime bien ? Fais chier ! Tous mes principes volent en éclat avec ce satané mâle. Comment est-ce que j'ai pu me retrouver dans une telle situation ? Renfrognée, je commence à marcher en traînant délibérément les pattes. Je me sens... Fragile. Affaiblie. Comme si me laisser approcher d'aussi près par quelqu'un, me rendait beaucoup plus vulnérable à tous les maux de la terre. Déjà que même avec les femmes je ne laisse pas vraiment mon moi apparaître, caché derrière cette image de dragueuse sans sentiment, mais alors fasse à un gars ? C'est comme si je me mettais en danger de me laisser « attendrir » comme ça, de me laisser l'apprécier. De le laisser voir cette facette de moi que je réserve normalement aux animaux non humains. Oui, je me sens totalement vulnérable. Alors quand en plus il blague sur ma chute du rocher, c'est un regard noir qu'il se prend. Bordel il m'a vraiment espionné en fait !
« De quoi j'me mêle la fouine ?! Ma chute était... Parfaitement volontaire ! »
Chassez le naturel, il revient au galop... Et me revoilà ronchon. Je soupir à nouveau, fermant les yeux pour essayer de reprendre mon calme. Je ne dois pas piétiner les efforts faits jusque là. Aussi bien les siens, que les miens. Mon psy travail dur pour que j'arrive à me relever, pour que j'arrive à me maîtriser. Et moi, j'ai fais des avancées avec lui. Si je gâche tout en me montrant exécrable avec Max, je sais que je vais le regretter. Je me connais. C'est la peur qui parle. La peur de laisser un humain entrer vraiment dans ma vie. Je doute qu'il puisse comprendre tout ce que je ressens, tout ce que je vie à l'intérieur de moi. Mais au moins, il l'accepte. Il accepte le fait que je sois comme je suis. C'est le seul à être comme ça. C'est le seul qui a cette patience avec moi. Le seul qui essai de me connaître. Le seul qui fait l'effort de voir plus loin que la carapace que je montre à tout le monde. Les autres, ils en ont tous rien à foutre de ma gueule. Ils ne cherchent pas plus loin que ce qu'ils voient. Il ne font aucun effort. Lui... Il est différent je dois bien l'admettre. Alors, pour une fois que j'ai quelqu'un comme ça dans ma vie, je ne peux juste pas tout gâcher... Car qui sait quand est-ce qu'une autre personne acceptera de prendre cette peine avec moi ? Peut-être pas avant dix ans...
« Je me sens... Vulnérable. Alors... Ne plaisante pas trop sur ce que tu as vu de moi. S'il te plaît. »
Je détourne le regard, affreusement gênée. J'ai l'impression de m'être mise totalement à nue face à lui là. Je me sens très mal de ça. C'était un gros effort de dire ça. Ce n'était pas facile. Mais il faut que les mots soient dit pour qu'il puisse respecter mes émotions et ne pas se mettre en danger non plus. S'il ne voulait pas être proche de moi, ça fait longtemps qu'il aurait abandonné. Alors s'il tient tant que ça à être « mon ami », il doit connaître mes limites à un instant T pour que ses efforts ne soient pas gâchés. Sinon, ça sera un pas en avant, et deux en arrière. Avec le temps, je commence à comprendre que mes limites seront de plus en plus loin, j'accepte déjà beaucoup plus de choses avec lui maintenant. Il faut juste... Du temps. Et ne pas brûler les étapes. Ça ne serait bon ni pour lui, ni pour moi.
@Maximilien Leroy
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mer 23 Mar 2022 - 21:31
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Gagner en intérêt ? Cela me suffit amplement, surtout venant de Tyler ! Je ne m’attends pas à ce qu’elle m’apprécie en quelques semaines, c’est un travail de mois. D’années, même. Je ne suis pas aussi présomptueux que ces propos le laissent paraître. J’ai conscience de l’effort que cela lui demande et je ne considère pas mériter quoi que ce soit de sa part - ni de celle d’un autre. Mon sourire dit toute ses choses sans que je n’ai à faire entendre ma voix. Je pense que, désormais, Tyler sait que je ne lui veux aucun mal et que je ne continue pas à lui parler dans le seul et unique but de la rabaisser parce qu’elle est une femme et que ça me ferait marrer. C’est à l’opposé de ce que je suis, de ce que je défends. Mon respect pour l’autre sexe est bien plus grand que celui que j’ai pour ceux se considérant purs avec fierté. Quand elle commence à marcher, je la suis tout naturellement car pour moi, il est hors de question que notre échange se termine sur elle, boudeuse, partant se réfugier dans son coin. Ce n’est pas comme ça qu’une amitié fonctionne à mes yeux. J’espère ne pas l’avoir trop blessée dans sa fierté, cependant. Je sais être assez rancunier moi-même donc je n’en attends pas moins des autres quand je me joue d’eux, un principe de réciprocité parfois bancale.
« Rat, maintenant fouine… Je commence à me dire que les cours sur les animaux d’Hungcalf vous présentent un bestiaire plutôt erroné ! » Encore une fois, je souris de toutes mes dents. Je préfère rebondir là-dessus plutôt que sur le reste de sa phrase. J’ai l’impression constante de marcher sur des œufs avec Tyler sans pour autant savoir si le jeu en vaut la chandelle. Quelque chose me dit que oui mais ce ne serait pas ma première erreur de l’année ! Elle avoue se sentir vulnérable et je me sens tout de suite complètement idiot de continuer à me moquer gentiment d’elle alors que, de toute évidence, elle en souffre. Il est vrai que je ne comprends pas de quoi elle pourrait avoir honte mais je ne peux pas lui en vouloir de ressentir ça. Elle n’était certainement pas prête à partager ça avec moi et je lui ai un peu forcé la main sans le vouloir. Elle doit probablement se demander ce que cela va lui coûter…
« Pas de problème, j’arrête. Mais honnêtement, il n’y a pas de quoi te miner, vraiment. Je sais que tu dois le ressentir différemment à cet instant mais je t’assure que de mon côté, il n’y a aucun jugement. » Je laisse quelques secondes défiler, le piaillement des oiseaux accompagnant notre marche, puis reprends bien vite la parole pour lui montrer que, dans cette histoire, elle n’est pas la seule à prendre un risque. Moi aussi je perce la carapace. Moi aussi je dévoile des choses que peu de personnes connaissent. L’effort est réciproque et, à mon sens, mérite d’être encouragé.
« J’aurais pu repartir sous ma forme d’oiseau et ne rien dire. Je ne divulgue pas ma nature animagus à n’importe qui, Tyler. Je l’ai fait ici parce que j’ai, quelque part, confiance en toi, parce que tu es plus proche des animaux que n’importe qui dans mon entourage ! Je me suis dit que tu comprendrais ce que ça me demande de me dévoiler comme tu viens tout juste de le faire avec moi. » J’espère pouvoir compter sur elle pour qu’elle garde l’information tue.
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Jeu 24 Mar 2022 - 12:08
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Il plaisante. Je le sais. Je le comprends. Mais voilà une petite pique... Prendre sur soit, garder son calme. Je ne réponds donc pas. Signe d'un léger progrès, non ? Peut-être. Mais ça m'énerve quand même. J'ai l'impression qu'il se moque de moi. Pourtant, oui je sais très bien au fond de moi que ce n'est pas méchant. Surtout vu le sourire débile qu'il me donne. Non, il ne pense pas à mal, mais moi... Ben c'est moi quoi. Je ne suis pas habituée qu'on agisse comme ça avec moi. Qu'on me taquine. Et encore moins qu'on joue avec mes faiblesses. Ce sentiment de vulnérabilité qui me prend me rend méchante généralement. Sentiment d'auto-défense. Je deviens agressive quand je me sens fragile. Comme lors de notre rencontre. Même si je ne sais plus pourquoi j'étais dans un si piètre état. Pour chialer autant et avoir des idées noires, je devais vraiment être mal. Toujours est-il que dans cette état, j'ai été très agressive avec lui, au point même de l'attaquer. Heureusement qu'il n'est pas nul en magie, sinon je ne donne pas cher de sa peau à ce moment là. Aujourd'hui, j'ai beau me sentir vulnérable, et retrouver mon air ronchon, je ne l'agresse pas. Hors de question pour moi de réduire à néant les efforts faits des deux côtés. Il faut qu'il en est conscience. Je doute qu'il ai oublié notre première rencontre et qu'il ai envie qu'on se retrouve dans une situation similaire. C'est donc en prenant sur moi que je lui demande d'arrêter, expliquant mes émotions. Et en plus, je me montre polie. C'est à se demander si je suis bien moi-même ? P'tet qu'on m'a jeté un sort ? Ça expliquerait pas mal de trucs louches dans ma vie ces derniers temps. Qu'importe. Comme je le pensais, il ne comprend que je me sente comme ça mais au moins il respect. C'est tout ce que je demandais. Je ne m'attends pas à ce que les gens me comprennent. Je sais que je ne suis pas normale, même si mon psy ne voit pas les choses de la même manière. Si j'étais normale, ma vie ne serai pas autant merdique, je ne serai pas constamment seule, et peut-être même que j'aurai une amoureuse. Enfin bon, pas la peine que je m'attarde sur ce genre de choses, à part me blesser, ça ne sert à rien. Et puis, il y a Billie... Peut-être que... ? Cette idée me semble un peu saugrenue, mais je l'apprécie. Elle est spéciale, différente. Comme moi quoi. Bref... La encore je reste silencieuse. Déjà parce que je ne sais pas quoi répondre, mais aussi parce qu'il reprend assez rapidement la parole. Je m'adosse finalement à ce même foutu rocher, l'écoutant tout en détournant le regard. Le regarder pendant qu'il se confie à moi rendrait la chose trop intime au vue du sujet. C'est sûr que sa confiance me fait plaisir, je ressens un petit quelque chose au fond de moi. C'est la première fois qu'on me dit ça. Et son commentaire sur ma relation avec les animaux, je le prends comme un compliment. Je pense que s'en est un. Non, s'en ai clairement un. Doucement, mes yeux reviennent sur lui. Bon sang qui aurait cru que je ressentirais des choses comme ça ? Ça s'appelle la reconnaissance, non ? Je me sens... Je ne sais pas. Je crois que c'est la panique en moi. Trop d'émotions d'un coup. Des émotions diverses et variées. Il me fait confiance, il s'entête à vouloir me supporter, à vouloir me connaître. Il s'acharne, même quand il se coltine le mur que je suis.
« Je ne comprends pas pourquoi tu as confiance en moi alors que tout le monde me déteste... J'suis une paria faut être honnête. Tout le monde s'en fou de ma gueule. À part toi et Billie. Vous êtes les seules personnes qui s'intéressent un tant soit peu à moi. Et vu la manière dont je t'ai traité à notre rencontre... Je pourrais disparaître demain que personne ne se rendra compte que je ne suis plus là. Je ne manquerais à personne parce que je ne représente rien pour tout le monde. »
Je soupire doucement face à ce triste constat, détournant à nouveau les yeux mais pour cacher ma tristesse plutôt que ma gêne cette fois. Le savoir et le penser est une chose. Le dire à voix haute en est une autre. Oui, tout le monde s'en branle de ma tronche et si je n'étais plus là personne ne s'inquièterait. Personne ne chercherai à savoir pourquoi j'ai disparue du jour au lendemain. Personne ne chercherait à avoir de mes nouvelles. C'est ça, la réalité de ma vie ici. Lui, je suis sûre qu'il a des amis, p'tet même qu'il a une copine. Il doit avoir tellement mieux à faire que de faire confiance à quelqu'un comme moi ou gâcher son temps à être ami avec une paria. Il a pensé à sa réputation ? Que vont dire les gens quand ils sauront qu'il traîne avec la connasse locale ? Il ne se rend pas service... J'ai pas envie que ma réputation et l'image qu'ont les gens de moi lui nuisent à lui. À quoi ça servirait ?
« Je te suis reconnaissante pour ta confiance... Mais tu ne devrais pas trop t'attacher à moi comme ça tu sais. Tu vas te faire mal voir si ça vient aux nez et aux oreilles des autres. Quant à ton don eh bien... T'en fais pas, c'est en sécurité avec moi. J'suis p'tet une connasse, mais j'ai jamais été déloyale. »
De toute façon, à qui je pourrais bien le raconter ? À par à Billie. Mais je n'en vois pas l'intérêt. C'est sa vie privée à lui. S'il a envie d'en parler c'est à lui de décider de le faire, pas à moi. J'ai toujours trouvé ça complètement con comme comportement d'aller voir les autres en mode « vous saviez que intel est patati patata ? » Si les gens se mêlaient un peu plus de leur cul, la société serait probablement plus vivable. Tout particulièrement pour les gens comme moi.
« Et sinon... Tu vas souvent faire une balade en vol ? »
Manière détournée d'essayer d'en savoir plus sur ses habitudes de piaf, oui oui.
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Jeu 24 Mar 2022 - 15:37
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Ce qu’il est facile de constater avec Tyler, c’est sa considérable manque de confiance en elle, couplée à la faible considération qu’elle se porte. Elle me fait penser à celle que j’avais envers moi-même en septembre dernier, quand rien n’allait et quand tout ce que je ressentais se résumait à ceci : tu ne vaux rien, disparais car personne ne s’en souciera. Il est difficile de se défaire de ce type de pensées quand elles nous ont hantées si longtemps. Et tout ce que je peux lui dire lui paraîtra sûrement être des balivernes venant d’un sang-pur de famille aisée, qui n’a sûrement pas de quoi se plaindre. Si elle savait… Je me demande si j’ai provoqué la même réaction chez Juliet que celle qui m’habite maintenant que j’entends ces mots sortir d’une autre bouche que la mienne. Je ne réponds rien sur le moment, car c’est une opération délicate qui demande beaucoup de réflexion. Un seul mot de travers et je pourrais aggraver la situation, ce que je ne souhaite pas. Je reste donc silencieux, debout face à elle jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole. Je me pince les lèvres car c’est souvent le raccourci que l’on fait à mon sujet : que je suis incapable de me lier à quelqu’un qui n’est pas de sang pur par peur de ce que l’on pourrait dire de moi. Si mon image comptait encore un peu jusqu’à il y a quelques mois, je n’ai jamais eu de problèmes à me faire des amis parmi les né-moldus. Cela a toujours été et restera à jamais le cas. Ils ne sont ni une menace pour moi, ni des êtres que je pourrais considérer comme inférieurs. Les préjugés n’existent pas que d’un seul côté…
« Bien, hum… je vais revenir sur l’histoire du vol plus tard parce que je pense qu’il est important que je trouve d’abord comment répondre à ce que tu viens de me dire sur toi… moi… les autres… » Je regarde autour de moi avant de m’asseoir directement à même le sol, ne me préoccupant pas vraiment de mes habits. Au pire, ça se lave ! Je l’invite à en faire de même mais n’attends pas qu’elle s’exécute avant de poursuivre.
« Cela va peut-être te sembler dur à croire, mais j’ai été habité par les mêmes pensées qui sortent de ta bouche aujourd’hui. Les “je ne vaux rien” ou “personne ne s’en rendra compte”... m’ont mené à un point de quasi non-retour. Je ne dis pas que c’est ce que tu vas faire, simplement que c’est une des conséquences possibles. Je ne vais clairement pas faire le diseur de vérité ou le moralisateur ! Juste te dire : ne vas pas sur ce chemin. Il est beaucoup trop moche pour que tu ailles t’y perdre. Crois-moi, tu n’en tireras absolument rien. Et parce que parfois ces pensées sont plus fortes que la raison, remplaces-les par cette vérité : des animaux dépendent de toi, ils t’aiment. » À l’époque, je me disais que je n’avais plus personne non plus. Mon grand-père m’avait renié, mes parents ne me parlaient pas, le reste de ma famille n’avait pas une grande place dans ma vie et j’étais persuadé que Peter me détestait de tout son être, tout comme sa cousine. La vérité s’était avérée bien éloignée de ces pensées-là. Juliet tenait à moi, Peter s’était retrouvé autant marqué que moi par cette rupture et ma famille voulait arranger les choses. Des vérités que je ne voulais pas voir, que je ne POUVAIS pas voir à ce moment-là.
« Je m’attache à qui je veux, Tyler. Ce n’est pas méchamment que je dis ça, c’est juste la réalité. Je n’ai pas attendu de te rencontrer pour n’en avoir rien à faire du sang ou de la réputation de ceux que je veux comme amis. Tu es loyale et c’est l’une des plus grandes qualités d’un ami à mes yeux. » Je lui souris et enchaîne presque aussitôt sur la réponse à sa question. « Quant à mes balades… À vrai dire, je n’en avais pas fait depuis un moment. J’ai eu un accident en plein vol l’an passé qui m’a plutôt bloqué de ce côté-là ! »
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mer 30 Mar 2022 - 12:43
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Eh bien, tentative de détournement de conversation complètement ratée. Mais quelle tête de mule celui-là ! Je ne m'attendais pas particulièrement à une réponse de sa part sur tout ça. Je ne vois pas trop ce qu'il y a à en dire. Ce ne sont que des constats. M'enfin bon, je ne vais pas le couper ni l'empêcher de parler, alors je me contente de lever les yeux au ciel et d'attendre sagement de savoir à quelle sauce je vais être mangée.
Malgré tout, même si je donne l'impression d'en avoir rien à faire, fierté oblige, je l'écoute quand même de manière assez attentive tout en m'asseyant pas trop loin de loin, mais pas trop près non plus. Ce qu'il raconte m'interpelle. Je n'aurai jamais cru que quelqu'un comme lui ait pu ressentir tout ça. Est-ce que ça me donne plus respect pour lui ? Peut-être bien. Moi qui croyait qu'il était le genre de mâle cool que tout le monde adule, et qui profite pleinement de sa vie de mec populaire. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuse. Je suis bien placé pour le savoir. C'est fou le mal que j'ai de l'imaginer aussi mal que je l'étais il n'y a pas si longtemps que ça. Au bord du gouffre. « Ne va pas sur ce chemin » oh mais trop tard Max, j'y suis déjà allé. Et commence à en revenir. Doucement, mais sûrement. Je soupire un peu, ne pouvant qu'être d'accord au sujet des animaux. C'est eux, ma bouée. C'est eux qui me maintiennent à flot. Oui, ils dépendent de moi. Mais je dépend au moins autant d'eux, si ce n'est plus. S'ils n'étaient pas là, je ne serais sûrement plus de ce monde aujourd'hui. Ils sont ma stabilité. Je me laisse tomber sur le dos, mes yeux plongés dans le ciel au travers les branches alors que je lâche un petit rire mi-nerveux mi-amusé par le compliment qu'il me fait. Oui, recevoir un compliment est toujours délicat, et je ne sais toujours pas comment y réagir. Alors si mon esprit tente bel et bien de l'assimiler, ça prend trop de temps et ma bouche réagi donc d'une toute autre manière.
« T'en dis des bêtises, la fouine. »
J'insiste sur le mot fouine pour le taquiner, d'autant plus maintenant que je sais ce qu'il est. Que dire d'autre ? Je réfléchis un peu, donnant une attentions un peu plus diffuse au sujet de ses balade. Oh vu ma curiosité, je pourrais aussi lui demander c'était quoi, son accident. Mais je ne me sens pas très à l'Aise avec ça. Pas que je sois sensible à ce genre de sujet. Je crois qu'il n'y a pas grand chose qui puisse me poser un problème. O pourrait me raconter un truc super dégueu avec des tripes et du sang, ça ne me ferait sûrement ni chaud ni froid du moment qu'il ne s'agit pas d'un animal ou d'une créature. Est-ce qu'il faut comprendre là que j'en ai rien à faire de l'intégrité physique des humains ? Oui, très sûrement. Non, ce n'est donc pas à cause d'une quelconque gêne que je ne lui pose pas LA question. C'est juste que j'estime que c'est son intimité, sa vie privée. Lui poser la question reviendrait à m’immiscer dedans, et je trouve ça déplacé. Même si je suis extrêmement curieuse, j'ai mes limites. Et les limites que j'ai avec les autres sont les mêmes que je veux qu'on ait avec moi. Je n'aimerai pas qu'on me pose des questions personnelles, alors je ne le fais pas avec les autres. C'est donnant-donnant. Toujours.
« Alors c'est cool que t'ai pu voler aujourd'hui. Je ne peux qu'imaginer la sensation de liberté que c'est. » Ouaip, ça doit carrément déchirer. Toujours le regard fixé sur le ciel, je reprends d'un air un peu moins enjoué. « Tu sais, le chemin dont tu parles. J'y suis déjà aller. À notre rencontre, j'étais déjà dedans. Et je n'ai fais que m'enfoncer après ça. Le pire, c'est que je ne suis pas foutu de me rappeler à cause de quoi j'étais dans un état aussi minable. J'avais envie de partir... Définitivement. J'avais trop mal c'était invivable. Mais à la place j'ai recommencé à voir un psy, et grâce à lui je suis plus stable dans mes émotions. Je ne dis pas que je croule sous le bonheur, mais j'ai pas l'intention de replonger. Les gens ne m'aiment pas, c'est un fait irréfutable. C'est comme ça. Est-ce que ça me blesse ? Oui, bien-sûr. Mais en ce moment, je travail dessus pour que cette blessure ne se transforme pas en colère. Peut-être qu'avec le temps, les gens changeront d'avis sur moi. Ou peut-être pas ? Qu'importe au final, je vais vivre pour mes animaux et les créatures que je sauverai. Le reste... Advienne que pourra. »
Un pas de plus fais vers lui... Enfin, un pas, façon de parler. En tout cas, je me confis encore un peu avec lui. Sur ma santé mentale défaillante, sur mon trou de mémoire, sur le fait d'être blessée par le comportement des autres à mon égard. En fait, c'est un tout je crois. Mais au moins, la fin est plus « joyeuse » que le début. Je fais de mon mieux, j'essaie de progresser même si c'est très long. Ça prendra le temps que ça prendra. Je me connais, je doute de devenir quelqu'un de sociable. On ne me verra jamais traîné avec un groupe de personne dans un bar ou dans une fête. Pour quoi faire ? C'est pas mon milieu. On ne me verra pas non plus aller aborder des inconnus pour faire la causette, sauf une jolie demoiselle pour plus si affinité. Quoi que même ça je suis en stand by, attendant de voir comment ça évolue avec Billie. Avoir des sentiments m'effraie. Je n'ai jamais été amoureuse. Je sens bien qu'il y a un truc avec elle. Un truc que j'ai beaucoup de mal à définir. C'est p'tet aussi ma mauvaise foi qui m'empêche de le définir ? Quoi qu'il en soit, y'a un truc. Faudrait que j'en parle avec elle. Bref c'est pas le lieu ni le moment de penser à ça, je me redresse donc pour regarder à nouveau la tête à baffe à côté de moi.
« Et si... On se faisait une sortie un de ces jours ? »
Dans quoi je m'embarque moi... En plus, je n'ai aucune foutu idée de quelle genre de sortie. Mais... Pourquoi pas ?
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Mer 30 Mar 2022 - 21:15
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Je sais bien qu’elle utilise ce mot sans lui donner sa définition première. Ce n’est qu’une protection contre ce que je viens de dire, pour atténuer l’effet que mes propos ont pu avoir sur elle. Elle ne s’attendait sûrement pas à entendre ça venant de “quelqu’un comme moi”, quelqu’un à qui tout semble réussir, quelqu’un qu’on est supposé aimé parce qu’il est gentil et doux, et qu’il ne cherche pas les embrouilles. Mais la vérité est bien loin de tout ça. Les gens comme moi, on cherche à les écraser, à profiter d’eux pour s’en débarrasser ensuite. Je ne cherche pas à me plaindre auprès de Tyler, simplement à lui montrer que peu importe comment on est né, avec quel sang et quel entourage, on est tous susceptibles de passer par les ténèbres un jour ou l’autre. Avoir de l’argent ou de la popularité n’y change rien.
Elle ne me pose pas plus de questions sur mon accident et en fin de compte, je ne sais pas si j’ai envie qu’elle le fasse. C’est quelque chose de difficile à raconter, la sensation d’une balle vous traversant l’abdomen et cette impression de mourir à petit feu. J’ai eu de la chance dans mon malheur, ce jour-là. Les conséquences auraient pu être plus désastreuses qu’elles ne l’ont été. Cela m’a permis de me rapprocher de Peter, même si ce n’était clairement pas mon intention de base. Je n’ai plus eu à lui cacher ma particularité et à lui expliquer pourquoi j’ai attendu si longtemps avant de lui en parler. Il l’a découvert comme ça, dans la panique, via les débris d’une commode pourtant solide que j’ai défoncée sur mon passage. Et le sang, tout ce sang qui est venu tâcher ses mains, cette vulnérabilité que j’ai ressentie entre ses bras… Et les problèmes que ça a créé ensuite. Non, décidément, expliquer tout ça à Tyler serait trop étrange et elle ne comprendrait peut-être pas. Tout comme je suis à même de ne pas comprendre son histoire.
Elle me confirme pourtant que nous avons parcouru le même chemin et que l’un comme l’autre, nous sommes sur celui du retour. On fait de notre mieux pour aller de l’avant, un pas après l’autre, entouré ou nous par des proches ou des inconnus qui, d’une façon ou d’une autre, nous apportent assistance du mieux qu’ils le peuvent. Que ce soit un psy, un petit-copain, une amie, une camarade de classe… Peu importe son statut, tant qu’elle a l’effet positif recherché. Je souris à ma compagne de galère, car je ne peux que comprendre le bien que cela fait de se dire “j’ai vécu l’Enfer, maintenant je me mets doucement à aller mieux” et d’éprouver de la fierté à s’en sortir, malgré tout le mauvais qui a pu se produire dans sa vie. Je suis persuadé qu’avec le temps, les autres verront tout comme moi la belle personnalité qu’abrite Tyler - qu’elle cache encore - et qu’ils l’aimeront pour ce qu’elle est. Pas tous, bien sûr, car on ne peut pas être apprécié de tout le monde, mais une petite poignée de chanceux. Car à l’instar des animaux dont elle s’occupe, c’est ce qu’ils seront.
« Une sortie ? » Difficile de cacher ma surprise, elle transparaît autant sur mon visage que dans le ton de ma voix. Mais l’idée n’est pas bête et je suis content qu’elle vienne directement d’elle et pas de moi. C’est la preuve qu’elle fait un effort. « Avec plaisir ! Bon, je ne peux pas t’emmener voler par contre, c’est hors de mes compétences et je n’ai encore jamais réussi à porter un humain ! Mais tout ce que tu veux d’autre. Tu préfères peut-être faire quelque chose en nature ? Ou en ville ? »
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Ven 8 Avr 2022 - 9:44
À plumes
ou à poil
ou à poil
Une sortie... Tu parles d'une idée de génie ! Comme si j'étais de bonne compagnie... N'importe quoi. Et puis pour faire quoi ? Aucune foutue idée. Faut vraiment que j'apprenne à réfléchir avant de parler moi. Enfin bon, c'est dit donc je dois assumer. n plus, Max à l'air super emballé, je ne vais quand même pas lui couper l'herbe sous le pied. Attendez... Depuis quand je me soucis des émotions et autres opinions des mâles moi ? Limite je me demande si je ne suis pas entrain de tomber malade. Y'a rien de normal chez moi là en fait ! Comme quoi, « changer » c'est plus compliqué qu'il n'y paraît. Et puis, faut pas non plus se leurrer hein, c'est pas parce que je fais des efforts pour m'améliorer socialement que je vais changer du tout au tout et devenir très ouverte sur les gens. J'aime à penser que c'est le genre de chose qui doivent être à double sens. Si y'a que moi qui fait des efforts, ça ne marchera jamais. Hors pour l'instant en dehors de Billie et Max, qui fait des efforts pour essayer de me connaître ? De me comprendre ? PERSONNE. Alors c'est clairement pas comme ça que je vais tolérer les gens dans mon existence. J'veux bien être sympa, mais être naïve non merci.
« Honnêtement, je me tournerai largement plus vers un truc en nature... J'ai clairement pas envie de voir des gens, et surtout de croiser des gens de l'Université. Après si t'as une idée sympa et que c'est en ville, je peux m'adapter hein. »
J'veux pas non plus qu'il se sente bridé par ma faute. Tout ça parce que j'ai pas envie de croiser des gens de l'université. Des fois j'en croise dans les couloirs j'ai l'impression qu'ils m'étriperaient s'ils le pouvaient. D'autres elles ont un regard ultra méprisant sur moi, comme si je leur avais fait un sale coup où je ne sais quelle crasse. Pourtant je ne fais de mal aux femmes, du moins jamais volontairement. Et les choses ont toujours été claires : pas de sentiments, pas de drame. Juste du sexe. Alors je ne vois pas pourquoi des femmes pourraient m'en vouloir de la sorte ? Peut-être que ça à un rapport avec l'association d'Inès que j'ai quitté sans un mot du jour au lendemain ? Je ne sais même plus pourquoi j'ai quitté d'ailleurs. Encore une perte de mémoire étrange... Faudrait p'tet que j'aille voir un médecin ? C'est pas trop normal d'avoir autant de blancs dans ma mémoire. J'suis p'tet malade ? Merde ça me ferait chier quand même. J'suis trop jeune pour perdre la boule ! Enfin bref, ouais, j'ai pas envie de croiser des gens de l'université, je supporte déjà assez leur haine envers moi comme ça pas besoin d'en plus supporter ça la seule fois où je propose une sortie avec... Le seul ami que j'ai ? J'en ai des frissons... Serait-ce un vent de panique qui commence à s’insinuer en moi et qui m'oblige immédiatement à me lever pour remettre une certaine distance physique entre nous ? P'tet bien.
« Bref ouais si t'as une idée écoute... Préviens moi. T'auras cas m'envoyer un hibou ou un sms ? J'sais même plus si t'as mon numéro ? »
Je me ridiculise en plus. Les situations que je ne maîtrise pas me rendent nerveuse. Il est clairement temps que j'aille me refaire une santé auprès de Cerbère ! Et pourquoi pas passer le week-end à Glen Coe avec mes animaux ? Les parents seront contents en plus. Et moi je pourrais souffler... Changer, c'est visiblement très énergivore. Je ne regrette pas de me rapprocher de lui, mais ça à quelque chose d'effrayant aussi. Comme si ma vie allait changer du tout au tout sous prétexte que j'ai un ami. Peut-être que j'ai peur de perdre en indépendance ? En autonomie ? En je-ne-sais-quoi d'autre ? Difficile à dire. Mais il me faut encore du temps pour m'habituer à cette nouvelle condition.
@Maximilien Leroy
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Re: À plumes ou à poil ? (ft. Tyler)
Sam 9 Avr 2022 - 16:45
À plumes ou à poil ? ft. @Tyler Moon | 06.03.22Elle n’est quand même pas facile à suivre, c’est un sacré boulot et de la patience. Elle propose une sortie et son ton a l’air volontaire, mais son expression faciale laisse presque deviner qu’elle regrette d’avoir prononcé ces mots. Donc comment dois-je me positionner face à ça ? Refuser pour qu’elle se sente soulagée de ne pas avoir à être celle qui annule des plans qui la mettront mal à l’aise, ou accepter parce que je suis persuadé que ça l’aiderait à s’ouvrir un peu plus aux autres ? Je suis une sorte de test, d’expérimentation. Elle commence même doucement avec moi car je ne suis pas le plus difficile à vivre, je crois. Je le prouve une fois de plus en étant très flexible avec Tyler. J’ai beau essayer de lui faire comprendre par des gestes ou des mots qu’elle n’a rien à craindre de moi, j’ai l’impression qu’elle n’y croira que dans dix ans. En soi, ça ne me gêne pas trop mais j’ai peur que ça fasse un peu long pour elle et pour ses nerfs.
« Okay alors, en rapport avec la nature… » Je réfléchis pour de vrai à ce que l’on pourrait faire ensemble qui implique de grandes étendues sans trop de monde dessus. Pas de ville, de toute façon, donc ça résout vite le problème. J’ai bien une petite idée mais avant que je n’ai pu faire la moindre proposition, Tyler me coupe encore sous le pied en se… barrant. Bah oui, comme d’habitude. Des fois, je me dis qu’une petite camomille ne lui ferait pas de mal. Cela l’aiderait à déstresser un peu et à rester en place plus de quelques secondes. Et surtout, à laisser les autres lui répondre !
« Je n’ai pas ton numéro en effet, Tyler. Et je ne sais pas si tu as envie que je l’ai… Et j’ai bien une idée, vu que tu abordes le sujet mais t’as l’air de vouloir partir là donc… je vais peut-être attendre un peu avant de te la proposer ? Ou t’as envie que je te la dise maintenant ? » Mes propos ne sont pas des reproches, j’essaye juste de lui faire voir que son comportement peut être déroutant et qu’elle a mille façons de l’arranger sans dénaturer qui elle est. Juste patienter quelques minutes de plus suffirait à ce que ça se passe bien mieux entre nous. Cela ne demande qu’un tout petit effort, effort que j’applique moi-même dès qu’on se croise. Je ne suis pourtant pas si effrayant que ça, hein ? Bien sûr, il y a la possibilité qu’elle soit attendue ailleurs et je peux tout à fait le comprendre, mais il n’y a pas de quoi se sauver d’un bond comme elle vient de le faire… Je sais bien que je sens le piaf mais tout de même ! Je me relève à mon tour et époussette mes affaires. C’est comme vivre avec un animal apeuré avec un passé bourré de traumatismes en tous genres. Au moindre mouvement, il s’apprête à se sauver. Et je fais ce que je peux pour ne pas que ça se produise mais moi aussi, ça me stresse. Ne s’en rend-elle pas compte ? Ce n’est pas parce que j’ai l’air détendu que je le suis.
« C’est comme tu le sens, encore une fois. Je sais bien que tu ne t’attendais pas à faire preuve de vulnérabilité aujourd’hui, surtout devant moi, mais sache que parfois, certaines de tes… comment dire ça… tes actions sont blessantes. Je n’ai rien contre le fait que tu aies mieux à faire que de parler avec moi mais mets-y au moins les angles, okay ? » Le ton de ma voix est le plus doux possible, je ne veux pas la brusquer. Encore. Juste lui faire comprendre qu’elle est peut-être mal à l’aise, mais que ce sentiment n’appartient pas qu’à elle.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
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