- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
- » parchemins postés : 831
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : proserpine (ava)
» multinick : maximus / wywy / ofe / keir
» âge : trente-six ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» particularité : occlumens
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 5278
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Just lost boy falling apart (ft. Cameron)
Mar 9 Avr 2024 - 23:58
Arthur se trouve dans ce genre de situations où l’on se demande comment on a fait pour s’y empêtrer. Le plus évident est de se remémorer les heures précédents l’instant et d’analyser chacune de ses décisions pour comprendre où est-ce que ça a mal tourné. Ce qu’on aurait pu changer. De quoi se tordre le cerveau et s’immerger dans la culpabilité. Ce n’est pas un sentiment qu’Arthur affectionne et s’il peut s’en passer, il le fait. Pourtant, il se pose cette question : mais qu’est-ce que j’ai foutu pour en arriver là ?
Il regarde autour de lui avec l’air de celui qui n’aime pas ce qu’il voit. Ni ce qu’il ressent. Ou touche. Car le métro moldu londonien est bondé, les épaules se frottent et les mains deviennent prudentes – certaines moins que d’autres. Et même s’il se pose la question pour la centième fois, il sait ce qu’il a fait pour en arriver là. Il a suivi. Tout simplement. Un revendeur d’antiquités très difficile à tracer car précautionneux, à la limite de l’obsession. Un trait qu’il a vite reconnu puis qu’il façonne sa propre personnalité. Arthur savait que ce ne serait pas chose aisée et cela s’est avéré être vrai : l’homme est doué pour disparaître dans les foules, notamment en empruntant des moyens que les sorciers les plus purs évitent. Une vraie aiguille dans une botte de foin. Il a manqué de le perdre de vue plus d’une fois et là encore, il doit s’armer de patience pour ne pas se faire remarquer tout en ne le quittant pas des yeux. Alors même s’il déteste cette foule qui le lui rend bien, elle l’aide à passer – lui aussi – inaperçu.
L’homme relève la tête mais plutôt que de regarder dans sa direction, il se faufile parmi les moldus pour se rapprocher le plus possible de la porte. La prochaine station est en vue et il compte y descendre. Parfait. Le timing sera serré mais rien d’insurmontable pour Arthur. Les bousculades commencent, on joue des coudes pour espérer sortir le premier. Un mouvement vers l’avant s’opère. Arthur suit, c’est plus facile que d’y résister. C’est la pensée qui l’habite lorsqu’il pose son regard sur un phénomène qui ne devrait pas avoir lieu dans un tel espace. À quelques centimètres de sa cible, pressé entre les épaules brutes et l’impatience, gît une boule à facettes humaine qui commence à se faire remarquer. Il se demande même comment il ne l’a pas vu plus tôt. Les mains témoins de sa panique tentant de cacher ce qui devrait l’être, le garçon ne contrôle plus son don – pas besoin d’avoir fini Dumstrang pour le comprendre. Alors, Arthur pousse un juron.
Il comprend que deux options s’offrent à lui et que l’une d’elles implique de laisser tomber son plan initial. Cet homme qu’il filait, il est fort possible qu’il ne remette plus la main dessus avant plusieurs semaines – mois s’il n’a pas de chance. Le soupire est fort lorsqu’il réalise que ce qui était une option devient désormais une obligation. S’il n’agit pas, si personne ne fait rien, le Secret Magique sera dévoilé devant une bonne cinquantaine de moldus prêts à s’éparpiller dans la capitale comme des petites fourmis travailleuses. Il faudra les retrouver une à une pour leur effacer la mémoire.
Le métro ralentit, la foule se bouscule davantage, on se presse contre la porte pour en sortir dès qu’elle s’ouvrira. Personne ne regarde, c’est le moment. Il ne lui reste que quelques secondes avant que le flux d’âmes se mette en avant. Arthur tire sur les manches de sa veste pour la retirer – dur exercice lorsqu’on est enfermé dans un tel étau humain – puis se faufile jusqu’au jeune homme. Le vêtement se pose sur sa tête à l’instant où l’habitacle s’arrête. Une main sur sa taille, l’autre sur son bras et ce, tout en maintenant la veste en place, il impulse un mouvement en avant et oblige le sorcier paniqué à le suivre. Celui-ci ne proteste pas. Suivre le flux, ne pas nager à contre-courant. Tout va à toute vitesse. Personne ne s’arrête pour eux. À la limite, quelques regards intrigués se tournent mais les pas d’Arthur sont si rapides qu’ils n’ont le temps de rien voir. Ses yeux clairs se redressent un court instant pour suivre les panneaux et il bifurque sur la droite, passe un portique puis s’engouffre dans une pièce.
Lâchant le garçon, il pousse chaque porte de chaque toilette à grand renfort de coup de coudes et, une fois assuré qu’il n’y a personne, lance un Collaporta sur le seul accès possible aux toilettes publiques. Là, enfin, il respire.
Trois minutes. C’est tout ce qu’il aura suffit pour se tirer de cette situation épineuse. Arthur se tourne enfin vers l’autre sorcier et lui retire la veste de la tête, constatant qu’il ne s’est pas enfui. Sous ses lunettes de soleil et son masque, il n’a pas l’air bien jeune et, de toute évidence, n’est toujours pas maître de lui-même.
« Il n’y a plus personne, tu peux souffler. Est-ce que ça va ? Que s’est-il passé là-dedans ? »
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Il regarde autour de lui avec l’air de celui qui n’aime pas ce qu’il voit. Ni ce qu’il ressent. Ou touche. Car le métro moldu londonien est bondé, les épaules se frottent et les mains deviennent prudentes – certaines moins que d’autres. Et même s’il se pose la question pour la centième fois, il sait ce qu’il a fait pour en arriver là. Il a suivi. Tout simplement. Un revendeur d’antiquités très difficile à tracer car précautionneux, à la limite de l’obsession. Un trait qu’il a vite reconnu puis qu’il façonne sa propre personnalité. Arthur savait que ce ne serait pas chose aisée et cela s’est avéré être vrai : l’homme est doué pour disparaître dans les foules, notamment en empruntant des moyens que les sorciers les plus purs évitent. Une vraie aiguille dans une botte de foin. Il a manqué de le perdre de vue plus d’une fois et là encore, il doit s’armer de patience pour ne pas se faire remarquer tout en ne le quittant pas des yeux. Alors même s’il déteste cette foule qui le lui rend bien, elle l’aide à passer – lui aussi – inaperçu.
L’homme relève la tête mais plutôt que de regarder dans sa direction, il se faufile parmi les moldus pour se rapprocher le plus possible de la porte. La prochaine station est en vue et il compte y descendre. Parfait. Le timing sera serré mais rien d’insurmontable pour Arthur. Les bousculades commencent, on joue des coudes pour espérer sortir le premier. Un mouvement vers l’avant s’opère. Arthur suit, c’est plus facile que d’y résister. C’est la pensée qui l’habite lorsqu’il pose son regard sur un phénomène qui ne devrait pas avoir lieu dans un tel espace. À quelques centimètres de sa cible, pressé entre les épaules brutes et l’impatience, gît une boule à facettes humaine qui commence à se faire remarquer. Il se demande même comment il ne l’a pas vu plus tôt. Les mains témoins de sa panique tentant de cacher ce qui devrait l’être, le garçon ne contrôle plus son don – pas besoin d’avoir fini Dumstrang pour le comprendre. Alors, Arthur pousse un juron.
Il comprend que deux options s’offrent à lui et que l’une d’elles implique de laisser tomber son plan initial. Cet homme qu’il filait, il est fort possible qu’il ne remette plus la main dessus avant plusieurs semaines – mois s’il n’a pas de chance. Le soupire est fort lorsqu’il réalise que ce qui était une option devient désormais une obligation. S’il n’agit pas, si personne ne fait rien, le Secret Magique sera dévoilé devant une bonne cinquantaine de moldus prêts à s’éparpiller dans la capitale comme des petites fourmis travailleuses. Il faudra les retrouver une à une pour leur effacer la mémoire.
Le métro ralentit, la foule se bouscule davantage, on se presse contre la porte pour en sortir dès qu’elle s’ouvrira. Personne ne regarde, c’est le moment. Il ne lui reste que quelques secondes avant que le flux d’âmes se mette en avant. Arthur tire sur les manches de sa veste pour la retirer – dur exercice lorsqu’on est enfermé dans un tel étau humain – puis se faufile jusqu’au jeune homme. Le vêtement se pose sur sa tête à l’instant où l’habitacle s’arrête. Une main sur sa taille, l’autre sur son bras et ce, tout en maintenant la veste en place, il impulse un mouvement en avant et oblige le sorcier paniqué à le suivre. Celui-ci ne proteste pas. Suivre le flux, ne pas nager à contre-courant. Tout va à toute vitesse. Personne ne s’arrête pour eux. À la limite, quelques regards intrigués se tournent mais les pas d’Arthur sont si rapides qu’ils n’ont le temps de rien voir. Ses yeux clairs se redressent un court instant pour suivre les panneaux et il bifurque sur la droite, passe un portique puis s’engouffre dans une pièce.
Lâchant le garçon, il pousse chaque porte de chaque toilette à grand renfort de coup de coudes et, une fois assuré qu’il n’y a personne, lance un Collaporta sur le seul accès possible aux toilettes publiques. Là, enfin, il respire.
Trois minutes. C’est tout ce qu’il aura suffit pour se tirer de cette situation épineuse. Arthur se tourne enfin vers l’autre sorcier et lui retire la veste de la tête, constatant qu’il ne s’est pas enfui. Sous ses lunettes de soleil et son masque, il n’a pas l’air bien jeune et, de toute évidence, n’est toujours pas maître de lui-même.
« Il n’y a plus personne, tu peux souffler. Est-ce que ça va ? Que s’est-il passé là-dedans ? »
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- Cameron DullahanOldieㄨ experimented wizard
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Re: Just lost boy falling apart (ft. Cameron)
Jeu 11 Avr 2024 - 15:36
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]TW : Crise d'angoisse.
Pourquoi ? Cette question n’arrêtait pas de repasser en boucle dans sa drôle de tête, moyennement un ou deux réajustements pour redonner de l’élan. Il se questionnait inlassablement depuis qu’il avait quitté son appartement au petit matin. Onze heures. Après avoir fait deux aller-retours pour vérifier qu’il avait correctement verrouillé celle-ci puisqu’impossible de se concentrer totalement sur une tache pourtant simple. C’était à croire qu’il cherchait une excuse pour rester dans la sécurité de la cage d’escalier, coincé entre son étage et ceux des affreux Jo ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) . Il faut dire que c’était autrement plus confortable que de se jeter dans la gueule du loup, sans savoir à quel moment les canines allaient se refermer net sur son cou. Pas de « si », puisqu’il savait. Il le pressentait dans ses trippes depuis la veille au soir, comme à chaque fois qu’il devait affronter sa peur du monde moldu. Pire idée du siècle. L’anxiété avait rongé son visage une bonne partie de la matinée, attaquant la chaleur de ses taches de rousseur ou de ses iris. D’un brun gourmand, ces dernières s’étaient ternies à vue d’œil. Je ne veux pas y aller. Menteur. Il crevait d’envie d’aller à cette exposition depuis qu’elle avait été annoncé des mois plus-tôt. Il avait même acheté un billet en avant-première pour être sûr de pouvoir en profiter dans des conditions optimales et avoir une chance de rencontrer l’artiste. Il aurait seulement préféré y poper, aller droit à son objectif et repartir tout aussi vite une fois sa mission accomplie. Pourquoi est-ce que la vie ne pouvait pas être aussi simple que dans les jeux vidéo ? On se déplacerait d’un point A à un point B en évitant les méchants et si on se plantait, on recommençait comme si de rien était ? Il avait suffisamment observé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour se dire qu’il n’y avait rien de plus idéal, pour quelqu’un comme lui. Mais non ! Lui n’avait pas le droit de se planter. Lui, il devait avancer en risquant d’être grillé à tout instant. Lui, il risquait le GAME OVER chaque fois qu’il mettait le nez dehors. Enfin, à force de se mettre des coups de pieds aux fesses, peut-être qu’il arriverait à LEVEL UP. Quête principale du jour : Se rendre à Londres, au Tate Britain, et en revenir sans crier au monde moldu que la magie coulait dans ses veines. Oh, et il le ferait en prenant le transport le plus angoissant du monde : le métro. Pire idée du millénaire, oui !
Non ! Le tissus du masque s’incurvait, se plaquait contre ses lèvres tant il cherchait à prendre de l’air. Il y avait trop de stimuli partout. Le bruit était assourdissant et pesait si fort sur ses épaules qu’il avait l’impression de devoir lutter contre pour ne pas s’écrouler. Le contact indésiré des corps contre le sien lui donnait des haut-le-cœur. Il porta sa main contre sa bouche par cinq fois au moins, de peur que la nausée ne s’aggrave. Les odeurs, trop fortes, de parfums et de transpiration lui prenaient la tête. Les lumières, grésillantes, clignotantes ou continues, agressaient sa vision. Il avait la pâteuse, une terrible migraine et un bourdonnement terrible dans les oreilles. Il avait envie de crier mais n’avait même pas l’impression de pouvoir chuchoter tant sa gorge était asséchée. Ses cordes vocales étaient cassées. Tout son être l’était. Il sentait les morceaux se détacher, faire fi de toute sa bonne volonté. Comme s’il avait déjà eu un semblant de contrôle. Une boule se forma dans sa gorge, remonta en lui causant une terrible douleur. Ses épaules tremblaient. Les larmes montaient. Il avait une envie folle de se mettre en boule et de disparaitre sous un siège. Mourir. Il voulait mourir. Il allait mourir, puisque son cœur finirait par transpercer sa poitrine. Ses doigts agrippèrent sa veste, serrant le tissu jusqu’à en faire blanchir ses articulations. Il avait besoin d’air ! A défaut, il eut froid. A la tête. Un hoquet tenta de sortir, mais rien. Une protestation aussi. Toujours rien. Il était devenu aphone et pourtant tout son être criait. Sa cachette venait de voler en éclat, au moment où un petit malin était venu le défaire de son couvre-chef. Il l’aimait en plus. Cœur en miette. Défense vaine. Le caméléon tentait de cacher ses cheveux de ses mains et fermait fort les yeux. Il les avait vu, ces fichues mèches qui passaient du bleu, au blanc, au vert… Et culpabilisait. S’ils ne les voyaient plus, le problème n’existait plus. Il ne partirait pas en morceau ! Il ne devait pas.
Quelque chose le couvrit. Ses paupières restèrent closes. Une pression se fit dans son dos, mais il ne réagit pas. Il était comme anesthésié, avait trop ressenti pour traiter une nouvelle information. Il étouffait et se concentrait sur sa respiration erratique. Inspirer. Expirer. Il était tellement atteint qu’il lui semblait impossible de réussir sans en faire une demande précise. Il se fit emporter et n’opposa aucune résistance. Il n’en avait ni l’envie, ni la possibilité. C’était tout juste s’il arrivait à tenir sur ses jambes. Et s’il s’effondrait, là, devant cette masse ? Elle le piétinerait, mettrait fin à cette torture. La céphalée lui donnait chaud. A croire que son cerveau brûlait. Littéralement. Il voulait que ça s’arrête. Il hyperventilait et pourtant étouffait. Et s’il arrêtait ? Tu peux souffler. Il souffla. Trembla. S’écroula, genoux au sol. Où était-il ? Il s’en savait rien et sa tête lui tournait trop pour qu’il n’essaie de la relever. Il la tenait toujours d’ailleurs, tentait de cacher la monstruosité sous ses des doigts tremblants. Est-ce qu’il se tirait les cheveux ? Peut-être bien. Il ne sentait plus rien. Il étouffait ! Pourquoi avait-il chassé la maigre quantité d’air qui le maintenait sur pied ? Ses épaules se voutèrent d’autant plus. Il avait mal au ventre, le serrait finalement de ses bras. Joe. Ses lippes s’articulèrent, voulait hurler le prénom de son phare, mais rien ne sortit. Ses ongles se mirent à gratter la peau de son cou, remontèrent pour arracher ce foutu bout de tissu noir. Ils s’attaquèrent à ces taches inégales qu’il haïssait viscéralement. Respire ! RESPIRE ! C’était pourtant pas faute d’essayer, mais rien. La tête lui tournait de plus en plus. Et ces foutues larmes qui s’accumulaient dans sa gorge. Ça y est. Il était entrain de mourir. Enfin.
Pourquoi ? Cette question n’arrêtait pas de repasser en boucle dans sa drôle de tête, moyennement un ou deux réajustements pour redonner de l’élan. Il se questionnait inlassablement depuis qu’il avait quitté son appartement au petit matin. Onze heures. Après avoir fait deux aller-retours pour vérifier qu’il avait correctement verrouillé celle-ci puisqu’impossible de se concentrer totalement sur une tache pourtant simple. C’était à croire qu’il cherchait une excuse pour rester dans la sécurité de la cage d’escalier, coincé entre son étage et ceux des affreux Jo ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) . Il faut dire que c’était autrement plus confortable que de se jeter dans la gueule du loup, sans savoir à quel moment les canines allaient se refermer net sur son cou. Pas de « si », puisqu’il savait. Il le pressentait dans ses trippes depuis la veille au soir, comme à chaque fois qu’il devait affronter sa peur du monde moldu. Pire idée du siècle. L’anxiété avait rongé son visage une bonne partie de la matinée, attaquant la chaleur de ses taches de rousseur ou de ses iris. D’un brun gourmand, ces dernières s’étaient ternies à vue d’œil. Je ne veux pas y aller. Menteur. Il crevait d’envie d’aller à cette exposition depuis qu’elle avait été annoncé des mois plus-tôt. Il avait même acheté un billet en avant-première pour être sûr de pouvoir en profiter dans des conditions optimales et avoir une chance de rencontrer l’artiste. Il aurait seulement préféré y poper, aller droit à son objectif et repartir tout aussi vite une fois sa mission accomplie. Pourquoi est-ce que la vie ne pouvait pas être aussi simple que dans les jeux vidéo ? On se déplacerait d’un point A à un point B en évitant les méchants et si on se plantait, on recommençait comme si de rien était ? Il avait suffisamment observé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour se dire qu’il n’y avait rien de plus idéal, pour quelqu’un comme lui. Mais non ! Lui n’avait pas le droit de se planter. Lui, il devait avancer en risquant d’être grillé à tout instant. Lui, il risquait le GAME OVER chaque fois qu’il mettait le nez dehors. Enfin, à force de se mettre des coups de pieds aux fesses, peut-être qu’il arriverait à LEVEL UP. Quête principale du jour : Se rendre à Londres, au Tate Britain, et en revenir sans crier au monde moldu que la magie coulait dans ses veines. Oh, et il le ferait en prenant le transport le plus angoissant du monde : le métro. Pire idée du millénaire, oui !
Non ! Le tissus du masque s’incurvait, se plaquait contre ses lèvres tant il cherchait à prendre de l’air. Il y avait trop de stimuli partout. Le bruit était assourdissant et pesait si fort sur ses épaules qu’il avait l’impression de devoir lutter contre pour ne pas s’écrouler. Le contact indésiré des corps contre le sien lui donnait des haut-le-cœur. Il porta sa main contre sa bouche par cinq fois au moins, de peur que la nausée ne s’aggrave. Les odeurs, trop fortes, de parfums et de transpiration lui prenaient la tête. Les lumières, grésillantes, clignotantes ou continues, agressaient sa vision. Il avait la pâteuse, une terrible migraine et un bourdonnement terrible dans les oreilles. Il avait envie de crier mais n’avait même pas l’impression de pouvoir chuchoter tant sa gorge était asséchée. Ses cordes vocales étaient cassées. Tout son être l’était. Il sentait les morceaux se détacher, faire fi de toute sa bonne volonté. Comme s’il avait déjà eu un semblant de contrôle. Une boule se forma dans sa gorge, remonta en lui causant une terrible douleur. Ses épaules tremblaient. Les larmes montaient. Il avait une envie folle de se mettre en boule et de disparaitre sous un siège. Mourir. Il voulait mourir. Il allait mourir, puisque son cœur finirait par transpercer sa poitrine. Ses doigts agrippèrent sa veste, serrant le tissu jusqu’à en faire blanchir ses articulations. Il avait besoin d’air ! A défaut, il eut froid. A la tête. Un hoquet tenta de sortir, mais rien. Une protestation aussi. Toujours rien. Il était devenu aphone et pourtant tout son être criait. Sa cachette venait de voler en éclat, au moment où un petit malin était venu le défaire de son couvre-chef. Il l’aimait en plus. Cœur en miette. Défense vaine. Le caméléon tentait de cacher ses cheveux de ses mains et fermait fort les yeux. Il les avait vu, ces fichues mèches qui passaient du bleu, au blanc, au vert… Et culpabilisait. S’ils ne les voyaient plus, le problème n’existait plus. Il ne partirait pas en morceau ! Il ne devait pas.
Quelque chose le couvrit. Ses paupières restèrent closes. Une pression se fit dans son dos, mais il ne réagit pas. Il était comme anesthésié, avait trop ressenti pour traiter une nouvelle information. Il étouffait et se concentrait sur sa respiration erratique. Inspirer. Expirer. Il était tellement atteint qu’il lui semblait impossible de réussir sans en faire une demande précise. Il se fit emporter et n’opposa aucune résistance. Il n’en avait ni l’envie, ni la possibilité. C’était tout juste s’il arrivait à tenir sur ses jambes. Et s’il s’effondrait, là, devant cette masse ? Elle le piétinerait, mettrait fin à cette torture. La céphalée lui donnait chaud. A croire que son cerveau brûlait. Littéralement. Il voulait que ça s’arrête. Il hyperventilait et pourtant étouffait. Et s’il arrêtait ? Tu peux souffler. Il souffla. Trembla. S’écroula, genoux au sol. Où était-il ? Il s’en savait rien et sa tête lui tournait trop pour qu’il n’essaie de la relever. Il la tenait toujours d’ailleurs, tentait de cacher la monstruosité sous ses des doigts tremblants. Est-ce qu’il se tirait les cheveux ? Peut-être bien. Il ne sentait plus rien. Il étouffait ! Pourquoi avait-il chassé la maigre quantité d’air qui le maintenait sur pied ? Ses épaules se voutèrent d’autant plus. Il avait mal au ventre, le serrait finalement de ses bras. Joe. Ses lippes s’articulèrent, voulait hurler le prénom de son phare, mais rien ne sortit. Ses ongles se mirent à gratter la peau de son cou, remontèrent pour arracher ce foutu bout de tissu noir. Ils s’attaquèrent à ces taches inégales qu’il haïssait viscéralement. Respire ! RESPIRE ! C’était pourtant pas faute d’essayer, mais rien. La tête lui tournait de plus en plus. Et ces foutues larmes qui s’accumulaient dans sa gorge. Ça y est. Il était entrain de mourir. Enfin.
- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
- » parchemins postés : 831
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : proserpine (ava)
» multinick : maximus / wywy / ofe / keir
» âge : trente-six ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» particularité : occlumens
» nature du sang : sang-pur
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Just lost boy falling apart (ft. Cameron)
Mer 17 Avr 2024 - 15:35
Arthur est habitué aux situations de crise. On ne devient pas diplomate si l’on n’en possède pas les qualités premières. C’est parce qu’il est en capacité de garder la tête froide que ses supérieurs lui confient certains dossiers sensibles. S’il n’en était pas pourvu, voilà bien longtemps qu’il aurait éclaté des têtes sur des tables, il peut vous l’assurer. Dans une telle situation, il n’y a pas cent façons de réagir. La panique n’est pas la réaction la plus appropriée, rien de tel pour porter le regard sur l’incident en question. Or, c’est ce que le Roumain veut à tout prix éviter. Quitter la foule, se mettre à l’abri des regards curieux et résoudre la situation avant de repartir. Arthur doit abandonner un gros coup pour gérer ce sorcier mais il n’y pense déjà plus une fois sa veste sur sa tête et sa main fermement ancrée sur sa taille. Tout son être n’est focalisé que sur une seule chose : la survie de son espèce. Ses mouvements sont rudes, bien que fluides. Précis. Il ne connaît pas l’endroit par cœur c’est une évidence mais s’en sort assez bien puisqu’il trouve un refuge en quelques minutes. Une fois s’être assuré qu’ils ne risquent rien, c’est vers l’étranger qu’il se tourne. Là, il ne crie. S’enquiert de son état en faisant appel à toute l’empathie dont il est pourvu. C’est qu’il a pu remarquer la panique et se doute bien qu’on ne perd pas les pédales comme ça par volonté de nuire. Arthur aurait beaucoup de questions à poser, finit par n’en sélectionner que quelques-unes, assez simple.
Pas de réponse. La silhouette s’écroule. Batthyάny reste à sa place avec cette sourde impression d’empirer les choses s’il venait à le toucher. Il l’observe et la situation escalade vite. Le jeune homme entre dans une étrange panique, ses gestes sont brutes et violents envers lui-même. Plus jeune que ce qu’il pensait, il le découvre sans masque. Cette fois, il peut voir la vraie panique dans son regard. Arthur attend encore un peu, se dit que la folie finira bien par se dissiper mais il n’en est rien.
Un pas en avant. Un deuxième. C’est tout ce qui le sépare du garçon. Arthur prend une petite inspiration puis fait ce qu’il y a de mieux à faire, selon lui, pour corriger la situation. Cameron est dans une panique telle qu’aucun mot ne peut l’atteindre, aussi rassurant soit-il - surtout pas venant d’un étranger à l’air bourru comme lui. Le Roumain sait bien qu’il n’a pas la tête d’un distributeur de bonheur, alors il fait ce qu’il sait faire de mieux : gérer une situation de crise. Sa main se lève, ses doigts se collent les uns aux autres pour former un plat presque parfait et le tout vient s’écraser sur la joue du pauvre sorcier en manque d’air. Parfois, il faut juste se remettre les idées en place, c’est tout. Le bruit résonne dans toute la pièce, ricoche contre les murs blancs et le sol pas très propre. Un sbaf qui lui rappelle la même claque qu’il a mise à Cataleya pour la punir d’avoir été aussi inconsciente avec sa propre vie.
Non, Arthur ne sait pas faire autrement. Enfant élevé au ceinturon, il a fait son possible pour faire le moindre mal malgré la violence de son geste. Il attend quelques secondes, juste de quoi donner le temps au jeune sorcier de reprendre ses esprits. Prêt à lui en mettre une deuxième si la première s’avère ne pas être suffisante - il espère pourtant le contraire. Cela ne l’amuse pas de donner des claques à des plus faibles que lui.
« Et maintenant, mieux ? »
Son ton grave suit le même chemin que les vibrations précédentes. Elle est terrifiante, et pourtant chaude. S’il n’en avait rien à faire, il serait déjà parti. Mais Cameron ne le connait pas, il ne sait rien de tout cela. Est-ce qu’il s’imagine vraiment qu’il n’a que ça a faire de sa journée ? Gérer les ennuis des autres ? Contrôler des situations complexes ?
Sans plus de douceur, il attrape le bras du jeune homme, le force à se relever sur ses jambes frêles - comparées aux siennes, bien entendu - et le maintient devant les lavabos. D’une main, il ouvre le robinet, fait couler un peu d’eau dans le creux de sa paume et vient asperger le visage du sorcier. Il ferait bien de même avec le sien mais les priorités sont ailleurs. Le liquide est aussi froid que vivifiant. De quoi donner un nouveau pouvoir à la gifle reçue.
« On se ressaisit maintenant. C’est terminé, il n’y a plus personne. »
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Pas de réponse. La silhouette s’écroule. Batthyάny reste à sa place avec cette sourde impression d’empirer les choses s’il venait à le toucher. Il l’observe et la situation escalade vite. Le jeune homme entre dans une étrange panique, ses gestes sont brutes et violents envers lui-même. Plus jeune que ce qu’il pensait, il le découvre sans masque. Cette fois, il peut voir la vraie panique dans son regard. Arthur attend encore un peu, se dit que la folie finira bien par se dissiper mais il n’en est rien.
Un pas en avant. Un deuxième. C’est tout ce qui le sépare du garçon. Arthur prend une petite inspiration puis fait ce qu’il y a de mieux à faire, selon lui, pour corriger la situation. Cameron est dans une panique telle qu’aucun mot ne peut l’atteindre, aussi rassurant soit-il - surtout pas venant d’un étranger à l’air bourru comme lui. Le Roumain sait bien qu’il n’a pas la tête d’un distributeur de bonheur, alors il fait ce qu’il sait faire de mieux : gérer une situation de crise. Sa main se lève, ses doigts se collent les uns aux autres pour former un plat presque parfait et le tout vient s’écraser sur la joue du pauvre sorcier en manque d’air. Parfois, il faut juste se remettre les idées en place, c’est tout. Le bruit résonne dans toute la pièce, ricoche contre les murs blancs et le sol pas très propre. Un sbaf qui lui rappelle la même claque qu’il a mise à Cataleya pour la punir d’avoir été aussi inconsciente avec sa propre vie.
Non, Arthur ne sait pas faire autrement. Enfant élevé au ceinturon, il a fait son possible pour faire le moindre mal malgré la violence de son geste. Il attend quelques secondes, juste de quoi donner le temps au jeune sorcier de reprendre ses esprits. Prêt à lui en mettre une deuxième si la première s’avère ne pas être suffisante - il espère pourtant le contraire. Cela ne l’amuse pas de donner des claques à des plus faibles que lui.
« Et maintenant, mieux ? »
Son ton grave suit le même chemin que les vibrations précédentes. Elle est terrifiante, et pourtant chaude. S’il n’en avait rien à faire, il serait déjà parti. Mais Cameron ne le connait pas, il ne sait rien de tout cela. Est-ce qu’il s’imagine vraiment qu’il n’a que ça a faire de sa journée ? Gérer les ennuis des autres ? Contrôler des situations complexes ?
Sans plus de douceur, il attrape le bras du jeune homme, le force à se relever sur ses jambes frêles - comparées aux siennes, bien entendu - et le maintient devant les lavabos. D’une main, il ouvre le robinet, fait couler un peu d’eau dans le creux de sa paume et vient asperger le visage du sorcier. Il ferait bien de même avec le sien mais les priorités sont ailleurs. Le liquide est aussi froid que vivifiant. De quoi donner un nouveau pouvoir à la gifle reçue.
« On se ressaisit maintenant. C’est terminé, il n’y a plus personne. »
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Inventaire Sorcier
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Re: Just lost boy falling apart (ft. Cameron)
Sam 27 Avr 2024 - 18:30
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Caméléon s’afférait à la tâche. Aux taches. Il les grattait de ses ongles courts, les plantait dans la chaire tendre pour mieux les extraire. Il zébrait ses joues, ses pommettes, et donnait à son visage cet air de jeu stupide où l’enfant devait relier des points pour en découvrir un dessin. Qu’affichait-il, le tableau-catastrophe ? L’angoisse. La folie. La dégringolade. Ça lui faisait un mal de chien ! Ça lui donnait froid, puis chaud. Des suées même. Ou peut-être était-ce simplement dû à l’effort colossal qu’il fournissait pour se maintenir en vie. Le cœur implosait. Le sang lui brûlait les veines. Il voyait flou et ne cessait de battre des cils. Impossible de faire une mise au point. Il ne voyait rien d’autre que du gris. Est-ce qu’il pleurait ? Il n’en savait rien. Ne ressentait rien. L’angoisse le bouffait tout entier. L’oxygène irritait sa trachée et pourtant, rien ne parvenait à gonfler ses poumons. Les gestes anarchiques délaissèrent le visage malmené pour s’attaquer à son buste. Littéralement. Il fracassait ses poings contre son ventre, contre son torse. Il se voutait, priait pour que la cage se déplie mais rien. Il sombrait dans l’abîme.
Sbaf. Le son se répercuta contre les carrelages mal nettoyés des commodités, succédé par un hoquet à demi-étouffé. Hein ? Où je suis ? Il est complétement sidéré, l’arc-en-ciel. Il était revenu à lui, sans pour autant se remettre en marche. Merde ! Qu’est-ce qui se passe ? Les poings vinrent frotter contre ses paupières, comme pour chasser la brume qui s’y accrochait. La paume se posa ensuite sur la joue et il grimaça aussitôt. Les pommettes le piquaient fort, mais ce n’était rien face à la joue qu’il sentait pulser sous ses doigts. Vivant. Vibrant. Ce n’est pourtant pas l’impression qui se dégage de son corps. Il a tout d’un mort. Le teint pâle. Gris. Ses fichus pointillés l’étaient, en tout cas. Il avait du métal dans les veines. Dans les yeux. Le gout du fer dans le bouge. L’odeur encrée dans les narines.
« Et maintenant, mieux ? »
La bouche s’entrouvrit mais aucun son n’en sortit. Il s’y essaya de nouveau, mais se mit à tousser comme un tuberculeux. A croire que sa gorge n’était plus habituée à contenir le moindre filet d’air. Il la racla, tenta de l’humidifier en avalant sa salive plusieurs fois, mais ne réussit qu’à pousser un râle pathétique. Le Gris baissa alors les yeux et se contenta d’hocher la tête. Rien n’était clair dans sa tête. Il avait encore cette curieuse impression de rêver tout éveillé. Raison qui explique sans doute pourquoi il se laisse surprendre par le contact sur son bras. La prise était forte, presque brutale, et ça lui fit comme un électrochoc. Il vit rouge le métamorphomage, fait suffisamment rare pour être notifié. La chevelure flamba d’un coup et les pigments de ses joues se fondirent aux égratignures voisines. Il ne voulait pas être touché. Ne le supportait pas. Ça lui transperçait la peau, déchirait ses muscles, mordait ses nerfs. Il tira d’un coup sec sur son bras, et manqua de s’effondrer. Ses jambes refusaient de lui obéir. Traitresses ! Il était épuisé mais cette colère insoupçonnée, cette rage terrée à l’intérieur qui hurlait à l’injustice, l’extirpait de la brume.
Le lavabo cogna contre ses hanches et lui extirpa une grimace. Douleur ? Contrariété ? Allez savoir. Il grogna en sentant les premières gouttelettes venir mordre sa peau, avant de papillonner des cils. La lueur carmine s’adoucit et c’est docile qu’il accepta de se pencher. Il accueillit avec bonheur l’eau froide sur son visage et reprit, enfin, une respiration adaptée. Se foutre la tête sous l’eau pour penser à respirer, fallait y penser.. Ses mains finissent par plonger dans le liquide, pour mieux en balancer sur son visage, sa gorge et ses cheveux. Il décolorait à vue d’œil et semblait se fixer, plus ou moins, sur du brun terriblement terne. Il était horriblement fatigué, en témoigne ses jambes qui faisaient des maracas.
« Je… » La quinte de toux reprit, lui tirant une terrible grimace. Il planta sa bouche sous le robinet et se força à avaler de grandes gorgées, histoire de s’apaiser la gorge.
« M-Merci ! » La vache. Déjà qu’il avait la voix grave par nature, là c’était tout droit sortie de la tombe. Il y serait bien resté d’ailleurs. Stop !. « J-Je… Faut que je rentre ? On est où? » La panique pointa de nouveau le bout de son nez, et il se mit aussitôt à tapoter ses poches à la recherche de son masque. « Mon bonnet. J’ai perdu mon bonnet. Comment je vais faire ? I-Ils. Oh non ! »Il avisa le colosse à côté de lui et recula légèrement le buste. Il était impressionnant. Qui est-ce qu'il avait bien pu manger pour faire une taille pareille ?
Sbaf. Le son se répercuta contre les carrelages mal nettoyés des commodités, succédé par un hoquet à demi-étouffé. Hein ? Où je suis ? Il est complétement sidéré, l’arc-en-ciel. Il était revenu à lui, sans pour autant se remettre en marche. Merde ! Qu’est-ce qui se passe ? Les poings vinrent frotter contre ses paupières, comme pour chasser la brume qui s’y accrochait. La paume se posa ensuite sur la joue et il grimaça aussitôt. Les pommettes le piquaient fort, mais ce n’était rien face à la joue qu’il sentait pulser sous ses doigts. Vivant. Vibrant. Ce n’est pourtant pas l’impression qui se dégage de son corps. Il a tout d’un mort. Le teint pâle. Gris. Ses fichus pointillés l’étaient, en tout cas. Il avait du métal dans les veines. Dans les yeux. Le gout du fer dans le bouge. L’odeur encrée dans les narines.
« Et maintenant, mieux ? »
La bouche s’entrouvrit mais aucun son n’en sortit. Il s’y essaya de nouveau, mais se mit à tousser comme un tuberculeux. A croire que sa gorge n’était plus habituée à contenir le moindre filet d’air. Il la racla, tenta de l’humidifier en avalant sa salive plusieurs fois, mais ne réussit qu’à pousser un râle pathétique. Le Gris baissa alors les yeux et se contenta d’hocher la tête. Rien n’était clair dans sa tête. Il avait encore cette curieuse impression de rêver tout éveillé. Raison qui explique sans doute pourquoi il se laisse surprendre par le contact sur son bras. La prise était forte, presque brutale, et ça lui fit comme un électrochoc. Il vit rouge le métamorphomage, fait suffisamment rare pour être notifié. La chevelure flamba d’un coup et les pigments de ses joues se fondirent aux égratignures voisines. Il ne voulait pas être touché. Ne le supportait pas. Ça lui transperçait la peau, déchirait ses muscles, mordait ses nerfs. Il tira d’un coup sec sur son bras, et manqua de s’effondrer. Ses jambes refusaient de lui obéir. Traitresses ! Il était épuisé mais cette colère insoupçonnée, cette rage terrée à l’intérieur qui hurlait à l’injustice, l’extirpait de la brume.
Le lavabo cogna contre ses hanches et lui extirpa une grimace. Douleur ? Contrariété ? Allez savoir. Il grogna en sentant les premières gouttelettes venir mordre sa peau, avant de papillonner des cils. La lueur carmine s’adoucit et c’est docile qu’il accepta de se pencher. Il accueillit avec bonheur l’eau froide sur son visage et reprit, enfin, une respiration adaptée. Se foutre la tête sous l’eau pour penser à respirer, fallait y penser.. Ses mains finissent par plonger dans le liquide, pour mieux en balancer sur son visage, sa gorge et ses cheveux. Il décolorait à vue d’œil et semblait se fixer, plus ou moins, sur du brun terriblement terne. Il était horriblement fatigué, en témoigne ses jambes qui faisaient des maracas.
« Je… » La quinte de toux reprit, lui tirant une terrible grimace. Il planta sa bouche sous le robinet et se força à avaler de grandes gorgées, histoire de s’apaiser la gorge.
« M-Merci ! » La vache. Déjà qu’il avait la voix grave par nature, là c’était tout droit sortie de la tombe. Il y serait bien resté d’ailleurs. Stop !. « J-Je… Faut que je rentre ? On est où? » La panique pointa de nouveau le bout de son nez, et il se mit aussitôt à tapoter ses poches à la recherche de son masque. « Mon bonnet. J’ai perdu mon bonnet. Comment je vais faire ? I-Ils. Oh non ! »Il avisa le colosse à côté de lui et recula légèrement le buste. Il était impressionnant. Qui est-ce qu'il avait bien pu manger pour faire une taille pareille ?
- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
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Re: Just lost boy falling apart (ft. Cameron)
Hier à 18:31
Arthur ne prend pas le temps d’être intrigué par le pouvoir de ce garçon. Des métamorphomages, il en a déjà croisé. Peu nombreux, certes, mais clairement pas invisible malgré les efforts de certains pour se cacher aux yeux du plus grand nombre. Avec une situation de crise à gérer, il n’a pas de temps à perdre en expression subjuguée ou en questions indiscrètes. Il faut du résultat, là, maintenant. Il s’attache à y parvenir. Bientôt, la tâche de lui passer de l’eau sur le visage est récupérée par le sorcier, qui se débrouille enfin tout seul. C’est bon signe. Les pigments de sa chevelure se modifient encore et il tente de les déchiffrer, sans réel succès. L’état de panique passe, la pigmentation se stabilise. Plus terne mais plus rassurante pour le diplomate.
Patiemment, il attend à côté du lavabo, mains liées devant lui. C’est qu’il trouve le temps un peu long mais si c’est ce qu’il faut pour repartir d’ici sans bavure... Arthur ne cache pas son étonnement face à cette voix sortie d’ailleurs. Elle jure avec le visage adolescent, les tâches de rousseur et les lèvres pulpeuses. On ne s’attend pas à ça, pas même lui. Alors forcément, il est intrigué.
« Finchley Road » prononce-t-il sobrement.
C’est l’arrêt auquel ils sont descendus, l’arrêt où il aurait dû continuer à poursuivre sa traque. Celle qui aurait pu lui apporter quelques réponses de plus. Arthur ne s’embarrasse pas de regrets, la vie est ainsi. Il préfère se dire qu’il trouvera de nouvelles opportunités et que ce n’est qu’un caillou sur son chemin à décaler d’un coup de pied sur le bord de la route. Le voici tout tremblant devant lui, le petit caillou, mais il peine encore à taper dessus de la pointe de sa chaussure vernie. Après tout, ce n’est peut-être pas qu’un simple caillou.
Il le regarde enfin, comme s’il n’avait pas pris le temps de le faire avant cela. Sa réaction est instantanée et ses émotions se lisent sur son visage. Figurativement. Il est impressionné et le Roumain met cela sur l’air bourru qu’il aborde au quotidien - son expression par défaut. C’est celle qui lui permet d’être respecté et craint lorsqu’il entre dans une pièce pleine d’inconnus prêts à en découdre avec son Ministère. Ce n’est pourtant qu’un faon qui se trouve devant ses phares actuellement. Un faon possédant la capacité de changer de figure s’il le souhaite.
« Je vais te demander de rester calme. Au mieux. Est-ce que tu penses pouvoir y parvenir plus de cinq minutes d’affilées ? »
C’est une question qu’il ne pensait pas avoir à poser aujourd’hui mais voilà où il en est. A jouer les nounous. Encore. Car il est évident qu’il va devoir ramener ce garçon en lieu sûr. Le quartier sorcier de Londres n’est pas si loin mais la distance peut être pharamineuse si cet adolescent ne parvient pas à gérer ses émotions. Arthur regarde autour de lui puis s’empare d’un rouleau de papier essuis-tout qu’il pose sur l’un des lavabos.
« Mmmh, ça devrait faire l’affaire. Recule. »
Sa baguette apparaît entre ses mains d’une habile gestuelle des doigts et il lance un sortilège à la fine fumée orange qui transforme le rouleau en bonnet blanc. Rudimentaire et pas vraiment à la mode, c’est une certitude, mais...
« On se contentera de ça. »
D’une main, il le soupèse puis le tend au jeune homme en levant les sourcils. A la Qu’est-ce que tu attends pour l’enfiler ?
« L’effet ne durera pas éternellement donc je me dépêcherais à ta place. Sauf si tu veux être attrapé en plein Londres avec du papier toilette sur le crâne. Ton choix. »
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Patiemment, il attend à côté du lavabo, mains liées devant lui. C’est qu’il trouve le temps un peu long mais si c’est ce qu’il faut pour repartir d’ici sans bavure... Arthur ne cache pas son étonnement face à cette voix sortie d’ailleurs. Elle jure avec le visage adolescent, les tâches de rousseur et les lèvres pulpeuses. On ne s’attend pas à ça, pas même lui. Alors forcément, il est intrigué.
« Finchley Road » prononce-t-il sobrement.
C’est l’arrêt auquel ils sont descendus, l’arrêt où il aurait dû continuer à poursuivre sa traque. Celle qui aurait pu lui apporter quelques réponses de plus. Arthur ne s’embarrasse pas de regrets, la vie est ainsi. Il préfère se dire qu’il trouvera de nouvelles opportunités et que ce n’est qu’un caillou sur son chemin à décaler d’un coup de pied sur le bord de la route. Le voici tout tremblant devant lui, le petit caillou, mais il peine encore à taper dessus de la pointe de sa chaussure vernie. Après tout, ce n’est peut-être pas qu’un simple caillou.
Il le regarde enfin, comme s’il n’avait pas pris le temps de le faire avant cela. Sa réaction est instantanée et ses émotions se lisent sur son visage. Figurativement. Il est impressionné et le Roumain met cela sur l’air bourru qu’il aborde au quotidien - son expression par défaut. C’est celle qui lui permet d’être respecté et craint lorsqu’il entre dans une pièce pleine d’inconnus prêts à en découdre avec son Ministère. Ce n’est pourtant qu’un faon qui se trouve devant ses phares actuellement. Un faon possédant la capacité de changer de figure s’il le souhaite.
« Je vais te demander de rester calme. Au mieux. Est-ce que tu penses pouvoir y parvenir plus de cinq minutes d’affilées ? »
C’est une question qu’il ne pensait pas avoir à poser aujourd’hui mais voilà où il en est. A jouer les nounous. Encore. Car il est évident qu’il va devoir ramener ce garçon en lieu sûr. Le quartier sorcier de Londres n’est pas si loin mais la distance peut être pharamineuse si cet adolescent ne parvient pas à gérer ses émotions. Arthur regarde autour de lui puis s’empare d’un rouleau de papier essuis-tout qu’il pose sur l’un des lavabos.
« Mmmh, ça devrait faire l’affaire. Recule. »
Sa baguette apparaît entre ses mains d’une habile gestuelle des doigts et il lance un sortilège à la fine fumée orange qui transforme le rouleau en bonnet blanc. Rudimentaire et pas vraiment à la mode, c’est une certitude, mais...
« On se contentera de ça. »
D’une main, il le soupèse puis le tend au jeune homme en levant les sourcils. A la Qu’est-ce que tu attends pour l’enfiler ?
« L’effet ne durera pas éternellement donc je me dépêcherais à ta place. Sauf si tu veux être attrapé en plein Londres avec du papier toilette sur le crâne. Ton choix. »
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