- InvitéInvité
Storm's House
Mer 22 Déc 2010 - 8:53
Perdue l’innocence des jours passés dans la cour de l’école du bonheur j’en ai pas y en a que pour Pierre et Paul
...
- InvitéInvité
Re: Storm's House
Ven 31 Déc 2010 - 17:46
Je suis un oiseau qui est tombé de haut je traîne ma peine une larme qui coule,
j’ai dans la gorge une boule
- Le Soleil glacial Vint Se heurter à mon visage blême et endormi, chatouillant de ses rayons le doux sommeil qui m’avait emporté dans ses bras réconfortant. Après de long mois d’insomnie ou de rapide sieste, je n’étais endormi en plein milieu de journée, d’épuisement sans doute, comme une masse trop faible pour se battre. Un rythme régulier se jouait dans le creux ma tête, j’avais mal, incroyablement mal, cette impression qu’on jouait la 5ème symphonie de Beethoven avec un marteau était insupportable, j’avais besoin de me vider la tête, et rapidement. Les yeux froncés, je tâtais le reste du lit, constatant plus rassuré que j’étais seule pour une fois. Je m’assis sur le lit difficilement et attrapai mon paquet de cigarette nonchalamment, en sortis un de ces instruments cancérigènes que me corps réclamait beaucoup trop et ce à quoi je ne résistais que trop peu. Je fermai les yeux tentant de calmer ce marteau dans ma tête à coup de grande inspirations de nicotine sans réel succès je dus l’admettre. C’est un bruit inhabituel qui me fit ouvrir les définitivement, une masse sous mes draps bouger, j’arquais un sourcil, Avais-je une hallucination du à prise trop importante de substances illicites, Rêvais-je ? Ou alors étais ce la pure réalité mais qu’est ce qui bougeait ainsi. La réponse ne se fit pas attendre, un cri perçant engloba la pièce et une chouette apparue entre deux draps, entrain de grignoter la couette. Mes yeux se posèrent sur deux lettres posées là sur le lit, je me suis vu me lever d’un bond et sauter sur les enveloppes liées entre elles. Pourquoi simple curiosité ou un pressentiment ? Il n’empêchait que je détachais les deux enveloppes en silence pendant que la chouette m’observait le regard vide, je lui donnai une friandise et ouvrais la première lettre dont je ne connaissais pas l’expéditeur.
- « Mademoiselle Eurydice Ephémère Storm,
N’ayant pas fait par de votre présence le 10 novembre 2010 à l’audience préliminaire d’appel de Monsieur Ethan Alan Storm, votre père, ce dernier sera libéré sous condition dans le courant du mois de décembre 2010, il rejoindra la résidence qu’il occupait avant son emprisonnement à Oxford.
Cordialement,
Juge Harris. »
Je me suis arrêté de respirer quelques secondes et relu la lettre une nouvelle fois, puis encore une fois. J’avais envie de hurler, crever, un trou béant venait de s’ouvrir en moi comme si on venait de m’ouvrir en deux et qu’on jouait avec mes tripes, mon monde venait de s’effondrait en l’espace d’une seconde, tout ce que j’essayais de construire depuis des années était réduit à néant et j’avais mal, très mal. Ce qui me faisait le plus mal était que je n’avais pas été au courant de cette audience, je n’avais rien reçu, il n’avait qu’une explication, ma mère m’avait caché cette information, madame voulait retrouver son mari, madame lui avait pardonné d’avoir tué sa fille ainée, je ne la comprenais pas, cet homme avait tué ces entrailles, sa fille ainée, mais elle revenait toujours et encore. C’est l’amour m’avait-elle dit, Je sais à présent ce qu’est l’amour et s’il avait touché à un cheveu de ma sœur je n’aurais pu lui pardonné. J’essayais de retrouver ma respiration sans grand succès, j’étais paniquée, dépitée, passive et j’avais mal, très mal. J’observais l’autre enveloppe comme si c’était Satan, comme si j’allais me bruler en la touchant. Un espoir imaginaire naquit en moi l’espace d’une seconde, que cette lettre n’était qu’une blague de très mauvais goût et que tout ça était impossible, c’était faux évidemment personne ferait ce genre de blague de très mauvais gout. C’est une force invisible qui me fit ouvrir la deuxième enveloppe, la lisant avec un haut de cœur bien trop présent.
- Ma chérie,
Je t’ai fait transmettre la lettre au tribunal, n’est-ce pas merveilleux ton père est de retour parmis nous, tu dois être aussi heureuse que moi à l’heure qu’il est. Ton père voudrait te revoir et moi aussi, je te demande ça et seulement ça, de te revoir une fois, je sais que tu as ta vie mais viens nous voir je t’en prie.
Tu nous manques, je t’embrasse
J’ignore combien de temps je suis resté là, mon portable vibrait et j’avais fini par le jeter plus loin et fermer les yeux en silence. Tout ça ne pouvait être vrai, à croire qu’au moment où je pouvais toucher un peu au bonheur, il me fuyait encore et toujours comme si ce destin et le grand patron se jouait de moi à me regarder me lamenter seule dans ma chambre.
Quel sombre fou avait fait sortir mon père de prison, je ne comprenais pas, je n’arrivais pas à sortir de cette torpeur dans laquelle je m’enfonçais toujours plus, par terre le regard vers la porte mes vieilles angoisse avaient repris le dessus, j’étais tétanisé incapable de bouger attendant comme à mes onze ans que mon père vienne une bouteille de whisky à la main, j’avais glissé sous le lit comme à l’époque, en boule me laissant allé, bénissant le hasard qui avait que j’étais seule ce matin-là, je me laissais aller, jusqu’à sentir un gout de sang dans la bouche consciente que je venais de mordre la langue jusqu’au sang. Je fermais les yeux, il fallait quelqu’un et vite mais qui … Leah elle viendrait sans doute mais … avec le bébé ce n’était pas très prudent de la prévenir à chaud comme ça, elle risquait de faire une crise et je ne voulais pas ça, je la préviendrais une fois calmer, je respirais lentement refusant de tomber plus bas encore, me concentrant sur qui je pouvais appeler maintenant, Gianni me m’apparut comme une évidence mais me voir comme ça… C’était hors de question, il ne pouvait pas me voir comme ça… Luke m’était venu en tête en même temps et il était sans doute le plus apte à encaisser ça, à me voir comme ça à endurer mon père avec moi, Luke était la bonne solution, je sais que je pouvais compter sur lui.
J’empoignais donc mon portable, pianotant doucement sur le clavier, en fermant les yeux et l’amenant à mon oreille. « Luke viens … ça va pas. » J’avais raccroché sans plus de paroles, j’avais mal, j’étais seule par terre en boule, les yeux fermés, je voulais partir loin, oublier un peu ce mal qui me lacérait le ventre, on m’avait dit de ne pas railler le passé qu’il reviendrait toujours en pleine face, je me rendais compte à quel point c’était vrai aujourd’hui.
|
|