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Appartement d'Isaac Evans & d'Aldéric Van Achthoven
Mer 22 Déc 2010 - 19:27
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Re: Appartement d'Isaac Evans & d'Aldéric Van Achthoven
Mer 22 Déc 2010 - 20:56
Isaac & Bridget
Il faisait nuit sombre. Vous savez, ce n'était pas l'une de ces nuits où l'on voyait aussi bien quand plein jour, non, le ciel avait recouvert son manteau le plus sombre, et moi je tremblais. Je repliais mes jambes contre ma poitrine, les enlaçant de mes bras fins et posant ma tête sur mes genoux. Tous les mouvements que j'effectuais été fait avec douceur, je savais que si j'en faisais un trop brusque je risquais de passer par dessus le toit car j'étais depuis déjà maintenant quelques heures assises sur ce toit, à contempler les étoiles, ces petites lumières sautillantes qui me tenaient compagnie alors que je réfléchissais. Bien entendu, je pensais à lui. J'aurais aimé le voir avant Noël, lui criait dessus, le gifflait puis l'embrassait avec toute cette passion qui me donnait l'impression de mourir à petit feu. Je n'en pouvais plus. Moi, Bridget Brasley dépendait entièrement de cet homme, et je le haïssais pour cela. Je le haïssais d'autant plus qu'il me résistait, lui, contrairement aux autres. J'aurais pû avoir beaucoup d'autres hommes, j'aurais pû les faire défiler dans mon lit, chaque soir un nouveau, mais je ne voulais que lui, que celui qui me résistait. Mais je le sais qu'il m'aime au fond. Hein, dis le moi que tu m'aimes ! Dis moi que toi aussi cette relation te fais souffrir. Dis moi que tu t'excuses, que tu ne sais plus où tu en es mais que tu as besoin de moi. Dis moi tout cela, je t'en pris. Délivres-moi.
J'avais finis par m'endormir, sur ce même toit, sous ces mêmes étoiles, pensant à cette même personne. C'est un message de Spencer qui me tira de mes rêves alors que le soleil se levait à peine. "Plus que trois jours Sweetie, j'ai hâte." J'allais passer Noël avec elle, chez son oncle et sa tante, en Australie et nous avions décidés d'aller se chercher des costumes juste avant de partir pour pouvoir, sur place se déguiser en mère noël. Cette idée me faisait sourire, rien que d'y penser. Cette fille était vraiment géniale. Je finis par descendre de mon perchoire, tel un oiseau reprenant son envol à l'aube. Comme des ailes battant régulièrement, mes jambes longilignes se déplaçaient sur le pavé laissant trainer derrière moi, la douce mélodie que produisaient mes talons. Je ne savais pas où j'allais, je suivais mes pas et me laissais conduire. Je traversais des rues, accélerais le pas devant un sdf au regard un peu trop bas, pour mon visage et m'arrêtais au niveau d'un Starbucks. Si je devais remercier les moldus pour une invention, c'était bien pour les Starbucks. Je n'avais en effet jusqu'alors jamais trouvé meilleurs chocolats chauds.
Sortant du Starbucks, je continuais de remonter l'avenue sur laquelle j'étais. Je pensais un peu à tout, mais à lui surtout. Je ne savais comment faire pour arriver à le voir avant de partir en Australie. Attendre que le destin me mette sur sa route ? C'était risquer de ne pas le voir. Aller le voir ? Je n'étais pas faible à ce point, je ne pouvais pas lui tomber comme cela dans les bras. Au pire, je pouvais aller le voir, lui dire ce que j'avais sur le coeur, lui faire comprendre que j'avais autant envie d'encastrer sa tête dans un mur que de l'embrassait. Je passe devant un magasin où j'ai récemment acheté un petit bracelet fin, beau. Je l'offrirais à ma mère. J'avais en effet décidé de descendre en Ecosse quelques jours et de revenir à Norwich pour le réveillon. Il est tôt. Il n'y a rien d'ouvert. Les adolescents sortent de boîte de nuit, rentrent chez eux sur la pointe des pieds pour ne pas dire à leur géniteurs qu'ils ont fais le mur. Les alcooliques vomissent dans les canivaux, puis s'étallent sur un banc de quoi pousser un petit somme. Les hommes mariés rentrent chez eux, remettent leurs boutons dans l'ordre, effaçent cette trace de rougeà lèvre comme la peau de leur cou, se remettent un peu de parfum afin d'effacer ces notes féminines puis se glissent doucement dans les draps contre leurs épouses, prétendant qu'ils revenaient seulement du petit coin. Les videurs rentrent se coucher. Certains partent au travail à une heure de là, ils roulent tranquillement, essayent de rester éveiller malgré la fatigue et surtout essayent d'oublier ce rendez-vous qui les fait stresser autant. Ils vont enfin savoir s'ils sont pris ou non. Ils ont peur, ils tremblent. Je tremble. Je passe devant l'immeuble d'Isaac. Je continue malgré tout mon chemin, pensant à lui qui doit dormir, là-haut. Il est beau quand il dort, je le sais, je l'ai déjà vu faire, quand nous étions encore jeunes et innoçents. Quand nous ne passions une seconde séparés, quand nous ne nous imaginions pas vivre notre vie autrement qu'avec l'autre. Je continuais mon chemin mais finissais par faire demi-tour, monter au premier étage, faire des allers et retours dans l'escalier. Monter. Descendre. Remonter. Redescendre. Sonner. Attendre...
J'entends du bruit à l'intérieure. Je ne sais pas si c'est la sonnette qui l'a réveillé ou si lui ausi était réveillé tôt aujourd'hui. Il ouvre la porte, il est beau. J'attend qu'il parle. Je ne veux pas m'énerver, pas tout de suite, je veux d'abord qu'il parle, que je sache sa réaction, et ensuite, enfin, je pourrais lui dire, tout lui dire, me vider de mes pensées et on verra. On verra bien. Je sais profondément que ce que je fais est débile. J'aimerais à présent faire demi-tour. Je n'aurais pas dû monter, je n'aurais pas dû venir le voir. Et lui, lui il n'aurait pas dû m'ouvrir, il n'avait pas le droit, il n'avait pas le droit d'enfoncer un peu plus le poignard dans la plaie, il n'avait pas le droit mais il s'en fichait bien. Isaac n'avait aucunes règles à respecter, surtout pas les miennes. Plus maintenant, tout du moins. « Isaac.. » Oui, j'ai finis par parler. Doucement, délicatement. Je n'ai pas crier, je n'ai fais que parler à voix basse pour que lui seul ne m'entende, de toute manière il n'y a personne d'autre. Même si j'ai parler doucement, le ton de ma voix est partagé, entre douceur et colère. Oui, je t'aime Isaac, tu le vois, hein dis ? Oui, tu le vois, tu le sais. Mais je te déteste aussi, tu le sais ça ? Tu t'en doutes, c'est normal après tout ce que tu as fais ces derniers temps, tu ne trouves pas ?
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Re: Appartement d'Isaac Evans & d'Aldéric Van Achthoven
Dim 26 Déc 2010 - 18:34
Si l’envie me prend je pourrais sauter par la fenêtre, là, maintenant. Sans attendre, je sauterais par cette fenêtre, sans magie, sans rien je m’écraserais sur le sol, une flaque de sang écarlate se formera tout autour de ma tête. J’ai juste envie de ne plus être là, envie d’être loin, très loin. « Isaac. J’ai téléphoné à Hannah et Octavie. Elles n’ont pas eu de tes nouvelles depuis plusieurs semaines. Ce n’était pas ce qui était prévu Isaac. » Là je veux sauter. Voilà deux jours que ma mère, la charmante et ravissante Penny Elisa Sara Evans surveille mes allées et venues dans mon propre appartement. Mère de trois enfants, dont je suis l’ainé et le seul garçon. Arg. Mon seul répit, la journée en cours. Je ne sors plus, ma mère fait mes courses lave mon linge, me fait à manger jusque là c’est le paradis. Mais croyez moi, la douce Penny Evans est celle qui porte la culotte dans la famille. « Tu sais, depuis ton séjour aux Etats-Unis, j’ai vraiment peur pour toi. Très peur. Tu es mon fils, mon unique fils. Personne ne sait ce qui relie une mère à son fils. Personne. » Pas même le fils pensais-je. J’opinais calmement en lui souriant bêtement. La meilleure attitude face à ce Léviathan vivant. Je regardais lentement cette mère passait devant moi, me prendre dans ses bras, me dire combien elle m’aime, effleurer cette cicatrice en jurant que si elle pouvait elle écraserait les petits morveux qui m’avaient fait cela. Je lui souris en disant que de toute manière, elle n’aurait rien changé. Elle repart vers ma cuisine en chantonnant Gingle Bells, Noël approche. Je rangeais mon sac dans un coin de l’appartement. Près du sofa. Avant de m’asseoir dessus, avachis, comme d’habitude. Je n’avais plus de télévision. Mario, copropriétaire du Vamps, était passé par là, avec lui ma télévision. Enième dette. De route manière ma mère n’y trouvait rien à redire. Fille de sorciers, pour elle les objets moldus était certes très utiles, mais très encombrants et sans réelles, nécessitées de son point du vue. Elle continuait de mijoter quelques chose, je ne m’en préoccupais pas, de toute manière, je ne cuisinais plus depuis longtemps. « Chéri, va donc te doucher, tu sens véritablement le troll des montagnes » et je m’exécutais, comme un gamin je me levais, allant vers le fond du couloir. D’un pas nonchalant, comme si mon cerveau c’était mis sur pause, comme si la présence de maman endormait le moindre de mes mouvements. Elle était la cause de ma mollesse. Et j’actionnais la douche, me déshabillant lentement, presque au ralenti. Tout autour de moi, le propre, les serviettes rangées dans les placards sentaient le propre, le lavabo et la cuvette des toilettes scintillaient et je jurais même qu’elles reflétaient mon visage. Maman maniaque était belle et bien passée par ici. Je soupirais. Comment pourrais-je faire face, comment puis-je contrer cet ouragan armé d’une baguette ? Non je soupirais encore une fois. Impossible de vaincre madame Evans. Mon père s’y était risqué, depuis il ne décide même plus de la couleur de ses chemises. Je repoussais mes habits avant d’entrer dans la cabine de douche. L’eau chaude me faisait –contrairement à ce que l’on peut penser- aucun bienfait. Au contraire. Elle attisait mes craintes, mes douleurs. Mes côtes me brûlaient de temps à autres, je peinais à courir plus de trente mètres, puis il y avait cette cicatrice sur ma pommette. Je commençais à l’aimer, l’apprécier, elle coupait cette pommette de droite à gauche. Je n’ai jamais dit à personne comment elle est apparue, pas par magie je vous l’assure.
Je me souviens de Boston. Chez Hope, mon ancienne correspondante. Nous sommes partie pour une soirée, elle était gentille Hope, mais un peu niaise. Nous sommes entrés dans cette boîte de nuit. Puis là, j’ai eu l’audace, ou bien la folie de me moquer d’un type, d’un type accompagné par ses amis, des gros amis. Ce n’était pas des sorciers. Dans tous les cas ils m’ont rapidement attrapés, et je me suis retrouvé sur le sol, la gorge remplie de sang, les bottes de l’un dans mes côtes, la barre de fer d’un autre sur mon dos, et lorsque je ne demandais qu’une seule chose, la mort, le chez attrapa son canif, et trancha ma pommette comme un morceau de steak. Hope hurlait, je l’entends encore, et ils sont partis, nonchalamment, en me crachant au visage. Personne ne sait, à part Hope qui désormais ne me parle plus. Qui a rompu notre correspondance. Je m’essuie le visage. Je coupe l’eau, je lâche la serviette. Je regarde ma face balafrée dans le miroir. Touche ce creux dans mon visage. Soupir. Je restais silencieux, la face hébétée, devant mon visage. Je ferme les yeux, les ré-ouvrent. Non Isaac, tu es toujours le même, toujours le même loser.
Je sortais nu de la salle de bain. Je ne me souciais plus de ma mère, qui faisait désormais partie de la décoration. Ma chambre est la deuxième à droite. Plus grande que les deux autres pièces, elle abrite un lit, un bureau, une armoire. Au coin, des photos. Peu de photos. Mes sœurs, mon père et moi sur son bateau dans la baie de Swansea, Sawyer et moi en Autriche et tout en bas, vraiment en bas. Bridget à treize ans. Contrairement aux autres photos, celle-ci est d’origine sorcière. On voit Bridget courir, sourire, se retourner avant de me dire quelque chose, et l’image ne s’arrête jamais, elle tourne, court, hurle, sourit, encore et encore. Soupire. Je me dirige vers l’armoire, l’ouvre, attrape un survêtement, propre bien sûr. Je lève les yeux au ciel. Dieu seul si l’existe peut calmer ma maniaque de mère. Je referme la porte de cette chambre, et repars vers le canapé, tout en écoutant ma mère chanter une chanson celtique. DONG. « Isaac, tu as entendu ? On vient de sonner. Qui vient à cette heure là ? Hein ? Il est plus de neuf heures ! On ne dort pas dans cette ville ou quoi ? » Pesta-t-elle entre deux casseroles. Je me lève, torse nu, elle soupire, elle marmonne que je vais attraper une maladie, je l’ignore, c’est sans doute la meilleure chose à faire. J’arrive devant la porte, je l’ouvre. Et je la vois. Elle, la fille de la photo, je ne sais pas combien de temps, mais je la fixe, sans savoir quoi dire, je passe une main dans mes cheveux. Je tente de parler sans résultat audibles. « Isaac.. » Merde. Je ne rêvais pas. Elle était là pour moi. « Entre. » dis-je péniblement. Et elle entra, je fermais la porte derrière elle. Ma mère la fixa sans retenus. « Maman, je te présente Bridget Brasley. Bridget, ma mère Penny Evans. » Madame Evans, elle ne souriait pas, pas du tout. Elle arriva devant Bridget, la regarda longuement. Avant de lui dire de but en blanc. « Bridget hein. Et bien Miss Brasley, vous mangerez donc avec nous ce soir. » Pas le choix. Je souriais nerveusement à ma mère qui par contre ne semblait pas du tout gênée par cette situation. Elle serra la main de Bridget avec vigueur. « Bridget. Répond moi avec toute l’honnêteté dont tu es pourvu, tu es bien la petite-amie d’Isaac non ? Ou alors une de ces filles de bas-étages qui traîne dans cette université ? » Et voilà, Penny Evans dans tout sa splendeur. Elle ne tenait plus la main de Bridget, elle la regardait, puis me regardait, en souriant. Je ne regardais que Bridget, attendant sa réponse, sans pouvoir parler, sans pouvoir articuler une seule parole. Comme pétrifié.
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Re: Appartement d'Isaac Evans & d'Aldéric Van Achthoven
Dim 23 Jan 2011 - 18:21
Il ne disait rien, il ne bougeait pas. Il me fixait, simplement. J'imagine qu'il était surpris, je ne l'avais pas prévenu, je crois même que je ne lui avais pas parler depuis longtemps. J'avais tout fais pour l'éviter aussi longtemps que possible et maintenant j'étais là, devant son appartement, devant sa porte et je finissais par entrée dans cette pièce dont j'allais sortir changée. « Maman, je te présente Bridget Brasley. Bridget, ma mère Penny Evans. » Penny Evans. C'était un peu comme si je la connaissais déjà. Il faut dire que j'avais déjà entendu parler d'elle plusieurs fois, par Isaac, surtout lorsqu'on était gosse, quand on était encores proches. Je ne l'avais jamais rencontrée, et je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'elle soit là, ce jour-là. Peut être était-ce aussi bien, après tout, cela m'évitait d'avoir à être seule avec Isaac, de ne savoir quoi dire, de rester dans le silence et d'attendre, attendre encore et toujours. Ces derniers temps je n'avais pas fais grand chose. J'avais fais un saut à la plupart des soirées auxquelles on m'avait invitée mais je m'étais débrouillée pour m'éclipser au bout d'un moment. Je n'avais pas la tête à cela. Moi, Bridget Brasley n'avait pas la tête à faire la fête et c'était vraiment surprenant. Bien que je sois rester à Norwich les dernières semaines, c'était un peu comme si j'étais partie en voyage, je n'avais pas suivie toutes les histoires qui c'était passer, Nell avait essayée en vain de me les expliquer mais je ne l'avais pas écouter. Nell, ma meilleure amie, je ne sais pas vraiment ce que je ferais sans elle. Elle, elle me connait, elle me comprend, elle arrive à savoir ce qui se passe dans ma tête sans que je ne dise rien. Je ne sais pas encore ce que je vais lui offrir pour Noël, mais il faut que je trouve, que je lui trouve quelque chose pour lui montrer combien je lui suis reconnaissante d'être là et de savoir me supporter. Il m'est déjà arrivée d'être déçue par des amis, mais si Nell faisait quoique se soit pouvant me contrarier, je crois que ce serait le pire, on se connaissait depuis trop longtemps pour qu'une trahison soit sans conséquences. Mes pensées faisaient alors un détour vers le passé. Je me rappelais ce jour où j'avais essayé d'embrasser Isaac. Déjà, à l'époque je pensais que je l'aimais. Il faut dire qu'il était le garçon dont j'étais le plus proche, et je ne voyais pas bien qui d'autre je pouvais aimer. Lui, il s'était écarté. C'est à part de là que tout a changer. A cause d'un simple baiser, rien n'était plus comme avant. On s'est éloignés de plus en plus, on s'est parlés de moins en moins et voilà où on en est à présent.
Je suis ici, face à lui et à sa mère, dans son appartement. Je ne sais pas quoi, j'ai toujours envie de l'embrasser et je le déteste. « Enchant...» Elle me coupe,. Sa voix à elle ne tremble pas contrairement à la mienne et elle ne semble pas gênée le moins du monde par la situation. « Bridget hein. Et bien Miss Brasley, vous mangerez donc avec nous ce soir. » Son ton ne laisse pas entendre que c'est négociable. Je n'ai pas le choix, je mangerais avec la mère et le fils Evans ce soir, que ça me plaise ou non. Je me demande ce qu'elle sait sur moi. Est-ce que Isaac lui a déjà parlé de moi ? Sûrement, en tout cas, au moins quand on était gosses, depuis, je n'en sais rien. Mais elle n'a pas l'air vraiment étonnée que je sois cette Bridget là. Je lui sers la main, d'un geste un peu mécanique, c'est un peu comme si j'étais à moitié là. Je n'arrive pas à parler et à agir normalement. Allez, Bridget, secoues-toi, réveilles-toi. « Bridget. Répond moi avec toute l’honnêteté dont tu es pourvu, tu es bien la petite-amie d’Isaac non ? Ou alors une de ces filles de bas-étages qui traîne dans cette université ? » Ca y est. Le sujet que je voulais à tout pris essayer d'éviter avec cette femme était la première chose évoquée à peine j'avais fais quelques pas dans l'appartement. Pas d'issue de secours, j'allais devoir répondre mais pour l'instant je me demandais quelle réponse était la meilleure : dire la vérité ou mentir. Elle m'avait fais comprendre que si je lui disais que non je n'étais pas sa petite-amie c'était que je n'étais alors sûrement qu'une trainée, et si elle avait cette image de moi alors que nous étions sur le point de dîner ensemble je me doutais que le reste de la soirée n'allait pas être des meilleurs et des plus agréables. D'un autre côté, si je mentais, tout cette histoire n'allait sûrement pas être des plus simples non plus. « Oui, je suis bien sa petite-amie. Mais s'il ne vous l'a pas dis, c'est sûrement parce que c'est récent. » Maintenant que je m'étais mise là-dedans, je ne pouvais plus reculer et Isaac se devait de me suivre, il n'avait pas vraiment le choix lui non plus. Je me tournais vers lui, lui adressant un sourire se voulant convaincant pour sa mère, pour qu'elle arrive à croire ce que je venais de lui dire.
Je reprenais confiance en moi, je savais mentir et Penny Evans me croirait. Je jouerais le jeu et tout se passerait comme il le fallait. « En tout cas, j'espère que vous avez fais bon voyage Madame, Isy ne m'avait pas prévenu de votre arrivée sinon je vous aurais apportée quelque chose. Pour le dîner, se serait avec plaisir, j'espère seulement que cela ne vous dérange pas trop. » Continues comme ça Bee, elle a l'air d'y croire. Je lui affiche un sourire sincère après tout cette soirée allait peut-être être plus amusante que je ne l'avais imaginée au début. Isaac, lui, ne dit rien, son visage est impassible et même moi, je n'arrive réellement à savoir ce qui se passe dans sa tête. Il est torse nu, il est beau, comme toujours. J'essaye de lui faire comprendre d'un regard plus dur qu'il doit parler, qu'il doit dire quelque chose, qu'il doit faire quelque chose s'il ne veut pas avoir à s'expliquer à sa mère mais il ne bouge toujours pas, il est comme pétrifiée, s'en serait presque flippant. « Et bien, Is', on ne t'entend pas beaucoup. Qu'est-ce qui se passe, tout vas bien ? » J'avais la voix de la parfaite petite amie qui s'inquiétait au sujet de son copain, qui avait peur qu'il soit malade, ou sur le point de tomber par terre. Je crois que ça a marché, sa mère le regardait aussi avec un air inquisiteur alors il a fini par parler, de toute manière, il n'avait pas réellement le choix, ça allait finir par paraître louche, sinon.
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