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+18 (charlie) wildlings
Ven 23 Déc 2016 - 18:51
wildlingscharlie & orion
Au loin, je pouvais apercevoir les joueurs de Quidditch s’entraîner. Ce ballet aérien pouvait être intéressant. Peut-être même joli. Mais pour moi, avoir une telle vu sur le terrain de Quidditch ne pouvait présager qu'une chose... Une chose pas très joyeuse... Un peu triste, et surtout très désespérante. Je m'étais paumé. Quelle idée de monter les escaliers en même temps. Les seuls que j'avais besoin de gravir dans cette université étaient ceux allant de ma salle de classe à mon bureau. Quelle idée d'en gravir d'autres. Paumés dans mes pensées, j'avais dû déambuler aléatoirement dans les couloirs, jusqu'à me retrouver là. Vachement loin du sol. Quelle idée. J'allais encore mettre une heure à retrouver mon chemin. Autant la forêt du coin, pas de problème. Autant la forêt amazonienne, tranquille. Autant une fac… T’es vraiment nul mon vieux… Dans un grognement, je tournai les talons et parti lentement à la recherche de mon chemin. Il fallait que je trouve des escaliers. Qui DESCENDENT, c’est important. On retient. Aller vers le bas. Tiens, c’est quoi ce tableau… Mon esprit de moineau venait d’accrocher la peinture de perroquets aux couleurs criardes. J’aimais bien les perroquets. Je m’en prendrais peut-être un, un jour. Comme ça, j’arrêterai de saouler Persée avec mes bavardages. Mais elle va encore être jalouse à tous les coups. Pff… les femmes. Après une digression de 10 minutes sur les perroquets, mon abraxane et la gente féminine, je me souvins tout à coup de ma quête actuelle. Retrouver mon con de chemin. Je remis ma lourde carcasse en marche et descendis les premiers escaliers trouvés.
Au bout d’une petite heure, et d’un passage par les cachots - allez savoir comment j’avais pu descendre si bas (autant littéralement que figurativement d’ailleurs) - je finis par regagner le rez-de-chaussée. C’est presque soulagé que je reconnus les éclats de bois dans les murs, et les fissures dans les murs. Enfin dans l’histoire je n’étais toujours pas arrivé chez moi. Je jetai un coup d’œil dehors. Bon dieu il allait déjà faire nuit. Et il allait bientôt être l’heure de manger. Si j’avais envie de me retrouver entouré de centaines de jeunes bruyants ? Non pas vraiment. Je ne crachai pas sur de la compagnie, mais pas autant. Je n’étais pas un animagus ours pour rien. Avec un soupire, je pris le chemin, connu cette fois, de mon bureau et de mes appartements. Je verrai bien pour manger plus tard. Arrivé dans le couloir de ma salle de classe, j’entendis des bruits de pas pressés, et détachai mon regard contemplatif du sol. Une tête rousse fit son apparition. Une tête connue. Mais ses cheveux contrastaient beaucoup moins avec la couleur de sa peau cette fois. Pour la bonne est simple raison que son épiderme était aussi teinté de rouge. Je levai les sourcils. Dur le quidditch. Je m’arrêtai devant ma salle de classe. - Et bien miss Trevelyan. Un cognard mal luné ? Je l’avais visiblement tiré de ses pensées. Comme souvent ses derniers temps quand je lui adressai la parole en cours. Et elle affichait un peu ce même air, un peu vide. Je m’approchai d’elle avec un sourire. Ce n’était pas la première fois que j’avais à faire à elle de manière moins conventionnelle qu’une relation prof-élève. Mais toujours responsable. De plus près, elle avait vraiment la tronche dans un sale état. Je grimaçai un peu. Ça avait dû faire mal. - Mmh, faut faire soigner ça. Tu vas à l’infirmerie ? Et puis une idée me traversa l’esprit. - Ou je te fais ça, avec un whisky en bonus ?
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Re: +18 (charlie) wildlings
Ven 23 Déc 2016 - 19:40
Un bruit sourd et métallique retentit soudainement dans les vestiaires du terrain d’entraiment de Quidditch. Suivi d’un grognement étouffé et douloureux. Ton grognement, Charlie, dont l’écho s’éteint lentement alors que tu te laisses tomber sur un des bancs, le poing serré. Le reste de l’équipe a déjà eu le temps de prendre possession des douches et de quitter les lieux alors que tu es encore sur place, les paupières fermées douloureusement. Un soupir se heurte à tes lippes serrées, fermées hermétiquement pour ne plus laisser échapper un son. Un souffle. C’est ça ou fondre en larmes sur le champ. Et s’il y a bien quelque chose que tu ne fais pas Charlie, c’est pleurer n’importe où, là où n’importe qui pourrait te surprendre.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
D’ordinaire, l’aube est le seul témoin de tes larmes, Charlie. Océans salés, amers, qui se déversent sur tes joues. Font briller tes pupilles océanides. Au fond de ton lit, tu ramènes tes jambes contre ta poitrine qui explose. Se fissure. Sanglots lourds. Profonds. Ils secouent ta carrure fine aux muscles tendus. Dos contracté. Et tu pleures, Charlie, de tout son soûl. Dès que tu es seule. Tu te noie dans ton chagrin. Dans ta colère. Dans tes rêves brisés. Halète presque, gémissant, tellement ta cage thoracique semble sur le point d’exploser. Tu pleures, Charlie, pour pouvoir ensuite offrir ton sourire au monde. Pour lui tenir tête. Pour montrer comme tu es forte, Charlie. Que tu n’as peur de rien. Que tu es capable de tout.
Pourtant, ces derniers temps, garder la tête haute en public est de plus en plus difficile. Souvent, tu te perds dans la brume de tes pensées. Le brouillard de tes regrets. Cela fait quelques semaines à peine que tu t’es rendue à Inverness pour dire au revoir à ta sœur. Même si tu n’as pas réussi à le faire correctement. Le deuil de tes parents s’alourdit considérablement avec cette absence supplémentaire et, toi qui te croyais la plus forte, la plus endurcie, tu te fissures. Au fil des jours, Charlie, parce que tu n’en parles à personne. Qui voudrait entendre de pareilles histoires ? Qui serait assez idiot pour supporter tes paroles ? Et la culpabilité, tu es la seule à devoir la porter.
Cela se manifeste souvent par des absences, avec tes amis, en classe, n’importe où. Ton regard se voile, perdu dans le vide, et il te faut quelques minutes pour revenir à la réalité, au présent. A ta vie. Quelques minutes pour sourire à nouveau, lancer une blague pour faire rire et rassurer les gens autour de toi. Montrer que tout va bien. Qu’il ne faut pas s’inquiéter.
Parce que c’est ça, le problème, au fond. Tu estimes que tu n’as pas le droit, Charlie, de dire que tu vas mal. Parce que tu es en vie, parce que tu ne manques de rien. Et pourtant il te manque tout ce qu’il faut. Tout ce qui est vraiment important.
Aujourd’hui, tu payes l’une de ces absences, douloureusement. C’est arrivé pendant l’un des pires moments, en plein entraiment de Quidditch. Absente, éteinte. Tu t’es reprise trop tard pour éviter ou renvoyer le cognard qui fonçait vers toi. Le choc en pleine tête t’as assommée et tu t’es réveillée sur la pelouse, les visages de tes coéquipiers au-dessus de toi. Un instant pour reprendre tes esprits et tu as fait ce que tu sais faire de mieux, Charlie, rire. En dépit de la douleur, de ton nez sans doute cassé, de ton début d’œil au beurre noir et du sang qui s’échappe tant de tes narines que de l’entaille profonde à l’arcade sourcilière. L’entrainement a été écourté, les joueurs se sont lavés alors que tu assurais aller bien, pouvoir t’occuper de toi toute seule.
Et te voilà, Charlie, toute seule sur le banc. Tu devrais aller à l’infirmerie, et cette constatation te désespère déjà. Tu prends quand même la peine de troquer ta robe de Quidditch contre les vêtements moldus que tu n’as jamais perdue l’habitude de porter sur ton temps libre, tachant au passage ton tee-shirt de pourpre. Batte sur l’épaule, balais au vestiaire, c’est d’un pas morne et d’un air pensif que tu te diriges vers l’infirmerie de l’université. Au détour d’un couloir, ton ventre gargouille et c’est en esquissant un faible sourire amusé que tu te rends aussi compte que ta lèvre est blessée. Fendue, violacée et sans doute gonflée. Tu as décroché le gros lot, ce soir, Charlie.
« Et bien miss Trevelyan. Un cognard mal luné ? » La voix, pourtant familière, te fais sursauter. Presque bondir. A croire qu’encore une fois, le labyrinthe de tes pensées s’était refermé autour de toi. D’un air un peu hagard et accentué par tes blessures, tu observes ton professeur de soins aux créatures magiques s’avancer vers toi, visage orné d’un sourire. « Mmh, faut faire soigner ça. Tu vas à l’infirmerie ? Ou je te fais ça, avec un whisky en bonus ? » Malgré ta lèvre, tu souris, Charlie, appréciant l’attention et la proposition. « Je me rendais à l’infirmerie, professeur. Mais je doute que notre infirmière soit aussi généreuse que vous… » Tu laisses planer ces mots en suspens, venant essuyer machinalement ton nez du bout de la manche. « Je ne savais pas que les soins aux créatures magiques impliquaient de rafistoler les élèves amochés ! » Sur ces mots, batte sur l’épaule et l’air aussi fier que le permet ton visage défoncé, tu pousses toi-même la porte de la salle de classe d’Orion pour te diriger vers le bureau. Soudainement, tu te retournes d’un air à la fois soucieux, embarrassé et amusé : « Vous n’aviez rien de prévu en ce début de soirée ? Je ne voudrais pas empiéter sur votre emploi du temps. »
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Re: +18 (charlie) wildlings
Ven 23 Déc 2016 - 22:25
wildlingscharlie & orion
Elle était dans un de ces états. A y regarder de près, le cognard avait dû lui entrer en pleine face. J’entendais d’ici l’os de son nez craquer. Ses lèvres s‘étirèrent, je m’attendais presque à ce qu’on flot de sang s’échappe de sa plaie. La pauvre. Enfin vu sa mine déjà plus vivante, elle n’avait pas trop l’air de se formaliser de ses blessures. - J’ai soigné bien plus que des créatures magiques dans ma vie, jeune fille. Je ne suis pas qu’un « prof ». Je lui adressai un sourire amusé. Je n’étais pas à une lèvre fendue près. Quand on vit à deux, uniquement, seuls au monde, faut bien savoir soigner les blessures du quotidien. Je ris doucement, en la regardant entrer vivement dans ma salle de classe. Elle a une drôle de capacité de passer du rire aux larmes cette jeune femme. Enfin c’est une expression. Je ne l’avais jamais vu pleurer. Et je ne doutais pas un instant que j’étais loin d’être le seul dans ce cas. Elle brulait d’un feu sacré cette petite. Le genre brûlant et dévastateur. Mais le genre qui cache des choses. J’entrai à sa suite et refermai la porte. Je commençai à avoir trop de « potes » élèves. Mieux valait que ça ne s’ébruite pas trop, sinon j’allais finir par héberger des soirées pyjamas. Ce que je préférai éviter.
Charlie se retourna, chevelure flamboyante se soulevant brièvement. C’était une des plus belle visions au monde à mon humble avis. Le mouvement des cheveux d’une femme. Elle s’enquerra de mon programme de la soirée. Je secouai la tête. - Rien du tout. J’comptais passai la soirée à ruminer dans mon coin, rien de bien palpitant… enfin t’inquiète pas pour ça. Inquiète-toi pour ton nez plutôt. Tout en parlant, je lui passai devant et la précédait dans les escaliers menant à mon bureau. Rien de malpoli là-dedans, il fallait bien que je puisse déverrouiller la porte. Je l’ouvris et laissai Charlie me précéder. La pièce s’appelait bureau, parce qu’il y en avait un dans un coin de la pièce, et parce que c’était la pièce que l’université m’avait fournie pour que s’en soit un. Mais sinon, ça n’y ressemblait pas des masses. Des tonnes de plantes exotiques qui ne se seraient jamais naturellement et géographiquement rencontrées verdissait largement la pièce, et lui donnait une ambiance tropicale. Ma forêt équatorienne me manquait quelque peu. Un pan de mur entier était couvert d’une bibliothèque en bois d’orme rouge, typiquement asiatique, remplie de livres, de crânes et squelettes de bêtes magiques ou non et de quelques artisanats étrangers. A notre gauche, deux gros canapés en cuir brun, situés à distance raisonnable d’une cheminée, où j’allais immédiatement allumer un feu. Manuellement. L’habitude. Je désignai les fauteuils d’un geste de main. - Installe-toi. Je vais chercher un truc et je regarde.
Dans la partie droite du mon « bureau » il y avait le meuble censé y être : le bureau. Un gros meuble en bois noir, entouré par trois grosses chaises et noyé sous une tonne de parchemins d’élèves, pas rangés, sans doute mélangés, avec quelques portés disparus à tous les coups. Moi et l’organisation, on n’était pas des amis proches. Je fouillai dans le coffre posé contre, et en sorti le nécessaire pour soigner la rouquine. - Qu’est-ce que j’ai encore foutu de ma baguette… marmonnai-je dans ma barbe. - Me dis pas que je l’ai encore perdue… Je commençai à en avoir marre de racheter des baguettes. Je la retrouvai finalement entre les verres sales et paquets de chips vides abandonné sur la table basse entre les fauteuils. Je la nettoyai d’un coup de baguette magique. Usuellement, je l’aurais fait à la main, mais je ne pouvais pas gérer et le visage de Charlie, et le bordel dans mon bureau. C’était l’un ou l’autre. Je m’assis sur la table ainsi débarrassée pour faire face à la jeune femme, posant baguette, compresses, et désinfectant à côté de moi. Je levai mes grosses paluches d’ours vers le visage de Charlie, et l’attrapai délicatement. Les yeux plissé, j’examinai plus attentivement les dégâts. Je soupirai. - Tu ne t’es pas râtée... Whisky pour le courage ou après ?
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Re: +18 (charlie) wildlings
Ven 23 Déc 2016 - 23:21
Tu apprécies beaucoup l’ensemble de tes professeurs, Charlie, mais il est indéniable qu’il est plus aisé de se lier avec certains que d’autres. Surtout au fil du temps, tu as presque trente ans après tout, et cela fait bien longtemps que tu n’es plus une enfant. C’est en partie pour cela que tu acceptes aussi facilement la proposition d’Orion. Il fait partie de ces professeurs très compétents et surtout très agréables avec ses élèves. Bien que les soins aux créatures magiques ne fassent guère partie de ton cursus, tu as choisi cette option délibérément par amour des animaux de façon générale, et pour satisfaire ta curiosité insatiable. Sans ton tempérament de fauve impétueux, tu aurais certainement commencé ta scolarité à Serdaigle.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
Avec un plaisir et une joie non dissimulés, tu accueilles l’affirmation d’Orion que tu ne le déranges pas et tu t’effaces dans les escaliers pour le laisser ouvrir la marche vers son bureau. Quand la porte s’ouvre sur un océan de verdure, tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un souffle admiratif, et c’est avec un respect presque religieux que tu pénètres dans l’antre de l’ours. Tout semble envahi de plantes et espèces exotiques dont tu ne soupçonnais même pas l’existence et c’est d’un geste vague que tu hoches la tête quand Orion t’invite à t’asseoir. Ne lui obéissant pas tout de suite. Tu es bien trop occupée, Charlie, à regarder autour de toi avec un émerveillement non dissimulé, qui te fais presque oublier les douleurs sur ton visage. Tu es comme ça, Charlie, entière dans tes émotions et en dehors de tes faiblesses, tu n’en cache aucune.
C’est au prix d’un effort considérable que tu arraches tes yeux des nombreuses plantes pour t’asseoir sur l’un des canapés de cuir en grimaçant. Une douleur se réveille dans ton dos pendant que tu prends place et tu te souviens alors être tombée de ton balai suite à la collision avec le cognard. Tu ne volais pas bien haut à ce moment-là et heureusement, mais tu devines déjà le bleu qui doit s’étendre sous ta peau. Rien qu’une altercation avec le coin du lit de ton dortoir te vaut des marques pendant des semaines, alors là… C’est le prix à payer pour avoir une peau presque translucide et éclaboussée de taches de rousseur. Ta batte est posée contre la table basse, cette dernière débarrassée de son bazzart avant qu’Orion n’y prenne place. Vu la carrure de l’homme, le bois doit être massif pour supporter sa masse. A cette constatation, tu te sermonnes intérieurement mais ne peut qu’ajouter qu’un homme comme lui ferait un excellent batteur.
En voyant les compresses, et le matériel de secours d’Orion, un petit sourire étire tes lèvres. En tant que née-moldue, de nombreuses pratiques magiques ont fait irruption dans ta vie depuis des années et tu ne peux en nier le côté pratique. Il n’empêche que certaines méthodes moldues te manquent parfois et voir que ton professeur ne va pas utiliser de magie, sauf peut-être pour ton nez, a un petit côté aussi rassurant que la chaleur des flammes crépitant dans la cheminée. Tu ne peux t’empêcher de grimacer, Charlie, quand les mains imposantes mais étonnement délicates d’Orion prennent ton visage fin en coupe pour examiner tes blessures. « Tu ne t’es pas râtée... Whisky pour le courage ou après ? » Presque machinalement, tu hausses les épaules, Charlie, en laissant échapper un bref rire. « Cela fait plus de dix ans que je suis sur les terrains de Quidditch, professeur, ce n’est ni le premier ni le dernier cognard qui rencontre mon nez. Ou quelconque autre partie de mon corps ! » En effet, tu as beau être douée, les cognards sont de véritables petites saloperies et la satisfaction que tu ressens en sentant ta batte vibrer en les heurtant et aussi grande que la douleur d’en prendre un en pleine face. « Gardons le whisky pour la récompense, » souffle-tu d’un air amusé qui tire sur ton arcade et te fait grimacer à nouveau. Tu prends sur toi, Charlie, pour garder le dos droit en dépit de la douleur qui se fait de plus en plus lancinante au niveau de tes côtes. Laissant ton professeur faire ce qu’il doit faire, tu ne peux t’empêcher de jouer encore une fois de l’humour et ajoute d’un air faussement dramatique : « C’est grave, docteur ? Serais-je défigurée à vie et ne trouverais aucun parti convenable pour m’épouser à cause de ma laideur ? » D’un geste théâtrale, tu pose le dos de ta main sur ton front mais rien que ce geste te fais étouffer un gémissent et un juron en gaélique. Foutu cognard. Foutues absences.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Sam 24 Déc 2016 - 0:42
wildlingscharlie & orion
« Cela fait plus de dix ans que je suis sur les terrains de Quidditch, professeur, ce n’est ni le premier ni le dernier cognard qui rencontre mon nez. Ou quelconque autre partie de mon corps ! » Je réprime un rire, mes lèvres s’étirant malgré moi. - Quelle fierté jeune fille… Tu me rappelles quelqu’un. Mais quand ça fait mal, ça fait mal… Iseult était d’une grande fierté aussi. Je me souvenais comme si c’était hier de son air déterminé, presque colérique, et de ses lèvres pincées, quand elle avait mal. Comme une gamine en train de faire une colère. Moi… j’en avais un peu rien à battre. Je n’étais pas très expansif, mais si j’avais mal, je ne faisais pas mine du contraire. - Enfin comme tu voudras princesse… Princesse ? J’haussai brièvement un sourcil, mais restai concentré sur son visage. Je ne savais pas d’où il sortait celui-là. Ca faisait longtemps que je n’avais pas surnommé affectueusement quelqu’un. A part mes frères et sœurs. Finalement, je reculai et fouillai dans le matos à côté de moi, me demandant encore par quoi j’allais commencer. C’était un vrai chantier son visage. (Un peu plus, et on appelait Valérie Damidot. Mais ça aurait été trop bête de toute changer. Elle était déjà très belle cette fille.)
« C’est grave, docteur ? Serais-je défigurée à vie et ne trouverais aucun parti convenable pour m’épouser à cause de ma laideur ? » Je ris franchement à son petit cinéma. Elle était assez spéciale cette fille. Tellement à l’aise en toute situation que cela cachait forcément autre chose. Mais un moins, elle apportait un vent de fraicheur. Et à l’heure actuelle, moi, je n’allais pas cracher dessus. C’était exactement de ce genre de moments simples que j’avais besoin de partager avec des êtres humains. C’était ceux-là qui me réchauffaient l’âme et le cœur. Bien plus qu’un feu de cheminé grondant. - Je pense que tu devras juste abaisser tes exigences. Tu as chuté en gamme. C’est dommage… Arrête tes bêtises tu vas aggraver ton cas. Je grondai, la sermonnant comme une enfant. La menaçait vaguement de l’index, et attrapai une première compresse dans la foulée, et la pliai. Mais je ne l’appliquai pas sur son visage. - Tiens ça sous ton nez. Au cas où. Pour éviter de foutre du sang partout. Ce n’est pas cassé. Juste méchamment déboité. T’as de la chance, remettre des nez c’est ma spécialité. Après le poulet à la broche, mais ça ne va pas nous aider dans la situation actuelle… Je profitai de ma « diversion » orale pour placer des mains expertes de part et d’autre de son nez. Et à peine ma phrase terminée… Crac ! Ça c’est fait. Je vérifiai mon œuvre en passant délicatement un doigt de chaque côté de son nez. Bah voilà. Même pas de saignements intempestifs. Un vrai spécialiste. - Ça va ? Je lui adressai un petit sourire quelque peu défiant. Elle allait me dire qu’elle avait l’habitude, la flamboyante Charlie. Guerrière du terrain de quidditch.
Maintenant que le plus dur était fait, j’attrapai de nouvelles compressent que j’imbibai de désinfectant. Avant de commencer à nettoyer la peau blanche de son visage, j’ajoutai d’une voix chantante et un peu moqueuse LA phrase de la désinfection : - Attention, ça va pi-quer… Un clin d’œil et j’entrepris d’effacer son sang et d’assainir ses plaies. Les sourcils un peu froncé, l’air pas très content, comme à chaque fois que je me concentrais sur une tâche, je continuai tout de même à tenir un brin de conversation. Histoire de détourner un minimum son attention. - Alors comme ça, ça t’arrive souvent de te faire allumer par un cognard ? Je pensai qu’on pouvait les envoyer que contre les poursuiveurs… En vrai j’y connais pas grand-chose en quidditch.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Sam 24 Déc 2016 - 1:36
Tu es comme ça, Charlie, depuis toujours. Intrépide, confiante, impulsive et grande gueule. Tu montres toujours ta force à autrui, pour ne laisser à personne l’occasion d’effleurer tes faiblesses bien trop nombreuses à ton goût. Sous tes airs revêches, tu caches la petite fille effrayée et angoissée, fragile. Les seules personnes qui connaissent cette partie de toi, Charlie, ne font désormais plus partie du monde des vivants.
wildlings
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Au surnom que laisse échapper Orion, à la fois déplacé et surprenant venant de la part d’un professeur, et à son haussement de sourcil, tu ne peux empêcher la commissure de tes lippes de s’étirer en un faible sourire amusé. Un poil moqueur peut-être. Mais pas méchant pour une mornille, bien au contraire. Sourire qui s’élargit quand ta fausse comédie dramatique tire un rire franc, presque grave, à Orion. A son sermon feint, tu ne peux t’empêcher de rire aussi, Charlie, te prêtant au jeu en miment une petite moue boudeuse. Du moins autant que ton visage te le permets sans grimacer ou geindre.
Lorsque tu t’empares de la compresse pliée et tendue par le sorcier, tu te rends compte que tes doigts tremblent un peu, et tu te racles la gorge pour reprendre contenance. Obéissante pour ton propre bien, Charlie, tu t’exécute et place la compresse en question sous ton nez et observe vaguement le visage d’Orion alors que celui-ci continue son petit monologue et… « Daingead ! » Le juron t’échappe juste après le craquement sonore de ton nez qui te fais monter les larmes aux yeux malgré toi sous la surprise. S’en suit une vérification délicate d’Orion qui te sourit en te demander si tout va bien. Evidemment, tu lui rends son sourire en laissant échapper un rire : « Aye, aye… Tapadh leat. Enfin, merci. » Doucement, tu enlèves la compresse située en dessous de tes narines pour toucher ton nez remis en place et ne peux retenir un franc soupir de soulagement. « C’est quand même plus agréable qu’un episkey ! »
Le plus dur est passé, Charlie, si on continue d’ignorer le mal contre tes côtes que tu camouffles toujours en te tenant aussi droite que possible : Orion a déjà bien assez de travail. Et il reprend ses soins sans plus tarder, te narguant à nouveau comme une enfant et, comme une enfant, tu tires la langue d’un air provocant. Tu joues, Charlie, comme chaque jour que tu vis. Tu joues, parce que c’est la chose que tu sais faire de mieux. Il n’a cependant pas tort, le professeur, et le désinfectant pique les deux plaies ouvertes. Celle de l’arcade est même salie de terre suite à ta chute, mais la plus désagréable reste celle ornant ta lèvre inférieure, car sollicitée dès que tu dis un mot.
Sans t’en rendre compte, tes yeux azurs observent et détaillent le visage concentré d’Orion avec une attention particulière. Tu te concentres sur ses traits, son regard redevenu sérieux, ses sourcils froncés. Tu t’y accroche pour ne pas encore une fois, te laisser entrainer dans tes pensées. Phare au milieu de la nuit, lumière dans les ténèbres obscures et envahissantes. Mains posées sagement sur tes genoux, tu hausses ton sourcil valide à la question du sorcier, esquissant à nouveau un sourire. « Non, ça ne m’arrive pas si souvent que ça, heureusement d’ailleurs. On n’est jamais à l’abri d’une… inattention. » Le dernier mot est soufflé, hésitant. Se heurtant contre tes dents et allumant le premier signal d’alarme. Celui qui dit « attention, ne dis plus rien ». Tu reprends avec un sourire, Charlie, essayant de glisser sur le sujet abordé comme si de rien n’était. « Les cognards sont un peu des électrons libres, et il est en effet utile de les rediriger vers les poursuiveurs pour leurs faire perdre le souaffle et que l’équipe pour laquelle on joue le récupère. Vous ne venez jamais voir les matchs ? Votre soutien dans les gradins serait inestimable, professeur. » Taquine, tu souris à nouveau d’un air aussi joueur qu’enjoué. Le sérieux pointe légèrement le bout de son nez alors que tu reprends la parole : « Merci beaucoup de vous porter volontaire pour me rafistoler, je n’avais guère envie de rester coincée des heures à l’infirmerie. C’est très gentil de votre part. » Ton sourire, sans perdre de sa superbe, troque un peu d’amusement contre une touchante sincérité que tu ne peux retenir, Charlie.
Cela fait des années que tu n’as pas laissé quelqu’un prendre soin de toi de cette façon. Ou de toutes les autres façons. Très jeune, tu as appris à te débrouiller toute seule. A la mort de tes parents à seize ans, tu as fini l’année scolaire et, majeure à la fin de celle-ci, tu as passé les deux mois d’été dans une chambre du Chaudron Baveur, y travaillant également pour gagner quelques gallions. Ensuite, la dernière année et l’université t’as ouvert ses bras. Chaque vacances, tu travailles et dors souvent dans des hôtels ou des auberges, moldus ou sorcières. Tu n’arrives pas à te poser quelque part, et surtout pas avec qui que ce soit. Parce que tu ne laisses personne s’approcher assez près, assez longtemps, Charlie. Persuadée que tu sais te débrouiller sans l’aide de qui que ce soit. Et pourtant ce soir, te laisser soigner ainsi en dehors du cadre de l’infirmerie, te réchauffes le cœur sensiblement. C’est agréable, bien plus chaleureux qu’un lit dans un dortoir aseptisé, de façon magique ou non. Malgré toutes tes barrières, on peut lire l’appréciation sincère de cette attention dans le fond de tes yeux et c’est pour ça que tu les détournes du visage d’Orion, les baladant à nouveau à travers la pièce. « Votre bureau est fantastique, professeur. » Et par là, tu ne parles bien sur pas du meuble encombré mais du reste de la pièce, les plantes en particulier. Tu n’as jamais été très botaniste, l’herbologie étant un de tes points faibles depuis le collège, mais tu sais reconnaitre la beauté des choses, Charlie.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Sam 24 Déc 2016 - 3:08
wildlingscharlie & orion
Ca jure, ça jure. Même si le gaélique ne faisait pas parti des langues que je maitrisai, ne serait-ce qu’un peu, il restait aisé de savoir quand quelqu’un jurait. C’était amusant de voir cette bouille rousse lutter contre la douleur avec son grand sourire de vainqueur. Ça devait être ça l’esprit sportif. Un concept qui m’était des plus inconnus. Et puis l’esprit de résistance en général. De ce que j’avais appris de la vie de Charlie, il lui fallait au moins ça pour survivre. Mais nous n’en parlerons pas. Sauf si elle le voulait. Ce qui m’étonnerait assez de sa part. Dans le bon sens cependant. Enfin, je n’allais pas aborder le sujet. Je n’avais pas envie de la voir se refermer. Là tout de suite, elle avait l’air d’aller plutôt bien. Et puis tout à fait égoïstement, moi aussi. Alors je ne voulais pas tout gâcher.
Concentré, je suivis du mieux possible les paroles de Charlie. Je n’étais pas partisan les moins du monde des réductions « les femmes sont » ou « les hommes sont », mais pour le coup, j’étais l’exemple typique du mec pas capable de faire deux trucs en même temps. Je réprimai un rire pour éviter de trembler pendant que je nettoyai son arcade sourcilière. - Ah ça... l’inattention c’est ma spécialité…Baguette là, c’est la neuvième, j’en ai perdues 5 et cassés 3. Boulet bonjour. Au moins, je faisais fonctionner l’industrie de la baguette magique. Je jetais de compresses, visant plus ou moins bien la corbeille à l’autre bout de la pièce (osef on rangera plus tard), et en imbibais de nouvelles pour continuer mon œuvre. J’avais presque l’impression de rénover la chapelle Sixtine. A ce point oui. C’était pour ainsi dire extrêmement rare pour moi d’avoir un aussi visage dans les mains. En fait, c’était le 5ème, ma femme et mes frangines passées. Je redécouvrais le visage de Charlie, auquel je n’avais pas prêté une véritable attention jusqu’ici. Parce que un élève, ça à ni sexe, ni vie sexuelle, alors osef. Et puis on se rend compte que non, sortis du cadre institutionnalisé de l’éducation.
Son invitation me fit étrangement chaud au cœur. C’était un peu con, j’en convenais parfaitement, mais ça me donnait un peu l’impression de compter pour quelqu’un. Quelqu’un d’autre que la famille. Ohana. - Je vous regarde de temps en temps. De loin, j’aime pas la foule. Je ferais peut-être une bannière à ton nom pour le prochain match si tu veux. Un nouveau clin d’œil. Ça fait du bien de parler à quelqu’un comme à un égal. De pouvoir jouer un peu avec elle. En tout bien tout honneur. Bien sûr. De toute façon, mes attentions envers elle ne seront jamais mauvaises. « Merci beaucoup de vous porter volontaire pour me rafistoler, je n’avais guère envie de rester coincée des heures à l’infirmerie. C’est très gentil de votre part. » Je cessai un instant mes activités et posai mon regard dans celui de Charlie, que je découvris soudain d’un bleu eau fascinant. - Mais je t’en prie Charlie… Ma voix s’était faite étrangement douce, malgré son son grave et caverneux. - Honnêtement, c’était un peu égoïste de ma part. Je n’avais pas envie de rester seul. Et ta compagnie est… des plus appréciables. Je lui lançai un petit sourire entre deux expressions. De ceux qui veulent tout dire et leur contraire. Ceux qui sont amusants à afficher quand on veut déstabiliser son interlocuteur. Je m’étais vachement amélioré avec le temps en sous-entendus. Parce contre, je n’étais toujours pas foutu de les décrypter. Un dernier regard aux yeux aquatiques de la Flamboyante, et je repris mon œuvre, collant des strips adhésives sur son front et le haut de sa paupière pour resserrer un peau sa peau blanche au niveau de l’entaille. « Votre bureau est fantastique, professeur. » Je jetai un œil distrait autour de nous. - Mh… merci. Tout ça vient des divers pays où je suis allé. Je bossai comme Newt Scamander avant d’être prof. Pour le soin et la préservation des créatures magiques un peu partout dans le monde. J’ai pas mal voyagé du coup… Tout en parlant, j’avais pris un linge blanc enduit de produit assainissant et entrepris doucement de nettoyer la lèvre de Charlie. J’attrapai son menton d’une main pour maintenir son visage et de l’autre, effleuré délicatement la bouche avec le linge immaculé qui se teinta de rose. Je faisais de mon mieux pour éviter que se soin ne soit une expérience trop douloureuse pour la jeune femme. Les lèvres, ce n’était jamais agréable. Dans ma concentration aux sourcils froncés, mon visage d’ours grognon c’était peut-être un peu trop rapproché de celui de la flamboyante. Mais sans m’en rendre compte, je finis ma tâche et m’écartai de Charlie comme si rien ne s’était passé. - Voilà jeune fille. Un sourire rassurant et je me levai pour fouiller dans un autre coffre pour entier une bouteille de whisky pur malt et deux verres. Je m’assis lourdement dans le fauteuil à côté de celui de la rouquine, et m’affairai à nous servir deux verres. Je pris le mien, lui tendis le sien. - Après l’effort, le réconfort comme dirait l’autre. A la tienne. D’ailleurs, je pense que tu vas pouvoir m’appeler Orion maintenant. Et me tutoyer aussi. Je levai mon verre en sa direction, ponctuant le geste et la parole d’un nouveau clin d’œil.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Sam 24 Déc 2016 - 12:05
Dans ce bureau mal organisé à l’aspect de forêt tropicale miniature, tu te détends, Charlie. Sans même y faire attention, mais tes muscles tendus presque continuellement se relâchent et le sourire que tu offres régulièrement se fait de plus en plus naturel. Sous les soins du professeur Maui, tu te laisserais bien à fermer les yeux pour profiter de sa gentillesse et, plus étrange encore, de la délicatesse dont il fait preuve en dépit de ses mains puissantes, immenses. Mais il ne le faut pas, Charlie. Parce que lorsque tu fermes les yeux, plus rien ne te rattache au présent, à l’instant, et tu risques de sombrer.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
C’est donc sans quitter l’hawaien du regard que tu souris, ris parfois à ses mots, les yeux légèrement pétillants. De ces observations, tu notes avec amusement à quel point vous êtes différents. Sa peau est relativement matte, alors que la tienne est opaline. Ses traits, comme sa carrure, sont aussi épais et puissants que les tiens sont fins et délicats. Sa tignasse est d’ébène, la tienne est de braise. Vos yeux n’ont rien en commun non plus. Et pourtant lorsque tu t’y plonges, Charlie, outrepassant sans doute ta position d’élève, tu ne peux t’empêcher d’y sentir une lueur presque familière.
Lorsqu’il parle d’une bannière à ton nom pour le prochain match de Quidditch, tu ne peux t’empêcher de rire, Charlie. Pour cacher cet étrange trouble qui empourpre tes joues. Avec un sourire, tu accueilles le clin d’œil et fait mine de prendre un air fier. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’un professeur se porte volontairement supporter dans un match. A ce raisonnement, tu repenses aux mots qu’Orion a prononcé un peu plus tôt. Bien évidemment, qu’il n’est pas qu’un professeur, tout comme tu ne te résumes pas à être une élève. Mais les convenances et l’étiquette du système éducatif anglais, même en ce siècle, ont tendance à vous le faire oublier. Surtout ici, à Hungcalf, où la réussite est primordiale, parfois au détriment de l’humain.
« Mais je t’en prie Charlie… Honnêtement, c’était un peu égoïste de ma part. Je n’avais pas envie de rester seul. Et ta compagnie est… des plus appréciables. » Le sourire offert avec ces mots, prononcés d’une voix à la grave et douce, te troubles encore, Charlie. Inutile de le cacher, c’est impossible de toute façon, pas avec le visage aussi près du sien. Alors tu rentres encore une fois dans le jeu et réplique sur le même ton que le professeur exotique : « Dans ce cas vous devriez être égoïste plus souvent… Professeur. »
En écoutant ses mots sur son activité avant de devenir enseignant dans cette prestigieuse université de magie, tu te surprends à rêver un peu. La même sensation que lorsque tu es entrée dans le bureau et que tu t’es laissée happée par toutes ces plantes merveilleuses et inconnues. « Je n’ai jamais mis les pieds en dehors de l’Ecosse ou de l’Angleterre, » confesses-tu d’une voix un peu lointaine que tu ne reconnais pas toi-même. « Et ce n’est pas l’envie qui m’en manque pourtant, mais entre les études et la fa… la famille, je n’en ai jamais eu le temps, ni l’occasion et encore moins l’argent ! » Tu as trébuché, Charlie. Sur un mot, un simple mot mais qui t’a arraché la gorge, s’est enroulé comme une racine vicieuse autour de ta cheville pour te tirer au sol. Mandragore qui se resserre à chaque fois que tu te débats. Et Merlin, tu passes tes jours et tes nuits à te débattre. « C’est finalement un peu comme un voyage d’entrer dans votre bureau, » ajoutes-tu d’un air enjoué pour détourner minablement l’attention de ton hésitation. Pathétique.
Alors tu reprends le silence, bien obligée de toute façon, car vient le moment de désinfecter ta lèvre. Encore une fois, tu gardes les yeux ouverts, bien que la proximité d’Orion te donne envie de fermer les paupières. Quand le linge vient tamponner doucement ta plaie, tes lèvres s’entrouvrent légèrement sur ton souffle chaud. Un instant, le temps semble s’arrêter, suspendu dans la pièce embaumant la flore et le cuir du canapé. Finalement, Orion s’écarte de toi avec un sourire satisfait et tu retiens un soupir de soulagement, passant tes mains dans ta crinière pour l’attacher sommairement en ce qui ressemble à une tentative de chignon. Raté, tu n’as jamais été très… Soigneuse de ce côté-là, Charlie. Etant de ces personnes qui préfèrent le confort à l’apparence, comme le confirme actuellement ton simple jean bien trop grand d’ailleurs, et ton tee-shirt à manche longue à l’effigie du groupe de musique Faun.
Orion évolue dans son espace quelques secondes pour revenir vers toi avec le Saint Graal, en l’occurrence la promise bouteille de whisky et deux verres, ce qui peint immédiatement un sourire sur ton visage rafistolé. Tes doigts encore un peu sales de terre s’enroulent autour du verre contenant le liquide ambré et tu le portes à ton nez tout neuf pour t’embaumer de cette odeur, fermant brièvement les paupières. « Après l’effort, le réconfort comme dirait l’autre. A la tienne. D’ailleurs, je pense que tu vas pouvoir m’appeler Orion maintenant. Et me tutoyer aussi. » Tu ouvres les yeux juste à temps pour voir l’énième clin d’œil du professeur et son verre tendu vers toi. Il te tire à nouveau un sourire, sincère et touché, de ceux que tu n’offres que rarement au final. « Je ne sais pas si ce serait très raisonnable, Orion, mais puisque tu m’y autorise si gentiment… » A ton tour, tu ponctues tes mots d’un clin d’œil et vient cogner doucement ton verre contre celui du sorcier : « Slàinte mhath ! » Comme les jurons, pas besoin de parler gaélique pour savoir que ton injonction est l’équivalant du « santé ! » traditionnel.
Le verre porté à tes lèvres, le whisky picote légèrement ta plaie mais tu fermes cette fois les yeux sous la satisfaction, laissant échapper un faible gémissement enchanté. « Mo Dhia… C’est comme à la maison ! » Pour appuyer tes dires, tu prends la liberté de te laisser aller en arrière dans le canapé pour appuyer ton dos contre le montant. Mais à peine ceci-fait, la douleur contre tes côtes que tu avais presque oubliée ces dernières minutes se réveille et te fais sursauter et jurer à nouveau. « Je crois malheureusement que j’ai encore besoin de vos… de tes services quelques instants. » Un rire gêné traverse tes lèvres tandis que tu te redresses en cherchant l’approbation dans le regard d’Orion, buvant une autre gorgée de whisky. Une fois que tu es bien sûre qu’un soin supplémentaire ne dérange pas l’hawaïen, tu déposes ton verre sur la table basse et te lèves du canapé, sans pouvoir retenir un soupir las. « J’espère que je n’aurais pas à superviser le prochain entrainement depuis la pelouse… » Tes mots trahissent ta frustration tandis que tu tournes le dos à Orion pour ôter ton tee-shirt. Des années dans les vestiaires de Quidditch ont su écraser ta pudeur d’antan, mais tu gardes quand même le tissu roulé sommairement contre ton buste. Bien qu’il t’ai donné l’autorisation de le tutoyer et de l’appeler par son prénom, il ne faut pas oublier que tu es dans le bureau d’un professeur, Charlie. Qu’importe ses clins d’œil et ses sourires à tomber par terre. Qu’importe qu’il ne soit pas qu’un professeur et que tu ne sois pas qu’une élève. En tournant la tête, les yeux baissés, tu jettes un coup d’œil au bleu d’un violet sombre qui s’étend de ta hanche jusqu’à tes côtes et pousse un soupir exaspéré. « Si vous avez un baume, une pommade ou… de l’arnica ! » La mention de la pommade moldu te tire un rire clair et franc, on ne change pas des années d’habitudes.
- hrp:
- Joyeux Noël darling
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Re: +18 (charlie) wildlings
Sam 24 Déc 2016 - 17:08
wildlingscharlie & orion
J’étais le type le plus raisonnable du monde. Ou le moins. Selon les points de vus. Du point de vue des intuitions et bonnes morales, je devais faire figure de tâche souillant la civilisation. D’un point de vu logique, et… assez primaire (et primal), j’étais tout à fait raisonnable. Et à sa trogne enjouée, je pouvais deviner que la Flamboyante était de ceux-là. Ceux qui ont forgé leur propre raison, en dehors du carcan consensuel anglais. Ou de tout autre. Et qui vivent selon leurs propres règles et limites, se mettant peut-être plus en danger que les autres dans leur tour de verre. Physiquement et émotionnellement. Le tintement de nos verres vint ponctuer cette constatation. - Okole Maluna. Deux mots en hawaïen franchirent mes lèvres dans un murmure, et étalèrent un sourire presque nostalgique sur mes lèvres. Comme à la maison, oui. Je portai le verre à mes lèvres, et laissai couler l’alcool dans ma gorge. Comme envahit par des fantômes du passé, le whisky se teinta des arômes du rhum des caraïbes. Et je m’attendais à voir Cassiopée arriver, se plaignant encore une fois de la petite Inoke, qui aurait encore décapité sa poupée, et à entendre le rire sonore de mon aîné, jurant une fois de plus qu’il n’aurait jamais de gosses. En tout cas pas comme ces deux-là. Cela faisait des années que ce genre de scène n’avait pas eues lieu. Que nous ne nous étions pas tous retrouvés. Les parents, les deux fils et les trois filles. Nous, les Maui, étions une horde d’animaux sauvages, avide de grands espaces, de liberté, et surtout dotés de caractères explosifs, ne se côtoyant guère bien longtemps sans éclats de voix, malgré l’amour que nous nous portions les uns aux autres. Charlie avait… effleuré la surface du sujet. La famille. Mais rien de plus. Elle avait gardé son sourire culotté, et son regard incandescent. Alors je n’avais rien dit.
Des jurons à peine étouffés me tirèrent de la contemplation des flammes de l’âtre de ma cheminée. Je plissai des yeux inquiets en direction de la rouquine. - Qu’est-ce qu’il y a ? Son visage n’avait pas l’air d’avoir bougé. Je posai mon verre à mon tour, et détaillai rapidement le reste de sa silhouette à la recherche d’un indice de blessure. Mais pour toute réponse, Charlie se leva et entreprit de retirer son t-shirt. Mon souffle se coinça brièvement dans ma gorge et je détournai les yeux une seconde. Chaque instant avec elle semblaient vouloir me signaler qu’elle ne se résumait pas à son étiquette d’étudiante. Et la peau ivoire de son petit corps fin jusque-là caché sous des nippes trop larges me rappela que j’étais un homme. Qui n’avait posé main sur une femme depuis presque 3 ans. Je détournai mon regard du grain lisse en blanc de son épiderme vers la zone violacée. Concentre-toi mon vieux. T’as plus 15 ans. Je me levai finalement de mon siège en marmonnant quelque chose dans ma barbe que moi-même je ne compris pas vraiment. J’étais… perturbé. Aussi bien par la jeune femme elle-même que par le fait qu’elle me perturbe, justement. Ou non, elle ne me perturbait pas. Mais elle réveillait en moi des émois que j’avais pensés définitivement éteints. Et c’était étrange. Comme si un rayon de soleil venait de percer une couche de nuages épaisse et centenaire. Je retournai à mon bureau et fouillai à nouveau dans le coffre la mine soucieuse.
En réalité, je m’attardai en peu volontairement. Je savais parfaitement où trouver mon arnica artisanal puisque je l’utilisais moi-même maintes fois. Finalement je me redressai, bouteille à la main, et posai mon regard ursidé sur une photo de ma femme, seule épargnée du désordre sur mon bureau. Je lui rendis le sourire tendre qu’elle m’adressait à travers la vitre du cadre. Je l’imaginai d’ici, au paradis ou invisible à nos côtés, en train de me hurler dans les oreilles comme un coach sportif des conseils pour faire des avances à Charlie. Elle était comme ça Iseult. L’incarnation de l’abnégation. Et de la folie aussi. Je jetai un dernier regard amusé à son éternel regard narquois, et retournai auprès de mon étudiante.
- Arnica maison de ma fabrication personnelle pour mademoiselle Trevelyan. On ne refuse rien n’est-ce pas? J’adressai un regard moqueur à Charlie et j’eus une brève vision d’Iseult, les pouces en l’air. Je dû réprimer un rire naissant à cette apparition inopinée en passant derrière la blessée. Mon attention quelque peu agitée se calma en s’ancrant sur ma nouvelle tâche. Je laissai un long soupir m’échapper et aller chatouiller les mèches de cheveux sauvages qui s’étaient échappées du chignon roux. - Et bien il n’y a pas que le cognard avec qui tu as eu une violente rencontre apparemment. Je m’y connaissais suffisamment en quidditch pour savoir qu’il arrivait plus souvent qu’on ne le laissait croire que des joueurs tombent de leurs balais. J’enduisis rapidement mes doigts de mixture d’arnica et posait le flacon sur la table. En me penchant pour ce faire, je me surpris à attarder mon attention sur la fine taille blanche ostensiblement offerte à ma vision. Merde, Orion. Je me redressai peut-être un peu trop vite pour que ce soit naturel, et tendit mes doigts avec appréhension vers l’épiderme violacé de la jeune femme. J’avais peur de me brûler. Finalement, le contact se fit sans brûlures, physiques tout du moins, et je mis délicatement mes mains expertes à l’œuvre, glissant mes doigts le long de chaque côtes. Je vais… voir s’il y n’y a rien de cassé. Désolé si je te fais mal. Mais dis-le-moi. Je ne pourrais pas déceler une fissure au simple touché. N’est-ce pas jeune guerrière. Dis-le-moi. Ma voix rassurante se ponctua d’amusement. Je devinais Charlie assez fière pour se taire et ne rien laisser paraître. Mais ce n’était pas vraiment l’idée à avoir avec une côte fissurée.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Sam 24 Déc 2016 - 19:36
Tu retiens presque ton souffle, Charlie, campée sur tes pieds eux-mêmes fermement ancrés sur le plancher. Parce qu’au final, même si tu as volontairement ôté ton haut… Tu l’as quand même fait sous une certaine impulsion. Cette même impulsivité qui déjà à Poudlard, te faisais perdre des points à ta maison. Heureusement, tu pouvais toujours les rattraper en cours et avec de bonnes notes, mais ton tempérament de feu s’est toujours exprimé plus que de raison. Et quelle que soit la situation.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
Non loin de la cheminée, tu peux sentir la chaude caresse des flammes sur ta peau dénudée, sensation certes agréable mais ce n’est guère celle qui t’accapares le plus l’esprit en cet instant. Bien que de dos, tu as clairement pu sentir le regard d’Orion, entendu son marmonnement incompréhensible et détecté son mouvement de volte-face soudain. Malgré tout, tu souris, Charlie, comme si tu prenais ta petite revanche sur les clins d’œil que le professeur te lance depuis le début de votre entrevue.
« Arnica maison de ma fabrication personnelle pour mademoiselle Trevelyan. On ne refuse rien n’est-ce pas? » Les mots d’Orion te font sourire et tu pivotes en sa direction pour soutenir son regard moqueur avec une moue presque prétentieuse : « J’ai des goûts de luxe, vois-tu. » Bien entendu, c’est totalement erroné. Tu n’es pas de ceux ou celles qui s’y connaissent en produits de marque ou hors-de-prix, bien au contraire. A ton sens les choses les plus simples sont les meilleures, et tu te contentes de peu. Laissant Orion passer derrière toi, tu ne peux réprimer la chair de poule qui parcourt ta peau en sentant son soupir. Reprends-toi, Charlie, il ne faudrait pas que tu agisses comme une pauvre demoiselle qui s’éprend du premier venu. Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas, parce que tu ne t’éprends de personne, Charlie, cela ne t’intéresse pas. Les affres du cœur ne t’attirent en rien, et tu t’épanouie depuis quelques temps déjà dans des aventures sans avenir, froissant tes draps de la chaleur obscène de la luxure.
« En effet, » répliques-tu à la constatation d’Orion, « la pelouse était visiblement tombée sous mon charme légendaire. » Tes mots sont teintés d’ironie et d’amusement, mais un instant tu comprends le point de vue de ceux qui n’apprécient pas le Quidditch. Le sport a des aspects barbares, surtout quand on occupe comme toi le poste de batteur, mais l’adrénaline est quelque chose qui t’exalte, Charlie. La violence et la force de ces instants te fais vibrer toute entière et tu prends presque plus de plaisir à frapper un cognard qu’à te laisser aller dans des bras chaleureux.
Perdue dans tes pensées, Charlie, tu n’anticipes pas les mains du sorcier hawaïen sur ta peau et leur contact te fais sursauter légèrement. Coupant ton souffle qui se coince dans ta gorge un instant. En expirant doucement, tu presses les paupières Charlie, priant pour que ta réaction passe pour de la douleur aux yeux d’Orion. Ce dernier passe ses doigts enduits de crème sur tes côtés, avec douceur et parcimonie. Qu’importent tes efforts pour paraître insensible, l’étrange sensation du toucher d’Orion qui apaise ta douleur tout en la réveillant quelque peu, tu ne peux contrôler ton souffle qui devient irrégulier et tu serres machinalement tes bras contre ta poitrine. Dans cette situation, tu as l’impression de ne plus contrôler grand-chose et s’il y a bien quelque chose que tu n’aimes pas de façon générale, c’est de ne pas maitriser les évènements. Pourtant, cette fois, cela semble différent. Comme s’il était soulageant de se laisser aller et de permettre à quelqu’un de gérer les choses. Comme si cela pouvait ôter un poids de tes épaules. De ton cœur.
« Je vais… voir s’il y n’y a rien de cassé. Désolé si je te fais mal. Mais dis-le-moi. Je ne pourrais pas déceler une fissure au simple touché. N’est-ce pas jeune guerrière. Dis-le-moi. » Perspicace, et pour en faire souvent l’usage, il est aisé pour toi de déceler le ton amusé d’Orion face à la situation. Il n’a pas tort d’insister cependant, et semble déjà avoir compris que tu es du genre à taire ce qui ne va pas pour conserver ton armure. « Aye, docteur, » répliques-tu d’un air de fausse petite fille modèle, accentuant le dernier mot avec autant d’humour que de gentille provocation. Laissant Orion procéder à sa vérification en exerçant des petites pressions au niveau de tes côtes, tu laisses ton regard divaguer en face de toi avant de sursauter à nouveau quand un point se fait plus sensible que les autres. Pour autant, la douleur ne ressemble en rien à une côte cassée ni fissurée, et cela te soulage beaucoup. Bien que tu n’aurais pu t’en prendre qu’à toi-même… Et à tes absences.
Une fois l’inspection terminée et la crème étalée en bonne et dûe forme, tu te retournes doucement, Charlie, petit sourire accroché au visage. L’entaille sur ta lèvre le rend presque insolent alors que tu lèves les yeux vers Orion. Non pas que ne sois si petite que ça, Charlie, mais le sorcier est vraiment très grand, accentuant encore plus le contraste entre vous. Les mains toujours ramenées devant toi pour tenir le vêtement que tu ne pourras remettre que d’ici quelques minutes quand la pommade aura pénétré ton épiderme, ton sourire s’interrompt seulement une seconde pendant laquelle tu humectes tes lèvres. Elles ont le goût du sang et du whisky. « C’est parfait Orion, merci infiniment. Il n’y a rien de cassé, je marque juste très facilement. » Ironiquement, tes mots sont approuvés par ton œil surmonté par les strippes qui ne se lavera de sa teinte violacées avant de longs jours. Ce n’est pas la première fois qu’on te verrais amochée, Charlie, tant par le Quidditch que par la maladresse dont tu fais parfois preuve. Dans les escaliers par exemple. « Si je peux faire quoi que ce soit pour te remercier d’une meilleure façon qu’avec des mots, n’hésite pas surtout. » Car si les soins semblent chose normale, tu es quelqu’un de redevable et de loyal, Charlie, détestant profiter de quelqu’un ou de quelque chose sans retourner le geste. Question d’éducation.
Soudainement, tu sembles prendre conscience de la proximité entre vous et, au lieu de suivre le réflexe de bonne manière qui pointe le bout de son nez pour te faire reculer, le feu en toi décide de te faire avancer encore un peu. Tu te hisses sur la pointe des pieds, Charlie, et fait mine de déposer un amical baiser sur la joue guère rasée d’Orion. Mais tes lippes l’effleurent à peine et préfèrent murmurer avec un amusement non feint, ton souffle chaud glissant contre sa peau : « Tu devrais te laver les mains, l’arnica ça colle. » Ponctuant ta remarque d’un petit rire, tu te détournes subtilement pour t’asseoir à nouveau. Non sur le canapé, mais au sol face à la table basse, cheminée dans le dos. C’est quelque chose que tu fais souvent chez toi, bien que le chez toi se résument à des chambres louées çà et là pendant les vacances. Profitant d’un moment d’inattention d’Orion, tu ôtes le tee-shirt d’en face de toi pour le poser sur l’accoudoir du canapé tout proche et ramène tes genoux contre ta poitrine. Le verre de whisky retrouve le chemin de ta main, puis de tes lèvres. « Tu n’as pas faim ? » La question est presque posée avec innocence. Presque, Charlie, car l’innocence ne fait pas partie de tes qualités.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Dim 25 Déc 2016 - 2:58
wildlingscharlie & orion
Le contact de sa fine peau me brûlait les doigts. Et cela n’avait rien à voir avec les effets exothermiques de l’arnica. La brûlure remontait jusque dans mes paumes, mes poignets et mes avant-bras. Son épiderme m’appelait, et je devais lutter contre une violente envie de la toucher avec bien moins de décence. Mais je ne pouvais pas. Et cela n’avait rien à voir avec toutes considérations étiques. Peu importe sa position d’étudiante et mon statut de prof, ce n’étaient que deux étiquettes bancales et réductrices. Malgré ma carrure, je n’avais pas encore les épaules de ce genre de jeu. Même si j’aimerai bien. Mais au-delà d’une histoire d’homme et de femme, nous étions tous deux un peu trop cassés. Je n’avais gère envie de m’effriter d’avantage ni de la blesser elle, la flamboyante et fragile Charlie. Et de perde la confiance qu’elle semblait avoir en moi, et en pas grand monde d’autre. Alors je restai sagement à mon occupation, contrôlant les tremblements de mes muscles, et ignorant du mieux possible le souffle saccadé et diablement érotique de la jeune femme.
Finalement, ce fut avec soulagement que je détachai mes mains de cette peau tentatrice. Je ne dis mot, trop concentré sur mes propres gestes et envies à réprimer. Que diable allais-je faire dans cette galère ? Je n’en avais aucune idée. Même si la langue insolente de la rouquine venant effleurer ses lèvres me poussaient d’avantage vers un scénario qu’un autre. Je relevai les yeux vers ses iris hypnotiques, tâchant de desserrer des mâchoires qui s’étaient fortement crispées à mon issue. Ma nuque commençait à me lanciner aussi. A croire que je résistais à plus d’attraction que je ne le pensais. Peut-être n’était-elle pas si récente que cela. Peut-être que comme d’habitude, il me fallait du temps et des signes claires (même de ma propre part) pour me rendre compte des choses. « C’est parfait Orion, merci infiniment. Il n’y a rien de cassé, je marque juste très facilement. » Je réussis à décrocher un sourire. Un sourire franc, mais rendu difficile par la tension de mon visage. - Je t’en prie… Mes mots sonnèrent rauques et un peu étouffés. Et s’ils furent compliqués à sortir de ma gorge, les nouvelles paroles de Charlie me laissèrent totalement coi. Ou plus que les mots, ce fut l’image que son invitation imposa à mon esprit qui me pétrifia. Bordel, Orion. Je maintiens avec quelques difficultés mon regard dans le sien, lui interdisant d’aller divaguer ailleurs, et de chercher à voir ce que mes songes venait d’imaginer. Puis j’hochai doucement la tête, avec ce même sourire tendu.
Ce qui suivit se passa trop rapidement pour que je puisse y réagir convenablement. En tout cas, avec tous les efforts du monde, je réussis à garder un semblant de calmer. Et surtout, je réussis à brider totalement la violente envie d’attraper sa chevelure de feu avant qu’elle ne s’éloigne de trop, pour rapprocher à nouveau son corps et son visage des miens. Je jurai à nouveau intérieurement. Bon dieu, cette fille allait me rendre complétement fou. Profitant des détours de son regard, je la toisai d’un regard mêlant désire et colère. A ce rythme-là, il allait bientôt falloir que je la colle dehors pour éviter que les choses ne dérapent complétement. Mais après… peut-être en avait-elle envie. L’idée me vint seulement à l’esprit. Bordel. Je me laissai tomber sur le canapé le plus proche et fixai brièvement mon verre, que je vidai d’une traite avant de m’en servir un deuxième. Je l’avais déjà vidé à moitié quand me vint à l’esprit que ce n’était surement pas la meilleure façon de garder intactes mes retenues vis-à-vis de la jeune femme, que je découvrais avec étonnement sans son t-shirt. C’était de pire en pire. Et la question qui franchit les lèvres rosés ne m’aida pas non plus. C’est elle que j’allais finir par bouffer.
Je baissai les yeux vers mon verre, toujours serré entre mes deux grosses paluches. Je constatai alors que oué, l’arnica ça collait. Je posai l’alcool et entrepris d’essuyer mes mains directement sur mon jean. - Pas vraiment… baragouinai-je, avant de relever le regard directement vers ses yeux, évitant toute escale tentatrice. Bien que ses yeux avaient à eux seuls un fort pouvoir attractif. - On va se « commander » un truc, je fais souvent ça. Les Elfes ont l’habitude avec moi. Tu veux manger un truc en particulier ? Oué vas-y Orion parle bouffe, ça te changera peut-être tes sales idées de vieux pervers. En vrai j’avais la dalle, mais un poids s’était installé dans mon estomac quelques minutes auparavant. Je récupérai ma baguette et décrivis un geste qui ne produit rien du tout sur le moment. En tout cas, pas ici. Quelque part dans les cuisines d’Hungcalf, des elfes de maisons surent que je les demandai, et l’un d’eux disparu. Pour apparaitre dans un claquement sonore devant la porte menant à ma salle de classe. Si je l’accueillis avec familiarité, il me salua avec le respect coutumier et indissociable des elfes de maison, malgré le fait que nous nous connaissions plutôt bien. Il s’enquerra de mes désirs, j’esquivai de justesse un regard vers la splendide rousse qui semblait orner ma cheminée. Euh... des sushis. Tu peux me faire ça ? Sushis, makis, yakitoris et gyozas, comme d'hab'. Tu prendras quoi Charlie ? Moi le grand ursidé et lui le petit elfe nous tournèrent en même temps vers la jeune femme. L’elfe ne cilla pas à sa présence. Je le soupçonnai d’en avoir déjà vu des vertes et des pas mures dans cette université. Une fois qu’elle lui fit part de ses envies toutes culinaires, la créature s’éclipsa à nouveau dans un bruit sec. Je me renfonçai dans le canapé, verre de whisky ayant machinalement regagné le creux de ma main. - Dans moins de dix minutes ça devrait être prêt normalement. Si tu veux, je dois avoir des chips de crevettes là-dedans, pour passer le temps. Je désignai d’un geste le coffre d’où j’avais extrait la bouteille de sky quelques temps plus tôt, sans bouger de mon assise. J’étais comme bien décidé à ne plus me risquer d’approcher l’incandescente Charlie. En tout cas pas pour l’instant.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Dim 25 Déc 2016 - 13:18
On ne peut pas dire que tu es manipulatrice, Charlie, même si parfois tes actes laissent à penser le contraire. Pour la simple et bonne raison que tu es toi-même incapable de prévoir tes faits et gestes. La grande majorité de tes actions résulte d’une impulsivité, d’une envie soudaine, d’une humeur flamboyante.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
L’ennui avec ce genre d’attitude, Charlie, c’est que cela te fourre souvent dans des situations délicates, gênantes, ou ridicules. Et même si c’est un aspect de la vie que tu apprécies, l’imprévu et les retournements de situations, tu sais reconnaître quand tu es allée trop loin. En l’occurrence, maintenant, alors qu’Orion se laisse tomber dans le cuir du canapé et vide son whisky d’une traite pour se resservir ensuite. Heureusement que tu tentes cette diversion avec la question du repas, en fin de compte. Surtout que tu meurs de faim, comme après chaque séance de Quidditch.
Un sourire amusé s’esquisse sur ton visage quand Orion essuie ses mains collantes sur son jean et tu étouffes un pouffement de rire en avalant une bonne gorgée de whisky. « On va se « commander » un truc, je fais souvent ça. Les Elfes ont l’habitude avec moi. Tu veux manger un truc en particulier ? » Dans une expression enjouée, tu serres tes bras autour de tes genoux ramenés contre toi. « Aye, je suis affamée ! » Après tes mots et un coup de baguette du brun, un petit elfe apparaît et prends la commande du premier. C’est vrai que ça fait longtemps que tu n’as pas mangé japonais, mais tu as une toute autre envie ce soir. Et tu ne parles pas de cuisine hawaïenne. Quand le petit elfe se tourne vers toi le plus naturellement du monde, tu lui adresses un sourire poli. En arrivant dans le monde sorcier, toi qui venais d’une famille moldue des plus simples, tu as eu beaucoup de mal avec la condition des elfes de maisons en général. Bien que tu saches qu’ils fonctionnent ainsi, tu ne concèdes toujours pas que certains sorciers abusent purement et ouvertement de ces créatures adorables. C’est pour cela que tu mets toujours un point d’honneur à leur montrer autant de respect et de révérence qu’à n’importe quel être humain. « Je rêve d’une pizza, avec du poulet et de l’ananas. Vous pensez que c’est possible ? » Quand l’elfe acquiesce, tu ajoutes avec un sourire : « Merci beaucoup, ce sera parfait alors. »
L’elfe repartit, tu reportes ton attention sur Orion brièvement puis sur le coffre qu’il désigne de la main. Cela fait une éternité que tu n’as pas mangé ce genre de chose alors tu comptes bien sauter sur l’occasion. En réprimant un rire, tu prononces quelques mots : « Je vais me lever, ferme les yeux, choirbte. » Le qualificatif est donné affectueusement, sur le ton de l’humour, et tu attends quand même qu’Orion ferme les paupières pour bondir sur tes pieds. D’un pas léger, tu te diriges vers le coffre désigné et finit au bout de quelques secondes penchée dessus, par en sortir le paquet de chips dans un geste victorieux que toi-seule peut voir. Sans attendre de retourner à ta place, tu ouvres le sachet dans un bruissement pour attraper une chips et, bien sûr, une mauvaise idée te passe par la tête. Enfin, mauvaise, tout dépend du point de vue.
Tout en te retenant de pouffer doucement, Charlie, tu contournes la table basse pour te placer en face d’Orion a qui tu n’as toujours pas indiqué qu’il pouvait ouvrir les yeux. Et pour cause, tu es toujours sans ton haut et désormais, juste en face de lui. « Ouvre la bouche, » lances-tu, Charlie, d’un ton amusé où on sent pointer une touche d’autorité, celle dont tu fais souvent preuve en tant que capitaine de l’équipe de Quidditch. C’est ainsi que tu glisses la chips entre les lèvres d’Orion avant de t’éclipser agilement pour retrouver ta place près de la cheminée, ramenant à nouveau tes genoux contre toi. « C’est bon, tu peux rouvrir les yeux, » précises-tu en posant le sachet de chips sur la table et en vidant à ton tour ton verre de whisky. Ce dernier que tu fais glisser sur le bois du meuble en direction d’Orion pour qu’il le remplisse à nouveau, agrémentant ta requête silencieuse par un sourire adorable. C’est pendant qu’il s’occupe de ça que tu remarques que la pommade a bien pénétré et que tu enfiles rapidement ton tee-shirt presque informe tant il est grand, mais terriblement confortable. Cachant ta semi-nudité, ainsi que le chardon encré dans la peau de ton bas-ventre. Il vient tout juste de cicatriser totalement, l’ayant fait il y a quelques semaines en sortant de l’enterrement de Gabrielle. Machinalement, tu attrapes une chips que tu grignote du bout des dents et, pour éviter de penser, tente d’orienter à nouveau la conversation en repensant aux mots prononcés un peu auparavant par le professeur. « Tout à l’heure tu as dit que tu n’avais pas envie de rester seul, est-ce que tout va bien ? »
Malgré toi, ta voix prend un ton plus bas, presque doux, tandis que tes yeux se mettent à la recherche de ceux d’Orion. Si tu n’as pas relevé ses mots sur l’instant, c’était par peur de te mêler de ce qui ne te regardes pas. Mais maintenant qu’il se montre aussi gentil et avenant avec toi, c’est plus fort que toi, Charlie. Tu es comme ça, très douée pour faire la sourde oreille à tes propres états d’âme mais désireuse de partir en guerre pour ceux des autres. C’est le moment que choisi ton estomac pour se manifester dans un gargouillement et tu passes une main sur ton ventre en rougissant légèrement. Voilà que tu passes pour une goinfre, et tu caches tes joues empourprées en buvant une gorgée du verre de whisky qui est revenu vers toi.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Dim 25 Déc 2016 - 18:48
wildlingscharlie & orion
J’observai avec attention la courte mais instructive interaction entre l’elfe et la rousse. Etrangement, rien que ce court instant laissait entrevoir les origines moldues de la jeune femme. Pas de mépris, pas d’indifférence, pas de familiarité non plus. Mais ce fut avec une politesse presque gênée qu’elle lui répondit. Je ne doutais pas un instant que l’ascendance moldu ne préservait pas de la haine de la différence, mais son attitude montrait surtout que ce n’était pas une habitude chez elle. Chez les Maui, ça l’était plutôt, même si notre elfe était un elfe libre. C’est lui qui m’avait convaincu de leur nature profonde à servir quelqu’un d’autre. Un sorcier. Ils étaient l’équivalent des demiguises pour les sorciers. Alors pour ma part, je les traitais de la même façon que n’importe quelle autre créature magique ou êtres humains.
La demande de Charlie me fit presque plaisir. Même si je la connaissais tout juste suffisamment pour douter un peu de la pureté de ses intentions. En tout cas, je fermai les yeux sans la moindre protestation, bien heureux de ne plus voir le moindre centimètre carré de sa peau diaphane. Restait un vague doute sur le qualificatif qu’elle avait employé. Je ne connaissais définitivement rien en gaélique. Mais je me convainquis assez rapidement que cela devait signifier un truc du genre « mon vieux ». Rien d’attrayant quoi. C’était bien les trucs pas attrayants. Genre la plaie purulente du chartier que j’avais soigné plus tôt dans la matinée. Quelle idée stupide pour un chartier de se faufiler dans l’enclos des hippogriffes. Heureusement qu’il était assez vif et malin pour éviter de se faire tuer. Mais ce n’était pas passé bien loin, et je ne l’avais trouvé qu’un jour après l’altercation, planqué derrière un ballot de paille, sa large blessures bien infectée. Rien de bien glamour, mais cette image me réconforta presque. Mais ce beau tue-l’amour imagé vola instantanément en éclat à l’autoritaire invitation de la rouquine. Et si j’ouvris le bec, ce fut plus sur le coup de la surprise que dans l’intention d’obtempérer.
Dans une panique naissante, j’eux le réflexe d’entrouvrir les yeux, ce que je regrettais aussitôt. La clarté de sa peau, bien trop proche eut à peine le temps de frapper ma rétine que mes paupières se rabattirent immédiatement. Je n’avais plus trop d’autre choix que d’attendre de connaitre mon sort. Mais la rugosité familière des chips effleurant mes lèvres me rassura. En quelque sorte. Imbécile… D’un coup de langue, je ramenai la chips dans la bouche qui fit pulvérisée par des mâchoires bien trop frustrées. Encore un coup comme ça et je ne garantissais plus vraiment son intégrité physique. Je baissai la tête, faisant mine de frotter mes épais sourcils, pour me remettre des nouvelles facéties de la flamboyante Charlie. Brulante et dangereuse Charlie. Avec son autorisation, je relevai mes iris sombres vers elle, et le feu de la cheminé miroitant dans ses mèches rouges. Elle était belle. Pour la première fois, cette idée s’imposa simplement dans mon esprit. Je lui souris. C’était peut-être un sourire un peu trop familier et doux à adresser à une étudiante. Mais je me fichais bien du faite qu’elle en soit une. Alors tant pis. Silencieusement, je remplis son verre, et le mien dans la foulée, même s’il n’était pas encore vidé.
Si je lève un regard attentif au son de sa voix, sa question le détourne vite vers les bibelots en plantes qui encombrent la pièce. Parler de ça n’était toujours pas chose aisée. Je m’adossai à nouveau aux gros coussins de cuire du canapé et bus une nouvelle gorgée l’alcool brûlant, laissant ma langue claquer contre mon palais. - Ca va comme ça peut aller quand tu es veuf à 37 ans… Mon ton est un trop sarcastique. Mais c’est une méthode de protection comme une autre. Et comme ce soir-là n’était pas vraiment un bon jour, l’acerbité me venait plus facilement. Quant à l’information que je venais de lâcher aussi « simplement », ce n’était pas vraiment un secret. D’autant que c’était le genre d’information que les étudiants adoraient colporter sur leurs enseignants. Dans un soupire, je jetai un regard désolé à Charlie. Je ne voulais pas m’en prendre à elle. Enfin pas comme ça. Bien que pour le coup, sa question eut largement réfréné mes ardeurs. Dans son soupire, je continuai. - Disons qu’il y a des jours plus durs que d’autres. Même si dans ce genre de situation on ne va jamais complétement bien… Je lui jetai un regard entendu. Elle devait savoir qu’en tant que son professeur, j’avais bien dû être mis au courant à un moment ou un autre de sa situation familiale.
Je contemplai un instant ses yeux océans briller de son incandescent feu intérieur, ses traits fins attentifs à mes dires, ses cheveux se confondre avec les flammes ans son dos et sa fine silhouette engloutie sous des nippes trop larges. Vraiment belle. Si nos enveloppes charnelles ne partageaient guère d’autre point commun que l’encre sur nos épidermes, au fond, nous avions la même fêlure. A cette pensée, je réalisai que l’apitoiement, ou le simple constat froid de nos situations misérables, n’était sans doute pas le meilleur moyen de garder une ambiance non pas légère, mais au moins positive. Alors je me décidai à me laisser à brève et partielle confession, un sourire venant étirer le coin de mes lèvres. - Quoique ta compagnie semblerait grandement curative jeune fille. Le ton restai joyeux, mais bien d’avantage de reconnaissance devait filtrer dans mes yeux. En réalité, pendant un court lapse de temps, entre le moment où Charlie avait passé le pas de ma porte, jusqu’à la première gorgée de whisky, j’avais été « complétement bien ». Aussi simplement heureux que possible. Et ce pour la première fois depuis longtemps. Mais ça, ce n’était pas le genre de confession que j’étais encore apte à lui faire. Alors je me contentai de lui adresser un sourire et un regard tendre et reconnaissant. C’était déjà beaucoup.
Comme pour changer de sujet, je désignai le paquet de chips et le verre de Charlie posés sur la table basse de mon épais index. - Les laisse pas là, la bouffe apparaitra directement sur la table quand ce sera près. Je m’étais fait avoir un nombre incalculable de fois, et pas plus tard que la veille, ayant systématiquement éponger les divers boissons qui s’étaient échappées des verres renversés.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Dim 25 Déc 2016 - 20:05
Tu ne sais guère à quoi t’attendre, Charlie, en t’enquérant sur l’état du sorcier. Il y a tellement de possibilités. Un déni, ignorer la question. Répondre par un mensonge. En revanche, et parce que tu ne t’y attendais pas à vrai dire, la réponse franche te surprend et bloque ton souffle dans ta poitrine un instant.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
Le sarcasme est présent dans les mots d’Orion, mais tu ne lui en tiens pas rigueur. D’ailleurs, si cela parait insolent et malpoli dans la situation actuelle et au vu de la tournure que prend la conversation, cette phrase fait naître un sourire aussi fugace que le battement d’ailes d’un papillon. Parce qu’à quelques mots près, c’est ce que tu avais répliqué il y a onze ans lors de l’enterrement de tes parents quand les gens prenaient systématiquement de tes nouvelles. Ce jour, tu t’en souviens bien, Charlie. Tu te souviens de la neige qui tombait inlassablement. Du son des cornemuses. De l’odeur de cigarette du tartan dans lequel tu t’étais enroulé. De l’absence de Gabrielle, clouée à l’hôpital entre la vie et la mort. Tu t’en souviens parce que c’est la dernière fois que tu as pleuré devant une autre personne que toi-même. Pour toutes ces raisons, tu hoches doucement la tête face au sourire désolé d’Orion. Un simple hochement de tête qui montre tout ce qu’il faut, l’absence de rancœur et la compréhension.
Mais pas de pitié. Parce que tu détestes ça, Charlie, la pitié qui prend place dans le regard des gens quand on leur dit qu’on a perdu des êtres chers. Elle te donne envie de vomir. De hurler. De frapper quiconque croise ton chemin. De planter tes ongles dans les regards pitoyables et larmoyants. Les gens comme vous, les brisés, n’ont pas besoin de pitié.
Le regard entendu d’Orion, tu le soutiens d’un air étrange. Bien sûr, ce n’est un secret pour personne que tu es orpheline, Charlie. Rien que sur les papiers administratifs. Et puisque les rumeurs vont bon train dans des endroits comme Hungcalf, beaucoup savent aussi que ta sœur est à l’hôpital depuis des années. Cela doit aussi être le cas chez le corps enseignant. Sans compter que l’an dernier tu as pris les cours avec un mois de retard pour finir un contrat de vacances dans un emploi moldu, afin d’envoyer ta paye à l’hôpital en question. En revanche, personne ne sait qu’il y a un mois, tu t’es rendue à l’hôpital, Charlie. Et que tu as mis un terme au semblant de vie qui subsistait en ta jumelle. Personne.
Tu sursautes légèrement, Charlie, en te rendant compte que tu soutiens toujours fixement le regard d’Orion. Avec un contact aussi direct, il a aisément pu voir le voile couvrir tes yeux et tu te racles la gorge doucement en buvant une gorgée de whisky pour finir de sortir de cette énième absence. « Quoique ta compagnie semblerait grandement curative jeune fille. » La surprise que tu éprouves à ces mots, Charlie, se lit autant sur tes yeux brillants que sur tes lèvres entrouvertes qui finissent par s’étirer en un sourire, que sur tes joues qui s’empourprent faiblement. D’un geste de ta main libre, tu désignes ton propre visage en laissant échapper un rire : « Je ne suis pas certaine d’être la plus curative des deux. » L’humour, encore une fois, pour cacher ton trouble. Pas qu’on ne puisse parler clairement de malaise, car il est évident que tu te sens relativement bien en la présence du brun imposant. Sans doute même un peu trop.
« Et puis, jeune fille, jeune fille, » reprends-tu d’un air faussement vexé, « j’ai presque trente ans tout de même ! » Bien que tu sois consciente qu’un chiffre ne signifie rien, c’est aussi une manière pour toi de détourner légèrement la conversation que tu as lancée toi-même vers des eaux moins périlleuses. Tu as beau garder une certaine âme d’enfant, Charlie, tu fais partie de ces gens qui ont grandi bien trop tôt, bien trop vite. Projetée dans la vie adulte comme on tombe d’une falaise. Le sol qui se dérobe sous les pieds, les mains qui s’écorchent en voulant s’accrocher désespérément à la roche. Le choc brutal des vagues, violentes et sans merci, qui emplissent les poumons d’une eau iodée semblable à mille brûlures. Les efforts pour tenir la tête hors de l’eau, pour ne pas cesser de tendre vers la lumière alors que l’appel des abysses obscures semble des plus tentants. « Hein ? »
L’avertissement d’Orion concernant la nourriture arrive à point nommé et tu te penches vers la table pour récupérer à temps le paquet de chips et ton verre. Mais c’était sans compter sur ta maladresse, Charlie, et dans la précipitation il faut bien entendu que tes doigts laissent échapper ton verre sur tes genoux. Renversant généreusement le whisky. « Oh non quel gâchis, » tu geins en voyant le verre vide, plus préoccupée par la perte de ta boisson que le fait qu’elle imbibe ton jean. C’est le moment que choisi la nourriture pour apparaître comme par magie. Façon de parler. Paquet de chips dans une main, verre vide dans l’autre, tu esquisses une moue dépitée. « Bon euh… Au moins je n’ai pas sali ta table ! » souffle-tu dans un rire léger qui, sans savoir pourquoi, prend de l’ampleur alors que tu reposes sachet et verre sur le meuble entre les mets délicieux.
Tu ne sais pas pourquoi tu ris ainsi, Charlie. Peut-être la pression qui retombe un peu. Le fait est que tu ris aux éclats, finissant par cacher une partie de ton visage d’une main. Les larmes te montent aux yeux sous l’effet du fou rire et tu te laisses choir sur le côté, posant la tête contre le canapé. Il te faut quelques instants pour calmer cet élan de joie, Charlie, et tu finis par soupirer longuement en fermant les yeux un moment pour te reprendre avant de te remettre droite, jambes en tailleur. « Désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris. » Tu adresses un regard d’excuses à Orion mais tes yeux sont vite attirés par la nourriture préparée avec soin par les elfes et tu ne peux t’empêcher de te pencher sur ta pizza pour en humer le fumet. « Mo Dhia, ça a l’air… divin ! » Mais avant de sauter sur ton plat comme une sauvageonne affamée, ce que tu sembles visiblement être si on ajoute ton ventre gargouillant à ton visage rafistolé et ton chignou fou, tu plantes à nouveau tes yeux dans ceux d’Orion. « Je ne prends jamais ma baguette au Quidditch, tu pourrais lancer un récurvite sur mon jean ? Je ne pense pas que mon nouveau parfum whisky pur malt n°5 plaise à mes compagnes de dortoir quand je rentrerais. » Ta requête est accompagnée d'un petit rire amusé, Charlie, et dès que le professeur y aura accédé, tu comptes bien attaquer cette pizza à l'apparence et à l'odeur parfaite.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Dim 25 Déc 2016 - 21:20
wildlingscharlie & orion
Trente ans. A cette évocation, j’essayai brièvement de me rappeler de mes trente ans. C’était comme loin. Alors que bien plus près que d’autres souvenirs d’enfances, pourtant plus nets et plus colorés. Mais à trente ans j’étais avec Iseult. Et j’avais l’impression d’un siècle entier, et plus encore, s’était déroulé depuis sa mort. Et en trois ans, je pris en siècle. Il devait en être de même pour cette petite âme qui me faisait face, campée sur ses airs de guerrière. Au fond, nous étions plus vieux que nous l’aurions bien voulu. Mais je chassai rapidement ses songes amers et ternes. Elle luttait avec son humour insolent, et moi avec ma désinvolture pataude, mais nous avancions tous les deux dans le même sens, et à cet instant précis, il valait mieux éviter de regarder trop en arrière. La chute ne saurait être que trop douloureuse.
Mais contre toute attente, ce ne fut ni elle, ni moi qui chuta le premier. Mais son verre de whisky. Sur ses genoux. Je pinçai des lèvres amusées, n’osant pas vraiment rire, pupilles fixées sur son visage brièvement désespéré. Ca me rappelait quelqu’un ça… « Bon euh… Au moins je n’ai pas sali ta table ! » Pas faux… Je dissimule le bas de mon visage derrière une main semi-close, asseyant du mieux possible de contenir le fou rire qui se déployait dans ma gorge, les yeux rivés sur le sol. Mais les spasmes de mes épaules vinrent rapidement trahir mon hilarité. Le son clair du rire de Charlie prenant en volume m’indiqua qu’elle n’était guère dans un état plus retenu que le mien. Je relevai mon attention juste à temps pour la voir basculer sur le côté, riant presque aux larmes. Cette vision déclencha un rire sonore de ma part, qui me surprit moi-même. Le genre du rire qui apaise, soigne les plaies et détend les tensions mes muscles, malgré leurs contractures spasmodiques. Le genre qui ne m’arrivait pas souvent, presque systématiquement remplacé par des rires nerveux, pincés et bridés par un mal-être sous-jacent et permanent. Mais là, c’était un rire tout ce qu’il y avait de sincère et libérateur. Rire me fit presque autant de bien que de la regarder, la belle Charlie, s’éclaffer sur le sol de mon bureau. Scène peu orthodoxe d’ailleurs. Je la regardai se calmer et se redresser, tout en me ressaisissant moi-même. Une larme perla au coin de mes yeux sombres, que j’essuyai nonchalamment pendant que la jeune femme se rasseyait, disons plus convenablement. Toutes les tensions de mon corps et de mon âme dissipées, je posai un œil toujours rieur sur la jeune femme. « Désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris. » J’haussai lourdement mes épaules d’ours et me penchai en avant, coudes posés sur les cuisses. - En tant que « boulet du siècle » je ne peux te blâmer. J’ai un certificat confectionné par ma petite sœur qui l’atteste. Petite peste. Mais l’évocation d’Inoke, le chien fou de la famille, et définitivement ma frangine préférée, me fit encore d’avantage sourire.
Tout à coup, la vision de la rouquine en face de moi m’évoqua un bébé tigre abandonné et affamé. Je réussis tout juste à réprimer un nouveau rire, que sa requête finit quand même par m’arracher. - Ah… pourtant il n’y a rien de tel qu’une femme qui sent le whisky. soupirai-je, avec des airs du type qui a tout vu, tout vécut. J’avais délibérément insisté sur le mot « femme » pour réponde à sa requête précédemment formulée. Cette notion de fragrance alcoolisée ajoutée au tableau qu’elle m’offrait et que je détaillai avec amusement, m’extirpa un nouveau rire. - Honnêtement Charlie, tu n’aurais pas dû te mettre autant en beauté pour moi. Je n’en demandais pas tant. En plus, ce n’est même pas un rencard officiel. Sur ses paroles taquines, j’attrapai ma baguette abandonnée sur le cuir à mes côtés et jetai le sort demandé, en profitant aussi pour retirer le sang de son t-shirt. D’ordinaire, je rechignais à utiliser le noble art de la magie pour des tâches aussi ingrates, mais pour le coup, je n’avais gère le choix. Je n’allais pas la laisser dans cet état. Ni la mettre à poil. En tout cas pas juste pour faire une lessive. Oui, cette idée continuait de me trotter dans un coin du cerveau. En même temps, la rouquine m’avait mis dans un tel état de nerfs peu de temps auparavant… Je ne pouvais pas oublier aussi rapidement. Je ne savais même pas si je pourrais l’oublier d’ailleurs. L’ignorer, peut-être, mais pas l’oublier. Je prenais juste ça… moins dramatiquement. Et surtout moins sérieusement. Tant qu’elle restait loin et habillée, ça restait possible, voire facile. Enfin, tant qu’elle ne parlait pas non plus. Il valait peut-être mieux l’avoir en photo cette fille.
- Voilà mademoiselle Trevelyan. Je reposai ma baguette magique entre les plats sur la table et la troquait contre une petite brochette de poulet fumante. Le genre que les gens normaux mangent en quarte fois, parce qu’il y a quatre morceaux de poulets. Moi, je laissai mes dents racler la tige de bois et récupérer les quatre morceaux d’un coup. - Bon appétit au fait…. lâchai-je soudain, la bouche pleine, me souvenant des bonnes manières. Enfin pas tant que cela du coup. Osef, je commençais à avoir vraiment la dalle et attrapai des baguettes tout à fait ordinaires pour attaquer le plat de gyozas. La bouffe chaude en premier.
- InvitéInvité
Re: +18 (charlie) wildlings
Dim 25 Déc 2016 - 22:46
Tu te sens bien, Charlie, et cette constatation te frappe aussi fort que le cognard plus tôt dans la soirée. Sans savoir vraiment pourquoi, même si tes pensées s’obstinent à s’égarer, tu te sens tout de même heureuse en cet instant. La chose ne te semblait certes pas impossible, en dépit du chagrin. Car même si l’on n’oublie pas, si le deuil est constant, on finit toujours par s’y habituer plus ou moins. Cela n’atténue en rien la douleur, l’absence, le manque, bien au contraire. Mais ces sensations deviennent tristement familières et finissent par faire partie intégrante du quotidien.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
Ce soir, ces sentiments constants semblent un peu plus loin que d’ordinaire. Surtout en certains instants. Quand Orion laisse trainer son regard sombre sur toi. Quand il se permet des clins d’œil et des sourires. L’apogée est son rire, qui s’est joint au tien sans scrupule. Sans barrière. Le plus naturellement du monde. Le rire sauvage du sorcier te fait autant de bien que de rire toi-même, laissant une sensation de bien-être aussi chaleureuse et agréable que les flammes qui crépitent dans ton dos.
Quand il mentionne sa petite sœur, tu souris, Charlie. Même si tes poings se serrent par réflexe en cachette sous la table basse. Même si ton cœur se fissure un peu plus bien en sécurité au fond de ta poitrine. Même si tes poumons se secouent d’un spasme qui manque de te faire suffoquer. Tu souris, Charlie, parce qu’il est hors de question que ton malheur empêche l’expression du bonheur de quelqu’un d’autre. Et encore moins celui d’Orion, dont les yeux pétillants à la mention de sa sœur apaisent un peu ta souffrance.
« Honnêtement Charlie, tu n’aurais pas dû te mettre autant en beauté pour moi. Je n’en demandais pas tant. En plus, ce n’est même pas un rencard officiel. » Tu pouffes de rire, Charlie, et lève le menton d’un air faussement hautain, donnant à ta voix des accents nobles exagérés : « Mais je suis toujours très distinguée et raffinée, Monsieur Maui. » Enfin, te voilà généreusement nettoyée du whisky et même du sang sur ton tee-shirt, et tu remercies Orion d’un sourire avant de suivre le plan initial. A savoir te saisir d’une part de pizza et d’en croquer un bout sans plus de cérémonie. Il faut bien ça pour calmer ton ventre désespérément en quête de nourriture, et que le whisky ne parvient guère à remplir.
Dès la première bouchée de pizza, tu ne peux empêcher tes paupières de se clore ni ta gorge d’émettre un son de satisfaction un peu rauque tout en rejetant la tête en arrière. Ces elfes sont de véritables cordons bleus, s’ils ouvraient une chaine de restauration ils domineraient certainement le monde en moins de six mois. La formule de politesse de début de repas lancée par Orion qui a la bouche aussi pleine que toi te ramènes à la réalité et tu étouffes un rire, cachant ta bouche pleine avec ta main le temps d’avaler. « Hm, pardon, j’avais trop faim. Bon appétit à toi aussi ! Et la prochaine fois que tu convoques cet elfe, tu le remercieras encore de ma part, cette pizza est tellement bonne ! Je crois que je n’en ai jamais mangé d’aussi bonne. » Tu n’exagères rien, Charlie, et pourtant tu as pu en manger beaucoup des pizzas dans ta vie.
Une fois ta première part engloutie, bien que tu te réfrènes Charlie, pour ne pas passer pour une affamée même si Orion te bat à plate couture rien qu’avec sa brochette, tu ressers du whisky dans vos verres pour en boire une gorgée. « Franchement, il faut vraiment que tu goutes ça ! » Avec un sourire amusé et partageur, tu prends une seconde part de pizza entre tes doigts et la tend vers Orion. « Je ne sais pas si tu fais partie de ces hérétiques qui renient l’ananas sur la pizza mais si jamais c’est le cas, tu vas changer d’avis avec celle-là, j’en mettrais ma main au feu ! » L’espace d’un instant, vous avez presque l’air de simples amis, sans aucune barrière professionnelle ou éthique. Et tu savoures cet instant, Charlie, car si tu ne manques pas de potes, de connaissances, de camarades, tu n’as au final que peu de véritables amis. Même s’il est bien sûr trop tôt pour considérer Orion comme tel, tu te plais à passer du temps en sa compagnie sans réussir à vraiment savoir pourquoi. Sa présence est à la fois apaisante et excitante, dans tous les sens du terme. Tu as cette envie d’à la fois l’impressionner avec tes airs de guerrières, et ce sentiment que tu pourrais tout lui dire sur tes faiblesses. Pourrais, si tes barrières n’étaient pas si hautes, si solides, et couvertes de barbelés.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 0:13
wildlingscharlie & orion
Plus je mangeais, plus je me rendais compte que je mourrais de fin. En même temps, je m’étais tapé une « balade » de deux bonnes heures aller-retour dans ce con de château.Ca creusait la marche. Et puis honnêtement, je devais avoir utiliser tout le sucre de mon organisme dans ma lutte précédents contre mes envies d’un tout autre type d’appétit. Jamais des yakitoris n’avaient eu une existence aussi réduite. Ni une aussi triste mort pour certains, puisque certains bouts de poulets arrivèrent droits dans un estomac sans avoir été mastiqués. Morts brûlés à l’acide gastrique. Miam. Les gyozas comptaient encore quelques survivants dans leurs rangs. Mais ils s’étaient regroupés dans un coin du plat, se serrant les coudes, sachant leur heure arrivée. Une trêve pointa cependant le bout de son nez. Il fallait bien que je me rince le gosier, d’autant que Charlie avait généreusement remplis mon verre. Autant faire honneur à son attention.
Pendant que l’alcool me réchauffait un peu plus l’œsophage, je considérais succinctement la part de pizza tendu par la jeune femme avant de m’en saisir. - Ma petite, t’as vu ma tête ? Je suis né dans un ananas. On fout de l’ananas partout de là où je viens. Surtout rôti avec de la viande c’est une tuerie. Sur ces bonnes paroles, j’entamai avec grande classe cette part de pizza qui fut mutilé d’un tier en une bouchée. C’était ça d’avoir un four à la place de la bouche. Ce qui ne retirait cependant rien à mes capacités gustatives. Alors j’hochai vigoureusement la tête, le temps d’avaler avant de parler. J’étais en présence d’une dame des plus distinguer il ne fallait pas l’oublier. - Mmh… J’avoue c’est une tuerie. Faut que je te rende la pareille… Bon j’ai déjà génocidé mes brochettes…tiens. J’attrapai finalement un gyoza avec habileté entre mes deux baguettes et tendis le bras par-dessus la table. Sans me départir de mon sourie, je la laissai approcher ses lèvres esquintées de la raviole et s’en emparer. Un léger soupire s’expulsa de ma poitrine. Mêlant aise et mélancolie. On devait être trop mignons tous les deux. Les deux blessés au cœur à se faire rire et à se donner la béquer. J’espérais que où qu’elle soit, Iseult puisse voir ça. Elle qui avait eu si peur de m’abandonner. L’idée de vint de faire un con de selfie pour montrer à Inoke que ça allait, et la virer d’Hungalf, qu’elle retourne à sa vie et arrête de s’occuper de la mienne. Mais ce n’était pas une bonne idée. Premièrement parce que je n’avais jamais fait de selfie. Et deuxièmement parce qu’elle irait se mettre en tête de nous marier. Stupide gamine.
Dans le silence qui tendait à s’installer entre nous, à cause de nos ventre affamés qui concentré notre activité buccale à la mastication, j’eus l’idée de mettre un chouïa de musique. C’était bien la musique. Ca adoucissait les mœurs que dirait l’autre. Je me penchai pour fouiller dans un panier sous la table basse et en sortit l’objet terriblement insolite dans le monde sorcier. Devant le regard étonné de Charlie, je m’expliquai en riant. - On est bien mignons nous les sorciers avec nos hiboux, mais les envoyer en Equateur, en Bolivie, à New-York ou en Chine c’est pas hyper pratique. Ma famille est quelque peu éparpillée. C'est loin d’être sans ressource un moldu n’empêche. Ce truc c’est bien plus magique que nos baguettes au fond. Tout en blablatant sur les qualités du monde moldu que mon interlocutrices devait déjà très bien connaitre, je pianotai de mes gros doigts sur l’écran de l’appareil. Au bout de quelques secondes, une musique criarde un peu trop rythmé s’en échappa. Je jurai et coupai le son. - J’en connais une qui a arrêté de payé son abonnement et qui squatte mon compte… Marmonnai-je dans ma barbe. Finalement, des notes plus calmes s’élevèrent. Bob Marley, c’était un peu comme un deuxième père. Honnêtement, j’avais du plus entendre sa voix que celles de tous les membres de ma famille (6 autres personnes quand même) réunies, puisque ses musiques passaient en continu à la casa. Je laissai tomber l’appareil électronique sur la table, pris ma baguette et tapotait vaguement dessus. Le son s’éleva plus clair, plus propre, avec une parfaite acoustique, comme si le type était ressuscité et s’était installé dans mon bureau pour nous jouer un morceau. - Et quand tu mixes technologie moldue et magie, là ça devient épique. Tu peux changer si tu veux, je suppose que tu sais comment ça marche les plateformes musicales. Je fis un vague geste en direction du téléphone et reportai mon attention sur les gyozas survivants. Les derniers tombèrent rapidement au combat, non sans avoir tenté héroïquement de survivre.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 1:35
Tu savoures ce repas agréable, Charlie, presque autant que la compagnie d’Orion. A moins que ce ne soit l’inverse ? Bien que tu ne dévores pas littéralement le sorcier comme tu le fais avec ta pizza, tu gardes un souvenir bien précis de son odeur de mâle quand tu es venue précédemment murmurer contre son oreille. A cette réminiscence, il te faut tous les efforts du monde pour rester concentrée sur la part de pizza tendue au sorcier qui s’en empare allègrement.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
« Oy ! Je t’ai dit de gouter, pas de tout gober ! » Bien évidement, le reproche est feint d’une voix faussement outrée. Tu es partageuse, Charlie, et il reste bien assez de pizza que tu doutes pouvoir la manger entièrement malgré ton appétit exacerbé par les émotions et l’alcool. Et en échange, tu gagnes visiblement un ravioli, donnant-donnant. Tu souris alors qu’Orion attrape un gyoza du bout des baguettes et te le tend par-dessus la table. Ce genre d’offre que tu ne peux clairement pas refuser. Tant par gourmandise que par malice. En miroir du professeur, tu te penches donc légèrement pour venir refermer tes lippes gourmandes sur les baguettes pour emprisonner le pauvre ravioli. Ton regard pétille, Charlie, alors que tu savoures la pauvre petite victime fourrée avec le même bruit de satisfaction qu’en croquant ta pizza précédemment. « Mmh, ces elfes savent tout faire à la perfection. C’est si bon que ç’en en presque indécent ! » Presque, en effet, mais pas autant que ta manie de te lécher les doigts quand tu termines une part de pizza, Charlie. Ta gourmandise est sans limite et c’est sans gêne que tu l’affiches. Après tout, tu étais sans tee-shirt il y a quelques instants, quémandant qu’Orion t’étale de la pommade dans le dos. A raisons, certes, mais tout de même. Ce souvenir plus que récent te fais frémir et tu sens une bouffée de chaleur qui n’a rien voir avec la cheminée derrière toi, ni avec l’alcool dont tu reprends une gorgée tout de même.
Quand le sorcier sort un engin moldu d’en dessous de la table tu ne peux t’empêcher d’avoir un regard étonné, dans le bon sens du terme. Et puisque tu as encore la bouche pleine de pizza, tu hoches vivement la tête quand il énonce les qualités de ces appareils. Tu as passé ton enfance en tant que moldue, Charlie, et encore aujourd’hui ces origines sont bien présentes dans ta vie au quotidien. La preuve, tu ne portes pas toujours ta baguette sur toi, comme ce soir. Bien sûr, depuis que tu as appris que tu es une sorcière, tu voue amour et respect à ta baguette et à ce monde merveilleux dans lequel tu évolues, mais tu es incapable de te passer de certains aspects… normaux de la vie. Tu préfères le train au transplanage, par exemple. Appréciant le temps qui t’emmènes d’un endroit à un autre car cela fait partie intégrante du voyage. Même si c’est dans le même pays. Quant aux hiboux… Ce n’est pas comme si tu avais beaucoup de gens à qui envoyer des lettres.
A la proposition de liberté concernant le choix de la musique, tu hausses les épaules, Charlie, petit sourire sur le visage. Tu souris beaucoup ce soir, Charlie, et surtout beaucoup plus naturellement que ces dernières semaines. « Cet artiste est très bien, » affirmes-tu sincèrement, « et je doute que la cornemuse soit très appropriée pour un bon rencard officieux au coin du feu. » Taquine, encore une fois Charlie, c’est à ton tour d’offrir un clin d’œil à ton compagnon de soirée. Une énième part de pizza vient mourir entre tes mains et tes lèvres et tu la fais passer d’une grande gorgée de whisky. Tu remarques alors que l’alcool commence à faire son effet, formant cette petite boule de chaleur dans le creux de tes reins, agréable et presque rassurante.
Arrivée à plus de la moitié de la pizza, tu pousses un soupir repu, Charlie, en te laissant glisser sur le parquet. « Je déteste gaspiller mais… Wow, elle est tellement garnie que j’arriverais jamais à finir ! » Dos contre le sol, tes yeux se perdent vers le plafond alors qu’une main se glisse sous le tee-shirt pour reposer sur ton ventre rassasié. Pendant quelques instants, tu fixes le plafond en écoutant seulement la voix du roi du reggae qui empli la pièce, avant de tourner le visage vers Orion. « Fais-moi rêver, Orion. Parle-moi d’un endroit où tu as voyagé ! » La requête est douce, agrémentée d’un petit sourire à la fois tendre et malicieux tandis que tes iris brillent de curiosité. Dans cette pièce regorgeant de plantes, où se mêlent l’odeur du feu de cheminée, de cuir des canapés et de vos mets, tu n’as presque plus l’impression d’être à Hungcalf. Et, regard plongé dans le sien, tu meurs d’envie d’écouter un récit merveilleux conté par la voix grave du sorcier hawaïen.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 13:12
wildlingscharlie & orion
Je ne pouvais qu’acquiescer à ses remarques sur la cuisine elfique. J’avais rarement aussi bien mangé. Et surtout j’avais dû prendre plus de dix kilos depuis que j’avais mis les pieds à Hungcalf. Mais je ne m’en inquiétais guère. Déjà parce que ce n’était pas vraiment un sujet qui m’intéressait, et en plus parce que je m’étais tellement amaigri pendant mon deuil que ça ne pouvait que mettre bénéfique. Je ne mangeais plus à un point où Inoke m’avait menacé de me faire bouffer des fruits en bouillie par intraveineuse. Idée par très réjouissante, si ce n’est douloureuse.
Tout en m’attaquant au poisson, je ne pouvais m’empêcher de multiplier les coups d’œil en direction de la rouquine débraillée, qui semblait au comble de l’extase avec sa pizza. C’était un spectacle des plus mignons. Qualificatif qui semblait s’effacer pour un autre qu’elle portait ses doigts fins à ses lèvres. Mais pour l’instant, je préférai mes concentrer sur la voix de ce vieux Bob et les sushis. Mes sourcils s’élevèrent avec amusement à sa remarque sur la cornemuse. - Ca rend tout de suite les choses plus officielles la cornemuse. Pas que l’idée me déplaisait. De l’officialité, pas de la cornemuse. Ca va bien 5 minutes la cornemuse. Alors que la vision d’une Charlie tranquillement postée près de ma cheminée, le sourire aux lèvres, je signais sans hésitation.
Elle se laissa choir sur le dos, sur le sol de mon bureau. Cette situation était sans doute de moins en moins appropriée, mais je laissai échapper un nouveau rire. – Ne t’inquiète pas, rien est jamais gâché chez moi. Je connais un paquet de bestioles qui seront ravis de dévorer tes restes. Si théoriquement, on réduisait souvent les créatures magiques à un certain régime alimentaire, j’en connaissais certaines qui seraient ravies d’avoir de la pizza poulet-ananas demain. La nouvelle requête de la flamboyante Charlie je me fis reposer mon verre, et je réfléchis un instant à ce dont je pouvais bien lui parler. Il y avait trop de trucs dans ce beau monde. Je remarquai soudainement que j’avais assez régulièrement répondu à des requêtes de Charlie en cette soirée. Pour finalement constaté qu’en fait, je faisais souvent ça. Trop bon, trop con. Enfin, ce n’était pas comme si c’était désagréable ce soir. –J’arrive. En me levant, d’un geste je baissai la musique, et éteignis les lumières de la pièce laissant uniquement le feu nous éclairer. J’allais lui raconter une histoire comme on le faisait depuis des siècles dans ma famille. Détail que j’omis volontairement de lui signaler.
Je fis rapidement le tour de le basse et me penchai pour attraper sans vergogne les chevilles de la rouquine. Mais ce n’est pas sans douceur que je la fis pivoter sur le parquet, la plaçant latéralement au feu. Je lui jetai juste un regard malicieux pour justifier mon geste, et lassai tomber ma grosse masse à ses côtés. Entre son corps fin et l’âtre de la cheminée. Une main derrière mon crâne, je levai à peine l’autre et décrivis quelques mouvements avec mes doigts. Je vais te parler de mon endroit préféré sur cette grande Terre. Le serengeti, la savane africaine. Ma voix sonnait encore plus posée et plus profonde dans l’obscurité de la pièce. Rapidement, une partie de la fumée qui s’échappait dans le conduit de la cheminée sembla prendre tranquillement place au-dessus de nos têtes. D’un nouveau geste de ma main, ses volutes se modifièrent, esquissant des silhouettes chères à mon cœur. Sur le fond sombre du plafond de la pièce, les spirales de fumée blanches scintillantes sous les flammes commencèrent à peindre le paysage sec d’un autre continent. Herbes hautes, acacias, baobabs, et énormes termitières - C’est le paysage le plus paisible, recelant la plus grande puissance qui soit à mon humble avis. Des plaines d’herbes sèches à perte de vue, grouillants de milliers de gnous, gazelles, antilopes en tout genre et de zèbres. J’aime le temps de la migration là-bas. C’est une vague de plus de deux millions de ces herbivores qui se déplacent d’une seule masse. C’est vraiment impressionnant. Tu sais, les gnous sont un peu bêtes, ils ne savent pas où aller. Ce sont les zèbres qui savent et qui mènent le troupeau. La fumée se mouvait selon mon histoire. Les animaux apparurent à leurs tours, quelques girafes aussi. Mes doigts remuèrent, les images de gnous s’effacèrent pour laisser la lourde démarche d’une patrouille éléphantesque. - Les éléphants font partis de mes créatures préférés. Ils sont la mémoire de l’Afrique. C’est un système matriarcal. C’est toujours la plus vielle femelle qui dirigera le troupeau. Des animaux sages… Le sourire qui s’étalait sur mon visage s’entendit dans le tintement de ma voix. J’étais typiquement le type d’homme qui avait besoin d’une femme dans sa vie. Et puis les images continuèrent de se transformer, selon si je comptais les envolées de flamants roses près des lacs, les luttes impressionnantes d’hippopotames bougons, les singes malicieux qui n’avaient pas peur de l’homme, les siestes à rallonge de léopards repus sur leur branches d’arbres, ou les jeux des lionceaux qui pouvaient attendrir les plus grosses brutes du monde. Le bestiaire africain était immense, et je ne pouvais en faire une liste exhaustive. Finalement je me tus, laissant la fumée dissipée la dernière image d’un énorme rhinocéros blanc traversant nonchalamment un troupeau de buffles qui s’écartaient sur son passage. Je restai un instant silencieux, laissant le blanc de la fumée s’estomper totalement au-dessus de nos têtes. - En Afrique rien ne bouge. Tout reste silencieux et immobiles, jusqu’à ce que les forces puissantes des luttes et de la prédation se mettent en marche. Puis le calme revient. Toujours.
Su cette conclusion, je basculai la tête vers Charlie, qui semblait quelque peu perdue dans ses pensées. Mon regard fut à nouveau attiré par sa chevelure rousse. Toujours dorée par les flammes de la cheminée. Mais toujours bridée par son triste chignon. Je me hissai alors sur un coude, et d’une main, avec délicatesse, je retirai l’élastique de sa chevelure, qui s’étala un peu sauvagement autour de son visage blanc. – C’est un crime d’attacher de si beaux cheveux tu sais
- InvitéInvité
Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 15:29
Bien consciente que ta requête puisse sembler étrange, tu l’exprimes quand même, Charlie, de toute façon totalement insensible au jugement des autres. Ou en tout cas, tu aimerais y croire. Etrangement, et sans pourtant le connaître suffisamment pour t’avancer sur ce point, tu ne penses pas qu’Orion soit du genre à juger les gens, il a l’air des plus tolérants et des plus ouverts. Ce qui est sans doute la raison pour laquelle tu te sens en confiance avec lui.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
Encore une fois, il semble disposé à répondre à ta demande et c’est avec un sourire ravi que tu l’observe se lever. Rapidement, la pièce plonge dans une pénombre seulement bravée par les flammes dans l’âtre de la cheminée, et la musique devient presque imperceptible. L’impatience te submerge presque, bien trop curieuse et excitée par le récit à venir pour te départir de ton sourire. Sourire qui se transforme en rire quand tu sens Orion t’attraper par les chevilles pour te faire pivoter sur le parquet. Rire qui sert à camoufler le frisson de surprise qui s’est emparé de toi au contact de ses mains sur lesdites chevilles.
Il s’installe entre toi et la cheminée, scène qui d’un point de vue extérieur doit paraître aussi étrange que ton extase précédente sur une simple pizza. Ou tout du moins tout aussi improbable si l’on se rappelle qu’il est ton professeur, et toi son élève. Mais depuis quelques moments, ces barrières éthiques semblent s’être ouvertes, tant du côté d’Orion que du tiens, Charlie, et tu te sens désormais comme en présence d’un ami. Un ami dont les regards te font frémir, dont le souvenir des mains te fait trembler, et dont les sourire te font rougir autant que les flammes de la cheminée, mais un ami tout de même.
Dès que la voix grave et profonde de l’hawaïen résonne de nouveau, accompagnée d’une fumée magique pour illustrer ses propos, tu te laisses emporter, Charlie. A la fois attentive et émerveillée, c’est les yeux littéralement pétillants que tu observes la fumée prendre formes et courbes d’animaux que, si tu en as déjà entendu parler, tu n’as jamais pu voir. Les mots d’Orion te prennent aux tripes, hypnotisent presque ton esprit pourtant si vagabond ces derniers temps, et tu n’as aucun mal à te concentrer sur son récit. Tu entrouvres souvent les lèvres, Charlie, que ce soit pour pousser un souffle admiratif devant les fauves, rire doucement des primates malicieux, sourire tendrement face aux éléphants, échapper une exclamation impressionnée au combat des hippopotames. En cet instant, totalement captivée par le discours aventureux du sorcier, tu es comme un livre ouvert. Incapable de maintenir tes propres barrières, comme si elles n’existaient pas, comme si tu n’en avais pas besoin.
Tu ne saurais dire combien de temps dure le récit imagé d’arabesques de fumée mais tu es presque déçue quand la voix d’Orion s’abaisse jusqu’à disparaitre et que les volutes s’évanouissent dans la pièce. Le silence règne, uniquement perturbé par le crépitement du feu et vos respirations respectives. La tienne est légèrement prononcée, Charlie, comme si tu avais toi-même parcourue ces paysages en même temps que les mots du sorcier. Qui d’ailleurs reprends la parole alors que tu tournes le visage vers lui, appuyée sur un coude comme en miroir de sa propre position. Quand il tend la main vers toi, tu restes immobile, Charlie, ce qui n’est guère pourtant le cas de ton souffle bien que tu tentes de le cacher en pinçant les lèvres. L’imposante main vient défaire le semblant de chignon que tu as fait tout à l’heure, libérant ta crinière rarement coiffée, et encore moins quand tu sors d’une séance de Quidditch. Le compliment qui accompagne le geste te fait sourire alors que tu baisses légèrement la tête en passant une main dans les cheveux en question.
Pour une fois, Charlie, tu ne sais pas quoi dire. Tu pourrais répliquer avec humour, répondre que tes cheveux n’ont rien à voir avec ceux du professeur, le taquiner en l’appelant Raiponce. Tu pourrais, et si ce n’est pas l’envie qui t’en manque, elle n’égale cependant pas l’autre. L’autre envie qui te démange d’attraper sa main pour venir la coller contre ta joue. Rien que pour sentir sa chaleur un instant, y appuyer ton visage avec confiance. Ce que tu fais, Charlie. Sans réfléchir, comme d’habitude, tu te laisses guider par le feu encore plus flamboyant que celui derrière Orion et intercepte sa main. Sa main qui, si forte, tu sais être douce et attentionnée. Tu y réfugies ton visage, fermant brièvement les yeux, laissant échapper un soupir. Tu ne sais pas ce qu’il te prend, Charlie, alors que tu gardes sa paume contre ta joue. Lorsque tes paupières s’ouvrent, c’est pour laisser ton regard s’ancrer dans celui d’Orion. « Merci, Orion… Pour tout. » Ta voix est basse, presque rauque, débordant d’une sincérité impétueuse. Ce n’est pas la première fois que tu lui dis merci ce soir mais là, tu ne parles ni des soins, ni du whisky, ni du repas et ni même de son récit merveilleux qui te bercera les nuits prochaines. Tu le remercie pour sa simple présence, pour sa nature, pour sa compagnie qui semble inévitablement apaiser tes angoisses.
Tu ne souhaites pas briser l’instant, Charlie, loin de là, mais tu ne veux pas non plus dépasser les limites et gêner l’homme en face de toi. Alors, délicatement, tu ôtes sa main de ton visage sans cesser de sourire et la libère de tes doigts pour attraper ton verre de whisky et en boire une gorgée avant de lui tendre. Son récit a dut lui donner soif.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 17:04
wildlingscharlie & orion
Je pouvais voir dans son regard que mon récit était loin de l’avoir laissée indifférente, la flamboyante Charlie. Tant mieux. Parce que si je pouvais panser ses plaies à l’âme ne serait-ce qu’on court instant, ça me faisait plus que plaisir. Parce que partager un peu de moi avec elle nous rapprochait. Et parce que dans un coin de mon esprit, je me disais qu’un jour, je pourrais peut-être l’emmener. Là-bas ou ailleurs. Là où elle le voulait. Voir les luxuriantes forêts tropicales, les dunes de sables or, les banquises gelées ou même les néons fluorescents des grandes villes. N’importe où, Mais là où elle pourrait oublier un peu. Comme pendant ces quelques minutes, passées allongé sur le parquet peu confortable de mon bureau. Je constatai sur ses pensées que je pouvais faire bien plus pour elle que lui offrir une pizza et replacer son petit nez. Que je le pouvais, et que je le voulais. Pour la voir sourire, et abandonner un peu les armes. C’était un désir un peu égoïste. Car elle m’apaisait tout autant.
Alors cela n’avait rien de très généreux de ma part de laisser la jeune femme s’emparer de ma grosse main et d’y pelotonner son visage. Mon royaume pour pouvoir encore toucher sa peau. Alors je ne me fis pas prier. A mon grand étonnement, je restai parfaitement calme. Mes doigts profitèrent du contact de son épiderme à la fois frais et chaud. Je laissai même avec un bonheur non-feint mon pouce se promener doucement sur sa pommette. Dans une furtive et délicate caresse. C’est le seul geste que je m’autorisai, restant immobile pour ne pas troubler la brève plénitude de Charlie. Charlie dont l’incandescence semblait décroître, et se remplacer par une étonnante mais non moins agréable douceur. Mais ses yeux… ses yeux océans qui se rouvrirent pour s’ancrer dans les miens brûlent toujours. De flammes plus chaleureuses et sereines. Des yeux qui vinrent à nouveau effleurer mes envies endormies. Mais je ne bougeai pas. Tout était parfait, en cet instant précis. Je soutenais son regard, sa joue, et aussi son âme, du mieux que je le pouvais ; et pour l’instant m’en contentai. Je ne répondis pas à ses remercîments. Parce que cela aurait été inutile. Comme ses paroles l’étaient. Son regard suffisait. Comme le mien, et le tendre sourit que je lui adressai comme toute réponse.
Et puis le contact fut rompu. Provoquant une légère lueur de tristesse dans mon regard, que je détournai un instant. Sans perde pour autant mon sourire, et tournai distraitement la tête vers les flammes pour m’enquérir de l’état du feu. Quand je revins à Charlie, elle trempait ses lèvres dans l’alcool. Je profitai de ce court instant pour me redresser et m’asseoir en tailleur dos au feu, projetant mon ombre massive sur la rouquine. Elle me tendit son verre, et pendant quelques secondes, je ne pus m’empêcher à la même chose que tous les adolescents dans ce genre de situation. A un baiser indirect. C’était une pensée stupide et qui ne devinait certainement pas son attention, mais une pensée qui m’éclaira peut-être sur mes propres envies. J’attrapai son verre et hydratai une gorge asséchée, non pas par mes longues paroles, mais par le regard envoutant et la peau velouté de Charlie.
Sans détacher mes yeux des siens, je reposai le verre sur une latte de bois à côté de moi. Et puis, sans trop savoir ce que j’étais en train de faire, cédant à une pulsion soudain, je saisis avec douceur son beau visage entre mes grandes mains. Réalisant un peu trop tard ce que j’étais en train de faire, je fis mine d’examiner ses plaies. Mais mon regard revenait invariablement sur ses yeux, ses lèvres et sa peau. Regard qui devait trahir tout autre chose qu’un intérêt médical. Et mes doigts avaient du mal à rester en place, désirant effleurer chaque parcelle de cet épiderme, même taché de violet. Comme si céder à cette pulsion en avait déclenché une série d’autres, je rapprochai lentement mon visage de celui de la jeune femme, guettent la moindre signe de recul ou de refus de sa part. Je n’étais pas bien sûr de ce que je faisais, mais je ne pouvais plus résister à cette terrible, implacable mais délicieuse attraction. Dans un dernier effort pour me rependre, je réussis à dévier mes lèvres vers le bout de son petit nez pour y déposer un baiser des plus chastes.
Je reculai un peu, cherchant ses yeux. Mais il était un peu tard de toute façon. Trop tard pour une simple marche arrière ou une diversion peu crédible. Alors finalement, cédant à une dernière pulsion, je penchai à nouveau mon visage sur le sien. Cette fois, mes lèvres rencontrèrent les siennes. Enserrant ses mèches rousses entre mes doigts et sa tête entre mes mains, je l’embrassai le plus délicatement possible, évitant de mieux possible de réveiller la douleur de sa plaie. Elle avait le goût de whisky, d’ananas et de sang. Et je trouvais ça terriblement excitant.
- InvitéInvité
Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 17:57
Partager un verre est à la fois quelque chose d’anodin et de terriblement significatif. Tout comme le fait de se donner mutuellement à manger. Ce sont des gestes qu’il n’est pas aisé de partager avec tout le monde, rien que socialement parlant, au niveau des convenances, mais qui te paraissent étrangement naturels et spontanés avec Orion.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
C’est la réflexion que tu te fais, Charlie, pour essayer de ne pas te laisser hypnotiser par les lèvres du brun qui embrassent ton verre pour profiter de la boisson. Même assis en tailleur, tu te sens intimidée par sa carrure impressionnante, toi qui est pourtant parfois si gourmande de courbes féminines. Et tu t’es sentie soulagée qu’il ne rompt pas lui-même le contact que tu as créé précédemment en posant sa main sur ta joue. Il aurait pu. Il aurait même peut-être dû. Reprendre sa position de professeur, réinstaurer des limites sociales entre vous, te sermonner tant qu’à faire. Peut-être ainsi les braises dans le creux de tes reins se seraient planquées sous un lit de cendres froides et protecteur.
Mais il ne fait rien de tout ça, et tu passes machinalement une main dans tes cheveux en te redressant pour t’asseoir également alors qu’il délaisse le verre vide sur le parquet. Peut-être est-ce le moment, où il va falloir que tu prennes congés. Que tu retournes sagement à ton dortoir, son odeur sur toi et les flammes au fond du cœur. Pourtant, c’est à son tour de venir vers toi. Tu sens ses mains prendre ton visage en coupe et tu lèves vers lui un regard mêlant curiosité et une espèce de tendresse inexplicable, si contrastante avec tes doigts qui se serrent sur ton jean. Sans un mot, tu le laisse observer ton visage, comme s’il vérifiait son état après les soins prodigués un peu plus tôt. Mais tu n’es pas naïve, Charlie, et encore moins une enfant. Tu sens parfaitement que son regard n’est en aucun point médical ou professoral. Immobile comme une proie entre les griffes d’un prédateur, un soupir s’échappe de tes lèvres quand celles du professeur viennent chastement déposer un baiser sur ton nez. Soupir à la fois soulagé et terriblement frustré.
Ta gorge est sèche, Charlie, et tu passes le bout de ta langue sur tes lèvres avant de déglutir non sans difficulté. Lorsqu’il cherche ton regard, l’Orion, le chasseur, tu le lui offres sans pudeur. Iris azurés où se reflètent les flammes, non pas de la cheminée, mais de ton âme. Il semble ainsi s’écouler une éternité avant qu’enfin, l’hawaïen se penche à nouveau vers toi. Toute chasteté envolée, mœurs éparpillées sur le sol comme du verre brisé qui risque de vous entailler le cœur, vos lèvres se trouvent. C’est à cet instant que tu réalises, Charlie, que tu avais arrêté de respirer en soutenant son regard sombre. Contre ses lèvres, tu respires à nouveau, bouffée d’oxygène qui vient embraser les braises dangereusement.
Sans s’étonner de sa douceur, car tu as bien vu qu’il en était plus que capable précédemment, tu frémis légèrement. Tu te redresses, Charlie, genoux contre le parquet dans ton mouvement pour te rapprocher d’Orion. Incapable de réfléchir désormais, l’esprit incendiaire, tu réponds et prolonges à la fois ce baiser sans honte aucune. Tes mains réclament également leur dût, Charlie, venant s’emparer du visage du sorcier. Elles semblent ridiculement petites, délicates. Presque fragiles, tes mains Charlie, qui savent pourtant autant frapper que caresser.
A peine, luttant contre le feu, tu recules ton visage, Charlie. Ouvrant les paupières que tu as fermées pendant ce baiser pour chercher à ton tour le regard d’Orion. Sans savoir ce que tu risques d’y trouver. Il te semble pourtant y déceler ce même incendie qui te ravage intérieurement. Tu soutiens son regard un instant, ton souffle chaud et court balayant ses lèvres sentant ce whisky que vous venez de partager. La lutte est dure, Charlie, le trouble te faisant froncer les sourcils. Pour une fois, tu t’autorises, Charlie, à baisser les armes. A accepter la trêve contre toi-même. A ne plus te battre jusqu’à l’épuisement. Et tu captures ces lèvres à ton tour, des lippes plus si étrangères que ça. Tu ne devrais pas, et c’est en partie ce qui rend la chose irrésistible.
Etrangement, tu fais preuve de moins de douceur qu’Orion, comme quoi il faut se méfier des apparences. Tu l’embrasse avec une certaine ardeur, savourant ses lèvres avec cette petite gourmandise qu’il a déjà pu observer pendant le repas. L’une de tes mains quitte son visage, s’insinue sur sa nuque pour s’y accrocher comme on s’accroche aux branches quand on tombe d’un arbre. L’autre s’éloigne également mais seulement pour attraper l’une des siennes, la guidant jusqu’à la poser sur ta taille tandis que dans le même geste, tu viens te presser contre lui. Ou l’attirer à toi. Tu n’es plus vraiment sûre, Charlie, de la cohérence de tes actions. Profitant de sa chaleur autant qu’en lui offrant la tienne, Charlie, tu laisses un soupir d’aise et d’envie mourir contre les lèvres du brun.
Sans la moindre capacité à la réflexion désormais, tu profites de cet instant, laissant le brasier faire son travail. Transformer ton sang en véritable lave en fusion. S’étendre jusqu’à engloutir la raison et les barrières. Tu as cette envie, ce besoin enflammé, de lui offrir autant de bien-être qu’il t’en fait ressentir. D’apaiser ses démons autant qu’il t’aide sans le savoir à combattre les tiens. De le dévorer autant que lui appartenir. Sur le parquet de ce bureau. Et n’importe où dans l’univers.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 20:00
wildlingscharlie & orion
Dans le délice de ce contact. De la douceur de ce baiser dont je profite sans retenu. Dans ces effluves d’alcool qui n’arrivent pas à camoufler l’enivrante odeur de la jeune femme, je sens poindre au creux de mon estomac une pointe de doute. Un creux froid et inquiétant. Parce que je n’ai jamais su lire les signes. Et si je m’étais trompé. Et si je venais de briser la confiance qu’elle avait placée en moi. Confiance rare et précieuse pour elle. Et si dans mon égoïsme, je ne venais pas de tout gâcher. Mais une pression vient balayer mes doutes. Une pression de ses lèvres sur les miennes m’indiquant que ce baiser impromptu n’était pas à sens unique. La sensation des petites mains de la jeune femme cherchant mon visage arrache un sourire heureux à ma bouche occupée. Un premier baiser depuis des années. Un baiser doux et salvateur. Une sorte de rédemption qui libère mon corps de lourdes chaines.
Charlie recule. Tant mieux. Même si je n’en ai aucune envie, une once de bon sens semble persister dans un coin de ma tête. J’aurais pu la dévorer sur le champ. Mais il fallait que je voie ses yeux clairs avant. Qu’ils m’indiquent la marche à suivre. Qu’ils placent la barrière entre le bien et le mal. Mais le mal semble bien loin dans ses pupilles embrasées. J’ai un instant l’impression de la voir pour la première fois. Loin de son contrôle insolent, et abandonnée à son feu intérieur. Mais je ne peux la voir bien longtemps, la belle Charlie. Son visage rejoignant le mien se trouble dans ma vision. Alors je ferme les yeux et accueil avec avidité sa bouche contre la mienne. Elle n’est pas douce, la frêle étudiante. Mais ça me plait. Je laisse l’insolente rousse guider mes mains sur son petit corps fébrile. Mes doigts glissent sous son t-shirt, capturant enfin avec ardeur cette peau qui m’avait tant narguer plus tôt dans la soirée. Elle se presse contre moi, comme agrippée à une bouée de sauvetage, et sentir son corps contre le mien, son odeur m’envahir, fait vibrer tous les muscles de mon corps. Son souffle indécent contre ma bouche efface mes dernières pensées cohérentes et… raisonnables. La main encore sagement posée contre sa mâchoire, glisse dans son coup diaphane, sur sa nuque, et mes doigts s’entremêlent avec les mèches folles de cheveux roux. Ils se referment alors subitement dessus. Mes lèvres quittent celle de la rouquine et je tire sur sa chevelure flamme, la forçant à basculer la tête en arrière, et à m’offrir la chair tendre de son cou. Les lèvres s’y promenant avec délice sont rapidement rejoint par une langue affamée. Sa peau est sucrée. J’y décèle un goût de cerise, odeur largement portée par ses cheveux roux également. Mes dents rappent sa peau, mais je décide de résister à cette pulsion trop animale.
Un autre s’empare de moi que j’assouvie immédiatement. Mes mains relâchent brièvement le corps frêle de Charlie, avant de se refermer sans aucune pudeur sous ses fesses, juste à la naissance de ses cuisses. Je me relève, soulevant la jeune femme du sol sans difficultés, bien qu’elle dû s’agripper à moi pour ne pas basculer. Son visage surplombe le mien, que je lève pour la regarder, sa crinière désordonnée retombant en mèches délicate sur ma peau. Je tends le cou et capte ses lèvres à nouveau. Encore moins délicatement qu’elle ne l’avait fait auparavant. Je perds de ma douceur dans ces situations. Quelques pas à faire, et je la jette sans plus de cérémonie sur le cuir moelleux du canapé. Un genou fermement ancré entre ses cuisses, je me penche sur elle, mes propres mèches brunes viennent à leur tour chatouiller le visage de la rousse à qui j’arrache un bref baiser sauvage. Ma langue retourne jouer dans le creux de son cou, pendant que mes mains s’affairent à découvrir son petit ventre. T-shirt suffisamment remonté, je me courbe pour venir goûté une nouvelle zone du corps de Charlie. Pendant que mes lèvres parcourent la peau tendue de son ventre, mes mains se perdent sur les cuisses, ses hanches, son ventre. Mes muscles me brûlent et je dois refréner bien des ardeurs. Mes doigts s’aventurent jusqu’à l’armature de son soutiens gorge. Leurs extrémités se faufilent en-dessous en viennent effleurer le rebondi de l’un de ses seins. Un profond soupire s’échappe de mes lèvres, venant brûler l’épiderme de la jeune femme. Mes mains font enfin une trêve, nous laissant un peu de répit, autant à la rouquine étendue devant moi qu’à moi-même. Je relève les yeux vers elle, à la recherche du moindre signe de consentement, me permettant d’aller plus loin dans l’exploration de cette contré blanche, lisse, sucrée, brûlante et sauvage.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Lun 26 Déc 2016 - 21:46
C’est comme si les volutes de fumée t’avaient enivrée, Charlie. A moins que ce ne soit le whisky. Et qui sait ce qu’il y avait vraiment dans cette pizza. Mais tu auras beau te chercher toutes les excuses du monde, tu sais bien qu’aucune n’est valable. Ce n’est ni la faute de la fumée, ni du whisky, si tu as cette envie grandissante dans le bas-ventre. Exceptée la tienne.
wildlings
HE’S BROKEN, BUT YOU LIKE HIM ANYWAY. NOT BECAUSE YOU WANT TO FIX HIM, BUT BECAUSE, HE’S THE ONLY ONE WHO KNOWS YOU’RE JUST AS BROKEN AS HIM
Tu t’y accroches, à Orion, comme s’il allait s’évaporer dans l’atmosphère à l’instar des créatures de fumée précédemment. Tu l’embrasses, Orion, comme si cela apportait un oxygène nouveau et vital à tes sens, dans le seul but d’agrémenter ce feu sacré qui t’animes. Ardeur que tu expulses dans ce baiser indécent, au-delà de tout ce que tu aurais pu imaginer. Et il y a cette main, puissante, que tu as volontairement guidée sur tes hanches et qui sans hésitation glisse sous la barrière inutile du vêtement pour atteindre ta peau. Ta peau qui frissonne instantanément à ce contact, ta peau qui s’embrase sous les doigts audacieux. Sans pouvoir t’en empêcher, Charlie, tes lèvres s’étirent en un petit sourire contre celles d’Orion, mutines, complices.
Surprise quand le puissant sorcier agrippe tes cheveux pour les tirer en arrière, c’est une singulière manifestation sonore qui t’échappe, Charlie. D’abord une exclamation étonnée, légèrement frustrée de quitter ses lèvres, et qui se transforme en soupir d’aise quand ces dernières s’égarent dans ton cou. Tes doigts se crispent légèrement sur la nuque d’Orion, partit à l’assaut de ta gorge d’une manière telle que ton souffle se bloque dans celle-ci. Tes yeux se ferment avec délice au contact de ses dents. A nouveau, cette sensation sublime d’être la proie d’un prédateur affamé te secoue les entrailles, fait rater un battement à ton cœur.
Puis un autre, d’ailleurs, quand tu sens les mains fermes venir agripper tes fesses pour te soulever. Instinctivement, tu passes tes jambes autour d’Orion, mains accrochées à ses épaules massives, baissant le visage pour surplomber le sien. Sourire en coin des lèvres, tu soutiens son regard avec une certaine insolence. Bestiale. Puis vos lèvres qui se retrouvent encore une fois, toutes traces d’hésitation ou de doute envolées. La gravité, soudain, et c’est le cuir du canapé qui t’accueilles en te tirant un bref éclat de rire. Ton rire si particulier, Charlie, guère féminin comme on pourrait le penser en voyant ta fine silhouette. Un rire de gorge, un peu grave. Animal.
Rire qui se teinte en gémissement étouffé malgré toi, à la sensation d’Orion te surplombant à son tour, sa cuisse exacerbant le feu entre les tiennes. Il part à la découverte de ton cou encore une fois, glissant plus bas par la suite en te faisant soupirer d’aise et d’envie à la fois. Paupières mi-closes, lèvres entrouvertes sur un souffle brûlant, tu te cambres sous les lippes toutes aussi aventurières que leur propriétaire. Tu te perds déjà sous ces simples caresses, Charlie, sans vraiment comprendre savoir pourquoi cet ouragan te submerge. C’est un véritable volcan qui se manifeste sous les assauts affamés du professeur, liquéfiant tes sens un par un, les exacerbant tout autant.
A fleur de peau, tu baisses les yeux vers Orion au moment où ce dernier les lève vers toi et tu l’attrapes par le menton pour le faire revenir à tes lèvres. Les siennes, tu viens les mordre doucement avant de le pousser par les épaules pour qu’il se redresse. Tu fais légèrement de même, Charlie, et sans rompre votre lien visuel, tu te débarrassés de certains effets personnels bien trop superflus et encombrants. Le tee-shirt, que tu ôtes pour la seconde fois de la soirée mais pour des raisons bien différentes. Dévoilant ta peau où se reflètent les flammes, encrée de noir et de violet sur ton ventre par une aiguille, encrée de violet et de noir dans ton dos par un cognard. Dévoilant ton soutien-gorge qui, accompagné d’un sourire provoquant, rejoins le tee-shirt sur le parquet d’un geste désinvolte.
Sans recevoir d’invitation, tu ne te gênes cependant pas pour glisser tes mains sur la taille d’Orion. Tes doigts agrippent son haut pour le passer par-dessus sa tête et le laisser choir non loin à son tour. Enfin, tu te laisses retomber en arrière en embarquant le professeur dans ton mouvement. Le cuir frais dans ton dos n’est rien comparé au frémissement violent que provoque la peau nue d’Orion contre la tienne. Son poids sur toi t’électrise et sans retenue, tu retrouves ses lèvres. Embrassant, mordant, goûtant du bout de la langue ce cadeau des cieux. Tes mains explorent son dos, doigts glissant le long de sa colonne vertébrale vers ses reins où tu enfonces légèrement tes ongles. A nouveau, Charlie, tu te cambres contre lui, sous lui, plaquant ta poitrine menue contre son torse herculéen. Seules les flammes de la cheminée éclairent vos corps, accentuant autant le teint mate d’Orion que le tient, porcelaine pas si fragile que ça. Tes jambes se mêlent à celles du professeur et à ton tour, tu en remontes une entre les siennes pour caler ta cuisse entre les siennes, soupirant ton envie brûlante contre ses lèvres dans un souffle. Un souffle ardent qui se teinte des syllabes de son prénom.
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Re: +18 (charlie) wildlings
Mar 27 Déc 2016 - 20:23
wildlingscharlie & orion
Elle est animale Charlie. Elle réagit à mes pulsions bestiales même refreinées avec envie. Son corps ondulant, et les bruits étouffés de sa gorge ne font d’exacerber d’avantage mon désir pour elle. Comme un papillon inexorablement attiré par un feu, je ne peux que la toucher encore et encore, embrasser chacune des parcelles de son corps. Espérant me fondre en elle, et être brûler vif par son brasier. Elle se fait soudain autoritaire, l’étudiante. Ce qui me plait. Je suis ses gestes, attentif. Prêt à répondre au moindre de ses ordres. Sa peau se dévoile alors sous la lumière des flammes, ainsi que sa poitrine. J’ai un instant le souffle coupé devant sa beauté sauvage, qu’elle m’offrait toute entière. Docile, je la laisse retirer mon propre t-shirt. Ses doigts glissant sur mes flans m’arrachent un léger frisson d’excitation, et contractent ma mâchoire. Cette fille allait définitivement avoir ma peau. En réalité, elle l’avait déjà.
Alors qu’elle me tire à nouveau sur elle, mes mains glissent dans son dos, et mes bras puissants se referment sur son petit corps. Son tressaillement au contact de nos bustes nus m’arrache un grondement rauque. Je trouvais autant de plaisir dans le sien, que dans ses baisers farouches, et les griffures de ses ongles sur ma peau. Griffures que je savourais avec un plaisir non dissimulé. Dans nos baisers embrasés, ma langue force la barrière de ses lèvres pour aller trouver la sienne. Au goût piquant de l’ananas. Presque furtivement, je fais revenir une main sur son ventre qui glisse jusqu’à ses seins dénudés. Un effleurement doux, qui s’accentue bien vite en une profonde caresse, la corne de mes doigts se raccrochant à son téton endurcit. J’ai envie d’y goûter. J’ai envie de goûter la moindre parcelle de ce corps suave qui tremble sous le mien. Comme si une faim inlassable s’était installée en moi. Et chacune des réactions physiques et sonores de Charlie augmente ce désir. Et puis un mot est lâché. Un mot un seul. Mon prénom dans un souffle chaud qui enraille le mien. Pour toute réponse, mes lèvres quittent celle de la jeune femme, chatouillent sa mâchoire puis les tendons de son cou sur lesquels mes dents se referment sans douceur. Dans une morsure animale qui laissera une marque. Sans attendre, avide et affamée, cette bouche cherche de nouveaux territoires à explorer. Sa poitrine, indécemment offerte, l’appelle et capte son attention. Ses baisers. Une main se faufile sous les fesses de la rouquine, l’autre saisit rudement un de ses seins rebondis. Ma langue décrit des arabesques autour de son bout endurcit, aussi convoité par des incisives taquines.
La peau tendre de ses seins tressaillant sous sa respiration saccadée m’enivre, et je sens la tension de mon entre-jambe s’intensifier. Dans un grognement ursidé, je m’arrache à son épiderme magnétique, et recule. J’en veux plus. Désormais sourd à toute protestation, je fais sauter l’ouverture de son jean et y plonge une main. Mes doigts glissent sur son entre-jambe, brûlant et humide. S’ils profitent brièvement de ce contact, ils n’y restent pas. D’un geste, j’achève de déshabiller l’étudiante étendue sur mon canapé. Je me fige, contemplant sa silhouette blanche, éclairée chaudement par les flammes. Cette vision divine et onirique me tient un instant en respect. C’est avec un regard brûlant, luisant, que je détaille les courbes et creux de son corps. Je me penche vers elle, dépose un doux baiser sur ses lèvres, sur la marque de ma morsure, entre ses seins, dans le creux de son nombril, au début de pli de son aine. Avec autorité, j’attrape les genoux de Charlie, et les écarte avec fermeté. Taquin, j’embrasse les intérieurs de ses cuisses, retardant l’instant fatidique. Bien qu’ainsi je me torture autant que je ne la torture. Ni tenant plus, ma langue caresse enfin son entre-jambe avec gourmandise. Mes doigts s’ancrent dans ses cuisses, pendant que ma bouche prend ses marques sur l’intimité de la jeune femme. Je veux la goûter entière. Et au-delà de ça, je veux la sentir vibrer, ressentir son souffle saccadé, entendre ses plaintes. Comme les pleines d’une louve affamée hurlant à la lune.
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