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Weird evening | sullivan (terminé)
Dim 3 Sep 2017 - 16:23
Voilà un nouvel entrainement de quidditch terminé. C’est exténué que tu quittes le terrain. T’es content de retrouver tes potes, tes coéquipiers, mais tu souffres. Trop de laisser aller pendant les vacances. Et surtout tu as peur. Parce que si tu galères à l’entrainement Wright, tu donnes pas cher de ta peau lorsque viendra le premier entrainement de ta section. Vous étiez peut-être bons, mais le rythme n’était pas le même lorsque l’on prévoyait de faire du quidditch sa vie et lorsqu’on jouait pour sa maison. Ça allait être dur demain. Peut-être même bien que tu allais aller te coucher tôt pour une fois. Ca te changerait tiens ! C’est vrai que le rythme que vous aviez depuis le début de l’année n’était pas propice non plus à la réussite avec toutes ses soirées de retrouvailles. C’était pas simple, il fallait bien l’admettre. Tu poses ton balai dans un coin et tu te poses quelques minutes sur le banc pendant qu’une partie des joueurs va déjà se laver. Mais tu t’en moques, ils peuvent le faire, tu sens déjà les crampes qui montent. Il faut que tu t’étires plus que ça. « Déjà vieux mon pote ? » Remarque typique d’un camarade. « T’as pas idée ! » Ouais, ça allait être sympa le réveil demain alors que tu sentais déjà tes muscles être douloureux ce soir.
Une fois bien étiré, tu te rends enfin à la douche. Tu croises la plupart de tes camarades qui en sortent te disant au passage à demain. Pressés, ils étaient tous pressés en cette journée, même si tu ne savais pas forcément pourquoi. Ou c’était peut-être toi qui était particulièrement long, t’en savais rien. Mais tu t’en moques un peu à vrai dire. Tu profites de l’eau chaude ruisselant sur ton corps. Ça ne pourrait que te faire du bien cette chaleur. Tu récupères ta serviette, que tu mets autour de ta taille et tu quittes enfin – après cinq bonnes minutes – les douches en direction du vestiaire où doivent trainer tes affaires de rechange à côté de ton sac. « Ah, t’es ‘core là ? » Etonnement alors que Sullivan en encore présent dans le vestiaire. Toi qui pensais être le seul aussi lent à se rhabiller et prendre sa douche, il semblerait que tu avais un concurrent de taille en cette journée. « C’était bien tes vacs ? » C’est la rentrée, autant en profiter pour retrouver tes camarades et prendre un peu de leurs nouvelles. Et puis, autant en profiter que vous allez être là encore quelques instants.
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Ven 8 Sep 2017 - 21:18
Ces entraînements de Quidditch de la rentrée, étaient au final, un excellent moyen de voir où en était chaque joueur après les vacances. On pouvait ainsi se rendre compte de ceux qui s'étaient laissés aller ou ceux qui avaient été sérieux. Mais là, il s'agissait des Wrights... Autant dire qu'il y avait peu d'entre nous qui s'étaient montrés assidus en terme d'exercice physique. J'en faisais partie, bien qu'avec Adaline ou les potes, on s'était retrouvé pour quelques matchs amicaux. Alors là... Putain, j'allais souffrir demain avec mes futures courbatures. Je sentais déjà mes muscles me dire merde et ça me faisait grimacer d'avance. Une fois sorti de l'entraînement, direction le vestiaire. Mais déjà, je trainais des pieds, mettant un certain temps à ranger mes affaires et profitant de la présence de mes camarades pour m'amuser à mater un peu -ça ne faisait mal à personne, pas vrai? Ils allèrent se doucher, et je suivais peu après, me délassant sous l'eau chaude. Relaxante et apaisante, après une bonne séance de sport. C'était intense comme jeu, voir même dangereux, mais le goût que j'avais développé pour le risque me poussait parfois à chercher les ennuis et à me faire mal. Je n'avais pas peur. J'étais même un peu fêlé selon certains... Mais on me pardonnait tout. Parce que j'étais américain sans doute. Une fois laissé la douche derrière moi, j'enfilais sous-vêtement et short, avant d'être happé par une voix connue.
Cormac, l'un de mes camarades de Quidditch, fraichement sorti de la douche. "Oh, c'était cool les vacances, j'ai pas foutu grand chose, mais j'me suis au moins éclaté au camp avec ma soeur! Et toi? Dis-moi que tu viens juste de souffrir autant que moi à l'entraînement! Je sens que j'en ai pour une semaine à m'en remettre!" que je lui lançais en éclatant de rire. Ah oui, j'espérais bien qu'on soit tous solidaires dans la douleur, on pourrait au moins se plaindre entre nous. En réalité, c'était plutôt rare que Cormac et moi nous retrouvions en tête à tête, et j'en étais ravi. Parce que je me posais beaucoup de questions à son sujet. Je ne savais pas si c'était mon flair ou mon imagination, mais à plusieurs reprises, je pensais l'avoir surpris en train de regarder avec insistance certains mecs de l'équipe. Est-ce qu'il y aurait anguille sous roche? Je le connaissais hétéro pour avoir une petite amie, toutefois, je me trompais rarement... Et têtu comme j'étais, je voulais savoir si j'avais raison. Quoi de mieux qu'une petite discussion seul à seul pour découvrir la vérité, non? Puis, qu'est-ce que je risquais? Habillé seulement de mon short, je me levais et je posais une main sur son épaule avec un demi-sourire taquin. "Si tu as besoin d'un massage, hésite pas, hein! On peut s'entre-aider entre coéquipiers, non?" que je lui lançais avec un clin d'oeil. Tout le monde me connaissait, savait comment je pouvais être. Je guettais ses réactions. Intentionnellement, je laissais trainer ma main quelques secondes, caressant doucement le bras du beau brun. Juste pour voir. Juste pour le taquiner et le mettre mal à l'aise. Jouer avec ses nerfs était bien trop drôle. Cessant alors le contact, je me mis à rire et rajoutais: "Oh, c'était pour rire! Détend-toi!" Ou pas. Je ne pouvais pas nier qu'il était particulièrement séduisant, la faute à ses muscles bien dessinés j'imagine. J'en croquerai bien un morceau, c'était clair. M'éloignant doucement pour retrouver mes affaires, mon regard se posa sur lui à nouveau, tandis que je rangeais mine de rien. Un grand sourire sur les lèvres, j'étais déterminé à le garder dans les vestiaires jusqu'à en avoir le coeur net... "Mais si vraiment ça t'intéresse... Préviens-moi." Que des sous-entendus. Qu'il comprendrait s'il le souhaite. La soirée ne faisait que commencer après tout...
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Jeu 14 Sep 2017 - 19:25
Tu sors de la douche et tombes sur ton coéquipier. C’est presque naturellement que la conversation s’engage. Après tant de temps passé loin de Hungcalf, renouer les amitiés était quelque chose de normal. Tu te diriges vers tes vêtements tout en lui demandant ce qu’il avait fait de ses vacances. Autant dire que tu avais plus qu’apprécié les tiennes, mais tu savais que ce n’était pas forcément le cas de tout le monde. Tu verrais bien. « Oh, c'était cool les vacances, j'ai pas foutu grand chose, mais j'me suis au moins éclaté au camp avec ma soeur! Et toi ? Dis-moi que tu viens juste de souffrir autant que moi à l'entraînement ! Je sens que j'en ai pour une semaine à m'en remettre ! » Tu souris à sa dernière remarque. « M’en parle pas, je sens déjà les courbatures poindre. » Tu marques quelques secondes de pause. Tu espérais que ça n’allait pas être aussi horrible que tu le pensais mais tu avais de gros doutes là-dessus. « Pourtant c’est pas comme si j’avais rien foutu de mes vacances. » Tu marques quelques secondes de pause alors que tu souris. Avais-tu réellement fait des choses qui auraient pu t’éviter des courbatures pendant tes vacances ? Un peu seulement. Ce n’était pas étonnant que tu sois dans cet état aujourd’hui au final. « J’ai profité entre le camp, chez moi et un petit peu de vacances par ailleurs. Mais pas grand-chose d’aussi intense que cet entrainement à la réflexion. » Ouais, tu méritais ce qu’il t’arrivait après avoir passé des semaines entières à uniquement faire la fête et profiter en soirée.
Il se lève pour se rapprocher de toi sans que tu ne comprennes réellement pourquoi. Sa main se pose sur ton épaule nue sans que tu ne réagisses réellement. « Si tu as besoin d'un massage, hésite pas, hein ! On peut s'entre-aider entre coéquipiers, non ? » Tu ris à sa remarque. Du grand Sully. Entre sa remarque et le clin d’œil, l’américain se surpassait ce jour-là. Pourtant il y a un truc qui cloche. Un contact qui s’éternise un peu trop alors qu’il te caresse légèrement le bras. Tu te figes alors que tu t’en aperçois, l’ensemble de tes muscles se tendant. Pourtant tu ne fais rien. Ce n’est que lorsqu’il éclate de rire que tu te recules, cessant le contact en même temps que lui. « Oh, c'était pour rire ! Détend-toi ! » Etait-ce vraiment pour rire ? Parce que ce n’était pas vraiment le genre de chose que tu appréciais. Ou peut-être un peu trop justement. Tu respires de nouveau alors qu’il s’éloigne. Tu plonges rapidement dans tes affaires pour enfiler ta tenue. Tu relèves le regard quelques secondes pour le laisser glisser sur le torse de l’américain te faisant face. Juste quelques toutes petites secondes avant de replonger dans tes affaires. « Mais si vraiment ça t'intéresse... Préviens-moi. » Tu relèves les yeux de ton sac pour les braquer dans celui qui te fait face. Est-ce qu’il était sérieusement en train de te draguer à moitié ou c’était toi qui te faisais des films parce que tu le savais attiré par la gente masculine ? Tu n’étais plus tellement à l’aise dans ce vestiaire désormais. Pourquoi est-ce qu’il n’y avait pas un coéquipier en plus, ça aurait pu peut-être t’aider. Non, tu devais te faire des idées. « Merci, mais les pommades devraient suffire. » Sourire rieur alors que tu prétends ne pas comprendre. C’est peut-être mieux ainsi.
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Mer 4 Oct 2017 - 19:02
Je devais l'avouer, Cormac était un acteur terriblement doué ou alors, je m'étais trompé sur toute la ligne le concernant... Shit. Après avoir enclenché la discussion, je m'étais bien évidemment amusé à lui tendre quelques perches, histoire de voir s'il mordrait à l'hameçon. Sauf que mes tentatives restèrent vaines. Ma peau effleurant la sienne n'avait produit qu'une certaine tension chez lui -était-ce parce que cela l'emmerdait ou lui plaisait, telle était la question! Dans tous les cas, mon camarade n'eut pas l'air de saisir mes allusions, et je me retrouvais face à un mur, essayant de miser sur l'humour pour le récupérer un peu, et surtout pour ne pas qu'il s'enfuie. Pendant quelques secondes, alors que j'étais revenu vers mes affaires, je crus le voir loucher sur moi mais... L'effet de mon imagination débordante sans doute. Une moue presque ennuyée sur le visage, mes lèvres échappèrent un soupir à peine audible. Une idée, il me fallait une idée pour le dérider un peu. Ou, pour au moins qu'il m'avoue à demi-mot ce que j'ai envie d'entendre. Hors de question d'avoir tord, ce n'était pas dans les attributions. Et mon flair était infaillible, point final. Le pire, c'était de ne pas savoir s'il avait compris mon manège ou pas... Parce que le sportif semblait vraiment perplexe. Genre, les pommades, ça lui suffisait. Je levais les yeux au ciel, presque agacé. Et dire qu'on me trouvait normalement trop franc. A croire que j'osais pas me mettre à dos mon coéquipier. Faut dire que ça la foutrait mauvaise pour la cohésion d'équipe. Et je suis à peu près certain que Cordélia me tuera si elle apprenait que j'avais foutu la merde avec Cormac... Bref, fallait la jouer fine... Et c'était pas trop mon truc, la finesse.
Décidant de forcer le destin, je me relevais à nouveau dans l'optique d'aller le titiller encore un peu. Juste pour voir. Sauf que je n'avais pas vérifié tous les paramètres environnementaux. J'allais en avoir des efforts à faire avant de devenir un bon enquêteur, parce que là... Me dirigeant d'un pas vers lui, il se tourna vers moi, au moment même où je glissais sur un vêtement mouillé au sol. BAM. Le choc fut bien plus violent que je ne l'aurais pensé. Surtout, Cormac m'avait apparu être bien plus loin. Alors quand je rouvris les yeux après la chute, je compris pourquoi le sol ne m'avait pas paru si dur que ça. Un vrai gag, comme dans les émissions télé débiles américaines. Le même mec que j'avais soigneusement évité de trop poussé à bout se trouvait en dessous de moi, mon visage à quelques centimètres du sien. Le pauvre donnait l'impression de retenir son souffle, et moi, je ne pus que sourire devant son air clairement embarrassé. "Oups, sorry, c'était pas prévu... J'espère que t'es pas blessé?"demandai-je d'une voix amusée, résolu à détendre l'atmosphère. Mes yeux se plongèrent quelques instants dans les siens, alors que je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer sous le choc -ou par la proximité du corps de mon camarade. Une douce chaleur partagée. Tant qu'il ne me disait rien, je feintais d'être trop sous le choc pour me relever. En profiter un peu. Après tout, un coup du destin n'était jamais de trop, n'est-ce pas? Un sourire trop satisfait sur les lèvres, je rajoutais l'air de rien: "Oh, je n'avais jamais fait attention à la couleur de tes yeux! Je comprend mieux les filles qui craquent pour toi!" Nouveau rire. Du grand moi, incorrigible.
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Ven 6 Oct 2017 - 0:00
Tu prétends ne pas comprendre ce qu’il veut de toi. Parce que c’est tout bonnement impossible qu’il joue à ça avec toi. Pourtant, les allusions étaient plutôt claires et si un premier année ne les aurait pas saisi, elles étaient évidentes. Tu avais déjà fait des remarques de ce type à des filles auxquelles tu t’intéressais. Toujours aussi subtile. Alors tu éludes la question, prétendant n’avoir pas compris. Parce que c’était plus simple comme ça. Parce que tu n’avais pas envie de penser qu’il pouvait croire qu’il pourrait se passer quelque chose avec toi. En fait, tu ne comprenais pas ce qu’il te voulait. Tu penses encore au contact de sa main un peu trop long sur ton épaule et à ce que ça a provoqué en toi alors que son pouce glissait doucement sur ton bras pendant quelques secondes avant que tu ne le retires. T’avais dû te faire un film, c’était pas possible. De toute façon, tu n’étais pas attiré par les mecs. Alors pourquoi donc est-ce que tu le regardais de nouveau, Cormac ? Tu t’en aperçois une nouvelle fois et tu détournes le regard avant de te rhabiller bien rapidement. T’avais plus envie de penser à lui et à son humour plus que douteux. Plus vite tu quitterais ce lieu, plus vite tu pourrais rentrer à la salle commune pénard. Salle commune où tu le retrouverais mais où tu ne serais plus seul en sa compagnie.
Tu l’entends qui vient vers toi et tu te retournes pour lui faire face. Mais avant que tu n’aies pu esquisser le moindre pas, le voilà qui bascule dans ta direction. BOUM ! Ton corps frappe violemment le sol alors qu’il t’entraine dans sa chute. Tu sens la douleur qui se propage déjà dans ton dos et dans un de tes bras. Heureusement ta tête n’a pas cogné trop fort, ton dos ayant heurté la surface lisse en premier. Et puis il y a aussi ton ventre qui te fais mal, à l’endroit où le coude de celui qui se tient désormais au-dessus de toi s’est enfoncé. Tu rouvres les yeux pour te retrouver à quelques centimètres de son visage. La première chose que tu vois, ce sont ses lèvres, elles si proches. Tu retiens ton souffle alors que tu ne sais plus comment réagir. Etait-il obligé d’aller aussi loin dans ses blagues ? « Oups, sorry, c'était pas prévu... J'espère que t'es pas blessé ? » Bien sûr. Tu n’y crois pas trop. Et pourtant, cette chute semblait tout ce qu’il y avait de plus réelle. Peut-être qu’il avait glissé. En même temps, il y avait toujours de la flotte dans ces maudits vestiaires. Le nombre de fois où tu avais failli tomber étaient incalculable. « Je pense que ça va. Mais si tu pouvais virer ton coude... » Ce coude bien enfoncé dans tes côtes. Ta voix est bien moins sûre que la sienne alors que tu sens ton cœur qui s’emballe un peu trop, certainement le contrecoup de ta chute. Ca ne pouvait être que ça après tout. Jamais ça n'aurait pu être dû au contact de son corps sur le tien et à vos visages bien trop proches. Non, c’est tout bonnement impossible. Ton regard croise le bleu du sien et s’y perd quelques instants. « Oh, je n'avais jamais fait attention à la couleur de tes yeux ! Je comprends mieux les filles qui craquent pour toi ! » Tes muscles se tendent à cette remarque alors que tu détournes le regard bien trop vite, comme un gosse prit sur le fait. Naturellement, t’en aurais joué, mais là les circonstances étaient un peu trop différentes de l’ordinaire. Tu prends enfin conscience de la situation pleinement. « Mais à quoi tu joues bordel ? » T’aimerais te reculer, mais manque de bol, c’est pas toi qui décide de ça. Il a pleinement la main sur cette situation alors qu’il est un poids mort – ou presque. Quoi que… Si tu avais vraiment voulu éviter ce contact, nul doute que tu aurais réussi à le virer sans trop de soucis. Tu profites de la situation sans même te rendre réellement compte qu'elle n'était pas normale, qu'une personne complètement hétéro se serait relevée bien plus rapidement que toi, ou tout du moins, aurait réussi à sortir des blagues sur la situation qui se présentait, chose que pour une fois, tu n'étais pas capable de faire.
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Ven 13 Oct 2017 - 21:04
Le destin s'autorisait parfois quelques facéties qui m'étonneront toujours. Ce sol humide que je connaissais pourtant par coeur m'avait trahi (ou aidé selon le point de vue), me poussant par là-même à bousculer le pauvre Cormac. Non pas que j'ai cherché à me retrouver aussi proche de mon camarade de maison, mais il fallait bien avouer qu'on aurait pu croire que je l'avais fait exprès. Et pour une fois... ce n'était pas le cas. M'enfin, ce contact forcé ne m'était pas désagréable et Cormac se substituait très bien à un matelas des plus confortables. A son plus grand malheur, cela ne faisait aucun doute. Seule la barrière de nos vêtements séparait notre peau et je sentais ma respiration s'accélérer alors que mon regard se plongeait dans le sien. Non, décidément, j'avais bien fait d'insister. La gêne qu'il pouvait ressentir me fit sourire... Je m'enquis alors de son état, parce qu'après tout, le choc avait été très violent et je ne souhaitais pas qu'il soit blessé. Sa réponse m'arracha un sourire désolé. "Ah, je ne m'en rendais pas compte, désolé. C'est mieux comme ça?" que je lui demandais après avoir retiré mon coude de ses côtes. Mon coéquipier n'avait vraiment pas de chance. Coincé dans les vestiaires avec moi, le mec qui pouvait certainement le plus l'emmerder... ou lui plaire. Parce que j'en étais presque sûr à présent, mon petit jeu avait fait son effet... Après tout, niveau gabaris, il était tout à fait capable de m'envoyer balader en deux secondes. De me donner un coup de genou bien placé. De me balancer un peu plus loin. Et pourtant, il semblait tétanisé, comme hypnotisé par ma présence. Pas de réaction, c'était donc qu'il n'était pas tout à fait contre ce rapprochement.
Son regard se détourna instantanément alors que je le complimentais sur ses yeux et un sourire plus large s'afficha sur mon visage. Incorrigible Sully. C'était vraiment trop charmant de le voir aussi embarrassé. Puis, j'en voulais toujours plus. Jusqu'où était-il capable de me supporter? Là était la question qui me brûlait les lèvres. Le ton du wright allait de paire avec son état émotionnel, perdu. "Oh moi, je ne joue pas. Ou juste un peu. Mais promis, je n'ai pas fait exprès de tomber, c'est encore ce putain de sol qui m'a trahi." Mon ton était joyeux, comme à mon habitude. Je n'avais aucune intention de bouger pour le moment, même si je mourrais d'envie d'effleurer sa peau du bout de mes doigts, histoire de voir sa réaction. Mes yeux bleus scrutèrent son visage, passant de ses yeux à ses lèvres. Je m'admonestais intérieurement pour éviter de faire plus de dégâts encore. Pourtant, mon côté impulsif ne disparaissait jamais totalement... A présent, je n'avais plus que deux choix: ou je libérais Cormac et lui permettait de fuire à son convenance... ou je poussais plus loin le vice et prenais le risque de m'en prendre une. Merlin savait que jamais je ne choisissais la facilité. Alors, sans prévenir et sans lui laisser le temps d'y penser, je déposais mes lèvres sur les siennes dans un baiser fugace. Cela n'en demeurait pas moins un baiser. Ensuite, je m'écartais doucement. "Mh c'était vraiment trop tentant! T'as le droit de me frapper maintenant si tu veux! Mais... je suis sûr que t'as apprécié, nan?" Un clin d'oeil histoire de bien enfoncer le clou et surtout, de donner du mou à sa colère s'il devait la réveiller. Car il était fort à parier que Cormac n'ait pas beaucoup apprécié s'être fait prendre au piège de la sorte...
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Dim 15 Oct 2017 - 22:55
Le contact du sol humide te rafraîchit autant que le contact de son corps contre le tien peut te réchauffer. Pourtant, alors que tu te retrouves plaqué sous l’américain, tu n’as aucune réaction. Aucune si ce n’est celle de lui dire de bouger son coude planté dans ton ventre. « Ah, je ne m'en rendais pas compte, désolé. C'est mieux comme ça ? » Ouais c’était mieux. Tu t’aperçois de ce que tu allais dire juste à temps pour que tes pensées ne sortent pas à l’oral. Ca n’avait pas à être mieux. Ca avait juste à être normal. Normal malgré ton regard qui se perd dans le sien. Normal malgré ton cœur qui tambourine dans ta poitrine alors que tu comprends conscience de la proximité de ses lèvres. Alors que tu retiens légèrement ton souffle quand lui semble pleinement dans son élément. Comment aurait-il pu ne pas l’être dans cette situation qu’il cherchait à provoquer depuis le début. Tu détournes le regard alors qu’il te parle de ton regard. Pourtant, tu ne peux t’empêcher de penser un court un instant la même chose de ses yeux bleu océan dans lesquels tu t’étais un peu trop perdu.
« Oh moi, je ne joue pas. Ou juste un peu. Mais promis, je n'ai pas fait exprès de tomber, c'est encore ce putain de sol qui m'a trahi. » Tes yeux lancent des éclairs pendant quelques instants. Et puis, il se perd sur ses lèvres. Sur celles-ci qui semblent être en train de se rapprocher, lentement. Tu retiens ta respiration alors que tu sens vos souffles qui se mêlent. Non, il n’allait pas le faire. Il allait s’arrêter avant. Pourtant, il ne s’arrête pas, et tu ne l’arrêtes pas non plus. Au dernier moment, tu sens ton corps qui se crispe, ton coeur qui tambourine encore plus fort dans ta poitrine. Qu’est-ce que tu fous ? Et pourtant, tu profites pleinement des quelques secondes où vos lèvres entrent en contact, tes muscles se détendant alors qu’elles se posent doucement sur les tiennes. Ce n’est qu’une fois le contact rompu que tu prends pleinement conscience de ce qu’il vient de se passer. De ce qu’il veut de toi. Et peut-être aussi de ce que tu penses ressentir pour lui. Des choses que t’avais déjà ressenti parfois en soirée. C’était la faute de l’alcool. Ca devait être la fatigue. Ouais, t’étais trop fatigué, vous en parliez déjà quelques instants plus tôt. « Mh c'était vraiment trop tentant ! T'as le droit de me frapper maintenant si tu veux ! Mais... je suis sûr que t'as apprécié, nan ? » Ton sang ne fait qu’un tour. Peut-être parce qu’il a raison et que tu ne peux l’accepter. Peut-être parce que tu as peur de ce qu’il pourrait se passer par la suite alors que tu peux presque sentir ses muscles contre les tiens à travers vos T-shirt. Mais il ne pouvait pas avoir raison. Parce que t’étais hétéro. Tu l’aurais su depuis le temps si t’étais attiré par les mecs. Et ce n’était pas le cas. Ça ne serait jamais le cas. Tu ne pouvais décemment avoir apprécié ce baiser. Tu le repousses violemment, te dégageant de son emprise au passage. « C’est impressionnant cette manie que vous avez de penser que tous les mecs sont comme vous. » Vous, les gays. Ta voix glaciale, sèche claque dans le vestiaire alors que tu t’éloignes de ton coéquipier.
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Dim 29 Oct 2017 - 0:02
Comme dirait mon bro, ma connerie n'avait pas de limites. Surtout quand j'avais une idée fixe en tête. Têtu et déterminé, rien ne pouvait m'arrêter, et à cet instant, j'aurais bien voulu que mon meilleur ami soit là pour m'empêcher d'aller trop loin. Sauf que j'étais moi et que... la tentation était trop grande de jouer avec les nerfs de mon camarade de maison. Nos corps si proches dégageaient une douce chaleur alors même que Cormac semblait en apnée. Il avait surement peur de ressentir quelque chose à mon contact, peur de réagir si je me mettais à trop bouger. Clairement j'en avais profité, me pressant volontairement contre lui, jetant un regard envieux sur ses lèvres... jusqu'à dépasser les bornes. Franchissant une barrière invisible, mes lippes se posèrent sur les siennes en un baiser léger, rapide mais non dénué d'envie. Pendant quelques secondes qui durèrent une éternité, Cormac ne sembla pas réagir, comme anesthésié par ce qu'il venait de se passer. S'était-il rendu compte que ce manque de réaction voulait clairement dire qu'il n'avait rien contre? Peut-être aurais-je pu... aller encore plus loin? Taquin, mes paroles sortirent plus vite que je ne l'aurais voulu, dans l'espoir de lire un quelconque sentiment sur son visage. Avait-il apprécié ou était-il simplement perdu dans ses émotions contradictoires? Les faux hétéro qui se voilaient la face étaient incompréhensibles à mes yeux. Je ne pouvais même pas imaginer qu'on puisse ne pas affirmer nos désirs profonds. Certes, dans mon cas, cela se manifestait à l'extrême, pourtant je ne voyais pas de quoi il avait si peur.
La suite, je m'y étais attendu. Il me dégagea sans douceur et je me retrouvais à côté de lui sur le sol glacé, un regard contrarié sur le visage. Sa voix trancha l'air et ses sous-entendus me firent froncer les sourcils. Je n'aimais pas tellement ce que je venais d'entendre et pourtant... il avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir et d'être en colère. Je me levais d'un bond, le rattrapant en quelques enjambées. Ma main attrapa son poignet, pour l'inciter à s'arrêter alors que ma voix résonnait dans les vestiaires: "Attend. Je suis désolé, je ne pensais pas que ça te gênerait autant. Juste.... je croyais que tu... enfin il me semblait avoir capté certains de tes regards et... bref, je n'aurais pas du. Excuse-moi, tu veux bien?" Ma voix était plus douce. Pas de moquerie, juste un petit peu de regrets. Après tout, il était important pour l'équipe et il faisait partie de ma maison, de ma famille, je n'avais pas envie que l'on reste en froid tous les deux. Je le relâchais, avant de passer une main dans mes cheveux d'un geste clairement embarrassé. Ce n'était pas mon genre. Mais là, c'était à moi de réparer mes conneries. "Je suis parfois un peu trop con, tu peux le dire. Et je n'ai pas envie que ça retombe sur l'équipe tu vois..." Mes pupilles se calèrent dans les siennes, cherchant à comprendre ce qu'il pouvait bien ressentir à ce moment-là. Je priais intérieurement pour qu'il ne me haïsse pas.
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Re: Weird evening | sullivan (terminé)
Jeu 9 Nov 2017 - 23:16
Il y a ses lèvres posées sur les tiennes et ce baiser que vous partagez, enfin il en profite clairement plus que toi qui n’en reviens juste pas qu’il ait osé faire une chose pareille. Tu le repousses et tu t’éloignes de lui, de ses lèvres et de son corps. Et enfin, enfin tu peux respirer alors que ta remarque fuse et claque dans le silence du vestiaire. Maintenant, tu veux partir, parce que tu ne t’en porteras que mieux. Il fallait que tu oublies cette histoire et ce que tu avais cru ressentir et au plus vite. Il y a le contact de cette main sur ton poignet et tu te retournes pour lui faire face. La colère de ton regard transperce la douceur du sien. Tu dégages ta main de son emprise alors que ton regard glisses dans tous les coins possibles de la pièce pour ne pas trop s’attarder sur lui. C’était bien la dernière chose dont tu avais besoin maintenant. « Attend. Je suis désolé, je ne pensais pas que ça te gênerait autant. Juste.... je croyais que tu... enfin il me semblait avoir capté certains de tes regards et... bref, je n'aurais pas du. Excuse-moi, tu veux bien ? » Tes regards ? Putain mais c’était quoi cette histoire encore ? Depuis quand est-ce qu’il t’observait ainsi pour avoir imaginé que tu le regardais ? Mais la vraie question, celle qui te taraude l’esprit c’était est-ce que tu le regardais ? Tu savais même pas. T’étais même pas sûr. Tu pouvais pas l’avoir fait. Et pourtant, pourtant combien de fois tu t’étais surpris à embrasser une nana en soirée pour éviter d’embrasser le mec d’à côté. Mais c’était juste l’alcool, ça pouvait pas être autre chose. L’alcool faisait faire des choses bizarres à tout le monde, certains fumaient, d’autres dansaient étrangement et toi, toi il y avait ça. Parfois. Mais jamais, jamais ça arrivait en journée. Parce que t’étais sobre. Tu restes silencieux parce que t’as pas grand-chose à répondre. Et puis, t’es trop perdu dans tes pensées contradictoires alors que tu tentes de faire le clair dans tout ça sans réellement y parvenir. Tenter de déceler le vrai du faux dans ce qu’il peut être en train de te dire. « Je suis parfois un peu trop con, tu peux le dire. Et je n'ai pas envie que ça retombe sur l'équipe tu vois... » Il n’avait que ça en tête ? L’équipe ? « Tant que tu continues d’arrêter les cognards, devrait pas y avoir de problème. » Maintenant, tu te dis que t’es bien content de ne pas avoir à continuer de t’entrainer de façon régulière avec lui. Il s’entrainera en tant que batteur et toi en tant que poursuiveur et ça ira très bien comme ça dans tous les cas. Tu l’excuses pas. Tu quittes le vestiaire après avoir récupéré ton sac. Tu sais pas ce qui est le pire. Ce que tu as pu ressentir. Ses remarques. Ou le fait que tu vas devoir le recroiser chaque jour et que tout ceci se ramènera à ton bon souvenir à chaque fois.
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