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risks & rumors » alarik, junghwa
Mer 8 Nov 2017 - 13:02
L ' H O M M E D E S C O U L O I R S
N I M O R T , N I V I V A N T : C H A O S
N I M O R T , N I V I V A N T : C H A O S
quelques fractions de secondes, il porta ses orbes sur le feu crépitant ; il glisse son index sur sa lèvre inférieure, l'esprit brumeux. enfin, plonge la pointe de sa plume dans l'encrier et couche quelques mots sur le papier vierge ; quelques mots simples, explicites plus que flatteurs. « rejoins-moi à la porte ouest de la muraille jeudi, à 15h ». les gestes sont précis et rapides. il tend l'enveloppe vers la chouette endormie par la chaleur. Hécate trésaille par la surprise, bat des ailes, porte un regard mauvais sur son maître, et prend son envol sans tarder. il ignore à quel instant il eut commencé à porter une attention solide aux bruits, lui qui par fierté profonde ne tend l'oreille qu'à l'entente de son propre nom ; hors les jeux étaient faits, le rendez-vous était fixé, la curiosité brûlait alors autant que les flammes léchant les pierres de cette cheminée ancienne.
{ ce ne fut qu'un bruit, un simple murmure à son passage dans les couloirs. un courant d'air s'élevant parmi la masse, s'échappant des lèvres d'adolescentes gloussant, d'adultes jaloux, de corbeaux mal-intentionnés. une brume à laquelle il ne porta en premier lieu aucune attention, lui qui avait longtemps dansé avec les rumeurs malignes, supporté les moqueries des squelettes dansant au dessus de sa tête au point de s'en familiariser, de les ignorer. il y a à hungcalf des noms qui reviennent sur plusieurs bouches, quelles qu'en soient les raisons, parce que l'homme est un chien qui ne se suffit nullement de ce qui devrait lui suffire, parce que l'homme est une créature qui profane plus qu'elle n'honore, parce que l'homme aime à se mêler de ce qu'il interprète plus qu'il ne comprend. son propre nom revient fréquemment, pour quelques motifs obscurs que représentent sa famille, les rumeurs, les propos véridiques et ceux déformés. mais pas seulement : quelqu'un, parmi bien d'autres encore, est chantonné de temps à autres. Alarik, un homme aux sourires charmeurs et plus pointus qu'ils ne devraient l'être. peut-être fut-il malade, pâle de visage, lorsque les choses dégénérèrent. un homme qui suscite les regards et l'intérêt lorsqu'il parcourt les couloirs ; on dit de lui qu'il appartiendrait au clan de ceux qui ne sont ni morts, ni vivants, mais provoquent le chaos. risible. comment peut-on seulement imaginer quelques rumeurs sur la question ? peut-on spéculer qu'un chat puisse être un chat ? eussent-ils seulement spéculé sur lui-même avant de ne l'affirmer ? un instant, alors, Junghwa éprouva un soupçon d'intérêt qui se fana sitôt sous le ridicule de la situation. jusqu'à cette lettre de son oncle.
c'était il y a quelques jours, tout au plus. un hibou de son oncle, animal au mauvais tempérament dont il garde la trace de bec sur le pouce pour avoir osé tenter une caresse furtive. une enveloppe posée sur sa table de chevet, suivie par le bruissement des plumes d'un vol muet. une lettre supposée lui rappeler la situation familiale actuelle -comme s'il lui était possible de l'oublier un instant- et évoquant quelques idées complexes pour redorer le blason à la dynastie. plans brumeux, coups de théâtre fantaisistes, prise hautement risquée pouvant l'envoyer à Azkaban si simplement. les lettres apposées dessinent aussi le nom d'un autre. étrangement, il fut question de cet autre. il y a une famille non loin de l'école ; une famille qui fut proche des Zhang par un lointain passé, partageant leurs idéaux sur bien des sujets, couplés aux semi-morts eux aussi ; une famille qui se fut battue aux côtés de la dynastie autant que cette dernière se fut battue pour eux, un accord des temps immémoriaux. Alarik, un nom qui ne le laisse pas de marbre, qui raviva l'intérêt. ce nom des couloirs. }
l'automne se pavane en son manteau d'orange bruni, les matins sont frais et les après-midi bien pâles. lorsque quinze heure sonne sur l'horloge externe, son dos se penche jusqu'à prendre appui contre les pierres fraîches. ses chaussures neuves piétinent frénétiquement le sol rendu meuble par les pluies récentes : l'attente lui est insupportable. depuis l'enfance, alors que le sommeil lui est inaccessible et qu'Hypnos se joue de son sort en ricanant, il a appris la valeur de chaque minute au point d'en exécrer les retards. néanmoins il n'eut à blâmer l'inconnu bien longtemps : sa silhouette se dessine et bientôt l'homme lui fait face. peu courtois, peu enclin à cet échange mais mué par l'intérêt suscité par son oncle, junghwa ne le salut que d'un grognement, suivi de quelques mots rauques. « Alarik je suppose ? On a beaucoup à se dire, et plus de choses en commun que toi ou moi n'aurions pu le penser. »
{ ce ne fut qu'un bruit, un simple murmure à son passage dans les couloirs. un courant d'air s'élevant parmi la masse, s'échappant des lèvres d'adolescentes gloussant, d'adultes jaloux, de corbeaux mal-intentionnés. une brume à laquelle il ne porta en premier lieu aucune attention, lui qui avait longtemps dansé avec les rumeurs malignes, supporté les moqueries des squelettes dansant au dessus de sa tête au point de s'en familiariser, de les ignorer. il y a à hungcalf des noms qui reviennent sur plusieurs bouches, quelles qu'en soient les raisons, parce que l'homme est un chien qui ne se suffit nullement de ce qui devrait lui suffire, parce que l'homme est une créature qui profane plus qu'elle n'honore, parce que l'homme aime à se mêler de ce qu'il interprète plus qu'il ne comprend. son propre nom revient fréquemment, pour quelques motifs obscurs que représentent sa famille, les rumeurs, les propos véridiques et ceux déformés. mais pas seulement : quelqu'un, parmi bien d'autres encore, est chantonné de temps à autres. Alarik, un homme aux sourires charmeurs et plus pointus qu'ils ne devraient l'être. peut-être fut-il malade, pâle de visage, lorsque les choses dégénérèrent. un homme qui suscite les regards et l'intérêt lorsqu'il parcourt les couloirs ; on dit de lui qu'il appartiendrait au clan de ceux qui ne sont ni morts, ni vivants, mais provoquent le chaos. risible. comment peut-on seulement imaginer quelques rumeurs sur la question ? peut-on spéculer qu'un chat puisse être un chat ? eussent-ils seulement spéculé sur lui-même avant de ne l'affirmer ? un instant, alors, Junghwa éprouva un soupçon d'intérêt qui se fana sitôt sous le ridicule de la situation. jusqu'à cette lettre de son oncle.
c'était il y a quelques jours, tout au plus. un hibou de son oncle, animal au mauvais tempérament dont il garde la trace de bec sur le pouce pour avoir osé tenter une caresse furtive. une enveloppe posée sur sa table de chevet, suivie par le bruissement des plumes d'un vol muet. une lettre supposée lui rappeler la situation familiale actuelle -comme s'il lui était possible de l'oublier un instant- et évoquant quelques idées complexes pour redorer le blason à la dynastie. plans brumeux, coups de théâtre fantaisistes, prise hautement risquée pouvant l'envoyer à Azkaban si simplement. les lettres apposées dessinent aussi le nom d'un autre. étrangement, il fut question de cet autre. il y a une famille non loin de l'école ; une famille qui fut proche des Zhang par un lointain passé, partageant leurs idéaux sur bien des sujets, couplés aux semi-morts eux aussi ; une famille qui se fut battue aux côtés de la dynastie autant que cette dernière se fut battue pour eux, un accord des temps immémoriaux. Alarik, un nom qui ne le laisse pas de marbre, qui raviva l'intérêt. ce nom des couloirs. }
l'automne se pavane en son manteau d'orange bruni, les matins sont frais et les après-midi bien pâles. lorsque quinze heure sonne sur l'horloge externe, son dos se penche jusqu'à prendre appui contre les pierres fraîches. ses chaussures neuves piétinent frénétiquement le sol rendu meuble par les pluies récentes : l'attente lui est insupportable. depuis l'enfance, alors que le sommeil lui est inaccessible et qu'Hypnos se joue de son sort en ricanant, il a appris la valeur de chaque minute au point d'en exécrer les retards. néanmoins il n'eut à blâmer l'inconnu bien longtemps : sa silhouette se dessine et bientôt l'homme lui fait face. peu courtois, peu enclin à cet échange mais mué par l'intérêt suscité par son oncle, junghwa ne le salut que d'un grognement, suivi de quelques mots rauques. « Alarik je suppose ? On a beaucoup à se dire, et plus de choses en commun que toi ou moi n'aurions pu le penser. »
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Re: risks & rumors » alarik, junghwa
Mer 8 Nov 2017 - 22:49
Alarik était intrigué. Ce n'était pas quelque chose de commun, de piquer la curiosité du suédois. En général, c'était plutôt lui qui piquait celle des autres, tellement, que ça en était devenu une habitude. Alors, quand le jeu était inversé, le Grymm en était perturbé. Il n'aimait vraiment pas ça, d'ailleurs, à dire vrai. La cause des ses tracas ? Un simple mot, griffonné sur un parchemin, qu'il avait reçu, quelques jours plus tôt. « rejoins-moi à la porte ouest de la muraille jeudi, à 15h ». Simplement ça. Cette dizaine de mots, qui n'avaient même pas pris la peine d'être signés. Le blond n'avait reconnu ni l'écriture, ni la chouette porteuse de cette entrevue. Et se demandait bien ce qu'on lui voulait. Les murailles, en plus, il ne s'y rendait jamais, préférant les recoins des sous-sols de l'université, où se trouvait leur salle commune. Néanmoins, Rik ne pouvait se résoudre à ne pas se rendre à ce rendez-vous tacite, même s'il ne supportait pas qu'on lui donne des ordres, aussi indirects soient-ils. La volonté d'en savoir plus prenait le pas sur tout le reste. Et c'est donc le jeudi matin qu'il se décida à rater le cours d'histoire de la magie qu'il avait à quinze heures. Après tout, ce n'était qu'un cours facultatif, pour lui. Il fallait bien choisir ses priorités, dans la vie.
Mois de novembre à Inverness. Le vent qui se transforme en bourrasques, les températures qui ont du mal à franchir la barre des dix degrés. Ce n'est pourtant encore rien, comparé à la température de Stockholm, qui avoisine plutôt les zéro à la même période de l'année. C'est pourtant paré de son long manteau en peau de dragon qu'Alarik se met en route vers les remparts de l'université. Tout était un prétexte à faire de la pub pour l'entreprise familiale, qui créait tout et n'importe quoi à partir de la peau de ces animaux. Et sa mère, Santa, s'assurait toujours que ses valises soient pleines de ces accessoires. Alarik s'en fichait, tout ce qui lui importait, c'était de ne pas avoir froid, et le manteau remplissait sa tâche à la perfection. Il avait également glissé sa baguette en bois de chêne à l'intérieur de ce dernier. Curieux, bien sûr. Insouciant, aucunement. Sans connaître l'émetteur du message et la raison de la convocation, Rik n'allait pas s'y rendre les yeux fermés, loin de là. Ses sens étaient en ébullition et son esprit fermé à toute intrusion extérieure, grâce au don de l'occlumancie qu'on lui avait enseigné à Durmstrang. Alarik se rendait aux murailles en conquérant, non en victime.
À l'aide d'un zippo d'argent, gravé aux écussons de sa famille, il alluma une cigarette, inspirant les bouffées toxiques tandis qu'il franchissait le domaine universitaire. Il grimpa les marches pour se retrouver sur les murailles, et commença à marcher lentement pour faire le tour du parc sur les hauteurs, sans savoir exactement où se trouvait l'auteur du hibou. C'était vraiment vagues, comme informations qu'il avait reçu. Au bout d'un moment, Alarik finit par voir une silhouette se dégager des remparts, appuyée contre celles-ci. Le suédois prit son temps pour parvenir jusqu'à cette dernière, sachant pertinemment qu'il était déjà en retard, lui à qui en général, on intimait d'être ponctuel. Restant à une certaine distance de l'inconnu, Alarik inspira une dernière latte de sa cigarette avant de la jeter au sol et de l'écraser de son soulier ciré, relâchant la fumée de ses poumons pour ensuite s'avancer vers l'homme, qui le salua.
Alarik je suppose ? L'interpellé obtempéra du chef, sans lâcher son interlocuteur du regard. Lui-même. Et... Alarik jeta un regard à la dégaine en face de lui, remarquant le blason rouge des Wright sur son vêtement. On lui avait tout de suite appris que les Wright étaient les nemesis des Grymm, ici, mais il n'en avait cure. Il haussa un sourcil. Tu es ? Il n'en avait aucune idée. En général, le suédois ne prêtait pas grande attention aux autres. Son interlocuteur reprit. On a beaucoup à se dire, et plus de choses en commun que toi ou moi n'aurions pu le penser. L'air incrédule du blond resta inchangé, de plus en plus perplexe face à la situation. Il est vrai que là, tout de suite... Je ne vois pas. Alarik plongea sa main dans sa large poche, sentant le bois réconfortant de sa baguette, mais c'est à nouveau son briquet qu'il trouva, allumant une seconde incendiaire. Mais... Dis m'en plus, ajouta-t-il finalement, prêt à écouter de quoi il s'agissait, inspirant une première latte sans quitter le Wright du regard.
junghwa &
alarik
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Mois de novembre à Inverness. Le vent qui se transforme en bourrasques, les températures qui ont du mal à franchir la barre des dix degrés. Ce n'est pourtant encore rien, comparé à la température de Stockholm, qui avoisine plutôt les zéro à la même période de l'année. C'est pourtant paré de son long manteau en peau de dragon qu'Alarik se met en route vers les remparts de l'université. Tout était un prétexte à faire de la pub pour l'entreprise familiale, qui créait tout et n'importe quoi à partir de la peau de ces animaux. Et sa mère, Santa, s'assurait toujours que ses valises soient pleines de ces accessoires. Alarik s'en fichait, tout ce qui lui importait, c'était de ne pas avoir froid, et le manteau remplissait sa tâche à la perfection. Il avait également glissé sa baguette en bois de chêne à l'intérieur de ce dernier. Curieux, bien sûr. Insouciant, aucunement. Sans connaître l'émetteur du message et la raison de la convocation, Rik n'allait pas s'y rendre les yeux fermés, loin de là. Ses sens étaient en ébullition et son esprit fermé à toute intrusion extérieure, grâce au don de l'occlumancie qu'on lui avait enseigné à Durmstrang. Alarik se rendait aux murailles en conquérant, non en victime.
À l'aide d'un zippo d'argent, gravé aux écussons de sa famille, il alluma une cigarette, inspirant les bouffées toxiques tandis qu'il franchissait le domaine universitaire. Il grimpa les marches pour se retrouver sur les murailles, et commença à marcher lentement pour faire le tour du parc sur les hauteurs, sans savoir exactement où se trouvait l'auteur du hibou. C'était vraiment vagues, comme informations qu'il avait reçu. Au bout d'un moment, Alarik finit par voir une silhouette se dégager des remparts, appuyée contre celles-ci. Le suédois prit son temps pour parvenir jusqu'à cette dernière, sachant pertinemment qu'il était déjà en retard, lui à qui en général, on intimait d'être ponctuel. Restant à une certaine distance de l'inconnu, Alarik inspira une dernière latte de sa cigarette avant de la jeter au sol et de l'écraser de son soulier ciré, relâchant la fumée de ses poumons pour ensuite s'avancer vers l'homme, qui le salua.
Alarik je suppose ? L'interpellé obtempéra du chef, sans lâcher son interlocuteur du regard. Lui-même. Et... Alarik jeta un regard à la dégaine en face de lui, remarquant le blason rouge des Wright sur son vêtement. On lui avait tout de suite appris que les Wright étaient les nemesis des Grymm, ici, mais il n'en avait cure. Il haussa un sourcil. Tu es ? Il n'en avait aucune idée. En général, le suédois ne prêtait pas grande attention aux autres. Son interlocuteur reprit. On a beaucoup à se dire, et plus de choses en commun que toi ou moi n'aurions pu le penser. L'air incrédule du blond resta inchangé, de plus en plus perplexe face à la situation. Il est vrai que là, tout de suite... Je ne vois pas. Alarik plongea sa main dans sa large poche, sentant le bois réconfortant de sa baguette, mais c'est à nouveau son briquet qu'il trouva, allumant une seconde incendiaire. Mais... Dis m'en plus, ajouta-t-il finalement, prêt à écouter de quoi il s'agissait, inspirant une première latte sans quitter le Wright du regard.
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