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crawling back to you — mattoz
Mar 28 Nov 2017 - 10:46
Crawling back to you
○ I dreamt about you nearly every night this week. 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat. Until I fall asleep spilling drinks on my settee. Sad to see you go. Ever thought of calling when you've had a few ?Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new. But tell me now, where was my fault. In loving you with my whole heart.
Tu t’acharnes. C’est la seule chose vraie dont tu es capable de faire en ce moment, t’acharner. Depuis des jours, sur ce maudit devoir sur l’étude des runes que tu dois rendre. A te bousiller les yeux, à te triturer les neurones devant cette traduction de texte qui commence à devenir incompréhensible, même pour toi. Mais tu n’as plus que ça, l’acharnement à la tâche. Et tu t’y perds, pour ne pas avoir l’impression de n’avoir plus rien à faire dans cette école. Petite Ozalee, si nerveuse et discrète au possible tu te ronges l’ongle de ton pouce, rageant silencieusement contre cette impression de n’avoir jamais quitté la case départ. Des mois, plus d’un an que tu stagnes au même point. La faute, en partie à cette tragédie, ce jour maudit. Tu savais que les choses allaient changer après ce qui s’est passé avec le décès de la jumelle de Matthew. C’était une évidence, mais tu ignorais que les dégâts prendraient une telle ampleur, tu ignorais qu’il t’aurait quitté. Un cauchemar qui t’as bousillé pendant son absence et lorsqu’il est revenu, tu as refusé de le voir sous le coup de la colère. Quand tu n’es pas dans tes jours les moins moroses, la distance que tu instaures entre vous deux te détruit de l’intérieur. C’est subtil, une situation savamment masquée par ton mensonge éhonté, ce désir d’être avec lui. Pour sauver les apparences et garder la tête haute. Tu ne fais que mentir aux autres, à toi-même. Et qu'importe comment tu tournes et retournes ton mensonge, cela te blesse.
La nervosité te gagne, et c’est en serrant les dents que tes doigts se plaquent violemment contre la table de la salle commune des Ethelred. Au risque de foutre en l’air tout ce que tu viens de faire les minutes précédentes. Tu as épuisé toute ton énergie, ton humeur est en surchauffe. Et ton cerveau aussi. La pensée de Matthew te tiraille les entrailles, et te distrait. Tu tentes au mieux de l’ignorer, mais rien n’y fait, tu ne penses qu’à ça. Et ne fais rien pour la stopper. C’est un refus catégorique, une pulsion masochiste qui te pousse à préférer la souffrance plutôt que de la voir disparaître. Un retour en arrière, à tous les niveaux. Tu es redevenue le traîne-misère dégoûté par sa véritable nature. Préférant jouer à l’autruche et se laisser envahir par le chagrin plutôt que d’affronter tes démons. Combien de temps parviendras-tu à lui tourner le dos, l’ignorer lorsqu’il tente de renouer contact ? D’une certaine manière, tu es en train d’exercer le rôle du cobaye. Le cobaye d’une de ces expériences ridicules, qui ne servira à rien, si ce n’est te mettre dans un état de frustration des plus extrêmes. Comme si tu ne l’étais déjà pas suffisamment. Le devoir a été abandonné. Délaissé sans un regard en arrière. Le besoin de se changer les idées, de quitter cette salle est devenu bien trop pressant pour que tu continues de rester visser sur ta chaise. Le souvenir du blond t’indispose trop pour l’ignorer plus longtemps. Debout devant le bordel de tes parchemins, tu es en train de de revêtir ta veste en cuir noir quand tu entends le coulissement de la salle qui s’ouvre. Un nouvel étudiant arrive.
La nervosité te gagne, et c’est en serrant les dents que tes doigts se plaquent violemment contre la table de la salle commune des Ethelred. Au risque de foutre en l’air tout ce que tu viens de faire les minutes précédentes. Tu as épuisé toute ton énergie, ton humeur est en surchauffe. Et ton cerveau aussi. La pensée de Matthew te tiraille les entrailles, et te distrait. Tu tentes au mieux de l’ignorer, mais rien n’y fait, tu ne penses qu’à ça. Et ne fais rien pour la stopper. C’est un refus catégorique, une pulsion masochiste qui te pousse à préférer la souffrance plutôt que de la voir disparaître. Un retour en arrière, à tous les niveaux. Tu es redevenue le traîne-misère dégoûté par sa véritable nature. Préférant jouer à l’autruche et se laisser envahir par le chagrin plutôt que d’affronter tes démons. Combien de temps parviendras-tu à lui tourner le dos, l’ignorer lorsqu’il tente de renouer contact ? D’une certaine manière, tu es en train d’exercer le rôle du cobaye. Le cobaye d’une de ces expériences ridicules, qui ne servira à rien, si ce n’est te mettre dans un état de frustration des plus extrêmes. Comme si tu ne l’étais déjà pas suffisamment. Le devoir a été abandonné. Délaissé sans un regard en arrière. Le besoin de se changer les idées, de quitter cette salle est devenu bien trop pressant pour que tu continues de rester visser sur ta chaise. Le souvenir du blond t’indispose trop pour l’ignorer plus longtemps. Debout devant le bordel de tes parchemins, tu es en train de de revêtir ta veste en cuir noir quand tu entends le coulissement de la salle qui s’ouvre. Un nouvel étudiant arrive.
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Re: crawling back to you — mattoz
Mer 29 Nov 2017 - 22:29
Ton regard se perd sur le gris du ciel. Ciel à la couleur de ton cœur meurtri. T’es plus que le fantome de l’homme que tu as un jour été. Un gars souriant, joyeux, bavard. Mais c’était avant. Avant que ta jumelle ne te soit arrachée par le destin. Avant que ta fiancée ne décide de te laisser en plan après que tu aies enfin réussi à te reconstruire grâce à elle. Un instant. Rien qu’une seconde tu avais cru que tu pourrais être heureux. Mais tout s’était évaporé tel un nuage de fumée. Il n’avait fallu que quelques minutes pour que la réalité de ta pitoyable existence ne te revienne en pleine figure. Tu fermes les yeux quelques instants alors que le vent froid de l’hiver arrivant te fait le plus grand bien. T’es paumé dans cette ville. Loin d’une partie de ta famille. Tu suis ses cours qui ne t’intéressent pas pour devenir ce qu’ils veulent que tu sois. Et tu penses à elle. Elle qui rêvait d’être libre. Et toi qui avais tout fait pour que ce soit le cas. Pourquoi est-ce que tu continuais maintenant qu’elle n’était plus là. Qu’est-ce qui te retenait de faire comme elle ? De tout envoyer valser ? D’enfin être celui que tu voulais être ? Faire ce que tu désirais ? Tu ne sais pas. T’es lâche. T’as jamais été fort comme elle. Tu les aimais trop pour leur vouloir du mal. T’avais toujours rêvé d’être auror mais tu ne pouvais pas l’être à leurs dépens. Tu voulais qu’ils soient fiers de toi. Tu voulais voir leurs sourires lorsque tu serais pleinement le fils dont ils rêvaient. Tu voulais qu’ils soient confiants en l’avenir de la famille qu’ils t’avaient posé aux creux des mains. Et tout ça sans te rendre compte que ça t’empêcherait d’être heureux toute ta vie. Avant, tu étais heureux parce qu’elle l’était. Mais maintenant. De toute façon, auror ou pas tu ne pouvais plus l’être. La seule personne qui avait eu ce pouvoir sur toi avait disparu de ton existence. D’elle ne restait que cette bague qui glissait sur la peau de ton cou.
Tu rentres jusque dans ta salle commune. Pendant quelques secondes, tu espères encore la croiser dans les couloirs portant une écharpe rouge de wright. Lorsque tu les croises, tu ne peux t’empêcher de la voir et d’entendre son rire qui lézarde sur les murs. Mais l’illusion disparait bien vite alors que c’est une autre fille qu’elle. Ici, chez les Elthered, au moins, rien ne pouvait te faire penser à elle. Car elle n’avait pas été dans cette maison. Alors que tu pousses la porte, ton regard tombe immédiatement sur la brune qui se trouve au centre de la pièce et le monticule de parchemins qui l’entoure. Et alors, seulement l’étau qui enserrait ton cœur se libère un peu. Il se libère autant qu’il ne se resserre. Parce qu’elle est là mais il manquera toujours quelqu’un à ses cotés. Elle, celle qui était autant une amie pour elle que tu pouvais l’être pour elle. Ton regard noisette se pose sur ta meilleure amie, celle qui t’a accompagnée partout à l’exception de ton année de pause. Celle qui sera à jamais dans ta vie. Celle qui chérissait ta jumelle autant que toi. Et ça fait mal de la voir sans elle. Parce que c’est la première fois que tu la recroises depuis ton retour. Peut-être que pour elle aussi c’était dur. Est-ce qu’elle t’évitait ? Non. C’était pas son genre. C’était juste un mauvais timing. Et puis tu n’étais pas de retour depuis bien longtemps. « Oz. » Ta voix elle est douce alors que tu appelles ta meilleure amie. Et bientôt, t’es en face d’elle avec ton regard qui pourrait plonger dans le sien. Tu sais pas s’il faut que tu la serres dans tes bras. Mais tu le fais. Parce qu’elle t’avait manqué, tellement manqué. Ça te fait bizarre, y a la peine qui est là, présente. Mais pendant quelques secondes t’as l’impression qu’elle est là, avec vous, et alors, elle s’estompe un peu. Tu la relaches et tu t’éloignes. C’est tellement étrange. Un an et demi. Un an et demi qu’elle est plus là. Un an et demi que tu ne l’as pas vu. Un an et demi à rattraper.
Tu rentres jusque dans ta salle commune. Pendant quelques secondes, tu espères encore la croiser dans les couloirs portant une écharpe rouge de wright. Lorsque tu les croises, tu ne peux t’empêcher de la voir et d’entendre son rire qui lézarde sur les murs. Mais l’illusion disparait bien vite alors que c’est une autre fille qu’elle. Ici, chez les Elthered, au moins, rien ne pouvait te faire penser à elle. Car elle n’avait pas été dans cette maison. Alors que tu pousses la porte, ton regard tombe immédiatement sur la brune qui se trouve au centre de la pièce et le monticule de parchemins qui l’entoure. Et alors, seulement l’étau qui enserrait ton cœur se libère un peu. Il se libère autant qu’il ne se resserre. Parce qu’elle est là mais il manquera toujours quelqu’un à ses cotés. Elle, celle qui était autant une amie pour elle que tu pouvais l’être pour elle. Ton regard noisette se pose sur ta meilleure amie, celle qui t’a accompagnée partout à l’exception de ton année de pause. Celle qui sera à jamais dans ta vie. Celle qui chérissait ta jumelle autant que toi. Et ça fait mal de la voir sans elle. Parce que c’est la première fois que tu la recroises depuis ton retour. Peut-être que pour elle aussi c’était dur. Est-ce qu’elle t’évitait ? Non. C’était pas son genre. C’était juste un mauvais timing. Et puis tu n’étais pas de retour depuis bien longtemps. « Oz. » Ta voix elle est douce alors que tu appelles ta meilleure amie. Et bientôt, t’es en face d’elle avec ton regard qui pourrait plonger dans le sien. Tu sais pas s’il faut que tu la serres dans tes bras. Mais tu le fais. Parce qu’elle t’avait manqué, tellement manqué. Ça te fait bizarre, y a la peine qui est là, présente. Mais pendant quelques secondes t’as l’impression qu’elle est là, avec vous, et alors, elle s’estompe un peu. Tu la relaches et tu t’éloignes. C’est tellement étrange. Un an et demi. Un an et demi qu’elle est plus là. Un an et demi que tu ne l’as pas vu. Un an et demi à rattraper.
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Re: crawling back to you — mattoz
Dim 3 Déc 2017 - 13:26
Crawling back to you
○ I dreamt about you nearly every night this week. 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat. Until I fall asleep spilling drinks on my settee. Sad to see you go. Ever thought of calling when you've had a few ?Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new. But tell me now, where was my fault. In loving you with my whole heart.
Égarement, état second qui s’impose indépendamment de ta volonté. Tu fumes, tu t’écumes et tu pullules d’idées noires. Avec pour seule envie, crier. Mais tu es trop perdue pour cela. Tu meurs, tu saignes et pleures. Es-tu donc vraiment perdue ? Trop perdue pour être sauvée ? Ton visage à huis clos, tenu à l'écart du regard indésirable des élèves, est voilé par l’écran que forment tes cheveux bruns. Derrière cette cascade bouclée et ondulée, tu dissimules ce malaise qui t’engloutie goulûment dans sa diabolique emprise. Un courant d’air soulève ta chevelure, une voix se fait entendre. Ce timbre, cet accent poivré que tu entends et reconnais sans effort. Tu sursautes à l’entente de ton surnom, tu frisonnes. Dans un soupir empli de lassitude, un rictus de révulsion se dessine sur ton visage. Ce sentiment d’amertume te noue l’estomac à chaque fois que tes pensées volent jusqu’à lui, cet homme que tu aimes tant ; et ce refoulement de toute animosité suscite en toi une envie malsaine de décharger ton exacerbation en frappant dans un punching-ball, défouloir moldu, pour atténuer ta frustration. Alors que ta main épouse délicatement la courbure de la chaise sur laquelle tu t’étais appuyée pour te relever, tes doigts frémissent sur le bois en vieux chêne, que tu serres délicatement, comme pour t’exhorter au calme. Ton malaise te ronge ; il rugit en toi telle une bête assoiffée de cris, de sang, mais tu le tiens encore fermement au creux de ta main. — Ça sera Ozalee pour toi, rétorques-tu à celui que tu aimais tant appeler Matt. Le ton de la rencontre est donné. Acerbe et dénué du moindre effort pour cacher le ressentiment que tu éprouves à son égard. Puis il te prend dans ses bras, et ton visage s’assombrit. Il te serre contre lui, toi la poupée désarticulée qui se laisse porter dans cette étreinte que tu ne lui retournes pas. Tes bras pendent le long de ton corps inerte, ton attitude est évocatrice de cette absence de joie que tu témoignes face à vos retrouvailles. Ta langue claque sous une irritation palpable. Tu combats intérieurement pour dissimuler ton trouble grandissant, et bien que tu tentes tant bien que mal de contenir tes ardeurs, tu n’en demeures pas moins calme à l’extérieur. Puis il te relâche et tu détournes le regard pour le poser sur le feu crépitant dans la cheminée de la salle commune. Cette sensation d’être coincée dans une impasse, un cul de sac te propulse dans une situation de malaise qui semble t’être inconfortable. Oui Petite Ozalee, tu t’es habituée à être renfermée sur toi-même pour ne plus être confrontée à ce genre de situation incommodante.
Matthew et sa présence te dérange. Il s’impose à nouveau dans ta vie sans aucun remord, et tu détestes cela. Rien n’a changé dans ton cœur, tu l’aimes tellement mais il ne voit rien, et tu détestes cela. C’est pourtant à contrecœur qu’il te force à revenir un an et demi en arrière, durant ce temps où tu as su à quel point une vie sans lui te sera fatale. Tu cherches à te souvenir s’il n’a jamais ressenti la même chose pour toi ? Tu finis par hausser les épaules avec dédain alors que tu avortes ta réflexion qui te semble stérile. Avait-il seulement réellement pensé à toi en t’appelant pour te rassurer au moins une fois ? Non, absolument pas. Parce qu’il est si égoïste. Perturbée, tu n’apprécies pas de voir que sa présence te déstabilise, parce que rien n’a changé : il est toujours l’amour de ta vie. Tu fronces les sourcils, tu hésites, et déjà ton cœur s’emballe. Tu as, pendant un bref instant, la folle envie de tout laisser en plan et de rebrousser chemin. — Matthew, tu as vraiment du cran. Mais qu’est-ce que tu crois, qu’il suffit de me faire un câlin et reprendre le cours de notre amitié comme si de rien n’était ? Un examen plus approfondi de sa bague de fiançailles qui s’échoue autour de son cou t’indiques qu’il est en train de se fourvoyer. Tes mains restent coincées sur la chaise et tes doigts s’y crispent avec toujours plus de poigne. Le malaise revient, enraye tes pensées et te fait dérailler intérieurement. Plus encore que durant tes longues heures de solitude. La présence du jeune homme ravive les couleurs de ta récurrente douleur qui se manifeste par la coulée de tes larmes.
Matthew et sa présence te dérange. Il s’impose à nouveau dans ta vie sans aucun remord, et tu détestes cela. Rien n’a changé dans ton cœur, tu l’aimes tellement mais il ne voit rien, et tu détestes cela. C’est pourtant à contrecœur qu’il te force à revenir un an et demi en arrière, durant ce temps où tu as su à quel point une vie sans lui te sera fatale. Tu cherches à te souvenir s’il n’a jamais ressenti la même chose pour toi ? Tu finis par hausser les épaules avec dédain alors que tu avortes ta réflexion qui te semble stérile. Avait-il seulement réellement pensé à toi en t’appelant pour te rassurer au moins une fois ? Non, absolument pas. Parce qu’il est si égoïste. Perturbée, tu n’apprécies pas de voir que sa présence te déstabilise, parce que rien n’a changé : il est toujours l’amour de ta vie. Tu fronces les sourcils, tu hésites, et déjà ton cœur s’emballe. Tu as, pendant un bref instant, la folle envie de tout laisser en plan et de rebrousser chemin. — Matthew, tu as vraiment du cran. Mais qu’est-ce que tu crois, qu’il suffit de me faire un câlin et reprendre le cours de notre amitié comme si de rien n’était ? Un examen plus approfondi de sa bague de fiançailles qui s’échoue autour de son cou t’indiques qu’il est en train de se fourvoyer. Tes mains restent coincées sur la chaise et tes doigts s’y crispent avec toujours plus de poigne. Le malaise revient, enraye tes pensées et te fait dérailler intérieurement. Plus encore que durant tes longues heures de solitude. La présence du jeune homme ravive les couleurs de ta récurrente douleur qui se manifeste par la coulée de tes larmes.
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Re: crawling back to you — mattoz
Mer 6 Déc 2017 - 1:01
Ton regard croise pendant quelques instants celui de celle qui t’avait accompagné depuis que tu n’étais qu’un gamin entrant à Ilvermorny. Et puis il y a ton cœur qui se serre à la vue qu’elle n’est pas à ses cotés. Parce que vous trois, c’était presque un trio. Elle, ta jumelle et toi. C’était grâce à elle que tu t’étais rapprochée de celle qui était par la suite devenue ton essentiel. Et sa présence seule suffisait à te rappeler qu’elle n’était plus là. Parce qu’elle aurait été à ses cotés. A lui glisser quelques mots dans l’oreille et elles se seraient souries. Combien de fois tu les avais surprises en train de se faire des confidences ou des cachotteries. La liste était bien trop grande. « Ça sera Ozalee pour toi » Tu ne veux pas entendre le ton froid dans sa voix. Elle doit juste être fatiguée. Elle te fait marcher. Alors malgré la distance de cette dernière année, malgré la peine qui submerge ton cœur, tu t’approches et tu la serres fort dans tes bras. Qu’est-ce qu’elle t’avait manqué la brunette. Parce qu’elle était une partie de ta vie. Une partie de cette vie que tu avais essayé d’oublier pendant plus d’un an et que tu avais réussi à faire avant qu’elle ne revienne suite à son départ. Mais il fallait croire que tu étais de retour pour de bon cette fois. Parce que tu étais de nouveau en cours, dans ce lieu où tu n’avais pas mis les pieds depuis un an et demi. Et qu’ils ne te laisseraient pas tout plaquer une seconde fois. De toute façon, tu ne le ferais pas. Tu ne pourrais le faire.
C’est lorsque tu la relaches que tu vois que ce n’était pas une blague. Qu’elle t’en veut. Parce qu’elle évite ton regard. Elle t’évite et tu peux voir la colère sur son visage. Parce qu’il y a cette colère qu’elle maitrise mal. La dernière fois que tu l’avais vu, y avait tes yeux remplis de larmes comme pouvaient l’être les siens. Mais en colère, jamais tu ne l’avais vue. Triste oui, heureuse beaucoup, fatiguée. Mais jamais comme ça. Tu pouvais sentir l’atmosphère qui se refroidissait de seconde en secondes alors que t’attendais bêtement ses premiers mots. Les mots des retrouvailles qui ne venaient pourtant pas. Des secondes qui paraissaient durer une éternité. « Matthew, tu as vraiment du cran. Mais qu’est-ce que tu crois, qu’il suffit de me faire un câlin et reprendre le cours de notre amitié comme si de rien n’était ? » Ton cœur se brise une seconde fois alors qu’elle ouvre la bouche. Parce que ce ne sont pas des mots de retrouvailles. Non, ils pénètrent dans ton cœur déjà brisé qu’elle ne soit pas à ses côtés et s’enfoncent profondément. Et si tu l’avais perdu en même temps qu’elle ? Elle ne t’avait pas appelé Matthew depuis des années. Tu cherches à comprendre et puis tu vois les larmes qui coulent sur ses joues. Et tu penses comprendre. Tu penses parce que dans le fond tu n’as jamais rien compris la concernant. Tu n’avais jamais compris à quel point elle pouvait t’aimer. Parce qu’elle était toujours restée cette meilleure amie à tes yeux. Alors tu ne pouvais pas comprendre comment elle avait souffert doublement lorsque tu étais parti. « Oz… » Tu sais qu’elle ne veut pas que tu l’appelles comme ça mais tu ne peux pas t’en empêcher. Elle serait toujours Oz, quoi qu’elle puisse en penser. « Je suis désolé. » Tu ne sais pas vraiment de quoi mais tu l’es. Parce que t’avais été naïf de croire que ce serait simple pour elle. Elle aussi avait perdu une amie et noyé dans ton chagrin tu l’avais oublié. « Mais c’était trop dur. » Unique explication de ton départ. De ce pont que tu avais coupé avec elle. Encore aujourd’hui ça l’était. Et alors que tu lisais la colère et la douleur dans son regard, tu te disais que le pire n’était peut-être pas derrière toi. Parce que quand bien même c’était dur d’être dans la même pièce qu’elle sans ta moitié, ce serait peut-être plus dur de la perdre définitivement.
C’est lorsque tu la relaches que tu vois que ce n’était pas une blague. Qu’elle t’en veut. Parce qu’elle évite ton regard. Elle t’évite et tu peux voir la colère sur son visage. Parce qu’il y a cette colère qu’elle maitrise mal. La dernière fois que tu l’avais vu, y avait tes yeux remplis de larmes comme pouvaient l’être les siens. Mais en colère, jamais tu ne l’avais vue. Triste oui, heureuse beaucoup, fatiguée. Mais jamais comme ça. Tu pouvais sentir l’atmosphère qui se refroidissait de seconde en secondes alors que t’attendais bêtement ses premiers mots. Les mots des retrouvailles qui ne venaient pourtant pas. Des secondes qui paraissaient durer une éternité. « Matthew, tu as vraiment du cran. Mais qu’est-ce que tu crois, qu’il suffit de me faire un câlin et reprendre le cours de notre amitié comme si de rien n’était ? » Ton cœur se brise une seconde fois alors qu’elle ouvre la bouche. Parce que ce ne sont pas des mots de retrouvailles. Non, ils pénètrent dans ton cœur déjà brisé qu’elle ne soit pas à ses côtés et s’enfoncent profondément. Et si tu l’avais perdu en même temps qu’elle ? Elle ne t’avait pas appelé Matthew depuis des années. Tu cherches à comprendre et puis tu vois les larmes qui coulent sur ses joues. Et tu penses comprendre. Tu penses parce que dans le fond tu n’as jamais rien compris la concernant. Tu n’avais jamais compris à quel point elle pouvait t’aimer. Parce qu’elle était toujours restée cette meilleure amie à tes yeux. Alors tu ne pouvais pas comprendre comment elle avait souffert doublement lorsque tu étais parti. « Oz… » Tu sais qu’elle ne veut pas que tu l’appelles comme ça mais tu ne peux pas t’en empêcher. Elle serait toujours Oz, quoi qu’elle puisse en penser. « Je suis désolé. » Tu ne sais pas vraiment de quoi mais tu l’es. Parce que t’avais été naïf de croire que ce serait simple pour elle. Elle aussi avait perdu une amie et noyé dans ton chagrin tu l’avais oublié. « Mais c’était trop dur. » Unique explication de ton départ. De ce pont que tu avais coupé avec elle. Encore aujourd’hui ça l’était. Et alors que tu lisais la colère et la douleur dans son regard, tu te disais que le pire n’était peut-être pas derrière toi. Parce que quand bien même c’était dur d’être dans la même pièce qu’elle sans ta moitié, ce serait peut-être plus dur de la perdre définitivement.
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Re: crawling back to you — mattoz
Jeu 7 Déc 2017 - 21:49
Crawling back to you
○ I dreamt about you nearly every night this week. 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat. Until I fall asleep spilling drinks on my settee. Sad to see you go. Ever thought of calling when you've had a few ?Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new. But tell me now, where was my fault. In loving you with my whole heart.
Tu as mal. Physiquement, moralement. Tu as si mal Ozalee. Cette vision, la vision de ton meilleur ami qui te fait tant souffrir. Encore et toujours, hier comme aujourd’hui. Une souffrance que tu veux lui renvoyer à la figure, avec plus d’acharnement, sans prendre la peine d’y mettre un soupçon de délicatesse. Lui, ici. C’est une vision horrible, une vision qui te brûle les rétines, bloque ta respiration et te paralyse sur place. Un face à face inattendu, une rencontre tant désirée, un espoir abandonné. Ta joue tressaute sous l’ironie de la chose. Après un an et demi de silence radio, tu le revois dans le confort de cette salle commune, alors que sa destination a été égoïstement inconnue pour toi. C’est une rencontre hasardeuse qui te permet de le revoir, lui, ton Matthew. Il est cette silhouette qui se dresse toujours vers toi provoquant des vagues aussi captivantes que risquées. Il est cet être aimé responsable de nombreux cataclysmes qui explosent les récifs protecteur de ton cœur qui menace de sombrer définitivement. Tu as atteint ce point de non-retour, ce seuil de rupture où tu figures inéluctablement comme une victime sous le joug du beau blond. Il s’extirpe de son étreinte et tu noies ton regard sur cette vision échouée de la cheminée pour ne pas te laisser prendre au piège. Tu en rirais presque si tu en avais la force, mais tout ce que tu parviens à faire c’est l’accueillir sous l’étendard du mépris. Ton amertume suinte à travers tous tes pores, si bien que tu pourrais cracher des couleuvres à chaque mot que tu formules à l’encontre du jeune homme. Tu lui en veux, terriblement, atrocement, mortellement. Et au combien même, au fond de toi-même, au fin fond de toi-même il lui t’a manqué, ce sentiment nostalgique n’est pas assez fort pour faire basculer la balance de l’autre côté. Car c’est le cœur brisé qu’il t’a abandonné, sans même penser à t’emmener avec lui.
Le temps se fige – dix secondes, peut-être vingt. Ses mots qu’il prononce, tu les déteste déjà. Il ne t’écoute pas, il persiste à alimenter cette intimité à laquelle il se raccroche désespérément. C’est absurde. Prise en défaut, inapte à tout niveau pour raccommoder et ta patience, et ta rancune, comment peux-tu envisager autrement cette rencontre ? Même sans cette bavure, tu ne peux t’en tenir aux politesses d’usage. Pas avec lui, pas après ce qu’il t’a fait subir depuis un an et demi. Tu ériges une barrière, tu recules de quelques pas en signe évident de protection et de refus de communication. — Je t’interdis de m’appeler Oz, ce n’était pas assez clair ? Les mots se sont asséchés contre ta langue, l’éloquence est morte à tes pieds. Matthew n’est que le spectateur d’une mascarade qui te détruit de l’intérieur. Il est comme une mise à l’épreuve qui se dresse devant toi, dont ses prunelles bleues reflètent cet échec. Ton échec qui résonne encore et encore. Entre tes côtes au rythme fourbe de ton cœur. Le reproche d’un déboire constaté. Tu engloutis le regret sous tes traits, insufflé par ta propre conscience. Renforcée par celle du blond à qui tu avais voué ta vie depuis votre plus tendre enfance. Dans ton deuil qui s’éternise, la lumière de ta vie se détruit. — Tu es désolé, mais de quoi ? Est-ce que tu le sais toi-même ? Bien sûr que non, hein. C’était trop dur pour toi, alors tu es parti … pourquoi pas ! Tu hausses les épaules avec dédain avant de poursuivre. Un message pour me dire que tu es en sécurité, je n’ai même pas mérité un putain de message Matthew ! Tu crois que ça n’a pas été dur pour moi ? Que je n’avais pas besoin de toi auprès de moi, à deux on aurait pu tout surmonter … à deux on aurait pu se reconstruire. Tes doigts s'amarrent autour de son alliance accroché à son cou avant de conclure d’une voix ampli de dégoût. Mais je vois que tu n’as pas eu besoin de moi pour ça, mes félicitations à l’heureuse élue. Il t'a abandonné, toi et ton cœur brisé. L’envie d’oublier à travers les beuveries en unique espoir, une addiction greffée à ses doigts. Tu as les festivités comme jeu dans le cœur, jusque dans les tréfonds de ton âme, et la misérable vie que cela t’amène. Pour chaque souvenir, chaque instant du passé, tout n’est que supplice pour elle. L’alcool pour chasser la douleur quand on t’offre la possibilité d’occuper ton esprit. Cette addiction que tu abhorres en secret, mais dont tu uses et abuses. Cette échappatoire précaire sur lequel elle tu te raccroches pour avoir la sensation de pouvoir l’oublier. Mais tu ne l’oublies jamais. Ni ces nombreuses années de vie avec lui, ni les sentiments que tu peux avoir pour lui. Tu ne pourras sûrement rien y changer malgré toute la volonté du monde, il restera à jamais celui qui est l’homme de ta vie. Une certitude pour toi qui peine à t’aventurer dans le labyrinthe d’une nouvelle histoire sentimentale. J'ai suffisamment donné, affirmes-tu silencieusement comme pour te rassurer du bien-fondé de ta réflexion. Tes pupilles s’abîment dans la contemplation du plancher de la salle. Parce que tu as conscience que ce qui va suivre n’arrangera en rien ce que tu as si honteusement monté de toute pièce, que tu ne supporteras pas la suite de cette discussion ridicule. Le cœur aux bords des lèvres, l’Indifférente que tu es souffre.
Le temps se fige – dix secondes, peut-être vingt. Ses mots qu’il prononce, tu les déteste déjà. Il ne t’écoute pas, il persiste à alimenter cette intimité à laquelle il se raccroche désespérément. C’est absurde. Prise en défaut, inapte à tout niveau pour raccommoder et ta patience, et ta rancune, comment peux-tu envisager autrement cette rencontre ? Même sans cette bavure, tu ne peux t’en tenir aux politesses d’usage. Pas avec lui, pas après ce qu’il t’a fait subir depuis un an et demi. Tu ériges une barrière, tu recules de quelques pas en signe évident de protection et de refus de communication. — Je t’interdis de m’appeler Oz, ce n’était pas assez clair ? Les mots se sont asséchés contre ta langue, l’éloquence est morte à tes pieds. Matthew n’est que le spectateur d’une mascarade qui te détruit de l’intérieur. Il est comme une mise à l’épreuve qui se dresse devant toi, dont ses prunelles bleues reflètent cet échec. Ton échec qui résonne encore et encore. Entre tes côtes au rythme fourbe de ton cœur. Le reproche d’un déboire constaté. Tu engloutis le regret sous tes traits, insufflé par ta propre conscience. Renforcée par celle du blond à qui tu avais voué ta vie depuis votre plus tendre enfance. Dans ton deuil qui s’éternise, la lumière de ta vie se détruit. — Tu es désolé, mais de quoi ? Est-ce que tu le sais toi-même ? Bien sûr que non, hein. C’était trop dur pour toi, alors tu es parti … pourquoi pas ! Tu hausses les épaules avec dédain avant de poursuivre. Un message pour me dire que tu es en sécurité, je n’ai même pas mérité un putain de message Matthew ! Tu crois que ça n’a pas été dur pour moi ? Que je n’avais pas besoin de toi auprès de moi, à deux on aurait pu tout surmonter … à deux on aurait pu se reconstruire. Tes doigts s'amarrent autour de son alliance accroché à son cou avant de conclure d’une voix ampli de dégoût. Mais je vois que tu n’as pas eu besoin de moi pour ça, mes félicitations à l’heureuse élue. Il t'a abandonné, toi et ton cœur brisé. L’envie d’oublier à travers les beuveries en unique espoir, une addiction greffée à ses doigts. Tu as les festivités comme jeu dans le cœur, jusque dans les tréfonds de ton âme, et la misérable vie que cela t’amène. Pour chaque souvenir, chaque instant du passé, tout n’est que supplice pour elle. L’alcool pour chasser la douleur quand on t’offre la possibilité d’occuper ton esprit. Cette addiction que tu abhorres en secret, mais dont tu uses et abuses. Cette échappatoire précaire sur lequel elle tu te raccroches pour avoir la sensation de pouvoir l’oublier. Mais tu ne l’oublies jamais. Ni ces nombreuses années de vie avec lui, ni les sentiments que tu peux avoir pour lui. Tu ne pourras sûrement rien y changer malgré toute la volonté du monde, il restera à jamais celui qui est l’homme de ta vie. Une certitude pour toi qui peine à t’aventurer dans le labyrinthe d’une nouvelle histoire sentimentale. J'ai suffisamment donné, affirmes-tu silencieusement comme pour te rassurer du bien-fondé de ta réflexion. Tes pupilles s’abîment dans la contemplation du plancher de la salle. Parce que tu as conscience que ce qui va suivre n’arrangera en rien ce que tu as si honteusement monté de toute pièce, que tu ne supporteras pas la suite de cette discussion ridicule. Le cœur aux bords des lèvres, l’Indifférente que tu es souffre.
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Re: crawling back to you — mattoz
Mar 19 Déc 2017 - 0:08
En quelques secondes, il y a ce froid glacial qui semble s’installer dans la salle commune vide des Elthered. Et toi, toi tu comprends pas ce qu’il se passe. Parce que malgré la douleur lorsque tu la revois, tu es heureux d’être face à celle qui t’accompagne depuis que tu es un gamin. Face à celle qui était à tes cotés à Ilvermorny. Et pourtant, il y a Oz, ton Oz, ta meilleure amie qui recule face à toi. La distance déjà claire à sa remarque devient une évidence alors que tu tentes de te raccrocher à ce regard qu’elle te refuse. « Je t’interdis de m’appeler Oz, ce n’était pas assez clair ? » L’interdiction claque dans la pièce alors que tu te perds. Alors que tu la perds. Tu n’en sais rien, tu n’espères pas, tu n’en as aucune idée. Tu aimerais comprendre que tout soit simple mais ça ne serait plus jamais le cas. T’avais cru qu’elle était trop prise, que c’était pour ça que tu ne l’avais pas recroisée mais cela semblait désormais évident que c’était parce qu’elle avait eu vent de ton retour et qu’elle t’évitait. Et tout cela pour une raison qui t’échappait complétement. Tu t’excuses bêtement. Et dans le fond, tu ne sais pas pourquoi. Certainement d’être parti sans donner de nouvelles, c’est le plus logique. Et puis, c’est pour ça qu’elle t’en veut non ? Tu peux sentir sa colère, la haine et la rage à ton égard sans en comprendre les raisons de l’existence. Elle était celle qui t’avait accompagnait à chacun de tes pas. C’était dans ses bras que tu t’étais effondré à la fin de l’enterrement. Elle aurait dû comprendre que tu avais besoin de temps. Loin de ta famille, loin de ta vie d’avant, loin de la magie aussi. Parce que c’était un monde entier que tu avais fui. Tu avais fui tout ce qui pouvait te rappeler que tu l’avais perdue. Et puis tu avais refait ta vie dans ses bras, à ses cotés pour finalement revenir à la case départ, aussi brisé qu’avant. « Tu es désolé, mais de quoi ? Est-ce que tu le sais toi-même ? Bien sûr que non, hein. C’était trop dur pour toi, alors tu es parti … pourquoi pas ! » Il y a le ressentiment qui claque dans cette pièce qui ne semble même plus assez vaste pour vous deux. « Un message pour me dire que tu es en sécurité, je n’ai même pas mérité un putain de message Matthew ! Tu crois que ça n’a pas été dur pour moi ? Que je n’avais pas besoin de toi auprès de moi, à deux on aurait pu tout surmonter … à deux on aurait pu se reconstruire. » Il y a ton cœur qui se serre. Parce qu’elle avait peut-être raison. Et elle avait raison sur le fait que tu ne lui avais pas donné de nouvelles. Oui, t’aurais dû. Alors que ces doigts glissent sur l’alliance qui pend à cette chaine accrochée à ton cou, tu recules instinctivement. C’était une part de ta vie dont tu ne voulais pas parler. Pas avec elle. C’était une autre partie de ta vie qui ne concernait que toi. « Mais je vois que tu n’as pas eu besoin de moi pour ça, mes félicitations à l’heureuse élue. » Il y a ton regard qui se voile et la colère qui gronde. Et dire que tu pensais la connaitre. Comment pouvait-on changer à ce point. Avant elle t’aurait posé des questions mais il n’y avait plus que jugement entre vous. Et sa colère, cette haine à ton égard. Si elle savait que la reconstruction n’avait été que provisoire…
« Tu te trompes. » Tu laisses un léger silence s’installer entre vous. « Je n’aurais jamais pu me reconstruire à tes cotés. Je ne le pourrais jamais. » Alors que ton regard se pose sur son visage d’ordinaire si doux marqué par la colère, il y a ton regard qui se brouille. Parce qu’à ses cotés, il n’y a pas le regard bleuté et la chevelure blonde de ta sœur. « Parce quand je te vois je ne vois qu’elle. » Et à chaque fois, cela te rappelait que non, elle n'était plus là. Vide toujours aussi important dans ce cœur qui tu avais tenté de reconstruire petit à petit. « Qu’est-ce que tu ne comprenais pas ? J’ai perdu ma jumelle. Celle qui comptait le plus dans mon existence. Et te voir, ça me rappelait à chaque instant qu’elle n’était plus là. Tu crois que j’avais envie de partir. Tu ne penses pas que j’aurais préféré pouvoir rester, arriver à faire mon deuil auprès de ma famille, continuer mes études. » T’écrases la larme qui roule sur ta joue. « Je suis plus capable de lancer un seul sort depuis sa mort, alors ne prétend pas savoir ce qui était le mieux pour moi. » Parce qu’au moins, là-bas, tu avais réussi à reprendre goût à la vie avec le temps, et c’était déjà un bel exploit. Tu sais même pas pourquoi tu lui as répondu. Dans le fond, t’aimerais juste avoir son épaule sur laquelle épancher tous tes sanglots, mais c’était évident que ça ne serait pas le cas aujourd’hui.
« Tu te trompes. » Tu laisses un léger silence s’installer entre vous. « Je n’aurais jamais pu me reconstruire à tes cotés. Je ne le pourrais jamais. » Alors que ton regard se pose sur son visage d’ordinaire si doux marqué par la colère, il y a ton regard qui se brouille. Parce qu’à ses cotés, il n’y a pas le regard bleuté et la chevelure blonde de ta sœur. « Parce quand je te vois je ne vois qu’elle. » Et à chaque fois, cela te rappelait que non, elle n'était plus là. Vide toujours aussi important dans ce cœur qui tu avais tenté de reconstruire petit à petit. « Qu’est-ce que tu ne comprenais pas ? J’ai perdu ma jumelle. Celle qui comptait le plus dans mon existence. Et te voir, ça me rappelait à chaque instant qu’elle n’était plus là. Tu crois que j’avais envie de partir. Tu ne penses pas que j’aurais préféré pouvoir rester, arriver à faire mon deuil auprès de ma famille, continuer mes études. » T’écrases la larme qui roule sur ta joue. « Je suis plus capable de lancer un seul sort depuis sa mort, alors ne prétend pas savoir ce qui était le mieux pour moi. » Parce qu’au moins, là-bas, tu avais réussi à reprendre goût à la vie avec le temps, et c’était déjà un bel exploit. Tu sais même pas pourquoi tu lui as répondu. Dans le fond, t’aimerais juste avoir son épaule sur laquelle épancher tous tes sanglots, mais c’était évident que ça ne serait pas le cas aujourd’hui.
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Re: crawling back to you — mattoz
Dim 24 Déc 2017 - 20:13
Crawling back to you
○ I dreamt about you nearly every night this week. 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat. Until I fall asleep spilling drinks on my settee. Sad to see you go. Ever thought of calling when you've had a few ?Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new. But tell me now, where was my fault. In loving you with my whole heart.
Les dés sont jetés. Tu ne peux plus faire marche arrière, pas après l’élan que tu viens de prendre pour le repousser. Pas après les mots qui ont dépassé ta pensée. La colère mène la barque de ton rejet, avec une part de vérité que tu ne peux démentir : tu lui en veux. Terriblement, affreusement, mortellement. Tu ne pourras jamais lui pardonner son silence radio, tu ne pourras encore moins lui pardonner maintenant que tu le sais fiancé à une autre femme. Il a su refaire sa vie là où tu as échoué pour remonter la pente, là où tu n’es pas parvenue à avancer. Tu as toujours été à contre-courant Ozalee, et céder face à lui serait une grave erreur. Tu es une menteuse, tu aimerais pouvoir dérober son cœur aux yeux de tous. Tu aimerais être son amante, tu aimerais pouvoir tricher pour te forger la place que tu désires auprès de lui. Et pourtant, tu ne veux pas admettre cette simple vérité si tout ce que cela risque de causer n’est autre que de la douleur. Ta vérité, tes mensonges, t’inondent alors tu te laisses couler dans les méandres de ta mascarade. Tu voudrais le comprendre, tu voudrais le soutenir mais cela serait te mentir, lui mentir. Parce que tu l’aimes trop, tu tiens trop à lui pour l’encourager dans cette voie, ce chemin qui le poussera dans les bras d’une autre, qui l’éloignera de toi. Tu ignores tout d’elle, et pourtant tu la détestes pour avoir obtenue en si peu de temps ce que tu as toujours désiré, ce pour quoi tu t’es battue pendant tant d’années. Pourquoi elle, et pourquoi pas toi ? Tu as peur, tu as si peur de lui avouer cette vérité que tu t’apprêtais à lui dire le jour de la mort de sa jumelle. — Tu trompes. Parce qu’il est trop tard. — Je n’aurais jamais pu me reconstruire à tes cotés. Je ne le pourrais jamais. Parce qu’il n’a pas besoin de toi, parce qu’il ne te prendra jamais au sérieux. Il ne te verra jamais comme une femme qui l’aime comme une femme peut aimer un homme qu’elle désire corps et âme. — Parce quand je te vois je ne vois qu’elle. Parce qu’il ne voit plus Ozalee Hawkins lorsqu’il te regarde, mais ton amie, la jumelle Whittington, sa chère et tendre sœur. Tu n’es plus que l’ombre de toi-même dans ta tête, mais également devant Matthew. Comment peux-tu rivaliser avec sa fiancée si tu es l’incarnation d’un souvenir douloureux pour lui ?
Cette trop grande proximité avec elle, cette complicité que tu as nouée avec elle pour t’aider à le conquérir. Si hier elle était ta force, elle est ton fardeau aujourd’hui. Petite Oz, comme tu sens prise au piège par Matthew, ce voleur de cœur. Ses paroles aspirent toute l’énergie dont tu disposes, elles te happent dans un trou noir duquel tu ne parviens à t’extirper. — Qu’est-ce que tu ne comprenais pas ? J’ai perdu ma jumelle. Celle qui comptait le plus dans mon existence. Et te voir, ça me rappelait à chaque instant qu’elle n’était plus là. Tu crois que j’avais envie de partir. Tu ne penses pas que j’aurais préféré pouvoir rester, arriver à faire mon deuil auprès de ma famille, continuer mes études. […] Je suis plus capable de lancer un seul sort depuis sa mort, alors ne prétend pas savoir ce qui était le mieux pour moi. Tu n’arrives pas à ressentir une once de compassion pour lui. Pas après ce qu’il vient de te dire, pas avec cette sensation d’écrasement qui encercle ton cœur comme dans un étau. Ta poitrine se serre douloureusement alors que tu portes une main sur ton thorax, tu n’arrives plus à respirer. Ta vision se brouille, et un seul nom arrive à ton esprit. — Hiro … Hiro … Hiro ! Comme un dernier recours, tu l’appelles pour qu’il vienne à ton secours. Tu perds les pédales, réfléchir devient impossible pour toi qui plonge dans une détresse respiratoire. Tu te sens si petite, tu as l’impression de régresser à cet âge où ton frère était ton protecteur contre ceux qui te faisaient du mal. Parce qu’il te fait mal, il te blesse profondément le blond. Il te lacère le cœur, détruit ton esprit et anéantit les derniers sentiments que tu aurais voulu lui révéler. Mais comment pourrais-tu lui dire, alors qu’il est fiancé et vient de t’avouer qu’il ne pourra jamais être à tes côtés car tu lui rappelles sa sœur ? Comme tu es vulnérable Oz, sans défenses, face à cet homme qui te brise le cœur en mille morceaux sous ton regard égaré. — Quand tu me regardes, tu ne me vois pas hein … ? Ta voix se veut dure mais seule l’affliction s’échappe de tes lèvres alors que ton visage se crispe sous la tristesse. — Ne montres plus jamais ta sale gueule devant moi, j’en ai fini avec les Whittington. Tes doigts auparavant serrés contre cette chaise s’en empare pour la soulever dans les airs avant de la fracasser au sol. Prise d’un élan dévastateur, ta colère gronde alors que tu renverses tes parchemins de travail au sol puis tu retournes la table. Tes pleurs se mêlent à tes cris, tout se brise entre tes mains destructrices. Tes poings frappent sauvagement contre la table, tes mains anesthésiées à la douleur en raison de l’adrénaline se contusionnent et saignent à mesure où une ces nombreuses de colère dont tu es victime depuis son départ te prend. — VA-T’EN ! TU ES MORT A MES YEUX ! Il ne comprendra jamais rien te concernant, il ne mesurera jamais l’ampleur de tes sentiments. Alors tu préfères tout détruire, parce que ta jalousie est trop présente pour que tu puisses pardonner à ton meilleur ami. Parce qu’il est réellement question de cela, ta jalousie pour cette femme qui obtient ce que tu désires le plus au monde : le cœur de Matthew.
Cette trop grande proximité avec elle, cette complicité que tu as nouée avec elle pour t’aider à le conquérir. Si hier elle était ta force, elle est ton fardeau aujourd’hui. Petite Oz, comme tu sens prise au piège par Matthew, ce voleur de cœur. Ses paroles aspirent toute l’énergie dont tu disposes, elles te happent dans un trou noir duquel tu ne parviens à t’extirper. — Qu’est-ce que tu ne comprenais pas ? J’ai perdu ma jumelle. Celle qui comptait le plus dans mon existence. Et te voir, ça me rappelait à chaque instant qu’elle n’était plus là. Tu crois que j’avais envie de partir. Tu ne penses pas que j’aurais préféré pouvoir rester, arriver à faire mon deuil auprès de ma famille, continuer mes études. […] Je suis plus capable de lancer un seul sort depuis sa mort, alors ne prétend pas savoir ce qui était le mieux pour moi. Tu n’arrives pas à ressentir une once de compassion pour lui. Pas après ce qu’il vient de te dire, pas avec cette sensation d’écrasement qui encercle ton cœur comme dans un étau. Ta poitrine se serre douloureusement alors que tu portes une main sur ton thorax, tu n’arrives plus à respirer. Ta vision se brouille, et un seul nom arrive à ton esprit. — Hiro … Hiro … Hiro ! Comme un dernier recours, tu l’appelles pour qu’il vienne à ton secours. Tu perds les pédales, réfléchir devient impossible pour toi qui plonge dans une détresse respiratoire. Tu te sens si petite, tu as l’impression de régresser à cet âge où ton frère était ton protecteur contre ceux qui te faisaient du mal. Parce qu’il te fait mal, il te blesse profondément le blond. Il te lacère le cœur, détruit ton esprit et anéantit les derniers sentiments que tu aurais voulu lui révéler. Mais comment pourrais-tu lui dire, alors qu’il est fiancé et vient de t’avouer qu’il ne pourra jamais être à tes côtés car tu lui rappelles sa sœur ? Comme tu es vulnérable Oz, sans défenses, face à cet homme qui te brise le cœur en mille morceaux sous ton regard égaré. — Quand tu me regardes, tu ne me vois pas hein … ? Ta voix se veut dure mais seule l’affliction s’échappe de tes lèvres alors que ton visage se crispe sous la tristesse. — Ne montres plus jamais ta sale gueule devant moi, j’en ai fini avec les Whittington. Tes doigts auparavant serrés contre cette chaise s’en empare pour la soulever dans les airs avant de la fracasser au sol. Prise d’un élan dévastateur, ta colère gronde alors que tu renverses tes parchemins de travail au sol puis tu retournes la table. Tes pleurs se mêlent à tes cris, tout se brise entre tes mains destructrices. Tes poings frappent sauvagement contre la table, tes mains anesthésiées à la douleur en raison de l’adrénaline se contusionnent et saignent à mesure où une ces nombreuses de colère dont tu es victime depuis son départ te prend. — VA-T’EN ! TU ES MORT A MES YEUX ! Il ne comprendra jamais rien te concernant, il ne mesurera jamais l’ampleur de tes sentiments. Alors tu préfères tout détruire, parce que ta jalousie est trop présente pour que tu puisses pardonner à ton meilleur ami. Parce qu’il est réellement question de cela, ta jalousie pour cette femme qui obtient ce que tu désires le plus au monde : le cœur de Matthew.
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Re: crawling back to you — mattoz
Sam 30 Déc 2017 - 1:14
Il y a cette colère qui gronde en elle en écho à ta tristesse. Tristesse de voir qu’elle n’est pas heureuse de te retrouver. Tristesse de voir que malgré sa présence, rien n’est plus comme avant. Parce que la douleur est là alors que tu la voies à travers elle. Qu’elle te rappelle à chaque instant qu’elle est en vie et que ce n’est pas le cas de ta jumelle. Celle qui était toujours à vos cotés. Alors, il y a les mots qui sortent un peu trop vite. Parce qu’elle te fait mal à se comporter ainsi en étrangère, en ennemie. Des mots que tu regretteras peut-être plus tard. Des mots qui blessent même s’ils n’ont pas cette vocation. Parce qu’elle est terrible cette vérité. Ce fait que derrière son visage c’est toujours ta jumelle absente que tu vois. Qu’elle te rappelle par sa présence en ces lieux son absence. Une absence qui te détruit, qui te ronge depuis que tu es de retour à Hungcalf. Parce que chaque lieu, chaque son, chaque minute te rappelait sa mort. Là-bas, avec elle, loin de la magie, tu avais pu presque l’oublier. Mais ton retour à Hungcalf bouleversait cette vie que tu avais reconstruite. A moins que ça ne soit son départ à elle.
« Hiro … Hiro … Hiro ! » Tu la vois qui perd pied sans pouvoir rien y faire. Il ne te faut pas longtemps pour comprendre qu’elle appelle son frère. Son grand frère, son protecteur, celui qui avait toujours fort compté pour elle. Tu vois son regard perdu, sa douleur et sa détresse mais tu ne sais pas comment y faire face, comment réagir. Parce qu’elle t’a fait mal, parce que c’était elle qui t’avait opposé un silence de mort, la froideur de ses remarques alors que tu avais refait le premier pas vers elle. Jamais tu n’aurais cru que ça puisse être aussi difficile. « Quand tu me regardes, tu ne me vois pas hein … ? » Tu aimerais pouvoir lui dire le contraire. Pouvoir prétendre que sa présence en face de toi, rien que cette présence te fait plus mal que tout ce que tu as pu voir depuis que tu es de retour à Hungcalf. Peut-être que ça aurait été différent si elle t’avait rendu son amitié. Mais tu ne voyais plus que la colère de son visage, tu n’entendais plus que la froideur dans sa voix. Et elle qui n’était pas là pour vous remettre dans les rangs. Parce qu’elle aurait réussi, tu n’en doutais pas un seul instant. Elle avait été celle qui avait permis à votre amitié de se consolider, elle aurait réussi à vous réunir. Mais elle n’était pas là et tu ne voyais pas comment c’était possible. Alors tu restes silencieux. Parce que tu n’es pas sûr que tu arriverais à lui mentir en prétendant que sa présence en tant que telle ne te fait pas souffrir plus que de raison. Parce que tu n’es pas sûr qu’elle le mérite non plus, un mensonge. Tu la respectais bien trop pour lui vendre du rêve. Et puis, c’était trop tard, tu avais dit ces mots que tu regrettais déjà alors qu’un nouveau flot de paroles venait de quitter sa bouche pour s’enfoncer profondément dans ton cœur, le brisant entièrement. « Ne montres plus jamais ta sale gueule devant moi, j’en ai fini avec les Whittington. » Une chaise qui se fracasse au sol, qui vole en éclat en même temps que votre amitié. « VA-T’EN ! TU ES MORT A MES YEUX ! » Tu restes immobile alors que l’incompréhension baigne ton regard et ton esprit. Parce que tu ne comprends pas ce qui est en train de se passer dans cette salle commune. Tu ne comprends pas comment votre amitié a pu être détruite par une année à l’étranger. Elle avait toujours été si parfaite, si solide. Une amitié que rien ne semblait pouvoir ébranler. Et pourtant, elle était là, devant tes yeux cette amitié. Elle était pulvérisée par la mort de ta jumelle et ton départ. Tu ne voyais même pas comment tu aurais pu la calmer. Parce qu’il y a les larmes qui baignent ses joues, il y a les poings qui s’abattent sur la table. Il y a cette tristesse qui t’enveloppe alors que tu ne sais pas comment réagir face à ça. Parce qu’elle ne pouvait pas vraiment le penser. Elle était juste blessée par ton silence. « Ozalee. » Tu fais un mouvement vers elle, et pourtant là où tu l’aurais un jour prise dans tes bras, où tu aurais séché ses larmes d’un doux mouvement sur son visage tu restes à distance. Cette distance qu’elle t’impose par ses réactions. « S'il te plait... » Parce que le souvenir est peut-être douloureux, mais elle en est l’un des derniers. Et elle n’aurait jamais voulu ça. Elle n’aurait pas voulu que votre amitié ne se brise sans elle. Elle aurait voulu que tu fasses l’effort d’essayer. De continuer de te battre pour celle-ci même si ton cœur manquerait de chavirer à chaque fois que tu croiserais son regard et qu’il se fixerait sur le vide à côté d’elle.
« Hiro … Hiro … Hiro ! » Tu la vois qui perd pied sans pouvoir rien y faire. Il ne te faut pas longtemps pour comprendre qu’elle appelle son frère. Son grand frère, son protecteur, celui qui avait toujours fort compté pour elle. Tu vois son regard perdu, sa douleur et sa détresse mais tu ne sais pas comment y faire face, comment réagir. Parce qu’elle t’a fait mal, parce que c’était elle qui t’avait opposé un silence de mort, la froideur de ses remarques alors que tu avais refait le premier pas vers elle. Jamais tu n’aurais cru que ça puisse être aussi difficile. « Quand tu me regardes, tu ne me vois pas hein … ? » Tu aimerais pouvoir lui dire le contraire. Pouvoir prétendre que sa présence en face de toi, rien que cette présence te fait plus mal que tout ce que tu as pu voir depuis que tu es de retour à Hungcalf. Peut-être que ça aurait été différent si elle t’avait rendu son amitié. Mais tu ne voyais plus que la colère de son visage, tu n’entendais plus que la froideur dans sa voix. Et elle qui n’était pas là pour vous remettre dans les rangs. Parce qu’elle aurait réussi, tu n’en doutais pas un seul instant. Elle avait été celle qui avait permis à votre amitié de se consolider, elle aurait réussi à vous réunir. Mais elle n’était pas là et tu ne voyais pas comment c’était possible. Alors tu restes silencieux. Parce que tu n’es pas sûr que tu arriverais à lui mentir en prétendant que sa présence en tant que telle ne te fait pas souffrir plus que de raison. Parce que tu n’es pas sûr qu’elle le mérite non plus, un mensonge. Tu la respectais bien trop pour lui vendre du rêve. Et puis, c’était trop tard, tu avais dit ces mots que tu regrettais déjà alors qu’un nouveau flot de paroles venait de quitter sa bouche pour s’enfoncer profondément dans ton cœur, le brisant entièrement. « Ne montres plus jamais ta sale gueule devant moi, j’en ai fini avec les Whittington. » Une chaise qui se fracasse au sol, qui vole en éclat en même temps que votre amitié. « VA-T’EN ! TU ES MORT A MES YEUX ! » Tu restes immobile alors que l’incompréhension baigne ton regard et ton esprit. Parce que tu ne comprends pas ce qui est en train de se passer dans cette salle commune. Tu ne comprends pas comment votre amitié a pu être détruite par une année à l’étranger. Elle avait toujours été si parfaite, si solide. Une amitié que rien ne semblait pouvoir ébranler. Et pourtant, elle était là, devant tes yeux cette amitié. Elle était pulvérisée par la mort de ta jumelle et ton départ. Tu ne voyais même pas comment tu aurais pu la calmer. Parce qu’il y a les larmes qui baignent ses joues, il y a les poings qui s’abattent sur la table. Il y a cette tristesse qui t’enveloppe alors que tu ne sais pas comment réagir face à ça. Parce qu’elle ne pouvait pas vraiment le penser. Elle était juste blessée par ton silence. « Ozalee. » Tu fais un mouvement vers elle, et pourtant là où tu l’aurais un jour prise dans tes bras, où tu aurais séché ses larmes d’un doux mouvement sur son visage tu restes à distance. Cette distance qu’elle t’impose par ses réactions. « S'il te plait... » Parce que le souvenir est peut-être douloureux, mais elle en est l’un des derniers. Et elle n’aurait jamais voulu ça. Elle n’aurait pas voulu que votre amitié ne se brise sans elle. Elle aurait voulu que tu fasses l’effort d’essayer. De continuer de te battre pour celle-ci même si ton cœur manquerait de chavirer à chaque fois que tu croiserais son regard et qu’il se fixerait sur le vide à côté d’elle.
- InvitéInvité
Re: crawling back to you — mattoz
Mer 3 Jan 2018 - 14:28
Crawling back to you
○ I dreamt about you nearly every night this week. 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat. Until I fall asleep spilling drinks on my settee. Sad to see you go. Ever thought of calling when you've had a few ?Maybe I'm too busy being yours to fall for somebody new. But tell me now, where was my fault. In loving you with my whole heart.
Tu n’es pas prête à ravaler ta fierté, toi qui prétends ne plus avoir besoin de lui. Le blâme raisonne dans tes yeux trop grands, trop brillants, trop captivants, mais pourtant si larmoyants qui fixent le regard océan de Matthew. Durant de longues secondes, tu es emportée dans leurs courants sinueux, embarquée et très vite naufragée sur les rebords de ses prunelles céruléennes, trop présentes pour que le chocolat de ton regard les distance assez longtemps. Ozalee, comme tu veux oublier la clarté de ce regard qui t’enivre et te rebute comme tu tentes d’omettre le contexte malvenu de vos retrouvailles. Compliqué et atrocement simple à la fois quand il hante ton espace proche. Il occulte et engendre les brèches douloureuses avec une constance déroutante. A croire qu’il ignore la nécessité de la réparation pour mieux te démolir juste après. C’est méticuleux comme travail, précis. Il est doublement néfaste. Et il a gagné. Victorieux mais inconscient, il a remporté un semblant de manche que tu ne voulais pourtant pas jouer. Coup de poker. Que reste-t-il à faire ? Tu lui déroule le tapis rouge. Rouge de colère. Cette pulsion destructrice que tu cueilles dans toute ta gestuelle fracassante, elle ne t’est pas étrangère et prétendre le contraire serait mentir ouvertement. Depuis son départ, depuis l’ouverture de cette plaie béante, tu n’as de cesse fait que souffrir de son absence. Et la manifestation de cette souffrance s’est toujours fait dans la violence, les cris et les pleurs. Hiroana, ce frère protecteur en a toujours été le témoin impuissant. Et maintenant qu’il est de retour, tu n’es pas satisfaite petite Oz. Parce que tu ne peux plus te contenter de cette amitié qui vous relie. Parce que tu le désires corps et âme, comme une femme aime un homme. Physiquement, moralement, sexuellement.
Ta rage percute son mutisme de plein fouet. Douce bataille entre un devoir, une volonté et tout le reste qui n’est que désir absolu ou attrait dissolu. Les cicatrices font légions et se déchaînent sur chaque pan de ton cœur assoiffé d’amour pour lui. La jalousie est une maladie incurable. Et c’est en te sentant rejetée que tu détruis définitivement ce lien qui vous vouliez intangible. — Ozalee. Il tente une approche, mais tu recules instantanément. Les bras croisés contre ta poitrine, tu te replies dans une posture défensive alors que tes yeux se noient dans le torrent de tes larmes. — S’il te plait ... Le refus te fait secouer la tête de droite à gauche alors que tes lèvres tremblent. Tu voudrais lui dire à quel point tu l’aimes, à quel point tu as besoin de lui. Non plus comme un ami, mais comme un amant, comme un amoureux. Tu voudrais être honnête après toutes ces années de silence, de peur. Tu entends la voix de cette sœur qui t’encourageait, fantasmait sur la possibilité d’une romance entre toi, sa meilleure amie et son jumeau. Tu la revois qui te faisait rêver à l’idée de partager son nom de famille, tu la revois en train de te sourire. Tu éclates en sanglots alors que tu te mets à frissonner. Si vulnérable tu te sens, si brisée tu es. Toi, la petite Ozalee, si lâche que tu es : tu détournes la tête avec silence. D’un bref mouvement de baguette, tu répares le fracas de ta colère, tu consolides les dégâts de ta lâcheté. Tu évites son regard, tu crains de flancher, de chavirer si tu regardes son visage qui te fait craquer. Tu rassembles tes affaires avant de clôturer d’une voix éteinte alors que tu passes devant le blond : — Fais attention à toi, Matthew. Tu le dépasse, et c’est sans te retourner que tu montes les escaliers jusqu’au dortoir des filles où tu espères t’endormir en pleurant sur ton oreiller en plumes.
Ta rage percute son mutisme de plein fouet. Douce bataille entre un devoir, une volonté et tout le reste qui n’est que désir absolu ou attrait dissolu. Les cicatrices font légions et se déchaînent sur chaque pan de ton cœur assoiffé d’amour pour lui. La jalousie est une maladie incurable. Et c’est en te sentant rejetée que tu détruis définitivement ce lien qui vous vouliez intangible. — Ozalee. Il tente une approche, mais tu recules instantanément. Les bras croisés contre ta poitrine, tu te replies dans une posture défensive alors que tes yeux se noient dans le torrent de tes larmes. — S’il te plait ... Le refus te fait secouer la tête de droite à gauche alors que tes lèvres tremblent. Tu voudrais lui dire à quel point tu l’aimes, à quel point tu as besoin de lui. Non plus comme un ami, mais comme un amant, comme un amoureux. Tu voudrais être honnête après toutes ces années de silence, de peur. Tu entends la voix de cette sœur qui t’encourageait, fantasmait sur la possibilité d’une romance entre toi, sa meilleure amie et son jumeau. Tu la revois qui te faisait rêver à l’idée de partager son nom de famille, tu la revois en train de te sourire. Tu éclates en sanglots alors que tu te mets à frissonner. Si vulnérable tu te sens, si brisée tu es. Toi, la petite Ozalee, si lâche que tu es : tu détournes la tête avec silence. D’un bref mouvement de baguette, tu répares le fracas de ta colère, tu consolides les dégâts de ta lâcheté. Tu évites son regard, tu crains de flancher, de chavirer si tu regardes son visage qui te fait craquer. Tu rassembles tes affaires avant de clôturer d’une voix éteinte alors que tu passes devant le blond : — Fais attention à toi, Matthew. Tu le dépasse, et c’est sans te retourner que tu montes les escaliers jusqu’au dortoir des filles où tu espères t’endormir en pleurant sur ton oreiller en plumes.
RP TERMINÉ
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