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Burn it Up • Gavin & Zeno
Ven 2 Mar 2018 - 2:06
Gavin & Zeno
Hurt your body, burn it up more
Burn it up and burn it up more
Hurt your body, burn it up more
That's how I burn it up
Burn it up and burn it up more
Hurt your body, burn it up more
That's how I burn it up
A chacun son échappatoire.
Le rythme était rapide, les mouvements s'enchaînaient, les basses violentes et la sueur coulait le long de leur peau ; depuis déjà plus de trois heures, Gavin et Zeno s'étaient enfermés dans un de leur lieu favoris, loin du tumulte de l'université et de ses constants va et vient. Ils avaient évacué la frustration des cours, le stress de la semaine et ignoré les autres. Parfois, cela faisait du bien de juste s'isoler. Juste danser. Avec éventuellement une ou deux bouteilles discrètes.
Le t-shirt mouillé par la transpiration, Zeno semblait même se donner un poil plus que d'habitude. A dire vrai, il se fatiguait même plus vite. S'essoufflait rapidement. Ses gestes étaient moins précis, plus brouillons. Au début, cela semblait être juste de la fatigue ; comme tout le monde il avait des jours avec et des jours sans.
Mais à bien y regarder, Gavin l'avait remarqué ; quelque chose d'autre clochait. Ce petit "autre" dont Zeno ne parlait jamais et qui parfois venait ruiner sa journée. Une gorgée de plus, la musique qui recommence, le doigt qui tourne pour accompagner les notes, jusqu'à ce qu'il repose la bouteille et revienne se placer devant le miroir ; mouvements rapides et bref, il se lançait à nouveau dans leur chorégraphie poppin' du jour. Son regard était sérieux, braqué sur son propre reflet, scrutant ses propres mouvements ; jusqu'à ce qu'il se rate.
La réaction ne se fit pas attendre et c'est un grognement de rage mêlé à une insulte vague qui fusa. L'irlandais fit un tour complet, se passant la main dans les cheveux ; il le sentait, c'était mauvais. Il avait bu, ses émotions s'amplifiaient et le rendaient irritables. Il n'arrivait pas à retirer certaines images de sa tête et ça l'énervait. Sans crier garde, il se mit une claque à lui-même et la violence de la baffe avait de quoi surprendre. Gavin s'était également arrêté de danser en dépit de la musique qui continuait de tourner, et il sembla qu'une question était adressée à Zeno.
Ce dernier, bien trop occupé à rager intérieurement, n'entendit pas la question. Il se dirigeait déjà vers la bouteille, les idées trop embrumées pour savoir si ce qu'il faisait était bon ou mauvais. Il s'en approchait dangereusement lorsque son épaule fut tirée vers l'arrière, et c'est un regard noir qu'il lança à son ami, qui n'avait pourtant rien fait de mal.
« Quoi ? T'as un truc à me dire ? »
Une facette de Zeno que Gavin avait déjà vu auparavant, certes. Mais une facette surtout qu'il n'avait pas vue depuis longtemps. Quelque chose tracassait Zeno depuis des mois sans qu'il n'en parle. Emmagasiner et tout cacher, ne rien laisser paraître et faire comme si tout va bien parce que de toute manière, les autres vivent probablement pire ; c'était sa façon de fonctionner et de relativiser.
Zeno retira son épaule quelque peu agressivement et détourna le regard, signe qu'il savait qu'il ne réagissait pas de manière correcte mais qu'il ne voulait pas non plus l'assumer ouvertement.
« Je suis sous contrôle. »
Contrôle ? Contrôle de quoi ? De mes émotions.
Le rythme était rapide, les mouvements s'enchaînaient, les basses violentes et la sueur coulait le long de leur peau ; depuis déjà plus de trois heures, Gavin et Zeno s'étaient enfermés dans un de leur lieu favoris, loin du tumulte de l'université et de ses constants va et vient. Ils avaient évacué la frustration des cours, le stress de la semaine et ignoré les autres. Parfois, cela faisait du bien de juste s'isoler. Juste danser. Avec éventuellement une ou deux bouteilles discrètes.
Le t-shirt mouillé par la transpiration, Zeno semblait même se donner un poil plus que d'habitude. A dire vrai, il se fatiguait même plus vite. S'essoufflait rapidement. Ses gestes étaient moins précis, plus brouillons. Au début, cela semblait être juste de la fatigue ; comme tout le monde il avait des jours avec et des jours sans.
Mais à bien y regarder, Gavin l'avait remarqué ; quelque chose d'autre clochait. Ce petit "autre" dont Zeno ne parlait jamais et qui parfois venait ruiner sa journée. Une gorgée de plus, la musique qui recommence, le doigt qui tourne pour accompagner les notes, jusqu'à ce qu'il repose la bouteille et revienne se placer devant le miroir ; mouvements rapides et bref, il se lançait à nouveau dans leur chorégraphie poppin' du jour. Son regard était sérieux, braqué sur son propre reflet, scrutant ses propres mouvements ; jusqu'à ce qu'il se rate.
La réaction ne se fit pas attendre et c'est un grognement de rage mêlé à une insulte vague qui fusa. L'irlandais fit un tour complet, se passant la main dans les cheveux ; il le sentait, c'était mauvais. Il avait bu, ses émotions s'amplifiaient et le rendaient irritables. Il n'arrivait pas à retirer certaines images de sa tête et ça l'énervait. Sans crier garde, il se mit une claque à lui-même et la violence de la baffe avait de quoi surprendre. Gavin s'était également arrêté de danser en dépit de la musique qui continuait de tourner, et il sembla qu'une question était adressée à Zeno.
Ce dernier, bien trop occupé à rager intérieurement, n'entendit pas la question. Il se dirigeait déjà vers la bouteille, les idées trop embrumées pour savoir si ce qu'il faisait était bon ou mauvais. Il s'en approchait dangereusement lorsque son épaule fut tirée vers l'arrière, et c'est un regard noir qu'il lança à son ami, qui n'avait pourtant rien fait de mal.
« Quoi ? T'as un truc à me dire ? »
Une facette de Zeno que Gavin avait déjà vu auparavant, certes. Mais une facette surtout qu'il n'avait pas vue depuis longtemps. Quelque chose tracassait Zeno depuis des mois sans qu'il n'en parle. Emmagasiner et tout cacher, ne rien laisser paraître et faire comme si tout va bien parce que de toute manière, les autres vivent probablement pire ; c'était sa façon de fonctionner et de relativiser.
Zeno retira son épaule quelque peu agressivement et détourna le regard, signe qu'il savait qu'il ne réagissait pas de manière correcte mais qu'il ne voulait pas non plus l'assumer ouvertement.
« Je suis sous contrôle. »
Contrôle ? Contrôle de quoi ? De mes émotions.
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- InvitéInvité
Re: Burn it Up • Gavin & Zeno
Dim 1 Avr 2018 - 21:22
Mais aujourd'hui c'était un peu différent. L'ambiance était un peu différente, t'aurais pu te dire qu'après les quelques bouteilles que vous vous êtes tapées, il est peut être normal que ton camarade soit un peu à fleur de peau. Mais c'était pas ça. C'était bien plus profond, bien plus ancré, qu'une simple crise de nerf alcoolisée. En fait, c'était de la souffrance, sans que tu en comprennes réellement la cause. Et tu l'avais remarqué depuis le temps qui s'était écoulé, il était complètement dans sa bulle, on pourrait croire que c'est la concentration qui lui donne cet air si lointain, si indifférent mais son regard, c'est tout autre, son regard, il est perdu, il est pas là. En fait, Zeno est pas là. Tellement que même son corps se perd, il a plus envie de bouger comme le Wright voudrait, ses gestes n'arrivent plus à suivre le rythme, tout devient de plus en plus brouillon. Et ça, ça fait rager ton ami, qui se met à jurer tout ce qu'il peut mais le pire c'est qu'il s'archane. Toi, t'en peux plus de voir ça, devant tes yeux, tellement que t'arrives même plus à te concentrer toi aussi, tu arrêtes alors de danser, admirant le spectacle pathétique qui se déroule devant toi. Et toi aussi, ça commence à te faire rager, de le voir réessayer encore et encore comme un abruti sans but, juste une machine qui refait les même gestes, les mêmes erreurs, sans âme quoi. Ca te tue vraiment de voir ton pote en arriver jusque là, à se mettre minable devant toi, mais le pire c'est qu'il te dit rien comme si t'étais pas là, comme si il te narguait sans s'en rendre compte. T'arrives plus à te contenir, tes lèvres brûlent et finissent par hurler, alors que tu sers les poings. « Putain, mais qu'est-ce que tu fous, là ? » Mais celui-ci t'ignore royalement, trop plongé dans sa propre colère, et ça, c'était ce qui fallait vraiment pas faire. Pas avec toi. Alors que Zeno va pour s'alimenter les veines encore plus d'alcool, tu le chopes violemment par le bras. Il finit par réagir tout de même à ta présence et prend même la peine de te répondre. Ah bah il serait temps. « Quoi ? T'as un truc à me dire ? » Hahaha. Non mais t'aurais presque ris, presque cru à une blague mais non, il était sérieux, t'avais l'impression qu'il se foutait de ta gueule ouvertement. Et là tes entrailles s'enflamment, tes poings se ressèrent beaucoup trop, jusqu'à laisser les traces de tes ongles sur ta paume. « Non mais tu te fous de ma gueule là ? » A peine, que tu finis par lui crier qu'il retire son bras aussi agressivement de ta prise, tout en ajoutant. « Je suis sous contrôle. » Mais t'as tellement envie d'éclater de rire, de rire d'absurdité, de colère, d'ironie, tellement que tu finis par finalement toi-même déraper. Sous contrôle hein ? Tout va trop vite, même toi t'as pas vu ton poing si bien fermé, s'élançer par dépis et tes phalanges qui finissent par s'écraser sur la mâchoire de Zeno. C'était ta façon, Gavin. T'as façon de le remettre sur pieds. Ta façon de lui ouvrir les yeux. Certes ils peuvent dire que c'est la pire façon qu'il puisse y avoir, que ce n'est pas du tout civilisé. Mais c'est comme ça, au fond t'essaye de l'aider. Au fond ça te fait tout aussi mal. Mais le problème c'est que ça, ils le savent pas. Et à bout de souffle, tu continues quand même de lui hurler dessus, histoire qu'il t'entende bien, histoire qu'il comprenne qu'il est pas tout seul, qu'il comprenne que ça fait mal et que c'est comme ça, mais c'est pas une excuse. Mais t'es là. « Je t'ai dit qu'est-ce que tu fous, bordel ? C'est bon t'as bien entendu ? C'est assez clair ? Sous contrôle ? » Tes lèvres pincées par la colère finissent par se détendre et laisser échapper un rire. « Sous contrôle de rien du tout. T'es juste une ombre là, tu le vois pas ? »
- InvitéInvité
Re: Burn it Up • Gavin & Zeno
Dim 1 Avr 2018 - 22:40
« Hurt your body, burn it up more »
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