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Sorry for reading your Diary | Gavin
Mar 20 Mar 2018 - 23:28
Sorry for reading your Diary× ft. GAVIN
Un rayon de soleil perçait les nuages pour éclater en million de reflets sur la neige qui ne tarderait pas à fondre. Midi était déjà passé quand un jeune canadien, suivi de près par une bête poilue, sortit de la salle commune des Pokeby pour suivre les longs couloirs de l'université. Bien qu'il aurait préféré y rester pour le reste de son temps libre, il s'était promis qu'aujourd'hui, il irait s’entraîner à la salle de danse. Enfin non, il s'était promis qu'il irait s’entraîner la veille... Mais la veille, il avait trop mangé et ce n'était vraiment pas bien de s’entraîner avec le ventre trop plein alors c'était une bonne raison pour rester flâné au lit.. Raison, plutôt excuse. Aujourd'hui il n'en avait pas. La salle serait libre et avec son horaire peut charger contrairement a d'autres élèves, Yonel n'avait vraiment aucune excuse. Encore heureux que sa destination soit au même étage que la salle commune de sa maison sinon il aurait peut-être fait plus d'effort pour trouver une raison de ne pas y aller que d'effort à grimper les escaliers. Un léger grincement, la plainte d'une grande porte que l'on poussait pour ouvrir. Un félin fit son entré dans la grande pièce aux miroirs, le garçon suivi en laissant la porte se refermer derrière derrière lui dans un claquement. La pièce était éclairée mais, elle était complètement vide. Il ne s'y ferait jamais, voir son reflet sur tous les murs rendait la pièce très froide à son avis. Il était seul avec lui-même, littéralement. Un long soupire, une pause. Avec un peu de musique peut-être qu'il arriverait à oublier le regard qu'il se portait. Aller, il fallait ce qu'il fallait. Un tours au vestiaire pour enfiler une tenu adéquate puis autant pratiqué la dernière chorégraphie parce que le freestyle... c'était juste une mauvaise idée. L'écho de miaulement grave interrompit la musique. Yonel n'en fit rien, son compagnon avait l'habitude d'être bavard. Il ne s'arrêta qu'après les sons de frustration de son chat. Qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir de si important? Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir dans les vestiaires? il n'avait rien vu de suspect quand il avait échangé ses vêtements décontractés contre un pantalon de sport et un t-shirt légèrement oversized noir "comme le fond de son âme". Pourtant, au pied d'un des casiers, il y avait un carnet. Une vieille chose mal entretenu. Ça avait eu la vie dure, des pages ajouter, d'autre probablement arracher, il n'y avait plus rien de droit, l'ordre avait été complètement arracher de se pauvre carnet. Yonel lança un regard au félin, Théo était fièrement assit à côté de cette chose, c'était évident qu'il était content de sa trouvaille. Yonel regarda autour de lui comme s'il voulait s'assurer qu'il n'y avait aucun témoin avant de commettre un crime. Il se pencha ensuite pour prendre le vieux carnet. Depuis combien de temps c'était là? Qui était son proprietaire? Il regarda la couverture puis l'endos en retournant à la pièce principal. Il n'y avait pas de nom... alors peut-être qu'un petit coup d'oeil ne ferait pas de mal? C'était seulement pour trouver a qui ça appartenait!... Mostly... Il tourna doucement la page du carnet en prenant soin de ne rien abimé. Adosser contre l'un des murs de miroir, il s'était laissé glisser contre celui-ci pour s'asseoir. Il était complètement absorbé par le contenu de ce recueil. Alors qu'il contemplait les oeuvres et qu'il décodait les poèmes, il avait l'impression de s'y retrouver. C'était fascinant et épeurant à la fois. Il ne pouvait pas s'empêcher de tourné la page dès qu'il arrivait à la fin de celle-ci. Depuis combien de temps il était là? Impossible à dire, la notion du temps et même de l'espace n'existait plus mais, pour donner une idée, la musique s'était arrêtée depuis longtemps et Théo ronflait paisiblement, confortablement installer près de Yonel. |
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Re: Sorry for reading your Diary | Gavin
Sam 31 Mar 2018 - 1:55
Mais pour l'instant c'est pas vraiment ta préoccupation première, toi tout ce que t'as en tête c'est de rejoindre la salle de danse. Alors tu t'engouffres dans les couloirs de l'université, en ignorant tout ceux qui peuvent t'entourer, tu fonces dans le tas s'en prendre la peine de voir les visages broncher, t'as pas vraiment envie de taper la causette et bien heureusement, vu la gueule que tu tires au quotidien, tu n'es pas vraiment du genre à attirer les gens à venir te voir. Et c'est donc sans encombres que tu arrives devant la porte de la salle mais alors que tu vas pour attraper la poignet de la porte, tu remarques que la mélodie d'une musique glisse sous la porte pour finalement t'atteindre. Wait. Il y avait quelqu'un ? A cette découverte, ta tête se déforme par cet air exaspéré alors que ta bouche crache quelques jurons par frustration. Toi qui voulais tellement avoir la paix et te retrouver seul, peinard dans ton coin bah c'était bien fucked up comme tu aimes si bien dire. Mais tu es coupé dans ton élan de maudir le monde entier quand tu entends que la musique s'est en fait arrêtée et qu'elle n'a toujours pas repris. Et t'as beau attendre cinq minutes, toujours aucune musique ne retentit à nouveau. T'avais pas rêvé, t'avais bien entendu une musique ? Et elle venait bien de la pièce devant laquelle tu attendais comme un con, non ? Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien se tramer à l'intérieur ? Intrigué et parce que, fuck off t'avais pas fait tout ce chemin pour rien, pour juste te tenir comme un pauvre SDF devant une porte, tu décides finalement d'entrer.
Et en refermant la porte derrière toi, tu t'aperçois que tu es en réalité... Tout seul dans l'énorme pièce. Wait. What ? Tu examines la pièce comme pour être sûr qu'il n'y a aucun danger, ouais, ouais, dans une salle de danse, tout va bien. Mais non il n'y avait rien. Alors que tu commençais à douter de ta santé mentale, tu discernes quelques petits bruits et un... ronronnement ? Non, non, tu n'es pas délirant, c'est bien un ronronnement constant qui provient des vestiaires. Tu suis alors les bruits et te retrouve dans les vestiaires. Et là mon gars, tu ne t'attendais vraiment pas à cette scène. Il y avait un jeune homme assis tranquillement en plein milieu en train de faire sa lecture peinard avec un chat sur ses genoux. Il ne te faut pas longtemps pour y plus voir clair. Tu reconnais déjà le bonhomme qui se trouve devant toi, Yonel ? Tu crois qu'il s'appelle ? Vous êtes de la même année et vous partagez le même cours, le cours de danse. Tiens, comme par hasard. Alors c'est loin d'être la première fois que vous vous croisez, néanmoins vous vous n'êtes jamais parler, juste des regards par-ci par-là. Et pourtant, Gavin, tu sais pas pourquoi, toi qui es un loup solitaire qui montre bien trop facilement les dents, dans les regards que vous avez échangé, il y a un truc, un truc sur lequel t'arrive pas à poser de mots, un truc que tu comprends pas, un truc que sûrement tu n'as jamais réellement ressenti. Et tu t'apprêtes à le saluer de façon nonchalante mais c'est là que tu remarques une deuxième chose que tu n'imaginais pas retrouver là. Ce carnet qu'il tient dans ses mains, qu'il feuilletait il y a à peine dix secondes de ça, il te semble familier, bien trop familier. Evidemment, c'était le tiens. C'est un peu comme ton précieux, il y a tout ton être dedans, tout ton art, tout ton univers mais surtout il y a une facette de toi, des sentiments, des émotions, qui sont inconnues au monde qui t'entoure. Et qu'est-ce que t'avais piqué une crise quand tu t'es rendu compte que tu l'avais paumé, parce qu'il était à la portée de tous et ce que tu redoutais était en train de se passer sous tes yeux. Alors envahi par la peur, d'un geste violent et agressif, tu arraches des mains de l'asiatique, le bien qui t'appartiens. Sur la défensive, ton ton se fait dur et colèrique et tes yeux perçent ceux du violet. « Où tu l'as trouvé ? » A peine as-tu finis de lancer ton attaque que tu attrapes le T-shirt du gars pour le ramener contre toi, comme une demande de face à face. « On t'a jamais appris la bonne manière de "il ne faut pas fouiller dans les affaires des gens ?" », souffles-tu au visage de ton camarade de danse, un sourire s'affiche sur tes lèvres alors que tu réalises l'ironie que tes lèvres venaient de formuler. Ton regard se plonge malgré lui dans celui qui te fait face et qui sûrement ne doit rien comprendre à ce qui lui arrive soyons honnête, mais il se plonge un peu trop, t'as l'impression de te perdre dedans, t'as l'impression que tout ton corps s'est mis à vibrer, une vague puissante qui vient te submerger et qui te fait lâcher ta prise, pris au dépourvu. Décidément, y'a cette aura qui émane de lui, qui te rend frêle, qui te rend proche, qui te rend vulnérable à l'imprévisible. Tu sais pas ce que c'est. D'où ça vient. Ce qu'il a. Pourquoi ça te fait ça, mais ça te le fait. C'est tout. Tu détournes le regard pour éviter de trop t'éparpiller, tu lui tournes même un peu le dos, ton regard est toujours dur mais étrangement ta voix s'est calmée. « Jusqu'où tu es allé ? » Ton regard se repose sur le carnet, le cœur battant et vif de toute cette rencontre hasardeuse, ou peut-être pas ?
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Re: Sorry for reading your Diary | Gavin
Mer 4 Avr 2018 - 6:39
Sorry for reading your Diary× ft. GAVIN
Il ne l'avait pas entendu. Il n'avait pas entendu le grincement de la première porte, ses pas dans la salle adjacente. Il n'avait pas senti l'air se déplacer quand la porte du vestiaire s'ouvrit. Il n'aurait probablement jamais levé les yeux, quitté les pages du carnet, si Théo n'avait pas réagi. Le chat avait roulé sur lui-même et il avait quitté son maître quand l'autre jeune homme était entré. Yonel lui lança un regard et il remarqua une paire de jambe. Cette fois, il leva la tête et posa les yeux sur l'autre étudiant, il savait qui s'était. Il l'avait déjà rencontré, jamais parler, il n'avait jamais eu raison de le faire. Même année, cursus diffèrent, maison différente, mais même cours de danse. Il y avait quelque chose chez lui, quelque chose qui piquait la curiosité de Yonel. Quelque chose... Il ne savait pas quoi, mais ce quelque chose les avait poussés à échanger quelque -plusieurs- regards -intéressés- dans le passer. Le garçon s'appelait Gavin.... Gavin... Quelque chose. Enfin, il n'était pas certain de savoir comment prononcer son nom de famille ni comment l'écrire d'ailleurs -même s'il était plutôt court-... Il secoua la tête comme pour se sortir de ses réflexions et il baissa à nouveau les yeux pour continuer son aventure à l'intérieur de la tête d'un inconnu. Il n'allait pas se lever ni le saluer. Gavin pouvait continuer son chemin et faire ce qu'il voulait, ce n'était pas lui qui tenterait de faire la conversation avec lui. Il ne l'avait pas fait depuis la première fois qu'il l'avait rencontré et ce ne serait pas aujourd'hui que ça changerait. Soudainement, on lui arracha l'objet qui prenait toute son attention. Avec un air d'incompréhension collé sur le visage, Yonel leva à nouveau la tête. Il connaissait la violence, il la connaissait trop bien pour ne pas la reconnaître dans les traits de Gavin. Il n'avait pas encore ouvert la bouche que Yonel était déjà debout. Il n'allait pas rester au sol dans une position vulnérable. >> Où tu l'as trouvé ? Où est-ce qu'il l'avait trouvé ? Perdu dans un coin du vestiaire, mais, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire où il avait trouvé ce déchet ? Yonel leva la main pour attraper le poignet de Gavin quand il le tira. Il se crispa, son cerveau allait dans toutes les directions. Il ne savait pas comment réagir cette soudaine colère, cette soudaine agressivité. Trop soudain, trop inattendu, il avait baissé sa garde, trop grosse erreur. >> On t'a jamais appris la bonne manière de "il ne faut pas fouiller dans les affaires des gens ?" Il fronça les sourcils sur le coup. Il était insulté sans chercher à comprendre l'accusation. Il connaissait les bonnes manières, il n'était pas un sauvage, il aimait croire que sa mère et sa famille adoptive l'avait bien éduqué. Ce n'était pas comme si cette vieille excuse de carnet avait encore un propriétaire, il n'y avait même pas de nom à l'intérieur si quelqu'un d'autre l'avait trouvé, le carnet aurait fini à la poubelle sans histoire. C'était déjà bien que.... Oh.... Le propriétaire.... C'était lui... Et vu la réaction... Il venait de lire l'équivalant de son journal intime. Yonel leva les yeux pour regarder le vert. Ouf, il... Il était plus proche qu'il l'avait imaginé... Pas que ça changeait quoique ce soit... Pas comme si ça avait fait sauter son coeur. Son regard rencontra celui de l'autre garçon puis Yonel eu l'impression de tomber d'une dizaine d'étages. Jambes molles, respiration retenue, coeur qui se débat. C'était une sensation extrême, étrange, il n'avait jamais ressenti quelque chose de semblable. Il relâcha lentement le poignet de Gavin et ce dernier lâcha le t-shirt du violet. Il se retourne, Yonel détourne le regard. Qu'est-ce que c'était... Il n'avait pas envie d'y réfléchir, ça allait lui prendre la tête. Le carnet, le fond de son regard, sa présence. Non, il n'avait pas envie d'y réfléchir en ce moment. Il recula d'un pas, question de sortir de la bulle de l'autre et de rester dans sa propre bulle. >> Jusqu'où tu es allé ? >> Trop loin... Il passa une main dans ses cheveux noirs pour les enlever de son visage et il poussa un long soupir. Il avait merdé, il le savait. Il n'était pas du genre à nier s'il avait fait quelque chose de mal. La façon dont Gavin regardait son carnet, il ferait sûrement la même tête s'il était à sa place. Si un mec random s'était incrusté dans sa vie privée, si on avait fouillé dans ses états d'ami, si on avait fait intrusion dans ses secrets. Yonel aurait été furieux, il aurait eu peur, plus que d'habitude, il aurait paniqué. La soudaine agression était explicable, elle était pardonnée, elle était presque méritée. Maintenant quoi. Être désolé n'était pas assez, ça ne changerait rien même s'il l'était vraiment, il avait déjà lu, il avait déjà tout vu. Il l'avait presque démasqué. Seulement passer la première page était trop. >> Je peux m'excuser si ça te soulage un peu. Un autre soupire, cette fois Yonel croisa les bras contre son torse et il regarda dans une autre direction. Il semblait être un peu ailleurs, préoccuper par quelque chose, perdu dans ses pensées. Il n'était pas très bon en communication, il ne savait pas comment régler cette situation et si d'habitude, il l'aurait simplement terminé en insultant le vert d'une façon ou d'une autre avant de se barrer, quelque chose l'empêchait de le faire cette fois... Il ne voulait pas... Enfin, pour une raison ou un autre, il ne voulait pas tout foirer avec lui. C'était seulement pour essayer de comprendre ce qu'il y avait chez lui de si... intéressant -for science of course-! Rien d'autre! Rien du tout. Qu'est-ce qu'il pouvait y avoir d'autres de toute façon. >> Je crois... Enfin, c'est juste mon avis, mais, je crois qu'aucun de nous a envie de gérer la situation qu'on a créée... Il avait pris le plus grand soin de parler de la façon la plus nonchalante possible et il continua en levant la tête pour le regarder à nouveau. Cette fois, il souriait. Ce n'était pas n'importe quel sourire, c'était un sourire narquois, joueur. Ce n'était pas un sourire qui venait de la joie. >> ... On ne peut rien y changer de toute façon alors autant passer à autre chose. |
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