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Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Ven 30 Mar 2018 - 23:08
Quand Matsuo avait un coup de mou, il avait besoin de s’aérer l’esprit, de se promener, de retrouver un semblant de calme pour pouvoir se laisser aller, repenser à ce qui pouvait faire en sorte qu’il ne sente pas bien pour ensuite pouvoir repartir sur de bonnes bases. Quand il n’allait pas bien, il s’isolait, ne préférant pas se montrer vulnérable et surtout, personne ne savait qu’il était orphelin et qu’il n’avait jamais pu profiter de l’amour d’une mère et d’un père. Heureusement, il avait eu son grand-père mais malheureusement, ça ne remplace clairement pas l’amour d’une mère, celle qui vous a donné la vie. Aujourd’hui, il avait senti un retour de bâton. Ça pouvait lui arriver parfois. Il se montrait fort, sûr de lui, séducteur et complètement désinvolte parfois. Mais malgré tout, il n’en restait pas un être sensible et il lui arrivait parfois de craquer en se disant que ses parents auraient pu être fier de lui ou de ce qu’il pouvait accomplir face à telle ou telle difficulté de la vie ou bien même par rapport à son parcours scolaire.
Il avait donc besoin de se retrouver seul, de pleurer très certainement un bon coup, de penser à ses parents, de prier pour eux et surtout d’entrer en communion avec eux. Ils savaient très bien qu’ils ne lui répondraient pas, qu’ils n’étaient plus, mais malgré tout, ça lui faisait du bien parfois de leur parler. Il faisait nuit noire mais il s’en foutait. Après tout rien de mieux que sa baguette et du bon vieux sort Lumos pour qu’il puisse s’éclairer. Il marchait sans but, juste celui de ne pas rentrer dans sa chambre. Il ne voulait pas jouer un rôle devant Yonel. D’ailleurs, quand il était dans cet état, le rôle était difficile à jouer, une véritable épreuve pour lui. Du coup, il préférait se calmer pour revenir plus fort.
En marchant, son oreille fut attirée par une mélodie qui étrangement lui donna rapidement le sourire. Ce son, cette musique avait eu le don de l’apaiser en l’espace de quelques secondes. Comment cela était-il possible ? Ses pensées noires venaient d’être chassées et balayées d’un bon coup de balai magique. Sans trop savoir pourquoi, il fut attiré par cette douce mélodie. Il avait donc marché pour arriver vers la provenance de cette musique. Il se retrouva devant une cabane en bois. Il ne chercha pas à y entrer, non, il préféra rester dehors pour profiter de l’air frais et surtout pour pouvoir profiter du spectacle qui s’offrait à ses oreilles. Il ne voulait pas déranger le musicien, non, il jouait bien trop bien. Il s’était malgré tout rapproché de la maison en question pour pouvoir profiter du son encore plus. Il espérait ne pas se faire caler et surtout, il espérait que personne ne se trouvait dans les parages parce que c’était tout de même assez gênant comme situation. Mais peu importe, il voulait écouter encore quelques secondes voire minutes. Ca lui faisait du bien, ça l’apaisait et il en avait clairement besoin pour l’instant…
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Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Lun 2 Avr 2018 - 0:26
Ton saxo, c'est un des trucs que t'es pas capable de laisser derrière toi. Partout où tu vas, tu le traînes dans tes affaires, t'as besoin de lui comme t'as besoin de la compagnie de ta salamandre. Elle est habituée à t'entendre parler autant qu'à t'entendre jouer. Et quelque part, c'est ton meilleur public - à vrai dire c'est généralement ton seul public et ça te va bien comme ça.
Depuis que t'es là, tu joues que quand il se fait assez tard pour que - crois-tu - personne ne te surprennes. T'es pas à l'aise avec les gens en général, tu le serais d'autant moins si tu devais être le centre de l'attention. Et puis tu te confies pas, c'est pas que tu ressentes rien, juste que t'es pas à l'aise avec les mots non plus et que t'as trop l'habitude de compartimenter, isoler tes sentiments pour laisser les gens - des inconnus - entrevoir ce qui se cache au fond de toi. Alors tu joues. Faut bien que ça sorte parfois, t'es humain quoi qu'on puisse en penser quand on voit débarquer la montagne bourrue que t'es. Et tu viens de perdre ta tante, t'as du mal à te rapprocher de tes frère et soeurs, t'as pas de nouvelles depuis un moment d'Azur, ni d'Elza ou de sa petite perle... t'as beau avoir choisi d'être là où t'es, ça n'enlève rien à cette impression de lien brisé qui te colle à la peau concernant tous ceux qui devraient être tes proches.
Alors ce soir tu joues. Et t'avais bien l'intention de faire ça à l'abri des oreilles indiscrètes. Pourtant... tu sais pas ce qui a attiré ton attention, peut-être que ta salamandre a bougé, peut-être que t'as aperçu une ombre, un craquement... toujours est-il que tu t'es arrêté soudain et t'as ouvert d'un coup ta porte pour te retrouver face à un élève qui ne devrait clairement pas être là.
- Pourquoi vous êtes-là ?
Tu dois vraiment avoir l'air d'un grizzli à sortir ça de façon abrupte de ta grosse voix rauque. Mais t'es pas à l'aise et ça te rend encore moins sociable que d'ordinaire. T'as aucune intention d'être agressif pourtant mais tu sais bien que c'est l'image que tu renvoie.
Depuis que t'es là, tu joues que quand il se fait assez tard pour que - crois-tu - personne ne te surprennes. T'es pas à l'aise avec les gens en général, tu le serais d'autant moins si tu devais être le centre de l'attention. Et puis tu te confies pas, c'est pas que tu ressentes rien, juste que t'es pas à l'aise avec les mots non plus et que t'as trop l'habitude de compartimenter, isoler tes sentiments pour laisser les gens - des inconnus - entrevoir ce qui se cache au fond de toi. Alors tu joues. Faut bien que ça sorte parfois, t'es humain quoi qu'on puisse en penser quand on voit débarquer la montagne bourrue que t'es. Et tu viens de perdre ta tante, t'as du mal à te rapprocher de tes frère et soeurs, t'as pas de nouvelles depuis un moment d'Azur, ni d'Elza ou de sa petite perle... t'as beau avoir choisi d'être là où t'es, ça n'enlève rien à cette impression de lien brisé qui te colle à la peau concernant tous ceux qui devraient être tes proches.
Alors ce soir tu joues. Et t'avais bien l'intention de faire ça à l'abri des oreilles indiscrètes. Pourtant... tu sais pas ce qui a attiré ton attention, peut-être que ta salamandre a bougé, peut-être que t'as aperçu une ombre, un craquement... toujours est-il que tu t'es arrêté soudain et t'as ouvert d'un coup ta porte pour te retrouver face à un élève qui ne devrait clairement pas être là.
- Pourquoi vous êtes-là ?
Tu dois vraiment avoir l'air d'un grizzli à sortir ça de façon abrupte de ta grosse voix rauque. Mais t'es pas à l'aise et ça te rend encore moins sociable que d'ordinaire. T'as aucune intention d'être agressif pourtant mais tu sais bien que c'est l'image que tu renvoie.
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Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Lun 2 Avr 2018 - 10:40
Ce n’était pas souvent mais pourtant, il arrivait à Matsuo de se sentir mal à l’aise et de vouloir qu’un trou se forme en-dessous de lui pour pouvoir disparaître à l’instant T. C’était clairement ce qu’il aurait voulu en ce moment précis. Il avait été attiré par la douce mélodie qui se propageait d’une habitation et la curiosité avait été plus forte que la raison. Il n’aurait pas dû s’approcher, ni même coller son oreille sur la porte de cette cabane. Il aurait dû continuer son chemin et terminer son petit tour pour ensuite aller se coucher. Il n’en avait rien fait et à présent, il était face à une montagne de muscles qui n’avait vraiment pas l’air contente de voir qu’on était devant sa propriété et qui plus est, il n’avait pas l’air d’apprécier le fait d’avoir été espionné pendant qu’il jouait de son instrument. Le jeune danseur n’était donc pas à l’aise. D’habitude, il avait le verbe facile, maniant les mots d’une telle manière qu’il arrivait à séduire assez facilement. Mais comment voulez-vous vous montrer sur votre meilleur jour quand vous être pris en fautes ? Ce n’était pas possible. Machinalement, le japonais avait passé sa main derrière son crâne pour le frotter légèrement tout en grimaçant légèrement. Il fallait qu’il s’excuse d’avoir importuné ce bel inconnu.
« - Euh… Et bien… J’ai tout simplement eu l’oreille attirée par cette magnifique mélodie… J’ai pas trop réfléchi… J’avais juste envie de vous écouter jouer… Je suis vraiment désolé… Je ne voulais pas vous… déranger. »
Matsuo se sentait vraiment mal à l’aise. Il tentait tout de même de faire bonne figure. Le fait de s’être excusé lui avait fait du bien. Il reprit donc pied, se redressant et gardant ses deux bras le long du corps. Il jaugea légèrement la personne en face de lui. Un bien bel homme, bourru, mais qui était tout de même agréable à regarder. Le jeune homme n’en fit rien. Il ne voulait pas en rajouter et puis, il allait très certainement se faire congédier par ce type, donc autant ne pas attiser sa colère en tentant de le draguer. Non, ce n’était pas ce qu’il fallait faire. Il fallait qu’il se la joue profil bas. Il pouvait très bien être professeur.
« - Je vais vous laisser. Je ne veux pas vous importuner plus que ce que j’ai déjà fait. En tout cas, vous jouez magnifiquement bien ! Il faudrait faire en sorte que plus de personnes puissent écouter ça. »
Il lui fit un léger sourire, commençant à se retourner pour prendre la poudre d’escampette. Mais comme on dit, chassez le naturel et il revient au galop. Le japonais se tourna donc légèrement pour regarder ce grand brun.
« - Et puis je suis sûr que vous devez être incroyablement séduisant quand vous jouez votre musique. »
Il lui fit un léger sourire, espérant ne pas finir en bouilli ou bien avec une sanction pour être là, à cette heure-ci…
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Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Lun 9 Avr 2018 - 12:40
T'es pas le mec le plus sociable, le plus à l'aise du monde avec les gens, bien loin de là. Et ton jardin secret, il porte bien son nom, les gens qui le connaissent se compte sur les doigts de la main. T'as toujours été un solitaire, et ça restera très certainement quelque chose qui te collera à la peau jusqu'à ta mort. Ca veut pas dire que tu apprécies pas le contact de certaines personnes, mais t'as besoin de ton espace, de ta solitude aussi, par moments. Et la musique, c'est un truc qui t'es vraiment personnel, que t'arrives pas à vraiment partager. Il y a parfois eu des gens pour t'inciter à en faire quelque chose, à te produire, mais t'as toujours refusé, et t'en auras jamais l'intention. T'es pas le genre de personne qui se retrouve sur le devant de la scène, tu le seras jamais. Et qu'on t'entende jouer comme ça, sans que t'y sois préparé, ça te met tellement mal à l'aise !
« - Euh… Et bien… J’ai tout simplement eu l’oreille attirée par cette magnifique mélodie… J’ai pas trop réfléchi… J’avais juste envie de vous écouter jouer… Je suis vraiment désolé… Je ne voulais pas vous… déranger. »
T'as l'air d'un monstre, là, à mettre ce gosse aussi mal à l'aise que toi, et ça en rajoute à ton embarras. T'aimes pas qu'on te découvre cette facette, mais t'aimes pas non plus cette image de bête féroce qui te colle aux basques. Et tu sais pas quoi lui répondre comme il se confond en excuses, parce que t'es conscient que ça mérite pas tout ce foin, même si t'es pas fâché qu'il souhaite pas "déranger" davantage, comme il dit.
« - Je vais vous laisser. Je ne veux pas vous importuner plus que ce que j’ai déjà fait. En tout cas, vous jouez magnifiquement bien ! Il faudrait faire en sorte que plus de personnes puissent écouter ça. »
Qu'est-ce qu'il a pas dit là !
« - Ca, ça n'arrivera pas. »
Que tu sors, sans appel, de ta voix grave.
« - Et puis je suis sûr que vous devez être incroyablement séduisant quand vous jouez votre musique. »
T'en reviens juste pas de ce que tu viens d'entendre, et clairement, la surprise se lit sur ton visage, comme le jeune asiatique te regarde par-dessus son épaule. Est-ce que t'es réellement en train de te faire draguer là ? T'en sais trop rien, mais tu sens bien l'amorce de quelque chose, et ta salamandre se faufile jusqu'à ton épaule, comme pour observer elle aussi les traits de l'étudiant.
A vrai dire, t'es ici depuis des mois, t'as pas revu Elza depuis plus que ça encore, et tu vas pas vers les autres, si bien que tu peux pas nier avoir des envies inassouvies depuis un moment. Et le jeune homme face à toi est loin d'être désagréable à regarder, tu te rends même compte que ton regard glisse sur son corps bien malgré toi. Tu devrais pas, t'es prof ici, et ça pourrait passer pour de l'abus d'autorité, même si vous êtes tous les deux adultes, mais tu peux pas t'en empêcher.
« - Je suis trop vieux pour toi, gamin. »
Que tu sors, factuel. T'es presque sûr que tu pourrais être son père, ou si c'est pas le cas, pas loin. Tu sais bien que les asiatiques ont tendance à faire plus jeunes que leur âge, mais t'en as assez côtoyés pour avoir un ordre d'idée en tête rarement très loin de la vérité. Et tu mettrais ta main à couper, presque, que cet étudiant n'en est qu'à ses premières années ici. Pourtant tu peux pas nier qu'il pourrait te plaire, mais t'as encore assez de jugeote pour refréner tes ardeurs. Pas sûr que ta volonté tienne indéfiniment, cela dit...
« - Euh… Et bien… J’ai tout simplement eu l’oreille attirée par cette magnifique mélodie… J’ai pas trop réfléchi… J’avais juste envie de vous écouter jouer… Je suis vraiment désolé… Je ne voulais pas vous… déranger. »
T'as l'air d'un monstre, là, à mettre ce gosse aussi mal à l'aise que toi, et ça en rajoute à ton embarras. T'aimes pas qu'on te découvre cette facette, mais t'aimes pas non plus cette image de bête féroce qui te colle aux basques. Et tu sais pas quoi lui répondre comme il se confond en excuses, parce que t'es conscient que ça mérite pas tout ce foin, même si t'es pas fâché qu'il souhaite pas "déranger" davantage, comme il dit.
« - Je vais vous laisser. Je ne veux pas vous importuner plus que ce que j’ai déjà fait. En tout cas, vous jouez magnifiquement bien ! Il faudrait faire en sorte que plus de personnes puissent écouter ça. »
Qu'est-ce qu'il a pas dit là !
« - Ca, ça n'arrivera pas. »
Que tu sors, sans appel, de ta voix grave.
« - Et puis je suis sûr que vous devez être incroyablement séduisant quand vous jouez votre musique. »
T'en reviens juste pas de ce que tu viens d'entendre, et clairement, la surprise se lit sur ton visage, comme le jeune asiatique te regarde par-dessus son épaule. Est-ce que t'es réellement en train de te faire draguer là ? T'en sais trop rien, mais tu sens bien l'amorce de quelque chose, et ta salamandre se faufile jusqu'à ton épaule, comme pour observer elle aussi les traits de l'étudiant.
A vrai dire, t'es ici depuis des mois, t'as pas revu Elza depuis plus que ça encore, et tu vas pas vers les autres, si bien que tu peux pas nier avoir des envies inassouvies depuis un moment. Et le jeune homme face à toi est loin d'être désagréable à regarder, tu te rends même compte que ton regard glisse sur son corps bien malgré toi. Tu devrais pas, t'es prof ici, et ça pourrait passer pour de l'abus d'autorité, même si vous êtes tous les deux adultes, mais tu peux pas t'en empêcher.
« - Je suis trop vieux pour toi, gamin. »
Que tu sors, factuel. T'es presque sûr que tu pourrais être son père, ou si c'est pas le cas, pas loin. Tu sais bien que les asiatiques ont tendance à faire plus jeunes que leur âge, mais t'en as assez côtoyés pour avoir un ordre d'idée en tête rarement très loin de la vérité. Et tu mettrais ta main à couper, presque, que cet étudiant n'en est qu'à ses premières années ici. Pourtant tu peux pas nier qu'il pourrait te plaire, mais t'as encore assez de jugeote pour refréner tes ardeurs. Pas sûr que ta volonté tienne indéfiniment, cela dit...
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Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Jeu 12 Avr 2018 - 21:39
Cet homme en face de Matsuo était une véritable armoire à glace. Pourtant, le jeune danseur n’était pas petit, il mesure plus d’un mètre quatre-vingts mais la vérité, c’était qu’il était plus frêle que le grand brun. Il était mastoc, il avait une masse musculaire beaucoup importante que l’étudiant. Il faisait froid dans le dos et vue comme il était aimable, il n’allait pas aider le japonais à se détendre. Pourtant, malgré la froideur de ce type, Matsuo tentait de se dérider et surtout de ne pas paraître comme un petit être apeuré qui allait finir par se faire dessus à la prochaine remarque de l’inconnu. Il essayait donc de détendre l’atmosphère comme il le pouvait. Il l’avait complimenté sur sa façon de jouer, sur le fait qu’il était doué et qu’il devrait faire partager ce savoir-faire devant un public. Mais les compliments du jeune homme n’avaient pas eu l’effet escompté, bien au contraire, le type en face de lui était toujours aussi tendu et il lui avait fait rapidement comprendre qu’il n’allait certainement pas se donner en spectacle.
« - Excusez-moi ! Je ne voulais pas vous offenser, c’est juste que vous avez vraiment du talent ! Sinon je n’aurais pas laissé traîner mes oreilles jusqu’à la porte de votre tanière. »
Il tenta un léger sourire mais il vit rapidement que ça ne changerait rien à la mine renfrognée de ce bel homme. Il avait tenté une nouvelle approche pour qu’il se déride un peu. Il décida de le séduire légèrement même s’il savait pertinemment qu’il n’avait aucune chance avec ce genre d’homme. Mais si ça pouvait lui permettre de rire un peu et de ne pas faire la gueule toute la soirée, ça valait le coup d’essayer non ? Il avait rapidement répondu qu’il était trop vieux pour lui et l’avait même surnommé gamin. C’était plutôt drôle comme réponse mais Matsuo avait rapidement décidé d’en jouer pour qu’il essaye au moins de sourire.
« - Vous savez, l’âge n’est qu’un chiffre qui n’a pas d’importance pour moi. Et puis j’ai le droit de vous trouver séduisant non ? Sauf si vous n’aimez pas les compliments ? »
Il espérait voir un sourire mais surtout, il priait pour ne pas voir les poings de cette armoire à glace se serrer et qu’il finisse avec un bel œil au beurre noir. Il ne voulait pas avoir son joli visage déformé par la colère d’un ours mal léché. Enfin, il aurait sûrement le temps de s’échapper…
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Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Ven 13 Avr 2018 - 13:01
Tu sais bien l'image que donne ton corps. Tes deux mètres de muscles tannés et tatoués te donnent pas l'air d'un enfant de chœur et on visualise tes paluches caleuses comme des machines à baffes plutôt qu'accordant des caresses. Tu peux pas en vouloir aux gens, t'es pas sûr que t'aurais pas le même a priori qu'eux face à un mastodonte comme toi. Ça t'attriste parfois mais c'est comme ça depuis toujours et tu sais que ton caractère peu sociable aide pas. T'es pas à l'aise avec les gens, ils le ressentent aussi. Alors tu restes seul la plupart du temps, avec ta salamandre pour compagnie. T'as besoin de solitude, c'est un fait. Mais t'es humain et t'as aussi besoin de tes semblables par moments. Et depuis que tu t'es fait engager ici, tu les as assez peu côtoyés, tu le sais, tu le ressens.
Sauf que c'est un élève que t'as en face de toi et que si tous sont majeurs, t'as dans l'idée que ça reste un abus de ta position, d'autorité, si tu te laisses aller à regarder son corps plus finement musclé que le tien. Tu t'es jamais posé de question sur les attirances que tu pouvais avoir, tu t'es jamais arrêté au sexe d'une personne comme tu te contrefous de son origine, sa couleur de peau, de cheveux ou sa religion. Mais tu peux pas t'ôter de l'idée que t'abuserais de lui s'il se passait quoi que ce soit, et si tu te rends bien compte qu'il tente de détendre l'atmosphère, tu te laisses pas vraiment faire. D'autant moins qu'il a pas choisi la meilleure approche sur le fait de te produire en public. Ca t'en es pas capable et t'en as aucune envie.
« - Excusez-moi ! Je ne voulais pas vous offenser, c’est juste que vous avez vraiment du talent ! Sinon je n’aurais pas laissé traîner mes oreilles jusqu’à la porte de votre tanière.
- Je suis pas offensé. Mais ça arrivera pas. »
T'es quand même flatté. Ca doit pas tellement se voir sur ta tête, t'es pas si expressif que ça, mais ça veut pas dire que tu ressens pas quelque chose quand on te dit que tu joues bien. Tu joues pour toi, ça te fait du bien, et si tu le fais pas pour qu'on t'écoute, ça reste une satisfaction personnelle de savoir que tu le fais bien. Ca n'empêche que c'est un petit jeune, là, face à toi, que tu t'ôtes pas non plus de l'esprit que tu pourrais sans doute être son père, que t'es passablement plus vieux que lui, et tu lui signifies.
« - Vous savez, l’âge n’est qu’un chiffre qui n’a pas d’importance pour moi. Et puis j’ai le droit de vous trouver séduisant non ? Sauf si vous n’aimez pas les compliments ? »
Ok là tu souris. Il manque pas d'humour le gamin. Puis c'est toujours agréable de s'entendre dire qu'on est séduisant.
« - J'ai pas dit ça, tu sais, les goûts et les couleurs... »
Tu hausses les épaules. C'est des notions qui te passent au-dessus de la tête, réellement.
« - Juste que j'étais trop vieux pour toi. Gamin. »
T'appuies volontairement sur le mot, tu vois bien qu'il a un peu tiqué dessus, que c'est ce qui l'a fait réagir. Tu vois bien aussi que tout ça c'est sur le ton de la dérision, et t'es pas fermé à l'humour, quoi qu'on puisse en penser. Ton sourire a peut-être l'air d'un rictus carnassier, pourtant il est là. Puis tu te dis que t'as besoin de compagnie, et que c'est pas parce que tu lui proposes de rester un moment qu'il va se passer quoi que ce soit. Que tu sais te tenir, même si t'as pas vu Elza depuis des mois, même si t'es allé vers personne d'autre non plus. La blonde vit sa vie, comme elle l'a toujours fait. Vous vous êtes jamais rien promis, vous savez juste que, régulièrement, vous vous retrouvez, et que sa fille te considère comme son père, mais vous avez jamais voulu passer la bague au doigt - ou la corde au cou - de l'autre, et tu sais que ça vous correspond ni à l'un, ni à l'autre. Vous êtes pas faits pour ça, vous prenez ce qu'il y a à prendre, ça a toujours été clair entre vous. Vous avez trop besoin d'indépendance et de voir du pays, l'un comme l'autre pour qu'il en soit autrement. Et t'es plus un môme avec les hormones en ébullition pour pas savoir réfréner tes ardeurs, n'est-ce pas ?
Comme pour confirmer tes dires, y a la bouilloire que t'as mis à chauffer peu avant qui se met à siffler, te rappelant qu'à la base, t'étais parti pour te faire une infusion. T'as un truc avec les animaux comme avec les plantes, t'as toujours été proche de la nature, et celles dont les goûts te plaisent se retrouvent au fond de ta tasse, souvent. Tu tournes la tête vers le son, avant de reporter ton regard vers l'asiatique.
« - Ca veut pas dire qu'on peut pas partager une tasse de thé, cela dit. »
C'est à peu près le mieux dont t'es capable comme invitation à entrer, et tu t'effaces pour le laisser passer si le coeur lui en dit. Et si c'est pas le cas, tu t'en formaliseras pas, tu retrouveras juste ton saxo et ta salamandre, qui te regarde d'un air curieux, comme d'habitude finalement...
Sauf que c'est un élève que t'as en face de toi et que si tous sont majeurs, t'as dans l'idée que ça reste un abus de ta position, d'autorité, si tu te laisses aller à regarder son corps plus finement musclé que le tien. Tu t'es jamais posé de question sur les attirances que tu pouvais avoir, tu t'es jamais arrêté au sexe d'une personne comme tu te contrefous de son origine, sa couleur de peau, de cheveux ou sa religion. Mais tu peux pas t'ôter de l'idée que t'abuserais de lui s'il se passait quoi que ce soit, et si tu te rends bien compte qu'il tente de détendre l'atmosphère, tu te laisses pas vraiment faire. D'autant moins qu'il a pas choisi la meilleure approche sur le fait de te produire en public. Ca t'en es pas capable et t'en as aucune envie.
« - Excusez-moi ! Je ne voulais pas vous offenser, c’est juste que vous avez vraiment du talent ! Sinon je n’aurais pas laissé traîner mes oreilles jusqu’à la porte de votre tanière.
- Je suis pas offensé. Mais ça arrivera pas. »
T'es quand même flatté. Ca doit pas tellement se voir sur ta tête, t'es pas si expressif que ça, mais ça veut pas dire que tu ressens pas quelque chose quand on te dit que tu joues bien. Tu joues pour toi, ça te fait du bien, et si tu le fais pas pour qu'on t'écoute, ça reste une satisfaction personnelle de savoir que tu le fais bien. Ca n'empêche que c'est un petit jeune, là, face à toi, que tu t'ôtes pas non plus de l'esprit que tu pourrais sans doute être son père, que t'es passablement plus vieux que lui, et tu lui signifies.
« - Vous savez, l’âge n’est qu’un chiffre qui n’a pas d’importance pour moi. Et puis j’ai le droit de vous trouver séduisant non ? Sauf si vous n’aimez pas les compliments ? »
Ok là tu souris. Il manque pas d'humour le gamin. Puis c'est toujours agréable de s'entendre dire qu'on est séduisant.
« - J'ai pas dit ça, tu sais, les goûts et les couleurs... »
Tu hausses les épaules. C'est des notions qui te passent au-dessus de la tête, réellement.
« - Juste que j'étais trop vieux pour toi. Gamin. »
T'appuies volontairement sur le mot, tu vois bien qu'il a un peu tiqué dessus, que c'est ce qui l'a fait réagir. Tu vois bien aussi que tout ça c'est sur le ton de la dérision, et t'es pas fermé à l'humour, quoi qu'on puisse en penser. Ton sourire a peut-être l'air d'un rictus carnassier, pourtant il est là. Puis tu te dis que t'as besoin de compagnie, et que c'est pas parce que tu lui proposes de rester un moment qu'il va se passer quoi que ce soit. Que tu sais te tenir, même si t'as pas vu Elza depuis des mois, même si t'es allé vers personne d'autre non plus. La blonde vit sa vie, comme elle l'a toujours fait. Vous vous êtes jamais rien promis, vous savez juste que, régulièrement, vous vous retrouvez, et que sa fille te considère comme son père, mais vous avez jamais voulu passer la bague au doigt - ou la corde au cou - de l'autre, et tu sais que ça vous correspond ni à l'un, ni à l'autre. Vous êtes pas faits pour ça, vous prenez ce qu'il y a à prendre, ça a toujours été clair entre vous. Vous avez trop besoin d'indépendance et de voir du pays, l'un comme l'autre pour qu'il en soit autrement. Et t'es plus un môme avec les hormones en ébullition pour pas savoir réfréner tes ardeurs, n'est-ce pas ?
Comme pour confirmer tes dires, y a la bouilloire que t'as mis à chauffer peu avant qui se met à siffler, te rappelant qu'à la base, t'étais parti pour te faire une infusion. T'as un truc avec les animaux comme avec les plantes, t'as toujours été proche de la nature, et celles dont les goûts te plaisent se retrouvent au fond de ta tasse, souvent. Tu tournes la tête vers le son, avant de reporter ton regard vers l'asiatique.
« - Ca veut pas dire qu'on peut pas partager une tasse de thé, cela dit. »
C'est à peu près le mieux dont t'es capable comme invitation à entrer, et tu t'effaces pour le laisser passer si le coeur lui en dit. Et si c'est pas le cas, tu t'en formaliseras pas, tu retrouveras juste ton saxo et ta salamandre, qui te regarde d'un air curieux, comme d'habitude finalement...
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Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Sam 14 Avr 2018 - 22:17
Cette armoire à glace n’était vraiment pas aimable mais ça le rendait encore plus séduisant à vrai dire. En tout cas, il avait de très jolis atouts et en plus, il était très bon dans le domaine de la musique. Cette musique avait tout de même eu le don d’attirer Matsuo et en plus, il avait réussi à lui rendre le cœur un peu plus léger. Il tentait de lui faire comprendre qu’il était doué et qu’il ne fallait donc pas en rester là, à jouer seul dans sa tanière mais le grand brun n’était pas du tout d’accord sur ce principe. Non, il préférait rester dans l’ombre. Le jeune danseur avait préféré s’excuser parce qu’il avait eu peur d’avoir offensé ce bel inconnu. Par chance, il avait dit qu’il n’était pas offensé mais que malgré tout, une production avec du public n’était et ne sera jamais à l’ordre du jour. Le jeune danseur avait donc bien compris qu’il ne fallait pas insister sur ce point pour ne pas l’énerver davantage. Après tout, il était majeur et savait donc prendre ses choix en son âme et conscience.
« - Très bien, après tout vous êtes le capitaine de votre navire et vous savez donc ce qui est bon pour vous. »
Matsuo essayait de détendre l’atmosphère à force de sourire et de petites phrases qui se voulaient plutôt sympathiques et parfois drôles. Pour l’instant, ce n’était clairement pas gagné. Non, l’armoire à glace était difficile à dérider. Malgré tout, lorsqu’il répondait au jeune danseur, il était plutôt calme et d’ailleurs, il arrivait souvent à calmer les inquiétudes qu’il pouvait avoir face à son comportement. Il venait de dire qu’il n’avait rien contre les envies des autres ou les attirances mais que malgré tout, il était bien trop vieux pour un gamin dans son genre. Le japonais était quelque peu vexé d’être considéré comme un enfant. Il avait tout de même vingt-et-un ans, et vue le passé qu’il avait, ce n’était plus un gamin depuis bien longtemps.
« - Vous me donnez quel âge pour penser que je suis encore un gamin. Je suis bien plus mature que certains étudiants de dernières années ici. Après ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous sauter dessus. Je voulais juste vous dire que votre beauté compensait plutôt votre caractère, dirons-nous bourru. »
Matsuo se voyait déjà repartir, après tout, l’homme en face de lui n’avait pas l’air de vouloir s’éterniser. Il allait d’ailleurs presque faire demi-tour lorsque la voix de cette montagne de muscles avait retenti pour l’inviter à boire une tasse de thé. Finalement, il grognait mais ne mordait pas. Le jeune danseur ne voulait pas rentrer tout de suite, il était tout de même sorti pour prendre l’air et se vider la tête. Et puis, une petite tasse de thé lui ferait du bien et lui permettrait de se réchauffer un peu. Il entra donc dans la tanière de l’ours mal léché pour venir prendre ce petit nectar bien chaud.
« - J’accepte volontiers cette invitation. Je ne me suis pas présenté, Matsuo Kimi et vous ? »
Le japonais s’installa sur la chaise la plus proche. Il espérait tout de même ne pas déranger cet homme. Ce n’était clairement pas son intention.
- InvitéInvité
Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Sam 5 Mai 2018 - 10:07
Ta musique, elle est pour toi. C'est pas que tu t'estimes pas doué, tu sais que tu te débrouilles, mais c'est ton jardin secret, et ça se saurait si t'étais à l'aise en société.
« - Très bien, après tout vous êtes le capitaine de votre navire et vous savez donc ce qui est bon pour vous. »
Tu hoches simplement la tête. Ouais quelque chose comme ça, ouais. T'es pas fâché qu'il laisse tomber le sujet, ça t'arrange bien même. T'as pas envie de devoir t'expliquer en long en large et en travers, ni de devoir t'énerver pour te faire entendre. Tu l'es pas vraiment pour l'instant, mais t'as cet air qui en donne souvent l'impression sur toi en permanence. Cet air qui a plus tendance à repousser les gens qu'à leur donner envie de te séduire. Pourtant c'est bien au jeu de la séduction qu'il s'essaie, et si t'as pas l'air d'y être réceptif, t'es loin d'être réellement indifférent. Sauf qu'il a la moitié de ton âge à peu de choses près - en tout cas il te semble bien - et t'aurais l'impression de coucher avec la petite perle, que tu te dis.
« - Vous me donnez quel âge pour penser que je suis encore un gamin. Je suis bien plus mature que certains étudiants de dernières années ici. Après ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous sauter dessus. Je voulais juste vous dire que votre beauté compensait plutôt votre caractère, dirons-nous bourru.
- Je me suis pas prononcé sur la maturité, je te connais pas. T'es dans tes premières années ici, non ? Je pourrais être ton père, gamin. »
Tu te prononces pas sur le compliment, loin de te laisser indifférent, mais que t'as du mal à entendre en réalité. Et t'as bien compris que le terme gamin le piquait au vif, pas pour rien que tu continues. Mais tu lui proposes d'entrer, du coup, parce qu'au fond, t'es pas contre un peu de compagnie, pour une fois.
« - J’accepte volontiers cette invitation. Je ne me suis pas présenté, Matsuo Kimi et vous ?
- Hawkins. Aroha. T'es pas en Soins aux Créatures. »
Factuel. T'aurais eu son nom sur les listes d'élèves, et il connaîtrait déjà ton nom si c'était le cas. Et le silence plane tandis que tu lui présentes un petit coffre avec un certain nombre de boîtes étiquetées d'une écriture sèche et aux tracés brisés. T'as pas une belle plume, mais ça non plus, c'est pas ton truc. Tu sais pas s'il trouvera son bonheur dans ton stock, tu opteras sans doute pour le mélange thé vert-hibiscus-gingembre que t'as commencé à boire avec la petite perle... Et pendant que les plantes infusent, tu cherches comment briser le silence et la seule idée qui te vient en tête c'est :
« - Tu viens d'où au Japon ?... Enfin ta famille, t'es peut-être né ici pour ce que j'en sais... »
Tu sais juste que ses traits autant que son nom ne viennent pas du continent.
« - Très bien, après tout vous êtes le capitaine de votre navire et vous savez donc ce qui est bon pour vous. »
Tu hoches simplement la tête. Ouais quelque chose comme ça, ouais. T'es pas fâché qu'il laisse tomber le sujet, ça t'arrange bien même. T'as pas envie de devoir t'expliquer en long en large et en travers, ni de devoir t'énerver pour te faire entendre. Tu l'es pas vraiment pour l'instant, mais t'as cet air qui en donne souvent l'impression sur toi en permanence. Cet air qui a plus tendance à repousser les gens qu'à leur donner envie de te séduire. Pourtant c'est bien au jeu de la séduction qu'il s'essaie, et si t'as pas l'air d'y être réceptif, t'es loin d'être réellement indifférent. Sauf qu'il a la moitié de ton âge à peu de choses près - en tout cas il te semble bien - et t'aurais l'impression de coucher avec la petite perle, que tu te dis.
« - Vous me donnez quel âge pour penser que je suis encore un gamin. Je suis bien plus mature que certains étudiants de dernières années ici. Après ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous sauter dessus. Je voulais juste vous dire que votre beauté compensait plutôt votre caractère, dirons-nous bourru.
- Je me suis pas prononcé sur la maturité, je te connais pas. T'es dans tes premières années ici, non ? Je pourrais être ton père, gamin. »
Tu te prononces pas sur le compliment, loin de te laisser indifférent, mais que t'as du mal à entendre en réalité. Et t'as bien compris que le terme gamin le piquait au vif, pas pour rien que tu continues. Mais tu lui proposes d'entrer, du coup, parce qu'au fond, t'es pas contre un peu de compagnie, pour une fois.
« - J’accepte volontiers cette invitation. Je ne me suis pas présenté, Matsuo Kimi et vous ?
- Hawkins. Aroha. T'es pas en Soins aux Créatures. »
Factuel. T'aurais eu son nom sur les listes d'élèves, et il connaîtrait déjà ton nom si c'était le cas. Et le silence plane tandis que tu lui présentes un petit coffre avec un certain nombre de boîtes étiquetées d'une écriture sèche et aux tracés brisés. T'as pas une belle plume, mais ça non plus, c'est pas ton truc. Tu sais pas s'il trouvera son bonheur dans ton stock, tu opteras sans doute pour le mélange thé vert-hibiscus-gingembre que t'as commencé à boire avec la petite perle... Et pendant que les plantes infusent, tu cherches comment briser le silence et la seule idée qui te vient en tête c'est :
« - Tu viens d'où au Japon ?... Enfin ta famille, t'es peut-être né ici pour ce que j'en sais... »
Tu sais juste que ses traits autant que son nom ne viennent pas du continent.
- InvitéInvité
Re: Quand tu te fais surprendre en flagrant délit d'écoute. + Aroha
Mar 8 Mai 2018 - 10:42
Au fur et à mesure de la conversation, Matsuo commençait à se faire au tempérament de l’armoire à glace en face de lui. L’appréhension et la peur de s’être fait surprendre s’était envolé. Il s’était vite rendu compte que même si le grand brun grognait, il ne mordait pas. C’était sûrement pour cette raison qu’il lui tenait tête de temps en temps parce qu’il savait qu’il ne risquait rien. En tout cas, il n’avait pas insisté plus que de raison sur le fait qu’il aurait dû se produire devant du monde parce qu’il jouait parfaitement bien. Non, il avait bien compris que c’était peine perdue et puis, il lui avait fait comprendre qu’après tout, c’était lui le maître de son destin et que par conséquent, il ne pouvait que se ranger à son choix de continuer de jouer en solitaire, sans oreilles pour l’écouter. Le jeune danseur était un séducteur et il n’avait pu s’empêcher de dire à cette montagne de muscles qu’il était agréable à regarder. L’homme ne l’avait pas forcément bien pris, lui faisant comprendre qu’il pouvait être son père. A vrai dire, le japonais s’en fichait, il ne comptait pas lui sauter dessus. Mais il pouvait tout de même lui dire qu’il était agréable à regarder non. Il en avait également profité pour lui dire qu’il était quelqu’un de mature pour son âge.
« - Je suis en troisième année. Et très franchement, je serai fier d’avoir un père aussi charismatique que vous. »
Finalement, le grand brun lui avait proposé une tasse de thé. Matsuo n’avait pas refusé l’invitation, se disant que finalement l’atmosphère s’était quelque peu détendue et surtout, il ne voulait pas rentrer tout de suite. Il en avait également profité pour se présenter. L’homme en face de lui avait fait de même lui disant qu’il n’était très certainement pas au cours de soins au créatures magiques. Effectivement, il ne faisait pas partie de ce cours, sinon, Matsuo aurait pu reconnaître ce professeur si charmant.
« - Enchanté professeur ! Enfin j’en déduis que vous êtes le professeur de soins aux créatures magiques ? Et non, je suis désolé de vous dire que je ne suis pas votre cours… »
Le jeune danseur fit une légère grimace tout en s’installant sur une chaise en face d’Aroha. L’atmosphère était plus légère ce qui faisait du bien. Parce que très franchement, si elle était restée tendue comme au début de leur rencontre, le japonais ne serait très certainement pas resté. Le professeur s’intéressait à lui, il venait de lui demander d’où il venait au Japon ou du moins ses parents. Son cœur se serra quand il entendit ces deux mots. Il tenta de ne rien montrer et préféra parler de lui plutôt que de ses défunts parents.
« - Je suis né à Tokyo. Je n’y suis pas resté longtemps mais j’ai pu y retourner quelques fois. Vous êtes très perspicaces en tout cas professeur. Et vous, d’où venez-vous ? »
L’odeur du thé se faisait sentir, un doux nectar qu’il allait pouvoir discuter rapidement.
« - Vous avez l’air d’être un fin connaisseur de thé. »
Matsuo fit un léger sourire, tentant de trouver un sujet de conversation.
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