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Quand l'appétit va, tout va. (Sylvestre & Joshua)
Sam 19 Mai 2018 - 17:04
Theme song
Même au début du printemps, l'air froid de la nuit vous faisait encore frissonner. Cela ne me dérangeait pas. Certains craignent l'obscurité. Moi, je la considère comme la cachette idéale. Nos meilleurs instants de liberté s'étaient toujours déroulés sous l’œil complice de la lune. Cette nuit-là, une fois encore, nous nous extirpions de nos lits pour nous retrouver.
Lors de notre arrivée à Hungclaf, nous avions été assignées tous les trois à des chambres différentes, Sylvestre, Joshua et moi. J'avais été séparée des garçons. Cela ne m'aurait pas dérangé outre mesure si je n'avais pas eu à m’embarrasser d'une camarade de chambre.Or, tout comme à Beauxbâtons, il avait fallu que je partage.
Certains considèrent le monde des études supérieurs comme la levée de toute contrainte. D'autres sont réalistes.
Ancrée dans mes habitudes, je m'étais habituée à cette situation et, comme de nombreuses fois auparavant, j'attendis une heure avancée de la nuit pour me faufiler hors de ma chambre. Si Saleisha m'avait aperçue et questionnée, je lui aurais servi les excuses soigneusement cultivées des années durant : insomnie, migraine, nostalgie. Ou bien je lui aurais souri et aurais continué ma route. Les étudiants d'ici commençaient à avoir l'habitude.
Mes pas me guidèrent vers le parc verdoyant de la cour intérieure du rez-du-chaussée. J'avais craint que d'autres étudiants aussi peu soucieux du règlement que nous ne soient là, mais par chance la fraîcheur de la nuit l'avait rendu déserte. Me faufilant dans un buisson touffu, j'y accomplis ma métamorphose. Une hermine d'un blanc immaculé émergea de cette cachette provisoire et trottina jusqu'à un banc. Le banc.
Depuis qu'une petite fille nous avait un jour découvert par hasard et avait tenté de faire de Joshua son fennec de compagnie, nous nous méfiions.
Bientôt, l'hermine fut rejointe par une chauve-souris voletant et un fennec bondissant. Il y eut quelques couinements d'excitation. Je mordis affectueusement l'oreille de Joshua et essayai de faire tomber Sylvestre par terre. C'était peut-être puéril, mais j'avais très rarement l'occasion de pouvoir faire ce genre de chose sous forme humaine. Ils ripostèrent. Nous roulâmes dans l'herbe dans un nouveau concert de couinements et de mordillements. Me dérobant de leur étreinte, je m'élançai vers la sortie de la cour, les mettant au défi d'aller aussi vite que moi.
Bientôt, trois ombres filèrent vers l'escalier principal, dégringolèrent une volée de marches et traversèrent un long couloir orné de natures mortes représentant chacune une multitude de victuailles. Elles s'arrêtèrent devant l'immense porte ronde qui marquait la dernière épreuve à franchir pour répondre à cet appel qui les avaient tiré tous trois du lit à une heure aussi tardive.
L'appel de la faim.
Même au début du printemps, l'air froid de la nuit vous faisait encore frissonner. Cela ne me dérangeait pas. Certains craignent l'obscurité. Moi, je la considère comme la cachette idéale. Nos meilleurs instants de liberté s'étaient toujours déroulés sous l’œil complice de la lune. Cette nuit-là, une fois encore, nous nous extirpions de nos lits pour nous retrouver.
Lors de notre arrivée à Hungclaf, nous avions été assignées tous les trois à des chambres différentes, Sylvestre, Joshua et moi. J'avais été séparée des garçons. Cela ne m'aurait pas dérangé outre mesure si je n'avais pas eu à m’embarrasser d'une camarade de chambre.Or, tout comme à Beauxbâtons, il avait fallu que je partage.
Certains considèrent le monde des études supérieurs comme la levée de toute contrainte. D'autres sont réalistes.
Ancrée dans mes habitudes, je m'étais habituée à cette situation et, comme de nombreuses fois auparavant, j'attendis une heure avancée de la nuit pour me faufiler hors de ma chambre. Si Saleisha m'avait aperçue et questionnée, je lui aurais servi les excuses soigneusement cultivées des années durant : insomnie, migraine, nostalgie. Ou bien je lui aurais souri et aurais continué ma route. Les étudiants d'ici commençaient à avoir l'habitude.
Mes pas me guidèrent vers le parc verdoyant de la cour intérieure du rez-du-chaussée. J'avais craint que d'autres étudiants aussi peu soucieux du règlement que nous ne soient là, mais par chance la fraîcheur de la nuit l'avait rendu déserte. Me faufilant dans un buisson touffu, j'y accomplis ma métamorphose. Une hermine d'un blanc immaculé émergea de cette cachette provisoire et trottina jusqu'à un banc. Le banc.
Depuis qu'une petite fille nous avait un jour découvert par hasard et avait tenté de faire de Joshua son fennec de compagnie, nous nous méfiions.
Bientôt, l'hermine fut rejointe par une chauve-souris voletant et un fennec bondissant. Il y eut quelques couinements d'excitation. Je mordis affectueusement l'oreille de Joshua et essayai de faire tomber Sylvestre par terre. C'était peut-être puéril, mais j'avais très rarement l'occasion de pouvoir faire ce genre de chose sous forme humaine. Ils ripostèrent. Nous roulâmes dans l'herbe dans un nouveau concert de couinements et de mordillements. Me dérobant de leur étreinte, je m'élançai vers la sortie de la cour, les mettant au défi d'aller aussi vite que moi.
Bientôt, trois ombres filèrent vers l'escalier principal, dégringolèrent une volée de marches et traversèrent un long couloir orné de natures mortes représentant chacune une multitude de victuailles. Elles s'arrêtèrent devant l'immense porte ronde qui marquait la dernière épreuve à franchir pour répondre à cet appel qui les avaient tiré tous trois du lit à une heure aussi tardive.
L'appel de la faim.
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Re: Quand l'appétit va, tout va. (Sylvestre & Joshua)
Dim 20 Mai 2018 - 11:35
Combien de fois allait-il devoir le lui répéter ? Pas les ailes ! Elles étaient fragiles, sensibles, et délicates ! Battant furieusement des ailes, couinant des cris stridents d'indignation, la chauve-souris tenta d'échapper à sa terrible prédatrice, pour mieux se venger en se jetant sur elle, s'accrochant aux poils de sa nuque, grignotant ceux sur le haut de son crâne. Non mais ! Dans le rêgne animal, c'était lui le plus terrifiant ! En presque vingt ans, ne l'avait-elle pas compris ?
Son rêgne s'acheva quand son fragile petit corps de chauve-souris, le plus petit des trois, rencontra l'herbe sous l'effet de quelques papattes peu délicates. Un jour ils lui briseraient les os, c'était sûr. Mais d'ici-là, ils se seraient sans doute bien amusés ! Le chiroptère se défendit, pinçant de ses petits crocs pointues, s'accrochant à tous les poils qui passaient, subissant les rodéos de ses montures passagères, dans un florilège de sensations fortes. Dire qu'il y avait en ce bas-monde des gens qui passaient leurs vies dans de vulgaires corps d'humains, sans rien connaître des milles expériences que les autres espèces pouvaient faire ! Ce devait être d'une tristesse !
Le jeu s'arrêta lorsque, de concert, les Ligniville eurent faim. Ils avaient toujours faim, surtout la nuit, surtout sous forme animagus, comme poussés par un conditionnement qu'ils avaient eux-mêmes opérés. Ils traversèrent des endroits où quelques ombres plus ou moins féroces et professorales risquaient de les surprendre. Tous trois avaient la chance d'avoir une petite taille. Les plus poilus voyaient leurs pas étouffés par leurs fourrures et leurs coussinets. Sylvestre, lui essayait de planer le plus possible, pour que ses ailes ne fassent aucun bruit. Ils cherchaient les ombres, qui avaient toujours été leurs alliées, et dans lesquelles les créatures qu'ils étaient peinaient moins que les bipèdes à se repérer.
Ils arrivèrent devant l'ultime épreuve, le boss final. La porte de la cuisine. Tendant l'oreille, Sylvestre ne perçut nul bruit. A croire que même les elfes de maison avaient besoin de repos. Reprenant forme humaine, il chercha instinctivement la devinette à laquelle ils allaient devoir répondre. Quoi de plus normal, devant l'antre sacrée qui les attendait ? Après une hésitation songeuse, sourcils froncés et menton tenu entre deux doigts, il tenta:
"- Chaussette ?"
Cela ne fonctionna pas. Quoi de plus normal alors qu'insister ?
"- Chaussetteuh !"
Une telle résistance lui déplaisait fortement. N'avait-on pas idée de lui désobéir ! Cette porte ne savait-il pas qui il était ? Il était Sylvestre Ligniville ! Il avait vaincu Beauxbâtons ! Il avait vaincu les femmes de son père ! Il avait vaincu Ganondorf et la ligue pokémon ! Ce n'était pas une simple porte qui lui ferait peur ! Songeant à une autre stratégie, un peu loufoque, il sortit sa baguette, marmonna un petit "Alohomora", et appuya sur la poignée.
Il n'était même pas sûr que la porte eut été verrouillée. Avec un soupir un peu déçu, il entrebailla la porte, laissant ses compagnons passer devant, tandis qu'il reprenait une forme plus discrète.
Son rêgne s'acheva quand son fragile petit corps de chauve-souris, le plus petit des trois, rencontra l'herbe sous l'effet de quelques papattes peu délicates. Un jour ils lui briseraient les os, c'était sûr. Mais d'ici-là, ils se seraient sans doute bien amusés ! Le chiroptère se défendit, pinçant de ses petits crocs pointues, s'accrochant à tous les poils qui passaient, subissant les rodéos de ses montures passagères, dans un florilège de sensations fortes. Dire qu'il y avait en ce bas-monde des gens qui passaient leurs vies dans de vulgaires corps d'humains, sans rien connaître des milles expériences que les autres espèces pouvaient faire ! Ce devait être d'une tristesse !
Le jeu s'arrêta lorsque, de concert, les Ligniville eurent faim. Ils avaient toujours faim, surtout la nuit, surtout sous forme animagus, comme poussés par un conditionnement qu'ils avaient eux-mêmes opérés. Ils traversèrent des endroits où quelques ombres plus ou moins féroces et professorales risquaient de les surprendre. Tous trois avaient la chance d'avoir une petite taille. Les plus poilus voyaient leurs pas étouffés par leurs fourrures et leurs coussinets. Sylvestre, lui essayait de planer le plus possible, pour que ses ailes ne fassent aucun bruit. Ils cherchaient les ombres, qui avaient toujours été leurs alliées, et dans lesquelles les créatures qu'ils étaient peinaient moins que les bipèdes à se repérer.
Ils arrivèrent devant l'ultime épreuve, le boss final. La porte de la cuisine. Tendant l'oreille, Sylvestre ne perçut nul bruit. A croire que même les elfes de maison avaient besoin de repos. Reprenant forme humaine, il chercha instinctivement la devinette à laquelle ils allaient devoir répondre. Quoi de plus normal, devant l'antre sacrée qui les attendait ? Après une hésitation songeuse, sourcils froncés et menton tenu entre deux doigts, il tenta:
"- Chaussette ?"
Cela ne fonctionna pas. Quoi de plus normal alors qu'insister ?
"- Chaussetteuh !"
Une telle résistance lui déplaisait fortement. N'avait-on pas idée de lui désobéir ! Cette porte ne savait-il pas qui il était ? Il était Sylvestre Ligniville ! Il avait vaincu Beauxbâtons ! Il avait vaincu les femmes de son père ! Il avait vaincu Ganondorf et la ligue pokémon ! Ce n'était pas une simple porte qui lui ferait peur ! Songeant à une autre stratégie, un peu loufoque, il sortit sa baguette, marmonna un petit "Alohomora", et appuya sur la poignée.
Il n'était même pas sûr que la porte eut été verrouillée. Avec un soupir un peu déçu, il entrebailla la porte, laissant ses compagnons passer devant, tandis qu'il reprenait une forme plus discrète.
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Re: Quand l'appétit va, tout va. (Sylvestre & Joshua)
Jeu 31 Mai 2018 - 19:37
Bien sûr, s’enfuir en pleine nuit pouvait paraitre aisé aux deux autres… Ils étaient avec une unique personne dans la chambrée qui pouvait dormir tranquillement. Moi, j’en avais DEUX ! DEUX colocataires…. Et un serpent aussi. Autant dire que le fennec en moi sentait ses poils s’hérisser à chacune de mes transformations. Je savais que la nature m’avait donné l’apparence d’un animal qui avait l’habitude de dévorer les serpents, mais je craignais que le reptile perçoive l’animal en moi et le dise à son maitre.
Je fis preuve, ainsi, d’énormément d’attention en quittant ma chambre. Une fois sûr que le serpent ne faisait attention à moi, je fuyais rapidement à la recherche d’une chauve -souris et d’une hermine blanche. J’étais heureux de percevoir au loin le banc et ma demi-sœur jusqu’à recevoir l’hermine dans l’oreille. Sérieusement, que croyait elle avoir le droit de faire à son grand frère ? Je me roulais sur elle et elle s’enfuyait en se jetant sur les ailes de Sylvestre ! AH LA FUITE ! Je leur sautais dessus telle une tornade rousse -comment cela ? ce n’est pas parce qu’ils pensent qu’ils ne me fuient pas… qu’ils ne me fuient pas !
Nous roulions les uns sur les autres, et ma suprématie fut certaine. Enfin, le décidais-je puisqu’en réalité, c’est dans les ombres que nous nous faufilâtes. Car nous avions… une mission…. C’est ainsi que les trois petites bêbêtes arrivaient auprès des grandes portes des cuisines. Sylvestre se décida à prendre forme humaine -qu’est ce qu’il était ridicule dans son pyjama à motif croc ! Sérieusement : pourquoi Elisa avait elle diable décidé de lancer ce sortilège sur les vêtements de Sylvestre ?- Il se sentait grand, il se sentait puissant, quand il tenta de se lancer dans le mot de passe le plus ridicule du monde.
A ce moment-là, j’eus envie de leur dire qu’il n’y avait pas de mot de passe, mais cela aurait demandé que je dise que c’était Zeno et James me l’avaient dit. J’aurai dû expliquer qui était Zeno -Elisa se serait moqué de moi et Sylvestre aurait tenté de me le piquer-, et qui était James -Sylvestre aurait tenté de le vaincre aux jeux vidéo et aurait échoué et se serait disputé avec lui… ET PIRE : Elisa se serait entichée de ce sale fils de cracmol amateur de livre et….- Bref : ce n’était pas de bons plans. Du coup, je laissais Sylvestre continuer avec sa chaussette. Mon regard se perdit alors sur celles aux pieds de Sylvestre : une licorne ? Quoi ? Mais….
La porte grinça quand mon demi-frère entrebâilla légèrement la porte. Un éclair blanc se faufila entre les deux portes, suivi d’une tornade rousse -SI SI ! JE SUIS AUSSI RAPIDE QU’UNE TORNADE !- et probablement d’une chauvesouris. J’entendis à ce moment-là un crissement sur le sol : une elfe de maison nous montrait son dos gras et pendant. Dans ses vêtements crasseux -une sorte de tait d’oreiller. Pour ma part : c’était le garde-manger qui m’intéressait. Caché sous un énorme frigo, je cherchais des yeux les ombres des deux autres quand je la vis…
ENORME…. UN INSECTE A TUER !! Ni une ni deux, je me jetais jusqu’à lui dans une course poursuite ! Il se glissa dans un sac à patate que je mordais pour réussir à m’y engouffrer et l’y suivre. -Un bon insecte était un insecte MORT ! Je l’offrirai en cadeau à Zeno !- C’est alors que j’entendis un drôle de bruit : celui du sac qui s’ouvrait et des tonnes de patates qui tombaient au sol. L’insecte fautif dans la gueule, je me cachais au mieux au milieu des patates. Presque au ralenti, je vis la vieille elfe de maison se baisser pour en ramasser une, un éclat de fourrure blanche non loin de la patate fautive.
Quoi ? moi le fautif ? non, c’était l’insecte et la patate !
Je fis preuve, ainsi, d’énormément d’attention en quittant ma chambre. Une fois sûr que le serpent ne faisait attention à moi, je fuyais rapidement à la recherche d’une chauve -souris et d’une hermine blanche. J’étais heureux de percevoir au loin le banc et ma demi-sœur jusqu’à recevoir l’hermine dans l’oreille. Sérieusement, que croyait elle avoir le droit de faire à son grand frère ? Je me roulais sur elle et elle s’enfuyait en se jetant sur les ailes de Sylvestre ! AH LA FUITE ! Je leur sautais dessus telle une tornade rousse -comment cela ? ce n’est pas parce qu’ils pensent qu’ils ne me fuient pas… qu’ils ne me fuient pas !
Nous roulions les uns sur les autres, et ma suprématie fut certaine. Enfin, le décidais-je puisqu’en réalité, c’est dans les ombres que nous nous faufilâtes. Car nous avions… une mission…. C’est ainsi que les trois petites bêbêtes arrivaient auprès des grandes portes des cuisines. Sylvestre se décida à prendre forme humaine -qu’est ce qu’il était ridicule dans son pyjama à motif croc ! Sérieusement : pourquoi Elisa avait elle diable décidé de lancer ce sortilège sur les vêtements de Sylvestre ?- Il se sentait grand, il se sentait puissant, quand il tenta de se lancer dans le mot de passe le plus ridicule du monde.
A ce moment-là, j’eus envie de leur dire qu’il n’y avait pas de mot de passe, mais cela aurait demandé que je dise que c’était Zeno et James me l’avaient dit. J’aurai dû expliquer qui était Zeno -Elisa se serait moqué de moi et Sylvestre aurait tenté de me le piquer-, et qui était James -Sylvestre aurait tenté de le vaincre aux jeux vidéo et aurait échoué et se serait disputé avec lui… ET PIRE : Elisa se serait entichée de ce sale fils de cracmol amateur de livre et….- Bref : ce n’était pas de bons plans. Du coup, je laissais Sylvestre continuer avec sa chaussette. Mon regard se perdit alors sur celles aux pieds de Sylvestre : une licorne ? Quoi ? Mais….
La porte grinça quand mon demi-frère entrebâilla légèrement la porte. Un éclair blanc se faufila entre les deux portes, suivi d’une tornade rousse -SI SI ! JE SUIS AUSSI RAPIDE QU’UNE TORNADE !- et probablement d’une chauvesouris. J’entendis à ce moment-là un crissement sur le sol : une elfe de maison nous montrait son dos gras et pendant. Dans ses vêtements crasseux -une sorte de tait d’oreiller. Pour ma part : c’était le garde-manger qui m’intéressait. Caché sous un énorme frigo, je cherchais des yeux les ombres des deux autres quand je la vis…
ENORME…. UN INSECTE A TUER !! Ni une ni deux, je me jetais jusqu’à lui dans une course poursuite ! Il se glissa dans un sac à patate que je mordais pour réussir à m’y engouffrer et l’y suivre. -Un bon insecte était un insecte MORT ! Je l’offrirai en cadeau à Zeno !- C’est alors que j’entendis un drôle de bruit : celui du sac qui s’ouvrait et des tonnes de patates qui tombaient au sol. L’insecte fautif dans la gueule, je me cachais au mieux au milieu des patates. Presque au ralenti, je vis la vieille elfe de maison se baisser pour en ramasser une, un éclat de fourrure blanche non loin de la patate fautive.
Quoi ? moi le fautif ? non, c’était l’insecte et la patate !
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Re: Quand l'appétit va, tout va. (Sylvestre & Joshua)
Sam 30 Juin 2018 - 14:19
Il était grand, il était fort, il était noble... C'était son grand frère dans son pyjama à motifs crocs. Elisa avait toujours su qu'un jour ou l'autre elle aurait la satisfaction de voir tous ses efforts aboutir à un instant comme celui-ci : un moment d'intensité dramatique où Sylvestre déchirerait l'émotion par... Par le fait d'être Sylvestre. Un gentil grand frère qui voulait lui faire plaisir. Non pas qu'il ne réussisse pas ce genre d'exploit tout seul, mais elle en étant ici l'instigatrice et, à trois heures du matin, c'était gratifiant.
Sous sa forme d'hermine, elle ne pouvait éclater de rire. Elle se contenta donc de couiner en mâchouillant l'oreille de Joshua, la tirant légèrement pour bien lui signifier qu'elle souhaitait attirer son attention sur quelque chose. Comme la croc brodée à quelques centimètres de leurs truffes, par exemple. Ou encore les chaussettes ornées de licornes que Sylvestre arborait. D'où venaient-elles déjà ? Elisa eut un doute... Réminiscence d'un présent qui lui était destiné à elle mais qui, dédaigné par sa propriétaire, avait fini... Eh bien... Là.
Où était-ce d'autres chaussettes dont elle se souvenait ?
Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin sa réflexion. Dans un grincement appréciable, la porte – leur sésame – s'ouvrit enfin ! Lâchant l'oreille de Joshua, à présent pleine de bave, elle se rua dans la caverne tant attendue, suivie par les deux larrons.
Elisa avait toujours aimé les cuisines : leur ambiance chaleureuse, leurs multiples senteurs, le plaisir olfactif et visuel qu'elles offraient. Ici, des coupes débordant de fruits ; là, des miches de pain sortant du four ; et là encore... Ne sachant plus où donner de la truffe, l'hermine se mit à sautiller en rond, ignorant l'elfe de maison (depuis quand l'héritière des Ligniville devait-elle prêter attention à une telle créature?), allant d'un endroit à l'autre pour mieux humer...
Ce n'est que trop tard qu'elle entendit le bruit assourdissant et lointain de... D'une avalanche ? Depuis quand y avait-il des avalanches dans les cuisines ? Se tournant pour chercher une explication à cela et vérifier où en étaient ses frères, une vision d'horreur s'offrit à elle : un déluge de patates se ruant vers elle et, en arrière-fond, un fennec tenant un insecte dans sa gueule. Pas besoin d'avoir forme humaine pour identifier l'expression sur la visage de Joshua. Une expression qu'Elisa ne connaissait que trop bien. L'expression de « C'est pas moi, mais peut-être que si un peu quand même. »
L'hermine n'eut que le temps de se cacher derrière une patate que, déjà, l'elfe arrivait. Elle vit sa main décharnée aux doigts longs et fins comme des pattes d'araignée se tendre vers elle et la tubercule. Quoi ? Elle, une pure sang, touchée par cet être infâme ?!
Dans un couinement apeuré, elle bondit, courut vers Joshua – ah zut, non, ne pas aller vers Joshua – dévia sa course et vit alors Sylvestre. SYLVESTRE ! Un instinct purement bestial et enfantin s'empara d'Elisa qui, dans un saut magnifique, s'accrocha à la chauve-souris. Celle-ci battit frénétiquement des ailes et, dans ce qui sembla être une éternité à l'hermine, s'éleva plus haut, toujours plus haut... Puis dégringola.
Du coin de l'oeil, Elisa vit l'elfe toujours en mouvement, mais n'arrivait pas à voir s'il s'était focalisé sur Sylvestre et elle, ou bien sur Joshua. Elle sentit que Sylvestre ne supporterait pas son poids plus longtemps. Tant pis ! Elle devait attirer l'attention du domestique pour que ses frères s'échappent ! Dans un mouvement de balancier, elle s'élança... Et atterrit la tête la première dans une tarte aux myrtilles. Autant pour la blancheur de son pelage.
Sous sa forme d'hermine, elle ne pouvait éclater de rire. Elle se contenta donc de couiner en mâchouillant l'oreille de Joshua, la tirant légèrement pour bien lui signifier qu'elle souhaitait attirer son attention sur quelque chose. Comme la croc brodée à quelques centimètres de leurs truffes, par exemple. Ou encore les chaussettes ornées de licornes que Sylvestre arborait. D'où venaient-elles déjà ? Elisa eut un doute... Réminiscence d'un présent qui lui était destiné à elle mais qui, dédaigné par sa propriétaire, avait fini... Eh bien... Là.
Où était-ce d'autres chaussettes dont elle se souvenait ?
Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin sa réflexion. Dans un grincement appréciable, la porte – leur sésame – s'ouvrit enfin ! Lâchant l'oreille de Joshua, à présent pleine de bave, elle se rua dans la caverne tant attendue, suivie par les deux larrons.
Elisa avait toujours aimé les cuisines : leur ambiance chaleureuse, leurs multiples senteurs, le plaisir olfactif et visuel qu'elles offraient. Ici, des coupes débordant de fruits ; là, des miches de pain sortant du four ; et là encore... Ne sachant plus où donner de la truffe, l'hermine se mit à sautiller en rond, ignorant l'elfe de maison (depuis quand l'héritière des Ligniville devait-elle prêter attention à une telle créature?), allant d'un endroit à l'autre pour mieux humer...
Ce n'est que trop tard qu'elle entendit le bruit assourdissant et lointain de... D'une avalanche ? Depuis quand y avait-il des avalanches dans les cuisines ? Se tournant pour chercher une explication à cela et vérifier où en étaient ses frères, une vision d'horreur s'offrit à elle : un déluge de patates se ruant vers elle et, en arrière-fond, un fennec tenant un insecte dans sa gueule. Pas besoin d'avoir forme humaine pour identifier l'expression sur la visage de Joshua. Une expression qu'Elisa ne connaissait que trop bien. L'expression de « C'est pas moi, mais peut-être que si un peu quand même. »
L'hermine n'eut que le temps de se cacher derrière une patate que, déjà, l'elfe arrivait. Elle vit sa main décharnée aux doigts longs et fins comme des pattes d'araignée se tendre vers elle et la tubercule. Quoi ? Elle, une pure sang, touchée par cet être infâme ?!
Dans un couinement apeuré, elle bondit, courut vers Joshua – ah zut, non, ne pas aller vers Joshua – dévia sa course et vit alors Sylvestre. SYLVESTRE ! Un instinct purement bestial et enfantin s'empara d'Elisa qui, dans un saut magnifique, s'accrocha à la chauve-souris. Celle-ci battit frénétiquement des ailes et, dans ce qui sembla être une éternité à l'hermine, s'éleva plus haut, toujours plus haut... Puis dégringola.
Du coin de l'oeil, Elisa vit l'elfe toujours en mouvement, mais n'arrivait pas à voir s'il s'était focalisé sur Sylvestre et elle, ou bien sur Joshua. Elle sentit que Sylvestre ne supporterait pas son poids plus longtemps. Tant pis ! Elle devait attirer l'attention du domestique pour que ses frères s'échappent ! Dans un mouvement de balancier, elle s'élança... Et atterrit la tête la première dans une tarte aux myrtilles. Autant pour la blancheur de son pelage.
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Re: Quand l'appétit va, tout va. (Sylvestre & Joshua)
Dim 1 Juil 2018 - 15:10
Est-ce qu'ils étaient sérieux ? Oui oui, ils semblaient être sérieux. Sylvestre avait tout juste eu le temps de soupirer, las et blasé, avant de reprendre sa forme chiroptère. Inutile désormais de se dépêcher, ou d'essayer de prendre soin d'eux. S'ils avaient envie de se faire taper sur les doigts, qu'ils fassent ! Mais lui ne prendrait nulle punition pour eux. De toutes façons, il serait bien trop occupé à savourer son repas pour s'occuper du sort de ceux qui étaient rentrés comme de véritables tornades, sans même attendre l'avis du détecteur de danger de l'équipe.
D'ailleurs par où allait-il commencé ? Son palais de chauve-souris aimait bien les insectes, mais lui était plutôt sucré-salé. Peut-être pouvait-il trouver quelque recette à base de pommes de terres, ou quelque fruit. C'était un vrai plaisir d'enfoncer son museau dans un grain de raisin de la taille de sa tête. D'ailleurs, là-bas, n'étaient-ce pas des fruits qu'il y avait ?
Tranquillement, en se souciant à peine des assauts violents qui avaient cours non-loin, la chauve-souris se dirigea en planant vers la tarte aux myrtilles. Après tout, l'elfe ne l'avait remarqué, et il n'était pas sur sa traject...
Oh punaise. Son instinct n'eut pas besoin de chercher, il sut directement. Elisa. Comment était-il possible que son animagus soit une hermine, et non pas un moineau ? A quel moment s'était-elle dit que s'accrocher à une créture de moins de dix centimètres, et moins de cinq cents grammes, pouvait être une excellente idée pour s'enfuir ? Il n'y avait que deux hypothèses possibles: l'envie de lui nuire, ou la stupidité. Sylvestre ignorait sincèrement vers laquelle son coeur préférait aller.
Ses ailes fouettèrent nerveusement l'air, sans succès. Ils chutaient ! Ne le voyait-elle pas ? Pourquoi ne le lachait-elle pas ? La pauvre chauve-souris sentait inexorablement le sol se rapprocher. Un petit cri d'horreur lui échappa, au moment où se balançant, l'hermine envoya en l'air le fragile équilibre que représentait le vol. Les battements d'ailes se firent ératiques, Sylvestre prit à nouveau de la hauteur, haletant, rouspétant mentalement, après cette maudite hermine. Rapidement, ses sens firent le tour de la pièce, et il découvrit le drame. Il découvrit la tarte aux myrtilles, ravagée.
N'y tenant plus, le chiroptère se jeta, en piqué, vers sa consoeur hermine. Elle allait payer ! Pour la frayeur inutile qu'elle lui avait faite, les douleurs dans ses pattes, et le repas qu'elle venait d'outrager ! Ses petites pattes et crocs commencèrent à tirer sur les poils de l'hermine. Pas content, le Sylvestre, pas content !
Il avait totalement oublié un détail qui n'en était pas un. Pendant qu'il prenait une ferme et vigoureuse revanche, nul elfe de maison ne les ennuyait. Et nul Joshua non plus. S'inquiéter d'eux ne lui vint pas à l'esprit. Pas tant que l'hermine n'aurait pas remis en place les myrtilles qu'elle avait écrasées !
D'ailleurs par où allait-il commencé ? Son palais de chauve-souris aimait bien les insectes, mais lui était plutôt sucré-salé. Peut-être pouvait-il trouver quelque recette à base de pommes de terres, ou quelque fruit. C'était un vrai plaisir d'enfoncer son museau dans un grain de raisin de la taille de sa tête. D'ailleurs, là-bas, n'étaient-ce pas des fruits qu'il y avait ?
Tranquillement, en se souciant à peine des assauts violents qui avaient cours non-loin, la chauve-souris se dirigea en planant vers la tarte aux myrtilles. Après tout, l'elfe ne l'avait remarqué, et il n'était pas sur sa traject...
Oh punaise. Son instinct n'eut pas besoin de chercher, il sut directement. Elisa. Comment était-il possible que son animagus soit une hermine, et non pas un moineau ? A quel moment s'était-elle dit que s'accrocher à une créture de moins de dix centimètres, et moins de cinq cents grammes, pouvait être une excellente idée pour s'enfuir ? Il n'y avait que deux hypothèses possibles: l'envie de lui nuire, ou la stupidité. Sylvestre ignorait sincèrement vers laquelle son coeur préférait aller.
Ses ailes fouettèrent nerveusement l'air, sans succès. Ils chutaient ! Ne le voyait-elle pas ? Pourquoi ne le lachait-elle pas ? La pauvre chauve-souris sentait inexorablement le sol se rapprocher. Un petit cri d'horreur lui échappa, au moment où se balançant, l'hermine envoya en l'air le fragile équilibre que représentait le vol. Les battements d'ailes se firent ératiques, Sylvestre prit à nouveau de la hauteur, haletant, rouspétant mentalement, après cette maudite hermine. Rapidement, ses sens firent le tour de la pièce, et il découvrit le drame. Il découvrit la tarte aux myrtilles, ravagée.
N'y tenant plus, le chiroptère se jeta, en piqué, vers sa consoeur hermine. Elle allait payer ! Pour la frayeur inutile qu'elle lui avait faite, les douleurs dans ses pattes, et le repas qu'elle venait d'outrager ! Ses petites pattes et crocs commencèrent à tirer sur les poils de l'hermine. Pas content, le Sylvestre, pas content !
Il avait totalement oublié un détail qui n'en était pas un. Pendant qu'il prenait une ferme et vigoureuse revanche, nul elfe de maison ne les ennuyait. Et nul Joshua non plus. S'inquiéter d'eux ne lui vint pas à l'esprit. Pas tant que l'hermine n'aurait pas remis en place les myrtilles qu'elle avait écrasées !
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
» nature du sang : sang-pur
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Quand l'appétit va, tout va. (Sylvestre & Joshua)
Mer 1 Aoû 2018 - 2:11
RP archivé suite à la suppression d'un participant
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