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jetlag is for amateurs ft. Aislin
Jeu 24 Mai 2018 - 15:25
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
Tout était prêt. Il avait fait sa valise en une petite demi-heure, sachant pertinemment ce qu'il y mettrait dedans. Puisqu'il ne partait pas pour le travail, il y avait comme un vide dans son bagage. Histoire de combler la place habituellement occupée par plusieurs pochettes, carnets et autres volumes, il avait prit sa guitare. Au pire, il jouerait dans les rues contre quelques sols péruviens si l'argent venait à manquer. Il avait déjà réservé les tickets d'avion. Lui qui détestait attendre, il s'était condamné à 17h de vol, mais c'était pour la bonne cause. Il aurait pu se contenter d'un portoloin, mais le voyage perdrait de son charisme.
Après avoir fermé le valise, il s’essaya dessus, revoyant tout depuis le début. Il avait prévenu tous ceux qui devaient l'être, y compris Laoghaire. Pour le coup, il se serait senti mal de partir sans lui en toucher quelques mots. De toute façon, Aislin et lui avaient déjà quitté l'Ecosse plusieurs fois, et étaient revenus entiers à chaque fois, donc, elle n'avait rien à craindre pour sa fille. A priori.
Il avait retrouvé l'étudiante aux alentours de 14h, et n'avait pas perdu de temps pour se rendre à l'aéroport d'Inverness. Vu la distance à laquelle se trouvait Edimburgh, il n'avait pas la foi de faire le chemin en voiture. Un enregistrement de bagage et une heure en salle d'embarquement plus tard, ils entraient enfin dans l'avion qui les déposerait à Lima dans quelques heures. Mais devant le temps de trajet, il ne pu s'empêcher de soupirer. Ça allait être long. C'était le seul problème qu'il avait avec les aventures à l'autre bout du monde, mais comme il le disait, ça faisait partie du tout. Heureusement, sur les vols de ce genre, il y avait la possibilité de regarder des films dans l'écran incrusté, mais il se voyait mal passer plus de neuf heures devant les versions longues du Seigneur des Anneaux. Déjà car il les connaissait par cœur, et les trois à la suite, c'était simplement trop long. En contrepartie, ça épuiserait 9h sur les 17 qu'ils devraient passer dans l'avion. Optant pour quelques films de temps en temps, une ou deux bavettes avec Aislin et deux trois siestes avec du Pink Floyd dans les oreilles, le trajet se termina assez rapidement, et quand les pilotes annoncèrent leur atterrissage, il était prêt. Le voyage commençait enfin.
Une fois sur le sol péruvien et leurs bagages en main, les choses sérieuses purent enfin commencer. Regardant autour de lui, il aperçut une des cabines pour échanger les devises et reporta son attention sur l'étudiante, réalisant soudainement quelque chose. "Tu parlerais pas espagnol par hasard ?" Dans un sens, ça ne l'avait jamais empêché de se faire comprendre - merci l'anglais - mais c'était toujours bon à prendre. Il se rendit donc d'un pas décidé vers la cabine, et les quelques centaines de livres qu'il possédait laissèrent leur place à encore plus de centaines de sols. Even n'avait aucune idée de combien tous leurs caprices sur place allaient leur coûter, et comme il vaut mieux prévenir que guérir, il avait sorti les grosses sommes.
"Bon ! Et maintenant ?", demanda-t-il à Aislin en laissant retomber ses bras le long de son corps en revenant. Il était là pour les vacances et le soleil, il comptait bien en profiter, mais vu que c'était la première fois que la rouquine mettait les pieds ici, il préférait la laisser décider de la marche à suivre.
Après avoir fermé le valise, il s’essaya dessus, revoyant tout depuis le début. Il avait prévenu tous ceux qui devaient l'être, y compris Laoghaire. Pour le coup, il se serait senti mal de partir sans lui en toucher quelques mots. De toute façon, Aislin et lui avaient déjà quitté l'Ecosse plusieurs fois, et étaient revenus entiers à chaque fois, donc, elle n'avait rien à craindre pour sa fille. A priori.
Il avait retrouvé l'étudiante aux alentours de 14h, et n'avait pas perdu de temps pour se rendre à l'aéroport d'Inverness. Vu la distance à laquelle se trouvait Edimburgh, il n'avait pas la foi de faire le chemin en voiture. Un enregistrement de bagage et une heure en salle d'embarquement plus tard, ils entraient enfin dans l'avion qui les déposerait à Lima dans quelques heures. Mais devant le temps de trajet, il ne pu s'empêcher de soupirer. Ça allait être long. C'était le seul problème qu'il avait avec les aventures à l'autre bout du monde, mais comme il le disait, ça faisait partie du tout. Heureusement, sur les vols de ce genre, il y avait la possibilité de regarder des films dans l'écran incrusté, mais il se voyait mal passer plus de neuf heures devant les versions longues du Seigneur des Anneaux. Déjà car il les connaissait par cœur, et les trois à la suite, c'était simplement trop long. En contrepartie, ça épuiserait 9h sur les 17 qu'ils devraient passer dans l'avion. Optant pour quelques films de temps en temps, une ou deux bavettes avec Aislin et deux trois siestes avec du Pink Floyd dans les oreilles, le trajet se termina assez rapidement, et quand les pilotes annoncèrent leur atterrissage, il était prêt. Le voyage commençait enfin.
Une fois sur le sol péruvien et leurs bagages en main, les choses sérieuses purent enfin commencer. Regardant autour de lui, il aperçut une des cabines pour échanger les devises et reporta son attention sur l'étudiante, réalisant soudainement quelque chose. "Tu parlerais pas espagnol par hasard ?" Dans un sens, ça ne l'avait jamais empêché de se faire comprendre - merci l'anglais - mais c'était toujours bon à prendre. Il se rendit donc d'un pas décidé vers la cabine, et les quelques centaines de livres qu'il possédait laissèrent leur place à encore plus de centaines de sols. Even n'avait aucune idée de combien tous leurs caprices sur place allaient leur coûter, et comme il vaut mieux prévenir que guérir, il avait sorti les grosses sommes.
"Bon ! Et maintenant ?", demanda-t-il à Aislin en laissant retomber ses bras le long de son corps en revenant. Il était là pour les vacances et le soleil, il comptait bien en profiter, mais vu que c'était la première fois que la rouquine mettait les pieds ici, il préférait la laisser décider de la marche à suivre.
Made by Neon Demon
@Aislin Gull
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Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Sam 26 Mai 2018 - 1:45
jetlag is for amateurs
Feat Even Helsing
Feat Even Helsing
Je quittais le salle de cours sur un petit nuage. Demain je serais loin. Mais ce soir, je devais carburer. J’avais plusieurs jours de retard sur mes cours et je devais absolument rattraper une partie de mon retard cette nuit. De retour à la salle commune, je m’installais dans le canapé en cuir au fond de la salle avec mes cours de défense contre les forces du mal et le manuel de potion. Les heures défilaient mais je tenais bon. Quelques tasses de thé chaud et beaucoup de notes plus tard, je pouvais enfin laisser de côté ces deux matières et ce fut l’esprit tranquille que j’allais enfin me coucher en me disant qu’il ne me resterait que l’étude des runes à étudier sur le chemin.
Dès que les premiers rayons de soleil traversèrent la fenêtre pour se loger sur mon lit, j’ouvrais les yeux, un grand sourire aux lèvres. Avril dormait encore sur le lit d’en face. Je sortais sur la pointe des pieds, repoussant les draps en silence. J’étais en pleine forme. Pour le moment. Une longue route nous attendait et je n’avais encore rien préparé. Cette fois-ci, je n’allais pas faire comme avec Abigail en mettant un peu de tout et de n’importe quoi dans le sac ; je choisissais donc soigneusement mes vêtements de rechange sans vraiment savoir combien de temps nous allions partir. Bonne question d’ailleurs ! Tant pis, nous verrons bien. J’aurais pu partir deux jours ou un mois, je savais qu’avec lui, l’aventure serait géniale. Ma combi-short en jean sur le dos, mon panama sur la tête, nous avions rendez-vous dans une heure devant l’école et j’étais déjà prête à prendre le soleil du Pérou sur la peau.
Après un bon petit déjeuné, je bouclais enfin mon sac de voyage quand Avril débarqua dans la chambre après ce qui devait être une longue douche avec un dossier pour moi. Je la remerciais et le glissais avec le livre d’étude des runes que j’avais pris pour le voyage. D’ailleurs, je croisais maman sur le chemin. À croire que le destin voulait me faire arriver en retard. Maman me fit comprendre qu’elle attendait dans le couloir depuis un petit moment pour me parler et me signaler que mes voyages à répétition n’était ni bonne pour moi, ni bon pour mes études. Hungcalf est une université réputée, je ne dois pas prendre mon admission à la légère et je n’ai aucun privilège même si elle y est professeur. Son discours était déprimant et incroyablement long. Pour terminer, elle me donna une pile de devoirs supplémentaires à rendre à mon retour comme contrepartie de tous les cours que je n’avais pas suivis. Je soupirais et lui fit comprendre que j’étais attendu avant de poursuivre mon chemin. Voilà pourquoi j’aimais partir loin ; plus de contrainte, plus d’autres règles que celle que je m’imposais. Loin du monde, loin des lois.
14h10. J’avais un peu de retard mais Even m’attendait patiemment près de l’entrée de l’école. À sa vue, j’accélérais le pas pour arriver à sa hauteur et oubliais immédiatement la désagréable conversation que j’avais eue avec ma mère. Comment quelqu’un d’aussi géniale pouvait s’entendre avec quelqu’un d’aussi coincé que maman ? Franchement, je ne savais pas sur quoi tenait leur amitié mais dans le fond, tant mieux. Grâce à ça, elle acceptait sans trop rechigner mes balades aux quatre coins du monde avec lui. Après c’était toujours la même chose ; elle avait peur. Je le savais, elle le savait, mais elle ne l’avouerait pas. Perdre papa avait été insupportable pour nous deux, mais j’étais allé de l’avant. C’était même partir en Papouasie qui m’avait aidé. Mais me voir partir, à ses yeux, c’était toujours le risque de ne plus me voir revenir.
Le trajet pour l’aéroport fut assez court mais le temps de trajet, lui, était vraiment très, très long. Dix-sept heures pour être précise. Au moins, je savais que j’aurais le temps de terminer tous les cours et les exercices supplémentaires de maman. Étonnamment, j’étais la plus calme de nous deux et pourtant, je ne l’aurais jamais parié ! Sans doute que j’avais une occupation bien plus prenante que celle de mon professeur. Une fois terminé je soufflais enfin. Je regardais l’homme à mes côtés dormir dans une position presque ridicule. J’en avais presque envie de sortir mon téléphone pour immortaliser le moment mais me retenais. À la place je sortis la fameuse enveloppe d’Avril, que j’avais d’ailleurs, totalement oublié. À l'intérieur je découvrais une lettre signifiant que les cours de Dragonologie seraient reportés pendant quelques jours pour absence du professeur Helsing mais qu’à la place, il donnait des devoirs à rendre pour la semaine prochaine. Je me tournais à nouveau vers lui et mourrais d'envie de le taper avec son dossier à la noix à la faire mais à la place, levait les yeux au ciel et commençait à compléter le dossier tout en m’écrivant un petit post-it intérieur d’essayer de lui soutirer quelques informations pendant le voyage, puisque forcément, je n’avais pas pris l’énorme bouquin qu’on nous avait demandé d’acheter en début d’année.
Puis ce fut à mon tour de dormir. Une fois réveillé je découvrais que c’était à son tour de me regarder furtivement. Est-ce que j’avais bavé ? Je me frottais les yeux. Je n’avais que très peu dormis la nuit dernière et cette sieste m’avait vraiment fait du bien. Je me renseignais sur le temps restant et les cinq dernières heures passèrent finalement très rapidement ; entre films, papotage avec Even et lecture d’un livre sur le Pérou que j’avais dans ma bibliothèque, le pilote annonça enfin l’atterrissage.
Les bagages à nouveau en notre possession, je suivais Even jusqu’au comptoir de change. « Tu parlerais pas espagnol par hasard ? » Je souriais, amusée. « Désolé. L’anglais est déjà une langue étrangère pour moi je te rappelle. Un peu de français. L’espagnol… » Je fis une petite moue. « Pas vraiment. ». Ce fut enfin à notre tour et heureusement, la personne face à nous parlait notre langue. Je laissais Even poser une partie de ses livres sur le comptoir et en rajoutais également. Ce qui était plutôt facile pour moi c’était que j’avais hérité de pas mal d’argent, je ne me posais donc très rarement des questions financières. Mais il est vrai qu’une carte de crédit n’avait sans doute aucune utilité en haut du Machu Pichu. « Bon ! Et maintenant ? » Je regardais un peu autour de nous jusqu’à trouver une carte du pays. J’invitais Even à me suivre tandis que je lui montrais du doigt l’endroit où se trouvait le Machu pichu. « Si on trouve le moyen de transplaner jusqu’à Salcantay, on pourrait remonter les montagnes jusqu’au Machu Picchu. C’est bien là-bas qu’il y a une tribu aborigène qui vénère les dragons non ? » Je regardais mon professeur. Il me semblait avoir lu une fois qu’une ancienne tribu moldu vénérait les dragons en puisant dans leur force. Comment ? Aucune idée mais il aurait pu être très intéressant de le découvrir. « Est-ce qu’il existe encore des dragons dans cette région ? »
@Even Helsing
FRIMELDA
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Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Mar 29 Mai 2018 - 1:09
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
Le voyage commençait bien. Et pour cause, Even avait déjà commencé ses gamineries en prenant une photo dossier d'Aislin, quand elle dormait dans l'avion, juste avant qu'elle ne se réveille. Oui, il était censé être l'adulte responsable du duo, mais il avait tendance à l'oublier. Bien trop souvent d'ailleurs. Et encore, ce n'était qu'un début, il ferait surement pire dans quelques temps. C'était sa règle d'or; il prankait les gens qu'il appréciait, c'était comme ça. Tant pis pour Aislin, mais elle allait devoir assumer son choix en matière de compagnon de route. D'ailleurs, une fois arrivé à l'aéroport de Lima, il envoya la photo d'Aislin à quelques amis sur Snap, attendant leur réponses tel le fourbe qu'il était.
Dans la file d'attente devant le comptoir de change, il s’inquiéta de leur niveau commun d'espagnol. Ses capacités s'arrêtaient à Hola, Buenas Tardes et Ti amo. Puis quelques secondes plus tard, il réalisait que le dernier n'était pas de l'espagnol, mais de l'italien. Laisse-tomber mon con, t'y connais rien, pensa-t-il alors qu'Aislin lui répondait. "Désolé. L’anglais est déjà une langue étrangère pour moi je te rappelle. Un peu de français. L’espagnol…" Elle marqua une pause en faisant une petite moue alors qu'ils avançaient toujours pour les changes. "Pas vraiment. Il haussa les sourcils quand elle eut finit. Trilingue ? Il siffla, impressionné. Surtout que de passer d'une langue germanique à une latine devait requérir une bonne dose de volonté dans l'apprentissage. "Aislin - 1, Even - 0. Les paris sont ouverts." Il termina d'ailleurs sa phrase en norvégien. Il allait commencer à rouiller s'il ne l'employait pas plus souvent.
Arrivés au comptoir, ils purent enfin obtenir quelques pesos, et plus Even rajoutait des liasses devant lui, plus le type au comptoir semblait se rapprocher d'un accès de colère. Il esquissa un sourire qui se voulait plein d'excuses quand Aislin rajouta quelques livres à côté de sa somme. Pauvre homme, il ne faisait pas un boulot facile. Alors que l'étudiante l'invita à la suivre jusqu'à une carte du pays affichée sur un mur, il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. "Hehe..", murmura-t-il quand il aperçut les notifications Snapchat. C'était mal ce qu'il faisait, mais il n'en était pas encore au niveau du cas de conscience. Seulement, son sourire tomba quand un de ses vieux potes d'Ilvermorny lui envoya un magnifique "Honnêtement Even, plus rien ne m'étonne à ton propos, mais franchement. T'aurais pu m'inviter à ton mariage au lieu de m'envoyer une photo de ta lune de miel. Connard." Connard toi-même pensa-t-il. C'est ce qui était cool avec les vieux potes, tu leur disais un truc important concernant ta non-envie d'une vie de couple, et ça ressortait par l'autre oreille. Il leva les yeux au ciel après avoir répondu par l’émoticône middlefinger.
"Si on trouve le moyen de transplaner jusqu’à Salcantay, on pourrait remonter les montagnes jusqu’au Machu Picchu. C’est bien là-bas qu’il y a une tribu aborigène qui vénère les dragons non ?", annonça-t-elle une fois à la hauteur de la map. Il expira en fronçant les sourcils. "Transplaner ? Sérieusement ? C'est ce que t'appelles une aventure ? Non, on y va à pied, en voiture, en lama, tout ce que tu veux, mais pas ça !", dit-il en tirant sur la lanière de son sac à dos, un tic dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Il attrapa la bouteille d'eau attachée aux côtés dudit sac et en but quelques gorgées: le soleil frappait, et avec la foule dans l'aéroport, la chaleur devenait vite insupportable. Il tendit la bouteille à Aislin avant de répondre. "Mais sinon.. Ouais. Il y en a bien une ou deux, mais de mémoire, il s'agit de tribus nomades. Elles restent dans le coin la plupart du temps, mais la dernière fois que je suis venu, j'ai eus un mal fou à les trouver !" Au moins, il s'était senti comme un véritable Indiana Jones, sans ses éventuels coéquipiers relous, mais ça avait été une randonnée dans les montagnes assez risquée. Au final, il avait retrouvé une des deux tribus après quelques jours de crapahutage. En vérité, La curiosité d'Aislin à propos de ces fameuses croyances lui avait arraché un sourire coupable. Il avait également entendu parler de ces tribus, mais si elles connaissaient un petit coup de pub depuis quelques années, c'était de la faute de sa visite et des différents crocs, écailles et griffes qu'il leur avait offert. "Est-ce qu’il existe encore des dragons dans cette région ?" Pour le coup, son sourire disparu rapidement. "Pas vraiment, non. A cause de l'activité humaine du coin, ils ont trouvé refuge ailleurs." Il se retourna vers Aislin alors qu'ils marchaient vers la sortie de l'aéroport. "Mais on pourra peut-être en voir un ou deux si on est chanceux !" Il avait ajouté un petit sourire comme pour rassurer Aislin, mais c'était surtout lui qu'il essayait de rassurer. Il était venu ici pour se détendre, rester loin du boulot, mais à ses yeux, les dragons ne faisaient pas partie du "boulot", à proprement parler. C'était une passion comme une autre, et s'ils pouvaient en apercevoir un, il ne disait pas non.
Dans la file d'attente devant le comptoir de change, il s’inquiéta de leur niveau commun d'espagnol. Ses capacités s'arrêtaient à Hola, Buenas Tardes et Ti amo. Puis quelques secondes plus tard, il réalisait que le dernier n'était pas de l'espagnol, mais de l'italien. Laisse-tomber mon con, t'y connais rien, pensa-t-il alors qu'Aislin lui répondait. "Désolé. L’anglais est déjà une langue étrangère pour moi je te rappelle. Un peu de français. L’espagnol…" Elle marqua une pause en faisant une petite moue alors qu'ils avançaient toujours pour les changes. "Pas vraiment. Il haussa les sourcils quand elle eut finit. Trilingue ? Il siffla, impressionné. Surtout que de passer d'une langue germanique à une latine devait requérir une bonne dose de volonté dans l'apprentissage. "Aislin - 1, Even - 0. Les paris sont ouverts." Il termina d'ailleurs sa phrase en norvégien. Il allait commencer à rouiller s'il ne l'employait pas plus souvent.
Arrivés au comptoir, ils purent enfin obtenir quelques pesos, et plus Even rajoutait des liasses devant lui, plus le type au comptoir semblait se rapprocher d'un accès de colère. Il esquissa un sourire qui se voulait plein d'excuses quand Aislin rajouta quelques livres à côté de sa somme. Pauvre homme, il ne faisait pas un boulot facile. Alors que l'étudiante l'invita à la suivre jusqu'à une carte du pays affichée sur un mur, il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. "Hehe..", murmura-t-il quand il aperçut les notifications Snapchat. C'était mal ce qu'il faisait, mais il n'en était pas encore au niveau du cas de conscience. Seulement, son sourire tomba quand un de ses vieux potes d'Ilvermorny lui envoya un magnifique "Honnêtement Even, plus rien ne m'étonne à ton propos, mais franchement. T'aurais pu m'inviter à ton mariage au lieu de m'envoyer une photo de ta lune de miel. Connard." Connard toi-même pensa-t-il. C'est ce qui était cool avec les vieux potes, tu leur disais un truc important concernant ta non-envie d'une vie de couple, et ça ressortait par l'autre oreille. Il leva les yeux au ciel après avoir répondu par l’émoticône middlefinger.
"Si on trouve le moyen de transplaner jusqu’à Salcantay, on pourrait remonter les montagnes jusqu’au Machu Picchu. C’est bien là-bas qu’il y a une tribu aborigène qui vénère les dragons non ?", annonça-t-elle une fois à la hauteur de la map. Il expira en fronçant les sourcils. "Transplaner ? Sérieusement ? C'est ce que t'appelles une aventure ? Non, on y va à pied, en voiture, en lama, tout ce que tu veux, mais pas ça !", dit-il en tirant sur la lanière de son sac à dos, un tic dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Il attrapa la bouteille d'eau attachée aux côtés dudit sac et en but quelques gorgées: le soleil frappait, et avec la foule dans l'aéroport, la chaleur devenait vite insupportable. Il tendit la bouteille à Aislin avant de répondre. "Mais sinon.. Ouais. Il y en a bien une ou deux, mais de mémoire, il s'agit de tribus nomades. Elles restent dans le coin la plupart du temps, mais la dernière fois que je suis venu, j'ai eus un mal fou à les trouver !" Au moins, il s'était senti comme un véritable Indiana Jones, sans ses éventuels coéquipiers relous, mais ça avait été une randonnée dans les montagnes assez risquée. Au final, il avait retrouvé une des deux tribus après quelques jours de crapahutage. En vérité, La curiosité d'Aislin à propos de ces fameuses croyances lui avait arraché un sourire coupable. Il avait également entendu parler de ces tribus, mais si elles connaissaient un petit coup de pub depuis quelques années, c'était de la faute de sa visite et des différents crocs, écailles et griffes qu'il leur avait offert. "Est-ce qu’il existe encore des dragons dans cette région ?" Pour le coup, son sourire disparu rapidement. "Pas vraiment, non. A cause de l'activité humaine du coin, ils ont trouvé refuge ailleurs." Il se retourna vers Aislin alors qu'ils marchaient vers la sortie de l'aéroport. "Mais on pourra peut-être en voir un ou deux si on est chanceux !" Il avait ajouté un petit sourire comme pour rassurer Aislin, mais c'était surtout lui qu'il essayait de rassurer. Il était venu ici pour se détendre, rester loin du boulot, mais à ses yeux, les dragons ne faisaient pas partie du "boulot", à proprement parler. C'était une passion comme une autre, et s'ils pouvaient en apercevoir un, il ne disait pas non.
Made by Neon Demon
@Aislin Gull
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Jeu 31 Mai 2018 - 0:52
jetlag is for amateurs
Feat Even Helsing
Feat Even Helsing
Je voyais Even sourire sur son portable et me rappelais qu’il m’avait demandé mon numéro hier quand je lui avais fait remarquer qu’il passait trop peu de temps dans son bureau. Mais je le laissais sourire à la réception de ses messages et me concentrais sur la carte du pays. Nous étions vraiment loin du Machu Picchu. « Transplaner ? Sérieusement ? C'est ce que t'appelles une aventure ? Non, on y va à pied, en voiture, en lama, tout ce que tu veux, mais pas ça ! » Je le regardais très étonnée. J’étais totalement d’accord avec lui à ce sujet mais je ne m’attendais pas à ce qu’il nous prévoie un voyage qui pourrait durer presque un mois ! Parce que clairement, il y en avait pour quoi ? 1200 km ? Et si on tenait compte de tout l’écart que nous allions faire du chemin initial... Mais je ne disais rien. Franchement, je préférais lui accorder le point et passer bien plus de temps seul avec lui que derrière un bureau poussiéreux. « Ça me va très bien ! » Comment ça je ne jouais pas la carte de l’honnêteté ?
« Mais sinon... Ouais. Il y en a bien une ou deux, mais de mémoire, il s'agit de tribus nomades. Elles restent dans le coin la plupart du temps, mais la dernière fois que je suis venue, j'ai eu un mal fou à les trouver ! » Des tribus nomades ? J’imaginais bien Even parcourir le pays avec un sac à dos à la recherche de tribus indigènes dans tout le Pérou. Parce que je m’y voyais bien aussi. C’était rassurant et aussi très énergisant de savoir qu’il était mon alter ego dans ce domaine. Pas de critique, pas de restriction. On était sur la même longueur d’onde. « Pas vraiment, non. À cause del 'activité humaine du coin, ils ont trouvé refuge ailleurs. Mais on pourra peut-être en voir deux ou deux si on est chanceux ! » Je reconnais que j’étais déçu. C’est vrai qu’on n’était pas là dans le cadre scolaire et que donc, les dragons n’étaient pas vraiment au programme mais voir des dragons dans leur habitat naturel avec à mes côtés un expert c’était plutôt quelque chose à ne pas manquer. Néanmoins, je pourrais faire l’impasse. De toute manière il y avait tellement d’autres choses que je voulais voir ici !
« Du coup je te propose qu’on longe l’océan Pacifique pour commencer. Je rêve de voir des dauphins roses ! » Je lui fis un clin d’œil et l’entrainais immédiatement avec moi dans les rues de la capitale.
L’aventure commençait et Lima était déjà une nouveauté pour moi. Nos sacs sur le dos je montrais régulièrement du doigt des façades, des statuts ou des vendeurs ambulants à Even et je sortais enfin mon téléphone pour prendre des photos du centre-ville. Il était magnifique. Je n’hésitais pas non plus à prendre Even à la dérobe. Il fallait des souvenirs ! « Toi qui es déjà venu, qu’est-ce que tu nous recommandes de faire sur Lima avant qu’on quitte la ville ? »
@Even Helsing
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Ven 1 Juin 2018 - 1:10
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
Laissant Snapchat de côté, avouant du même coup sa défaite, il fourra son téléphone dans sa poche. Il s'expliquerait plus tard à son soit-disant "ami"; pour l'instant, il se contenterait d'apprécier ses petits jours-off ainsi que de la présence de la rouquine. Les excursions risquées, c'étaient toujours mieux à plusieurs, et lui et Aislin étaient sur la même longueur d'onde quand il fallait partir explorer de vieilles cités, s'aventurer hors des sentiers battus, ou profiter des petits coins de nature que la plupart des touristes ignoraient. Enfin, il pensait être sur la même longueur d'onde, jusqu'à ce qu'elle brise ses espoirs avec cette histoire de transplanage. Il ne niait aucunement l'utilité de cette méthode, mais il préférait l'approche magicproof, comme il l'appelait. "Ça me va très bien !" Il hocha la tête, satisfait, avant de reprendre la route vers la sortie du bâtiment.
Après avoir terminé ses explications sur les tribus dont Aislin parlait, quelque chose tiqua dans sa tête: ses dernières rencontres avec elles s'étaient soldées par des buffets à son honneur à cause des petites trouvailles qu'il leur avait ramenées de Roumanie, et même s'il n'avait rien contre la nourriture, il n'était clairement pas familier avec la boustifaille étrangère. Il se souvenait surtout qu'il ne voulait pas savoir ce qu'il y avait au menu, ces jours là. Alors si Aislin voulait aller leur payer une petite visite, libre à elle, mais il espérait qu'elle avait l'estomac bien accroché.
Une fois sortis et confrontés aux hauts buildings de Lima et au soleil, il prit une bonne bouffée d'air marin dans la tête. "Du coup je te propose qu’on longe l’océan Pacifique pour commencer. Je rêve de voir des dauphins roses !", lui annonça-t-elle avec un clin d’œil avant de l’entraîner à la suivre dans les rues de la capitale. Répétant ses mots dans sa tête, il s'arrêta, sa tête balançant sur la gauche, une habitude qu'il avait quand il ne comprenait pas tout à la situation. "Ce ne sont pas des dauphins d'eau-douce à la base ?" Remarque, il était tout à fait possible qu'ils puissent en apercevoir près des côtes, après tout.
Les sacs et les valises les encombraient, mais ça ne les empêchait pas de gambader dans le centre pendant quelques heures. Even n'avait pas oublié son précieux appareil photo. C'était son compagnon de voyage par excellence (non pas qu'Aislin ne méritait pas ce titre), et il le trimbalait absolument partout. La photographie était une passion dévorante chez lui, à un tel point qu'il aurait pu se convertir là-dedans si son amour pour les dragons n'avait pas été plus fort. Au bout d'un moment, alors qu'il prenait un jeune couple près d'une fontaine en photo, il vu Aislin se tourner vers lui du coin de l’œil, son téléphone bien trop haut pour qu'elle écrive un simple message. Quand il se retourna vers elle, il compris qu'elle l'avait bien pris en photo. "Eh !", l'interpella-t-il en souriant. Au final, c'était juste le karma qui frappait, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir. Il lui ébouriffa les cheveux quand il revint à sa hauteur. "Sans rancune."
"Toi qui es déjà venu, qu’est-ce que tu nous recommandes de faire sur Lima avant qu’on quitte la ville ?" Oh, il recommanderait bien beaucoup de choses, mais il n'était pas sûr d'avoir la même définition de "s'amuser" qu'elle, donc il réfléchit quelques secondes, histoire de proposer quelque chose d'abordable. Louer une voiture, ça serait pas mal pour commencer, pensa-t-il. Dans un sens, ça pouvait attendre un peu qu'ils aient visité la capitale. "Mon terrain de jeu ici, c'est Barranco." Un quartier tranquille, pas aussi chargé que celui prévu à accueillir les touristes, et qui longeait l'océan. Il y avait également cette petite boite de nuit dans laquelle il avait passé pas mal de ses soirées la dernière fois qu'il était sur place, mais comme le soleil le lui faisait remarquer, il faisait encore jour. "Et si tu veux éviter les touristes, le mieux, c'est d'aller à Magdaléna del Mar. C'est un coin sympa, avec des petits commerces. Et on mange pour pas cher." C'était le genre de quartier dans lesquels on voyait vraiment le pays tel qu'il était, et pas la vitrine qu'il offrait aux étrangers. Se balader dans ce genre de faubourgs était son petit péché mignon, c'était toujours plus vivant que les centres commerciaux sans âmes. Et puis, si son argument sur la bouffe ne suffisait pas à Aislin, il ne savait pas ce qu'il lui fallait.
Après avoir terminé ses explications sur les tribus dont Aislin parlait, quelque chose tiqua dans sa tête: ses dernières rencontres avec elles s'étaient soldées par des buffets à son honneur à cause des petites trouvailles qu'il leur avait ramenées de Roumanie, et même s'il n'avait rien contre la nourriture, il n'était clairement pas familier avec la boustifaille étrangère. Il se souvenait surtout qu'il ne voulait pas savoir ce qu'il y avait au menu, ces jours là. Alors si Aislin voulait aller leur payer une petite visite, libre à elle, mais il espérait qu'elle avait l'estomac bien accroché.
Une fois sortis et confrontés aux hauts buildings de Lima et au soleil, il prit une bonne bouffée d'air marin dans la tête. "Du coup je te propose qu’on longe l’océan Pacifique pour commencer. Je rêve de voir des dauphins roses !", lui annonça-t-elle avec un clin d’œil avant de l’entraîner à la suivre dans les rues de la capitale. Répétant ses mots dans sa tête, il s'arrêta, sa tête balançant sur la gauche, une habitude qu'il avait quand il ne comprenait pas tout à la situation. "Ce ne sont pas des dauphins d'eau-douce à la base ?" Remarque, il était tout à fait possible qu'ils puissent en apercevoir près des côtes, après tout.
Les sacs et les valises les encombraient, mais ça ne les empêchait pas de gambader dans le centre pendant quelques heures. Even n'avait pas oublié son précieux appareil photo. C'était son compagnon de voyage par excellence (non pas qu'Aislin ne méritait pas ce titre), et il le trimbalait absolument partout. La photographie était une passion dévorante chez lui, à un tel point qu'il aurait pu se convertir là-dedans si son amour pour les dragons n'avait pas été plus fort. Au bout d'un moment, alors qu'il prenait un jeune couple près d'une fontaine en photo, il vu Aislin se tourner vers lui du coin de l’œil, son téléphone bien trop haut pour qu'elle écrive un simple message. Quand il se retourna vers elle, il compris qu'elle l'avait bien pris en photo. "Eh !", l'interpella-t-il en souriant. Au final, c'était juste le karma qui frappait, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir. Il lui ébouriffa les cheveux quand il revint à sa hauteur. "Sans rancune."
"Toi qui es déjà venu, qu’est-ce que tu nous recommandes de faire sur Lima avant qu’on quitte la ville ?" Oh, il recommanderait bien beaucoup de choses, mais il n'était pas sûr d'avoir la même définition de "s'amuser" qu'elle, donc il réfléchit quelques secondes, histoire de proposer quelque chose d'abordable. Louer une voiture, ça serait pas mal pour commencer, pensa-t-il. Dans un sens, ça pouvait attendre un peu qu'ils aient visité la capitale. "Mon terrain de jeu ici, c'est Barranco." Un quartier tranquille, pas aussi chargé que celui prévu à accueillir les touristes, et qui longeait l'océan. Il y avait également cette petite boite de nuit dans laquelle il avait passé pas mal de ses soirées la dernière fois qu'il était sur place, mais comme le soleil le lui faisait remarquer, il faisait encore jour. "Et si tu veux éviter les touristes, le mieux, c'est d'aller à Magdaléna del Mar. C'est un coin sympa, avec des petits commerces. Et on mange pour pas cher." C'était le genre de quartier dans lesquels on voyait vraiment le pays tel qu'il était, et pas la vitrine qu'il offrait aux étrangers. Se balader dans ce genre de faubourgs était son petit péché mignon, c'était toujours plus vivant que les centres commerciaux sans âmes. Et puis, si son argument sur la bouffe ne suffisait pas à Aislin, il ne savait pas ce qu'il lui fallait.
Made by Neon Demon
@Aislin Gull
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Jeu 5 Juil 2018 - 14:35
jetlag is for amateurs
Feat Even Helsing
Feat Even Helsing
« Ce ne sont pas des dauphins d'eau douce à la base ? » Je me pinçais les lèvres. C’en était ? Aie. Aucune idée. Je restais comme une conne devant sa brulante réplique, incapable d’en dire plus. Mais avant même de pouvoir plonger encore plus profond dans l’absurdité, Even entreprit d’avancer vers le centre-ville et je profitais de ce moment-là pour le dépasser et faire comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu. Après tout, fuck les dauphins, nous étions deux voyageurs qui avions déjà vu des dragons !
Les palmiers et les grandes bâtisses nous rappelaient à chaque instant que nous étions bien loin de notre petite Inverness et ce n’était pas pour me déplaire. Et la chaleur ! Quelle chaleur ! Plus je prenais en photo des passages dérobés du ciel et des oiseaux qui passaient près de nous, plus j’avais l’impression que je n’aurais jamais assez de crème solaire. Je me retournais vers Even, prête à lui demander si lui aussi était en train de cramer mais me retenais, le voyant photographier un couple. Le côté photographe lui allait plutôt bien. Je l’imaginais volontiers en photographe de guerre ou humanitaire. Parcourir le monde pour prendre des clichés qui marqueraient l’histoire. Je pointais mon téléphone sur lui et avant même qu’il ne réagisse saisissait l’instant. « Hey ! » Un sourire taquin sur les lèvres je levais les yeux au ciel comme pour dire ; quoi . Je ne vois pas de quoi tu parles. Non vraiment pas du tout. Arrivé à ma hauteur il posa quand même sa main dans mes cheveux en les ébouriffant comme si j’étais une gamine. « Sans rancune. » Sans rancune ? Pourquoi « sans rancune » ? Je le regardais un peu de travers. Ça voulait dire que lui aussi m’avait pris en photo sans que je le sache ?... Mouais… chose a surveillé. Mais je laissais passer pour le moment.
« Mon terrain de jeu ici, c'est Barranco. Et si tu veux éviter les touristes, le mieux, c'est d'aller à Magdaléna del Mar. C'est un coin sympa, avec des petits commerces. Et on mange pour pas cher. » Manger pas cher c’était tentant. Je n’avais pas vraiment de problème financier mais je savais faire attention. Parce que si je faisais gaffe, je pouvais faire plus de voyages. Et j’avais vraiment envie de découvrir le quartier préféré d’Even. « Allons à Barranco alors. Étant donné la route qui nous attend, vaut mieux se remplir la panse avant ! »
Nous n’étions pas très loin du quartier favoris d’Even mais je prenais tout de même le temps de m’arrêter dans une échoppe pour prendre une carte du pays. Après tout, une fois dans les montagnes qui risqueront de ne croiser personne pendant un moment et puisque le mot d’ordre c’était : « pas de magie », il fallait mieux savoir où on se dirigeait pour ne pas finir perdu au milieu de nulle part. Une demi-bouteille d’eau avalée et quelques rues plus tard, j’entrevoyais déjà le passé de mon compagnon de voyage.
C’était un vieux quartier, avec pas mal de graffiti coloré sur les murs. L’art était présent tout autour de nous et vraiment, c’était magnifique. J’avais envie de prendre chaque parcelle de terrain en photo. Even avait raison sur un point ; il n’y avait que très peu de touristes ici. Beaucoup de peuple local avec leurs traditions, leurs ventes ambulantes donnait l’eau à la bouche. Je montrais un vieil homme qui vendait des brochettes de quelque chose près d’une petite église et invitait mon professeur à me suivre. « J’ai envie d’essayer ça ! » Visiblement nous n’étions pas les seuls à vouloir gouter à ses brochettes grillées parce qu’au moins trois couples nous devançaient.
Je m’éventais un peu avec la carte du pays tout en regardant autour de nous. La petite église de quartier avait l’air plutôt sympa et je serais volontiers allé la visiter, mais je doutais fortement que ce soit le genre de chose qu’Even aimait faire. Et j’avais envie de me laisser emporter même si je doutais qu’il accepte de céder à quelques-uns de mes caprices. D’ailleurs, avec la chaleur, je n’en avais qu’un ; « si t’es d’accord, j’irais bien me baigné un peu avant de partir pour le Machu Picchu. J’ai tellement chaud ! »
Désolé @Even Helsing pour cette longue attente
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Lun 23 Juil 2018 - 10:41
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
A la suite de sa réflexion sur les dauphins roses, Even sentit qu'il avait quelque peu jeté un froid pendant un cours instant. Il n'avait pas vraiment aperçut ces animaux lui même, mais le nombre de touristes aux abords des rivières en disait long. Par définition, une rivière ou un fleuve se jetait dans la mer, donc il n'était pas non plus impossible d'en apercevoir quelques-uns près d'un delta ou d'une embouchure. Quoiqu'il en soit, les deux touristes oublièrent rapidement cet incident pour se concentrer sur le plus important, à savoir, leur petit tour de la capitale. Ils étaient pressés par le temps sans l'être, car ils s'absentaient pendant la période des cours. Ils n'auraient donc que quelques jours pour profiter à fond de l'Amérique du Sud, et Lima n'était pas le centre d'intérêt principal du pays.
Evidemment, il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation: il était impossible de visiter la capitale en une journée, mais la durée de leur voyage ne leur permettait pas d'y passer plus de temps. Il fallait donc revoir leurs priorités, et c'est l'estomac qui finit par gagner le plus d'approbation. Tout en faisant route vers les petits quartiers, bien loin du tumulte tempétueux du tourisme, les deux camarades avaient mitraillé la ville avec leurs objectifs respectifs. Trier le résultat de la pellicule occuperait Even pendant au moins un jour ou deux dès qu'ils rentreraient, et non, ce n'était pas une excuse pour ne pas aller au boulot. "J’ai envie d’essayer ça !, lança Aislin quand ils croisèrent la route d'un petit traiteur au coin d'une rue. N'y voyant pas d’inconvénient, il s'engagea dans la file d'attente comportant déjà quelques curieux. Quelques minutes plus tard, ils dégustaient des brochettes à l'ombre du clocher de l'église qui faisait de l’œil à Aislin. "Te prives pas si tu veux y aller. Avec un peu de chance il doit faire frais à l'intérieur." Il mettait rarement les pieds dans des lieux de cultes, surtout les églises. Il y en avait partout, à tous les coins de rues aux states. Les voir de loin, ça lui suffisait. Néanmoins, la promesse d'un endroit au frais avait de quoi plaire, ici au Pérou, mais il tenait plutôt bien la chaleur pour l'instant.
Au passage, la Pokeby leur dégota une carte dans une petite supérette non loin du stand de brochette, ce qui ne serait pas du luxe étant donné leur situation. Malgré ses escapades dans tous les endroits imaginables du monde, Even était loin de connaître le pays comme sa poche. Lui fonctionnait aux points de repère, a.k.a la meilleure façon de se perdre. Tant qu'Aislin ne craignait pas de se perdre en territoire inconnu à des kilomètres d'Inverness, ça importait peu.
Au fur et à mesure que leurs pas les entraînaient vers la côte à force de toujours suivre la direction "playa" sur les panneaux, la carte devenait petit à petit un éventail pour la rouquine, ce qui arracha un rire à l'américain. "Tombe pas dans les pommes, t'as un honneur de viking à défendre ma grande." Le soleil tapait en plein sur eux, alors il ne fut pas étonné d'entendre Aislin lui proposer un petit détour par la plage et une baignade bien méritée. Il l'aurait volontiers suivie dans les vagues, mais la mer et lui, c'était une équation impossible. "Tant que j'ai la permission de rester sur la terre ferme, tu peux faire ce que tu veux !"
Le temps passait, et le soleil continuait sa course sans jamais baissé la température. Au vu de l'expédition qui se préparait, les deux aventuriers s'arrêtèrent dans une grande surface pour dévaliser les stocks d'eau, et ils reprirent la route. Abandonnant rapidement l'idée de louer une voiture, Even finit par soumettre l'idée de faire le voyage en bus jusqu'au pied du Machu Picchu, et de garder leur petite balade en montagne pour plus tard, quand ils partiraient à la recherche des peuples adorateurs de dragons. Surtout qu'il doutait que les lignes de bus fassent une liaison directe avec des peuples relativement bien cachés de la civilisation péruvienne. Le seul bémol était l'absence de clim' dans le bus qui leur promettait quelques heures de trajet, mais Aislin avait une carte et beaucoup de bouteilles, alors tout baignait non ?
Le véhicule ne dépassait que des arbres et suivait sa route sinueuse dessinée dans la forêt, tandis qu'au loin se dessinait finalement le terminus. Le vent soufflait pas mal là-haut, alors peut-être qu'Aislin arrêterai de maltraiter cette pauvre carte qui serait leur seul guide une fois livrés à eux-mêmes en pleine jungle. Mais pour l'instant, l'heure était encore au tourisme, et on ne faisait pas attendre une bande de touristes affamés de découvrir une des sept merveilles du monde.
Pas de problème
Evidemment, il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation: il était impossible de visiter la capitale en une journée, mais la durée de leur voyage ne leur permettait pas d'y passer plus de temps. Il fallait donc revoir leurs priorités, et c'est l'estomac qui finit par gagner le plus d'approbation. Tout en faisant route vers les petits quartiers, bien loin du tumulte tempétueux du tourisme, les deux camarades avaient mitraillé la ville avec leurs objectifs respectifs. Trier le résultat de la pellicule occuperait Even pendant au moins un jour ou deux dès qu'ils rentreraient, et non, ce n'était pas une excuse pour ne pas aller au boulot. "J’ai envie d’essayer ça !, lança Aislin quand ils croisèrent la route d'un petit traiteur au coin d'une rue. N'y voyant pas d’inconvénient, il s'engagea dans la file d'attente comportant déjà quelques curieux. Quelques minutes plus tard, ils dégustaient des brochettes à l'ombre du clocher de l'église qui faisait de l’œil à Aislin. "Te prives pas si tu veux y aller. Avec un peu de chance il doit faire frais à l'intérieur." Il mettait rarement les pieds dans des lieux de cultes, surtout les églises. Il y en avait partout, à tous les coins de rues aux states. Les voir de loin, ça lui suffisait. Néanmoins, la promesse d'un endroit au frais avait de quoi plaire, ici au Pérou, mais il tenait plutôt bien la chaleur pour l'instant.
Au passage, la Pokeby leur dégota une carte dans une petite supérette non loin du stand de brochette, ce qui ne serait pas du luxe étant donné leur situation. Malgré ses escapades dans tous les endroits imaginables du monde, Even était loin de connaître le pays comme sa poche. Lui fonctionnait aux points de repère, a.k.a la meilleure façon de se perdre. Tant qu'Aislin ne craignait pas de se perdre en territoire inconnu à des kilomètres d'Inverness, ça importait peu.
Au fur et à mesure que leurs pas les entraînaient vers la côte à force de toujours suivre la direction "playa" sur les panneaux, la carte devenait petit à petit un éventail pour la rouquine, ce qui arracha un rire à l'américain. "Tombe pas dans les pommes, t'as un honneur de viking à défendre ma grande." Le soleil tapait en plein sur eux, alors il ne fut pas étonné d'entendre Aislin lui proposer un petit détour par la plage et une baignade bien méritée. Il l'aurait volontiers suivie dans les vagues, mais la mer et lui, c'était une équation impossible. "Tant que j'ai la permission de rester sur la terre ferme, tu peux faire ce que tu veux !"
Le temps passait, et le soleil continuait sa course sans jamais baissé la température. Au vu de l'expédition qui se préparait, les deux aventuriers s'arrêtèrent dans une grande surface pour dévaliser les stocks d'eau, et ils reprirent la route. Abandonnant rapidement l'idée de louer une voiture, Even finit par soumettre l'idée de faire le voyage en bus jusqu'au pied du Machu Picchu, et de garder leur petite balade en montagne pour plus tard, quand ils partiraient à la recherche des peuples adorateurs de dragons. Surtout qu'il doutait que les lignes de bus fassent une liaison directe avec des peuples relativement bien cachés de la civilisation péruvienne. Le seul bémol était l'absence de clim' dans le bus qui leur promettait quelques heures de trajet, mais Aislin avait une carte et beaucoup de bouteilles, alors tout baignait non ?
Le véhicule ne dépassait que des arbres et suivait sa route sinueuse dessinée dans la forêt, tandis qu'au loin se dessinait finalement le terminus. Le vent soufflait pas mal là-haut, alors peut-être qu'Aislin arrêterai de maltraiter cette pauvre carte qui serait leur seul guide une fois livrés à eux-mêmes en pleine jungle. Mais pour l'instant, l'heure était encore au tourisme, et on ne faisait pas attendre une bande de touristes affamés de découvrir une des sept merveilles du monde.
Made by Neon Demon
Pas de problème
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Lun 23 Juil 2018 - 13:18
jetlag is for amateurs
Feat Even Helsing
Feat Even Helsing
La chaleur était étouffante. Moi qui avais l'habitude de ma petite vie au frais, j’étais très loin du compte. J’aurais vendu mon âme pour un ventilateur et une haagen dazs. Mais je me contentais de la petite carte papier ultra touristique qui indiquait, certes les lieux à voir, mais aussi les boutiques où acheter des bouteilles d’eau. C’était vraiment des malins les Péruviens. « Ne tombe pas dans les pommes, t'as un honneur de Viking à défendre ma grande. » je lui lançais un regard de tueuse en série. Les Vikings quand ils n’étaient pas contents il donnait un grand coup de hache dans la tête de leurs ennemis, récupéraient leur crâne et en faisait des verres d’eau. J’avais un honneur et j’avais soif. J’avais super soif. On en parlait ? Je regardais la plage et bon sang, me tremper dedans j’en rêvais. « Tant que j'ai la permission de rester sur la terre ferme, tu peux faire ce que tu veux ! »
Bon, drapeau blanc. La paix était déclarée. Je courrais comme une enfant vers l’étendue d’eau et au fur et à mesure je laissais tomber sur le sable mes vêtements jusqu’à me retrouver en maillot de bain. Prudence et mère de sûreté ! je savais que j’allais forcément finir par me baigner alors j’avais prévu le coup ce matin à Inverness. Suivit de près d’Even je posais mon sac à terre pour en sortir mon polaroid et lui mettre dans les mains. « Vas-y prend une photo ! » Je prenais la pose tandis que le clic de l’appareil imprimait notre premier souvenir dont il ait conscience. Je regardais le résultat. J’étais contente et j’en profitais pour en prendre aussi une de lui au passage. Bip ! Je lui rendais l’appareil tandis que je courrais dans l’eau me rafraichir. Au bout de quelques minutes j’avais retrouvé une température corporelle correcte et je sortais de l’eau pour retrouver Even qui préférait de loin le soleil brulant de la plage.
Tandis que nous marchions vers un des nombreux magasins qui vendaient de l’eau, d’après la carte, je regardais les deux photos et notais dessus « Pérou, Lima 2018 ». J’avais fait de nombreuses photos partout où j’étais allé et je les gardais comme un bien très précieux. Rien ne valait les souvenirs.
Pérou, Lima 2018 | Pérou, Lima 2018 |
Une fois le plein de bouteilles fait, j’utilisais quand même discrètement un sortilège pour rendre mon sac à dos léger, finalement, Even proposa l’idée de prendre un bus pour nous rendre plus facilement au Machu Picchu et ensuite, de revenir à pied. C’était une bonne idée ! je le suivais donc jusqu’à l’arrêt.
Le bus était blindé de touristes et il n’y avait pas de clim évidements. Et puisque nous étions entourés de moldus et qu’on n'avait pas de magie » je me retenais de lancer un sortilège dans l’habitacle pour redonner un semblant de fraicheur. A la place je m’écroulais sur la fenêtre ouverte, regardant le paysage. De temps à autre je me ressaisissais, voyant un environnement assez beau pour le prendre en photo ou lorsque nous croisions des animaux sauvages. Le conducteur avait l’air de savoir parfaitement ce qu’il faisait puisque sa conduite était digne d’un film d’action sauf qu’on n’avait pas une meute de maffieux à nos trousses. Le trajet dura finalement quelques heures mais nous arrivions enfin devant cette merveille d’architecture : Le Machu Picchu. J’en avais rêvé et le voilà. Aucun mot n’était assez fort pour exprimer l’émotion qui m’envahissait. Maintenant il fallait monter toutes les marches mais je m’en fichais.
Je repérais un guide anglais dans la foule qui avait fait le voyage jusqu’à nous et glissait un regard malicieux à Even pour lui faire signe de me suivre. Je me glissais parmi les touristes, sans rien dire, et suivais le groupe sans avoir besoin de faire la queue pour les billets. D’accord c’était mal ! On lui donnerait un pourboire et on évitait une bonne heure de file d’attente sous le soleil ? Et en prime, on avait des infos dans notre langue. La prochaine fois, j’apprendrais la langue du pays.
Le guide nous fit faire le tour du domaine et proposa d’escalader la montagne en face pour avoir une meilleure vue du site. Évidemment, je n’avais pas besoin de demander à Even s’il était partant, nous étions tous les deux nés pour escalader des montagnes au Pérou ! Et de là-bas, ce serait un bon point de départ pour la suite de notre périple. Je laissais Even mitrailler de photos les lieux mais arrivé en haut, je lui redemandais de prendre l’appareil pour me prendre avec le Lama qui trainait dans le coin. Comment visiter le Pérou sans se prendre en photo avec un lama ? Je m’éclatais. Finalement le groupe redescendit et quand le guide nous demanda de redescendre je lui faisais gentiment remarqué que nous n’étions pas du groupe, mais je le remerciais en lui donnant un gros pourboire pour les informations. Il avait l’air de s’en contenter parce qu’il ne broncha pas et reprit sa route, nous laissant tous les deux, en haut de la montagne à regarder l’une des sept merveilles du monde. Je me mais assis sur le bord de la falaise. Il ne fallait pas avoir le vertige et regardait sans un mot le paysage. Nous étions bien loin d’Inverness. C’est quand le soleil commença à baisser et que je pris une dernière photo des lieux que le besoin de trouver un endroit ou passer la nuit s’afficha dans mon esprit comme une ampoule s’allumerait dans un cartoon. Je me tournais vers Even. « On campe cette nuit ? »
Pérou, Macchu Pichu 2018 | Pérou, Macchu Pichu 2018 |
FRIMELDA
@Even helsing
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Jeu 26 Juil 2018 - 1:09
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
Ici, sur la plage et le vent du Pacifique dans les cheveux, Even allait très bien. Dans les vagues, de nombreuses personnes, certainement une majorité de touristes, se rafraîchissaient, fuyant les rayons ardents du soleil. La chaleur n'était pas un problème dont il sentait le poids sur les épaules. Ça ne l'avait jamais été, en fait. Même s'il été un fils de l'Hiver, il avait passé les vingt-cinq premières années de sa vie à parcourir les States de long en large, et ses études l'avaient souvent poussé à partir à la recherches de créatures préférant les vagues de chaleurs du Nevada et de l'Arizona. Et, à travailler avec des dragons, il ne valait mieux pas avoir peur du feu et des températures qui dépassaient les plafonds du raisonnable. La raison qui le poussa à suivre Aislin alors que celle-ce se rapprochait dangereusement de l'eau, c'était les vêtements qu'elle laissait tomber dans son sillage. Il ne tenait pas à courir après le linge volant au grès du vent, et il était convaincu qu'elle non plus. Il fourra tout ça dans le sac qu'elle posa dans le sable, duquel elle sortit un polaroid qu'elle lui mis dans les mains sans lui demander son reste. "Vas-y prend une photo !", lui lança-t-elle alors qu'il examinait l'appareil. Pour ce qui était des polaroid, il gérait : le bidule datait de son époque, après tout. Il s'exécuta donc, et l'appareil fit un bref retour dans les mains de la Pokeby le temps qu'elle regarde le résultat avant de le lui rendre une seconde fois, non sans l'avoir encore pris à la dérobée. Cette fois, la rouquine prit réellement le large, l'histoire de quelques minutes avant qu'elle ne revienne sur la terre ferme.
Les quelques heures qui les séparait de la vieille cité inca se firent sentir passer, entre le confort discutable du bus ainsi que de la chaleur qu'il y régnait, étant donné que les fenêtres restaient fermées. Even épuisa rapidement son stock de bouteilles d'eau. La chaleur ne le genait pas autant qu'Aislin, mais elle restait tout de même un fardeau qui se faisait de plus en plus lourd au fil des heures. Se tournant alors vers Ailsin, histoire que les moldus ne soient pas témoin de ce qu'il allait faire, il usa d'aguamenti pour remplir deux de ses bouteilles et en fit de même avec celle de l'étudiante avant qu'ils n'attirent trop l'attention. En retrouva sa position initiale, il captura quand même le regard suspicieux d'une touriste dans la rangée d'à côté, persuadée d'avoir vu une bouteille vide dans la main d'Even il y a quelques temps, sans que celui-ci n'en sorte une de son sac à ses pieds. Très bien, il repasserait pour la discrétion, mais s'il avait réussi à garder le monde magique secret jusqu'à maintenant, c'est que les moldus devaient être curieux, mais pas téméraires.
Quelques instants après être descendus du véhicule caniculaire pour un environnement beaucoup plus respirable - on remerciera l'altitude - Aislin s'immisça dans un groupe de touristes anglophones, leur évitant ainsi la queue au guichet qui s'étendait beaucoup trop. Il lui aurait tiré son chapeau s'il en avait eut un, il n'avait pas pensé à niquer le système. Ils faisaient décidément une équipe de choc.
La petite visite guidée gratuite était en quelque sorte une petite récompense en soit. La satisfaction d'être là sans avoir payé pour en avoir le droit avait quelque chose d'exaltant. Quelques photos en plus pour remplir le prochain album d'Aislin une fois en haut de la colline qui surplombait la ville, et voilà les touristes qui redescendaient aussi vite qu'ils étaient arrivés. Le pauvre lama là-haut n'avait pas eut cette chance. Quant aux deux explorateurs, ils restèrent à leur place après que la norvégienne ait soudoyé leur guide que quelques dizaines de pesos. Even aurait juré revoir la même vieille femme du bus les regarder de travers, alors qu'elle fermait le groupuscule.
Finalement, le soleil commençait à baisser alors que les bus faisaient demi-tour, en contrebas. Eux, ils étaient toujours sur leur perchoir, trop occupés à imprimer ces images dans leurs têtes, de peur de ne pouvoir pas y revenir de si tôt. L'effet était toujours le même pour Even, même s'il avait déjà mis les pieds ici. La ville avait quelque chose de mystique, et elle méritait au moins quelques heures d'attention de leur part. Aislin prit une dernière photo, qui serait aux couleurs d'un coucher de soleil, toujours assise les jambes pendant dans le vide. "On campe cette nuit ?" La question sonna comme un réveil dans sa tête: aveuglés par l'adrénaline de leur escapade sur le Machu, ils avaient oublié un détail crucial : le temps passait, et la nuit ne tarderait pas à tomber. Le regard planant sur la totalité du site, il y vit que même les gérants touristiques commençaient à faire demi-tour, et ce fut à lui de proposer une idée farfelue. "Va bien falloir." Cette fois, il s'abaissa à hauteur d'Aislin avec un sourire plein de malice. "J'ai la flemme de redescendre, pas toi ?" Ou comment suggérer de passer la nuit ici, sur un site protégé et très certainement interdit d'accès une fois le soleil couché. Mais les règles étaient faite pour être transgressées, dans la limite du raisonnable, et comme il ne faisait pas de mal à qui que ce soit (sauf peut-être à l'honneur des incas, mais les absents ont toujours tord), ou était le crime ?
Toujours sur la colline qui offrait une vue plongeante sur la cité qui disparaissait petit à petit dans le noir, ils déballèrent le minimum requis à une nuit de camping. Un petit feu de camp allumé et deux tentes montées plus tard, ils étaient toujours là à apprécier l'instant. "Et voilà ! Le Machu tel que tu ne l'a jamais vu." Ça paraissait rien comme ça, à regarder des formes disparaître dans l'obscurité, mais ça ferait une sacré histoire à raconter à ses gosses. Il croisa les mains derrière sa tête avant de s'allonger dans l'herbe, les étoiles droit devant lui, tandis que quelques lamas traînaient encore dans le coin, mais pas assez courageux pour s'approcher du feu. Avec une telle compagnie, impossible de ne pas passer une bonne soirée. En pensant au parcours qui les attendait demain, il bailla. Il leur faudrait fouiller les moindres recoins de la jungle, et esquiver moustiques, serpents et autres créatures potentiellement mortelles en chemin. Il en rigola légèrement. Le lot des aventuriers quoi.
Les quelques heures qui les séparait de la vieille cité inca se firent sentir passer, entre le confort discutable du bus ainsi que de la chaleur qu'il y régnait, étant donné que les fenêtres restaient fermées. Even épuisa rapidement son stock de bouteilles d'eau. La chaleur ne le genait pas autant qu'Aislin, mais elle restait tout de même un fardeau qui se faisait de plus en plus lourd au fil des heures. Se tournant alors vers Ailsin, histoire que les moldus ne soient pas témoin de ce qu'il allait faire, il usa d'aguamenti pour remplir deux de ses bouteilles et en fit de même avec celle de l'étudiante avant qu'ils n'attirent trop l'attention. En retrouva sa position initiale, il captura quand même le regard suspicieux d'une touriste dans la rangée d'à côté, persuadée d'avoir vu une bouteille vide dans la main d'Even il y a quelques temps, sans que celui-ci n'en sorte une de son sac à ses pieds. Très bien, il repasserait pour la discrétion, mais s'il avait réussi à garder le monde magique secret jusqu'à maintenant, c'est que les moldus devaient être curieux, mais pas téméraires.
Quelques instants après être descendus du véhicule caniculaire pour un environnement beaucoup plus respirable - on remerciera l'altitude - Aislin s'immisça dans un groupe de touristes anglophones, leur évitant ainsi la queue au guichet qui s'étendait beaucoup trop. Il lui aurait tiré son chapeau s'il en avait eut un, il n'avait pas pensé à niquer le système. Ils faisaient décidément une équipe de choc.
La petite visite guidée gratuite était en quelque sorte une petite récompense en soit. La satisfaction d'être là sans avoir payé pour en avoir le droit avait quelque chose d'exaltant. Quelques photos en plus pour remplir le prochain album d'Aislin une fois en haut de la colline qui surplombait la ville, et voilà les touristes qui redescendaient aussi vite qu'ils étaient arrivés. Le pauvre lama là-haut n'avait pas eut cette chance. Quant aux deux explorateurs, ils restèrent à leur place après que la norvégienne ait soudoyé leur guide que quelques dizaines de pesos. Even aurait juré revoir la même vieille femme du bus les regarder de travers, alors qu'elle fermait le groupuscule.
Finalement, le soleil commençait à baisser alors que les bus faisaient demi-tour, en contrebas. Eux, ils étaient toujours sur leur perchoir, trop occupés à imprimer ces images dans leurs têtes, de peur de ne pouvoir pas y revenir de si tôt. L'effet était toujours le même pour Even, même s'il avait déjà mis les pieds ici. La ville avait quelque chose de mystique, et elle méritait au moins quelques heures d'attention de leur part. Aislin prit une dernière photo, qui serait aux couleurs d'un coucher de soleil, toujours assise les jambes pendant dans le vide. "On campe cette nuit ?" La question sonna comme un réveil dans sa tête: aveuglés par l'adrénaline de leur escapade sur le Machu, ils avaient oublié un détail crucial : le temps passait, et la nuit ne tarderait pas à tomber. Le regard planant sur la totalité du site, il y vit que même les gérants touristiques commençaient à faire demi-tour, et ce fut à lui de proposer une idée farfelue. "Va bien falloir." Cette fois, il s'abaissa à hauteur d'Aislin avec un sourire plein de malice. "J'ai la flemme de redescendre, pas toi ?" Ou comment suggérer de passer la nuit ici, sur un site protégé et très certainement interdit d'accès une fois le soleil couché. Mais les règles étaient faite pour être transgressées, dans la limite du raisonnable, et comme il ne faisait pas de mal à qui que ce soit (sauf peut-être à l'honneur des incas, mais les absents ont toujours tord), ou était le crime ?
Toujours sur la colline qui offrait une vue plongeante sur la cité qui disparaissait petit à petit dans le noir, ils déballèrent le minimum requis à une nuit de camping. Un petit feu de camp allumé et deux tentes montées plus tard, ils étaient toujours là à apprécier l'instant. "Et voilà ! Le Machu tel que tu ne l'a jamais vu." Ça paraissait rien comme ça, à regarder des formes disparaître dans l'obscurité, mais ça ferait une sacré histoire à raconter à ses gosses. Il croisa les mains derrière sa tête avant de s'allonger dans l'herbe, les étoiles droit devant lui, tandis que quelques lamas traînaient encore dans le coin, mais pas assez courageux pour s'approcher du feu. Avec une telle compagnie, impossible de ne pas passer une bonne soirée. En pensant au parcours qui les attendait demain, il bailla. Il leur faudrait fouiller les moindres recoins de la jungle, et esquiver moustiques, serpents et autres créatures potentiellement mortelles en chemin. Il en rigola légèrement. Le lot des aventuriers quoi.
Made by Neon Demon
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Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Lun 30 Juil 2018 - 22:38
jetlag is for amateurs
Feat Even Helsing
Feat Even Helsing
Sur le sommet du monde, j’avais l’impression de faire un voyage dans le temps. Je pouvais tout oublier, tout pardonner, plus rien n’avait d’importance face à tant de beauté. Je regardais mon compagnon de voyage et approuvais son idée de camper ici. De toute manière nous avions déjà contre-carré les lois du pays en nous infiltrant dans un groupe sans payer et j’avais même soudoyé un guide. Camper dans un lieu interdit ce n’était qu’une suite logique. Et quel spectacle ! Je me demandais tout de même s’il avait déjà vécu cette situation, et avec qui. Une fois les deux tentes installées, je m’isolais dans la mienne que j’avais tournée face au Machu Picchu. Après tout, ça avait été mon caprice que de venir ici. Mais je ne le regrettais pas. La dernière image qui m’apparut avant de m’endormir, ce fût la lune, dominante au-dessus de la cité maya.
Puisque je n’avais pas fermé ma tente, le soleil me réveilla aux aurores. J’étais plutôt fatigué. Entre le décalage et la courte nuit que je venais de faire j’avoue que j’aurais volontiers dormis quelques heures de plus. Mais la journée qui nous attendait était trop belle pour rester au lit. Je sortais de mon sac à dos une bouteille d’eau que je vidais d’un trait et m’habillait vraiment léger ; un mini short et un débardeur très fin. Je n’allais pas commettre la même erreur que la veille. Une bonne paire de ranger au pied pour escalader les montagnes et j’étais prête. Je regardais le spectacle sous mes yeux de la cité qui s’éveillait aussi et je sortais mon téléphone pour prendre un selfie que j’envoyais à Abi.
Je me dirigeais ensuite vers la tente d’Even que j’ouvrais doucement. « Even ? » je m’approchais de son couchage et lui tapotais doucement le bras. « Réveille-toi. » Je l’entendais grogner et comprais qu’il avait saisi le message. Je ressortais alors de sa tente pour trouver de quoi manger. Parce que personnellement, j’avais vraiment très faim.
Mon instinct me poussait à transplaner dans le petit resto en bas de la colline. Je ne savais pas s’il était déjà ouvert mais à la limite il aurait pu me prendre pour une accroc au site. Mais on n’avait pas : pas de magie ! Je jetais donc un coup d’œil à sa tente et hésitais. Bon aller. Il n’avait pas l’air de bouger. Je sortais un bout de papier et écrivais que je serais de retour dans une heure. Je lui posais près de lui, à côté de ses affaires et descendais la colline.
Elle était beaucoup plus facile à prendre à la descente ça c’est certain ! En une vingtaine de minutes j’avais atteint le pied et comme prévu, les petits commerces du site commençaient déjà à se préparer. Je me présentais devant son stand et il me regarda avec de grands yeux. Ha oui, j’avais oublié que je n’étais pas sensé me trouvé par ici. L’homme était désemparé et pour désamorcer la bombe, je lui montrais l’image du tacos en lui faisant signe que j’en voulais deux. Un petit paquet de biscuits, que je pourrais emporter dans le sac et deux bouteilles d'eau fraiche. Il me prépara le tout et me les emballa toujours avec cette même hésitation. Je pense que dans le fond, il ne savait pas s’il devait appeler les autorités ou si j’avais été expressément autorisé à rester et que, dans ce cas-là, il aurait des ennuis s’il contactait qui que ce soit. Quoi qu’il en soit, il préféra jouer la sécurité et me laisser retourner d’où je venais avec mes provisions.
La remontée était plus dure avec rien dans l’estomac et des provisions dans les bras. Finalement, quand j’atteignis le haut, les tentes étaient repliées et nos affaires bien posées à côté d’un arbre. « J’ai ramené à manger ! »
@Even Helsing
FRIMELDA
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Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Mar 21 Aoû 2018 - 1:38
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
Ses pas avaient beau l'avoir mené face au Machu, Even ne se lasserait jamais de la beauté des lieux. C'était son lot quotidien, d'en prendre plein la vue: il avait tellement d'anecdotes à raconter qu'il ne savait plus où commencer, bien trop souvent. On aurait pu penser que même à l'heure de sa seconde visite, la frisson de la découverte se ferait moins intense. En ce qui concernait le professeur, c'était l'inverse, et l'occasion d'apprécier davantage le panorama qui s'offrait à qui voulait bien poser les yeux dessus. Le monde cachait tellement de pépites, et ce fut du haut de ses huit ans qu'Even avait juré d'en explorer tous les recoins. Force était de constater qu'il avait tenu sa promesse, même s'il ne risquait pas de s'arrêter de sitôt: s'il avait le temps de revenir sur ses pas, il avait bien le temps pour dénicher d'autres trésors. "Il y a un autre endroit dans le genre que t'aimerai visiter, un de ces quatre ?, laissa-t-il échapper alors que les deux étaient témoins du coucher du soleil. Certes, à leur retour, ils ne pourront pas se permettre de se faire la malle pour la énième fois du mois. Déjà car il était sûr que Laoghaire lui collerait une bonne dérouillée si elle voyait l'idée germer dans leurs petites têtes, et aussi car les vacances scolaires s'imposaient. Même s'ils avaient le voyage en passion commune, celle-ci en exigeait une autre: le repos. Comme l'université prévoyait d'inviter ses locataires au Kelpie's Camp, Even s'y sentait bien d'aller y faire un petit tour. Il ficherai la paix à Aislin, le temps de deux bons mois, et peut-être qu'àprès ils pourront remettre le couvert, comme deux adultes responsables de leurs coups de tête.
La seule chose que l'américain n'avait pas adoptée malgré ses années d'aventures, c'était bien le jet lag. Alors qu'ils finissaient de monter les tentes, il commençait à se faire ressentir, comme deux lourds sacs de plomb sur chacune de ses épaules, et c'est de but en blanc qu'il annonça à la norvégienne qu'il allait se coucher. Ce fut donc sans un seul regard vers la cité précolombienne qu'il s'écrasa sur le sac de couchage, la fermeture éclair de la tente ouverte. Une bonne demie-heure plus tard, il partageait les récits de la journée avec Morphée autour d'un bon burrito.
Les premières lueurs du soleil avaient peut-être réveillé Aislin, mais Even continuait de dormir comme un mort. Il en fallait pas non plus beaucoup pour le réveiller, car quelques mots de l'étudiante et il serra ce qui lui servait d'oreiller, tel le gosse refusant de se lever le matin de la rentrée des classes. Il maugréa quelques mots qui n'avaient aucun sens, mais Aislin sembla comprendre qu'il finirait tout de même par se lever, et l'instant d'après, elle avait déjà disparu. Il restait une bonne vingtaine de minutes à chercher la force de se lever, mais comme personne n'était témoin de sa fainéantise, il ne se pressa point. Quand il vit le message de sa jeune camarade, il ne regretta pas d'avoir eut à trimbaler sa guitare jusqu'à si haut sur Terre. Comme il lui restait un peu moins d'une heure à combler, autant essayer de se vider la tête. Les attendait une longue marche en plein territoire inconnu, mais pour l'heure, Even préférait se la couler douce. Il était tellement absorbé dans la musique, occupé à noter quelques compos pour le groupe des Ethelred - même si celui-ci n'avait encore rien d'officiel - qu'il ne remarqua pas la silhouette qui s'approchait de lui, ni même l'odeur de bouffe qui l'accompagnait. "J'ai ramené à manger !" La voix d'Aislin le fit quasiment sursauter, échappant le manche de sa guitare. Se retournant alors vers les tacos, il fit les gros yeux. "Des tacos au petit dej' ? T'as adopté le mode de vie américain ou quoi ?, ria-t-il. La Louisiane avait peut-être sa part de responsabilité là dedans, mais ce qui s'était passé en Louisiane restait en Louisiane, après tout. "C'est pas de ma faute j'espère ?" Manquerait plus que ça, tient. Even vivait de burgers et de whisky frais, il était loin d'être un bon exemple en terme d'esprit sain dans un corps saint. Surtout pour le corps saint.
Quelques heures plus tard, les deux étaient aux prises avec les lianes et les racines. La jungle comptait beaucoup de dangers, Even s'autorisait donc à utiliser le moindre sort si besoin était. Il avait survécu vingt ans à ses expédition en solo dans des endroits réputés mortels, et la magie y était pour beaucoup. Heureusement, sur leur chemin, ils ne croisèrent ni serpent ni grenouilles venimeuses, le seul bémol étant les moustiques qui les attaquaient de tous les côtés. Pourquoi ces créatures n'avait-elles pas déjà disparu de la surface de la Terre, c'était un autre mystère. Pour l'heure, le grand challenge était de retrouver une tribu qui avait fait de la jungle son terrain de jeu et de chasse. Even espérait juste qu'ils ne se retrouveraient pas à pendouiller, pieds et poings liés à un bambou, au dessus d'un bûcher. Aux dernières nouvelles, le cannibalisme n'était pas répandu dans cette partie de l'Amazonie, mais personne n'était jamais trop prudent.
Avec un tacos dans l'estomac, Even avait l'impression de voir leur progression ralentie. Malgré ça, aux alentours de midi, après quatre bonnes heures de marche à jouer à cache-cache avec des pros de la cachette, il aperçut, entre les arbres qui se dessinaient devant eux, ce qui semblait s'apparenter à des habitations, et ce fut avec une étincelle d'espoir dans les yeux qu'il se retourna vers Aislin. "J'espère pour nous qu'on s'est pas gouré d'itinéraire. Si c'est le cas, ravi de t'avoir connue !" A la seconde où ils entreraient dans ce semblant de village, ils se ferraient peut-être descendre, après tout. Maintenant, ils devaient être sur leur territoire depuis belle lurette, et s'ils étaient encore en vie après ça, c'est qu'ils devaient tenir le bon bout.
La seule chose que l'américain n'avait pas adoptée malgré ses années d'aventures, c'était bien le jet lag. Alors qu'ils finissaient de monter les tentes, il commençait à se faire ressentir, comme deux lourds sacs de plomb sur chacune de ses épaules, et c'est de but en blanc qu'il annonça à la norvégienne qu'il allait se coucher. Ce fut donc sans un seul regard vers la cité précolombienne qu'il s'écrasa sur le sac de couchage, la fermeture éclair de la tente ouverte. Une bonne demie-heure plus tard, il partageait les récits de la journée avec Morphée autour d'un bon burrito.
Les premières lueurs du soleil avaient peut-être réveillé Aislin, mais Even continuait de dormir comme un mort. Il en fallait pas non plus beaucoup pour le réveiller, car quelques mots de l'étudiante et il serra ce qui lui servait d'oreiller, tel le gosse refusant de se lever le matin de la rentrée des classes. Il maugréa quelques mots qui n'avaient aucun sens, mais Aislin sembla comprendre qu'il finirait tout de même par se lever, et l'instant d'après, elle avait déjà disparu. Il restait une bonne vingtaine de minutes à chercher la force de se lever, mais comme personne n'était témoin de sa fainéantise, il ne se pressa point. Quand il vit le message de sa jeune camarade, il ne regretta pas d'avoir eut à trimbaler sa guitare jusqu'à si haut sur Terre. Comme il lui restait un peu moins d'une heure à combler, autant essayer de se vider la tête. Les attendait une longue marche en plein territoire inconnu, mais pour l'heure, Even préférait se la couler douce. Il était tellement absorbé dans la musique, occupé à noter quelques compos pour le groupe des Ethelred - même si celui-ci n'avait encore rien d'officiel - qu'il ne remarqua pas la silhouette qui s'approchait de lui, ni même l'odeur de bouffe qui l'accompagnait. "J'ai ramené à manger !" La voix d'Aislin le fit quasiment sursauter, échappant le manche de sa guitare. Se retournant alors vers les tacos, il fit les gros yeux. "Des tacos au petit dej' ? T'as adopté le mode de vie américain ou quoi ?, ria-t-il. La Louisiane avait peut-être sa part de responsabilité là dedans, mais ce qui s'était passé en Louisiane restait en Louisiane, après tout. "C'est pas de ma faute j'espère ?" Manquerait plus que ça, tient. Even vivait de burgers et de whisky frais, il était loin d'être un bon exemple en terme d'esprit sain dans un corps saint. Surtout pour le corps saint.
Quelques heures plus tard, les deux étaient aux prises avec les lianes et les racines. La jungle comptait beaucoup de dangers, Even s'autorisait donc à utiliser le moindre sort si besoin était. Il avait survécu vingt ans à ses expédition en solo dans des endroits réputés mortels, et la magie y était pour beaucoup. Heureusement, sur leur chemin, ils ne croisèrent ni serpent ni grenouilles venimeuses, le seul bémol étant les moustiques qui les attaquaient de tous les côtés. Pourquoi ces créatures n'avait-elles pas déjà disparu de la surface de la Terre, c'était un autre mystère. Pour l'heure, le grand challenge était de retrouver une tribu qui avait fait de la jungle son terrain de jeu et de chasse. Even espérait juste qu'ils ne se retrouveraient pas à pendouiller, pieds et poings liés à un bambou, au dessus d'un bûcher. Aux dernières nouvelles, le cannibalisme n'était pas répandu dans cette partie de l'Amazonie, mais personne n'était jamais trop prudent.
Avec un tacos dans l'estomac, Even avait l'impression de voir leur progression ralentie. Malgré ça, aux alentours de midi, après quatre bonnes heures de marche à jouer à cache-cache avec des pros de la cachette, il aperçut, entre les arbres qui se dessinaient devant eux, ce qui semblait s'apparenter à des habitations, et ce fut avec une étincelle d'espoir dans les yeux qu'il se retourna vers Aislin. "J'espère pour nous qu'on s'est pas gouré d'itinéraire. Si c'est le cas, ravi de t'avoir connue !" A la seconde où ils entreraient dans ce semblant de village, ils se ferraient peut-être descendre, après tout. Maintenant, ils devaient être sur leur territoire depuis belle lurette, et s'ils étaient encore en vie après ça, c'est qu'ils devaient tenir le bon bout.
Made by Neon Demon
Toutes mes excuses pour le retard
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Mer 22 Aoû 2018 - 19:41
jetlag is for amateurs
Feat Even Helsing
Feat Even Helsing
« Des tacos au petit dej' ? T'as adopté le mode de vie américain ou quoi ? Ce n’est pas de ma faute j'espère ? » Je riais volontiers à sa remarque. C’est vrai que je n’étais jamais allé aussi souvent en Amérique que ces derniers temps. Croquant dans mon tacos face au Macchu picchu que je savais que je ne reverrais plus avant un bail, je repensai à la question d’Even hier soir ; y avait-il d’autres endroits comme celui-là que je voulais visiter ? Je n’avais pas été capable de lui répondre sur l’instant. Oui évidemment. Mais lesquels ? Dans quel ordre ? Le monde était si grand et recelait tant de lieux insolites et merveilleux qu’il était dur d’en choisir un précis. « Peut-être l’Égypte ». Je sortais cette révélation d’un coup, hors de son contexte et revenais vite à la réalité. « Pour la question hier soir. J’aimerais aller en Égypte. Pourquoi ne pas travailler comme bénévole sur un site archéologique ? Voir les pyramides, me balader dans la grande bibliothèque d’Alexandrie…» Je rêvais. Je m’imaginais sur place, la chaleur étouffante cachée par des climatiseurs qui me rendrait malade mais ce serait fantastique. « Tu jouerais de la guitare en haut des pyramides et moi je prendrais des photos de tous les animaux qui nous passeraient sous le nez. » Je lui fis un clin d’œil. « Ça te dit? »
Après ce petit déjeuner improvisé nous redescendions finalement la montagne par l’autre versant, la carte nous indiquant une forêt tropicale non loin qui pourrait, d’après Even, peut-être encore habité un peuple primitif comme décrit dans le livre de dragonologie. Le coin était un ancien refuge pour ces créatures qui pouvaient aisément s’y cacher du reste du monde et quand nous nous retrouvions les pieds dans la boue, des lianes en plein visage et des moustiques qui nous bouffait littéralement tous les endroits mal protégés de la peau je m’en voulaient de ne pas avoir lu un livre sur les sortilèges de protection en milieu sauvage. Parce que vraiment, ça devenait très agaçant. Nous étions bien loin du coucher de soleil sur la montagne. J’attrapais finalement le bras d’Even, lui demandant une pause pour boire. Nous marchions depuis quatre longues heures et il fallait vraiment que je m’hydrate. Mais à peine l’eau coula dans ma gorge qu’il se retourna vivement vers moi, une étincelle de joie dans les yeux et je regardais devant nous.
Un village, ou ce qui semblait l’être du moins, nous attendait quelques mètres plus loin. On avait…réussi ?Enfin ! Je refermais ma bouteille que je remis dans le sac en un rien de temps. « J'espère pour nous qu'on s'est pas gouré d'itinéraire. Si c'est le cas, ravi de t'avoir connue ! » Comment aurions-nous pu ? Moi je n’étais pas négative et je prenais même le pas sur Even, courant presque dans les branchages jusqu’à arriver au village. Pas une seule seconde je me disais que nous pourrions être mal accueillis ou tout simplement tuer. Oui, maintenant que j’y pensais…et s’ils nous tuaient ? Ou essayait du moins. Avec la magie j’avais quand même un petit espoir que nous puissions transplaner en cas de grand danger et instinctivement je portais ma main à ma baguette dans ma poche. Juste au cas où.
Je me tournais vers Even tandis que le silence semblait régner en maitre absolu ici-bas. J’avançais encore, l’invitant à ce que l’on poursuive à l’intérieur du village, loin des lianes et des insectes rampant quand finalement, un son strident, comme un cri de guerre retentit et avant que nous n’ayons pu dire quoi que ce soit, des hommes en pagnes nous entouraient brandissant leurs lances dans un cercle parfait. Je levais les mains. « Nous amis ! » Un vieil homme, sans doute le chef du village brisa leur cercle pour venir près de nous. « ¿quien es usted? ¿qué queréis? » je regardais Even l’air très très mal à l’aise. Aucun de nous ne parlait la langue… « No parla…espagnol…désolé. Mais on ne vous veut aucun mal ! » L’homme me regarda intrigué. Regarda ensuite Even pour finalement revenir sur moi. « Américain ? » J’acquiesçais. « Oui oui ! Enfin non. Enfin si, Even... » Je me tournais vers Even et l’attirais vers moi. « Lui Américain. Moi Norvégienne. Pays du froid, là-haut. Bouuuh » J’imitais quelqu’un qui avait froid mais je crois que je n’étais pas trop douée pour le métier de comédienne. Cependant il comprit et indiqua à ses hommes de baisser les armes. Je soupirais de soulagement en croisant le regard d’Even. Ouf, on n’avait pas eu besoin d’utiliser les baguettes.
L’homme nous conduisit dans ce qui semblait être sa tente. J’étais particulièrement intimidée. Tout le monde nous regardait et dans ce clan, les femmes semblaient vivre à part puisque nous n’en voyions aucune. Le vieil homme sembla lire dans mes pensées puisqu’il m’interrompt pour me répondre. « Ici femme doit rester à la maison pour s’occuper des enfants. Homme jamais prendre avec lui sa femme pour excusait. Mais femme à moi prépare boissons, vous, pourrez voir femme. » Je souriais poliment mais me disais que c’était assez dingue qu’il existe encore dans le monde des endroits où les femmes n’avaient pas autant de droits que les hommes. Bien sur de nombreux pays brimaient les femmes et je le savais, mais je ne l’avais encore jamais vu en vrai. C’était perturbant. Et ça me faisait réaliser beaucoup de choses, sur moi, ma vie. Ma chance.
@Even Helsing oula.. vu mon absence pas besoin de t'excuser xD
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Dim 16 Sep 2018 - 23:41
“ Jetlag is for amateurs ”
Even & Aislin
La journée n'aurait pas pu mieux commencer. Entre lever de soleil sur une antique cité inca, petite pause musique acoustique et un savoureux tacos, Even se sentait d'attaque pour la longue marche en pleine forêt qui se profilait devant lui et Aislin. Ils attaquaient la partie intense du voyage, la plus dangereuse, car même s'ils étaient munis de cette charmante magie, les accidents étaient vite arrivés. Surtout quand il n'y avait aucun backup au bout du fil. C'était comme s'enfoncer dans une grotte ou le risque d'éboulement à l'entrée atteignait les cent pour cent. Evidemment, sorciers de leur état, le transplanage restait à leur portée, et c'était la raison pour laquelle l'américain ne paniquait pas plus que ça quant aux risques qu'ils se perdent dans la verdure. "Peut-être l'Egypte," annonça Aislin de but en blanc. Avalant une nouvelle bouchée du petit déjeuner, Even fronça des sourcils, avant de comprendre à quoi la norvégienne faisait écho. "Pour la question hier soir. J'aimerai aller en Egypte. Pourquoi ne pas travailler comme bénévole sur un site archéologique ? Voir les pyramides, me balader dans la grande bibliothèque d'Alexandrie..." Les étoiles dans les yeux, Aislin rêvait éveillée. L'Egypte avait tout pour plaire, et elle n'avait pas laissé la Pokeby indifférente. Le regard dans le lointain des montagnes recouvertes par des manteaux de forêt, voilà qu'il s'imaginait au milieu du désert à dos de dromadaire. "Tu jouerais de la guitare en haut des pyramides et moi je prendrais des photos de tous les animaux qui nous passeraient sous le nez,", termina-t-elle sur un clin d’œil alors qu'Even riait devant l'image. "Ça te dit ?" S'il devait être honnête, il aurait dit à Aislin que non, le voyage ne lui vendait pas autant de rêve qu'à elle. Il n'avait rien contre l'Egypte, il ne voulait simplement pas y mettre les pieds, et il n'avait jamais manqué à sa promesse jusqu'à maintenant. Il avait d'ailleurs décliné toutes les invitations qu'il avait pu recevoir des collègues magizoologues qui lui demandaient de l'aide sur le terrain. Mais comme on dit, il faut combattre le mal par le mal. Après une longue expiration, il se retourna vers la rouquine, tout sourire. "Comme tu veux."
Le duo ne s'enfonçait pas dans l'inconnu sans rien: ils avaient toujours la carte sous la main, et même si Even doutait que la jungle soit cartographiée correctement, ils avancèrent tout de même rapidement entre les branches. C'était difficile de trouver des points de repères dans ce genre d'environnement, et par conséquent, rien ne leur permettait d'affirmer qu'ils avaient pris la bonne direction. Entre moustiques et plantes urticantes, leur chemin était semé d'embûches et pas des plus agréables. La forêt était dense, et l'air lourd malgré l'humidité de l'endroit. En vérité, ils se frayaient un chemin dans une fournaise aux reflets d’émeraude, le seul bon côté étant le dépaysement qu'offrait la randonnée en pleine forêt amazonienne. Alors qu'ils s'épuisaient depuis quatre longues heures, Aislin l'arrêta dans leur course, pause bouteille oblige. Even en profita pour prendre quelques bouffées d'air, explorant les environs du regard. Et comme si Dieu ou qui que ce soit d'autre avait eut pitié de leur situation, il reconnu la silhouette de plusieurs habitations derrière les longues feuilles qui entravaient la route. Aislin ne tint pas compte de sa mise en garde et le dépassa, remarquant elle aussi le début de village qui semblait sortir de nulle part, tel un mirage en plein désert. Comme l'étudiante ne semblait pas vouloir s'arrêter, il l'interpella, essayant de garder une voix proche du murmure, en vain. Au moins était-elle sur ses gardes, et Even fit de même, la rejoignant rapidement.
Ce fut un calme plat qui les accueilli quand il entrèrent dans le petit bourg. L'endroit était dégagé, une pelouse pour seul obstacle. Pas de lianes leurs tombant dessus, ni de fougères qui grattent à leur jambes. Les quelques habitations en bois semblaient vides, et le temps d'un instant, Even se demanda si le village n'était pas abandonné. Un cri perçant pas si éloigné lui confirma qu'il avait tout faux. Une flèche termina sa couse aux pieds d'Aislin qui menait leur petit duo, et des autochtones les encerclèrent dans les secondes qui suivirent. La Pokeby brisa le silence, les mains en l'air et Even l'imita, laissant la seule arme à sa portée dans la doublure de sa veste. Un vieil homme avec une barbe à la longueur plus que respectable s'avança, sa lance toujours pointée dans la direction des deux intrus, mais à l'air beaucoup moins agressif que ses compatriotes. Quelques coups d’œil à droite et à gauche, et le décor revenait petit à petit au dragonologue. Si ses souvenirs étaient bons, ils étaient bien au bon endroit. Seulement, il y avait une petite dizaine d'années qui séparaient ses deux visites et la tribu ne semblait pas le reconnaître. "Américain ?" Il regarda alors l'ancien, une petite étincelle d'espoir dans les yeux, alors qu'Aislin le tira vers elle. "Lui Américain. Moi Norvégienne. Pays du froid, là-haut. Bouuuh..," accompagna-t-elle d'une imitation qui laissait à désirer. Il secoua la tête de droite à gauche, un sourire en coin, indiquant à Aislin qu'elle avait des progrès à faire, même si les hommes en face baissèrent leurs armes. C'était un début prometteur: ils étaient toujours vivants.
En plus de petites maisons, l'endroit était également pourvu de tentes faites de feuilles et de peau d'animaux. C'était vers un de ces abris que le vieil homme les conduisait tandis que les autres s'éclipsaient: certains dans leurs habitations, d'autres dans la jungle d'où ils venaient à peine de sortir. L'ancien expliqua alors à ses invités que chacun avait sa place dans leur petite société, ce qui expliquait l'absence de femmes dans les environs. Les avancées sociales n'étaient pas sur la liste de leurs priorités, mais ils n'étaient pas venus pour leur dicter un mode de vie. L'ancien leur glissa que sa femme excellait dans l'art de préparer des boissons, et même si Even venait de terminer sa bouteille d'eau pendant leur petite marche, il ne dirait pas non à un jus de fruits exotiques. "C'est vrai ? Je meurs de soif !" L'eau, ça allait bien cinq minutes à force. Depuis leur arrivée au Pérou, il n'avait bu que ça, et l'absence de goût lui tapait légèrement sur les nerfs. Alors qu'Aislin était dans ses pensées, Even demanda poliment la direction du "bar à jus", comme il l'appelait. Son expression lui valu un regard interrogateur de la part du chef, mais il finit par lui annoncer que sa femme se trouvait dans la tente vers laquelle ils se dirigeaient. Interrompant la longue réflexion de sa camarade, il la prit par la main avant de courir vers la tente. Son royaume pour une boisson avec du goût.
Vue de l'extérieur, la tente avait l'air plus petite. Maintenant qu'ils étaient à l'intérieur, l'endroit était loin d'être étroit. Mais tout ce qu'Even remarqua, c'était la silhouette féminine assise à même le sol, un poncho sur les épaules, devant une mixture à la teinte verte pomme. Et, il fallait dire ce qui était: le mélange sentait diaboliquement bon. Par extension, la préparation devait déborder de goût, et il ne perdit pas une seconde de plus pour les présenter lui et Aislin et demander s'ils pouvaient y goûter. On aurait dit un gamin qui venait de voir une barbe à papa, ou devant ses cadeaux le matin de Noël. Au final, il obtenu gain de cause et il se retrouva à boire la moitié de son verre d'une traite. Ce qu'il regretta trois secondes plus tard, car la mixture devait contenir du jus de piment, ou tout autre ingrédient qui aurait permis à n'importe qui de cracher des flammes. "C'est.. proche de l’illégalité," finit-il par annoncer, les larmes aux yeux et la main autour de la gorge comme s'il pouvait empêcher la mixture d'enflammer son estomac.
Le duo ne s'enfonçait pas dans l'inconnu sans rien: ils avaient toujours la carte sous la main, et même si Even doutait que la jungle soit cartographiée correctement, ils avancèrent tout de même rapidement entre les branches. C'était difficile de trouver des points de repères dans ce genre d'environnement, et par conséquent, rien ne leur permettait d'affirmer qu'ils avaient pris la bonne direction. Entre moustiques et plantes urticantes, leur chemin était semé d'embûches et pas des plus agréables. La forêt était dense, et l'air lourd malgré l'humidité de l'endroit. En vérité, ils se frayaient un chemin dans une fournaise aux reflets d’émeraude, le seul bon côté étant le dépaysement qu'offrait la randonnée en pleine forêt amazonienne. Alors qu'ils s'épuisaient depuis quatre longues heures, Aislin l'arrêta dans leur course, pause bouteille oblige. Even en profita pour prendre quelques bouffées d'air, explorant les environs du regard. Et comme si Dieu ou qui que ce soit d'autre avait eut pitié de leur situation, il reconnu la silhouette de plusieurs habitations derrière les longues feuilles qui entravaient la route. Aislin ne tint pas compte de sa mise en garde et le dépassa, remarquant elle aussi le début de village qui semblait sortir de nulle part, tel un mirage en plein désert. Comme l'étudiante ne semblait pas vouloir s'arrêter, il l'interpella, essayant de garder une voix proche du murmure, en vain. Au moins était-elle sur ses gardes, et Even fit de même, la rejoignant rapidement.
Ce fut un calme plat qui les accueilli quand il entrèrent dans le petit bourg. L'endroit était dégagé, une pelouse pour seul obstacle. Pas de lianes leurs tombant dessus, ni de fougères qui grattent à leur jambes. Les quelques habitations en bois semblaient vides, et le temps d'un instant, Even se demanda si le village n'était pas abandonné. Un cri perçant pas si éloigné lui confirma qu'il avait tout faux. Une flèche termina sa couse aux pieds d'Aislin qui menait leur petit duo, et des autochtones les encerclèrent dans les secondes qui suivirent. La Pokeby brisa le silence, les mains en l'air et Even l'imita, laissant la seule arme à sa portée dans la doublure de sa veste. Un vieil homme avec une barbe à la longueur plus que respectable s'avança, sa lance toujours pointée dans la direction des deux intrus, mais à l'air beaucoup moins agressif que ses compatriotes. Quelques coups d’œil à droite et à gauche, et le décor revenait petit à petit au dragonologue. Si ses souvenirs étaient bons, ils étaient bien au bon endroit. Seulement, il y avait une petite dizaine d'années qui séparaient ses deux visites et la tribu ne semblait pas le reconnaître. "Américain ?" Il regarda alors l'ancien, une petite étincelle d'espoir dans les yeux, alors qu'Aislin le tira vers elle. "Lui Américain. Moi Norvégienne. Pays du froid, là-haut. Bouuuh..," accompagna-t-elle d'une imitation qui laissait à désirer. Il secoua la tête de droite à gauche, un sourire en coin, indiquant à Aislin qu'elle avait des progrès à faire, même si les hommes en face baissèrent leurs armes. C'était un début prometteur: ils étaient toujours vivants.
En plus de petites maisons, l'endroit était également pourvu de tentes faites de feuilles et de peau d'animaux. C'était vers un de ces abris que le vieil homme les conduisait tandis que les autres s'éclipsaient: certains dans leurs habitations, d'autres dans la jungle d'où ils venaient à peine de sortir. L'ancien expliqua alors à ses invités que chacun avait sa place dans leur petite société, ce qui expliquait l'absence de femmes dans les environs. Les avancées sociales n'étaient pas sur la liste de leurs priorités, mais ils n'étaient pas venus pour leur dicter un mode de vie. L'ancien leur glissa que sa femme excellait dans l'art de préparer des boissons, et même si Even venait de terminer sa bouteille d'eau pendant leur petite marche, il ne dirait pas non à un jus de fruits exotiques. "C'est vrai ? Je meurs de soif !" L'eau, ça allait bien cinq minutes à force. Depuis leur arrivée au Pérou, il n'avait bu que ça, et l'absence de goût lui tapait légèrement sur les nerfs. Alors qu'Aislin était dans ses pensées, Even demanda poliment la direction du "bar à jus", comme il l'appelait. Son expression lui valu un regard interrogateur de la part du chef, mais il finit par lui annoncer que sa femme se trouvait dans la tente vers laquelle ils se dirigeaient. Interrompant la longue réflexion de sa camarade, il la prit par la main avant de courir vers la tente. Son royaume pour une boisson avec du goût.
Vue de l'extérieur, la tente avait l'air plus petite. Maintenant qu'ils étaient à l'intérieur, l'endroit était loin d'être étroit. Mais tout ce qu'Even remarqua, c'était la silhouette féminine assise à même le sol, un poncho sur les épaules, devant une mixture à la teinte verte pomme. Et, il fallait dire ce qui était: le mélange sentait diaboliquement bon. Par extension, la préparation devait déborder de goût, et il ne perdit pas une seconde de plus pour les présenter lui et Aislin et demander s'ils pouvaient y goûter. On aurait dit un gamin qui venait de voir une barbe à papa, ou devant ses cadeaux le matin de Noël. Au final, il obtenu gain de cause et il se retrouva à boire la moitié de son verre d'une traite. Ce qu'il regretta trois secondes plus tard, car la mixture devait contenir du jus de piment, ou tout autre ingrédient qui aurait permis à n'importe qui de cracher des flammes. "C'est.. proche de l’illégalité," finit-il par annoncer, les larmes aux yeux et la main autour de la gorge comme s'il pouvait empêcher la mixture d'enflammer son estomac.
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Re: jetlag is for amateurs ft. Aislin
Mer 12 Déc 2018 - 14:24
RP archivé pour cause de suppression de l'un des participants
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