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preciso me encontrar (merlin)
Mer 18 Juil 2018 - 14:21
L’année était terminée depuis quelques jours maintenant, néanmoins Astrée ne s’autorisait que peu de repos. L’ambition la pressait à rassemblait ses forces et à poursuivre ses efforts pour la dernière année de son cursus : elle n’avait pas le droit de faillir, elle devait être parfaite. Alors elle passait ses soirées à la bibliothèque, malgré l’été, malgré la fête et la douce atmosphère qui régnait sur Inverness. Beaucoup étaient rentrés chez eux, elle, n’avait pas de chez elle. Beaucoup rejoignaient leur famille mais elle fuyait la sienne depuis des années. Alors elle avait le temps Astrée, le temps de travailler son entrée, le temps d’assurer son avenir et ce qui lui revenait de droit. Puisque tricher n’était plus une option elle se donnait les moyens d’atteindre son objectif. Quelques ouvrages sous le bras, son sac en bandoulière et les échos d’un chant brésilien dans les oreilles elle traverse l’école, déserte à cette heure ci prête à rejoindre l’agréable agitation de l’appartement qu’elle partageait avec ses colocataires au centre ville d’Inverness. A cette heure ci la joyeuse bande serait certainement de sortie et la Summerbee aurait peut être droit quelques heures de répit et de tranquillité.
Tandis qu’elle marche tranquillement vers le domaine, un bruit attire son attention et elle se détourne de son chemin initial pour s’approcher de son origine. Il ne lui faut pas longtemps pour reconnaitre la silhouette masculine qui se détachait du paysage et encore moins pour qu’Astrée dépose son sac sur une table et se dirige vers lui. « Je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un dans l’école à cette heure-ci. » Souffle l’étudiante en esquissant un léger sourire dans l’obscurité. « Vous ne prenez donc jamais de repos professeur ? » Demanda-t’elle en s’approchant lentement du sorcier qui se tenait quelques pas en avant proche de la rambarde. Dans l’ombre de la nuit, ses yeux brillent légèrement tandis qu’elle détaille d'un regard le professeur qui semble plongé dans ses pensées. La scène semble avoir été vécue une centaine de fois et replonge la sorcière quelques années en arrière.
Elle était plus jeune, lui aussi, elle était blessée, lui aussi et la douceur de la nuit écossaise avait laissé place à la chaleur étouffante de la forêt brésilienne. Il s’était approché de la même manière qu'elle le faisait, mais la dureté des mots avaient rapidement brisé le silence de la nuit d’été : « Laisse moi ! J’ai pas besoin de ta pitié ! » Elle avait la rage Astrée, elle détestait le monde entier et était persuadée que la réciproque était vraie. Lui, il était là comme n’importe qui aurait pu l’être : un compagnon de voyage éphémère, un coup du destin avait fait que leur chemins s’étaient croisés et que leurs pas s’étaient emmêlés pendant quelques semaines. Il ne lui devait rien, mais, malgré tout, il était resté à subir ses coups de sang, ses nuits de panique. Et la fois d’après, les rôles étaient inversés, elle subissait, elle restait, elle l’aidait à se reconstruire tout comme il l’aidait à faire le vide. Des mois d’un étrange manège qui les avait laissé bien plus liés qu’ils ne l’auraient cru au premier abord. Leur chemin avaient fini par se séparer, mais c’était comme si leur dernière rencontre datait d’hier lorsque Hungcalf les a réuni.
Les souvenirs s’effacent aussi vite qu’ils étaient apparus et la jeune femme termine son chemin d’un pas aérien pour se placer aux côtés du professeur. Adossée contre la pierre froide et rugueuse elle jette un coup d’oeil sur la vallée en contrebas avant de se tourner légèrement vers Merlin et de reprendre calmement : « Bonsoir Merlin » Elle était loin l’adolescente blessée et instable, enfermée dans une petite boite au fin fond des souvenirs elle avait remis son masque depuis bien longtemps maintenant. Lorsqu’elle cherchait à s’échapper de sa prison dorée, il y avait toujours ce murmure pour lui susurrer de tenir encore un peu, et puis un peu plus : parce qu'on ne déclarait pas forfait. C’était son fardeau, sa malédiction, la punition pour ses péchés. « Comment ça va ? » Il ne voudrait peut être pas parler, elle s’en foutait au fond : ils avaient passé depuis longtemps le stade de se vexer pour les silences de l’autre. Si les deux sorciers semblent si distants, l’un comme l’autre sait bien qu’il a un allié dans l’école et ce malgré les obligations ingérante à un échange professeur, élève. Pourtant, pas de fausses courbettes entre eux, elle avait bien compris que le contexte des rencontres lui permettait plus de naturel : ils avaient vécu tellement pire.
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Re: preciso me encontrar (merlin)
Jeu 19 Juil 2018 - 13:44
Astrée & Merlin
preciso me encontrar
Le ciel devenait de plus en plus sombre et la nuit faisait petit à petit son apparition. Merlin se trouvait dans son bureau, comme à son habitude. Il n'avait toujours pas fini de s'amuser avec ses brouillons pour concocter les cours de l'année prochaine. Mais pour aujourd'hui, son travail était terminée et il était temps pour lui de rentrer un peu chez lui pour décompresser. Oui, cette nuit, il n'allait pas dormir dans les appartements qui lui étaient alloués en tant que professeur de métamorphose. Faisant un peu de rangement son bureau, car c'était pire qu'un champ de bataille, Merlin tomba sur un livre dans l'un de ses tiroirs de bureau. Pas n'importe quel livre car c'était un album de photos à vrai dire. Celui qui renfermait les photos concernant son périple aux quatre coins du globe, son voyage qui dura quelques années. Se posant alors dans son siège, il ne put s'empêcher d'ouvrir le livre pour le feuilleter. Une autre époque qui n'était pas si lointaine, remontant à même pas dix ans en arrière. Un moment de la vie de Merlin qui ne pourrait s'effacer de sa mémoire, même avec le temps. Le professeur semblait plongé dans l'album photos et des souvenirs revinrent à la surface. Durant son petit tour du monde, Merlin rencontra de bonnes personnes avec qui il garda de bons souvenirs. Souriant en voyant certaines photos, après une dizaine de minutes à feuilleter l'album photos, le professeur le referma assez brutalement avant de le remettre à sa place. Pourquoi une telle réaction ? Même s'il avait passé de bons moments, cela lui rappelait également la raison qui l'avait poussé à faire ce voyage. Se levant de son siège, il s'en alla vers l'un de ses meubles pour sortir sa bouteille de whisky et se servit un fond. Rangeant alors la bouteille, il s'approcha de la fenêtre et admira la beauté du paysage et apprécia le silence qui régnait en maître. Merlin se positionnait souvent devant la fenêtre de son bureau avec un verre à la main. Parfois c'était du whisky, mais la plupart du temps, ce n'était que de l'eau car Merlin n'avait rien d'un alcoolique. Buvant le fond du verre cu sec, il vint, d'un pas pressé, poser le verre sur le meuble avant de prendre sa veste d'un mouvement rapide, se dirigeant vers la sortie.
Sortant de son bureau, il prit la direction d'un lieu où il adorait se rendre parfois, surtout lorsque la nuit était présente, pour admirer les étoiles. Ce lieu ? C'étaient les murailles de l'université. Désert, voilà comment on pouvait qualifier Hungcalf, ce qui arrangea plutôt le professeur qui voulait être seul. Revoir ses photos l'avait rendu un peu nostalgique et il avait besoin de prendre l'air pour se remettre les idées en place. [...] Arrivant aux murailles, il croisa ses bras avant de les poser sur la muraille, admirant alors la vue qui s'offrait à lui, une vue bien plus belle que celle qu'il avait à la fenêtre de son bureau. Il sentait un léger vent sur son visage, rafraichissant alors sa peau. « No one, no one, no one. Can get in the way of what I'm feeling .. » Se mit-il à chantonner. Ce n'était peut-être pas le meilleur chanteur qui soit, mais il lui arrivait de fredonner certains airs moldus qu'il avait pu entendre lors de son voyage. Seulement, en fredonnant, il n'entendit pas la personne qui se trouvait derrière lui et lorsqu'un autre son que sa voix s'éleva dans les airs, Merlin s'arrêta net de chanter, sans pour autant se retourner pour voir l'identité de la personne. Pas besoin, sa voix, il la reconnaîtrait parmi cent. Astrée, une élève qu'il avait dans son cours, mais c'était bien plus que ça. Elle faisait partie de ses personnes qu'il avait rencontrées lors de son périple autour du globe, les deux ayant fait un bout de chemin ensemble. Entre eux, tout n'a pas été tout beau, tout rose, mais au final, ils avaient réussi à ne pas s'entretuer lors de leur voyage. Aujourd'hui, tout était différent car Merlin était son professeur et pourtant, leur relation restait aussi floue qu'avant. Le professeur n'arrivait pas à mettre un mot sur ce lien qui les unissait. Et peut-être était-ce mieux ainsi ? Quoiqu'il en soit, dans un premier temps, Merlin resta assez silencieux, ne répondant pas directement à la question de l'étudiante. Celle-ci vint se mettre à la hauteur du professeur, le saluant avant de lui demander des nouvelles. Encore une question. Deux questions en si peu de temps, ce n'était pas tous les jours ainsi dans leur relation. « Bonsoir Astrée. » Lança-t-il sur un ton assez neutre avant de répondre à l'une de ses deux questions, mais laquelle ? « Les vacances devront attendre contrairement aux cours de l'an prochain. En revanche, voir une étudiante dans l'enceinte de l'université à cette période de l'année est assez surprenant. Que faîtes-vous ici ? » Merlin esquiva la question "comment ça va", ne voulant pas y répondre. Non pas qu'il se sentait trop mal pour y répondre, mais disons qu'il en avait légèrement marre qu'on lui pose toujours cette même question. En somme, cette question était une question banale de politesse. Mais l'entendre devenait assez rasant pour le professeur. Il se contenta de retourner la question. « Et vous comment allez-vous ? » Même s'il la connaissait depuis quelques années maintenant, il mettait un point d'honneur à mettre une distance et par conséquent, il la vouvoyait au lieu de la tutoyer.
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Re: preciso me encontrar (merlin)
Sam 21 Juil 2018 - 1:32
Si Astrée avait initialement prévu de rentrer chez elle, la rencontre avec Merlin n’était loin de lui être désagréable. Ainsi elle n’avait pas hésité à s’éloigner de son chemin initial pour s’adresser au professeur. L’été faisant, ils n’avaient guère plus l’occasion de se croiser régulièrement, alors, elle se faisait un plaisir de prendre des nouvelles.
« Bonsoir Astrée. » La brune incline légèrement la tête dans un salut respectueux et silencieux tandis que le professeur reprend : « Les vacances devront attendre contrairement aux cours de l’an prochain. En revanche, voir une étudiante dans l’enceinte de l’université à cette période de l’année est assez surprenant. Que faites-vous ici ? » Un léger sourire se glisse sur les lèvres de l’étudiante, les non-dits étaient aussi instructifs que les mots mais malgré sa lassitude, Astrée ne percevait pas de signes nécessitant son inquiétude en observant le professeur. Finalement l’un comme l’autre profitait d’un certain équilibre à Hungcalf, précaire certes, comme en témoignait le léger soupçon de whisky que percevait l’étudiante dans le souffle du professeur, mais existant. La grecque était heureuse que le travail d’enseignant ait peut-être permis à Merlin de se poser et d’oublier ou du moins de museler ses démons : son implication dans son travail prouvait bien qu’il y percevait un certain épanouissement personnel, rien n’était fait de manière totalement altruiste dans ce monde. L’égoïsme n’était pas forcément négatif, il fallait savoir penser à soi pour prendre soin des autres. « Vous savez bien que je suis pleine de surprises. » Elle maitrise totalement ses paroles Astrée, elle a l’habitude des jeux et si le sourire se devine dans les accents de sa voix, son visage reste impassible. Ce n’était pas une attaque, ni même une tentative de mettre son interlocuteur mal à l’aise, elle énonçait des faits. La fantaisie n’avait jamais été des bagages de la grecque, trop occupée à se battre pour exister. « Pas de repos pour les méritants. » Ajoute-t’elle finalement dans un léger haussement d’épaules.
Si Merlin ne savait pas tout des raisons qui avaient poussé la brune à s’éloigner, définitivement peut-être, de son Amérique natale il y avait bien une chose qu’il n’avait pas pu louper en rencontrant Astrée : c’était que son ambition n’avait d’égale que sa soif de reconnaissance. Durant tout son voyage, elle n’avait cessé de suivre les cours de son université d’origine, il était hors de question que ses erreurs lui coutent plus cher qu’un exil et ses objectifs n’avaient pas été revus à la baisse une fois l’université de Hungcalf rejoint. Ainsi, il ne serait pas étonné d’apprendre qu’elle avait passé sa soirée à travailler sur sa thèse universitaire.
Faisant volte-face elle appuie ses avant-bras sur la muraille et laisse son menton appuyé sur une de ses paumes. Si le professeur avait habilement éludé sa question, la brune ne doutait pas que, ne serait-ce que dans un élan de politesse ou d’étiquette, il lui renverrait l’appareil. Ainsi, cela ne fut pas long avant que les mots s’échappent de sa bouche : « Et vous, comment allez-vous ? » Astrée savait bien qu’elle pouvait parler sans crainte si elle en ressentait le besoin. Le professeur avait été présent tant de fois dans ses plus sombres périodes qu’un aveu de plus ne pèserait guère dans la balance. Néanmoins, ce soir, elle allait bien. C’était étrange à avouer car l’ombre du mensonge, de la fuite et des doutes était toujours bien présente, mais, elle allait bien. « Toujours là comme vous pouvez l’observer. » Elle marque une légère pause en plongeant son regard vers la lumière de la lune quelques instants avant de se reprendre et d’ajouter : « Chacun des réveils de la lune passé en Ecosse est une victoire dirons nous. » Puisque la fuite avait été longue et les étapes nombreuses avant que, finalement, Astrée ne parviennent à faire confiance à la terre d’Inverness elle estimait que chaque jour, chaque nuit, où elle était encore en sécurité en ces lieux était une bonne nouvelle.
Le silence pris place pendant quelques instants entre les deux sorciers. Après des années, les voilà une nouvelle fois face aux méandres de la nuit : mais il y avait une différence si l’on comparait l’instant à ceux vécu à des milliers de kilomètres. Ce soir, ils allaient bien, tous les deux, et cela faisait toute la différence. Néanmoins, cela ne rendait pas la situation plus claire ou plus facile : plus habitués à soutenir les états d’âmes de l’autre Astrée n’était pas sûre qu’ils sachent tous deux agir face à la meilleure version d’eux-mêmes. C’était pourtant bien plus simple que d’affronter l’ombre des enfers dans lesquels ils avaient tous deux plongé. Le silence ne l’avait jamais dérangée, néanmoins elle voulait tenter l’expérience. Curieuse de ce qu’un échange mué par d’autres intentions que le soutient moral pourrait donner. « Vous vous prépariez à rentrer chez vous ou bien vous autorisiez vous seulement une pause entre deux préparations de cours ? » Demande-t’elle alors en tournant finalement son visage vers celui du professeur les yeux légèrement plissé pour distinguer ses traits dans l’obscurité de cette nuit.
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Re: preciso me encontrar (merlin)
Jeu 26 Juil 2018 - 15:41
Astrée & Merlin
preciso me encontrar
Elle se disait pleine de surprises et Merlin ne pouvait contredire ses dires. Durant leur voyage à travers le monde, le professeur avait pu remarquer son côté surprenante et il devait avouer que c'était un trait de caractère qu'il appréciait voir chez les gens. Tout comme l'originalité d'ailleurs. Cela était d'ailleurs l'une des raisons qui l'avait poussé à devenir le nouveau directeur des Pokeby. Merlin esquissa un simple sourire en écoutant l'étudiante dire qu'il n'y avait pas de repos pour les méritants. Une fois de plus, elle avait raison. Après tout, ceux qui méritaient le plus de repos, n'en avaient pas réellement car il ne savait pas vraiment ce que voulait dire repos ou même vacances. Lorsqu'il était auror, Merlin avait pris de temps à autres quelques vacances mais même si physiquement, il était en repos, son esprit se concentrait sur son travail. Rare étaient les personnes qui profitaient pleinement de leurs moments de repos.
Ne se montrant pas très bavard, comme dans certaines occasions, le professeur de métamorphose demanda cependant des nouvelles à la jeune demoiselle. Il se doutait bien qu'elle n'allât pas lui dire la même réponse que les autres personnes et d'ailleurs, cela ne semblait pas le déranger, bien au contraire. Cela mettait une touche d'originalité. En écoutant sa réponse, il esquissa de nouveau un sourire qui ne dura que quelques secondes. « Je vois cela. » Répondit-il tout simplement, d'une voix assez neutre, comme à son habitude lorsqu'il parlait avec Astrée. « Vous avez l'air d'être d'humeur poétique ce soir en revanche. » Un constat que le professeur fit après avoir entendu la phrase de l'étudiante sur les réveils de la lune. Le silence commença à s'installer, Merlin pouvant même temps des oiseaux chanter au loin, voyant également alors que la demoiselle venait de changer de position. Lui gardait toujours la même : ses bras sur les murailles à admirer la vue qui s'offrait à lui avec la luminosité de la lune en prime. Mais après quelques instants où le silence régnait en maître, Astrée brisa ce silence pour savoir ce que faisait le professeur. Lui-même l'ignorait pour le coup. Il se trouvait là, sur les murailles, observant le paysage. C'était la seule chose qu'il savait sur le moment. « J'avais juste besoin de prendre l'air quelques minutes et après .. Je n'en sais trop rien. Peut-être que je rentrerai chez moi ou bien si l'envie est là, je continuerai la préparation de mes cours. » Le professeur resta assez flou dans ses propos.
Merlin tourna légèrement la tête en direction de la jeune étudiante avant de poser de nouveaux son regard sur le paysage qui lui faisait face. Un autre moment de silence aurait pu s'installer, mais le professeur reprit la parole. « Alors, qu'est-ce qu'une étudiante fait ici à une heure aussi tardive en période de vacances ? Êtes-vous devenue accro à cette université à tel point que vous ne pouvez plus la quitter peut-être ? » Demanda-t-il avec une légère pointe d'humour que l'on pouvait entendre dans sa voix. Sa deuxième question n'était nullement un reproche car lorsqu'il y pensait, Merlin appréciait d'être à Hungcalf. Il pouvait rester dans l'université pendant des heures et des heures sans même vouloir rentrer chez lui. Pourquoi ? Peut-être parce que ce lieu avait une signification très importante pour lui. Après tout, depuis qu'il était devenu professeur, sa vie avait changé. Hungcalf et ses étudiants avaient été ce déclic pour aller de l'avant. Et cela, il s'en était rendu compte lors d'une de ses séances avec sa psychologue. Elle était douée, très douée même car elle arrivait à lui faire voir la vérité. Alors peut-être qu'Astrée était comme Merlin, que Hungcalf avait une signification pour elle et que même si elle ne le voyait pas encore, ce lieu lui était important. Enfin, il n'allait pas jouer le psychologue avec Astrée, ce n'était pas son job et puis il ne se sentait pas apte à faire cela. Même s'il avait réussi à avancer dans sa vie, des progrès étaient encore nécessaires pour qu'il se sente parfaitement bien, pour qu'il puisse retrouver une vie comme autrefois, même si à cet instant précis, il ne pensait plus retrouver une vie comme avant le décès de son frère.
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Re: preciso me encontrar (merlin)
Mar 31 Juil 2018 - 12:56
La conversation est agréable, même si elle restait pleine de mystères et de sous-entendus c’était agréable de pouvoir échanger calmement et sans aprioris. Certainement était-ce un avantage de la situation. « Vous avez l’air d’être d’humeur poétique ce soir en revanche. » Un rire fluet s’échappe des lèvres de l’étudiante : « Je pense que mes bouquins m’ont un peu tapé sur la tête. » C’était une raison comme une autre, il fallait avouer que cela faisait des heures qu’elle était enfermée dans la bibliothèque. Ou alors était-ce la nuit d’été qui la mettait d’une telle humeur. Cela lui rappelait les nuits passées à profiter du calme pendant son tour du monde, son exil, impossible d’y mettre un mot exact. Quoi qu’il en était le professeur avait raison elle se sentait d’humeur poétique. Ce n’était pas tellement son style elle qui avait l’habitude de se raccrocher à la rationalité des faits. Alors que le silence prenait à nouveau ses droits, la brune demanda ce que le professeur faisait là, et la réponse, comme à l’habituelle, restait floue. Mais elle ne s’en formalisait pas Astrée, elle savait à quoi s’en tenir, ils le savaient tous les deux : surtout que maintenant, les deux sorciers étaient liés par une relation bien plus formelle que ce qu’ils ne l’étaient quelques années auparavant.
« Alors, qu'est-ce qu'une étudiante fait ici à une heure aussi tardive en période de vacances ? Êtes-vous devenue accro à cette université à tel point que vous ne pouvez plus la quitter peut-être ? » Elle sourit légèrement dans la nuit, elle sentait la pointe d’humour dans la voix du sorcier mais aussi les vestiges de leurs moments passés ensemble à l’autre bout du monde. Elle savait qu’il ne permettrait pas d’essayer de rentrer dans sa tête, mais leur passé commun les poussait tous deux à en découvrir plus sur l’autre. Rentrant gentiment dans le jeu du professeur elle répond d’une voix douce : « Cette université est une bouée de sauvetage pour plus d’un d’entre nous. » Un léger rire s’échappe des lèvres de l’étudiante qui hausse les épaules comme pour dédramatiser ses paroles un brin trop sérieuses. Cela avait beau être vrai, autant pour l’un que pour l’autre, Astrée préférait de loin faire semblant, elle avait toujours été douée dans les faux semblants, pour faire comme si tout allait bien, le temps n’avait rien changé à ça même si elle tentait de se persuader qu'elle n'avait rien à voir avec le démon des Amériques. « La vérité c’est que je débuterai ma dixième année à la rentrée et que j’ai beaucoup trop de projet à mener à bien et trop peu de temps. »
En plus des divers travaux académiques, notamment sa thèse magique qui lui prenait beaucoup de temps, il lui fallait peser le pour et le contre d’un potentiel retour en terres d’Amérique. Depuis toujours, elle rêvait de rejoindre les rangs du MACUSA une fois ses études terminées. Elle avait travaillé durant des années à cette finalité, elle en avait les capacités, elle avait tout fait pour. Mais il y avait cette épée de Damoclès qui pesait toujours plus lourd au dessus de sa tête : y repartir c’était mentir, encore et encore, qui voudrait d’une menteuse dans ses rangs ? Surement pas la plus haute autorité du pays… « Je préfère tenter de prendre de l’avance sur ce que je peux tant que j’en ai encore la possibilité. » Elle chercher à rester pragmatique la grecque, hors de question de laisser supposer que quitter l’université l’angoissait et que l’inconnu la faisait s’inquiéter plus que s’impatienter. Le masque était solide et il n’y avait qu’une lueur au fond de son regard pour y donner tord. Dans l’obscurité ambiante, impossible pour le professeur de la reconnaitre. « Ce n’est pas que mon appartement n’est pas propice aux moments studieux mais mes colocs ont tendance à être un peu bruyant, elle rit doucement, parfois l’appartement était un vrai champ de bataille, du coup je cherche la quiétude et quoi de plus calme qu’une université pendant les vacances estivales ? » Elle hausse légèrement un sourcil, la question était réthorique mais elle jette un léger coup d’oeil au sorcier qui se trouvait à ses côtés avant de replonger dans la contemplation de l’horizon. Parfois elle se demandait ce que serait sa vie elle n’avait pas menti, de même elle tentait d’imaginer ce qu’elle serait si elle avait continué à mentir, les si pouvaient refaire le monde mais elle n’était pas prête à les laisser s’envoler.
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