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i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Jeu 19 Juil 2018 - 12:54
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
« Pourquoi j’ai choisi Potions, déjà ? » Lances-tu à ton compagnon de travail, alors tu es installé à l’envers sur le canapé, la tête dans le vide. Tu ramènes alors ton livre de cours sur tes jambes et tu perds ton regard dans l’espace, comme si tu attendais une réaction divine t’apportant LA réponse. « Parce que tu veux faire des grenades avec des potions ? » Te répond Stephen d’une voix désespérée. « Putain, c’est vrai ! Quel magnifique projet professionnel, quand même. » Souffles-tu avec une grande fierté, comme si le principe exceptionnel. T’as pas fini d’être con, Mad’, vraiment. « Euh… Ouais, on va dire ça. Heureusement que t’es doué et que j’ai besoin de toi pour ce cours, parce que bon sang, t’es un cas désespéré Mad’. » Affirme Stephen en plongeant sa tête dans ses mains, autant par dépit que par fatigue après ces trois heures de révision. « Oui, n’est-ce pas ?! » Questionnes-tu rhétoriquement dans la foulée, un grand sourire d’enfant se dessinant sur tes lèvres. Tu jettes un œil à Stephen qui ne peut s’empêcher de lâcher un rire léger face à tant de ridicule venant de ta part. C’est comme tu t’étais lancé un défi quotidien, désespérer le plus possible ceux qui t’entourent. On ne peut pas dire que tu es nul à ce jeu, bien au contraire. Et il y a une seule personne qui te suit, en toutes circonstances, à chaque instant. Une seule personne qui jamais ne te jugera pour ces choses-là. Tu penses bien entendu à Reagan, la Téméraire, comme tu aimes l’appeler. « Bon, allez. Casse-toi steuplaît j’ai des trucs à faire. » Lances-tu sèchement à Stephen. Il comprend très bien les mots d’amour qui se cachent entre les lignes, vous vous comprenez quasiment tout le temps. Tu effectues une pirouette pour quitter le canapé, mais considérant ta position de départ, tu te manges royalement la gueule sur le sol, au pied du divan, tes jambes se fracassant sur la table basse. « Mmh… Aïe ? » Fais-tu sans perdre ton sourire aux lèvres, alors que tu te redresses et fais craquer ton dos endolori après cette cascade ridiculement ratée. « Ah ouais et t’as quoi de si urgent à faire le teubé ? » Tu arbores alors fièrement la position de Superman, pour mettre en avant le haut de ton corps dénudé, tout en réfléchissant à une connerie. « Sauver l’monde, quelle question ! Bon allez, oust, Loïs m’appelle à l’aide ! » Souffles-tu fièrement en tournant le dos à Stephen qui rassemble ses affaires, l’air soulagé d’enfin pouvoir quitter l’enfer que tu as instauré par ta simple présence. Il quitte alors l’appartement que tu partages en colocation.
Tu ranges les quelques affaires que tu as éparpillé dans le salon, dans les différents meubles de ta chambre, puis tu chopes quelques vêtements hasardeusement avant de te diriger vers la salle de bain. Tu arbores un magnifique sourire carnassier, jusqu’aux oreilles, à l’idée du bon bain chaud que tu t’apprêtes à déguster. Tu bloques la sortie d’eau et commence à faire couler l’eau. Tu te plonges dedans et t’allonges, fermant les yeux. Tu lances une playlist en demandant à l’assistant personnel que tu as installé dans la pièce et profite. Jusqu’à ce que tu t’endormes. Ben oui, Mad, tu fais n’importe quoi de ta vie ! Tu ne dors jamais la même durée, ni au même moment, d’un jour à l’autre. Tu n’as aucune horloge en toi. Il faut que quelqu’un bourrine la porte d’entrée de l’appartement pour te sortir de tes soupirs endormis. Tu émerges autant de tes rêves que de l’eau et arque un sourcil interrogateur. Qui cela pouvait être ? Tu n’en sais rien, mais ne pas savoir te semble excitant. Tu aimes les surprises Maden, et tu sors du bain tout sourire à l’idée d’une bonne surprise. Tu t’essuies plus qu’approximativement et embarque ton boxer tout en te jetant dans le couloir menant à la porte d’entrée. Tu es nu, Maden, mais tu n’en as strictement rien à faire. Tu te balades souvent nu dans cet appartement après tout, sans gêne aucune. Tu essaies d’enfiler ton boxer tout en avançant en trottinant mais tu es tellement nul que tu n’y parviens pas, même si tu essaies presque tous les jours ! Tu arrives devant la porte lorsqu’en t’arrêtant, ton boxer quitte ta main et reste là où il était : à tes chevilles. Tu jettes un bref coup d’œil au judas de la porte et tu reconnais en une demi-seconde la personne qui se trouve de l’autre côté. Il ne t’en faut pas plus pour ouvrir hâtivement la porte tout en levant les bras en l’air, tel un enfant super content du cadeau de Noël qu’il vient de recevoir. Tu es toujours content de voir Reagan se pointer devant ta porte. Tu te souviens alors que tu es nu, le boxer aux chevilles. Tu regardes la belle avec des yeux écarquillés. « C’est pas c’que tu crois ! » Lances-tu faussement apeuré par la situation. Tu remontes alors ton boxer pour couvrir ce qu’il est censé couvrir : ta dignité. Puis tu plantes ton regard dans celui de Reagan, et tu tentes d’analyser ce que tu y trouves, en un instant. Tristesse, par des yeux brillants presque en larmes. De la colère, de la haine peut-être, vue son corps tendu. Et surtout les poings serrés. « Bordel qu’est-ce qui t’arrive beauté ?! Ça va pas ? Tu veux un cookie ? Un massage ? T’es tendue comme un cul, raconte !! » Lances-tu en oubliant presque d’articuler dans la hâte. Tu attrapes la main de Reagan pour la faire rentrer et refermer la porte derrière elle. Tu viens d’ouvrir la porte à une Reagan colérique, triste, et ça tu ne l’acceptes pas.
Au fond de toi, tu n’attends qu’une chose : connaître le responsable, pour pouvoir le retrouver et l’envoyer dans le tableau de la Grosse Dâme à Hogwarts.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Ven 20 Juil 2018 - 16:53
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
Reagan tituba le long de la route menant en dehors du domaine universitaire, le cœur au bord des lèvres et la main endolorie. Elle se trimballait encore la bouteille de gin qu’elle avait récupéré un peu plus tôt. Cette dernière était d’ores et déjà bien entamée, mais elle ne pouvait se résigner à la lâcher et à se reprendre – son intense soif d’oblivion asséchait encore bien trop sa gorge gonflée d’aigreur et de remords. Elle dépassa, sans le voir, un attroupement d’étudiants qui devait sans doute revenir d’Inverness. C’était peut-être bien là qu’elle allait poursuivre son errance pathétique. Elle se sentait à la fois creuse et pourtant, submergée par des sentiments d’une rare violence. Because these violent delights, have violent ends… Rien de bon n’aurait pu émerger d’une altercation avec Ethan. Lui comme elle le savait, mais aucun des deux ne s’était esquivé quand il aurait dû le faire. Il n’aurait pas dû la suivre, là-haut, sur les murailles – et elle, elle n’aurait pas dû lui laisser l’occasion de lui balancer son poison à la gueule. Ils s’étaient meurtris, chacun leur tour – les mots avaient volé, son poing mettant fin à la joute. Til the next time…
Après avoir marché une longue demie heure, la Bale arriva à Inverness. Elle déambula un long moment sur les trottoirs, longeant les vitrines et observant les passants – eux et leur bonheur nauséabond ostensiblement placardé sur leurs visages, faisant écho aux vacances estivales qui étaient sur le point de débuter. Sa hargne se décupla, inexplicablement. « Mademoiselle, vous allez bien ? » S’enquit une voix dans son dos. Elle prit à peine le temps de se retourner, vrillant son regard azur vers l’homme qui l’abordait, visiblement soucieux – exaspérant de sollicitude. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire, à toi ? » Maugréa-t-elle en vacillant légèrement sur ses longues jambes. Il la fixa intensément pendant une poignée de secondes – ça lui déplût. Elle voulait seulement qu’on la laisse tranquille. « Vous êtes ivre ? » Finit-il par lui demander en s’avançant de quelques pas. Reagan recula et un sourire narquois creusa ses joues. « Pas vraiment, vous savez, c’est plutôt un truc d’Écossais ça. » Railla-t-elle, faisant volontairement ressortir son accent gallois. Elle put tout juste voir le visage l’homme se crisper, avant de tourner les talons et de reprendre ses déambulations – sa main lui faisait mal. Sans trop savoir comment, elle ne tarda pas à se retrouver en bas de chez Maden. Peut-être qu’inconsciemment, elle savait que c’est là qu’elle avait besoin d’être. Là qu’elle pouvait se réfugier – sans risquer la désapprobation ou le jugement. Elle monta les marches une à une et se retrouva bientôt devant sa porte, qu’elle tambourina avec application de sa main « valide ». Elle s’adossa au mur lorsqu’elle entendit enfin une âme bouger dans l’appartement – et ça lui fit du bien. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’enfin, le panneau de la porte s’ouvrit sur Maden… Nu. « Eh bien, en voilà un accueil comme je les aime. » Persifla-t-elle – mais elle n’a pas le cœur à sourire. « C’est pas c’que tu crois ! » Rétorqua-t-il en se baissant pour remonter le sous-vêtement abandonné sur ses chevilles. Reagan ne bougea pas. Elle était lasse – sa silhouette se découpait dans le rayon de lumière de la cage d’escalier, s’attardant sur sa longue chevelure et venait faire souligner l’éclat de ses rétines océanes. Ses poings se serrèrent – elle était furieuse de se mettre dans un état pareil, là. Aïe, cela lui rappelait que… « Bordel qu’est-ce qui t’arrive beauté ?! Ça va pas ? Tu veux un cookie ? Un massage ? T’es tendue comme un cul, raconte !! » Il lui attrapa la main et Reagan grimaça avant de se dégager doucement pendant qu’il la faisait entrer. Ses phalanges étaient légèrement rougies. De la glace. « J’ai parlé avec Ethan aujourd’hui » Indiqua-t-elle, le timbre brûlant, face à son regard interrogateur. Oui parler, pas seulement croiser. Quel euphémisme. « Ça ne s’est pas très bien passé » dit-elle en désignant son poing. Elle posa sa bouteille sur la table du salon et se rendit jusqu’à la cuisine pour récupérer des glaçons dans le réfrigérateur, qu’elle enroula dans une serviette avant de s’asseoir en un saut sur l’îlot central. La Bale soupira d’aise en sentant la fraîcheur sur sa main et rejeta légèrement la tête en arrière, étourdie dans son ivresse latente. « Du coup, j’ai un peu bu avant de venir… Il en reste un peu si tu veux. »
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Ven 20 Juil 2018 - 19:06
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
« Eh bien, en voilà un accueil comme je les aime. » Lance-t-elle presque en te sifflant alors que tu t’habilles. Si on peut parler de vêtement, la quantité de tissu approche du néant. Tu remarques comment Reagan dégage sa main de ton emprise, à ta grande surprise. Tu décides alors de guetter sa main, remarquant les dégâts. J’aurais pas aimé être à la place de l’autre… Penses-tu amusé, une demi-seconde. Tu te calmes rapidement en repensant à l’état dans lequel elle vient de se pointer devant ta porte. Idiot bête ! « J’ai parlé avec Ethan aujourd’hui » T’annonce-t-elle, t’arrachant un soupir désespéré. « Tu lui as mis des coups de pelle ou quoi ? » Lances-tu alors que tu prends hâtivement la direction de la salle de bain de manière à t’habiller. Tu enfiles en un éclair un pantalon, et un tee-shirt, avant de faire un détour par ta chambre pour y récupérer ta baguette que tu enfiles dans ton pantalon. Deux baguettes, un seul domicile. Quel homme ! Tu rejoins Reagan qui t’attend. « Ça ne s’est pas très bien passé » Te souffle-t-elle alors qu’elle brandit son poing fermé pour te montrer ce que tu avais déjà envisagé quelques instants plus tôt. Elle se rend alors dans la cuisine et tu lui emboîtes le pas. Elle fait comme chez elle, de la même manière qu’elle le fait depuis un bon moment. Après tout, ta maison est sa maison, à n’importe quel moment, n’importe quelle heure. C’est ainsi, avec Rea’. Ta porte lui était toujours ouvert, [s]tout comme ton lit[/s]. Oui, fallait bien se détendre de temps en temps, la pression des études, de la vie. La vie c’est dur. Tu observes Reagan bondir sur l’îlot central de la cuisine américaine, après avoir récupéré des glaçons dans le congélateur pour apaiser sa main. Tu plaques brutalement ta main sur ton front. Tu songes alors à la guérir à l’aide d’un sortilège finement placé mais te ravises. Tu connais Reagan, la douleur n’est pas quelque chose qui lui fait peur. Du moins, si tu considères la dose de conneries que vous avez fièrement accomplies ensemble.
« Du coup, j’ai un peu bu avant de venir… Il en reste un peu si tu veux. » T’indique-t-elle alors. Elle n’a pas besoin de t’en parler, tu le lis dans son regard, qu’elle a déjà un coup dans le nez. Tu tournes les talons pour récupérer la bouteille qu’elle avait déposé plus tôt sur la table du salon, et la rejoins, tout en débouchant le récipient en verre, déjà bien entamé. « Eh, j’vais pas te laisser la finir. Tu pourrais me violer ! » Souffles-tu un instant avant de t’enfiler une triple gorgées du liquide ambrée. Tu t’essuies la bouche d’un revers de la main et te poste devant la jeune femme, tes jambes frôlant ses pieds basculant dans le vide. Tu observes le visage de Reagan en écartant les mèches de cheveux masquant son doux visage, à l’aide de ta main libre. Et tu prends ton air sérieux, si rare, constatant les dégâts que son moral venait de subir par sa rencontre infortunée avec Ethan. « Rea’, hé… Meuf t’es un canon international, qu’est-ce que tu t’emmerdes avec lui ?! Il mérite pas que TOI, Reagan BALE, tu te mettes dans de tels états ! Tu vas me faire un ulcère un d’ces quatre. Et j’vais devoir l’emplâtrer. Non pas que l’idée me déplaise, mais j’ai autre chose à foutre en vrai. Quoi que… Nan j’ai que ça à faire. » Tu prends un air de réflexion intense, à t’en donner mal au crâne. Tu n’as pas l’habitude de réfléchir Maden, ne te détruis pas la gueule, tu pourrais t’abimer ! Tu reprends une franche lampée du breuvage des dieux avant de lui tendre la bouteille. « J’vais te changer les idées ma belle. Bon j’ai pas grand-chose d’original en ce moment, ce sera classique mais… Viens on va se faire marquer à vie sur la peau ?! J’ai grave envie d’me faire un p’tit tatouage avec Rearea d’amour ! » Lances-tu avec ton naturel légendaire. Classique, n’est-ce pas. Impulsion des plus communes. « Et après on peut se bourrer la gueule et faire du slalom en bagnole. Et tu me racontes toute l’histoire en même temps. Je vais pas te lâcher Reagan, tu vas tout me dire ! » Annonces-tu fermement en t’immisçant entre ses jambes pour te coller à elle, imposant ton regard « sérieux » au sien.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Mar 24 Juil 2018 - 17:22
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
« Eh, j’vais pas te laisser la finir. Tu pourrais me violer ! » Les lèvres rosées de la Bale se retroussèrent légèrement, grivoises. Elle l’observa avaler quelques gorgées du spiritueux et se planter devant elle – avec un air étrangement sérieux qui ne lui seyait aucunement. Ils se frôlèrent et Reagan releva délicatement la jambe entre ses cuisses, comme pour le taquiner, juste un peu. « Le viol, ça implique une notion de non-consentement, Mad. » Souleva-t-elle en haussant un sourcil dans sa direction. Elle laissa retomber nonchalamment sa jambe contre les bords de l’îlot – elle l’aguichait par amusement et peut-être aussi pour le dissuader de s’en faire pour elle. Elle le laissa écarter les mèches de cheveux qui lui tombaient sur ses rétines bleutées – ayant presque envie de porter sa paume chaleureuse à sa joue pour en sentir la douce caresse. La jeune femme avait besoin de cette contradiction, de cette rupture totale avec la violence qui l’avait percuté émotionnellement, une heure plus tôt. « Rea’, hé… » Elle refusa de le regarder et se contenta de poser son regard vers un endroit stratégique – à savoir, sa main encore endolorie, peu à peu soulagée par la froideur des glaçons. « Meuf t’es un canon international, qu’est-ce que tu t’emmerdes avec lui ?! » Un rire mauvais résonna dans un recoin sombre de sa tête. En effet, qu’avait-elle à faire une fixette sur le Blackwood, hein ? Après deux ans d’indifférence contrainte et appliquée, voilà que le masque se fêlait peu à peu pour faire place à la douloureuse réalité des choses. Certain dirait : c’est le karma. « Il mérite pas que TOI, Reagan BALE, tu te mettes dans de tels états ! Tu vas me faire un ulcère un d’ces quatre… » Plutôt une cirrhose, pensa-t-elle, manquant d’en rire. « … Et j’vais devoir l’emplâtrer. Non pas que l’idée me déplaise, mais j’ai autre chose à foutre en vrai. Quoi que… Nan j’ai que ça à faire. » Reagan hocha la tête négativement, oscillant légèrement sur le plan de travail. Très honnêtement, elle n’était pas certaine de vouloir être « défendue » dans cette histoire – à fortiori, elle ne pensait pas le mériter réellement. « Laisse tomber, c’est passé. » Balbutia-t-elle en fronçant imperceptiblement les sourcils. Reagan ne comptait nullement l’encourager à entrer en confrontation avec Ethan – premièrement parce qu’ils étaient aussi sanguins l’un que l’autreet que mort pourrait s’ensuivreet deuxièmement parce que cela enverrait le mauvais message au Blackwood – un message qui voudrait dire « tu as bien touché la corde sensible, bravo. ». « Ça devait bien arriver à un moment ou à un autre. » Poursuivit-elle, s’efforçant à l’indolence. Le moins elle paraîtrait affectée parce qu’il venait de se passer, le plus Maden passerait à autre chose. « Je lui ai laissé un petit souvenir, en plus. » Conclus la jeune femme en saisissant la bouteille qu’il lui tendait et qu’elle porta immédiatement à ses lèvres.
« J’vais te changer les idées ma belle. » Bien, ça c’était une idée à laquelle elle pouvait très bien se faire là, maintenant, tout de suite. Elle le darda de ses prunelles azur, avare de détails. « Bon j’ai pas grand-chose d’original en ce moment, ce sera classique mais… Viens on va se faire marquer à vie sur la peau ?! J’ai grave envie d’me faire un p’tit tatouage avec Rearea d’amour ! » Il n’en fallut pas plus pour que le visage de Reagan ne s’éclaire un peu plus, enfin – l’enthousiasme de Maden était contagieux et c’était généralement ainsi qu’ils finissaient par s’accompagner l’un l’autre dans leurs idées foireuses. « J’ai bien fait d’amener le gin » Se réjouit-elle – elle ne s’était jamais fait piquer la peau, mais elle n’ignorait pas à quel point cela pouvait être douloureux. À cet instant, peu lui importait. La perspective d’ancrer sa peine ailleurs lui était largement suffisante. « Et après on peut se bourrer la gueule et faire du slalom en bagnole. Et tu me racontes toute l’histoire en même temps. Je ne vais pas te lâcher Reagan, tu vas tout me dire ! » Reagan grogna, peu encline à expliciter les détails du différend qu’elle avait eu avec son ex – ou de quoi que ce soit qui pouvait avoir trait à ce dernier. Elle jeta les glaçons dans l’évier près d’elle, libérant sa main. Maden s’immisça entre ses jambes pour se coller un peu plus à elle et Reagan sentit un tiraillement lascif naître au creux de son abdomen. N’obéissant qu’à ses pulsions, elle enroula sa jambe autour de sa taille et se redressa pour lui murmurer, tout près « Tout te dire ? Il faudra me passer sur le corps. » Elle vrilla un regard d’une lubricité taquine dans sa direction, le défiant presque de refuser. Elle frôla ses lèvres des siennes, s’abandonnant à cette sensation de bien-être qui gommait, l’espace d’un instant, sa peine.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Mar 24 Juil 2018 - 18:32
maden & reagan
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« Le viol, ça implique une notion de non-consentement, Mad. » Touché. Tu es un faible Maden, qui a du mal à résister à un décolleté. D’autant plus que Reagan et toi avez noyé le poisson plus d’une fois, et chaque séance de pêche était fortement agréable. Te sens-tu d’humeur pêcheur ? Ou devrai-je dire pécheur ? Rea’ ne se privait pas de légèrement t’aguicher, faisant glisser sa jambe contre les tiennes. Tu l’as cherché Maddy, à te positionner si près d’elle. Vous n’êtes pas des sex-friends réguliers, à vrai dire vous n’êtes pas des sex-friends, pas véritablement du moins. Vous êtes plutôt… De fusionnels amis, à la conquête de sensations fortes ? Et cela en fait partie. Alors que tu cherches à savoir ce qu’il s’est passé entre Ethan et la jeune femme, tes questions semblent terminer d’achever la fermeture de la coquille qui te fait présentement face. « Laisse tomber, c’est passé. » Te souffle-t-elle sèchement, dans un désir de changement de sujet certain. « Ça devait bien arriver à un moment ou à un autre. » Son visage se fermait peu à peu. Tu reconnais bien Reagan, se voulant imperméable à tout ce qui l’atteint de près ou de loin. C’est là où tu as réussi à apporter quelque chose dans sa vie, mon grand, en lui permettant de s’exprimer librement par des actes pour le moins originaux. Elle et toi, vous ne cessez de vous lancer des défis. C’est ainsi que vous vous libérez mutuellement, en étant présent l’un pour l’autre dans les bons et mauvais moments. « Je lui ai laissé un petit souvenir, en plus. » Conclue la jeune femme te piquant la bouteille que tu lui tendais alors, et alors que tu énonces ta proposition, son visage semble se radoucir, ravivé par une flamme de joie, légère dans l’absolu mais qui ne demandait qu’à s’embraser par plus de propositions du genre. Mais en ce moment, t’es un peu à court, Maden. Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu n’en as aucune idée. Mais je sais très bien ce qu’il se passe dans ta tête, petit. Tu n’as qu’un visage qui vient à tes pensées, celui d’Alexanne. Plus tu côtoies de femme, sur un plan charnel, ou sur un plan de travail de la cuisine, plus tu culpabilises, comme si tu avais l’impression de la tromper. J’ai beau t’hurler ceci à chaque fois que tu penses à elle, oubliant que tu ne peux m’entendre, rien à faire. Tu mets de côté cette idée aussi directement qu’elle est arrivée. Tu te persuades dans une naïveté indécente que tu n’éprouves rien pour elle. Et ça obstrue toute imagination, à vrai dire. Et actuellement, Reagan a besoin de toi. Ressaisis-toi, et fais ce que tu as toujours fait pour elle : être présent, change-lui les idées.
« J’ai bien fait d’amener le gin » Exprime-t-elle le visage oscillant entre lueur et pénombre, alors qu’elle jette habilement les glaçons dans l’évier de la cuisine, sans bouger de sa position. Contre toute attente… Non bien sûr, avec toute attente, Reagan enlace ta taille à l’aide de sa jambe, ne manquant pas de réduire un peu plus la distance séparant vos bassins. « Tout te dire ? Il faudra me passer sur le corps. » Souffle-t-elle à ton oreille, d’une voix suave, son regard lubrique des plus démoniaques prenant place sur son visage. Ses lèvres s’approchent dangereusement des tiennes, alors que son souffle chaud s’immisce délicatement dans ta bouche. Comment peux-tu résister à la jeune femme ? Tu ne peux pas, bien entendu. Tu embrasses ses lèvres et attrape sa deuxième jambe pour la resserrer autour de ta taille, avant d’agripper fermement ses hanches pour bloquer votre étreinte dans le marbre. Tu quittes ses lèvres pulpeuses pour embrasser délicatement son cou, remontant peu à peu vers son oreille dont tu mordilles le lobe. « Tu penses que je vais craquer si facilement ? » Murmures-tu alors, laissant ta langue quérir la peau de la zone charnue de son cou. « Bon, peut-être… Mais… » Tu t’extraies subitement à toute prise, en un instant. « Depuis quand je sers d’échappatoire à ta peine ? Bon depuis toujours, certes, mais pas comme ça ! » Lâches-tu, comme si cela venait de te blesser. Il y a peut-être de ça, mais ce n’est pas toute l’histoire. Tu plantes ton regard légèrement déstabilisé dans celui de Reagan, tes pensées refaisant surface, à propos d’Alexanne. Finalement, tu te dis que peut-être toi aussi, tu as une peine à oublier en t’adonnant à des désirs certains, envers ta partenaire du moment. Tu penches légèrement la tête en arrière, ton regard fuyant vers le ciel. « On craint pas un peu ? » Demandes-tu, l’impression de te mentir à toi-même venant te gifler ardemment. Puis tu te laisses guider par ton instinct, tu te replantes devant Reagan, laissant tomber ton front contre le sien. Tu échoues un peu à ta mission, en te laissant aller à ces perturbations, Maden.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Jeu 26 Juil 2018 - 17:39
maden & reagan
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Pendant un instant, Reagan pensa qu’il allait la suivre et jouer le jeu. Elle en avait envie – là, tout contre lui, sur la froideur du plan de travail qui contrastait tant avec son ivresse chaleureuse. La Bale n’avait pas véritablement prémédité son geste – c’était un mot inconnu au dictionnaire, pour eux et surtout, entre eux. Ils ne planifiaient jamais rien et encore moins les rares fois où ils s’étaient abandonnés dans les bras l’un de l’autre. Ça s’était fait, tout simplement – sans pour autant devenir une habitude récurrente. Il attrapa ses lèvres, ses jambes et se pressa un peu plus contre elle pour assurer sa prise, tandis qu’elle sentait son désir gonfler entre ses cuisses. Reagan lâcha un soupir d’aise lorsque la bouche de Maden descendit le long de son cou, pour revenir vers son oreille – elle en oubliait tout, tout ce qui s’était passé un peu plus tôt et tout ce qu’ils étaient censés faire ensuite. Oblivion exquis. « Tu penses que je vais craquer si facilement ? » Le sourire de la jeune femme s’accentua, tandis qu’elle acquiesçait de la tête, se mordillant la lèvre inférieure. Pour toute réponse, les mains de Reagan descendirent jusqu’à sa ceinture, qu’elle commença à défaire lentement… « Bon, peut-être… Mais… » La stupeur apparut sur son visage lorsqu’il s’extirpa de leur étreinte – le visage du Holmes s’était fermé. « Depuis quand je sers d’échappatoire à ta peine ? Bon depuis toujours, certes, mais pas comme ça ! » Sèche. Reagan ne répondit pas tout de suite – elle avait le tournis et la stupéfaction l’immobilisait. « Laisse ma ‘peine’, comme tu dis, là où elle est. » Prévint-elle, indélicate. Elle n’avait pas pensé qu’il le prendrait ainsi – elle n’avait pas suffisamment de recul sur elle-même pour se dire que ce n’était pas correct, que c’était franchement faire la conne… Pour la bonne raison qu’ils n’avaient jamais eu besoin de faire deux pas en arrière pour examiner une situation ensemble. Il n’y avait jamais eu de limites tangibles. C’est bien pour cela que Reagan finit par en conclure que cette réaction, elle n’y était pas totalement due.
« À quoi tu penses ? » Finit-elle par demander, comme ils conservaient tous les deux le silence. Elle n’était certes pas totalement alerte, elle le savait – pour autant, elle n’était pas aveugle. Le jeune homme semblait troublé. « On craint pas un peu ? » Demanda-t-il, le regard fuyant. Reagan se mordit la lèvre inférieure et baissa la tête, dissimulant son visage derrière un rideau de cheveux clairs. Il y avait peut-être un peu de vrai, dans ce qu’il disait. Comme souvent, elle partait en quête d’un bien-être éphémère pour anéantir un vide vertigineux en elle. Cette fois, c’était tombé sur Maden. Il se replaça devant elle et, sur une note totalement différente de la précédente, Reagan passa ses bras autour de son cou, caressant tendrement sa nuque du bout du pouce. Il appuya son front contre le sien. « C’est Alexanne ? » Murmura-t-elle, comme si cette dernière s’apprêtait à bondir de sa chambre pour la clouer sur place. Ce n’était qu’une mince tentative pour l’inciter à lui parler, s’il le souhaitait – il était là pour elle, de la même manière qu’elle était là pour lui. Ils étaient tous deux très pudiques avec leurs sentiments – ils n’en parlaient pas, s’esquivait le plus possible jusqu’à s’ignorer eux-mêmes… Jusqu’à imploser. Combien de fois lui avait-il posé les mauvaises questions, au mauvais moment ? Combien de fois l’avait-il fait hurler de rage, avec ses indiscrétions ? Ils n’étaient plus à ça près. Cette fois, c’était son tour.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Jeu 26 Juil 2018 - 19:16
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
« Laisse ma ‘peine’, comme tu dis, là où elle est. » S’hâte-t-elle de lancer, sensiblement touchée à priori, par tes mots. Elle ne semble pas assumer le mot « peine », sentiment qu’elle est pourtant en droit de ressentir à cet instant. Vous avez tous deux pour habitude d’oublier ces sentiments néfastes, toxiques, et désagréables, en vous adonnant à des jeux plus ou moins inconscients, ou en profitant d’un moment d’échange charnel. Seulement voilà, Maden, tu n’en as pas envie. Ou plutôt, tu en as très envie, mais quelque chose te bloque. Cette envie, tu ressens comme le besoin l’assouvir dans les bras de quelqu’un d’autre. Avez-vous déjà ressenti cela ? Car c’est bien la première fois que Maden sent cette sensation dans son esprit, dans son cœur, et il ne semble pas comprendre. Jamais, tu n’as réagi comme ça, jeune Holmes. Tu as toujours vécu l’instant présent, sans te soucier du reste. Tu profites de tremplins qui se présentent à toi, au jour le jour, sans la moindre pensée au lendemain ou une pensée à ce qui en fait pas parti de l’instant que tu vis. Tu n’en veux pas à Reagan d’avoir agi de la sorte, après tout, cela vous ressemble et vous correspond. Votre relation veut que cela se passe ainsi, depuis ces deux dernières années. As-tu songé que tu as utilisé cette excuse pour en cacher une autre ? J’entends par là, tu fais mine d’être vexé d’être un « jouet » pour palier à une peine, alors que la réalité est toute autre. Pour te vexer Maden, il faut y aller fort, tu n’es pas du genre à faire attention à ce genre de détail dérisoire. « À quoi tu penses ? » Te questionne la jolie blonde toujours assise sur son perchoir. Tu arques un sourcil. Il te semble pourtant évident que l’on te pose la question, après tout, considérant la situation, et ta réaction qui ne te correspond pas tellement. Cependant, tu te demandes… Pourrais-tu faire part de ta vie personnelle à Reagan ? Vous n’avez jamais, jamais, échangé ce que vous portez sur vos cœurs et dans vos têtes. Peut-être que finalement, votre relation, était basée sur la lâcheté plutôt que sur le plaisir de s’abandonner à des plaisirs différents, et peu communs pour la majeure partie. Lâcheté, car vous avez constamment préféré vous oublier, plutôt que faire face à la réalité des choses. Tu sens alors les bras de Reagan entourer ta nuque, ses mains venant caresser la peau fine à la base de ton crâne. Tu te perds, dans cet instant délicat, que tu apprécies plus que jamais. Cette douceur, tu te surprends à en avoir besoin. A en avoir envie. Vous n’avez jamais été réellement doux l’un avec l’autre, cela ne fait pas parti de votre vocabulaire lorsque vous êtes ensemble. Et tu commences à découvrir, très doucement, cet aspect potentiel de ce qui t’unit à la Licorne. « C’est Alexanne ? » Te souffle-t-elle, te donnant la sensation que l’on te coupe le souffle brutalement.
Alexanne. Ce simple prénom résonne dans ton esprit, dans un écho tambourinant tes tempes. Ce prénom a la fâcheuse tendance de déclencher chez toi des réactions impulsives et délicates, peu conventionnelles, selon tes référentiels. Tu te permets enfin de reprendre ton souffle. Une de tes mains vient en attraper une de Reagan, toujours posée sur ta nuque. Ton autre main, se pose doucement à moitié sur sa joue, à moitié sur sa nuque. Tu te sers un peu plus contre elle, comme pour chercher une aura salvatrice pouvant éventuellement t’aider à trouver les réponses que tu cherches. Tu es en quête de la complicité fusionnelle qui vous lie, en ayant plus besoin que jamais, et peut-être était-ce le cas pour elle également. Et maintenant que tu y penses, est-ce si visible que cela, qu’Alexanne est évident à la racine de tes soucis ? « Que… Quoi ? Alexanne ? » Demandes-tu, dans une énième tentative de fourberie, visant à fuir ce sujet auquel tu n’as jamais su trouver la moindre réponse. « Ca se voit tant que ça ? » Tu sais très bien que tu ne parviendras pas à éviter cela encore très longtemps. Reagan est très souvent présente dans cet appartement, dans lequel tu vis, avec Alexanne notamment, forcément qu’elle devait avoir quelques suspicions. « On va se mettre à parler cœur plutôt que cul, maintenant ? Depuis quand ? » Souffles-tu avec en arrière-plan, un petit rictus amusé. Tu ne relâches pas ta proximité avec la jeune femme, par crainte de parler en ayant son regard posé sur le tien. Tu assumes tout, Maden, mais étrangement lorsqu’il s’agit de sentiments réels, il n’y a plus personne ! « Elle me gave tellement putain ! T’as pas idée ! Avec sa manie à venir chercher la merde ! Et elle profite de n’importe quelle occasion pour le faire, sans gêne t’sais ! » Tu t’écartes finalement de Reagan, alors que tu es lancé dans une pseudo-rage. Tu ne veux pas exprimer cela, tu le sais très bien, tu es juste incapable de parler sérieusement. Et tu ne te rends même pas compte que tu es hors sujet, par rapport au problème initial et au rejet faussement argumenté. « Et puis elle me fait quoi ? Des crises de jalousie ? Elle a aucun droit ! Elle m’a pris pour quoi, son pantin sexuel ? Son défouloir ? Elle me siffle et je rapplique en remuant la queue ? » Tu désignes alors ton entrejambe avec tes mains pour accompagner tes propos. « Elle profite de chaque occasion pour me critiquer, me foutre un reproche à la gueule, comme si elle prenait un malin plaisir à m’emmerder. Elle a pas mieux à foutre ? Aller se chercher une victime de première année qui se foutra à ses genoux pour lui lécher les pieds et qu'elle pourra martyriser librement ? Pas ma faute si elle est mal baisée et qu’elle a besoin de moi pour compenser. PUTAIN ! Quelle conne ! Je préfèrerai avoir un cancer du côlon ça me ferait moins chier ! » Tu agites les bras, tel un italien américanisé, pour accompagner tes propos. « On n’est pas marié merde, et puis on est rien du tout en fait ! Des plans cul, à la rigueur, ça oui. Mais un couple ? Je préfère qu’on me foute les couilles dans un mixeur avec de la glace pilée ! Je me permettrai jamais de… » Tu t’arrêtes net. Tes bras retombent le long de ton corps, et ton regard se perd sur le sol de la cuisine, un peu plus loin. « Putain. » Lâches-tu, tes yeux fusant jusqu’à celui de Reagan. « Je fais pareil. » Réalises-tu enfin. EN-FIN. Tu mérites une coupe de champagne pour avoir réaliser ce qui se trouve sous ton nez depuis si longtemps. Tu te rapproches à nouveau de Reagan, laissant encore une fois ta tête tomber sur son front. Là où tout souci semble un peu plus léger. « C’est grave, docteur ? » Finis-tu par demander. Tu t’en veux, d’imposer ça à la jeune femme à cet instant. Mais c’est plus fort que toi. Elle est la première à te poser la question, et dans le fond, tu attends ça depuis une éternité. L’occasion de libérer tout ce que tu cumules en toi.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Jeu 26 Juil 2018 - 21:14
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
Reagan sentit le souffle de Maden se bloquer littéralement dans sa gorge à l’énonciation du prénom de la jeune Blackwell. Elle sentit son dos se raidir et ses épaules se tendre subitement. Les pupilles azur de la Bale cherchèrent à capter les siennes – il n’avait plus réellement à dire quoi que ce soit, elle avait d’ores et déjà la réponse qu’elle attendait. Il s’était trahi en un clin d’œil. Il attrapa l’une de ses mains qu’elle avait laissée contre sa nuque – elle pressa délicatement ses doigts, en un geste rassurant – et il glissa l’une de ses paumes contre sa joue. Reagan pencha la tête, cherchant son contact, se laissant à aller à son tour à la caresse. Peu à peu, ils se lovaient dans cette complicité unique qui les unissait l’un à l’autre – ils n’avaient pas besoin de poser de mots dessus, ni d’étiqueter quoi que ce soit. Ils savouraient, tout simplement, ce qu’ils n’avaient jusqu’à présent jamais exploré ensemble : la douceur, l’écoute et l’entendement tacite des tourments qui logeaient dans leurs cœurs respectifs. Reagan s’empourpra imperceptiblement. Ca lui faisait bizarre. Elle avait bien plus l’impression de se mettre à nue de cette manière, face à lui, qu’au sens propre du terme. « Que… Quoi ? Alexanne ? » Ils étaient irrévocablement les mêmes – quoi qu’elle pouvait se vanter de mettre un peu plus de conviction et de crédibilité dans ses feintes. Reagan arqua un sourcil dans sa direction, le dissuadant d’emprunter la sortie la plus proche ; pas avec elle. « Est-ce que je dois vraiment le dire tout haut ? » Demanda-t-elle, laissant le sous-entendu exprimer haut et fort ce que Maden réduisait au silence au fond de lui. « Ça se voit tant que ça ? » Céda-t-il finalement. À peine. Pour toute réponse, Reagan sourit. Elle ne pouvait s’empêcher de lui trouver un air assez candide à cet instant – elle avait l’impression de se retrouver devant un petit garçon pris la main dans le sachet de friandises. La jeune femme pouvait percevoir sa gêne et cet instinct violent qui devait le pousser à mentir, plutôt qu’à tout déballer. Elle ne connaissait que trop bien. « On va se mettre à parler cœur plutôt que cul, maintenant ? Depuis quand ? » Ils rirent l’un contre l’autre – c’était assez grotesque qu’ils se retrouvent à échanger aussi sérieusement – elle, complètement ivre et lui, le myocarde exposé ainsi. « C’est toi qui a rayé le cul du programme mon vieux, alors maintenant, tu déballes. » Argua-t-elle, d’une subtile impitoyabilité.
« Elle me gave tellement putain ! T’as pas idée ! Avec sa manie à venir chercher la merde ! Et elle profite de n’importe quelle occasion pour le faire, sans gêne t’sais ! » Maden s’éloigna d’elle, comme si soudainement, il avait besoin de plus d’espace pour exprimer tout ce qui se basculait dans sa tête. La Bale avait mis le doigt précisément là où ça faisait mal et avait, contre toute attente, percé l’abcès. Elle l’observa du coin de l’œil, buter sur ses mots, peiner à faire sortir ce qu’il renfermait depuis si longtemps. Elle ne se permit pas de l’interrompre à aucun moment, se contentant de le laisser déverser ses frustrations les plus librement possibles. En attendant, elle aurait bien repris quelques gorgées de gin. Finalement, il s’interrompit subitement en plein milieu de sa tirade, comme frappé par une révélation divine. Ça lui donna envie de rire. « Putain. Je fais pareil. » Elle le laissa revenir s’abandonner contre elle – cette réalisation semblait presque l’avoir éreinté. Ils échangèrent un regard où une compréhension mutuelle régnait. Il avait aussi sa réponse finalement – voilà pourquoi elle se mettait dans de pareils états. « C’est grave docteur ? » Demanda-t-il enfin, lui arrachant un sourire las. « Grave, je ne sais pas. Y’a pas grand-chose de vraiment grave, dans la vie. » Murmura Reagan, en haussant légèrement les épaules. « Mais c’est indélébile, oui. Autant commencer à t’y faire. » Elle embrassa doucement un coin de ses lèvres – un baiser chargé de compassion et de sollicitude. Un baiser qui semblait vouloir dire everything’s gonna be okay for you, boy. « En parlant d’être marqué à vie, on va le faire, ce tatouage ? Je crois qu’il y a un salon pas trop loin. » S’enquit-elle en se redressant légèrement. Il était temps qu’ils s’adonnent à leur activité favorite : déconner à plein tubes et oublier.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Jeu 26 Juil 2018 - 22:06
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
« C’est toi qui a rayé le cul du programme mon vieux, alors maintenant, tu déballes. » Elle marque un point. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même si tu as un élan de regret. Tu n’as qu’à pas aimer celle qui te rend si fou, fou de rage, fou de haine, fou de joie, fou d’amour. Tu portes bien ton prénom, Mad. Et alors quoi ? Tu songes à ce qui aurait pu se passer, sans ta conscience ? Tu aurais pris ton pied, Reagan aussi, comme à chaque fois. Rares, mais intenses, voilà ce que sont vos échanges. Mais si tu souhaites un jour conquérir Alexanne, il va falloir cesser ces fusions du corps, aussi rares soient-elles, aussi séduisantes soient-elles. Après tout, tu sais très bien que tu n’as pas besoin de cela avec Reagan. Profite de ce moment, de cette proximité complice, vos corps sont liés en cet instant, mais pas de la manière que tu imaginais. Et tu t’en portes bien, non ? Je sens le battement de ton cœur, il est calme, apaisé, alors que tu as finalement lâché tout ce que tu avais à dire. Alors que tu as craché le morceau, confessé à demi-mot ce que tu penses tout bas dans ton esprit, dans des monologues que tu entretiens avec toi-même, durant les nuits de lassitude que tu connais par moments. Tu ne les apprécies guère, ces nuits-là, elles te rappellent tout ce que tu as perdu, tout ce que tu peux perdre. Et tu dois faire face au dénominateur commun entre tous ces événements : toi. Toi, Maden, responsable d’un jour sombre, où tu as connu la pénombre d’une solitude éternelle, ressassant sans cesse ces quelques instants où tout à basculer. Tu connais dès lors une vie faite d’autodestruction et d’interdiction au bonheur. Tu te mets ces barrières, Mad, et tu juges toi-même de ce que tu mérites, et ne mérites pas ? Tu as décidé, toi, seul dans ton coin, que tu ne méritais pas Alexanne ? Ceci justifiant tout ce que tu as fait, contre elle, ces 12 dernières années ? Pourtant, tu l’apprécies, plus que de raison. Tu n’aurais pas rejoint Hungcalf autrement, pour veiller sur elle, et pour sentir sa présence. Réfléchis bien Maden, un beau jour, tu vas te réveiller, et sa vie sera tracée. Un homme partagera cette vie. Et cet homme, ne sera pas toi.
« Grave, je ne sais pas. Y’a pas grand-chose de vraiment grave, dans la vie. » Tente-t-elle de te rassurer, un léger sourire habillant son doux visage. Il y avait de quoi rire, en repensant à cette tirade endiablée que tu lui as servi sur un plateau d’argent. « Mais c’est indélébile, oui. Autant commencer à t’y faire. » Être responsable de la mort de sa famille, ce n’est pas grave ? Tu doutes, quant aux mots de ton amie, de ta partenaire de vie peux-tu dire, même, en un sens. Mais ses mots, te font réfléchir. Oui, la mort de ta famille est grave, t’assures-tu dans un murmure à toi-même, mais avouer tes sentiments à la femme qui hante tes jours et tes nuits, il n’y a rien de grave à cela. Tu as peur, peur du rejet, car tu ne t’en remettrais pas, et tu le sais. Et tu ne veux pas connaître cela, ce rejet, que tu n’as jamais connu car tu as tout fait pour ne pas y faire face, pour ne pas rencontrer cette situation un jour. Mais, malgré tes efforts, voilà que le destin t’a rattrapé. Foutu karma, n’est-ce pas ? Rea’ dépose un baiser dans le coin de tes lèvres, t’extirpant à toute pensée néfaste. Te libérer de la sorte t’a permis de t’apaiser, de te sentir mieux avec toi-même. Pour la première fois, tu as en quelque sorte avoué. Il fallait lire entre les lignes, mais c’est ce qui se rapproche le plus d’une véritable confession de l’amour que tu portes à la Wright qui te sert de colocataire, accessoirement. Tu profites de la proximité de la bouche de Reagan pour lui mordiller la lèvre inférieure, signifiant tout simplement « Merci Reagan, je t’aime, et on sera toujours liés par le corps et l’esprit », avant de t’écarter en lui adressant un petit rire. « En parlant d’être marqué à vie, on va le faire, ce tatouage ? Je crois qu’il y a un salon pas trop loin. » Te relance-t-elle alors, sur un sujet que toi-même avais lancé auparavant. Elle retourne ta proposition contre toi, bien vue, considérant l’inversion de situation qui s’était déroulée. « Okay, mais on décide du tatouage de l’autre ! » Te presses-tu d’annoncer, en guise de règle de jeu, tout en attrapant Reagan sous les bras, la soulevant, pour la faire rejoindre le sol. Pourquoi fais-tu cela, on n’en sait rien, mais tu le fais. Tu plantes tes yeux devenant peu à peu légèrement lubriques, dans les siens. « Taleur tu m’as demandé de déballer… Du coup, j’peux te déballer pour t’emballer ? » Lances-tu avec un sourire coquin et ridicule, très nettement forcé. Tu commences à te diriger vers la sortie tout en indiquant à Reagan de faire de même, validant sa proposition par cette occasion. Tu chopes la bouteille d’alcool, fameux breuvage béni, au passage. « Cap, tu te fais tatouer autour du téton comme ça à chaque fois que je te le mordillerai j’dirai « je suis ton père » ? » Lances-tu le regard à la fois enfantin et coquin encore plus présent sur ton visage. Tu ouvres la porte d’entrée en invitant Reagan à la traverser.
Vous quittez l’immeuble, prêts à affronter ce marquage au fer noir sur votre peau.
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Re: i told you « let us dare », no matter what ✧ madrea
Ven 10 Aoû 2018 - 13:20
maden & reagan
I told you “let us dare”, no matter what
« Okay, mais on décide du tatouage de l’autre ! » Les bras de Maden l’entourèrent une nouvelle fois pour la faire descendre du plan de travail et la Bale se réceptionna – avec plus ou moins d’assurance – sur ses longues jambes. Choisir le tatouage l’un de l’autre, ce ne serait pas une mince affaire, songea-t-elle. Elle dessinait, elle n’aurait probablement pas trop de mal à trouver une idée pour le jeune homme, mais de son côté à lui ? Ce n’est pas tant qu’elle craignait les idées de son ami, pour autant, le génie de Maden était souvent étroitement lié à une pincée de folie. Elle sourit – elle allait prendre le risque. « Alright, mais si je me retrouve avec ton nom tatoué, je te ferai vivre un enfer. » Répliqua-t-elle en riant doucement – non plus sérieusement : don’t you dare, Holmes. Les mains du Wright n’avaient pas quitté ses hanches et en levant les yeux vers lui, elle s’aperçut qu’une once de lubricité subsistait dans ses prunelles fauves. Elle haussa un sourcil circonspect dans sa direction – elle pouvait d’ores et déjà percevoir sa plaisanterie à venir, tant il semblait brûler de l’énoncer à voix haute. « Taleur tu m’as demandé de déballer… Du coup, j’peux te déballer pour t’emballer ? » Reagan dissimula son sourire, puis son regard derrière sa paume – Exaspération ? Un peu, peut-être. Il ne cessait jamais de la surprendre – c’était d’ailleurs ce qu’elle appréciait chez Maden. Quoi qu’il dise ou fasse, il pouvait s’avérer complètement imprévisible. « Tu peux essayer, mais spoilers : tu vas te faire remballer. » Répliqua-t-elle, railleuse. Ils échangèrent un regard, complices, tandis qu’ils se dirigeaient tous deux vers la porte d’entrée. Il attrapa la bouteille de gin, avant de se retourner à demi vers elle, espiègle. Ils se sentaient plus légers, comme si le sérieux de leur conversation précédente s’était littéralement évaporé. D’un côté, quand les choses sont dites, elles pèsent moins lourd sur les épaules. « Cap, tu te fais tatouer autour du téton comme ça à chaque fois que je te le mordillerai j’dirai « je suis ton père » ? » La jeune femme lui passa devant pour sortir et lança ; « Encore une excuse pour mater mes boobs. »
Une fois en bas, Reagan sortit son carnet de dessins de la poche arrière de son short en jean. Elle l’ouvrit à une page vierge et fronça légèrement les sourcils, concentrée. Elle n’avait jamais réalisé de tatouage – mais après tout, ça restait un dessin, comme tous ceux qui noircissaient les pages de son carnet. Étrangement, l’idée d’immortaliser l’un d’eux sur la peau de Maden lui plaisait. C’était un peu comme si elle laissait une part d’elle-même avec lui. Pour autant, son esprit était encore embrumé par l’alcool et il était ardu pour elle de pousser sa réflexion. « Viens, on va se poser à la Marina un peu, avant. » Proposa-t-elle. La brise marine de cette fin d’après-midi du mois de juin serait, éventuellement, susceptible de la rasséréner un peu. Lorsqu’ils se retrouvèrent sur les quais, un sourire apaisé apparut sur les lèvres de la Bale – peu à peu, le nœud serré qui s’était formé dans son estomac se relâchait. Elle inspira longuement – elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle se sentait mieux, mais c’était tout de même sensiblement moins désagréable à présent. Elle s’assit le bord du quai, ses jambes d’ivoires exposées au soleil ; qu’allait-elle lui trouver ? Maden s’apprêtait à s’asseoir près d’elle et, pile au moment où il pliait les genoux, la jeune femme le poussa. Le jeune homme perdit son équilibre et chuta littéralement dans l’eau du port, déclenchant le rire de la Bale. « Oups… Tu fais ta poule mouillée ? »
C'est en le voyant ainsi qu'une idée germa dans l'esprit de Reagan qui sortit finalement un crayon et commença à tracer quelques lignes sur sa page...
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