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You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Mer 13 Fév 2019 - 13:07
you know you're never fully dressed without a smile
Madrea
MUSIC - ☾☾ Tu te tiens debout, devant cette porte que tu connais si bien. Tu n’es pas du genre à être tétanisé, mais en l’occurrence, tu ressens de la peur. Tu ne sais pas à quelle réaction t’attendre, à la réaction de Reagan dès lors qu’elle ouvrira la porte et constatera que tu es là. Huit mois d’absence. Presque huit mois. Ça fait une différence, ou… ? Tu as mis le paquet pour l’occasion. On est le 19 février, jour idéal pour revenir d’entre les absents. Jour de l’anniversaire de la belle Bale. Joyeux anniversaire ? Il est approximativement 7h du matin. Que faire lorsque l’on tape à la porte de Reagan Bale, un 19 février, à 7h du matin ? On apporte le petit déjeuner. Tu as dans un sac tenu dans ta main gauche diverses viennoiseries. Dans la main droite, deux mugs de café. Pour couronner le tout, tu es entièrement emballé dans du papier cadeau. Ce n’est pas une image, une métaphore quelconque. Tu es littéralement emballé jusqu’au cou. Tu es levé depuis 5h du matin. Oui, 2h de préparation. Tu habites le même immeuble, alors il n’est pas question de durée de trajet. La cerise sur le gâteau, un petit nœud dans les cheveux. Tu as hésité à également couvrir ton visage de papier cadeau mais tu craignais que Reagan t’assomme par réflexe, en voyant une personne entièrement masquée se pointer sur le pas de sa porte si tôt. Dans tous les cas, quand bien même ton visage est découvert, tu crains qu’elle ne t’assène un coup pour te signifier tout son amour de type « enfoiré, t’étais où ? ». La situation est critique, tu imagines déjà la scène, et les mugs de café brûlant se verser sur toi, te faisant hurler de douleur. L’avantage qui est également un inconvénient avec Reagan, et son imprévisibilité. Tu commences à transpirer, emballé de tout ce papier, que tu as bien maintenu par de l’adhésif. Ces deux longues de galère étaient méritées, nulle question de faire appel à la magie. Un mal infligé volontairement, comme pour te punir d’avoir été absent si longtemps, sans la moindre nouvelle. Tu as imaginé Reagan et son courroux, à maintes reprises, alors qu’elle venait taper à ta porte sans avoir la moindre réponse. Et durant ces périodes d’imagination, tu n’aurais pas aimé te retrouver face à elle. Tu aurais aimé la contacter, lui donner la raison de ton absence, mais il était préférable pour quiconque de n’avoir vent de tes histoires personnelles. Tu es rentré au pays. Pas aux Etats-Unis, mais dans ton pays natal, l’Angleterre. Une rumeur… Une simple rumeur t’a fait disparaître instantanément. Mais pas n’importe laquelle. Tu t’es rattaché à un espoir, dangereux espoir, que tu n’avais pas eu depuis l’Accident. S’il existait une infime chance pour que Roxanne, ta petite sœur, soit encore en vie… Il fallait que tu le saches. Malheureusement, tu n’as trouvé aucune réponse tangible. Des pistes, oui, mais rien de concret. A part une théorie complotiste, bien trop dangereuse à suivre sans préparation. Comment la monarchie britannique aurait pu en arriver là ? Pour toi, cela te semblait impossible. Mais jusqu’où l’humanité est prête à aller par rancœur ? Cette question est la seule qui t’a empli de doutes. Mais aujourd’hui, il faut écarter tout ceci. Aujourd’hui tu es de retour. Tu as eu trop de difficultés à surmonter ces huit derniers mois, tu as passé trop de nuits blanches, tu as trop espéré. Ton corps, tout comme ton cœur et ton mental, sont dans un piteux état. Tu as besoin de repos, de te changer les idées.
Tu tapes enfin à la porte. Après quelques secondes, tu recommences, plus fortement. Tu entends grogner. Oui, il est tôt. Tu crains le pire, mais pour adoucir la situation, tu affiches ton plus beau sourire, qui te donne également un magnifique air idiot. La porte s’ouvre. Tu n’attends pas un seul instant que tu ouvres ta bouche. « Tu ne pensais tout de même pas que j’allais manquer ton anniversaire ? » Lances-tu sans le moindre tremblement dans la voix. Peu importe l’état d’esprit, tu as un don naturel pour effacer tes émotions, pour les mettre en retrait, et te donner l’air désiré. « Joyeux anniversaire, Rea’. Tu m’as manqué ! » Fais-tu, t’empressant de tendre les viennoiseries ainsi que les cafés à la demoiselle, aux traits fatigués, encore en pyjama. Quelque chose t’indique qu’elle n’a pas encore tout à fait réagi, il était donc judicieux de dégainer les armes : de la bouffe, et de la caféine. « Par contre, ça me gratte violemment, alors si tu pouvais déballer ton cadeau rapidement ça m’arrangerait… N’hésite pas à me sauter dessus ! Pour déballer efficacement j’entends, y a une bonne dose d’adhésif… » Termines-tu en te raclant la gorge. Il était important de préciser, il aurait été malvenu d’aborder cette pente. Pas si tôt, tout du moins. Oui, il est vrai, vous avez une relation particulière, pas seulement amicale. Enfin, si, mais avec des bonus, parfois. Mais… Va-t-elle imaginer que tu aurais osé être nu sous tout ce papier cadeau ? Après tout, tu en es capable…
Tu tapes enfin à la porte. Après quelques secondes, tu recommences, plus fortement. Tu entends grogner. Oui, il est tôt. Tu crains le pire, mais pour adoucir la situation, tu affiches ton plus beau sourire, qui te donne également un magnifique air idiot. La porte s’ouvre. Tu n’attends pas un seul instant que tu ouvres ta bouche. « Tu ne pensais tout de même pas que j’allais manquer ton anniversaire ? » Lances-tu sans le moindre tremblement dans la voix. Peu importe l’état d’esprit, tu as un don naturel pour effacer tes émotions, pour les mettre en retrait, et te donner l’air désiré. « Joyeux anniversaire, Rea’. Tu m’as manqué ! » Fais-tu, t’empressant de tendre les viennoiseries ainsi que les cafés à la demoiselle, aux traits fatigués, encore en pyjama. Quelque chose t’indique qu’elle n’a pas encore tout à fait réagi, il était donc judicieux de dégainer les armes : de la bouffe, et de la caféine. « Par contre, ça me gratte violemment, alors si tu pouvais déballer ton cadeau rapidement ça m’arrangerait… N’hésite pas à me sauter dessus ! Pour déballer efficacement j’entends, y a une bonne dose d’adhésif… » Termines-tu en te raclant la gorge. Il était important de préciser, il aurait été malvenu d’aborder cette pente. Pas si tôt, tout du moins. Oui, il est vrai, vous avez une relation particulière, pas seulement amicale. Enfin, si, mais avec des bonus, parfois. Mais… Va-t-elle imaginer que tu aurais osé être nu sous tout ce papier cadeau ? Après tout, tu en es capable…
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Jeu 14 Fév 2019 - 17:54
You're never fully dressed without a smile
Madrea
« Some people bring out the worst in you, others bring out the best, and then tere are those remarkably rare, addictive ones who just bring out the most. Of everything. They make you feel so alive that you'd follow them straight into hell, just to keep getting your fix. »
Les premières lueurs du jour s’immiscèrent à travers les rideaux à demi fermés de la Bale. Elles traversèrent la petite pièce de vie, décorée avec goût, avant de se déposer sur les longues jambes nues de l’habitante des lieux, encore endormie. La veille, elle avait travaillé de longues heures sur les différents scénarios de réaménagement qu’elle souhaitait proposer à Evelyn pour sa librairie ; le temps était passé avec une vitesse folle et, épuisée, elle n’avait pas eu la force de ranger les liasses désordonnées de parchemin qui s’étalaient sur sa table basse. À vrai dire, elle n’avait pas même eu le courage de rejoindre sa chambre – elle s’était simplement débarrassée de son jean et le trou noir l’avait absorbé, dès que sa tête eu touché un coussin.
Toc, toc, toc. Une langue râpeuse vint lui lécher la joue. Reagan grogna, mécontente et se retourna sur elle-même pour échapper aux quêtes d’attention de son chiot, Monet. Elle n’avait pas besoin de regarder sa montre pour savoir qu’il était encore beaucoup trop tôt pour mettre le nez dehors. Toc, toc, toc. Les paupières de Reagan se soulevèrent, réalisant que des coups avaient effectivement été porté à sa porte – non, ce n’était pas un tour de son imagination. Elle s’enveloppa dans un plaid et, encore engourdie par le sommeil, elle ouvrit la porte avec précaution. « Tu ne pensais tout de même pas que j’allais manquer ton anniversaire ? » C’était son anniversaire ? s'étonna-t-elle presque. La première chose que Reagan capta, ce fut l’odeur de café ; elle adorait, cette odeur le matin. Ce petit détail « douceur » s’effaça pourtant très vite, remplacé par le bloc de béton qui venait de se fracasser dans son estomac. Maden. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas eu signe de vie de lui ; il avait tout bonnement disparu du jour au lendemain, sans rien dire à personne. Sans aucune piste pour elle. Il l’avait abandonné. « Joyeux anniversaire, Rea’. Tu m’as manqué ! » Les viennoiseries et le café entre eux, Reagan n’esquissa pas le moindre geste. Elle s’en serait presque pincé pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas, qu’il était bien devant elle… Devant elle, emballé dans du papier cadeau ? « Laisse-moi deviner, c’est toi le cadeau ? » Dit-elle, en souriant malgré elle. Elle le détestait. Violemment. Elle voulait lui jeter son café fumant à la figure, l’étouffer avec ses viennoiseries. Plusieurs fois, la Bale s’était refait le film de ce qu’elle ferait s’il se pointait sur le pas de sa porte ; mais là, contre toute attente, malgré toutes ses bonnes répliques acerbes bien préparées, elle n’avait plus rien. Elle était juste bêtement heureuse de l’avoir face à elle, là, emballé de la tête aux pieds, comme un couillon. C’était presque injuste. « Par contre, ça me gratte violemment, alors si tu pouvais déballer ton cadeau rapidement ça m’arrangerait… N’hésite pas à me sauter dessus ! Pour déballer efficacement j’entends, y a une bonne dose d’adhésif… » Reagan le débarrassa des deux mugs de café qu’il avait apporté avec lui et entra dans son appartement, l’invitant d’un signe de tête à sa suite. Lorsqu’ils eurent tous les deux les mains libres, Reagan attrapa une bande adhésive placée sur le torse du jeune homme et tira violemment dessus, sans le moindre avertissement : comme elle l’avait deviné, il était torse-nu, là-dessous. Et la pilosité du Holmes était bien présente. Enfin, plus pour très longtemps si elle continuait à ce rythme, songea-t-elle, mesquine. « Ça te démange toujours ? » S’enquit-elle innocemment – sadique. Sans un mot, ses mains s’activèrent pour le « déballer ». Lorsque le dernier morceau fut arraché, les doigts fins de la Bale se posèrent sur la peau de son épaule. Puis, sans plus attendre, elle se blottit contre lui pour l’étreindre, déposant sa tête blonde contre lui. « Ne me fait plus jamais ça… » Tu m’as manqué, silly you. « Où étais-tu passé, tout ce temps ? » s’enquit-elle, sans se détacher de lui le moins du monde.
Toc, toc, toc. Une langue râpeuse vint lui lécher la joue. Reagan grogna, mécontente et se retourna sur elle-même pour échapper aux quêtes d’attention de son chiot, Monet. Elle n’avait pas besoin de regarder sa montre pour savoir qu’il était encore beaucoup trop tôt pour mettre le nez dehors. Toc, toc, toc. Les paupières de Reagan se soulevèrent, réalisant que des coups avaient effectivement été porté à sa porte – non, ce n’était pas un tour de son imagination. Elle s’enveloppa dans un plaid et, encore engourdie par le sommeil, elle ouvrit la porte avec précaution. « Tu ne pensais tout de même pas que j’allais manquer ton anniversaire ? » C’était son anniversaire ? s'étonna-t-elle presque. La première chose que Reagan capta, ce fut l’odeur de café ; elle adorait, cette odeur le matin. Ce petit détail « douceur » s’effaça pourtant très vite, remplacé par le bloc de béton qui venait de se fracasser dans son estomac. Maden. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas eu signe de vie de lui ; il avait tout bonnement disparu du jour au lendemain, sans rien dire à personne. Sans aucune piste pour elle. Il l’avait abandonné. « Joyeux anniversaire, Rea’. Tu m’as manqué ! » Les viennoiseries et le café entre eux, Reagan n’esquissa pas le moindre geste. Elle s’en serait presque pincé pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas, qu’il était bien devant elle… Devant elle, emballé dans du papier cadeau ? « Laisse-moi deviner, c’est toi le cadeau ? » Dit-elle, en souriant malgré elle. Elle le détestait. Violemment. Elle voulait lui jeter son café fumant à la figure, l’étouffer avec ses viennoiseries. Plusieurs fois, la Bale s’était refait le film de ce qu’elle ferait s’il se pointait sur le pas de sa porte ; mais là, contre toute attente, malgré toutes ses bonnes répliques acerbes bien préparées, elle n’avait plus rien. Elle était juste bêtement heureuse de l’avoir face à elle, là, emballé de la tête aux pieds, comme un couillon. C’était presque injuste. « Par contre, ça me gratte violemment, alors si tu pouvais déballer ton cadeau rapidement ça m’arrangerait… N’hésite pas à me sauter dessus ! Pour déballer efficacement j’entends, y a une bonne dose d’adhésif… » Reagan le débarrassa des deux mugs de café qu’il avait apporté avec lui et entra dans son appartement, l’invitant d’un signe de tête à sa suite. Lorsqu’ils eurent tous les deux les mains libres, Reagan attrapa une bande adhésive placée sur le torse du jeune homme et tira violemment dessus, sans le moindre avertissement : comme elle l’avait deviné, il était torse-nu, là-dessous. Et la pilosité du Holmes était bien présente. Enfin, plus pour très longtemps si elle continuait à ce rythme, songea-t-elle, mesquine. « Ça te démange toujours ? » S’enquit-elle innocemment – sadique. Sans un mot, ses mains s’activèrent pour le « déballer ». Lorsque le dernier morceau fut arraché, les doigts fins de la Bale se posèrent sur la peau de son épaule. Puis, sans plus attendre, elle se blottit contre lui pour l’étreindre, déposant sa tête blonde contre lui. « Ne me fait plus jamais ça… » Tu m’as manqué, silly you. « Où étais-tu passé, tout ce temps ? » s’enquit-elle, sans se détacher de lui le moins du monde.
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Ven 15 Fév 2019 - 20:35
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Madrea
MUSIC - ☾☾ Alors là. Si on t’avait demandé ton avis sur la réaction de la jeune Bale en te pointant si tôt, après tant de mois d’absence silencieuse, tu aurais eu tout faux. A cet instant, tu te sens con. Incroyablement con. Tu contractes tes abdominaux et resserres tes jambes, de peur qu’elle s’attaque subitement à des zones sensibles. Elle est étonnamment douce, même pour un réveil surprise. Elle t’adresse même un sourire, c’est dire ! Elle t’ôte alors la charge des mugs remplis de café, des mains. Elle te fait signe de la suivre alors qu’elle rentre dans son appartement. Tu avances d’un pas défensif, comme si tu t’attendais à ce que la lionne te saute au cou d’un instant à l’autre. Tu déposes les viennoiseries sur le comptoir de la cuisine et te dresse face à Reagan qui s’empresse d’arracher violemment une bande adhésive maintenant le papier cadeau sur toi, au niveau du torse. Malheureusement, il est difficile de correctement s'emballer soi-même. Et tes poils le savent. « AÏE-EUH ! » Hurles-tu alors que le papier tombant, ainsi que l'adhésif sur lequel se trouvent tes poils, dévoilent alors ce qui se cachait en-dessous : rien. Ça tient chaud le papier cadeau ! Mais tu as eu la décence de ne retirer que le haut. Ce n’est pas rien. Elle s’empressa ensuite de poursuivre sa tâche, retirant chaque parcelle de papier recouvrant ton corps, jusqu’à ce que tu sois enfin toi-même. Sa main, douce, vint se poser sur ton épaule, et comme par réflexe, tu plisses les yeux. Tu sentais déjà la brûlure sur ta joue, de l’énorme claque qu’elle pouvait t’adresser. Rien. Tu as lancé le chronomètre pourtant, ou plutôt le minuteur. A zéro, il est censé se passer quelque chose. La jeune Bale a pour habitude de te faire des misères dès lors que tu ne vas pas dans son sens, et tu as tendance à bien lui rendre. Pour l’heure, le calme. Mais comme te l’a dit un jour, une personne d’une incroyable sagesse : il faut se méfier de l’eau qui dort. Même si l’eau ne dort pas, c’est idiot comme expression. Il se produit à nouveau l’opposé de tes attentes. Elle vient poser sa tête sur ton torse, nu, et t’enlace de ses bras. « Ne me fait plus jamais ça… » Se contente-t-elle de te demander, la voix presque étouffée par la proximité de ton corps. « Où étais-tu passé, tout ce temps ? » Ajoute-t-elle, une once de tristesse perceptible dans sa voix. Cette question, tu t’y attendais. Elle est tout à fait naturelle, après tout. « Eh bien, je m’attendais à prendre des coups ! » Décides-tu de répondre, pour changer de sujet. Tu entoures le corps vêtu d’un plaid pour affronter l’hiver, de la belle blonde. Sa chaleur t’a cruellement manqué. L’odeur toute particulière de ses cheveux également. A cet instant, et pour la première fois depuis des mois, tu te sens bien. Tu te laisses aller, posant sa tête sur la sienne, resserrant l’étreinte exercée, même. Tu veux t’imprégner de sa chaleur, réconfortante. « C’est… Compliqué. Et puis, ce n’est pas le jour pour en parler ! C’est ton anniversaire, Rea, c’est TA journée. Et puis je suis là maintenant ! » Ajoutes-tu désespérément dans l’espoir qu’elle laisse aller l’histoire, du moins pour le moment. Tu ne saurais pas du tout par quel bout débuter ton histoire, et tu n’en as pas envie. Tu juges les événements que tu viens de vivre trop dangereux pour les exprimer librement. Il est préférable d’oublier. C’est ce que tu essaies de te dire, pour t’en convaincre. Cela ne vaut peut-être pas le coup de continuer plus longtemps à chercher de l’espoir là où il n’y en a guère. Aujourd’hui, à cet instant, tu as tout ce qu’il te faut. Tu n’as peut-être pas Roxanne, ta petite-sœur, à tes côtés, mais tu as Reagan. Ta Reagan. « Je suis prêt à faire tout ce que tu veux en guise de cadeau, pour aujourd’hui ! Ne me travestis pas, seule condition ! » Précises-tu. Elle veut cocooner sous un plaid à boire du café et regarder des films nuls romantiques ? Soit.
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Jeu 28 Fév 2019 - 16:30
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Madrea
« Some people bring out the worst in you, others bring out the best, and then tere are those remarkably rare, addictive ones who just bring out the most. Of everything. They make you feel so alive that you'd follow them straight into hell, just to keep getting your fix. »
« Eh bien, je m’attendais à prendre des coups ! » Reagan leva son visage vers le sien et lui lança un regard qui traduisait clairement le fait que cette possibilité restait envisageable. Elle ne comptait pas le laisser esquiver ses questions : elle avait besoin de réponses concrètes. Ces derniers mois, elle s’était terriblement inquiétée pour lui : l’angoisse, latente mais vorace, s’était immiscée sous sa peau et ne l’avait pas lâchée une seule seconde. La Bale n’aurait jamais cru qu’il puisse lui imposer ce silence – elle qui était si habituée à échanger avec lui, à le toucher – allant jusqu’à régulièrement s’endormir contre lui -, quotidiennement. Dysfonctionnelle, Reagan avait souvent du mal à se supporter : s’il n’était plus là pour la faire sourire, serait-elle capable d’en revêtir un toute seule ? D’une certaine manière, en prenant cet appartement, elle s’était rendu compte que oui ; mais, quand bien même, il manquait à sa vie.
Il resserra son étreinte autour d’elle et un sentiment chaleureux se diffusa dans sa poitrine : un sentiment ressemblant à un soulagement profond, à une décontraction de chacun de ses muscles mêlée à une dose d’endorphine. C’était mieux que le sexesalement consommé ; mieux que le verre de trop qui en précède un suivant ; mieux que l’oblivion ; mieux que tout. « C’est… Compliqué. Et puis, ce n’est pas le jour pour en parler ! C’est ton anniversaire, Rea, c’est TA journée. Et puis je suis là maintenant ! » Le bloc de béton qui avait brutalement chuté dans son estomac lorsqu’elle avait ouvert la porte rappela subitement sa présence et se fit d’autant plus lourd. « Tu vas vraiment jouer la carte de mon anniversaire ? » s’enquit-elle en haussant un sourcil sévère dans sa direction. « Et demain, ça sera quoi ton excuse ? Aqua poney ? » L’architecte s’adossa contre le comptoir de sa petite cuisine et saisie un mug de café qu’elle porta à sa bouche. L’odeur lui chatouilla les narines ; il était tout frais. Sans laisser transparaître son contentement, elle continua de le fixer – comme si ces prunelles océanes pouvaient transpercer le front de Maden ; qu’elle puisse enfin comprendre ce qui était passé dans cette boîte crânienne infernale. « Je suis prêt à faire tout ce que tu veux en guise de cadeau, pour aujourd’hui ! Ne me travestis pas, seule condition ! » Elle détestait, lorsqu’il résistait. Elle sortit vivement sa baguette et la pointa vers l’entrejambe du Holmes, mesquine ; « Ce n’est pas du travestissement, si tu n’as plus de bijoux de famille. Je t’en ferais bien des boucles d’oreilles ; l’insolite revient au goût du jour. » Monet sauta sur ses quatre petites jambes et en profita pour renifler de plus près le Holmes qui s’était figé. Bientôt, il mâchouillait le bas de son pantalon, sans la moindre vergogne. Puis, son comportement attira l’attention de la Bale : il tourna sur lui-même en reniflant autour de lui. « Oh oh… » Monet leva la patte et, sans la moindre vergogne, urina sur le nouveau venu, ce qui déclencha le rire de la Bale. « Je crois qu’il t’aime bien. »
Il resserra son étreinte autour d’elle et un sentiment chaleureux se diffusa dans sa poitrine : un sentiment ressemblant à un soulagement profond, à une décontraction de chacun de ses muscles mêlée à une dose d’endorphine. C’était mieux que le sexe
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Jeu 21 Mar 2019 - 12:39
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MUSIC - ☾☾ Le regard de la petite blonde était facilement interprétable, sachant à quel point tu la connais. La possibilité de se prendre un coup mal placé était toujours très élevée en termes de probabilités. Mais, la connaissant, elle doit préférer attendre que tu baisses ta garde pour en profiter. Un œil signifiait « tu peux toujours avoir mal » et l’autre « surtout si tu ne réponds pas à mes questions ». Tu as tout à fait conscience de l’inquiétude qu’elle a pu ressentir. Tu aurais pété les plombs si elle t’avait fait ce coup-là, très certainement. Dans quel état serais-tu si elle refusait, elle, de t’avouer les raisons de cette absence ? Tu serais insistant et menaçant, sûrement. Tu exploiterais chaque point faible – les gourmandises, le café, par exemple. Tu doutes. Tu doutes quant au fait de lui révéler les raisons de ton absence. Elle s’éloigne alors de toi. « Tu vas vraiment jouer la carte de mon anniversaire ? » Demande-t-elle alors que tu esquisses un sourire coupable. « Et demain, ça sera quoi ton excuse ? Aqua poney ? » Ajoute-t-elle alors qu’elle s’adosse au comptoir de la cuisine. « Hey ! L’aqua poney est une pratique tout à fait valide ! » Réagis-tu alors que le regard de Reagan commençait à se faire pesant. Rien ne la faisait dévier de sa trajectoire, même attraper le café que tu lui as apporté. Terrifiante et mignonne à la fois. Ce qui est d’autant plus terrifiant, finalement.
Quelques instants s’écoulent, et quelques gorgées de nectar caféiné, lorsqu’elle dégaine sa baguette magique, visant ton entre-jambe. « Ce n’est pas du travestissement, si tu n’as plus de bijoux de famille. Je t’en ferais bien des boucles d’oreilles ; l’insolite revient au goût du jour. » Par pur réflexe masculin tu croises les jambes et protège le précieux avec tes mains. Plutôt perdre une main que Rocky ! « Hé là tu fais quoiii ??!! ALERTE ! ÔTE CETTE BAGUETTE DE LA VUE DE MA BRAGUETTE ! » Plus 10 points pour Maden pour cette nullité. Surréagis-tu, sachant au fond qu’elle n’oserait pas. Aïe, peut-être que si, en fait. Tu perçois alors un mouvement, associé à quelques bruits légers. Tu baisses le regard, relâches ta position défensive pour apercevoir une petite boule de poils s’approcher de toi. Tu arques un sourcil. « Depuis quand tu… » Débutes-tu alors que Reagan annonce indirectement la couleur. Spoiler alert : Jaune. « Oh oh… » L’animal lève alors la patte, et là, le drame. « Je crois qu’il t’aime bien. » Ajoute la blonde tout sourire, constatant l’œuvre de son animal, clairement de son côté. « HE LA ! Je t’ai jamais pissé dessus parce que je t’aimais bien ! » T’exclames-tu alors que la petite bête termine son affaire. Tu sors à ton tour ta baguette pour nettoyer les dégâts. Tu hésites avant de t’exécuter, regardant Reagan. « C’est ça ou j’enlève tout ! » Fais-tu amusé, lançant un sortilège de nettoyage d’un petit geste de la main. « J’peux en profiter pour retaper ton appart’ aussi, c’est vraiment… Tu vois quoi. » Embêtes-tu la demoiselle, par esprit de vengeance enfantin. Tu te râcles la gorge et réfléchis un instant.
Tu lui dois la vérité. Considérant votre lien, les circonstances de ton absence. Tu lui dois. « J’étais au pays… J’enquêtais. Roxanne est peut-être encore en vie. » Fais-tu très sérieusement, changeant subitement l’ambiance dans la pièce.
Quelques instants s’écoulent, et quelques gorgées de nectar caféiné, lorsqu’elle dégaine sa baguette magique, visant ton entre-jambe. « Ce n’est pas du travestissement, si tu n’as plus de bijoux de famille. Je t’en ferais bien des boucles d’oreilles ; l’insolite revient au goût du jour. » Par pur réflexe masculin tu croises les jambes et protège le précieux avec tes mains. Plutôt perdre une main que Rocky ! « Hé là tu fais quoiii ??!! ALERTE ! ÔTE CETTE BAGUETTE DE LA VUE DE MA BRAGUETTE ! » Plus 10 points pour Maden pour cette nullité. Surréagis-tu, sachant au fond qu’elle n’oserait pas. Aïe, peut-être que si, en fait. Tu perçois alors un mouvement, associé à quelques bruits légers. Tu baisses le regard, relâches ta position défensive pour apercevoir une petite boule de poils s’approcher de toi. Tu arques un sourcil. « Depuis quand tu… » Débutes-tu alors que Reagan annonce indirectement la couleur. Spoiler alert : Jaune. « Oh oh… » L’animal lève alors la patte, et là, le drame. « Je crois qu’il t’aime bien. » Ajoute la blonde tout sourire, constatant l’œuvre de son animal, clairement de son côté. « HE LA ! Je t’ai jamais pissé dessus parce que je t’aimais bien ! » T’exclames-tu alors que la petite bête termine son affaire. Tu sors à ton tour ta baguette pour nettoyer les dégâts. Tu hésites avant de t’exécuter, regardant Reagan. « C’est ça ou j’enlève tout ! » Fais-tu amusé, lançant un sortilège de nettoyage d’un petit geste de la main. « J’peux en profiter pour retaper ton appart’ aussi, c’est vraiment… Tu vois quoi. » Embêtes-tu la demoiselle, par esprit de vengeance enfantin. Tu te râcles la gorge et réfléchis un instant.
Tu lui dois la vérité. Considérant votre lien, les circonstances de ton absence. Tu lui dois. « J’étais au pays… J’enquêtais. Roxanne est peut-être encore en vie. » Fais-tu très sérieusement, changeant subitement l’ambiance dans la pièce.
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Ven 3 Mai 2019 - 1:34
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« Some people bring out the worst in you, others bring out the best, and then tere are those remarkably rare, addictive ones who just bring out the most. Of everything. They make you feel so alive that you'd follow them straight into hell, just to keep getting your fix. »
« Hé là tu fais quoiii ??!! ALERTE ! ÔTE CETTE BAGUETTE DE LA VUE DE MA BRAGUETTE ! » Reagan éclata de rire lorsqu’elle vit les paumes de Maden plonger pour protéger, tant bien que mal, sa « masculinité ». Les hommes, sorciers ou non, sont finalement tous les mêmes songea-t-elle narquoisement. Sadique, elle agita légèrement son fin poignet et des étincelles rouges, presque menaçantes, s’échappèrent de la pointe de sa baguette magique, achevant d’attiser les angoisses – pas si illégitimes – du Holmes. Attiré par les lumières, Monet gambada jusqu’à eux avant de renifler le bout du pantalon de Maden. L’hilarité de la Pokeby redoubla lorsqu’elle devina les intentions du chiot et, pour autant, elle n’esquissa pas le moindre geste pour prévenir le jeune homme – après tout, s’il refusait de parler, au diable son futal. Il n’y avait pas réellement de demi-mesures pour la Bale. « HE LA ! Je t’ai jamais pissé dessus parce que je t’aimais bien ! » Reagan porta la tasse de café à ses lèvres et resserra machinalement les pans du plaid écossais autour d’elle. À cette heure matinale, il faisait tout de même un peu froid et un frisson avait recouvert ses jambes nues d’une chair de poule inconfortable. « On ne compte pas la fois où je t’ai vu viser la cuvette des toilettes, quasiment depuis ton lit et que tu as refait, au passage, une partie de ta déco ? » Elle haussa un sourcil complice dans sa direction. Mine de rien, elle continuait de lui faire la conversation, mais c’était sans pour autant oublier le sujet qui l’intéressait, en réalité. Détourner Reagan d’un objectif qu’elle avait en tête, c’était aussi facile que de détourner un missile programmé pour exploser à un endroit précis : il était sans doute plus raisonnable de désamorcer ses foudres en répondant à ses interrogations. « C’est ça ou j’enlève tout ! » Lança Maden au moment de nettoyer les provocations de Monet. « Comme si tu avais besoin d’une excuse pour ça » charria-t-elle à nouveau, tout en songeant qu’il serait peut-être temps d’envisager un pantalon, elle aussi. « J’peux en profiter pour retaper ton appart’ aussi, c’est vraiment… Tu vois quoi. » Reagan posa son café sur le comptoir de sa petite cuisine et le frappa à l’épaule – joueuse, mais ferme. « A force de t’entendre, je me dis que tu as raison. C’est ta langue que je vais couper. » Ils échangèrent cette même expression fière et taquine, mordante, celle que revête l’immaturité éthérée qui se languie d’avoir le mot final, la dernière punch line. Elle pinça les lèvres du Holmes entre son pouce et son index, modelant sa bouche en duckface, ce qui la fit rire à nouveau.
Lorsqu’il s’éclaircit la gorge, la Bale se tût. Elle déduisit que c’était le moment pour lui de cracher le morceau – elle ne bougea pas d’un pouce. Observatrice, elle pouvait aisément s’apercevoir qu’il éprouvait des difficultés à exprimer les raisons de son absence de ces derniers mois. Elle s’efforça de ne pas laisser transparaître son impatience – ne voulant pas le brusquer. Pour autant, au fond, elle brûlait d’entendre son récit. « J’étais au pays… J’enquêtais. Roxanne est peut-être encore en vie. » La bouche de Reagan s’entrouvrit, laissant s’échapper un « oh… » muet. Choquée. Reagan s’était attendu à une tonne d’histoires farfelues dont Maden avait le secret : une histoire avec Mel’, une conquête avec de longs cheveux blonds, un job sur une plage de Miami, un kidnapping… Tout, véritablement. Mais ça : elle n’était pas prête. Leurs deuils respectifs, c’était en parti ce qui les avait rapprochés de « connaissances » à « amitié fusionnelle » dans le passé : il lui avait donc bien entendu parlé de Roxanne, de la même manière qu’elle lui avait parlé de Sibeal. Ils n’avaient jamais été expansif, cette discussion n’avait eu lieu qu’une fois, mais elle était restée graver dans sa mémoire. « Ta sœur ? Mais… Comment c’est possible ? Comment as-tu découvert tout ça ? » Elle sentit son myocarde se serrer ; elle ne comprenait pas comment tout ça pouvait être réel. Maden avait sans doute dû réagir de la même manière, des mois plus tôt, et il n’avait pas estimé nécessaire de lui en parler : il n’avait pas eu besoin d’elle. La Bale se mordit la lèvre inférieure, sans piper mot – ça n’avait rien avoir avec elle, c’était son choix que de partir ainsi. À sa place, aurait-elle réagit différemment ? Inconsciemment, elle glissa sa main dans sa paume. Elle sursauta lorsqu’une chouette vint tapoter, du bout du bec, une vitre au-dessus de son évier. Maladroitement, elle se pencha pour l’entrouvrir et attrapa une carte ce qui s’avéra être une carte de vœux d’anniversaire envoyée par Neal. « Ça va être une vraie volière aujourd’hui… » Soupira-t-elle. Elle posa la carte d'un côté et encore chamboulée, elle croisa les bras sur sa poitrine et ajouta « Tu l'as trouvée ? »
Lorsqu’il s’éclaircit la gorge, la Bale se tût. Elle déduisit que c’était le moment pour lui de cracher le morceau – elle ne bougea pas d’un pouce. Observatrice, elle pouvait aisément s’apercevoir qu’il éprouvait des difficultés à exprimer les raisons de son absence de ces derniers mois. Elle s’efforça de ne pas laisser transparaître son impatience – ne voulant pas le brusquer. Pour autant, au fond, elle brûlait d’entendre son récit. « J’étais au pays… J’enquêtais. Roxanne est peut-être encore en vie. » La bouche de Reagan s’entrouvrit, laissant s’échapper un « oh… » muet. Choquée. Reagan s’était attendu à une tonne d’histoires farfelues dont Maden avait le secret : une histoire avec Mel’, une conquête avec de longs cheveux blonds, un job sur une plage de Miami, un kidnapping… Tout, véritablement. Mais ça : elle n’était pas prête. Leurs deuils respectifs, c’était en parti ce qui les avait rapprochés de « connaissances » à « amitié fusionnelle » dans le passé : il lui avait donc bien entendu parlé de Roxanne, de la même manière qu’elle lui avait parlé de Sibeal. Ils n’avaient jamais été expansif, cette discussion n’avait eu lieu qu’une fois, mais elle était restée graver dans sa mémoire. « Ta sœur ? Mais… Comment c’est possible ? Comment as-tu découvert tout ça ? » Elle sentit son myocarde se serrer ; elle ne comprenait pas comment tout ça pouvait être réel. Maden avait sans doute dû réagir de la même manière, des mois plus tôt, et il n’avait pas estimé nécessaire de lui en parler : il n’avait pas eu besoin d’elle. La Bale se mordit la lèvre inférieure, sans piper mot – ça n’avait rien avoir avec elle, c’était son choix que de partir ainsi. À sa place, aurait-elle réagit différemment ? Inconsciemment, elle glissa sa main dans sa paume. Elle sursauta lorsqu’une chouette vint tapoter, du bout du bec, une vitre au-dessus de son évier. Maladroitement, elle se pencha pour l’entrouvrir et attrapa une carte ce qui s’avéra être une carte de vœux d’anniversaire envoyée par Neal. « Ça va être une vraie volière aujourd’hui… » Soupira-t-elle. Elle posa la carte d'un côté et encore chamboulée, elle croisa les bras sur sa poitrine et ajouta « Tu l'as trouvée ? »
(c) DΛNDELION
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Ven 3 Mai 2019 - 14:17
you know you're never fully dressed without a smile
Madrea
MUSIC - ☾☾ « On ne compte pas la fois où je t’ai vu viser la cuvette des toilettes, quasiment depuis ton lit et que tu as refait, au passage, une partie de ta déco ? » Lance ta compagne de conneries préférée. « Alors, déjà, je te rappelle que ce défi à la con il vient de toi ! Rappelle-moi, de fait, de ne jamais accepter un de tes défis après avoir picolé jusqu’à ce que tu finisses à moitié nue sur mon lit, sur le dos, la tête dans un seau. Littéralement. » Rétorques-tu, pas peur fier d’énoncer cette anecdote ne mettant pas en valeur la jeune femme. Te rappeler de ces souvenirs, te rappelle par la même occasion à quel point Reagan manquait à ta vie, ces derniers mois. Et ce sentiment, tu dois très certainement le transmettre dans ton regard perçant envers elle. Ce qui est bien dommage car si elle le remarque, et elle va très certainement le remarquer, elle ne va pas manquer de te charier à ce propos. Vous avez toujours eu une relation particulière, aussi assume que non assumée. « Comme si tu avais besoin d’une excuse pour ça » Rétorque-t-elle. « Comme si tu t’en plaignais. » Réponds-tu à ton tour. « A force de t’entendre, je me dis que tu as raison. C’est ta langue que je vais couper. » Fait-elle, comme pour poursuivre cette éternelle joute verbale. « Arrête, tu regretterais, tu sais très bien qu’elle est capable de grandes choses. » Rétorques-tu, complice à son jeu, tout en lui adressant un clin d’œil bref. Ce jeu éternel, sans fin, qui dure depuis tant d’années. Et il y a plusieurs mois à rattraper. Ce jeu qui vous rend fiers et complices, qui vous fait rire autant qu’il vous énerve. La jeune femme vient capturer tes lèvres entre son pouce et son index, te transformant en canard de la même manière que ces moldues qui se prennent en photos pour X ou Y raison inutile. Tu en profites pour agiter tes lèvres et lui postillonner gentiment dessus, tel un véritable gamin, lui faisant fermer les yeux par pur réflexe humain.
La suite est bien moins heureuse, alors que tu révèles la véritable raison de ton absence. Après tout, elle le mérite. Et puis, pour le bien-être de votre relation basée sur la confiance et la confidence, tu ne peux lui cacher plus longtemps. Elle est celle qui t’écoute le plus et que tu écoutes le plus – peut-être trop, considérant vos jeux stupides que tu affectionnes tant. Et dès lors que la révélation est faite, Reagan se décompose. Elle ne semblait pas s’attendre à ça, en même temps, qui pouvait ? Elle devait s’attendre à une raison stupide, comme toutes les excuses que tu peux inventer pour justifier telle ou telle connerie. Mais une chose aussi sérieuse que ta sœur décédée ne l’étant pas ? Cela semble difficilement prédictible. « Ta sœur ? Mais… Comment c’est possible ? Comment as-tu découvert tout ça ? » Comme convenu, un tas de questions. Chose tout à fait légitime. « Tout a commencé avec une rumeur… L’idée d’un complot pour faire disparaître mes parents pour une raison que j’ignore encore. Roxanne… Serait encore en vie, kidnappée certainement, pour une autre raison qui m’est inconnue. Mon père trempait dans des histoires pas toujours nettes, et j’ai toujours préféré ne pas m’en mêler. De toute manière il nous tenait à l’écart de tout ça. Et aujourd’hui… Ce passé refait surface. » Racontes-tu alors que tu sens la main de la jeune femme se glisser dans la tienne. Et tu la sers, fort. C’est bien pour cela que la première porte à laquelle tu as tapé est celle de Reagan. Pour ce réconfort, ce sentiment de solitude qui s’envole instantanément dès lors que tu te retrouves face à elle. Un hibou venant taper du bec sur la vitre de la cuisine vient interrompre l’instant. Reagan libère ta main pour récupèrer la carte de vœux d’anniversaire, très certainement, qu’il détient. « Ça va être une vraie volière aujourd’hui… » Tu esquisses un fin sourire alors que l’émotion de ton histoire te rattrape. Elle se débarrasse de l’enveloppe et revient à toi. « Tu l'as trouvée ? » Te demande-t-elle tout en se posant devant toi, bras croisés. « Non. » Réponds-tu simplement. « Je repars bientôt. Je dois trouver une réponse claire, je ne peux plus dormir ne connaissant pas la vérité. Ça doit se voir à ma gueule que mes nuits sont particulièrement courtes depuis plusieurs mois. » Fais-tu plantant tes yeux fatigués dans ceux de Reagan. « Je suis rentré, à cette date précise, parce que j’en avais besoin. Des mois sans la moindre piste, je commençais à perdre espoir. Alors je me suis dit qu’une coupure, venir te voir pour ton anniversaire, me semblait la bonne chose à faire. Mais dans quelques semaines, peut-être plus tôt encore, je compte y retourner. Cette fois, je préfère te le dire. » Termines-tu, déglutissant péniblement, ta gorge se nouant peu à peu. Tu t’éloignes de Reagan, lui tourne le dos, et t’appuies sur le comptoir de la cuisine, abattu. « C’est tellement dur, Rea’, de songer qu’elle puisse être en vie et ne pas avoir de réponse. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir dans cette lutte pour la vérité. » Continues-tu, la vois tremblante, devenant un Maden très différent de celui que la jeune femme a pu connaître jusque-là.
La suite est bien moins heureuse, alors que tu révèles la véritable raison de ton absence. Après tout, elle le mérite. Et puis, pour le bien-être de votre relation basée sur la confiance et la confidence, tu ne peux lui cacher plus longtemps. Elle est celle qui t’écoute le plus et que tu écoutes le plus – peut-être trop, considérant vos jeux stupides que tu affectionnes tant. Et dès lors que la révélation est faite, Reagan se décompose. Elle ne semblait pas s’attendre à ça, en même temps, qui pouvait ? Elle devait s’attendre à une raison stupide, comme toutes les excuses que tu peux inventer pour justifier telle ou telle connerie. Mais une chose aussi sérieuse que ta sœur décédée ne l’étant pas ? Cela semble difficilement prédictible. « Ta sœur ? Mais… Comment c’est possible ? Comment as-tu découvert tout ça ? » Comme convenu, un tas de questions. Chose tout à fait légitime. « Tout a commencé avec une rumeur… L’idée d’un complot pour faire disparaître mes parents pour une raison que j’ignore encore. Roxanne… Serait encore en vie, kidnappée certainement, pour une autre raison qui m’est inconnue. Mon père trempait dans des histoires pas toujours nettes, et j’ai toujours préféré ne pas m’en mêler. De toute manière il nous tenait à l’écart de tout ça. Et aujourd’hui… Ce passé refait surface. » Racontes-tu alors que tu sens la main de la jeune femme se glisser dans la tienne. Et tu la sers, fort. C’est bien pour cela que la première porte à laquelle tu as tapé est celle de Reagan. Pour ce réconfort, ce sentiment de solitude qui s’envole instantanément dès lors que tu te retrouves face à elle. Un hibou venant taper du bec sur la vitre de la cuisine vient interrompre l’instant. Reagan libère ta main pour récupèrer la carte de vœux d’anniversaire, très certainement, qu’il détient. « Ça va être une vraie volière aujourd’hui… » Tu esquisses un fin sourire alors que l’émotion de ton histoire te rattrape. Elle se débarrasse de l’enveloppe et revient à toi. « Tu l'as trouvée ? » Te demande-t-elle tout en se posant devant toi, bras croisés. « Non. » Réponds-tu simplement. « Je repars bientôt. Je dois trouver une réponse claire, je ne peux plus dormir ne connaissant pas la vérité. Ça doit se voir à ma gueule que mes nuits sont particulièrement courtes depuis plusieurs mois. » Fais-tu plantant tes yeux fatigués dans ceux de Reagan. « Je suis rentré, à cette date précise, parce que j’en avais besoin. Des mois sans la moindre piste, je commençais à perdre espoir. Alors je me suis dit qu’une coupure, venir te voir pour ton anniversaire, me semblait la bonne chose à faire. Mais dans quelques semaines, peut-être plus tôt encore, je compte y retourner. Cette fois, je préfère te le dire. » Termines-tu, déglutissant péniblement, ta gorge se nouant peu à peu. Tu t’éloignes de Reagan, lui tourne le dos, et t’appuies sur le comptoir de la cuisine, abattu. « C’est tellement dur, Rea’, de songer qu’elle puisse être en vie et ne pas avoir de réponse. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir dans cette lutte pour la vérité. » Continues-tu, la vois tremblante, devenant un Maden très différent de celui que la jeune femme a pu connaître jusque-là.
CODAGE PAR AMATIS
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Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Sam 11 Mai 2019 - 21:31
You're never fully dressed without a smile
Madrea
« Some people bring out the worst in you, others bring out the best, and then tere are those remarkably rare, addictive ones who just bring out the most. Of everything. They make you feel so alive that you'd follow them straight into hell, just to keep getting your fix. »
« Vraiment ? Je ne m’en rappelle plus très bien, tu sais. Il faudra peut-être me rafraîchir la mémoire. » répondit Reagan, une étincelle de lubricité venant faire pétiller son regard malicieux. Ils se tenaient tous les deux sur un fil, aussi indescriptible que ténu. Ensemble, ils jouaient les équilibristes, sans filets – à se chercher du bout du pied, à se bousculer dangereusement au-dessus du vide, shootés à l’adrénaline et au plaisir cosmique de perdre le contrôle et n’obéissant à aucune règle, si ce n’est de ne jamais se laisser tomber. Reagan n’avait pas peur d’être elle-même lorsqu’elle était avec Maden. Elle ne craignait aucun jugement, elle prenait peut-être même plaisir à provoquer le ridicule – mordante, joueuse, passionnée et libre. Ils étaient amis ou amants, les deux mots se fondaient l’un dans l’autre, de la même manière qu’ils le faisaient entre les draps – ces aspects n’étaient rien d’autres que le revers d’un même gallion pour eux. Une voix sournoise, au fond de son esprit, lui murmurait parfois qu’un jour l’un ou l’autre allait peut-être succomber, chuter pour de bon – ou peut-être que le fil qu’ils avaient tissé, et sur lequel ils aimaient tant danser, allait tout bonnement se rompre. Elle étouffait bien vite ses remarques imbéciles et généralement, n’y repensait plus – comme elle savait si bien le faire. Pour autant, elle ne pouvait s’empêcher d’y songer – surtout lorsqu’il la couvait de ce regard, intense et chaleureux à la fois.
Les questions se bousculaient frénétiquement sous le crâne de la jeune femme. L’annonce de Maden était tellement… Inattendue. Elle avait cette impression étrange d’entendre le récit de quelqu’un d’autre, comme une histoire totalement irréelle qu’il n’était possible de voir qu’à la télévision, ou dans un roman. Pour autant, ces révélations s’inscrivaient belle et bien dans une réalité tangible – ses réponses lui permettraient de réaliser, de la toucher du bout du doigt. « Tout a commencé avec une rumeur… L’idée d’un complot pour faire disparaître mes parents pour une raison que j’ignore encore. Roxanne… Serait encore en vie, kidnappée certainement, pour une autre raison qui m’est inconnue. Mon père trempait dans des histoires pas toujours nettes, et j’ai toujours préféré ne pas m’en mêler. De toute manière il nous tenait à l’écart de tout ça. Et aujourd’hui… Ce passé refait surface. » Une chouette vint tapoter avec insistance, du bout du bec, sur la vitre au-dessus de sa cuisine – elle récupéra son courrier d’anniversaire, tout en pesant les mots de Maden. Reagan n’était pas d’une nature particulièrement empathique. Pour autant, le deuil était une notion qu’ils avaient en commun et qu’ils pouvaient donc comprendre. Alors qu’elle recentrait son attention sur lui, elle ne put s’empêcher de s’imaginer, ne serait-ce qu’un court instant, l’effet que ça avait dû avoir sur lui – et presque aussi subitement, une peine profonde pour le Holmes la submergea. Un espoir gonflé vers les cieux et presque immédiatement fauché par l’ignorance, noyé dans le vaste monde et toutes les possibilités qu’il pouvait offrir ou priver. « Non. » Elle s’en doutait, bien entendu. Ils n’auraient pas cette discussion si tel avait été le cas. « Je repars bientôt. Je dois trouver une réponse claire, je ne peux plus dormir ne connaissant pas la vérité. Ça doit se voir à ma gueule que mes nuits sont particulièrement courtes depuis plusieurs mois. » Reagan esquissa un sourire, attristée ; le dynamisme naturel de Maden prenait généralement le dessus sur sa condition physique. Cependant, elle pouvait remarquer les signes de fatigue qu’il présentait. Elle aurait même juré qu’il s’était amaigri. C’est vrai que t’as une sale gueule, Holmes. Aurait-elle aimé pouvoir plaisanter, pour détendre l’atmosphère, mais elle n’y parvint pas. Elle ne pouvait pas rire de son état. Les mains de Reagan volèrent vers le visage fatigué du jeune homme et un bref instant, ses pouces se déposèrent sur ses paupières, l’obligeant à fermer les yeux. Avec une infinie tendresse, elle déposa un baiser sur sa joue et ses doigts passèrent doucement sur sa peau, comme pour en chasser progressivement le tracas. Inconsciemment, elle reproduisait le même geste qu’avait sa mère envers elle, lorsque tout lui semblait trop intense. Ferme les yeux, little muffin. « Tu ne repartiras pas tant que tu ne te seras pas reposé un peu, Mad. Je ne te laisserai pas. » Murmura-t-elle. Ses bras retombèrent près de ses hanches, tandis qu’il ouvrait à nouveau les yeux vers elle. Cette proximité était si naturelle, entre eux, qu’elle n’en fut pas troublée. « Je suis rentré, à cette date précise, parce que j’en avais besoin. Des mois sans la moindre piste, je commençais à perdre espoir. Alors je me suis dit qu’une coupure, venir te voir pour ton anniversaire, me semblait la bonne chose à faire. Mais dans quelques semaines, peut-être plus tôt encore, je compte y retourner. Cette fois, je préfère te le dire. » Il s’éloigna. Elle le laissa faire. Sa gorge se serra malgré elle – la Bale savait que c’était nécessaire pour lui, que c’était peut-être même vital. Il déplacerait sans doute des montagnes, pour retrouver Roxane. Malgré tout, l’idée qu’il reparte seul, qu’elle soit de nouveau maintenue dans l’ignorance alors qu’il pouvait courir un danger, ça lui était tout simplement insupportable. « Parce que tu penses que me le dire ‘cette fois’ me fera sentir mieux ? » répliqua-t-elle avec véhémence– elle n’était pas furieuse, elle avait simplement peur pour lui. « C’est tellement dur, Rea’, de songer qu’elle puisse être en vie et ne pas avoir de réponse. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir dans cette lutte pour la vérité. » Elle ne l’avait jamais vu aussi vulnérable. « Tu es l’une des personnes les plus courageuse que je connaisse. Et la plus têtue. Je suis sûre que tu finiras par la trouver » Dit-elle en déposant une main rassurante entre ses omoplates. « En plus, tu partiras avec un atout que tu n’avais pas la dernière fois. » Ajouta-t-elle en haussant un sourcil dans sa direction. « Moi. » Conclut-elle – et son ton ne laissait visiblement place à aucune discussion, même s’il y en aurait très probablement une. « Il n’est pas question que je te laisse affronter ça tout seul. »
Les questions se bousculaient frénétiquement sous le crâne de la jeune femme. L’annonce de Maden était tellement… Inattendue. Elle avait cette impression étrange d’entendre le récit de quelqu’un d’autre, comme une histoire totalement irréelle qu’il n’était possible de voir qu’à la télévision, ou dans un roman. Pour autant, ces révélations s’inscrivaient belle et bien dans une réalité tangible – ses réponses lui permettraient de réaliser, de la toucher du bout du doigt. « Tout a commencé avec une rumeur… L’idée d’un complot pour faire disparaître mes parents pour une raison que j’ignore encore. Roxanne… Serait encore en vie, kidnappée certainement, pour une autre raison qui m’est inconnue. Mon père trempait dans des histoires pas toujours nettes, et j’ai toujours préféré ne pas m’en mêler. De toute manière il nous tenait à l’écart de tout ça. Et aujourd’hui… Ce passé refait surface. » Une chouette vint tapoter avec insistance, du bout du bec, sur la vitre au-dessus de sa cuisine – elle récupéra son courrier d’anniversaire, tout en pesant les mots de Maden. Reagan n’était pas d’une nature particulièrement empathique. Pour autant, le deuil était une notion qu’ils avaient en commun et qu’ils pouvaient donc comprendre. Alors qu’elle recentrait son attention sur lui, elle ne put s’empêcher de s’imaginer, ne serait-ce qu’un court instant, l’effet que ça avait dû avoir sur lui – et presque aussi subitement, une peine profonde pour le Holmes la submergea. Un espoir gonflé vers les cieux et presque immédiatement fauché par l’ignorance, noyé dans le vaste monde et toutes les possibilités qu’il pouvait offrir ou priver. « Non. » Elle s’en doutait, bien entendu. Ils n’auraient pas cette discussion si tel avait été le cas. « Je repars bientôt. Je dois trouver une réponse claire, je ne peux plus dormir ne connaissant pas la vérité. Ça doit se voir à ma gueule que mes nuits sont particulièrement courtes depuis plusieurs mois. » Reagan esquissa un sourire, attristée ; le dynamisme naturel de Maden prenait généralement le dessus sur sa condition physique. Cependant, elle pouvait remarquer les signes de fatigue qu’il présentait. Elle aurait même juré qu’il s’était amaigri. C’est vrai que t’as une sale gueule, Holmes. Aurait-elle aimé pouvoir plaisanter, pour détendre l’atmosphère, mais elle n’y parvint pas. Elle ne pouvait pas rire de son état. Les mains de Reagan volèrent vers le visage fatigué du jeune homme et un bref instant, ses pouces se déposèrent sur ses paupières, l’obligeant à fermer les yeux. Avec une infinie tendresse, elle déposa un baiser sur sa joue et ses doigts passèrent doucement sur sa peau, comme pour en chasser progressivement le tracas. Inconsciemment, elle reproduisait le même geste qu’avait sa mère envers elle, lorsque tout lui semblait trop intense. Ferme les yeux, little muffin. « Tu ne repartiras pas tant que tu ne te seras pas reposé un peu, Mad. Je ne te laisserai pas. » Murmura-t-elle. Ses bras retombèrent près de ses hanches, tandis qu’il ouvrait à nouveau les yeux vers elle. Cette proximité était si naturelle, entre eux, qu’elle n’en fut pas troublée. « Je suis rentré, à cette date précise, parce que j’en avais besoin. Des mois sans la moindre piste, je commençais à perdre espoir. Alors je me suis dit qu’une coupure, venir te voir pour ton anniversaire, me semblait la bonne chose à faire. Mais dans quelques semaines, peut-être plus tôt encore, je compte y retourner. Cette fois, je préfère te le dire. » Il s’éloigna. Elle le laissa faire. Sa gorge se serra malgré elle – la Bale savait que c’était nécessaire pour lui, que c’était peut-être même vital. Il déplacerait sans doute des montagnes, pour retrouver Roxane. Malgré tout, l’idée qu’il reparte seul, qu’elle soit de nouveau maintenue dans l’ignorance alors qu’il pouvait courir un danger, ça lui était tout simplement insupportable. « Parce que tu penses que me le dire ‘cette fois’ me fera sentir mieux ? » répliqua-t-elle avec véhémence– elle n’était pas furieuse, elle avait simplement peur pour lui. « C’est tellement dur, Rea’, de songer qu’elle puisse être en vie et ne pas avoir de réponse. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir dans cette lutte pour la vérité. » Elle ne l’avait jamais vu aussi vulnérable. « Tu es l’une des personnes les plus courageuse que je connaisse. Et la plus têtue. Je suis sûre que tu finiras par la trouver » Dit-elle en déposant une main rassurante entre ses omoplates. « En plus, tu partiras avec un atout que tu n’avais pas la dernière fois. » Ajouta-t-elle en haussant un sourcil dans sa direction. « Moi. » Conclut-elle – et son ton ne laissait visiblement place à aucune discussion, même s’il y en aurait très probablement une. « Il n’est pas question que je te laisse affronter ça tout seul. »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Mer 15 Mai 2019 - 20:06
you know you're never fully dressed without a smile
Madrea
MUSIC - ☾☾ « Vraiment ? Je ne m’en rappelle plus très bien, tu sais. Il faudra peut-être me rafraîchir la mémoire. » Te répond Reagan, adoptant sa voix langoureuse, son regard embrasé, pour parfaire ce rôle de tentatrice que tu côtoies par moments, et qui te fait céder bien plus que de raison. Ce jeu où l’un et l’autre vous faites prendre au piège, alternant le rôle. Un jeu qui jusque-là ne vous a pas fait déborder, dans d’horribles souffrances amoureuses incontrôlées auxquelles l’un de vous aurait succombé. Pas encore. Vous avez réussi à garder le contrôle dans ce jeu de marionnettistes dont vous êtes vos propres pantins, sans envie aucune de blesser l’autre, mais dans des élans trop puissants pour être maîtrisés. Alors vous succombez, régulièrement, follement, profitant d’instants passionnés réguliers, endiablés, rythmés. Vous savez pertinemment au fond de vous que ce jeu peut d’un revers de main vous renverser. Renverser ce que vous avez construit, toutes ces années. Anéantir cette complicité maladive et obsessive qui vous lie. Tu le sais Maden, tu ne peux te passer d’elle, de ce qu’elle t’apporte. Tu n’as que faire des autres dès lors que Reagan, ses conneries et ses défis, sont auprès de toi. Et son regard… Ces yeux transperçant qui te permettent de t’apporter du repos. Et toi seul sait que tu as rêvé de ce regard, durant ces 6 derniers mois, à errer seul dans les rues londoniennes. C’est ce même regard, que tu visualisais par la force de ton esprit. Ou même son rire, qui te parvenait dans une parfaite illusion d’un jeu que ta mémoire te permettait de jouer.
Et c’est pour ces raisons, et plus encore, que tu déballes sans retenue toute l’histoire. Dans une version résumée, certes, mais une version résumée complète. Les détails viendront. Pour l’heure, tu ne souhaites que partager les grandes lignes de ton histoire. Te débarrasser de ce poids qui te hante depuis trop longtemps maintenant. Partager ce fardeau qu’est cette rumeur sur une famille que tu pensais perdue depuis tant d’années. Cette famille que tu as reconstituée, grâce à des personnes comme Reagan, qui est devenue comme une sœur les premiers temps, jusqu’à devenir bien plus encore. Tu as beau avoir les yeux fermés, tu sais pertinemment quels yeux occupent son regard actuellement, attristé mais heureux. Heureux de constater que malgré les cernes qui habillent ton visage, tes kilos en moins, tu restes le même Maden : celui qui ne lâche rien. Elle t’apporte un soutien en toutes circonstances, parfois silencieux, parfois expressif – et bruyant, lorsqu’elle te hurle dessus pour que tu te ressaisisses. Tu sens alors ses mains venir s’apposer sur ton visage. C’est ce réconfort auquel tu penses. Celui qui se fait sans un mot, mais par un regard, un geste, tendre et calme. Un baiser sur ta peau, simple et doux. Certains ont besoin qu’on leur parle, d’autres, qu’on soit présent, tout simplement. « Tu ne repartiras pas tant que tu ne te seras pas reposé un peu, Mad. Je ne te laisserai pas. » Ajoute-t-elle à son geste, endossant le rôle de mère-poule. Vous êtes ainsi, adoptant le rôle nécessaire à l’instant pour apporter ce dont l’autre a besoin. « Parce que tu penses que me le dire ‘cette fois’ me fera sentir mieux ? » Touché. C’était idiot. C’était Maden. Ta logique illogique vient de se retourner aisément contre toi. Cette fois-ci, Reagan avait parler sans hausser le ton, sans aucune représailles envers-toi, mais plutôt avec une grande compréhension teintée d’un « idiot » muet. « Tu es l’une des personnes les plus courageuse que je connaisse. Et la plus têtue. Je suis sûre que tu finiras par la trouver » Ajoute-t-elle, se voulant réconfortante et légèrement piquante, comme à son habitude, dans l’optique de te bousculer pour ne pas te laisser abattre. Sa main se pose sur ton dos. « En plus, tu partiras avec un atout que tu n’avais pas la dernière fois. » Bim. Tout ce que tu redoutais. Evidemment qu’elle souhaitait se joindre à l’aventure. Elle te voit dans cet état, abattu, alors que tu lui avoues toute l’histoire, et tes plans futurs. Idiot ! « Moi. Il n’est pas question que je te laisse affronter ça tout seul. » Conclue-t-elle, sans laisser la moindre matière à débattre. « J’aurais pu deviner le « moi ». Ils font ça dans tous les films, même quand c’est évident… » Réponds-tu instinctivement pour désamorcer la situation bien trop sérieuse et pour tenter de dévier Reagan du sujet central de la conversation.
Tu te retournes, pour lui faire face. Ton regard se plante dans le sien. « Oh. Ce regard-là. » Fais-tu, fronçant les sourcils. Tu attrapes alors ses mains, les capturant contre ton torse. « Ecoute, Rea’… Je n’ai jamais douté de ta… loyauté, ton amitié, ton amour, appelle ça comme tu veux… Mais non, tu ne peux pas. J’ai dû mettre en pause mes études, tu ne feras pas de même. C’est ma famille. Je ne dis pas que tu n’en fais partie, c’est tout comme mais… C’est mon passé. Un fantôme qui resurgit, et celui-là il est clairement invisible. Ca pourrait prendre des mois encore, des années… » Essaies-tu d’argumenter pour la dissuader. Elle ne bronche pas. « Tu n’as aucune intention de changer d’avis, c’est ça ? » Demandes-tu rhétoriquement. Dans le fond, tu es extrêmement touché. Et tu comprends d’autant plus la place de choix qu’elle occupe dans ton cœur, à sauter la barrière pour t’accompagner dans les pires moments, coûte que coûte. « Tu ne me dois rien, Rea’, tu en fais déjà énormément. Constamment. Je ne t’ai pas dit tout ça pour que tu me suives, mais pour ne rien te cacher. » Termines-tu, dans une tentative désespérée de dissuasion, qui allait s’avérer être un échec, de toute évidence.
Et c’est pour ces raisons, et plus encore, que tu déballes sans retenue toute l’histoire. Dans une version résumée, certes, mais une version résumée complète. Les détails viendront. Pour l’heure, tu ne souhaites que partager les grandes lignes de ton histoire. Te débarrasser de ce poids qui te hante depuis trop longtemps maintenant. Partager ce fardeau qu’est cette rumeur sur une famille que tu pensais perdue depuis tant d’années. Cette famille que tu as reconstituée, grâce à des personnes comme Reagan, qui est devenue comme une sœur les premiers temps, jusqu’à devenir bien plus encore. Tu as beau avoir les yeux fermés, tu sais pertinemment quels yeux occupent son regard actuellement, attristé mais heureux. Heureux de constater que malgré les cernes qui habillent ton visage, tes kilos en moins, tu restes le même Maden : celui qui ne lâche rien. Elle t’apporte un soutien en toutes circonstances, parfois silencieux, parfois expressif – et bruyant, lorsqu’elle te hurle dessus pour que tu te ressaisisses. Tu sens alors ses mains venir s’apposer sur ton visage. C’est ce réconfort auquel tu penses. Celui qui se fait sans un mot, mais par un regard, un geste, tendre et calme. Un baiser sur ta peau, simple et doux. Certains ont besoin qu’on leur parle, d’autres, qu’on soit présent, tout simplement. « Tu ne repartiras pas tant que tu ne te seras pas reposé un peu, Mad. Je ne te laisserai pas. » Ajoute-t-elle à son geste, endossant le rôle de mère-poule. Vous êtes ainsi, adoptant le rôle nécessaire à l’instant pour apporter ce dont l’autre a besoin. « Parce que tu penses que me le dire ‘cette fois’ me fera sentir mieux ? » Touché. C’était idiot. C’était Maden. Ta logique illogique vient de se retourner aisément contre toi. Cette fois-ci, Reagan avait parler sans hausser le ton, sans aucune représailles envers-toi, mais plutôt avec une grande compréhension teintée d’un « idiot » muet. « Tu es l’une des personnes les plus courageuse que je connaisse. Et la plus têtue. Je suis sûre que tu finiras par la trouver » Ajoute-t-elle, se voulant réconfortante et légèrement piquante, comme à son habitude, dans l’optique de te bousculer pour ne pas te laisser abattre. Sa main se pose sur ton dos. « En plus, tu partiras avec un atout que tu n’avais pas la dernière fois. » Bim. Tout ce que tu redoutais. Evidemment qu’elle souhaitait se joindre à l’aventure. Elle te voit dans cet état, abattu, alors que tu lui avoues toute l’histoire, et tes plans futurs. Idiot ! « Moi. Il n’est pas question que je te laisse affronter ça tout seul. » Conclue-t-elle, sans laisser la moindre matière à débattre. « J’aurais pu deviner le « moi ». Ils font ça dans tous les films, même quand c’est évident… » Réponds-tu instinctivement pour désamorcer la situation bien trop sérieuse et pour tenter de dévier Reagan du sujet central de la conversation.
Tu te retournes, pour lui faire face. Ton regard se plante dans le sien. « Oh. Ce regard-là. » Fais-tu, fronçant les sourcils. Tu attrapes alors ses mains, les capturant contre ton torse. « Ecoute, Rea’… Je n’ai jamais douté de ta… loyauté, ton amitié, ton amour, appelle ça comme tu veux… Mais non, tu ne peux pas. J’ai dû mettre en pause mes études, tu ne feras pas de même. C’est ma famille. Je ne dis pas que tu n’en fais partie, c’est tout comme mais… C’est mon passé. Un fantôme qui resurgit, et celui-là il est clairement invisible. Ca pourrait prendre des mois encore, des années… » Essaies-tu d’argumenter pour la dissuader. Elle ne bronche pas. « Tu n’as aucune intention de changer d’avis, c’est ça ? » Demandes-tu rhétoriquement. Dans le fond, tu es extrêmement touché. Et tu comprends d’autant plus la place de choix qu’elle occupe dans ton cœur, à sauter la barrière pour t’accompagner dans les pires moments, coûte que coûte. « Tu ne me dois rien, Rea’, tu en fais déjà énormément. Constamment. Je ne t’ai pas dit tout ça pour que tu me suives, mais pour ne rien te cacher. » Termines-tu, dans une tentative désespérée de dissuasion, qui allait s’avérer être un échec, de toute évidence.
CODAGE PAR AMATIS
- InvitéInvité
Re: You know you're never fully dressed without a smile ᛗ Madrea
Mer 5 Juin 2019 - 17:17
You're never fully dressed without a smile
Madrea
« Some people bring out the worst in you, others bring out the best, and then tere are those remarkably rare, addictive ones who just bring out the most. Of everything. They make you feel so alive that you'd follow them straight into hell, just to keep getting your fix. »
À la suite de sa déclaration, un bref silence surpris s’imposa entre eux. La Bale haussa un sourcil dans sa direction, le mettant au défi de la contredire ou de la dissuader. Il pourrait avancer le meilleur argumentaire possible ; elle était prête. Elle n’était pas réputée pour céder du terrain de toute façon. « J’aurais pu deviner le « moi ». Ils font ça dans tous les films, même quand c’est évident… » Reagan eut un sourire. Le nombre incalculable de fois où ils s’étaient rendus au cinéma de quartier d’Inverness et où le Holmes avait bruyamment soupiré son exaspération, provoquant des ‘chuuuuuuuuut’ agacés dans l’audience et l’hilarité de la Bale - elle finissait toujours par jeter du popcorn devant elle pour que les gens se détournent d’eux. « Et ? » insista-t-elle, ne lui accordant pas le luxe d’une échappatoire humoristique. Elle sent ses réticences ; pour autant, sans se laisser démonter le moins du monde, elle les piétine d’un battement de cils. « Oh. Ce regard-là. » Il attrapa ses mains, elle le laissa faire. Bientôt, ses paumes se joignirent à son torse ; c’était comme s’il priait pour qu’elle écoute ce qu’il avait à dire. « Ecoute, Rea’… Je n’ai jamais douté de ta… loyauté, ton amitié, ton amour, appelle ça comme tu veux… Mais non, tu ne peux pas. » Parce qu’il croyait véritablement qu’elle ferait cela uniquement pour ses beaux yeux ? Non. L’histoire de Maden avait toujours eu un écho particulier chez elle. De la même manière, les péripéties de la Bale avaient su toucher une corde chez lui. Ce n’était même plus une question d’amour ou de loyauté ; ça dépassait très largement ça. Elle se battrait pour lui avec la même véhémence que s’il s’agissait de sa propre famille : parce que, de lui à elle, c’était lui qui se retrouvait avec une résurrection, aussi surprenante soit-elle. Elle n’allait pas économiser son aide pour le rassurer. « J’ai dû mettre en pause mes études, tu ne feras pas de même. C’est ma famille. Je ne dis pas que tu n’en fais partie, c’est tout comme mais… C’est mon passé. Un fantôme qui resurgit, et celui-là il est clairement invisible. Ça pourrait prendre des mois encore, des années… » Reagan se racla la gorge, prenant presque un air ennuyé. « Tu n’as aucune intention de changer d’avis, c’est ça ? » La Pokeby hocha négativement la tête. « Nope. Mais tu auras essayé, hein. » Ajouta-t-elle en esquissant un demi-sourire. « Tu ne me dois rien, Rea’, tu en fais déjà énormément. Constamment. Je ne t’ai pas dit tout ça pour que tu me suives, mais pour ne rien te cacher. » Les battements de son myocarde s’accélérèrent. « Je sais. » Répondit-elle, lui concédant au moins ce point. « Seulement, maintenant que je sais, je ne peux pas rester là, en arrière. »
Tutut. Tutut. Tutut. D’un geste fluide, Reagan éteignit la sonnerie de son réveil avec sa baguette magique – 9h30. Elle allait encore être en retard au Lovingblow Art Center. « Ecoute, tu prends quelques semaines pour te reposer, d’accord ? Ça me laissera le temps d’organiser mon absence à l’université. » Commença-t-elle en se débarrassant du plaid dans lequel elle s’était enroulée jusqu’à présent, dévoilant sa silhouette athlétique à la lumière du petit matin. Elle attrapa le jean qu’elle avait laissé traîner par terre la veille et l’enfila d’un bond énergique. Elle chaussa ses bottines, tout en ajoutant « Ensuite, on fait un plan. On voit par où en commence. Les États-Unis, c’est un bon point de départ. » Elle enfila son un pull de laine over size et réunit sa longue chevelure blonde en un chignon désordonné. « Je dois y aller, mais on en rediscute ce soir. Et ne t'avises pas de partir sans rien dire, sinon je te traque, je te trouve, je te tue. Got it ? Tu peux rester avec Monet si tu veux. Je rentre dès que possible. » Aussi rapide qu’une tornade, la jeune femme déposa un baiser sur sa joue et disparut.
(c) DΛNDELION