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Will you help me ? (Dhan)
Mar 31 Juil 2018 - 15:58
Un ‘’plop’’ sonore claqua dans la noirceur de la nuit, dérangeant par la même occasion la quiétude d’un vieil hibou perché dans un arbre proche de l’entrée du domaine universitaire. ‘’Saletés de protections magiques’’ pensa alors la brune, tenant fermement son bras ensanglanté. La blessure semblait assez importante pour qu’on s’en inquiète rapidement, elle avait déjà perdu du sang et le voyage en transplanage n’avait rien arrangé. Tandis qu’elle arpentait rapidement le parc de l’Université, Amonwë fouilla dans la poche arrière de son pantalon vert pour en sortir sa baguette magique, prononçant un ‘’lumos’’ dans un souffle. Le bout du morceau de bois scintilla alors d’un halo de lumière chaleureuse. Pour plus de commodité, elle fit en sorte de faire léviter les vieux parchemins qu’elle avait apportés avec elle lors de son périple. Il s’agissait de vieilles cartes complexes, la plupart d’entre elles étaient rédigées en écritures runiques et parsemées de schémas tous plus étranges les uns que les autres. Vive la conjuration de malédiction. Son pas était pressé, elle ne mit pas longtemps à rejoindre les sous-sols de l’établissement.
[…]
Plus elle s’enfonçait dans les profondeurs de l’Université, plus la température chutait effroyablement. La douceur estivale du mois de Juillet laissa alors la place à une vieille odeur de moisissure ainsi qu’une humidité à vous rendre malade. Elle ne prit même pas le temps de laisser ses affaires à son bureau, elle passa devant sa salle de classe et poursuivait son chemin vers la réserve du château. Hungcalf regorgeait de nombreuses pièces intéressantes, mais la réserve disposait d’une place particulière pour la sorcière. Ayant un cursus orienté dans les Sciences Occultes, il est évident que les Potions avaient pris une part importante dans ses études et là, elle en avait doublement besoin. Alors que ses parchemins continuaient de voleter tranquillement derrière elle, Cléopatra arriva devant la porte de la fameuse réserve. La porte est verrouillée par un sortilège de protection qu’elle fit sauter d’un mouvement de la main, ayant remis sa baguette dans la poche arrière de son jean. Vraiment, son apprentissage à Uagadou avait réellement contribué à sa pratique instinctive de la magie sans baguette magique. Elle entra dans la pièce sombre et étroite et referma la porte soigneusement derrière elle.
[…]
Essence de dictame, peau de serpent d’arbre du Cap, corne de Bicorne, Sisymbre, Polygonum et compagnie, voici ce que contenaient les fioles et les bocaux poussiéreux qu’elle tenait dans ses bras. Toute personne ayant étudié suffisamment longtemps l’art des potions magiques aurait compris qu’il s’agissait notamment des ingrédients pour la préparation du Polynectar. Si sa blessure ne la préoccupait plus tellement, son esprit était déjà aux faits d’une toute autre affaire sur laquelle elle serait amenée à travailler d’ici quelques semaines. L’arithmancienne n’avait pas pris le temps de se rendre à l’infirmerie, pensant qu’il n’y aurait que peu de chance qu’une permanence soit assurée pendant les vacances scolaires. Elle sortit de la réserve, scellant à nouveau le sortilège de protection derrière elle et fut surprise d’entendre des pas provenant du couloir adjacent. Un homme brun entra en scène, elle le reconnu sans aucun mal.
‘’Ah ! Mister Chaffinch, vous tombez au moment opportun !’’ lança-t-elle en se dirigeant vers lui d’un pas rapide et assuré.
Elle aurait pu tout aussi bien faire le chemin inverse, retourner dans la réserve et attendre silencieusement qu’il passe, mais non, elle ne le fit pas. Finalement, elle était même plutôt rassurée de constater qu’il ne s’agissait que de son ancien étudiant, Dhan, qu’elle apprécie toujours autant. Ne lui laissant pas tellement le temps de prononcer quoique ce soit, elle lui déposa dans les bras les fioles et bocaux qu’elle tenait.
‘’Comme vous le constatez je suis chargée. Rendez-vous donc utile’’ dit-elle sèchement.
Le terme ‘’chargée’’ était clairement un euphémisme, les parchemins qui volaient autour d’elle en était la preuve formelle. Le secrétaire de l’institut est certainement l’un des rares qu’elle apprécie ici sincèrement, elle n’y allait pourtant pas de mains mortes mais le temps pressait déjà, elle se rendait compte à cet instant qu’elle avait fait tomber plusieurs gouttes de sang sur le sol des souterrains.
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Re: Will you help me ? (Dhan)
Mar 7 Aoû 2018 - 13:48
Tard, évidemment qu'il était tard, Dhan s'en était rendu compte lorsque la lumière des lampes et autres sphères lumineuses magiques avait remplacé celle de l'astre solaire, il y avait quelques heures de cela. Il n'en avait pas vraiment pris garde, absorbé par une pile de documents financiers obscures. Lunettes chaussées sur son nez aquilin, il avait brassé chiffres et lettres avec patience et dextérité jusqu'à ce qu'ils s'harmonisent en une partition administrative et fiscale parfaite, ou en tout cas s'en approchant. Un brouillon maculé de notes et de calculs obscures proches indiquait qu'il avait du batailler dur, mais les quelques chiffres entourés en rouge et son sourire satisfait permettaient de deviner qu'il était venu à bout de ses difficultés. Il en avait soupirer d'aise, marmonnant quelques auto-congratulations auxquelles le hululement d'une chouette vint répondre en remontrance : c'est bien beau de boucler un budget, mais pas en pleine nuit ! Il répondit à la bête d'un claquement de langue, avant de rassembler les papiers et feuilles volantes dans un unique classeur. Oui, il n'avait pas été raisonnable, mais ce qui était fait n'était plus à faire. Et puis il aurait à présent le loisir de se dégourdir un peu les jambes dans les couloirs de l'université, dans la quiétude du soir : l'immense majorité des étudiants, enseignants et membres du personnel avaient quitté les lieux, aussi il avait plus de chance de croiser un fantôme mélancolique qu'âme qui vive. Cela ne le dérangeait pas plus que cela.
Les mains dans les poches, étouffant un bâillement, le secrétaire prit tout son temps pour traverser le couloir désert, que seul le bruit de ses pas venait perturber. le fond de l'air était frais, juste assez pour qu'il resserre l'étole de lin qui lui couvrait la gorge. Certes, il ne prenait pas de vacance, ou si peu, mais prendre froid à cette période de l'année lui semblait parfaitement risible. Puis vint un grognement, un gargouillis provenant du plus profond de ses entrailles, qui lui tira une grimace contrite: évidemment, il n'avait pas mangé depuis... Depuis quand, déjà ? à priori trop longtemps pour son estomac mécontent à l'élocution bruyante et impérieuse. Soit, la cuisine cela serait, ultime étape avant la douche et une nuit courte, mais bien méritée. Il avait dévalé les escaliers menant à la cuisine d'un pas rapide mais sur, habitué des lieux et du moment: il y avait toujours quelque chose de bon dans les frigos, et il n'y avait plus qu'à réchauffer d'un sortilège informulé. Arrivé sur place, il avait jeté son dévolu sur une part de gateau au chocolat qu'il réchauffa à peine, la dégustant du bout des doigts, assis en tailleur sur la table comme un enfant prenant son gouter. Sur que si on l'avait attrapé là dans une position aussi enfantine à une heure aussi tardive, la nouvelle aurait joyeusement fait le tour de l'établissement. Il s'essuyait consciencieusement les doigts lorsque l'écho d'une porte qui se claque vint chatouiller ses oreilles, lui faisant relever le menton: il n'y avait pas âme qui vive dans ces couloirs, normalement, et les fantômes ne claquaient pas les portes. Plissant le nez, en équilibre entre fatigue, agacement et inquiétude, il jeta le mouchoir chocolaté dans une poubelle, sortit sa baguette et partit à la recherche de l'origine du bruit suspect. Il n'était ni spécialement courageux, ni le plus téméraire, mais il ne pouvait décemment se barrer sans au moins vérifier ce qu'il se passait là. C'était la moindre des choses. La voix de Cleopatra le fit sursauter, émanant par derrière lui puisque, forcément, partir dans la bonne direction était quelque chose de très surfait. Avant même qu'il n'ait le temps d'en placer une, l'enseignante avait avalé la distance qui les séparait d'un pas énergique, lui fourrant dans les bras un ensemble de fioles et des bocaux qui, dans la pénombre, étaient impossibles à identifier. Il haussa un sourcil, plus surpris que véritablement faché de cette rencontre fortuite: il appréciait Cléopatra, probablement plus qu'une bonne partie du corps enseignant, mais sa présence en ces lieux, à cet instant, avait quelque chose d'inquiétant. Elle sortait de la réserve, il l'avait compris à présent, et l'odeur du chocolat récemment savouré ne masquait pas celle plus âpre, métallique, de l'hémoglobine.
- Vous saignez, Cléopatra... Dit il d'une voix douce, réussissant à caler la totalité de son fardeau sous un seul bras. C'était l'avantage d'être grand, l'amplitude.
De sa main libre, il tendit à la brune son écharpe, entourant la plaie avec un certaine dextérité. Un pansement de fortune, mais qui suffirait pour le moment. Malgré les questions qui se bousculaient entre ses dents, il se contenta de relever les yeux en direction de la jeune femme.
- J'ai de la place et de quoi soigner ça dans mon bureau, qui est plus proche que l'infirmerie et votre propre officine, d'ici.
Pragmatique, le Chaffinch. Les soins d'abord, l'interrogatoire après, et son lit qui semblait s'éloigner de plus en plus, non sans regret.
Les mains dans les poches, étouffant un bâillement, le secrétaire prit tout son temps pour traverser le couloir désert, que seul le bruit de ses pas venait perturber. le fond de l'air était frais, juste assez pour qu'il resserre l'étole de lin qui lui couvrait la gorge. Certes, il ne prenait pas de vacance, ou si peu, mais prendre froid à cette période de l'année lui semblait parfaitement risible. Puis vint un grognement, un gargouillis provenant du plus profond de ses entrailles, qui lui tira une grimace contrite: évidemment, il n'avait pas mangé depuis... Depuis quand, déjà ? à priori trop longtemps pour son estomac mécontent à l'élocution bruyante et impérieuse. Soit, la cuisine cela serait, ultime étape avant la douche et une nuit courte, mais bien méritée. Il avait dévalé les escaliers menant à la cuisine d'un pas rapide mais sur, habitué des lieux et du moment: il y avait toujours quelque chose de bon dans les frigos, et il n'y avait plus qu'à réchauffer d'un sortilège informulé. Arrivé sur place, il avait jeté son dévolu sur une part de gateau au chocolat qu'il réchauffa à peine, la dégustant du bout des doigts, assis en tailleur sur la table comme un enfant prenant son gouter. Sur que si on l'avait attrapé là dans une position aussi enfantine à une heure aussi tardive, la nouvelle aurait joyeusement fait le tour de l'établissement. Il s'essuyait consciencieusement les doigts lorsque l'écho d'une porte qui se claque vint chatouiller ses oreilles, lui faisant relever le menton: il n'y avait pas âme qui vive dans ces couloirs, normalement, et les fantômes ne claquaient pas les portes. Plissant le nez, en équilibre entre fatigue, agacement et inquiétude, il jeta le mouchoir chocolaté dans une poubelle, sortit sa baguette et partit à la recherche de l'origine du bruit suspect. Il n'était ni spécialement courageux, ni le plus téméraire, mais il ne pouvait décemment se barrer sans au moins vérifier ce qu'il se passait là. C'était la moindre des choses. La voix de Cleopatra le fit sursauter, émanant par derrière lui puisque, forcément, partir dans la bonne direction était quelque chose de très surfait. Avant même qu'il n'ait le temps d'en placer une, l'enseignante avait avalé la distance qui les séparait d'un pas énergique, lui fourrant dans les bras un ensemble de fioles et des bocaux qui, dans la pénombre, étaient impossibles à identifier. Il haussa un sourcil, plus surpris que véritablement faché de cette rencontre fortuite: il appréciait Cléopatra, probablement plus qu'une bonne partie du corps enseignant, mais sa présence en ces lieux, à cet instant, avait quelque chose d'inquiétant. Elle sortait de la réserve, il l'avait compris à présent, et l'odeur du chocolat récemment savouré ne masquait pas celle plus âpre, métallique, de l'hémoglobine.
- Vous saignez, Cléopatra... Dit il d'une voix douce, réussissant à caler la totalité de son fardeau sous un seul bras. C'était l'avantage d'être grand, l'amplitude.
De sa main libre, il tendit à la brune son écharpe, entourant la plaie avec un certaine dextérité. Un pansement de fortune, mais qui suffirait pour le moment. Malgré les questions qui se bousculaient entre ses dents, il se contenta de relever les yeux en direction de la jeune femme.
- J'ai de la place et de quoi soigner ça dans mon bureau, qui est plus proche que l'infirmerie et votre propre officine, d'ici.
Pragmatique, le Chaffinch. Les soins d'abord, l'interrogatoire après, et son lit qui semblait s'éloigner de plus en plus, non sans regret.
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Mar 7 Aoû 2018 - 15:30
Le secrétaire avait sursauté suite à l’interpellation de la jeune femme. Il faut dire qu’elle était comme apparue de nulle part derrière lui, ce qui ne manquait pas d’être quelque peu effrayant, il faut l’avouer. L’endroit était tellement sombre qu’elle avait grossièrement déposé toute cette verrerie dans les bras du brun, sans pour autant prendre garde au cas où quelque chose tomberait. Par chance, il était plutôt habile, et malgré son haussement de sourcil, il s’exécuta. Amonwë n’en attendait pas moins de lui. Serviable et toujours aux petits soins, c’était l’impression qu’il lui avait toujours donné. Et de nos jours, ce sont de réelles qualités que l’enseignante apprécie grandement. L’on pourrait penser qu’elle profite régulièrement de ces qualités-là chez les autres mais absolument pas. Dhan en était la preuve vivante : dès qu’elle avait quelque chose d’administratif à faire, elle essaie le plus souvent de tout faire elle-même, pour lui retirer une part de sa charge de travail qu’elle savait déjà énorme.La remarque du jeune homme se distinguait cruellement de la douceur de sa voix. Elle était effectivement blessée et pourtant, elle avait déjà mis cela dans un coin de sa conscience, comme si ce n’était qu’un vulgaire détail, une futilité. Cette piqûre de rappel la fit tiquer.- Je … Oui, eh bien … laissa-t-elle échapper, décontenancée.En vérité, la brune ne savait pas quoi lui répondre. Quelque part, cela la renvoyait à une certaine faiblesse, une image d’elle qu’elle n’aimait pas montrer aux autres.- Rien de grave, admit-elle d’un ton qui se voulait faussement rassurant.Finalement, elle essayait plus de se rassurer elle-même qu’autre chose par un tel verbatim. Sans qu’elle n’ait eu le temps de s’en rendre compte, il lui tendit son écharpe, entourant son bras d’un geste précis et mesuré. Sans réagir, l’arithmancienne se laissa faire, à la fois étonnée et toujours aussi mal-à-l’aise vis-à-vis de la propre carapace qu’elle arbore depuis des années. Une femme forte, imposant le respect, toujours intègre en apparence, c’est comme cela qu’est connue la brune au sein de l’Université et du monde magique.- Ravissante, votre étole, souffla-t-elle avec une sincérité non dissimulée.Le tissu était en lin, elle en était certaine. Grande amatrice de mode, le Professeure Amonwë partageait ce point avec son ancien étudiant. Elle haussa un sourcil en observant le temps d’une seconde son hémoglobine se frayer un chemin entre les mailles du tissu. Elle releva la tête vers Chaffinch, croisant son regard au passage.- Bien moins désormais… Je vous la remplacerais.Elle le pensait vraiment. Elle aurait très bien pu faire usage de la magie pour retirer les traces de sang, un sortilège de nettoyage du type ‘’tergeo’’ aurait parfaitement fait l’affaire, mais cela ne comportait absolument pas la même valeur symbolique. Il avait repris la parole, expliquant qu’il disposait de place et de quoi prodiguer des soins dans son bureau, argumentant qu’il était situé relativement proche de leur position actuelle. La sorcière ne pu se retenir de sourire en l’écoutant. Son pragmatisme avait toujours était quelque chose qu’elle avait valorisé au cours des études de son ancien élève. Mais cette fois-ci, elle avait prévu le coup avant son arrivée.- J’ai été plus rapide que vous, Docteur Chaffinch. Première fiole sous votre bras : de l’essence de dictame.Si elle se permettait l’humour avec Dhan, c’était quelque chose d’assez exceptionnel. Pour tout dire, c’était uniquement parce que c’était lui. De tout Hungcalf, il était l’un des rares qu’elle ne méprisait avec une froideur sans nom. Et puis, elle n’allait pas manquer de jouer sur le fait qu’il disposait d’un doctorat, c’était un titre important tout de même et c’était assez drôle de se dire que l’on porte un tel titre alors que dans le langage courant, ce sont uniquement les médicomages qui sont appelés ainsi. D’un regard et à l’aide d’un sortilège informulé, la brune ordonna aux parchemins qu’elle avait emporté de se rendre d’eux-mêmes jusqu’à ses propres appartements. Le spectacle était assez amusant, les documents de papiers volèrent telle une nuée d’oiseaux. Elle fit signe au secrétaire qu’elle était encline à le suivre jusqu’à son bureau. Alors qu’ils avançaient à pas de velours, la curiosité de la brune se fit plus forte que raison.- Vous restez donc à l’Université durant l’été, Dhan ? demanda-t-elle avait un réel intérêt.Oui, après tout, il pouvait très bien avoir de la famille, un appartement au cœur d’Inverness, quelqu’un dans la vie… Elle contrôla volontairement ses expressions faciales et s’empêcha de froncer les sourcils. Cléopatra se rendait finalement compte qu’elle ne connaissait pas tant que cela la vie personnelle de Dhan Chaffinch. Lui non plus d’ailleurs. En fait, leurs conversations ont toujours été très orientées autour du travail, de leurs sujets de thèses tout aussi complexes l’un comme l’autre, mais jamais vraiment au-delà.
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Jeu 9 Aoû 2018 - 11:51
Depuis qu'il occupait le rôle de secrétaire de l'institut, Dhan avait parfois l'impression d'être bloqué entre deux univers : en dehors des plus jeunes, il avait cotoyé les étudiants en tant que pairs, les avait croisé en soirée, pire encore, certains étaient des amis. Peu, parce que Dhan n'était pas vraiment du genre à se lier, mais tout de même. Par conséquent certains se sentaient peut être un peu trop … à l'aise à son contact, alors qu'il était malgré tout une figure d'autorité, au même titre que les professeurs ou les surveillants. S'agissant des enseignants en revanche, il n'osait pas encore, lui même, se considérer comme un égal vis à vis de ceux qui l'avaient encadré pendant près de dix ans, et naviguait encore entre le tutoiement et le vouvoiement avec la plupart d'entre eux. La grande majorité de ces derniers avait tenté de le mettre à l'aise pourtant, l'ancien lufkin ne se sentait pas encore à la hauteur. Un jour, peut être. Malgré tout, s'il ne se sentait pas la grandeur professorale, il n'en était pas idiot pour autant : si Cleopatra balayait ses inquiétudes d'un revers de main, il n'y croyait pas vraiment. Il vivait quand même avec une infirmière, et les quelques ouvrages appartenant la jeune femme qui se mélangeaient aux siens chez eux, et il savait reconnaître une vilaine entaille, mais dans le noir, même planquée sous un bandage de fortune. Il sourit à demi.
Etait ravissante en effet, du lin d'Egypte, une vraie merveille. Pas d'inquiétude, elle en a vu d'autres. Elle est enchantée de telle manière à ce que les taches ne restent pas. Très pratique. Si cependant vous vous sentez obligée de m'offrir une nouvelle écharpe, ne vous en privez pas, cela m'en fera une de plus, il n'y en a jamais assez.
Surtout pour un hémophile pour qui la moindre coupure avec une feuille de papier se transformait en véritable scène de guerre. Il vérifia d'un coup d'oeil le nœud qui enserrait la blessure, puis fronça le nez avant de fouiller parmi les fioles qui occupaient son bras, pour en extraire une petite fiole de liquide jaunâtre.
Dictame de Crète ? Bactéricide, désinfectant, anticoagulant … Mais ça ne fermera pas la plaie pour autant. Enfin, chaque chose en son temps.
Déformation professionnelle ou habitude d'ancien lufkin, ce besoin de réciter tout ce qu'il savait sur ce qui lui tombait sous la main. En même temps, le dictame, il en avait consommé sous à peu près toutes ses formes pour ses vertus coagulantes, jusqu'à la nausée, alors.... il l'aurait reconnu entre mille. Il offrit une nouvelle risette un peu fatiguée à Cléopatra, avant de tourner les talons pour la guider jusqu'à son bureau. Ils formaient une bien belle équipée tous les deux, avec leurs oiseaux de papier et leurs bras chargés, au beau milieu de la nuit. Heureusement pour eux, ils ne rencontrèrent aucun fantome sur leur route, distraction hautement dispensable dans ce genre de circonstance. Ouvrant la porte de la salle d'un mouvement magique de la main, les feuilles encore sur son bureau s'écartèrent comme mues par une volonté propre pour laisser le champs libre aux deux sorciers, alors que Dhan déposait fioles et sachets avec précaution :
- Une partie de l'été seulement, je m'abstenterai peut être une semaine ou deux en août. Mais juillet m'est indispensable pour préparer le programme de l'année prochaine et boucler le budget de l'année passée, ainsi que les inscriptions de dernières minutes... Je ne peux pas me permettre de prendre du retard là dessus, c'est comme ça. Ah, installez vous sur le fauteuil, vous serez plus à l'aise. Vous n'êtes pas partie non plus ?
Le ton était tranquille, Dhan ne se plaignait pas de sa charge de travail, loin s'en fallait. Il était de ces gens qui s'épanouissaient de la difficulté du labeur, alors son travail, il en jouissait comme d'un privilège.
Vous devriez demander à vos ouvrages de se poser, ils vont finir par se fatiguer, les pauvres.
Il fit sauter le bouchon de la fiole de Dictame, avant de s'approcher de Cléopatra, lui laissant le loisir de décider si elle souhaitait se soigner elle même ou si un coup de main n'était pas de refus. Il savait que certaines personnes ne goutaient pas vraiment au contact physique.
… J'imagine que les raisons de votre présence ici ET de cette atteinte à votre intégrité physique ne me regarde pas, n'est ce pas ? Néanmoins, j'ai besoin de savoir si il y a du poison dans l'équation, que nous prenions le moins de risque possible.
Ça, c'était le doctorant en sciences occultes qui parlait aussi. S'il n'était pas curieux, il demeurait consciencieux, il n'avait aucune envie que l'enseignante tombe raide sur son tapis persan...
Etait ravissante en effet, du lin d'Egypte, une vraie merveille. Pas d'inquiétude, elle en a vu d'autres. Elle est enchantée de telle manière à ce que les taches ne restent pas. Très pratique. Si cependant vous vous sentez obligée de m'offrir une nouvelle écharpe, ne vous en privez pas, cela m'en fera une de plus, il n'y en a jamais assez.
Surtout pour un hémophile pour qui la moindre coupure avec une feuille de papier se transformait en véritable scène de guerre. Il vérifia d'un coup d'oeil le nœud qui enserrait la blessure, puis fronça le nez avant de fouiller parmi les fioles qui occupaient son bras, pour en extraire une petite fiole de liquide jaunâtre.
Dictame de Crète ? Bactéricide, désinfectant, anticoagulant … Mais ça ne fermera pas la plaie pour autant. Enfin, chaque chose en son temps.
Déformation professionnelle ou habitude d'ancien lufkin, ce besoin de réciter tout ce qu'il savait sur ce qui lui tombait sous la main. En même temps, le dictame, il en avait consommé sous à peu près toutes ses formes pour ses vertus coagulantes, jusqu'à la nausée, alors.... il l'aurait reconnu entre mille. Il offrit une nouvelle risette un peu fatiguée à Cléopatra, avant de tourner les talons pour la guider jusqu'à son bureau. Ils formaient une bien belle équipée tous les deux, avec leurs oiseaux de papier et leurs bras chargés, au beau milieu de la nuit. Heureusement pour eux, ils ne rencontrèrent aucun fantome sur leur route, distraction hautement dispensable dans ce genre de circonstance. Ouvrant la porte de la salle d'un mouvement magique de la main, les feuilles encore sur son bureau s'écartèrent comme mues par une volonté propre pour laisser le champs libre aux deux sorciers, alors que Dhan déposait fioles et sachets avec précaution :
- Une partie de l'été seulement, je m'abstenterai peut être une semaine ou deux en août. Mais juillet m'est indispensable pour préparer le programme de l'année prochaine et boucler le budget de l'année passée, ainsi que les inscriptions de dernières minutes... Je ne peux pas me permettre de prendre du retard là dessus, c'est comme ça. Ah, installez vous sur le fauteuil, vous serez plus à l'aise. Vous n'êtes pas partie non plus ?
Le ton était tranquille, Dhan ne se plaignait pas de sa charge de travail, loin s'en fallait. Il était de ces gens qui s'épanouissaient de la difficulté du labeur, alors son travail, il en jouissait comme d'un privilège.
Vous devriez demander à vos ouvrages de se poser, ils vont finir par se fatiguer, les pauvres.
Il fit sauter le bouchon de la fiole de Dictame, avant de s'approcher de Cléopatra, lui laissant le loisir de décider si elle souhaitait se soigner elle même ou si un coup de main n'était pas de refus. Il savait que certaines personnes ne goutaient pas vraiment au contact physique.
… J'imagine que les raisons de votre présence ici ET de cette atteinte à votre intégrité physique ne me regarde pas, n'est ce pas ? Néanmoins, j'ai besoin de savoir si il y a du poison dans l'équation, que nous prenions le moins de risque possible.
Ça, c'était le doctorant en sciences occultes qui parlait aussi. S'il n'était pas curieux, il demeurait consciencieux, il n'avait aucune envie que l'enseignante tombe raide sur son tapis persan...
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Lun 13 Aoû 2018 - 0:04
Elle le vit sourire un instant, reprenant la parole pour lui expliquer que son étole provenait d’Egypte, soulignant alors le caractère tout à fait noble d’une telle pièce de tissu. Cléopatra Amonwë était elle-même originaire d’Egypte, d’ailleurs, elle avait vécu là-bas jusqu’à l’âge de pouvoir prétendre à étudier à l’Université d’Hungcalf. Il est bien vrai que les égyptiens disposent d’un réel savoir-faire en matière de tissage. Elle se souvenait des nombreux tisserands qui occupaient les grands marchés d’Alexandrie, tous plus doués les uns que les autres lorsqu’il s’agissait de concevoir une étoffe.
- Tout ce qui provient d’Egypte est noble et ravissant, Mr Chaffinch, retenez ceci, dit-elle avec un sourire non dissimulé.
Quelque peu narcissique, mais surtout fière de ses origines, l’enseignante se dévoilait ici à demi-mots. En vérité, elle avait bien conscience que la beauté fait partie intégrante des gênes d’un individu, et notamment de sa lignée familiale. Au fond, quitter son pays natal n’avait pas été chose aisée. Il lui avait été nécessaire de s’adapter à une toute nouvelle façon de voir la vie. La culture égyptienne est bien moins individualiste que celle des civilisations européennes. Néanmoins, la sorcière s’était rapidement fait à cette différence et pour ainsi dire, elle s’était en quelque sorte modelée à la société. Les pensées de la brune revinrent à l’instant présent. Son collègue lui confia que son étole avait été enchantée afin que les taches ne restent pas ancrées dans les mailles du tissu. Elle leva un sourcil en guise d’approbation lorsqu’il mentionna que cela était très pratique.
- Faire usage du sortilège Impervius est toujours quelque chose d’astucieux, je devrais m’en rappeler plus souvent, admit-elle dans un soupire.
Ce sortilège est tout ce qu’il y a de plus pragmatique lorsqu’il s’agit de repousser des substances d’un vêtement ou d’un tout autre artefact. Elle songeait à cet instant qu’elle aurait pu l’utiliser plus souvent lorsqu’il s’agit de ses missions aux quatre coins du monde et en particulier dans les zones humides. Mais peu importe, là n’était pas l’actuelle question. Elle sourit à sa dernière remarque à propos des écharpes.
- Il n’y en a jamais assez, c’est certain. Et puis, c’est un véritable accessoire de mode. Certains modèles de chez Madame Blansec sont intéressants, bien que je n’hésite pas à mettre davantage d’argent dans des pièces plus raffinées.
Inverness est une ville tout à fait charmante et bien que Cléopatra Amonwë ne sorte que très peu, elle doit admettre que la boutique de Madame Blansec a su faire son effet. Ceci étant, les prix sont souvent abordables mais ses goûts la font souvent pencher vers des magasins plus chers, avec des pièces bien plus rares.
- Je connais une boutique française très chic dans laquelle je trouverais de quoi remplacer votre écharpe… Même si elle retrouvera son apparence intacte d’ici quelques minutes, j’insiste.
Le professeure Amonwë était régulièrement amenée à voyager, et la France représentait un lieu intéressant en termes de conjuration de maléfices. Par exemple, les catacombes parisiennes et le musée du Louvre sont des lieux tout à fait prisés par les fouilles et recherches du Ministère de la Magie. En étant rattachée au Département des Mystères, il était presque évident que la jeune femme allait en voir de toutes les couleurs, une véritable opportunité.[…]
Le jeune homme poursuivait son discours en énumérant les fioles qu’elle avait pris soin de dérober dans la réserve. Comme il le mentionnait parfaitement, de tels produits n’auraient qu’un effet réparateur de courte durée et de moindre qualité. Ceci étant, comme il le mentionnait parfaitement, chaque chose en son temps.
- Je pourrais toujours passer à l’infirmerie dès demain. Mais d’ailleurs, savez-vous si des permanences sont assurées durant les vacances estivales ? demanda-t-elle avait intérêt.
Les étudiants n’étant pas là, la plupart du personnel non plus… Elle doutait de la présence d’une équipe médicale au sein de l’Université. Mais elle savait très bien qu’elle s’adressait à la bonne personne. En tant que secrétaire, Dhan disposait de nombreuses informations pratiques sur le fonctionnement de l’établissement.
- Et ne me dîtes pas que je suis censée être au courant sous prétexte que j’enseigne ici depuis… Six ans déjà, lança-t-elle en levant les yeux au ciel.
Il est vrai qu’en six années d’enseignement, elle aurait tout de même pu se familiariser un peu plus avec l’organisation de Hungcalf. Comme quoi, tout est possible. Elle observa chaque geste du brun, le regardant ouvrir la porte de son secrétariat d’un mouvement de la main, dégageant par la même occasion les feuilles qui recouvraient son bureau. La magie est extrêmement pratique, jamais Cléopatra ne dirait le contraire. Comment s’en passer ?
- J’ai toujours trouvé que vous pratiquiez la magie avec un style très élégant, commenta alors la sorcière avec sincérité.
Les mouvements de Dhan Chaffinch sont exécutés avec une réelle minutie qu’elle se devait de complimenter. Déformation professionnelle d’enseignante. Il lui confiait à cet instant qu’il partirait de l’Université une semaine ou deux durant le mois d’août, ce à quoi Amonwë hocha la tête. Elle comprenait parfaitement ce besoin de congés et puis cette nécessité de préparer la future année universitaire avant de prendre du repos. Il l’invitait à prendre place sur un fauteuil, lui retournant alors la question. Malgré l’heure avancée de la nuit ainsi que la fatigue qui se faisait sentir, l’arithmancienne prit place dans le siège avec raffinement. Après tout, elle aurait tout aussi bien pu se laisser tomber dans le fauteuil, mais ce n’était pas du tout son style.
- Oh très bien, très bien, et vous partez quelque part en particulier ? Pour ma part, je ne pars pas de l’Université. Du moins, mes interventions pour le Ministère me font suffisamment voyager toute l’année. D’ailleurs je reviens de l’une d’entre elles.
Et surtout, elle n’a personne avec qui partager ne serait-ce qu’une semaine de congés, loin de tout, loin du quotidien. Finalement, elle partageait certainement le goût du labeur et la valeur travail avec son ancien étudiant. Tous deux semblaient passer énormément de temps sur leurs activités professionnelles respectives. La nouvelle réplique du secrétaire la sortir de ses pensées, elle en aurait presque oublié ses documents. Elle leva son avant-bras dans un mouvement circulaire et fit claquer ses doigts, ce qui eut pour effet d’empiler tous ses ouvrages les uns sur les autres. Les livres étaient rangés par taille et parfaitement alignés en une colonne érigée avec fière allure. Il suffisait d’avoir fréquenté la salle d’arithmancie pour savoir que la bibliothèque de l’enseignante ressemble parfaitement à ceci. Obsessionnellement bien ordonnée. Voyant qu’il lui laissait le choix de se prodiguer elle-même les soins, elle lui tendit son bras sans réfléchir davantage. Signe de confiance chez elle. Elle ne put retenir un sourire en écoutant sa dernière question.
- Vous avez le droit de demander. Surtout s’il s’agit d’une curiosité purement médicale, souffla-t-elle sur le ton de l’humour. Je n’étais pas loin des falaises écossaises ce soir quand une cavité rocheuse a attiré mon attention. J’ai été trop empressée et je n’ai pas prêté attention aux plants de Snargalouf qui jonchaient la paroi. Ces plantes sont par chance non toxiques. Mais elles ne m’ont pas raté, dit-elle en retroussant sa manche pour laisser apparaître une vilaine plaie assez profonde. Je vais serrer les dents, ironisa la brune.
Dans ces moment-là, elle ne regrettait pas d’avoir suivi des cours de botanique jusqu’au niveau de sa thèse. Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de se maudire intérieurement en se disant qu’elle aurait pu les reconnaître et les contrecarrer si son attention n’avait pas été happée par cette nécessité de trouver le lieu indiqué lors de cette nouvelle mission pour le Ministère.
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Dim 16 Sep 2018 - 16:53
Dhan pouvait parler chiffon pendant des heures sans aucune difficulté, c'était un de ses talents cachés qui en faisaient un camarade choyé par la gente féminine. Il n'avait pas d'explication à cet attrait qu'il avait pour les beaux vêtements et les matières précieuses, à part peut être que sa grande taille le contraignait depuis la fin de l'adolescence à se faire faire ses costumes sur mesure et, que voulez vous, quand on goute au plaisir d'un vêtement conçu rien que pour soi et aux piqures délicieux des épingles de la couturière, on en revient jamais vraiment. Si vous demandiez à sa mère, elle vous dirait plutôt qu'en fier héritier de la culture indienne, il est attiré par les couleurs et les choses qui brillent comme une pie voleuse. Si pour la couleur, Dhan se refrénait au travail pour n'arborer qu'une pochette d'un ton différent chaque jour, les quelques chanceux ayant pu palper les tissus avaient pu se rendre compte qu'il ne portait pas n'importe quoi. Du lin égyptien, parmi d'autres petites beautés.
Mais je n'en doute pas une seule seconde et n'en ai jamais douté, rétorqua t'il avec le même sourire de convenance.
Il connaissait la fierté de Cléopatra pour ses origines, et ne pouvait le lui reprocher : ils n'étaient pas si nombreux à ne pas répondre aux stéréotypes du pur caucasien, alors il fallait bien qu'ils assument, ils ne passaient, de toute manière, pas inaperçus. Il l'écouta encore poliment alors qu'il préparait les mélanges d'ingrédients dans ce qui ressemblait à un bol de taille moyenne de terre vernie mais qui était en réalité son propre récipient à Maté. Cléopatra ne connaissait pas sa chance, il n'aimait pas faire ce genre de mixture dans son propre bureau d'ordinaire, trop inquiet qu'une mixture capricieuse vienne s'écraser sur les tapis hors de prix ou le parquet ancien. Il rougit au compliment sur l'esthétisme de sa magie, mais avec l'obscurité relative et son teint ébène, il était peu probable que la jeune femme s'en soit rendu compte. Il préféra en effet détourner la conversation sur quelques sujets moins personnels, son prochain voyage étant une diversion parfaite :
Hmmm probablement l'Asie durant quelques semaines, le Cambodge pourquoi pas, et la Chine occidentale. J'y rejoindrai peut être quelques collègues chercheurs sur un site d'archéologie magique, et puis j'irai me promener un peu … Le Cambodge est un pays où la culture est largement imprégnée de magie, même parmi les moldus, c'est un vrai bonheur pour les sorciers... c'est assez reposant, pour tout dire.
Ce qu'il disait moins, c'était qu'il partait également étudier les tatouages tantriques qu'appliquaient encore sur la peaux de ceux qui payaient le prix en monnaie sonnante et trébuchante les moines de certains temples. Si les grapheurs des temples les plus touristes ne l'interessaient que moyennement, il avait entendu parler au gré de conférences et de rencontres entre magiciens d'une communauté restreinte et confidentielle qui réalisaient ces tatouages dans la pure tradition des Sak Yant. Gorgés de magie par les moines sorciers, ils étaient constitués pour partie de graphèmes anciens qu'il mourrait d'envie de lire de ses propres yeux. Sauf qu'à dire tout cela, il risquait de passer pour un véritable nerd de la matière, comme souvent quand il se laissait aller à ce genre de confidence. Il ne doutait pas que Cléopatra ne se moquerait jamais de sa passion, mais il ne voulait pas l'embêter non plus avec ses bavardages.
Il hocha la tête suite aux explications de l'enseignante sur sa présence ici, les raisons de sa blessure et, si il pressentit qu'elle ne lui disait pas toute la vérité, il ne s'en formalisait pas. Il était au courant des activités « extra scolaires » de cette collègue un peu spéciale, et il ne pouvait lui réclamer plus que la version officielle. Si elle voulait ou pouvait lui en dire plus, elle l'aurait fait, il en était persuadé.
… Je vois, en ce cas, je pense pouvoir vous aider à tromper un peu la douleur, le temps de mon … intervention.
Levant un doigt pour la faire patienter, alors que les fioles et un mouchoir de tissu s'agitaient dans un bruissement et des tintinnabules cristallines, prêts à en découdre avec la vilaine plaie, il se pencha pour ouvrir l'un des tiroirs de son bureau, dos à Cléopatra. Il souleva plusieurs feuilles, laissant échapper un grognement satisfait avant de se redresser et de tendre une photographie d'excellente qualité et grand format, à l'arithmancienne.
Cela me vient d'un ami archéomage grec qui étudie actuellement à Delphes. Ils ont trouvé une nouvelle crypte, encore scellée, sur laquelle plusieurs série de chiffres et le nom de Pythagore ont été identifiés. Il se peut que cela correspond à l'un des sortilèges runiques et numériques le plus ancien jamais trouvé.
Fier de sa découverte, il attrapa le chiffon imbibé de liquide froid et l'appliqua sur la peau tiède de l'égyptienne. Avec un peu de chance, la découverte présente sur la photographie lui ferait oublier la douleur, le temps de la désinfection....
Mais je n'en doute pas une seule seconde et n'en ai jamais douté, rétorqua t'il avec le même sourire de convenance.
Il connaissait la fierté de Cléopatra pour ses origines, et ne pouvait le lui reprocher : ils n'étaient pas si nombreux à ne pas répondre aux stéréotypes du pur caucasien, alors il fallait bien qu'ils assument, ils ne passaient, de toute manière, pas inaperçus. Il l'écouta encore poliment alors qu'il préparait les mélanges d'ingrédients dans ce qui ressemblait à un bol de taille moyenne de terre vernie mais qui était en réalité son propre récipient à Maté. Cléopatra ne connaissait pas sa chance, il n'aimait pas faire ce genre de mixture dans son propre bureau d'ordinaire, trop inquiet qu'une mixture capricieuse vienne s'écraser sur les tapis hors de prix ou le parquet ancien. Il rougit au compliment sur l'esthétisme de sa magie, mais avec l'obscurité relative et son teint ébène, il était peu probable que la jeune femme s'en soit rendu compte. Il préféra en effet détourner la conversation sur quelques sujets moins personnels, son prochain voyage étant une diversion parfaite :
Hmmm probablement l'Asie durant quelques semaines, le Cambodge pourquoi pas, et la Chine occidentale. J'y rejoindrai peut être quelques collègues chercheurs sur un site d'archéologie magique, et puis j'irai me promener un peu … Le Cambodge est un pays où la culture est largement imprégnée de magie, même parmi les moldus, c'est un vrai bonheur pour les sorciers... c'est assez reposant, pour tout dire.
Ce qu'il disait moins, c'était qu'il partait également étudier les tatouages tantriques qu'appliquaient encore sur la peaux de ceux qui payaient le prix en monnaie sonnante et trébuchante les moines de certains temples. Si les grapheurs des temples les plus touristes ne l'interessaient que moyennement, il avait entendu parler au gré de conférences et de rencontres entre magiciens d'une communauté restreinte et confidentielle qui réalisaient ces tatouages dans la pure tradition des Sak Yant. Gorgés de magie par les moines sorciers, ils étaient constitués pour partie de graphèmes anciens qu'il mourrait d'envie de lire de ses propres yeux. Sauf qu'à dire tout cela, il risquait de passer pour un véritable nerd de la matière, comme souvent quand il se laissait aller à ce genre de confidence. Il ne doutait pas que Cléopatra ne se moquerait jamais de sa passion, mais il ne voulait pas l'embêter non plus avec ses bavardages.
Il hocha la tête suite aux explications de l'enseignante sur sa présence ici, les raisons de sa blessure et, si il pressentit qu'elle ne lui disait pas toute la vérité, il ne s'en formalisait pas. Il était au courant des activités « extra scolaires » de cette collègue un peu spéciale, et il ne pouvait lui réclamer plus que la version officielle. Si elle voulait ou pouvait lui en dire plus, elle l'aurait fait, il en était persuadé.
… Je vois, en ce cas, je pense pouvoir vous aider à tromper un peu la douleur, le temps de mon … intervention.
Levant un doigt pour la faire patienter, alors que les fioles et un mouchoir de tissu s'agitaient dans un bruissement et des tintinnabules cristallines, prêts à en découdre avec la vilaine plaie, il se pencha pour ouvrir l'un des tiroirs de son bureau, dos à Cléopatra. Il souleva plusieurs feuilles, laissant échapper un grognement satisfait avant de se redresser et de tendre une photographie d'excellente qualité et grand format, à l'arithmancienne.
Cela me vient d'un ami archéomage grec qui étudie actuellement à Delphes. Ils ont trouvé une nouvelle crypte, encore scellée, sur laquelle plusieurs série de chiffres et le nom de Pythagore ont été identifiés. Il se peut que cela correspond à l'un des sortilèges runiques et numériques le plus ancien jamais trouvé.
Fier de sa découverte, il attrapa le chiffon imbibé de liquide froid et l'appliqua sur la peau tiède de l'égyptienne. Avec un peu de chance, la découverte présente sur la photographie lui ferait oublier la douleur, le temps de la désinfection....
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Sam 22 Sep 2018 - 14:21
Chaffinch est un homme très agréable à fréquenter et Cléopatra ne lui a jamais caché ce qu’elle pensait de lui lorsqu’elle l’avait pour étudiant. Doux, sympathique, avenant, qui plus est avec un goût prononcé pour de nobles pièces de tissus : que demander de plus ? En fait, ce petit échange lui remémorait les années d’études du garçon, lorsqu’ils avaient des conversations endiablées autour des liens entre symboles et nombres, entre runes et arithmétique. Des instants riches pour l’enseignante passionnée qu’elle était. Il était rare de découvrir des étudiants aussi intéressés par sa matière que l’avait été Dhan. Elle lui vouait donc naturellement une certaine préférence, en comparaison des autres. Elle sourit à ce qu’il venait de dire sur le fait qu’il ne doute pas de la noblesse des produits d’Egypte. Tous deux ont en commun des origines bien particulières.
- Vous recevrez donc une nouvelle étoffe d’ici quelques jours, assura-t-elle d’un sourire amusé.
Tandis que la brune parlait, le secrétaire s’affairait à préparer différents mélanges qui prenaient des couleurs distinctes en fonction des ingrédients ajoutés. Elle n’y prêtait pas plus attention dans la mesure où elle avait une entière confiance en lui. Tendant l’oreille sur les mouvements dialogiques de leur échange, l’arithmancienne remarqua soudainement qu’il passa très rapidement sur le compliment qu’elle lui avait adressé sur sa magie pour esquisser une nouvelle voie à la conversation. Sacré Dhan. Ce dernier mentionnait alors quelques endroits dans lesquels il pourrait se rendre à l’avenir. Elle attendit qu’il ait terminé sa tirade pour lui répondre.
- Ce sont vraiment de superbes destinations ! Ainsi donc, vous avez gardé contact avec nos collègues d’archéologie magique ? J’en suis ravie, vraiment ravie !
En vérité, elle espérait depuis toujours qu’il reprenne un jour le chemin du terrain. Son Doctorat le lui permettrait amplement. Elle avait supervisé une partie de ses études en ce qui concerne l’Arithmancie et elle savait pertinemment de quel potentiel il disposait. Qui sait, peut-être qu’un jour ils seront amenés à travailler de nouveau ensemble sur le terrain ? Elle l’espérait vraiment et l’idée qu’il puisse retourner sur une fouille archéologique l’enchantait. Elle ne manqua pas ce qu’il avait pu dire à propos des moldus et de la culture sorcière.
- Je suis d’accord avec vous. Ce sont des civilisations dans lesquelles nous pouvons traverser une rue sans risquer le bucher. Des cultures fascinantes dont nous avons encore beaucoup à apprendre ! dit-elle avec enthousiasme. Enfin, je ne suis pas retourné là-bas depuis longtemps, si vous souhaitez partager votre voyage à votre retour, ce sera avec grand plaisir, évidemment.
Ses recherches actuelles étaient davantage planifiées autour de la Grande-Bretagne voire même à l’intérieur même des terres britanniques. Il faudrait qu’elle y remédie rapidement. Sortant de ses pensées, après lui avoir expliqué les raisons officielles de son retour à l’Université dans cet état, elle prêta attention aux nouvelles paroles du brun. Il sortit alors de sous un tas de feuilles une grande photographie dont la qualité n’était pas à remettre en question. Elle saisit le document de sa main dont le bras était épargné et commença à l’ausculter avec un intérêt non dissimulé.
- Tout à fait remarquable … prononça-t-elle comme si elle était déjà perdue dans sa contemplation.
Son attention était tellement focalisée sur la photographie qu’elle en ressentit à peine la douleur provoquée par les premiers soins administrés par son collègue. Un picotement lui arracha tout de même une grimace, mais elle en avait vu d’autres. Moitié fascinée, moitié gênée, elle tourna le visage vers son acolyte, un air très sérieux sur le visage.
- Est-ce que vous … Est-ce que vous me permettriez d’en faire une copie ? Un sortilège de duplication devrait faire l’affaire et je … Enfin vous vous doutiez forcément que je vous demanderez cela n’est-ce pas ?
Dhan disposait ici d’un contact tout à fait fabuleux à Delphes, et d’autant plus si l’on en croit ses dires, le sortilège apposé sur cette crypte doit être extrêmement puissant et complexe à lever. Laissant échapper un soupire, Amonwë se demandait ce qui l’intéressait le plus ici : était-ce la complexité magique de l’enchainement des runes et numéros inscrits ou bien le fait d’être en capacité de déchiffrer la clef qui permettrait de briser une telle barrière ?
- Evidemment, le nom de Pythagore est plus qu’important dans cette recherche. Vous vous rendez compte ? Un enchantement, qui sait, une malédiction datant d’environ 500 avant Jésus-Christ ? C’est inimaginable ! Si je m’écoutais, je m’y rendrais de suite ! Et je vous emmènerais avec moi !
Il était évident qu’à ce moment-là de son discours, toute douleur était oubliée, et son regard noir d’ébène scintillait d’une lueur passionnée.
- Vous recevrez donc une nouvelle étoffe d’ici quelques jours, assura-t-elle d’un sourire amusé.
Tandis que la brune parlait, le secrétaire s’affairait à préparer différents mélanges qui prenaient des couleurs distinctes en fonction des ingrédients ajoutés. Elle n’y prêtait pas plus attention dans la mesure où elle avait une entière confiance en lui. Tendant l’oreille sur les mouvements dialogiques de leur échange, l’arithmancienne remarqua soudainement qu’il passa très rapidement sur le compliment qu’elle lui avait adressé sur sa magie pour esquisser une nouvelle voie à la conversation. Sacré Dhan. Ce dernier mentionnait alors quelques endroits dans lesquels il pourrait se rendre à l’avenir. Elle attendit qu’il ait terminé sa tirade pour lui répondre.
- Ce sont vraiment de superbes destinations ! Ainsi donc, vous avez gardé contact avec nos collègues d’archéologie magique ? J’en suis ravie, vraiment ravie !
En vérité, elle espérait depuis toujours qu’il reprenne un jour le chemin du terrain. Son Doctorat le lui permettrait amplement. Elle avait supervisé une partie de ses études en ce qui concerne l’Arithmancie et elle savait pertinemment de quel potentiel il disposait. Qui sait, peut-être qu’un jour ils seront amenés à travailler de nouveau ensemble sur le terrain ? Elle l’espérait vraiment et l’idée qu’il puisse retourner sur une fouille archéologique l’enchantait. Elle ne manqua pas ce qu’il avait pu dire à propos des moldus et de la culture sorcière.
- Je suis d’accord avec vous. Ce sont des civilisations dans lesquelles nous pouvons traverser une rue sans risquer le bucher. Des cultures fascinantes dont nous avons encore beaucoup à apprendre ! dit-elle avec enthousiasme. Enfin, je ne suis pas retourné là-bas depuis longtemps, si vous souhaitez partager votre voyage à votre retour, ce sera avec grand plaisir, évidemment.
Ses recherches actuelles étaient davantage planifiées autour de la Grande-Bretagne voire même à l’intérieur même des terres britanniques. Il faudrait qu’elle y remédie rapidement. Sortant de ses pensées, après lui avoir expliqué les raisons officielles de son retour à l’Université dans cet état, elle prêta attention aux nouvelles paroles du brun. Il sortit alors de sous un tas de feuilles une grande photographie dont la qualité n’était pas à remettre en question. Elle saisit le document de sa main dont le bras était épargné et commença à l’ausculter avec un intérêt non dissimulé.
- Tout à fait remarquable … prononça-t-elle comme si elle était déjà perdue dans sa contemplation.
Son attention était tellement focalisée sur la photographie qu’elle en ressentit à peine la douleur provoquée par les premiers soins administrés par son collègue. Un picotement lui arracha tout de même une grimace, mais elle en avait vu d’autres. Moitié fascinée, moitié gênée, elle tourna le visage vers son acolyte, un air très sérieux sur le visage.
- Est-ce que vous … Est-ce que vous me permettriez d’en faire une copie ? Un sortilège de duplication devrait faire l’affaire et je … Enfin vous vous doutiez forcément que je vous demanderez cela n’est-ce pas ?
Dhan disposait ici d’un contact tout à fait fabuleux à Delphes, et d’autant plus si l’on en croit ses dires, le sortilège apposé sur cette crypte doit être extrêmement puissant et complexe à lever. Laissant échapper un soupire, Amonwë se demandait ce qui l’intéressait le plus ici : était-ce la complexité magique de l’enchainement des runes et numéros inscrits ou bien le fait d’être en capacité de déchiffrer la clef qui permettrait de briser une telle barrière ?
- Evidemment, le nom de Pythagore est plus qu’important dans cette recherche. Vous vous rendez compte ? Un enchantement, qui sait, une malédiction datant d’environ 500 avant Jésus-Christ ? C’est inimaginable ! Si je m’écoutais, je m’y rendrais de suite ! Et je vous emmènerais avec moi !
Il était évident qu’à ce moment-là de son discours, toute douleur était oubliée, et son regard noir d’ébène scintillait d’une lueur passionnée.
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Sam 29 Sep 2018 - 16:48
Arithmancie et les runes étaient parmi les matières les plus obscures et délaissées par les étudiants de l'université, ce n'était pas une nouveauté pour qui que ce sont : matières optionnelles dans presque toutes les écoles de magie du secondaire, elles tenaient de l'abstrait, du conceptuel, ce que peu d'adolescents appréciaient. Dhan le comprenait, la grande majorité de ses amis ne saisissaient pas ce qui justifiait son appétence pour ces matières complexes mélant linguistique, histoire et un peu, trop peu de magie à leur goût. Mais pour Dhan, les runes et l'arithmanie étaient la genèse de la magie moderne. Comme pour bien des matières et des choses de la vie, la magie pour être maîtrisée à la perfection devait être étudiée et comprise dans ses aspects originels, les plus bruts, parfois oubliés. Dhan était un intellectuel, un pur et dur, un serdaigle puis un lufkin dans tous leurs excès, introverti comme il faut, à la fois rêveur et mono maniaque de la connaissance, curieux de tout et contemplatif, alors il était tombé en amour de ces matières si peu appréciées. Dhan était un drôle d'oiseau, un corbeau plus sombre que les autres et recouvert d'inscriptions énigmatiques, ce n'était pas une nouveauté.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, oui. Michaela Golstein et Oshi Takada sont devenues des spécialistes, chacune dans leur domaine, et même si nous n'étions pas forcément très proches, la vie professionnelle nous a rapproché, et il faut avouer que c'est pour elles bien pratiques d'avoir quelqu'un en Angleterre pour aller fouiller dans les archives quand elles sont au bout du monde... S'agisssant de Thadée en Grèce, nous nous connaissons d'avant l'université.
Peut être ne s'en rendait elle pas compte, l'égyptienne, mais de réussir à tirer autant de paroles au secrétaire de l'université relevait de l'exploit. L'homme était de peu de mot d'ordinaire, surtout à une heure aussi tardive, la fatigue faisant parfois papillonner ses paupières. Cléopatra savait y faire avec lui, consciemment ou pas.
Je n'y manquerai pas. D'ailleurs si vous avez besoin que je vous ramène quelque chose de là bas, n'hésitez pas à me faire la liste. Enfin, quelque chose de légal, pas comme Even qui essaye de me faire ramener des œufs de dragons dans mon sac...
Oui, parce que son presque frère lui avait proposé, et pas qu'un peu, sur le ton de la plaisanterie. Mais la plaisanterie, avec le dragonologue, ça pouvait vite se compliquer si on lui tendait un peu trop la perche. Alors que Cléopatra était fascinée par le document qu'il lui avait confié, il en profita pour appliquer les onguents et les cataplasmes improvisés destinés à soigner les plaies qui cicatrisaient lentement, se recouvrant d'une fine couche de liquide jaunâtre. Dhan plissa le nez, concentré à sa tâche, et mit une bonne dizaine de secondes à répondre à l'enseignante :
Hum, oui, oui, bien sur, après tout ce cliché ne m'appartient pas... Soulevez votre bras, je vous prie, que je puisse mettre la gaze … Voilà. Thadée est comme un fou depuis la semaine dernière et la découverte de cette crypte, pour l'instant ils n'ont pas réussi à casser le code, vous vous doutez bien qu'il y a de la difficulté, entre le grec ancien à traduire, des runes anciennes et des logiques d'énigme oubliées depuis longtemps … Il sont une demi douzaine sur le coup, et cela risque de durer un moment... Mais si vous avez des idées, n'hésitez pas à le contacter, il sera ravi d'avoir de vos nouvelles et vos bons conseils … Voilà, c'est fini pour votre bras. Je vous conseille de forcer sur la vitamine C pendant quelques jours pour éviter les infections, et changer la gaze tous les jours, bien que je ne doute pas que d'ici quelques jours un sortilège de soin finira de cicatriser tout cela...
La remarque passionnée de Cleo lui tira un sourire et ce qui semblait être la fusion entre un baillement et un petite rire, alors qu'il s'essuyait les mains des différents baumes qu'il avait appliqué sur sa peau mordorée :
Oh mais ne vous écoutez pas surtout, par pitié, j'ai besoin de repos et vous aussi, sans aucun doute... Et puis si c'est le temps béni de vos vacances estivales, pour ma part j'ai encore du boulot et une réunion avec le conseil d'administration à préparer pour la fin de la semaine... Aussi je passe mon tour, mais l'intention est louable de votre part.
Le sourire est fatigué, la voix douce. Dhan n'était pas un oiseau de nuit, plutôt de l'aube, son nid douillet lui manquait. Pour autant, il ne mettait pas Cléo à la porte, et c'était bien là la preuve d'une sorte d'affection qu'il pouvait lui porter...
Aussi surprenant que cela puisse paraître, oui. Michaela Golstein et Oshi Takada sont devenues des spécialistes, chacune dans leur domaine, et même si nous n'étions pas forcément très proches, la vie professionnelle nous a rapproché, et il faut avouer que c'est pour elles bien pratiques d'avoir quelqu'un en Angleterre pour aller fouiller dans les archives quand elles sont au bout du monde... S'agisssant de Thadée en Grèce, nous nous connaissons d'avant l'université.
Peut être ne s'en rendait elle pas compte, l'égyptienne, mais de réussir à tirer autant de paroles au secrétaire de l'université relevait de l'exploit. L'homme était de peu de mot d'ordinaire, surtout à une heure aussi tardive, la fatigue faisant parfois papillonner ses paupières. Cléopatra savait y faire avec lui, consciemment ou pas.
Je n'y manquerai pas. D'ailleurs si vous avez besoin que je vous ramène quelque chose de là bas, n'hésitez pas à me faire la liste. Enfin, quelque chose de légal, pas comme Even qui essaye de me faire ramener des œufs de dragons dans mon sac...
Oui, parce que son presque frère lui avait proposé, et pas qu'un peu, sur le ton de la plaisanterie. Mais la plaisanterie, avec le dragonologue, ça pouvait vite se compliquer si on lui tendait un peu trop la perche. Alors que Cléopatra était fascinée par le document qu'il lui avait confié, il en profita pour appliquer les onguents et les cataplasmes improvisés destinés à soigner les plaies qui cicatrisaient lentement, se recouvrant d'une fine couche de liquide jaunâtre. Dhan plissa le nez, concentré à sa tâche, et mit une bonne dizaine de secondes à répondre à l'enseignante :
Hum, oui, oui, bien sur, après tout ce cliché ne m'appartient pas... Soulevez votre bras, je vous prie, que je puisse mettre la gaze … Voilà. Thadée est comme un fou depuis la semaine dernière et la découverte de cette crypte, pour l'instant ils n'ont pas réussi à casser le code, vous vous doutez bien qu'il y a de la difficulté, entre le grec ancien à traduire, des runes anciennes et des logiques d'énigme oubliées depuis longtemps … Il sont une demi douzaine sur le coup, et cela risque de durer un moment... Mais si vous avez des idées, n'hésitez pas à le contacter, il sera ravi d'avoir de vos nouvelles et vos bons conseils … Voilà, c'est fini pour votre bras. Je vous conseille de forcer sur la vitamine C pendant quelques jours pour éviter les infections, et changer la gaze tous les jours, bien que je ne doute pas que d'ici quelques jours un sortilège de soin finira de cicatriser tout cela...
La remarque passionnée de Cleo lui tira un sourire et ce qui semblait être la fusion entre un baillement et un petite rire, alors qu'il s'essuyait les mains des différents baumes qu'il avait appliqué sur sa peau mordorée :
Oh mais ne vous écoutez pas surtout, par pitié, j'ai besoin de repos et vous aussi, sans aucun doute... Et puis si c'est le temps béni de vos vacances estivales, pour ma part j'ai encore du boulot et une réunion avec le conseil d'administration à préparer pour la fin de la semaine... Aussi je passe mon tour, mais l'intention est louable de votre part.
Le sourire est fatigué, la voix douce. Dhan n'était pas un oiseau de nuit, plutôt de l'aube, son nid douillet lui manquait. Pour autant, il ne mettait pas Cléo à la porte, et c'était bien là la preuve d'une sorte d'affection qu'il pouvait lui porter...
- InvitéInvité
Re: Will you help me ? (Dhan)
Sam 29 Sep 2018 - 22:58
Le contentement de la sorcière ne fit que s’amplifier lorsqu’elle écoutait son ancien étudiant lui donner des nouvelles plus précises à propos de leurs collègues d’archéologie magique. Elle ne pouvait qu’imaginer la facilité que cela représentait d’avoir quelqu’un comme Harshavardhan en Angleterre alors que l’on se trouve à l’autre bout du monde pour le travail. D’ailleurs, cela lui rappelait qu’elle n’avait jamais osé le déranger d’une telle façon. Comme quoi les hasards d’une discussion font bien les choses.
- Si je n’ai pas la chance de les recontacter d’ici peu, transmettez-leur mes amitiés.
Son sourire ne quittait pas ses lèvres carmin, songeant au fait d’avoir formé une nouvelle génération de sorcières et sorciers aux talents prodigieux. Elle n’en était pas peu fière, bien entendu. Ceci étant, hors de question de les considérer comme des trophées, ses étudiants sont bien plus que cela à ses yeux, même s’il faut avouer qu’elle n’a pas toujours été une enseignante douce et attentive. Au contraire, Cléopatra tient tellement à garder un niveau élevé dans ses cours qu’elle accentue volontairement la concurrence entre les élèves, usant parfois de joutes verbales cassantes. Au-delà de tout cela, ceux qui se donnent les moyens de la connaître un peu plus peuvent compter sur son aide et sa dévotion.
Un léger rire se fit entendre lorsque Chaffinch évoqua le fait que le Professeur Helsing lui avait déjà demandé de lui rapporter des œufs de dragons. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer Dhan prit par les autorités sorcières – voire moldues – avec un tel objet. La scène, bien que comique, n’en serait pas moins dramatique pour le jeune homme.
- Dans ce cas, je profite de votre escapade, je vous ferais parvenir une liste d’artefacts. Et promis, pas d’œufs de dragons ! D’ailleurs, j’irais probablement parler au Professeur Helsing d’ici peu !
Même si l’expert en Dragonologie avait le don de l’agacer par son attitude désinvolte, elle l’appréciait tout de même. Du moins, c’est un collègue en lequel elle peut avoir confiance, ce qui en soit, est déjà pas mal. Elle laissait alors le jeune secrétaire prendre soin de sa blessure tandis que de sa main valide, après son autorisation, elle se muni de sa sombre et élégante baguette magique. Certes, en tant que native de l’école magique de Uagadou, elle aurait été capable de réaliser l’enchantement qui va suivre sans baguette, mais l’heure était tardive et la fatigue prenant le dessus, il valait mieux être prudent et ne pas faire d’erreur. Effleurant d’un trait le cliché, la sorcière fit apparaître une copie parfaitement conforme juste en dessous de l’originale qu’elle tendit de nouveau à Dhan qu’elle écoutait de nouveau avec attention.
- Je vous remercie, bien évidemment. Et si quelque chose me vient, alors je n’hésiterais pas une seule seconde !
Pour ce qui est du restant des soins à accomplir, eh bien, la brune irait certainement à l’infirmerie. Les dernières paroles du bruns, bien que douces, laissaient transparaître une certaine pointe de fatigue. L’arithmancienne, bien sûr, nota ce détail. Elle apprécia la politesse dont il faisait preuve à son égard, et surtout le temps qu’il avait pris pour elle ce soir. Se relevant doucement, l’enseignante lui sourit.
- Vous avez de petits yeux, Harshavardhan, prenez une bonne nuit de sommeil ! Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Je vous remercie pour votre diligence, tout ceci compte beaucoup, avoua-t-elle d’un sourire sincère.
D’un signe de la main, elle ordonna à ses parchemins et autres babioles personnelles de reprendre le chemin de ses propres appartements. Sur ce, elle se retourna une dernière fois vers le jeune homme.
- Passez une bonne nuit, ainsi qu’un bon voyage, j’ai hâte de vous retrouver en Septembre, Dhan !
- Si je n’ai pas la chance de les recontacter d’ici peu, transmettez-leur mes amitiés.
Son sourire ne quittait pas ses lèvres carmin, songeant au fait d’avoir formé une nouvelle génération de sorcières et sorciers aux talents prodigieux. Elle n’en était pas peu fière, bien entendu. Ceci étant, hors de question de les considérer comme des trophées, ses étudiants sont bien plus que cela à ses yeux, même s’il faut avouer qu’elle n’a pas toujours été une enseignante douce et attentive. Au contraire, Cléopatra tient tellement à garder un niveau élevé dans ses cours qu’elle accentue volontairement la concurrence entre les élèves, usant parfois de joutes verbales cassantes. Au-delà de tout cela, ceux qui se donnent les moyens de la connaître un peu plus peuvent compter sur son aide et sa dévotion.
Un léger rire se fit entendre lorsque Chaffinch évoqua le fait que le Professeur Helsing lui avait déjà demandé de lui rapporter des œufs de dragons. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer Dhan prit par les autorités sorcières – voire moldues – avec un tel objet. La scène, bien que comique, n’en serait pas moins dramatique pour le jeune homme.
- Dans ce cas, je profite de votre escapade, je vous ferais parvenir une liste d’artefacts. Et promis, pas d’œufs de dragons ! D’ailleurs, j’irais probablement parler au Professeur Helsing d’ici peu !
Même si l’expert en Dragonologie avait le don de l’agacer par son attitude désinvolte, elle l’appréciait tout de même. Du moins, c’est un collègue en lequel elle peut avoir confiance, ce qui en soit, est déjà pas mal. Elle laissait alors le jeune secrétaire prendre soin de sa blessure tandis que de sa main valide, après son autorisation, elle se muni de sa sombre et élégante baguette magique. Certes, en tant que native de l’école magique de Uagadou, elle aurait été capable de réaliser l’enchantement qui va suivre sans baguette, mais l’heure était tardive et la fatigue prenant le dessus, il valait mieux être prudent et ne pas faire d’erreur. Effleurant d’un trait le cliché, la sorcière fit apparaître une copie parfaitement conforme juste en dessous de l’originale qu’elle tendit de nouveau à Dhan qu’elle écoutait de nouveau avec attention.
- Je vous remercie, bien évidemment. Et si quelque chose me vient, alors je n’hésiterais pas une seule seconde !
Pour ce qui est du restant des soins à accomplir, eh bien, la brune irait certainement à l’infirmerie. Les dernières paroles du bruns, bien que douces, laissaient transparaître une certaine pointe de fatigue. L’arithmancienne, bien sûr, nota ce détail. Elle apprécia la politesse dont il faisait preuve à son égard, et surtout le temps qu’il avait pris pour elle ce soir. Se relevant doucement, l’enseignante lui sourit.
- Vous avez de petits yeux, Harshavardhan, prenez une bonne nuit de sommeil ! Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Je vous remercie pour votre diligence, tout ceci compte beaucoup, avoua-t-elle d’un sourire sincère.
D’un signe de la main, elle ordonna à ses parchemins et autres babioles personnelles de reprendre le chemin de ses propres appartements. Sur ce, elle se retourna une dernière fois vers le jeune homme.
- Passez une bonne nuit, ainsi qu’un bon voyage, j’ai hâte de vous retrouver en Septembre, Dhan !
Scène terminée
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