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house of gold ft. ilias
Mar 21 Aoû 2018 - 1:23
house of gold
Levi & Ilias
"... Quoiqu'il en soit, on vous incite grandement à nous contacter dans le cas où les choses tourneraient mal, m. Dalsgaard." Levi tiqua devant l’appellation. "Monsieur" semblait toujours venir d'une sorte d'univers parallèle, dans lequel le Grymm aurait bien tourné. Âgé de vingt-six ans, il serait sur la fin de ses études, magiques ou moldues, et promis à un avenir prometteur d'augmentations en tous genres. Le genre de type que l'écossais aimait prendre pour cible, quand il avait pas Caël sous la main. Un rictus suivit d'un rire étouffé lui échappèrent à la suite des mots de son interlocuteur, et le jeune homme recentra son attention sur la situation dans laquelle il s'était indirectement fourré : deux types en costard cravates - parce qu'il fallait au moins ça pour que leur job ne paraisse pas inutile - lui faisaient face, l'un assis sur un fauteuil très certainement hors de son budget, et l'autre debout à sa droite, les mains croisées dans le dos, fixant le gamin d'un regard inquisiteur. Il n'avait pas dit un mot de la rencontre, alors Levi l'avait ignoré tout du long. Le bavard du duo n'était pas en reste non plus. Levi n'avait répondu qu'à seulement quelques-unes de ses questions, interrogations qui ne changeaient jamais de rythme depuis Poudlard. Il hocha la tête, déjà ailleurs dans cette dernière, alors que le conseiller psychologique, ou quoi que son poste puisse être, entamait sa longue tirade de conclusion. Le Grymm se leva avant la fin, roulant les yeux d'une puissance telle que la statue qui servait de collègue au premier fronça des sourcils, détails qui n'échappa pas à Levi, lui apportant une pointe de joie. Ces types venaient de lui bouffer une bonne demie-heure de son temps, alors il prenait la moindre des récompenses qui s'offraient à lui. Sept longues années d'un soit-disant suivi psychologique qui ne portait aucun fruit, mais les idiots continuaient d'espérer que Levi ne lâche la moindre pépite au sujet de sa famille d’accueil. Il allait très bien, surtout depuis qu'il s'était barré du foyer des Lockhart, en France. De toute façon, cette famille aussi c'était écroulé, s'en était devenu une habitude, avec Levi dans les parages. Derrière lui, le moulin à parole reprit de plus belle, pensant attirer l'attention de l'étudiant en changeant de sujet. "Et votre mère ? D'après les Lockhart, sa situation s'est arrangée. Elle a trouvé un emploi à Copenhague, qui, certes, ne lui rapporte pas tant que l'on pourrait espérer, mais peut-être..., Le type s'arrêta net quand le Grymm se retourna, un regard noir le priant de ne pas aller plus loin. La famille, qu'elle soit biologique ou d’accueil, était un sujet à prendre avec beaucoup trop de pincettes avec ce garçon-là. "Knep dig selv, lâcha-t-il sèchement avec de se saisir furieusement de la porte.
Marchant presque automatiquement vers le hall de l'école, voulant à tous prix se barrer d'ici et au plus vite, il s'alluma une clope en route, comme si la fumette allait chasser toute la rage qu'il tentait d'empêcher d'exploser. A contre-sens de la circulation, et une cigarette aux lèvres dans l'enceinte de l'école, il attirait les regards des étudiants les plus à cheval sur les règles de bienséances. Autrement dit, pas grand monde, et le spectacle le conforta dans l'idée que les Sinister Six n'étaient pas forcément des mauvais gars. Au fond des bas-quartiers d'Inverness, il y avait eux. Cette bande de sept roublards cherchant juste à se faire du fric sur le dos de types malades et accros aux mauvais remèdes. Elle était là, la face cachée du capitalisme: on s'enrichissait par tous les moyens, sans aucune considération pour les victimes que l'on faisait sur le trajet vers les hôtels cinq étoiles. S'il était honnête avec lui-même - ce que Levi avait tendance à faire une fois par mois, après quoi il avait besoin de se voiler la face pour mieux vivre - il détestait son job de dealer des rues. Il comptait beaucoup trop de gens dans la liste de contacts de vieux smartphone, et les trois quarts n'étaient pas des amis. Juste des gars en manque, qui feraient tout, absolument tout, pour une dose hebdomadaire de divers produits illicites. Trafiquant, c'était un job pour ceux qui n'avaient pas froid aux yeux, et qui avaient vendu la moindre de leurs émotions il y a bien longtemps de cela. La vérité, c'était que le Grymm n'assumait pas sa part de responsabilité, ni même celle des Six, dans le trafic de stupéfiants des Highlands. Melrose avait peut-être moins de scrupule à enfoncer toujours plus profondément des pauvres gars avec qui la vie avait été injuste, mais pour Levi, cela relevait de la torture psychologique. Le problème, c'est qu'il avait besoin de cet argent sale. Il en gardait un peu pour lui, et envoyait le plus gros à sa mère, au Danemark. Pour le reste, il se contentait de faire face à la triste vérité: il n'avait pas trouvé mieux que la délinquance pour subvenir aux besoins de sa mère qu'il avait promis d'aider, une fois dans les équipes officielles de quidditch. Le temps d'attente était devenu trop long, et son salaire au Black Wolf insuffisant. Débrouillard, et loin d'être trouillard, il avait choisi de rejoindre les outlaws, un choix qui payait bien, au prix de l'humanité qu'il pouvait avoir.
Puisqu'il broyait du noir, il ne remarqua Ilias que peu de temps après avoir mis les premiers pas dehors. Ilias, qui collectionnait les mêmes merdes que lui en matière de famille d'accueil. Et d'après la tronche qu'il tirait, le Summerbee venait de sortir du cabinet d'interrogation forcée, et comme les Sinister Six se soutenaient les uns les autres, - à l'exception faite de Levi et Melrose, bien entendu - il avait patienté le temps que Levi goûte de nouveau à la liberté, surement pour débattre amicalement du bordel qu'étaient leurs vies. Et si le Grymm invitait les gars payés pour l'aider à aller se faire foutre, dans le plus grand des irrespects, il partagerait bien tout avec Gallagher. Souriant à ce dernier, enterrant ses dernières pensées au fond de lui-même, il finit par s'arrêter à hauteur d'Ilias. "Alors, ça a quel goût la liberté ?" C'était l'avis de Levi, mais ces visites obligatoires avaient un goût de cellule de prison particulièrement amer, et une bouffée d'air frais après chacune de ces épreuves n'avaient pas de prix tant elles étaient salvatrices.
Marchant presque automatiquement vers le hall de l'école, voulant à tous prix se barrer d'ici et au plus vite, il s'alluma une clope en route, comme si la fumette allait chasser toute la rage qu'il tentait d'empêcher d'exploser. A contre-sens de la circulation, et une cigarette aux lèvres dans l'enceinte de l'école, il attirait les regards des étudiants les plus à cheval sur les règles de bienséances. Autrement dit, pas grand monde, et le spectacle le conforta dans l'idée que les Sinister Six n'étaient pas forcément des mauvais gars. Au fond des bas-quartiers d'Inverness, il y avait eux. Cette bande de sept roublards cherchant juste à se faire du fric sur le dos de types malades et accros aux mauvais remèdes. Elle était là, la face cachée du capitalisme: on s'enrichissait par tous les moyens, sans aucune considération pour les victimes que l'on faisait sur le trajet vers les hôtels cinq étoiles. S'il était honnête avec lui-même - ce que Levi avait tendance à faire une fois par mois, après quoi il avait besoin de se voiler la face pour mieux vivre - il détestait son job de dealer des rues. Il comptait beaucoup trop de gens dans la liste de contacts de vieux smartphone, et les trois quarts n'étaient pas des amis. Juste des gars en manque, qui feraient tout, absolument tout, pour une dose hebdomadaire de divers produits illicites. Trafiquant, c'était un job pour ceux qui n'avaient pas froid aux yeux, et qui avaient vendu la moindre de leurs émotions il y a bien longtemps de cela. La vérité, c'était que le Grymm n'assumait pas sa part de responsabilité, ni même celle des Six, dans le trafic de stupéfiants des Highlands. Melrose avait peut-être moins de scrupule à enfoncer toujours plus profondément des pauvres gars avec qui la vie avait été injuste, mais pour Levi, cela relevait de la torture psychologique. Le problème, c'est qu'il avait besoin de cet argent sale. Il en gardait un peu pour lui, et envoyait le plus gros à sa mère, au Danemark. Pour le reste, il se contentait de faire face à la triste vérité: il n'avait pas trouvé mieux que la délinquance pour subvenir aux besoins de sa mère qu'il avait promis d'aider, une fois dans les équipes officielles de quidditch. Le temps d'attente était devenu trop long, et son salaire au Black Wolf insuffisant. Débrouillard, et loin d'être trouillard, il avait choisi de rejoindre les outlaws, un choix qui payait bien, au prix de l'humanité qu'il pouvait avoir.
Puisqu'il broyait du noir, il ne remarqua Ilias que peu de temps après avoir mis les premiers pas dehors. Ilias, qui collectionnait les mêmes merdes que lui en matière de famille d'accueil. Et d'après la tronche qu'il tirait, le Summerbee venait de sortir du cabinet d'interrogation forcée, et comme les Sinister Six se soutenaient les uns les autres, - à l'exception faite de Levi et Melrose, bien entendu - il avait patienté le temps que Levi goûte de nouveau à la liberté, surement pour débattre amicalement du bordel qu'étaient leurs vies. Et si le Grymm invitait les gars payés pour l'aider à aller se faire foutre, dans le plus grand des irrespects, il partagerait bien tout avec Gallagher. Souriant à ce dernier, enterrant ses dernières pensées au fond de lui-même, il finit par s'arrêter à hauteur d'Ilias. "Alors, ça a quel goût la liberté ?" C'était l'avis de Levi, mais ces visites obligatoires avaient un goût de cellule de prison particulièrement amer, et une bouffée d'air frais après chacune de ces épreuves n'avaient pas de prix tant elles étaient salvatrices.
Made by Neon Demon
@Ilias Gallagher
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Re: house of gold ft. ilias
Mar 28 Aoû 2018 - 22:05
House of Gold
ft. @Levi Dalsgaard
C'est loin d'être la première fois qu'Ilias se retrouve dans une situation pareille - assis à un bureau, avec deux types en costards cravates qui le fixent du regard avec un mélange de pitié et de fausse compassion et qui essayent de le faire parler de ses sentiments, de son passé, de sa famille. Tout au long de sa scolarité, il a subi ces entretiens plus que gênants de nombreuses fois, surtout à Poudlard, mais les supporter n'est jamais devenu plus facile. Ces hommes veulent qu'il parle de sa situation familiale et psychologique (deux choses étroitement liées pour Ilias) mais ils ne font que l'angoisser. Devant lui, l'homme parle d'une voix ridiculement douce, mais ça fait déjà un bon bout de temps que le Summerbee ne l'écoute plus. Il se concentre sur sa respiration, se force à rester immobile sur sa chaise, les yeux fixés sur ses mains, et surtout, il essaye de ne pas penser à tous les moments horribles de son enfance. Ces gens qui viennent l'interroger remuent toujours des souvenirs traumatisants et ce n'est jamais facile d'y être confronté. « ... et votre père avait de la famille également ; une soeur aînée notamment. Peut-être avez-vous essayé de la contacter ? C'est fréquent chez les enfants adoptés de chercher à retrouver sa famille... » Ilias se crispe. Sa famille biologique est une grosse blague. S'il a cherché à contacter Jasmina Ackermann ? Evidemment. Il a tenté ça il y a des années, quand il a été jeté dans le système des familles d'accueil. Sa tante l'a vite renvoyé balader ; d'après ce qu'il a compris, sa famille paternelle est extrêmement dysfonctionnelle au point que plus aucun Ackermann n'est en contact. Jasmina lui a brutalement expliqué qu'elle, au moins, contrairement à son frère, savait que c'était une mauvaise idée de se marier et d'avoir des enfants, et qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver avec un sale gosse à sa charge. Ça a eu le mérite d'être clair. « ... la situation familiale de Mrs. Gallagher n'est pas idéale- » Son sang ne fait qu'un tour ; il se lève si vite que la chaise tombe derrière lui, et il quitte la pièce sans un mot, sachant parfaitement que son bégaiement fera certainement son apparition s'il se met à parler.
Il file à toute vitesse à travers les couloirs de l'université, bousculant sans remords les quelques personnes qui lui barrent la route. Il a besoin de sortir ; il se sent oppressé, à l'intérieur du bâtiment, il a besoin de respirer un bon coup. Ses angoisses se mêlent à la colère qu'il a ressenti quand ce mec a osé faire la moindre réflexion sur Mabel. La situation familiale n'est pas parfaite, non, c'est sûr : les Walsh sont morts et Mabel a sous son toit deux jeunes perturbés par des traumatismes divers et variés. Mais au moins, ils s'aiment et se soutiennent quels que soient les problèmes. Mabel et Sterenn ont été les premières à ne pas le rejeter au moindre souci. Elles sont véritablement devenues sa famille, et le sujet est très sensible pour Ilias.
Enfin, il arrive à l'extérieur. Il n'y a pas grand monde ; Ilias s'adosse au mur et se roule une cigarette, puis deux, puis trois. Il le fait doucement, avec beaucoup d'attention : il faut qu'elles soit parfaites, lisses, il faut que le tabac soit également réparti. C'est un moyen discret de calmer ses toc. Quand il tire une première fois, il se détend doucement en sentant la fumée envahir ses poumons. Il ne sait pas combien de temps il reste là, contre le mur, mais sa cigarette est presque entièrement consumée quand un visage familier fait son apparition ; Ilias offre à Levi un sourire fatigué. Il voit bien que lui aussi sort de l'interrogatoire ; depuis Poudlard, ils affrontent ça ensemble. C'est facile de se confier l'un à l'autre, ils se comprennent, ils ont vécu les même merdes. Il lui demande quel goût a la liberté. « Un meilleur, meilleur, meilleur goût que celui de cette foutue salle d'interrogatoire. » Il grimace, agacé par son toc de répétition. Ca l'emmerde profondément : tout allait parfaitement bien jusqu'à ce satané entretient, et maintenant voilà que les toc débarquent à nouveau dans sa vie. Au moins il sait que Levi y est plus ou moins habitué : c'est toujours le même cirque. « Alors, t'as eu le droit aux longs discours, discours - oh, for fuck's sake ! - discours plein de fausse compassion aussi ? » Il écrase son mégot et allume sa deuxième clope. Il aurait bien besoin de plus fort, mais c'est pas le moment.
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Re: house of gold ft. ilias
Dim 16 Sep 2018 - 22:45
House of Gold
Levi & Ilias
Depuis Poudlard, Levi avait le malheur de collectionner les petits bouts de papier le priant de se rendre en salle telle, à tel étage, et à telle heure, pour s'enfermer dans une salle d'à peine douze mètres carré en compagnie d'une ou plusieurs personnes qui prétendaient lui apprendre comment vivre sa situation pour le moins délicate. Et, depuis qu'il avait onze ans, il trouvait ça complètement prétentieux. Ces hommes et ces femmes, lui agitant leurs diplômes sous le nez comme preuve de bonne foi et de connaissance vaste sur le sujet, tout ça pour que les victimes comme Levi, ou Ilias, ne se rendent compte après cinq minutes d'entretien que les mecs en face d'eux ne savait pas de quoi ils parlaient. Sans compter que leurs diplômes n'étaient que des feuilles A4 à qui ont avait donné une valeur, un peu comme avec les billets qui pesaient dans sa poche. Voilà, les types se contentaient d'une vulgaire feuille de papier froissée, car elle leur permettait de toucher des sommes astronomiques en fin de mois. Par contre, pour ce qui était des troubles qu'ils étaient censés aider à guérir, ou à supporter, c'était une tout autre histoire. Et celle-ci n'était vraisemblablement pas au programme du cursus de leurs études supérieures.
Son malheur s'était poursuivi à Beauxbâtons, où les rendez-vous s'étaient changés en entrevues mensuelles. Toujours aussi doués avec les mots et beaucoup moins en psychologie, la plupart de ces réunions s'étaient terminées en fiasco, et au bout d'une année, il avait été assigné à cet élève particulièrement turbulent de nouveaux "experts" dans le domaine. Rien de plus que des fanfarons n'aspirant à rien de plus qu'à une promotion juteuse.
A Hungcalf, les choses s'étaient arrangées, déjà car avec l'âge venait le sens des responsabilités et l'habitude. Même si les activités de l'écossais déclaraient le contraire, il avait pris sa vie en charge depuis bien longtemps. Depuis la séparation de ses parents adoptifs, donc quelques temps après ses quatorze ans. Ayant toujours été une personne se préoccupant de son niveau de vie et de toutes les saletés qui pouvaient lui tomber dessus à la vue de la situation de famille dans laquelle il vivait, il était rôdé depuis perpette. Aujourd'hui, il sortait, en colère, d'une de ces énièmes réunions sans queue ni tête, mais comme il avait connu pire, son calme reprit rapidement le dessus. Et comme un visage accueillant l'attendait à la sortie des portes de l'enfer, il était prêt à repartir sur la déconne plutôt que sur la plainte. Avec Ilias, ils avaient pris l'habitude de partager leur misère commune. Le Summerbee faisait un bien meilleur psychologue que ceux qui en avait l'emploi, et même si leurs discussions ne faisaient que ramener le sujet sur la table, elles leur permettaient de vider leurs sacs respectifs si besoin était.
Fumer devant les portes de l'université qui voulait bien d'eux même après avoir envoyé paître certains de leurs employés. Voilà comme Levi voulait refaire le monde. A coup de fumigène peut-être, mais la volonté de faire changer les choses dans son monde était belle et bien présente. La question restait de savoir s'il pourrait vraiment y faire quelque chose. La vie lui avait foutu un gros stop dès le jour de sa naissance, et lui avait réservé un chemin digne d'un épisode de Rémi sans famille. Il avait quand même bien le droit d'espérer quelques bonnes nouvelles. " Un meilleur, meilleur, meilleur goût que celui de cette foutue salle d'interrogatoire." Levi se retourna alors vers Ilias, un léger sourire sur les lèvres comme pour l'encourager. Le pauvre devait aussi dealer avec ses tocs, alors qu'il était enfin libéré de la session parlotte à sens unique. "Alors, t'as eu le droit aux longs discours, discours - oh, for fuck's sake ! - discours plein de fausse compassion aussi ?" Quand il jura, Levi pouffa. Ilias, c'était un peu le bébé du groupe. Le Grymm posa une main sur l'épaule de l'autre écossais, délaissant sa cigarette quelques instants. "Take it easy dude, respire un bon coup." Ilias s'alluma une deuxième clope, et Levi leva les yeux au ciel. "C'est pas ce que j'voulais dire, Ilias..," rajouta-t-il en plaisantant. Tirant une latte sur son bâton de la mort, il profita du silence qui régna quelques secondes sur eux avant de reprendre. "Je leur ai dit d'aller se faire foutre. Pas sûr qu'il aient compris, par contre. Et de ton côté ?" Leurs discours avaient beau être saupoudrés de "fausse compassion" comme le Summerbee l'appelait, mais le plaisir que le Grymm avait pris à les insulter était véritable.
Son malheur s'était poursuivi à Beauxbâtons, où les rendez-vous s'étaient changés en entrevues mensuelles. Toujours aussi doués avec les mots et beaucoup moins en psychologie, la plupart de ces réunions s'étaient terminées en fiasco, et au bout d'une année, il avait été assigné à cet élève particulièrement turbulent de nouveaux "experts" dans le domaine. Rien de plus que des fanfarons n'aspirant à rien de plus qu'à une promotion juteuse.
A Hungcalf, les choses s'étaient arrangées, déjà car avec l'âge venait le sens des responsabilités et l'habitude. Même si les activités de l'écossais déclaraient le contraire, il avait pris sa vie en charge depuis bien longtemps. Depuis la séparation de ses parents adoptifs, donc quelques temps après ses quatorze ans. Ayant toujours été une personne se préoccupant de son niveau de vie et de toutes les saletés qui pouvaient lui tomber dessus à la vue de la situation de famille dans laquelle il vivait, il était rôdé depuis perpette. Aujourd'hui, il sortait, en colère, d'une de ces énièmes réunions sans queue ni tête, mais comme il avait connu pire, son calme reprit rapidement le dessus. Et comme un visage accueillant l'attendait à la sortie des portes de l'enfer, il était prêt à repartir sur la déconne plutôt que sur la plainte. Avec Ilias, ils avaient pris l'habitude de partager leur misère commune. Le Summerbee faisait un bien meilleur psychologue que ceux qui en avait l'emploi, et même si leurs discussions ne faisaient que ramener le sujet sur la table, elles leur permettaient de vider leurs sacs respectifs si besoin était.
Fumer devant les portes de l'université qui voulait bien d'eux même après avoir envoyé paître certains de leurs employés. Voilà comme Levi voulait refaire le monde. A coup de fumigène peut-être, mais la volonté de faire changer les choses dans son monde était belle et bien présente. La question restait de savoir s'il pourrait vraiment y faire quelque chose. La vie lui avait foutu un gros stop dès le jour de sa naissance, et lui avait réservé un chemin digne d'un épisode de Rémi sans famille. Il avait quand même bien le droit d'espérer quelques bonnes nouvelles. " Un meilleur, meilleur, meilleur goût que celui de cette foutue salle d'interrogatoire." Levi se retourna alors vers Ilias, un léger sourire sur les lèvres comme pour l'encourager. Le pauvre devait aussi dealer avec ses tocs, alors qu'il était enfin libéré de la session parlotte à sens unique. "Alors, t'as eu le droit aux longs discours, discours - oh, for fuck's sake ! - discours plein de fausse compassion aussi ?" Quand il jura, Levi pouffa. Ilias, c'était un peu le bébé du groupe. Le Grymm posa une main sur l'épaule de l'autre écossais, délaissant sa cigarette quelques instants. "Take it easy dude, respire un bon coup." Ilias s'alluma une deuxième clope, et Levi leva les yeux au ciel. "C'est pas ce que j'voulais dire, Ilias..," rajouta-t-il en plaisantant. Tirant une latte sur son bâton de la mort, il profita du silence qui régna quelques secondes sur eux avant de reprendre. "Je leur ai dit d'aller se faire foutre. Pas sûr qu'il aient compris, par contre. Et de ton côté ?" Leurs discours avaient beau être saupoudrés de "fausse compassion" comme le Summerbee l'appelait, mais le plaisir que le Grymm avait pris à les insulter était véritable.
Made by Neon Demon
@ilias gallagher
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Re: house of gold ft. ilias
Sam 27 Oct 2018 - 0:16
House of Gold
ft. @Levi Dalsgaard
Ilias pensait qu'une fois la majorité atteinte, il n'aurait plus à supporter ces horribles entretiens avec des types en costard qui font semblant de s'intéresser à son cas pour toucher une jolie somme à la fin du mois ; quelle naïveté. Le système scolaire aime bien faire semblant de s'occuper de ses élèves, alors Ilias imagine qu'il va devoir faire face à ces types pendant encore une petite poignée d'année. C'est vraiment stupide, parce que c'est totalement inutile maintenant : tout le mal a déjà été fait, les traumatismes sont gravé dans sa tête probablement pour toujours. De plus, Ilias a tout de même réussi à trouver un semblant de stabilité : il a un boulot (de nuit, donc pas du tout pratique pour les études), des amis (tous aussi traumatisés que lui, mais quand même), des activités (dealer, ça compte?) et un appart (qui tombe en morceaux et qu'il partage avec cinq autres personnes un peu tarées)... franchement, ça pourrait être pire, et la plupart du temps il arrive même à oublier à quel point il est détraqué, dans sa ptite tête. Et puis il fait face aux fameux mecs en costards qui lui rappellent à quel point sa vie c'est de la merde, et l'angoisse le reprend aux tripes. Donc franchement, ça ne fait qu'empirer les choses. Il arrive à réprimer ses souvenirs d'enfance ainsi qu'une bonne partie de son adolescence, c'est pas pour qu'on vienne les lui rappeler.
Heureusement, il a Levi. Les deux partagent cette galère depuis Poudlard, ça fait donc un sacré paquet d'années qu'ils se sont créé leur petit système de soutient moral - plus efficace que n'importe quel autre psychologues. Au moins, ils se comprennent réellement, puisqu'ils ont vécus des moments assez similaires. Et puis ça fait du bien, des fois, de se défouler en compagnie de quelqu'un qui ne vous juge pas. Ça change. Ca ramène des sujets douloureux sur le tapis, mais c'est libérateur, alors qu'avec de parfaits inconnus qui vous jugent des yeux, c'est oppressant.
Levi lui offre un petit sourire d'encouragement quand il entend Ilias bégayer ; le Summerbee lui renvoit un sourire en coin désabusé ; il a beau avoir l'habitude de supporter ces tocs, c'est toujours aussi frustrant de les subir, surtout quand tout allait bien à peine une heure auparavant. "Take it easy dude, respire un bon coup." Par pure ironie, Ilias tire longtemps sur son bâton de la mort. "C'est pas ce que j'voulais dire, Ilias..." Le Summerbee lâche un petit rire. Petit à petit, il sent sa gorge se serrer, et il sait d'avance qu'il va devenir encore plus silencieux qu'il ne l'est déjà habituellement. Une habitude qu'il a prise quand ses tocs verbaux sont devenus fréquents. Mais il a besoin d'extérioriser l'angoisse, il sent son corps tout entier presque vibrer sous l'effort de se contenir. Il relâche la pression par un petit mouvement discret mais suffisamment répétitif pour le détendre ; il fait cliquer son briquet, une, deux, trois fois, puis il le fait tourner entre ses doigts et recommence. "Je leur ai dit d'aller se faire foutre. Pas sûr qu'il aient compris, par contre. Et de ton côté ?" Un sourire en coin amusé étire les lèvres d'Ilias. Les insultes, de simples mots qui possèdent un pouvoir tellement libérateur. Il y a un plaisir presque improbable dans le fait de laisser s'échapper quelques insultes... "J'ai pas, pas, pas dit grand-chose. Les tocs, tout ça." Il a horreur de perdre ses moyens devant eux. Il a l'impression de leur donner une preuve en plus que ça ne tourne pas rond là-dedans. Une sorte de rage impuissante monte en lui soudainement, et il essaye de s'en distraire en tirant toujours plus sur sa cigarette. "Ca m'fait chier. Ca faisait un bail, bail, putain de bail que j'avais pas eux de tocs et..." flemme de finir sa phrase, il sent déjà d'avance que les mots vont se bousculer à la sortie. De toutes façons, Levi a sûrement compris. Ilias sait déjà ce qu'il va se passer : il va rester en rogne un bon petit moment, se défoncer la gueule une fois rentré à la maison, et probablement réorganiser tous les rangements, les placards, même les stylos par ordre de couleur et de taille, sûrement. Yay. "Ça se passait bien, au début," dit-il finalement. "Ils racontaient n'importe quoi et j'les mettais en sourdine, et puis ils, ils, ils ont ramené Mabel et Sterenn sur le tapis." Ses doigts se crispent autour du briquet. Mabel et Sterenn, personne n'a le droit d'y toucher, d'en parler, de juger, rien. Elles sont tout ce qu'il a réellement.
- InvitéInvité
Re: house of gold ft. ilias
Sam 24 Nov 2018 - 20:48
house of gold
Levi & Ilias
Un truc qui arrivait souvent - trop souvent - à Levi (et surement à beaucoup de monde), c'était la fameuse réplique cinglante qui aurait fait mouche... s'il l'avait trouvée au moment où il en avait eu besoin. Au lieu de démontrer qu'il maîtrisait un tant soit peu l'art de la répartie, il s'était contenté d'un frugal 'va te faire foutre'. Simple, basique. Ça n'avait plus d'importance, maintenant qu'il était enfin libéré des chaines des deux vieux croûtons. Ilias n'était peut-être pas diplômé de psychologie, mais il comprenait Levi mieux que personne au sujet de son enfance perturbée. Evidemment, ça marchait en sens inverse. C'était la raison pour laquelle les deux étudiants ne s'étaient jamais lâché depuis les bancs de Poudlard : une fois sortis des sessions de fausse thérapie, l'un était là pour l'autre pour vraiment lâcher prise. Comme aujourd'hui. Les années avaient passé, les psychiatres s'étaient relayés, Levi avait quitté l'école écossaise pour la française, mais certaines choses ne changeaient jamais. Ils avaient beau râler, l'épreuve n'était pas si difficile que ça à accomplir. Mais, Levi étant Levi, il fallait qu'il se plaigne à quelqu'un, le plus vite possible était le mieux. Comme Ilias n'était pas du genre à lui faire la morale à ce sujet, c'était avec le cœur léger que le Grymm pouvait geindre à son bon vouloir.
"J'ai pas, pas, pas dit grand-chose. Les tocs, tout ça." Okay, maintenant l'écossais se sentait mal d'avoir demandé. Il savait que l'exercice était d'autant plus pénible pour le Summerbee à cause de ses problèmes d’élocution, surtout quand il était sous le poids de la colère. Levi se contentait de maintenir son silence le temps de l'entre-vue, en affichant la mine du gamin effronté prêt à faire tomber un accessoire quelconque sur le bureau d'un revers de main, mais Ilias ? Il ne savait pas comment il gérait ce sale moment à passer.
Le regard vagabondant sur les visages inconnus mais pourtant familiers des autres élèves, Levi laissa passer quelques secondes de silence. Il n'y avait pas de questions pièges avec Ilias, juste de la confidence sur ce qu'il venait de se passer. Répliquer ou fermer sa gueule était une réponse qui convenait, peut importe ce qui avait été dit. Puisque de toute façon, ils revenaient du même enfer, et qu'ils connaissaient les grandes lignes du pourquoi l'un se retrouvait dans la même galère que l'autre. Le Grymm hocha la tête à chaque fois que le fumeur ouvrait la bouche, jusqu'à ce que celui-ci aborde le sujet qui les mettait tous les deux à cran. "Ils racontaient n'importe quoi et j'les mettais en sourdine, et puis ils, ils, ils ont ramené Mabel et Sterenn sur le tapis." La famille. Tout sauf ça, hein ? Les lèvres de Levi se tordirent. Feel you. Les gars lui avaient également fait le coup, et Levi avait joué son rôle. Quand le sujet était abordé, il se crispait, fronçait les sourcils pour que les mecs en face captent qu'ils entraient en terrain miné. "M'ont fait le même coup. J'sais pas, ils auraient pu y aller mollo pour commencer.. Enfin, finir." L'entretien s'était terminé assez rapidement après ça. Levi tira une nouvelle fois sur la fumette. "Ils ont pas le bon angle d'attaque avec nous, si tu veux mon avis." Dur pour un premier jour. Où alors ils avaient déjà reçu plusieurs ados mal dans leur peau ? Levi espérait juste qu'ils comprennent qu'ils ne pouvaient rien pour eux, que ça soit les autres, Ilias ou lui. Ils avaient ça dans le sang, comme si les cas sociaux et les causes perdues avaient une maladie incurable. Coucou c'est nous., pensa-t-il dans un soupir.
Levi n'aimait pas les jours comme ça. C'était comme une inspection pour un prisonnier, et il avait autre chose à faire que perdre du temps à la fermer quand on lui demandait de l'ouvrir. Pour une fois qu'on l'invitait à parler librement, il refusait. Elle est pas ironique, la vie ? Dans tous les cas, il ne voulait pas laisser Ilias patauger dans ses idées noires. Même si c'était différent avec lui, Levi savait qu'il ne valait pas traîner sur le sujet de la famille trop longtemps. Qu'on soit avec une personne de confiance ou non, rien ne changeait la situation. Ce n'était pas parce qu'Ilias le partageait avec le Grymm que tous ses problèmes s'envoleraient, et encore une fois, ça valait aussi pour l'écossais. "Le bavard," commença-t-il alors de but en blanc. Il porta la cigarette à ses lèvres le temps qu'Ilias se retourne vers lui, ou pas d'ailleurs, avant de continuer. "Celui qui va gicler en premier. Je mise sur le bavard." Si les mecs planifiaient déjà leur prochaine approche, Levi aimait prendre des paris sur lequel des deux craquerait en premier face à leur caractère et attitude exécrable. Rien ne l'empêchait de jouer au salaud pour le pousser à bout, mais ça ne serait pas du jeu, non ? L'idée le fit sourire : l’honnêteté n'existait pas, quand on jouait comme un menteur, alors la question ne se posait plus.
"J'ai pas, pas, pas dit grand-chose. Les tocs, tout ça." Okay, maintenant l'écossais se sentait mal d'avoir demandé. Il savait que l'exercice était d'autant plus pénible pour le Summerbee à cause de ses problèmes d’élocution, surtout quand il était sous le poids de la colère. Levi se contentait de maintenir son silence le temps de l'entre-vue, en affichant la mine du gamin effronté prêt à faire tomber un accessoire quelconque sur le bureau d'un revers de main, mais Ilias ? Il ne savait pas comment il gérait ce sale moment à passer.
Le regard vagabondant sur les visages inconnus mais pourtant familiers des autres élèves, Levi laissa passer quelques secondes de silence. Il n'y avait pas de questions pièges avec Ilias, juste de la confidence sur ce qu'il venait de se passer. Répliquer ou fermer sa gueule était une réponse qui convenait, peut importe ce qui avait été dit. Puisque de toute façon, ils revenaient du même enfer, et qu'ils connaissaient les grandes lignes du pourquoi l'un se retrouvait dans la même galère que l'autre. Le Grymm hocha la tête à chaque fois que le fumeur ouvrait la bouche, jusqu'à ce que celui-ci aborde le sujet qui les mettait tous les deux à cran. "Ils racontaient n'importe quoi et j'les mettais en sourdine, et puis ils, ils, ils ont ramené Mabel et Sterenn sur le tapis." La famille. Tout sauf ça, hein ? Les lèvres de Levi se tordirent. Feel you. Les gars lui avaient également fait le coup, et Levi avait joué son rôle. Quand le sujet était abordé, il se crispait, fronçait les sourcils pour que les mecs en face captent qu'ils entraient en terrain miné. "M'ont fait le même coup. J'sais pas, ils auraient pu y aller mollo pour commencer.. Enfin, finir." L'entretien s'était terminé assez rapidement après ça. Levi tira une nouvelle fois sur la fumette. "Ils ont pas le bon angle d'attaque avec nous, si tu veux mon avis." Dur pour un premier jour. Où alors ils avaient déjà reçu plusieurs ados mal dans leur peau ? Levi espérait juste qu'ils comprennent qu'ils ne pouvaient rien pour eux, que ça soit les autres, Ilias ou lui. Ils avaient ça dans le sang, comme si les cas sociaux et les causes perdues avaient une maladie incurable. Coucou c'est nous., pensa-t-il dans un soupir.
Levi n'aimait pas les jours comme ça. C'était comme une inspection pour un prisonnier, et il avait autre chose à faire que perdre du temps à la fermer quand on lui demandait de l'ouvrir. Pour une fois qu'on l'invitait à parler librement, il refusait. Elle est pas ironique, la vie ? Dans tous les cas, il ne voulait pas laisser Ilias patauger dans ses idées noires. Même si c'était différent avec lui, Levi savait qu'il ne valait pas traîner sur le sujet de la famille trop longtemps. Qu'on soit avec une personne de confiance ou non, rien ne changeait la situation. Ce n'était pas parce qu'Ilias le partageait avec le Grymm que tous ses problèmes s'envoleraient, et encore une fois, ça valait aussi pour l'écossais. "Le bavard," commença-t-il alors de but en blanc. Il porta la cigarette à ses lèvres le temps qu'Ilias se retourne vers lui, ou pas d'ailleurs, avant de continuer. "Celui qui va gicler en premier. Je mise sur le bavard." Si les mecs planifiaient déjà leur prochaine approche, Levi aimait prendre des paris sur lequel des deux craquerait en premier face à leur caractère et attitude exécrable. Rien ne l'empêchait de jouer au salaud pour le pousser à bout, mais ça ne serait pas du jeu, non ? L'idée le fit sourire : l’honnêteté n'existait pas, quand on jouait comme un menteur, alors la question ne se posait plus.
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@Ilias Gallagher
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