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Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Mar 11 Sep 2018 - 10:28
« Hey, Vic... tu vas où ? »
Je m'étais un peu éloigné du groupe. Pas intentionnellement, mais une note venait de m'arriver, et je n'avais pas encore eu le temps de la lire. Une note qui m'interessait, puisqu'elle était la réponse à une demandes que j'avais introduite quelques jours avant la rentrée.
« J'ai reçu ce mot, je le lis. Je vous rejoins... »
Dean fit signe aux autres de continuer, puis revint sur ces pas pour me rejoindre.
« Un mot de la Directrice de notre maison. Déjà ? »
« Ouais, avant la rentrée, j'ai fait la demande pour avoir Métamorphose en plus dans mon cursus. »
« Hein ? T'a pas assez de cours comme ça ? »
J'haussais les épaules, commençant à déplier le papier et m'apprêtant à le lire quand Dean continua.
« En plus, elle a pas l'air d'être la plus commode cette prof. Dire qu'on l'a en potions... »
« Je m'en fous que ce soit la prof de potions. »
« Ouais, mais tout le monde n'est pas aussi doué que Monsieur pour comprendre la rigoureuse science des potions... » déclara-t-il, un rien moqueur dans sa voix. « Bon en même temps, toi, tu peux pas le savoir, t'a raté son speech d'intro. »
Pas faux ça. Mais bon, ce soir-là, j'avais du me rendre à une discussion d'ordre capitale et privée avec Elia. Je pouvais quand même pas me retrouver à deux endroits en même temps, à moins de trouver comment on faisait un retourneur de temps. J'avais donc fait un choix. Je commençais enfin la lecture de ce mot :
« Après, elle est peut-être comme sa fille. »
« Sa fille ? » La question était sortie machinalement. Et je ne m'attendais absolument pas à la réponse.
« Bah ouais. Juliet. C'est sa mère notre directrice. »
Mon visage sembla se vider de tout espoir, ébété par ce que je venais d'entendre.
« Sa Mère ? Notre directrice, c'est Agrippa Skinner. »
« C'est ça. Agrippa. Je me rappelais plus de son prénom tantôt, quand tu m'a demandé. »
C'était pas possible. Un cauchemar. Pincez-moi, que je me réveille. Je parcourais la suite du mot en diagonale, pour arriver à la signature, et un étrange sentiment de frisson me parcourut l'échine.
« Quoi ? Elle a dit non ? » demanda Dean, probablement étonné par la couleur de mon teint qui devait avoir changé.
« Elle m'attend à son bureau. »
« Ah bah c'est cool. Quand ça ? »
Je relevais mon regard vers Dean.
« Ca fait cinq minutes que je devrais y être... »
« Ah... Pas top alors... »
« Non. Pas top. Pas top du tout. »
---
J'avais fini par laisser Dean, rapidement, pour me rendre au bureau d'Agrippa. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ? Enfin, le pourquoi elle était là, je le savais, c'était évident pour n'importe qui qui la connaissait. Et d'ailleurs, le pourquoi elle était notre directrice aussi. J'aurais parié une plume de phénix que c'était pour contrôler la vie de Satine, alias Juliet, sa fille.
MAIS POURQUOI MAINTENANT ? Pourquoi juste au moment où je rends cette fichue demande ? Pourquoi elle ? Face à la porte de son bureau, j'hésitais presque à frapper. Mais je voulais avoir ce cours. Passer les examens. Avoir accès aux travaux et au diplôme. Sauf que pour ça, j'aurais préféré affronter un dragon plutôt qu'elle.
Rassemblant mon courage, je levais ma main pour toquer quand la porte s'ouvrit, me laissant là, pantois.
Adieu le courage. Rien que la voir me faisait déjà regretter d'être là. Combien vous pariez qu'elle sait que j'étais pas là à son speech ?
Je m'étais un peu éloigné du groupe. Pas intentionnellement, mais une note venait de m'arriver, et je n'avais pas encore eu le temps de la lire. Une note qui m'interessait, puisqu'elle était la réponse à une demandes que j'avais introduite quelques jours avant la rentrée.
« J'ai reçu ce mot, je le lis. Je vous rejoins... »
Dean fit signe aux autres de continuer, puis revint sur ces pas pour me rejoindre.
« Un mot de la Directrice de notre maison. Déjà ? »
« Ouais, avant la rentrée, j'ai fait la demande pour avoir Métamorphose en plus dans mon cursus. »
« Hein ? T'a pas assez de cours comme ça ? »
J'haussais les épaules, commençant à déplier le papier et m'apprêtant à le lire quand Dean continua.
« En plus, elle a pas l'air d'être la plus commode cette prof. Dire qu'on l'a en potions... »
« Je m'en fous que ce soit la prof de potions. »
« Ouais, mais tout le monde n'est pas aussi doué que Monsieur pour comprendre la rigoureuse science des potions... » déclara-t-il, un rien moqueur dans sa voix. « Bon en même temps, toi, tu peux pas le savoir, t'a raté son speech d'intro. »
Pas faux ça. Mais bon, ce soir-là, j'avais du me rendre à une discussion d'ordre capitale et privée avec Elia. Je pouvais quand même pas me retrouver à deux endroits en même temps, à moins de trouver comment on faisait un retourneur de temps. J'avais donc fait un choix. Je commençais enfin la lecture de ce mot :
Victor,
J'ai bien reçu ta demande...
« Après, elle est peut-être comme sa fille. »
« Sa fille ? » La question était sortie machinalement. Et je ne m'attendais absolument pas à la réponse.
« Bah ouais. Juliet. C'est sa mère notre directrice. »
Mon visage sembla se vider de tout espoir, ébété par ce que je venais d'entendre.
« Sa Mère ? Notre directrice, c'est Agrippa Skinner. »
« C'est ça. Agrippa. Je me rappelais plus de son prénom tantôt, quand tu m'a demandé. »
C'était pas possible. Un cauchemar. Pincez-moi, que je me réveille. Je parcourais la suite du mot en diagonale, pour arriver à la signature, et un étrange sentiment de frisson me parcourut l'échine.
... dans mon bureau. Nous discuterons de tes motivations.A. Skinner
« Quoi ? Elle a dit non ? » demanda Dean, probablement étonné par la couleur de mon teint qui devait avoir changé.
« Elle m'attend à son bureau. »
« Ah bah c'est cool. Quand ça ? »
Je relevais mon regard vers Dean.
« Ca fait cinq minutes que je devrais y être... »
« Ah... Pas top alors... »
« Non. Pas top. Pas top du tout. »
---
J'avais fini par laisser Dean, rapidement, pour me rendre au bureau d'Agrippa. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ? Enfin, le pourquoi elle était là, je le savais, c'était évident pour n'importe qui qui la connaissait. Et d'ailleurs, le pourquoi elle était notre directrice aussi. J'aurais parié une plume de phénix que c'était pour contrôler la vie de Satine, alias Juliet, sa fille.
MAIS POURQUOI MAINTENANT ? Pourquoi juste au moment où je rends cette fichue demande ? Pourquoi elle ? Face à la porte de son bureau, j'hésitais presque à frapper. Mais je voulais avoir ce cours. Passer les examens. Avoir accès aux travaux et au diplôme. Sauf que pour ça, j'aurais préféré affronter un dragon plutôt qu'elle.
Rassemblant mon courage, je levais ma main pour toquer quand la porte s'ouvrit, me laissant là, pantois.
Adieu le courage. Rien que la voir me faisait déjà regretter d'être là. Combien vous pariez qu'elle sait que j'étais pas là à son speech ?
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Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Mar 11 Sep 2018 - 15:56
Mooooh, comme c’était mignon. Le jeune De Launay qui me demandait en toute innocence s’il pouvait me rencontrer pour une demande de cours facultatif en plus. Bien évidemment cette situation m’amusait dans le sens où je savais parfaitement qui il était, mais lui semblait ignorer que c’était moi sa directrice de maison cette année, et surtout, sa professeure de Potions. Maintenant que j’y songeais, je n’avais pas souvenir de l’avoir vu lors de mon discours de présentation, aussi bref avait-il été. Ce n’était pas tomber dans l’œil d’une aveugle et j’allais le lui faire remarquer. Toutefois, en bonne directrice que je voulais être, je devais avant tout écouter sa demande, et aviser si j’avais envie d’y accéder ou non.
Je savais que le jeune homme reconnaîtrait mon identité par ma signature en bas de parchemin, ça m’amusait de le faire. Il avait beaucoup fréquenté ma fille à l’époque, et je ne doutais pas qu’il se souvenait de moi. À dire vrai, je n’avais pas été la plus accueillante du monde sachant que Juliet avait un avenir tout tracé, il était absolument hors de question qu’elle sorte des sentiers battus à cause de lui. Voilà pourquoi j’avais eu peu de sympathie pour lui, et que je n’en aurai toujours pas.
Quoiqu’il en soit, mes affaires de famille n’entraient pas immédiatement en jeu dès maintenant. Je n’avais pas vu Victor approcher Juliet, et sa demande n’était pas liée à elle. Je n’avais donc, à priori, pas de raison d’être trop sévère, de plus, par change pour lui, je me sentais de bonne humeur ce matin. Jusqu’à ce que je constate qu’il était en retard… et bien… ça commençait décidément bien mal pour lui. Non seulement il était absent mon premier jour, et ce, sans excuse, mais en plus il était en retard à un rendez-vous qu’il m’avait lui-même demandé. Je détestais perdre mon temps, que croyait-il ? Que j’étais à la disposition de Monseigneur Victor comme il en avait envie ?
Lorsqu’enfin j’entendais toquer à la porte de mon bureau, je l’ouvrais sans délicatesse d’un geste de la main. Assise derrière mon bureau, je fusillais déjà le jeune homme de mon regard azuré.
- En retard…
Je le laissais entrer dans la pièce puis refermer la porte aussi brusquement que je l’avais fais pour l’ouvrir. Il allait falloir que je fasse attention à ne pas trop brusquer ce pauvre battant à chaque contrariété, le concierge allait souvent devoir en changer sinon.
Le laissant approcher, je ne l’invitais même pas à prendre place. Adossée contre mon fauteuil, je le toisais du regard sévèrement, assise bien droite, démontrant toute ma superbe et mon autorité.
- En retard et en plus absent.
Plongeant mon regard dans le sien, je fronçais légèrement les sourcils avant de lever une main en lui indiquant la chaise en face de mon bureau tout en reprenant la parole d’un ton un peu vindicatif.
- Assied toi. Tu ne fais pas preuve de confiance concernant ta requête, t’en rends-tu compte Victor ?
Je savais que le jeune homme reconnaîtrait mon identité par ma signature en bas de parchemin, ça m’amusait de le faire. Il avait beaucoup fréquenté ma fille à l’époque, et je ne doutais pas qu’il se souvenait de moi. À dire vrai, je n’avais pas été la plus accueillante du monde sachant que Juliet avait un avenir tout tracé, il était absolument hors de question qu’elle sorte des sentiers battus à cause de lui. Voilà pourquoi j’avais eu peu de sympathie pour lui, et que je n’en aurai toujours pas.
Quoiqu’il en soit, mes affaires de famille n’entraient pas immédiatement en jeu dès maintenant. Je n’avais pas vu Victor approcher Juliet, et sa demande n’était pas liée à elle. Je n’avais donc, à priori, pas de raison d’être trop sévère, de plus, par change pour lui, je me sentais de bonne humeur ce matin. Jusqu’à ce que je constate qu’il était en retard… et bien… ça commençait décidément bien mal pour lui. Non seulement il était absent mon premier jour, et ce, sans excuse, mais en plus il était en retard à un rendez-vous qu’il m’avait lui-même demandé. Je détestais perdre mon temps, que croyait-il ? Que j’étais à la disposition de Monseigneur Victor comme il en avait envie ?
Lorsqu’enfin j’entendais toquer à la porte de mon bureau, je l’ouvrais sans délicatesse d’un geste de la main. Assise derrière mon bureau, je fusillais déjà le jeune homme de mon regard azuré.
- En retard…
Je le laissais entrer dans la pièce puis refermer la porte aussi brusquement que je l’avais fais pour l’ouvrir. Il allait falloir que je fasse attention à ne pas trop brusquer ce pauvre battant à chaque contrariété, le concierge allait souvent devoir en changer sinon.
Le laissant approcher, je ne l’invitais même pas à prendre place. Adossée contre mon fauteuil, je le toisais du regard sévèrement, assise bien droite, démontrant toute ma superbe et mon autorité.
- En retard et en plus absent.
Plongeant mon regard dans le sien, je fronçais légèrement les sourcils avant de lever une main en lui indiquant la chaise en face de mon bureau tout en reprenant la parole d’un ton un peu vindicatif.
- Assied toi. Tu ne fais pas preuve de confiance concernant ta requête, t’en rends-tu compte Victor ?
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Mar 11 Sep 2018 - 21:57
- En retard…
La porte claqua à peine étais-je rentré dedans. Sa phrase aussi synchro avec le bruit, j'aurais pu croire qu'elle avait préparé ce moment avec un plaisir extrême. Et je n'eus même pas le temps de dire un mot qu'un deuxième coup de glas siffla dans les airs, de sa voix si sûre d'elle.
- En retard et en plus absent.
Je le savais. Le détail ne lui avait pas échappé. Et inutile bien sur de feindre un "Si, j'y étais mais tu m'as pas vu, espèce de vieille harpie", j'étais convaincu que ça ne prendrait pas. C'était normal que je le pense, elle avait beau me laisser peureux, je savais reconnaître que cette femme était intelligente. Pour autant, si je savais ça, c'est parce que je la connaissais aussi, et c'est ce qui ne me fit pas baisser le regard. Je devais me concentrer sur le pourquoi j'étais là. Et alors, j'aurais une chance qu'elle ne me désarçonne pas. Ca, et laisser Satine en dehors de cette histoire...
- Assied toi. Tu ne fais pas preuve de confiance concernant ta requête, t’en rends-tu compte Victor ?
Je m’exécutais, m'asseyant en face d'elle en enlevant mon sac à bandouillère pour le laisser choir à coté de la chaise, non sans ponctuer l'action d'une réponse à sa phrase :
« C'est faux. »
Mon regard vint alors défier le sien, et je tentais de respirer normalement. De me calmer. De calmer chacunes de mes émotions, dans l'unique but de me rappeler constamment pourquoi j'étais là.
« Je sors du cours de Sortilèges, et j'ai eu votre mot juste avant le début de ce cours. Je l'ai lu en en sortant, et je suis venu. Désolé d'être en retard, mais le cours s'est terminé légèrement en retard aussi. Vous n'avez qu'à vérifier si vous le souhaitez... »
J'avais réussi à le dire sans céder à son ton, sans en copier le timbre. Et il ne fallait pas que je sombre dans ce jeu. Mon avenir, ou plutôt celui de la demande qu'elle avait reçue, était entre ses mains. Mais bordel, pourquoi fallait-il que ce soit les siennes ?
« Concernant mon absence de lundi à votre speech, j'en suis pas désolé. J'avais une affaire personnelle à régler. »
Autant jouer franc-jeu avec elle : j'en avais rien à foutre de ce qu'elle pouvait avoir à raconter sur ce qui l'amener à Hungcalf. A moins qu'elle annonce que ce soit pour controler la vie de sa fille, je ne l'aurais pas cru. Et la connaissant, ce genre de discours m'aurait étonné d'elle. Par contre, ce soir là, j'avais tout donner pour avoir un rendez-vous avec Elia. Un rancart dans le but qu'on s'explique tous les deux sur ce qui s'était passé.
« Ma demande est tout ce qu'il y a de plus sérieuse. Mais ça, vous le savez. Alors vous continuez de m'intimider, ou on en discute comme des adultes civilisés ? »
Bon, j'avais peut-être pris un peu de son ton vindicatif, mais sincérement ça faisait du bien. Enfin, là... soit elle le prenait bien, soit j'étais mort.
La porte claqua à peine étais-je rentré dedans. Sa phrase aussi synchro avec le bruit, j'aurais pu croire qu'elle avait préparé ce moment avec un plaisir extrême. Et je n'eus même pas le temps de dire un mot qu'un deuxième coup de glas siffla dans les airs, de sa voix si sûre d'elle.
- En retard et en plus absent.
Je le savais. Le détail ne lui avait pas échappé. Et inutile bien sur de feindre un "Si, j'y étais mais tu m'as pas vu, espèce de vieille harpie", j'étais convaincu que ça ne prendrait pas. C'était normal que je le pense, elle avait beau me laisser peureux, je savais reconnaître que cette femme était intelligente. Pour autant, si je savais ça, c'est parce que je la connaissais aussi, et c'est ce qui ne me fit pas baisser le regard. Je devais me concentrer sur le pourquoi j'étais là. Et alors, j'aurais une chance qu'elle ne me désarçonne pas. Ca, et laisser Satine en dehors de cette histoire...
- Assied toi. Tu ne fais pas preuve de confiance concernant ta requête, t’en rends-tu compte Victor ?
Je m’exécutais, m'asseyant en face d'elle en enlevant mon sac à bandouillère pour le laisser choir à coté de la chaise, non sans ponctuer l'action d'une réponse à sa phrase :
« C'est faux. »
Mon regard vint alors défier le sien, et je tentais de respirer normalement. De me calmer. De calmer chacunes de mes émotions, dans l'unique but de me rappeler constamment pourquoi j'étais là.
« Je sors du cours de Sortilèges, et j'ai eu votre mot juste avant le début de ce cours. Je l'ai lu en en sortant, et je suis venu. Désolé d'être en retard, mais le cours s'est terminé légèrement en retard aussi. Vous n'avez qu'à vérifier si vous le souhaitez... »
J'avais réussi à le dire sans céder à son ton, sans en copier le timbre. Et il ne fallait pas que je sombre dans ce jeu. Mon avenir, ou plutôt celui de la demande qu'elle avait reçue, était entre ses mains. Mais bordel, pourquoi fallait-il que ce soit les siennes ?
« Concernant mon absence de lundi à votre speech, j'en suis pas désolé. J'avais une affaire personnelle à régler. »
Autant jouer franc-jeu avec elle : j'en avais rien à foutre de ce qu'elle pouvait avoir à raconter sur ce qui l'amener à Hungcalf. A moins qu'elle annonce que ce soit pour controler la vie de sa fille, je ne l'aurais pas cru. Et la connaissant, ce genre de discours m'aurait étonné d'elle. Par contre, ce soir là, j'avais tout donner pour avoir un rendez-vous avec Elia. Un rancart dans le but qu'on s'explique tous les deux sur ce qui s'était passé.
« Ma demande est tout ce qu'il y a de plus sérieuse. Mais ça, vous le savez. Alors vous continuez de m'intimider, ou on en discute comme des adultes civilisés ? »
Bon, j'avais peut-être pris un peu de son ton vindicatif, mais sincérement ça faisait du bien. Enfin, là... soit elle le prenait bien, soit j'étais mort.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Jeu 13 Sep 2018 - 19:13
Je laissais le jeune homme faire son petit discours de héro face au grand méchant loup, un fin sourire se dessinant petit à petit sur mes lèvres. Au moins, il avait du franc parlé, c'était un bon point pour lui. C'était toujours ce que j'avais apprécié chez lui malgré tout, je savais qu'il me respectait et qu'il pouvait me craindre, comme la plupart des gens. Toutefois, ça ne m'empêchais pas de trouver des failles à ses bien belles paroles, mais je me contentais de me pencher légèrement en avant pour poser mes avant-bras sur mon bureau et entremêler mes doigts. J'étais patiente, des gosses comme lui, j'en avais déjà maté six, les miens. Ce petite freluquet blond n'allait donc pas m'apprendre à vivre ni à me dire quand et comment je devais être autoritaire. Toutefois, il s'attendait peut-être à ce que je me mette en colère : ce n'était pas le cas. Et mes enfants savaient que s'en était d'autant plus effrayant. J'étais persuadée que Victor le savait aussi.
- C'est bon ? Tu as terminé d'évacuer ton stress et ton angoisse, nous pouvons commencer ? Bien, dans ce cas, allons-y.
Attrapant calmement ma baguette nacrée posée juste à côté de moi sur le bureau, je la relevais pour l'agiter tranquillement au-dessus de mon épaule gauche. Un filet scintillant tout aussi nacré que ma baguette jailli lentement pour se former juste à côté de moi. Des mots commencèrent à se dessiner, comme si j'avais pu le faire sur un tableau ou un parchemin. Il pouvait lire : Absent. En retard. Cherche des excuses. Se veut civiliser mais ne l'est pas. Croisant à nouveau mes doigts entre eux, je souriais en coin.
- Alors, tu veux être adulte et civilisé. Soit. D'abord, lorsque nous sommes adultes et civilisés, nous n'arrivons pas en retard à un rendez-vous que NOUS avons demandé.
Je marquais une légère pause, et avant qu'il puisse protester, je continuais.
- Tu as été absent l'autre jour pour des raisons personnelles. Soit. Mais tu es à Hungcalf, tu fais partie de l'élite des sorciers. Alors maintenant soit tu assumes tes études et tu t'y mets à fond, puisque c'est le sujet de ta visite, soit tu continues à être négligeant et je ne pourrai accéder à ta requête.
Nouvelle pause avant de reprendre.
- Tu es adulte Victor. Si tu as eu mon mot avant le début de ce cours, tu le lis, et tu demandes, comme un adulte, de pouvoir partir plus tôt. Ou alors préfères-tu que je te tienne par la main la prochaine fois ? Ne cherche pas d'excuses mon garçon, tu es le seul fautif dans ton retard. Lors de ton futur emploi tu diras quoi à ton futur employeur ? "Pardon j'ai été retenu pour affaires personnelles, je ne pouvais pas venir, en plus ma petite sœur c'est endormie trop tard" ? Ça ne fonctionne pas comme ça la vie active tu sais.
Je ne relevais pas le point que le professeur de Sortilèges avait terminé son cours en retard. Je ne l'avais vue que durant les quelques réunions de l'été et elle ne me donnait pas l'impression de terminer ses cours à la dernière minute, mais qu'importe. Avec la rentrée, ce n'était pas impossible, et je ne remettais pas les paroles du jeune homme en doute. J'étais peut-être sévère dans mes propos, je l'étais presque toujours d'ailleurs, mais je voulais lui faire comprendre que plus tard, il n'allait pas pouvoir tenir tête à un patron comme il le faisait avec moi. Et qu'importe s'il n'en aurait pas et qu'il souhaitait devenir indépendant, le problème était le même, si ce n'était pas pire. Avoir du retard dans ses projets personnels pour gagner sa vie, c'était un fléau. Je souhaitais simplement lui faire passer message. Je reprenais.
- Pour finir, tu dis vouloir parler comme un adulte civilisé, mais c'est toi qui t'emportes, je ne crois pas être intimidante là.
Je gardais un calme hors norme qui avait un fond de froideur particulièrement dérangeante. Je ne cherchais effectivement pas à être intimidante, je l'étais par nature, car c'était comme ça qu'on m'avait éduquée. Si Victor avait eu des câlins, de l'amour et plein de poneys, tant mieux pour lui. Ce n'était pas mon cas, et je n'allais pas changer mon comportement pour ses beaux cheveux. Je clôturais le sujet, signifiant qu'il n'y avait rien à répondre à ce que je venais de dire. Ce serait véritablement de l'insolence, et je ne laisserai pas cela impuni. Victor devait sans douter. Les mots à côté de moi s'évacuèrent dans l'atmosphère comme pour fermer cette parenthèse.
- Ceci dit à présent… Parlons de tes motivations, puisque tu prétends en avoir. Développes moi tout ça.
- C'est bon ? Tu as terminé d'évacuer ton stress et ton angoisse, nous pouvons commencer ? Bien, dans ce cas, allons-y.
Attrapant calmement ma baguette nacrée posée juste à côté de moi sur le bureau, je la relevais pour l'agiter tranquillement au-dessus de mon épaule gauche. Un filet scintillant tout aussi nacré que ma baguette jailli lentement pour se former juste à côté de moi. Des mots commencèrent à se dessiner, comme si j'avais pu le faire sur un tableau ou un parchemin. Il pouvait lire : Absent. En retard. Cherche des excuses. Se veut civiliser mais ne l'est pas. Croisant à nouveau mes doigts entre eux, je souriais en coin.
- Alors, tu veux être adulte et civilisé. Soit. D'abord, lorsque nous sommes adultes et civilisés, nous n'arrivons pas en retard à un rendez-vous que NOUS avons demandé.
Je marquais une légère pause, et avant qu'il puisse protester, je continuais.
- Tu as été absent l'autre jour pour des raisons personnelles. Soit. Mais tu es à Hungcalf, tu fais partie de l'élite des sorciers. Alors maintenant soit tu assumes tes études et tu t'y mets à fond, puisque c'est le sujet de ta visite, soit tu continues à être négligeant et je ne pourrai accéder à ta requête.
Nouvelle pause avant de reprendre.
- Tu es adulte Victor. Si tu as eu mon mot avant le début de ce cours, tu le lis, et tu demandes, comme un adulte, de pouvoir partir plus tôt. Ou alors préfères-tu que je te tienne par la main la prochaine fois ? Ne cherche pas d'excuses mon garçon, tu es le seul fautif dans ton retard. Lors de ton futur emploi tu diras quoi à ton futur employeur ? "Pardon j'ai été retenu pour affaires personnelles, je ne pouvais pas venir, en plus ma petite sœur c'est endormie trop tard" ? Ça ne fonctionne pas comme ça la vie active tu sais.
Je ne relevais pas le point que le professeur de Sortilèges avait terminé son cours en retard. Je ne l'avais vue que durant les quelques réunions de l'été et elle ne me donnait pas l'impression de terminer ses cours à la dernière minute, mais qu'importe. Avec la rentrée, ce n'était pas impossible, et je ne remettais pas les paroles du jeune homme en doute. J'étais peut-être sévère dans mes propos, je l'étais presque toujours d'ailleurs, mais je voulais lui faire comprendre que plus tard, il n'allait pas pouvoir tenir tête à un patron comme il le faisait avec moi. Et qu'importe s'il n'en aurait pas et qu'il souhaitait devenir indépendant, le problème était le même, si ce n'était pas pire. Avoir du retard dans ses projets personnels pour gagner sa vie, c'était un fléau. Je souhaitais simplement lui faire passer message. Je reprenais.
- Pour finir, tu dis vouloir parler comme un adulte civilisé, mais c'est toi qui t'emportes, je ne crois pas être intimidante là.
Je gardais un calme hors norme qui avait un fond de froideur particulièrement dérangeante. Je ne cherchais effectivement pas à être intimidante, je l'étais par nature, car c'était comme ça qu'on m'avait éduquée. Si Victor avait eu des câlins, de l'amour et plein de poneys, tant mieux pour lui. Ce n'était pas mon cas, et je n'allais pas changer mon comportement pour ses beaux cheveux. Je clôturais le sujet, signifiant qu'il n'y avait rien à répondre à ce que je venais de dire. Ce serait véritablement de l'insolence, et je ne laisserai pas cela impuni. Victor devait sans douter. Les mots à côté de moi s'évacuèrent dans l'atmosphère comme pour fermer cette parenthèse.
- Ceci dit à présent… Parlons de tes motivations, puisque tu prétends en avoir. Développes moi tout ça.
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Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Jeu 13 Sep 2018 - 22:13
Je la respectais, cette femme en face de moi. Pas parce qu'elle était renommée dans son domaine, ou qu'elle avait un certain charisme, mais à cause de Satine. C'était sa mère, et ce seul fait me faisait la respecter. Le reste, ce n'était que du plus. Et parce que j'étais, d'une certaine manière, attaché à sa fille, je l'étais envers elle. C'est pour ça qu'alors que les mots apparaissaient, écris dans l'air, je me sentais honteux. Honteux et énervé, car certaines vérités blessent, et Agrippa savait toujours autant les faire ressortir.
Elle ne me laissa à aucun moment en placer une, pour me défendre et me contredire. Mais à la vérité, aucun son ne serait sorti de ma bouche. Même si, je l'avoue, j'aurais parfois eu envie de me justifier, il y avait ces mots, et surtout un, qui bloquaient mon esprit : Se cherche des excuses. Mon esprit l'insultait, mais m'insultait plus, me retenant de l'ouvrir davantage. J'étais comme cet homme, qui regardait un échiquier où la partie était déjà pliée, gagnée, et qui était échec et mat. Il n'y avait rien à faire, et donc, face à elle, je semblais de marbre, encaissant littéralement chacune de ses remarques.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle avait raison, et que je le savais. Sauf sur un point, un unique petit point : quoi qu'elle fasse, elle serait toujours intimidante. Froide comme la glace. Et rien que d'y penser, un nouveau frisson me parcourut le corps.
- Ceci dit à présent… Parlons de tes motivations, puisque tu prétends en avoir. Développes moi tout ça.
Étrangement, ce fut à cette phrase que mon stress et mon angoisse se dissipèrent. J'imagine que même mon regard changea. C'était comme si je venais de rentrer dans la pièce, dans une autre attitude. Et si ma voix ne se fit pas entendre tout de suite, comme pour marquer le temps de digérer tout ce qu'elle m'avait dit, je réfléchissais également à comment répondre à cette nouvelle question. Devais-je tout dire, au risque de voir mes parents être mis au courant ? Ou simplement défendre des motivations moyennes qui auraient tout aussi bien pu suffire avec d'autres qu'elle.
Je devais me rendre à l'évidence : je m'étais préparée en ne pensant pas que la personne en face serait la mère de mon amie. Et si Agrippa venait encore de me prouver quelque chose, c'est qu'elle méritait ma franchise. Au pire, elle me remettrait à ma place. Mais elle avait, comme toujours, gagner mon respect. Et c'était le plus frustrant avec elle : je la trouvais parfois odieuse et vindicative, extrêmement sévère et autoritaire à l'excès -surtout quand il s'agissait de Satine-, mais une part de moi la comprenait et se disait qu'à sa place, j'agirais peut-être de la même façon. Étrange sentiment dès lors que celui-là. C'était comme si je l'appréciais et que je la haïssais en même temps.
Tant pis, je prenais le risque. Elle saurait le fond de mes motivations, car j'étais convaincu que sinon, elle creuserait. Et si elle devait creuser, mes chances s'amenuiserait, j'en étais convaincu.
« J'ai besoin de valider mes compétences dans cette matière. »
Je pouvais la suivre, n'importe quel étudiant le pouvait. Pas besoin de réelles autorisations pour ça. Mais pour la suivre complétement, avec les notes, les syllabus et les examens, la matière devait faire partie intégrante de mon cursus. Et pour ça, un accord pouvait être nécessaire. Quand au pourquoi, j'ouvrais mon sac à bandoulière et en sortait une enveloppe que je lui tendais.
« L'année passée, lors de la journée des métiers, il y avait un stand qui a attiré mon attention. Il ne représentait pas de métier en particulier, mais proposait différents stages "intensif". L'un d'entre eux s'articule autour d'un parcours découverte qui se fait cette année. »
Je faisais une pause, lui laissant le temps d'ouvrir l'enveloppe et d'en consulter vaguement les feuillets ainsi que la lettre présente à l'intérieur.
« Ce parcours, qui aura lieu au Vietnam, parlera de différentes formes de magie. Lors de chaque étape, une forme de magie sera à l'honneur. Des jours entiers de cours, sur les traces de Mages qui ont foulé ce sol. »
A mes yeux, et cela s'entendait dans ma voix, c'était une occasion unique. La firme était connue pour ce genre de projet, et les faisaient souvent ainsi, mêlant la découverte à la théorie et la pratique.
« Je leur ai écris durant le mois de juin, pour postuler, et ils acceptent que je passe le concours de validation à ce stage. Mais avant ça, je dois compléter des pré-requis. »
Parmi les pré-requis, il y avait des notes excellentes à justifier dans des matières comme Potions, Sortilèges, Runes, mais aussi Métamorphose. Et je savais que mes parents ne m'aideraient en aucun cas à obtenir un cours en plus, dans la mesure où je m'étais engagé à faire des efforts dans les matières de Justice Magique.
« Que ce soit mes DUCS, MAGICS ou DEFIS, je compte tous les faire en lien avec ce qu'on appelle la vieille et la belle magie. La métamorphose en fait partie. Mais pour ce stage, des seuls actes de présence ne suffiront pas. Prouver mes capacités ne suffira pas. »
J'étais convaincu d'avoir le niveau pour au moins tenter ce fichu concours, bien qu'il me faudrait le préparer. J'étais convaincu de ça, et je savais que si j'arrivais à intégrer le concours, même si je devais faire face à des dizaines de gens aussi motivés que moi, je me donnerais à fond. Mais le représentant au stand à qui j'avais parlé avait été clair : impossible de seulement prouver mes capacités pour pouvoir prétendre au billet d'entrée du concours. Les organisateurs n'en avaient juste pas le temps.
Elle ne me laissa à aucun moment en placer une, pour me défendre et me contredire. Mais à la vérité, aucun son ne serait sorti de ma bouche. Même si, je l'avoue, j'aurais parfois eu envie de me justifier, il y avait ces mots, et surtout un, qui bloquaient mon esprit : Se cherche des excuses. Mon esprit l'insultait, mais m'insultait plus, me retenant de l'ouvrir davantage. J'étais comme cet homme, qui regardait un échiquier où la partie était déjà pliée, gagnée, et qui était échec et mat. Il n'y avait rien à faire, et donc, face à elle, je semblais de marbre, encaissant littéralement chacune de ses remarques.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle avait raison, et que je le savais. Sauf sur un point, un unique petit point : quoi qu'elle fasse, elle serait toujours intimidante. Froide comme la glace. Et rien que d'y penser, un nouveau frisson me parcourut le corps.
- Ceci dit à présent… Parlons de tes motivations, puisque tu prétends en avoir. Développes moi tout ça.
Étrangement, ce fut à cette phrase que mon stress et mon angoisse se dissipèrent. J'imagine que même mon regard changea. C'était comme si je venais de rentrer dans la pièce, dans une autre attitude. Et si ma voix ne se fit pas entendre tout de suite, comme pour marquer le temps de digérer tout ce qu'elle m'avait dit, je réfléchissais également à comment répondre à cette nouvelle question. Devais-je tout dire, au risque de voir mes parents être mis au courant ? Ou simplement défendre des motivations moyennes qui auraient tout aussi bien pu suffire avec d'autres qu'elle.
Je devais me rendre à l'évidence : je m'étais préparée en ne pensant pas que la personne en face serait la mère de mon amie. Et si Agrippa venait encore de me prouver quelque chose, c'est qu'elle méritait ma franchise. Au pire, elle me remettrait à ma place. Mais elle avait, comme toujours, gagner mon respect. Et c'était le plus frustrant avec elle : je la trouvais parfois odieuse et vindicative, extrêmement sévère et autoritaire à l'excès -surtout quand il s'agissait de Satine-, mais une part de moi la comprenait et se disait qu'à sa place, j'agirais peut-être de la même façon. Étrange sentiment dès lors que celui-là. C'était comme si je l'appréciais et que je la haïssais en même temps.
Tant pis, je prenais le risque. Elle saurait le fond de mes motivations, car j'étais convaincu que sinon, elle creuserait. Et si elle devait creuser, mes chances s'amenuiserait, j'en étais convaincu.
« J'ai besoin de valider mes compétences dans cette matière. »
Je pouvais la suivre, n'importe quel étudiant le pouvait. Pas besoin de réelles autorisations pour ça. Mais pour la suivre complétement, avec les notes, les syllabus et les examens, la matière devait faire partie intégrante de mon cursus. Et pour ça, un accord pouvait être nécessaire. Quand au pourquoi, j'ouvrais mon sac à bandoulière et en sortait une enveloppe que je lui tendais.
« L'année passée, lors de la journée des métiers, il y avait un stand qui a attiré mon attention. Il ne représentait pas de métier en particulier, mais proposait différents stages "intensif". L'un d'entre eux s'articule autour d'un parcours découverte qui se fait cette année. »
Je faisais une pause, lui laissant le temps d'ouvrir l'enveloppe et d'en consulter vaguement les feuillets ainsi que la lettre présente à l'intérieur.
« Ce parcours, qui aura lieu au Vietnam, parlera de différentes formes de magie. Lors de chaque étape, une forme de magie sera à l'honneur. Des jours entiers de cours, sur les traces de Mages qui ont foulé ce sol. »
A mes yeux, et cela s'entendait dans ma voix, c'était une occasion unique. La firme était connue pour ce genre de projet, et les faisaient souvent ainsi, mêlant la découverte à la théorie et la pratique.
« Je leur ai écris durant le mois de juin, pour postuler, et ils acceptent que je passe le concours de validation à ce stage. Mais avant ça, je dois compléter des pré-requis. »
Parmi les pré-requis, il y avait des notes excellentes à justifier dans des matières comme Potions, Sortilèges, Runes, mais aussi Métamorphose. Et je savais que mes parents ne m'aideraient en aucun cas à obtenir un cours en plus, dans la mesure où je m'étais engagé à faire des efforts dans les matières de Justice Magique.
« Que ce soit mes DUCS, MAGICS ou DEFIS, je compte tous les faire en lien avec ce qu'on appelle la vieille et la belle magie. La métamorphose en fait partie. Mais pour ce stage, des seuls actes de présence ne suffiront pas. Prouver mes capacités ne suffira pas. »
J'étais convaincu d'avoir le niveau pour au moins tenter ce fichu concours, bien qu'il me faudrait le préparer. J'étais convaincu de ça, et je savais que si j'arrivais à intégrer le concours, même si je devais faire face à des dizaines de gens aussi motivés que moi, je me donnerais à fond. Mais le représentant au stand à qui j'avais parlé avait été clair : impossible de seulement prouver mes capacités pour pouvoir prétendre au billet d'entrée du concours. Les organisateurs n'en avaient juste pas le temps.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Ven 14 Sep 2018 - 18:45
Victor avait toujours été un garçon intelligent, volontaire et motivé. Je le connaissais depuis qu'il était enfant, tout comme j'avais déjà pu côtoyer les De Launay lors de soirées mondaines. Il en avait été de même avec les Muller au passage, mais Victor avait toujours tourné autour de Juliet, ce qui avait fait que je m'étais particulièrement rendue attentive à son sujet. Bien sûr, je ne l'avais pas empêché de s'approcher de ma fille, les fiançailles imposées par mon mari s'en étaient chargées à ma place.
Quoiqu'il en soit, je n'étais donc pas déçue de voir le jeune homme avoir la sagesse de prendre sur lui tout ce que je disais, même si ça n'avait rien d'agréable. Je le voyais tendu, et il y avait de quoi, mais j'avais bon espoir que sous cette chevelure blonde, les deux neurones allaient pouvoir se connecter entre eux pour qu'il puisse comprendre le cheminement que je souhaitais lui faire voir. Évidemment, je n'étais pas particulièrement inquiète de son sort ou de ses études, comme dit, ça ne tenait qu'à lui et je me fichais de son succès, ou de sa défaite. Mais il était mon élève en Potions, il était de la maison que je dirigeais, et en plus, je connaissais ses géniteurs. Je me devais donc me rendre un minimum attentive à sa demande, ce que je faisais de bon cœur, même si ça ne se voyait pas.
Ainsi, le voyant se détendre d'un coup, j'en déduisais qu'il avait plus ou moins avalé la pilule. C'était comme un genre d'électrochoc et il revint enfin à lui pour me parler enfin de sa requête. Je le jugeais assez malin pour qu'il puisse tout m'expliquer dans les détails sans que j'aie besoin à fouiller dans ses affaires pour m'assurer que tout soit en ordre. J'étais persuadée qu'il savait que j'en étais capable, c'était donc tout à son intérêt d'être honnête et de se comporter en adulte, comme il souhaitait si bien le faire.
Avec ces gestes calculés qui me personnifiaient si bien, je tendais ma main vers l'enveloppe qu'il me tendait pour l'attraper et la ramener vers moi pour y voir son contenu. Ma grande capacité à faire plusieurs choses au même temps me permettaient ainsi de lire la lettre sans perdre une miette de ce qu'il était en train de me raconter.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait de la motivation, je le voyais dans son attitude et je le sentais au son de sa voix. J'avais déjà eu plusieurs fois l'occasion d'observer ce genre d'attitude envers mes propres enfants. Ça avait été plutôt rare pour que je puisse le remarquer avec autant d'aisance. Même si je lui étais particulièrement dévouée, tout comme à la maison Skinner, je pouvais m'empêcher de ressentir cette forme d'amertume envers mon mari, d'avoir été aussi intransigeant envers notre progéniture. Voilà pourquoi je m'efforçais d'arrondir les angles. À trop assoiffé le mulet, il finit par ne plus nous servir et mourir. Je voulais à tout prix que nos enfants restent fidèles à notre cause, pas qu'ils la détruisent. C'était une nuance que Winston avait beaucoup de mal à saisir et à appliquer. J'étais donc là pour ça, et pour veiller.
Toutefois, je n'étais pas tout à fait certaine qu'il puisse tout accomplir. Être motivé était une chose, avoir le temps et l'envie profonde, au fond des tripes, d'y parvenir, en était une autre.
Je pourrai éventuellement valider tes notes en Potions. Éventuellement.
Je me permettais un petit temps de suspense. Reprenant ma baguette, je la pointais en direction d'un meuble placé non loin de mon bureau. L'un des tiroirs s'ouvrit alors après un petit déclic typique d'un sortilège verrouillant mes dossiers. Une enveloppe s'envola dans ma direction, que j'attrapais pour la regarder avec calme. C'était les résultats de la première année de Victor à Hungcalf en Potions, l'année où je n'étais pas encore présente. Ses résultats n'étaient pas à remettre en question, même s'il pouvait faire mieux ça et là. Mais pour accéder à son concours, je devais certifier ses compétences. Pourtant, une idée me vint en tête, simplement pour tester sa volonté. À lui de voir s'il préférait la solution de facilité ou non. Relevant mon regard azuré et glacial sur lui, je reprenais.
- Mais dis-moi, pourquoi validerai-je tes notes des autres cours que le mien ?
Quoiqu'il en soit, je n'étais donc pas déçue de voir le jeune homme avoir la sagesse de prendre sur lui tout ce que je disais, même si ça n'avait rien d'agréable. Je le voyais tendu, et il y avait de quoi, mais j'avais bon espoir que sous cette chevelure blonde, les deux neurones allaient pouvoir se connecter entre eux pour qu'il puisse comprendre le cheminement que je souhaitais lui faire voir. Évidemment, je n'étais pas particulièrement inquiète de son sort ou de ses études, comme dit, ça ne tenait qu'à lui et je me fichais de son succès, ou de sa défaite. Mais il était mon élève en Potions, il était de la maison que je dirigeais, et en plus, je connaissais ses géniteurs. Je me devais donc me rendre un minimum attentive à sa demande, ce que je faisais de bon cœur, même si ça ne se voyait pas.
Ainsi, le voyant se détendre d'un coup, j'en déduisais qu'il avait plus ou moins avalé la pilule. C'était comme un genre d'électrochoc et il revint enfin à lui pour me parler enfin de sa requête. Je le jugeais assez malin pour qu'il puisse tout m'expliquer dans les détails sans que j'aie besoin à fouiller dans ses affaires pour m'assurer que tout soit en ordre. J'étais persuadée qu'il savait que j'en étais capable, c'était donc tout à son intérêt d'être honnête et de se comporter en adulte, comme il souhaitait si bien le faire.
Avec ces gestes calculés qui me personnifiaient si bien, je tendais ma main vers l'enveloppe qu'il me tendait pour l'attraper et la ramener vers moi pour y voir son contenu. Ma grande capacité à faire plusieurs choses au même temps me permettaient ainsi de lire la lettre sans perdre une miette de ce qu'il était en train de me raconter.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il avait de la motivation, je le voyais dans son attitude et je le sentais au son de sa voix. J'avais déjà eu plusieurs fois l'occasion d'observer ce genre d'attitude envers mes propres enfants. Ça avait été plutôt rare pour que je puisse le remarquer avec autant d'aisance. Même si je lui étais particulièrement dévouée, tout comme à la maison Skinner, je pouvais m'empêcher de ressentir cette forme d'amertume envers mon mari, d'avoir été aussi intransigeant envers notre progéniture. Voilà pourquoi je m'efforçais d'arrondir les angles. À trop assoiffé le mulet, il finit par ne plus nous servir et mourir. Je voulais à tout prix que nos enfants restent fidèles à notre cause, pas qu'ils la détruisent. C'était une nuance que Winston avait beaucoup de mal à saisir et à appliquer. J'étais donc là pour ça, et pour veiller.
Toutefois, je n'étais pas tout à fait certaine qu'il puisse tout accomplir. Être motivé était une chose, avoir le temps et l'envie profonde, au fond des tripes, d'y parvenir, en était une autre.
Je pourrai éventuellement valider tes notes en Potions. Éventuellement.
Je me permettais un petit temps de suspense. Reprenant ma baguette, je la pointais en direction d'un meuble placé non loin de mon bureau. L'un des tiroirs s'ouvrit alors après un petit déclic typique d'un sortilège verrouillant mes dossiers. Une enveloppe s'envola dans ma direction, que j'attrapais pour la regarder avec calme. C'était les résultats de la première année de Victor à Hungcalf en Potions, l'année où je n'étais pas encore présente. Ses résultats n'étaient pas à remettre en question, même s'il pouvait faire mieux ça et là. Mais pour accéder à son concours, je devais certifier ses compétences. Pourtant, une idée me vint en tête, simplement pour tester sa volonté. À lui de voir s'il préférait la solution de facilité ou non. Relevant mon regard azuré et glacial sur lui, je reprenais.
- Mais dis-moi, pourquoi validerai-je tes notes des autres cours que le mien ?
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Dim 16 Sep 2018 - 19:54
« Vous ne comprenez pas. »
Ma voix s'enflammait. Légèrement, mais tout de même. Je me laissais avoir par ce que son piège réveillait chez moi : de la frustration. Et pour cause, ce que je voulais, ce n'était pas tricher pour atteindre le concours. J'aurais pu me contenter de ça, c'est vrai. Mais, car il y en a toujours...
« Si je me contente que vous validiez mes notes, j'irais à ce concours sans y être prêt. »
Cette idée me révulsait, réellement. Elle me permettrait de me reposer, de ne pas alourdir ce qui était déjà un lourd cursus, de m'enlever de la pression, mais elle avait le défaut de me rendre trop sur de moi. Et ça, c'était le piège évident.
« J'arriverais là-bas, sur de moi, et je reviendrais aussi sec. »
Si ma voix s'enflammait, ce n'était finalement pas contre elle, mais parce que ce stage comptait réellement à mes yeux. La magie n'était pas qu'une source d'étude pour moi, quelque chose qu'on développe en classe et dont on se sert tous les jours lorsque l'on vit dans notre monde, c'était une réelle passion.
« Ce concours va me demander de montrer que je suis meilleur que les autres participants, que je mérites ma place. Si j'accepte votre offre maintenant, si vous vous contentez de valider des compétences en potions ou en n'importe quoi que ce soit d'autres, et si ça se sait, je serais exclu du concours et je reviendrais bredouille. »
Il n'y avait rien à faire : je ne me débinerais pas. S'il fallait que j'ajoutes des heures de cours, d'études, de travaux pratiques et que j'en fasses des nuits blanches à la pelle, alors je le ferais. Et je trouverais un moyen de tout concilier. Je ne disais pas que ce serait facile, j'étais même convaincu que ça ne le serait pas. Je savais pertinemment que j'allais en baver. Je n'étais même pas sur d'avoir le niveau dans les autres branches, mais je savais ce dont j'étais capable, et jusqu'où ma motivation pouvait me mener.
Mon souffle se faisait court, conséquence de mon emportement, et je la regardais.
« Pardon, si je vous ai encore manqué de respect. »
Ce n'était pas mon but. Je m'adossais à nouveau à cette chaise sur laquelle j'étais, et j'affirmais une nouvelle fois :
« Je vous jure que je suis sérieux, et motivé. Demandez moi de vous le prouvez si vous voulez, mettez-moi à l'épreuve. »
Je n'étais pas sur de ne pas regretter ces paroles, mais je savais que si c'était le seul moyen, j'accepterais presque toutes demandes. Pour autant, vu le sujet, je ne pensais pas qu'elle oserait s'aventurer dans des demandes bafouant mes valeurs ou mon sens de l'honneur.
Ma voix s'enflammait. Légèrement, mais tout de même. Je me laissais avoir par ce que son piège réveillait chez moi : de la frustration. Et pour cause, ce que je voulais, ce n'était pas tricher pour atteindre le concours. J'aurais pu me contenter de ça, c'est vrai. Mais, car il y en a toujours...
« Si je me contente que vous validiez mes notes, j'irais à ce concours sans y être prêt. »
Cette idée me révulsait, réellement. Elle me permettrait de me reposer, de ne pas alourdir ce qui était déjà un lourd cursus, de m'enlever de la pression, mais elle avait le défaut de me rendre trop sur de moi. Et ça, c'était le piège évident.
« J'arriverais là-bas, sur de moi, et je reviendrais aussi sec. »
Si ma voix s'enflammait, ce n'était finalement pas contre elle, mais parce que ce stage comptait réellement à mes yeux. La magie n'était pas qu'une source d'étude pour moi, quelque chose qu'on développe en classe et dont on se sert tous les jours lorsque l'on vit dans notre monde, c'était une réelle passion.
« Ce concours va me demander de montrer que je suis meilleur que les autres participants, que je mérites ma place. Si j'accepte votre offre maintenant, si vous vous contentez de valider des compétences en potions ou en n'importe quoi que ce soit d'autres, et si ça se sait, je serais exclu du concours et je reviendrais bredouille. »
Il n'y avait rien à faire : je ne me débinerais pas. S'il fallait que j'ajoutes des heures de cours, d'études, de travaux pratiques et que j'en fasses des nuits blanches à la pelle, alors je le ferais. Et je trouverais un moyen de tout concilier. Je ne disais pas que ce serait facile, j'étais même convaincu que ça ne le serait pas. Je savais pertinemment que j'allais en baver. Je n'étais même pas sur d'avoir le niveau dans les autres branches, mais je savais ce dont j'étais capable, et jusqu'où ma motivation pouvait me mener.
Mon souffle se faisait court, conséquence de mon emportement, et je la regardais.
« Pardon, si je vous ai encore manqué de respect. »
Ce n'était pas mon but. Je m'adossais à nouveau à cette chaise sur laquelle j'étais, et j'affirmais une nouvelle fois :
« Je vous jure que je suis sérieux, et motivé. Demandez moi de vous le prouvez si vous voulez, mettez-moi à l'épreuve. »
Je n'étais pas sur de ne pas regretter ces paroles, mais je savais que si c'était le seul moyen, j'accepterais presque toutes demandes. Pour autant, vu le sujet, je ne pensais pas qu'elle oserait s'aventurer dans des demandes bafouant mes valeurs ou mon sens de l'honneur.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Lun 17 Sep 2018 - 14:44
Je voyais le blondinet tomber tête la première dans mon piège, et le moins que je pouvais constater c'était qu'il était motivé. Au moins, c'était une bonne chose, car s'il ne s'en rendait pas compte, je le voyais à son attitude et l'entendait au ton de sa voix. J'aurai presque pu le prendre pour une nouvelle insubordination mais je n'en fis rien. Mon mari aurait sans doute été plus sévère, moi, je ne cassais pas la motivation lorsqu'elle était présente.
Le fait qu'il ne veuille pas tricher me prouvait déjà sa bonne volonté. Mais il fallait que je le mette à rude épreuve pour être certaine qu'il puisse atteindre l'élite. Car il était évident que si je lui accordais le cursus de Métamorphose en plus, dans le dos de son père qui plus est, et que je lui donnais accès à ce concours, il fallait qu'il arrive dans les trois premiers au moins. Bien sûr, il devrait y avoir un peu plus que quatre participants.
- Qu'est-ce qu'ils te demandent comme compétences particulières à ce concours ?
C'était sans doute noté sur le prospectus qu'il venait de me donner, mais je voulais qu'il me le dise à voix haute lui-même. De plus, je ne faisais pas façon de ses excuses, elles étaient prises en compte avant même qu'il ne les prononce. Je reprenais ensuite.
- Et la date du concours ?
Je ne faisais que me renseigner pour le moment. Victor avait de très bonnes notes pour l'élève qu'il était, mais la seconde année pour lui venait de commencer, il allait devoir mettre les bouchés doubles. J'aurai pu lui valider ses compétences sans me préoccuper de son sort et l'envoyer paître, mais je n'en fis rien. Il était de sang-pur, je côtoyais de loin sa famille et je ne désirais pas taper sur la tête des élèves qui montraient de la motivation et qui voulait s'élever et devenir les élites d'Hungcalf. Enfin… si, je voudrais leur taper sur la tête, mais pas de cette manière.
- J'espère que tu as conscience du niveau que ça va te demander. Surtout en Potions, je ne vais pas te lâcher.
Ça aurait pu être pris comme une menace, et ça en avait un arrière-goût. J'allais être intraitable, car les Potions, ce n'était pas un jeu. C'était à lui de bien mesurer le pour et le contre, mais au même temps, personne n'allait pouvoir l'aider aussi bien que moi.
Le fait qu'il ne veuille pas tricher me prouvait déjà sa bonne volonté. Mais il fallait que je le mette à rude épreuve pour être certaine qu'il puisse atteindre l'élite. Car il était évident que si je lui accordais le cursus de Métamorphose en plus, dans le dos de son père qui plus est, et que je lui donnais accès à ce concours, il fallait qu'il arrive dans les trois premiers au moins. Bien sûr, il devrait y avoir un peu plus que quatre participants.
- Qu'est-ce qu'ils te demandent comme compétences particulières à ce concours ?
C'était sans doute noté sur le prospectus qu'il venait de me donner, mais je voulais qu'il me le dise à voix haute lui-même. De plus, je ne faisais pas façon de ses excuses, elles étaient prises en compte avant même qu'il ne les prononce. Je reprenais ensuite.
- Et la date du concours ?
Je ne faisais que me renseigner pour le moment. Victor avait de très bonnes notes pour l'élève qu'il était, mais la seconde année pour lui venait de commencer, il allait devoir mettre les bouchés doubles. J'aurai pu lui valider ses compétences sans me préoccuper de son sort et l'envoyer paître, mais je n'en fis rien. Il était de sang-pur, je côtoyais de loin sa famille et je ne désirais pas taper sur la tête des élèves qui montraient de la motivation et qui voulait s'élever et devenir les élites d'Hungcalf. Enfin… si, je voudrais leur taper sur la tête, mais pas de cette manière.
- J'espère que tu as conscience du niveau que ça va te demander. Surtout en Potions, je ne vais pas te lâcher.
Ça aurait pu être pris comme une menace, et ça en avait un arrière-goût. J'allais être intraitable, car les Potions, ce n'était pas un jeu. C'était à lui de bien mesurer le pour et le contre, mais au même temps, personne n'allait pouvoir l'aider aussi bien que moi.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Mer 19 Sep 2018 - 21:26
- Qu'est-ce qu'ils te demandent comme compétences particulières à ce concours ?
L'étudiant regarda le professeur droit dans les yeux à la question. La réponse était évidente, et en même temps des plus vague : tout. Afin de s'assurer de l'entière motivation de ses lauréats, le concours visait à exiger des participants un complet investissement. Mais le gain en échange en valait la peine aux yeux de chacun.
« Chaque participant doit se démarquer par un projet, qui regroupe chacunes de ces disciplines... »
Potions, sortilèges, métamorphoses... Et si l'étudiant le souhaitait, il pouvait en rajouter. Ce projet devait être présenté de manière théorique et réalisé pour être présenté devant un jury. Et lors de la présentation, le jury se réservait le droit de demander à l'étudiant une épreuve supplémentaire, à l'instant même.
« J'ai entendu que lors d'un ancien concours, un participant avait amené ce qu'il a appelé le métamordragon. Un objet de la taille d'une balle de tennis, enchanté et contenant des gouttes de sang de dragons différents. Et avec une formule, la balle devenait une miniature de l'un des dragons. »
Etait-ce utile d'ajouter que les mêmes rumeurs voulaient que ce participant s'était vu confier l'exercice supplémentaire de préparer les première étapes pour la décoction d'un Félix félicis, sur une échelle de quelques heures.
« J'ignore si c'est vrai, mais je suis sur que c'est le niveau qu'ils attendent. Et celui que les autres participants tenteront d'atteindre, et de dépasser. »
- Et la date du concours ?
« Ils annoncent courant Janvier. »
Ils annoncent. Ma voix avait légèrement changé de timbre alors que je répondais. Je me méfiais de ce genre de délais, et j'étais convaincu que s'ils annoncaient Janvier, je devais être prêt pour fin Novembre, grand maximum début décembre. S'ils avançaient ainsi la date du concours, je serais prêt, sinon, j'aurais une marge pour d'éventuels réglages techniques. Mais la phrase suivante d'Agrippa captiva à nouveau toute mon attention, me faisant relever un sourcil.
- J'espère que tu as conscience du niveau que ça va te demander. Surtout en Potions, je ne vais pas te lâcher.
Je semblais réfléchir un instant. Devais-je lui prouver que j'en étais conscient, ou me proposait-elle de me coacher, à sa façon ? Et repensant à ma résolution au début de cet entretien, je me penchais vers mon sac, pour en sortir un carnet de notes, grand format, vierge d'apparence. Lui tendant, la laissant l'ouvrir, je prenais ma baguette et déclarais, pointant le livre de cette dernière :
« Aparecium »
Mes notes, gribouillages et autres spéculations se dessinèrent alors petit à petit, révélant un projet sur lequel je travaillais déjà depuis avant cette fameuse journée des métiers. L'idée était simple : un pendentif, permettant à son porteur d'être protéger en cas de menace par un sort enflammé, et lui permettant au besoin d'envoyer un message, un signal à la personne qui aurait enchanté au préalable le collier. Un signal suffisament clair que pour permettre au second de transplaner.
Un travail de titan.
« Je n'ai peut-être pas le niveau, mais rien ne m'empêchera de tenter le coup. »
Je ne pouvais dès lors pas me résigner à simplement abandonner, sous prétexte que je n'avais pas métamorphose dans mon cursus. Pas pour un détail insignifiant.
L'étudiant regarda le professeur droit dans les yeux à la question. La réponse était évidente, et en même temps des plus vague : tout. Afin de s'assurer de l'entière motivation de ses lauréats, le concours visait à exiger des participants un complet investissement. Mais le gain en échange en valait la peine aux yeux de chacun.
« Chaque participant doit se démarquer par un projet, qui regroupe chacunes de ces disciplines... »
Potions, sortilèges, métamorphoses... Et si l'étudiant le souhaitait, il pouvait en rajouter. Ce projet devait être présenté de manière théorique et réalisé pour être présenté devant un jury. Et lors de la présentation, le jury se réservait le droit de demander à l'étudiant une épreuve supplémentaire, à l'instant même.
« J'ai entendu que lors d'un ancien concours, un participant avait amené ce qu'il a appelé le métamordragon. Un objet de la taille d'une balle de tennis, enchanté et contenant des gouttes de sang de dragons différents. Et avec une formule, la balle devenait une miniature de l'un des dragons. »
Etait-ce utile d'ajouter que les mêmes rumeurs voulaient que ce participant s'était vu confier l'exercice supplémentaire de préparer les première étapes pour la décoction d'un Félix félicis, sur une échelle de quelques heures.
« J'ignore si c'est vrai, mais je suis sur que c'est le niveau qu'ils attendent. Et celui que les autres participants tenteront d'atteindre, et de dépasser. »
- Et la date du concours ?
« Ils annoncent courant Janvier. »
Ils annoncent. Ma voix avait légèrement changé de timbre alors que je répondais. Je me méfiais de ce genre de délais, et j'étais convaincu que s'ils annoncaient Janvier, je devais être prêt pour fin Novembre, grand maximum début décembre. S'ils avançaient ainsi la date du concours, je serais prêt, sinon, j'aurais une marge pour d'éventuels réglages techniques. Mais la phrase suivante d'Agrippa captiva à nouveau toute mon attention, me faisant relever un sourcil.
- J'espère que tu as conscience du niveau que ça va te demander. Surtout en Potions, je ne vais pas te lâcher.
Je semblais réfléchir un instant. Devais-je lui prouver que j'en étais conscient, ou me proposait-elle de me coacher, à sa façon ? Et repensant à ma résolution au début de cet entretien, je me penchais vers mon sac, pour en sortir un carnet de notes, grand format, vierge d'apparence. Lui tendant, la laissant l'ouvrir, je prenais ma baguette et déclarais, pointant le livre de cette dernière :
« Aparecium »
Mes notes, gribouillages et autres spéculations se dessinèrent alors petit à petit, révélant un projet sur lequel je travaillais déjà depuis avant cette fameuse journée des métiers. L'idée était simple : un pendentif, permettant à son porteur d'être protéger en cas de menace par un sort enflammé, et lui permettant au besoin d'envoyer un message, un signal à la personne qui aurait enchanté au préalable le collier. Un signal suffisament clair que pour permettre au second de transplaner.
Un travail de titan.
« Je n'ai peut-être pas le niveau, mais rien ne m'empêchera de tenter le coup. »
Je ne pouvais dès lors pas me résigner à simplement abandonner, sous prétexte que je n'avais pas métamorphose dans mon cursus. Pas pour un détail insignifiant.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Ven 21 Sep 2018 - 19:09
J'écoutais le jeune homme avec attention. Je devais reconnaître que son concours était intéressant, et j'étais bien sûre partante pour l'aider, tant qu'il réussirait avec brio, ce que je n'allais pas pouvoir laisser à la négociation. Néanmoins, je le laissais m'expliquer sans l'interrompre, constatant toujours de sa motivation et de l'exactitude de ses choix. Je n'avais pas à les remettre en cause pour le moment. Ce sera à faire lorsque sa motivation descendra et que j'allais devoir sortir le fouet pour l'inciter à retourner au travail.
Hochant tranquillement la tête lorsqu'il me donna l'exemple d'un ancien participant, qui au fond m'était bien égal, je plissais tranquillement les yeux, accentuant la froideur de mon regard.
Au fond de moi, j'espérais qu'il avait déjà une idée de projet. S'il n'en avait pas, c'était inutile de participer à ce concours cette année et il faudra qu'il s'y prépare pour la prochaine élection. Je n'allais pas perdre mon temps avec un jeune personnage aussi motivé soit-il, qui ne faisait que la moitié des choses. Ce concours était tout le contraire de cette manière d'agir. Il fallait y aller à fond et tout donner.
Qui plus est, janvier était rapidement arrivé, si la date n'était pas avancée pour surprendre davantage les participants. Démarche sadique s'il en est, je la trouvais particulièrement intéressante et la notait dans un coin de ma tête pour en faire de même avec mes élèves. Être prêt à une date butoir était une aberration de l'éducation. Dans la vie, il fallait être au mieux préparé tout le temps, et en toute heure. Car tout pouvait arriver.
Intriguée, je le regardais fouiller dans son sac pour en sortir un carnet qu'il me tendit. L'attrapant avec des gestes d'une lenteur mesurée, je laissais les notes apparaître. Sans rien ajouter, sans même un regard à l'élève, je me plongeais dans une lecture rapide de ses gribouillages sans pour autant les étudier dans l'immédiat. Au moins… il avait un projet. J'en étais ravie, même si d'apparence je gardais mon air hautain et distant. Je n'allais pas lui faire un câlin non plus, il ne fallait pas pousser. Son idée était intéressante, mais à mon avis incomplète.
- Ne participe pas à ce concours si tu penses ne pas avoir le niveau pour exécuter ce projet Victor. Le doute ne t'es pas permis.
Je plantais mon regard azuré dans le sien avant de fermer son livret et le lui rendre.
- Un sortilège de flamme est bien trop vaste. Il te faudra soit faire beaucoup de recherches sur les différents sortilèges et maléfices, soit de vastes recherches sur la manière de se protéger de ces diverses flammes magiques. Sans compter celles des dragons. Par exemple.
Posant mes mains sur le bureau, je prenais une grande inspiration comme si ce que j'allais lui annoncer m'arrachais la bouche. Ce n'était pas le cas, au contraire, je me réjouissais… je me réjouissais d'avoir un nouvel esclave.
- Je suis prête à t'aider. Tu viendras trois fois par semaine dans cette salle, je te donnerai des cours privés pour que tu puisses atteindre un meilleur niveau en Potions. Meilleur que celui que tu as déjà. Je ne veux aucune plainte, aucun gémissement, aucune insubordination. Que de la motivation et de l'écoute. Est-ce bien clair ?
Mes conditions étaient posées. Je n'avais pas tout dit, mais je savais que c'était inutile. S'il acceptait, je n'allais pas le lâcher, et j'étais intimement persuadée qu'il le savait. Il allait en chier.
Hochant tranquillement la tête lorsqu'il me donna l'exemple d'un ancien participant, qui au fond m'était bien égal, je plissais tranquillement les yeux, accentuant la froideur de mon regard.
Au fond de moi, j'espérais qu'il avait déjà une idée de projet. S'il n'en avait pas, c'était inutile de participer à ce concours cette année et il faudra qu'il s'y prépare pour la prochaine élection. Je n'allais pas perdre mon temps avec un jeune personnage aussi motivé soit-il, qui ne faisait que la moitié des choses. Ce concours était tout le contraire de cette manière d'agir. Il fallait y aller à fond et tout donner.
Qui plus est, janvier était rapidement arrivé, si la date n'était pas avancée pour surprendre davantage les participants. Démarche sadique s'il en est, je la trouvais particulièrement intéressante et la notait dans un coin de ma tête pour en faire de même avec mes élèves. Être prêt à une date butoir était une aberration de l'éducation. Dans la vie, il fallait être au mieux préparé tout le temps, et en toute heure. Car tout pouvait arriver.
Intriguée, je le regardais fouiller dans son sac pour en sortir un carnet qu'il me tendit. L'attrapant avec des gestes d'une lenteur mesurée, je laissais les notes apparaître. Sans rien ajouter, sans même un regard à l'élève, je me plongeais dans une lecture rapide de ses gribouillages sans pour autant les étudier dans l'immédiat. Au moins… il avait un projet. J'en étais ravie, même si d'apparence je gardais mon air hautain et distant. Je n'allais pas lui faire un câlin non plus, il ne fallait pas pousser. Son idée était intéressante, mais à mon avis incomplète.
- Ne participe pas à ce concours si tu penses ne pas avoir le niveau pour exécuter ce projet Victor. Le doute ne t'es pas permis.
Je plantais mon regard azuré dans le sien avant de fermer son livret et le lui rendre.
- Un sortilège de flamme est bien trop vaste. Il te faudra soit faire beaucoup de recherches sur les différents sortilèges et maléfices, soit de vastes recherches sur la manière de se protéger de ces diverses flammes magiques. Sans compter celles des dragons. Par exemple.
Posant mes mains sur le bureau, je prenais une grande inspiration comme si ce que j'allais lui annoncer m'arrachais la bouche. Ce n'était pas le cas, au contraire, je me réjouissais… je me réjouissais d'avoir un nouvel esclave.
- Je suis prête à t'aider. Tu viendras trois fois par semaine dans cette salle, je te donnerai des cours privés pour que tu puisses atteindre un meilleur niveau en Potions. Meilleur que celui que tu as déjà. Je ne veux aucune plainte, aucun gémissement, aucune insubordination. Que de la motivation et de l'écoute. Est-ce bien clair ?
Mes conditions étaient posées. Je n'avais pas tout dit, mais je savais que c'était inutile. S'il acceptait, je n'allais pas le lâcher, et j'étais intimement persuadée qu'il le savait. Il allait en chier.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Lun 24 Sep 2018 - 10:36
Je ne relevais même pas sa remarque sur mes doutes quant à ce concours. Qu'importe de la relever, j'aurais de toute façon était en désaccord avec elle. La vérité, c'est que cette idée me mettait de la pression, saine, et me poussait à me dépasser encore et encore. Mais je n'allais pas sacrifier un projet sur lequel je planchais depuis avant mon inscription à ce concours pour le réussir, ou pour ne pas m’apitoyer.
Les flammes n'étaient pas le seul problème, à dire vrai. Il fallait un receptable au sort, maitriser ce sort suffisament que pour qu'il se lance à la pensée de la personne qui porterait l'objet, que le bon sort se lance, et surtout -mais ça, elle le soulignait- que le porteur soit protégé. Des sorts lançant des flammes, j'en maitrisais quelques-un, comme n'importe quel élève d'Hungcalf, mais ce niveau de compétence, j'étais loin de l'avoir.
En plus de ça, il me fallait user des bonnes runes, à graver sur l'objet, afin de retenir le sort. Et bien sur, fou que j'étais, je ne voulais pas que ce soit un pendentif banal. Mais j'avais une idée... à dire vraies, plusieurs. Toutes aussi folles les une que les autres.
Pour autant, il fallait que je lui réponde. Mais bien sur, elle ne m'en laissa pas le temps. Pas le temps de prononcer le moindre mot qu'elle me proposait de m'aider. Et son aide, avouons-le, était tentante. C'était pas rien, quand Agrippa Skinner proposait de vous filer un coup de main, mais à quel prix... Trois soirs par semaines. Pas un ou deux, non... Trois ! Précisons tout de même qu'elle ne mentionna pas la durée de ces séances. Je crois qu'il m'était impossible à ce moment-là de cacher entièrement les peurs sur mon visage que ce genre d'annonces engendraient. Trois soirs, en vérité, c'était énorme. Chaque jour, je venais de l'appart que je louais avec Holly, et notre emploi du temps était parfois réglé de manière stricte pour que je puisse l'aider un maximum, avec un cursus déjà chargé.
« D'accord. Mais... »
Sans déconner, j'étais parrain, et ma famille passait avant tout. Même avant ce concours. Et ça, je gages qu'elle pouvait le comprendre.
« Il se peut que parfois, je doives aller chercher mon filleul avant d'assister à ce cours. Au possible, je le déposerais chez quelqu'un pour le garder, sinon il sera présent. »
Il n'avait même pas un an, il ne serait pas d'une grande gène. Et c'était si je ne trouvais pas de solutions avec Holly pour ce laps de temps.
« Est-ce que ça veut dire que vous allez m'autoriser à ajouter Métamorphose à mon cursus ? »
Parce que sans déconner, faire tous ces efforts et me retrouver recaler parce que ce cours n'était pas dans la liste de mon cursus, ça n'allait pas être top. Et alors qu'elle répondait à cette question spécifique, mon esprit réfléchissait toujours à sa remarque. Devais-je lui dire pourquoi, sur mon carnet, il n'était inscrit que "sortilège de flammes" ? Après tout, ce mystère en cachait d'autres, et certains secrets étaient bien là où ils se terraient, au fond de mon esprit.
« Je ne pouvais pas écrire le nom du sort que je veux attacher à ce pendentif. »
Ma voix avait changé, et je ne la regardais plus elle, mais mes mains qui s'étaient croisés.
« Je ne suis pas con, ou simple d'esprit. Et ce projet, je ne le travailles pas que depuis que je suis inscrit à ce concours. Mais quel effet vous pensez que ça aurait, si me présentant là-bas, je leur amène un objet qui, si on lève son sceau, libère une chimère ardente qui n'a qu'un seul but : tout dévorer sur son passage ? »
Sur ces derniers mots, mon regard la défia de nouveau, avec une impression que je ne laissais que peu entrevoir. Mon père était avocat, et même si ce n'était pas son domaine de prédilection, je savais ce qu'on réservait aux sorciers qui étudiait la magie noire avec un trop grand intérêt. Et même si j'étais un élève d'Hungcalf avec pour filières les sciences occultes, j'étais persuadé du résultat qu'aurait cette attitude lors d'une présentation à un concours.
Je respirais profondément...
« Que ferais-je, s'ils décident de vérifier que le sort est fonctionnel ? Dois-je prier qu'ils se contente de théories écrites sur du parchemins ? »
Ma voix, cette fois-ci trahissait la réponse que j'apportais à cette question. Je n'allais pas prendre ce risque.
« J'ai du effacer certaines notes, pour les remplacer par "un sortilège de flammes". Trouver une parade. Un moyen détourné. »
Et je n'allais pas dire que je comptais faire deux colliers. Un pour le concours, et un autre qui répondrait à toutes mes attentes.
« Si vous voulez vraiment m'aider... »
Je sortais une boite, une espèce d'écrin de mon sac que je lui tendais, et qui contenait des cheveux d'Holly, ce qui n'avait pas été difficile à récupérer.
« Aidez-moi à travailler sur la potion qui pourra faire que ces cheveux ensorcellent le pendentif. Aidez-moi à retirer l'essence de Vélanes de ces cheveux, pour pouvoir ensuite le sceller dans le bijou. Inutile de vous expliquer le résultats que ça aura, en plus d'impressionner les jurés. »
Je ne voulais pas qu'elle le fasse à ma place, juste qu'elle me guide pour que je ne doives pas m'y reprendre plusieurs fois, perdant un temps précieux.
Les flammes n'étaient pas le seul problème, à dire vrai. Il fallait un receptable au sort, maitriser ce sort suffisament que pour qu'il se lance à la pensée de la personne qui porterait l'objet, que le bon sort se lance, et surtout -mais ça, elle le soulignait- que le porteur soit protégé. Des sorts lançant des flammes, j'en maitrisais quelques-un, comme n'importe quel élève d'Hungcalf, mais ce niveau de compétence, j'étais loin de l'avoir.
En plus de ça, il me fallait user des bonnes runes, à graver sur l'objet, afin de retenir le sort. Et bien sur, fou que j'étais, je ne voulais pas que ce soit un pendentif banal. Mais j'avais une idée... à dire vraies, plusieurs. Toutes aussi folles les une que les autres.
Pour autant, il fallait que je lui réponde. Mais bien sur, elle ne m'en laissa pas le temps. Pas le temps de prononcer le moindre mot qu'elle me proposait de m'aider. Et son aide, avouons-le, était tentante. C'était pas rien, quand Agrippa Skinner proposait de vous filer un coup de main, mais à quel prix... Trois soirs par semaines. Pas un ou deux, non... Trois ! Précisons tout de même qu'elle ne mentionna pas la durée de ces séances. Je crois qu'il m'était impossible à ce moment-là de cacher entièrement les peurs sur mon visage que ce genre d'annonces engendraient. Trois soirs, en vérité, c'était énorme. Chaque jour, je venais de l'appart que je louais avec Holly, et notre emploi du temps était parfois réglé de manière stricte pour que je puisse l'aider un maximum, avec un cursus déjà chargé.
« D'accord. Mais... »
Sans déconner, j'étais parrain, et ma famille passait avant tout. Même avant ce concours. Et ça, je gages qu'elle pouvait le comprendre.
« Il se peut que parfois, je doives aller chercher mon filleul avant d'assister à ce cours. Au possible, je le déposerais chez quelqu'un pour le garder, sinon il sera présent. »
Il n'avait même pas un an, il ne serait pas d'une grande gène. Et c'était si je ne trouvais pas de solutions avec Holly pour ce laps de temps.
« Est-ce que ça veut dire que vous allez m'autoriser à ajouter Métamorphose à mon cursus ? »
Parce que sans déconner, faire tous ces efforts et me retrouver recaler parce que ce cours n'était pas dans la liste de mon cursus, ça n'allait pas être top. Et alors qu'elle répondait à cette question spécifique, mon esprit réfléchissait toujours à sa remarque. Devais-je lui dire pourquoi, sur mon carnet, il n'était inscrit que "sortilège de flammes" ? Après tout, ce mystère en cachait d'autres, et certains secrets étaient bien là où ils se terraient, au fond de mon esprit.
« Je ne pouvais pas écrire le nom du sort que je veux attacher à ce pendentif. »
Ma voix avait changé, et je ne la regardais plus elle, mais mes mains qui s'étaient croisés.
« Je ne suis pas con, ou simple d'esprit. Et ce projet, je ne le travailles pas que depuis que je suis inscrit à ce concours. Mais quel effet vous pensez que ça aurait, si me présentant là-bas, je leur amène un objet qui, si on lève son sceau, libère une chimère ardente qui n'a qu'un seul but : tout dévorer sur son passage ? »
Sur ces derniers mots, mon regard la défia de nouveau, avec une impression que je ne laissais que peu entrevoir. Mon père était avocat, et même si ce n'était pas son domaine de prédilection, je savais ce qu'on réservait aux sorciers qui étudiait la magie noire avec un trop grand intérêt. Et même si j'étais un élève d'Hungcalf avec pour filières les sciences occultes, j'étais persuadé du résultat qu'aurait cette attitude lors d'une présentation à un concours.
Je respirais profondément...
« Que ferais-je, s'ils décident de vérifier que le sort est fonctionnel ? Dois-je prier qu'ils se contente de théories écrites sur du parchemins ? »
Ma voix, cette fois-ci trahissait la réponse que j'apportais à cette question. Je n'allais pas prendre ce risque.
« J'ai du effacer certaines notes, pour les remplacer par "un sortilège de flammes". Trouver une parade. Un moyen détourné. »
Et je n'allais pas dire que je comptais faire deux colliers. Un pour le concours, et un autre qui répondrait à toutes mes attentes.
« Si vous voulez vraiment m'aider... »
Je sortais une boite, une espèce d'écrin de mon sac que je lui tendais, et qui contenait des cheveux d'Holly, ce qui n'avait pas été difficile à récupérer.
« Aidez-moi à travailler sur la potion qui pourra faire que ces cheveux ensorcellent le pendentif. Aidez-moi à retirer l'essence de Vélanes de ces cheveux, pour pouvoir ensuite le sceller dans le bijou. Inutile de vous expliquer le résultats que ça aura, en plus d'impressionner les jurés. »
Je ne voulais pas qu'elle le fasse à ma place, juste qu'elle me guide pour que je ne doives pas m'y reprendre plusieurs fois, perdant un temps précieux.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Lun 24 Sep 2018 - 13:40
Je ne pouvais pas m'empêcher de plisser très légèrement les yeux lorsqu'il me parla de sa filleule. Voilà une nouvelle entrave à son concours que je rajoutais sur la liste que je trouvais déjà passablement longue. Toutefois je ne pouvais pas aller contre sa demande, purement par principe. J'avais eu la chance, et par chance j'entendais véritablement une bénédiction, d'être femme au foyer et de pouvoir subvenir aux besoins de l'ensemble de ma famille sans à jamais devoir me préoccuper du reste. Bien consciente que ce n'était pas le cas de tout le monde, je ne pouvais donc pas empêcher le jeune homme de prendre ses responsabilités familiales. Qui plus est, il voulait se présenter comme un adulte, ce sera une occasion pour moi de véritablement vérifier s'il pouvait mener les deux fronts au même temps.
- Soit, mais que je ne l'entende pas.
J'adorais les enfants, après avoir été éduquée uniquement pour en faire et en avoir élevé six, je ne pouvais que les aimer. Mais il fallait bien que je me montre un tant soit peu autoritaire pour que le garçon ne vienne pas à penser que j'allais accéder à toutes ses requêtes.
- Je te l'autorise, en effet.
Il était absolument inutile que je lui refuse d'intégrer la Métamorphose à son cursus puisqu'il en avait besoin. De plus, sa charge de travail, il n'y avait que lui qui pouvait l'assumer et la gérer, même si je ne voyais pas bien comment il allait faire même s'il n'arrivait déjà pas à se libérer de sa filleule pour suivre mes entraînements, mais ce n'était pas mon problème. S'il venait à manquer à ses devoirs, je serai la première à le lui rappeler et lui remettre les idées en place.
Mais à sa remarque, je ne pouvais m'empêcher de hausser un sourcil. Une chimère, réellement ? Avait-il été bercé trop près du mur lorsqu'il était enfant ? C'était une créature magique particulièrement dangereuse et presque impossible à vaincre. Mes connaissances pouvaient compter les sorciers vainqueurs des chimères sur les doigts d'une seule main. Je ne faisais pourtant pas façon de sa manière d'agir, de me parler et de me regarder.
- Je pense qu'il te faudra un plan B pour la maitriser. Tu ne peux pas te baser sur des "si" et des "peut-être". Si tu ramènes quelque chose de fonctionnel, ils voudront le tester, le contraire démontrerait d'un laxisme démesuré qui ne serait pas au diapason de leurs propres exigences d'entrée.
Me penchant sensiblement sur mon bureau, je plantais mon regard azuré dans le sien.
- Mais Victor, si tu veux que je t'aide, il ne te faudra avoir aucun secret pour moi quant à ce projet. Je ne vais pas pouvoir t'apporter mon aide convenablement si tu as des secrets. Est-ce que tu comprends ?
J'étais prête à l'aider, peut-être même à n'importe quel prix, sans doute poussée par mon instinct maternel. Toutefois, il me fallait être aux faits de ce qui se passerait, car si je devais tomber dans l'illégalité, je voulais le faire bien. Après tout, ce ne serait pas la première fois. Au final, que le sortilège, ou ce qui se trouvait dedans était d'essence bonne ou mauvaise m'importait peu. L'art des Potions était toujours sur le fil du rasoir quand à cette question, et la magie de manière générale était très controversée également. Le tout était de l'utiliser intelligemment, et tout dépendait de nos motivations, bien évidemment. De plus, prouver qu'il pouvait maitriser les deux allaient pouvoir être à son avantage dans ce concours, sans pour autant qu'il apparaisse aux yeux du jury comme un mage noir.
- Je t'aiderai si tu tiens tes promesses et tes engagements.
- Soit, mais que je ne l'entende pas.
J'adorais les enfants, après avoir été éduquée uniquement pour en faire et en avoir élevé six, je ne pouvais que les aimer. Mais il fallait bien que je me montre un tant soit peu autoritaire pour que le garçon ne vienne pas à penser que j'allais accéder à toutes ses requêtes.
- Je te l'autorise, en effet.
Il était absolument inutile que je lui refuse d'intégrer la Métamorphose à son cursus puisqu'il en avait besoin. De plus, sa charge de travail, il n'y avait que lui qui pouvait l'assumer et la gérer, même si je ne voyais pas bien comment il allait faire même s'il n'arrivait déjà pas à se libérer de sa filleule pour suivre mes entraînements, mais ce n'était pas mon problème. S'il venait à manquer à ses devoirs, je serai la première à le lui rappeler et lui remettre les idées en place.
Mais à sa remarque, je ne pouvais m'empêcher de hausser un sourcil. Une chimère, réellement ? Avait-il été bercé trop près du mur lorsqu'il était enfant ? C'était une créature magique particulièrement dangereuse et presque impossible à vaincre. Mes connaissances pouvaient compter les sorciers vainqueurs des chimères sur les doigts d'une seule main. Je ne faisais pourtant pas façon de sa manière d'agir, de me parler et de me regarder.
- Je pense qu'il te faudra un plan B pour la maitriser. Tu ne peux pas te baser sur des "si" et des "peut-être". Si tu ramènes quelque chose de fonctionnel, ils voudront le tester, le contraire démontrerait d'un laxisme démesuré qui ne serait pas au diapason de leurs propres exigences d'entrée.
Me penchant sensiblement sur mon bureau, je plantais mon regard azuré dans le sien.
- Mais Victor, si tu veux que je t'aide, il ne te faudra avoir aucun secret pour moi quant à ce projet. Je ne vais pas pouvoir t'apporter mon aide convenablement si tu as des secrets. Est-ce que tu comprends ?
J'étais prête à l'aider, peut-être même à n'importe quel prix, sans doute poussée par mon instinct maternel. Toutefois, il me fallait être aux faits de ce qui se passerait, car si je devais tomber dans l'illégalité, je voulais le faire bien. Après tout, ce ne serait pas la première fois. Au final, que le sortilège, ou ce qui se trouvait dedans était d'essence bonne ou mauvaise m'importait peu. L'art des Potions était toujours sur le fil du rasoir quand à cette question, et la magie de manière générale était très controversée également. Le tout était de l'utiliser intelligemment, et tout dépendait de nos motivations, bien évidemment. De plus, prouver qu'il pouvait maitriser les deux allaient pouvoir être à son avantage dans ce concours, sans pour autant qu'il apparaisse aux yeux du jury comme un mage noir.
- Je t'aiderai si tu tiens tes promesses et tes engagements.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Lun 24 Sep 2018 - 23:07
« Je ne prendrais pas ce risque... »
Du moins, pas pour l'objet que je présenterais au Jury. Il aurait été fou de présenter à un jury un objet ensorcelé contenant de la magie noire aussi intense que le Feudeymon. Je n'étais pas inconscient au point de me faire ficher au ministère. L'essence de Vélanes remplacerait ce sort, à condition de diluer ce pouvoir correctement, et de l'appliquer de la bonne façon. Mais l'avait-elle parfaitement compris ? Une part de moi s'interrogeait sur ce point, alors qu'elle me précisait que je ne devrais, concernant ce projet, n'avoir aucun secret pour elle.
« Je compte extraire l'essence de ma soeur pour obtenir un sortilège dont sa furie est capable, attacher cette essence à un pendentif avec un autre sort de localisation, et fixer le tout avec une rune tout à fait particulière. »
En résumé, c'était ça. Dit ainsi, cela semblait peut-être même simple, mais c'était loin de l'être à dire vrai. Car chaque étapes dépendaient infiniment de l'autre pour que le tout s'harmonise parfaitement. Et échouer serait définitivement dangereux. D'un autre coté, utiliser l'essence de Vélanes ne me mettrait pas en porte-à-faux au niveau de la loi.
Quant à être honnête avec elle, je l'avais déjà fait en lui parlant de Magie Noire. Le simple fait qu'elle sache que mon cerveau pensait au Feudeymon était déjà en soi un réel problème. Alors je n'allais pas lui dire qu'un jour, je parviendrais à refaire le même, avec ce sort et non une essence. Mais je savais qu'un jour, j'y arriverais. Et que ce collier me protégerait du seul être que je ne pourrais jamais battre : ma mère. Ou protégerait... Mon esprit refoula la pensée, aussi rapidement qu'elle ne venait alors que sa silhouette s'imposait à lui. Pourquoi elle ?
Me concentrant à nouveau sur Agrippa, je la regardais. Elle avait posé ses conditions, je les avais acceptées. Je savais que j'allais en baver, mais j'espérais l'avoir rassuré aussi. Je ne comptais ni me faire arrêter pour Magie Noire, ni entraîner quelqu'un dans la muise. Ce n'était pas mon genre. Pas du tout même.
« Il est impossible que j'échoues... »
J'ajoutais cette phrase, comme une promesse à son égard et un engagement que je prenais : celui de réussir. Et si j'échouais finalement, j'aurais tout donner. Et rien ne pourrait remettre en cause ce fait.
« Merci. »
Le mot était sincère, et le ton de la voix trahissait le même état.
« Je pense qu'il est temps que je me casse. A moins qu'il y ait autre chose ? »
Chasser le naturel, il revient au galop. Sur ces dernières phrases, j'étais redevenu le jeune gringalet à l'apparence probablement nettement moins sérieuse.
Du moins, pas pour l'objet que je présenterais au Jury. Il aurait été fou de présenter à un jury un objet ensorcelé contenant de la magie noire aussi intense que le Feudeymon. Je n'étais pas inconscient au point de me faire ficher au ministère. L'essence de Vélanes remplacerait ce sort, à condition de diluer ce pouvoir correctement, et de l'appliquer de la bonne façon. Mais l'avait-elle parfaitement compris ? Une part de moi s'interrogeait sur ce point, alors qu'elle me précisait que je ne devrais, concernant ce projet, n'avoir aucun secret pour elle.
« Je compte extraire l'essence de ma soeur pour obtenir un sortilège dont sa furie est capable, attacher cette essence à un pendentif avec un autre sort de localisation, et fixer le tout avec une rune tout à fait particulière. »
En résumé, c'était ça. Dit ainsi, cela semblait peut-être même simple, mais c'était loin de l'être à dire vrai. Car chaque étapes dépendaient infiniment de l'autre pour que le tout s'harmonise parfaitement. Et échouer serait définitivement dangereux. D'un autre coté, utiliser l'essence de Vélanes ne me mettrait pas en porte-à-faux au niveau de la loi.
Quant à être honnête avec elle, je l'avais déjà fait en lui parlant de Magie Noire. Le simple fait qu'elle sache que mon cerveau pensait au Feudeymon était déjà en soi un réel problème. Alors je n'allais pas lui dire qu'un jour, je parviendrais à refaire le même, avec ce sort et non une essence. Mais je savais qu'un jour, j'y arriverais. Et que ce collier me protégerait du seul être que je ne pourrais jamais battre : ma mère. Ou protégerait... Mon esprit refoula la pensée, aussi rapidement qu'elle ne venait alors que sa silhouette s'imposait à lui. Pourquoi elle ?
Me concentrant à nouveau sur Agrippa, je la regardais. Elle avait posé ses conditions, je les avais acceptées. Je savais que j'allais en baver, mais j'espérais l'avoir rassuré aussi. Je ne comptais ni me faire arrêter pour Magie Noire, ni entraîner quelqu'un dans la muise. Ce n'était pas mon genre. Pas du tout même.
« Il est impossible que j'échoues... »
J'ajoutais cette phrase, comme une promesse à son égard et un engagement que je prenais : celui de réussir. Et si j'échouais finalement, j'aurais tout donner. Et rien ne pourrait remettre en cause ce fait.
« Merci. »
Le mot était sincère, et le ton de la voix trahissait le même état.
« Je pense qu'il est temps que je me casse. A moins qu'il y ait autre chose ? »
Chasser le naturel, il revient au galop. Sur ces dernières phrases, j'étais redevenu le jeune gringalet à l'apparence probablement nettement moins sérieuse.
- InvitéInvité
Re: Besoin d'aide oui, mais à quel prix | Agrippa
Mar 25 Sep 2018 - 11:37
Je ne pouvais m’empêcher de sourire intérieurement. Il n’était pas suicidaire, mes paroles l’ayant poussé à la précision même si je l’avais bien compris. On est jamais trop prudent, et c’est ce que mon éducation m’a le mieux appris. Ainsi, son projet quant à la semi -velane n’était pas moins dangereux mais tout aussi intéressant. Lorsqu’on a de l’ambition il faut savoir prendre des risques. Je le savais mieux que personne.
Toutefois, malgré les précisions du jeune homme je ne pouvais pas m’empêcher de songer qu’il ne me disait pas tout, qu’il cachait une motivation bien plus profonde que ce « simple » concours. Je ferai mieux de garder un œil car même si ça ne me concernait pas directement, je savais rester discrète et à l’écart. Hors de question donc que le ministère me tombe dessus un jour car j’ai aidé à créer une arme différente que pour ce concours. Toutefois il parlait là seulement de défense, je savais donc me contenter de ça pour le moment.
- Impossible n’est pas envisageable
Si je l’aidais et l’encourageais, bien que à ma façon, ce n’était pas pour qu’il échoue. Comme je l’avais dis plus tôt, s’il n’était pas certain d’y arriver ça ne servait à rien de continuer.
Me contentant de hochet d’une lenteur mesurée la tête à ses remerciements, je lui fis un geste de la main pour l’inciter à prendre congé. Je n’avais riens à ajouter.
Quoique si. Mais j’avais aimé attendre son départ, lui donner l’espoir d’être libéré, délivré de mon emprise. Je me relevais au même temps que lui, saisissant ma baguette.
- Ho, oui, un dernier détail...
Mon ton était léger, comme si j’allais annoncer une excellente nouvelle, comme des félicitations. Je souriais même de manière aimable.
- Tu viendras une quatrième fois cette semaine, en punition à ton insubordination dès ton entrée.
Hochant la tête, je reprenais mon air froid et autoritaire avant de tourner les talons et de rentrer dans mon appartement sans laisser le temps au jeune homme de protester. Et c’était dans son grand intérêt de ne pas discuter ce rappel à l’ordre.
Toutefois, malgré les précisions du jeune homme je ne pouvais pas m’empêcher de songer qu’il ne me disait pas tout, qu’il cachait une motivation bien plus profonde que ce « simple » concours. Je ferai mieux de garder un œil car même si ça ne me concernait pas directement, je savais rester discrète et à l’écart. Hors de question donc que le ministère me tombe dessus un jour car j’ai aidé à créer une arme différente que pour ce concours. Toutefois il parlait là seulement de défense, je savais donc me contenter de ça pour le moment.
- Impossible n’est pas envisageable
Si je l’aidais et l’encourageais, bien que à ma façon, ce n’était pas pour qu’il échoue. Comme je l’avais dis plus tôt, s’il n’était pas certain d’y arriver ça ne servait à rien de continuer.
Me contentant de hochet d’une lenteur mesurée la tête à ses remerciements, je lui fis un geste de la main pour l’inciter à prendre congé. Je n’avais riens à ajouter.
Quoique si. Mais j’avais aimé attendre son départ, lui donner l’espoir d’être libéré, délivré de mon emprise. Je me relevais au même temps que lui, saisissant ma baguette.
- Ho, oui, un dernier détail...
Mon ton était léger, comme si j’allais annoncer une excellente nouvelle, comme des félicitations. Je souriais même de manière aimable.
- Tu viendras une quatrième fois cette semaine, en punition à ton insubordination dès ton entrée.
Hochant la tête, je reprenais mon air froid et autoritaire avant de tourner les talons et de rentrer dans mon appartement sans laisser le temps au jeune homme de protester. Et c’était dans son grand intérêt de ne pas discuter ce rappel à l’ordre.
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