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Epic Fail (Mercy Donovan)
Ven 14 Sep 2018 - 0:58
EpicFail Avec @Mercy DonovanUn bon voleur doit préparer son coup jusque dans les moindres détails. C’était ce qu’il avait appris par la force des choses quand il était passé un cran au-dessus du simple chapardage impulsif sur les étalages des magasins. Cibler la nature des biens à subtiliser et leur quantité, définir les procédés de sécurité et les éventuels gêneurs. Être capable de créer des diversions et de minuter les différentes étapes de l’opération. Toujours prévoir au moins un plan B et avoir à l’esprit toutes les sorties éventuelles. Et un tas d’autres paramètres, combinés dans un but unique : celui de réaliser le parfait larcin sans se faire prendre. C’est toujours mieux de ne pas se faire pincer.
L’air de rien, Ian se glissa dans l’infirmerie. Il avait vérifié au préalable qu’il n’y aurait personne, que ce soit dans un lit ou derrière le bureau. Pas un signe de vie, la pièce était parfaitement déserte. Mais l’infirmerie n’était pas en elle-même son but. Toujours décontracté, c’est vers le fond où se dressait la porte de la réserve qu’il entrouvrit pour s’y faufiler. C’était bien la première fois qu’il faisait ça : chaparder des médicaments et préparations pharmaceutiques de l’infirmerie. Mais avec les frais de rentrée et de nouvelles fournitures, autant dire qu’il était à sec. Il aurait pu trouver un autre moyen, après tout ses propres marchandises n’étaient pas totalement écoulées. Bien au contraire, il avait refait le plein durant l’été. Mais vendre en trop grande quantité était celui lui, un truc d’amateur permettant de se faire griller plus facilement et de laisser des traces trop évidentes. Alors, les antalgiques et les analgésiques… Il n’avait qu’une vague idée de ce à quoi ces médicaments allaient servir, et il s’en foutait royalement. La seule chose à laquelle il avait veillé, c’était que rien de trop dangereux ne serait fait avec de manière à éviter de se retrouver impliqué dans le genre d’affaires dans lesquelles il ne voulait pas tremper. Le reste lui importait peu.
Fort heureusement, il n’était pas un amateur en matière de médicaments et trouva rapidement ce qu’il cherchait. Sa main fila vers l’un des flacons avant de le glisser dans la poche de son sweat, puis il alla pour effectuer une autre fois le même mouvement quand du bruit derrière lui le stoppa net. Il se retourna pour tomber nez-à-nez avec Mercy. Merde. Elle n'était pas censée revenir maintenant. « Bonjour miss Donovan. » Il lui sourit, parfaitement serein avant d’enchaîner. « J’espère que vous ne serez pas fâchée, mais vous n’étiez pas à votre bureau et un ami à moi a désespérément besoin de quoi apaiser sa migraine… » Il savait qu’elle l’avait vu, mais il n’allait pas perdre ses moyens pour autant. Parfois, jouer la carte du culot et celle du mensonge suffisait à troubler l’esprit d’autrui, et à lui faire croire que ce qu’il avait vu n’était pas tout à fait ce qu’il avait pensé au premier abord. Alors il garda son calme et un parfait aplomb. Seul détail pouvant le trahir : ce qu’il avait subtilisé était assez fort pour assommer un hippogriffe à pleine dose et constituait un psychotrope très prisé pour un usage détourné.
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Re: Epic Fail (Mercy Donovan)
Ven 14 Sep 2018 - 22:27
Epic Fail
Vendredi 14 septembre 2018
On ne peut échapper longtemps à la rentrée. C’est quelque chose que tu as longtemps expérimenté en tant qu’élève, puis en tant qu’étudiante, Mercy. Mais cette année, ça a été ta première véritable rentrée en tant qu’infirmière. L’année dernière, tu es revenue en cours de route, mi-janvier. Tu as, alors, eu l’impression d’avoir quitté les bancs de Hungcalf la semaine précédente. Ce n’était pourtant pas le cas. T’as vécu, en l’espace de six mois, la désillusion. Celle de voir ton rêve partir en fumée. T’as été rétrogradée, comme si tu t’étais arrêtée au milieu de tes études. En soi, ce n’est pas le fait de n’être qu’infirmière qui te fait te sentir aussi mal. C’est surtout le fait d’avoir les capacités d’être médicomage et de ne pas pouvoir l’être à cause d’un vieux con, infoutu de rendre un diagnostic et qui t’a fait taire en te harcelant et en te poussant dans tes retranchements. Ce n’est pas surprenant que tu aies craqué. Si tu aimes t’éclater, ce n’est que quand tu en as envie que tu te laisses approcher. Et les autres… Les autres ne te touchent pas impunément. Tu as rétorqué. Trop fort. Ca a été mal perçu et c’est sur ton dossier. A cause de ça… Tu ne sais pas si tu pourras retenter un jour. Tu sais que ça ne sert à rien d’aller voir le doyen de l’hôpital. Personne te croira. T’es qu’une femme, après tout…
En attendant, ça fait deux semaines que les cours ont repris. Deux semaines que ut as recommencé à soigner les bobos des étudiants. Deux semaines que tu fais ce que tu peux pour prouver que ce vieux chnoque avait tort. Tu sais pas si Ellen s’en rend vraiment compte. Mais tu t’en fous. T’as compris qu’il fallait que tu le fasses pour toi et pas pour les autres. Parce que mine de rien, t’as besoin de retrouver ton estime de toi. Parce qu’elle te manque depuis neuf mois maintenant. Tu pousses un soupir alors que tu reviens les bras chargés de réassort pour l’infirmerie : des bandages, des potions de premier soins, des herbes pour pouvoir fabriquer celles qui ne peuvent se conserver plus de quelques jours. Parce que tu ne peux pas savoir à l’avance de quoi les étudiants vont avoir besoin. T’as des baumes aussi. Dont certains que tu es allée préparer en bas, dans la réserve.
Tu passes la porte de l’infirmerie et te diriges vers la petite réserve attenante. Et là… Là, tu te retrouves nez à nez avec un étudiant, Mercy. Un étudiant qui fouille dans tes placards. Tu fronces les sourcils avant de prendre la parole. « Je peux t’aider à fouiller ? » Lui te sourit, un peu trop sûr de lui. « Mais bien sûr… Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu… » T’es née moldue, Mercy. On ne changera jamais tes références. Tu sais pas ce qu’il a pris, mais te sais, tu sens au plus profond de ton être qu’il a pris quelque chose. Il suffit de regarder derrière lui pour voir que le placard n’est pas rangé. « Pour répondre à ta question indirecte, oui, je suis fâchée. » Tu ne sais pas, d’ailleurs, ce qui t’énerve le plus. Le fait qu’il te prenne pour un jambon, ou qu’il te vouvoie, comme si t’avais cinquante ans. Mais à cet instant, c’est peut-être mieux qu’il te vouvoie. Au moins, il ne te prend qu’à moitié pour un jambon. Même si avec ton jean et ton cache-cœur, t’as plus l’air d’une étudiante que d’une infirmière. Tu te souviens encore de la vieille bique lorsque tu étais étudiante. Toujours vêtue d’une vieille tenue, digne des années dix-huit cents et quelques. En tout cas, toi, t’es d’un autre style et c’est très bien comme ça. « Donc… Montre-moi ce que t’as pris. Et la vraie raison. Ton pote avec une migraine, il serait venue me voir, s’il avait vraiment eu une migraine. Je mords pas. Enfin… Pas sans consentement… »
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Re: Epic Fail (Mercy Donovan)
Mar 18 Sep 2018 - 20:11
EpicFail Avec @Mercy DonovanDamn, le coup du sourire Colgate et du mensonge effronté, ça a pas l’air de passer avec elle. Mais il n’en fut pas ébranlé pour un sou et resta parfaitement calme et confiant. Il s’était déjà retrouvé dans des situations bien plus inconfortables et stressantes qu’être coincé dans une réserve avec une infirmière … et plutôt sexy avec ça. Il fut fortement tenté par un trait d’insolence au vu de la perche qu’elle lui tendit en lui proposant son aide pour fouiller, mais il eut l’intelligence de s’abstenir pour ne pas la provoquer inutilement. Surtout que pour l’instant, elle ne semble pas aussi fâchée que l’ancienne infirmière l’aurait été. Pour sûr, la vieille bique l’aurait déjà éjecté de la réserve à grand renfort de sortilèges et de coups de pied aux fesses, avant de songer à lui parler et à récupérer ce qu’il avait chipé. Hungcalf avait assurément fait une bonne affaire en la troquant contre une jeune et charmante infirmière. Il se focalisa sur la jeune femme, sentant que le fil de ses pensées allait dériver trop loin s’il continuait sur cette lancée. « Ah, vous aussi vous aimez le Milka ? C’est la meilleure marque de chocolat, on est d’accord ? » Un petit clin d’œil accompagna le trait d’humour dans l’espoir qu’elle ne se fâcherait pas trop quand il lui montrerait ce qu’il avait pris.
Mais il ne tenta pas de jouer avec sa patience plus longtemps et sortit un flacon de sa poche en guise de bonne foi. Ou du moins c’était ce qu’il souhaitait prétendre pour mieux endormir sa vigilance et tenter malgré tout de sortir d’ici avec ce qu’il voulait. Un voleur a toujours un plan B au cas où. Le flacon était identique à celui qu’il avait dérobé, mais le contenu était sensiblement différent. Une bête potion contre les furoncles, d’une teinte très proche de celle qu’il avait réellement dérobé. De loin, l’illusion pouvait aisément passer et corroborer avec ce qu’elle pensait. « Hm. Peut-être qu’il a justement eu peur que vous le mordiez en le voyant. Ça se comprendrait. Peut-être aussi qu’il n’a pas tout à fait mal au crâne et qu’il a simplement honte de faire le trajet jusqu’à l’infirmerie vu ce qu’il a sur la figure ? » Il afficha l’air le plus sincèrement désolé et repentant dont il était capable pour l’amadouer et appuyer son discours. « J’fais que rendre service. Vous savez ce que c’est, l’ego des mecs populaires, ce genre de choses. Son légendaire sex-appeal prendrait cher, le pauvre gars. »
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Re: Epic Fail (Mercy Donovan)
Mer 19 Sep 2018 - 11:41
Epic Fail
Vendredi 14 septembre 2018
Il t’en faut beaucoup pour être désarçonnée, Mercy. Beaucoup plus que ça. Et ce garçon et son sourire digne d’une pub pour dentifrice ne t’aura pas comme ça. Tu lui souris de la même façon, un brin charmeuse – c’est plus fort que toi – pour l’inciter à coopérer. Tu ne peux qu’apprécier, en tout cas, sa façon de ne pas se laisser démonter. Tu te souviens de l’avoir croisé dans les couloirs, lorsque tu étais encore étudiante ici, il n’y a pas si longtemps : un an à peine. Pourtant, il n’a pas fait partie de tes nombreuses conquêtes et tu te demandes bien pourquoi. Enfin… Ce n’est pas grave en soi. Ca peut toujours changer, un jour. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il est clairement du mauvais côté de la barrière. Et toi, pour avoir fait pas mal de conneries lorsque tu étais à Poudlard et lors de tes années ici, tu sais reconnaître un menteur. Tu en étais une. Tu étais la première à tenter d’entourlouper ceux qui te faisaient face. Ca passait ou ça cassait. Quand ça cassait, tu te retrouvais en colle avec Thomas. Ce qui avait toujours été d’agréables moments.
Mais pour le moment, t’as pas le temps de repenser à ça. T’es là à regarder le jeune homme, à attendre qu’il explique sa présence ici et qu’il te rende ce qu’il t’a subtilisé. D’office, cependant, tu sais qu’il ne baissera pas les armes aussi facilement. Il est comme toi, Mercy. Un gamin perdu, un rebelle. Il manque sans doute au moins autant de repères que toi. Tu ne laisses pas voir que tu le comprends, que tu as de l’empathie pour lui. Sa réponse, impertinente t’arrache un sourire amusé. Tu comprends qu’il est comme toi : moldu. Qu’il a dû se sentir aussi perdu que toi quand il a débarqué dans ce monde. L’a-t-il pris aussi mal que toi quand ton frère t’a fait croire que tu allais entrer chez les fous ? « C’est bon, mais rien ne vaut le Nutella pris à la cuillère directement dans le pot. » réponds-tu avant de poser ce que tu portes pour croiser les bras sous ta poitrine.
Ta baguette, comme d’habitude, sert à retenir tes cheveux en un chignon fouillis. Tu n’es, en cet instant en rien menaçante. Pourtant, le « Bref… » qui sort de ta bouche est autoritaire. Signifiant que tu ne le laisseras pas s’en sortir comme ça, bien au contraire. Il a plutôt intérêt à te dire ce qu’il est venu faire là à fouiller dans les placards. Tu ne gobes pas l’excuse du pote à la migraine et tu hausses un sourcil en attendant la véritable raison. Finalement, il finit par sortir un flacon de sa poche et te le tendre. Un flacon pour les furoncles. Tu le prends, retenant une furieuse envie d’éclater de rire lorsqu’il te répond, changeant le mal de crâne contre un problème de pustules. Tu secoues la tête. T’es pas dupe, Mercy. Tu sens que c’est encore un mensonge. « Ton pote me fait penser à Maurice le poisson rouge… Il a bon dos… D’abord une migraine et c’est une urgence vitale… Maintenant un problème de furoncles… Ca va être quoi la prochaine excuse ? Non, parce que bon… Des furoncles, on en meurt pas… Donc, tu pouvais attendre mon retour… Donc ? » Tu tends la main vers lui, paume vers le ciel. Avant d’ajouter : « Faut que je vienne te fouiller vérifier que tu n’as pas pris autre chose ? » Non pas que ça te dérangerait, mais ce n’est pas très protocolaire. « Et pour ta gouverne, l’égo des mecs populaires, ou des filles populaires d’ailleurs, me passe complètement par-dessus la tête… » Ca, c’est dit.
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Re: Epic Fail (Mercy Donovan)
Mer 26 Sep 2018 - 17:01
EpicFail Avec @Mercy DonovanIl sentit sa nuque se raidir un peu en comprenant qu’il ne pourrait ni la charmer pour détourner son attention, ni la rouler avec ses subterfuges habituels. A croire qu’elle connaît toutes les combines aussi bien que moi. Ce qui n’était probablement pas loin de la réalité sans qu’il ne sache trop jusqu’où il pouvait pousser la limite pour sortir d’ici avec ce qu’il convoitait. Un bien cruel dilemme que celui de jouer carte sur table maintenant avant que la situation ne s’envenime pour lui, ou s’entêter à faire comme si de rien n’était en poussant le bouchon un peu plus loin. L’allure autoritaire que la jeune infirmière tentait de se donner ne l’émouvait pas plus que cela. Il s’agissait d’une notion à laquelle il était plus ou moins imperméable, tant de fois il avait été à l’encontre de la loi et des figures de l’autorité, aussi basses soient-elle dans l’échelle sociale. Et la perche qu’elle lui tendit fut trop provocante pour qu’il laisse passer l’occasion de jouer avec le feu : « Vous pouvez, si ça vous fait plaisir. Et puis il n’y a personne pour nous voir ici… » L’insolence étira ses lèvres et éclaira son regard. Il doutait que cela lui apporte quoique ce soit dans sa situation, et très probablement n’allait-elle pas manquer l’occasion de le rembarrer. Mais il s’en foutait.
« Mais entre ça et le sous-entendu sur votre penchant à mordre les gens, y’a de quoi se poser des questions. » Il cherchait à gagner du temps en la faisant parler, songeant à ses options pour s’en tirer au mieux. Pris quasiment la main dans le sac, celle-ci ne se laissant pas abuser par ses mensonges ni par ses tentatives de distraction, il allait être compliqué, voir impossible de repartir d’ici avec la substance dont il avait besoin. A moins d’y aller au culot ? Qu’est-ce qui pourrait bien faire vibrer la corde sensible chez elle ? Question délicate alors qu’il ne la connaissait pas. Elle n’était qu’un visage parmi tant d’autres au sein du vaste écosystème de Hungcalf, et il était trop désintéressé par les autres ou les ragots pour avoir la moindre information utile sur la demoiselle. Sentant qu’il allait juste s’enfoncer et qu’il ne pouvait décemment pas prendre le risque de forcer le passage – rendant alors les conséquences beaucoup trop fâcheuses – il consentit finalement à tendre le véritable fruit de son larcin, sans émettre le moindre commentaire à ce sujet. Puis après un temps, il lâcha un innocent : « Vous allez me punir pour ça ? » à mi-chemin entre séduction insolente et fausse repentance.
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Re: Epic Fail (Mercy Donovan)
Mar 2 Oct 2018 - 19:40
Epic Fail
Vendredi 14 septembre 2018
S’il y a bien un truc que t’aimes pas, Mercy, c’est qu’on te prenne pour un jambon. Et t’as l’impression que c’est très exactement ce que tente de faire le Grymm. D’abord la migraine, ensuite les furoncles… Non, vraiment, tu crois pas ses conneries. D’autant que t’as inventé le même genre de mensonges quand t’étais plus jeune. Genre… Quand tu étais encore à Poudlard, ou lors de tes premières années d’étude à Hungcalf. C’est que ta eu une phase particulièrement rebelle… Et toi, t’as jamais été prise entrain de voler des médicaments. Quelques bandages, mais jamais rien de plus grave. Là, à la façon qu’a l’étudiant de se défendre, tu comprends que ce qu’il a pris n’est pas anodin. Il essaye de t’amadouer comme s’il craignait de se faire renvoyer. Ce qu’il ne sait pas, c’est que t’es pas comme ça, Mercy. Toi, t’as appris les sanctions auprès de Thomas. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu t’es retrouvée avec lui après les cours parce que tu as répondu un peu trop à un prof. Bref. T’es pas une débutante, Mercy. Et tu serais bien capable de lui faire récurer l’intégralité de l’infirmerie avec sa brosse à dent usuelle pour lui apprendre à voler des produits et à te mentir. Une chose est certaine en tout cas, ce n’est pas parce qu’il est très mignon que tu vas te laisser avoir. Ceci dit, dans un autre contexte… Tu te mordilles la lèvre, sensuelle malgré toi, tandis qu’il te titille avec insolence. Mais c’est un petit jeu qui t’amuse Mercy. Et, clairement, ce gamin ne sait pas à qui lui se frotte. Tu fais un pas de plus vers lui, tes yeux pétillant de malice. Oh oui, tu as envie de t’amuser.
Tu ne dis rien, pourtant. Tu ménages tes effets. C’est bien plus drôle, d’ailleurs. Lui, de son côté, il parle, il meuble le silence. Stresserait-il quelque peu ? Cette idée t’amuse. Encore plus que le petit jeu qui a commencé. « Si tu savais ce que je peux te faire, tu ne ferais pas le malin… » lances-tu d’un ton lourd de promesses. Et pas des promesses les plus sages, à dire vrai. Dans ta tête, un tas d’images pas très catholiques se succède et tu te demandes si tes pensées peuvent se lire dans tes yeux. Même si tu comptes rester sage – aujourd’hui. Tu t’arrêtes à une cinquantaine de centimètres de Ian. Clairement, tu as envahi son espace personnel. En tout cas, si c’était à toi qu’on avait fait ce coup-là – et on te l’a déjà fait – tu aurais réagi – ce que tu as fait aussi. Réagira-t-il de la même façon que toi ? Tu n’en sais rien, encore, mais tu es curieuse de voir ça. Quoiqu’il en soit, il finit par abdiquer et par sortir le véritable bruit de son larcin de sa poche. Tu hausses un sourcil alors qu’il te demande si tu vas le punir pour ça. Le temps pour toi de prendre le flacon pour voir ce qu’il renferme. Cette fois, tes sourcils se froncent, Mercy. C’est un psychotrope, qui sert d’anesthésiant. Ce n’est pas anodin, ce qu’il a voulu embarquer.
Tout jeu envolé dans ton regard, tu montres clairement que non, tu ne laisseras pas passer cette connerie. « Vous pourriez vous faire renvoyer pour ça, Monsieur Taylor… Voire pire… Entre de mauvaises mains, en de mauvaises quantités, ce produit pourrait tuer quelqu’un. » Tu es passée au vouvoiement, signe que tu es particulièrement fâchée. Tu as pensé à un petit vol innocent, histoire de faire monter l’adrénaline par la crainte de se faire surprendre. Pas à… Se pourrait-il qu’il trafique ? Se pourrait-il que ce soit lui l’auteur des vols dans l’infirmerie ? Car tu as pu te rendre compte, à la faveur de ton inventaire de la semaine précédente, qu’il te manquait des choses. Alors autant quelques bandages, tu peux laisser passer – après tout, vous n’êtes pas en temps de guerre – autant ça… Non, tu ne peux pas. « En effet. Je vais vous punir pour ça… » réponds-tu avant d’ajouter : « Reste à savoir de quelle façon… » Même si l’idée de la brosse à dent te tente plus que jamais.
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