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billet doux (kashmiri) - terminé.
Mar 25 Sep 2018 - 19:43
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Des mèches brunes sortaient de sa queue-de-cheval fouillis, tandis qu’un sourire étirait ses pulpes maquillées d’un rouge sang matte. Ses doigts délicats tenaient entre eux une lettre, sa correspondance qui lui avait redonné le sourire malgré les épreuves qu’Evelyn traversait. Ses hanches étaient écrasées contre le comptoir sur lequel tous ses appuis reposaient. Ses yeux verts lisaient avec attention et préciosité le contenu de cette lettre. Recevoir ses réponses lui mettait du baume au cœur, les amoureux de littérature savaient comment capturer avec délice la tornade Blackwood. La pulpe de ses doigts glissait contre le papier, la texture de son papier était tout aussi particulière que sa plume. La libraire pouvait reconnaître ce papier parmi tant d’autres, à force de le lire et de le toucher, Evie le connaissait par cœur. Finalement, la subtile odeur de menthe poivrée qui émanait de ses lettres évoquait de nombreuses choses chez la passionnée. L’attention avec laquelle il dévorait ses mots, la douceur avec laquelle s’étirait ses pulpes : Evelyn le devinait à travers sa plume. Son esprit arrivait à apercevoir la longueur de ses cheveux bruns et ses traits, largement différents des siens, mais aussi le regard qu'il lui adressait, la délicatesse avec laquelle il saisissait un livre. L'attention dont il faisait preuve lorsque la libraire lui parlait de ses goûts.
La brune semblait ailleurs lorsqu'elle lisait ses mots et ceci n'échappait pas à des fidèles clients, qui se demandaient bien ce qui donnait le sourire à cette femme, qui avait de la tristesse et de la colère dans ses yeux. Pourtant, Evelyn se montrait toujours souriante et attentive aux clients qui choisissaient de se rendre chez elle. Cependant, les meilleurs pouvaient s’apercevoir que des choses se bousculaient en elle, dans la manière dont elle fronçait ses sourcils lorsque Evie se plongeait dans ses pensées, ou son regard, qui en disait tout autant que son comportement. La brune prenait finalement place dans un siège et sortait son plus beau stylo à plume, son écriture ainsi que le contenu étaient tous deux important à l'appréciation du lecteur. Pourtant, le papier restait vide lorsqu'elle revenait à la réalité des cartons qui s'empilaient et des commandes qu'elle avait en retard depuis ce matin.
Un soupir s'ensuivit et la petite femme rangeait son matériel, en déposant sa précieuse réponse sur le comptoir. Dans la réserve, elle plantait des coups de ciseaux dans les cartons et s'occupait de combler le vide des étagères ainsi que d'organiser les récentes commandes. Son paradis se diversifiait et la brune n'en était que joie et euphorie. Ce pour quoi Evie s'était battue, renaissait de ses cendres après des mois difficiles. Sa vie semblait parfaite à cet instant, la brune s'était expliquée avec Ian, il lui avait permis de repartir de bons pieds bien que rien n'était encore réglé. Comme quoi, écarter sa fierté n'avait pas que du négatif et il était dur pour la libraire d'admettre sa faiblesse, Evelyn désirait se focaliser sur elle-même, avancer et se construire. C'est pour ces raisons qu'elle refusait de se mettre dans une relation, qui ne ferait que l'encombrer et la Blackwood n'avait pas besoin d'un fardeau. Alors que la sorcière s'occupait des dernières commandes, la cloche de l'entrée retentit et la brune se redressait. L'agacement qui s'était lu plus tôt dans la confusion des commandes disparaissait des traits de la jeune femme. « Bonjour. » Kash était venu dans la librairie, tandis que sa lettre siégeait sur le comptoir, la brune lui adressait un petit sourire. « Le ciel est pur ; la lune brille. J’entends des marins chanter qui lèvent l’ancre pour partir avec le flot qui va venir. Pas de nuages, pas de vent. La rivière est blanche sous la lune, noire dans l’ombre. Les papillons se jouent autour de mes bougies, et l’odeur de la nuit m’arrive par mes fenêtres ouvertes. » Lui récitait-elle en faisant allusion à une de ses dernières lettres envoyées, dont la brune signait toujours par une de ces citations qu'Evie avait apprise. Le papier délicat glissait entre ses doux doigts et portait le papier contre ses lèvres, cachant la moitié de son sourire, la libraire ajoutait : « J'y répondrai ce soir. »
La brune semblait ailleurs lorsqu'elle lisait ses mots et ceci n'échappait pas à des fidèles clients, qui se demandaient bien ce qui donnait le sourire à cette femme, qui avait de la tristesse et de la colère dans ses yeux. Pourtant, Evelyn se montrait toujours souriante et attentive aux clients qui choisissaient de se rendre chez elle. Cependant, les meilleurs pouvaient s’apercevoir que des choses se bousculaient en elle, dans la manière dont elle fronçait ses sourcils lorsque Evie se plongeait dans ses pensées, ou son regard, qui en disait tout autant que son comportement. La brune prenait finalement place dans un siège et sortait son plus beau stylo à plume, son écriture ainsi que le contenu étaient tous deux important à l'appréciation du lecteur. Pourtant, le papier restait vide lorsqu'elle revenait à la réalité des cartons qui s'empilaient et des commandes qu'elle avait en retard depuis ce matin.
Un soupir s'ensuivit et la petite femme rangeait son matériel, en déposant sa précieuse réponse sur le comptoir. Dans la réserve, elle plantait des coups de ciseaux dans les cartons et s'occupait de combler le vide des étagères ainsi que d'organiser les récentes commandes. Son paradis se diversifiait et la brune n'en était que joie et euphorie. Ce pour quoi Evie s'était battue, renaissait de ses cendres après des mois difficiles. Sa vie semblait parfaite à cet instant, la brune s'était expliquée avec Ian, il lui avait permis de repartir de bons pieds bien que rien n'était encore réglé. Comme quoi, écarter sa fierté n'avait pas que du négatif et il était dur pour la libraire d'admettre sa faiblesse, Evelyn désirait se focaliser sur elle-même, avancer et se construire. C'est pour ces raisons qu'elle refusait de se mettre dans une relation, qui ne ferait que l'encombrer et la Blackwood n'avait pas besoin d'un fardeau. Alors que la sorcière s'occupait des dernières commandes, la cloche de l'entrée retentit et la brune se redressait. L'agacement qui s'était lu plus tôt dans la confusion des commandes disparaissait des traits de la jeune femme. « Bonjour. » Kash était venu dans la librairie, tandis que sa lettre siégeait sur le comptoir, la brune lui adressait un petit sourire. « Le ciel est pur ; la lune brille. J’entends des marins chanter qui lèvent l’ancre pour partir avec le flot qui va venir. Pas de nuages, pas de vent. La rivière est blanche sous la lune, noire dans l’ombre. Les papillons se jouent autour de mes bougies, et l’odeur de la nuit m’arrive par mes fenêtres ouvertes. » Lui récitait-elle en faisant allusion à une de ses dernières lettres envoyées, dont la brune signait toujours par une de ces citations qu'Evie avait apprise. Le papier délicat glissait entre ses doux doigts et portait le papier contre ses lèvres, cachant la moitié de son sourire, la libraire ajoutait : « J'y répondrai ce soir. »
(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Mar 25 Sep 2018 - 22:41
Les cheveux au vent, Sanahuja parcourait les rues du Myrddin Wyllt District d’un pas lent et chancelant. A cette allure, tout le monde l’aurait remarqué s’il marchait dans les couloirs de l’Université. Mais dans la rue, il était tellement à son aise qu’il semblait passer pour un caméléon. Invisible aux yeux des moldus et des sorciers, Kashmiri ne semblait pas être de ceux que l’on a envie de côtoyer. Pourtant adorable, d’un naturel doux et réconfortant, il n’en reste pas moins d’une excellente compagnie. En tout cas, celle à qui il rendait visite aujourd’hui semblait l’avoir bien compris. Ou peut-être que non. Après tout, ils entretenaient une relation épistolaire. Les pensées du jeune homme se tordaient dans son esprit, venant à se dire qu’un tel mode de communication ne pouvait que cacher quelque chose. Avait-elle honte de lui adresser la parole ? Non, ce n’était pas possible puisqu’ils discutaient parfois longuement à la libraire, entourés de piles de livres.
Réussissant enfin à concentrer son esprit sur l’instant présent, il focalisa ses pensées sur une de ces musiques ‘’chill’’ qu’il appréciait tant. Ce style musical l’apaise, le plonge dans une sorte d’état hypnotique dans lequel il se sent tout simplement bien, loin de toutes ses habituelles pensées qui obscurcissent son intellect pourtant génial. Vous vous demandez peut-être comment Kashmiri est entré dans ledit quartier sorcier ? Tout simplement en empruntant une porte magique présente dans le bureau de poste de la ville. Sauf qu’à cet instant-là, il était passé – une fois de plus – pour un dingue en se trompant de porte, tombant ainsi nez-à-nez avec le dirigeant du bureau de poste moldu, prétextant qu’il cherchait les toilettes. Pauvre garçon. C’est bien maladroit, et sous l’œil instigateur du directeur qu’il avait trouvé la bonne porte.
Bref, en tout cas, malgré la confusion apparente dans son psychisme, le libano-espagnol arrivait plus ou moins sereinement devant le paradis tenu par Evelyn Blackwood. Cette dernière était une charmante sorcière qui tenait cette librairie dans laquelle se rendait plus que régulièrement l’étudiant. Le futur médicomage ne se rendait même pas compte que ses visites étaient d’autant plus régulières désormais. Allez savoir pourquoi. Hésitant un instant avant d’entrer, il rattacha ses cheveux bruns et soyeux d’un geste minutieux, retira son casque audio, puis soupira.
Le tintinnabulement habituel retentit. C’était vêtu d’un accoutrement moldu qu’il se présentait devant Evie – ou Louise, comme il aimait la surnommer dans leurs lettres. Malgré son caractère fin et mesuré, son look, lui, détonait totalement et était en parfaite contradiction avec ce qu’il pouvait être à l’intérieur. Ce que sa tenue ne laissait pas voir, c’est qu’il conservait la dernière lettre écrite par la jeune femme dans une poche intérieure, à gauche, contre son cœur. Adorable, n’est-ce pas ?
- Evie, salua-t-il poliment.
Il jeta un léger coup d’œil alentour et observa sa propre lettre, encore posée sur le comptoir de la librairie. L’avait-elle lu ? De toute évidence puisqu’elle lui annonçait qu’elle répondrait ce soir, après lui avoir récité quelques dialogismes qui lui étaient familiers. Il reconnaissait là une célèbre lettre du duo de Gustave Flaubert et Louise Colet. Kash observa la jeune femme dont le visage était à moitié dissimulé derrière le papier. Il pensa à cet instant qu’elle était magnifique. Indéniablement, c’était une femme ravissante, sous bien des aspects, mais ce qui lui plaisait encore davantage, c’était cette culture et ce savoir grandiose. Elle avait tout pour elle – et pour lui plaire. Balbutiant légèrement, il reprit la parole.
- J’attends ta réponse avec impatience, évidemment.
Ses doutes reprenaient le dessus, l’amour, l’amitié, tout cela se mêlait et s’entremêlait dangereusement dans sa tête et ça n’était pas bon. Le Lufkin n’a jamais vraiment su comment se placer sur cet échiquier-là. Décidément, les relations sociales sont bien trop complexes pour lui. Cette fois-ci, un sourire se dessina sur ses lèvres charnues. Ses cognitions étaient prises par le parfum de la jeune femme, essence qu’il reconnaitrait entre mille.
- Ce même parfum envoutant que tu utilises pour notre correspondance, c’est bien cela ?
Il ne dit rien de plus, restant planté là, comme un ahuri, mais un ahuri heureux et ravi d’être entre ces murs. Il ne pensait même pas au ridicule de la situation si un autre client venait à entrer.
Réussissant enfin à concentrer son esprit sur l’instant présent, il focalisa ses pensées sur une de ces musiques ‘’chill’’ qu’il appréciait tant. Ce style musical l’apaise, le plonge dans une sorte d’état hypnotique dans lequel il se sent tout simplement bien, loin de toutes ses habituelles pensées qui obscurcissent son intellect pourtant génial. Vous vous demandez peut-être comment Kashmiri est entré dans ledit quartier sorcier ? Tout simplement en empruntant une porte magique présente dans le bureau de poste de la ville. Sauf qu’à cet instant-là, il était passé – une fois de plus – pour un dingue en se trompant de porte, tombant ainsi nez-à-nez avec le dirigeant du bureau de poste moldu, prétextant qu’il cherchait les toilettes. Pauvre garçon. C’est bien maladroit, et sous l’œil instigateur du directeur qu’il avait trouvé la bonne porte.
Bref, en tout cas, malgré la confusion apparente dans son psychisme, le libano-espagnol arrivait plus ou moins sereinement devant le paradis tenu par Evelyn Blackwood. Cette dernière était une charmante sorcière qui tenait cette librairie dans laquelle se rendait plus que régulièrement l’étudiant. Le futur médicomage ne se rendait même pas compte que ses visites étaient d’autant plus régulières désormais. Allez savoir pourquoi. Hésitant un instant avant d’entrer, il rattacha ses cheveux bruns et soyeux d’un geste minutieux, retira son casque audio, puis soupira.
Le tintinnabulement habituel retentit. C’était vêtu d’un accoutrement moldu qu’il se présentait devant Evie – ou Louise, comme il aimait la surnommer dans leurs lettres. Malgré son caractère fin et mesuré, son look, lui, détonait totalement et était en parfaite contradiction avec ce qu’il pouvait être à l’intérieur. Ce que sa tenue ne laissait pas voir, c’est qu’il conservait la dernière lettre écrite par la jeune femme dans une poche intérieure, à gauche, contre son cœur. Adorable, n’est-ce pas ?
- Evie, salua-t-il poliment.
Il jeta un léger coup d’œil alentour et observa sa propre lettre, encore posée sur le comptoir de la librairie. L’avait-elle lu ? De toute évidence puisqu’elle lui annonçait qu’elle répondrait ce soir, après lui avoir récité quelques dialogismes qui lui étaient familiers. Il reconnaissait là une célèbre lettre du duo de Gustave Flaubert et Louise Colet. Kash observa la jeune femme dont le visage était à moitié dissimulé derrière le papier. Il pensa à cet instant qu’elle était magnifique. Indéniablement, c’était une femme ravissante, sous bien des aspects, mais ce qui lui plaisait encore davantage, c’était cette culture et ce savoir grandiose. Elle avait tout pour elle – et pour lui plaire. Balbutiant légèrement, il reprit la parole.
- J’attends ta réponse avec impatience, évidemment.
Ses doutes reprenaient le dessus, l’amour, l’amitié, tout cela se mêlait et s’entremêlait dangereusement dans sa tête et ça n’était pas bon. Le Lufkin n’a jamais vraiment su comment se placer sur cet échiquier-là. Décidément, les relations sociales sont bien trop complexes pour lui. Cette fois-ci, un sourire se dessina sur ses lèvres charnues. Ses cognitions étaient prises par le parfum de la jeune femme, essence qu’il reconnaitrait entre mille.
- Ce même parfum envoutant que tu utilises pour notre correspondance, c’est bien cela ?
Il ne dit rien de plus, restant planté là, comme un ahuri, mais un ahuri heureux et ravi d’être entre ces murs. Il ne pensait même pas au ridicule de la situation si un autre client venait à entrer.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Mer 26 Sep 2018 - 13:52
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
A travers ses mots parfumés, la belle Blackwood s'était confiée comme elle l'avait rarement fait. Ses goûts, ce qui la faisait vivre et au contraire, ce qui l’enfonçait, Evie s'était comme mise à nu dans cet échange épistolaire, qui la rendait un peu plus heureuse qu'auparavant. Gérer seule une librairie et ses dépenses, en plus d'un loyer que la brune peinait à payer, l'avait quelque peu irritée, d'autant plus que certaines retrouvailles lui avaient fait un temps soit peu, du mal. Pourtant, Evie s'était rendu compte qu'il fallait passer par de mauvaises phases dans la vie et bien que la sorcière avait décrété en avoir suffisamment traversé, ce n'était jamais réellement terminé. Evelyn s'en était rendu compte et elle était assez occupée à s'occuper de tous ces petits soucis, alors lire des mots si doux ne pouvait que l'aider à s'en sortir.
Elle souriait au tintement de la cloche et bien qu'occupée, Evie se retournait en adressant un de ses nombreux sourires à Kash. Tandis que la libraire le saluait, avec toute sa politesse, ses talons claquaient contre le parquet de la boutique. La brune lui présentait, d'un sourire pétillant la lettre finement parfumée de son odeur favorite, lui précisant que sa réponse serait prête ce soir. La libraire appréciait l'attention avec laquelle il l'observait, les moindres de ses détails étaient relevés d'une douceur folle. La brune lui adressait un doux sourire tandis que le Lufkin reconnaissait l'odeur dont étaient imprégnées les réponses de la Blackwood. « S'il t’envoûte, tu peux plus aisément m'imaginer à tes côtés. » Un brin de malice se lisait dans les iris verts de la femme, qui redéposait la lettre sur le comptoir, contre lequel, Evie s'asseyait désormais en faisant face à l'étudiant. « La même odeur que celle que j'adore. » Ajoutait-elle en désignant d'un regard la lettre, proche de sa petite main. Les deux étaient dans un monde qui leur appartenait et bien que la Blackwood ne ressentait qu'un profond respect envers lui, elle se disait parfois que les mots qu'ils échangeaient, avaient l'air totalement ambiguë. Cependant, rien ne semblait distraire les deux amoureux des mots, qui s'échangeaient un regard délicat et appuyé.
« Dans une lettre, Gustave Flaubert a dit à sa douce Louise, que si elle était là, il la mordrait. » Bien qu'Evie connaissait nombreuses relations épistolaires, elle lui avait confié que celle de Flaubert et Colet était sa préférée de toutes. Les mots, cette passion qui les animait, avaient troublé la belle Blackwood. Les mots étaient si puissants et bien que parfois, il lui en manquait pour exprimer ses sentiments, la brune n'en était que troublée. Ses chevilles se croisaient ensemble et ses mains s'appuyaient légèrement en arrière, habituée à son odeur, Evie ne s'était pas rendu compte que toute la librairie en était imprégnée. Les deux bruns avaient développé au fil de leurs échanges, une complicité particulière, tous deux sensibles aux paroles de l'autre. Une délicieuse sincérité et une belle douceur qui faisaient du bien à la petite femme, trop souvent associée à l'impulsivité et à la colère, elle, cette boule de feu, cette tornade, qui avait tendance à tout envoyer valser sur son chemin, se calmait en la présence de Kash, et ce n'était pas plus mal parfois.
Elle souriait au tintement de la cloche et bien qu'occupée, Evie se retournait en adressant un de ses nombreux sourires à Kash. Tandis que la libraire le saluait, avec toute sa politesse, ses talons claquaient contre le parquet de la boutique. La brune lui présentait, d'un sourire pétillant la lettre finement parfumée de son odeur favorite, lui précisant que sa réponse serait prête ce soir. La libraire appréciait l'attention avec laquelle il l'observait, les moindres de ses détails étaient relevés d'une douceur folle. La brune lui adressait un doux sourire tandis que le Lufkin reconnaissait l'odeur dont étaient imprégnées les réponses de la Blackwood. « S'il t’envoûte, tu peux plus aisément m'imaginer à tes côtés. » Un brin de malice se lisait dans les iris verts de la femme, qui redéposait la lettre sur le comptoir, contre lequel, Evie s'asseyait désormais en faisant face à l'étudiant. « La même odeur que celle que j'adore. » Ajoutait-elle en désignant d'un regard la lettre, proche de sa petite main. Les deux étaient dans un monde qui leur appartenait et bien que la Blackwood ne ressentait qu'un profond respect envers lui, elle se disait parfois que les mots qu'ils échangeaient, avaient l'air totalement ambiguë. Cependant, rien ne semblait distraire les deux amoureux des mots, qui s'échangeaient un regard délicat et appuyé.
« Dans une lettre, Gustave Flaubert a dit à sa douce Louise, que si elle était là, il la mordrait. » Bien qu'Evie connaissait nombreuses relations épistolaires, elle lui avait confié que celle de Flaubert et Colet était sa préférée de toutes. Les mots, cette passion qui les animait, avaient troublé la belle Blackwood. Les mots étaient si puissants et bien que parfois, il lui en manquait pour exprimer ses sentiments, la brune n'en était que troublée. Ses chevilles se croisaient ensemble et ses mains s'appuyaient légèrement en arrière, habituée à son odeur, Evie ne s'était pas rendu compte que toute la librairie en était imprégnée. Les deux bruns avaient développé au fil de leurs échanges, une complicité particulière, tous deux sensibles aux paroles de l'autre. Une délicieuse sincérité et une belle douceur qui faisaient du bien à la petite femme, trop souvent associée à l'impulsivité et à la colère, elle, cette boule de feu, cette tornade, qui avait tendance à tout envoyer valser sur son chemin, se calmait en la présence de Kash, et ce n'était pas plus mal parfois.
(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Jeu 27 Sep 2018 - 10:57
Cet échange épistolaire était probablement la relation la moins ‘’saine’’ qu’il avait pu avoir jusqu’à maintenant. Saine dans le sens ‘’saine d’esprit’’. Leurs mots étaient traversés de confidences, celles-ci souvent accompagnées de leurs espoirs, de leurs déceptions. Le caractère artistiquement mélancolique de Kashmiri avait d’ailleurs tendance à ressortir un peu plus dans ses écrits. Il n’hésitait pas à confier ses doutes les plus lourds, ses pensées les plus insignifiantes. Lui qui étudiait plus précisément la branche de la Psychomagie aurait presque pu prétendre que ces lettres étaient thérapeutiques à bien des égards. A chaque lettre reçue, la morosité de ses journées routinières cesse instantanément, la vie semble de nouveau surgir en lui.
Ses pensées s’arrêtèrent un instant sur les paroles de la brune. Son regard émeraude ne tarissait pas de malice, et sa réplique le sonnait un peu. L’imaginer à ses côtés ? Eh bien pour tout avouer, c’était déjà fait depuis pas mal de temps. Après tout c’est un homme, un être humain, qui a donc ses fantasmes, ses propres désirs et ses envies les plus folles. Sanahuja sentit ses jours légèrement rosir à l’écoute d’un tel discours. Même s’il lui vouait un profond respect, il n’avait pas pu s’empêcher d’imaginer ses formes félines. Trêve de pensées osées. Le Lufkin reprit la parole, d’une voix calme.
- Certains de nos échanges sont parfois plus … ambigus, alors peut-être que je t’ai déjà imaginée à mes côtés, avoua-t-il en passant sa main sur l’arrière de sa tête, gêné.
Il n’avait rien à lui cacher, bien sûr, mais il n’avait jamais été question de le lui avouer directement. Désormais c’était chose faîte et le futur médicomage ne savait plus tellement quoi penser de tels aveux. Avait-il bien fait ? Avait-il été trop loin ? S’il se prenait une gifle, il comprendrait amplement. Ceci étant, elle aussi semblait aimer l’odeur parfumée qu’il ajoutait à ses propres courriers. Une subtile odeur de menthe poivrée, senteur raffinée mais difficilement appréciée de tous les sorciers.
Prolongeant son regard qu’il maintenant dans le sien, il prêtait attention à chaque terme employé par la demoiselle. Il laissa échapper un léger rire à ce qu’elle venait de dire, reprenait presque instantanément la parole.
- Alors … Tu voudrais que j’en fasse de même ? lança-t-il sur un ton séducteur qui ne lui était étrangement pas familier.
Avec Evelyn Blackwood, le jeune homme se découvrait des facettes totalement étrangères à lui-même. Du moins, personne jusqu’à maintenant n’avait su réveiller de tels aspects de sa personnalité. Mais aujourd’hui, il se trouvait face à cette difficulté qui était celle de rapporter des éléments écrits dans la réalité. Il se trouvait face à la brune et très honnêtement, ça n’était pas si simple d’agir. Leur relation épistolaire allait bien plus loin que les quelques mots qu’ils étaient amenés à échanger lors de leurs rencontres. C’est en grande partie la raison pour laquelle il s’était déplacé en cette journée. Fallait-il y remédier ? Probablement non. Dans tous les cas, apposer des mots sur leurs maux semblait être une attitude judicieuse pour la suite.
Ses pensées s’arrêtèrent un instant sur les paroles de la brune. Son regard émeraude ne tarissait pas de malice, et sa réplique le sonnait un peu. L’imaginer à ses côtés ? Eh bien pour tout avouer, c’était déjà fait depuis pas mal de temps. Après tout c’est un homme, un être humain, qui a donc ses fantasmes, ses propres désirs et ses envies les plus folles. Sanahuja sentit ses jours légèrement rosir à l’écoute d’un tel discours. Même s’il lui vouait un profond respect, il n’avait pas pu s’empêcher d’imaginer ses formes félines. Trêve de pensées osées. Le Lufkin reprit la parole, d’une voix calme.
- Certains de nos échanges sont parfois plus … ambigus, alors peut-être que je t’ai déjà imaginée à mes côtés, avoua-t-il en passant sa main sur l’arrière de sa tête, gêné.
Il n’avait rien à lui cacher, bien sûr, mais il n’avait jamais été question de le lui avouer directement. Désormais c’était chose faîte et le futur médicomage ne savait plus tellement quoi penser de tels aveux. Avait-il bien fait ? Avait-il été trop loin ? S’il se prenait une gifle, il comprendrait amplement. Ceci étant, elle aussi semblait aimer l’odeur parfumée qu’il ajoutait à ses propres courriers. Une subtile odeur de menthe poivrée, senteur raffinée mais difficilement appréciée de tous les sorciers.
Prolongeant son regard qu’il maintenant dans le sien, il prêtait attention à chaque terme employé par la demoiselle. Il laissa échapper un léger rire à ce qu’elle venait de dire, reprenait presque instantanément la parole.
- Alors … Tu voudrais que j’en fasse de même ? lança-t-il sur un ton séducteur qui ne lui était étrangement pas familier.
Avec Evelyn Blackwood, le jeune homme se découvrait des facettes totalement étrangères à lui-même. Du moins, personne jusqu’à maintenant n’avait su réveiller de tels aspects de sa personnalité. Mais aujourd’hui, il se trouvait face à cette difficulté qui était celle de rapporter des éléments écrits dans la réalité. Il se trouvait face à la brune et très honnêtement, ça n’était pas si simple d’agir. Leur relation épistolaire allait bien plus loin que les quelques mots qu’ils étaient amenés à échanger lors de leurs rencontres. C’est en grande partie la raison pour laquelle il s’était déplacé en cette journée. Fallait-il y remédier ? Probablement non. Dans tous les cas, apposer des mots sur leurs maux semblait être une attitude judicieuse pour la suite.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Jeu 27 Sep 2018 - 17:11
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
La fille Blackwood n’était pas réellement dans une phase de séduction avec le brun et pourtant, ses paroles semblaient montrer tout le contraire. Evie était au courant que se surnommer par les noms d’anciens amants n’était pas chose courante mais elle s’était investie dans cette relation. Evelyn ne souhaitait pas s’embêter avec quelqu’un à ses côtés mais afficher une certaine ambiguïté n’était pas la solution. Pourtant, Kash et Evie ne cessaient de s’offrir des mots de plus en plus délicieux, pleins d’attentions et d’allusions, plus subtiles les unes que les autres. Cette correspondance n’était pas quelque chose de futile, non. La sorcière avait trouvé le moyen de se confier et faire confiance par écrit, l’écriture avait des vertus merveilleuses et si apaisantes lorsque le destinataire était tout aussi ouvert d’esprit. Evelyn ne savait pas comment expliquer la confiance qu’elle lui vouait, elle savait qu’il ne s’énerverait pas face à ses confiances et qu’il allait toujours trouver les paroles justes pour apaiser les démons de la brune. La sorcière s’était donc mise à lui livrer l’enfer qu’elle avait vécu lorsque ses parents l’avaient mises dehors, pourtant Evie était restée mystérieuse sur ses démons : ne trouvant pas la force d’en parler plus en détails.
Evie était souvent dans l’analyse et c’est ainsi que le langage corporel l’avait fasciné. D’une part, ses iris se posèrent sur le rosé de ses joues, provoqué par sa soudaine phrase. La brune lui souriait, en remontant son regard taquin sur lui, jusqu’à faire fusionner leurs regards. Elle se contentait de sourire, évidemment que la brune connaissait la réponse. C’était un homme et même les plus innocents avaient déjà imaginé une femme à ses côtés, pourtant, la libraire aimait les détails et c’est sur un ton taquin que la brune demandait : « Comment m’as-tu imaginé ? » La gêne ressentie par Kashmiri agrandissait le sourire de la petite femme, qui agitait d’une lenteur envoûtante ses jambes nues, puisqu’Evie portait une belle jupe et un col roulé noir rentré dans cette dernière. Le bruit de ses hauts talons claquait parfois contre le bois du comptoir alors qu’Evelyn ne cessait d’afficher un sourire. Elle fixait la nuque du brun et portait son attention sur sa chevelure nouée.
Son regard ne quittait pas un seul instant le regard du brun, au jeu du regard, la femme ne perdait jamais. Cette habitude, parfois déstabilisante, satisfaisait Evie qui aimait avoir le contrôle sur la situation. Question de fierté également, de ce côté, Evelyn ne s’en était jamais cachée dans leurs lettres. D’un rire farceur, la libraire glissait une citation des lettres de ses amants favoris et souriait lorsqu’il répondit sur le même ton. Elle haussait avec la même lenteur ses épaules en abaissant de peu les coins de ses pulpes charnues. « Je ne refuse pas. » Puis, la sorcière appuyait ses mains en arrière, la douce odeur de menthe remontait jusqu’à son nez. Ces petits détails plaisants, aucun d’entre eux n’avaient échappé à la fille Blackwood. Attentive, c’est ce qu’elle était. « As-tu seulement parfumé tes lettres de menthe pour que cela me plaise ? » Évidemment qu’il y avait une raison, sinon Kash ne l’aurait pas fait. C’était pour cette raison qu’Evie cherchait plus de détails, les petits secrets de leur correspondance adorée. Puis, la femme glissait ailleurs son regard pétillant, détaillant son havre de paix. Elle en était si fière, que rien ne pouvait lui arracher ce morceau de bonheur.
L’attention de la Blackwood se reportait sur son correspondant, et une question lui brûlait les lèvres. « Pourquoi as-tu attaché tes cheveux ? » Evelyn le préférait sans cet élastique et de son côté également, la sorcière avait également attaché les siens. Bien que les cheveux tirés mettaient en valeur les mâchoires et les nuques délicates, Evie trouvait Kash encore plus charmant les cheveux lâchés, balayés par une délicate brise. Sa main glissait avec douceur contre sa joue jusqu’à l’arrière de son visage et de ses doigts, la sorcière lui retirait facilement l’élastique sombre en posant de nouveau, dans un échange plus appuyé, son regard dans le sien. « C’est mieux ainsi. »
Evie était souvent dans l’analyse et c’est ainsi que le langage corporel l’avait fasciné. D’une part, ses iris se posèrent sur le rosé de ses joues, provoqué par sa soudaine phrase. La brune lui souriait, en remontant son regard taquin sur lui, jusqu’à faire fusionner leurs regards. Elle se contentait de sourire, évidemment que la brune connaissait la réponse. C’était un homme et même les plus innocents avaient déjà imaginé une femme à ses côtés, pourtant, la libraire aimait les détails et c’est sur un ton taquin que la brune demandait : « Comment m’as-tu imaginé ? » La gêne ressentie par Kashmiri agrandissait le sourire de la petite femme, qui agitait d’une lenteur envoûtante ses jambes nues, puisqu’Evie portait une belle jupe et un col roulé noir rentré dans cette dernière. Le bruit de ses hauts talons claquait parfois contre le bois du comptoir alors qu’Evelyn ne cessait d’afficher un sourire. Elle fixait la nuque du brun et portait son attention sur sa chevelure nouée.
Son regard ne quittait pas un seul instant le regard du brun, au jeu du regard, la femme ne perdait jamais. Cette habitude, parfois déstabilisante, satisfaisait Evie qui aimait avoir le contrôle sur la situation. Question de fierté également, de ce côté, Evelyn ne s’en était jamais cachée dans leurs lettres. D’un rire farceur, la libraire glissait une citation des lettres de ses amants favoris et souriait lorsqu’il répondit sur le même ton. Elle haussait avec la même lenteur ses épaules en abaissant de peu les coins de ses pulpes charnues. « Je ne refuse pas. » Puis, la sorcière appuyait ses mains en arrière, la douce odeur de menthe remontait jusqu’à son nez. Ces petits détails plaisants, aucun d’entre eux n’avaient échappé à la fille Blackwood. Attentive, c’est ce qu’elle était. « As-tu seulement parfumé tes lettres de menthe pour que cela me plaise ? » Évidemment qu’il y avait une raison, sinon Kash ne l’aurait pas fait. C’était pour cette raison qu’Evie cherchait plus de détails, les petits secrets de leur correspondance adorée. Puis, la femme glissait ailleurs son regard pétillant, détaillant son havre de paix. Elle en était si fière, que rien ne pouvait lui arracher ce morceau de bonheur.
L’attention de la Blackwood se reportait sur son correspondant, et une question lui brûlait les lèvres. « Pourquoi as-tu attaché tes cheveux ? » Evelyn le préférait sans cet élastique et de son côté également, la sorcière avait également attaché les siens. Bien que les cheveux tirés mettaient en valeur les mâchoires et les nuques délicates, Evie trouvait Kash encore plus charmant les cheveux lâchés, balayés par une délicate brise. Sa main glissait avec douceur contre sa joue jusqu’à l’arrière de son visage et de ses doigts, la sorcière lui retirait facilement l’élastique sombre en posant de nouveau, dans un échange plus appuyé, son regard dans le sien. « C’est mieux ainsi. »
(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Ven 28 Sep 2018 - 11:34
En matière de relations sociales, le brun n’a jamais vraiment trop su comment s’y prendre. Sans être dans l’excès, sans non plus être inadapté socialement, Kashmiri Sanahuja n’en reste pas moins une personne abordable et disponible. Bien sûr, sa douceur n’est pas forcément ce qui attire en premier vers lui. En fait, il a toujours pensé que les autres le rejetaient de par ses nombreuses différences. L’amour. L’amitié. Ce sont des notions trop floues pour lui, et d’autant plus floues que la limite entre les deux est imperceptible pour lui. Alors avec des échanges comme il pouvait en avoir avec Evelyn Blackwood, il était évident qu’il ne saurait pas comment se positionner. Leurs confidences respectives auraient pu les amener à se rapprocher dans la réalité. Pour autant, ça n’était pas vraiment le cas. A les observer, une relation cordiale était plutôt de rigueur. Cet écart entre le contenu de leurs lettres et leurs échanges réels était parfois bien trop difficile à tenir.
La question raisonna dans l’esprit de l’étudiant. Comment l’avait-il imaginée ? Son ton taquin, son sourire, sa façon d’agiter ses jambes, le bruit de ses talons… Il ferma les yeux un instant, sentant très bien qu’il lui serait difficile de répondre à cette question. Devait-il lui avouer ? Sans réfléchir davantage, il reprit la parole.
- Un peu plus découverte qu’actuellement, dit-il en pinçant sa lèvre inférieure, confus.
C’était une réponse honnête, sans pour autant être vulgaire. De toute manière, la vulgarité ce n’était pas son truc, et puis, le terme ‘’découverte’’ avait cette assonance poétique qu’il appréciait tant. A sa proposition de la mordre, elle lui glissait un non refus, ce qui ne manqua pas de le faire sourire. Sa nouvelle question amplifia l’esquisse qu’il portait sur ses lèvres. Il se mit à faire les cent pas dans le hall de la librairie, observant çà et là l’endroit, les étagères et les piles d’ouvrages.
- En effet, c’est possible. J’avais noté ton penchant pour l’odeur mentholée en venant ici. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je suis observateur.
Il avait lancé cette réplique avec un clin d’œil. Il avait scruté l’univers de la jeune femme avec un intérêt certain et il n’allait pas s’en cacher. Leur échange de regards se fit plus prononcé cette fois. Sa question le déstabilisa un peu. Pourquoi avait-il attaché ses cheveux après tout ? C’était une excellente question. Elle pouvait paraître complètement banale pour n’importe qui, mais lui y voyait déjà une explication démesurée, un sujet de réflexion parmi tant d’autres. Il n’eut pas le temps de lui formuler une quelconque réponse qu’elle vint jusqu’à lui, détachant sa chevelure brune avec délicatesse. Ses doigts fins et la grâce de son geste le firent frissonner. Une douce sensation sur sa joue. Il ne put s’empêcher d’effleurer son poignet délicat de la pulpe de ses lèvres. La sensation en était encore plus envoutante. Il confirma d’un signe de tête que c’était mieux ainsi. Il ne répondit pas à sa demande concernant sa chevelure attachée mais s’enquit d’une toute autre affaire.
- Est-ce qu’il y en a d’autres, comme moi ? Je veux dire, avec qui tu as de telles conversations ? De tels échanges ? J’ai besoin de savoir, Evie.
La question était purement intéressée. C’est dans le caractère de Sanahuja d’avoir ce besoin de tout savoir, de tout connaître. Il souhaitait bien entendu une réponse concrète, il en avait besoin, tout simplement. Il plaça volontairement son regard noisette dans le sien, comme si cela lui permettrait de juger la sincérité de la charmante et douce libraire.
La question raisonna dans l’esprit de l’étudiant. Comment l’avait-il imaginée ? Son ton taquin, son sourire, sa façon d’agiter ses jambes, le bruit de ses talons… Il ferma les yeux un instant, sentant très bien qu’il lui serait difficile de répondre à cette question. Devait-il lui avouer ? Sans réfléchir davantage, il reprit la parole.
- Un peu plus découverte qu’actuellement, dit-il en pinçant sa lèvre inférieure, confus.
C’était une réponse honnête, sans pour autant être vulgaire. De toute manière, la vulgarité ce n’était pas son truc, et puis, le terme ‘’découverte’’ avait cette assonance poétique qu’il appréciait tant. A sa proposition de la mordre, elle lui glissait un non refus, ce qui ne manqua pas de le faire sourire. Sa nouvelle question amplifia l’esquisse qu’il portait sur ses lèvres. Il se mit à faire les cent pas dans le hall de la librairie, observant çà et là l’endroit, les étagères et les piles d’ouvrages.
- En effet, c’est possible. J’avais noté ton penchant pour l’odeur mentholée en venant ici. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je suis observateur.
Il avait lancé cette réplique avec un clin d’œil. Il avait scruté l’univers de la jeune femme avec un intérêt certain et il n’allait pas s’en cacher. Leur échange de regards se fit plus prononcé cette fois. Sa question le déstabilisa un peu. Pourquoi avait-il attaché ses cheveux après tout ? C’était une excellente question. Elle pouvait paraître complètement banale pour n’importe qui, mais lui y voyait déjà une explication démesurée, un sujet de réflexion parmi tant d’autres. Il n’eut pas le temps de lui formuler une quelconque réponse qu’elle vint jusqu’à lui, détachant sa chevelure brune avec délicatesse. Ses doigts fins et la grâce de son geste le firent frissonner. Une douce sensation sur sa joue. Il ne put s’empêcher d’effleurer son poignet délicat de la pulpe de ses lèvres. La sensation en était encore plus envoutante. Il confirma d’un signe de tête que c’était mieux ainsi. Il ne répondit pas à sa demande concernant sa chevelure attachée mais s’enquit d’une toute autre affaire.
- Est-ce qu’il y en a d’autres, comme moi ? Je veux dire, avec qui tu as de telles conversations ? De tels échanges ? J’ai besoin de savoir, Evie.
La question était purement intéressée. C’est dans le caractère de Sanahuja d’avoir ce besoin de tout savoir, de tout connaître. Il souhaitait bien entendu une réponse concrète, il en avait besoin, tout simplement. Il plaça volontairement son regard noisette dans le sien, comme si cela lui permettrait de juger la sincérité de la charmante et douce libraire.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Ven 28 Sep 2018 - 19:33
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Les aveux du jeune homme faisaient sourire la libraire, il l'avait donc imaginé, plus ou moins sans vêtements. Son côté féminin ressortait beaucoup dans les tenues qu'elle enfilait, des jupes aux robes, aux escarpins aux talons aiguilles qui la faisaient paraître beaucoup plus grande qu'elle ne l'était. Parce que oui, lorsqu'on mesurait un mètre cinquante-cinq, ce n'était pas réellement un avantage. Pourtant, on avait toujours dit à Evie qu'elle était belle et même si elle n'en avait jamais parlé de manière à se vanter, la jeune Blackwood acceptait les compliments. Il n'y avait pas de mal à avoir des fantasmes ou imaginer des personnes nues, là-dessus, la femme avait toujours été d'une ouverte d'esprit impressionnante. Puis, Evelyn adorait lorsqu'on lui disait exactement ce qu'on pensait d'elle, quitte à être l'objet de fantasmes, au contraire, c'était toujours flatteur pour la sulfureuse Evie. Ses iris pétillants glissèrent sur les pulpes charnues de Kash, qu'ils pinçaient entre elles suite à sa révélation, elle se sentait quelque peu déstabilisée par la spontanéité dont elle faisait part. « Tu m'as imaginée nue, comment étais-je ? » Ajoutait-elle en passant son muscle rosé sur l'intérieur de ses pulpes rouges.
Evelyn affichait un sourire, oui il était attentionné ainsi qu'observateur et c'était de là, deux de ses plus belles qualités aux yeux de la femme. Son clin d’œil ne lui échappait pas non plus, et le fait qu'il semblait rentrer dans le petit jeu dont Evie faisait part, ne pouvait que faire agrandir son sourire. Lorsqu'on rentrait dans ce petit jeu, cela plaisait à la brune, qui se recentrait sur les traits typés de son correspondant. Il avait définitivement tout pour lui plaire, mais voilà que la libraire était trop attachée à sa liberté pour oser se mettre sérieusement avec quelqu'un ou même envisager une histoire. Son tempérament était trop difficile à supporter et elle détestait se sentir oppresser et coller. En fait, Evelyn avait peur de l'engagement et la souffrance que cela pouvait causer. Ses talons retournèrent au sol, et en quelques pas, Evie s'approchait de Kashmiri. La petite sorcière glissait sa main à l'arrière de son visage pour lâcher la chevelure soyeuse de l'homme. Ses doigts glissèrent l'élastique, d'un geste, autour de son poignet, tandis que ses doigts glissaient contre la peau délicate du Lufkin. Ces gestes, qu'ils n'avaient eu que très peu de fois, mais qui étaient d'un respect et d'une douceur incroyable. Ceci ne ressemblait pas à la tornade Evie et sans expliquer le pourquoi du comment, le brun l'apaisait.
Le contact de ses pulpes contre sa peau lui provoquait un frisson, son regard se tournait automatique dans le sien. Le temps semblait s'arrêter autour d'eux, cette proximité n'était pas dérangeante et pourtant, de simples mots résonnaient dans l'esprit de la belle. Elle voulait encore connaître la douceur de ses croissants de chairs contre sa peau et c'est pour cette raison, que la main d'Evie restait contre sa joue, avec une douceur attendrissante. « Avec mon métier, je parle beaucoup de littérature, mais je n'ai jamais eu une relation comme la nôtre. J'ai toujours eu envie d'avoir une relation épistolaire, parce que les mots… J'en suis amoureuse, et savoir les manier, c'est un art qui me trouble, me chamboule Kash. » Sa voix tendre, lorsqu'elle parlait de son affection envers la littérature, et ce regard animé par cette passion. Non, Evie n'avait jamais eu une telle relation et même si elle croisait beaucoup d'amoureux, personne ne l'avait marqué comme Kashmiri l'avait fait. Le bombé de ses doigts glissèrent contre sa joue avant de glisser quelques mèches derrière son oreille. « Nos échanges ont commencé à changer ma vie, d'une manière des plus troublantes, dois-je avouer. » Elle souriait sincèrement et finissait par baisser les yeux un instant, comme pour chercher ses mots. « Je relis sans cesse les mots que tu m'adresses. » Confiait Evelyn en redressant ses iris verts dans ceux de Kashmiri.
Evelyn affichait un sourire, oui il était attentionné ainsi qu'observateur et c'était de là, deux de ses plus belles qualités aux yeux de la femme. Son clin d’œil ne lui échappait pas non plus, et le fait qu'il semblait rentrer dans le petit jeu dont Evie faisait part, ne pouvait que faire agrandir son sourire. Lorsqu'on rentrait dans ce petit jeu, cela plaisait à la brune, qui se recentrait sur les traits typés de son correspondant. Il avait définitivement tout pour lui plaire, mais voilà que la libraire était trop attachée à sa liberté pour oser se mettre sérieusement avec quelqu'un ou même envisager une histoire. Son tempérament était trop difficile à supporter et elle détestait se sentir oppresser et coller. En fait, Evelyn avait peur de l'engagement et la souffrance que cela pouvait causer. Ses talons retournèrent au sol, et en quelques pas, Evie s'approchait de Kashmiri. La petite sorcière glissait sa main à l'arrière de son visage pour lâcher la chevelure soyeuse de l'homme. Ses doigts glissèrent l'élastique, d'un geste, autour de son poignet, tandis que ses doigts glissaient contre la peau délicate du Lufkin. Ces gestes, qu'ils n'avaient eu que très peu de fois, mais qui étaient d'un respect et d'une douceur incroyable. Ceci ne ressemblait pas à la tornade Evie et sans expliquer le pourquoi du comment, le brun l'apaisait.
Le contact de ses pulpes contre sa peau lui provoquait un frisson, son regard se tournait automatique dans le sien. Le temps semblait s'arrêter autour d'eux, cette proximité n'était pas dérangeante et pourtant, de simples mots résonnaient dans l'esprit de la belle. Elle voulait encore connaître la douceur de ses croissants de chairs contre sa peau et c'est pour cette raison, que la main d'Evie restait contre sa joue, avec une douceur attendrissante. « Avec mon métier, je parle beaucoup de littérature, mais je n'ai jamais eu une relation comme la nôtre. J'ai toujours eu envie d'avoir une relation épistolaire, parce que les mots… J'en suis amoureuse, et savoir les manier, c'est un art qui me trouble, me chamboule Kash. » Sa voix tendre, lorsqu'elle parlait de son affection envers la littérature, et ce regard animé par cette passion. Non, Evie n'avait jamais eu une telle relation et même si elle croisait beaucoup d'amoureux, personne ne l'avait marqué comme Kashmiri l'avait fait. Le bombé de ses doigts glissèrent contre sa joue avant de glisser quelques mèches derrière son oreille. « Nos échanges ont commencé à changer ma vie, d'une manière des plus troublantes, dois-je avouer. » Elle souriait sincèrement et finissait par baisser les yeux un instant, comme pour chercher ses mots. « Je relis sans cesse les mots que tu m'adresses. » Confiait Evelyn en redressant ses iris verts dans ceux de Kashmiri.
(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Sam 29 Sep 2018 - 12:39
Lui, de son mètre quatre-vingt-cinq surplombait de quelques centimètres la jeune femme. Celle-ci se tenait sur des talons lui permettant de se maintenir à une taille plus que raisonnable. Féminine, féline, Evelyn Blackwood est le genre de femme capable de lui faire tourner la tête. Kashmiri Sanahuja fait preuve d’une certaine ouverture d’esprit lorsqu’il s’agit de relations sentimentales et charnelles. Des douces courbes féminines aux cambrures masculines, il ne s’est jamais rien refusé. La seule chose qui importe réellement réside en l’intellect de la personne, ce qui, en soit, n’est pas pour l’aider non plus puisqu’il ne fréquente que des personnes aux capacités cognitives prodigieuses. Bien plus à l’aise avec l’expression des fantasmes que lui pouvait l’être, la jeune femme lui demandait des détails. Il l’observait avec insistance, son regard sombre détaillant chaque geste, chaque parcelle de son visage. Cette fois-ci, il ne balbutiait plus d’un trait.
- Tu étais magnifique. Tes courbures étaient parfaites, douces, enchanteresses.
Étrangement, il n’avait plus aucun mal à l’avouer. Peut-être était-ce simplement parce qu’elle n’en semblait pas offusquée. Son sourire était agréable, ses pulpes rouges parfaitement dessinées étaient divinement irrésistible, et pourtant, il n’avait jamais eu la chance d’y goûter. Tel un fruit défendu, il n’avait pu qu’en rêver, secrètement jusqu’alors. Sa nouvelle question, elle, n’en était désormais plus qu’intéressée. Il souhaitait savoir si ses assonances lui étaient seulement réservées. Cette nécessaire exclusivité lui était vitale, et bien que non enclin à une quelconque relation sentimentale, il n’en restait pas moins un homme possessif. L’idée de pouvoir ‘’garder’’ précieusement et jalousement ses échanges avec la libraire lui procurait une sensation indéfinissable, idyllique. Un sourire non dissimulé étira les lèvres du Lufkin. Ce ne sont que des points en sa faveur. Lui, le seul, capable de manier les mots avec dextérité et à même de provoquer une certaine effusion émotionnelle chez la brune. La tendresse de son intonation résonnait en lui.
- Tu connais ma possessivité, j’en suis donc ravie. C’est tout ce qui compte.
Le futur médicomage était bien trop droit dans ses baskets pour vouloir exercer une quelconque pression psychologique sur Evelyn. Sa Evie comptait bien trop pour lui pour penser une seule seconde lui couper tout libre arbitre. De toute façon, elle était de ces intellectuelles pour lesquelles l’emprise psychique est impossible. Ce qui, en soit, le rassurait profondément, lui, qui avait toujours soutenu ouvertement la cause féministe. Cette fois-ci, il fit le tour de la jeune femme, la contournant lentement, tout en conservant une doucereuse proximité corporelle. Il vint se placer derrière elle, plaçant son nez dans son cou, respirant avec délectation les effluves de sa peau parfumée. D’une voix suave, il reprit la parole, murmurant au creux de son oreille gauche.
- Troublante à quel point ? dit-il en caressant sa nuque de la pulpe de ses doigts fins.
Il fit descendre ses phalanges de chaque côté de son buste, lentement, s’en était presque trop. Ses extrémités poursuivirent leur chemin le long des bras fins de la demoiselle, jusqu’à attraper fermement – mais délicatement – ses mains. Ses gestes étaient calculés et se voulaient accordés aux paroles de sa correspondante. Elle avait tenté de le déstabiliser, à son tour, et cela ne faisait que commencer.
- Tu étais magnifique. Tes courbures étaient parfaites, douces, enchanteresses.
Étrangement, il n’avait plus aucun mal à l’avouer. Peut-être était-ce simplement parce qu’elle n’en semblait pas offusquée. Son sourire était agréable, ses pulpes rouges parfaitement dessinées étaient divinement irrésistible, et pourtant, il n’avait jamais eu la chance d’y goûter. Tel un fruit défendu, il n’avait pu qu’en rêver, secrètement jusqu’alors. Sa nouvelle question, elle, n’en était désormais plus qu’intéressée. Il souhaitait savoir si ses assonances lui étaient seulement réservées. Cette nécessaire exclusivité lui était vitale, et bien que non enclin à une quelconque relation sentimentale, il n’en restait pas moins un homme possessif. L’idée de pouvoir ‘’garder’’ précieusement et jalousement ses échanges avec la libraire lui procurait une sensation indéfinissable, idyllique. Un sourire non dissimulé étira les lèvres du Lufkin. Ce ne sont que des points en sa faveur. Lui, le seul, capable de manier les mots avec dextérité et à même de provoquer une certaine effusion émotionnelle chez la brune. La tendresse de son intonation résonnait en lui.
- Tu connais ma possessivité, j’en suis donc ravie. C’est tout ce qui compte.
Le futur médicomage était bien trop droit dans ses baskets pour vouloir exercer une quelconque pression psychologique sur Evelyn. Sa Evie comptait bien trop pour lui pour penser une seule seconde lui couper tout libre arbitre. De toute façon, elle était de ces intellectuelles pour lesquelles l’emprise psychique est impossible. Ce qui, en soit, le rassurait profondément, lui, qui avait toujours soutenu ouvertement la cause féministe. Cette fois-ci, il fit le tour de la jeune femme, la contournant lentement, tout en conservant une doucereuse proximité corporelle. Il vint se placer derrière elle, plaçant son nez dans son cou, respirant avec délectation les effluves de sa peau parfumée. D’une voix suave, il reprit la parole, murmurant au creux de son oreille gauche.
- Troublante à quel point ? dit-il en caressant sa nuque de la pulpe de ses doigts fins.
Il fit descendre ses phalanges de chaque côté de son buste, lentement, s’en était presque trop. Ses extrémités poursuivirent leur chemin le long des bras fins de la demoiselle, jusqu’à attraper fermement – mais délicatement – ses mains. Ses gestes étaient calculés et se voulaient accordés aux paroles de sa correspondante. Elle avait tenté de le déstabiliser, à son tour, et cela ne faisait que commencer.
- revelio:
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Sam 29 Sep 2018 - 18:02
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Evie n'avait jamais eu besoin de beaucoup se donner dans un jeu de séduction, puisqu'en général, elle avait ce qu'elle voulait des hommes. Loin d'être capricieuse, la Blackwood aimait avoir de la compagnie de temps en temps et qu'ils partent le lendemain, sans laisser de nouvelles. Evelyn avait quelques fois eu affaire à des hommes qui voulaient une relation stable et la libraire s'était rendu compte qu'elle détestait cette idée. Se sentir obligé de rendre des comptes ou de toujours donner des nouvelles ne plaisait pas à la tornade Evie. Pourtant, elle s'était surprise à penser à son correspondant, avant de dormir, mourant d'envie de l'entendre murmurer des paroles délicates au creux de son oreille. Ses lettres avaient changé sa vie, dans tous les sens du terme. Son regard clair se posait sur lui avec malice, la femme jouait clairement avec lui, comme pour tester ses limites, bien qu'elle risquait de se faire prendre à son propre jeu.
Les compliments firent sourire davantage la petite, qui ne lâchait pas l'homme du regard. « Est-ce que je te plaisais ? » Evie appréciait l’honnêteté de Kashmiri et il pouvait le voir à son air satisfait suite à ses réponses, il avait tout pour lui plaire mais son côté possessif refroidissait un tantinet la libraire. Sa liberté était trop précieuse pour être bafouée par une possessivité mal placée, lui qui savait à quel point sa liberté était importante. « Je n'apprécie pas la possessivité. » Ajoutait-elle en caressant d'une douceur presque inconnue le bombé de sa joue, avant qu'il ne se mette à la contourner. Ils étaient plongés dans leur monde, que seuls eux-mêmes arrivaient à déchiffrer et comprendre. Une proximité telle lorsqu'il la contournait, Evie ne bougeait pas. Son regard le suivait, avant de ressentir un long frisson dans son dos lorsque ses pulpes glissaient contre la peau veloutée de la sorcière. Le dos du Lufkin se collait contre le dos frêle d'Evie et elle entrouvrait ses lèvres, la brune le trouvait irrésistible ainsi. Ses murmures, ses chuchotements, qu'Evelyn avait rêvé d'entendre au creux de son oreille. Sur un même ton, la sorcière lui répondit : « De manière obsessionnelle. Je t'imaginais en train de murmurer des mots au creux de l'oreille, avant de m'endormir, ton coeur contre le mien. » La belle perdait peu à peu sa retenue, ce qu'elle ressentait se dévoilait petit à petit.
Lorsqu'il saisissait ses mains, sa respiration semblait se couper un instant. Evelyn ne cessait de frisonner et leur proximité lui permettait de ressentir tout ceci, toutes ses réactions corporelles. Puis, d'un geste, la brune se retournait et le plaquait contre le mur, en plongeant son regard amusé dans le sien. Ainsi, Evie se hissait jusqu'à son oreille et lui murmurait sur un ton suave : « Assez parler de moi. » Un sourire étirait ses pulpes rouges, laissant volontairement son souffle chaud cogner contre l'oreille de Kash. « Dis-moi ce que tu penses de mes mots. » Evie fermait ses yeux un instant, en glissant ses paumes le long des avants-bras du brun, à la limite de mélanger leurs doigts ensemble. « Je suis très curieuse. »
Les compliments firent sourire davantage la petite, qui ne lâchait pas l'homme du regard. « Est-ce que je te plaisais ? » Evie appréciait l’honnêteté de Kashmiri et il pouvait le voir à son air satisfait suite à ses réponses, il avait tout pour lui plaire mais son côté possessif refroidissait un tantinet la libraire. Sa liberté était trop précieuse pour être bafouée par une possessivité mal placée, lui qui savait à quel point sa liberté était importante. « Je n'apprécie pas la possessivité. » Ajoutait-elle en caressant d'une douceur presque inconnue le bombé de sa joue, avant qu'il ne se mette à la contourner. Ils étaient plongés dans leur monde, que seuls eux-mêmes arrivaient à déchiffrer et comprendre. Une proximité telle lorsqu'il la contournait, Evie ne bougeait pas. Son regard le suivait, avant de ressentir un long frisson dans son dos lorsque ses pulpes glissaient contre la peau veloutée de la sorcière. Le dos du Lufkin se collait contre le dos frêle d'Evie et elle entrouvrait ses lèvres, la brune le trouvait irrésistible ainsi. Ses murmures, ses chuchotements, qu'Evelyn avait rêvé d'entendre au creux de son oreille. Sur un même ton, la sorcière lui répondit : « De manière obsessionnelle. Je t'imaginais en train de murmurer des mots au creux de l'oreille, avant de m'endormir, ton coeur contre le mien. » La belle perdait peu à peu sa retenue, ce qu'elle ressentait se dévoilait petit à petit.
Lorsqu'il saisissait ses mains, sa respiration semblait se couper un instant. Evelyn ne cessait de frisonner et leur proximité lui permettait de ressentir tout ceci, toutes ses réactions corporelles. Puis, d'un geste, la brune se retournait et le plaquait contre le mur, en plongeant son regard amusé dans le sien. Ainsi, Evie se hissait jusqu'à son oreille et lui murmurait sur un ton suave : « Assez parler de moi. » Un sourire étirait ses pulpes rouges, laissant volontairement son souffle chaud cogner contre l'oreille de Kash. « Dis-moi ce que tu penses de mes mots. » Evie fermait ses yeux un instant, en glissant ses paumes le long des avants-bras du brun, à la limite de mélanger leurs doigts ensemble. « Je suis très curieuse. »
(c) DΛNDELION
- Spoiler:
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Dim 30 Sep 2018 - 18:09
Joueuse, Evelyn Blackwood semblait l’être. A vrai dire, le jeune homme ne l’aurait jamais pensé aussi tactile. Ses pensées n’en faisaient de nouveau qu’à leur tête et il devait avouer qu’il lui était surprenant de découvrir la charmante libraire autrement qu’au travers de ses mots. Certains auraient pu dire qu’il s’agit d’un passage du rêve à la réalité, mais il n’était pas bien sûr d’avoir quitté le royaume des songes. Le temps s’était comme arrêté autour d’eux, figé. Accentuant son regard noisette dans le sien, le Lufkin sourit à sa question. Est-ce qu’elle lui plaisait ? C’était là un doux euphémisme. Il laissa volontairement trainer ses phalanges le long des hanches de la demoiselle.
- Hm, je ne sais pas … dit-il en remontant doucement la pulpe de ses doigts jusqu’au creux de ses hanches, un sourire s’esquissant sur ses lèvres.
Elle devinerait sans aucun mal la réponse à sa question, son geste trahissant ses pensées. D’ailleurs, il aurait volontiers fait sauter un à un les boutons de sa robe pour l’observer glisser le long de ses formes félines. Ceci étant, ils étaient dans un lieu public, ouvert aux clients alors… Il dû se retenir.
Alors qu’elle caressait sa joue, sa mâchoire se contracta en l’écoutant dire qu’elle n’aimait pas la possessivité. C’était bien le problème. Lui qui n’avait jamais cherché à se mettre en couple, il appréciait toutefois l’idée d’une quelconque exclusivité, même tacite. Néanmoins, il comprenait par ces paroles qu’il devrait faire sans, avec Evie. Il essayait tant bien que mal de mettre ce détail – qui n’en était pas un – de côté, se laissant guider par ses nouvelles paroles. Cette fois-ci, il se tenait derrière elle. Son souffle s’accentuait au fur et à mesure qu’elle lui faisait part de ses ressentis. Son cœur contre le sien ? Il sentit ses joues rosir doucement, légèrement. Il n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit, la brune venait de le plaquer au mur, amusée, de toute évidence. Un frisson emplit son corps tout entier en sentant ses paumes glisser le long de ses avant-bras. Cette caresse était exquise.
- Tes mots me font exactement le même effet que cette caresse que tu viens d’opérer sur moi, admit-il d’un ton grave et savoureux.
Son regard se perdait dans le sien un instant, puis, il détailla plus exactement les formes de sa chère Evelyn. Il le faisait sans aucune dissimulation. Puis il se baissa juste à la hauteur de son oreille, et d’un murmure il reprit la parole.
- Pour être honnête avec toi, tes mots sont un vrai réconfort. Ils ont le pouvoir de me transporter ailleurs, me faire voyager, rêver. Et … Je t’ai imaginé plusieurs fois dans mes bras, à me les murmurer, tout en étant dans le plus simple appareil.
Cette scène imaginaire avait de quoi stimuler sa vie fantasmatique. Le libano-espagnol avait rêvé de cela plus d’une fois en lisant et relisant avec attention les mots de la demoiselle. Sur ce, il passa cette fois ses mains dans le dos de la brune, la rapprochant un peu plus de son torse. Cette proximité était envoûtante. Une pensée vint à son esprit : et s’ils étaient vus ainsi ? Que l’on se rince l’œil, il s’en foutait. Tout ce qui importait désormais, c’était de sentir sa chaleur rassurante tout contre lui.
- Hm, je ne sais pas … dit-il en remontant doucement la pulpe de ses doigts jusqu’au creux de ses hanches, un sourire s’esquissant sur ses lèvres.
Elle devinerait sans aucun mal la réponse à sa question, son geste trahissant ses pensées. D’ailleurs, il aurait volontiers fait sauter un à un les boutons de sa robe pour l’observer glisser le long de ses formes félines. Ceci étant, ils étaient dans un lieu public, ouvert aux clients alors… Il dû se retenir.
Alors qu’elle caressait sa joue, sa mâchoire se contracta en l’écoutant dire qu’elle n’aimait pas la possessivité. C’était bien le problème. Lui qui n’avait jamais cherché à se mettre en couple, il appréciait toutefois l’idée d’une quelconque exclusivité, même tacite. Néanmoins, il comprenait par ces paroles qu’il devrait faire sans, avec Evie. Il essayait tant bien que mal de mettre ce détail – qui n’en était pas un – de côté, se laissant guider par ses nouvelles paroles. Cette fois-ci, il se tenait derrière elle. Son souffle s’accentuait au fur et à mesure qu’elle lui faisait part de ses ressentis. Son cœur contre le sien ? Il sentit ses joues rosir doucement, légèrement. Il n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit, la brune venait de le plaquer au mur, amusée, de toute évidence. Un frisson emplit son corps tout entier en sentant ses paumes glisser le long de ses avant-bras. Cette caresse était exquise.
- Tes mots me font exactement le même effet que cette caresse que tu viens d’opérer sur moi, admit-il d’un ton grave et savoureux.
Son regard se perdait dans le sien un instant, puis, il détailla plus exactement les formes de sa chère Evelyn. Il le faisait sans aucune dissimulation. Puis il se baissa juste à la hauteur de son oreille, et d’un murmure il reprit la parole.
- Pour être honnête avec toi, tes mots sont un vrai réconfort. Ils ont le pouvoir de me transporter ailleurs, me faire voyager, rêver. Et … Je t’ai imaginé plusieurs fois dans mes bras, à me les murmurer, tout en étant dans le plus simple appareil.
Cette scène imaginaire avait de quoi stimuler sa vie fantasmatique. Le libano-espagnol avait rêvé de cela plus d’une fois en lisant et relisant avec attention les mots de la demoiselle. Sur ce, il passa cette fois ses mains dans le dos de la brune, la rapprochant un peu plus de son torse. Cette proximité était envoûtante. Une pensée vint à son esprit : et s’ils étaient vus ainsi ? Que l’on se rince l’œil, il s’en foutait. Tout ce qui importait désormais, c’était de sentir sa chaleur rassurante tout contre lui.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Dim 30 Sep 2018 - 19:28
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Evelyn appréciait le voir aussi joueur, ce jeu de séduction l’amusait plus qu’autre chose. La petite brune restait immobile, elle profitait pleinement de cette proximité qu’ils n’avaient jamais eue auparavant. Parfois, les mots qu’ils s’échangeaient, avaient un côté sensuel, ils n’avaient jamais eu de tabous entre eux, le temps y faisait. La femme se sentait bien, enveloppée par sa chaleur corporelle. Son torse s’était collé contre son dos et Evie pouvait ressentir le mouvement de son buste, rythmé par sa lente et chaude respiration. Le cœur de la brune s’emballait à ses paroles et ses mots, elle fantasmait secrètement de l’entendre lui murmurer des mots poétiques de sa voix suave. La sorcière l’avait imaginé contre elle, lui récitant des poèmes et caressant de ses doigts chauds sa peau nue. La Blackwood l’appréciait beaucoup plus que ce qu’elle ne montrait. Avouer ses sentiments ou seulement son attirance n’était pas envisageable. Elle n’avait jamais ressenti un tel « truc » pour quelqu’un et son sourire en disait long lorsqu’il la regardait avec attention.
Sa réponse fit grandir le sourire taquin de la petite femme, sa gestuelle en disait long. Evie comprenait aux frissons qu’elle lui provoquait, qu’elle lui plaisait bien plus qu’il n’osait le dire. Souriant, la sulfureuse libraire inversait les positions et le plaqua d’une force inconnue contre un des murs de son commerce. La brune lui souriait et se hissait jusqu’à son oreille pour lui glisser des mots suaves en glissant lentement ses paumes le long de ses avant-bras. « Je te fais autant d’effet, Sanahuja ? » Lui susurrait-t-elle au creux de l’oreille. Kashmiri glissait ses mains contre le dos d’Evelyn et ainsi son buste fut plaqué contre le torse de l’homme. La Blackwood remontait ses bras autour des épaules de son correspondant et elle fermait les yeux un instant, son visage contre son épaule. « J’aimerai que ce soit réel, te murmurer de doux mots tandis que tu caresserais ma peau nue et inversement, écouter tes murmures, alors que je me reposerai tout contre ton corps chaud. » Evelyn redressait son visage face au sien, son souffle chaud se mêlait à celui de l’étudiant alors qu’elle plongeait son regard dans le sien. Sa main glissait contre sa joue, leur proximité lui permettait de sentir ses muscles se contractaient contre son corps frêle. « J’aimerai ressentir ta chaleur. Juste toi et moi. » Se confia la jeune femme en glissant un rapide coup d’œil sur l’endroit où ils se situaient, ils pouvaient être vus et cela dérangeait la jeune femme.
Elle se séparait de quelques millimètres pour passer sa paume contre son épaule puis jusqu’à son torse, qu’Evie dessinait du bout de ses doigts sans jamais quitter un seul instant le regard ténébreux du Lufkin. Elle mourrait d’envie qu’il l’embrasse à cet instant, de ressentir la chaleur de ses lèvres contre celles de la brune, qu’il lui détache les boutons de sa robe et qu’ils se découvrent dans leurs plus simples appareils. Evelyn désirait ressentir sa chaleur, celle qui la faisait fantasmer depuis un moment. Jamais la sorcière n’avait ressenti un tel sentiment pour quelqu’un et la libraire en était toute déstabilisée. Son regard pétillant en disait long sur ses pensées, d’ailleurs, la brune ne baissait pas un seul instant le regard, obnubilé par l’obscurité des iris de Kashmiri et tout ce qu’elle pouvait y lire.
Sa réponse fit grandir le sourire taquin de la petite femme, sa gestuelle en disait long. Evie comprenait aux frissons qu’elle lui provoquait, qu’elle lui plaisait bien plus qu’il n’osait le dire. Souriant, la sulfureuse libraire inversait les positions et le plaqua d’une force inconnue contre un des murs de son commerce. La brune lui souriait et se hissait jusqu’à son oreille pour lui glisser des mots suaves en glissant lentement ses paumes le long de ses avant-bras. « Je te fais autant d’effet, Sanahuja ? » Lui susurrait-t-elle au creux de l’oreille. Kashmiri glissait ses mains contre le dos d’Evelyn et ainsi son buste fut plaqué contre le torse de l’homme. La Blackwood remontait ses bras autour des épaules de son correspondant et elle fermait les yeux un instant, son visage contre son épaule. « J’aimerai que ce soit réel, te murmurer de doux mots tandis que tu caresserais ma peau nue et inversement, écouter tes murmures, alors que je me reposerai tout contre ton corps chaud. » Evelyn redressait son visage face au sien, son souffle chaud se mêlait à celui de l’étudiant alors qu’elle plongeait son regard dans le sien. Sa main glissait contre sa joue, leur proximité lui permettait de sentir ses muscles se contractaient contre son corps frêle. « J’aimerai ressentir ta chaleur. Juste toi et moi. » Se confia la jeune femme en glissant un rapide coup d’œil sur l’endroit où ils se situaient, ils pouvaient être vus et cela dérangeait la jeune femme.
Elle se séparait de quelques millimètres pour passer sa paume contre son épaule puis jusqu’à son torse, qu’Evie dessinait du bout de ses doigts sans jamais quitter un seul instant le regard ténébreux du Lufkin. Elle mourrait d’envie qu’il l’embrasse à cet instant, de ressentir la chaleur de ses lèvres contre celles de la brune, qu’il lui détache les boutons de sa robe et qu’ils se découvrent dans leurs plus simples appareils. Evelyn désirait ressentir sa chaleur, celle qui la faisait fantasmer depuis un moment. Jamais la sorcière n’avait ressenti un tel sentiment pour quelqu’un et la libraire en était toute déstabilisée. Son regard pétillant en disait long sur ses pensées, d’ailleurs, la brune ne baissait pas un seul instant le regard, obnubilé par l’obscurité des iris de Kashmiri et tout ce qu’elle pouvait y lire.
(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Lun 1 Oct 2018 - 19:28
Cette proximité, il pensait l’avoir atteinte par les mots qu’ils s’échangeaient. Pourtant, même sa plume n’était pas à même d’égaler les sensations qu’il ressentait actuellement. Fermant les yeux un instant, il profita de cette douce proximité. Au fond, peut-être avait-il développé certains sentiments à son égard. La petite brune avait su faire sa place dans la vie de l’étudiant, d’une façon inattendue, d’une manière inédite. La singularité de leur échange, il ne la retrouverait probablement jamais avec quelqu’un d’autre, ni même dans un autre contexte. C’était impossible et il le savait bien. Ce qu’ils partageaient, ce qu’ils avaient créé, c’était un monde à part. Le leur.
L’on dit parfois que le corps ne ment pas. D’ailleurs, les mots peuvent venir à manquer. Il n’est pas rare de ne plus avoir assez de vocabulaire pour exprimer ce que l’on ressent. Pourtant ici, leurs deux corps semblaient prendre la suite des discours échangés. La subtilité de sa plume laissa place à une force qu’il ne lui connaissait pas. Cela n’était pas familier entre eux, mais il ne s’en offusquait pas. Si la libraire était capable de prendre le dessus sur lui de cette manière, ça n’était absolument pas un problème. Cela avait même tendance à le provoquer davantage, sans que cela ne lui déplaise. La regardant d’un œil avisé, il l’observa sourire et se hisser jusqu’à son oreille. Joueuse, elle l’était, et ses mots l’étaient encore plus. A l’instant même, elle lui faisait bien plus d’effet que jamais personne n’avait su le faire.
Instinctivement, le regard du jeune homme prit une lueur prédatrice. Ses mots et ses gestes y sont nécessairement pour quelque chose. Un frisson, lent mais agréablement déchirant, parcourra sa nuque lorsqu’il sentit les mains de la Blackwood le saisir à cet endroit. Ce contact proche était d’autant plus agréable. Parfaitement silencieux, il sentit alors sa main se poser sur son torse dessiné, bien que caché sous une couche de vêtements. Elle s’était détachée de lui, légèrement, mais déjà, cela changeait la donne. Calmement, lentement, ses lèvres charnues se rapprochèrent de celles d’Evelyn. Sans les toucher, il maintenant volontairement une exquise et infime distance entre leurs pulpes de chair.
- Tu es tout ce que je voudrais, là, maintenant, murmura-t-il tout proche de ses lèvres.
Regardant cette fois autour d’eux, ne voyant personne, il décida de pousser la provocation un peu plus, prit délicatement la main de la jeune femme et la plaça sous son sweat, à l’endroit de son cœur. Son souffle se coupa net lorsqu’il sentit la chaleur de la main d’Evelyn Blackwood sur son torse dessiné. Il se baissa alors doucement vers elle pour se diriger vers le creux de son oreille.
- Tu pourrais le ressentir battre tout contre toi, contre ta peau brûlante et veloutée. Pourquoi pas ce soir ? proposa-t-il sans gêne aucune.
Les évènements tournaient d’une manière dont il n’aurait jamais osé imaginer en arrivant ce matin à la librairie. Est-ce que cela lui déplaisait ? Absolument pas. Kashmiri se découvrait ce côté mutin qu’il ne se connaissait pas autrement. Cette situation stimulait ses sens et éveillait en lui des sentiments nouveaux. Et, la petite main de la brune sur son torse ne faisait qu’attiser ces ressentis-là.
L’on dit parfois que le corps ne ment pas. D’ailleurs, les mots peuvent venir à manquer. Il n’est pas rare de ne plus avoir assez de vocabulaire pour exprimer ce que l’on ressent. Pourtant ici, leurs deux corps semblaient prendre la suite des discours échangés. La subtilité de sa plume laissa place à une force qu’il ne lui connaissait pas. Cela n’était pas familier entre eux, mais il ne s’en offusquait pas. Si la libraire était capable de prendre le dessus sur lui de cette manière, ça n’était absolument pas un problème. Cela avait même tendance à le provoquer davantage, sans que cela ne lui déplaise. La regardant d’un œil avisé, il l’observa sourire et se hisser jusqu’à son oreille. Joueuse, elle l’était, et ses mots l’étaient encore plus. A l’instant même, elle lui faisait bien plus d’effet que jamais personne n’avait su le faire.
Instinctivement, le regard du jeune homme prit une lueur prédatrice. Ses mots et ses gestes y sont nécessairement pour quelque chose. Un frisson, lent mais agréablement déchirant, parcourra sa nuque lorsqu’il sentit les mains de la Blackwood le saisir à cet endroit. Ce contact proche était d’autant plus agréable. Parfaitement silencieux, il sentit alors sa main se poser sur son torse dessiné, bien que caché sous une couche de vêtements. Elle s’était détachée de lui, légèrement, mais déjà, cela changeait la donne. Calmement, lentement, ses lèvres charnues se rapprochèrent de celles d’Evelyn. Sans les toucher, il maintenant volontairement une exquise et infime distance entre leurs pulpes de chair.
- Tu es tout ce que je voudrais, là, maintenant, murmura-t-il tout proche de ses lèvres.
Regardant cette fois autour d’eux, ne voyant personne, il décida de pousser la provocation un peu plus, prit délicatement la main de la jeune femme et la plaça sous son sweat, à l’endroit de son cœur. Son souffle se coupa net lorsqu’il sentit la chaleur de la main d’Evelyn Blackwood sur son torse dessiné. Il se baissa alors doucement vers elle pour se diriger vers le creux de son oreille.
- Tu pourrais le ressentir battre tout contre toi, contre ta peau brûlante et veloutée. Pourquoi pas ce soir ? proposa-t-il sans gêne aucune.
Les évènements tournaient d’une manière dont il n’aurait jamais osé imaginer en arrivant ce matin à la librairie. Est-ce que cela lui déplaisait ? Absolument pas. Kashmiri se découvrait ce côté mutin qu’il ne se connaissait pas autrement. Cette situation stimulait ses sens et éveillait en lui des sentiments nouveaux. Et, la petite main de la brune sur son torse ne faisait qu’attiser ces ressentis-là.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Mar 2 Oct 2018 - 9:19
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Il allait la rendre folle à agir de cette manière avec elle. Evelyn était patiente mais parfois, dans ce genre de situation, elle la perdait. Son corps était parcouru de frissons, plus intenses les uns que les autres. Elle ne l'avait pas imaginé ainsi, joueur et malicieux, son corps parlait à sa place et cela ravivait la libraire, qui ne cessait d’afficher un sourire à son correspondant. Ce monde qu'Evelyn et Kashmiri s'étaient créé avait changé la vie de la sorcière et tous ses sentiments avaient été remis en question. La puissance de ses mots avait marqué la petite femme et elle lui montrait à cet instant, grâce à la proximité qu'ils partageaient. Son souffle chaud se faisait un peu plus fort, il l’obnubilait. La femme le trouvait radieux et intrigant, ses iris ne le quittaient pas, craignant de rater une énième lueur enivrante.
Son corps ressentait tous les effets qu'elle lui procurait, de la simple caresse contre ses avants-bras à celle contre sa nuque, son buste s'était collé au sien, d'une sensualité qu'Evie ne soupçonnait pas. Câline, sa paume chaude séparait leurs deux corps, elle le caressait du bout des doigts et sentait toute la tension déjà fortement présente s'intensifiait. Ses muscles se contractaient sous le passage de la main d'Evie et ceci lui arrachait un fin sourire. Le souffle du brun venait happer les pulpes de la libraire, il s'approchait dangereusement, de manière à ce que leurs croissants de chairs se touchent. La sorcière fermait ses yeux, en entrouvrant ses pulpes. Ses mots étaient délicieux et lui arrachait un langoureux frisson. « Redis-le, redis-le, s'il te plaît. » Elle lui murmurait ces mots, comme une demande vitale. Son autre main glissait contre sa nuque, qu'elle caressait de ses doigts chauds. La brune n'avait pas imaginé à quel point c'était délicieux de l'entendre lui dire qu'il la voulait plus que n'importe quoi.
Il la surprit une énième fois en glissant la paume d'Evelyn sous son haut, au niveau de sa poitrine. Le cœur de la tornade s'emballait et elle le regardait avec une telle passion et son souffle contre son oreille n'arrangeait en rien les choses. Ses mots lui faisaient un effet monstre et contre sa peau, les doigts de la Blackwood se resserrent, ses ongles glissaient d'une lenteur folle contre ses pectoraux, jusqu'à sa ceinture abdominale, de manière à marquer très légèrement sa peau typée. Rien n'échappait à la femme, elle amplifiait ses caresses en appuyant un peu plus sa paume chaude : elle rêvait, à cet instant, de lui ôter ce maudit haut. De son autre main, Evie attrapait sa baguette sous sa robe et fermait d'un geste la librairie, afin qu'ils ne soient vus de personne. Cette fermeture leur offrait cette intimité dont ils rêvaient, la libraire déposait sa baguette contre le meuble et fixait Kash de son regard malicieux. « Je veux le sentir contre moi, maintenant, demain et dans dix jours. » Souriant, Evelyn glissait ses mains sur les boutons de sa robe, elle en détachait deux de manière à dévoiler la dentelle de son soutien-gorge. La tension était palpable et avec sa sensualité habituelle, elle lui jetait un coup d’œil, bien décidée à le faire craquer en premier. Elle finissait par détacher sa chevelure brune puis la femme glissait ses doigts contre son décolleté finement dévoilé, sans le quitter du regard en maintenant un petit espace entre leurs deux corps.
Son corps ressentait tous les effets qu'elle lui procurait, de la simple caresse contre ses avants-bras à celle contre sa nuque, son buste s'était collé au sien, d'une sensualité qu'Evie ne soupçonnait pas. Câline, sa paume chaude séparait leurs deux corps, elle le caressait du bout des doigts et sentait toute la tension déjà fortement présente s'intensifiait. Ses muscles se contractaient sous le passage de la main d'Evie et ceci lui arrachait un fin sourire. Le souffle du brun venait happer les pulpes de la libraire, il s'approchait dangereusement, de manière à ce que leurs croissants de chairs se touchent. La sorcière fermait ses yeux, en entrouvrant ses pulpes. Ses mots étaient délicieux et lui arrachait un langoureux frisson. « Redis-le, redis-le, s'il te plaît. » Elle lui murmurait ces mots, comme une demande vitale. Son autre main glissait contre sa nuque, qu'elle caressait de ses doigts chauds. La brune n'avait pas imaginé à quel point c'était délicieux de l'entendre lui dire qu'il la voulait plus que n'importe quoi.
Il la surprit une énième fois en glissant la paume d'Evelyn sous son haut, au niveau de sa poitrine. Le cœur de la tornade s'emballait et elle le regardait avec une telle passion et son souffle contre son oreille n'arrangeait en rien les choses. Ses mots lui faisaient un effet monstre et contre sa peau, les doigts de la Blackwood se resserrent, ses ongles glissaient d'une lenteur folle contre ses pectoraux, jusqu'à sa ceinture abdominale, de manière à marquer très légèrement sa peau typée. Rien n'échappait à la femme, elle amplifiait ses caresses en appuyant un peu plus sa paume chaude : elle rêvait, à cet instant, de lui ôter ce maudit haut. De son autre main, Evie attrapait sa baguette sous sa robe et fermait d'un geste la librairie, afin qu'ils ne soient vus de personne. Cette fermeture leur offrait cette intimité dont ils rêvaient, la libraire déposait sa baguette contre le meuble et fixait Kash de son regard malicieux. « Je veux le sentir contre moi, maintenant, demain et dans dix jours. » Souriant, Evelyn glissait ses mains sur les boutons de sa robe, elle en détachait deux de manière à dévoiler la dentelle de son soutien-gorge. La tension était palpable et avec sa sensualité habituelle, elle lui jetait un coup d’œil, bien décidée à le faire craquer en premier. Elle finissait par détacher sa chevelure brune puis la femme glissait ses doigts contre son décolleté finement dévoilé, sans le quitter du regard en maintenant un petit espace entre leurs deux corps.
(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Sam 6 Oct 2018 - 17:22
Cela ne se devinait pas, mais Kashmiri Sanahuja avait une certaine habitude pour ce qui concerne les histoires compliquées. La passion de la chair ne lui fait pas peur, lui qui l’apprécie plus que de raison. Néanmoins, un détail subsiste et semble bien plus important à prendre en compte. Le jeune médicomage a ce besoin de créer des liens forts avec la personne qui partagera un temps seulement ses nuits. Alors même si sa relation avec Evelyn Blackwood comportait tout ce qu’il pouvait attendre d’une personne, qu’elle soit cultivée par exemple, cela ne suffirait pas.
Même si le jeune homme s’était approché tout près des lèvres de la demoiselle, il ne l’avait pas embrassé pour autant. C’est certainement cette doucereuse proximité qui lui plaisait davantage. Cette tension, palpable, cette atmosphère qui régnait autour d’eux, clairement, cela le stimulait au plus haut point. Étrangement, il ne répliqua pas après son murmure, bien que la pulpe chaude de ses doigts sur sa nuque lui en donnait envie.
Cette fois-ci, il avait été beaucoup plus loin dans la provocation, attrapant la main de la charmante libraire pour la placer sous son haut qui semblait déjà se faire de trop. Les caresses de la brune portaient clairement leur lot d’effets sur le brun qui soupirait cette fois plus fort, d’une façon plus accentuée, plus chaude. Il l’observa fermer la librairie d’un geste de baguette magique. Ce mouvement oppressa un peu plus le libano-espagnol, ce qui accentua ses cogitations. Qu’en était-il vraiment de leur relation ? Hormis le papier, c’était la première fois qu’ils étaient soudainement aussi proches l’un de l’autre. Normalement, une relation respectueuse et cordiale est de mise entre eux. Bien sûr, il avait contribué à la tension actuelle et semblait se rétracter au dernier instant.
Ses yeux balayaient la scène, et Evie détachait déjà quelques boutons de sa robe, dévoilant ainsi quelques centimètres de son décolleté. Le spectacle était renversant, somptueux bien sûr, mais il l’aurait été complètement à un détail près. Il réussit à se dégager, tout en maintenant une proximité avec la jeune femme. Il se plaça de nouveau derrière elle, déplaçant ses cheveux détachés sur son épaule gauche avant de déposer un baiser sur sa nuque.
- J’ai besoin d’exclusivité. Autant être honnête, je suis trop possessif pour toi, Evie.
Il avait soufflé cette phrase juste derrière son oreille. C’était sa condition. Sa condition à lui, sa façon de voir ses relations qui semblait complètement distincte de celle d’Evelyn. Peut-être trouveraient-ils un arrangement. Peut-être pas.
Même si le jeune homme s’était approché tout près des lèvres de la demoiselle, il ne l’avait pas embrassé pour autant. C’est certainement cette doucereuse proximité qui lui plaisait davantage. Cette tension, palpable, cette atmosphère qui régnait autour d’eux, clairement, cela le stimulait au plus haut point. Étrangement, il ne répliqua pas après son murmure, bien que la pulpe chaude de ses doigts sur sa nuque lui en donnait envie.
Cette fois-ci, il avait été beaucoup plus loin dans la provocation, attrapant la main de la charmante libraire pour la placer sous son haut qui semblait déjà se faire de trop. Les caresses de la brune portaient clairement leur lot d’effets sur le brun qui soupirait cette fois plus fort, d’une façon plus accentuée, plus chaude. Il l’observa fermer la librairie d’un geste de baguette magique. Ce mouvement oppressa un peu plus le libano-espagnol, ce qui accentua ses cogitations. Qu’en était-il vraiment de leur relation ? Hormis le papier, c’était la première fois qu’ils étaient soudainement aussi proches l’un de l’autre. Normalement, une relation respectueuse et cordiale est de mise entre eux. Bien sûr, il avait contribué à la tension actuelle et semblait se rétracter au dernier instant.
Ses yeux balayaient la scène, et Evie détachait déjà quelques boutons de sa robe, dévoilant ainsi quelques centimètres de son décolleté. Le spectacle était renversant, somptueux bien sûr, mais il l’aurait été complètement à un détail près. Il réussit à se dégager, tout en maintenant une proximité avec la jeune femme. Il se plaça de nouveau derrière elle, déplaçant ses cheveux détachés sur son épaule gauche avant de déposer un baiser sur sa nuque.
- J’ai besoin d’exclusivité. Autant être honnête, je suis trop possessif pour toi, Evie.
Il avait soufflé cette phrase juste derrière son oreille. C’était sa condition. Sa condition à lui, sa façon de voir ses relations qui semblait complètement distincte de celle d’Evelyn. Peut-être trouveraient-ils un arrangement. Peut-être pas.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Sam 6 Oct 2018 - 18:03
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
La possessivité du brun n'avait pas échappé à la femme, qui même si ce détail l'avait froissé, en avait fait abstraction. Evie s'était convaincue qu'il ne pouvait pas l'être envers elle, puisqu'il n'y avait qu'un lien faible entre eux et pourtant, les lettres s'étaient enchaînées, les confessions et les mots doux également. Peut-être avait-elle du arrêté plus tôt cette relation avant qu'un de des deux ne s'y attache. Maintenant parcourue de frissons, Evelyn craignait que ses agissements, emballés par le feu de l'action, soient mal interprétés. Effectivement, Evie se montrait purement réceptive aux avances de Kashmiri et ne résistait pas aux provocations physiques, elle se plaisait dans ce jeu et ce côté que la sorcière n'avait jamais imaginé venant de lui lui plaisait. Sa paume contre son torse avait été une provocation de trop et ses mots faisaient vibrer la petite brune, qui le regardait d'une passion qu'elle peinait à contenir.
Il inversait de nouveau les positions et Evelyn se retrouvait désormais pétrifiée par ses mots. Ses muscles se contractèrent et elle baissait son visage après qu'il ait embrassé sa peau. Elle restait immobile en silence en glissant ses doigts sur les boutons de sa robe, qu'elle rattachait. Evie ne pouvait lui promettre une telle chose ou du moins pas maintenant, c'était bien trop fort, trop puissant pour que la sulfureuse tornade puisse accepter. La brune se retournait, totalement déstabilisée. Ses sentiments se bousculaient à l'intérieur d'elle-même, elle avait envie de lui crier dessus, de pleurer, de s’effondrer. Il connaissait sa phobie de l'abandon, de perdre sa liberté et pourtant de tels mots avaient quitté ses lèvres. Les larmes montaient aux yeux de la sorcière, qui ne s'était pas décalée de lui, gardant une proximité importante entre eux. Avec désespoir, Evie le regardait, les larmes aux yeux et réussissait à glisser ses mains contre ses joues, tremblante. « Je ne peux pas. » Elle avait réussi à formuler ces quatre mots avant qu'un sanglot ne l'emporte et ne fasse trembler sa voix. Ses mots avaient suffi à faire renaître en elle tous ses démons, son abandon et tout ce qui était lié. « Je ne peux pas prendre le risque d'être abandonnée une seconde fois, je ne m'en remettrai pas. » Elle parlait évidemment de sa famille, ce rejet qui l'avait détruite, bousillée et foutue en l'air plusieurs fois. Aujourd'hui, la plaie peinait à se refermer mais la douleur était toujours présente, à vif.
Elle lui avait parlé de son passé et récemment de ses cicatrices, sur le poignet et celle de son cou, ses tentatives de suicide, tout ce désespoir, ce qui avait détruit la Blackwood. L'indifférence, l'absence de liberté, cet enfer sur terre qu'Evie avait ressentie et après sept ans, elle ne se sentait toujours pas prête à appartenir à quelqu'un d'autre. Evelyn avait appartenu et était soumise à ses parents trop longtemps, après ses années sombres, elle remontait petit à petit la pente mais ce genre de mots avait eu le chic de la refoutre en l'air. Pour une fois, la libraire laissait apparaître la peur dans son regard gorgé de larmes. Le changement avait été brutal et déstabilisant pour la brune, qui se montrait totalement nue face au brun. « J'ai passé tant d'années à appartenir et être contrôlée, soumise à mes parents qu'aujourd'hui, j'ai besoin de ma liberté, ça m'est vital… Je ne veux pas devoir des comptes à quelqu'un, être séparée de ma passion et devoir m'empêcher de vivre, supporter des conflits, je n'en ai pas la force. Je suis trop faible. » Elle glissait sa paume contre sa bouche et éclatait en sanglots, c'en était trop pour elle. Se cacher derrière ses grands airs et sa confiance, sans jamais oser se poser sérieusement avec quelqu'un, c'était de trop. Elle ne parlait pas de liberté vis-à-vis des hommes, puisqu'elle se savait fidèle mais toutes les contraintes autour, sa vision de l'engagement la pétrifiait. En réalité, Evelyn Blackwood avait peur, et elle l'avouait face au brun, déchirée par ses émotions et ses peurs. « Je n'ai jamais été amoureuse, ni même confiée ma confiance à quelqu'un, alors j'ai peur Kash, j'ai vraiment trop peur… J'ai toujours été fidèle et ce n'est pas ça qui me fait peur mais tout le reste, j'ai peur d'être étouffée, négligée et trompée, rejetée… » Sa voix se brisait, elle ne parvenait plus à parler, submergée par un trop-plein d'émotions. Evie ne se cachait plus.
Il inversait de nouveau les positions et Evelyn se retrouvait désormais pétrifiée par ses mots. Ses muscles se contractèrent et elle baissait son visage après qu'il ait embrassé sa peau. Elle restait immobile en silence en glissant ses doigts sur les boutons de sa robe, qu'elle rattachait. Evie ne pouvait lui promettre une telle chose ou du moins pas maintenant, c'était bien trop fort, trop puissant pour que la sulfureuse tornade puisse accepter. La brune se retournait, totalement déstabilisée. Ses sentiments se bousculaient à l'intérieur d'elle-même, elle avait envie de lui crier dessus, de pleurer, de s’effondrer. Il connaissait sa phobie de l'abandon, de perdre sa liberté et pourtant de tels mots avaient quitté ses lèvres. Les larmes montaient aux yeux de la sorcière, qui ne s'était pas décalée de lui, gardant une proximité importante entre eux. Avec désespoir, Evie le regardait, les larmes aux yeux et réussissait à glisser ses mains contre ses joues, tremblante. « Je ne peux pas. » Elle avait réussi à formuler ces quatre mots avant qu'un sanglot ne l'emporte et ne fasse trembler sa voix. Ses mots avaient suffi à faire renaître en elle tous ses démons, son abandon et tout ce qui était lié. « Je ne peux pas prendre le risque d'être abandonnée une seconde fois, je ne m'en remettrai pas. » Elle parlait évidemment de sa famille, ce rejet qui l'avait détruite, bousillée et foutue en l'air plusieurs fois. Aujourd'hui, la plaie peinait à se refermer mais la douleur était toujours présente, à vif.
Elle lui avait parlé de son passé et récemment de ses cicatrices, sur le poignet et celle de son cou, ses tentatives de suicide, tout ce désespoir, ce qui avait détruit la Blackwood. L'indifférence, l'absence de liberté, cet enfer sur terre qu'Evie avait ressentie et après sept ans, elle ne se sentait toujours pas prête à appartenir à quelqu'un d'autre. Evelyn avait appartenu et était soumise à ses parents trop longtemps, après ses années sombres, elle remontait petit à petit la pente mais ce genre de mots avait eu le chic de la refoutre en l'air. Pour une fois, la libraire laissait apparaître la peur dans son regard gorgé de larmes. Le changement avait été brutal et déstabilisant pour la brune, qui se montrait totalement nue face au brun. « J'ai passé tant d'années à appartenir et être contrôlée, soumise à mes parents qu'aujourd'hui, j'ai besoin de ma liberté, ça m'est vital… Je ne veux pas devoir des comptes à quelqu'un, être séparée de ma passion et devoir m'empêcher de vivre, supporter des conflits, je n'en ai pas la force. Je suis trop faible. » Elle glissait sa paume contre sa bouche et éclatait en sanglots, c'en était trop pour elle. Se cacher derrière ses grands airs et sa confiance, sans jamais oser se poser sérieusement avec quelqu'un, c'était de trop. Elle ne parlait pas de liberté vis-à-vis des hommes, puisqu'elle se savait fidèle mais toutes les contraintes autour, sa vision de l'engagement la pétrifiait. En réalité, Evelyn Blackwood avait peur, et elle l'avouait face au brun, déchirée par ses émotions et ses peurs. « Je n'ai jamais été amoureuse, ni même confiée ma confiance à quelqu'un, alors j'ai peur Kash, j'ai vraiment trop peur… J'ai toujours été fidèle et ce n'est pas ça qui me fait peur mais tout le reste, j'ai peur d'être étouffée, négligée et trompée, rejetée… » Sa voix se brisait, elle ne parvenait plus à parler, submergée par un trop-plein d'émotions. Evie ne se cachait plus.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Mar 9 Oct 2018 - 19:59
Stupide, il l’était. Il baissa la tête, soupira et prit un instant de répit. Pourquoi ça ne tourne pas rond chez lui ? Pourquoi est-ce que ça n’est jamais comme chez les autres ? Pourquoi doit-il toujours tout détruire, tout réduire en miettes lorsque les choses progressent ? Ces questions sont et resteront sans doute sans réponses pour l’instant. Il sentait très bien que la jeune femme était profondément déstabilisée par les mots qu’il venait d’employer. Quel abruti, il se maudissait intérieurement. Il l’observait se retourner, mais ce fut cette fois plus fort que lui et il détourna le regard. Il refusait d’admettre qu’il était à l’origine de cet état chez Evelyn Blackwood. Tout était si parfait jusque-là. Il venait probablement de tout gâcher. Tout cela à cause de ce besoin de posséder tout ce qui l’entoure.
Instinctivement, Kashmiri eu le réflexe de l’enlacer, l’entourant de ses bras forts et rassurants. En cet instant, il avait au moins ça pour lui. Il avait désormais cette horrible sensation de gorge nouée, avec cette difficulté de déglutition bien commune aux situations gênantes et sources de stress. A l’écoute des paroles de la brune, il comprit rapidement qu’il venait de réveiller quelque chose de douloureux, de profondément ancré chez elle. Un souvenir lourd, de toute évidence.
- Je ne suis pas ainsi. Je ne suis pas du genre à fuir devant mes engagements.
C’était tout ce qu’il avait réussi à murmurer à son oreille, tenant toujours fermement la petite libraire entre ses bras. Bien sûr, Sanahuja avait connaissance de quelques bribes des évènements de vie qu’a pu connaître la Blackwood. Cependant, jamais il n’avait songé à ce que la souffrance soit aussi intense. Il se détacha légèrement d’elle et finit par la regarder dans les yeux. Son regard le terrifia : il inspirait peur et mélancolie. Ses nouvelles paroles lui remémoraient certaines lettres échangées, mais les mots prononcés par Evie rendaient cette fois plus consistants ceux qu’ils s’étaient écrits.
Finalement, ils avaient subi cette même oppression familiale. Mais probablement que celle provoquée par la famille Sanahuja était bien moindre que les traitements infligés chez les Blackwood. Tout était relatif bien sûr, mais il devinait et comprenait encore davantage ce besoin de liberté. C’était un sentiment qu’ils ressentaient tous les deux mais qui pourtant semblait se manifester bien différemment : un ‘’refus de l’attachement’’ pour Miss Blackwood, et une possessivité exacerbée pour le futur médicomage. Il resserra son étreinte, plus fermement, mais également de manière plus douce, comme s’il souhaitait lui faire comprendre qu’il était là, présent pour elle.
- Je ne compte pas t’étouffer, encore moins te négliger, ni te tromper et encore moins te rejeter. Ce que tu décris, ce n’est pas moi. Maintenant, je n’aurais pas dû aborder ce sujet, j’ai été stupide, égoïste. Tes lettres m’ont expliqué ces choses-là et même si cela restait flou par moment, je savais que quelque chose de plus profond existait. Et par ma faute, tes angoisses sont réveillées.
Il caressait doucement son dos, reboutonnant les deux boutons de sa robe dans un signe de profond respect pour Evelyn. Il n’était rien d’autre qu’un vulgaire connard. Il l’avait provoqué et finalement, il réveillait ses peurs les plus enfouies en un clin d’œil. Tout cela ne lui ressemblait pas, lui qui était d’habitude si doux et attentionné. Il ne se pardonnerait jamais cette erreur.
- Peut-être qu’on devrait faire un break dans notre correspondante. Je crois que tout ça m’est monté à la tête, je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi intense. J’ai peur d’avoir développé des sentiments que je ne soupçonnais pas.
Il n’y avait pas de secrets à avoir, il fallait jouer franc jeu. Etre honnête. C’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire maintenant. D’ailleurs, lorsqu’il évoquait des sentiments, il sous-entendait probablement quelque chose qui s’apparente à l’amour.
Instinctivement, Kashmiri eu le réflexe de l’enlacer, l’entourant de ses bras forts et rassurants. En cet instant, il avait au moins ça pour lui. Il avait désormais cette horrible sensation de gorge nouée, avec cette difficulté de déglutition bien commune aux situations gênantes et sources de stress. A l’écoute des paroles de la brune, il comprit rapidement qu’il venait de réveiller quelque chose de douloureux, de profondément ancré chez elle. Un souvenir lourd, de toute évidence.
- Je ne suis pas ainsi. Je ne suis pas du genre à fuir devant mes engagements.
C’était tout ce qu’il avait réussi à murmurer à son oreille, tenant toujours fermement la petite libraire entre ses bras. Bien sûr, Sanahuja avait connaissance de quelques bribes des évènements de vie qu’a pu connaître la Blackwood. Cependant, jamais il n’avait songé à ce que la souffrance soit aussi intense. Il se détacha légèrement d’elle et finit par la regarder dans les yeux. Son regard le terrifia : il inspirait peur et mélancolie. Ses nouvelles paroles lui remémoraient certaines lettres échangées, mais les mots prononcés par Evie rendaient cette fois plus consistants ceux qu’ils s’étaient écrits.
Finalement, ils avaient subi cette même oppression familiale. Mais probablement que celle provoquée par la famille Sanahuja était bien moindre que les traitements infligés chez les Blackwood. Tout était relatif bien sûr, mais il devinait et comprenait encore davantage ce besoin de liberté. C’était un sentiment qu’ils ressentaient tous les deux mais qui pourtant semblait se manifester bien différemment : un ‘’refus de l’attachement’’ pour Miss Blackwood, et une possessivité exacerbée pour le futur médicomage. Il resserra son étreinte, plus fermement, mais également de manière plus douce, comme s’il souhaitait lui faire comprendre qu’il était là, présent pour elle.
- Je ne compte pas t’étouffer, encore moins te négliger, ni te tromper et encore moins te rejeter. Ce que tu décris, ce n’est pas moi. Maintenant, je n’aurais pas dû aborder ce sujet, j’ai été stupide, égoïste. Tes lettres m’ont expliqué ces choses-là et même si cela restait flou par moment, je savais que quelque chose de plus profond existait. Et par ma faute, tes angoisses sont réveillées.
Il caressait doucement son dos, reboutonnant les deux boutons de sa robe dans un signe de profond respect pour Evelyn. Il n’était rien d’autre qu’un vulgaire connard. Il l’avait provoqué et finalement, il réveillait ses peurs les plus enfouies en un clin d’œil. Tout cela ne lui ressemblait pas, lui qui était d’habitude si doux et attentionné. Il ne se pardonnerait jamais cette erreur.
- Peut-être qu’on devrait faire un break dans notre correspondante. Je crois que tout ça m’est monté à la tête, je n’ai jamais connu quelque chose d’aussi intense. J’ai peur d’avoir développé des sentiments que je ne soupçonnais pas.
Il n’y avait pas de secrets à avoir, il fallait jouer franc jeu. Etre honnête. C’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire maintenant. D’ailleurs, lorsqu’il évoquait des sentiments, il sous-entendait probablement quelque chose qui s’apparente à l’amour.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Mer 10 Oct 2018 - 18:54
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Evelyn éclatait en sanglots. Elle avait senti ce soudain besoin de possessivité qu'il avait ressenti et prononcé, le sentiment était encore pire pour la petite brune, qui ne pouvait pas contenir ses émotions. Un trop-plein de sentiments éclatait en elle et il fut difficile pour la libraire de faire face, comme elle avait toujours eu l’habitude de faire. Son corps ne supportait pas une telle charge émotionnelle et se mit presque immédiatement à trembler sans ménagement, tandis que des larmes coulaient sur son visage rebondi, autrefois parcouru de désir envers la personne de Kashmiri. Ses mots avaient blessé la brune et elle se disait qu'il n'avait rien compris ou qu'il n'était pas aussi attentionné qu'elle l'avait espéré. Un long soupir essayait de calmer le déluge d'émotions de la Blackwood, pourtant rien n'y faisait : la sorcière était dévastée.
Il lui était inutile de se cacher, maintenant la brune se montrait sans filtre, cessant de cacher ses peurs et ses angoisses. Comment pouvait-elle être comprise si elle ne se confessait jamais ? Evie déballait tout, elle ne se privait pas, bien que le souffle était court à cause de ses larmes et des haut-le-cœur qui la prenait à cause de la tristesse. Son regard, anciennement confiant, se montrait terrifié et dévasté. La femme le regardait, lui faisait comprendre à quel point elle avait peur de cet univers et que d'une certaine manière, la libraire ne pouvait pas lui appartenir. Il eut une réaction que la sorcière n'attendait pas : Kashmiri l'enlaçait, alors qu'Evie le voyait déjà partir, loin d'elle, la laissant seule et misérable, coincée entre ses démons et ses angoisses.
Son corps s'était blotti contre celui tremblant de la tornade alors qu'il tentait de la calmer, apaiser cette femme détruite et qui était épuisée de se montrer constamment forte, comme si rien ne semblait l'atteindre. Aujourd'hui, un simple aveu l'avait fait chavirer et la brune ne savait pas comment agir, autrement que par les larmes. Evie s'était livrée sans filtre, lui confiant ses peurs innombrables et lui en retour, essayait de la consoler, de la rassurer sur ses attentions en caressant son dos frêle. Evelyn ne disait rien mais les mots qu'il employait la confortaient un peu plus, bien que la libraire n'était toujours pas prête pour une relation possessive. Mais maintenant, le mal était fait et Evelyn n'était pas prête à l'oublier, bien qu'au fond, ses sentiments pour l'homme étaient bien réels. Pourtant, comme pour se défendre, lorsque les doigts du Lufkin effleuraient sa peau pour refermer les boutons, elle eut un mouvement de recul assez brusque. « Non. » Elle le fit elle-même, comme une grande fille. Brusquée et blessée, son comportement s'était métamorphosé et Evie le regardait d'un air désolé, se rendant compte de son geste brutal de rejet. « Pardon... » Tout se mélangeait et son regard se métamorphosait lorsque Evelyn entendit ses derniers mots. Ses bras retombaient le long de son corps et elle le fixait, incrédule. « Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux ? » Sa voix se brisait à nouveau, maintenant que ses lettres étaient rentrées dans sa vie, Evie ne se voyait pas devoir s'en passer, savoir qu'il voulait prendre le risque de l’oublier, quitte à la remplacer lui faisait mal. « Tu risques de m'oublier, de me remplacer, comme si je n'avais jamais existé. » La brune comprenait à cet instant que les lettres avaient pris beaucoup d'ampleur dans leur vie et que les sentiments étaient bels et biens présents. Et d'un dernier élan de courage, Evie lui confia : « Je crains que ce soit aussi mon cas. » Son regard humide remontait vers lui, la libraire n'ajoutait rien de plus.
Il lui était inutile de se cacher, maintenant la brune se montrait sans filtre, cessant de cacher ses peurs et ses angoisses. Comment pouvait-elle être comprise si elle ne se confessait jamais ? Evie déballait tout, elle ne se privait pas, bien que le souffle était court à cause de ses larmes et des haut-le-cœur qui la prenait à cause de la tristesse. Son regard, anciennement confiant, se montrait terrifié et dévasté. La femme le regardait, lui faisait comprendre à quel point elle avait peur de cet univers et que d'une certaine manière, la libraire ne pouvait pas lui appartenir. Il eut une réaction que la sorcière n'attendait pas : Kashmiri l'enlaçait, alors qu'Evie le voyait déjà partir, loin d'elle, la laissant seule et misérable, coincée entre ses démons et ses angoisses.
Son corps s'était blotti contre celui tremblant de la tornade alors qu'il tentait de la calmer, apaiser cette femme détruite et qui était épuisée de se montrer constamment forte, comme si rien ne semblait l'atteindre. Aujourd'hui, un simple aveu l'avait fait chavirer et la brune ne savait pas comment agir, autrement que par les larmes. Evie s'était livrée sans filtre, lui confiant ses peurs innombrables et lui en retour, essayait de la consoler, de la rassurer sur ses attentions en caressant son dos frêle. Evelyn ne disait rien mais les mots qu'il employait la confortaient un peu plus, bien que la libraire n'était toujours pas prête pour une relation possessive. Mais maintenant, le mal était fait et Evelyn n'était pas prête à l'oublier, bien qu'au fond, ses sentiments pour l'homme étaient bien réels. Pourtant, comme pour se défendre, lorsque les doigts du Lufkin effleuraient sa peau pour refermer les boutons, elle eut un mouvement de recul assez brusque. « Non. » Elle le fit elle-même, comme une grande fille. Brusquée et blessée, son comportement s'était métamorphosé et Evie le regardait d'un air désolé, se rendant compte de son geste brutal de rejet. « Pardon... » Tout se mélangeait et son regard se métamorphosait lorsque Evelyn entendit ses derniers mots. Ses bras retombaient le long de son corps et elle le fixait, incrédule. « Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux ? » Sa voix se brisait à nouveau, maintenant que ses lettres étaient rentrées dans sa vie, Evie ne se voyait pas devoir s'en passer, savoir qu'il voulait prendre le risque de l’oublier, quitte à la remplacer lui faisait mal. « Tu risques de m'oublier, de me remplacer, comme si je n'avais jamais existé. » La brune comprenait à cet instant que les lettres avaient pris beaucoup d'ampleur dans leur vie et que les sentiments étaient bels et biens présents. Et d'un dernier élan de courage, Evie lui confia : « Je crains que ce soit aussi mon cas. » Son regard humide remontait vers lui, la libraire n'ajoutait rien de plus.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Ven 12 Oct 2018 - 17:03
Son cœur se serra lorsqu’il l’écouta sangloter. Même s’il était un né-moldu, Kashmiri ne cessait de penser à ce vieux conte du recueil de Beedle le Barde intitulé ‘’Le sorcier au cœur velu’’. C’était étrange qu’il puisse songer à un tel récit. Pourtant, quelque part, il se retrouvait bizarrement dans ce prince fictif aux maintes problématiques amoureuses. Un cœur velu, donc, contrastant avec la tendresse qu’il voudrait avoir pour la jeune femme devant lui. N’était-il qu’une pâle copie de ce monarque ne prenant vie que dans des histoires pour enfant ? Probablement, après tout.
Ses tremblements trahissaient son état. Dévastée, Evelyn Blackwood l’était, et il ne pouvait que le constater. Que pensait-elle désormais de lui ? Il serait prêt à parier qu’elle avait totalement, brusquement changé d’avis le concernant. En même temps, le jeune médicomage n’aurait probablement rien pour lui en vouloir, lui qui venait de fauter. Mais était-ce bien une faute que de vouloir exposer sa propre façon de voir les relations amoureuses ? N’était-ce pas simplement préventif ? Ne faut-il pas mieux prévenir que guérir ? Finalement, il attribua son comportement à un simple désir de se protéger. Il n’avait pas pour envie de se faire du mal à lui-même, ayant probablement trop souffert. Néanmoins, il venait clairement de mettre de côté l’épanouissement de leur relation.
Il ferma difficilement ses paupières, chassant aussi bien que possible toutes les pensées et questions qui ne cessaient déjà de lui embrouiller l’esprit. Sanahuja est un homme de savoir, ce qui explique que son esprit soit toujours tourmenté, questionnant absolument tout et n’importe quoi. L’homme ne sentait plus ses membres. Il pouvait simplement ressentir tout le poids de sa faute s’accumuler dans ses jambes qui se faisaient horriblement lourdes actuellement. Sensation étrange mais faisant certainement réponse à la terreur qui régnait dans le regard de la brune. Il l’avait enlacé.
Une violente contraction cardiaque se fit sentir lorsqu’elle repoussa son intention de refermer sa robe. De toute évidence, elle souhaitait le faire elle-même. L’étudiant ne parvenait pas à lâcher une seule larme, pourtant l’envie était bien présente, mais c’était impossible. Il contenait son accès mélancolique du mieux possible, et ce, malgré les excuses de la petite sorcière. Ce n’était pas à elle de s’excuser, il le savait et en était convaincu. La faute lui appartenait à lui et lui seul. Mais, de toute évidence, elle non plus ne semblait pas indifférente à sa personne. Il trouva enfin le courage de répondre à ses dires.
- Je ne crois pas qu’il me soit possible de t’oublier.
Il tâtonna alors son sweat à capuche, passa sa propre main en dessous pour saisir une lettre qu’il cachait dans une poche intérieure, tout contre son cœur.
- En fait, j’ai toujours sur moi ton dernier écrit, ta dernière lettre. Je crois que la façon dont elle est rangée parle d’elle-même, non ?
Une larme perla doucement, difficilement, au coin de son regard noisette. C’était la première fois que cela arrivait depuis plusieurs années maintenant. Il s’ouvrait à Evie d’une manière qu’il n’avait jamais connu auparavant.
Ses tremblements trahissaient son état. Dévastée, Evelyn Blackwood l’était, et il ne pouvait que le constater. Que pensait-elle désormais de lui ? Il serait prêt à parier qu’elle avait totalement, brusquement changé d’avis le concernant. En même temps, le jeune médicomage n’aurait probablement rien pour lui en vouloir, lui qui venait de fauter. Mais était-ce bien une faute que de vouloir exposer sa propre façon de voir les relations amoureuses ? N’était-ce pas simplement préventif ? Ne faut-il pas mieux prévenir que guérir ? Finalement, il attribua son comportement à un simple désir de se protéger. Il n’avait pas pour envie de se faire du mal à lui-même, ayant probablement trop souffert. Néanmoins, il venait clairement de mettre de côté l’épanouissement de leur relation.
Il ferma difficilement ses paupières, chassant aussi bien que possible toutes les pensées et questions qui ne cessaient déjà de lui embrouiller l’esprit. Sanahuja est un homme de savoir, ce qui explique que son esprit soit toujours tourmenté, questionnant absolument tout et n’importe quoi. L’homme ne sentait plus ses membres. Il pouvait simplement ressentir tout le poids de sa faute s’accumuler dans ses jambes qui se faisaient horriblement lourdes actuellement. Sensation étrange mais faisant certainement réponse à la terreur qui régnait dans le regard de la brune. Il l’avait enlacé.
Une violente contraction cardiaque se fit sentir lorsqu’elle repoussa son intention de refermer sa robe. De toute évidence, elle souhaitait le faire elle-même. L’étudiant ne parvenait pas à lâcher une seule larme, pourtant l’envie était bien présente, mais c’était impossible. Il contenait son accès mélancolique du mieux possible, et ce, malgré les excuses de la petite sorcière. Ce n’était pas à elle de s’excuser, il le savait et en était convaincu. La faute lui appartenait à lui et lui seul. Mais, de toute évidence, elle non plus ne semblait pas indifférente à sa personne. Il trouva enfin le courage de répondre à ses dires.
- Je ne crois pas qu’il me soit possible de t’oublier.
Il tâtonna alors son sweat à capuche, passa sa propre main en dessous pour saisir une lettre qu’il cachait dans une poche intérieure, tout contre son cœur.
- En fait, j’ai toujours sur moi ton dernier écrit, ta dernière lettre. Je crois que la façon dont elle est rangée parle d’elle-même, non ?
Une larme perla doucement, difficilement, au coin de son regard noisette. C’était la première fois que cela arrivait depuis plusieurs années maintenant. Il s’ouvrait à Evie d’une manière qu’il n’avait jamais connu auparavant.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Ven 12 Oct 2018 - 19:33
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Quelle horrible sensation était-ce de ne plus savoir où on en était. Evie pleurait, profondément blessée par ce besoin de la posséder mais également paralyser par la peur, la phobie, d’être à nouveau manipulée, possédée et rejetée. Evelyn craignait de recevoir le même traitement qu’anciennement en acceptant une relation autre que sexuelle. Pourtant, c’était bien Kashmiri qui faisait battre son cœur, le seul à pouvoir apaiser ses tourments et lui faire ressentir de tels sentiments. Tout était décuplé : le meilleur comme le pire. La brune crevait d’envie de lui confesser ses sentiments pourtant, la femme était pétrifiée par la peur et ses phobies qui ne faisaient que s’amplifier avec le temps.
Evie sanglotait face à l’étudiant, qu’elle repoussait avec mépris malgré elle. Ses doigts tremblaient, alors que sa peau réclamait, appelait la peau ainsi que la chaleur du beau brun. Elle le voulait entièrement mais certainement pas de la même façon qu’il la désirait. Son regard fuyait le contact, faisant quelques pas, le bruit de ses talons claquait contre le sol et semblait électriser l’instant, tandis que la petite brune, du haut de son mètre cinquante-cinq tentait de se calmer. Sa main tremblante glissait contre ses lèvres et essuyait ses larmes avec préciosité, son buste faisait de grands mouvements suite à son souffle qui ne faisait que s’emballer suite à ce trop-plein d’émotions. Elle s’immobilisait face à lui, Evie regardait sa lettre et son emplacement fit craquer la jeune femme, qui restait incrédule, sincèrement émue et troublée par cette confession.
Cette larme, coulant sur sa joue, brisa le cœur de l’indomptable Evelyn Blackwood. Son organe vital avait mal, elle ne voulait plus faire du mal à ceux qu’elle aimait. Et d’autant plus à celui pour lequel Evie ressentait de forts sentiments. Pourtant, tout était si compliqué : la brune était effrayée d’être en couple, pour toutes les raisons qu’elle avait évoqué et craignait de le faire souffrir en attendant de soigner ses peurs. La libraire ne voulait pas qu’il s’en aille, loin d’elle, Evie se sentirait inhabitée et dévastée, sans ses lettres, la femme n’était que vide et glace. Elle s’approchait de lui, toute tremblante et ne savait pas quoi faire. Des mots lui brûlaient les lèvres, ces mots interdits. Son pouce venait essuyer cette larme, profondément touchée par cette lettre, conservée contre sa poitrine qui s’enflammait pour elle. « J’ai envie de t’aimer sincèrement mais je dois guérir, apaiser mes peurs avant de pouvoir te promettre quelque chose mais... Je n’ai pas envie que tu perdes ton temps.. » Elle fermait douloureusement les yeux en collant son front au sien, tandis que de nouvelles larmes coulaient sur son visage.
Elle ouvrit à nouveau ses yeux, rougis par le chagrin. « J’ai besoin d’aide parce que je suis effrayée Kash... Pourquoi est-ce que c’est si compliqué ? » Effrayée de tout, elle l’était et pourtant, la tornade raffolait des déclarations qu’il lui faisait, Evie rêvait d’en attendre plus. Vu le climat actuel, tout ce qu’ils se disaient, était amplifié et brûlant de sincérité. Dans un énième murmure de sa douce voix brisée, elle lui glissait, presque honteusement, ce qu’Evie n’avait que très rarement dit dans sa vie : « J’ai besoin de toi. »
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Evie sanglotait face à l’étudiant, qu’elle repoussait avec mépris malgré elle. Ses doigts tremblaient, alors que sa peau réclamait, appelait la peau ainsi que la chaleur du beau brun. Elle le voulait entièrement mais certainement pas de la même façon qu’il la désirait. Son regard fuyait le contact, faisant quelques pas, le bruit de ses talons claquait contre le sol et semblait électriser l’instant, tandis que la petite brune, du haut de son mètre cinquante-cinq tentait de se calmer. Sa main tremblante glissait contre ses lèvres et essuyait ses larmes avec préciosité, son buste faisait de grands mouvements suite à son souffle qui ne faisait que s’emballer suite à ce trop-plein d’émotions. Elle s’immobilisait face à lui, Evie regardait sa lettre et son emplacement fit craquer la jeune femme, qui restait incrédule, sincèrement émue et troublée par cette confession.
Cette larme, coulant sur sa joue, brisa le cœur de l’indomptable Evelyn Blackwood. Son organe vital avait mal, elle ne voulait plus faire du mal à ceux qu’elle aimait. Et d’autant plus à celui pour lequel Evie ressentait de forts sentiments. Pourtant, tout était si compliqué : la brune était effrayée d’être en couple, pour toutes les raisons qu’elle avait évoqué et craignait de le faire souffrir en attendant de soigner ses peurs. La libraire ne voulait pas qu’il s’en aille, loin d’elle, Evie se sentirait inhabitée et dévastée, sans ses lettres, la femme n’était que vide et glace. Elle s’approchait de lui, toute tremblante et ne savait pas quoi faire. Des mots lui brûlaient les lèvres, ces mots interdits. Son pouce venait essuyer cette larme, profondément touchée par cette lettre, conservée contre sa poitrine qui s’enflammait pour elle. « J’ai envie de t’aimer sincèrement mais je dois guérir, apaiser mes peurs avant de pouvoir te promettre quelque chose mais... Je n’ai pas envie que tu perdes ton temps.. » Elle fermait douloureusement les yeux en collant son front au sien, tandis que de nouvelles larmes coulaient sur son visage.
Elle ouvrit à nouveau ses yeux, rougis par le chagrin. « J’ai besoin d’aide parce que je suis effrayée Kash... Pourquoi est-ce que c’est si compliqué ? » Effrayée de tout, elle l’était et pourtant, la tornade raffolait des déclarations qu’il lui faisait, Evie rêvait d’en attendre plus. Vu le climat actuel, tout ce qu’ils se disaient, était amplifié et brûlant de sincérité. Dans un énième murmure de sa douce voix brisée, elle lui glissait, presque honteusement, ce qu’Evie n’avait que très rarement dit dans sa vie : « J’ai besoin de toi. »
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Sam 13 Oct 2018 - 19:08
Sanahuja était de nouveau perdu dans ses doutes. Il avait beau travailler dans le domaine de la psychomagie, cela ne l’empêchait pas de faire de grosses conneries lorsqu’il s’agit de ses relations. Après tout, c’est toujours plus facile de mettre en avant des phénomènes psychologiques chez les autres que chez soi. Et puis, ne dit-on pas que ce sont les cordonniers qui sont les plus mal chaussés ? D’un autre côté, même si le Lufkin était habitué aux relations uniquement charnelles, il n’en restait pas moins possessif. A ce titre, son besoin d’exclusivité était en même temps contradictoire avec sa façon de faire, lui qui était si versatile, bien que fidèle.
Mais, pour une fois dans sa vie, le brun fut heureux de constater qu’il ne répétait plus inlassablement le même schéma qu’autrefois. Effectivement, dès qu’il s’attachait à quelqu’un, ‘’un peu trop’’, il faisait tout son possible pour briser cette relation, voire décevoir son interlocuteur pour que celui-ci le rejette alors. Cette répétition avait été à la fois une véritable torture et pourtant aussi un synonyme de liberté. Une liberté étrange mais dans laquelle il ne ressentait aucune attache et donc aucun frein à partir au gré de ses envies. Peut-être s’était-il délivré de ce cercle infernal qui l’avait emprisonné plusieurs années.
Le corps de la brune semblait parler pour elle : elle le repoussait d’une façon qu’il avait toujours redoutée. Ce mépris, cette manière de se détacher de lui, c’était probablement ce qui fit le plus de mal au jeune homme, après le fait de la voir pleurer par sa faute. Il l’observa alors faire quelques pas. Le bruit de ses talons aiguisa son attention. La seule chose qui lui procura un soupçon de réconfort fut de la voir émue lorsqu’il lui fit part de l’endroit où il cachait son dernier écrit.
Comme pétrifié, le libano-espagnol se laissa faire lorsqu’elle essuya la larme qui avait coulé sur sa joue. Ce geste valait énormément aux yeux du brun. Pour lui, cela signifiait qu’elle l’acceptait tel qu’il était, avec ses doutes, ses difficultés, ses symptômes. Son cœur fit un bon à cette pensée : elle était tout simplement la seule – jusque-là – à avoir eu un tel geste à son égard. Pour certains, ce mouvement n’aurait eu aucune résonnance, mais pour Kash, cela signifiait énormément. Ses paroles étaient douces, légères et rassurantes. Il ne doutait absolument pas de sa sincérité, d’autant plus qu’elle lui exprimait ne pas souhaiter qu’il perde son temps, ‘’en attendant’’ qu’elle soit prête à l’aimer.
Presque de manière automatique, il colla son front au sien, en réponse à son geste. Sa dernière réplique résonna dans son esprit, tel un écho profond et destructeur. Destructeur dans la mesure où il se doutait de l’impact qu’une telle parole avait chez sa chère Evelyn Blackwood.
- Et je te promets que je serais là pour toi. Quoiqu’il advienne de cette relation.
Sa voix était tout aussi brisée que celle de la jolie brune. Mais elle exprimait une sincérité bien réelle. Faire des promesses n’était pas dans son genre, mais cette fois-ci, il s’engageait à la tenir, et il savait qu’il était capable de le faire.
- Maintenant, si tu en ressens le besoin, je suis prêt à m’effacer quelques temps, le temps dont tu auras besoin. Mais, il marqua une pause, si tu souhaites conjurer tes peurs, je suis également prêt à t’aider, à t’accompagner. Si cela peut te rendre heureuse, alors c’est tout ce qui compte à mes yeux.
Mais, pour une fois dans sa vie, le brun fut heureux de constater qu’il ne répétait plus inlassablement le même schéma qu’autrefois. Effectivement, dès qu’il s’attachait à quelqu’un, ‘’un peu trop’’, il faisait tout son possible pour briser cette relation, voire décevoir son interlocuteur pour que celui-ci le rejette alors. Cette répétition avait été à la fois une véritable torture et pourtant aussi un synonyme de liberté. Une liberté étrange mais dans laquelle il ne ressentait aucune attache et donc aucun frein à partir au gré de ses envies. Peut-être s’était-il délivré de ce cercle infernal qui l’avait emprisonné plusieurs années.
Le corps de la brune semblait parler pour elle : elle le repoussait d’une façon qu’il avait toujours redoutée. Ce mépris, cette manière de se détacher de lui, c’était probablement ce qui fit le plus de mal au jeune homme, après le fait de la voir pleurer par sa faute. Il l’observa alors faire quelques pas. Le bruit de ses talons aiguisa son attention. La seule chose qui lui procura un soupçon de réconfort fut de la voir émue lorsqu’il lui fit part de l’endroit où il cachait son dernier écrit.
Comme pétrifié, le libano-espagnol se laissa faire lorsqu’elle essuya la larme qui avait coulé sur sa joue. Ce geste valait énormément aux yeux du brun. Pour lui, cela signifiait qu’elle l’acceptait tel qu’il était, avec ses doutes, ses difficultés, ses symptômes. Son cœur fit un bon à cette pensée : elle était tout simplement la seule – jusque-là – à avoir eu un tel geste à son égard. Pour certains, ce mouvement n’aurait eu aucune résonnance, mais pour Kash, cela signifiait énormément. Ses paroles étaient douces, légères et rassurantes. Il ne doutait absolument pas de sa sincérité, d’autant plus qu’elle lui exprimait ne pas souhaiter qu’il perde son temps, ‘’en attendant’’ qu’elle soit prête à l’aimer.
Presque de manière automatique, il colla son front au sien, en réponse à son geste. Sa dernière réplique résonna dans son esprit, tel un écho profond et destructeur. Destructeur dans la mesure où il se doutait de l’impact qu’une telle parole avait chez sa chère Evelyn Blackwood.
- Et je te promets que je serais là pour toi. Quoiqu’il advienne de cette relation.
Sa voix était tout aussi brisée que celle de la jolie brune. Mais elle exprimait une sincérité bien réelle. Faire des promesses n’était pas dans son genre, mais cette fois-ci, il s’engageait à la tenir, et il savait qu’il était capable de le faire.
- Maintenant, si tu en ressens le besoin, je suis prêt à m’effacer quelques temps, le temps dont tu auras besoin. Mais, il marqua une pause, si tu souhaites conjurer tes peurs, je suis également prêt à t’aider, à t’accompagner. Si cela peut te rendre heureuse, alors c’est tout ce qui compte à mes yeux.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Sam 13 Oct 2018 - 21:47
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
La brune était traversée par plein d’émotion, ce qui la poussait, d’une certaine manière, à se livrer à l’homme qui faisait battre son cœur de glace. Evie avait bataillé afin de ne laisser aucun sentiment l’envahir pourtant, elle avait échoué et la belle considérait ceci comme son plus bel échec jusqu’à présent. Il n’y avait pas de honte à avoir des sentiments et bien que tout ceci était nouveau pour elle, la libraire ne se sentait toujours pas prête à passer le cap d’une relation sérieuse. Elle avait beau avoir été en couple avant, après son abandon, Evelyn ne s’était plus jamais posée, traumatisée par cet événement de sa misérable vie, de sa misérable existence. Oui, il lui avait fallu du temps pour admettre avoir besoin d’aide pour vaincre ses démons, cela avait commencé par ses deux meilleurs amis puis le beau typé qui la faisait chavirer.
L’ambiance était tendue entre les deux êtres, les mots passionnés s’enchaînaient et son cœur en prit un coup lorsque la brune vit Kashmiri verser des larmes pour elle. Eve refusait de blesser les autres, elle en avait terminé avec ça et pourtant, par sa faute, la sorcière l’avait blessé et il se montrait sans filtre, ce qui plaisait encore plus à la sorcière. Pourtant, une chaleur réconfortante s’était emparée de son ventre, laissant place à une sensation extrêmement forte. Ses déclarations étaient beaucoup trop émouvantes pour la jeune femme, jamais personne ne lui avait adressé des mots et des attentions si tendres et fortes. Elle s’approchait de lui et essuyait d’un geste délicat ses larmes, Evie lui prouvait à sa façon, toute la sincérité dont elle faisait preuve avec lui, qu’importent ses défauts.
Ils se regardaient fixement, front contre front, les yeux dans les yeux. Plus rien n’existait entre eux, c’était lui et elle, c’est tout. Elle buvait ses mots, le regardait avec émotion et admiration, putain, qu’est-ce qu’il lui plaisait. Evelyn glissait ses dents contre l’intérieur de ses pulpes et essayait de contenir ses larmes, maintenant qu’elle s’était un peu plus calmée. Ses douces mains glissèrent contre la nuque du brun, d’une douceur folle. « J’ai envie que tu restes pour m’aider. » C’est ce qu’elle préférait et tandis que son intérieur essayait de se reconstruire après un tel aveu, la femme affichait un délicat sourire. « Je ne veux pas que tu t’éloignes de moi et que tu me laisses seule. » Non, rester seule après s’être tant confiée, relevait du domaine de l’impossible pour la sensuelle libraire. La pulpe de ses doigts caressait la peau délicate et ambrée de l’étudiant, le regardant un instant en silence, son regard clair dans celui obscur du Lufkin. Puis, elle vint embrasser le coin droit de ses pulpes, lentement et longuement, d’un geste tendre et plein de sous-entendus tel que l’acceptation et son amour naissant, tout ce qu’elle ressentait de plus fort pour lui, en un seul délicat baiser. Puis, Evie se retirait en gardant son front contre le sien et fermait un instant ses paupières, entrouvrant ses pulpes en respirant calmement, ses traits s’apaisaient peu à peu. Si son bonheur était important aux yeux de Kashmiri, celui de l’homme l’était encore plus pour la petite brune.
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L’ambiance était tendue entre les deux êtres, les mots passionnés s’enchaînaient et son cœur en prit un coup lorsque la brune vit Kashmiri verser des larmes pour elle. Eve refusait de blesser les autres, elle en avait terminé avec ça et pourtant, par sa faute, la sorcière l’avait blessé et il se montrait sans filtre, ce qui plaisait encore plus à la sorcière. Pourtant, une chaleur réconfortante s’était emparée de son ventre, laissant place à une sensation extrêmement forte. Ses déclarations étaient beaucoup trop émouvantes pour la jeune femme, jamais personne ne lui avait adressé des mots et des attentions si tendres et fortes. Elle s’approchait de lui et essuyait d’un geste délicat ses larmes, Evie lui prouvait à sa façon, toute la sincérité dont elle faisait preuve avec lui, qu’importent ses défauts.
Ils se regardaient fixement, front contre front, les yeux dans les yeux. Plus rien n’existait entre eux, c’était lui et elle, c’est tout. Elle buvait ses mots, le regardait avec émotion et admiration, putain, qu’est-ce qu’il lui plaisait. Evelyn glissait ses dents contre l’intérieur de ses pulpes et essayait de contenir ses larmes, maintenant qu’elle s’était un peu plus calmée. Ses douces mains glissèrent contre la nuque du brun, d’une douceur folle. « J’ai envie que tu restes pour m’aider. » C’est ce qu’elle préférait et tandis que son intérieur essayait de se reconstruire après un tel aveu, la femme affichait un délicat sourire. « Je ne veux pas que tu t’éloignes de moi et que tu me laisses seule. » Non, rester seule après s’être tant confiée, relevait du domaine de l’impossible pour la sensuelle libraire. La pulpe de ses doigts caressait la peau délicate et ambrée de l’étudiant, le regardant un instant en silence, son regard clair dans celui obscur du Lufkin. Puis, elle vint embrasser le coin droit de ses pulpes, lentement et longuement, d’un geste tendre et plein de sous-entendus tel que l’acceptation et son amour naissant, tout ce qu’elle ressentait de plus fort pour lui, en un seul délicat baiser. Puis, Evie se retirait en gardant son front contre le sien et fermait un instant ses paupières, entrouvrant ses pulpes en respirant calmement, ses traits s’apaisaient peu à peu. Si son bonheur était important aux yeux de Kashmiri, celui de l’homme l’était encore plus pour la petite brune.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Jeu 18 Oct 2018 - 15:29
Evelyn Blackwood était une femme forte, probablement celle qu’il admirait le plus jusqu’alors. Contrairement à ce que certains peuvent penser, retenir ses émotions, cacher ses sentiments, cela ne fait pas de soi quelqu’un de dur et de fort. Au contraire, cacher ses faiblesses rend bien plus malheureux qu’il n’y parait. Le jeune homme au teint halé n’avait jamais caché ce qu’il ressentait, dans n’importe quelle situation. En fait, même si cela pouvait le faire passer pour un faible, il préférait ‘’ne pas être un homme’’ au regard des abrutis plutôt que de vivre une vie sans émotions. Mais cela, évidemment, dépend avant tout des points de vue. Finalement, il se disait actuellement qu’être né-moldu lui permettait d’avoir cette ouverture d’esprit encore rare dans le monde.
De manière instinctive, il rapprocha sa joue vers le flanc de la main de la jolie libraire, celle-ci essuyant ses larmes. Ce geste d’affection valait probablement de l’or, il signifiait à ses yeux qu’elle était à même de l’accepter tel qu’il était : émotif, franc, mais aussi très certainement amoureux. Cela ne semblait d’ailleurs pas l’effrayer plus que cela, ce qui, en soi, était plutôt rassurant pour lui. Il baissa un instant le regard, esquissant un sourire de réconfort. Il se sentait mieux et probablement plus rassuré que tout à l’heure.
Un soupire de bien-être s’échappa des lèvres charnues du brun. Leurs fronts étaient collés, alignés, leurs regards en parfaite connexion. Ce contact était doux et aussi paisible que pouvait l’être le fait de se mettre au lit après une longue journée de travail. Vive les comparaisons.. Mais dans l’esprit de Sanahuja cela voulait dire beaucoup. Un frisson s’empara de son dos lorsqu’il sentit les mains de la petite brune passer contre sa nuque. Sa réplique fut encore plus douce à ses oreilles.
- Je t’aiderais, Evie, je serais là pour toi, murmura-t-il dans un souffle.
Le regard sombre du Lufkin n’était ni froid ni vide, au contraire, il exprimait une réelle chaleur, une lueur protectrice qu’il espérait réparatrice à l’avenir. Bien sûr, il était conscient que les fantômes qui habitaient la demoiselle ne s’évaporeront pas en un clin d’œil. Néanmoins, s’il pouvait l’apaiser de cette manière, ce serait déjà une part du travail qui serait réalisée. Il l’enlaça de nouveau de ses bras forts et sourit contre ses lèvres en les sentant se déposer sur les siennes, juste à leur commissure, lentement, dans une infinie tendresse. Il lui accorda quelques secondes de répit puis reprit calmement la parole.
- Si tu veux que l’on travaille tous les deux, j’ai peut-être une idée, dit-il dans un sourire. Mais pour cela, tu dois me faire pleinement confiance.
Il attendit quelques secondes il saisit ses petites mains douces et chaleureuses.
- A Ste-Mangouste, lorsque je reçois des personnes souffrant de traumatismes psychiques, j’ai l’habitude de travailler à l’aide d’une pensine. Je ne sais pas s’il en existe un autre modèle ailleurs qu’au service des pathologies des sortilèges, mais je me dis que ça vaut la peine d’essayer un jour où je suis de garde, même si c’est prendre un risque pour ma carrière, je suis prêt à le faire. Par contre, si le principe te convient, il me faudrait également assister à tes souvenirs passés.
Il lui faisait cette proposition parce qu’il avait eu de bons résultats. Et puis, il était également conscient que si la parole permet d’apaiser momentanément certains maux, elle ne résout pas tout pour autant.
De manière instinctive, il rapprocha sa joue vers le flanc de la main de la jolie libraire, celle-ci essuyant ses larmes. Ce geste d’affection valait probablement de l’or, il signifiait à ses yeux qu’elle était à même de l’accepter tel qu’il était : émotif, franc, mais aussi très certainement amoureux. Cela ne semblait d’ailleurs pas l’effrayer plus que cela, ce qui, en soi, était plutôt rassurant pour lui. Il baissa un instant le regard, esquissant un sourire de réconfort. Il se sentait mieux et probablement plus rassuré que tout à l’heure.
Un soupire de bien-être s’échappa des lèvres charnues du brun. Leurs fronts étaient collés, alignés, leurs regards en parfaite connexion. Ce contact était doux et aussi paisible que pouvait l’être le fait de se mettre au lit après une longue journée de travail. Vive les comparaisons.. Mais dans l’esprit de Sanahuja cela voulait dire beaucoup. Un frisson s’empara de son dos lorsqu’il sentit les mains de la petite brune passer contre sa nuque. Sa réplique fut encore plus douce à ses oreilles.
- Je t’aiderais, Evie, je serais là pour toi, murmura-t-il dans un souffle.
Le regard sombre du Lufkin n’était ni froid ni vide, au contraire, il exprimait une réelle chaleur, une lueur protectrice qu’il espérait réparatrice à l’avenir. Bien sûr, il était conscient que les fantômes qui habitaient la demoiselle ne s’évaporeront pas en un clin d’œil. Néanmoins, s’il pouvait l’apaiser de cette manière, ce serait déjà une part du travail qui serait réalisée. Il l’enlaça de nouveau de ses bras forts et sourit contre ses lèvres en les sentant se déposer sur les siennes, juste à leur commissure, lentement, dans une infinie tendresse. Il lui accorda quelques secondes de répit puis reprit calmement la parole.
- Si tu veux que l’on travaille tous les deux, j’ai peut-être une idée, dit-il dans un sourire. Mais pour cela, tu dois me faire pleinement confiance.
Il attendit quelques secondes il saisit ses petites mains douces et chaleureuses.
- A Ste-Mangouste, lorsque je reçois des personnes souffrant de traumatismes psychiques, j’ai l’habitude de travailler à l’aide d’une pensine. Je ne sais pas s’il en existe un autre modèle ailleurs qu’au service des pathologies des sortilèges, mais je me dis que ça vaut la peine d’essayer un jour où je suis de garde, même si c’est prendre un risque pour ma carrière, je suis prêt à le faire. Par contre, si le principe te convient, il me faudrait également assister à tes souvenirs passés.
Il lui faisait cette proposition parce qu’il avait eu de bons résultats. Et puis, il était également conscient que si la parole permet d’apaiser momentanément certains maux, elle ne résout pas tout pour autant.
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Jeu 18 Oct 2018 - 16:50
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
Elle avait sincèrement besoin de lui et désormais, Evelyn n'avait plus honte de l'avouer. Malgré que les sentiments qu'elle éprouvait pour le libano-espagnol lui faisaient peur, elle voulait réellement croire ses mots. Il n'était pas un menteur, ceci, la brune le savait mais qu'en était-il du reste ? Elle craignait qu'il s'en lasse, qu'il l'abandonne, l'emprisonne ou qu'il prenne peur, toutes ses peurs faisaient qu'elle restait dans l'incertitude. Pourtant, son regard ne trompait pas, il pétillait, toute cette relation était devenue obsessionnelle, essentielle pour sa vie misérable. Evie le regardait, elle ne pouvait pas s'empêcher de l'admirer comme le plus précieux des trésors. C'était ce qu'il était à son cœur, bien qu'elle n'osait pas lui dire, la libraire était touchée par le moindre de ses gestes et de ses mots, elle qui interprétait ceci comme une marque de faiblesse, Evelyn savait qu'elle était en train de tomber profondément amoureuse de l'étudiant.
La sorcière se sentait protégée ainsi blotti contre lui, ces gestes et ces mots qu'Evie avait besoin d'entendre, c'était lui, le premier à lui prononcer de telles douceurs divines. Cela résonnait dans son cœur fragile et non habitué à de tels sentiments, de si forts sentiments, qui perturbaient au plus haut point la sulfureuse libraire. Jamais la Blackwood n'aurait imaginé que leur correspondance finirait ainsi. Elle déposait tendrement un baiser sur la commissure de ses pulpes et entourait ses bras autour de son buste lorsqu'il l'enlaça à nouveau, entre ses bras forts et réconfortants. Qu'est-ce qu'elle y était bien. Cette chaleur lui rappelait une sensation agréable, celle de s'allonger au chaud après une longue et éprouvante journée, ce réconfort là, essentiel et apaisant. Evelyn l'écoutait parler, maintenant que sa peine s'était évaporée et laissait Kashmiri mélangé leurs doigts chauds ensemble, son attention captivée par la voix grave et enivrante du brun. L'idée lui plaisait, mais était-elle prête à montrer son passé meurtri, celui dans la maison familiale, son rapport fusionnel avec la « mort », son passé dans les rues ? Etait-il prêt de son côté à connaître un si lourd passé ? Evie doutait désormais et glissait une paume du Lufkin contre sa propre joue, la caressant délicatement de ses doigts. « Est-ce que tu es prêt à tout connaître de mon passé, Kashmiri ? » Elle pinçait sa lèvre. « Je crains que tu ne prennes peur ou que tu me prennes pour une folle, ou bien pire... » La petite femme laissait sa phrase en suspense, il savait de quoi elle parlait, ce foutu abandon qui la terrifiait, elle qui s'était persuadée que l'amour rimait avec désillusion et abandon, tristesse et désespoir.
Son regard clair ne le quittait pas et redressant leurs mains liées, elle levait ses bras en lâchant délicatement ses paumes pour l'enlacer tendrement à son tour, déposant ses bras autour de ses épaules. Evie soupirait douloureusement, son esprit était occupé à peser le pour et le contre. Jamais personne n'avait proposé une solution, en réalité, peu étaient au courant de son mal-être et c'est principalement l'aide proposé par le brun qui la chamboulait profondément. « Je suis prête à te faire pleinement confiance si tu m'acceptes entièrement. » Ses mots sonnaient avec force et puissance, une sorte de confession cachée, qui sous-entendait quelque chose de beaucoup plus fort qu'une acceptation. S'il arrivait à supporter son passé et à l'accepter, l'aider, Evelyn était prête à lui confesser ce qu'elle ressentait, son amour naissant et bien plus qu'une simple relation amicale.
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La sorcière se sentait protégée ainsi blotti contre lui, ces gestes et ces mots qu'Evie avait besoin d'entendre, c'était lui, le premier à lui prononcer de telles douceurs divines. Cela résonnait dans son cœur fragile et non habitué à de tels sentiments, de si forts sentiments, qui perturbaient au plus haut point la sulfureuse libraire. Jamais la Blackwood n'aurait imaginé que leur correspondance finirait ainsi. Elle déposait tendrement un baiser sur la commissure de ses pulpes et entourait ses bras autour de son buste lorsqu'il l'enlaça à nouveau, entre ses bras forts et réconfortants. Qu'est-ce qu'elle y était bien. Cette chaleur lui rappelait une sensation agréable, celle de s'allonger au chaud après une longue et éprouvante journée, ce réconfort là, essentiel et apaisant. Evelyn l'écoutait parler, maintenant que sa peine s'était évaporée et laissait Kashmiri mélangé leurs doigts chauds ensemble, son attention captivée par la voix grave et enivrante du brun. L'idée lui plaisait, mais était-elle prête à montrer son passé meurtri, celui dans la maison familiale, son rapport fusionnel avec la « mort », son passé dans les rues ? Etait-il prêt de son côté à connaître un si lourd passé ? Evie doutait désormais et glissait une paume du Lufkin contre sa propre joue, la caressant délicatement de ses doigts. « Est-ce que tu es prêt à tout connaître de mon passé, Kashmiri ? » Elle pinçait sa lèvre. « Je crains que tu ne prennes peur ou que tu me prennes pour une folle, ou bien pire... » La petite femme laissait sa phrase en suspense, il savait de quoi elle parlait, ce foutu abandon qui la terrifiait, elle qui s'était persuadée que l'amour rimait avec désillusion et abandon, tristesse et désespoir.
Son regard clair ne le quittait pas et redressant leurs mains liées, elle levait ses bras en lâchant délicatement ses paumes pour l'enlacer tendrement à son tour, déposant ses bras autour de ses épaules. Evie soupirait douloureusement, son esprit était occupé à peser le pour et le contre. Jamais personne n'avait proposé une solution, en réalité, peu étaient au courant de son mal-être et c'est principalement l'aide proposé par le brun qui la chamboulait profondément. « Je suis prête à te faire pleinement confiance si tu m'acceptes entièrement. » Ses mots sonnaient avec force et puissance, une sorte de confession cachée, qui sous-entendait quelque chose de beaucoup plus fort qu'une acceptation. S'il arrivait à supporter son passé et à l'accepter, l'aider, Evelyn était prête à lui confesser ce qu'elle ressentait, son amour naissant et bien plus qu'une simple relation amicale.
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(c) DΛNDELION
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Dim 21 Oct 2018 - 15:34
« billet doux »
Il paraît qu’aimer c’est renoncer à une partie de soi. Loin d’être pessimiste, Kashmiri avait tendance à voir le sentiment d’amour comme une création – à deux – de quelque chose de profond, d’artistique et de novateur. Le dernier terme n’est pas choisi au hasard, lui, qui n’avait connu jusque-là seulement des histoires de passages. Attention, il n’était pas adepte des plans d’un soir. Non, tout ceci ça n’était pas fait pour lui, il trouvait cela glauque. Le Lufkin avait cruellement besoin de s’attacher à une personne pour espérer davantage. Son mode de fonctionnement était particulier jusqu’ici, il en est bien conscient.
Cette relation était toute nouvelle, à la fois ravissante et exceptionnelle dans un quotidien plat et routinier. Une petite bulle dans laquelle se réfugier. Personne n’était au courant qu’il entretenait une telle correspondance puisqu’il prenait soin de la cacher, la dissimulant jalousement aux yeux d’autrui. Sanahuja pouvait être prit pour un cachotier mais c’était ainsi, peu importe ce qu’en penseraient les autres.
Aimer c’est renoncer. Oui, dans la mesure où le libano-espagnol avait mis de côté certaines activités, la peinture par exemple, ou encore certaines relations amicales. Sans pour autant devenir insociable, il s’était pleinement consacré à cette relation épistolaire, au point d’en rêver régulièrement. D’ailleurs, en début de conversation, il en avait fait part à la jeune femme d’un ton plus frivole et séducteur. Pourtant, c’était bien un sujet tout à fait sérieux.
L’étudiant était déjà au travail de leurs prochaines retrouvailles. Il était bel et bien décidé à lui venir en aide, quoiqu’il en coûte. Il serait prêt à tout. Néanmoins, la libraire apporta quelques nuances à ce tableau qui semblait déjà peint dans l’esprit du jeune homme. Il déglutit difficilement à l’écoute de ses paroles, celles-ci inspirant dès lors une histoire de vie particulièrement rude. Il se retint de lui avouer qu’il travaille avec la folie chaque jour, il se dit que ce ne serait pas pour la réconforter s’il usait de son humour bidon.
- Je ne te demande pas de me faire part de toute ton histoire. Nous avons tous et toutes le droit à une part de mystère, et si tu veux garder certaines choses pour toi, alors cela ne posera pas de problème. C’est important que ce soit toi qui décide ce que tu souhaites me montrer ou non.
S’ils s’engageaient tous les deux dans un travail autour des souvenirs traumatiques de la demoiselle, il voulait être impérativement sûr et certain que ce serait elle qui déciderait. Il voulait qu’elle soit pleinement consciente que ce serait elle qui dicterait la marche à suivre. Pas lui. Lui, il serait seulement là pour la soutenir et l’accompagner, pour l’aider à faire face. Il nota son étreinte autour de ses épaules saillantes et se mit en tête de lui répondre.
- Je t’accepte et je t’accepterais telle que tu es, entièrement et quoiqu’il advienne. Peu importe ce que je découvre, lui dit-il sans quitter son regard. Quand est-ce que l'on s'y met ?
Cette relation était toute nouvelle, à la fois ravissante et exceptionnelle dans un quotidien plat et routinier. Une petite bulle dans laquelle se réfugier. Personne n’était au courant qu’il entretenait une telle correspondance puisqu’il prenait soin de la cacher, la dissimulant jalousement aux yeux d’autrui. Sanahuja pouvait être prit pour un cachotier mais c’était ainsi, peu importe ce qu’en penseraient les autres.
Aimer c’est renoncer. Oui, dans la mesure où le libano-espagnol avait mis de côté certaines activités, la peinture par exemple, ou encore certaines relations amicales. Sans pour autant devenir insociable, il s’était pleinement consacré à cette relation épistolaire, au point d’en rêver régulièrement. D’ailleurs, en début de conversation, il en avait fait part à la jeune femme d’un ton plus frivole et séducteur. Pourtant, c’était bien un sujet tout à fait sérieux.
L’étudiant était déjà au travail de leurs prochaines retrouvailles. Il était bel et bien décidé à lui venir en aide, quoiqu’il en coûte. Il serait prêt à tout. Néanmoins, la libraire apporta quelques nuances à ce tableau qui semblait déjà peint dans l’esprit du jeune homme. Il déglutit difficilement à l’écoute de ses paroles, celles-ci inspirant dès lors une histoire de vie particulièrement rude. Il se retint de lui avouer qu’il travaille avec la folie chaque jour, il se dit que ce ne serait pas pour la réconforter s’il usait de son humour bidon.
- Je ne te demande pas de me faire part de toute ton histoire. Nous avons tous et toutes le droit à une part de mystère, et si tu veux garder certaines choses pour toi, alors cela ne posera pas de problème. C’est important que ce soit toi qui décide ce que tu souhaites me montrer ou non.
S’ils s’engageaient tous les deux dans un travail autour des souvenirs traumatiques de la demoiselle, il voulait être impérativement sûr et certain que ce serait elle qui déciderait. Il voulait qu’elle soit pleinement consciente que ce serait elle qui dicterait la marche à suivre. Pas lui. Lui, il serait seulement là pour la soutenir et l’accompagner, pour l’aider à faire face. Il nota son étreinte autour de ses épaules saillantes et se mit en tête de lui répondre.
- Je t’accepte et je t’accepterais telle que tu es, entièrement et quoiqu’il advienne. Peu importe ce que je découvre, lui dit-il sans quitter son regard. Quand est-ce que l'on s'y met ?
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Re: billet doux (kashmiri) - terminé.
Dim 21 Oct 2018 - 17:00
billet doux
Kashmiri & Evelyn
« Ainsi le jeune amant, seul, loin de ses délices, s’assied sous un mélèze au bord des précipices. Et là, revoit la lettre où, dans un doux ennui, sa belle amante pleure et ne vit que pour lui. Il savoure à loisir ces lignes qu’il dévore ; il les lit, les relit et les relit encore, baise la feuille aimée et la porte à son cœur. »
La libraire était prête à accepter l’aide du beau brun, mais pourtant elle se posait un tas de questions. Elle ne savait pas si ce serait évident pour elle de se montrer à nu ou bien de lui montrer qu’une sélection de souvenirs. Evie se disait également que si leur relation évoluait, elle ne pouvait pas lui cacher des choses de son passé, que pour lui faire confiance, elle se devait de tout lui montrer pour avancer paisiblement main dans la main. Tous ses fragments d’histoire se complétaient et sans un morceau, rien n’était complet ou compréhensible, une chose en avait entraîné une autre. La brune était également touchée par la proposition du Lufkin, elle qui n’avait jamais éprouvé de tels sentiments pour quelqu’un, s’en retrouvait toute chamboulée. Il lui proposait enfin cette solution tant attendue, l’aide qu’Evelyn n’avait jamais osé demander, une femme bien trop victime de sa fierté qui voulait désormais changer et se sentir mieux dans cette vie bien trop monotone.
Elle l’enlaçait désormais en écoutant sa réponse, qui lui ôta un tendre sourire. Dans ses bras chauds et réconfortants, la petite brune se demandait s’il s’entendrait bien avec son meilleur ami. Cette entente était essentielle aux yeux d’Evelyn, parce que Sasha était la personne la plus importante aux yeux de la Blackwood, il serait davantage surpris, lui qui n’a jamais vu sa belle attachée et amoureuse d’un homme. Pendant un instant, Evie se laissait bercer par la voix de Kashmiri, ce ton grave qui la faisait frissonner lorsque ses mots s’échouaient au creux de son oreille. La sorcière s’en détachait finalement en gardant ses bras autour de ses épaules robustes, son regard dans le sien. « Je déciderai de ce que je voudrais te montrer, cela me convient. » Affirmait-elle après avoir gardé le silence un long moment pour profiter de cette étreinte réconfortante. Une des mains de la brune glissait dans la longue chevelure du brun, qu’elle caressait avec douceur en remettant certaines mèches en arrière. À cet instant, Evelyn le trouvait magnifique, encore plus beau que d’habitude. Il était son trésor.
Son regard avait une certaine lueur d’admiration lorsqu’Evie le regardait et elle retirait sa petite main après de délicieuses minutes. Les yeux de la brune retrouvèrent ceux obscurs du brun et un mince sourire étirait ses pulpes face à une si douce confession. Cela signifiait énormément pour Evelyn, qui avait eu peur d’être rejetée par Kashmiri une fois son passé dévoilé. Durant cet instant, la femme mourait d’envie de l’embrasser, pourtant elle contenait ses envies et dit, de sa douce voix : « On peut commencer dès demain. » Pas maintenant, elle voulait encore profiter de sa présence, de la chaleur qu’il dégageait avant que cette relation prenne un tournant différent dans leurs vies, qu’ils deviennent plus intimes après lui avoir révélé son passé et ses peurs. À cet instant, des mots d’amour lui brûlaient les lèvres mais ce n’était pas le moment, elle savait également ce qu’elle voulait et c’est avec certitude que son esprit hurlait le nom de son tendre libano-espagnol. « Est-ce que tu pourras venir me chercher s’il te plaît ? » Elle lui avait écrit son adresse dans sa dernière lettre et c’était avec un sourire, qu’Evie ajouta : « A moins que tu ne veuilles t’enfuir. » Un doux rire passait la frontière de ses pulpes rouges, une proposition lui brûlait les lèvres à nouveau, mais la belle n’osa pas lui demander de rester avec elle jusqu’au lendemain, maintenant que l’homme était devenu si important au cœur de la libraire. L’hésitation se lut un instant dans le regard de la jolie, qui souriait toujours avec cette même tendresse au sorcier.
Elle l’enlaçait désormais en écoutant sa réponse, qui lui ôta un tendre sourire. Dans ses bras chauds et réconfortants, la petite brune se demandait s’il s’entendrait bien avec son meilleur ami. Cette entente était essentielle aux yeux d’Evelyn, parce que Sasha était la personne la plus importante aux yeux de la Blackwood, il serait davantage surpris, lui qui n’a jamais vu sa belle attachée et amoureuse d’un homme. Pendant un instant, Evie se laissait bercer par la voix de Kashmiri, ce ton grave qui la faisait frissonner lorsque ses mots s’échouaient au creux de son oreille. La sorcière s’en détachait finalement en gardant ses bras autour de ses épaules robustes, son regard dans le sien. « Je déciderai de ce que je voudrais te montrer, cela me convient. » Affirmait-elle après avoir gardé le silence un long moment pour profiter de cette étreinte réconfortante. Une des mains de la brune glissait dans la longue chevelure du brun, qu’elle caressait avec douceur en remettant certaines mèches en arrière. À cet instant, Evelyn le trouvait magnifique, encore plus beau que d’habitude. Il était son trésor.
Son regard avait une certaine lueur d’admiration lorsqu’Evie le regardait et elle retirait sa petite main après de délicieuses minutes. Les yeux de la brune retrouvèrent ceux obscurs du brun et un mince sourire étirait ses pulpes face à une si douce confession. Cela signifiait énormément pour Evelyn, qui avait eu peur d’être rejetée par Kashmiri une fois son passé dévoilé. Durant cet instant, la femme mourait d’envie de l’embrasser, pourtant elle contenait ses envies et dit, de sa douce voix : « On peut commencer dès demain. » Pas maintenant, elle voulait encore profiter de sa présence, de la chaleur qu’il dégageait avant que cette relation prenne un tournant différent dans leurs vies, qu’ils deviennent plus intimes après lui avoir révélé son passé et ses peurs. À cet instant, des mots d’amour lui brûlaient les lèvres mais ce n’était pas le moment, elle savait également ce qu’elle voulait et c’est avec certitude que son esprit hurlait le nom de son tendre libano-espagnol. « Est-ce que tu pourras venir me chercher s’il te plaît ? » Elle lui avait écrit son adresse dans sa dernière lettre et c’était avec un sourire, qu’Evie ajouta : « A moins que tu ne veuilles t’enfuir. » Un doux rire passait la frontière de ses pulpes rouges, une proposition lui brûlait les lèvres à nouveau, mais la belle n’osa pas lui demander de rester avec elle jusqu’au lendemain, maintenant que l’homme était devenu si important au cœur de la libraire. L’hésitation se lut un instant dans le regard de la jolie, qui souriait toujours avec cette même tendresse au sorcier.
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