Pina & @Kiran blackthorn, juillet 2019
rp juste après celui de finn/pina.
Chambre de Kiran quittée par riley & mia.

Le vent s'en est allé et le souffle est apaisé.
Du moins pour les prochaines heures, et la mer elle,
s'agite à nouveau alors qu'elle s’apprête à entrer.
Ses pas dans le couloir, se transforment,
de deux pieds humains, s'échangent quatre douces pattes blanches,
fourrure bientôt immaculée de blanc, formation quasi terminée,
la petite renarde polaire à pas feutrée s'élance et se glisse dans la chambre.

Silence.
Respiration qu'elle entend parfaitement,
lente et douce.
Respirer, la vie qui souffle dans ses poumons.

La renarde alors saute sur le bout du lit,
faisant attention de ne pas lui marcher dessus.
Ses yeux bleu océan,
les mêmes que son autre forme,
Fixe son ami.

Et si les mots ne quittent pas sa bouche,
elle le bénit de tous les mots guérisseurs qu'elle connait,
que ses maux puissent se calmer,
s'apaiser dans la rivière de son amour.

Un doux ronronnement,
un couinement,
une caresse, la tête de l'animal frottant contre les draps,
cherchant caresse, cherchant douceur,
réconfortante dans les deux sens.

Fourrure contre peau,
glisse sur lui comme une vague de douceur.
Réconfort dans le silence,
réconfort dans les gestes,
présence simple et amour intense.

La myocarde agitée par la colère
besoin d'air
besoin de respirer
envie de s'évader

C'est trop. beaucoup de monde,
ça lui réchauffe le coeur,
mais c'est écrasant.
beaucoup de nouvelles d'un coup, aussi,
désintox, médicament, psychiatrie,
disparaître de leurs vies
à tous
un mois et demi.

Il n'est pas prêt.

Des pas feutré sur le sol frais
deux yeux océan
douceur qui embaume son coeur
immédiatement.

Humidité sous les paupières,
émotions trop fortes,
trop réprimées
trop oubliées
épiderme qui glisse contre la fourrure douce
tu es là. Sitaara.

"Can I get a hug ?" hésitant
comme s'il ne le méritait pas
regret de son geste qui lui brûle les veines
ou peut-être est-ce le manque
ou peut-être est-ce les deux.

Il veut enfouir son visage dans le pelage
oublier les cauchemars
oublier la douleur
oublier les remords
se couler contre elle et se reposer
juste un instant.

Fourrure presque blanche
immaculée, pure, douceur,
comme le cœur de la renarde,
comme ses caresses,
comme ses pensées.

Ses deux pattes sur le torse du garçon,
coussinet contre cœur,
yeux océans cherchant le regard fuyant.
Fantôme retrouvé.

Ne plus jamais le laisser.
« can i get a hug ? »
Elle aurait pu crier cent fois oui,
le serrer mille fois dans ses bras.

Caresse douce de la fourrure contre la peau du garçon,
la voilà, la renarde qui se niche contre lui,
qui, du toucher aimerait faire passer mille mots.

((I just wish i can make you feel better.
Never ever leave me again.))

Un attachement puissant,
un lien aussi dur à briser
que la plus dure des pierres,
précieuses.

Pierre de lune, lune de feu,
lune à deux.

Les instants passent et Pina,
en boule contre lui,
espère simplement apporter une douce présence.
Et le silence, partenaire des nuits sans lune,
ami de leur tourment (apaisés).

Souffle lent, rythmé, profond.
Ne plus jamais quitter son chevet.
Et l'envie brulante pourtant,
de vouloir lui parler.

Elle redresse la tête,
et ses yeux cherchent le regard du garçon.
((are you ready, vinur minn ?
Do you want to talk, or do you just need silence?))

Visage enfouie dans la fourrure blanche
son coeur flanche
larmes qui se perdent sur ses joues
c'est si doux
de lâcher prise

Doucement, se laisser bercer
se laisser aller
tout contre la renarde
loin des regards
seuls
ensemble

Un instant flotte
un ange passe
deux corps qui s'éloignent,
regard océan plongé dans les abysses
"I'm sorry." premiers mots prononcés
voix étouffée
"I didn't really want to do it, I promise."
Se distraire
gratter les oreilles blanches de l'animal
ne plus penser.

"I'm lost," aveux soufflé
du bout des lèvres
comme un secret.

Si les larmes peuvent emmener un peu de sa peine
dans l'océan du passé,
alors Pina est prête à les voir couler
jusqu'à ce que le calme panse ses plaies.

Le silence et le calme pour aider le garçon,
la fourrure de la renarde se soulevant lentement,
chatouille douce contre sa peau.

“im sorry
i didn't really want to do it, I promise.”

Elle à envie de lui dire.
((I know vinur minn, it's not your fault.))
Muette pourtant, réduite au silence,
ses yeux parlent pour elle,
d'âme à âme,
de coeur à coeur.

“i'm lost.”
mot qui glisse dans son oreille directement jusque son coeur,
elle frissonne, s'agite un peu pour frotter son museau
contre le cou du garçon.

A coup de caresse elle lui dira,
((you're going to be fine))
A coup de léchouilles sur le bout de son nez,
elle lui expliquera.
((we love you, very much)).

Culpabilité qui pèse sur le coeur
il a fait pleurer sa petite soeur
il a fait souffrir son frère
que peut bien penser son père ?

Mais Pina comprend, elle.
elle ne lui en veut pas
il le sent
il le voit dans ses yeux océans

Elle le rassure d'une caresse dans le cou
d'une léchouille sur le nez, la joue
pas besoin de mots entre eux.

L'amour qu'il reçoit l'emplit de paix
petite âme soeur, jumelle de coeur.
"I love you too. So much."
Que ferait-il sans elle, sans eux tous ?

"I'm glad you're here, Sitaara."
mains perdues dans le pelage blanc
il reprend son souffle, lentement
elle est là.

"I guess..." bref silence,
méditation courte
"I have to start over."
tout effacer,
tout recommencer
"I have to heal. And I'm scared of that, too."

« i love you too. So much. »
Le cœur de la renarde s'envole vers les étoiles
à ces mots emplie de douceur.

Ils se comprennent et se confortent,
pina comme messagère d'un monde plus doux,
où le jugement est aussi inexistant que la haine et la colère.

« i'm glad you're here, sitaara. 
I guess... i have to start over. »
hochement de tête, petit coup de museau.
((you can do it.))

« I have to heal. And i'm scared of that, too. »
Comme seule réponse, la renarde alors encore assise,

là, sur son cœur
tourne et fait son nid,
là, sur son cœur,
se couche et ne bouge plus,
comme un message très clair.

((i'm here. I'm not moving.
I'm protecting you.))

Son corps se soulève en un rythme lent, léger, serein,
insufflant à son ami une paix réparatrice.
Ses yeux pourtant, grands ouverts,
ne quittent pas les prunelles du garçon.
((heal. I'm here.))