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savaeh • I just can't feel it
Lun 29 Oct 2018 - 21:34
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Ce matin, un parchemin a volé jusqu'à toi, petit oiseau de papier qui est venu s'écraser sur l'arrière de ton crâne, il a attisé ta curiosité : "21h30, au filet du diable". Tu ne sais pas qui te donne rendez-vous, tu es cependant certain qu'il ne s'agit pas de Jazmin, la brune travaillant de moins en moins dans ce lieu de débauche. Tu te demandes si tu dois y aller ou non, finalement, après une longue journée de réflexion, tu sais que tu dois y aller. Il faut que tu brises ce mystère, alors tu laisses un mot pour la brune quand elle rentrera J'ai un truc à faire ce soir, je n'en ai pas pour longtemps. S.. C'est nouveau pour toi, tu ne te contentes plus de faire ce que tu veux, tu prends ses besoins en considération, ce qui n'avais jamais été le cas avant.
Le filet du diable n'est pas ton endroit favoris, il le fut avant, quand tu voulais oublier, quand tu devais remettre de l'ordre dans ta vie, ton esprit embrumé ne s'apaisant que dans les situations les plus inconfortables, les plus ridicules. Tu es heureux qu'aujourd'hui cette période soit bien loin. Souvenirs d'un autre temps, les pages se tournent, les chapitres s'écrivent au fur et a mesure que tu avances dans cette nouvelle vie. Mandragore. Oui, les mots de passe du Filet sont toujours aussi recherché, mais soit, tu n'es pas là pour débattre de l'imagination de Mormont. Tu cherches du regard une silhouette familière, un indice sur ton rencard de ce soir, mais rien. Un pur-feu s'il te plait. Tu connais les serveuses depuis le temps, accoudé au bar tu regardes ta montre, 21h35, qui que ce soit, il se fou de ma gueule. Un frisson traverse ton corps quand un frôlement, accompagné d'une voix, annonce l'arrivée de ton rendez-vous, Sasha. Ton prénom qui glisse et roule sur sa langue te coupe le souffle, tu ne savais pas à quoi t'attendre ce soir, mais certainement pas à ça, Nevaeh. Tu l'as reconnue sans même avoir besoin de la voir, elle a toujours cette aura la suisse, unique, elle t’électrise d'un geste, d'un regard, tu ... qu'est-ce que tu fais ici ? Elle ne devait pas être là, elle était partie, elle devait se faire soigner, est-ce qu'elle semble aller mieux ? Difficile à dire vu l'éclairage à la bougie du lieu. Tu es perturbé par sa présence, tu la regardes comme si tu ne l'avais jamais observée auparavant et pourtant, une partie de toi est heureux de la revoir, elle fait partie de ta vie, d'une partie d'elle en tout cas. Pourquoi me donner rendez-vous, ici ? Question légitime, elle pouvait très bien te chercher dans les couloirs de l'université, ou venir jusqu'à chez toi ... non... finalement, c'est mieux qu'elle n'ait pas choisit cette option, l'idée que Jazmin et son ventre rond ouvre la porte à une Nevaeh conquérante, ne te plait pas vraiment, finalement c'est bien ce bar, très bien.
Le filet du diable n'est pas ton endroit favoris, il le fut avant, quand tu voulais oublier, quand tu devais remettre de l'ordre dans ta vie, ton esprit embrumé ne s'apaisant que dans les situations les plus inconfortables, les plus ridicules. Tu es heureux qu'aujourd'hui cette période soit bien loin. Souvenirs d'un autre temps, les pages se tournent, les chapitres s'écrivent au fur et a mesure que tu avances dans cette nouvelle vie. Mandragore. Oui, les mots de passe du Filet sont toujours aussi recherché, mais soit, tu n'es pas là pour débattre de l'imagination de Mormont. Tu cherches du regard une silhouette familière, un indice sur ton rencard de ce soir, mais rien. Un pur-feu s'il te plait. Tu connais les serveuses depuis le temps, accoudé au bar tu regardes ta montre, 21h35, qui que ce soit, il se fou de ma gueule. Un frisson traverse ton corps quand un frôlement, accompagné d'une voix, annonce l'arrivée de ton rendez-vous, Sasha. Ton prénom qui glisse et roule sur sa langue te coupe le souffle, tu ne savais pas à quoi t'attendre ce soir, mais certainement pas à ça, Nevaeh. Tu l'as reconnue sans même avoir besoin de la voir, elle a toujours cette aura la suisse, unique, elle t’électrise d'un geste, d'un regard, tu ... qu'est-ce que tu fais ici ? Elle ne devait pas être là, elle était partie, elle devait se faire soigner, est-ce qu'elle semble aller mieux ? Difficile à dire vu l'éclairage à la bougie du lieu. Tu es perturbé par sa présence, tu la regardes comme si tu ne l'avais jamais observée auparavant et pourtant, une partie de toi est heureux de la revoir, elle fait partie de ta vie, d'une partie d'elle en tout cas. Pourquoi me donner rendez-vous, ici ? Question légitime, elle pouvait très bien te chercher dans les couloirs de l'université, ou venir jusqu'à chez toi ... non... finalement, c'est mieux qu'elle n'ait pas choisit cette option, l'idée que Jazmin et son ventre rond ouvre la porte à une Nevaeh conquérante, ne te plait pas vraiment, finalement c'est bien ce bar, très bien.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Lun 29 Oct 2018 - 22:16
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
Elle avait installé ses affaires dans l’appartement familial dans un calme étonnant sous le regard mi inquiet mi fier de son frère qui restait dans l’ombre. Il ne souhaitait ni la brusquer ni la déranger et avait attendu qu’elle se tourne vers lui, ses grands yeux verts interrogateurs pour se rapprocher d’elle : « J’imagine que c’est la maison maintenant ? » Un léger sourire au coin des lèvres il avait acquiescé et avait serré sa soeur dans ses bras avant de la laisser souffler un moment. Nevaeh ne reprenait les cours que début novembre, cela lui laissait un petite semaine pour s’acclimater à nouveau à la ville et à ses habitants. A peine eut-il refermé la porte que la brune laissa de côté son air doux pour reprendre son masque de fer et s’affaira à nouveau dans l’appartement. Fouillant frénétiquement dans ses valises elle en sortit une plume et du parchemin avant d’y griffonner quelques mots : 21h30, au filet du diable. Le hibou fut aussi vite appelé que renvoyé en direction d’Hungcalf : il savait très bien à qui déposer le précieux message.
Elle avait entendu le soir dans un mélange d’impatience et d’angoisse : c’était autant dû à son retour dans la ville qui avait vu arriver sa descente aux enfers qu’aux retrouvailles avec le jeune homme qui s’amorçaient. Elle se posait des centaines de questions sur la manière dont la soirée pourrait se dérouler. Peut-être même ne viendrait-il pas : après tout son mot n’avait pas été très explicite. Mais Nevaeh pensait connaître suffisamment l’Ethelred pour savoir qu’il était de naturel curieux, et parfois imprudent. Le soir venu, elle avait indiqué à son frère qu’elle quittait l’appartement quelques heures et dû promettre qu’elle n’hésiterait pas à l’appeler si elle ne sentait pas bien : elle n’était pourtant pas en sucre, bien plus déterminée à retrouver sa vie d’antan qu’elle ne l’avait jamais été. Elle était en avance, elle connaissait le bar de Landry comme sa poche pour y avoir passé maintes soirées à l’époque de sa déchéance et avait repris ses aises en attendant que l’heure du rendez-vous sonne. Pourtant, lorsque la demi sonna, elle ne se redressa pas de son siège soudain prise d’une inquiétude paralysante. Elle l’avait vu, et elle ne savait plus si c’était réellement une bonne idée. Une main tremblante vint trouver son chemin jusqu’à son médaillon doré : un tour, tout allait mieux, deux tours, elle pouvait respirer à nouveau, trois tours, elle retrouvait son calme. Quelques minutes après elle parvint à se relever et si dirigea d’un pas calme vers le bar.
Une légère caresse sur son épaule et d’un murmure elle indiqua sa présence : « Sasha… » Elle aurait pu reconnaître sa stature entre mille et parmi les sorciers présents dans le bar elle n’avait vu que lui. Visiblement il n’avait pas non plus besoin de la voir face à face pour la reconnaitre malgré les semaines qui les séparaient de leur dernière rencontre. « Je suis heureuse que tu sois venu. » Elle éluda sa question de sa remarque affable en scrutant le visage du sorcier d’un regard perçant. Elle cherchait à savoir ce qu’il était devenu ces derniers mots, elle se demandait si elle lui avait manqué, s’il l’avait oubliée, remplacée ? Elle osait espérer que non bien que cela sembla plutôt naïf à ses pensées. « Je me suis dit qu’un terrain neutre serait peut-être plus adéquat… » Elle ne termina pas sa phrase mais l’un comme l’autre savait bien à quoi elle pouvait faire allusion. « Tu veux bien me rejoindre à ma table ? » Demanda-t’elle calmement en indiquant d’un geste de la main une petite table à l’écart du comptoir. Elle avait beaucoup de chose à partager avec lui, si du moins, il lui en laissait la possibilité et le temps, et elle ne souhaitait pas que ses confidences soient entendues par tous les esprits déviants de la ville.
Elle avait entendu le soir dans un mélange d’impatience et d’angoisse : c’était autant dû à son retour dans la ville qui avait vu arriver sa descente aux enfers qu’aux retrouvailles avec le jeune homme qui s’amorçaient. Elle se posait des centaines de questions sur la manière dont la soirée pourrait se dérouler. Peut-être même ne viendrait-il pas : après tout son mot n’avait pas été très explicite. Mais Nevaeh pensait connaître suffisamment l’Ethelred pour savoir qu’il était de naturel curieux, et parfois imprudent. Le soir venu, elle avait indiqué à son frère qu’elle quittait l’appartement quelques heures et dû promettre qu’elle n’hésiterait pas à l’appeler si elle ne sentait pas bien : elle n’était pourtant pas en sucre, bien plus déterminée à retrouver sa vie d’antan qu’elle ne l’avait jamais été. Elle était en avance, elle connaissait le bar de Landry comme sa poche pour y avoir passé maintes soirées à l’époque de sa déchéance et avait repris ses aises en attendant que l’heure du rendez-vous sonne. Pourtant, lorsque la demi sonna, elle ne se redressa pas de son siège soudain prise d’une inquiétude paralysante. Elle l’avait vu, et elle ne savait plus si c’était réellement une bonne idée. Une main tremblante vint trouver son chemin jusqu’à son médaillon doré : un tour, tout allait mieux, deux tours, elle pouvait respirer à nouveau, trois tours, elle retrouvait son calme. Quelques minutes après elle parvint à se relever et si dirigea d’un pas calme vers le bar.
Une légère caresse sur son épaule et d’un murmure elle indiqua sa présence : « Sasha… » Elle aurait pu reconnaître sa stature entre mille et parmi les sorciers présents dans le bar elle n’avait vu que lui. Visiblement il n’avait pas non plus besoin de la voir face à face pour la reconnaitre malgré les semaines qui les séparaient de leur dernière rencontre. « Je suis heureuse que tu sois venu. » Elle éluda sa question de sa remarque affable en scrutant le visage du sorcier d’un regard perçant. Elle cherchait à savoir ce qu’il était devenu ces derniers mots, elle se demandait si elle lui avait manqué, s’il l’avait oubliée, remplacée ? Elle osait espérer que non bien que cela sembla plutôt naïf à ses pensées. « Je me suis dit qu’un terrain neutre serait peut-être plus adéquat… » Elle ne termina pas sa phrase mais l’un comme l’autre savait bien à quoi elle pouvait faire allusion. « Tu veux bien me rejoindre à ma table ? » Demanda-t’elle calmement en indiquant d’un geste de la main une petite table à l’écart du comptoir. Elle avait beaucoup de chose à partager avec lui, si du moins, il lui en laissait la possibilité et le temps, et elle ne souhaitait pas que ses confidences soient entendues par tous les esprits déviants de la ville.
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Re: savaeh • I just can't feel it
Mar 30 Oct 2018 - 16:07
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Ton palpitant se serre, souffle court, c'est fou cette impression qui te gagne, t'as l'impression qu'elle n'est jamais partie et pourtant c'est comme si votre dernier tête à tête remontait au siècle passé. Je suis heureuse que tu sois venus, tu voudrais répondre que tu es heureux de la voir, qu'elle soit là, mais tu es bien incapable de répondre en réalité. Elle à le don d'être là où on l'attend le moins. L'idée du terrain neutre te fait sourire, est-ce qu'elle sous-entend réellement ce que tu penses comprendre ? Après une seconde d'observation, elle t'invite à sa table, ainsi elle était déjà présente lors de ton arrivée ? Est-ce qu'elle t'a vu entrer dans le bar ? Est-ce qu'elle a hésité ? Le pourquoi résonne dans ton esprit, tu voudrais comprendre et probablement qu'elle va te l'expliquer, quoi qu'avec elle rien n'est jamais sûr, mais tu voudrais qu'elle soit moins mystérieuse, que pour une fois elle se dévoile. Je te suis... comme toujours, d'un signe de tête tu l'invites à avancer et t'installes dans l'un des fauteuils qui lui fait face. Tu gardes une distance saine entre vous, ce qu'elle a représenté qu'elle représente continuant de tourner dans ton esprit. Comment vas tu ? La question est sincère, tu as vu la sorcière dans des moments de faiblesses, tu l'as vue essayer de donner le change, elle voulait être forte, mais au fond rien ne pouvait l'aider, pas même toi. Tu voulais être là pour elle, tu voulais qu'elle te fasse suffisamment confiance pour partager sa douleur, quand elle l'a fait ce fut pour mieux disparaitre. Elle t'a laissé seul comme un con avec juste trois mots au dos d'une photo, c'est à ce moment là que tu as comprit que tu l'aimais, parce que tu as eu mal et qu'il t'aura fallut des mois pour passer à autre chose. Pour oublier. Et une fois que tu tournes la page, que tu avances, que tu entrevois enfin quelque chose de positif à l'horizon, elle vient à nouveau bousculer ton jeu.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Mer 31 Oct 2018 - 8:02
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
Elle ne savait pas trop comment se placer, la situation imposait du tact qu’elle n’avait pas encore réellement retrouvé et elle ne pouvait décemment se placer dans son rôle de combattante si elle voulait qu’il accepte d’entendre, si ce n’était comprendre, ce qu’elle avait à dire. Elle voulait lui montrer qu’elle avait changé, qu’elle n’était plus brisée comme elle l’avait pu l’être l’an passé ni même névrosée comme avait pu le laisser transparaitre leurs disputes. Alors elle tentait de rester calme et de conserver ce masque de paraître qu’elle reconstruisait pièce par pièce depuis sa sortie de la clinique. La situation n’était pas confortable, c’était le moins de le dire, mais elle avait l’habitude d’évoluer sur un fil : qu’avait-elle à perdre ? Elle n’était plus rien à Inverness, elle avait tout à gagner à s’y refaire un nom et à atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés. Et pour cela, elle avait besoin de lui, comme toujours.
Il accepta et un léger sourire vint se dessiner sur les lèvres de la suissesse. Elle avait eu un doute, après tout il avait toutes les raisons de lui en vouloir. A l’époque déjà il aurait pu lui tourner le dos tellement de fois, il l’avait fait mais ils avaient toujours fini par se retrouver. Mais les mois étaient passés et l’un et l’autre avait changé. Quelque chose avait changé pour lui, Nevaeh le voyait, elle le connaissait suffisamment pour ça. « Par ici, je t’en prie. » Indiqua-t’elle doucement avant de se diriger vers sa table. Elle marchait lentement, elle cherchait à paraître apaisée et maitresse d’elle-même, elle reprenait ses marques et ses habitudes : la reine des glaces devait se refaire sa place, autant auprès d’elle-même que des autres. Une fois assise son regard se raccrocha au visage de son interlocuteur. Sa question lui arracha un sourire et elle vint récupérer son verre sur la petite table non sans jeter un coup d’oeil furtif autour d’eux comme pour vérifier que personne ne les écoutait. « Je vais mieux, merci. » Comme pour s’humidifier la gorge, un peu nouée, elle bu une gorgée du nectar avant de reprendre avec un peu plus d’aplomb : « Et toi ? Tu as bonne mine. » C'était sincère, et ce n’était pas souvent que Nevaeh s’inquiétait d’une autre personne que d’elle-même. Néanmoins avec Sasha cela avait toujours été bien différent même si elle ne l'avait jamais avoué et que leur rencontre ne le laissait pas transparaitre. Une conversation en toute somme bien banale entre deux personnes qui ne s’étaient pas vues depuis bien longtemps, pourtant Nevaeh savait bien qu’elle devrait bientôt s’éloigner des politesses pour s’épandre en explications qu’elle n’avait pas pu lui offrir à son départ.
Derrière ses prunelles claires, fixées sur le visage du sorcier, son esprit s’agitait en quête de la meilleure manière d’expliquer les choses : elle avait déjà tenté l’expérience de la pensine, l’un comme l’autre savait bien que cela n’avait pas donné que du bon et la brune s’était rendue compte à posteriori que sa maladie avait perverti sa mémoire. Partager une partie aussi intime d’elle-même n’était plus une possibilité et pourtant cela aurait été le seul moyen pour qu’il ne doute pas de sa bonne foi. Bonjour, je vais bien merci. En passant, notre fille n’est pas morte, mes parents ont monté tout un mensonge pour ne pas poser le discrédit sur notre famille et l’ont fait adopter en la faisant passer pour morte. Ce n’était pas vraiment une manière d’engager une conversation saine et censée. Elle aurait dû être mieux préparée, elle regrettait de ne pas avoir écouté Nicola qui lui avait conseillé de ne pas se jeter dans la bataille avant d’avoir recouvré toutes ses capacités : surtout face à l’Ethelred qui avait toujours eu le don de lui faire perdre ses moyens. Mais elle ne pouvait faire demi-tours maintenant, si son empressement pouvait lui jouer des tours, d'elle n'était pas lâche et elle ne se défilerait pas : il comprendrait, il devait comprendre, pour elles, pour elle.
Il accepta et un léger sourire vint se dessiner sur les lèvres de la suissesse. Elle avait eu un doute, après tout il avait toutes les raisons de lui en vouloir. A l’époque déjà il aurait pu lui tourner le dos tellement de fois, il l’avait fait mais ils avaient toujours fini par se retrouver. Mais les mois étaient passés et l’un et l’autre avait changé. Quelque chose avait changé pour lui, Nevaeh le voyait, elle le connaissait suffisamment pour ça. « Par ici, je t’en prie. » Indiqua-t’elle doucement avant de se diriger vers sa table. Elle marchait lentement, elle cherchait à paraître apaisée et maitresse d’elle-même, elle reprenait ses marques et ses habitudes : la reine des glaces devait se refaire sa place, autant auprès d’elle-même que des autres. Une fois assise son regard se raccrocha au visage de son interlocuteur. Sa question lui arracha un sourire et elle vint récupérer son verre sur la petite table non sans jeter un coup d’oeil furtif autour d’eux comme pour vérifier que personne ne les écoutait. « Je vais mieux, merci. » Comme pour s’humidifier la gorge, un peu nouée, elle bu une gorgée du nectar avant de reprendre avec un peu plus d’aplomb : « Et toi ? Tu as bonne mine. » C'était sincère, et ce n’était pas souvent que Nevaeh s’inquiétait d’une autre personne que d’elle-même. Néanmoins avec Sasha cela avait toujours été bien différent même si elle ne l'avait jamais avoué et que leur rencontre ne le laissait pas transparaitre. Une conversation en toute somme bien banale entre deux personnes qui ne s’étaient pas vues depuis bien longtemps, pourtant Nevaeh savait bien qu’elle devrait bientôt s’éloigner des politesses pour s’épandre en explications qu’elle n’avait pas pu lui offrir à son départ.
Derrière ses prunelles claires, fixées sur le visage du sorcier, son esprit s’agitait en quête de la meilleure manière d’expliquer les choses : elle avait déjà tenté l’expérience de la pensine, l’un comme l’autre savait bien que cela n’avait pas donné que du bon et la brune s’était rendue compte à posteriori que sa maladie avait perverti sa mémoire. Partager une partie aussi intime d’elle-même n’était plus une possibilité et pourtant cela aurait été le seul moyen pour qu’il ne doute pas de sa bonne foi. Bonjour, je vais bien merci. En passant, notre fille n’est pas morte, mes parents ont monté tout un mensonge pour ne pas poser le discrédit sur notre famille et l’ont fait adopter en la faisant passer pour morte. Ce n’était pas vraiment une manière d’engager une conversation saine et censée. Elle aurait dû être mieux préparée, elle regrettait de ne pas avoir écouté Nicola qui lui avait conseillé de ne pas se jeter dans la bataille avant d’avoir recouvré toutes ses capacités : surtout face à l’Ethelred qui avait toujours eu le don de lui faire perdre ses moyens. Mais elle ne pouvait faire demi-tours maintenant, si son empressement pouvait lui jouer des tours, d'elle n'était pas lâche et elle ne se défilerait pas : il comprendrait, il devait comprendre, pour elles, pour elle.
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Re: savaeh • I just can't feel it
Mer 31 Oct 2018 - 14:59
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Elle est calme, posée, à des kilomètres de ce qu’elle était avant son départ, elle semble apaisée, mais tu ne peux t’empêcher de croire que tout ça n’est qu’une façade. C’est toujours une question de façade avec elle, tu avances avec précaution, curieux et attentif à ses gestes, ses mimiques, cette ride d’expression au coin de l’œil quand elle manigance quelque chose, tu la connais par cœur. Ce n’est pas toujours un avantage, loin de là, elle sait comment détourner l’attention, manipulatrice de talent, tu es sûr qu’elle n’a pas changé ses habitudes, qu’elle ne montre que ce qu’elle veut bien. Comme toujours. Tu souris quand elle te répond, poli, et hausse les épaules quand elle te retourne la politesse, ça va. Inutile de s’épancher sur les événements qui ont perturbés ta vie depuis son départ, c’est du passé, tu as fait le choix d’avancer en laissant le nocif derrière toi, te séparant de tout ce qui pouvait être une entrave à ton avenir. Elle fait partie de ce passé que tu as choisi de laisser.
Si tu étais du genre impressionnable, probablement que son regard fixé sur toi te perturberais, te mettrait mal à l’aise, mais il est question de Nevaeh, alors tu ne peux qu’attendre qu’elle dévoile son jeu. Qu’elle te laisse entrevoir les nouvelles règles, parce que si la brune est là aujourd’hui, ce n’est pas pour simplement partager une table, un verre et des banalités, elle n’a jamais été femme de banalités, maîtresse dans l’art de la duperie, des coups foireuxet foirés, tu peux lire dans son regard une pointe d’inquiétude, de l’appréhension, je suppose … que tu n’as pas joué de mystère juste pour réussir ton entrée Neva, tu lui souris, c’est sincère et sans cynisme pour une fois, pourquoi voulais-tu me voir ? Le brouhaha ambiant n’est pas des plus enclin à la confession, tu te déplaces et t’installes à ses côtés, réduisant l’espace, sentant la chaleur de son corps émanant de sous ses vêtements qu’il n’y a pas si longtemps tu aurais rêvés enlever. Un soupire s’échappe tandis que ton regard se plisse, tu essaies toujours de lire en elle, tu espères secrètement qu’elle se souvienne que tu étais là pour elle, que tu l’as toujours été, parce qu’aujourd’hui rien n’a changé, même si rien n’est plus pareil.
Tu es calme, serein, presque trop pour l’endroit, pour sa présence. Tu gères la situation du mieux que tu peux, ton verre glisse d’une main à l’autre, signe d’impatience à peine voilée, tandis que ton regard glisse sur elle, redécouvrant avec un certain plaisir ce corps que tu as si souvent cajolé,meurtri aussi.
Si tu étais du genre impressionnable, probablement que son regard fixé sur toi te perturberais, te mettrait mal à l’aise, mais il est question de Nevaeh, alors tu ne peux qu’attendre qu’elle dévoile son jeu. Qu’elle te laisse entrevoir les nouvelles règles, parce que si la brune est là aujourd’hui, ce n’est pas pour simplement partager une table, un verre et des banalités, elle n’a jamais été femme de banalités, maîtresse dans l’art de la duperie, des coups foireux
Tu es calme, serein, presque trop pour l’endroit, pour sa présence. Tu gères la situation du mieux que tu peux, ton verre glisse d’une main à l’autre, signe d’impatience à peine voilée, tandis que ton regard glisse sur elle, redécouvrant avec un certain plaisir ce corps que tu as si souvent cajolé,
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Re: savaeh • I just can't feel it
Mer 31 Oct 2018 - 15:59
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
La réponse de Sasha est aussi basique que celle que lui avait servie l’étudiante, comme deux inconnus ou brèves connaissances qui échangeaient des nouvelles. Dire qu’ils avaient été si proches il y avait quelques mois. Mais elle ne s’offusquait pas, qu’il souhaite la retrouver dans sa vie ou non, cela lui était au fond égal, ou du moins elle était parvenu à s’en convaincre : il n’y avait qu’elle qui importait. « Tant mieux. » Conclut-elle avec un sourire aimable qui lui ressemblait si peu. Ils se perdaient dans cet échange de banalités sans aucune finalité mais il ne fallut néanmoins pas longtemps pour que Sasha s’inquiète de la raison qui avait poussée la brune à lui donner ce rendez-vous mystérieux « J’ai usé de mystère car je n’étais pas sûre que tu acceptes de venir sachant que j’étais derrière l’invitation. » Répondit-elle en haussant légèrement les épaules. Elle n’était pas blessée, juste factuelle. Elle avait appris à se raccrocher aux faits, cela lui permettait de mieux gérer ses émotions. Une gorgée de plus et elle esquissa un léger sourire alors qu’il se rapprocha d’elle pour mieux protéger leur conversation des oreilles indiscrètes. « Néanmoins, tu as raison, en effet ce n’est pas seulement une visite de courtoisie. » Finit-elle par avouer un baissant légèrement les yeux sur son verre. Ce n’était pas de la honte, ni de la culpabilité, ce sentiment avait quitté les épaules de la suissesse depuis des mois maintenant, seulement une légère inquiétude quant à la réaction que pourrait avoir Sasha. « Je dois avouer que ce n’est pas quelque chose de très aisé à expliquer. » Elle avait tant oeuvrer à le détruire autant qu’elle l’avait été. Dans un excès d’égoïsme elle voulait le rendre aussi malheureux qu’elle avait pu l’être, elle ne voulait plus évoluer seule dans les ténèbres de ses cauchemars. Elle avait tout fait pour qu’il la rejoigne sans se rendre compte qu’il agissait avant tout pour essayer de l’en sortir. Aveuglée et trop fière elle avait préféré faire ce qu’elle savait faire de mieux : détruire à même l’oeuf ce qu’ils auraient pu construire ensemble. Et si elle restait trop présomptueuse pour avouer son erreur, une partie d’elle regrettait la manière dont elle avait pu agir à l’égard du sorcier. « C’est… » Elle marqua une pause ne sachant pas réellement comme avancer la situation. Finalement après quelques secondes où elle sentait l’impatience du brun grimper en flèche elle reprit d’une voix égale : « Cela concerne Héloïse. » L’évocation de l’enfant mettait toujours la sorcière assez mal à l’aise. Synonyme de déchéance mais aussi d’espoir, ce nom qu’elle avait choisi pour sa fille résonnait sans cesse dans son esprit. Elle qui lui avait laissé une trace indélébile alors même qu’elle la pensait perdue à jamais, elle qui avait manqué d’entrainer sa perte et qui lui avait finalement permis de renaitre. Son regard plongea à nouveau dans l’observation du visage de son interlocuteur : elle tentait de lire en lui comme il tentait de faire de même mais visiblement, ils savaient trop bien se cacher. « Si tu ne veux pas entendre ce que j’ai à dire, je comprendrais, je te laisse la possibilité de partir… » Une porte de sortie, une possibilité pour lui de lui tourner le dos à jamais. Elle ne pensait même pas être capable de lui en vouloir s’il choisissait de s’en aller : elle-même avait tenter de fuir le fantôme de sa fille et de ses souvenirs. « Mais si tu restes, je t’en prie attends que j’ai terminé pour te faire ton jugement. » Elle souhaitait pouvoir lui raconter toute l’histoire sans qu’il la traite de folle au bout de deux phrases. Elle voulait lui expliquer ce qu’elle avait appris sans qu’il ne la pense brisée par le désespoir : elle avait répété ses arguments tant de fois qu’elle voulait pouvoir les présenter sans qu’il ne s’emporte. Etait-ce une promesse impossible à tenir qu’elle lui demander de faire ? Certainement, mais au fond, elle n’avait pas changé, elle demandait toujours l’impossible.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Ven 2 Nov 2018 - 18:52
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Les banales amabilités sont bien loin de la relation qui fût la vôtre, depuis quand est-ce que vous en êtes réduit à ça ? T'es pas dupe, son manège ne t'étonnes pas vraiment, tu veux juste aller à l'essentiel, parce que, même si une part de toi est heureuse de revoir la grymm, une autre te hurle de te méfier, de ne pas oublier les derniers mois. C'est, comme toujours, la curiosité qui l'emporte et elle t'intrigue encore plus, ce n'est pas aisé. Il y a peu de chose qui ne sont pas aisées pour d'Alverny, notamment être sincère et honnête, mais quelque chose te dit que ce soir tu en auras pour ton argent. Silencieux, tu attends simplement qu'elle trouve la force de s'expliquer, tu ne t'attendais pas à ça ; ça concerne Héloise. Tu poses ton verre sur la table avec un peu plus de force que prévu, ton regard croise le sien et tu ne sais pas trop quoi penser. Tu t'enfonces le fauteuil, bras croisés, t'es agacé. T'as l'impression que quoiqu'il arrive, Nevaeh fera toujours tout pour te tirer vers le fond. Tu voudrais qu'elle cesse, qu'elle laisse la pauvre enfant reposer en paix et qu'elle aussi, avance. Un flot de sentiments contradictoires t'envahit, perdu, perplexe, mais aussi curieux et agacé, te voilà une nouvelle fois pendu à ses lèvres bien malgré toi. Tu fais un signe de main pour lui signifier que tu l'écoutes et elle reprend, elle dit que tu peux partir, est-ce qu'elle sait par avance que tu resteras ? Que tout ce qui pourrait concerner ta fille t'intéresse ? Qu'aujourd'hui, comme hier, ou demain tu penses à cette enfant perdue. Si elle savait tout cela, est-ce qu'elle te dirait que tu peux partir ? Que tu es libre d'ignorer son discours ? Tu n'es libre de rien quand tu entends son prénom. Tu soupires. Tu soupires parce que tu pensais que tout ça était derrière toi, qu'elles l'étaient, mais tu dois te rendre à l'évidence, tu ne pourras jamais la rayer de ta vie, alors ça t'embête, parce que tu ne vois pas où cela va t'il te mener, une fois de plus, tu ignores ses motivations, tout ce que tu sais, c'est qu'elle est devant toi, avec un regard déterminé, des attentes, tu prends le temps de la réflexion, ce n'est pas anodin. Tu dois rester silencieux jusqu'à ce qu'elle ait terminé son explication, si elle te demande un tel effort, c'est qu'elle sait déjà que tu voudras réagir, manifester ton désaccord, ton questionnement, probablement remettre sa santé mentale en doute une fois ou deux, mais elle semble si ... forte. Si déterminée qu'elle arrive à éveiller ton intérêt. Nouveau soupire. D'accord... Je t'écoute Nevaeh... Tu reprends ton verre en main, tu risques d'en avoir besoin pour conserver les lèvres closes. Dans quoi est-ce que tu t'embarques Muller ? Tu sais que devrais fuir, mais t'es trop con, alors tu restes, t'es pas prêt pour ce qui arrive.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Ven 2 Nov 2018 - 22:03
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
Elle voyait bien qu’il hésitait, néanmoins, il accepta et la Grymm laissa échapper un soupir soulagé. Elle voulait partager ses découvertes avec lui, elle voulait qu’il la croit, elle voulait qu’il l’aide, que tous le deux ils retrouvent leur fille. Ce n’était pas aussi simple, elle ne s’en rendait pas encore compte mais elle voulait essayer. Offrir une chance à des parents qui s’ignoraient depuis trop longtemps et à une petite fille qu’elle attendait comme le messie. « Quand je suis arrivée à Suisse, je… » Elle serra légèrement les doigts sur son verre : elle n’aimait pas parler de cette période mais elle devait bien la vérité à Sasha. Si elle voulait qu’il la croit, elle devait être honnête même si ça lui coutait. « Je pensais que je ne sortirai plus jamais de cet endroit. » Un léger rire amer s’échappe de ses lèvres maquillées : « J’imagine que vu la situation, cela n’aurait pas été plus mal. » Elle était devenu un véritable danger pour elle-même et pour les autres, la culpabilité avait terminé de lui enlever le peu de raison que la dépression lui avait laissée. « Et, petit à petit je finissais par me convaincre qu’ils avaient raison. Que c’était un accident et que je n’aurais rien pu faire. Mais l’obsession restait, j’avais l’impression qu’il me manquait des pièces du puzzle. » Il y avait tellement de zones de floues, elle ne comprenait pas et ça la tuait. « Cela ne pouvait pas être arrivé sans que je me sois rendue compte de quoi que ce soit… » Pendant des mois, elle avait rejoué les évènements dans son esprit, encore et encore sans parvenir à trouver un enchainement logique. « Mais les médicaments embrouillaient mes souvenirs et je pense que j’ai quelque peu arrêté de vivre. » Pendant des semaines elle n’était plus que l’ombre telle même, un fantôme qui restait enfermé dans des souvenirs flous et qui ne sortait de son mutisme que pour réclamer ses proches. Pour réclamer sa princesse aussi, jusqu’à la prochaine dose. « Jusqu’à ce que Nicola vienne me voir. » Son héro, son sauveur : le seul qu'elle suivrait jusqu'en enfer, celui qui était parvenu à l'en sortir. « C’était mi-juin et il avait cet air affolé que je n’avais pas souvent vu. » Elle se souvenait s’être inquiété pour son cadet qui avait été obligé de grandir bien trop vite. Mais il était fort, bien plus qu’elle ne l’avait jamais été, ainsi elle l’avait écouté avec calme et attention. Elle lui vouait une confiance aveugle, à raison, car il avait toujours été là pour elle. « Il m’a expliqué qu’il avait trouvé des papiers dans le bureau de mon père. » Elle bu une gorgée de sa boisson pour s’humidifier la gorge : « Des papiers qu’il n’aurait pas dû trouver et qui traitaient de soins apportés à une jeune enfant qui dataient de septembre 2017. » Un check-up complet et quelques examens bénins, rien de bien grave mais c'était suffisant pour laisser des traces. « Sous la pile il y avait quelque chose comme un contrat, il n’a pas eu le temps de tout éplucher mais le nom sur les documents ne laissait pas place au doute. » C’était un contrat d’adoption, Nevaeh en était persuadée mais elle n’avait pas eu l’occasion de poser beaucoup de questions à son frère qui n’avait pas eu l’occasion de s’intéresser en détail aux documents : leur père ne supportait pas que l’on fouille dans ses affaires. « De toute façon, il n’y avait pas quarante bambins au manoir à cette époque… Il ne devait même plus y en avoir du tout… » Une pointe de tristesse se glisse dans sa voix mais elle ne souffrait pas : elle regrettait seulement le temps perdu. « Est-ce que tu vois où je veux en venir ? » Elle releva finalement le regard vers le sorcier afin de déterminer si oui ou non il croyait un traitre mot de ce qu’elle était entrain de raconter. « Héloïse. » Il y a cette lueur d’espoir au fond des prunelles amande de la sorcière. Il y a cette pointe de chaleur dans le ton de sa voix lorsqu’elle prononce le prénom de son ange, qu’il la croit ou pas, elle était déterminée à retrouver celle qui lui manquait depuis bien trop longtemps. Elle était parvenue à remonter la pente, à sortir de cet enfer dans lequel elle se noyait depuis des mois et à être suffisamment forte pour affronter à nouveau ses démons dans cette ville. « Je ne sais pas ce qui a pu motiver mes parents à en arriver à de telles extrêmes, mais… C’est arrivé. » Et Dieu savait qu’elle leur en voulait à mort. Mais elle avait besoin d’eux, alors elle réfrénait sa haine, elle réfrénait ses envies de vengeance, elle souriait pour qu’ils ne se doutent de rien et un jour elle les poignarderait en plein coeur.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Lun 5 Nov 2018 - 10:09
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Tu as promit le silence, tu vas essayer tenir cette promesse, même si les premières paroles commencent déjà à te mettre mal à l'aise. Tu joues avec ton verre, le termines rapidement et le reposes. Poing fermé devant tes lèvres, tu ne cilles pas, tu ne bouges pas, tu écoutes... et ça te semble surréaliste. Tu n'imagines pas ce qu'elle a traversé, malgré la fragilité de sa santé mentale, tu sais que c'est une femme forte, l'entendre se livrer de la sorte augmente le sentiment de culpabilité qui existait déjà en toi. T'es toujours persuadé que si les choses avaient été différentes, tu aurais pu l'aider, si elle l'avait voulu. Nevaeh commence à développer une idée, une explication, elle ne pouvait pas ne rien avoir remarqué oh... neva... tu retiens un soupire, mais vous revoilà au même stade, elle divague dans ses souvenirs, elle semblait aller mieux pourtant. Nicola? Qu'est-ce que le petit frère prometteur vient faire là-dedans ? Elle a piqué ta curiosité, t'es à nouveau concentré sur ses paroles, tes sourcils se froncent quand elle parle de papier trouver dans un bureau, mais tu as un hoquet silencieux quand elle donne la teneur des documents. Oui, tu vois où elle veut en venir, mais c'est impossible. Et si ? Tu frissonnes quand les rouages de ton imagination se mettent en place, au dela de la probabilité que votre fille soit vivante, tu n'arrives pas à comprendre comment ses parents lui ont fait vivre cet enfer ? Ils l'ont laissé croire que sa fille est morte, qu'elle devenait folle ?! Une belle bande d'enfoirés, toutefois, parce que c'est elle, tu es méfiant. Tu soupires et prends un temps certain avant de parler, tu ne sais pas par où commencer, tu ne sais pas quoi dire, l'idée est tentante, tu donnerais tout pour retrouver Héloïse, mais ... si ce n'était qu'une nouvelle fois les tribulations d'un esprit malade ? Neva... Difficile pour toi de trouver quoi répondre, t'es un peu perdu, tu te lèves, j'ai besoin d'air... Oh non, tu ne fuis pas, tu as réellement besoin d'air, tu suffoques dans ce sous-sol bondé, tu remontes à la surface, l'air frais de la soirée vient heurter ton visage et ça fait du bien. Adossé contre un mur tu réfléchis à toute allure. Les détails. La probabilité qu'une famille soit assez tordue que pour faire ça ? L'image d'une petite fille s'installe dans tes pensées, malgré les inquiétudes, le passé avec Nevaeh, tu ne pourrais pas continuer de vivre normalement ta vie si, peut-être, ta fille vit dans une autre famille. Et si jamais elle n'y était pas bien ? Elle doit être avec ses parents. Et si, tout ça n'était que dans l'esprit de la brune ? Une nouvelle création d'un esprit malade pour, une nouvelle fois, t’entraîner dans les ténèbres... Tu ne céderas plus, parce qu'aujourd'hui tu as des choses auxquelles te raccrocher, des personnes qui comptent sur toi, parce qu'aujourd'hui, tu es bien dans ta vie, tu as un équilibre que rien ne pourra venir détruire. Ni personne espérons-le. Un long soupire s'échappe, tu sens une présence à tes côtés, inutile de regarder, tu sais que c'est elle, c'est de la folie Nev, même pour toi, reconnaît-le , c'est pas comme si elle ne t'avait jamais fait de coup foireux, mais quand enfin tu la regardes, tu as cette lueur de détermination dans le regard, quelque chose est éveiller en toi, t'es sûr de ce que ton frère à vu ? Peut-être devrais-tu en parler avec lui ? Une chose est sûre, si Héloise est bien vivante quelque part, tu vas mettre toutes les ressources à ta disposition pour la retrouver, et il n'est pas souhaitable que la partie adverse résiste, parce que c'est bien connu ; les muller brisent la résistance, et pour ça, t'es bien le digne fils de ton père.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Lun 5 Nov 2018 - 11:18
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
Elle avait terminé son histoire sans même que Sasha ne l'interrompe, elle avait bien vu son regard désapprobateur, entendu son soupir, vu ses phalanges se serrer contre son verre mais il avait tenu sa promesse. Il avait fallu quelques minutes pour qu'il digère la nouvelle, et lorsqu'il reprit la parole il annonça qu'il avait besoin de prendre l'air. Tandis qu’il avait quitté l’arrière salle sombre du Filet du Diable, la sorcière était restée quelques minutes à sa table, finissant calmement de boire son verre comme s’il était seulement parti faire une course. Comme si elle lui avait annoncé la météo du lendemain, mais elle se sentait libérée d’un poids immense. Au fond, en dehors de son frère, il n’y avait qu’à lui qu’elle pouvait en parler. Et s’il avait réagit ainsi, c’est qu’il envisageait qu’elle puisse dire la vérité. Rien que cette idée suffisait à la mettre en joie. « Gardez la monnaie. » Lâcha-t’elle au barman en récupérant son manteau sur le fauteuil et en laissant quelques galions sur le comptoir. Elle savait où elle le trouverait, ce n’était pas la première fois qu’ils entreprenaient cette fuite vers l’avant. Elle savait qu’il n’était pas parti, il était trop curieux pour se contenter de la bombe qu’elle avait lâché. Alors, d’un pas décidé elle ressorti de l’établissement et en effet il ne lui fallu pas longtemps pour retrouver Sasha, adossé au mur. Se rapprochant de lui elle resta néanmoins silencieuse le temps qu’il s’adresse à elle : cela ne servait à rien de le presser, ils avaient déjà perdu tellement de temps qu’elle ne souhaitait pas gâcher ses chances en étant impatiente.
Les paroles de l’Ethelred arrachent un léger soupir à la sorcière qui s’appuie contre le mur un air légèrement pincé sur le visage : « Parce que perdre son enfant en une nuit d’une soit disant maladie foudroyante ce n’est pas de la folie peut-être ? » Malgré les paroles sèches, la voix de la brune restait calme et posée là où quelques mois auparavant elle se serait brisée dans les échos du désespoir. Elle n’avait plus aucun doute sur ce qu’elle avançait, elle avait eu tellement de temps pour remettre les évènements dans l’ordre, pour remplir les vides trompeurs. Les regards inquiets, mais surtout coupables, de ses parents lorsqu’elle avait sombré, leurs disputes, leurs tentatives désespérées de lui faire oublier. Ils étaient bouffés par le mensonge, Nevaeh n’avancerait pas le fait qu’ils se sentaient coupables parce qu’elle les en savait incapables mais ils se laissaient noyer par leur manigances. Comme elle s’était laissée noyer par ses démons. « Elle allait bien, et en quelques heures elle n’était plus. En quoi ce serait plus fou ? » Elle haussa les épaules, elle avait appris à ne pas se fier à ce qui pouvait sembler rationnel et ce qui pouvait sembler totalement insensé.
Finalement il tourna le visage vers elle et demanda si elle était sûre de pouvoir croire les dire de son frère. Malgré elle la brune leva les yeux au ciel avant de répondre : « Evidemment. Je suis la folle de la famille, Dieu merci Nicola a été préservé de tout cela. Pourtant, le pauvre, il n'est pas bien entouré. » Néanmoins elle savait bien que ses traits d’humours ne suffiraient pas à Sasha pour être convaincu de ce qu’elle disait. Elle doutait de plus qu’une confrontation entre les deux hommes soit réellement bénéfique. Alors elle reprit d’une voix déterminée : « Il ne m’en aurait pas parlé s’il n’avait pas été sûr, il s’est trop battu pour que je remonte la pente pour me bercer dans des espoirs inutiles. » Et c’était en partie pour cela qu’elle l’avait cru sans aucun doute. Son frère avait été le premier à chercher à la mettre face à sa folie, le seul dont elle supportait les remarques et les reproches par ailleurs à l’époque. Il avait été le premier à être à son chevet à l’hôpital, le seul a être resté auprès d’elle pendant son semi-coma, lorsqu’elle était trop assommée par les médicaments pour être réellement éveillée. Et il avait été le premier à lui redonner de l’espoir par la même occasion. Alors elle le croyait, corps et âme elle lui faisait confiance. « Tu ne penses pas que cela puisse être vrai ? » Demanda-t’elle finalement en scrutant le visage du sorcier d’un regard interrogateur. Elle savait bien que si, sinon il serait déjà parti, mais elle voulait l’entendre, elle voulait savoir que son espoir pouvait être partagé, au fond elle avait besoin de quelqu’un pour l’aider à rester hors de l’eau.
Les paroles de l’Ethelred arrachent un léger soupir à la sorcière qui s’appuie contre le mur un air légèrement pincé sur le visage : « Parce que perdre son enfant en une nuit d’une soit disant maladie foudroyante ce n’est pas de la folie peut-être ? » Malgré les paroles sèches, la voix de la brune restait calme et posée là où quelques mois auparavant elle se serait brisée dans les échos du désespoir. Elle n’avait plus aucun doute sur ce qu’elle avançait, elle avait eu tellement de temps pour remettre les évènements dans l’ordre, pour remplir les vides trompeurs. Les regards inquiets, mais surtout coupables, de ses parents lorsqu’elle avait sombré, leurs disputes, leurs tentatives désespérées de lui faire oublier. Ils étaient bouffés par le mensonge, Nevaeh n’avancerait pas le fait qu’ils se sentaient coupables parce qu’elle les en savait incapables mais ils se laissaient noyer par leur manigances. Comme elle s’était laissée noyer par ses démons. « Elle allait bien, et en quelques heures elle n’était plus. En quoi ce serait plus fou ? » Elle haussa les épaules, elle avait appris à ne pas se fier à ce qui pouvait sembler rationnel et ce qui pouvait sembler totalement insensé.
Finalement il tourna le visage vers elle et demanda si elle était sûre de pouvoir croire les dire de son frère. Malgré elle la brune leva les yeux au ciel avant de répondre : « Evidemment. Je suis la folle de la famille, Dieu merci Nicola a été préservé de tout cela. Pourtant, le pauvre, il n'est pas bien entouré. » Néanmoins elle savait bien que ses traits d’humours ne suffiraient pas à Sasha pour être convaincu de ce qu’elle disait. Elle doutait de plus qu’une confrontation entre les deux hommes soit réellement bénéfique. Alors elle reprit d’une voix déterminée : « Il ne m’en aurait pas parlé s’il n’avait pas été sûr, il s’est trop battu pour que je remonte la pente pour me bercer dans des espoirs inutiles. » Et c’était en partie pour cela qu’elle l’avait cru sans aucun doute. Son frère avait été le premier à chercher à la mettre face à sa folie, le seul dont elle supportait les remarques et les reproches par ailleurs à l’époque. Il avait été le premier à être à son chevet à l’hôpital, le seul a être resté auprès d’elle pendant son semi-coma, lorsqu’elle était trop assommée par les médicaments pour être réellement éveillée. Et il avait été le premier à lui redonner de l’espoir par la même occasion. Alors elle le croyait, corps et âme elle lui faisait confiance. « Tu ne penses pas que cela puisse être vrai ? » Demanda-t’elle finalement en scrutant le visage du sorcier d’un regard interrogateur. Elle savait bien que si, sinon il serait déjà parti, mais elle voulait l’entendre, elle voulait savoir que son espoir pouvait être partagé, au fond elle avait besoin de quelqu’un pour l’aider à rester hors de l’eau.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Lun 5 Nov 2018 - 18:58
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Elle sait, te connaît suffisamment que pour savoir où te trouver, savoir que tu n’es pas parti ou qu’en-tout-cas, tu reviendrais. Tu as fait la même chose lorsqu’elle t’a parlé d’Héloïse la première fois, et c’est repartit ce soir. Même sentiment de confusion, d’incompréhension que cette nuit-là. Tu soupires. Essaie de comprendre, mais elle te rétorque, elle à réponse à tout. Comme d’habitude. Une maladie n’est pas forcément… une folie, ça arrive qu’un enfant décède durant la nuit, tu essaies de convaincre qui, elle ou toi ? C’est peine perdue de toute façon, tu vois son regard, tu la connais suffisamment que pour savoir qu’elle n’abandonnera pas cette idée, mais le pire dans tout ça, c’est qu’elle a réussi à planter la graine du doute dans ton esprit. Quoique tu fasses à partir de ce soir, tu douteras toujours, tu ne pourras cesser de te questionner sur la véracité de ses propos. Le et si devenant ritournelle et obsession, parce que t’es comme ça, un obsessionnel tant que tu n’as pas ce que tu veux, que ce soit une réponse ou … n’importe quoi d’autre. Gamin trop gâté. Tu veux. Tu exiges. Tu prends.
Ce n’est pas ce que tu voulais dire en lui demandant si son frère était sûr de ce qu’il avait lu. Même si, elle à raison, tu soupires, n’exagère pas, j’ai pas dit ça, mais les papiers sont parfois … complexes. Tu en sais quelque chose, les documents administratifs sont légions dans ton cursus, le sien aussi de fait, elle devrait le savoir. Tu hoches la tête lorsqu’elle défend son frère. Elle te demande de l’écouter, de la croire, mais comment pourrais tu lui faire confiance les yeux fermés au vu de votre passé commun ? Elle n’a jamais rien fait pour que tu lui fasses confiance, alors est-ce que c’est bien sain de lui accorder ce bénéfice qu’elle te demande ? Tu soupires en la regardant, tu hausses légèrement les épaules, je ne sais pas quoi penser… tu dois admettre que c’est difficile à admettre, il y a un an tu reviens d’entre les morts pour m’annoncer qu’on à une fille et qu’elle est morte et … aujourd’hui, tu reviens à nouveau, pour m’annoncer que cette même fille est vivante, je suis en droit de me demander ce qui m’attends l’année prochaine, non ? T’es cynique, t’as un rictus sur le visage, tu es réellement perdu et c’est un mécanisme de défense chez toi, même si une part de toi voudrait y croire sans limite. Tu appuies ton épaule sur le mur pour mieux la regarder, attentif à ses expressions, je ne veux pas y croire pour rien, mais … j’ai pas envie de me défiler non plus. Si elle arrive à te donner une preuve, une piste, tu fonceras sans même réfléchir parce que tu es prêt à tout donner pour ramener votre fille, il faut juste que tu n’ai pas l’impression de t’engouffrer dans une chasse au dahu.
Ce n’est pas ce que tu voulais dire en lui demandant si son frère était sûr de ce qu’il avait lu. Même si, elle à raison, tu soupires, n’exagère pas, j’ai pas dit ça, mais les papiers sont parfois … complexes. Tu en sais quelque chose, les documents administratifs sont légions dans ton cursus, le sien aussi de fait, elle devrait le savoir. Tu hoches la tête lorsqu’elle défend son frère. Elle te demande de l’écouter, de la croire, mais comment pourrais tu lui faire confiance les yeux fermés au vu de votre passé commun ? Elle n’a jamais rien fait pour que tu lui fasses confiance, alors est-ce que c’est bien sain de lui accorder ce bénéfice qu’elle te demande ? Tu soupires en la regardant, tu hausses légèrement les épaules, je ne sais pas quoi penser… tu dois admettre que c’est difficile à admettre, il y a un an tu reviens d’entre les morts pour m’annoncer qu’on à une fille et qu’elle est morte et … aujourd’hui, tu reviens à nouveau, pour m’annoncer que cette même fille est vivante, je suis en droit de me demander ce qui m’attends l’année prochaine, non ? T’es cynique, t’as un rictus sur le visage, tu es réellement perdu et c’est un mécanisme de défense chez toi, même si une part de toi voudrait y croire sans limite. Tu appuies ton épaule sur le mur pour mieux la regarder, attentif à ses expressions, je ne veux pas y croire pour rien, mais … j’ai pas envie de me défiler non plus. Si elle arrive à te donner une preuve, une piste, tu fonceras sans même réfléchir parce que tu es prêt à tout donner pour ramener votre fille, il faut juste que tu n’ai pas l’impression de t’engouffrer dans une chasse au dahu.
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Re: savaeh • I just can't feel it
Jeu 8 Nov 2018 - 23:03
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
La conversation est plus posée qu’ils n’avaient jamais réussi à faire, pourtant, Nevaeh sent que ce n’est qu’une question de temps avant que le choc laisse place à l’agacement, le doute ou la colère. C’était leur fonctionnement depuis toujours, si du moins on pouvait dire qu’un « eux » existait encore. « Je ne te parle pas des déclarations internationales du droit sorcier, ni même des derniers actes de propriété que se disputent les états magiques, je te parle de feuilles de soins d’une jeune enfant. Même mon mon elfe de maison serait capable de comprendre ce type de documents. » Parce qu’elle voyait totalement ce qu’il voulait dire par sa dernière objection elle ne monta pas le ton mais son frère lui avait suffisamment bien décrit les documents pour qu’elle n’ait aucun doute. De plus, il était brillant, il n’aurait pas pu se tromper. Surtout, il ne lui aurait jamais infligé ça. Sasha se tourna vers elle et remis en cause sa parole. Les arguments qu’il avança firent glisser une ombre dans le regard de la sorcière qui porta immédiatement la main à son pendentif pour se calmer. Comme si elle avait été l’investigatrice de ces mensonges. Elle avait été trompée autant que lui et voilà qu’il la rendait responsable de cette manigance. Comme si elle l’avait voulu. Malgré elle, Nevaeh se sentait blessée par ces accusations, elle aurait vraiment voulu que cela fonctionne. Ils n’étaient juste pas en phase, ils ne l’avaient jamais été. « Peut-être que tu apprendras le tact et la délicatesse l’année prochaine qui sait, ça pourrait être agréable à tout le monde. » Répliqua-t’elle en serrant les mâchoires. Malgré les efforts, malgré le semblant de bienséance qu’ils cherchaient à conserver, il s’en retournaient déjà à leurs anciennes habitudes. Néanmoins la brune reprit rapidement son calme passant une main dans ses cheveux d’un geste détaché : « Écoute, je sais que ce que je crois ou non de cette histoire, je le sens, tout au fond de moi, elle est vivante. Maintenant, je te forcerai pas à croire la même chose. » Elle marqua une légère pause et finit par hausser les épaules, quite à être honnête avec lui, autant l’être jusqu’au bout : « Je me disais juste que tu devais connaitre les raisons de mon retour, je suis là pour la retrouver, rien d’autre. » Parce qu’au fond, à l’heure actuelle il n’y avait que ça qui lui importait. C’était le moyen de retrouver l’entièreté de sa vie, de clore à tout jamais ce chapitre infernal qui l’avait menée au bout de ses forces : elle voulait pouvoir prendre sa fille dans ses bras, l’embrasser comme elle l’avait si souvent fait lorsqu’elle n’était qu’un nourrisson et surtout rattraper le temps qu’on leur avait volé. « Et une fois que ça sera fait, je ferais regretter à mes parents de m’avoir fait vivre un enfer pendant plus de deux ans. » Parce qui si elle mettait ses désirs de vengeance de côté pour le moment, trop concentrée sur son objectif principal, elle n’allait pas les laisser s’en sortir impunément. Elle briserait tout ce qu’ils avaient construit s’il le fallait, elle les briserait, les mettrait face à leurs plus grandes terreurs s’il le fallait mais ils regretteraient de l’avoir ainsi trompée. Le ton se sa voix s’était fait plus sombre lorsqu’elle avait évoqué ses parents, mais il redevint rapidement neutre lorsqu’elle s’adressa à nouveau à Sasha : « Si tu veux prendre part à retrouver notre fille, tu sais où me trouver. » Elle n’avait pas de preuve à lui apporter, pour le moment du moins, elle avait besoin qu’il lui fasse confiance, elle aurait aimé qu’il puisse mais il fallait se rendre à l’évidence : cela n’était pas le cas, cela ne le serait certainement jamais.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Lun 19 Nov 2018 - 9:49
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Elle semble perdre patience et tu ne peux pas lui en vouloir, elle a toujours été volcanique, impétueuse. Cette force et cette volonté muent par la rage, tu le vois dans son regard, elle est prête à tout, tout. Bien entendu que tu voudrais te jeter à corps perdu dans cette aventure si une chance, aussi infime soit-elle, existe que votre fille soit quelque part, mais le passé ne s’efface pas, tu as appris de tes erreurs, tu es prudent aujourd'hui là où tu fonçais sans réfléchir il y a encore quelques mois. Peut-être que tu y es allé un peu fort dans tes paroles, tu n'en prends pas vraiment la mesure, cependant quand elle suggère que tu puisses apprendre le tact et la délicatesse, tu souris narquois, c'est pas prêt d'arriver, tout comme elle d'ailleurs. Après tout, c'est l’hôpital qui se fout de la charité, là. Depuis quand est-ce qu'elle est délicate ? Tu sais très bien qu'on n'est pas comme ça, vous ne faites semblant que pour les apparences, mais au fond c'est une toute autre histoire, des égoïstes qui se fichent des convenances. Voilà ce que vous avez été toutes ces années, voilà encore probablement ce que vous serez dans l'avenir, mais pour elle tu vas ravaler ta fierté, tu vas passer outre et continuer d'écouter.
Bien sûr qu'elle ne te forcera pas à la croire, mais elle a éveillé quelque chose en toi, un espoir, une lueur infime à laquelle tu as envie de te raccrocher, mais que tu gardes précieusement. Tu ignores quel est son état actuellement, est-ce une certitude réelle ou bien le fruit de son imagination mêlé à ce désespoir qui la consommait ? Merci. D'avoir estimé que tu méritais d'être tenu informé de la situation. D'être venue en te faisant confiance, cette fois. Si tu veux un coup de main, je ne manque pas d'imagination... si cette histoire est vrai, si les d'Alverny ont œuvrés dans l'ombre pour séparer la mère et la fille, s'ils sont réellement restés insensibles à sa détresse, mais qu'en plus, ils t'ont privé de cette chance qu'était ta fillemême si tu es conscient que tu n'aurais probablement jamais été mit au courant de son existence sans ça, ils vont rapidement comprendre qu'on ne joue pas avec la vie des autres sans en subir les conséquences. Bras croisés sur ton torse, tu observes le petit bout de femme qui te fait face, tu n'es pas aussi perdu que tu aurais pu l'imaginer, tu essaies de garder la tête froide, mais tu sais pas où commencer ? Tu n'as jamais été capable de rester inactif, tu as besoin de savoir, et si votre fille est bien vivante, il n'y a pas une seule pierre sur cette terre qui ne sera pas retournée pour la trouver. On pourrait peut-être en discuter dans un endroit plus calme, ce soir où un autre jour ?! mais pas chez toi, tu te rappelles que tu as quelqu'un qui vit là maintenant? Une discussion sérieuse va s'imposer chez toi, il est temps de briser les derniers mystères, parce que tu risques de passer beaucoup de temps avec Nevaeh et qu'une situation peut vite devenir compliquée quand on s'enfonce dans les mensonges et les cachotteries.
Bien sûr qu'elle ne te forcera pas à la croire, mais elle a éveillé quelque chose en toi, un espoir, une lueur infime à laquelle tu as envie de te raccrocher, mais que tu gardes précieusement. Tu ignores quel est son état actuellement, est-ce une certitude réelle ou bien le fruit de son imagination mêlé à ce désespoir qui la consommait ? Merci. D'avoir estimé que tu méritais d'être tenu informé de la situation. D'être venue en te faisant confiance, cette fois. Si tu veux un coup de main, je ne manque pas d'imagination... si cette histoire est vrai, si les d'Alverny ont œuvrés dans l'ombre pour séparer la mère et la fille, s'ils sont réellement restés insensibles à sa détresse, mais qu'en plus, ils t'ont privé de cette chance qu'était ta fille
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Re: savaeh • I just can't feel it
Dim 9 Déc 2018 - 22:37
“the fault in our stars”
Sasha & Nevaeh
« But it is the nature of stars to cross, and never was Shakespeare more wrong than when he has Cassius note, ‘The fault, dear Brutus, is not in our stars / But in ourselves. »
Leurs pêchers étaient nombreux, ils n’étaient pas des saints, ni l’un ni l’autre et ce même s’ils se fourvoyaient en belles paroles et courbettes aristocratiques. Ils n’étaient pas faits pour les plates conversations bourgeoises, il n’étaient pas faits pour la vie que leurs parents avaient tenté de tracer pour eux. Et pourtant, ils cherchaient encore à donner le change. Mais lorsqu’ils étaient tous les deux, c’était toujours comme un poison qui s’insinuait dans leurs veines, rompant tout ce qu’ils tentaient de feindre et révélant leur nature première. Mais les deux diables pourraient parvenir à franchir tous les obstacles si jamais ils en venaient à oeuvrer côte à côte. C’était bien ce qui semblait se profiler tandis que Sasha, reprenant ses esprits, demanda si la jeune femme avait déjà un plan. « Je compte me glisser au ministère pendant un stage cette année, avec un peu de chance j’aurais accès aux dossiers d’adoption, mon père n’a pas pu tout faire disparaitre malgré tous ses efforts. » Cela ne paraissait pas totalement aberrant. Si les informations concernant Héloïse étaient quelque part, c’était bien au ministère, toutes les archives se trouvaient là. « Autrement les pistes se font rares pour le moment, je dois avouer que l’entreprise parait monstrueuse. » Elle haussa légèrement les épaules non sans jeter un coup d’oeil à son interlocuteur. Elle pouvait voir dans sa manière de se tenir qu’il ne pensait pas ses informations totalement issues de la folie. Elle était parvenu à glisser un doute dans son esprit, un doute suffisant pour qu’il s’y intéresse et au final, c’était tout ce qui lui importait pour une première approche.
« Je pense que je ferais mieux de rentrer. » Avoua-t’elle d’une voix calme. « Il se fait tard, et mon frère va s’inquiéter si je tarde trop. » Un léger rire s’échappa de ses lèvres, étrangement doux, comme à chaque fois qu’il s’agissait de Nicola néanmoins. « J’imagine qu’il est encore inquiet de me voir perdre pieds. » Mais elle se sentait plus forte que jamais. Néanmoins elle souhaitait retrouver la douceur réconfortante de leur nouvel appartement, les retrouvailles avaient été plutôt éreintantes ainsi que les aveux qu’elle avait dû faire. « Mais… » Réfléchissant un instant elle finit par reprendre : « Viens nous rendre visite un soir dans la semaine si tu veux, je suis sûre que Nicola acceptera de t’expliquer ce qu’il a trouvé. » C’était un moyen de plaider sa cause tout en permettant aux deux hommes de se rencontrer. « Et peut-être que nous pourrons envisager de retrouver notre fille » C’était une des premières fois qu’elle envisageait Héloïse ainsi, leur fille. Ce n’était pas pour profiter de lui qu’elle l’incluait finalement dans la vie de la petite, dans un élan de bonté certainement estimait elle qu’il serait injuste pour lui d’être laissé à l’écart, une nouvelle fois.
Sortant un parchemin de son sac elle griffonna quelques mots avant de le tendre à Sasha : « Voici l’adresse, envoie moi un hibou si tu décides de venir, que nous te préparions une réception digne de notre nom. » Son regard s’assombrit quelques instants : « Enfin… si on peut dire que notre nom soit synonyme de quoi que ce soit de bon désormais. » Avec un léger sourire énigmatique elle salua le sorcier d’une légère révérence avant de s’éloigner de l’entrée du bar d’un pas déterminé. Elle était de retour, et désormais plus rien ne pourrait l’empêcher d’arriver à ses fins.
« Je pense que je ferais mieux de rentrer. » Avoua-t’elle d’une voix calme. « Il se fait tard, et mon frère va s’inquiéter si je tarde trop. » Un léger rire s’échappa de ses lèvres, étrangement doux, comme à chaque fois qu’il s’agissait de Nicola néanmoins. « J’imagine qu’il est encore inquiet de me voir perdre pieds. » Mais elle se sentait plus forte que jamais. Néanmoins elle souhaitait retrouver la douceur réconfortante de leur nouvel appartement, les retrouvailles avaient été plutôt éreintantes ainsi que les aveux qu’elle avait dû faire. « Mais… » Réfléchissant un instant elle finit par reprendre : « Viens nous rendre visite un soir dans la semaine si tu veux, je suis sûre que Nicola acceptera de t’expliquer ce qu’il a trouvé. » C’était un moyen de plaider sa cause tout en permettant aux deux hommes de se rencontrer. « Et peut-être que nous pourrons envisager de retrouver notre fille » C’était une des premières fois qu’elle envisageait Héloïse ainsi, leur fille. Ce n’était pas pour profiter de lui qu’elle l’incluait finalement dans la vie de la petite, dans un élan de bonté certainement estimait elle qu’il serait injuste pour lui d’être laissé à l’écart, une nouvelle fois.
Sortant un parchemin de son sac elle griffonna quelques mots avant de le tendre à Sasha : « Voici l’adresse, envoie moi un hibou si tu décides de venir, que nous te préparions une réception digne de notre nom. » Son regard s’assombrit quelques instants : « Enfin… si on peut dire que notre nom soit synonyme de quoi que ce soit de bon désormais. » Avec un léger sourire énigmatique elle salua le sorcier d’une légère révérence avant de s’éloigner de l’entrée du bar d’un pas déterminé. Elle était de retour, et désormais plus rien ne pourrait l’empêcher d’arriver à ses fins.
(c) DΛNDELION
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Re: savaeh • I just can't feel it
Jeu 20 Déc 2018 - 22:29
“le retour d'un fantôme”
Nevaeh & Sasha
« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... »
Son plan pourrait sembler fou, mais ce n’est pas vraiment le cas, pas ce soir. Ça te semble même plutôt facile à mettre en place, un stagiaire n’est pas quelqu’un à qui on prête beaucoup d’attention, même si dans ce cas la stagiaire est particulièrement agréable à regarder, se faufiler dans la salle des archives pour fouiller de vieilles caisses ; rien de plus simple en réalité. Ce n’est pas bon, tu commence à voir les choses à sa façon, j’ai un stage aussi, on ne sera pas trop de deux pour chercher. Tu te projettes. Nevaeh t’étonne. elle semble … raisonnable, consciente des embûches qui vont se dresser sur votre route, vos regards se croise, le sien ne laisse aucune place au doute, ni sur sa détermination tandis que dans le tien, quelques réserves peuvent se lire. Tu ne sais pas si c’est la situation, si c’est parce que c’est elle ou encore parce que tout ça te semble impossible, mais tu veux y croire même si tu as cette impression qu’une fois encore, c’est un mur qui t’attend à l’arrivée. Tu as envie de parler plus, de mettre les choses aux clairs avec elle, de dessiner l’esquisse d’un premier plan d’attaque, mais elle se montre réservée. Décidément, même si la situation ne semble pas avoir changé, ce n’est pas la même chose pour elle. Plus posée, elle garde le contrôle et semble préférer prendre du recul pour ce soir. Tu souris avec un petit quelque chose de presque nostalgique dans le regard, okay . L’entendre rire te surprend presque, ce n’est pas quelque chose de fréquent, tu remarques que son frère lui rend invariablement le sourire, c’est une bonne chose, enfin… tu le supposes. Il te semble que ça fait des heures que vous êtes là, cette situation est bien plus grande que vous, mais rien ne te fais peur. Elle s’éloigne déjà, mais te revient avec un mais. Une invitation. Une promesse de plus, au calme et en compagnie de son frère, premier témoin dans cette affaire, tu apprécies l’attention et compte bien saisir l’occasion pour faire le point avec lui sur cette histoire de papiers et sur la santé de sa sœur. La brune dépose un bout de parchemin dans ta main avec son adresse griffonnée, lançant une invitation presque officielle, tu fourres le papier dans ta poche avec un sourire au coin des lèvres, proche du rictus, je ne suis pas sûr de mériter une réception. Tu préfères les choses simples, mais elle ajoute une petite réflexion sur le prestige de sa famille et tu ne peux que la comprendre, même si ces derniers temps ta famille te semble un peu plus normale. Au revoir, Nevaeh, elle salue avec une révérence légère et s’éloigne, c’est bien que tu sois de retour . Elle s’éloigne et ton regard continue de la suivre un instant, démarche familière, déterminée. Elle est de ceux qui domine le monde depuis toujours, sa démarche ne pourrait que conquérir. Chamboulé par ce retour, par ses révélations, tu ne sais plus à quel saint te vouer, tu rentres dans le bar pour une nouvelle tournée, de nouveaux verres. Les verres bouteilles s’enchaînent, c’est incroyable comme on découvre des choses sur soi dans les fonds de verre.
(c) DΛNDELION
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