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On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Lun 5 Nov 2018 - 16:55
Les points sur les I
lundi 5 novembre 2018
“Grace Viviane de Launay… Qu’est-ce que c’est que ces notes?” Je baissai le nez. Je savais parfaitement de quoi mes parents voulaient me parler. S’ils m’avaient fait venir au manoir familial en cette période de Samhain, ce n’était pas pour me féliciter sur mes notes en danse ou en théâtre, mais bel et bien pour me sermonner sur l’histoire de la magie. Une matière utile comme ils aimaient à me le rappeler. Je savais que pour eux, l’histoire de la magie et les sortilèges et enchantements étaient les matières qu’ils considéraient comme pouvant m’offrir un avenir. Pour eux, mon cursus d’arts du spectacle n’était qu’une lubie. Ils me pensaient incapable de réussir dans ce milieu très sélect. Et pourtant, je voulais à tout prix leur prouver le contraire. La danse, c’était ma vie. Si on me l’enlevait, je dépérirais telle une fleur coupée qui fânerait et se flêtrirait. Mais ça, bien sûr, ils n’en avaient que faire. J’avais beausavoiravoir compris qu’ils faisaient ça pour mon bien, ils faisaient mal. Je m’abstins toutefois de tout commentaire alors même qu’ils précisaient que: “Nous te laissons jusqu’à Noël pour remonter tes notes en Histoire. Sans quoi, nous prendrons rendez-vous avec le doyen pour revoir ton cursus, Grace. Tu sais que nous ne voulons que ton bien.” Ma mère marque un silence avant de préciser: “Je suis désolée que ton fiancé n’ait pas été un bon choix.Mais tu ne dois pas laisser cela t’atteindre.” A croire qu’elle pensait réellement que c’était à cause de ça que j’avais de mauvaises notes. Bien entendu, malgré le peu de temps que j’avais pu passer avec lui, j’avais appris à apprécier Théodore. Mais je ne doutais pas que la parution du Chineur et de son article à mon sujet était la véritable raison de sa fuite. Je piquais néanmoins un fard avant de détourner le regard et de promettre que j’allais me reprendre. Seule possibilité pour pouvoir prendre congé.
A peine rentrée à l’université, je m’étais rendue dans le bureau du professeur d’Histoire de la Magie. Une matière que j’avais eu envie de suivre après une expédition en Egypte avec l’ancien professeur de ma soeur - et ma soeur. Pourtant, le professeur était parti avant la rentrée, pour être remplacé par un autre professeur qui m’avait laissé un souvenir très flou d’ennui. Il ne fallait pas chercher plus loin l’origine de mes notes catastrophiques. Son remplaçant avait beau avoir un petit quelque chose, je peinais à rattraper mon retard dans sa matière. Surtout que je n’avais pas réellement le coeur à ça. Aussi bien Malcom que Théodore avaient suivi cette matière, et je ne pouvais m’empêcher de penser aux deux garçons qui m’avaient brisé le coeur. “Mmmh… Je vois… Déjà, vous souhaitez vous améliorer. C’est une bonne chose. Je sais que vous ne manquez pas de bonne volonté. J’ai un nom à vous suggérer: Aaron Zylberstein C’est un excellent élève. Je suis persuadé qu’il ferait un tuteur plus que correct.” Je le remerciai avant de prendre congé. Il m’avait simplement indiqué qu’il s’agissait d’un Lufkin de septième année. C’était à présent à moi de me débrouiller. Je demandai timidement à quelques personnes que je pus croiser, mais personne ne savait où il pouvait bien se trouver. Finalement, un peu dépitée, je finis par me rendre à la bibliothèque, me disant qu’un Lufkin devait certainement se trouver là. Et si ce n’était pas le cas, il ne me resterait plus qu’à me rendre jusqu’à sa salle commune, en espérant qu’il habite sur le campus. Heureusement, la bibliothécaire ne tarda pas à m’indiquer la table où je pouvais trouver la personne que je cherchai.
Envahie par ma timidité, les joues rouges - le décolleté aussi, sans doute, mais il était dissimulé par mon pull crème à col roulé qui devait à ma grande honte faire ressortir la couleur de mes pommettes - je m’approchai de la table à pas feutré. Je ne pouvais qu’imaginer à quel point je devais avoir l’air décalée, en jean, pull à col roulé et baskets avec ma queue de cheval haute et mon mètre cinquante-trois qui devait me donner l’air d’une collégienne. Machinalement, je tirai sur les manches de mon pull, bien que cela ne me rende pas plus grande pour autant. Je pris mon courage à deux mains, une grande inspiration et me lançai: “Excuse-moi… Euh… Tu es bien Aaron Zylberstein? Je… Euh… On m’a conseillée de venir te voir...” Et je m’interrompis, ne sachant pas comment continuer. Fichue timidité…. Mais au fond, était-ce vraiment ça uniquement?
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Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Mar 6 Nov 2018 - 21:57
Lorsque je ne suis pas dans mon appartement laboratoire ou en cours, je suis à la bibliothèque. Je crois que j’ai bientôt terminé mes recherches concernant le livre plagié que j’avais découvert lors de ma première rencontre avec Aedan. Il ne me reste plus que trois ouvrages à lire sur le sujet pour identifier la provenance de chacun des passages volés. Plus que quelques heures de travail et je pourrai rédiger un courrier en bonne et due forme à l’attention de l’éditeur du volume incriminé. Bien sûr c’est sans compter sur l’interruption d’une de mes camarades.
- Excuse-moi… Euh… Tu es bien Aaron Zylberstein ? Je… Euh… On m’a conseillée de venir te voir...
Je lève les yeux pour dévisager celle qui vient m’importuner. Petite, blonde et souffrant visiblement d’une importante réaction de vasodilatation. J’attends quelques instants, mais comme la fin de sa phrase ne semble pas venir, je finis par lui répondre.
- Oui je suis Aaron Zylberstein.
Elle semble soulagée mais ça ne l’empêche pas pour autant de bégayer.
- En... Enchantée. Je m'appelle Grace. De Launay.
À nouveau je la regarde d’un air sans doute un peu ahuri comme le qualifie si souvent Ayden.
- Ok.
Savoir comment elle s’appelle ne m’apporte pas grand-chose et surtout ça ne me dit pas pourquoi elle est soudain venue interrompre ma lecture. Je continue donc de la regarder fixement, attendant qu’elle s’explique. Ce qu’elle finit par faire de manière très incomplète après de longues minutes de silence et sans arranger son problème de circulation sanguine.
- On... m'a dit que tu pouvais m'aider.
De toute évidence, je n’obtiendrai pas de meilleure réponse. Pourquoi les gens sont-ils toujours si imprécis ? Joignant mes mains sur mon livre, je me résigne à creuser.
- T’aider pourquoi ?
- Excuse-moi… Euh… Tu es bien Aaron Zylberstein ? Je… Euh… On m’a conseillée de venir te voir...
Je lève les yeux pour dévisager celle qui vient m’importuner. Petite, blonde et souffrant visiblement d’une importante réaction de vasodilatation. J’attends quelques instants, mais comme la fin de sa phrase ne semble pas venir, je finis par lui répondre.
- Oui je suis Aaron Zylberstein.
Elle semble soulagée mais ça ne l’empêche pas pour autant de bégayer.
- En... Enchantée. Je m'appelle Grace. De Launay.
À nouveau je la regarde d’un air sans doute un peu ahuri comme le qualifie si souvent Ayden.
- Ok.
Savoir comment elle s’appelle ne m’apporte pas grand-chose et surtout ça ne me dit pas pourquoi elle est soudain venue interrompre ma lecture. Je continue donc de la regarder fixement, attendant qu’elle s’explique. Ce qu’elle finit par faire de manière très incomplète après de longues minutes de silence et sans arranger son problème de circulation sanguine.
- On... m'a dit que tu pouvais m'aider.
De toute évidence, je n’obtiendrai pas de meilleure réponse. Pourquoi les gens sont-ils toujours si imprécis ? Joignant mes mains sur mon livre, je me résigne à creuser.
- T’aider pourquoi ?
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Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Sam 17 Nov 2018 - 22:02
Les points sur les I
lundi 5 novembre 2018
Je ne savais pas si c’était une bonne idée que de venir voir ce garçon que je ne connaissais pas. Pourquoi le professeur m’avait-il dit d’aller voir un garçon? J’aurais été tellement plus à l’aise avec une fille! Sur ce coup-là, j’en voulais presque à ma soeur d’avoir abandonné l’université pour s’occuper de Fao, même si je savais qu’au fond, elle n’y était pour rien. Mais ça aurait été tellement plus facile pour moi d’aller lui demander à elle! Je me mordillai l’intérieur de la lèvre, ne sachant pas trop comment l’aborder, alors que je sentais mes joues s’échauffer en face de lui. Je pressai mes mains l’une contre l’autre avant de les tortiller, cherchant le courage de l’aborder. Finalement, décidant qu’il n’y avait pas de bonne façon de faire, je finis par me décider. Ca faisait trop longtemps que j’étais debout là devant cette table à laquelle il était assis et en train de travailler. Si je me demandais sur quoi - car j’avais beau être timide et pas à l’aise, j’étais curieuse - je m’abstins de poser la question et me contentais d’une introduction particulièrement timide, en lui demandant s’il était bien la personne que je cherchais et ajoutant qu’on m’avait conseillée de venir le voir. Je laissai ma phrase en suspens, ne sachant pas comment la terminer et laissai le silence s’installer. Peut-être m’étais-je trompée, finalement, puisqu’il ne répondait pas? Peut-être ferais-je mieux de le laisser à ce qu’il faisait et d’essayer de trouver quelqu’un d’autre pour m’aider sur mes cours d’Histoire? ”Oui je suis Aaron Zylberstein.” Finalement, il finit par répondre positivement à ma question, et je ne pus m’empêcher de soupirer de soulagement avant de me présenter à mon tour. Mais lui se contenta de me regarder d’un air ahuri avant de m’offrir une réponse laconique. Okay… songeai-je, mes pensées faisant écho à sa réponse. Ca commençait bien.
Je regardais autour de moi, comme si je cherchai une porte de sortie n’ayant pas la moindre idée de comment engager la conversation avec ce jeune homme que je ne connaissais pas. D’autant qu’on ne pouvait pas dire que j’étais en général particulièrement à l’aise avec la gente masculine, si on enlevait de l’équation mon frère, mon demi-frère et mes amis gays. Pour les autres… Disons que ma nature de semi-vélane me donnait plus envie de les éviter qu’autre chose. Je laissais passer plusieurs minutes, même s’il me sembla que cela ne durait que quelques secondes, ou bien laissai-je passer quelques secondes qui me semblèrent durer de longues minutes? Difficile à dire. ”On… m’a dit que tu pouvais m’aider…” balbutiai-je, sans aller plus loin. Et, si j’espérais qu’il serait plus engageant, je me fourrais clairement le doigt dans l’oeil. Tout ce qu’il répondit, après avoir joint ses mains sur son livre fut un: ”T’aider pourquoi?” C’était fou ce que je pouvais avoir envie de prendre mes jambes à mon cou. Pourtant, au lieu de le faire, je pris une grande inspiration avant d’expirer lentement et de lâcher mes mains qui vinrent se poser sur le dossier de la chaise devant moi. Je ne l’écartai cependant pas de la table pour m’asseoir. ”Jaibesoindaidepourremontermamoyenneenhistoiredelamagiesije- veuxpouvoircontinuermescoursdedanseetdethéâtre. Leprofesseurmaditdemadresseràtoi.” débitai-je à toute vitesse avant de le voir hausser un sourcil: ”Quel rapport entre l'histoire de la magie et la danse ou le théâtre ?” Le rapport était simple. Enfin… Pour moi. Je poussa un petit soupir, et tentai de m’imaginer sur scène pour essayer de parler plus calmement. “Je suis en cursus arts du spectacle. Je suis l’option Histoire de la magie pour faire plaisir à mes parents. Pour eux, la danse, le théâtre, ce ne sont pas des carrières d’avenir. Et si je n’améliore pas mes notes, ils me feront arrêter la danse ou le théâtre pour que je me concentre sur l’Histoire. Mais… Mais je veux pas! Je… Je refuse! Plutôt mourir!” Si j’avais réussi à contrôler mon ton et ma vitesse au début de mon monologue, sur la fin, c’était mal barré et ma voix monta dans les aigüs tandis que mes mains serraient un peu trop fort la chaise.
- InvitéInvité
Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Sam 17 Nov 2018 - 22:45
Ah bah voilà ! Ça c’est une explication claire, précise et exhaustive. Je comprends bien mieux ce qui est en jeu à présent et surtout pourquoi cette fille est venue me voir. Bon ça n’explique toujours pas son problème d’afflux sanguin, mais je crois que la plupart des gens préfèrent s’occuper d’un seul problème à la fois. Je laisse donc cette question pour plus tard et m’intéresse déjà à la situation qu’elle vient de m’exposer. C’est sans attendre que je lui donne alors mon avis sur la question.
- Tes parents sont stupides.
Un nouvel afflux sanguin excessif vient empourprer les joues de Grace avant qu’elle ne réponde, hésitante.
- Ils pensent faire ce qui est le mieux pour moi.
Je hausse les sourcils. J’ai pu remarquer que c’était une constante universelle. Les parents sont le plus souvent intimement convaincus qu’ils détiennent la clé de l’avenir de leurs enfants et que leurs décisions sont ce qu’il y a de mieux pour eux. Pourtant dans la plupart de ces situations les décisions en question sont loin d’être intelligente. Dans le cas de Grace par exemple : l’Histoire de la magie n’a rien à voir avec son cursus et lui faire arrêter la danse et le théâtre ne l’aideront en rien à réussir son année puisque ce sont ses matières principales. D’autant que la priver des cours qui lui sont chers n’est certainement pas un moyen efficace de lui donner de la motivation – même si la menace semble en revanche avoir cet effet. Et enfin, leur raisonnement se base sur un postulat erroné. La danse et le théâtre sont certes des domaines dans lesquels le pourcentage de réussite est faible, mais les individus qui parviennent à percer ont alors un avenir brillant.
La jeune femme semblait hésiter à ajouter autre chose, mais puisqu’elle se tait, je poursuis sur ma lancée.
- Ça ne les empêche pas d’avoir tort.
Elle baisse le nez et finit par répondre.
- Tu veux bien m'aider, ou pas, du coup? Faut vraiment que je remonte mes notes... Je veux pas tirer un trait sur mes rêves... Je peux pas.
Elle a relevé la tête sur sa conclusion et je peux voir les larmes contenues qui menacent au bord de ses paupières. Ah non ! Il ne faut surtout pas qu’elle se mette à pleurer, je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire quand une fille pleure et Ayden n’est pas là pour me souffler la réponse. Espérant éviter la catastrophe, je m’empresse de répondre.
- Ok, je vais t’aider.
- Tes parents sont stupides.
Un nouvel afflux sanguin excessif vient empourprer les joues de Grace avant qu’elle ne réponde, hésitante.
- Ils pensent faire ce qui est le mieux pour moi.
Je hausse les sourcils. J’ai pu remarquer que c’était une constante universelle. Les parents sont le plus souvent intimement convaincus qu’ils détiennent la clé de l’avenir de leurs enfants et que leurs décisions sont ce qu’il y a de mieux pour eux. Pourtant dans la plupart de ces situations les décisions en question sont loin d’être intelligente. Dans le cas de Grace par exemple : l’Histoire de la magie n’a rien à voir avec son cursus et lui faire arrêter la danse et le théâtre ne l’aideront en rien à réussir son année puisque ce sont ses matières principales. D’autant que la priver des cours qui lui sont chers n’est certainement pas un moyen efficace de lui donner de la motivation – même si la menace semble en revanche avoir cet effet. Et enfin, leur raisonnement se base sur un postulat erroné. La danse et le théâtre sont certes des domaines dans lesquels le pourcentage de réussite est faible, mais les individus qui parviennent à percer ont alors un avenir brillant.
La jeune femme semblait hésiter à ajouter autre chose, mais puisqu’elle se tait, je poursuis sur ma lancée.
- Ça ne les empêche pas d’avoir tort.
Elle baisse le nez et finit par répondre.
- Tu veux bien m'aider, ou pas, du coup? Faut vraiment que je remonte mes notes... Je veux pas tirer un trait sur mes rêves... Je peux pas.
Elle a relevé la tête sur sa conclusion et je peux voir les larmes contenues qui menacent au bord de ses paupières. Ah non ! Il ne faut surtout pas qu’elle se mette à pleurer, je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire quand une fille pleure et Ayden n’est pas là pour me souffler la réponse. Espérant éviter la catastrophe, je m’empresse de répondre.
- Ok, je vais t’aider.
- InvitéInvité
Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Sam 17 Nov 2018 - 23:16
Les points sur les I
lundi 5 novembre 2018
Dans quoi m’étais-je embarquée? J’avais promis à mes parents de remonter mes notes en Histoire, alors que j’aurais largement préféré abandonner cette matière. Si, contrairement à mon frère jumeau et à ma soeur avant moi ils ne m’avaient pas imposé mon cursus, j’avais tout de même dû suivre certaines matières obligatoires pour eux. Je songeais que j’aurais mieux fait de refuser de poursuivre des études, quitte à me retrouver les vivres coupées. Cela aurait-il été si terrible? Je me posais sincèrement la question. Surtout lorsque je voyais comment Holly s’en sortait. Si ce n’était pas facile tous les jours avec son fils, si la situation avec Gideon à Azkaban était compliquée et la rendait malheureuse, elle n’avait à contrario jamais été aussi épanouie lorsque cela touchait à sa vie professionnelle. Elle faisait un métier qui lui plaisait. N’était-ce pas là l’essentiel? Au fond, avions nous vraiment besoin de nos parents? Sky aussi s’en sortait mieux sans notre père, après tout. Pourtant, lorsqu’il répondit, émettant un jugement sur mes parents, je ne pus m’empêcher de répondre d’une voix hésitante: “Ils pensent faire ce qui est le mieux pour moi.” C’était ce dont je tentais de me persuader en tout cas. Comme j’avais tenté de me persuader avec plus ou moins de succès que c’était aussi ce qu’ils avaient fait lorsqu’ils avaient organisé mes fiançailles avec Théodore. Théodore qui avait disparu du jour au lendemain. Il me… manquait?? Même si je n’étais sortie avec lui que deux fois, enfin… La première fois, il était venu me surprendre alors que je dansais, le jour de mon anniversaire, pour m’apprendre que c’était lui mon fiancé… Il m’avait bien plu. J’avais pensé que mes parents avaient bien choisi. Mais voilà qu’il avait disparu, du jour au lendemain, sans même me laisser un message. Alors pourquoi je pensais à lui?
Je m’efforçai de revenir au présent et à la discussion que j’avais avec Aaron. Cette conversation ne concernait en rien celui qui avait été, l’espace de quelques semaines, mon fiancé. D’ailleurs, j’entrouvris la bouche, comme pour dire à nouveau quelque chose, mais je finis par la refermer. Il n’avait pas besoin de savoir qu’il avait raison. Que mes parents se mêlaient de ce qui ne les regardait pas. De toute façon, il enchaînait déjà,insistant sur le fait qu’ils avaient tort. Il a raison… Ils devraient pas m’imposer ma vie, mais… Ce sont mes parents songeai-je, sentant ma résolution faiblir. Il n’avait, visiblement, aucune envie, aucune intention de m’aider. Je baissai le nez, contenant l’émotion qui montait en moi, avant de prendre sur moi pour insister, à nouveau. “Tu veux bien m’aider, ou pas, du coup? Faut vraiment que je remonte mes notes… Je veux pas tirer un trait sur mes rêves… Je peux pas.” J’avais beau avoir senti mes yeux s’embuer, il fallait que je le regarde, qu’il voit ma détermination. Je ne pouvais pas lâcher l’affaire comme ça. Je voulais vraiment tout faire pour poursuivre mon rêve. Même si… S’il refusait, je n’insisterais pas plus. J’avais beau ne pas avoir un orgueil démesuré, je n’aimais pas m’imposer et forcer l’acceptation. Ca, c’était la vélane, qui agissait ainsi. Et elle avait beau être en partie moi, je n’étais pas uniquement elle. Pourtant, alors que je m’attendais à me faire envoyer dans mes pénates, il accepta de m’aider. “Merci! Merci! Merci!” répondis-je, le soulagement clairement perceptible dans ma voix, avant de faire le tour de la table pour le prendre dans mes bras pour le remercier encore. C’avait été plus fort que moi. Je n’avais pas pu contrôler ma réaction. Clairement, ce n’était pas moi qui étais au contrôle à ce moment là, mais bien la semi-vélane, aussi soulagée que moi que mon avenir ne soit pas autant mis en péril que lorsque j’étais revenue du manoir familial.
- InvitéInvité
Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Dim 18 Nov 2018 - 11:26
Je cligne plusieurs fois des yeux, raide comme un piquet sur ma chaise avec Grace pendue à mon cou. Sa réaction m’a pris complètement au dépourvu. J’essaie de réfléchir. Que ferait Ayden en pareilles circonstances ? Ma première impulsion serait de détacher ses bras et de la repousser. Après tout on est dans une bibliothèque, c’est un lieu de travail, pas de récréation. Mais je me retiens, songeant que mon ami n’aurait pas ce genre de réaction. Je suppose qu’il serait plutôt du genre à lui rendre son accolade. Mais ça non plus je ne le fais pas. Même avec mes sœurs je n’ai que rarement montré ce genre de comportement, je ne vois pas pourquoi je le ferais aujourd’hui. Après quelques instants à réfléchir à la bonne attitude à adopter, je finis par choisir un comportement qui me semble se situer entre les deux et je lève la main pour tapoter maladroitement le sommet de son crâne comme on le ferait avec un enfant ou un animal.
- Oui, bon. C’est pas grand-chose.
Grace me libère enfin et s'écarte, mal à l'aise.
- Tu me sauves la vie ! C’est beaucoup !
J’ouvre la bouche pour la détromper, après tout sa vie n’était absolument pas en danger. Mais je me ravise. Je commence à comprendre que dans ce genre de situation à fort impact émotionnel, il est inutile d’essayer de raisonner les gens. Au lieu de corriger la jeune femme, je déclare donc plutôt.
- Comment tu veux que je t’aide alors exactement ?
- Bah... j'ai besoin de cours supplémentaires ? D’un tuteur, quoi... pour me faire revoir les cours, faire des exercices, et tout quoi...
Je hoche simplement la tête. J’ai les connaissances c’est certain, mais je ne sais absolument pas si je ferais un bon tuteur. Savoir c’est une chose, transmettre c’en est une autre. Et d’expérience, je sais que ce qui est évident et facile pour moi ne l’est en général pas pour les autres. Mais j’ai déjà accepté de l’aider alors résigné, je demande.
- Ok. Et tu voudrais faire ça quand ?
- Oui, bon. C’est pas grand-chose.
Grace me libère enfin et s'écarte, mal à l'aise.
- Tu me sauves la vie ! C’est beaucoup !
J’ouvre la bouche pour la détromper, après tout sa vie n’était absolument pas en danger. Mais je me ravise. Je commence à comprendre que dans ce genre de situation à fort impact émotionnel, il est inutile d’essayer de raisonner les gens. Au lieu de corriger la jeune femme, je déclare donc plutôt.
- Comment tu veux que je t’aide alors exactement ?
- Bah... j'ai besoin de cours supplémentaires ? D’un tuteur, quoi... pour me faire revoir les cours, faire des exercices, et tout quoi...
Je hoche simplement la tête. J’ai les connaissances c’est certain, mais je ne sais absolument pas si je ferais un bon tuteur. Savoir c’est une chose, transmettre c’en est une autre. Et d’expérience, je sais que ce qui est évident et facile pour moi ne l’est en général pas pour les autres. Mais j’ai déjà accepté de l’aider alors résigné, je demande.
- Ok. Et tu voudrais faire ça quand ?
- InvitéInvité
Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Dim 2 Déc 2018 - 17:38
Les points sur les I
lundi 5 novembre 2018
Etais-je malade? Depuis quand je me jetais au cou d’un garçon? Un garçon que je ne connaissais pratiquement pas, pour ne pas dire pas du tout? Penchée vers lui, la tête derrière la sienne, j’écarquillai des yeux ronds comme des soucoupes qu’il ne pouvait pas voir, me demandant si je devais attendre une réaction de sa part, ou m’écarter rapidement de lui. Je ne doutais pas que la deuxième solution était la meilleure, pourtant, je restais là sans bouger, pendue à son cou, éperdue de remerciement. Heureusement que lui, de son côté, ne se levait pas. Sinon, je sentais que je me serais retrouvée soulevée du sol du fait de ma taille menue qui me donnait l’air d’une adolescente. De fait, on me prenait encore souvent pour une cinquième ou sixième année de Poudlard venue visiter son grand frère ou sa grande soeur. C’était un peu vexant, parfois, je devais bien le reconnaitre. Mais c’était comme ça, et j’avais appris à faire avec. Tout comme j’apprenais doucement à porter des talons, justement pour me vieillir un peu. Mais ce n’était pas toujours simple et, pour l’heure, seuls les talons carrés, à partir du moment où ils ne faisaient pas plus de cinq centimètres me permettaient d’être suffisamment stable sur mes pieds pour marcher sans m’esquinter les chevilles.
Finalement, après un temps qui m’avait semblé durer une éternité, Aaron réagit à mon remerciement en me tapotant le sommet du crâne. Euh… Niveau de gênance: mille pourcents. J’avais l’impression d’être un jeune chiot, sur ce coup et, dès qu’il prit la parole, je me reculai, le libérant. A croire que c’était le déclic que j’avais attendu depuis tout ce temps. S’il chercha à diminuer l’importance de sa réponse, en ce qui me concernait, une exagération toute théâtrale sortit de ma bouche: “Tu me sauves la vie! C’est beaucoup!” Le pire étant que ces mots, ils venaient du coeur et étaient totalement sincères. Il ne pouvait pas savoir, bien sûr. Mais la danse, c’était toute ma vie. J’étais persuadée que j’en mourrais si on m’en privait. Cette simple idée suffisait à me donner l’impression que je ne pouvais plus respirer, que j’allais étouffer.
Heureusement, avant que cette impression ne s’installe, Aaron avait déjà repris la parole. Peut-être craignait-il que je ne sois encore plus grandiloquente s’il me laissait le temps. “Comment tu veux que je t’aide alors exactement?” Je restais un instant interdite. Pour moi, ça coulait un peu de source ce dont j’avais besoin, et je ne comprenais pas que ce ne soit pas une évidence pour lui également. Mon ton, d’ailleurs, se fit écho de mes pensées: “Bah… J’ai besoin de cours supplémentaires? D’un tuteur quoi… Pour me faire revoir les cours, faire des exercices, et tout quoi…” Il hocha la tête, comprenant, je l’espérais, ce que je lui demandais. Je n’avais aucune certitude sur ce point, bien sûr, n’étant pas légilimens. Je ne tardai, d’ailleurs, pas à me mordiller la lèvre lorsqu’il posa une nouvelle question, me demandant quand je voulais faire ça. “Dès que possible? T’as l’air occupé aujourd’hui, donc, je vais pas te demander qu’on commence tout de suite, mais.... Ouais, dès que possible.” “Je suis toujours occupé” Ah… songeai-je. Voilà qui n’allait pas m’aider, clairement, et j’en vins à me demander, à nouveau, pourquoi le professeur m’avait dit de m’adresser à lui. Je commençai, vraiment, à me demander pourquoi il avait accepté s’il était tout le temps occupé. Sur ce coup, je ne savais pas trop comment réagir mais, clairement, je ne pouvais pas rester debout à côté de sa chaise, les autres étudiants commençant à nous regarder un peu trop à mon goût. Je refis donc le tour de la table dans le but de m’asseoir sur la chaise en face de lui, même si je restai debout, les mains à nouveau posées sur le dossier. “Mais… Pourquoi t’as accepté alors, si t’es tout le temps occupé?” “Bah je peux arrêter ce que je fais.” Alors là, je devais avouer que j’étais un peu perdue, sur ce coup. J’étais venue le voir à la suggestion du professeur d’Histoire de la magie, afin de planifier ces cours de tutorat. Mais à aucun moment, je n’avais pensé commencer tout de suite. “C’est que… Moi là, j’ai rien, en fait… Je pensais que déjà, j’allais te demander, que si tu acceptais, on allait prévoir le jour, ou les jours, où on se retrouverait pour travailler, mais…” Mais je pensais pas tomber sur un jeune homme qui avait un emploi du temps de ministre, que j’interromprais dans ses activités.
- InvitéInvité
Re: On m'a dit que tu pouvais m'aider {{Aaron [terminé]
Dim 2 Déc 2018 - 21:00
Est-ce que Grace pensait vraiment que j’avais des plages horaires disponibles dans l’attente de les combler par des heures de tutorat ? Si c’est le cas, c’est étonnant et surtout très naïf de sa part. D’un autre côté, elle a bien l’air d’avoir un caractère un peu naïf parfois. Enfin ça n’a pas vraiment d’importance. Pour ma part, je peux facilement me dégager du temps après les cours. Si je suis constamment en train de travailler sur divers projets, c’est simplement pour occuper mon esprit et ne pas m’ennuyer. Mais concrètement, je pourrais tout aussi bien passer mon temps dans divers loisirs. Mes capacités intellectuelles me dispensent de devoir travailler en dehors des cours pour les assimiler et en réalité, ayant déjà lu tous les ouvrages au programme de cette année, j’ai probablement déjà assimilé la quasi-totalité des cours que je pourrai recevoir de mes professeurs d’ici la fin de l’année. En fait, la seule raison pour laquelle j’ai suivi mes études à Ilvermorny d’abord, puis à l’université américaine et enfin ici à un rythme normal contrairement à la façon dont j’ai mené mes études moldues, c’est simplement pour essayer de profiter de la compagnie de personnes de mon âge. Mes occupations, bien qu’importantes à mes yeux, ne constituent donc pas des impératifs dans mon emploi du temps.
- Je suis disponible tous les soirs après les cours. À toi de me dire ce qui t’arrange.
- Je pense que deux fois par semaine, ça serait déjà bien, pour commencer... Ça te laisse du temps pour tes occupations habituelles, comme ça.
Encore une fois, sa réponse manque grandement de précision. Deux jours par semaine c’est un début, mais ça laisse encore vingt et une possibilités.
- Et donc, quels jours ?
- Le lundi et le jeudi ? Si ça te convient, bien sûr... Je ne veux rien t'imposer…
Et bien voilà, on progresse. Je hoche la tête.
- Lundi et jeudi, parfait. À partir de 18h ?
- Oui, parfait !
Elle pousse un soupir de soulagement, comme si elle craignait que je change d’avis. Je lui ai pourtant dit que j’acceptais non ? Décidément, j’aurai toujours du mal à comprendre certains comportements. Quoi qu’il en soit je ne relève pas et préfère me concentrée sur les détails de nos rendez-vous hebdomadaires.
- Où est-ce que tu veux travailler ? Ici nous dérangerons trop les autres étudiants et en salle d’étude ce n’est pas possible de donner un cours particulier.
- Ah euh... j'avais pensé à ici mais du coup... il y a une salle qui ne sert pas, je crois dans l'université.
Elle marque une pause puis ajoute après un léger instant de silence.
- Ou la grande salle? C’est bien aussi, la grande salle.
Je secoue la tête.
- Trop de passage dans la grande salle, tu ne pourras pas te concentrer correctement. Nous serons plus tranquilles dans une salle désaffectée. Tu n’auras qu’à m’envoyer un hibou pour me préciser où elle se trouve d’ici jeudi.
Estimant que tout a été dit et que le sujet est clos, je retourne à ma lecture première qu’elle a interrompue.
- Je suis disponible tous les soirs après les cours. À toi de me dire ce qui t’arrange.
- Je pense que deux fois par semaine, ça serait déjà bien, pour commencer... Ça te laisse du temps pour tes occupations habituelles, comme ça.
Encore une fois, sa réponse manque grandement de précision. Deux jours par semaine c’est un début, mais ça laisse encore vingt et une possibilités.
- Et donc, quels jours ?
- Le lundi et le jeudi ? Si ça te convient, bien sûr... Je ne veux rien t'imposer…
Et bien voilà, on progresse. Je hoche la tête.
- Lundi et jeudi, parfait. À partir de 18h ?
- Oui, parfait !
Elle pousse un soupir de soulagement, comme si elle craignait que je change d’avis. Je lui ai pourtant dit que j’acceptais non ? Décidément, j’aurai toujours du mal à comprendre certains comportements. Quoi qu’il en soit je ne relève pas et préfère me concentrée sur les détails de nos rendez-vous hebdomadaires.
- Où est-ce que tu veux travailler ? Ici nous dérangerons trop les autres étudiants et en salle d’étude ce n’est pas possible de donner un cours particulier.
- Ah euh... j'avais pensé à ici mais du coup... il y a une salle qui ne sert pas, je crois dans l'université.
Elle marque une pause puis ajoute après un léger instant de silence.
- Ou la grande salle? C’est bien aussi, la grande salle.
Je secoue la tête.
- Trop de passage dans la grande salle, tu ne pourras pas te concentrer correctement. Nous serons plus tranquilles dans une salle désaffectée. Tu n’auras qu’à m’envoyer un hibou pour me préciser où elle se trouve d’ici jeudi.
Estimant que tout a été dit et que le sujet est clos, je retourne à ma lecture première qu’elle a interrompue.
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