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atomes crochus (aaron) [terminé]
Dim 13 Jan 2019 - 20:12
aaron // charlie
atomes crochus
Ça faisait pas loin d’un mois, à quelques jours près, que Charlie avait laissé Aaron dans la forêt enneigée pour s’enfuir entre les arbres toute seule. Elle lui avait néanmoins promis qu’elle lui donnerait une réponse à la question qu’il lui avait posée. Entre temps, elle avait alterné entre éviter d’y penser à tout prix, et passer des heures à ne pouvoir se concentrer que là dessus. La décision s’était, en quelque sorte, imposée toute seule à elle. Néanmoins, ce qui lui faisait vraiment peur, ou plutôt encore plus peur, c’était les conséquences de cette décision, son inexpérience en la matière, et la possibilité tout à fait réelle qu’elle allait tout faire foirer et les blesser tous les deux. Elle s’était renseignée autant qu’elle avait pu, principalement auprès d’Oswald à vrai dire. Elle n’était pas encore totalement sûre qu’elle saurait faire ce qu’il fallait, mais au moins elle avait quelques pistes à présent. De toute façon, elle avait envie de le voir. Et de le voir un peu plus que quand elle avait débarqué chez lui entre le bal et le nouvel an et lui avait sauté dessus sans même lui laisser le temps de dire « relation sérieuse ». Elle avait, à ce moment là, obéi à une pulsion, mais après coup, en repartant de chez lui, elle avait senti qu’elle ne pourrait probablement pas attendre si longtemps que ça sans le revoir, fut-ce pour lui faire part de sa décision ou sous un autre prétexte. Après tout, elle lui avait bien proposé de dîner. Et finalement, c’était cette invitation qu’elle avait utilisée comme raison de le revoir. Elle avait réfléchi et trouvé le programme parfait. Une fois qu’elle savait où elle allait l’emmener, elle lui avait envoyé un hibou. Ça aurait pu être un message étant donné qu’elle avait son numéro, mais ça avait été un hibou. Dedans, elle lui avait dit de s’habiller chaudement, en précisant toutefois qu’il fallait que les couches les plus chaudes soient amovibles.
Elle même avait enfilé des collants fins, une jupe courte en velours côtelé et un t-shirt à manches trois quart, le tout de couleur noire, avant d’entasser des vêtements plus chauds les uns sur les autres, eux aussi noirs sauf son pull, qui était jaune, aux couleurs des summerbee. Ce n’était pas vraiment une volonté, plutôt un hasard. Elle avait également attaché ses cheveux en tresse, attaché une montre à son poignet, et même mis du mascara et un peu de rouge à lèvres. C’était le maximum de maquillage qu’elle était capable de faire seule sans aide extérieure. Elle avait attrapé sa sacoche, et s’était donc dirigée ainsi accoutrée vers le laboratoire d’Aaron, non sans lui envoyer un message pour le prévenir qu’elle était en chemin. Elle avait un peu chaud sur le chemin, et retira son écharpe et son bonnet, qu’elle garda à la main jusqu’à arriver. Elle monta les escaliers, et toqua à la porte. Il ouvrit et elle lui sourit, sentant déjà ses joues rougir légèrement. « T’es prêt ? » Il hocha la tête. Il portait un jean et un pull. « Oui. » Le sourire de Charlie s’élargit, et il ajouta « t’es jolie. » Elle sentit son visage chauffer encore un peu plus et elle se retrouva à balbutier une réponse. « euh… bah… je… Euh, merci. » Il prit son manteau, et le rejoignit sur le pallier, fermant la porte. « On va où ? » Interrogea-t-il et Charlie eut un sourire énigmatique. « Tu vas voir. » Elle remit son bonnet et son écharpe, et lui tendit sa main droite, fourrant l’autre dans sa poche. Il prit sa main et elle transplana. Ils se retrouvèrent dans une petite rue enneigée, la lumière des réverbères se reflétant dans les flocons grassouillets qui tombaient doucement autour d’eux. Aaron regarda autour de lui, intrigué, et Charlie eut un sourire malicieux. « Bienvenue à la première étape de notre petite virée. On est à Prague. C’est juste pour une petite balade et le dîner. Après on changera de nouveau. » La main qui était fourrée dans sa poche vint réajuster la position de la sacoche sur sa hanche. « Oh. » Répondit-il. Elle profita qu’elle tenait toujours sa main pour l’entraîner à sa suite dans les rues de la ville, entre les immeubles historiques. « T’étais déjà venu ? » Demanda-t-elle. « Non jamais. » Il la suivait docilement, le nez en l’air pour regarder autour de lui, et elle se força à ralentir. Ils avaient le temps. Ils pouvaient profiter un peu. Elle se rapprocha de lui, entrelaçant ses doigts avec ceux du jeune homme. « J’ai toujours trouvé que c’était magnifique. C’est l’une des rares villes où je suis venue avec mes parents, quand j’étais enfant. » Elle vérifia le nom de la rue. Ils étaient sur le bon chemin. « C’est joli oui, » acquiesça-t-il. Ils traversèrent un pont, et Charlie jeta un œil à la Vltava, qui n’était plus gelée mais scintillait sous les lumières de la ville. Après quelques minutes à marcher en silence, ils arrivèrent devant un restaurant, ou plus exactement un delicatessen. Charlie guida Aaron jusqu’à la porte, et lâcha sa main pour saisir la poignée. « Apparemment, leur chou rouge aux pommes est délicieux. C’est le meilleur endroit pour en manger dans toute l’Europe de l’Est, de ce que j’ai lu. » Bon, ça, c’était en se fiant aux critiques d’inconnus sur internet. Elle était venue une fois auparavant pour repérer, mais n’était pas experte de chou rouge aux pommes, elle n’avait pas tellement pu juger. L’ambiance à l’intérieur était vibrante d’agitation, les tables encombraient l’espace, et les clients comme les serveurs parlaient forts pour s’entendre au dessus du brouhaha général. Elle avait bien fait de réserver. Elle se présenta dans un tchèque plutôt mauvais, mais suffisant pour qu’on la comprenne, et ils furent bientôt installés à une petite table près de la vitre qui donnait sur la rue.
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Lun 14 Jan 2019 - 22:36
J’observe avec une curiosité et un intérêt non dissimulés les rues à travers lesquelles Charlie me guide. Malgré les éternuements que m’a valu l’arrivée de son hibou dans mon laboratoire, j’étais content qu’elle m’ait envoyé cette invitation. Et je le suis d’autant plus à présent qu’elle me fait déambuler avec elle main dans la main dans les rue de Prague. Je ne cache pas ma surprise lorsqu’elle me révèle avoir choisi ce restaurant pour son chou rouge aux pommes. Je devine clairement son intention de me faire plaisir et je ne suis pas certain de savoir comment réagir pour lui montrer que je suis touché. Je la suis à l’intérieur et une fois que nous sommes installés à notre table, je me décide finalement à lâcher simplement.
- Merci.
Elle penche la tête d’un air interrogatif.
- Hm ? Merci ?
Je hoche la tête comme si c’était évident.
- D’avoir choisi cet endroit. Pour le chou.
Elle lève les sourcils.
- Oh !
Ses joues déjà rouges à cause du changement de température rosissent un peu plus et il me semble sentir mon cœur se gonfler dans ma poitrine. Ce qui est tout à fait absurde comme sensation d’un point de vue physiologique.
- C'est vraiment pas grand-chose.
Je souris, prenant la carte en main, et enchaine tout en parcourant le menu du regard.
- Tu sais ce que tu vas prendre ?
Elle hoche la tête.
- Je crois oui. Je pensais à des knishes. Mais peut être autre chose aussi.
Je souris en entendant son accent et ne peux m’empêcher de corriger légèrement sa prononciation.
- On dit knishes.
Elle écarquille un peu les yeux.
- Oh ! Désolée.
Elle répète un peu plus bas, comme pour elle-même, avec un meilleur accent.
- Knishes…
Je hoche la tête avec approbation.
- Je pourrai t’apprendre si tu veux.
Elle sourit.
- À prononcer les noms des plats ?
- Non, à parler yiddish.
Elle rit un peu.
- J'avais compris. Je veux bien, oui.
J’affiche cet air un peu ahuri et confus que j’ai lorsque je m’aperçois que je n’ai pas compris une plaisanterie avant de me reprendre.
- Ah. Euh… d’accord alors, on fera ça.
Un serveur s’approche alors de notre table et je laisse Charlie commander la première avant d’en faire autant à mon tour dans un tchèque tout à fait correct.
- Merci.
Elle penche la tête d’un air interrogatif.
- Hm ? Merci ?
Je hoche la tête comme si c’était évident.
- D’avoir choisi cet endroit. Pour le chou.
Elle lève les sourcils.
- Oh !
Ses joues déjà rouges à cause du changement de température rosissent un peu plus et il me semble sentir mon cœur se gonfler dans ma poitrine. Ce qui est tout à fait absurde comme sensation d’un point de vue physiologique.
- C'est vraiment pas grand-chose.
Je souris, prenant la carte en main, et enchaine tout en parcourant le menu du regard.
- Tu sais ce que tu vas prendre ?
Elle hoche la tête.
- Je crois oui. Je pensais à des knishes. Mais peut être autre chose aussi.
Je souris en entendant son accent et ne peux m’empêcher de corriger légèrement sa prononciation.
- On dit knishes.
Elle écarquille un peu les yeux.
- Oh ! Désolée.
Elle répète un peu plus bas, comme pour elle-même, avec un meilleur accent.
- Knishes…
Je hoche la tête avec approbation.
- Je pourrai t’apprendre si tu veux.
Elle sourit.
- À prononcer les noms des plats ?
- Non, à parler yiddish.
Elle rit un peu.
- J'avais compris. Je veux bien, oui.
J’affiche cet air un peu ahuri et confus que j’ai lorsque je m’aperçois que je n’ai pas compris une plaisanterie avant de me reprendre.
- Ah. Euh… d’accord alors, on fera ça.
Un serveur s’approche alors de notre table et je laisse Charlie commander la première avant d’en faire autant à mon tour dans un tchèque tout à fait correct.
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Mar 15 Jan 2019 - 17:56
aaron // charlie
atomes crochus
En voyant Aaron sourire alors qu’il saisissait le menu, Charlie sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Elle ne se lassait pas de le voir sourire et ne pouvait s’empêcher de le dévorer du regard, détournant rapidement les yeux quand il releva la tête, avant de le regarder à nouveau. Il sourit lorsqu’elle lui dit ce qu’elle comptait commander, et corrigea son accent. Elle se sentit fondre, même si elle était un peu embarrassée de son accent. La jeune femme répéta le mot, s’appliquant à prononcer comme lui, et il hocha la tête. « Je pourrai t’apprendre si tu veux. » Elle sourit, et répondit sur le ton de la plaisanterie. « À prononcer le nom des plats ? » Il répondit très sérieusement, « Non, à parler yiddish. » Elle oubliait que ce genre de blague lui passait au dessus de la tête, et elle ne put s’empêcher de rire un peu avant de s’expliquer. « J’avais compris. Je veux bien, oui. » Elle se considérait comme polyglotte, donc apprendre un nouveau langage était toujours un plaisir, et parfois même un plaisir utile. Elle tenait son don pour les langues de son père, qui en parlait couramment une douzaine, et lui en avait appris quelques unes dès son plus jeune âge. L’expression d’Aaron se fit un peu confuse, et elle se prit à s’attendrir. Pour quelqu’un d’aussi intelligent, il avait souvent cet air ahuri. C’était adorable. « Ah. Euh… d’accord alors, on fera ça. » Avant qu’elle ne puisse répondre, un serveur s’approcha.
La summerbee commanda un verre de Becherovka, des knishes et du caviar d’aubergine. En europe de l’est, elle avait plus tendance à manger des pierogi ou des plats slaves typiques, mais découvrir une nouvelle cuisine lui semblait plutôt excitant. En entendant Aaron commander dans un tchèque meilleur que le sien, elle écarquilla les yeux et lorsque le serveur fut reparti, elle l’interrogea. « Tu parles tchèque ? Je croyais que t’étais jamais venu ? » « J’ai assisté à l’exposé d’un chercheur Tchèque à une conférence une fois. » Répondit-il comme si ça expliquait quoi que ce soit. Un sourire légèrement confus flottait sur les lèvres de la jeune femme. « Et… ? T’as décidé d’apprendre le tchèque du coup ? » Il la regarda, étonné. « Non. J’ai appris en l’écoutant parler. » Elle resta coite un instant. « Hein ? Comment ça, en l’écoutant parler ? » Il haussa les épaules. « J’ai écouté ce qu’il disait et la traduction de l’interprète. » Charlie resta de nouveau silencieuse une seconde, avant de laisser son dos retomber contre le dossier. « Wow. Trop cool… J’aimerais trop pouvoir apprendre une langue comme ça. » Elle claqua des doigts pour illustrer son propos. « C’est parce que je retiens tout, » répondit-il. Elle hocha la tête. « T’as de la chance. Mais c’est pas fatiguant parfois ? » Il haussa les épaules. « Un peu. » Ce fut à cet instant que le serveur choisir de revenir pour apporter une carafe d’eau, des verres et la becherovka que Charlie avait commandée. Elle le remercia en tchèque, jetant un œil à Aaron alors qu’elle saisissait sa becherovka. « Juste un verre. Je suis raisonnable. » Elle avait besoin de garder le contrôle si elle voulait que le reste de la soirée se passe bien, de toute façon. « Ok. » Elle leva son verre et but une gorgée, fermant les yeux un instant. « Hmm. C’est super bon. »
Elle le reposa et posa son coude sur la table, appuyant sa tête dans la paume de sa main. « J’ai remarqué que tu bois pas. Enfin, pas d’alcool. Y’a une raison particulière ? » Elle s’autorisa à le dévisager. « L’alcool détruit les neurones. » Elle ne put retenir un rire. « Beaucoup de choses détruisent les neurones. » Elle haussa les épaules et prit une nouvelle gorgée, se redressant légèrement, avant de reposer son menton dans sa paume. « C’est pas une raison. » « Hm-hm, » répondit-elle simplement, son sourire s'évanouissant un peu. Peut-être qu'il la trouvait stupide de boire de l'alcool, ou ridicule. En même temps, c'était juste comme ça, la plupart du temps, même si ça lui arrivait de faire des excès. Si elle continuait sur ce sujet, il lui prouverait sûrement par A+B qu'il serait mieux qu'elle arrête, de même que nombre d'autres choses, aussi elle préféra se taire. De toute façon, à côté de lui, elle était certainement stupide. Elle se prit à se demander ce qu'il pouvait bien lui trouver, et son coeur se pinça légèrement. Il fallait qu'elle agisse sans quoi elle continuerait à penser à ce genre de choses. Son regard descendit sur les mains du jeune homme qui reposaient sur la table. Elle esquissa un mouvement pour rapprocher sa main libre de la sienne, mais alors que ses doigts effleuraient à peine sa peau, le serveur revint avec leurs plats et elle retira immédiatement son bras pour dégager le passage et se redressa. « Oh, Euh... » balbutia la summerbee. « Eh ben, euh, bon appétit, alors. » Elle remercia le serveur et baissa les yeux, légèrement embarrassée, sa fourchette piquant au hasard dans les knishes qui remplissaient son assiette. Bon, ben pour une tentative de rapprochement, c’était raté.
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Jeu 17 Jan 2019 - 22:40
Je n’ai pas l’habitude de ce genre de sortie en tête à tête au restaurant. Je n’en connais pas les codes et j’ignore comment je dois me comporter. Pourtant quand je vois Charlie baisser les yeux d’un air embarrassé pour commencer à manger, je comprends que quelque chose ne va pas. Elle semblait nerveuse un instant auparavant mais je crois qu’elle s’apprêtait à prendre ma main avant que le serveur n’arrive. Alors qu’elle était plutôt enthousiaste au moment de commander, elle joue à présent avec sa fourchette, piquant les aliments comme si elle n’osait pas les manger. J’essaie de réfléchir à ce que j’ai pu dire ou faire pour la mettre ainsi mal à l’aise et faute de vraiment comprendre, je reviens sur la conversation que nous avions juste avant qu’elle ne perde son entrain.
- Tu sais, ça me dérange pas si tu bois de l’alcool.
Elle sourit timidement.
- D’accord.
Elle se tait un instant avant de reprendre.
- Je veux juste pas que tu penses que je suis... stupide, ou je sais pas.
Je secoue la tête.
- T’es pas stupide.
Elle hausse les épaules.
- Je sais pas... je suppose que non.
Je secoue à nouveau la tête pour affirmer mon propos.
- Je crois pas que tu sois stupide.
Elle redresse la tête et je suis soulagé quand elle sourit, plissant un peu les yeux.
- Merci. Venant de toi c’est un vrai compliment.
Je lui souris en retour. Je n’ai toujours pas compris ce qui l’avait mise mal à l’aise, mais je suis content d’avoir réussi à lui redonner le sourire. Je n’aime pas la voir mal à l’aise ou triste. J’attends qu’elle goûte finalement une bouchée de son assiette avant de demander.
- Alors tu aimes ?
Elle sourit à nouveau, la bouche pleine, et tente de parler avant de mettre sa main devant sa bouche pour finir sa bouchée avant de hocher la tête.
- Hm-hm, oui c’est super bon !
Bien que ce soit un plat que je ne peux pas manger à cause de mes allergies, je suis content que Charlie apprécie la cuisine de ma culture. Je ne suis pas particulièrement attaché aux traditions juives personnellement, mais je sais que c’est important pour ma famille et en particulier pour ma mère alors d’une certaine façon, ça devient également important pour moi. Et si ça plait à Charlie alors je suis heureux. Pour ma part, je peux constater qu’elle n’a pas menti, le chou aux pommes est délicieux. D’ailleurs, pris d’une soudaine impulsion, je lui désigne mon assiette en demandant.
- Tu veux goûter ?
- Tu sais, ça me dérange pas si tu bois de l’alcool.
Elle sourit timidement.
- D’accord.
Elle se tait un instant avant de reprendre.
- Je veux juste pas que tu penses que je suis... stupide, ou je sais pas.
Je secoue la tête.
- T’es pas stupide.
Elle hausse les épaules.
- Je sais pas... je suppose que non.
Je secoue à nouveau la tête pour affirmer mon propos.
- Je crois pas que tu sois stupide.
Elle redresse la tête et je suis soulagé quand elle sourit, plissant un peu les yeux.
- Merci. Venant de toi c’est un vrai compliment.
Je lui souris en retour. Je n’ai toujours pas compris ce qui l’avait mise mal à l’aise, mais je suis content d’avoir réussi à lui redonner le sourire. Je n’aime pas la voir mal à l’aise ou triste. J’attends qu’elle goûte finalement une bouchée de son assiette avant de demander.
- Alors tu aimes ?
Elle sourit à nouveau, la bouche pleine, et tente de parler avant de mettre sa main devant sa bouche pour finir sa bouchée avant de hocher la tête.
- Hm-hm, oui c’est super bon !
Bien que ce soit un plat que je ne peux pas manger à cause de mes allergies, je suis content que Charlie apprécie la cuisine de ma culture. Je ne suis pas particulièrement attaché aux traditions juives personnellement, mais je sais que c’est important pour ma famille et en particulier pour ma mère alors d’une certaine façon, ça devient également important pour moi. Et si ça plait à Charlie alors je suis heureux. Pour ma part, je peux constater qu’elle n’a pas menti, le chou aux pommes est délicieux. D’ailleurs, pris d’une soudaine impulsion, je lui désigne mon assiette en demandant.
- Tu veux goûter ?
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Sam 19 Jan 2019 - 0:08
aaron // charlie
atomes crochus
Quand elle laissait ses pensées prendre le dessus, parfois, elle ne pouvait s'empêcher d'être triste. Tout ce qu'elle essayait de ne pas laisser ressortir, qu'elle gardait normalement bien enfermé tout au fond de sa poitrine remontait et venait parasiter son cerveau. Elle s'était laissée prendre à ce piège à l'instant, et finalement heureusement qu'Aaron avait été là pour limiter les dégâts. Elle le considérait comme peu enclin à dire des choses juste pour réconforter les gens. Son honnêteté était parfois un peu brutale, mais elle avait de bon que Charlie avait finalement appris à avoir une confiance aveugle en ce qu'il lui disait. Donc s'il disait qu'elle n'était pas stupide, c'était certainement vrai. Elle retrouva donc un semblant de sourire. En général, elle s'appliquait à ne pas prendre en compte ce que les gens pensaient d'elle. Mais son opinion à lui, elle lui importait. Vraiment. Ce fut, évidemment, au moment où elle avait la bouche pleine qu'Aaron l'interrogea. « Alors tu aimes ? » Elle s'apprêta à répondre, mais la nourriture à moitié mâchée l'empêchait d'articuler, et elle se cacha donc derrière sa main pour finir avant de hocher la tête avec enthousiasme. « Hm-hm, oui c'est super bon ! » Elle était sincère. Ce n'était pas tellement différent de la nourriture slave, en fait. Enfin, un peu. Mais de toute façon, elle n'était pas difficile en terme de nourriture.
Le jeune homme montra son assiette et elle jeta un œil au plat. « Tu veux goûter ? » Elle sourit, plissant de nouveau les yeux, qui n'étaient plus que deux fentes brillantes dans son visage. « Oh, non merci, j'en ai déjà mangé la dernière f... » Elle s'interrompit. Elle n'avait pas vraiment prévu de lui dire qu'elle était venue repérer les lieux pour s'assurer que tout irait bien, vérifier la liste des allergènes utilisés, etc. « T'es déjà venue ? » Demanda-t-il et elle sentit ses joues s'empourprer. « Non, enfin... » Elle soupira. « ...Oui. » « Oh, » répondit-il, son visage arborant toujours une expression neutre. Elle bafouilla un peu. « Euh, je... Je voulais juste vérifier, euh... des trucs. » Il haussa les sourcils, visiblement intrigué. « Ah ? Tu voulais vérifier quoi ? » Charlie se sentait rougir encore un peu plus, et détourna le regard, jouant de nouveau avec sa nourriture. « Euh. Rien. Enfin, comment c'était. Si y'avait pas de risque avec tes allergies. Tout ça. » Il hocha la tête. « Ah d'accord. » Elle eut un fin sourire, soulagé qu'il ne trouve pas ça bizarre. Elle avait tellement peu l'habitude de ce genre de... Eh bien, elle ne voyait que le mot « rendez vous » pour désigner cette soirée. Elle avait, donc, tellement peu l'habitude de ce genre de rendez vous qu'elle avait pris des précautions. Vérifié les lieux, les distances, les heures, etc. En parlant d'heure... Elle jeta un œil rapide à sa montre, remontant légèrement sa manche de pull, avant d'enfourner une nouvelle bouchée. Ils avaient encore du temps. « T'as un truc à faire après ? » Demanda-t-il. Elle le regarda d'un air ahuri et un peu gêné, ses yeux s'écarquillant. Super. Maintenant il allait penser qu'elle n'avait pas envie d'être là. « Oh ! Non... Non. Désolée. Pardon, c'est pas du tout que je m'ennuie, je voulais juste... » Elle s'interrompit. Elle ne voulait pas gâcher la surprise. Son regard était posé sur elle alors qu'il continuait à manger tranquillement, comme s'il attendait la suite. Elle se décida à dire quelque chose qui n'en révélerait pas trop. « Enfin, oui, j'ai un truc à faire. Je t'emmène quelque part, après. » Un sourire vint de nouveau éclairer son visage, malicieux celui là. « Oui, tu l'as dit tout à l'heure. » Elle hocha la tête. « Ah, c'est vrai. » Ironiquement, elle oubliait souvent que la mémoire du lufkin était parfaite.
Elle prit une nouvelle gorgée de sa boisson, et se remit à manger. Après quelques instants, elle pencha légèrement la tête. « Alors ? Il est aussi bon qu'on le dit ? » Il hocha la tête. « Oui, c'est très bon. » Le visage de la jeune femme s'éclaira. « Ah, tant mieux. J'y connais rien, alors j'étais pas sûre... » « T'as bien choisi, » affirma-t-il et elle se sentit soulagée. Elle prit une nouvelle bouchée, et de fil en aiguille, elle avait rapidement fini ce qu'elle avait commandé. Elle s'adossa dans sa chaise, saisissant son verre à présent rempli d'eau, jetant de nouveau un rapide coup d’œil à sa montre. A priori, c'était large. « Alors, sinon tes recherches ? On en a pas reparlé. Ça a avancé ? Tu sais que si tu as besoin d'échantillons, tu peux me demander. » Elle ne demandait pas seulement pour faire la conversation. La dernière fois qu'ils avaient réellement parlé de ça, elle ne le considérait encore que comme un ami sans ambiguité. Et entre temps, elle n'avait pas vraiment trouvé le moment pour le questionner de nouveau à ce sujet. Les choses s'étaient enchaînées tellement vite et Charlie avait été rapidement dépassée par les évènements. Mais maintenant qu'ils étaient tous les deux et qu'ils avaient le temps d'avoir une vraie conversation, c'était le moment rêvé pour l'écouter parler de ses recherches sur les animagi. Et puis, le lieu était trop bondé et bruyant pour que qui ce soit entende quelque chose qui soit suspicieux.
love.disaster
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Lun 21 Jan 2019 - 16:14
L’ambiance du dîner redevient plus légère et Charlie retrouve sa conversation et son entrain habituels. Après le menu, la discussion s’oriente finalement vers mes recherches sur les animagi. À vrai dire je n’ai pas beaucoup progressé depuis la dernière fois que nous en avons parlé. D’autres travaux à terminer et un emploi du temps bien rempli ont largement occupé mon temps ces derniers mois. Mais j’ai malgré tout récemment établi un protocole de recherche précis basé sur les premières découvertes que j’ai pu faire. Il ne reste plus qu’à débuter.
- Je n’y ai pas beaucoup travaillé depuis la dernière fois. Mais en effet, il me faudra de nouveaux échantillons. Et il faudra que je les compare avec ceux d’autres animagi également.
Elle hoche la tête d'un air entendu.
- Je peux prospecter autour de moi voir si je peux t'en obtenir, si tu veux. Et puis je peux te donner des miens quand tu veux, il suffit de demander.
Je hoche la tête à mon tour.
- Parfait, je te ferai une liste de ce dont j’ai besoin. J’ai aussi prévu d’élargir l’expérience aux métamorphomages. Il faudrait que j’arrive à en trouver au moins un qui puisse me fournir des échantillons.
Elle laisse un peu son regard se balader avant de poser de nouveau ses yeux sur moi.
- Il me semble qu'il y en a une à Hungcalf. Je... Je pourrais essayer de lui demander son aide.
Mon regard s’éclaire. La dernière fois elle m’avait dit ne pas vraiment connaître de métamorphomage mais après tout, une simple connaissance peut suffire. De mon côté, je ne crois pas pouvoir faire une telle demande à la seule que j’ai rencontrée. Mais l’université est vaste et Charlie y est depuis plus longtemps que moi. Rien d’étonnant à ce qu’elle connaisse, même de loin, quelqu’un susceptible de faire avancer mes recherches.
- Ce serait super. Enfin c’est pas urgent, je vais d’abord m’occuper des animagi.
Elle sourit en sirotant son verre d'eau.
- J'essaierai de voir si je peux te trouver des échantillons.
Je termine finalement mon assiette à mon tour – une fois qu’elle avait retrouvé le sourire, Charlie a littéralement dévoré la sienne – et pose un regard interrogatif sur la jeune femme.
- Alors c’est quoi la suite du programme ?
- Je n’y ai pas beaucoup travaillé depuis la dernière fois. Mais en effet, il me faudra de nouveaux échantillons. Et il faudra que je les compare avec ceux d’autres animagi également.
Elle hoche la tête d'un air entendu.
- Je peux prospecter autour de moi voir si je peux t'en obtenir, si tu veux. Et puis je peux te donner des miens quand tu veux, il suffit de demander.
Je hoche la tête à mon tour.
- Parfait, je te ferai une liste de ce dont j’ai besoin. J’ai aussi prévu d’élargir l’expérience aux métamorphomages. Il faudrait que j’arrive à en trouver au moins un qui puisse me fournir des échantillons.
Elle laisse un peu son regard se balader avant de poser de nouveau ses yeux sur moi.
- Il me semble qu'il y en a une à Hungcalf. Je... Je pourrais essayer de lui demander son aide.
Mon regard s’éclaire. La dernière fois elle m’avait dit ne pas vraiment connaître de métamorphomage mais après tout, une simple connaissance peut suffire. De mon côté, je ne crois pas pouvoir faire une telle demande à la seule que j’ai rencontrée. Mais l’université est vaste et Charlie y est depuis plus longtemps que moi. Rien d’étonnant à ce qu’elle connaisse, même de loin, quelqu’un susceptible de faire avancer mes recherches.
- Ce serait super. Enfin c’est pas urgent, je vais d’abord m’occuper des animagi.
Elle sourit en sirotant son verre d'eau.
- J'essaierai de voir si je peux te trouver des échantillons.
Je termine finalement mon assiette à mon tour – une fois qu’elle avait retrouvé le sourire, Charlie a littéralement dévoré la sienne – et pose un regard interrogatif sur la jeune femme.
- Alors c’est quoi la suite du programme ?
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Lun 21 Jan 2019 - 19:26
aaron // charlie
atomes crochus
Lorsqu’il s’agissait d’aider Aaron dans ses expériences, la summerbee était toujours partante. Même si elle ne comprenait pas toujours exactement toute la portée des résultats, le jeune homme prenait en général le temps d’expliquer si on demandait, et Charlie ne se privait pas de demander quand elle n’était pas sûre. Donc travailler avec le lufkin était plutôt agréable. Et puis, si elle pouvait apporter son aide, elle ne demandait que ça. Bon, bien sûr, la métamorphomage dont elle parlait était loin d’être une amie. Pas par manque de volonté, mais parce qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de se rapprocher d’elle. Elle l’avait simplement remarquée, et c’était compliqué de ne pas voir qu’elle était métamorphomage. En plus, ça serait une bonne occasion de se rapprocher d’elle, et clairement la jeune femme fascinait Charlie. Et puis, pour Aaron, elle pouvait bien faire ça. C’était la moindre des choses. Elle affirma de nouveau sa volonté de trouver des échantillons en souriant et Aaron termina son assiette, avant de relever les yeux vers elle. « Alors c’est quoi la suite du programme ? » La blonde eut un sourire mutin. « Tu verras en temps voulu. » « Ok, » répondit-il. « Tu veux un dessert ? » Interrogea-t-elle, glissant le regard vers le comptoir où des sucreries et autres gâteaux étaient entreposés sous des vitrines réfrigérées. « Comme tu veux. » Elle leva les sourcils et eut un petit rire. « Comment ça comme je veux ? T’as envie d’un dessert ou non ? » Il répondait souvent comme ça et elle n’était pas vraiment sûre de comprendre le processus de pensée qu’il y avait derrière.
Il eut l’air un peu gêné. « Y’en a pas tellement que je peux manger… » « Oh. » Effectivement, il y avait ça. « Bah on peut regarder, si tu veux. S’il y en a qui sont adaptés. » « J’ai déjà regardé, » répondit-il, « Mais tu peux en prendre un toi si tu veux. » Elle eut un sourire compatissant. « J’ai plus faim. Au pire on pourra toujours prendre la même glace qu’à Londres, la prochaine fois qu’on dînera ensemble. Tu l’avais aimée ? » Tout en parlant, elle recula légèrement sa chaise, se leva, et remis son manteau et son écharpe. Il hocha la tête. « Oui, elle était bonne. » Elle plongea la main dans sa sacoche, sortant son portefeuille, dans lequel elle avait pris soin de mettre de l’argent moldu. « Tant mieux, alors. On y va ? » Il l’imita, se levant à son tour. « Je te suis. » Elle se dirigea vers le comptoir en slalomant entre les tables et les clients occupés à manger, en faisant de son mieux pour ne bousculer personne ou ne pas tremper sa jupe dans les assiettes des gens attablés. Elle n’était pas tellement habituée à porter des jupes aussi courtes, mais ce n’était pas tellement moins pratique que celles, plus longues, qu’elle portait habituellement. Une fois arrivée au comptoir, elle paya rapidement l’addition, souriant au serveur avant de le saluer et de se diriger vers la sortie, Aaron sur ses talons. Une fois dehors, elle enfonça son bonnet sur sa tête, le vent froid et chargé de neige giflant son visage sans qu’elle ne s’y attende. Elle plissa les yeux, et exposa son poignet au froid un court instant pour vérifier l’heure de nouveau. Ils avaient encore un peu de temps, moins d’une heure ceci dit. Elle laissa retomber son bras, et Aaron lui prit la main.
Le contact de sa peau contre la sienne lui procura de nouveau une sensation de chaleur dans sa poitrine, au niveau du sternum. Elle lui sourit, et se mit en marche. Ils marchèrent jusqu’au pont Charles, grandiose dans la lumière des réverbères et sous son manteau blanc, et le traversèrent pour atteindre la tour du côté vieille ville, dans laquelle il était de toute façon trop tard pour monter. Ils déambulèrent ainsi main dans la main, et Aaron admirait la ville tant et si bien que Charlie envisagea de revenir une autre fois, plus longtemps, pour lui laisser profiter de l’endroit tout son soûl. Néanmoins, là, elle avait autre chose de prévu. Elle entraîna le jeune homme dans une ruelle semblable à celle dans laquelle ils étaient arrivés, et vérifia de nouveau sa montre. C’était pile l’heure. Elle se plaça face à lui, prenant son autre main avec celle qu’elle avait gardé dans sa poche durant leur balade. « T’es prêt ? » Il hocha la tête, et elle transplana. La première sensation fut celle d’avoir trop chaud. Forcément, la température était plus proche des vingt degrés et avec son manteau, son pull et son écharpe, elle était un peu trop couverte. Elle lâcha les mains du brun, et retira les vêtements superflus qu’elle portait, les fourrant un à un dans sa sacoche. « Donne-moi ton manteau et ton pull, si tu veux, » suggéra-t-elle à l’attention du lufkin. Il obéit en regardant autour de lui. « On est où ? » Elle déposa son sac au sol dans la poussière sans répondre, et y fouilla quelques instants avant de trouver ce qu’elle cherchait. Sortir le Balétoile XXI de la sacoche ne fut pas particulièrement facile, mais elle y arriva sans trop de mal. Elle remis sa sacoche sur son épaule, et enfourcha le balai de course, tapotant le manche derrière elle. « Monte. » L’invita-t-elle. Il la regarda, perplexe. « Euh… t’es sûre ? » Elle lui sourit. « Bien sûr, pourquoi ? » Son visage reprit une expression sérieuse. « T’as peur en balai ? » Il y avait des gens qui avaient peur, effectivement. Elle n’y avait pas pensé. « Non, mais c’est juste que je suis pas très doué… » Soulagée, elle se remit à sourire. « Bah, c’est moi qui conduis. T’as qu’à te tenir à moi. » « Bon, d’accord. » Il monta donc derrière elle. Sans attendre, elle mit un coup de pied au sol, et ils étaient partis. Elle ne volait pas trop haut, histoire de ne pas risquer d’être repérée de loin, mais elle était venue auparavant jeter quelques sorts repousse moldus qui devaient leur assurer la tranquilité. En quelques minutes, l’endroit qu’elle voulait lui montrer se dessinait devant eux. Elle descendit un peu plus près du sol, sans toutefois poser pied à terre. L’étendue était recouverte de sel et d’eau, et le ciel aux couleurs chamarrées par le soleil qui se couchait se reflétait dans le sol, ce qui donnait l’impression de se tenir au dessus d’un miroir. Elle arrêta la course du bolide, descendit pour être proche du sol, et d’un geste souple, se pivota, passant une jambe au dessus du manche du balai, pour se trouver assise dessus non pas à califourchon, mais plutôt en Amazone, face au soleil couchant mais légèrement tournée vers lui. « Voilà. » Souffla-t-elle en direction du jeune homme. Elle resta silencieuse un instant, avant de reprendre. « Je voulais te dire que j’ai réfléchi. Par rapport à la question que tu m'as posée. »
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Mar 22 Jan 2019 - 22:33
Être passager sur un balai qui n’est pas prévu pour deux personnes n’est pas l’exercice le plus facile. Et c’est encore plus compliqué quand c’est Charlie qui est aux commandes. Je m’efforce néanmoins de m’accrocher comme je peux pour ne pas tomber ni la gêner dans ses mouvements. Mais l’effort en vaut la peine lorsqu’elle ralentit finalement au-dessus d’un paysage à couper le souffle. Je me perds quelques instants dans la contemplation du soleil couchant jusqu’à ce que Charlie rompe le silence. Il me semble que mon cœur manque un battement lorsque je réalise ce qu’elle vient de dire et l’angoisse qui vient le serrer rend ma voix un peu incertaine alors que je lui réponds.
- Ah. Et alors ?
Elle pose sa main sur la mienne en tournant le regard vers moi.
- Alors c’est d’accord. Je veux bien essayer.
Je la regarde fixement un court instant, analysant ce qu’elle vient de dire pour être certain d’avoir bien compris. Puis, l’instant suivant mon visage s’illumine d’un sourire.
- Vraiment ?
Elle hoche la tête sans répondre d’abord. Puis au bout d’un instant qui me semble une éternité, elle lève la main pour caresser ma joue avec son pouce.
- Oui.
Dans ma poitrine les battements de mon cœur se sont accélérés. Je n’ai jamais compris comment les sentiments pouvaient à ce point dérégler les fonctions de l’organisme. Je sais qu’il s’agit de production d’hormones et de réactions chimiques en chaine, je connais bien tous les processus physiologiques. Mais je ne parviens pas à saisir exactement pourquoi ils se produisent en présence de Charlie en particulier. Il me manque un élément pour réellement identifier toute la chaine de réactions. Mais ça n’a aucune importance. Faute de savoir quoi répondre, je me penche légèrement en avant pour venir l’embrasser. Elle ferme les yeux et pivote un peu plus vers moi, passant son autre bras autour de son cou. Je m’enhardis et resserre mes bras autour de sa taille pour la rapprocher de moi, oubliant où nous nous trouvons. La gravité, elle, ne nous a pas oubliés et dans le mouvement, elle ne tarde pas à nous faire basculer par-dessus le balai de Charlie.
- Ah. Et alors ?
Elle pose sa main sur la mienne en tournant le regard vers moi.
- Alors c’est d’accord. Je veux bien essayer.
Je la regarde fixement un court instant, analysant ce qu’elle vient de dire pour être certain d’avoir bien compris. Puis, l’instant suivant mon visage s’illumine d’un sourire.
- Vraiment ?
Elle hoche la tête sans répondre d’abord. Puis au bout d’un instant qui me semble une éternité, elle lève la main pour caresser ma joue avec son pouce.
- Oui.
Dans ma poitrine les battements de mon cœur se sont accélérés. Je n’ai jamais compris comment les sentiments pouvaient à ce point dérégler les fonctions de l’organisme. Je sais qu’il s’agit de production d’hormones et de réactions chimiques en chaine, je connais bien tous les processus physiologiques. Mais je ne parviens pas à saisir exactement pourquoi ils se produisent en présence de Charlie en particulier. Il me manque un élément pour réellement identifier toute la chaine de réactions. Mais ça n’a aucune importance. Faute de savoir quoi répondre, je me penche légèrement en avant pour venir l’embrasser. Elle ferme les yeux et pivote un peu plus vers moi, passant son autre bras autour de son cou. Je m’enhardis et resserre mes bras autour de sa taille pour la rapprocher de moi, oubliant où nous nous trouvons. La gravité, elle, ne nous a pas oubliés et dans le mouvement, elle ne tarde pas à nous faire basculer par-dessus le balai de Charlie.
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Mer 23 Jan 2019 - 11:47
aaron // charlie
atomes crochus
Elle aurait donné n'importe quoi pour le voir encore sourire comme ça. Toutes ces craintes ne pesaient plus rien dans la balance face à cet air heureux qu'avait Aaron. Son visage d'ordinaire neutre était tout bonnement adorable lorsqu'il s'éclairait ainsi, et faisait perdre tous ses moyens à la jeune femme. Elle avait l'impression qu'un essaim d'abeilles hystériques avait pris place dans sa cage thoracique. Lorsque les lèvres des deux jeunes gens se rencontrèrent, c'était comme si le cœur de Charlie s'envolait. Ses peurs la quittèrent en un instant et elle oublia tout ce qui lui avait tordu le ventre durant les précédentes semaines. C'était peut être pas si compliqué, après tout. Peut être qu'elle s'était pris la tête pour rien. Il se rapprocha d'elle, passant ses bras autour de sa taille dans une étreinte passionnée, et elle sentit presque la tête lui tourner, la sensation de chaleur dans sa poitrine encore plus présente qu'avant envahissant les recoins de son esprit. Elle passa les doigts de sa main gauche dans les cheveux en bataille du jeune homme, l'autre quittant sa mâchoire pour passer autour de son torse. Leurs corps se serraient l'un contre l'autre et elle oublia où ils étaient l'espace d'un instant. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réaliser, leur équilibre était compromis. Elle se sentit partir en arrière, et poussa un glapissement alors que sa main quittait les cheveux d'Aaron pour agripper le manche du balais par un réflexe qui la surprit elle même, lui faisant faire une embardée vers le bas. Son autre bras serra le jeune homme, mais elle n'avait pas la force pour les maintenir tous les deux en l'air et ses doigts finirent par lâcher le balai. Heureusement, ils étaient peut être à trois mètres du sol au maximum, moins après que le balai soit brusquement descendu sous le poids déséquilibré qui lui avait été appliqué.
Si elle n'avait pu éviter la chute, elle avait au moins fait en sorte qu'ils n'atterrissent pas à plat sur le dos mais plutôt sur leurs pieds, limitant peut être ainsi les dégâts. Habituée des chutes de ce genre, elle s'appliqua à se détendre, son corps aussi articulé qu'une poupée de chiffon, afin de se faire moins mal, ne pouvant qu'espérer qu'Aaron ait eu le même réflexe. Ils touchèrent le sol dans une gerbe d'éclaboussures, et la blonde se retrouva bientôt allongée sur le dos dans environ dix centimètres d'un mélange d'eau et de cristaux de sel, le corps certes endolori mais saine et sauve. Certes, le paysage était plus beau en janvier grâce à la pluie qui transformait le salar en un miroir géant, mais maintenant elle était trempée. Néanmoins, ça n'avait pas tellement d'importance. Elle tourna simplement la tête vers le jeune homme, essoufflée, un demi sourire flottant sur ses lèvres. « Whew... Eh ben... Rien de cassé ? » Son sourire s'évanouit. Manifestement, la chute avait été plus rude pour lui que pour elle. « Oh, Aaron... Ça va ? » Elle se redressa brusquement, envoyant des gouttelettes d'eau virevolter autour d'elle. Il se redressa à son tour en grimaçant un peu. « Oui, oui ça va. » Elle se sentit légèrement soulagée, et retrouva son sourire, se plaçant un peu plus face à lui, et lui prit la main. « Faut vraiment qu'on fasse gaffe... D'abord le canapé, maintenant ça... » Et puis sans avoir le temps de voir venir elle éclata de rire. Il se mit à rire à son tour et ils restèrent comme ça pendant deux ou trois minutes avant que Charlie ne reprenne son souffle.
Essuyant les larmes qui perlaient au coin de ses yeux d'un revers de manche, elle finit par retrouver son sérieux. Jetant un regard autour d'eux, elle aperçu son balai qui, faute de conducteur, était descendu et flottait à présent à quelques centimètres du sol. Lâchant la main d'Aaron, elle se débarrassa de sa sacoche, la laissant au sol, et elle se rapprocha de lui, passant une jambe au dessus des siennes pour se retrouver assise sur lui, un genou de chaque côté du lufkin. Attrapant doucement sa tête, elle déposa un baiser sur son front. Il posa ses mains sur ses hanches, la regardant avec un sourire un peu béat, la sensation qui avait envahi son ventre plus tôt lorsqu'il avait sourit revint la chatouiller. Elle passa de nouveau ses bras autour du cou du brun, et se blottit contre lui, la tête du jeune homme dans son cou. Elle ferma les yeux, respirant son odeur, sans prêter attention au fait qu'ils étaient tous les deux trempés et couverts de sel, et que le soleil déclinait rapidement. « Je sais que je l'ai déjà dit, mais... » murmura-t-elle contre lui, « je t'aime. » Maintenant que les mots étaient sortis une fois de sa bouche, après le bal, elle n'était pas sûre de pouvoir arrêter de les lui dire.
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Mer 23 Jan 2019 - 22:49
Je serre doucement Charlie dans mes bras. Je me suis un peu fait mal en tombant mais ça n’a aucune importance. La seule chose qui en ait, c’est la chaleur de son corps contre le mien et ces trois petits mots qu’elle vient de prononcer et qui manquent de faire exploser mon cœur dans ma poitrine. Je la serre un peu plus fort et le nez dans ses cheveux, je prends une profonde inspiration comme pour m’imprégner de son odeur. Je murmure alors à mon tour.
- Moi aussi je t’aime Charlie.
À son tour elle resserre son étreinte autour de moi et son souffle devient plus saccadé. Je m’écarte légèrement pour pouvoir la regarder sans pour autant la lâcher avant de l’embrasser à nouveau. Elle se laisse faire et me rend mon baiser, passionnément, puis s'écarte pour reprendre son souffle et pose son regard sur moi, sans rien dire. Je lui souris doucement, caressant distraitement son dos. C’est lorsque je la sens frissonner que je m’aperçois que la température a baissé en même temps que le soleil s’est couché et le fait que nous soyons trempés n’arrange rien.
- Tu as froid ?
Elle secoue la tête malgré ses dents qui claquent légèrement.
- N-Non, ça va...
Pour la première fois de la soirée, je prends les devants. Je n’ai pas envie qu’elle tombe malade, surtout pas après une soirée comme celle-là. Gardant un bras passé autour d’elle, je tends l’autre pour attraper sa sacoche.
- Prends ton balai, on va rentrer.
Elle inspire comme pour protester, mais hoche finalement la tête.
- Hm. D'accord.
Elle s'écarte un peu de moi pour récupérer son balai mais revient presque immédiatement se blottir dans mes bras. J’en ai profité pour me redresser également et sa sacoche sur l’épaule, je la serre contre moi pour transplaner dans mon appartement-laboratoire. Nous arrivons directement dans la pièce qui aurait dû être la chambre si j’avais eu la place de l’aménager comme telle. Si elle ressemble davantage à un bureau particulièrement encombré et mal rangé, la pièce dispose néanmoins d’un canapé sur lequel je récupère une couverture. Avant de l’enrouler autour des épaules de Charlie, je sors ma baguette pour sécher nos vêtements puis je la reprends à nouveau dans mes bras pour frotter doucement son dos.
- Ça va mieux ?
- Moi aussi je t’aime Charlie.
À son tour elle resserre son étreinte autour de moi et son souffle devient plus saccadé. Je m’écarte légèrement pour pouvoir la regarder sans pour autant la lâcher avant de l’embrasser à nouveau. Elle se laisse faire et me rend mon baiser, passionnément, puis s'écarte pour reprendre son souffle et pose son regard sur moi, sans rien dire. Je lui souris doucement, caressant distraitement son dos. C’est lorsque je la sens frissonner que je m’aperçois que la température a baissé en même temps que le soleil s’est couché et le fait que nous soyons trempés n’arrange rien.
- Tu as froid ?
Elle secoue la tête malgré ses dents qui claquent légèrement.
- N-Non, ça va...
Pour la première fois de la soirée, je prends les devants. Je n’ai pas envie qu’elle tombe malade, surtout pas après une soirée comme celle-là. Gardant un bras passé autour d’elle, je tends l’autre pour attraper sa sacoche.
- Prends ton balai, on va rentrer.
Elle inspire comme pour protester, mais hoche finalement la tête.
- Hm. D'accord.
Elle s'écarte un peu de moi pour récupérer son balai mais revient presque immédiatement se blottir dans mes bras. J’en ai profité pour me redresser également et sa sacoche sur l’épaule, je la serre contre moi pour transplaner dans mon appartement-laboratoire. Nous arrivons directement dans la pièce qui aurait dû être la chambre si j’avais eu la place de l’aménager comme telle. Si elle ressemble davantage à un bureau particulièrement encombré et mal rangé, la pièce dispose néanmoins d’un canapé sur lequel je récupère une couverture. Avant de l’enrouler autour des épaules de Charlie, je sors ma baguette pour sécher nos vêtements puis je la reprends à nouveau dans mes bras pour frotter doucement son dos.
- Ça va mieux ?
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Re: atomes crochus (aaron) [terminé]
Jeu 24 Jan 2019 - 18:48
aaron // charlie
atomes crochus
Si elle s'était écoutée, elle aurait pu rester là dans les bras d'Aaron sans faire attention à l'eau, au sel qui lui piquait légèrement la peau, au froid qui l'avait prise maintenant que le soleil s'était couché. Néanmoins, il ne semblait pas l'entendre de cette oreille et si elle songea un instant à protester, elle obtempéra finalement lorsqu'il suggéra de rentrer. Elle se leva pour récupérer son balai qui flottait à quelques mètres de là, et revint aussitôt se réfugier entre les bras du jeune homme, contre son torse. Ils transplanèrent et la température se fit immédiatement plus agréable que le froid qui était tombé sur le désert dès lors que le soleil ne le chauffait plus. Elle jeta un œil autour d'elle, réalisant qu'ils étaient chez Aaron, cependant dans une pièce qu'elle n'avait jamais vue. Il les sécha tous les deux d'un mouvement de baguette, et malgré la sensation du sel sur sa peau, cela fit du bien à la summerbee. Elle posa son balai sur le sol, et il s'approcha pour l'envelopper dans une couverture, l'enlaçant de nouveau comme pour la réchauffer. « Ça va mieux ? » Elle se laissa faire en courbant un peu la nuque, appréciant néanmoins le fait que son corps retrouve peu à peu une température normale et que les frissons cessent de la parcourir. « Oui... Désolée, j'ai pas froid aussi facilement en temps normal. On aurait pu rester plus longtemps si tu voulais. » Elle leva les yeux vers lui et vit qu'il souriait. « On y retournera. » Les coins de ses propres lèvre se relevèrent légèrement, et elle hocha la tête. « D'accord. »
Son sourire s'agrandit pour devenir légèrement taquin. « Tu m'avais caché l'existence de ce canapé la dernière fois que je suis venue. » Il regarda le sofa. « J'y ai pas pensé. » Elle se retint de rire, mettant une main devant sa bouche. « Moi qui croyais que tu pensais toujours à tout. » « Je me souviens de tout mais il m'arrive d'être étourdi, » répondit-il. « On dirait bien, » souffla-t-elle. Se haussant sur la pointe des pieds, elle posa ses mains de chaque côté du visage d'Aaron, l'embrassant-une nouvelle fois, se pressant contre lui. Il lui rendit son baiser avant de reporter son attention sur le canapé. « Je vais faire de la place. » Elle s'éloigna légèrement, la couverture tombant au sol sans qu'elle pense à la retenir. Effectivement, il était encombré d'une multitude de livres et de parchemins. « Je t'aide. » Elle se saisit d'une pile de livres. « Tu veux que je mette ça où ? » « Euh... Par terre. » « Ah. » Avec un regard amusé en direction du lufkin, elle déposa les livres sur le sol. A eux deux, ils finirent rapidement de débarrasser tout le bazard qui encombrait les coussins. Se redressant face au jeune homme, Charlie lui prit la main, se rapprochant pour venir poser ses lèvres dans son cou. « T'as un goût salé. » Murmura-t-elle avec un fin sourire. « C'est normal on était sur un lac de sel. » Son sourire s'élargit alors qu'elle prenait un air faussement surpris. « Ah oui tiens, c'est vrai. » Sans laisser à Aaron le temps de répondre, elle posa ses lèvre sur les siennes, fermant les yeux alors qu'elle posait ses mains sur les hanches du jeune homme.
Sa tête reposait sur le torse d'Aaron, son oreille contre la peau douce du jeune homme. Elle discernait presque les battements de son cœur dans sa poitrine, et ferma les yeux pour l'écouter un peu mieux. Elle laissa le bout de ses doigts courir sur son ventre, s'arrêtant un instant sur la cicatrice qui ornait son abdomen, vestige de la colère de l'hippogriffe à Madagascar. Ils restèrent en silence, un bras du lufkin passé autour d'elle tandis qu'il lui caressait l'épaule. Elle s'installa un peu mieux, prenant garde à ne pas mettre tout son poids sur le brun, et de sa main libre attrapa la couverture au sol pour la remonter partiellement sur leurs deux corps entrelacés. Elle soupira d'aise, caressant la jambe du jeune homme avec son pied. Elle n'était pas quelqu'un de très angoissé en temps normal, néanmoins elle ne se souvenait pas avoir ressenti une sérénité telle. Son cœur semblait gonfler dans la poitrine et elle se demanda un instant si son corps supporterait de ressentir de telles émotions, si elle ne finirait pas par tout saboter. Mais elle balaya toutes ces pensées rapidement, s'obligeant à profiter du moment sans s'inquiéter de ce qu'elle risquait de faire ou non. Bercée par leurs deux respirations dans le silence de la pièce, elle se laissa lentement glisser dans le sommeil, sa joue reposant contre l'abdomen de celui qu'elle aimait.
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