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color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 25 Nov 2018 - 21:54
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble. #aarlie
Ce fut l’eau de la pluie s’infiltrant par le plafond de la grotte qui réveilla Charlie ce matin là en gouttant doucement sur son front et ses tempes. Elle grogna, remuant dans le sac de couchage qui n’apportait pas tellement plus de confort au sol en pierre, et finit par tourner la tête et se redresser, s’asseyant dans le creux rocheux qui lui tenait lieu de campement. Frottant ses yeux d’une main, elle bâilla, s’étira et attrapa sa baguette qui était juste à côté d’elle. Elle se leva, restant penchée pour ne pas se cogner la tête, et alla fouiller dans sa sacoche. Elle sortit des vêtements propres qu’elle enfila, et une tasse, qu’elle remplit de thé chaud d’un mouvement de baguette. Sirotant le breuvage qui réchauffait ses os endoloris, elle se dirigea vers un autre recoin de la grotte, les plumes au sol se faisant de plus en plus nombreuses alors qu’elle se rapprochait du lieu où l’hippogriffe était attaché. Glissant sa baguette dans sa poche, elle déposa sa tasse à demi vide au sol et récupéra un sac contenant de la viande pour nourrir l’animal ainsi que la boite d’onguent dont elle se servait depuis quelques jours pour soigner la créature Elle commença par en appliquer sur les griffures qui zébraient le bas de son visage, son cou et ses bras, avec parcimonie pour en avoir assez pour l’animal. Certes, elle emportait toujours des onguents et des potions de soin quand elle partait en expédition, mais elle n’avait pas vraiment prévu d’avoir une bestiole aussi grosse à soigner, alors elle se rationnait. De toute façon, elle avait déjà des cicatrices, et puis, il n’y avait que peu de choses qu’un peu de magie ne pouvait pas réparer. Certes, la sensation était désagréable, elle avait fait une moue inquiète en croisant son reflet dans une flaque d’eau, mais bon, il n’y avait pas mort d’homme. Et puis elle préférait être là, tranquille, à s’occuper d’un animal récalcitrant, qu’à Hungcalf à affronter des êtres humains avec des sentiments, et les conséquences de son comportement insouciant.
Arrivant en vue de l’hippogriffe, elle s’inclina, et attendit qu’il fasse de même pour s’approcher davantage et lui jeter de quoi manger. Elle observa son aile, dans laquelle la large blessure s’était bien résorbée, et les petites avaient totalement disparu. À l’aide de sorts et d’onguents, Charlie avait réussi à largement accélérer la guérison, même si cela l’avait obligée à rester bien plus longtemps dans le massif de Bemaraha. Bon, ce n’était pas un problème, elle avait des provisions en pagaille dans sa sacoche. Le seul inconvénient que cela pouvait poser était au niveau des cours, mais à vrai dire c’était le dernier de ses soucis à l’heure actuelle. Quand elle avait trouvé l’hippogriffe à l’aile déchiquetée, elle ne s’était pas posé la question une seule seconde de savoir si elle allait aider la créature, quitte à se mettre en danger. Ça s’était imposé à elle comme une évidence. Amener l’animal à l’abri ainsi que les premiers jours avaient été compliqués, et malgré ses esquives agiles, elle s’était pris quelques coups de griffe bien placés. Néanmoins, maintenant, elle avait réussi à développer un certain lien de confiance avec le bestiau. Aussi, il la laissa faire lorsqu’elle appliqua une épaisse couche d’onguent sur la blessure restante, et prononçait un « vulnera sanentur » parfaitement exécuté. Satisfaite de l’état de la créature, elle l’avait laissée se reposer et était allée chercher à manger dans sa sacoche, faisant un repas chiche mais suffisant pour la rassasier. Par la suite, elle s’était rendue à la cascade la plus proche où elle avait développé de petites habitudes en quelque jours, et s’était baignée rapidement avant de retourner à son campement tenir compagnie à la créature.
Après un peu d’hésitation, elle décida qu’elle pouvait bien laisser l’animal faire quelques pas à l’extérieur, aussi elle posa sa baguette à côté de son sac pour avoir les deux mains libres, et aller détacher la corde d’escalade qui retenait l’hippogriffe dans un périmètre raisonnable afin qu’il ne s’épuise pas. Enroulant la corde autour de son bras histoire de ne pas risquer de la lâcher, elle guida la créature jusqu’à l’entrée de la grotte, humant l’air frais et humide de la saison des pluies. Elle prit bien garde à ne pas se couper sur les rochers coupants qui émaillaient l’entièreté de l’environnement. L’hippogriffe, quand à lui, secoua la tête avec satisfaction, claquant du bec avec excitation, et étendant ses ailes. Charlie sourit, satisfaite. D’ici quelques jours ils serait prêt à voler de nouveau. Néanmoins, son sourire s’évanouit lorsqu’il lui sembla que la créature n’était pas de cet avis. L’animal commençait à secouer de nouveau la tête, à racler le sol avec ses pattes avant et arrière, à battre des ailes comme pour tester ses limites. « Non, non. » Dit elle en se mettant devant lui. « Non. Stop. Arrête! » Elle haussait le ton, mais ce n’était pas efficace. Bien sûr, les hippogriffes étaient têtus, donc ce n’était pas tellement surprenant. Néanmoins, avant qu’elle n’ait eu le temps de calmer la bête, elle s’élançait, et Charlie, toujours reliée à elle par la corde, n’eut d’autre option que de s’envoler avec elle…
Sur une dizaine de mètres, avant quand l’animal ne puisse plus voler et qu’humaine et hippogriffe ne dégringolent en flèche. Charlie vit arriver les lames de calcaire et se dit que ça y était, elle allait sûrement mourir. Ce ne fut pas le cas. Le binôme percuta de plein fouet une lame de calcaire qui éclata sous le poids de l’animal, et celui ci tomba dans un ravin, entraînant la sorcière à sa suite. Sa tête heurta le tronc d’un arbre qui avait l’audace de pousser là, et elle perdit connaissance, probablement pour le mieux. Lorsqu’elle se réveilla, il faisait déjà sombre, et elle gémit, grogna, son corps entier n’étant que douleur. Elle avait certainement des écorchures et des coupures partout, son crâne lui faisait un mal de chien, mais ce qui lui faisait presque oublier tout cela, c’était la douleur indicible qui irradiait depuis son épaule. Elle se contorsionna pour voir, se faisant encore plus mal. Elle était presque sûre que l’articulation était démise, et dut se mordre la lèvre inférieure de toutes ses forces pour ne pas hurler à la mort. L’hippogriffe était un peu plus bas qu’elle et se débattait, manifestement coincé, tirant sur la corde ce qui accentuait encore davantage sa souffrance, et elle finit, au prix de nombreux efforts et quelques cris de douleurs, par détacher son bras qui avait pris une couleur vaguement violette. Elle songea d’abord à tenter de remettre son épaule, mais après une tentative vaine lui arrachant encore des gémissements, elle finit par décider d’immobiliser son bras en réfléchissant à comment elle pourrait s’en sortir. Impossible de se transformer, elle n’avait pas sa baguette ni aucun moyen de communication. Sa respiration était désordonnée et elle ne put s’empêcher de sangloter de désespoir pendant quelques heures avant de sombrer dans l’inconscience. Elle se réveilla de nouveau quelques heures plus tard, non loin de l’aube, alors qu’une pluie torrentielle s’abattit sur elle, et elle se maudit. Pourquoi n’avait elle pas écouté Fauve. Pourtant, elle avait été prudente. Juste un coup de malchance et un hippogriffe têtu avaient eu raison d’elle. Peut être bien qu’elle allait mourir là. Elle n’avait pas envie de mourir. Elle jeta un œil à l’hippogriffe qui se débattait toujours, l’une de ses ailes coincées entre lui et la paroi rocheuse. Elle prit un instant pour examiner sa propre position. Elle était retenue par une plante robuste, ses pieds seulement à quelques mètres des lames de calcaire. Son genou gauche saignait, et elle avait également de larges coupures à la cuisse droite et au flanc droit. Elle tenta quelques vulnera sanentur, mais sans baguette ni énergie, ils ne furent que d’une efficacité très moyenne. Alors que les blessures avaient néanmoins quelque peu coagulé, elle chercha une solution. Il fallait qu’elle sorte de là, d’une manière ou d’une autre, elle et la bestiole qui gigotait à quelques mètres d’elle. Mais elle était tellement fatiguée…elle se laissa de nouveau sombrer dans l’inconscience.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 25 Nov 2018 - 23:17
Dès lors que j’ai pris ma décision de partir à la recherche de Charlie, il ne m’a pas fallu longtemps pour élaborer un plan me permettant de la retrouver. Il y a environ un mois et demi, alors que j’aidais Charlie à retrouver un animal blessé qui s’était enfui, nous avions installé tous les deux une application de localisation GPS sur nos téléphones afin de pouvoir nous séparer et mener les recherches de manière plus efficace sans avoir de difficultés à nous rejoindre ensuite. Sachant mon amie tête en l’air, j’ai supposé qu’elle ne l’avait probablement pas désactivée depuis et je ne me suis pas trompé. Dès que j’ai activé l’application sur mon propre appareil, j’ai pu voir la petite balise la représentant clignoter vers la côté ouest de Madagascar. Le sac que j’utilisais pour mes expéditions en Amazonie étant toujours près, il m’a suffi de m’en charger pour transplaner à Londres dès le lendemain matin et emprunter un portoloin régulier à destination de l’île. Une fois sur place, je ne tarde pas à découvrir que mon amie se trouve dans une réserve semblable dans son fonctionnement à celle dans laquelle j’ai pu travailler en Amérique du sud.
Ne connaissant pas la région, il me faut presque trois jours entiers de marche pour finalement trouver une grotte et ce qui doit être le campement de Charlie. Le signal GPS étant formel quant à sa localisation, je suppose que son téléphone doit se trouver dans son sac. Je coupe l’application pour observer les alentours. Je reconnais bien les affaires de Charlie, mais aucune trace de la jeune femme. Je tente d’appeler son nom sans obtenir aucune réponse et je commence à réellement m’inquiéter en découvrant sa baguette abandonnée à côté de son sac. Si elle est partie explorer les environs, pourquoi ne l’a-t-elle pas prise avec elle ? Je ramasse l’objet et sors ma propre baguette pour lancer un sort de traçage, retenant ma respiration pour ne pas éternuer. Je peux alors suivre les pas de la jeune femme jusque sur quelques mètres à la sortie de la grotte mais la piste ne tarde pas à s’arrêter et à nouveau mes appels restent sans réponse.
Alors que je peux voir le soleil décliner rapidement dans le ciel, il me vient une autre idée. Puisque j’ai sa baguette, je devrais pouvoir m’en servir pour la trouver. Je la pose à plat dans ma main et lance un nouveau sortilège. La baguette de Charlie se met alors à tournoyer quelques instants avant de se stabiliser dans une direction à la manière de l’aiguille d’une boussole. Je suis la piste durant quelques minutes jusqu’à arriver au bord d’un ravin. Je peux entendre d’ici le raffut que fait l’hippogriffe qui se débat au fond et je ne mets pas plus longtemps à faire le lien avec les plumes que j’ai pu observer au campement. Lançant un Lumos, je me penche prudemment pour observer le vide et je ne tarde pas à repérer mon amie coincée dans un arbuste et visiblement inconsciente.
Mettant de côté mes inquiétudes pour agir, je réfléchis rapidement. Je range soigneusement la baguette de Charlie pour ne pas la perdre et fouille dans mon sac à la recherche d’une corde et des gants de protection que j’utilise pour manipuler certaines plantes dangereuses ou face à certaines créatures magiques. Je coince ma baguette toujours allumée dans ma ceinture pour pouvoir m’éclairer et j’entame ma descente. Mes gants m’évitent de me couper les mains sur les lames calcaires tout en me permettant d’y trouver davantage de prises. La descente me semble durer une éternité et lorsque je suis assez proche de Charlie, je suis soulagé de constater que sa poitrine se soulève régulièrement. Une fois à son niveau, je m’assure une position stable et je tente à nouveau de l’appeler.
- Charlie ? Charlie tu m’entends ?
Elle ouvre les yeux et gémit de douleur avant de me reconnaître et de répondre.
- Aaron... Qu'est-ce que tu fous là ? demande-t-elle d'une voix faible.
Je déclare alors comme si c’était une évidence.
- Je suis venu te chercher.
Ne connaissant pas la région, il me faut presque trois jours entiers de marche pour finalement trouver une grotte et ce qui doit être le campement de Charlie. Le signal GPS étant formel quant à sa localisation, je suppose que son téléphone doit se trouver dans son sac. Je coupe l’application pour observer les alentours. Je reconnais bien les affaires de Charlie, mais aucune trace de la jeune femme. Je tente d’appeler son nom sans obtenir aucune réponse et je commence à réellement m’inquiéter en découvrant sa baguette abandonnée à côté de son sac. Si elle est partie explorer les environs, pourquoi ne l’a-t-elle pas prise avec elle ? Je ramasse l’objet et sors ma propre baguette pour lancer un sort de traçage, retenant ma respiration pour ne pas éternuer. Je peux alors suivre les pas de la jeune femme jusque sur quelques mètres à la sortie de la grotte mais la piste ne tarde pas à s’arrêter et à nouveau mes appels restent sans réponse.
Alors que je peux voir le soleil décliner rapidement dans le ciel, il me vient une autre idée. Puisque j’ai sa baguette, je devrais pouvoir m’en servir pour la trouver. Je la pose à plat dans ma main et lance un nouveau sortilège. La baguette de Charlie se met alors à tournoyer quelques instants avant de se stabiliser dans une direction à la manière de l’aiguille d’une boussole. Je suis la piste durant quelques minutes jusqu’à arriver au bord d’un ravin. Je peux entendre d’ici le raffut que fait l’hippogriffe qui se débat au fond et je ne mets pas plus longtemps à faire le lien avec les plumes que j’ai pu observer au campement. Lançant un Lumos, je me penche prudemment pour observer le vide et je ne tarde pas à repérer mon amie coincée dans un arbuste et visiblement inconsciente.
Mettant de côté mes inquiétudes pour agir, je réfléchis rapidement. Je range soigneusement la baguette de Charlie pour ne pas la perdre et fouille dans mon sac à la recherche d’une corde et des gants de protection que j’utilise pour manipuler certaines plantes dangereuses ou face à certaines créatures magiques. Je coince ma baguette toujours allumée dans ma ceinture pour pouvoir m’éclairer et j’entame ma descente. Mes gants m’évitent de me couper les mains sur les lames calcaires tout en me permettant d’y trouver davantage de prises. La descente me semble durer une éternité et lorsque je suis assez proche de Charlie, je suis soulagé de constater que sa poitrine se soulève régulièrement. Une fois à son niveau, je m’assure une position stable et je tente à nouveau de l’appeler.
- Charlie ? Charlie tu m’entends ?
Elle ouvre les yeux et gémit de douleur avant de me reconnaître et de répondre.
- Aaron... Qu'est-ce que tu fous là ? demande-t-elle d'une voix faible.
Je déclare alors comme si c’était une évidence.
- Je suis venu te chercher.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 26 Nov 2018 - 0:16
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Une voix appelant son prénom força la jeune femme à retrouver le chemin de la conscience alors qu’elle dérivait dans un vide sans fin. « Charlie ? Charlie tu m’entends ? » Se réveillant à regret, la blonde ne put retenir un gémissement de douleur guttural alors que tout son corps endolori se rappelait à elle. La voix était familière, et lorsqu’elle ouvrit les yeux elle découvrit un visage qui l’était tout autant, expression inquiète mise à part. À vrai dire, il ne s’agissait clairement pas de la première personne qu’elle se serait attendue à voir. On aurait pu dire, en quelque sorte, qu’elle était partie pour l’éviter. Lui et Fauve. Parce qu’elle ne savait faire que ça, lorsque les choses avaient de véritables conséquences. Fuir. Elle était lâche. Aussi, elle fronça les sourcils lorsqu’elle le reconnut. « Aaron… Qu’est-ce que tu fous là ? » Elle aurait pu lui réserver un accueil moins froid, mais la douleur indicible qui irradiait de son épaule et des autres blessures qui émaillaient sa peau rendait le fait d’être aimable un peu plus compliqué. Il déclara comme si c’était la chose la plus logique du monde : « Je suis venu te chercher. » What. Il avait fait tout le trajet jusqu’à Madagascar ? « Hein ? Comment tu m’as trouvée ? » Elle gigota légèrement dans les branches qui la retenaient pour tenter de poser un pied quelque part au lieu de le laisser pendouiller au dessus de la roche, et sa coupure au flanc, qu’elle n’avait pas réussi à soigner à cause de sa position peu pratique, se remit à saigner, lui arrachant un faible râle. « Je t’expliquerai. Arrête de bouger, tu risques de tomber. » répondit-il, et elle obéit sans argumenter, fait plutôt rare chez elle. « Décidément, t’es toujours là quand je me retrouve en mauvaise posture, ces derniers temps, » ironisa-t-elle. Jusqu’à quelques semaines auparavant, elle n’avait jamais eu de faits honteux à lui raconter. L’incident de la méduse était peut être la première fois qu’elle s’était montrée véritablement vulnérable devant lui, même si elle avait continué à fanfaronner comme elle le faisait toujours.
Mais là, faire de l’humour devenait difficile alors qu'elle était trempée et endolorie de partout. « Arrête de dire des bêtises. » Jamais, voulut-elle répondre, mais elle n’en eut pas le temps. « Dis moi plutôt où est-ce que t’as mal ? » interrogea-t-il. « Partout, » commença-t-elle par répondre, « mais plus spécifiquement j’ai plusieurs coupures et surtout je pense que mon épaule est démise. » souffla-t-elle. « Ce qui explique pourquoi j’me suis pas transformée en laissant cet abruti ici, » indiqua-t-elle, en désignant vaguement l’hippogriffe de sa main gauche, lequel se débattait toujours par instants, mais bien plus faiblement que juste après leur chute. « Ok. Je vais déjà te sortir de là et on s’occupera de tout ça là haut. » Charlie hocha la tête. « Faudra pas oublier l’autre là. » Il acquiesça. « Je m’en occuperai quand il fera jour, promis. » Il s’approcha prudemment et lui présenta son dos. « Tu peux réussir à t’accrocher ? » Elle retint l’envie de faire une blague pour oublier la douleur et s’appliqua à garder son sérieux. « J’peux essayer. Mais j’ai qu’un bras de disponible, quoi. Ça va aller pour toi ?» Il hocha la tête. « C’est pour ça que j’ai pris une corde. » Elle resta coite pendant un instant. « Ah, bon. » Elle n’était pas sûre de comprendre ce qu’il voulait faire à part se l’attacher sur le dos comme un paquet, aussi elle plissa les yeux et s’efforça de respirer calmement avant de demander : « Ok. Qu’est-ce que je dois faire du coup ? » « Viens sur mon dos, » répondit-il immédiatement. Il l’aida autant qu’il put à se dégager des multiples branches qui lui griffaient le visage, leur contact particulièrement douloureux sur les griffures que l’hippogriffe lui avaient infligées quelques jours avant, les différentes coupures et blessure lui arrachant des gémissements et même quelques larmes. Elle réussit à s’installer sur le dos du jeune homme, qui bricola un genre de harnais, ce en quoi elle lui fut reconnaissante parce qu’elle était à peu près certaine qu’elle serait incapable de se tenir durant toute la montée. Rien que l’effort qu’elle venait de fournir l’avait rendue tremblante et fiévreuse. « Ça va aller ? » S’assura-t-elle néanmoins, « je suis pas trop lourde à porter jusqu’en haut ? » Parce que certes elle n’était pas bien grosse, mais elle pesait tout de même son poids. Certes, elle avait eu l’occasion de voir que le brun était plus svelte qu’il n’y paraissait, néanmoins ça lui paraissait un certain exercice. Elle se cramponna néanmoins de son mieux, ses doigts accrochant les vêtements d’Aaron au niveau des épaules alors qu’elle s’efforçait de ne pas le gêner avec ses jambes, et qu'elle appréciait l'apport de chaleur supplémentaire et que ses tremblements s'atténuaient légèrement. « Merci, » se contenta-t-elle de chuchoter.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 26 Nov 2018 - 13:14
Quand j’ai vu que Charlie était inconsciente, j’ai cherché une solution d’urgence. De là où j’étais je n’avais pas de moyen de savoir combien de temps elle pouvait attendre si tant est qu’elle pouvait. Mais en optant pour le plus rapide, je n’ai pas choisi le plus facile ni le moins risqué. Une fois mon amie harnachée sur mon dos, je lève les yeux vers le sommet du ravin qui se découpe sur le ciel nocturne. Je sais déjà que l’ascension ne va pas être une partie de plaisir. Je suis un intellectuel, pas un sportif. Même si je ne suis pas du genre à rester tout le temps dans mon laboratoire ou une bibliothèque et que je n’hésite pas à partir pour de longues randonnées sur le terrain, là on parle tout de même d’escalader une paroi escarpée sur plusieurs mètres avec environ cinquante kilos sur le dos. L’avantage c’est que Charlie est revenue à elle. Elle ne sera donc pas un poids mort. L’inconvénient c’est qu’il ne faudrait pas qu’elle s’agite. Je la mets en garde d’ailleurs. Je préfère éviter qu’on tombe tous les deux.
- Essaie de ne pas bouger. T’es prête ?
- J'vais faire de mon mieux. Et je peux difficilement être plus prête.
- Ok. Alors on y va.
Je prends une profonde inspiration avant de commencer à grimper. Si la descente m’a paru une éternité, la montée me semble plus longue encore. Les muscles de mes bras ne tardent pas à me brûler à cause de l’effort et à mesure que je monte, je peine de plus en plus à me hisser d’une prise à l’autre. Charlie gémit doucement sur mon dos, probablement à cause de la douleur. Elle pousse même un cri à un moment où mon pied dérape et où je la secoue un peu trop sans le vouloir. Mon bras gauche a heurté la paroi alors que je m’efforçais de me retenir pour ne pas nous précipiter tous les deux dans le ravin et je peux sentir la morsure de l’arête tranchante sur laquelle je me suis appuyé. Malgré tout, sans doute sous l’effet de l’adrénaline, je parviens à remonter mon précieux fardeau jusqu’au sommet. Épuisé, je m’assois sur le sol pour reprendre mon souffle avant de détacher la corde qui maintenait Charlie.
- Est-ce que ça va ?
Je l’entends qui inspire profondément.
- Hmm… j’ai connu des jours meilleurs.
Sa voix est faible et en me tournant vers elle, je constate qu’elle lutte à nouveau contre l’inconscience. Je la cale contre moi pour l’aider à tenir assise et tout en fouillant dans mon sac que j’avais laissé là. J’en sors un petit flacon que je présente devant ses lèvres.
- Tiens bois ça.
Elle prend le flacon dans sa main valide et demande.
- C’est quoi ?
- Une potion. Pour que je puisse remettre ton épaule.
Inutile de préciser que c’est une potion tranquillisante destinée à endormir un petit animal. Mon explication semble lui suffire puisqu’elle se contente de hausser les sourcils avant de boire la potion en grimaçant. L’instant suivant, sa tête tombe sur mon épaule et son corps s’alourdit dans mes bras. Je vérifie rapidement que son pouls est toujours régulier puis je l’allonge alors à même le sol et entreprends de remettre son bras en place avant de l’immobiliser. Dans ce genre de circonstances je suis content que ma mémoire m’ait permis de retenir les post-it avec lesquels Deborah redécorait l’appartement familial pendant ses études de médecine. Ces connaissances empruntées à ma sœur plus quelques sortilèges et je sais exactement quoi faire pour soigner les blessures les plus urgentes de Charlie.
Quand c’est fait, je retourne fouiller dans mon sac. Grace à un sortilège d’extension, j’ai pu facilement y ranger la tente magique dont je me servais lors de mes expéditions en Amazonie. Plus modeste que certains modèles, elle dispose néanmoins d’une chambre et d’une pièce à vivre et d’un espace de travail. Je la monte en quelques coups de baguette magique puis retourne auprès de Charlie. Je soulève mon amie dans mes bras et vais l’installer dans le lit. Je m’occupe alors de ma propre plaie au bras avant de m’écrouler à mon tour sur le canapé dans la pièce d’à côté.
- Essaie de ne pas bouger. T’es prête ?
- J'vais faire de mon mieux. Et je peux difficilement être plus prête.
- Ok. Alors on y va.
Je prends une profonde inspiration avant de commencer à grimper. Si la descente m’a paru une éternité, la montée me semble plus longue encore. Les muscles de mes bras ne tardent pas à me brûler à cause de l’effort et à mesure que je monte, je peine de plus en plus à me hisser d’une prise à l’autre. Charlie gémit doucement sur mon dos, probablement à cause de la douleur. Elle pousse même un cri à un moment où mon pied dérape et où je la secoue un peu trop sans le vouloir. Mon bras gauche a heurté la paroi alors que je m’efforçais de me retenir pour ne pas nous précipiter tous les deux dans le ravin et je peux sentir la morsure de l’arête tranchante sur laquelle je me suis appuyé. Malgré tout, sans doute sous l’effet de l’adrénaline, je parviens à remonter mon précieux fardeau jusqu’au sommet. Épuisé, je m’assois sur le sol pour reprendre mon souffle avant de détacher la corde qui maintenait Charlie.
- Est-ce que ça va ?
Je l’entends qui inspire profondément.
- Hmm… j’ai connu des jours meilleurs.
Sa voix est faible et en me tournant vers elle, je constate qu’elle lutte à nouveau contre l’inconscience. Je la cale contre moi pour l’aider à tenir assise et tout en fouillant dans mon sac que j’avais laissé là. J’en sors un petit flacon que je présente devant ses lèvres.
- Tiens bois ça.
Elle prend le flacon dans sa main valide et demande.
- C’est quoi ?
- Une potion. Pour que je puisse remettre ton épaule.
Inutile de préciser que c’est une potion tranquillisante destinée à endormir un petit animal. Mon explication semble lui suffire puisqu’elle se contente de hausser les sourcils avant de boire la potion en grimaçant. L’instant suivant, sa tête tombe sur mon épaule et son corps s’alourdit dans mes bras. Je vérifie rapidement que son pouls est toujours régulier puis je l’allonge alors à même le sol et entreprends de remettre son bras en place avant de l’immobiliser. Dans ce genre de circonstances je suis content que ma mémoire m’ait permis de retenir les post-it avec lesquels Deborah redécorait l’appartement familial pendant ses études de médecine. Ces connaissances empruntées à ma sœur plus quelques sortilèges et je sais exactement quoi faire pour soigner les blessures les plus urgentes de Charlie.
Quand c’est fait, je retourne fouiller dans mon sac. Grace à un sortilège d’extension, j’ai pu facilement y ranger la tente magique dont je me servais lors de mes expéditions en Amazonie. Plus modeste que certains modèles, elle dispose néanmoins d’une chambre et d’une pièce à vivre et d’un espace de travail. Je la monte en quelques coups de baguette magique puis retourne auprès de Charlie. Je soulève mon amie dans mes bras et vais l’installer dans le lit. Je m’occupe alors de ma propre plaie au bras avant de m’écrouler à mon tour sur le canapé dans la pièce d’à côté.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 26 Nov 2018 - 16:32
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Alors qu’Aaron remontait avec difficulté la pente calcaire du ravin, Charlie, quant à elle, s’efforçait de rester consciente et de gêner le jeune homme le moins possible. Bien sûr, les mouvements et les secousses ne faisaient qu’ajouter à son inconfort, mais elle se doutait bien qu’ils ne pouvaient pas vraiment faire autrement que de remonter avant quoi que ce soit d’autre. Aussi, elle fit de son mieux pour garder le silence malgré quelques gémissements qui s’échappaient parfois d’entre ses lèvres quand son épaule ou son flanc lui faisaient trop mal. Lorsqu’elle fut secouée davantage, son bras qu’elle tentait de garder immobile se déplaçant, elle ne put retenir un cri de douleur, et se mordit la lèvre si forte pour ne pas faire davantage de bruit qu’elle sentit le goût du sang dans sa bouche. Ils finirent par arriver et elle poussa un soupir de soulagement lorsqu’elle toucha le sol. Elle avait les yeux fermés mais entendait le lufkin qui tentait de reprendre son souffle, aussi lorsqu’il l’interrogea elle tenta de répondre sans trop l’inquiéter. « Est-ce que ça va ? » demanda-t-il, et elle prit une inspiration profonde avant de répliquer avec un faible rictus « Hmm… j’ai connu des jours meilleurs. » Elle rouvrit les yeux, tentant de rester éveillée alors que son corps entier était parcouru de tremblements dus au froid et à la fatigue. Elle le laissa la redresser légèrement et l’appuyer contre lui, mais lorsqu’il lui tendit un flacon, elle le prit entre ses doigts et l’interrogea. « C’est quoi ? » « Une potion. Pour que je puisse remettre ton épaule. » Elle allait poser d’autres questions, mais réalisa qu’elle n’avait pas tellement d’autre choix que de lui faire confiance. Elle haussa les sourcils, et but la potion en question. Quelques instants plus tard, elle sombra dans l’inconscience.
Lorsqu’elle revint à elle, ce qu’elle sentit en premier était sa tête qui lui faisait mal comme si on l’avait serrée dans un étau, son cœur battant dans ses tempes. Quelque part, se dit-elle, c’était une bonne nouvelle, elle avait toujours sa tête et ce n’était pas son épaule qui s’était rappelée à elle en premier. Elle entrouvrit les yeux, et ne reconnut pas le plafond au dessus d’elle ni les draps entre lesquels elle était. Son bras droit était immobilisé par du tissus et elle évita de le bouger autant que possible. Les doigts de sa main gauche s’envolèrent jusqu’à son front où ils rencontrèrent du sang coagulé et, un peu plus loin, une bosse douloureuse qu’elle n’explora pas plus que ça. Les cicatrices partiellement guéries qui striaient son visage étaient toujours là, mais surtout une bonne partie du côté de sa tête et de son faciès étaient particulièrement douloureux au toucher. Néanmoins, elle pouvait ouvrir les deux yeux normalement. Elle se redressa, respirant entre ses dents pour maîtriser la douleur, et regarda autour d’elle. Elle était dans un lit, dans ce qui semblait être une tente. Son pouls pulsait dans sa tête et elle avait du mal à revenir à elle ou à se souvenir exactement comment elle était arrivée là, mais sa curiosité l’emporta, ça et le fait qu’elle était totalement déshydratée. Elle pivota dans le lit et rabattit la couverture pour constater qu’elle portait les mêmes vêtements que la veille, tout aussi sales et déchiquetés, seulement un peu moins humides. Ses pieds touchèrent le sol et elle se leva avec peu d’assurance, ses premiers pas maladroits avant qu’elle ne trouve un équilibre. Elle constata que ses coupures à la cuisse et au flanc étaient largement résorbées et bien moins douloureuses, et malgré de nombreuses égratignures elle avait moins mal. Elle allait avancer d’avantage quand Aaron apparut dans son champ de vision, la faisant sursauter. « Qu’est-ce que tu fais debout ? » interrogea-t-il. « J’avais soif, » expliqua-t-elle en rassemblant les lambeaux de sa tunique devant sa poitrine. Elle le dévisagea, étonnamment contente de le voir. Peut être parce que potentiellement, sans son intervention, elle aurait encore été accrochée à cet arbuste dans le ravin. Peut être que c’était autre chose.
« Retourne te coucher, je vais t’apporter à boire, » dit-il sans hausser le ton. « Non mais, ça va mieux. Je peux marcher et tout, » négocia-t-elle comme un enfant qui refuse d’aller au lit. « J’ai juste un peu soif. » Comme par hasard, sa tête la lança pile à ce moment là et elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître. « C’était quand la dernière fois que t’as bu et t’as mangé ? » Elle réfléchit un instant. « Se faire pleuvoir dessus ça compte comme boire ? » demanda-t-elle avec un sourire légèrement narquois. Elle connaissait déjà la réponse, étant donné qu’elle avait à peine réussi à redresser assez la tête pour ouvrir la bouche sous l’averse torrentielle. Il secoua la tête. « Non, ça compte pas. Retourne te coucher, j’arrive. » Elle songea à argumenter, mais à vrai dire ses jambes tremblaient sous elle, elle obtempéra donc et finit par retourner s’asseoir sur le lit en maugréant, couvrant ses jambes tout en balayant la pièce du regard.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 26 Nov 2018 - 19:01
Mon sommeil reste léger et c’est le mouvement dans la pièce voisine qui m’a réveillé. Je ne suis même pas surpris de trouver Charlie debout en entrant dans la chambre. Cette nuit j’ai paré au plus urgent, mais je sais qu’elle est encore faible. J’ai pas envie qu’elle tombe et se cogne davantage. Surtout avec un bras en moins pour se retenir. C’est pour ça que j’insiste pour qu’elle se recouche. Heureusement elle n’argumente pas trop longtemps et finit par obéir à moitié en s’asseyant au bord du lit. Je m’en contente pour le moment et retourne dans la pièce à vivre pour lui préparer un petit quelque chose. En quelques coups de baguette, je remplis un verre d’eau et un bol de bouillon fumant dans lequel j’ajoute discrètement quelques gouttes de potion anti-douleur. Je ne tarde pas à rejoindre mon amie et je constate avec satisfaction qu’elle s’est correctement installée et couverte. Je la trouve en train d’inspecter ses différentes coupures et dès qu’elle me voit, elle demande de but en blanc.
- Pourquoi t’es venu me chercher ?
Sans répondre tout de suite, je lui tends le plateau sur lequel j’ai posé le verre et le bol de bouillon.
- Tiens.
Puis j’approche une chaise sur laquelle je m’assois et j’ajoute le plus logiquement du monde.
- Tu pars pas aussi longtemps d’habitude.
Elle prend le verre d'eau et boit à longs traits avant de répondre.
- Ouais.
Elle soupire.
- Y'a eu quelques imprévus.
Visiblement assoiffée, elle boit de nouveau. Quelques imprévus, c’est un euphémisme. Je ne préfère pas songer à ce qui aurait pu arriver si je n’avais pas eu l’idée de partir à sa recherche. Mais je ne relève pas, préférant m’inquiéter de son état.
- Comment tu te sens ?
- Ça va, si on prend en compte que je pourrais être morte.
Elle termine le verre d'eau qui se remplit à nouveau tout seul et inspire avant de me reposer la question qu’elle m’a déjà posée hier soir.
- Comment tu m'as trouvée alors ?
- Avec l’application GPS qu’on avait installée. Et ta baguette.
- Ah.
Elle laisse passer un instant avant de demander.
- Tu peux me la rendre d'ailleurs ?
Je hoche la tête en me relevant.
- Elle est dans mon sac, je vais te la chercher.
Tout en me dirigeant vers la porte, je lui désigne le bol de bouillon et lance par-dessus mon épaule.
- Tu devrais le boire tant qu’il est chaud.
- Pourquoi t’es venu me chercher ?
Sans répondre tout de suite, je lui tends le plateau sur lequel j’ai posé le verre et le bol de bouillon.
- Tiens.
Puis j’approche une chaise sur laquelle je m’assois et j’ajoute le plus logiquement du monde.
- Tu pars pas aussi longtemps d’habitude.
Elle prend le verre d'eau et boit à longs traits avant de répondre.
- Ouais.
Elle soupire.
- Y'a eu quelques imprévus.
Visiblement assoiffée, elle boit de nouveau. Quelques imprévus, c’est un euphémisme. Je ne préfère pas songer à ce qui aurait pu arriver si je n’avais pas eu l’idée de partir à sa recherche. Mais je ne relève pas, préférant m’inquiéter de son état.
- Comment tu te sens ?
- Ça va, si on prend en compte que je pourrais être morte.
Elle termine le verre d'eau qui se remplit à nouveau tout seul et inspire avant de me reposer la question qu’elle m’a déjà posée hier soir.
- Comment tu m'as trouvée alors ?
- Avec l’application GPS qu’on avait installée. Et ta baguette.
- Ah.
Elle laisse passer un instant avant de demander.
- Tu peux me la rendre d'ailleurs ?
Je hoche la tête en me relevant.
- Elle est dans mon sac, je vais te la chercher.
Tout en me dirigeant vers la porte, je lui désigne le bol de bouillon et lance par-dessus mon épaule.
- Tu devrais le boire tant qu’il est chaud.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 26 Nov 2018 - 21:53
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Pourquoi était-il venu la chercher ? C’était une question qui la taraudait, et la réponse apportée par le jeune homme ne fut pas vraiment satisfaisante. Certes, elle ne partait pas aussi longtemps d’habitude. Elle but une bonne quantité d’eau et ça fit du bien à son organisme complètement déshydraté. Elle n’insista pas. Aaron était quelqu’un de logique, et elle était à peu près certaine qu’elle n’obtiendrait pas d’explication supplémentaire. Et même si elle en obtenait une, elle n’était pas sûre de vouloir l’entendre. Elle se contenta donc d’évoquer vaguement ce qui s’était passé. Elle but de nouveau et il l’interrogea. « Comment tu te sens ? » Elle eut une légère moue. « Ça va, si on prend en compte que je pourrais être morte. » La réalité de la chose s’imprégnait lentement dans son esprit. Elle avait déjà été dans des situations compliquées, et s’en était toujours sortie à peu près indemne sans l’aide de personne, mais là c’était différent. Elle avait échappé à la mort une fois auparavant, mais elle n’avait pas eu la sensation de désespoir qu’elle avait ressenti alors qu’elle était coincée au fond de ce ravin. Elle finit le verre d’eau et chercha de nouveau à savoir comment il l’avait localisée. « Comment tu m’as trouvée alors ? » Il répondit sans hésitation : « Avec l’application GPS qu’on avait installée. Et ta baguette. » L’application GPS. Effectivement, elle ne l’avait pas désactivée. « Ah. » Elle se tut pendant une seconde. « Tu peux me la rendre d’ailleurs ? » Cela lui faisait bizarre d’être sans baguette. Elle se sentait vulnérable et elle n’aimait pas ça.
Il hocha la tête et se releva. « Elle est dans mon sac, je vais te la chercher. » Elle le suivit du regard alors qu’il allait dans la pièce adjacente. « Tu devrais le boire tant qu’il est chaud. » Elle considéra le bouillon en question. « Y’a quoi dedans ? » lança-t-elle à la volée. « C’est un bouillon de légumes. » expliqua-t-il. « Y’a juste des légumes dedans ? » Demanda-t-elle plus par curiosité qu’autre chose. Il hocha la tête et elle reposa le verre, attrapant le bol et buvant une gorgée de bouillon qui la réchauffa immédiatement. Aaron était de retour lorsqu’elle reposa le bol en question, un sac à dos à la main. Charlie tendit sa main valide dans l’attente de sa baguette. Il fouilla rapidement dans son sac et lui tendit l’objet en bois clair. Dès qu’elle referma ses doigts autour, elle se sentit un peu mieux. Elle serra et desserra sa prise sur la baguette deux-trois fois avant de soupirer doucement alors qu’il s’asseyait de nouveau. « Merci d’être venu me chercher en tout cas. » Elle déposa sa baguette et tendit de nouveau le bras pour attraper le bouillon et en boire un peu plus avant de le reposer. Il haussa les épaules sans répondre. Et après quelques instants, elle tenta sa chance. « C’est bon, j’ai bu, j’ai mangé, j’ai le droit de me lever maintenant ? » Sans attendre de réponse, elle pivota de nouveau dans le lit et déposa ses pieds au sol, se mettant debout. Il l’imita. « Qu’est-ce que tu veux faire ? » Elle récupéra sa baguette sur le lit. « J’vais quand même pas rester habillée comme ça. » Elle se dirigea sans attendre dans l’autre pièce, Aaron la dépassant avant qu’elle n’en atteigne le seuil. « Je vais aller te chercher tes affaires. » Elle secoua la tête, posant la main sur son torse, et le repoussa délicatement. « Pas la peine. » Il l’empêcha de passer, se mettant devant elle. « C’était pas une question, Charlie. » Elle fronça les sourcils, légèrement agacée, cherchant à le contourner. « Je suis encore capable d’effectuer un accio, que je sache. » Il se décala pour rester dans son chemin. « Tu dois te reposer. » Elle souffla. Elle ne comptait pas jouer à ce petit jeu pendant cent ans. « Laisse moi passer, Aaron. » Il la dévisagea quelques instants et elle lui rendit un regard farouche. Il finit par s’écarter, libérant la voie. Elle pénétra dans la pièce d’à côté, jetant un œil autour d’elle pour repérer l’entrée de la tente vers laquelle elle se mit en marche. Une fois hors de la tente, elle observa les alentours. Ils étaient juste à côté du ravin dans lequel l’hippogriffe ne faisait presque plus de bruit. Elle s’avança légèrement, baguette dans sa main gauche, et lança un « accio sacoche » aussi réussi que possible étant donné qu’elle était droitière. Il suffit de quelques instants pour que son sac ne vienne atterrir à ses pieds sans trop de délicatesse. Elle s’en saisit et retourna à l’intérieur, posant son sac sur le meuble le plus proche et l’ouvrant pour chercher des vêtements propres ou, au moins, en meilleur état. « Faudra s’occuper de l’hippogriffe, » déclara-t-elle, « il s’est sûrement blessé davantage dans la chute. » Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait et lança un regard à Aaron. « Tu permets ? » demanda elle, récupérant sa baguette pour se changer sans trop d’efforts.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 26 Nov 2018 - 23:12
Quand j’ai retrouvé Charlie hier soir, je me suis concentré sur ce que j’avais à faire pour réfléchir froidement. C’est ce que je fais de mieux et c’est ce qui m’a permis de la sauver sans paniquer. Avec n’importe qui d’autre – à part peut-être Ayden – j’en serais resté à cette analyse froide de la situation. Mais là c’est différent. Après coup, en repensant à ce qui s’est passé, je réalise que j’aurais pu ne pas réussir à la sauver. Les moyens que j’ai employés ne reposaient pas sur mes connaissances, mes courbatures aux bras et au dos en témoignent. Je n’étais pas certain de réussir. En fait j’avais même de fortes probabilités d’échouer si je me risque à faire le calcul. Je ne sais pas comment gérer cette inquiétude que je ressens. Quand je la vois faire sa tête de mule comme ça, j’ai envie de l’obliger à retourner s’allonger et se reposer. Mais je n’y arrive pas. Je ne sais pas comment lui exprimer que je me suis inquiété et que je m’inquiète encore. Et surtout je suis incapable de lui dire non. Alors quand elle me demande de la laisser passer, je me résigne et lui dégage le passage. Je la suis du regard alors qu’elle sort de la tente puis je vais m’asseoir sur le canapé pour réfléchir à la suite.
Au moins maintenant que je suis avec elle, je vais pouvoir faire attention à ce qu’elle ne se mette pas à nouveau en danger. Au moins pas trop. Et surtout qu’elle soigne correctement ses blessures et ne fasse pas n’importe quoi avec son bras. Lorsqu’elle revient à l’intérieur, je la regarde fouiller dans son sac en l’écoutant parler de l’hippogriffe. Elle fait alors mine de me demander l’autorisation de se changer et je me lève pour venir près d’elle. J’entreprends de détacher les morceaux de tissu que j’ai utilisés pour immobiliser son bras.
- Essaie de le bouger le moins possible d’accord ? Je te préparerai une potion pour accélérer la guérison.
Elle tressaille légèrement comme par surprise.
- T'as pas besoin de faire ça. Juste un sort et j'me change sans avoir besoin de défaire ça.
Je termine de détacher le tout et lui désigne la chambre où elle a passé la nuit d’un signe de tête.
- T’as une douche au fond si tu veux. Fais comme chez toi.
Elle hoche la tête, prend ses vêtements avec elle et je la regarde se diriger vers la chambre. J’ai bien compris que je n’arriverai pas à la raisonner pour qu’elle se repose alors j’ai décidé d’adopter une nouvelle stratégie. Je vais l’assister autant que possible le temps qu’elle se rétablisse tout à fait pour éviter qu’elle en fasse trop. Et pour commencer, je dois m’occuper de cet hippogriffe. D’abord parce que je le lui ai promis, et ensuite parce que je devine que sinon elle ira à nouveau se mettre en danger pour s’en charger. Je retourne donc à l’extérieur pour étudier la situation en attendant qu’elle termine de se laver et de se changer.
Au moins maintenant que je suis avec elle, je vais pouvoir faire attention à ce qu’elle ne se mette pas à nouveau en danger. Au moins pas trop. Et surtout qu’elle soigne correctement ses blessures et ne fasse pas n’importe quoi avec son bras. Lorsqu’elle revient à l’intérieur, je la regarde fouiller dans son sac en l’écoutant parler de l’hippogriffe. Elle fait alors mine de me demander l’autorisation de se changer et je me lève pour venir près d’elle. J’entreprends de détacher les morceaux de tissu que j’ai utilisés pour immobiliser son bras.
- Essaie de le bouger le moins possible d’accord ? Je te préparerai une potion pour accélérer la guérison.
Elle tressaille légèrement comme par surprise.
- T'as pas besoin de faire ça. Juste un sort et j'me change sans avoir besoin de défaire ça.
Je termine de détacher le tout et lui désigne la chambre où elle a passé la nuit d’un signe de tête.
- T’as une douche au fond si tu veux. Fais comme chez toi.
Elle hoche la tête, prend ses vêtements avec elle et je la regarde se diriger vers la chambre. J’ai bien compris que je n’arriverai pas à la raisonner pour qu’elle se repose alors j’ai décidé d’adopter une nouvelle stratégie. Je vais l’assister autant que possible le temps qu’elle se rétablisse tout à fait pour éviter qu’elle en fasse trop. Et pour commencer, je dois m’occuper de cet hippogriffe. D’abord parce que je le lui ai promis, et ensuite parce que je devine que sinon elle ira à nouveau se mettre en danger pour s’en charger. Je retourne donc à l’extérieur pour étudier la situation en attendant qu’elle termine de se laver et de se changer.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mar 27 Nov 2018 - 23:53
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Alors que Charlie s’apprêtait à faire un moulinet de baguette pour se changer, Aaron s’approcha et entreprit de défaire les tissus qui immobilisaient son bras. Elle eut un léger sursaut, ne s’attendant pas à ce qu’il l’aide. Elle protesta vaguement, mais le laissa néanmoins terminer en essayant de garder son bras aussi immobile que possible. « T’as une douche au fond si tu veux, » lui indiqua-t-il. Elle opina du chef, attrapant ses vêtements de sa main valide avant de se diriger vers le lieu en question. Elle posa sa baguette sur le lit, se déshabilla rapidement en faisant néanmoins attention à son bras meurtri, et entra dans la cabine en ouvrant l’eau, augmentant graduellement la chaleur jusqu’à ce que le liquide la brûle presque. Elle ferma les yeux, laissant l’eau brûlante détendre ses muscles endoloris. Elle ne sentait presque plus les différentes coupures et égratignures dont elle était couverte, et même son épaule était, sans être revenue à son état normal loin de là, dans un état plus tolérable. Une fois à peu près présentable, elle sortit et un sortilège de sécheresse plus tard, elle enfilait des vêtements propres. Elle contempla un instant ceux qu’elle portait lors de sa chute : ils étaient irrécupérables, totalement en lambeaux par endroits et le reste assez sévèrement abîmé dans la chute. Elle empocha sa baguette et retourna dans la pièce principale, qu’elle trouva vide, et prit ainsi une minute pour mettre des chaussures et renouer à l’aide de quelques mouvements de baguette un tissus pour immobiliser son bras. Elle savait pertinemment que si elle le laissait libre, la tentation de le bouger serait trop grande.
Elle s’avança ensuite à l’extérieur de la tente où elle retrouva Aaron. « Hey, » marmonna-t-elle pour signaler sa présence. Il regarda la jeune femme, puis son bras. « Viens là, je vais t’aider à l’immobiliser correctement. » Elle se renfrogna légèrement. « Non, mais… » Elle n’avait pas vraiment d’argument. Elle ne se voyait pas tellement le renvoyer bouler, déjà parce qu’il lui avait potentiellement sauvé la vie. Et ensuite… « … Bon, okay. Vas y. » articula-t-elle d’une voix imperceptiblement offensée. Moins par son comportement que par sa propre incapacité à gérer la situation seule. C’était certainement l’une des premières fois que cela lui arrivait. Même dans la cordillère des Andes, elle s’en était sortie toute seule. Elle détourna la tête alors qu’il réajustait l’ensemble. « Ça va comme ça ? » Elle fit un genre de semi-sourire forcé en hochant la tête. « Hm. Très bien. » Il reporta son attention sur l’hippogriffe. « Tu avais encore de quoi lui donner à manger ? » Elle hocha la tête. « Oui. Tu avais quoi en tête ? Je pensais à un reducio, pourquoi pas. » C’était une suggestion, mais c’était ce qui lui paraissait le plus logique. « Ça pourra aider à le remonter oui. Mais il vaut mieux l’endormir avant toute chose. J’ai ce qu’il faut, il suffit de le mélanger à de la nourriture et je descendrai lui donner. » Elle haussa un sourcil. « Je pense pas que y’ait besoin de descendre. » La vérité, c’était qu’elle était inquiète. Il avait déjà dû faire la descente, puis la remontée avec elle sur le dos la veille. Elle n’avait pas envie qu’il se blesse. « On va quand même pas lui jeter depuis la-haut. Et puis, il faudra bien aller le chercher de toute façon. » Elle se mordilla la lèvre inférieure en réfléchissant. « Tu préfères pas faire un wingardium leviosa ? » Elle hésita une demie seconde avant de déclarer, sincère, « j’ai pas envie que tu prennes le risque de redescendre. » Si avait été elle, elle n’aurait pas hésité une seconde, mais c’était différent. Il secoua la tête. « D’ici ce sera pas assez précis, on risque de le blesser encore plus. T’en fais pas, je ferai attention. » Elle gigota, frustrée, son cerveau cherchant à toute vitesse une autre solution. « J’imagine que t’as pas de balai, » demanda-t-elle a tout hasard, l’air de rien. La réponse ne se fit pas attendre. « Non. » Déclara-t-il. « Hm. » Ne put-elle que répondre, dépitée.
Elle n’avait vraiment pas envie qu’il risque de se blesser. Il était déjà là, manifestement, à cause d’elle. Si il se faisait vraiment mal elle ne se pardonnerait pas. « Bon. » Elle soupira. « T’es pas blessé au moins ? Tu t’es pas fait mal en remontant hier ? » Il garda son air neutre habituel. « T’en fais pas pour moi. » Elle soupira. « Bien sûr que si, je m’en fais. » grogna-t-elle du tac au tac. « Je vais bien. » Il pouvait vraiment être frustrant parfois. Néanmoins, elle ne voyait pas d’autre solution. Elle secoua la tête, penaude, et repartit à l’intérieur de la tente fouiller son sac pour en sortir de la viande séchée qui conviendrait probablement très bien à l’hippogriffe. En ressortant, elle lui lança la boite contenant la viande en question, et lorsqu’il leva le bras, elle aperçut un tissus blanc sous la manche de son haut. « Aaron. » Elle plissa les yeux, ceux-ci ne devenant plus que deux fentes brillantes dans son visage. « T’as quoi au bras ? » Sans attendre de réponse elle se rapprocha, et prit son bras, remontant sa manche et découvrant un bandage. « C’est rien, » se défendit-il, et elle fronça les sourcils en lui jetant un regard mécontent. « Arrête. C’est pas rien. » Elle défit le bandage délicatement de sa main libre, le mit dans l’autre main, et sortit sa baguette. « Vulnera Sanentur, » murmura-t-elle en posant sa baguette sur la peau du jeune homme. La blessure se referma quasi-instantanément. « Voilà. C'est mieux.» Déclara-t-elle en remettant sa baguette dans la poche arrière de son jean.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 28 Nov 2018 - 19:29
Malgré la chaleur humide qui règne dans la région à cette époque de l’année, je porte une veste en lin légère par-dessus mon t-shirt. Une habitude que j’ai prise en Amazonie. Les manches longues sont une bonne protection contre une bonne partie des insectes et autres plantes que l’on peut trouver dans ces contrées sauvages. Cependant, ça n’a pas suffi à totalement dissimuler le bandage sur mon avant-bras, vestige de l’entaille que je me suis faite en remontant Charlie hier soir. Décidé à ne pas la contrarier, je la laisse soigner ce qui reste de ma blessure sans protester. Une fois qu’elle a terminé, je m’accroupis pour fouiller dans mon sac que j’ai pris avec moi et en sors cinq flacons similaires à celui que je lui ai fait boire la veille.
- Je vais imbiber la viande avec ça, ça devrait suffire à l’endormir.
- Je te fais confiance.
Lorsque la viande destinée à l’hippogriffe est bien imbibée de potion tranquillisante, je la mets de côté pour préparer ma nouvelle descente. Je sors d’abord une première corde qui me servira à porter l’hippogriffe réduit puis une seconde afin de me faciliter l’escalade. J’ai encore d’importantes courbatures d’hier et je ne suis pas certain de pouvoir renouveler l’exploit de monter par la seule force de mes bras. J’utilise alors un sortilège pour souder une des extrémités de la corde à la roche et un autre pour l’enrouler sur elle-même, gardant juste assez de longueur pour attacher l’autre extrémité autour de ma taille à l’aide d’un nœud enchanté. Je désigne alors à Charlie la spirale formée par la corde enroulée au sol.
- Je vais descendre en rappel, tu n’auras qu’à dérouler la corde avec ta baguette au fur et à mesure. C’est bon pour toi ?
- Oui.
Je me contente de hocher la tête avant de retirer ma veste pour ne pas gêner mes mouvements et de me charger de la viande et de la seconde corde pour entamer ma descente. Je progresse prudemment à mesure que Charlie me donne de la longueur de corde. A un moment, mon pied dérape sur une portion de roche plus friable mais je parviens à me retrouver mes appuis sans encombre. Après de longues minutes, je finis par arriver au fond du ravin sans trop de difficultés.
Probablement épuisé par ses nouvelles blessures, l’hippogriffe est plutôt calme. Je m’applique un sortilège de tête en bulle afin de ne pas éternuer et risquer de l’énerver en m’approchant puis je fais quelques pas pour m’incliner devant lui. Il faut encore quelques minutes avant que l’animal consente à me laisser l’approcher pour le nourrir. Finalement, affamé par ces deux jours passés coincé ici, il engloutit avec appétit la viande que je lui ai apporté. Quelques instants plus tard, il s’écroule, profondément endormi et je lève les yeux vers le sommet du ravin pour faire signe à Charlie que tout va bien. Je lance alors un reducio pour réduire la créature environ à la taille d’une petite chèvre. J’entreprends ensuite de l’attacher devant moi en confectionnant une sorte de harnais avec la seconde corde avant de faire signe à Charlie que je suis prêt à remonter.
- Je vais imbiber la viande avec ça, ça devrait suffire à l’endormir.
- Je te fais confiance.
Lorsque la viande destinée à l’hippogriffe est bien imbibée de potion tranquillisante, je la mets de côté pour préparer ma nouvelle descente. Je sors d’abord une première corde qui me servira à porter l’hippogriffe réduit puis une seconde afin de me faciliter l’escalade. J’ai encore d’importantes courbatures d’hier et je ne suis pas certain de pouvoir renouveler l’exploit de monter par la seule force de mes bras. J’utilise alors un sortilège pour souder une des extrémités de la corde à la roche et un autre pour l’enrouler sur elle-même, gardant juste assez de longueur pour attacher l’autre extrémité autour de ma taille à l’aide d’un nœud enchanté. Je désigne alors à Charlie la spirale formée par la corde enroulée au sol.
- Je vais descendre en rappel, tu n’auras qu’à dérouler la corde avec ta baguette au fur et à mesure. C’est bon pour toi ?
- Oui.
Je me contente de hocher la tête avant de retirer ma veste pour ne pas gêner mes mouvements et de me charger de la viande et de la seconde corde pour entamer ma descente. Je progresse prudemment à mesure que Charlie me donne de la longueur de corde. A un moment, mon pied dérape sur une portion de roche plus friable mais je parviens à me retrouver mes appuis sans encombre. Après de longues minutes, je finis par arriver au fond du ravin sans trop de difficultés.
Probablement épuisé par ses nouvelles blessures, l’hippogriffe est plutôt calme. Je m’applique un sortilège de tête en bulle afin de ne pas éternuer et risquer de l’énerver en m’approchant puis je fais quelques pas pour m’incliner devant lui. Il faut encore quelques minutes avant que l’animal consente à me laisser l’approcher pour le nourrir. Finalement, affamé par ces deux jours passés coincé ici, il engloutit avec appétit la viande que je lui ai apporté. Quelques instants plus tard, il s’écroule, profondément endormi et je lève les yeux vers le sommet du ravin pour faire signe à Charlie que tout va bien. Je lance alors un reducio pour réduire la créature environ à la taille d’une petite chèvre. J’entreprends ensuite de l’attacher devant moi en confectionnant une sorte de harnais avec la seconde corde avant de faire signe à Charlie que je suis prêt à remonter.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 28 Nov 2018 - 22:08
aaron // charlie
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Une fois qu’Aaron avait imbibé la viande pour l’hippogriffe avec le contenu de plusieurs flacons de potion, il se prépara à descendre, Charlie aidant tant bien que mal mais avec le sentiment frustrant d’être inutile. Elle se contenta d’acquiescer lorsqu’il expliqua sa méthode pour descendre et remonter, et bientôt ne put que le regarder retirer sa veste et descendre dans le ravin. Elle l’observa avec attention afin de pouvoir l’accompagner au mieux, mais un sentiment diffus de culpabilité lui nouait l’estomac. Normalement, ça aurait dû être elle à sa place. Faire face au danger ne lui posait pas de problème, en revanche l’imposer aux autres était une autre paire de manches. Néanmoins, elle ne pouvait décemment pas laisser la créature au fond de ce ravin, encore moins après tous les efforts qu’elle avait fait pour le soigner. Elle sursauta, retenant un cri alors que le jeune homme semblait perdre l’équilibre, mais il finit par se rattraper. Elle ne respira plus librement que lorsqu’il arriva au fond, néanmoins. La bête était plutôt tranquille, ou plutôt certainement trop fatiguée pour faire preuve d’agressivité, ce qui la soulagea légèrement alors qu’elle suivait ce qui se passait agenouillée au bord du précipice. Quelques sortilèges plus tard, le brun était de nouveau harnaché comme la veille, mais cette fois avec une charge moins conséquente à remonter. Il lui fit signe, et elle commença à réenrouler la corde à un rythme régulier, de sorte que la montée soit plus agréable et ne secoue pas trop le sorcier et la créature. La majeure partie se déroula sans accroc, et Charlie commençait à se dire que, peut-être, tout allait bien se passer, lorsque les choses prirent un brusque tournant. En l’espace d’un instant, elle sentit la corde de se tendre, et des piaillements ressemblant en plus aigu et plus faibles aux cris d’un hippogriffe se firent entendre.
La créature s’était réveillée ? Même avec un tel nombre de potions ? Elle ne chercha pas à comprendre et lorsqu’elle entendit la voix d’Aaron, elle réalisa l’urgence de la situation. « Charlie, remonte moi plus vite ! » Ni une ni deux, elle fit ce qu’il demandait, réenroulant la corde à une vitesse bien plus importante, les cris de l’hippogriffe et les grognements sourds du jeune homme la poussant à faire au plus rapide. En deux temps trois mouvements, il était en haut et elle l’aida à se hisser, le faisant rouler sur le dos avant d’entreprendre de défaire le harnais qui retenait l’hippogriffe. Elle vit du sang et sa respiration s’accéléra. L’animal se débattait, blessant sûrement davantage encore le jeune homme. Elle sortit sa baguette d’un air déterminé, et jeta un pétrificus totalus à la bestiole, qui cessa immédiatement de bouger. Les doigts tremblants, son épaule douloureuse se rappelant à elle, elle défit le cordage et posa l’hippogriffe un peu plus loin. Il tenta de se redresser en grimaçant mais elle l’en empêcha en posant une main ferme sur son torse. « Arrête de bouger. Tu saignes beaucoup, » déclara-t-elle d’un ton on ne peut plus sérieux. Il soupira, s’interrompit au milieu de son mouvement, et grimaça. « Je crois que j’ai une côte cassée aussi. » Charlie fronça les sourcils en s’appliquant à garder son calme malgré l’angoisse qui montait. « D’accord. Ne bouge pas. Je vais m’occuper de toi. » Un accio plus tard, elle avait sa sacoche entre les mains, et fouillait fiévreusement à l’intérieur pour trouver ce qu’elle cherchait : une potion antidouleur et de l’onguent. Elle aida au mieux le jeune homme à soulever la tête et posa son sac en dessous en guise d’oreiller. Il lança un finite incantatem sur son sortilège de tête en bulle, mais la laissa faire néanmoins lorsqu’elle utilisa un diffindo avec prudence puis écarta les pans de son vêtement. Le spectacle n’était pas beau à voir. Sur l’abdoment pâle du jeune homme s’étendaient plusieurs griffures et morsures profondes. « Tergeo, » murmura-t-elle histoire d’y voir un petit peu plus clair. Il y avait au moins une des blessures où l’hippogriffe avait arraché un bout de chair et Charlie ne put retenir une grimace. « Tiens, » dit-elle en approchant la potion antidouleur de la bouche d’Aaron, « bois ça. » « C’est quoi ? » demanda-t-il. « Juste une potion antidouleur. Bois la s’il te plaît, » insista-t-elle doucement. « Tu sais ce qu’il y a dedans ? » Ah, oui. Il y avait ses allergies. Elle croisa mentalement les doigts et récita: « Du sirop d’ellébore, de la mandragore, de la rosée de Lune et du Moly. » Il but une gorgée et Charlie se sentit soulagée. Elle déposa le flacon au sol, et entreprit de parer au plus urgent. La première chose qu’elle fit fut donc un vulnera sanentur sur la blessure qui lui paraissait la plus grave. Il manquait de la chair, donc a priori ça ne pouvait que refermer la peau mais pas reconstruire les tissus internes. Elle était déjà rongée par la culpabilité, mais ce n’était pas le moment de se laisser distraire. « C’est quelle côte qui est cassée tu penses ? » Demanda-t-elle. Il désigna un endroit de son torse. « Celle là. » Elle hocha la tête. « Ça va peut être faire un peu mal, » déclara-t-elle tout en sachant pertinemment que c’était inutile de le dire. « Episkey » prononça-t-elle et dans un petit craquement la côte se remit en place. Il serra les dents, et elle s’appliqua à soigner les autres blessures avec quelques sorts supplémentaires, puis se saisit de sa boite d’onguent, l’ouvrit, et s’interrompit avant d’en appliquer. « T’es pas allergique au baume de lewisie brûlante, si ? Ça c’est sensiblement la même chose mais avec de la rosée de lune, » demanda-t-elle. « Non, vas-y. » La jeune femme prit une quantité suffisante de pâte bleutée et l’appliqua partout où il y en avait besoin, et seulement une fois cela fait, s’autorisa à respirer. Elle caressa le front du jeune homme d’un air dépité. « Je suis tellement désolée. » Récupérant le flacon de potion antidouleur, elle le rapprocha. « Tu devrais en boire davantage. »
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 28 Nov 2018 - 23:50
Charlie n’a pas besoin d’insister beaucoup pour que je me laisse faire. Je ne sais pas ce qui a foiré. Avec la dose que je lui ai donnée l’hippogriffe aurait dû dormir plusieurs heures. Est-ce le sortilège de réduction qui a interféré avec l’efficacité de la potion ? Il faudra que je me penche sur la question à l’occasion. Mais pas tout de suite. Pour l’instant j’ai surtout l’impression que l’animal a tenté de m’écorcher vivant et c’est loin d’être une sensation agréable. Ce n’est pas si loin de la vérité d’ailleurs à en juger pour les multiples lacérations que mon amie vient de soigner sur mon torse. Une fois qu’elle a terminé, je prends à nouveau appui sur mes bras pour me redresser en grimaçant. Au lieu de me retenir, Charlie m’aide à m’asseoir cette fois, se mettant derrière moi pour me soutenir.
- Tu devrais aller t'allonger.
Je secoue la tête. Elle a l’air inquiète alors je tente de la rassurer.
- T’en fais pas, ça va aller.
C’est à son tour de secouer la tête.
- Non. Tu t'es cassé une côte. S'il te plaît, Aaron.
Je me retiens de préciser que moi je n’ai rien fait et que c’est l’hippogriffe qui m’a cassé une côte. Je me souviens juste attend qu’Ayden dit que je suis désagréable quand je joue sur les mots ainsi et je n’ai pas envie d’être désagréable avec Charlie. Je me contente de soupirer avant de me rappeler que c’est douloureux et de serrer les dents.
- J’irai m’allonger dès qu’on aura soigné l’hippogriffe, promis. Que je sois pas descendu pour rien.
- Je vais m'en occuper. Toi, repose-toi. T'as clairement mal.
- T’as qu’une seule main. Comment tu vas le tenir et le soigner en même temps ?
Elle hausse son épaule valide.
- J'ai pas besoin de le tenir. Il est pétrifié.
Je secoue à nouveau la tête. Ça me coûte de lui dire non, mais je veux m’assurer qu’elle n’en fera pas trop. Il faudra bien qu’elle libère l’hippogriffe à un moment, et elle ne pourra pas tout faire avec une seule main.
- On s’en occupe ensemble et ensuite je vais me reposer. Je te le promets.
Elle prend un air renfrogné mais elle semble finir par se résigner.
- T'es trop têtu. Mais bon. Tu vas pas lâcher, alors... d'accord.
J’esquisse un léger sourire en coin. C’est amusant, je me suis fait la même réflexion à son sujet ce matin même. Mais je m’abstiens de le lui dire. Je sais au moins grâce à mes sœurs que les filles aiment avoir raison. Je me contente donc de lui tendre la main.
- Tu m’aides à me relever ?
J’aurais pu le faire tout seul mais au moins comme ça elle ne s’inquiètera pas de me voir forcer.
- Tu devrais aller t'allonger.
Je secoue la tête. Elle a l’air inquiète alors je tente de la rassurer.
- T’en fais pas, ça va aller.
C’est à son tour de secouer la tête.
- Non. Tu t'es cassé une côte. S'il te plaît, Aaron.
Je me retiens de préciser que moi je n’ai rien fait et que c’est l’hippogriffe qui m’a cassé une côte. Je me souviens juste attend qu’Ayden dit que je suis désagréable quand je joue sur les mots ainsi et je n’ai pas envie d’être désagréable avec Charlie. Je me contente de soupirer avant de me rappeler que c’est douloureux et de serrer les dents.
- J’irai m’allonger dès qu’on aura soigné l’hippogriffe, promis. Que je sois pas descendu pour rien.
- Je vais m'en occuper. Toi, repose-toi. T'as clairement mal.
- T’as qu’une seule main. Comment tu vas le tenir et le soigner en même temps ?
Elle hausse son épaule valide.
- J'ai pas besoin de le tenir. Il est pétrifié.
Je secoue à nouveau la tête. Ça me coûte de lui dire non, mais je veux m’assurer qu’elle n’en fera pas trop. Il faudra bien qu’elle libère l’hippogriffe à un moment, et elle ne pourra pas tout faire avec une seule main.
- On s’en occupe ensemble et ensuite je vais me reposer. Je te le promets.
Elle prend un air renfrogné mais elle semble finir par se résigner.
- T'es trop têtu. Mais bon. Tu vas pas lâcher, alors... d'accord.
J’esquisse un léger sourire en coin. C’est amusant, je me suis fait la même réflexion à son sujet ce matin même. Mais je m’abstiens de le lui dire. Je sais au moins grâce à mes sœurs que les filles aiment avoir raison. Je me contente donc de lui tendre la main.
- Tu m’aides à me relever ?
J’aurais pu le faire tout seul mais au moins comme ça elle ne s’inquiètera pas de me voir forcer.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 29 Nov 2018 - 17:11
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Argumenter avec Aaron, c’était presque comme argumenter avec elle-même, se dit Charlie. Elle était têtue, mais il n’était pas mal non plus dans son genre, clairement. Et elle n’avait pas l’énergie ou la force d’aller l’obliger à se reposer, encore moins avec un bras en moins. Elle finit donc par se résigner et accepter qu’il l’aide à s’occuper de l’hippogriffe. « Tu m’aides à me relever ? » demanda-t-il et elle hocha la tête, empochant sa baguette et lui tendant sa main valide. Ils se retrouvèrent face à face et elle détourna légèrement le regard. « Désolée pour ton T-shirt. Je t’en achèterai un autre. » Elle ne le laissa pas répondre « mais tu devrais peut être remettre quelque chose histoire de protéger tout ça. » Elle désigna son abdomen d’un geste vague. « Ça va aller. On en a pas pour longtemps, » répondit-il. « Non, mais, tu devrais pas rester torse nu alors qu’y’a des plumes et d’autres trucs, » insista-t-elle, en vain. « Les plumes c’est respiratoire le problème. T’en fais pas. » Charlie soupira. Bon. Puisqu’il tenait absolument à rester comme ça, se résigna-t-elle. Après l’incident de la salle ardente, c’était plus compliqué de faire comme si de rien n’était. Même si elle s’efforçait de se convaincre du contraire, son regard sur lui avait changé, c’était évident. Néanmoins, elle ne releva pas, malgré les flashes qui lui revenaient en mémoire. Maintenant que l’urgence était passée, elle était un peu gênée, et après avoir glissé un regard en biais sur la peau du brun, détourna rapidement le regard en rougissant légèrement. « Bon, » lança-t-elle pour attirer son attention. « Occupons-nous de lui, alors. »
Elle fit quelques pas et s’agenouilla près de l’hippogriffe toujours pétrifié. « Regarde dans mon sac, je dois avoir un Philtre de Paix quelque part. Dans un flacon vert. » Après quelques instants, il trouva le flacon en question et Charlie lui prit des mains pour verser un peu de potion dans le bec entrouvert de la créature. En attendant que le philtre fasse effet, elle se débarassa du flacon et posa avec délicatesse sa main valide sur l’animal, explorant les différents endroits où elle estimait qu’il pourrait être blessé. Elle trouva rapidement ce qu’elle cherchait. « Le radius est cassé, » déclara-t-elle avec un soupir. Ça ne l’étonnait pas, étant donné la torsion exercée sur l’aile lorsqu’elle s’était coincée entre la bête et la paroi du ravin. Elle continua son inspection. « Plusieurs rémiges sont froissées aussi, je sais pas si un Episkey sera suffisant mais ça vaut le coup d’essayer. » « On a qu’à le faire ensemble, » suggéra-t-il, « Ce sera plus efficace. » Elle hocha la tête. « Bonne idée. » Elle jeta un coup d’œil au jeune homme pour qu’ils lancent le sort en même temps. Une fois que ce fut fait, elle palpa de nouveau l’aile de l’animal. L’os semblait parfaitement réparé, et les plus s’étaient remises droites. Elle hocha la tête, assez impressionnée du résultat. « Cool. » Se contenta-t-elle de souffler. « reste plus qu’à mettre de l’onguent sur la blessure qu’il avait avant et puis, bah… » Il tendit la main. « Je m’en occupe. » Gardant l’onguent dans sa paume, elle secoua la tête. « Tu sais pas où il était blessé à la base. » Il éternua avant d’insister. « T’as qu’à me montrer. Ce sera plus facile à deux mains. » Elle secoua de nouveau la tête, avec un peu plus d’énergie cette fois. « Non. T’es allergique. Sois pas bête. » Elle repoussa la main tendue vers elle de son bras valide, gardant l’onguent entre les doigts de l’autre main. « Tu devais peut être pas rester aussi près, » suggéra-t-elle. « Je ne suis pas bête. En fait je suis même trop intelligent. » Elle soupira mais ne put retenir un sourire. « Je sais, oui. Mais admets que rester juste à côté d’un truc auquel tu es allergique n’est pas la meilleure façon d’utiliser ton intelligence, » répondit-elle avant d’ouvrir la boite et, tout en la tenant dans sa main immobilisée qui, prit une nouvelle noix de pâte qu’elle se mit à appliquer sur l’aile blessée de l’hippogriffe immobilisé. Aaron n’insista pas mais prit néanmoins la boite de crème pour la tenir et elle décida de ne pas argumenter davantage, continuant ce qu’elle avait commencé. Certes, masser pour faire pénétrer la crème était moins facile que si elle avait eu ses deux mains, Mais l’immobilité de la créature aidait grandement. Une fois qu’elle eût fini, elle donna le couvercle de la boite à son ami pour qu’il la referme, et se releva, sortant sa baguette de sa poche. « Bon. On devrait s’éloigner un peu avant toute chose. » Elle fit quelque pas en arrière, et leva sa baguette pour jeter le fatidique finite incantatem qui laisserait l’hippogriffe libre de ses mouvements et qui, malgré sa petite taille, pouvait faire des dégâts pour peu que le Philtre de Paix n'ait pas encore fait effet.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 29 Nov 2018 - 19:23
Je suis parfaitement conscient que mon attitude n’est pas la plus raisonnable. Mais je suis bien décidé à veiller à ce que Charlie se ménage et surtout qu’elle n’utilise pas son bras pendant que j’ai le dos tourné. Finalement, une fois tous les soins nécessaires prodigués à l’animal, nous nous reculons de quelques pas et je laisse mon amie lui rendre sa liberté. Le filtre de paix qu’elle lui a administré semble avoir fait effet car il est bien plus calme que tout à l’heure. Je jette alors un coup d’œil en direction de la jeune femme.
- Est-ce qu’on lui rend sa taille normale ?
- Attendons de voir si ça va mieux avant.
Je suis d’accord. L’hippogriffe sera plus facile à soigner avec une taille réduite et puis ça demandera moins d’onguent. Je hoche la tête avant d’ajouter.
- On devrait peut-être l’attacher. S’il s’en va avec cette taille-là, il sera une proie facile.
- T’as raison, bonne idée.
Joignant le geste à la parole, je vais récupérer une des cordes que j’ai utilisées pour aller chercher la créature au fond du ravin – celle dont l’extrémité est toujours solidement soudée à la roche – et je m’avance vers l’hippogriffe pour l’attacher autour de son cou, retenant quelques instants ma respiration pour ne pas me remettre à éternuer et réveiller la douleur de mes blessures. D’ailleurs je baisse un instant les yeux sur mes plaies qu’elle a soignées. Concentrée sur l’hippogriffe, Charlie n’a pas dû s’en apercevoir, mais l’onguent qu’elle a appliqué commence à se teinter de rouge là où se trouvait la plus douloureuse. Il semblerait que mon éternuement de tout à l’heure ait partiellement ruiné le travail de son vulnera sanentur. M’arrangeant pour ne pas lui faire face et ainsi qu’elle continue à ignorer ce détail, je vais récupérer mon sac et ma veste pour retourner vers la tente.
- Voilà, je vais aller me reposer maintenant.
Après tout, je lui ai fait une promesse, j’ai l’intention de la tenir. Et puis il n’est pas midi et je me sens déjà épuisé. Ce ne sera pas forcément une mauvaise chose. Pour elle non plus d’ailleurs ce ne serait pas une mauvaise idée. Du repos et un repas plus consistant que le bouillon que je lui ai donné ce matin.
- Tu devrais en faire autant. Et manger un peu aussi.
- Est-ce qu’on lui rend sa taille normale ?
- Attendons de voir si ça va mieux avant.
Je suis d’accord. L’hippogriffe sera plus facile à soigner avec une taille réduite et puis ça demandera moins d’onguent. Je hoche la tête avant d’ajouter.
- On devrait peut-être l’attacher. S’il s’en va avec cette taille-là, il sera une proie facile.
- T’as raison, bonne idée.
Joignant le geste à la parole, je vais récupérer une des cordes que j’ai utilisées pour aller chercher la créature au fond du ravin – celle dont l’extrémité est toujours solidement soudée à la roche – et je m’avance vers l’hippogriffe pour l’attacher autour de son cou, retenant quelques instants ma respiration pour ne pas me remettre à éternuer et réveiller la douleur de mes blessures. D’ailleurs je baisse un instant les yeux sur mes plaies qu’elle a soignées. Concentrée sur l’hippogriffe, Charlie n’a pas dû s’en apercevoir, mais l’onguent qu’elle a appliqué commence à se teinter de rouge là où se trouvait la plus douloureuse. Il semblerait que mon éternuement de tout à l’heure ait partiellement ruiné le travail de son vulnera sanentur. M’arrangeant pour ne pas lui faire face et ainsi qu’elle continue à ignorer ce détail, je vais récupérer mon sac et ma veste pour retourner vers la tente.
- Voilà, je vais aller me reposer maintenant.
Après tout, je lui ai fait une promesse, j’ai l’intention de la tenir. Et puis il n’est pas midi et je me sens déjà épuisé. Ce ne sera pas forcément une mauvaise chose. Pour elle non plus d’ailleurs ce ne serait pas une mauvaise idée. Du repos et un repas plus consistant que le bouillon que je lui ai donné ce matin.
- Tu devrais en faire autant. Et manger un peu aussi.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 29 Nov 2018 - 22:27
aaron // charlie
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Après avoir soigné l’hippogriffe et l’avoir libéré du maléfice du saucisson qui l’entravait, les deux jeunes gens furent rassurés de voir que le Philtre de Paix avait fait effet. À la suggestion d’Aaron, ils attachèrent l’animal (ou plus exactement, il attacha l’animal pendant que Charlie regardait les bras ballants), et une fois que ce fut fait ils récupérèrent tous deux leurs sacs et se rapprochèrent de la tente. « Voilà, je vais aller me reposer maintenant, » déclara-t-il et Charlie acquiesca. En même temps, il lui avait promis. « Tu devrais en faire autant. Et manger un peu aussi. » Elle haussa son épaule valide. « On verra, » marmonna-t-elle avant d’entrer dans la tente. Elle alla récupérer ses vêtements sur le lit de la chambre avant de revenir dans le salon en les tenant à la main, roulés en boule. Aaron avait enfilé une chemise. « Tu devrais t’allonger sur le lit. T’as dormi sur le canapé, c’est normal qu’on échange. » suggéra-t-elle. Il termina de boutonner son haut. « Non, je suis bien sur le canapé, t’en fais pas. » Elle fronça les sourcils et se précipita jusqu’au canapé, se jetant dessus pour s’y asseoir et étendant les jambes. « Trop tard ! » S’écria-t-elle. Certes, c’était puéril. Mais ça serait certainement efficace. Du moins, c’était ce qu’elle pensait. Il prit un coussin et le cala dans l’angle entre le dossier et l’accoudoir, et s’installa un peu en biais, à moitié assis. Il souleva les pieds de la jeune femme et les posa sur ses cuisses et elle se retrouva coite, la bouche à moitié ouverte. « J’ai sept sœurs Charlie, je sais comment avoir de la place sur un canapé. » Il fallut à la jeune femme un instant pour répondre. « Moi j’ai pas de sœur. Mais j’ai jamais eu de canapé à moi non plus. Donc j’ai un désavantage assez injuste, » marmonna-t-elle. « Sept sœurs ? » reprit-elle, « c’est beaucoup. » Elle qui avait grandi entre ses deux parents avait du mal à imaginer ce qu’une fratrie aussi nombreuse pouvait bien donner. Elle replia un peu plus ses jambes pour laisser plus de place au jeune homme, enlevant partiellement ses pieds du canapé dans le même mouvement, l’un pendouillant au dessus du sol.
Il se contenta de hausser les épaules mais la curiosité de Charlie avait été piquée. « Mais vous étiez huit du coup ? Comment ils faisaient tes parents pour gérer ça ? Les miens galéraient déjà avec juste moi… » Ce n’était pas un secret, à la base Mark et Zocha ne voulaient pas d’enfants. Ça ne les avait pas empêché d’élever Charlie du mieux qu’ils avaient pu étant données leurs personnalités respectives. De ce qu’elle savait, ils n’avaient pas fait un trop mauvais travail. Aaron haussa de nouveau les épaules. « Ils se débrouillaient. » Elle haussa les sourcils avec un vague sourire sur le visage. « Wow. » Ils restèrent assis en silence pendant un moment avant que le blonde n’ait un nouvel accès de bougeotte. Elle s’assit correctement et se pencha pour récupérer son sac qu’elle mit sur ses genoux et dans lequel elle se mit à fouiller jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait, à savoir un filet de pommes de terres. Elle se tourna vers son ami. « T’as faim ? » demanda-t-elle, « t’es pas allergique aux pommes de terre si ? » « Non c’est bon. » Elle en profita pour sortir une poêle de son sac en plus avant de se lever pour se diriger vers la partie cuisine.
D’un mouvement de baguette, les féculents étaient pelés et coupés en tranches et grésillaient dans la poêle. « Je cuisine pas super bien alors me juge pas, » prévint-elle tout en remuant le tout, « okay ? » Une fois la nourriture prête elle la servit dans deux assiettes et un mouvement de baguette plus tard, l’une d’elles était sur les genoux du brun avec une fourchette. « Merci. » Elle s’assit à côté de lui et en tenant son assiette avec sa main droite, elle se mit à manger. Elle glissa un regard vers lui et lâcha sa fourchette qui tomba sur le canapé lorsqu’elle remarqua comme une marque rouge sur sa chemise. « Aaron. » l’interpella-t-elle d’un air sérieux. Il lui jeta un regard étonné en continuant de manger. « Hmm ? » Elle prit son assiette avec la main gauche pour la poser sur le sol. « Tu saignes à nouveau. » Il baissa les yeux vers sa chemise. « Ah. Euh… oui. » Il sortit sa baguette pour se soigner tout en gardant son assiette dans une main. « Attends, tu veux pas me laisser faire ? C’est plus compliqué de le faire sur soi-même. » Il soupira. « Si tu veux. » Elle sortit sa baguette à son tour. « Déboutonne ta chemise. » Il posa son assiette et ouvrit le vêtement. Le sang avait suinté à travers l’onguent. Elle prononça un nouveau vulnera sanentur, et posa son index près de la blessure pour vérifier qu’elle était bien refermée. C’était bien le cas. « C’est bizarre, pourtant ça avait fonctionné la première fois… » s’interrogea-t-elle, dubitative, avant de se détourner, poser sa baguette, et récupérer fourchette et assiette. Elle se remit à manger en se concentrant sur ce qu’elle piquait avec les pointes de son ustensile plutôt que sur lui. Cette situation était vraiment bizarre, mine de rien. Mais si elle pouvait éviter d’évoquer de nouveau la salle ardente, c’était certainement mieux.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 30 Nov 2018 - 13:56
En dehors de son passage express dans la chambre, Charlie ne m’a pas vraiment laissé seul depuis que nous sommes revenus dans la tente. Même affairée à nous préparer quelque chose à manger elle l’aurait probablement remarqué si j’avais effectué un vulnera sanentur pour soigner ma plaie qui semble s’être rouverte. Si elle s’en aperçois, je sais qu’elle va s’inquiéter et alors elle risque de cesser de faire attention à ses propres blessures pour s’occuper de moi. À force d’être surprotégé à en étouffer par ma mère et mes sœurs, j’ai développé un certain talent pour faire semblant que tout va bien. Et c’est ce que je fais jusqu’à ce que mon amie finisse par remarquer le sang qui commence à imbiber ma chemise à force de suinter. Je suis bien moins doué pour faire semblant que je ne sais pas quelque chose et je crains de me trahir en faisant mine de découvrir la situation. Pourtant elle n’y voit que du feu et alors qu’elle s’étonne que l’effet de son premier sortilège n’ait pas perduré, j’explique tout naturellement.
- C’est quand j’ai éternué tout à l’heure…
Je m’interromps, m’apercevant trop tard que je viens de me vendre tout seul et je tente de rattraper le coup un peu maladroitement en ajoutant aussitôt.
- Enfin je suppose…
Elle reste bouche bée un instant et je sais que je viens de gaffer.
- T’es sérieux là ? Quand t’as éternué y’a vingt ou trente minutes ? Et t’as rien dit ?
Je tente de me défendre comme je peux, même si en général j’ai plutôt tendance à m’enfoncer dans ces cas là.
- T’étais censée te reposer ! Je me serais soigné à ce moment là et t’aurais pas eu l’occasion de t’inquiéter.
- Aaron. T’es peut être intelligent mais parfois tu as des comportements débiles.
J’ouvre la bouche pour répondre mais je ne trouve rien à dire. Je voudrais lui expliquer que c’est pas débile de faire attention à elle mais j’ai peur qu’elle comprenne de travers alors je m’abstiens. Pourquoi je suis toujours aussi nul lorsqu’il s’agit d’exprimer ce que je ressens. En colère contre moi-même et un peu triste aussi, je retourne à mes pommes de terre pour terminer mon assiette en silence.
- C’est quand j’ai éternué tout à l’heure…
Je m’interromps, m’apercevant trop tard que je viens de me vendre tout seul et je tente de rattraper le coup un peu maladroitement en ajoutant aussitôt.
- Enfin je suppose…
Elle reste bouche bée un instant et je sais que je viens de gaffer.
- T’es sérieux là ? Quand t’as éternué y’a vingt ou trente minutes ? Et t’as rien dit ?
Je tente de me défendre comme je peux, même si en général j’ai plutôt tendance à m’enfoncer dans ces cas là.
- T’étais censée te reposer ! Je me serais soigné à ce moment là et t’aurais pas eu l’occasion de t’inquiéter.
- Aaron. T’es peut être intelligent mais parfois tu as des comportements débiles.
J’ouvre la bouche pour répondre mais je ne trouve rien à dire. Je voudrais lui expliquer que c’est pas débile de faire attention à elle mais j’ai peur qu’elle comprenne de travers alors je m’abstiens. Pourquoi je suis toujours aussi nul lorsqu’il s’agit d’exprimer ce que je ressens. En colère contre moi-même et un peu triste aussi, je retourne à mes pommes de terre pour terminer mon assiette en silence.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 30 Nov 2018 - 18:01
aaron // charlie
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Ce n’était pas exactement de la colère qui habitait la jeune femme lorsqu’elle réalisa que la blessure d’Aaron s’était ouverte et qu’il n’avait rien dit. Certes, il y avait un peu de colère. Mais c’était surtout de l’inquiétude, à vrai dire. Ça ne l’avait pas empêché de réprimander le jeune homme, en employant même des mots un peu plus durs que ce qu’elle aurait voulu. Il ne répondit pas et se remit à manger en silence, et elle l’imita pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que le silence devienne réellement gênant. Elle finit néanmoins son assiette, son estomac vide se calmant peu à peu. Elle se leva, et mit la vaisselle vide dans l’évier avant de revenir s’asseoir. « Désolée. J’aurais pas dû dire ça. J’aurais peut être fait la même chose, mais… » Elle inspira. « On est déjà dans cette situation à cause de moi. T’as déjà été blessé à cause de moi. Je m’en voudrais trop si il t’arrivait quelque chose de grave. » Elle passa sa main dans ses cheveux. « Tu vas sûrement avoir une cicatrice, déjà. » Il haussa les épaules. « C’est pas grave. » Elle eut une moue dépitée. « C’est pas ça. C’est juste que… C’est par ma faute, tout ça. » Posant son coude valide sur son genoux, elle soutint son front avec la paume de sa main. « Pourquoi ce serait ta faute ? » Demanda-t-il. Elle haussa son épaule valide. « Parce que c’est moi qui suis partie sans prévenir personne, comme d’habitude, et qui ait pris des risques inconsidérés. Je sais qu’il faut pas que je le fasse, c’est juste… Je suis comme ça, c’est tout. » Elle hésita, prenant une inspiration. « En temps normal, ça n’engage que moi. Je suis la seule à me mettre en danger. Mais si ça implique de mettre quelqu’un d’autre dans une situation dangereuse… C’est pas pareil. » Elle tourna légèrement la tête vers Aaron, qui haussa les épaules. « Et alors, je suis venu te chercher tout seul. » Elle eut une nouvelle moue dubitative. Il n’avait toujours pas expliqué pourquoi il était venu la chercher, la vraie raison. Certes, elle ne partait pas si longtemps d’habitude, mais elle n’aurait pas cru qu’il s’en inquièterait. « T’aurais pas eu à venir me chercher si j’étais pas partie. » « Tu m’as rien demandé, » répondit-il. Elle secoua la tête en soupirant. « C’est pas la question. » Elle n’était pas sûre d’arriver à lui faire comprendre. Néanmoins, il obtempéra partiellement. « De toute façon même si c’est un peu ta faute, c’est pas grave quand même. »
Elle le dévisagea. Parfois, il avait vraiment une naïveté enfantine. Elle eut envie de pleurer et sentit les larmes lui monter aux yeux mais se retint du mieux qu’elle pouvait. Elle hésita un instant, puis pivota légèrement dans le canapé et passa son bras valide autour du cou du lufkin, se rapprochant de lui dans une étreinte timide. Après un instant, il passa timidement ses bras autour d’elle et lui tapota le dos. Elle posa son front sur l’épaule du jeune homme. Son odeur était un peu différente de la dernière fois, ne put-elle s’empêcher de remarquer avant de chasser cette pensée de sa tête, ses joues chauffant légèrement. Ils restèrent comme ça un temps, et après un moment Aaron se mit à caresser doucement les cheveux de Charlie. Elle n’était pas sûre de savoir quoi penser, supposant qu’il la consolait juste du mieux qu’il pouvait. Et puis, sans vraiment qu’elle ne puisse les retenir, des larmes se mirent à couler sur ses joues, silencieusement. Elle avait vraiment eu très peur. Pour elle, d’abord, et pour lui, peut être encore plus. Alors que ses larmes se transformaient en sanglots, ses doigts agrippant le tissus de la chemise que portait son ami, elle réalisa qu’elle n’avait pas pleuré depuis des années. Elle avait tout gardé en elle, sans jamais prendre au sérieux, fanfaronnant toujours à propos de tout. Apparemment, ce qui avait eu lieu avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase. Elle n’arrivait même pas à savoir si c’était ce qui venait de se passer, le danger, la crainte, ou si c’était ce qui avait eu lieu avant, à Inverness, et qu’elle avait tenté de fuir en venant ici. Elle resta là à pleurer contre lui, perdant la notion du temps, jusqu’à ce que terrassée de fatigue, elle sombre dans le sommeil, toujours cramponnée à Aaron dans une position saugrenue, son bras immobilisé entre eux, ses pieds repliés sous elle, son visage pressé contre l’épaule du jeune homme.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 30 Nov 2018 - 22:37
Je me retrouve profondément démuni lorsque Charlie vient se réfugier dans mes bras et plus encore lorsque je sens qu’elle commence à pleurer. J’aimerais vraiment pouvoir consulter Ayden dans ces moments là, savoir ce que je dois faire, comment la consoler. Je songe à la téléalarme que possède ma grand-mère, un dispositif moldu pour permettre aux personnes âgées vivant seules de prévenir les secours facilement en cas de problème. Il me faudrait quelque chose de similaire pour pouvoir appeler mon meilleur ami à la rescousse quand je me retrouve dans ce genre de situation. Faute de mieux, je tente d’imiter les gestes que j’ai pu voir faire ma mère lorsqu’elle devait consoler une de mes sœurs. Outre le fait de me retrouver impuissant, je n’aime pas du tout voir Charlie dans cet état. De longues minutes s’écoulent avant qu’elle ne semble se calmer en même temps que sa tête s’alourdit sur mon épaule. Pris d’un doute, je baisse le regard vers elle pour l’appeler d’un ton hésitant.
- Ch… Charlie ?
Son absence de réponse vient confirmer mes soupçons. Je regarde autour de moi, cherchant une solution puis me résigne finalement à attendre qu’elle se réveille, craignant de la déranger. Même lorsque je commence à avoir des fourmis dans le bras du côté où elle est appuyée, je reste sans bouger. Il s’écoule une bonne heure avant qu’elle ne se remette à bouger, se redressant l’air confus.
- Hmm ? euh… je me suis endormie ?
Mon sang circule à nouveau normalement dans mon bras et je remue un peu mes doigts engourdis.
- Un peu.
- Ah, euh... désolée...
Je me redresse un peu pour changer de position et me dégourdir après être resté sans bouger pendant si longtemps.
- C’est pas grave.
Je marque une légère hésitation avant d’oser demander.
- Ça va mieux ?
Elle soupire.
- Je pense. Désolée que tu m’aies vue comme ça.
Faute de savoir quoi dire d’autre, je répète pour la énième fois.
- C’est pas grave.
Je la suis du regard tandis qu’elle se lève pour faire quelques pas. Avant qu’un nouveau silence gênant ne s’installe, je tente de faire la conversation.
- Pourquoi t’es venue ici au final ?
- Ch… Charlie ?
Son absence de réponse vient confirmer mes soupçons. Je regarde autour de moi, cherchant une solution puis me résigne finalement à attendre qu’elle se réveille, craignant de la déranger. Même lorsque je commence à avoir des fourmis dans le bras du côté où elle est appuyée, je reste sans bouger. Il s’écoule une bonne heure avant qu’elle ne se remette à bouger, se redressant l’air confus.
- Hmm ? euh… je me suis endormie ?
Mon sang circule à nouveau normalement dans mon bras et je remue un peu mes doigts engourdis.
- Un peu.
- Ah, euh... désolée...
Je me redresse un peu pour changer de position et me dégourdir après être resté sans bouger pendant si longtemps.
- C’est pas grave.
Je marque une légère hésitation avant d’oser demander.
- Ça va mieux ?
Elle soupire.
- Je pense. Désolée que tu m’aies vue comme ça.
Faute de savoir quoi dire d’autre, je répète pour la énième fois.
- C’est pas grave.
Je la suis du regard tandis qu’elle se lève pour faire quelques pas. Avant qu’un nouveau silence gênant ne s’installe, je tente de faire la conversation.
- Pourquoi t’es venue ici au final ?
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 2 Déc 2018 - 21:45
aaron // charlie
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Charlie s’éveilla en douceur d’un sommeil sans rêves pour se retrouver le visage toujours enfoui dans le vêtement d’Aaron, dont elle ne réalisa pas tout de suite ce que c’était. Elle eut d’abord un moment de confusion à ne pas comprendre où elle était, quand, et comment elle était arrivée là. Une fois qu’elle avait légèrement repris ses esprits, elle posa une question dont la réponse était évidente. Evidemment, qu’elle s’était endormie. Elle se redressa et s’excusa, légèrement embarrassée. Ça faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas pleuré, encore moins devant quelqu’un, et ça l’avait tellement vidée de son énergie… Néanmoins, elle n’osait pas vraiment affronter le regard d’Aaron. Quand il lui demanda si elle se sentait mieux, elle soupira. « Je pense. Désolée que tu m’aies vue comme ça, » marmonna-t-elle. Elle s’était totalement donnée en spectacle. Ça ne lui ressemblait pas et elle avait un peu honte. « C’est pas grave, » la rassura-t-il, et elle se dit qu’il avait souvent à la rassurer et que ce n’était pas vraiment une bonne chose non plus.
Néanmoins, c’était assez étrange. Elle s’était sentie assez en confiance pour pleurer devant lui. Même Fauve, elle n’avait jamais pleuré devant elle. Par fierté mal placée peut être. Elle n’était pas tellement sûre. Toujours était-il que ça lui avait fait du bien. Elle se leva et fit quelque pas pour se dégourdir les jambes dans lesquelles elle avait des fourmis, étirant également son bras valide. Elle s’interrompit dans son mouvement lorsqu’il l’interrogea. « Pourquoi t’es venue ici au final ? » Rabaissant son bras, elle haussa son épaule valide en faisant la moue. « Besoin de réfléchir. De prendre l’air. » Il eut l’air pris au dépourvu. Si elle ne l’avait pas connu mieux elle aurait presque eu l’impression qu’il se sentait bête. « Oh. » Elle alla se verser un verre d’eau et but une gorgée pensivement. Puis, après une hésitation de quelques secondes, elle se décida à reposer une question qu’elle avait posé plus tôt et à laquelle elle n’avait pas obtenu de réponse. S’adossant au meuble le plus proche, elle dévisagea le jeune homme. « Et toi ? Pourquoi t’es venu me chercher ? La vraie raison ? » Elle n’était pas sûre de vouloir vraiment savoir, mais elle était trop curieuse à vrai dire. Il mit un peu de temps à répondre. « Je voulais te voir. » Elle haussa un sourcil, penchant légèrement la tête sur le côté. « Pourquoi ? » Il haussa les épaules. « Parce que. » La jeune femme se trouva prise de court, clignant des yeux plusieurs fois avec une expression surprise. « Ah. » Répondit-elle, faute de mieux. « Euh… D’accord. »
Elle ne savait pas trop comment réagir ni ce que cette absence de réponse voulait dire. « Mais encore ? » Il soupira un peu, puis se mit à parler assez vite dans une langue que Charlie ne comprenait pas. « Vayl ikh zorg vegn ir aun Ayden dertseylt mir tsu geyn far im vayl ikh libe ir aun ikh gevalt tsu zen ir. » Elle cligna de nouveau des yeux, encore un peu plus confuse cette fois. « Euh… » Elle avait déjà entendu cette langue avant, des années avant dans la bouche d’une amie de sa grand mère, mais ce n’était pas du polonais. Elle comprenait le polonais, et en plus ça n’y ressemblait pas. « Désolée, mais… j’ai pas compris. » Elle soupira légèrement. « Si t’as pas envie de te justifier t’es pas obligé. Tu me dois pas d’explication. » Néanmoins, elle avait saisi un mot. Enfin, elle pensait. Un prénom. Ayden. Bien sûr, elle aurait pu se tromper. Ça aurait pu être un mot totalement différent. Mais étant donné qu’elle avait déjà entendu ce prénom dans la bouche d’Aaron peut être deux ou trois fois, la coïncidence aurait été peut être trop grosse. Néanmoins, elle ne releva pas, étant donné qu’elle était loin d’être sûre. Elle se contenta de soupirer, déposant son verre dans l’évier avant de se passer la main dans les cheveux puis dans la nuque. Elle finit par revenir se laisser tomber dans le canapé aux côtés du jeune homme sans savoir quoi dire. Elle avait envie de poser des questions, mais sans être sûre de vraiment le vouloir. Assumer les conséquences de ses actes, c’était un concept qui lui était encore étranger, même si elle venait de rencontrer les conséquences de ses actes de manière assez brutale.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 2 Déc 2018 - 23:38
Même si je commence à percevoir ce que je ressens pour elle, je n’ose pas avouer à Charlie mes sentiments directement. Je n’en ai pas parlé à Ayden quand je lui ai demandé conseil, mais je sais que la jeune femme a des sentiments pour son amie Fauve. Alors pourquoi je lui plairais moi qui suis même pas capable de gérer correctement mes propres émotions et qui n’y connais rien en amour ? D’ailleurs, elle n’a aucun des comportements qu’Ayden m’a décrits et qui pourraient laisser entendre que je lui plais. Au contraire, j’ai plutôt l’impression qu’elle m’évite à la façon dont elle détourne sans arrêt le regard. Pour une fois j’ai pas besoin d’Ayden pour comprendre ce que ça veut dire. De toute façon c’est lui qui m’a dit de ne pas lui dire tout de suite ce que je ressentais. Mais je ne me sens pas non plus capable de ne pas lui répondre du tout. Comme avec mon meilleur ami, je m’aperçois que j’ai du mal à lui refuser quoi que ce soit. Alors j’opte pour une autre solution. Je lui réponds, mais je m’arrange pour qu’elle ne me comprenne pas en m’exprimant en yiddish.
Après de longues minutes de silence, je finis par me redresser et je me dirige vers la troisième pièce de la tente dans laquelle est aménagé un espace de travail. J’ai besoin de faire quelque chose de constructif pour m’occuper l’esprit et j’entreprends alors de préparer un nouvel onguent cicatrisant pour remplacer celui de Charlie qu’elle a utilisé sur mes plaies. Il s’écoule une vingtaine de minutes durant lesquelles je me concentre sur ma tâche avant que je n’aperçoive Charlie qui est venue me rejoindre à l’entrée de la pièce. Je suis parvenu à remettre suffisamment d’ordre dans mes pensées pour lever vers elle un regard neutre.
- T’as besoin de quelque chose ?
Elle semble légèrement déstabilisée comme si elle ne s’attendait pas à ce que je la remarque.
- Euh, non. Tu fais quoi ?
Tout en répondant, je reporte mon attention sur mon travail.
- Je refais de l’onguent pour remplacer ce que t’as utilisé.
Elle s’approche pour regarder par-dessus mon épaule.
- Je peux t’aider ?
J’esquisse un léger sourire en coin.
- Si tu veux mais avec une seule main ça va être compliqué.
- Bah dis-moi ce que je peux faire.
Non loin de moi le début de ma préparation mijote tranquillement dans un chaudron. Je vais y verser les racines de mandragore que je viens de broyer avant de m’écarter pour laisser la place à Charlie.
- Tu peux t’occuper de remuer si tu veux. Tu n’as besoin que de ta baguette, ça devrait pas poser de problème.
Et au passage, ça m’évitera de devoir le faire quasiment en apnée ou avec un nouveau sortilège de tête en bulle. Elle s’exécute, finissant rapidement par s’appuyer contre le bureau derrière elle. Du coin de l’œil, je finis par m’apercevoir qu’elle m’observe à la dérobée et je finis par tourner à nouveau le regard vers elle.
- Y a un problème ?
Après de longues minutes de silence, je finis par me redresser et je me dirige vers la troisième pièce de la tente dans laquelle est aménagé un espace de travail. J’ai besoin de faire quelque chose de constructif pour m’occuper l’esprit et j’entreprends alors de préparer un nouvel onguent cicatrisant pour remplacer celui de Charlie qu’elle a utilisé sur mes plaies. Il s’écoule une vingtaine de minutes durant lesquelles je me concentre sur ma tâche avant que je n’aperçoive Charlie qui est venue me rejoindre à l’entrée de la pièce. Je suis parvenu à remettre suffisamment d’ordre dans mes pensées pour lever vers elle un regard neutre.
- T’as besoin de quelque chose ?
Elle semble légèrement déstabilisée comme si elle ne s’attendait pas à ce que je la remarque.
- Euh, non. Tu fais quoi ?
Tout en répondant, je reporte mon attention sur mon travail.
- Je refais de l’onguent pour remplacer ce que t’as utilisé.
Elle s’approche pour regarder par-dessus mon épaule.
- Je peux t’aider ?
J’esquisse un léger sourire en coin.
- Si tu veux mais avec une seule main ça va être compliqué.
- Bah dis-moi ce que je peux faire.
Non loin de moi le début de ma préparation mijote tranquillement dans un chaudron. Je vais y verser les racines de mandragore que je viens de broyer avant de m’écarter pour laisser la place à Charlie.
- Tu peux t’occuper de remuer si tu veux. Tu n’as besoin que de ta baguette, ça devrait pas poser de problème.
Et au passage, ça m’évitera de devoir le faire quasiment en apnée ou avec un nouveau sortilège de tête en bulle. Elle s’exécute, finissant rapidement par s’appuyer contre le bureau derrière elle. Du coin de l’œil, je finis par m’apercevoir qu’elle m’observe à la dérobée et je finis par tourner à nouveau le regard vers elle.
- Y a un problème ?
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 3 Déc 2018 - 11:17
aaron // charlie
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Lorsqu’Aaron se leva pour aller dans la troisième pièce de la tente, Charlie resta assise sur le canapé à regarder dans le vide droit devant elle. Elle n’arrivait même pas à savoir ce qu’elle ressentait. S’il ne lui avait pas expliqué pourquoi il avait décidé de venir, il y avait bien une raison. Ce n’est pas comme s’il était tombé sur elle par hasard. Elle soupira, posant sa main valide sur son visage. En essayant de réfléchir. Elle supposait qu’il y avait peut être un rapport avec la salle ardente. Elle même était troublée depuis. D’abord Fauve, puis cette histoire là. C’était à n’y rien comprendre. Elle était complètement perdue, et c’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait eu besoin de venir s’isoler, pour réfléchir. Finalement, elle n’avait que très peu réfléchi. Elle avait respiré un air différent, songé à d’autres choses. Ça ne l’avait pas tellement aidée à y voir plus clair. Néanmoins, elle était là avec lui à présent. Elle se sentait plutôt bien avec lui malgré la gêne qu’elle ne pouvait pas contrôler. Elle se perdit dans ses propres pensées pendant un moment, essayant de mettre des mots sur ce qui se bousculait dans sa poitrine et dans sa tête, en vain. Elle finit par soupirer un peu plus fort que les autres fois, cligner des yeux, secouer la tête pour chasser les pensées comme un chien secoue la tête pour chasser les gouttes d’eau de son pelage. Elle se leva, jetant un sort en direction de l’évier pour que la vaisselle se fasse toute seule, et se dirigea à son tour vers la troisième pièce de la tente. Elle s’appuya à l’encadrure de la porte, l’observant pendant un moment en silence avant qu’il ne s’adresse à elle. Elle était un peu surprise qu’il la remarque, peut être parce qu’elle était toujours un peu perdue dans ses pensées malgré ses efforts. Elle proposa son aide pour l’onguent, s’approchant et regardant par dessus l’épaule du jeune homme ce qu’il fallait faire pour se rendre utile. Il sourit et elle se prit à avoir envie de sourire également, et il suggéra qu’elle remue le contenu du chaudron. Bon, ce n’était pas extraordinaire comme tâche mais au moins elle n’était pas totalement inutile.
Elle fit donc ce qu’il lui demandait, restant d’abord debout à côté de lui avant de s’asseoir partiellement sur le bureau, s’y appuyant en jetant de temps en temps des regards aussi discrets qu’elle le pouvait à Aaron. Il ne lui fallut pas longtemps pour le remarquer, et interroger la jeune femme. « Y’a un problème ? » Elle déglutit, détournant le regard. « Non, aucun. » Elle posa de nouveau son regard sur lui néanmoins. « C’est juste que je réalise que je sais pas grand chose sur toi. » Effectivement, ils parlaient rarement de leurs vies personnelles, se concentrant en général sur la recherche et les sujets de cours. Mais ils avaient fait un pas au delà de la ligne invisible qui séparait les deux univers à présent. Elle avait envie de découvrir un peu plus qui il était, quel genre de personne. Combien de fois mangeait-il de pâtes à la tomate par an ? Quel était son animal préféré ? Est-ce que lui aussi il continuait à porter des vêtements qui n’étaient pas les plus esthétiques juste par praticité et confort ? Qu’est-ce qu’il s’était dit en sortant de la salle ardente ? Avait-il regretté ce moment de folie passagère ? Ses yeux détaillaient le visage du jeune homme, ses mains, les plis de sa chemise. Qu’est-ce que ça aurait fait de faire l’amour de nouveau avec lui, sans influence extérieure cette fois ? Il l’interrompit dans ses pensées et elle réalisa qu’elle avait sûrement rougi. « Comment ça ? » Il la regardait sans comprendre. « Ben… Je savais même pas que t’avais sept sœurs. Je sais même pas dans quelle maison t’étais à Ilvermorny, où tu as grandi, quel est ton plat préféré… Tout ça, quoi. » C’était débile. Elle se sentait parfaitement stupide.
Mais en même temps elle était curieuse. A vrai dire, c’était des questions qu’elle se posait depuis un moment mais qu’elle n’avait jamais vraiment pris le temps de poser, pour une raison ou une autre. « Oh… » Il marqua une pause, puis commença à débiter. « Chochana, Esther, Ayelet, Deborah, Hannah, Shayna et Liora. Ce sont les noms de mes sœurs. J’étais dans la maison du Serpent Cornu à Ilvermorny. J’ai grandi à New York. Et mon plat préféré c’est le chou rouge aux pommes parce que c’est un des seuls plats traditionnels que je peux manger. » Charlie écouta attentivement ce qu’il disait, hochant la tête, essayant de retenir tant bien que mal les informations qu’il lui donnait. « Tes sœurs sont plus âgées que toi ? » Demanda-t-elle. « Oui, je suis le plus jeune. » Elle acquiesça silencieusement tout en continuant ses mouvements de baguette. « C’était pas dur de grandir au milieu d’autant de monde ? » Elle n’était pas sûre qu’elle aurait supporté. Ça faisait vraiment beaucoup. Elle ne connaissait pas les sœurs d’Aaron mais pour peu qu’elles aient eu un minimum de caractère, ça devait être un environnement vraiment particulier. Grandir était déjà un exercice compliqué, elle en était peut être l'exemple le plus probant, mais alors grandir au milieu d'une aussi grande fratrie...
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 3 Déc 2018 - 13:29
J’ajoute le dernier ingrédient dans le chaudron et je m’appuie à demi sur le bureau à côté de Charlie, les mains posées de part d’autre de moi. Je surveille la préparation que mon amie remue soigneusement tout en réfléchissant à ce qu’elle vient de dire. Dur n’est pas le mot que j’aurais employé. Il est vrai que l’appartement familial ne manquait pas d’animation et que j’ai très vite appris à exprimer mon point de vue sans détour pour me faire entendre mais j’ai malgré tout eu une enfance heureuse et même si je suis parti pour avoir un peu plus de liberté, je suis très attaché à ma famille. C’est simplement plus facile de les voir séparément.
- Ma mère et mes sœurs avaient tendance à être un peu trop protectrices parfois. Mais c’était pas non plus insurmontable.
Elle hoche la tête avec un sourire.
- Si t'étais le petit dernier c'est pas si étonnant, non ?
Je hausse les épaules.
- Je suppose.
- Bah, j’en saurais rien à vrai dire.
Elle ponctue sa remarque d’un léger rire et je la regarde un instant. La voir rire me fait plaisir. Je préfère quand elle est comme ça que quand elle pleure comme tout à l’heure. Sans vraiment réfléchir à ce que je dis, suivant le conseil d’Ayden de rester spontané, je commente simplement.
- T’es jolie quand tu ris.
Je m’aperçois alors que c’est peut-être mal formulé et qu’elle risque de mal interpréter ma pensée comme ça m’arrive très souvent et je m’empresse d’ajouter pour tenter de me rattraper.
- Enfin je veux pas dire que t’es pas jolie d’habitude. Ni que je te regarde tout le temps. Enfin…
Je m’interromps. Je crois que je suis juste en train de m’enfoncer en fait alors je décide d’arrêter là avant de faire plus de dégâts. Je secoue la tête et contemple mes pieds en soupirant.
- Laisse tomber. Oublie ce que j’ai dit.
Je me sens ridicule. Comment en étant aussi intelligent je ne suis même pas capable de dire quelque chose de gentil à une fille. Il y a vraiment des fois où je me trouve pathétique.
- Ma mère et mes sœurs avaient tendance à être un peu trop protectrices parfois. Mais c’était pas non plus insurmontable.
Elle hoche la tête avec un sourire.
- Si t'étais le petit dernier c'est pas si étonnant, non ?
Je hausse les épaules.
- Je suppose.
- Bah, j’en saurais rien à vrai dire.
Elle ponctue sa remarque d’un léger rire et je la regarde un instant. La voir rire me fait plaisir. Je préfère quand elle est comme ça que quand elle pleure comme tout à l’heure. Sans vraiment réfléchir à ce que je dis, suivant le conseil d’Ayden de rester spontané, je commente simplement.
- T’es jolie quand tu ris.
Je m’aperçois alors que c’est peut-être mal formulé et qu’elle risque de mal interpréter ma pensée comme ça m’arrive très souvent et je m’empresse d’ajouter pour tenter de me rattraper.
- Enfin je veux pas dire que t’es pas jolie d’habitude. Ni que je te regarde tout le temps. Enfin…
Je m’interromps. Je crois que je suis juste en train de m’enfoncer en fait alors je décide d’arrêter là avant de faire plus de dégâts. Je secoue la tête et contemple mes pieds en soupirant.
- Laisse tomber. Oublie ce que j’ai dit.
Je me sens ridicule. Comment en étant aussi intelligent je ne suis même pas capable de dire quelque chose de gentil à une fille. Il y a vraiment des fois où je me trouve pathétique.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 3 Déc 2018 - 20:44
aaron // charlie
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En quelque sorte, Charlie n’avait aucune idée de ce que ça pouvait faire d’avoir des parents surprotecteurs. Les siens l’avaient laissé pousser comme de la mauvaise herbe et c’était sûrement l’une des causes de son caractère actuel, de sa tendance à ne pas prendre les risques en compte, de la gêne sous-jacente qu’elle avait lorsqu’on s’occupait trop d’elle. Bien sûr, elle était proche de ses parents, aussi proche qu’on pouvait l’être de personnes avec des caractères comme les leurs, aussi peu ancrés dans la réalité. Elle n’aurait pas été jusqu’à penser qu’elle enviait Aaron. C’était simplement intriguant. Elle eut un rire léger en exprimant sa méconnaissance de ce genre de situations, et son remarqua le regard du jeune homme posé sur elle. « T’es jolie quand tu ris, » dit-il de but en blanc, et Charlie resta silencieuse, prise au dépourvu. Il enchaîna alors. « Enfin. Je veux pas dire que t’es pas jolie d’habitude. Ni que je te regarde tout le temps. Enfin… » Il s’interrompit. « Laisse tomber. Oublie ce que j’ai dit. » Il baissa le nez et il n’en fallait pas plus à Charlie pour être totalement confuse. Une vague rougeur flottait sur ses joues pendant qu’elle essayait de déchiffrer ce qui venait de se passer. Il ne l’avait jamais complimenté auparavant, enfin en mettant de côté la salle ardente. Elle resta bouche bée un instant. Elle n’était pas sûre de comprendre si c’était un compliment qu’il avait fait pour être gentil, ou si c’était sincère, ou s’il l’avait regretté juste après. Néanmoins, elle se pencha légèrement et posa sa baguette, mettant sa main valide sur celle d’Aaron. « Merci, » se contenta-t-elle de répondre. Elle resta silencieuse après ça, son regard fixé sur la pointe de ses chaussures pendant un instant, avant de jeter un œil au brun qui la regardait d’un air ahuri. Bon. Manifestement elle avait mal interprété. Elle n’était pas douée pour comprendre les intentions des gens, mais là c’était encore plus le cas. Décidément, elle enchaînait les conneries. D’abord avec Fauve, puis Aaron.
Certes, Fauve avait l’air de lui avoir pardonné. Les choses pourraient revenir à la normale, à force. Elle avait envie de s’attraper elle même par les épaules et de se secouer comme un prunier en se hurlant d’arrêter de déconner. Elle enchaînait décidément les situations de ce genre. « Euh… Désolée. » Elle retira sa main précipitamment, mais il l’attrapa au passage. « Merci ? » Elle se sentit rougir encore davantage, et balbutia une suite de son incohérents avant de retrouver un minimum de contenance. « Euh… Je… Bah, Ben… C’est gentil ? » Sa voix était montée dans les aigus comme si elle posait une question, involontairement, marquant son trouble un peu plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Il répondit avec le même air surpris peint sur le visage. « Ah. Euh… Oui. Enfin d’habitude quand j’essaie de dire un truc gentil je suis à côté de la plaque alors… » Elle tenta un sourire qui sortit un peu de travers. « T’es pas à côté de la plaque. C’est juste que… » Elle leva sa main droite jusqu’à son visage, passant le bout de ses doigts sur sa pommette bleuie et les stries qui marquaient le bas de sa joue et le haut de son cou. « Je suis pas forcément à mon avantage là. Et puis… » Tu fais pas souvent de compliments, même jamais en fait, voulait-elle continuer, mais elle se retint, essayant d’éviter de faire passer sa phrase pour une pique. Il la regarda fixement, comme s’il attendait qu’elle finisse sa phrase. Elle déglutit, détournant le regard. « Et puis rien, c’est gentil c’est tout. » Il sourit un peu, et désigna son bras droit. « T’es pas censée le bouger, tu te souviens ? »
Elle inspira, légèrement confuse pendant une seconde. « Ah, oui. Désolée. J’suis pas douée pour ne pas bouger. » Son regard s’abaissa sur leurs mains qui étaient toujours l’une dans l’autre, et elle déglutit de nouveau, ouvrant la bouche comme pour dire quelque chose, se ravisant. Elle n’était pas sûre de comprendre. Elle s’était persuadée que la salle ardente n’avait été qu’une erreur ponctuelle. Peut être que ça avait changé des choses pour lui aussi. Elle se força à respirer calmement, avant de réaliser qu’une fumée âcre se dégageait de la concoction qui chauffait toujours. Elle lâcha la main d’Aaron brusquement, écarquillant les yeux. « Oh, non non non… » Elle récupéra sa baguette pour éteindre le feu, mais c’était trop tard. L’onguent c’était transformé en une sorte de goudron noirâtre, en l’espace de quelques minutes. « Oh, Aaron, je suis désolée… » Elle souffla en direction du chaudron parce qu’il fallait bien faire quelque chose, mais c’était trop tard. La mixture était irrécupérable. « Mais quelle conne ! Je suis vraiment désolée, » souffla-t-elle, exaspérée contre elle même.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 3 Déc 2018 - 21:58
Absorbé par la conversation avec Charlie, j’ai… oublié l’onguent que j’étais en train de préparer. Bien sûr il s’agit davantage d’étourderie qu’un quelconque défaut de mémoire, mais tout de même, ça me fait un drôle d’effet. Il faut un instant de plus que mon amie pour réagir et encore un peu troublé par l’échange qu’on vient d’avoir, je pose la main sur l’épaule valide de Charlie pour l’apaiser.
- C’est pas grave.
Je me saisis de ma baguette à mon tour et la pointe vers le chaudron pour lancer un « recurvite » qui fait disparaître instantanément toute trace de l’incident. Déconcentré, je n’ai pas pensé à retenir mon souffle et je ponctue presque immédiatement mon sortilège d’un éternuement sonore.
- ATCHOUM !
Charlie me regarde d’un air surpris.
- À tes souhaits ?
Je secoue la tête pour la rassurer.
- C’est rien, c’est ma baguette. Ça arrive quand je pense pas à retenir ma respiration pour lancer un sort.
- En même temps pourquoi tu retiendrais ta respiration quand tu lances un sort ?
Je la regarde et réponds du tac au tac comme si c’était une évidence.
- Bah parce que je suis allergique à la plume d’oiseau tonnerre qu’il y a dans ma baguette.
- Sérieusement ?
Elle affiche un air un peu ahuri, comme celui que je peux avoir quand je prends involontairement au premier degré une plaisanterie qu’on me fait. Je me souviens alors que nous n’avons jamais abordé le sujet de la composition de nos baguettes respectives et je lui explique.
- Quand je m’en sers pas, ça pose pas de problème, mais dès que je lance un sortilège, si je ne retiens pas ma respiration j’éternue. C’est pour ça que je lance beaucoup de sortilèges informulés, c’est plus facile en apnée.
Un large sourire éclaire son visage.
- Ah eh ben... décidément tu es garçon plein de surprises.
- Ah bon ?
- Bah... ouais.
- Oh… ok.
À vrai dire je ne sais pas trop quoi dire d’autre. Je reste un bref instant encore appuyé sur le bord du bureau. Je regrette un peu que cet incident avec la préparation de l’onguent ait interrompu ce moment avec Charlie. À regret, je me redresse pour retourner à mes ingrédients et recommencer la préparation.
- Bon y a plus qu’à tout reprendre.
Je lui désigne un bocal sur une étagère.
- Tu peux peser la rosée de lune ?
Je reprends mon travail comme si de rien n’était. Pourtant mon esprit vagabonde, à moitié concentré sur ma tâche. Au bout d’un moment, l’air absorbé par le mortier dans lequel j’écrase à nouveau quelques racines de mandragores, je déclare l’air de rien.
- Je suis venu te chercher parce que tu me manquais.
- C’est pas grave.
Je me saisis de ma baguette à mon tour et la pointe vers le chaudron pour lancer un « recurvite » qui fait disparaître instantanément toute trace de l’incident. Déconcentré, je n’ai pas pensé à retenir mon souffle et je ponctue presque immédiatement mon sortilège d’un éternuement sonore.
- ATCHOUM !
Charlie me regarde d’un air surpris.
- À tes souhaits ?
Je secoue la tête pour la rassurer.
- C’est rien, c’est ma baguette. Ça arrive quand je pense pas à retenir ma respiration pour lancer un sort.
- En même temps pourquoi tu retiendrais ta respiration quand tu lances un sort ?
Je la regarde et réponds du tac au tac comme si c’était une évidence.
- Bah parce que je suis allergique à la plume d’oiseau tonnerre qu’il y a dans ma baguette.
- Sérieusement ?
Elle affiche un air un peu ahuri, comme celui que je peux avoir quand je prends involontairement au premier degré une plaisanterie qu’on me fait. Je me souviens alors que nous n’avons jamais abordé le sujet de la composition de nos baguettes respectives et je lui explique.
- Quand je m’en sers pas, ça pose pas de problème, mais dès que je lance un sortilège, si je ne retiens pas ma respiration j’éternue. C’est pour ça que je lance beaucoup de sortilèges informulés, c’est plus facile en apnée.
Un large sourire éclaire son visage.
- Ah eh ben... décidément tu es garçon plein de surprises.
- Ah bon ?
- Bah... ouais.
- Oh… ok.
À vrai dire je ne sais pas trop quoi dire d’autre. Je reste un bref instant encore appuyé sur le bord du bureau. Je regrette un peu que cet incident avec la préparation de l’onguent ait interrompu ce moment avec Charlie. À regret, je me redresse pour retourner à mes ingrédients et recommencer la préparation.
- Bon y a plus qu’à tout reprendre.
Je lui désigne un bocal sur une étagère.
- Tu peux peser la rosée de lune ?
Je reprends mon travail comme si de rien n’était. Pourtant mon esprit vagabonde, à moitié concentré sur ma tâche. Au bout d’un moment, l’air absorbé par le mortier dans lequel j’écrase à nouveau quelques racines de mandragores, je déclare l’air de rien.
- Je suis venu te chercher parce que tu me manquais.
- InvitéInvité
Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mar 4 Déc 2018 - 0:29
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Même si elle s’était sentie stupide et un peu coupable d’avoir laissé cramer l’onguent, Charlie fut vite distraite par quelque chose d’autre. Un sourire se dessina sur son visage presque sans qu’elle y puisse quoi que ce soit. Il n’y avait bien que lui pour être choisi par une baguette à laquelle il était allergique. « Ah, eh ben… décidément tu es un garçon plein de surprises. » S’amusa-t-elle, son sourire si large qu’il lui faisait plisser les yeux. « Ah bon ? » demanda-t-il. « Bah… ouais. » « Oh… Ok. » Il fallut un instant au jeune homme pour se redresser et Charlie en profita pour essayer de déchiffrer l’expression de son visage, mais elle n’était déjà pas douée pour ça en temps normal, alors… Il interrompit son observation. « Bon, y’a plus qu’à tout reprendre. » Elle reprit une posture plus droite et récupéra le bocal qu’il lui désignait. « Tu peux peser la rosée de lune ? » Elle hocha la tête et se mit au travail pendant qu’il faisait de même. « Je suis venu te chercher parce que tu me manquais. » Déclara-t-il. Elle se concentrait sur sa tâche et elle ne fut pas sûre au début d’avoir bien entendu. Son cœur rata un battement et elle mit peut être une minute ou deux à répondre. « Euh… » Bravo, Charlie, se dit-elle. Quelle éloquence. Elle se sentait rougir jusqu’à la racine des cheveux. « Je… » Beaucoup de choses avaient changé. « C’est vrai ? » Ce fut tout ce qu’elle parvint à balbutier et eut immédiatement envie de se donner des gifles. Quelle question stupide, non mais vraiment. Elle déglutit. « Enfin je veux dire… » Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Qu’est-ce qu’elle aurait bien pu dire ? « Oui c’est vrai. » Bon. Maintenant elle ne savait plus où se mettre. Parfait. Elle partit sur un rire plutôt faux. « Ha, non enfin oui je… » Elle s’interrompit, baissant la tête, ses cheveux glissant légèrement devant ses yeux. Elle avait au maximum évité de penser à lui. Et à Fauve, bien sûr. Mais Fauve c’était différent. Lui avouer ses sentiments avait en quelque sorte était le point final d’une histoire qui n’avait même pas commencé. Elle était à peu près sûre qu’elles arriveraient à redevenir amies. Elle s’était dit les choses.
Avec Aaron c’était différent. Elle souffla, mal à l’aise, se massant la nuque de sa main libre. C’était différent parce qu’il n’y avait pas de point final. Que c’était plus comme si des guillemets s’étaient ouverts. Ou quelque chose du genre. Elle n’était pas très douée en métaphores littéraires, mais c’était un truc comme ça. « Eh ben, euh… » Elle jeta un regard vers lui. Il continuait sa préparation comme si de rien n’était. Bon, eh bien maintenant c’était lui qu’elle voulait secouer comme un prunier pour qu’il dise les choses clairement. « Cool. Merci. » Peut être que c’était plus simple de juste sortir et se jeter de nouveau dans le ravin. Ça serait plus rapide et moins douloureux qu’une mort par stupidité et manque de compétences sociales. Certes, elle s’était efforcée de penser à autre chose. Mais est-ce qu’il lui avait manqué ? Oui. Elle se sentait en confiance avec lui, même maintenant après ce qui s’était passé. Bien sûr, elle se sentait en confiance aussi avec d’autres gens. Mais elle ne pleurait pas devant eux. Elle ne s’endormait pas dans leurs bras après avoir pleuré devant eux. Elle s’endormait dans leur bras, parfois, rarement, avec une sérénité feinte. La plupart du temps elle ramassait juste ses affaires et partait dans la nuit comme si de rien n’était. C’était tout ce qu’elle savait faire. Certainement parce qu’elle était lâche, qu’elle avait peur, qu’elle avait l’impression de ne pas mériter plus. « Toi aussi, tu m’as manqué, » articula-t-elle sans même y penser, ses yeux de nouveau baissés sur la rosée de lune dont elle avait sans faire attention rajouté largement plus que la quantité nécessaire et dont elle se mit donc à retirer des pétales.
Il n’ajouta rien de plus et elle se sentit encore un peu plus sotte. Une fois le poids correct dans la balance, elle les transféra dans un récipient qu’elle déposa sur le plan de travail à côté de lui. Elle resta sans rien dire un moment, sa main valide jouant avec les plis des tissus qui retenaient son bras immobile.« On pourra partir quand tu penses ? » interrogea-t-elle. « En rentrant, on risque d’être fatigués non ? On devrait peut être s’arrêter à Londres dormir et repartir le lendemain pour Hungcalf ? » Elle inspira. « On peut s’arrêter dans ma maison si tu veux. Ça évitera un désartibulement dû à la fatigue. » Elle n’était pas exactement sûre de pourquoi elle lui proposait ça. Peut être espérait elle que le vide qu’elle cachait derrière son apparente tranquillité ne le dégoûterait pas. Peut être qu’elle avait juste envie de partager des choses avec lui. Elle même n’aurait pas vraiment su expliquer ça, à vrai dire.
love.disaster
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