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Sombres projets... ? | Cléopatra
Mer 21 Nov 2018 - 11:21
« Inferno Chimera Incantatem »
Ma baguette virevoltait au gré des mouvements de mon bras, et d'elle venait jaillir une nouvelle fois des flammes. Elles dansèrent dans l'air jusqu'à prendre une forme animale sur laquelle je pouvais exercer mon emprise. Ma main libre pivotait, et mon esprit tentait de garder le contrôle, le plus longtemps possible sur le sort, faisant aller la chimère de l'endroit où elle était à un nouvel endroit défini, puis revenir. Et finalement, au bout de quelques minutes, les flammes s'estompèrent et la nuit reprenaient ses droits, autant que les morsures du froid.
Je respirais lentement, et ensuite...
« Inferno Chimera Incantatem »
Je réessayais, pour ce qui devait être déjà la dixième fois ce soir. Je ne comptais plus les soirs, ou les cours manqués pour m'exercer ainsi. Témoin les notes que j'en récoltais en Histoire de la Magie ou en sciences politiques magiques. Mais peu m'importait réellement ces cours. Il avait peut-être, au regard de mes parents, leur utilité, mais à mes yeux, il en allait autrement. Il était capital que je renforce mes capacités, ma maitrise de la magie. Je le savais, j'en étais convaincu.
« Inferno Chimera Incantatem »
Une nouvelle fois, pour une seconde chimère. Leurs flammes étaient inoffensives ici. Et le froid n'aidait à les maintenir en vie. Une contrainte que je voulais, afin de faire d'un sort que je maîtrisais comme beaucoup quelque chose de plus difficile. Me risquerais-je à en créer plus ? Mon esprit se le demanda jusqu'à ce qu'une brise glaciale traversa l'endroit où j'étais. Et dans un frisson, je manquais de voir s'éteindre mes oeuvres, et répondait à ce souffle par deux autres chimères.
Quatre. Quatre en même temps. Dans une salle de classe, chauffée ou climatisée, ça aurait été de la rigolade, mais ici... l'effort et le froid me faisait plier le genou, le posant au sol.
« Bordel... » murmurais-je aux seules oreilles de la nuit, mes mains agrippant mes bras. Le début de cette nuit n'était pas que doux et les températures chutaient particulièrement ces derniers jours. A croire que l'hiver s'invitait plus tôt. Reprenant le contrôle de mes émotions, j'ordonnais mentalement aux animaux de tourner autour de moi, chacun à une égale distance de l'autre. Et je restais dans cette position, agenouillé face au lac qui s'étendait non loin, cherchant à me concentrer pour garder ceux-ci présents le plus longtemps possible.
Mais un bruit, une parole derrière moi les fit disparaitre, me rappelant à la réalité. Cet endroit si souvent esseulé, voila que je m'y trouvais rejoint... Et me redressant, me tournant pour faire face à l'origine de ce bruit, je reconnus les traits de cette personne aisément, malgré la pénombre.
« Professeur Amonwë. »
Que faisait-elle ici ? La question me traversa l'esprit autant que d'autres.
« Il y a un souci Professeur ? »
Ma baguette virevoltait au gré des mouvements de mon bras, et d'elle venait jaillir une nouvelle fois des flammes. Elles dansèrent dans l'air jusqu'à prendre une forme animale sur laquelle je pouvais exercer mon emprise. Ma main libre pivotait, et mon esprit tentait de garder le contrôle, le plus longtemps possible sur le sort, faisant aller la chimère de l'endroit où elle était à un nouvel endroit défini, puis revenir. Et finalement, au bout de quelques minutes, les flammes s'estompèrent et la nuit reprenaient ses droits, autant que les morsures du froid.
Je respirais lentement, et ensuite...
« Inferno Chimera Incantatem »
Je réessayais, pour ce qui devait être déjà la dixième fois ce soir. Je ne comptais plus les soirs, ou les cours manqués pour m'exercer ainsi. Témoin les notes que j'en récoltais en Histoire de la Magie ou en sciences politiques magiques. Mais peu m'importait réellement ces cours. Il avait peut-être, au regard de mes parents, leur utilité, mais à mes yeux, il en allait autrement. Il était capital que je renforce mes capacités, ma maitrise de la magie. Je le savais, j'en étais convaincu.
« Inferno Chimera Incantatem »
Une nouvelle fois, pour une seconde chimère. Leurs flammes étaient inoffensives ici. Et le froid n'aidait à les maintenir en vie. Une contrainte que je voulais, afin de faire d'un sort que je maîtrisais comme beaucoup quelque chose de plus difficile. Me risquerais-je à en créer plus ? Mon esprit se le demanda jusqu'à ce qu'une brise glaciale traversa l'endroit où j'étais. Et dans un frisson, je manquais de voir s'éteindre mes oeuvres, et répondait à ce souffle par deux autres chimères.
Quatre. Quatre en même temps. Dans une salle de classe, chauffée ou climatisée, ça aurait été de la rigolade, mais ici... l'effort et le froid me faisait plier le genou, le posant au sol.
« Bordel... » murmurais-je aux seules oreilles de la nuit, mes mains agrippant mes bras. Le début de cette nuit n'était pas que doux et les températures chutaient particulièrement ces derniers jours. A croire que l'hiver s'invitait plus tôt. Reprenant le contrôle de mes émotions, j'ordonnais mentalement aux animaux de tourner autour de moi, chacun à une égale distance de l'autre. Et je restais dans cette position, agenouillé face au lac qui s'étendait non loin, cherchant à me concentrer pour garder ceux-ci présents le plus longtemps possible.
Mais un bruit, une parole derrière moi les fit disparaitre, me rappelant à la réalité. Cet endroit si souvent esseulé, voila que je m'y trouvais rejoint... Et me redressant, me tournant pour faire face à l'origine de ce bruit, je reconnus les traits de cette personne aisément, malgré la pénombre.
« Professeur Amonwë. »
Que faisait-elle ici ? La question me traversa l'esprit autant que d'autres.
« Il y a un souci Professeur ? »
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Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Jeu 22 Nov 2018 - 19:43
« sombres projets ... ? »
De loin, le spectacle qu’offrait le Professeure Amonwë en arpentant le sol gelé du domaine universitaire, aurait pu faire penser au déplacement d’une chauve-souris géante. Le pas rapide et déterminé, les pans de son long manteau noir dans le vent, elle semblait voler vers l’orée de la forêt de Hungcalf jusqu’à ce que des lumières vives n’attirent son attention. La femme s’arrêta, fixant le point lumineux de ses yeux sombres et froids. Au bout de quelques secondes, ladite lumière prit la forme d’une chimère enflammée. Dans un haussement de sourcil intrigué, l’égyptienne devina qu’il s’agissait d’un maléfice de Feudeymon. La personne à l’origine de cette tentative infructueuse semblait être un homme, certainement un étudiant. Intéressée par la situation qui se présentait à elle, Cléopatra dirigea ses talons vers la scène qui se déroulait à plusieurs mètres d’elle.
Le froid environnant du mois de Novembre caressait agréablement son visage pâle mais dont le teint resplendissait grâce aux éclats lunaires. Sa chevelure noire de jais ainsi que son rouge à lèvres carmin contrastaient avec la froideur de son visage. Plus elle avançait, plus elle pouvait deviner le désarroi du sorcier qui tentait de produire cet acte de magie noire avancée. Du moins, avancée dans la mesure où l’on est capable de maintenir et de contrôler un tel maléfice. Observatrice, la brune remarqua qu’il venait de poser un genou au sol, faisant cette fois-ci tournoyer les chimères enflammées autour de lui. Pas si mal, pensa-t-elle. Mais insuffisant pour elle.
Toujours dans l’obscurité environnante, la Maîtresse des Sciences Occultes et autres Défenses Contre les Forces du Mal pointa sa baguette magique sur les créatures magiquement invoquées et le fit disparaître en prononçant quelques mots de latin.
- Inferno Chimera Evanesca, prononça-t-elle avec fermeté.
Elles s’entrelacèrent avant de laisser place à une épaisse fumée qui aurait pu faire tousser n’importe quel grand accro à la cigarette. D’un mouvement fluide de sa main libre, l’enseignante dissipa instantanément le nuage. Victor de Launay ne manqua pas de reconnaitre son mentor, celle qui avait su déceler ses talents en matière de magie dans leur association des Capes Noires. Elle répondit à ses salutations par un signe de tête courtois. En revanche, sa question lui fit hausser un sourcil.
- Mon seul souci, actuellement, réside en votre manque de tact, Victor. Les Arts Obscurs nécessitent une précision et une volonté sans failles. J’ai toujours pensé que pour les pratiquer, il est nécessaire d’user de sa rage intérieure, ou bien d’être dans une situation dangereuse. Or, si je ne m’abuse, ce n’est pas vraiment le cas ce soir.
Sans attendre une quelconque réponse, l’arithmancienne resserra le col de son manteau, regardant à l’horizon, au-dessus de l’immense lac noir. Le calme environnant était absolument parfait pour entamer une méditation. Néanmoins, le ton cassant qu’elle avait employé ne semblait absolument pas prédire une quelconque séance d’introspection. Ses yeux d’habitude vides et froids avaient pris une lueur inhabituelle. Le regard toujours planté sur l’horizon, Cléopatra reprit la parole d’une voix plus grave.
- Quel est l’objet exact de ces tentatives ? Pourquoi le maléfice de Feudeymon vous intéresse-t-il tant ? Je pense que cette soirée est idéale pour en discuter.
Le froid environnant du mois de Novembre caressait agréablement son visage pâle mais dont le teint resplendissait grâce aux éclats lunaires. Sa chevelure noire de jais ainsi que son rouge à lèvres carmin contrastaient avec la froideur de son visage. Plus elle avançait, plus elle pouvait deviner le désarroi du sorcier qui tentait de produire cet acte de magie noire avancée. Du moins, avancée dans la mesure où l’on est capable de maintenir et de contrôler un tel maléfice. Observatrice, la brune remarqua qu’il venait de poser un genou au sol, faisant cette fois-ci tournoyer les chimères enflammées autour de lui. Pas si mal, pensa-t-elle. Mais insuffisant pour elle.
Toujours dans l’obscurité environnante, la Maîtresse des Sciences Occultes et autres Défenses Contre les Forces du Mal pointa sa baguette magique sur les créatures magiquement invoquées et le fit disparaître en prononçant quelques mots de latin.
- Inferno Chimera Evanesca, prononça-t-elle avec fermeté.
Elles s’entrelacèrent avant de laisser place à une épaisse fumée qui aurait pu faire tousser n’importe quel grand accro à la cigarette. D’un mouvement fluide de sa main libre, l’enseignante dissipa instantanément le nuage. Victor de Launay ne manqua pas de reconnaitre son mentor, celle qui avait su déceler ses talents en matière de magie dans leur association des Capes Noires. Elle répondit à ses salutations par un signe de tête courtois. En revanche, sa question lui fit hausser un sourcil.
- Mon seul souci, actuellement, réside en votre manque de tact, Victor. Les Arts Obscurs nécessitent une précision et une volonté sans failles. J’ai toujours pensé que pour les pratiquer, il est nécessaire d’user de sa rage intérieure, ou bien d’être dans une situation dangereuse. Or, si je ne m’abuse, ce n’est pas vraiment le cas ce soir.
Sans attendre une quelconque réponse, l’arithmancienne resserra le col de son manteau, regardant à l’horizon, au-dessus de l’immense lac noir. Le calme environnant était absolument parfait pour entamer une méditation. Néanmoins, le ton cassant qu’elle avait employé ne semblait absolument pas prédire une quelconque séance d’introspection. Ses yeux d’habitude vides et froids avaient pris une lueur inhabituelle. Le regard toujours planté sur l’horizon, Cléopatra reprit la parole d’une voix plus grave.
- Quel est l’objet exact de ces tentatives ? Pourquoi le maléfice de Feudeymon vous intéresse-t-il tant ? Je pense que cette soirée est idéale pour en discuter.
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Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Jeu 29 Nov 2018 - 11:45
- Mon seul souci, actuellement, réside en votre manque de tact, Victor. Les Arts Obscurs nécessitent une précision et une volonté sans failles. J’ai toujours pensé que pour les pratiquer, il est nécessaire d’user de sa rage intérieure, ou bien d’être dans une situation dangereuse. Or, si je ne m’abuse, ce n’est pas vraiment le cas ce soir.
Mon visage se fendit d'un léger sourire, alors que l'enseignante disait ces mots. C'était amusant, comme à chaque fois, de l'entendre parler d'Arts Sombres alors qu'elle était la vice-présidente des Capes Noires, membre du Ministère et maintenant Professeur de Défenses contre les Forces du Mal. Amusant, mais pas si étrange au fond.
Et avant même que je ne répondes, je me retrouvais questionné :
- Quel est l’objet exact de ces tentatives ? Pourquoi le maléfice de Feudeymon vous intéresse-t-il tant ? Je pense que cette soirée est idéale pour en discuter.
L'objet exact de ces tentatives ... Alors que ces mots raisonnaient dans mes oreilles, dans mon esprit, tel un écho dans les montagnes, mon regard dévia vers l'étang et mes mains se frottèrent l'une contre l'autre, dans le but de se réchauffer. Peu de personne savaient que je m'intéressais à ce maléfice, et encore moins à ce niveau d'intérêt. Mais elle, elle le savait forcément...
« Purement expérimental... »
Il y avait une part de vérité là-dedans. Une infime petite part de vérité. Je me demandais réellement si ce que je croyais pouvait fonctionner. Mais je savais qu'elle ne s'arreterait pas à ça. Tout comme je savais qu'un jour, cette conversation aurait finalement lieu.
« ... Et pratique aussi. »
Je ne pus cacher une part de dépit, de désespoir dans ma voix en disant ces mots.
« Je ne vous ai jamais demandé une chose : à quel point peut-on vous faire confiance ? »
J'espérais qu'elle comprendrait ma question. Je ne doutais pas d'elle, mais elle était membre du Ministère, une conjureuse de sort et une prof qui enseignait comment se défendre face à ce genre de maléfices, pas comment les manipuler. Et moi, je n'essayais pas de combattre ce sort à l'instant.
« Vous savez ce que je pense de la magie noire. Cette magie ne m'effraie pas. Et je n'ai aucune intention de m'en servir demain pour commettre un crime. Je cherche juste à... »
Impossible de finir cette phrase. Tant de mots conviendraient pourtant, mais je n'étais pas un orateur de talent. J'étais moi, cet adulte blond, à la famille de Vélanes, au destin tracé et qui aimait la magie comme personne. Je ne pensais pas que la magie noire soit mauvaise, mais plus que l'usage qu'on en faisait était mauvais. Et je savais ce que cet avis pouvait engendrer comme réaction chez les gens.
Reprenant ma baguette dans mes mains, je la regardais à la lueur de la lune, et j'ajoutais :
« La Magie Noire est condamné par nos pères. Mais supposez qu'une personne veuille s'en servir pour faire le bien... Pour protéger... Est-ce un crime alors ? »
Je n'étais pas le premier à raisonner ainsi, et je savais pertinemment les extrémités de ce genre de raisonnement. Mais ce n'était pas n'importe qui que j'avais en face de moi à l'instant. C'était une Capes Noires.
Mon visage se fendit d'un léger sourire, alors que l'enseignante disait ces mots. C'était amusant, comme à chaque fois, de l'entendre parler d'Arts Sombres alors qu'elle était la vice-présidente des Capes Noires, membre du Ministère et maintenant Professeur de Défenses contre les Forces du Mal. Amusant, mais pas si étrange au fond.
Et avant même que je ne répondes, je me retrouvais questionné :
- Quel est l’objet exact de ces tentatives ? Pourquoi le maléfice de Feudeymon vous intéresse-t-il tant ? Je pense que cette soirée est idéale pour en discuter.
L'objet exact de ces tentatives ... Alors que ces mots raisonnaient dans mes oreilles, dans mon esprit, tel un écho dans les montagnes, mon regard dévia vers l'étang et mes mains se frottèrent l'une contre l'autre, dans le but de se réchauffer. Peu de personne savaient que je m'intéressais à ce maléfice, et encore moins à ce niveau d'intérêt. Mais elle, elle le savait forcément...
« Purement expérimental... »
Il y avait une part de vérité là-dedans. Une infime petite part de vérité. Je me demandais réellement si ce que je croyais pouvait fonctionner. Mais je savais qu'elle ne s'arreterait pas à ça. Tout comme je savais qu'un jour, cette conversation aurait finalement lieu.
« ... Et pratique aussi. »
Je ne pus cacher une part de dépit, de désespoir dans ma voix en disant ces mots.
« Je ne vous ai jamais demandé une chose : à quel point peut-on vous faire confiance ? »
J'espérais qu'elle comprendrait ma question. Je ne doutais pas d'elle, mais elle était membre du Ministère, une conjureuse de sort et une prof qui enseignait comment se défendre face à ce genre de maléfices, pas comment les manipuler. Et moi, je n'essayais pas de combattre ce sort à l'instant.
« Vous savez ce que je pense de la magie noire. Cette magie ne m'effraie pas. Et je n'ai aucune intention de m'en servir demain pour commettre un crime. Je cherche juste à... »
Impossible de finir cette phrase. Tant de mots conviendraient pourtant, mais je n'étais pas un orateur de talent. J'étais moi, cet adulte blond, à la famille de Vélanes, au destin tracé et qui aimait la magie comme personne. Je ne pensais pas que la magie noire soit mauvaise, mais plus que l'usage qu'on en faisait était mauvais. Et je savais ce que cet avis pouvait engendrer comme réaction chez les gens.
Reprenant ma baguette dans mes mains, je la regardais à la lueur de la lune, et j'ajoutais :
« La Magie Noire est condamné par nos pères. Mais supposez qu'une personne veuille s'en servir pour faire le bien... Pour protéger... Est-ce un crime alors ? »
Je n'étais pas le premier à raisonner ainsi, et je savais pertinemment les extrémités de ce genre de raisonnement. Mais ce n'était pas n'importe qui que j'avais en face de moi à l'instant. C'était une Capes Noires.
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Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Jeu 29 Nov 2018 - 22:06
« sombres projets ... ? »
Cinglante, la réplique de Cléopatra Amonwë semblait avoir eu son effet. Ainsi, elle pouvait observer avec attention qu’un sourire se dessinait sur le visage de son étudiant. Bien sûr, elle était amenée à diriger plusieurs travaux universitaires de nombreux étudiants, mais Victor de Launay avait cette appétence toute particulière pour les arts obscurs. Finalement, il lui ressemblait à bien des égards. Lorsqu’elle était encore étudiante à Hungcalf, elle s’était intéressée de très près aux malédictions apposées sur des lieux et des artefacts, et ce, en lien aux démarches de conjuration qu’il était possible de mener. Si l’aspect théorique lui avait énormément plu, ce qui l’avait réellement séduite, c’est ce contrôle, cette déviance de la Loi. Néanmoins, elle avait rejoint le Ministère de la Magie et occupait depuis plusieurs décennies un poste de Conjureure de maléfices.
Elle sortit de ses pensées d’un geste de la tête, remettant en place ses cheveux. A ce que le blond pouvait lui dire, son dessein était purement expérimental. Elle n’avait pas d’objection à lui faire concernant ce fait. Après tout pourquoi pas. Cela étant dit, l’idée d’une pratique de ce sortilège se faisait entendre dans une voix pleine d’une profonde déception. Une seconde question fendit l’air. Jamais il n’avait osé le lui poser. Et pourtant, ce soir c’était enfin le cas. L’égyptienne ne se formalisa absolument pas. Elle laissait planer quelques secondes avant de répondre, replaçant sa baguette sombre dans une poche intérieure de son manteau. La question était sérieuse et méritait réflexion. Elle prit une légère inspiration, agrippant l’horizon de son regard si habituellement vide.
- C’est une vaste question. Ma position en effraie plus d’un et votre demande m’est familière. Il semble qu’il soit difficile de m’accorder confiance, l’ambivalence fait peur, M. de Launay.
Elle n’en rajouta pas davantage, le message était passé, principalement pour lui signifier que son questionnement n’avait rien d’étrange ou de déplacé dans la mesure où il ne serait ni le premier, ni le dernier à la questionner là-dessus. Un parcours atypique, une pensée sombre et brutale sur certains sujets, Cléopatra ne pouvait pas laisser de marbre.
- Cependant. Notez bien que je ne vous demande pas de m’accorder une quelconque confiance. Ce choix correspond avant tout à une décision individuelle que je ne souhaite pas influencer.
Comme pour se justifier, le jeune membre des Capes Noires mentionna son non désir de faire le mal, exprimant simplement son attrait pour les forces obscures. L’enseignante hocha la tête, tout cela, elle le savait très bien, et d’ailleurs, jamais elle ne l’avait coupé dans sa soif de savoir. Le regard de son étudiant se posa sur elle. Stoïque, elle ne sourcillait pas. Le sujet était assez sérieux pour contenir la moindre expression qui pourrait couper court à la discussion. Chose qu’elle ne voulait pas. Elle le laissa terminer avant de reprendre.
- J’ai toujours pensé qu’avoir une vision dichotomique de la magie nous enfermait cruellement dans une seule appréhension de la réalité. La magie ne peut être ni uniquement blanche, ni uniquement noire. D’ailleurs, je m’amuse souvent à mettre au pied du mur les ardents défenseurs de cette pensée binaire avec une réflexion éthique. Imaginez-vous, face à la personne qui compte le plus à vos yeux, celle-ci est souffrante à tel point qu’elle vous supplie de lui infliger le Sortilège de la Mort. Sortilège impardonnable, je le rappelle, et par ailleurs classé parmi cette catégorie de ‘’magie noire’’.
La brune stoppa son discours quelques secondes, le temps qu’il s’imprègne de l’idée. Cette situation-là, elle pourrait aisément la ressortir lors d’un prochain cours sur la question.
- Est-ce que faire usage du Sortilège de la Mort dans cette condition-là relève d’un acte de magie noire ? Ou est-ce simplement un geste altruiste pour lequel vous débarrassez cette personne chère à vos yeux de toutes ses souffrances ? Pour ma part, le choix est fait, dit-elle d’un ton grave.
Évidemment, elle savait qu’il comprendrait sa décision, qui d’ailleurs n’était pas si difficile à comprendre vu le ton qu’elle venait d’employer. Par ce raisonnement complexe et éthique, elle venait de lui donner son ressenti à propos de la dernière réplique de tout à l’heure, concernant le fait de protéger. Au diable les condamnations de leurs pairs sorciers.
Elle sortit de ses pensées d’un geste de la tête, remettant en place ses cheveux. A ce que le blond pouvait lui dire, son dessein était purement expérimental. Elle n’avait pas d’objection à lui faire concernant ce fait. Après tout pourquoi pas. Cela étant dit, l’idée d’une pratique de ce sortilège se faisait entendre dans une voix pleine d’une profonde déception. Une seconde question fendit l’air. Jamais il n’avait osé le lui poser. Et pourtant, ce soir c’était enfin le cas. L’égyptienne ne se formalisa absolument pas. Elle laissait planer quelques secondes avant de répondre, replaçant sa baguette sombre dans une poche intérieure de son manteau. La question était sérieuse et méritait réflexion. Elle prit une légère inspiration, agrippant l’horizon de son regard si habituellement vide.
- C’est une vaste question. Ma position en effraie plus d’un et votre demande m’est familière. Il semble qu’il soit difficile de m’accorder confiance, l’ambivalence fait peur, M. de Launay.
Elle n’en rajouta pas davantage, le message était passé, principalement pour lui signifier que son questionnement n’avait rien d’étrange ou de déplacé dans la mesure où il ne serait ni le premier, ni le dernier à la questionner là-dessus. Un parcours atypique, une pensée sombre et brutale sur certains sujets, Cléopatra ne pouvait pas laisser de marbre.
- Cependant. Notez bien que je ne vous demande pas de m’accorder une quelconque confiance. Ce choix correspond avant tout à une décision individuelle que je ne souhaite pas influencer.
Comme pour se justifier, le jeune membre des Capes Noires mentionna son non désir de faire le mal, exprimant simplement son attrait pour les forces obscures. L’enseignante hocha la tête, tout cela, elle le savait très bien, et d’ailleurs, jamais elle ne l’avait coupé dans sa soif de savoir. Le regard de son étudiant se posa sur elle. Stoïque, elle ne sourcillait pas. Le sujet était assez sérieux pour contenir la moindre expression qui pourrait couper court à la discussion. Chose qu’elle ne voulait pas. Elle le laissa terminer avant de reprendre.
- J’ai toujours pensé qu’avoir une vision dichotomique de la magie nous enfermait cruellement dans une seule appréhension de la réalité. La magie ne peut être ni uniquement blanche, ni uniquement noire. D’ailleurs, je m’amuse souvent à mettre au pied du mur les ardents défenseurs de cette pensée binaire avec une réflexion éthique. Imaginez-vous, face à la personne qui compte le plus à vos yeux, celle-ci est souffrante à tel point qu’elle vous supplie de lui infliger le Sortilège de la Mort. Sortilège impardonnable, je le rappelle, et par ailleurs classé parmi cette catégorie de ‘’magie noire’’.
La brune stoppa son discours quelques secondes, le temps qu’il s’imprègne de l’idée. Cette situation-là, elle pourrait aisément la ressortir lors d’un prochain cours sur la question.
- Est-ce que faire usage du Sortilège de la Mort dans cette condition-là relève d’un acte de magie noire ? Ou est-ce simplement un geste altruiste pour lequel vous débarrassez cette personne chère à vos yeux de toutes ses souffrances ? Pour ma part, le choix est fait, dit-elle d’un ton grave.
Évidemment, elle savait qu’il comprendrait sa décision, qui d’ailleurs n’était pas si difficile à comprendre vu le ton qu’elle venait d’employer. Par ce raisonnement complexe et éthique, elle venait de lui donner son ressenti à propos de la dernière réplique de tout à l’heure, concernant le fait de protéger. Au diable les condamnations de leurs pairs sorciers.
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Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Dim 9 Déc 2018 - 21:44
Elle aurait pu se contenter d'un "oui", d'un "je suis d'accord" ou "bien sur que tu peux me faire confiance". Et pourtant, elle choisissait de me répondre honnêtement. Car oui, j'étais convaincu qu'elle était honnête, et tant pis si elle me mentait. Si c'était le cas, elle le faisait bien, et je me ferais piéger comme un rat.
« Je... »
Mon regard se détourna lorsqu'elle parla du sortilège de la mort. Certes, pas à cause de son raisonnement, mais bien de honte. C'était instinctif, mais même si comme n'importe quel personne sensé je trouvais ce sortilège impardonnable, une part de moi ne pouvait nier avoir voulu déjà l'utiliser sur... enfin bref.
- Pour ma part, le choix est fait.
Je n'étais pas étonné. Mais à sa différence, je ne sais pas si j'aurais pu être aussi catégorique. Peut-être était-ce du à ce que j'avais lu sur ce sort, ses conséquences, ou peut-être était-ce simplement de la peur. Mais le temps n'était pas à ce genre de réflexion. Alors que je me tournais, ma baguette virevolta à nouveau, et la formule fut une nouvelle fois prononcée par mes lèvres.
« Inferno Chimera Incantatem »
Une chimère en sortit, apparue en se tenant là, alors que mon esprit se focalisait dessus pour la contrôler. Et alors que mon regard s'envoutait dessus, je reprenais à l'intention de mon interlocutrice imprévue :
« Il n'est pas parfait. Il ne brûle pas. »
Parfaitement executé, le maléfice du Feudeymon serait bien plus compliqué à maitriser pour moi, mais aussi beaucoup plus agressif, plus dévoreur. Et, soyons honnête, pourrait se retourner contre moi.
« C'est voulu. Je le fais dans le but de m'exercer à les maitriser. J'exerce mon esprit à les controler. Et je m'interroge sur une question précise : serait-il possible de le programmer ? »
Je m'arrêtais là, sans même faire attention que ma phrase était incompréhensible en l'état. La raison était simple : mon esprit réfléchissait encore comment finir mon oeuvre, finir cet enchantement que j'avais trouvé dans ce manuel que j'étudiais auprès de notre confrérie commune.
« Pardon... Je veux dire... »
Me rendant compte de mes mots, je réfléchissais à la meilleure façon de reprendre.
« Je... » commençais-je, mon esprit me répétant continuellement que je pouvais me risquer à faire confiance à une nouvelle personne sur ce projet. Et que ma confiance ne trouverait pas de meilleur confident actuellement.
« Je voudrais l'enfermer. Avec une rune. Dans un objet précis. Et que si la rune est brisée, avec la bonne formule, ce sort protège son porteur. »
Moi, ou quelqu'un d'autre. Mais cette protection ne devrait pas être qu'illusoire. C'était un ouvrage compliqué qui m'attendait, et c'est pour ça que je l'avais simplifié en travaillant avec Skinner à la réalisation d'une potion d'essence. Mais -et je m'étais tût là-dessus - je n'avais pas abandonné pour autant mon but. Cela me prendrait peut-être encore du temps, beaucoup de temps peut-être, mais j'étais résolu à y arriver.
La raison était là : des enchantements. Encore et toujours les enchantements, la magie et ses limites. Mais j'étais prêt à le jurer, le but n'était que de protéger. Moi, ceux que j'aime, et...
« Je... »
Mon regard se détourna lorsqu'elle parla du sortilège de la mort. Certes, pas à cause de son raisonnement, mais bien de honte. C'était instinctif, mais même si comme n'importe quel personne sensé je trouvais ce sortilège impardonnable, une part de moi ne pouvait nier avoir voulu déjà l'utiliser sur... enfin bref.
- Pour ma part, le choix est fait.
Je n'étais pas étonné. Mais à sa différence, je ne sais pas si j'aurais pu être aussi catégorique. Peut-être était-ce du à ce que j'avais lu sur ce sort, ses conséquences, ou peut-être était-ce simplement de la peur. Mais le temps n'était pas à ce genre de réflexion. Alors que je me tournais, ma baguette virevolta à nouveau, et la formule fut une nouvelle fois prononcée par mes lèvres.
« Inferno Chimera Incantatem »
Une chimère en sortit, apparue en se tenant là, alors que mon esprit se focalisait dessus pour la contrôler. Et alors que mon regard s'envoutait dessus, je reprenais à l'intention de mon interlocutrice imprévue :
« Il n'est pas parfait. Il ne brûle pas. »
Parfaitement executé, le maléfice du Feudeymon serait bien plus compliqué à maitriser pour moi, mais aussi beaucoup plus agressif, plus dévoreur. Et, soyons honnête, pourrait se retourner contre moi.
« C'est voulu. Je le fais dans le but de m'exercer à les maitriser. J'exerce mon esprit à les controler. Et je m'interroge sur une question précise : serait-il possible de le programmer ? »
Je m'arrêtais là, sans même faire attention que ma phrase était incompréhensible en l'état. La raison était simple : mon esprit réfléchissait encore comment finir mon oeuvre, finir cet enchantement que j'avais trouvé dans ce manuel que j'étudiais auprès de notre confrérie commune.
« Pardon... Je veux dire... »
Me rendant compte de mes mots, je réfléchissais à la meilleure façon de reprendre.
« Je... » commençais-je, mon esprit me répétant continuellement que je pouvais me risquer à faire confiance à une nouvelle personne sur ce projet. Et que ma confiance ne trouverait pas de meilleur confident actuellement.
« Je voudrais l'enfermer. Avec une rune. Dans un objet précis. Et que si la rune est brisée, avec la bonne formule, ce sort protège son porteur. »
Moi, ou quelqu'un d'autre. Mais cette protection ne devrait pas être qu'illusoire. C'était un ouvrage compliqué qui m'attendait, et c'est pour ça que je l'avais simplifié en travaillant avec Skinner à la réalisation d'une potion d'essence. Mais -et je m'étais tût là-dessus - je n'avais pas abandonné pour autant mon but. Cela me prendrait peut-être encore du temps, beaucoup de temps peut-être, mais j'étais résolu à y arriver.
La raison était là : des enchantements. Encore et toujours les enchantements, la magie et ses limites. Mais j'étais prêt à le jurer, le but n'était que de protéger. Moi, ceux que j'aime, et...
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Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Jeu 13 Déc 2018 - 15:43
« sombres projets ... ? »
Honnête, l’enseignante l’était. Elle se fichait amplement qu’on lui accorde confiance ou non, pourvu que toute alliance puisse être simplement fructueuse. Cette histoire de ‘’confiance’’, ce n’est qu’en somme beaucoup de choses pour ne rien dire. Qu’est-ce que c’est que faire confiance très franchement ? Selon elle, la confiance se perd et plus passent les années plus le serment inviolable lui semble d’utilité publique. Dure et franche dans ses points de vue, certes, mais son histoire personnelle jouait grandement dans un tel raisonnement.
Son discours concernant le Sortilège de la Mort semblait avoir fait écho chez le blond qui lui répondait que son choix était également fait … Sans le révéler pour autant, et cela rendait la chose d’autant plus intrigante. Cet étudiant était mystérieux et n’en dévoilait pas trop, juste suffisamment et pour être honnête, Cléopatra se disait qu’elle avait fait le bon choix en le prenant sous son aile. Elle n’en ajouta pas plus sur ce point-là, ce qui lui importait était avant tout d’instiller un avis nuancé et non pas tranché comme on aurait pu l’entendre.
Un mouvement de baguette fendit l’air, suivi d’une formule magique bien connue. Sans faire aucun mouvement, la brune observait la scène scintillante depuis son regard sombre et vide. Une chimère apparut depuis le bout de la baguette magique de Victor de Launay. Comme il venait de le dire, le sortilège n’était pas parfait : il ne brûlait pas. La créature moitié lion-chèvre-serpent était pourtant bien imaginée, bien pensée. En soit, c’était déjà un bon point de départ. Ses prochaines paroles étaient floues, confuses, si bien que le Professeure Amonwë fronça les sourcils afin de lui signifier son incompréhension.
Peu à peu, restant silencieuse, la Conjureure de maléfices obtenait les informations qu’elle souhaitait entendre. Il souhaitait donc enfermer le Maléfice de Feudeymon dans un objet qu’il protégerait à partir d’une rune. L’idée était prodigieuse et ne manquait pas d’intéresser la sorcière plus âgée. L’idée d’orchestrer un objet qui finalement serait protecteur pour une personne lui semblait fascinante. Son regard sombre sur la chimère, elle reprit enfin la parole.
- Enfermer et contenir un tel maléfice va vous demander un travail monstrueux, de Launay. Cela étant – elle laissa un silence – je suis prête à vous aider dans vos recherches. C’est ambitieux et je ne vous cache pas que cela me plait. Elle marqua un nouveau silence. Avez-vous une idée de l’objet qui contiendra le maléfice ? Une idée de la rune qui scellera l’ensemble ?
Son discours concernant le Sortilège de la Mort semblait avoir fait écho chez le blond qui lui répondait que son choix était également fait … Sans le révéler pour autant, et cela rendait la chose d’autant plus intrigante. Cet étudiant était mystérieux et n’en dévoilait pas trop, juste suffisamment et pour être honnête, Cléopatra se disait qu’elle avait fait le bon choix en le prenant sous son aile. Elle n’en ajouta pas plus sur ce point-là, ce qui lui importait était avant tout d’instiller un avis nuancé et non pas tranché comme on aurait pu l’entendre.
Un mouvement de baguette fendit l’air, suivi d’une formule magique bien connue. Sans faire aucun mouvement, la brune observait la scène scintillante depuis son regard sombre et vide. Une chimère apparut depuis le bout de la baguette magique de Victor de Launay. Comme il venait de le dire, le sortilège n’était pas parfait : il ne brûlait pas. La créature moitié lion-chèvre-serpent était pourtant bien imaginée, bien pensée. En soit, c’était déjà un bon point de départ. Ses prochaines paroles étaient floues, confuses, si bien que le Professeure Amonwë fronça les sourcils afin de lui signifier son incompréhension.
Peu à peu, restant silencieuse, la Conjureure de maléfices obtenait les informations qu’elle souhaitait entendre. Il souhaitait donc enfermer le Maléfice de Feudeymon dans un objet qu’il protégerait à partir d’une rune. L’idée était prodigieuse et ne manquait pas d’intéresser la sorcière plus âgée. L’idée d’orchestrer un objet qui finalement serait protecteur pour une personne lui semblait fascinante. Son regard sombre sur la chimère, elle reprit enfin la parole.
- Enfermer et contenir un tel maléfice va vous demander un travail monstrueux, de Launay. Cela étant – elle laissa un silence – je suis prête à vous aider dans vos recherches. C’est ambitieux et je ne vous cache pas que cela me plait. Elle marqua un nouveau silence. Avez-vous une idée de l’objet qui contiendra le maléfice ? Une idée de la rune qui scellera l’ensemble ?
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Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Sam 22 Déc 2018 - 19:22
- Enfermer et contenir un tel maléfice va vous demander un travail monstrueux, De Launay.
Je le sais. Je le savais depuis un moment déjà. C'est pour ça que c'était grisant. Pour ça que ça m'importait encore plus : parce que c'était compliqué. Ce n'était pas à la portée du premier venu. Ne serait-ce que l'idée était, selon moi, pas à la portée d'un esprit parfaitement sain ? Et pourtant, ne dit-on pas que les meilleurs garde-chasses sont les braconniers eux-mêmes ? Pourquoi alors les meilleurs sortilèges de défenses ne seraient pas les meilleures défenses ?
Mais au-delà de ça, j'étais conscient de ce que je faisais. Et un sourire presque malsain vint fendre mon visage à l'idée de ce que je voulais réaliser. C'était de la magie noire, à un tout autre niveau que ce que l'on pouvait apprendre à Poudlard en cours de défenses. Je savais que je franchisais des limites, et avec un père avocat, je connaissais le prix. Mais j'étais étudiant en Sciences Occultes, c'était la bonne couverture non ?
- Je suis prête à vous aider dans vos recherches. C’est ambitieux et je ne vous cache pas que cela me plait.
Mon regard dévia vers elle. M'y serais-je attendu ? Je ne sais pas. Vraiment pas. J'avais confiance en cette femme, je l'avais déjà interrogé sur des projets, sur des interrogations qui étaient étroitement liés à ce but que je tentais d'atteindre, mais lui aurais-je confier mes envies dans le but d'obtenir son aide ? Je ne penses pas. Et pourtant, elle me l'offrais.
« Merci... »
Le mot siffla, presque silencieux, de mes lèvres. Je ne me sentais pas dépendant, mais je n'étais pas contre son aide. J'aurais pu lui rappeler les conséquences de ce choix si on découvrait qu'elle m'aidait à ça, mais j'étais convaincu qu'elle les connaissait aussi bien que moi, sinon mieux. Tout comme j'étais convaincu qu'elle saurait toutes accusations qui seraient portées à son encontre si ça arrivait réellement. Dès lors, merci était le mot adéquat.
- Avez-vous une idée de l’objet qui contiendra le maléfice ? Une idée de la rune qui scellera l’ensemble ?
« Oui. »
Depuis longtemps, et ce n'était pas faute d'avoir recherché et fait des hypothèses sur le thème. Mais j'étais convaincu d'avoir trouvé mon bonheur. Un objet aussi précieux que magique, qu'il me faudrait encore peauffiner. Un objet que j'avais mis longtemps à obtenir. Quant à la rune, elle était le point de départ de ce projet. C'est en découvrant la rune, dans le livre que j'épluchais au sein des Capes Noires que l'idée avait germé réellement, que l'ensemble avait commencé à devenir possible dans mon esprit.
Portant ma main dans la poche intérieure de ma veste, je murmurais un mot en elfe ancien, un sort qu'elle m'avait elle-même appris lors d'une de nos réunion commune, et j'en sortais ce qui ressemblait à de l'argent.
« C'est dur à obtenir. Une écaille d’œuf d'Occamy. »
Merci Hyacinthe. Ses relations m'avaient permis d'en obtenir deux morceaux intéressants.
« C'est de l’orfèvrerie, mais je compte bien trouver comment le façonner avec de la magie pour en faire un pendentif ou un ornement d'un bracelet. La Rune pourra alors être écrite dessus. Les Occamy sont choranaptyxique, et c'est déjà le cas lorsqu'ils vivent dans leur œufs. L'écaille peut donc, j'en suis sur, contenir ce genre de sortilèges. »
Je m'amusais parfois à imaginer une chimère en forme d'Occamy, et m'était déjà risqué à tenter de lui donner cette forme. J'aurais trouvé cet ajout purement magnifique.
« La Rune est délicate, et vieille. Je... »
Délicat de finir cette phrase, et j'espérais qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur.
« Je l'ai trouver au début de mon appartenance aux Capes Noires, il y a un an. Elle est décrite dans le manuel que je décodes encore tout le temps. Mais je n'ai pas encore entièrement compris l'ensemble. Je dois comprendre comment la tracer, en respectant l'ordre établi des traits qui la composent. Sans ça, ce n'est qu'un graffiti. Et chaque branche de cette lettre doit être incantée. C'est... compliqué. »
Mais je saurais qu'elle comprendrait la teneur de cette complexité. N'était-elle pas conjureuse de sorts ? Moi, j'étais après tout un bon élève quand le sujet avait mon intérêt.
« A chaque réunion des Capes Noire, je me penche un peu plus sur cette rune. Je n'ai pas encore travaillé l'orfévrerie, comme vous pouvez le voir. Et la raison est simple : ... »
Je regardais à nouveau la chimère...
« Je ne suis pas sur d'avoir atteint la puissance magique nécessaire pour ce que je veux accomplir. »
Et aller plus loin sans en être sur, c'était dangereux. Du suicide. Parce qu'il s'agissait du feu sombre. Ni plus, ni moins...
Je le sais. Je le savais depuis un moment déjà. C'est pour ça que c'était grisant. Pour ça que ça m'importait encore plus : parce que c'était compliqué. Ce n'était pas à la portée du premier venu. Ne serait-ce que l'idée était, selon moi, pas à la portée d'un esprit parfaitement sain ? Et pourtant, ne dit-on pas que les meilleurs garde-chasses sont les braconniers eux-mêmes ? Pourquoi alors les meilleurs sortilèges de défenses ne seraient pas les meilleures défenses ?
Mais au-delà de ça, j'étais conscient de ce que je faisais. Et un sourire presque malsain vint fendre mon visage à l'idée de ce que je voulais réaliser. C'était de la magie noire, à un tout autre niveau que ce que l'on pouvait apprendre à Poudlard en cours de défenses. Je savais que je franchisais des limites, et avec un père avocat, je connaissais le prix. Mais j'étais étudiant en Sciences Occultes, c'était la bonne couverture non ?
- Je suis prête à vous aider dans vos recherches. C’est ambitieux et je ne vous cache pas que cela me plait.
Mon regard dévia vers elle. M'y serais-je attendu ? Je ne sais pas. Vraiment pas. J'avais confiance en cette femme, je l'avais déjà interrogé sur des projets, sur des interrogations qui étaient étroitement liés à ce but que je tentais d'atteindre, mais lui aurais-je confier mes envies dans le but d'obtenir son aide ? Je ne penses pas. Et pourtant, elle me l'offrais.
« Merci... »
Le mot siffla, presque silencieux, de mes lèvres. Je ne me sentais pas dépendant, mais je n'étais pas contre son aide. J'aurais pu lui rappeler les conséquences de ce choix si on découvrait qu'elle m'aidait à ça, mais j'étais convaincu qu'elle les connaissait aussi bien que moi, sinon mieux. Tout comme j'étais convaincu qu'elle saurait toutes accusations qui seraient portées à son encontre si ça arrivait réellement. Dès lors, merci était le mot adéquat.
- Avez-vous une idée de l’objet qui contiendra le maléfice ? Une idée de la rune qui scellera l’ensemble ?
« Oui. »
Depuis longtemps, et ce n'était pas faute d'avoir recherché et fait des hypothèses sur le thème. Mais j'étais convaincu d'avoir trouvé mon bonheur. Un objet aussi précieux que magique, qu'il me faudrait encore peauffiner. Un objet que j'avais mis longtemps à obtenir. Quant à la rune, elle était le point de départ de ce projet. C'est en découvrant la rune, dans le livre que j'épluchais au sein des Capes Noires que l'idée avait germé réellement, que l'ensemble avait commencé à devenir possible dans mon esprit.
Portant ma main dans la poche intérieure de ma veste, je murmurais un mot en elfe ancien, un sort qu'elle m'avait elle-même appris lors d'une de nos réunion commune, et j'en sortais ce qui ressemblait à de l'argent.
« C'est dur à obtenir. Une écaille d’œuf d'Occamy. »
Merci Hyacinthe. Ses relations m'avaient permis d'en obtenir deux morceaux intéressants.
« C'est de l’orfèvrerie, mais je compte bien trouver comment le façonner avec de la magie pour en faire un pendentif ou un ornement d'un bracelet. La Rune pourra alors être écrite dessus. Les Occamy sont choranaptyxique, et c'est déjà le cas lorsqu'ils vivent dans leur œufs. L'écaille peut donc, j'en suis sur, contenir ce genre de sortilèges. »
Je m'amusais parfois à imaginer une chimère en forme d'Occamy, et m'était déjà risqué à tenter de lui donner cette forme. J'aurais trouvé cet ajout purement magnifique.
« La Rune est délicate, et vieille. Je... »
Délicat de finir cette phrase, et j'espérais qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur.
« Je l'ai trouver au début de mon appartenance aux Capes Noires, il y a un an. Elle est décrite dans le manuel que je décodes encore tout le temps. Mais je n'ai pas encore entièrement compris l'ensemble. Je dois comprendre comment la tracer, en respectant l'ordre établi des traits qui la composent. Sans ça, ce n'est qu'un graffiti. Et chaque branche de cette lettre doit être incantée. C'est... compliqué. »
Mais je saurais qu'elle comprendrait la teneur de cette complexité. N'était-elle pas conjureuse de sorts ? Moi, j'étais après tout un bon élève quand le sujet avait mon intérêt.
« A chaque réunion des Capes Noire, je me penche un peu plus sur cette rune. Je n'ai pas encore travaillé l'orfévrerie, comme vous pouvez le voir. Et la raison est simple : ... »
Je regardais à nouveau la chimère...
« Je ne suis pas sur d'avoir atteint la puissance magique nécessaire pour ce que je veux accomplir. »
Et aller plus loin sans en être sur, c'était dangereux. Du suicide. Parce qu'il s'agissait du feu sombre. Ni plus, ni moins...
- InvitéInvité
Re: Sombres projets... ? | Cléopatra
Sam 12 Jan 2019 - 18:48
« sombres projets ... ? »
La mise en garde était tombée. Il fallait avoir du cran – et un soupçon d’ambition – pour s’attaquer à une telle prouesse magique. Néanmoins, cela plaisait grandement à la brune qui ne manquait de ni l’un, ni l’autre. Visiblement, parmi les étudiants de Hungcalf, certaines têtes commençaient à se démarquer du lot et les choses devenaient petit à petit un peu plus intéressantes et stimulantes pour la sorcière qu’elle était. A la suite de son offre, elle écopa d’un simple remerciement, bref et courtois. Elle n’en demandait pas davantage de toute façon, les grands discours sont souvent à l’opposé des pensées profondes. Elle brisa enfin le silence, d’une voix plus grave et tranchante que d’habitude.
- Vous me remercierais une fois votre tâche accomplie.
Son style d’enseignement se retrouvait parfaitement dans cette réplique. Exigeante, Cléopatra n’est pas le genre de Professeure à ménager ses étudiants et encore moins lorsqu’ils sont ses ‘’apprentis’’. Elle n’allait pas le lâcher, elle allait le soutenir, à sa manière certes, mais s’il n’avait que faire de sa brutalité, il avancerait vers la grandeur. Le regard sombre de la brune se plissa à l’écoute des mots du blond. La rune protectrice qui scellera le maléfice avait déjà été sélectionnée. Bien, c’était déjà un premier point de départ. Elle devra être assez puissante pour contenir le Feudeymon tout en étant subtilement simple à déverrouiller en cas de détresse. Elle rebondit sur l’écaille d’Occamy, son regard s’illuminant étrangement.
- Excellente idée, astucieuse même. Maintenant, en ce qui concerne la rune, nous pouvons certainement discuter des modalités de son activation. Une fois tracée sur le pendentif, il faudra s’assurer qu’une seule et même personne puisse l’activer.
Elle marqua une pause volontaire dans son discours.
- Plusieurs choix s’offrent à vous. Inventer de toute pièce une incantation bien spécifique de déverrouillage. Ou bien utiliser un Sortilège de Verrouillage par le sang. Vous pouvez également renforcer votre rune à l’aide de l’arithmétique, les nombres ayant des pouvoirs occultes impressionnants. Peut-être également pourriez-vous tenter une variante de la protection de sang, à partir d’une empreinte digitale ?
Les possibilités semblent infinies tant qu’elles respectent certaines lois fondamentales en matière de fonctionnement du monde magique.
- Ou bien, vous pourriez combiner plusieurs de ces modalités. Cependant, je ne crains que cela rende le déverrouillage beaucoup trop long et complexe en cas de réel danger. Du moins, si un tel objet a pour but la protection, dit-elle en haussant un sourcil.
L’on retrouvait très bien ici le caractère passionné du Professeure Amonwë pour les Forces Obscures, elle n’enseignait vraiment pas la Défense Contre les Forces du Mal pour rien. Mais, c’était également son parcours professionnel en tant que Conjureure de maléfices qui jouait beaucoup dans son raisonnement. Nombreuses sont les malédictions qu’elle a déjà brisé, nombreuses sont celles qui attendent encore d’être découvertes.
- Quant à votre puissance magique, eh bien, c’est quelque chose qui se travaille, dit-elle en lui lançant un regard bien avisé.
Là, elle lui démontrait clairement qu’elle serait prête à l’aider sur cette voie. Alors évidemment, cela prendrait du temps, il n’était qu’étudiant en deuxième année et certainement qu’il lui faudrait plusieurs années avant de pouvoir réaliser un tel exploit magique. Mais pourquoi ne pas s’y mettre dès demain ? Sur ce, elle croisa les bras, surplombant l’horizon en silence.
- Vous me remercierais une fois votre tâche accomplie.
Son style d’enseignement se retrouvait parfaitement dans cette réplique. Exigeante, Cléopatra n’est pas le genre de Professeure à ménager ses étudiants et encore moins lorsqu’ils sont ses ‘’apprentis’’. Elle n’allait pas le lâcher, elle allait le soutenir, à sa manière certes, mais s’il n’avait que faire de sa brutalité, il avancerait vers la grandeur. Le regard sombre de la brune se plissa à l’écoute des mots du blond. La rune protectrice qui scellera le maléfice avait déjà été sélectionnée. Bien, c’était déjà un premier point de départ. Elle devra être assez puissante pour contenir le Feudeymon tout en étant subtilement simple à déverrouiller en cas de détresse. Elle rebondit sur l’écaille d’Occamy, son regard s’illuminant étrangement.
- Excellente idée, astucieuse même. Maintenant, en ce qui concerne la rune, nous pouvons certainement discuter des modalités de son activation. Une fois tracée sur le pendentif, il faudra s’assurer qu’une seule et même personne puisse l’activer.
Elle marqua une pause volontaire dans son discours.
- Plusieurs choix s’offrent à vous. Inventer de toute pièce une incantation bien spécifique de déverrouillage. Ou bien utiliser un Sortilège de Verrouillage par le sang. Vous pouvez également renforcer votre rune à l’aide de l’arithmétique, les nombres ayant des pouvoirs occultes impressionnants. Peut-être également pourriez-vous tenter une variante de la protection de sang, à partir d’une empreinte digitale ?
Les possibilités semblent infinies tant qu’elles respectent certaines lois fondamentales en matière de fonctionnement du monde magique.
- Ou bien, vous pourriez combiner plusieurs de ces modalités. Cependant, je ne crains que cela rende le déverrouillage beaucoup trop long et complexe en cas de réel danger. Du moins, si un tel objet a pour but la protection, dit-elle en haussant un sourcil.
L’on retrouvait très bien ici le caractère passionné du Professeure Amonwë pour les Forces Obscures, elle n’enseignait vraiment pas la Défense Contre les Forces du Mal pour rien. Mais, c’était également son parcours professionnel en tant que Conjureure de maléfices qui jouait beaucoup dans son raisonnement. Nombreuses sont les malédictions qu’elle a déjà brisé, nombreuses sont celles qui attendent encore d’être découvertes.
- Quant à votre puissance magique, eh bien, c’est quelque chose qui se travaille, dit-elle en lui lançant un regard bien avisé.
Là, elle lui démontrait clairement qu’elle serait prête à l’aider sur cette voie. Alors évidemment, cela prendrait du temps, il n’était qu’étudiant en deuxième année et certainement qu’il lui faudrait plusieurs années avant de pouvoir réaliser un tel exploit magique. Mais pourquoi ne pas s’y mettre dès demain ? Sur ce, elle croisa les bras, surplombant l’horizon en silence.
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