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in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 0:45
Je suis un professeur | personnage inventé
« And who are you, the proud lord said, that I must bow so low? Only a cat of a different coat, that's all the truth I know. »
WIZARD CARD INFORMATIONS | ©️ shiya ◈ sam heughan |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Les yeux très clairs de l'adolescent étaient fixés sur la banquette qui lui faisait face dans le train qui le ramenait à Edinburgh après sa quatrième année d’études à Poudlard. Enfant perdu qui ne trouvait pas l’équilibre, maintenu par la poigne de fer de son paternel et étouffé par son frère aîné, il s’était pourtant imposé comme un excellent élève, dont le génie précoce et obstiné avait provoqué en lui quelques manies. On le disait irrévérencieusement égoïste, mais il ne disait jamais non à un élève en difficulté quémandant l’aide du premier de classe qu’il était. S’il s’élevait parmi ses pairs, il brillerait parmi les meilleurs et non pas parce qu’entouré d’un océan de médiocrité. Un gribouillis de la constellation d’Orion abandonné sur ses genoux, il s’apprêtait à s’abandonner au silence contemplatif qui régnait dans la cabine lorsque la porte coulissante s’ouvrit, laissant passer la tête d’une jeune fille. Regard espiègle, lèvres boudeuses, sensuelle malgré elle, avant l’âge. « Tu as renvoyé les laquais », constata-t-elle, amusée, de ce ton trop sarcastique, presque vulgaire dans la bouche de l'adolescente à l’air angélique. Un sourire se fendit sur les lèvres d'Evan à l’approche de la jeune Serpentard. « Et tu as abandonné tes têtes brulées. Je savais bien que tu préférais l’intelligence aux muscles », signifia-t-il simplement. Une évidence, qui était devenue une blague. Le sourire d’Ariadne s’élargit alors qu’elle se laissait choir en face de lui.
« Je te demanderais bien si je pouvais m’asseoir, mais la réponse unique et affirmative à cette question m’est bien inutile. Quant à ton bon vouloir, nul besoin de dire que je m’en moque », fit-elle simplement avant de lui décocher un regard équivoque. Evan rit, traversé par un accès de plaisir. Deux enfants terribles, voilà ce qu’ils étaient. Sérieux avant l’heure, avec dans le regard un air d’enfant perdu ne pouvant être détecté que par l’autre. Un duo infernal, exemplaire, excellent. A la fois coqueluches et terreurs des enseignants, ils éprouvaient un plaisir traversé d'hilarité à imiter leurs parents en adoptant une attitude aristocrate lorsqu'ils s'adressaient la parole. Le regard d’Ariadne se posa sur Evan alors qu’elle croisait ses bras sur sa poitrine de gamine. « Ton père a prévu un souper spécial, réception ‘intime’, seulement 40 invités? », demanda-t-elle, l’air innocent, feignant d’examiner les plis de sa jupe d’uniforme. Il rit. « Cinquante », répliqua-t-il. « Tes parents sont invités. S’il n’y a pas assez de place pour toi, tu mangeras aux cuisines ». Ariadne lui décocha un regard faussement courroucé. « Je cracherai dans ton assiette. Et tu te demanderas pourquoi soudainement, tes huitres te semblent plus appétissantes qu’à l’ordinaire ». Evan ricana. Son regard se fit pourtant plus sérieux. Elle était la plus impulsive des deux, mais aussi la plus effrontée. À treize ans, elle défiait ses propres parents d’une manière dont Evan ne pouvait pour l’instant que rêver. C’était injuste, constatait-il pourtant parfois : car, si exigeant le père d’Ariadne puisse-t-il être, il n’était pas Devon Wakefield. La gamine lui jeta un regard appuyé. « Tu vas lui dire, à ton père? » demanda-t-elle, prudente. Le regard auparavant chaleureux du Gryffondor se fit glacial, sa voix, distante. « Non », dit-il uniquement, sachant à quel incident elle faisait allusion. Un mot, un seul, et le sujet était clos, Ariadne le savait. Ses traits angéliques, il les tenait de sa mère, mais c'était lors de ces instants qu’elle voyait en lui l’ombre grandissante de son père. Elle n’oubliait pas qui celui-ci était, l’homme sévère et dur qui élevait l'adolescent. Rapidement, elle changea le sujet, sachant qu'Evan n’était pas dupe, et qu’il lui en était reconnaissant. « Prévois d’avance un cadeau de ‘félicitations pour tes résultats scolaires impeccables’ de la part de mes parents… Tu sais à quel point nos ancêtres aiment se féliciter entre eux au sujet de leur extraordinaire progéniture … et du reste des aspects décoratifs de leur vie, bien entendu », renifla-t-elle en levant les yeux au ciel. « Josef, mon chéri, as-tu vu la splendide robe de Madame Wakefield? » dit Evan en une imitation acceptable de la mère d’Ariadne, caquetant d’une voix faussement émerveillée. « Oui Devon, j’ai moi aussi entendu dire qu’Ariadne était première de sa classe de métamorphose », roucoula la Serpentard, imitant l’accent de Liese à la perfection, puisque c’était un point qu’elles avaient en commun : leur nationalité allemande. Doucement, ils se sourirent, de cet air mi-complice mi-sardonique qu’ils échangeaient toujours. Deux enfants surdoués, qui s’étaient retrouvés dans le brouillard d’une décennie trop calme, d’une génération pourrie.
Angela eut un bref aperçu d'un homme extrêmement gras et d'un autre musclé mais qui paraissait petit à côté. Puis, une troisième silhouette s'encadra dans l'entrée, à contre-jour devant la lampe fixée sur le mur du couloir. Evan, eut-elle le temps de se rappeler. Il s'appelle Evan. Le meilleur ami.
Appuyé au mur d'une longue main dont on pouvait deviner la dextérité à distance, il se laissa aller nonchalamment contre l'embrasure et accepta le salut de quelques connaissances présentes dans l'établissement, les examinant les uns après les autres. Tandis que son regard perçant fouillait la salle à la recherche de celle qu'il venait voir, Angela fut à même d'isoler ses traits: la silhouette puissante mais gracieuse, les pommettes hautes dans le visage souligné d'une mâchoire toute en angles, la bouche fine et expressive, pour l'instant languide et amusée, les yeux .... les yeux très clairs du jeune homme à l'expression cynique et moqueuse. Il était difficile de deviner son âge: à peu près le même que le mien, estima la jeune femme.
« Encore en retard, Wakefield », fit Ariadne en s’essayant à une moue déçue. Le sourire qui ornait déjà le visage amusé du jeune homme s’étira davantage. « Ah mais je serais en retard si toi aussi tu étais arrivée à l’heure. Mais tu n’arrives jamais à l’heure, seulement désespérément en avance, et donc tous les autres sont constamment en retard. » Son regard vert, qui s’était fait sérieux pour la forme, ne pouvait s’empêcher de pétiller joyeusement. Son amie rit avant de l’attirer dans ses bras pour l’étouffer à moitié. « Tu ne devrais pas défier ton père comme tu le fais en ce moment, Evan. C’est une raison bien trop triviale … » L'Écossais se mit à rire. « Des conseils, encore? Déjà, pas même après le premier round? Rien ne te changera jamais, Ariadne. Il y a des raisons, des raisons… », continua-t-il sans préciser. Son amie la plus chère renifla d’un air dubitatif. « J’en doute », répliqua-t-elle en repoussant derrière son oreille une longue mèche de cheveux blonds. « Rien d’autre que la perversité et les vins du Sud. ». Evan lui sourit et fit un semblant de courbette en lui levant son verre. « Deux excellentes raisons », acquiesça-t-il en vidant le contenu de celui-ci. La jeune femme se rappela Angela qui attendait patiemment, battant la mesure de la musique du menton et sirotant l’alcool qu’elle avait à la main. Avant que Ariadne n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit pour faire les présentations afin de limiter les potentiels dégâts dont elle savait le sorcier capable auprès d’une tierce partie au physique aussi admirable, celui-ci vit la jeune femme qui se tenait discrètement à leurs côtés.
« Une pêche! Ariadne, tu m’as amené une pêche à croquer. » Il s’avança alors, dans l’éclat soudain jeté par les lumières sur la couronne formée par la masse quelque peu désordonnée de ses cheveux et, prenant la main d’Angela, s’inclina profondément pour y déposer un baiser. La jeune femme, que ni son caractère ni son milieu d’origine n’avaient prédisposée à supporter ce genre de comportement sans réagir, ne ménagea pas le bel homme, peu importe sa musculature, la beauté de ses cheveux, ou de ses yeux … ou de son sourire presque contrit d’amusement devant l’air furieux qu’elle lui présentait. « Es-tu toujours aussi grossier? » demanda-t-elle lorsqu’il se redressa. Il n’y avait aucune trace de chaleur dans sa voix et dans ses yeux. Cela n’arrêta qu’un instant Evan, qui répondit aimablement, et en souriant : « Presque toujours. Mais j'ai quelques qualités pour me racheter, bien que je n’arrive jamais à me rappeler lesquelles. » Ne jetant même pas un coup d’œil vers sa meilleure amie, il poursuivit. « Je parie qu'Ariadne est en train de secouer la tête derrière mon dos avec une tragique désapprobation. » Ce qui se trouvait être vrai. Il se retourna vers sa meilleure amie aux sourcils froncés. « J'imagine que je suis censé présenter des excuses, maintenant? » Il eut un sourire malicieux devant l’acquiescement muet de Ariadne et se tourna de nouveau vers Angela.
« Je suis désolé. Le soleil, le vin, une longue journée de dur labeur. Tu es d’une beauté tout à fait extravagante et tu as certainement eu à faire à pire que moi. Madame, soyez magnanime. » C’était bien tiré, il fallait l’admettre. Angela, quelque peu surprise, se trouva seulement capable de hocher la tête. Sa réaction réussit à provoquer un autre sourire d’une sublime ironie. Elle rougit, irritée de nouveau. Quelques minutes plus tard, elle marchait pour revenir chez elle, seule. Ses avancées furieuses étaient démenties par la rougeur de ses joues et son sourire en coin, rêveur.
Ariadne soupira. « Ta conduite est détestable, et tu le sais. » L'interpellé leva les yeux au ciel. « Arrête-moi ça Ariadne, ne me pousse pas à bout. J’ai présenté des excuses, rends-moi justice. » Elle sourit et fit mine de le frapper sur le bras. « Je sais bien que tu ne marcheras jamais au pas, Evan. Mais je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour toi. » Le regard qu’elle lui portait n’était plus agacé, ni même impatient. Il était d’une douceur infinie, pour cet être complexe qu’elle chérissait depuis toujours. Sourire en coin, il la prit par la taille et, mine de détendre l’atmosphère qui s’était soudain épaissie, il lui jeta un regard enjôleur. « Sais-tu, t’es pas mal toi non plus. J’te paie un verre? »
plus tard.
ARIADNE – « T’es pas croyable. T’es une merde. J’en reviens pas. »
EVAN – « Doux sons dans mes Oreilles, qu’est-ce qui me vaut tous ces compliments? »
ARIADNE – « Tu l’as payée! Ça doit être ça! Ça peut seulement être ça!»
EVAN – « Ari’, je peux comprendre qu’après une heure je te manque, mais bordel … Il est 3 heures du matin, là. »
ARIADNE – « Elle veut te revoir. Angela. »
« Professeur. » La sorcière lui tournait le dos, l’échine courbée vers un parchemin aplati sur sa surface de travail. Sa silhouette longiligne et drapée d’un noir aux reflets vert bouteille se raidit, et Wilma Leavesden se tourna vers son étudiant, le détaillant de son regard perçant. « Wakefield. Vous arrivez bien tôt aujourd’hui, le cours des dixième année commence dans une bonne demi-heure. Auriez-vous oublié votre horaire? » Il n’était qu’en huitième année, mais Evan avait rapidement été intégré à des cohortes supérieures pour le cours de métamorphose, au sein duquel il excellait. Le jeune homme s’approcha de l’octogénaire en deux enjambées de ses longues jambes. Il pinça les lèvres, incertain de savoir comment aborder le sujet. « Je ne suis pas venu pour le cours, professeur. » Un léger sourire orna les lèvres de l’enseignante, avec laquelle Evan entretenait un lien privilégié depuis son arrivée à Hungcalf. « Vous m’en voyez heureuse, Wakefield. J’aurais dû une certaine somme au professeur Longfellow si vous étiez enfin arrivé d’avance à un cours » Les yeux moqueurs de la sorcière contredisaient la sécheresse habituelle de son ton, et Evan se permit un rire franc.
« Dans ce cas professeur, il me fait très plaisir de vous annoncer que vous avez gagné votre pari. Vous pourrez réclamer votre dû dès ce soir. » La professeure haussa un sourcil, surprise. « Allons, Wakefield. Il vous reste trois années à compléter à Hungcalf. Un jour, vous serez bien capable d’arriver autrement qu’en courant à un cours. » Les yeux d’émeraude du jeune homme détaillèrent le visage ridé de son enseignante, celle qui l’avait le plus sévèrement tancé pour ses écarts de conduite et le plus richement félicité pour ses succès scolaires de tout le corps professoral de l’université. « C’est ce que je veux dire, professeur. Je m’en vais. Je voulais venir vous saluer avant de présenter mon abandon au secrétariat. Je voulais vous remercier, aussi. Pour tout ce que j’ai appris auprès de vous. » Il la dépassait de presque trois têtes, l’Écossais aux lointaines racines viking. Dès la fin de l’adolescence, il paraissait déjà adulte. Pourtant, Evan ressentait de la honte en s’adressant à sa mentor. Aucune honte à annoncer à son père et son frère qu’il quittait les bancs universitaires, pas même une pensée en arrière pour la carrière qu’il aurait pu avoir en forces publiques. Tu seras un grand parmi les grands. 3 ans chez les aurors, puis je te placerai auprès de mon collègue au département de justice magique, et si tu places bien tes pions, tu seras directeur du département avant la quarantaine, lui avait dit son père lors de son retour au domaine familial à la fin de sa septième année. Il était parti le soir même, quittant le giron paternel pour Londres, où il s’était produit tout l’été comme simple pianiste dans un bar jazz de moldus. « J’ai eu une révélation cet été, professeur. Bien. Je dis révélation, mais en fait je l’ai toujours su. » Il triturait les pans des manches de sa robe de sorcier. « Je n’ai aucune intention de devenir auror. C’est ce que mon père a toujours voulu pour moi, pour me placer plus tard au Ministère. Comme un bon petit soldat sur son échiquier. » Ses traits se durcirent.
La sorcière l’observait avec une attention teintée de compassion, et lui offrit un de ses rares sourires. « Il n’est pas aisé de se détacher des destins que nos parents et la société imaginent pour nous, Wakefield. Quand j’avais votre âge, les options n’étaient pas aussi diversifiées pour une née-moldu, qui plus est une femme, qu’elles le sont aujourd’hui. Quitte à vouloir poursuivre des études universitaires, tout le monde me poussait vers la médico magie, pour devenir infirmière. » Le visage d’Evan s’éclaira. « Voilà! Vous comprenez, professeur. J’ai passé l’été comme pianiste auprès d’une ballerine, et elle veut me prendre sous son giron, que je la suive en tournée. C’est ma chance, professeur. De me libérer de mon père. » La sorcière saisit ses mains entre ses propres doigts fins mais forts, et le força à baisser la tête. « Je comprends très bien le désir de s’éloigner d’une famille étouffante, Wakefield, et dieu sait que votre père est un caractère … imposant. Mais il ne vous reste que trois petites années à compléter! Une seule en métamorphose. Vous savez, contrairement aux rumeurs qui circulent à mon sujet, je ne suis pas immortelle. Il me faudra un remplaçant avant longtemps. » Evan sourit. « Vous avez une trop haute opinion de mes talents de métamorphomage, professeur. Et je suis certain que mon père triplerait votre poids en gallions si vous parveniez à me faire rester ici. Mais je suis libre de la machine. Je crains de n’y glisser à nouveau qu’un seul doigt, de peur d’y être engouffré entier. Non. Je dois partir. Si je me casse les dents sur la vie, je pourrai toujours revenir. » Un pli se traça entre ses sourcils. « Ce que j’ai dit plus tôt était vrai, professeur. Vous avez été mon mentor, mon enseignante préférée. Vous devriez tenter l’immortalité pour faire plaisir aux rumeurs, tout de même. Hungcalf se tiendra moins haut après votre départ. » La chaleur teinta le regard de la dame. « Bonne chance, Wakefield. »
« Le regard est la grande arme de la coquetterie vertueuse. On peut tout dire avec un regard, et cependant on peut toujours nier un regard. »
Et donc, c'est une fois de plus étendu au sol, à moitié brisé, sur le dos, à faire mine de contempler les astres, que tu penses à ta vie. Tu ne sembles pas brisé, bien sûr que non. Éclatant, c'est ce que tu as toujours été. Et rien que pour lui porter sur les nerfs, à lui, tu as continué de porter tes foutues cravates jaune banane. Parce qu'il a tenté de te forger à son image. Parce qu'il te niait, toi, et que tu as fini par te construire une carapace. Non pas une carapace sombre comme celle de certains; ç'aurait été beaucoup trop facile... Non: tu t'es construit une carapace lumineuse, toi, ange de lumière. Tu t'es précipité sur la Vie: elle ne serait pas prête à t'affronter, toi, le fils Éclatant, le sorcier lumineux. Parce que, ne serait-ce que pour l'emmerder lui, toi, tu choisirais de vivre. Et tu regardes en arrière... Et si tu ne vivais réellement que pour l'agacer, lui? Non. Impossible.
« Il me semblerait, du haut de mes 32 ans, qu'un bilan s'impose. Un bilan? Des explications, que voulez-vous, parce que 32 ans c'est tellllement vieux... Des explications, des justifications de mes actions au travers desquelles transparait, et je cite directement mon cher paternel, la plus totale frivolité. Justifions donc cette totale frivolité. Je leur avais dit, avant même qu'ils ne tentent de me faire rentrer dans le moule: James et Gabriel Wakefield. Deux sosies, si ce n'est que les robes de mon paternel tombent un peu moins bien que celles de mon coquet frangin, d'un an mon aîné. Lui, il a réussi: le portrait craché de mon bureaucrate de père. Et moi? Moi? Je suis un cas désespéré. Vous ne l'aviez pas encore compris? Et moi, papa, ton fils indigne? Moi, j'ai choisi de vivre, papa. Juste pour te faire chier. Un peu pour moi, aussi. Et beaucoup pour maman. Parce que tu ne l'aimais pas, et parce qu'elle t'a tout donné. »
Ses pas résonnaient dans l'atmosphère figée du couloir, les mains distraitement étalées le long du corps. Son regard clair se porta sur la pièce sombre, où trônait le piano dont il égrenait les notes inlassablement, cherchant à savoir si son talent avait une durée réelle, s'il pouvait l'épuiser. Il prenait plaisir à effleurer les touches blanches et noires du piano à queue trônant en son centre, faisant découler une mélodie envoûtante qui semblait hypnotiser son auditoire muet... Derrière leurs solides grilles de fer forgé, les fenêtres de la galerie étaient obscures, et les porte-torches vides. Tout renvoyait à l'abandon, à l'usure due au temps qui passe et aux marques que laissent les êtres: là, l'impact d'un sort datant d'il y avait bien longtemps déjà... Ses doigts l'effleurèrent, comme si son contact pouvait lui chuchoter son histoire... Il se rapprocha davantage, finissant par pénétrer dans la pièce déserte. Et vous, feriez-vous comme tant d'autres avant vous? Colleriez-vous votre oreille contre les barreaux, froids comme une âme? Vous écouteriez. Détourneriez votre attention, vous contentant de vous concentrer sur les claires notes emplissant l'air poussiéreux de l'endroit. Les Variations Goldberg, interprétées à la perfection, avec une claire dextérité dont personne ne serait capable. Une musique transcendante jusque dans l'âme, une musique à faire frémir, à damner un saint... Si vous vous croyiez invulnérable, entreriez-vous? Pénétreriez-vous ce palais tellement chargé de sang et de gloire, risquer votre visage à travers la toile impalpable des ténèbres, vers les notes cristallines qui jaillissent, exquises, de cet instrument qui semble au premier abord si banal, et dont il tirait ces sons incomparables?
Son maintien était droit, élégant, le torse captivé par la musique, des reflets sombres dans les cheveux, chatoyants... Notre musicien avait un grand sourire en achevant le morceau avec autant de talent qu'auparavant. Sourire aux lèvres, il reprit une fois de plus la sarabande afin de satisfaire son seul plaisir, la dernière corde cessant de vibrer en abandonnant la vaste pièce au silence. Il ouvrit enfin les yeux, son regard céruléen croisant celui de celle qui était là depuis un moment. Il avait senti sa présence davantage qu'entendue, car, douce et légère, la jeune femme ne faisait jamais davantage de bruit qu'une souris n’en aurait fait. Lentement, ne se pressant pas par un élan de quelconque courtoisie mais néanmoins amusé par sa présence, il se retourna entièrement vers elle, se levant en la dominant ainsi de sa haute charpente. Sourire ironique aux lèvres, il la fixait d'un air tranquille, presque ennuyé, alors que bouillonnant intérieurement. Amusant et amusé. Embourbé dans une éternelle blague qui existerait et continuerait de le faire rire aussi longtemps qu’il le voudrait. Il s’approcha lentement d'elle, s'amusant ouvertement. Il trouvait si amusante cette confusion dans ses yeux lorsqu’il parlait, cette cruelle hésitation. De ne pas savoir si elle souhaitait le griffer ou l’embrasser. Sa voix douce mais grave, à l'image du velours, résonna dans la galerie, alors qu'un vague courant d'air entrait, faisant balancer ses cheveux et relevant les siens contre son visage pâle. « Il semblerait que la musique ait des propriétés curatives pour tous. » Il ne l’avait pas invitée, ne lui avait pas même révélé jouer. En lui, un féroce désir pour cette jeune femme... mais aucun désir de le laisser paraître, justement. Surtout, nulle intention de la partager. Si elle devait être sienne, et elle le serait, Ava ne serait qu’à lui.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>sam heughan</b> ━ @"evan l. wakefield"</bottin>
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 3:54
Bienvenue !
Jolie citation.
Jolie citation.
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 6:02
Un prof de musique !!!
Coucouche
Coucouche
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 6:47
Bienvenue ici
Professeur de musique, Irina va t'adorer
Professeur de musique, Irina va t'adorer
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 9:59
pourquoi j'ai quitté l'université moi
bienvenue monsieur
bienvenue monsieur
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 10:00
Niamh Walsh a écrit:pourquoi j'ai quitté l'université moi
bienvenue monsieur
Bienvenue à toi BG !
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 14:23
Evelyn - merci! (Emilia ) La citation est tirée d'une chanson des livres de GoT.
Abigail Merci de l'accueil
Une future étudiante? Merci merci!
J'offre des cours en privé aussi Merci de l'accueil
Aedan - merci! Quel choix d'avatar d'ailleurs, Tyler et ses sourcils
Abigail Merci de l'accueil
Irina Nygården a écrit:Bienvenue ici
Professeur de musique, Irina va t'adorer
Une future étudiante? Merci merci!
Niamh Walsh a écrit:pourquoi j'ai quitté l'université moi
bienvenue monsieur
J'offre des cours en privé aussi Merci de l'accueil
Aedan - merci! Quel choix d'avatar d'ailleurs, Tyler et ses sourcils
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 14:38
bon retour chez toi!
j'aime tellement ton vava (que j'avais pour le scéna de ma DC )
j'aime tellement ton vava (que j'avais pour le scéna de ma DC )
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 14:41
Un collègue j'espère qu'il est sérieux en paperasse et administratif
Bienvenu parmi nous en tout cas, j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur un des seuls profs d'une matière non magique
Bienvenu parmi nous en tout cas, j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur un des seuls profs d'une matière non magique
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 14:48
Oui Irina suit le cours de musique en option facultative !
Je viens de remarquer d'ailleurs que ton pseudo n'est pas aux normes, on n'a pas le droit aux initiales
Je viens de remarquer d'ailleurs que ton pseudo n'est pas aux normes, on n'a pas le droit aux initiales
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 15:17
Oh mais il est beau ce cher professeur de musique
Dommage que je ne l'ai pas en cours
Sinon j'aime beaucoup ton début de fiche, je trouve très intéressant l'histoire familiale mais aussi ce petit détail, qu'est son obsession pour les cravates
En tous cas, hâte de lire la suite !
Bon courage pour la rédaction de ta fichette !
Rebienvenue chez toi, petit chat
Dommage que je ne l'ai pas en cours
Sinon j'aime beaucoup ton début de fiche, je trouve très intéressant l'histoire familiale mais aussi ce petit détail, qu'est son obsession pour les cravates
En tous cas, hâte de lire la suite !
Bon courage pour la rédaction de ta fichette !
Rebienvenue chez toi, petit chat
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Jeu 22 Nov 2018 - 15:23
Bon retour à la maison
Tu étais qui sur la toute première version ?
Bon courage pour ta fiche.
#entrainderegarderOutlander #épousemoi #jesors
Tu étais qui sur la toute première version ?
Bon courage pour ta fiche.
#entrainderegarderOutlander #épousemoi #jesors
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Ven 23 Nov 2018 - 10:09
Bienvenue
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Ven 23 Nov 2018 - 11:01
Evan L. Wakefield a écrit:Aedan - merci! Quel choix d'avatar d'ailleurs, Tyler et ses sourcils
Je n'avais jamais fait attention a ses sourcils Sam Heughan
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Ven 23 Nov 2018 - 15:51
Quel accueil
Merci beaucoup! J'espère que ça ne te gêne pas trop, j'avoue avoir fureté un brin dans les scénarios sans y trouver un personnage me convenant - mais on se trouvera un lien si ça te branche, avec ton DC ou ce compte!
Merci! Alors Evan risque d'être un brin désorganisé, mais si il soudoie Dhan avec du café ou du whisky, ça passe?
Oh poutrelle, je viens de voir ça ... huhu, j'écrirai à un admin pour qu'on me modifie ça ^^'
Merci beaucoup, c'est gentil! Je vais prendre grand plaisir à lui composer une garde robe de cravates dans mes rp
Merci merci! Alors jadis naguère il y a fort longtemps, je jouais Garance -> ici
Merci!
Grace de Launay a écrit:bon retour chez toi!
j'aime tellement ton vava (que j'avais pour le scéna de ma DC )
Merci beaucoup! J'espère que ça ne te gêne pas trop, j'avoue avoir fureté un brin dans les scénarios sans y trouver un personnage me convenant - mais on se trouvera un lien si ça te branche, avec ton DC ou ce compte!
Dhan Chaffinch a écrit:Un collègue j'espère qu'il est sérieux en paperasse et administratif
Bienvenu parmi nous en tout cas, j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur un des seuls profs d'une matière non magique
Merci! Alors Evan risque d'être un brin désorganisé, mais si il soudoie Dhan avec du café ou du whisky, ça passe?
Irina Nygården a écrit:Oui Irina suit le cours de musique en option facultative !
Je viens de remarquer d'ailleurs que ton pseudo n'est pas aux normes, on n'a pas le droit aux initiales
Oh poutrelle, je viens de voir ça ... huhu, j'écrirai à un admin pour qu'on me modifie ça ^^'
Sakiko Kaneko a écrit:Oh mais il est beau ce cher professeur de musique
Dommage que je ne l'ai pas en cours
Sinon j'aime beaucoup ton début de fiche, je trouve très intéressant l'histoire familiale mais aussi ce petit détail, qu'est son obsession pour les cravates
En tous cas, hâte de lire la suite !
Bon courage pour la rédaction de ta fichette !
Rebienvenue chez toi, petit chat
Merci beaucoup, c'est gentil! Je vais prendre grand plaisir à lui composer une garde robe de cravates dans mes rp
Deirdre McDougall a écrit:Bon retour à la maison
Tu étais qui sur la toute première version ?
Bon courage pour ta fiche.
#entrainderegarderOutlander #épousemoi #jesors
Merci merci! Alors jadis naguère il y a fort longtemps, je jouais Garance -> ici
Ian Taylor a écrit:Bienvenue
Merci!
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Sam 24 Nov 2018 - 0:46
SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAMMMMMMMMMMMMMMMMMMM !
*Tombe dans les pommes*
Re-Bienvenue du coup
*Tombe dans les pommes*
Re-Bienvenue du coup
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Sam 24 Nov 2018 - 0:51
Evan Wakefield a écrit:Grace de Launay a écrit:bon retour chez toi!
j'aime tellement ton vava (que j'avais pour le scéna de ma DC )
Merci beaucoup! J'espère que ça ne te gêne pas trop, j'avoue avoir fureté un brin dans les scénarios sans y trouver un personnage me convenant - mais on se trouvera un lien si ça te branche, avec ton DC ou ce compte!
pour le lien avec plaisir (j'ai 3 miss) pour le reste, je t'avoue que j'aurai du mal à voir le frangin de Lynn avec une autre tête, mais je ferai avec et non, change pas
tu as Grace en cours, de toute façon
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Sam 24 Nov 2018 - 1:08
Bienvenue à toi
Un prof de musique
Un prof de musique
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Sam 24 Nov 2018 - 1:18
Damn monsieur le professeur, je sens que vous allez avoir une augmentation d'étudiantes dans votre cours
Bienvenue
Bienvenue
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Sam 24 Nov 2018 - 9:27
bon retour chez toi alors joli coeur hâte de te croiser en rp
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Sam 24 Nov 2018 - 10:52
(re)Bienvenue Prof de musique, j'espère que tu vas t'occuper de la chorale
Merci pour le lien de ta première fiche, la vache 2011 yavait un code règlement et tout jpp
Merci pour le lien de ta première fiche, la vache 2011 yavait un code règlement et tout jpp
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Dim 25 Nov 2018 - 12:27
Evan Re du coup, si j'ai bien compris
Je sens qu'on va s'entendre mon pote
Je sens qu'on va s'entendre mon pote
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Dim 25 Nov 2018 - 20:13
Aileas Dowell a écrit:SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAMMMMMMMMMMMMMMMMMMM !
*Tombe dans les pommes*
Re-Bienvenue du coup
Merci beaucoup
Mercy Donovan a écrit:Evan Wakefield a écrit:Grace de Launay a écrit:bon retour chez toi!
j'aime tellement ton vava (que j'avais pour le scéna de ma DC )
Merci beaucoup! J'espère que ça ne te gêne pas trop, j'avoue avoir fureté un brin dans les scénarios sans y trouver un personnage me convenant - mais on se trouvera un lien si ça te branche, avec ton DC ou ce compte!
pour le lien avec plaisir (j'ai 3 miss) pour le reste, je t'avoue que j'aurai du mal à voir le frangin de Lynn avec une autre tête, mais je ferai avec et non, change pas
tu as Grace en cours, de toute façon
Parfait dans ce cas, merci de ta compréhension
Scylla Muller a écrit:Bienvenue à toi
Un prof de musique
Merci je ne connaissais pas la dame de ton avatar, elle est
Archibald Fenwick a écrit:Damn monsieur le professeur, je sens que vous allez avoir une augmentation d'étudiantes dans votre cours
Bienvenue
Plus d'étudiants = plus de plaisir Merci de l'accueil!
Pina Jakobsen a écrit:bon retour chez toi alors joli coeur hâte de te croiser en rp
Merci! Et avec plaisir
Sapphire McBee a écrit:(re)Bienvenue Prof de musique, j'espère que tu vas t'occuper de la chorale
Merci pour le lien de ta première fiche, la vache 2011 yavait un code règlement et tout jpp
Supergirl Merci de l'accueil! C'est une excellente idée pour la chorale, j'avoue qu'en furetant dans les groupes et divers registres, ça m'a traversé l'esprit - ce sera une belle occasion pour des rp!
Oui j'ai bien ri en la retrouvant, ça m'a rappelé de bons souvenirs! Mais je pense qu'il ne reste plus que Ju qui puisse se souvenir du personnage ahah
Even Helsing a écrit:Evan Re du coup, si j'ai bien compris
Je sens qu'on va s'entendre mon pote
JENSEN Avec un tel prénom en plus ils peuvent seulement bien s'entendre Merci de l'accueil!
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Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Lun 26 Nov 2018 - 12:06
Bon retour à Hungcalf
- InvitéInvité
Re: in a coat of gold or a coat of red, a lion still has his claws.
Mar 27 Nov 2018 - 12:44
Un coullèèèèègue
Rebienvenue du coup :3 !
Rebienvenue du coup :3 !
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