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Bodyguard [Matteo]
Sam 8 Déc 2018 - 14:01
Pourquoi est-ce que je m'acharnais ? Franchement c'était une idée de con. Plutôt que de rester tranquillement au chaud chez moi, sous mon plaid avec mon thermos de thé de 2 litres. Non, non, mademoiselle, déjà malade, précisons-le, aime tellement la fin de l'année et les fêtes qu'elle se prépare pour aller au marché de Noël se geler les ovaires. Bordel. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Ça n'a jamais été aussi vrai pour moi.
En sous-vêtements dans ma chambre, en face de mon armoire à habit, je ne me préoccupe presque plus des longues et disgracieuses zébrures qui parcourent l'ensemble de mon corps, en particulier mon dos. Ma relation avec Levius aidant à ce que j'accepte à nouveau mon apparence, je m'attarde davantage sur les vêtements que j'allais porter pour ne pas attraper froid. Tout du moins, essayer de rester plus ou moins en santé. J'attrapais donc un collant et un pantalon noir épais avant de les enfiler. Ensuite je me vêtais d'un T-shirt enchanté par Fiona pour que je souffre moins des variations de température et d'une polaire à capuche.
Passant dans mon salon, j'ouvrais une petite boite en bois pour attraper quelque chose à l'intérieur que j'enfilais rapidement dans la poche de ma polaire. Me munissant ensuite de mon écharpe grise et noire et mes mitaines en laine, je prenais encore ma veste polaire et mon bonnet une fois mes chaussures chaudes enfilée.
C'est ainsi emballée que je me rendais jusqu'à la forêt du domaine universitaire en cette fin d'après-midi. Je détestais cet endroit, et pour cause. Je n'y étais même jamais revenue depuis le mois de juin. Oui mais voilà, il y avait le marché de Noël, et j'appréciais vraiment cette ambiance. Qui plus est, les créatures magiques qui accueillaient l'événement devaient avoir une conversation des plus intéressantes. Ma décision de venir ici n'était donc pas uniquement motivée par la dépense de mes galions rudement gagnés au Rainbow. Encore et toujours, je voulais me faire violence, je voulais essayer de surpasser mes peurs. Revenir dans la forêt était déjà une épreuve en soit, et cette fois-ci, j'avais pris garde à avoir ma baguette à portée de main pour pouvoir me défendre. Autant dire que j'avais les réflexes aussi aiguisés que si je m'apprêtais à affronter un dragon. J'étais vive lorsque j'en avais envie. Et ce qui était certain, c'est que je ne désirais pas revoir un loup-garou ce soir, de près, ou de loin.
D'abord immobile devant les festivités, à l'orée de la forêt, il me faut plusieurs minutes pour rassembler mon courage et calmer la peur qui se formait au creux de mon ventre. Frissonnant lors d'un coup de vent, je laissais échapper un éternuement sonore. Je n'étais pas remise de ma maladie du mois de novembre, et ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Voilà pourquoi je fouillais dans la poche de ma veste pour sortir ce que j'avais saisi plus tôt dans la boite chez moi. La représentation miniature d'un Vert Gallois s'était accrochée à la laine de mes mitaines. Il poussa un menu rugissement avant de prendre son envol et de venir se poser sur mon épaule. Bouillotte minuscule, car je n'avais pas pu m'empêcher d'enchanter mes divers dragons miniatures, je ne sortais plus cet hiver sans eux.
Une fois qu'il fut installé contre moi, m'offrant sa chaleur même à travers ma veste, mon regard balaya les environs. Il y avait du monde, il ne pouvait donc rien m'arriver… mais la nuit allait rapidement tomber, et les mouvements que j'avais du mal à percevoir me rendaient particulièrement nerveuse. Il ne fallait pas y penser. Aller doucement. Étape par étape. En plus je détestais la foule. Non mais Abi des fois t'es vraiment ultra conne quoi …
Poussant un très long soupir par mes narines, j'osais enfin m'aventurer sur l'un des chemins balisés, enfonçant ma tête dans mon bonnet, sous ma capuche, me faisant toute petite, encore plus que d'habitude donc.
Fort heureusement, les diverses saveurs et senteurs du lieu vinrent enrichir mes sens, me détendant tant et si bien que j'osais relever la tête au bout d'un moment pour observer davantage les étales et les produits présentés. De plus en plus émerveillée, j'avançais sans regarder devant moi jusqu'à éternuer une nouvelle fois… et me prendre quelqu'un de pleine face, me faisant tomber à terre, le Vert Gallois se contentant de prendre son envol pour ne pas me suivre dans ma chute.
En sous-vêtements dans ma chambre, en face de mon armoire à habit, je ne me préoccupe presque plus des longues et disgracieuses zébrures qui parcourent l'ensemble de mon corps, en particulier mon dos. Ma relation avec Levius aidant à ce que j'accepte à nouveau mon apparence, je m'attarde davantage sur les vêtements que j'allais porter pour ne pas attraper froid. Tout du moins, essayer de rester plus ou moins en santé. J'attrapais donc un collant et un pantalon noir épais avant de les enfiler. Ensuite je me vêtais d'un T-shirt enchanté par Fiona pour que je souffre moins des variations de température et d'une polaire à capuche.
Passant dans mon salon, j'ouvrais une petite boite en bois pour attraper quelque chose à l'intérieur que j'enfilais rapidement dans la poche de ma polaire. Me munissant ensuite de mon écharpe grise et noire et mes mitaines en laine, je prenais encore ma veste polaire et mon bonnet une fois mes chaussures chaudes enfilée.
C'est ainsi emballée que je me rendais jusqu'à la forêt du domaine universitaire en cette fin d'après-midi. Je détestais cet endroit, et pour cause. Je n'y étais même jamais revenue depuis le mois de juin. Oui mais voilà, il y avait le marché de Noël, et j'appréciais vraiment cette ambiance. Qui plus est, les créatures magiques qui accueillaient l'événement devaient avoir une conversation des plus intéressantes. Ma décision de venir ici n'était donc pas uniquement motivée par la dépense de mes galions rudement gagnés au Rainbow. Encore et toujours, je voulais me faire violence, je voulais essayer de surpasser mes peurs. Revenir dans la forêt était déjà une épreuve en soit, et cette fois-ci, j'avais pris garde à avoir ma baguette à portée de main pour pouvoir me défendre. Autant dire que j'avais les réflexes aussi aiguisés que si je m'apprêtais à affronter un dragon. J'étais vive lorsque j'en avais envie. Et ce qui était certain, c'est que je ne désirais pas revoir un loup-garou ce soir, de près, ou de loin.
D'abord immobile devant les festivités, à l'orée de la forêt, il me faut plusieurs minutes pour rassembler mon courage et calmer la peur qui se formait au creux de mon ventre. Frissonnant lors d'un coup de vent, je laissais échapper un éternuement sonore. Je n'étais pas remise de ma maladie du mois de novembre, et ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Voilà pourquoi je fouillais dans la poche de ma veste pour sortir ce que j'avais saisi plus tôt dans la boite chez moi. La représentation miniature d'un Vert Gallois s'était accrochée à la laine de mes mitaines. Il poussa un menu rugissement avant de prendre son envol et de venir se poser sur mon épaule. Bouillotte minuscule, car je n'avais pas pu m'empêcher d'enchanter mes divers dragons miniatures, je ne sortais plus cet hiver sans eux.
Une fois qu'il fut installé contre moi, m'offrant sa chaleur même à travers ma veste, mon regard balaya les environs. Il y avait du monde, il ne pouvait donc rien m'arriver… mais la nuit allait rapidement tomber, et les mouvements que j'avais du mal à percevoir me rendaient particulièrement nerveuse. Il ne fallait pas y penser. Aller doucement. Étape par étape. En plus je détestais la foule. Non mais Abi des fois t'es vraiment ultra conne quoi …
Poussant un très long soupir par mes narines, j'osais enfin m'aventurer sur l'un des chemins balisés, enfonçant ma tête dans mon bonnet, sous ma capuche, me faisant toute petite, encore plus que d'habitude donc.
Fort heureusement, les diverses saveurs et senteurs du lieu vinrent enrichir mes sens, me détendant tant et si bien que j'osais relever la tête au bout d'un moment pour observer davantage les étales et les produits présentés. De plus en plus émerveillée, j'avançais sans regarder devant moi jusqu'à éternuer une nouvelle fois… et me prendre quelqu'un de pleine face, me faisant tomber à terre, le Vert Gallois se contentant de prendre son envol pour ne pas me suivre dans ma chute.
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Re: Bodyguard [Matteo]
Sam 8 Déc 2018 - 19:42
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Si Halloween est loin d’être une période de l’année que Matteo apprécie, Noël, c’est un peu différent quand même. Il y a ce côté magique, cette féérie qu’il a toujours aimé depuis qu’il est petit. Naïf comme il était avant, il a cru au Père Noël jusqu’à sa première année à Poudlard, jusqu’à ce qu’on le prenne pour un débile et qu’on le fasse redescendre sur terre. C’était vraiment pas cool, quand il y repense. Ça a du sens, la logique fait que de toute manière, le Père Noël ne pourrait pas être seul de toute manière, mais bon, c’était triste de gâcher la magie et d’éteindre toutes les étoiles qu’il y avait dans ses yeux à cette époque.
A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’université organise une nouvelle fois un bal et un marché de Noël. Ça peut sembler banal et redondant aux yeux de certains, mais Matteo aime bien ça. Bon, chaque année, il galère un peu à trouver une partenaire pour le bal, on finit toujours par le planter, mais cette année, il a le pressentiment que celle sur laquelle il a jeté son dévolu ne lui fera pas faux bond. Pina est un amour de sorcière, il espère vraiment qu’elle accepte son invitation au bal. Pour ce qui est du marché de Noël, c’est une occasion de trouver des petits trucs sympathiques à offrir pour Noël. Comme tous les ans, l’italien va retourner à Londres pour réveillonner avec toute la famille. Comme tous les ans à cette période-là, depuis maintenant bon nombre d’années, les parents s’amusent à rajouter quatre assiettes en plus des six nécessaires. Ils espèrent vivement que les fêtes soient l’occasion pour les garçons Astolfi de présenter leur moitié. Si tant est que Pina accepte d’aller au bal avec Matteo, il sait bien qu’il n’aura de toute manière personne à présenter à ses parents cette année. Ce serait trop rapide, trop… gênant.
Le brun enfila ses vêtements les plus chauds, lui et le froid, ça ne fait pas vraiment bon ménage. Bonnet à pompom offert par sa grand-mère moldue, écharpe aux couleurs de la maison Lufkin, long manteau noir et chaussures rembourrées. S’il avait pu, il aurait mis six pulls et trois paires de chaussettes, mais il faut savoir rester raisonnable dans la vie. Une fois prêt à affronter le grand froid – sans à peine exagérer – Matteo quitte son dortoir sans oublier de papouiller une dernière fois Citrouille qui, pour prouver son amour, ne manqua pas de frotter ses longs poils roux au manteau noir corbeau de l’italien.
« Merci Citrouille… Vraiment… »
Qu’est-ce qu’il a grandi depuis la fin de l’été. Matteo se rappelle encore de sa rencontre avec le félin, quand il avait croisé par hasard Mercy et qu’il avait accepté de l’accompagner dans une animalerie. C’était sans compter qu’il repartirait accompagné, lui aussi. Il traversa tout le domaine universitaire, réalisant que finalement, il n’avait pas prévu assez de couche pour être complètement à l’aise dans ce froid, mais il avait un peu la flemme de faire demi-tour et puis c’était un coup à ce que son chaton décide de refaire totalement la déco de son manteau le temps qu’il se change. Non, il allait jouer à l’homme courageux et affronter ce froid. Ce n’est pas comme s’il vivait les trois quarts de l’année en Italie, au contraire, il ne comprendra jamais pourquoi il est aussi frileux.
Enfin, il finit par arriver à l’orée de la forêt. Chaque année il est un peu plus impressionné par les moyens fournis pour organiser tout cela. Il est reconnaissant envers les créatures qui ont accepté de les accueillir chez eux, dans leur forêt et pour tout le mal qu’ils se sont donnés. Alors sans attendre, il emprunte l’un des chemins éclairés et de toute manière, impossible de se tromper, il y a pas mal de monde qui arpente les allées du marché. Complètement rêveur, il se perd dans la contemplation des stands, cherchant des idées géniales de cadeaux pour offrir à sa mère. Il continue cependant à avancer, ne regardant pas vraiment où il va, subjugué par les lumières et les odeurs, comme s’il était sous l’emprise d’un enchantement. Ce qui devait arriver, arriva. Et une collision, une ! Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. Il aurait voulu se dire qu’il y avait plus de peur que de mal, mais la personne qu’il avait percuté s’était retrouvée les fesses les premières dans la neige.
« Oh ! Pardon ! Je ne vous avais pas vue ! »
Il se baissa pour tendre la main à la jeune femme renversée. C’est alors qu’il remarque cette petite chose qui vole non loin de la jeune femme. Un dragon ? Tout petit, certes, mais qui procure une certaine chaleur, il peut le sentir. Il ne connaît pas trente-six mille personnes qui se baladeraient avec un dragon à leurs côtés.
« Oh ! Abigail ? La reine des dragons !? »
Il avait peut-être passé l’âge de l’appeler comme ça, mais depuis tout jeune, à Poudlard, il la voyait comme cette héroïne de roman, cette reine toujours entourée de dragons. Bon, certes, l’ancienne Poufsouffle n’était pas du genre à avoir des dragons géants qui la suivaient partout, mais tout le monde connaissait son amour pour ces reptiles ailés. Il l’aida à se remettre sur ses pieds, confus de l’avoir envoyé à la renverse.
« Décidément, j’ai l’impression que malgré ma grande taille, je suis invisible, tu n’es pas la première qui me percute de la sorte. Ça va ? Pas trop mal ? Pas trop froid ? »
Avoir les fesses dans la neige, ça ne doit pas être agréable, même quand on a l’habitude du froid. Il faut vraiment qu’il fasse quelque chose, qu’il trouve un sortilège pour que les gens l’évitent à tout prix quand ils ne font pas attention. Enfin, comme on dit, jamais deux sans trois, il fallait donc que ça arrive.
« Tu es venue toute seule ? »
Question peut-être un peu stupide vu que personne ne semble être à ses côtés, après, elle pourrait bien avoir décidé de faire un tour de son côté avant de retrouver ses amis.
A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’université organise une nouvelle fois un bal et un marché de Noël. Ça peut sembler banal et redondant aux yeux de certains, mais Matteo aime bien ça. Bon, chaque année, il galère un peu à trouver une partenaire pour le bal, on finit toujours par le planter, mais cette année, il a le pressentiment que celle sur laquelle il a jeté son dévolu ne lui fera pas faux bond. Pina est un amour de sorcière, il espère vraiment qu’elle accepte son invitation au bal. Pour ce qui est du marché de Noël, c’est une occasion de trouver des petits trucs sympathiques à offrir pour Noël. Comme tous les ans, l’italien va retourner à Londres pour réveillonner avec toute la famille. Comme tous les ans à cette période-là, depuis maintenant bon nombre d’années, les parents s’amusent à rajouter quatre assiettes en plus des six nécessaires. Ils espèrent vivement que les fêtes soient l’occasion pour les garçons Astolfi de présenter leur moitié. Si tant est que Pina accepte d’aller au bal avec Matteo, il sait bien qu’il n’aura de toute manière personne à présenter à ses parents cette année. Ce serait trop rapide, trop… gênant.
Le brun enfila ses vêtements les plus chauds, lui et le froid, ça ne fait pas vraiment bon ménage. Bonnet à pompom offert par sa grand-mère moldue, écharpe aux couleurs de la maison Lufkin, long manteau noir et chaussures rembourrées. S’il avait pu, il aurait mis six pulls et trois paires de chaussettes, mais il faut savoir rester raisonnable dans la vie. Une fois prêt à affronter le grand froid – sans à peine exagérer – Matteo quitte son dortoir sans oublier de papouiller une dernière fois Citrouille qui, pour prouver son amour, ne manqua pas de frotter ses longs poils roux au manteau noir corbeau de l’italien.
« Merci Citrouille… Vraiment… »
Qu’est-ce qu’il a grandi depuis la fin de l’été. Matteo se rappelle encore de sa rencontre avec le félin, quand il avait croisé par hasard Mercy et qu’il avait accepté de l’accompagner dans une animalerie. C’était sans compter qu’il repartirait accompagné, lui aussi. Il traversa tout le domaine universitaire, réalisant que finalement, il n’avait pas prévu assez de couche pour être complètement à l’aise dans ce froid, mais il avait un peu la flemme de faire demi-tour et puis c’était un coup à ce que son chaton décide de refaire totalement la déco de son manteau le temps qu’il se change. Non, il allait jouer à l’homme courageux et affronter ce froid. Ce n’est pas comme s’il vivait les trois quarts de l’année en Italie, au contraire, il ne comprendra jamais pourquoi il est aussi frileux.
Enfin, il finit par arriver à l’orée de la forêt. Chaque année il est un peu plus impressionné par les moyens fournis pour organiser tout cela. Il est reconnaissant envers les créatures qui ont accepté de les accueillir chez eux, dans leur forêt et pour tout le mal qu’ils se sont donnés. Alors sans attendre, il emprunte l’un des chemins éclairés et de toute manière, impossible de se tromper, il y a pas mal de monde qui arpente les allées du marché. Complètement rêveur, il se perd dans la contemplation des stands, cherchant des idées géniales de cadeaux pour offrir à sa mère. Il continue cependant à avancer, ne regardant pas vraiment où il va, subjugué par les lumières et les odeurs, comme s’il était sous l’emprise d’un enchantement. Ce qui devait arriver, arriva. Et une collision, une ! Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. Il aurait voulu se dire qu’il y avait plus de peur que de mal, mais la personne qu’il avait percuté s’était retrouvée les fesses les premières dans la neige.
« Oh ! Pardon ! Je ne vous avais pas vue ! »
Il se baissa pour tendre la main à la jeune femme renversée. C’est alors qu’il remarque cette petite chose qui vole non loin de la jeune femme. Un dragon ? Tout petit, certes, mais qui procure une certaine chaleur, il peut le sentir. Il ne connaît pas trente-six mille personnes qui se baladeraient avec un dragon à leurs côtés.
« Oh ! Abigail ? La reine des dragons !? »
Il avait peut-être passé l’âge de l’appeler comme ça, mais depuis tout jeune, à Poudlard, il la voyait comme cette héroïne de roman, cette reine toujours entourée de dragons. Bon, certes, l’ancienne Poufsouffle n’était pas du genre à avoir des dragons géants qui la suivaient partout, mais tout le monde connaissait son amour pour ces reptiles ailés. Il l’aida à se remettre sur ses pieds, confus de l’avoir envoyé à la renverse.
« Décidément, j’ai l’impression que malgré ma grande taille, je suis invisible, tu n’es pas la première qui me percute de la sorte. Ça va ? Pas trop mal ? Pas trop froid ? »
Avoir les fesses dans la neige, ça ne doit pas être agréable, même quand on a l’habitude du froid. Il faut vraiment qu’il fasse quelque chose, qu’il trouve un sortilège pour que les gens l’évitent à tout prix quand ils ne font pas attention. Enfin, comme on dit, jamais deux sans trois, il fallait donc que ça arrive.
« Tu es venue toute seule ? »
Question peut-être un peu stupide vu que personne ne semble être à ses côtés, après, elle pourrait bien avoir décidé de faire un tour de son côté avant de retrouver ses amis.
(c) DΛNDELION
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Re: Bodyguard [Matteo]
Dim 9 Déc 2018 - 14:18
Comme sadique, aimant me frapper dans ma fragile constitution, je sens la migraine se réveiller alors que je percute quelqu'un de plein fouet. De mon poids plume, tout le monde peut me frapper de plein fouet, je ne peux opposer aucune résistance, je n'étais pas programmée pour résister, que ce soit physiquement ou mentalement. La chute scella l'entrée de mon mal de crâne, me déboussolant l'espace d'un instant. Mes oreilles furent assourdies tant le sang battait fort à mes tempes, mais je devinais bien ce que mon mur venait de me dire. Ne pas m'avoir vue.
C'était mon quotidien, et l'ironie s'installa en moi. Des fois, j'en venais à me demander si ma mère avait remarqué ma présence à ma naissance tant je pouvais être invisible aux yeux du monde. J'exagérais évidemment, et je savais aussi que je m'appliquais pour être transparente. Ça fonctionnait toujours très bien, la preuve. Me voilà le cul planté dans la neige, mes doigts fragiles prenant la température glacée de cette substance. Clignant frénétiquement des yeux, il me fallut un instant de plus pour reprendre mes esprits et accepter la main tendue qui n'eut aucun mal à me relever. M'époussetant alors, je ne posais pas un seul instant mon regard sur l'homme devant moi, trop gênée par la situation. J'espérais ainsi qu'il reprenne sa route et m'ignore, pour que je puisse à nouveau devenir invisible. Car voilà mon seul souhait lorsque j'étais au milieu d'une foule. Dans une forêt qui avait failli me voir mourir qui plus est.
Pourtant, je sursautais légèrement lorsqu'il prononça mon prénom, et surtout, ce surnom que je n'avais pas entendu depuis bien longtemps, des années peut-être. Il m'avait fallu au moins ça pour poser mon petit regard brun foncé sur le grand homme.
- M… Matteo ?
Instantanément, je rougissais, me souvenant de ce jeune Serdaigle de Poudlard qui semblait m'admirer comme une héroïne toute droite sortie d'un conte de fée. Je ne m'étais jamais sentie dans cette peau bien sûr et même s'il me l'avait expliqué plusieurs fois à l'époque, je n'avais en aucun cas compris pourquoi il me voyait ainsi. Petite Poufsouffle discrète, il était possible de me remarquer uniquement par ma tenue vestimentaire jaune qui ressortait de l'ombre et trahissait ma présence. Peut-être était-ce mon attitude atypique de l'époque qui avait fait qu'il m'avait remarqué, moi, l'invisible. Matteo avait su très tôt où il fallait regarder pour me voir. Sauf peut-être aujourd'hui, mais j'étais aussi en partie responsable. D'un air surpris, mon visage devint alors amical.
- Oui je vais bien ne t'inquiète pas. Je suis tout aussi responsable que toi, je ne regardais pas devant moi… et entre nous, j'ai toujours gagné au concours du plus invisible.
Amusée, j'osais un sourire alors que je réajustais mes mitaines et mon bonnet, enfonçant d'avantage ma tête dans celui-ci. Mon Vert Gallois vint alors s'accrocher au pompom en poussant de tous petits rugissements tandis que je terminais de me débarrasser de la neige qui s'était accrochée à mes vêtements. Froid… j'avais toujours froid. Pourtant, je ne répondais pas à cette attention. Matteo me voyait depuis notre plus jeune âge. Il avait pu observer mes absences récurrentes en hiver. "J'étais malade" avait été la seule et unique explication que je lui avais donnée, et ça n'avait pas été un mensonge. Toussotant, comme si mon corps me rappelait ma faible constitution et le fait qu'il n'était pas d'accord d'avoir été renversé et mouillé par la neige, je répondais une fois la quinte calmée.
- Oui je suis seule. Et toi ?
Me raclant la gorge pour éloigner la toux, c'est un éternuement que je ne pouvais pas dissimuler avant de pousser un soupir tout en affaissant mes épaules, bien las d'être dans l'état que j'étais. Mais j'étais habituée depuis les années.
- Comment vas-tu depuis le temps ?
C'était mon quotidien, et l'ironie s'installa en moi. Des fois, j'en venais à me demander si ma mère avait remarqué ma présence à ma naissance tant je pouvais être invisible aux yeux du monde. J'exagérais évidemment, et je savais aussi que je m'appliquais pour être transparente. Ça fonctionnait toujours très bien, la preuve. Me voilà le cul planté dans la neige, mes doigts fragiles prenant la température glacée de cette substance. Clignant frénétiquement des yeux, il me fallut un instant de plus pour reprendre mes esprits et accepter la main tendue qui n'eut aucun mal à me relever. M'époussetant alors, je ne posais pas un seul instant mon regard sur l'homme devant moi, trop gênée par la situation. J'espérais ainsi qu'il reprenne sa route et m'ignore, pour que je puisse à nouveau devenir invisible. Car voilà mon seul souhait lorsque j'étais au milieu d'une foule. Dans une forêt qui avait failli me voir mourir qui plus est.
Pourtant, je sursautais légèrement lorsqu'il prononça mon prénom, et surtout, ce surnom que je n'avais pas entendu depuis bien longtemps, des années peut-être. Il m'avait fallu au moins ça pour poser mon petit regard brun foncé sur le grand homme.
- M… Matteo ?
Instantanément, je rougissais, me souvenant de ce jeune Serdaigle de Poudlard qui semblait m'admirer comme une héroïne toute droite sortie d'un conte de fée. Je ne m'étais jamais sentie dans cette peau bien sûr et même s'il me l'avait expliqué plusieurs fois à l'époque, je n'avais en aucun cas compris pourquoi il me voyait ainsi. Petite Poufsouffle discrète, il était possible de me remarquer uniquement par ma tenue vestimentaire jaune qui ressortait de l'ombre et trahissait ma présence. Peut-être était-ce mon attitude atypique de l'époque qui avait fait qu'il m'avait remarqué, moi, l'invisible. Matteo avait su très tôt où il fallait regarder pour me voir. Sauf peut-être aujourd'hui, mais j'étais aussi en partie responsable. D'un air surpris, mon visage devint alors amical.
- Oui je vais bien ne t'inquiète pas. Je suis tout aussi responsable que toi, je ne regardais pas devant moi… et entre nous, j'ai toujours gagné au concours du plus invisible.
Amusée, j'osais un sourire alors que je réajustais mes mitaines et mon bonnet, enfonçant d'avantage ma tête dans celui-ci. Mon Vert Gallois vint alors s'accrocher au pompom en poussant de tous petits rugissements tandis que je terminais de me débarrasser de la neige qui s'était accrochée à mes vêtements. Froid… j'avais toujours froid. Pourtant, je ne répondais pas à cette attention. Matteo me voyait depuis notre plus jeune âge. Il avait pu observer mes absences récurrentes en hiver. "J'étais malade" avait été la seule et unique explication que je lui avais donnée, et ça n'avait pas été un mensonge. Toussotant, comme si mon corps me rappelait ma faible constitution et le fait qu'il n'était pas d'accord d'avoir été renversé et mouillé par la neige, je répondais une fois la quinte calmée.
- Oui je suis seule. Et toi ?
Me raclant la gorge pour éloigner la toux, c'est un éternuement que je ne pouvais pas dissimuler avant de pousser un soupir tout en affaissant mes épaules, bien las d'être dans l'état que j'étais. Mais j'étais habituée depuis les années.
- Comment vas-tu depuis le temps ?
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mer 12 Déc 2018 - 0:36
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
A croire que Matteo est destiné à ne jamais voir les personnes qui se trouvent dans son chemin. Problèmes de concentration ? Peut-être est-il justement trop concentré, à penser à ses cours, penser à son boulot, penser aux Quidditch. Il aurait mieux fait de rester petit comme à Poudlard, au moins il verrait tout ce qui se trouve dans son chemin et serait peut-être plus attentif. C’est quand même assez gênant de rentrer dans quelqu’un, ça prouve bien qu’il ne fait pas du tout attention à ce qu’il fait et à où il va. Mais là, c’est encore un cran au-dessus, il est allé jusqu’à renverser la pauvre personne qui se trouvait dans son chemin.
C’est en aidant la jeune femme à se relever qu’il constate qu’il la connaît. Abigail Dowell, la Reine des Dragons, comme il aime l’appeler. Il se souvient encore de la première fois qu’il l’a vue à Poudlard et qu’on lui a raconté des choses à son sujet. C’est quand même assez peu commun d’avoir autant d’affinité avec un dragon et ça ne pouvait que réveiller dans souvenirs d’enfance à Matteo. Tout jeune, il avait lu ce livre sur cette princesse ou reine qui était entourée de dragons, et il n’avait pu s’empêcher de faire le rapprochement avec Abigail. Cette dernière ne comprenait pourtant pas de quoi l’italien parlait. Durant toute sa scolarité à Poudlard, il était resté en admiration face à la jeune Poufsouffle.
Il avait vu juste – en même temps difficile de se tromper lorsqu’il y a un dragon miniature dans les parages – et elle semblait reconnaître l’italien également. Bon, ça raye de la liste une autre possibilité de moment gênant. Rentrer dans quelqu’un c’est une chose, mais la prendre pour une autre personne, c’est encore plus fauteur de malaise. Après l’avoir remise sur pied il essaye de savoir si ça va et constate qu’il est plutôt invisible dans ce monde. Elle dit être tout autant responsable que Matteo et que généralement, c’est elle qui gagne au concours d’invisibilité.
« Mmh, ça reste à voir ! J’en tiens une bonne couche moi aussi. Mais l’important c’est qu’il y ait eu plus de peur que mal. »
Malgré la réponse de la jeune femme, elle toussait et ne semblait pas au meilleur de sa forme. Vu ce qu’elle semblait tenir, il aurait mieux fallu pour elle qu’elle reste au chaud, dans son lit avec son dragon pour lui tenir chaud. Ce n’est pas qu’il n’est pas contente de la voir, au contraire, mais juste qu’en tant que futur médicomage, il ne peut s’empêcher de penser qu’être dehors quand on est malade, ça ne risque pas d’arranger la situation. Lorsque sa quinte de toux sembla se calmer, elle répondit qu’elle était effectivement seule.
« Ouais, moi aussi, je ne savais pas trop avec qui y aller mais je voulais y aller quand même, donc me voilà, seul, comme un grand ! »
En même temps, ce n’est pas comme si Matteo rechignait de faire ça en solitaire. Il adore la compagnie de ses amis, mais parfois, se retrouver avec lui-même, ça peut faire du bien. Abigail lui demanda alors comment il allait. C’est vrai que ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas croisés. S’ils se retrouvent à des événements qui rassemblent toute l’université, on ne peut pas dire qu’ils aient réellement eu le temps de se poser et de discuter.
« Depuis le temps… il y a eu des moments où j’allais bien, puis des moments où j’allais moins bien. Mais… »
Il regarde autour d’eux, après tout, ils sont au marché de Noël, ce serait un peu bête de rester plantés là comme deux statues gardiennes de Poudlard.
« Ça te dit qu’on en discute autour d’un bon chocolat chaud. Je sais pas si c’est parce que mon odorat est plus développé que la moyenne, mais je crois bien que le stand juste là en fait ! C’est moi qui invite, pour me faire pardonner de t’avoir fait valser dans la neige ! »
Et puis aussi parce que ça fait longtemps et qu’il la considère toujours autant comme cette reine de fiction. Il se dirige donc vers le stand qui semble distribuer des chocolats chauds. Rien de mieux pour vaincre la température hivernale qui risque de les geler sur place s’ils ne s’activent pas un peu plus. Alors qu’il commande deux boissons, il continue son petit interrogatoire.
« Tu es venue pour acheter des cadeaux ? »
C’est en aidant la jeune femme à se relever qu’il constate qu’il la connaît. Abigail Dowell, la Reine des Dragons, comme il aime l’appeler. Il se souvient encore de la première fois qu’il l’a vue à Poudlard et qu’on lui a raconté des choses à son sujet. C’est quand même assez peu commun d’avoir autant d’affinité avec un dragon et ça ne pouvait que réveiller dans souvenirs d’enfance à Matteo. Tout jeune, il avait lu ce livre sur cette princesse ou reine qui était entourée de dragons, et il n’avait pu s’empêcher de faire le rapprochement avec Abigail. Cette dernière ne comprenait pourtant pas de quoi l’italien parlait. Durant toute sa scolarité à Poudlard, il était resté en admiration face à la jeune Poufsouffle.
Il avait vu juste – en même temps difficile de se tromper lorsqu’il y a un dragon miniature dans les parages – et elle semblait reconnaître l’italien également. Bon, ça raye de la liste une autre possibilité de moment gênant. Rentrer dans quelqu’un c’est une chose, mais la prendre pour une autre personne, c’est encore plus fauteur de malaise. Après l’avoir remise sur pied il essaye de savoir si ça va et constate qu’il est plutôt invisible dans ce monde. Elle dit être tout autant responsable que Matteo et que généralement, c’est elle qui gagne au concours d’invisibilité.
« Mmh, ça reste à voir ! J’en tiens une bonne couche moi aussi. Mais l’important c’est qu’il y ait eu plus de peur que mal. »
Malgré la réponse de la jeune femme, elle toussait et ne semblait pas au meilleur de sa forme. Vu ce qu’elle semblait tenir, il aurait mieux fallu pour elle qu’elle reste au chaud, dans son lit avec son dragon pour lui tenir chaud. Ce n’est pas qu’il n’est pas contente de la voir, au contraire, mais juste qu’en tant que futur médicomage, il ne peut s’empêcher de penser qu’être dehors quand on est malade, ça ne risque pas d’arranger la situation. Lorsque sa quinte de toux sembla se calmer, elle répondit qu’elle était effectivement seule.
« Ouais, moi aussi, je ne savais pas trop avec qui y aller mais je voulais y aller quand même, donc me voilà, seul, comme un grand ! »
En même temps, ce n’est pas comme si Matteo rechignait de faire ça en solitaire. Il adore la compagnie de ses amis, mais parfois, se retrouver avec lui-même, ça peut faire du bien. Abigail lui demanda alors comment il allait. C’est vrai que ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas croisés. S’ils se retrouvent à des événements qui rassemblent toute l’université, on ne peut pas dire qu’ils aient réellement eu le temps de se poser et de discuter.
« Depuis le temps… il y a eu des moments où j’allais bien, puis des moments où j’allais moins bien. Mais… »
Il regarde autour d’eux, après tout, ils sont au marché de Noël, ce serait un peu bête de rester plantés là comme deux statues gardiennes de Poudlard.
« Ça te dit qu’on en discute autour d’un bon chocolat chaud. Je sais pas si c’est parce que mon odorat est plus développé que la moyenne, mais je crois bien que le stand juste là en fait ! C’est moi qui invite, pour me faire pardonner de t’avoir fait valser dans la neige ! »
Et puis aussi parce que ça fait longtemps et qu’il la considère toujours autant comme cette reine de fiction. Il se dirige donc vers le stand qui semble distribuer des chocolats chauds. Rien de mieux pour vaincre la température hivernale qui risque de les geler sur place s’ils ne s’activent pas un peu plus. Alors qu’il commande deux boissons, il continue son petit interrogatoire.
« Tu es venue pour acheter des cadeaux ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mer 12 Déc 2018 - 17:11
Je rougissais un peu alors que j'observais le grand italien devant moi. En comparaissant aux souvenirs que j'avais de lui, j'étais forcée de reconnaître qu'il avait bien changé. Il avait grandi, dans tous les sens du terme, il était devenu un homme. Moi en revanche, j'étais restée la même, figée dans la période de mes seize ans, en ayant gardé plus ou moins la même taille, je n'avais pas dû être bien difficile à reconnaître pour lui. Sauf peut-être à cause de la couche de vêtements que je portais, et encore.
Je ne pouvais m'empêcher de sourire, un peu gênée alors que le flot de ces lointains me revenait en tête. Non pas que c'était douloureux, tout simplement très troublant. Mon époque à Poudlard semblait bien loin pour moi, car je n'avais pas pu pleinement accomplir ce que je voulais faire là-bas, c’est-à-dire, étudier les dragons. Bien que mes jeunes années à l'école m'avaient été douces, je n'y repensais pas forcément lorsque l'occasion n'était pas présente. Voilà pourquoi je restais quelque peu troublée devant le Lufkin encore un court instant jusqu'à ce qu'il me réponde. J'en devenais alors un peu plus amusée, osant un timide sourire.
- Comment arrives-tu à être transparent en étant si grand ?
Ce détail, et non pas des moindres, me distrayait quelque peu. Ma discrétion, je savais que je la devais en partie à ma petitesse. Il avait bien fallut que je trouve une utilité à ce corps figé dans l'espace-temps. Voilà pourquoi je m'étais toujours demandé comment de grandes personnes pouvaient ne pas être vues. En dehors de lorsqu'on ne regarde pas devant soi, comme moi à l'instant. Alors oui, effectivement, plus de peur que de mal. Et de toute façon avec ce que j'avais vécu à la pleine lune du mois de juin, le mal était devenu plutôt discutable pour moi. Tout comme les maux qui me tourmentaient actuellement à cause du froid. Sans doute n'avais-je pas été raisonnable en venant jusqu'ici, mais j'avais vraiment ressenti le besoin de sortir et de me changer les idées. Et de toute façon si je ne le faisais pas et que je restais enfermée, je n'allais plus pouvoir vivre ni accomplir mes rêves. Je ne voulais pas être l'esclave de la maladie.
C'est en reprenant mes esprits que je répondais à mon interlocuteur, non sans remuer un peu le nez.
- Un peu pareil, tout le monde est très occupé en cette fin d'année. Et malgré mon état j'avais envie de venir. Je garde mon âme d'enfant.
Je fis une légère moue non sans un léger sourire. Je serai bien venue accompagnée de Levius mais il avait beaucoup à faire à la ferme et je doutais que ce genre d'endroit très fréquenté ne lui plaise. Aileas était occupée ailleurs et je ne voulais pas déranger mes autres amis. Qui plus est, toujours malade en ce moment, je restreignais un peu mes rencontres. En général je n'étais pas assez contagieuse, la fièvre appréciant davantage mon corps que celui des autres, mais tout de même. Je ne voulais pas être celle qui transmettrait mes microbes.
Toutefois, je craignais qu'à l'appellation de mon comportement juvénile à Noël, Matteo en refasse le rapport avec notre jeunesse et ce surnom qu'il me donnait depuis. Même si aujourd'hui j'étais amusée de l'entendre m'appeler ainsi, j'étais aussi très gênée. Je ne m'étais jamais considérée comme une femme extraordinaire, alors forcément, lorsqu'on avait ce regard sur moi, j'étais mal à l'aise.
La description de son état, depuis le temps, était aussi évasive que l'arithmancie à mon esprit. Je clignais rapidement des paupières, un peu décontenancée mais ne me permettais aucun commentaire. Il était là, devant moi, de bout et bien en chaire. Je pouvais donc supposer qu'il allait plutôt bien. Je me doutais qu'en dix ans, il avait traversé bien des événements, tout comme moi. Ça n'avait pas été le fond de ma question, mais qu'importe. Le cours de mes pensées fut interrompu alors qu'il me proposait d'aller boire quelque chose de chaud. Mon premier réflexe fut de refuser, parce que j'étais gênée et que je ne voulais pas prendre son temps, mais à peine avais-je eu le temps d'ouvrir le bouche que le voilà déjà se dirigeant vers un stand avec ses grandes jambes de géant. Restant plantée là quelques courtes secondes, hésitante, je me décidais alors à trottiner pour le rejoindre, me donnant sûrement l'air d'un boursouf obèse et sautillant, ainsi emballée dans mes vêtements. À peine avais-je eu le temps d'arriver qu'il avait déjà passé commande. Rougissant, je le regardais, mes mains devant ma bouche comme si je voulais me cacher derrière. En réalité, la chaleur que dégageait ma bouche les réchauffait.
- Tu… tu n'es pas obligé, je suis un poids plume… je peux payer ma consommation tu sais.
Je n'aimais guère me sentir redevable, et tout le temps si esseulée, je n'avais pas l'habitude de la gentillesse des gens. Le geste de Matteo, bien que profondément touchant à mon égard, me mettait une nouvelle fois mal à l'aise. Enfonçant ma tête dans mes épaules tout en toussant un petit instant, je hochais la tête.
- Oui, je me suis dit que ça pouvait me donner des idées, je n'ai pas encore trouvé pour tout le monde… je galère pour mon copain… et toi ?
Je ne pouvais m'empêcher de sourire, un peu gênée alors que le flot de ces lointains me revenait en tête. Non pas que c'était douloureux, tout simplement très troublant. Mon époque à Poudlard semblait bien loin pour moi, car je n'avais pas pu pleinement accomplir ce que je voulais faire là-bas, c’est-à-dire, étudier les dragons. Bien que mes jeunes années à l'école m'avaient été douces, je n'y repensais pas forcément lorsque l'occasion n'était pas présente. Voilà pourquoi je restais quelque peu troublée devant le Lufkin encore un court instant jusqu'à ce qu'il me réponde. J'en devenais alors un peu plus amusée, osant un timide sourire.
- Comment arrives-tu à être transparent en étant si grand ?
Ce détail, et non pas des moindres, me distrayait quelque peu. Ma discrétion, je savais que je la devais en partie à ma petitesse. Il avait bien fallut que je trouve une utilité à ce corps figé dans l'espace-temps. Voilà pourquoi je m'étais toujours demandé comment de grandes personnes pouvaient ne pas être vues. En dehors de lorsqu'on ne regarde pas devant soi, comme moi à l'instant. Alors oui, effectivement, plus de peur que de mal. Et de toute façon avec ce que j'avais vécu à la pleine lune du mois de juin, le mal était devenu plutôt discutable pour moi. Tout comme les maux qui me tourmentaient actuellement à cause du froid. Sans doute n'avais-je pas été raisonnable en venant jusqu'ici, mais j'avais vraiment ressenti le besoin de sortir et de me changer les idées. Et de toute façon si je ne le faisais pas et que je restais enfermée, je n'allais plus pouvoir vivre ni accomplir mes rêves. Je ne voulais pas être l'esclave de la maladie.
C'est en reprenant mes esprits que je répondais à mon interlocuteur, non sans remuer un peu le nez.
- Un peu pareil, tout le monde est très occupé en cette fin d'année. Et malgré mon état j'avais envie de venir. Je garde mon âme d'enfant.
Je fis une légère moue non sans un léger sourire. Je serai bien venue accompagnée de Levius mais il avait beaucoup à faire à la ferme et je doutais que ce genre d'endroit très fréquenté ne lui plaise. Aileas était occupée ailleurs et je ne voulais pas déranger mes autres amis. Qui plus est, toujours malade en ce moment, je restreignais un peu mes rencontres. En général je n'étais pas assez contagieuse, la fièvre appréciant davantage mon corps que celui des autres, mais tout de même. Je ne voulais pas être celle qui transmettrait mes microbes.
Toutefois, je craignais qu'à l'appellation de mon comportement juvénile à Noël, Matteo en refasse le rapport avec notre jeunesse et ce surnom qu'il me donnait depuis. Même si aujourd'hui j'étais amusée de l'entendre m'appeler ainsi, j'étais aussi très gênée. Je ne m'étais jamais considérée comme une femme extraordinaire, alors forcément, lorsqu'on avait ce regard sur moi, j'étais mal à l'aise.
La description de son état, depuis le temps, était aussi évasive que l'arithmancie à mon esprit. Je clignais rapidement des paupières, un peu décontenancée mais ne me permettais aucun commentaire. Il était là, devant moi, de bout et bien en chaire. Je pouvais donc supposer qu'il allait plutôt bien. Je me doutais qu'en dix ans, il avait traversé bien des événements, tout comme moi. Ça n'avait pas été le fond de ma question, mais qu'importe. Le cours de mes pensées fut interrompu alors qu'il me proposait d'aller boire quelque chose de chaud. Mon premier réflexe fut de refuser, parce que j'étais gênée et que je ne voulais pas prendre son temps, mais à peine avais-je eu le temps d'ouvrir le bouche que le voilà déjà se dirigeant vers un stand avec ses grandes jambes de géant. Restant plantée là quelques courtes secondes, hésitante, je me décidais alors à trottiner pour le rejoindre, me donnant sûrement l'air d'un boursouf obèse et sautillant, ainsi emballée dans mes vêtements. À peine avais-je eu le temps d'arriver qu'il avait déjà passé commande. Rougissant, je le regardais, mes mains devant ma bouche comme si je voulais me cacher derrière. En réalité, la chaleur que dégageait ma bouche les réchauffait.
- Tu… tu n'es pas obligé, je suis un poids plume… je peux payer ma consommation tu sais.
Je n'aimais guère me sentir redevable, et tout le temps si esseulée, je n'avais pas l'habitude de la gentillesse des gens. Le geste de Matteo, bien que profondément touchant à mon égard, me mettait une nouvelle fois mal à l'aise. Enfonçant ma tête dans mes épaules tout en toussant un petit instant, je hochais la tête.
- Oui, je me suis dit que ça pouvait me donner des idées, je n'ai pas encore trouvé pour tout le monde… je galère pour mon copain… et toi ?
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Ven 14 Déc 2018 - 14:30
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Ils n’allaient quand même pas se battre pour savoir lequel des deux était le plus transparent. C’est un peu nul comme concours et puis, ce n’est pas certain que le vainqueur sorte avec une réelle gloire. Être invisible, c’est bien avec une cape d’invisibilité pour pouvoir faire des choses interdites, mais l’invisibilité quand on cherche à être visible, c’est un peu nul. Abigail posa la question à laquelle Matteo n’a malheureusement aucune réponse.
« C’est une très bonne question, Abigail. Nous sommes d’accord que quelqu’un de grand comme moi devrait être bien visible. Pourtant, j’enchaîne les carambolages dans les couloirs de Hungcalf et dans les rues d’Inverness. Il faut croire qu’à force de penser, mon corps se dématérialise un peu. »
En réalité, c’est un mystère non résolu, un problème que Matteo ne sait pas comment régler. Ce n’est pas non plus un grand drame, généralement, c’est plus douloureux pour la personne qui le percute que pour lui, il est costaud, ça va, il s’en sortira. Les deux anciens sorciers de Poudlard constataient donc que chacun était venu seul. Matteo expliquait qu’il ne savait pas trop avec qui y aller donc il était venu par lui-même, afin d’éviter de louper le meilleur moment de l’année juste parce que le timing avec ses amis était mauvais. Abigail confirma les dires du sorcier, tout le monde était très occupé. Elle évoqua son état et Matteo arqua un sourcil. Elle faisait sûrement référence à son mauvais rhume.
Il allait initialement répondre à la jeune femme sur comment il allait depuis tout ce temps et puis il s’est dit que plutôt que de tout lui dire d’une traite debout au milieu de nulle part, il préférait entretenir une certaine part de mystère pour inciter la reine des dragons à venir boire quelque chose de chaud avec lui. Il n’attendit pas de réponse d’Abigail, en réalité, il ne lui laissait pas trop le choix et puis si elle était pressée, elle repartirait simplement avec un chocolat chaud. Il avançait vite et il ne s’en rendait pas compte. On lui fait souvent la remarque de prendre en considération que la longueur de ses jambes n’est pas égale à la longueur des jambes de la moyenne. Lorsqu’il se retourna après avoir commandé, il put constater que la jeune étudiante était en train de trottiner. Il retint son rire, parce que c’était pas cool, elle n’y pouvait rien la pauvre, il l’avait semée sans le vouloir. Elle ne semblait finalement pas d’accord avec le fait qu’il invite.
« Je sais que je ne suis pas obligé, et je sais aussi que tu es capable de te payer un chocolat chaud, mais ça me fait plaisir ! Profite donc, garde tes mains au chaud plutôt que de sortir tes pièces. Tu me remercieras plus tard. »
Il a ce côté généreux, Matteo. Il aime bien faire plaisir, offrir des choses, sans rien attendre en retour. Il le fait parce qu’il le peut mais surtout parce qu’il le veut. Il ne fait pas ça parce qu’il est un homme et qu’il considère que l’homme doit tout acheter à la femme, c’est juste qu’il est comme ça. Un peu trop généreux par moment. Ça le perdra un jour, il le sait. Abigail reprit la parole pour confirmer qu’elle était bien là pour essayer de trouver un cadeau, notamment pour son copain. Elle retourna la question à Matteo qui resta focalisé sur le facteur petit ami. Il y avait effectivement une éternité qui s’était écoulée depuis Poudlard.
« Tu as un copain ? Je ne savais pas ! Je le connais ? Je peux peut-être t’aider à lui trouver un truc, il aime quoi dans la vie ? Il fait quoi comme études ? »
Ça fait beaucoup de question mais avec un peu de chance, un regard masculin aidera peut-être à trouver une idée, même si tout dépend de la personne. Il y a des hommes tellement spéciaux que parfois Matteo ne les comprend pas vraiment.
« Je suis aussi là pour les cadeaux. Je cherche quelque chose pour mes parents et mes frères, ainsi que pour Louisa et Kash, mes meilleurs amis. »
Il aimerait aussi trouver un petit quelque chose à offrir à Pina pour le bal, mais il n’en savait que trop peu à son sujet. Il a toujours été maladroit avec les filles qui lui plaisent, alors il a peur de lui acheter quelque chose de trop voyant ou de trop insignifiant. Ils ne sont même pas ensemble… Est-ce qu’il est censé lui offrir quelque chose ?
« Dis, qu’est-ce que tu offrirais à une fille qui te plaît mais avec qui tu ne sors pas ? »
Il disait ça en rougissant parce que rien que d’imaginer le visage de Pina rempli de malice, ça le rendait toute chose. Son petit nez, ses yeux d’un bleu perçant, tout ça lui manquait depuis leur dîner. Il la savait constamment souriante mais il avait peur de lui offrir quelque chose qui lui ferait perdre son sourire ou de miser sur quelque chose qui réveillerait des allergies ou quoi que ce soit. Enfin, les deux chocolats chauds furent finalement servis et Matteo en donna un à Abi.
« Allez, trinquons à notre collision ! »
« C’est une très bonne question, Abigail. Nous sommes d’accord que quelqu’un de grand comme moi devrait être bien visible. Pourtant, j’enchaîne les carambolages dans les couloirs de Hungcalf et dans les rues d’Inverness. Il faut croire qu’à force de penser, mon corps se dématérialise un peu. »
En réalité, c’est un mystère non résolu, un problème que Matteo ne sait pas comment régler. Ce n’est pas non plus un grand drame, généralement, c’est plus douloureux pour la personne qui le percute que pour lui, il est costaud, ça va, il s’en sortira. Les deux anciens sorciers de Poudlard constataient donc que chacun était venu seul. Matteo expliquait qu’il ne savait pas trop avec qui y aller donc il était venu par lui-même, afin d’éviter de louper le meilleur moment de l’année juste parce que le timing avec ses amis était mauvais. Abigail confirma les dires du sorcier, tout le monde était très occupé. Elle évoqua son état et Matteo arqua un sourcil. Elle faisait sûrement référence à son mauvais rhume.
Il allait initialement répondre à la jeune femme sur comment il allait depuis tout ce temps et puis il s’est dit que plutôt que de tout lui dire d’une traite debout au milieu de nulle part, il préférait entretenir une certaine part de mystère pour inciter la reine des dragons à venir boire quelque chose de chaud avec lui. Il n’attendit pas de réponse d’Abigail, en réalité, il ne lui laissait pas trop le choix et puis si elle était pressée, elle repartirait simplement avec un chocolat chaud. Il avançait vite et il ne s’en rendait pas compte. On lui fait souvent la remarque de prendre en considération que la longueur de ses jambes n’est pas égale à la longueur des jambes de la moyenne. Lorsqu’il se retourna après avoir commandé, il put constater que la jeune étudiante était en train de trottiner. Il retint son rire, parce que c’était pas cool, elle n’y pouvait rien la pauvre, il l’avait semée sans le vouloir. Elle ne semblait finalement pas d’accord avec le fait qu’il invite.
« Je sais que je ne suis pas obligé, et je sais aussi que tu es capable de te payer un chocolat chaud, mais ça me fait plaisir ! Profite donc, garde tes mains au chaud plutôt que de sortir tes pièces. Tu me remercieras plus tard. »
Il a ce côté généreux, Matteo. Il aime bien faire plaisir, offrir des choses, sans rien attendre en retour. Il le fait parce qu’il le peut mais surtout parce qu’il le veut. Il ne fait pas ça parce qu’il est un homme et qu’il considère que l’homme doit tout acheter à la femme, c’est juste qu’il est comme ça. Un peu trop généreux par moment. Ça le perdra un jour, il le sait. Abigail reprit la parole pour confirmer qu’elle était bien là pour essayer de trouver un cadeau, notamment pour son copain. Elle retourna la question à Matteo qui resta focalisé sur le facteur petit ami. Il y avait effectivement une éternité qui s’était écoulée depuis Poudlard.
« Tu as un copain ? Je ne savais pas ! Je le connais ? Je peux peut-être t’aider à lui trouver un truc, il aime quoi dans la vie ? Il fait quoi comme études ? »
Ça fait beaucoup de question mais avec un peu de chance, un regard masculin aidera peut-être à trouver une idée, même si tout dépend de la personne. Il y a des hommes tellement spéciaux que parfois Matteo ne les comprend pas vraiment.
« Je suis aussi là pour les cadeaux. Je cherche quelque chose pour mes parents et mes frères, ainsi que pour Louisa et Kash, mes meilleurs amis. »
Il aimerait aussi trouver un petit quelque chose à offrir à Pina pour le bal, mais il n’en savait que trop peu à son sujet. Il a toujours été maladroit avec les filles qui lui plaisent, alors il a peur de lui acheter quelque chose de trop voyant ou de trop insignifiant. Ils ne sont même pas ensemble… Est-ce qu’il est censé lui offrir quelque chose ?
« Dis, qu’est-ce que tu offrirais à une fille qui te plaît mais avec qui tu ne sors pas ? »
Il disait ça en rougissant parce que rien que d’imaginer le visage de Pina rempli de malice, ça le rendait toute chose. Son petit nez, ses yeux d’un bleu perçant, tout ça lui manquait depuis leur dîner. Il la savait constamment souriante mais il avait peur de lui offrir quelque chose qui lui ferait perdre son sourire ou de miser sur quelque chose qui réveillerait des allergies ou quoi que ce soit. Enfin, les deux chocolats chauds furent finalement servis et Matteo en donna un à Abi.
« Allez, trinquons à notre collision ! »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Ven 14 Déc 2018 - 22:26
Je souriais au Lufkin avec cette innocence qui me personnifiait. C'était ironique à mon esprit d'imaginer un garçon de sa carrure qui se faisait bousculer par tout le monde, pourtant, je ne pouvais que le comprendre sur un point. Penser, c'était dématérialiser son corps. Il ne croyait pas si bien dire, j'étais la première à me perdre dans mes pensées, comme si le monde autour de moi, bien trop agressif et n'ayant pas la capacité de me comprendre, était de trop. Je ne me sentais pas seule pour autant, simplement que m'enfuir était agréable. C'était un moyen particulièrement puissant de ressource pour moi, quelque chose de salutaire. Sans doute était-ce pour ces points communs que j'avais toujours apprécié Matteo. Il avait toujours été gentil avec moi, aussi transparent et à l'air aussi fragile. Ce dernier détail, de taille, avait toutefois mué en l'homme qu'il était devenu.
Mais je n'étais pas non plus ici pour faire un concours et savoir qui était le plus doué au jeu du caméléon. Je ne le faisais pas pour me rendre intéressante, bien au contraire, je n'allais donc pas commencer ce soir, et encore moins en si bonne compagnie…
Même si cette dite compagnie partait à des enjambées qui valait au bas mot quatre fois les miennes. C'était quoi son secret pour avoir grandi de la sorte ? J'avais eu beau manger de la soupe et me sprayer d'engrais pour les fleurs, car oui dans ma folle jeunesse j'avais été prise de lubies de temps en temps, je n'avais pas poussé d'un centimètre. S'en était vexant, mais j'avais fini par me faire une raison. Je le rejoignais non sans mal, croyant deviner dans le regard de mon interlocuteur un certain amusement en m'observant trottiner au milieu de la foule. Et bien quoi ? Il n'avait jamais vu une minipouce essayer de rattraper un Goliath ?
J'en faisais fi, parce que je savais que j'avais ça d'inspirant chez les autres, de l'amusement. J'étais habituée, encore une fois, et venant de la part de Matteo, je ne le prenais vraiment pas mal. Sa générosité me touchait, et après lui avoir jeté un coup d'œil pour me justifier, je me sentais rougir en détournant le regard, essayant de me détendre un peu malgré le froid. Comme s'il l'avait compris, mon Vert Gallois s'aventura à la descente de mon bonnet pour venir se faufiler autre celui-ci et mon écharpe afin de me procurer de la chaleur dans le cou.
- C'est très gentil de ta part, merci beaucoup.
J'étais comme ça, sur la réserve lorsque, de façon désintéressée, on m'offrait quelque chose. Même si ça pouvait être perçu comme une forme de politesse, je devinais bien que chez l'italien c'était avant tout parce que ça faisait partie de lui d'être généreux et à l'écoute.
Lorsqu'il releva néanmoins l'appellation que j'avais utilisée pour Levius, je devins aussi rouge que l'une des décorations de Noël posées sur le stand de boisson chaude où nous nous trouvions. Davantage lorsqu'il enchainait sur diverses questions. Je n'avais pas pour habitude d'annoncer ainsi de but en blanc que j'étais en couple, je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi je l'avais dit de cette manière. Qui plus est, parler de mon aimé en ces termes me faisait toujours un petit quelque chose. Un picotement agréable dans le cœur, ce genre de papillon dans le ventre. Il était mon plus ancien ami et j'étais plus accoutumée à le considérer comme tel. Me rendre compte que le pas avait été franchi me remplissait toujours de joie. Encore une fois, mon regard se détourna de mon interlocuteur, comme si je cherchais une échappatoire, qui ne vint pas. Je me décidais donc à répondre honnêtement.
Heu… oui… depuis le mois de septembre, on reste discret… c'est… je ne sais pas si tu le connais. Il était Lufkin autrefois mais maintenant il travaille à son compte, il est producteur de plantes magiques.
Et il tenait tant à cœur son travail qu'en cette période de fin d'année nous avions bien peu de temps pour nous voir. Il était débordé de commandes pour les fêtes. Je ne lui en tenais pas rancune bien sûr, mais il me manquait. Plus je le côtoyais et plus cette envie de passer tout mon temps avec lui grandissait en moi. Je savais pourtant d'expérience particulièrement douloureuse, que je ne devais pas devenir dépendant de l'autre. Je mettais ça sous le compte de mon inexpérience, mais de l'autre côté, j'étais rassérénée. Vouloir passer autant de temps avec lui prouvait la sincérité des sentiments que j'avais à son encontre. Mes yeux se posèrent à nouveau sur Matteo alors que je réfléchissais rapidement.
- Je veux bien que tu m'aides, des idées de mecs ce sera peut-être plus facile à trouver pour toi que pour moi mais … mmh… disons qu'il aime tout ce qui touche à l'art, la peinture, les fleurs, la musique… ilestunpeusensiblecommegarconmaisboncaluidonnesoncharmetuvoisetpuisbonvoilamoiaussijaimebientoutcas.
Fort heureusement, une quinte de toux vint interrompre le baragouinage que j'étais en train de sortir. Toujours aussi rouge qu'un piment mexicain, je baissais à nouveau les yeux. Non vraiment, je n'étais pas habituée de parler de mon couple et encore moins à décrire Levius sous cet angle. Et qu'importe la manière dont je le décrivais en fait… à chaque fois son visage me revenait plus précisément en mémoire et me faisait cet effet. Amoureuse moi ? Non, pas du tout.
- Désolée… si… si je peux t'aider pour ta famille, c'est avec plaisir.
J'avais fait cette proposition par pur altruisme, mais voilà qu'il semblait avoir anticipé puisqu'il me parlait d'une fille. Cette fois-ci, la gêne était dans son camp, je lui donnais la mienne et sentais immédiatement mes épaules moins lourdes. Comme prise du devoir d'une mission, je semblais enfin me détendre un peu alors que je le voyais rougir à son tour. Penchant légèrement la tête sur le côté, j'adoptais enfin cet air intrigué mais tout aussi concentré qu'il connaissait si bien chez moi, celui que j'avais toujours à Poudlard.
- Ça dépend des goûts de la dite demoiselle. Dis m'en plus sur elle.
Me demander conseil à moi n'était peut-être pas une bonne idée. Dès qu'il s'agissait de cadeau j'avais les câbles qui se touchaient. J'adorais les cadeaux, donc tout me faisait plaisir, je n'étais pas compliquée à contenter. Un simple chocolat chaud me mettait du baume au cœur, la preuve.
Attrapant ma tasse chaude qui venait d'arriver, je la levais en direction de celle de mon interlocuteur dans un sourire complice.
- À la douceur de ces retrouvailles festives.
Drainant la chaleur du chocolat fumant, je ne prenais pas tout de suite une gorgée, me contentant de me réchauffer par le simple contact de la tasse.
Mais je n'étais pas non plus ici pour faire un concours et savoir qui était le plus doué au jeu du caméléon. Je ne le faisais pas pour me rendre intéressante, bien au contraire, je n'allais donc pas commencer ce soir, et encore moins en si bonne compagnie…
Même si cette dite compagnie partait à des enjambées qui valait au bas mot quatre fois les miennes. C'était quoi son secret pour avoir grandi de la sorte ? J'avais eu beau manger de la soupe et me sprayer d'engrais pour les fleurs, car oui dans ma folle jeunesse j'avais été prise de lubies de temps en temps, je n'avais pas poussé d'un centimètre. S'en était vexant, mais j'avais fini par me faire une raison. Je le rejoignais non sans mal, croyant deviner dans le regard de mon interlocuteur un certain amusement en m'observant trottiner au milieu de la foule. Et bien quoi ? Il n'avait jamais vu une minipouce essayer de rattraper un Goliath ?
J'en faisais fi, parce que je savais que j'avais ça d'inspirant chez les autres, de l'amusement. J'étais habituée, encore une fois, et venant de la part de Matteo, je ne le prenais vraiment pas mal. Sa générosité me touchait, et après lui avoir jeté un coup d'œil pour me justifier, je me sentais rougir en détournant le regard, essayant de me détendre un peu malgré le froid. Comme s'il l'avait compris, mon Vert Gallois s'aventura à la descente de mon bonnet pour venir se faufiler autre celui-ci et mon écharpe afin de me procurer de la chaleur dans le cou.
- C'est très gentil de ta part, merci beaucoup.
J'étais comme ça, sur la réserve lorsque, de façon désintéressée, on m'offrait quelque chose. Même si ça pouvait être perçu comme une forme de politesse, je devinais bien que chez l'italien c'était avant tout parce que ça faisait partie de lui d'être généreux et à l'écoute.
Lorsqu'il releva néanmoins l'appellation que j'avais utilisée pour Levius, je devins aussi rouge que l'une des décorations de Noël posées sur le stand de boisson chaude où nous nous trouvions. Davantage lorsqu'il enchainait sur diverses questions. Je n'avais pas pour habitude d'annoncer ainsi de but en blanc que j'étais en couple, je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi je l'avais dit de cette manière. Qui plus est, parler de mon aimé en ces termes me faisait toujours un petit quelque chose. Un picotement agréable dans le cœur, ce genre de papillon dans le ventre. Il était mon plus ancien ami et j'étais plus accoutumée à le considérer comme tel. Me rendre compte que le pas avait été franchi me remplissait toujours de joie. Encore une fois, mon regard se détourna de mon interlocuteur, comme si je cherchais une échappatoire, qui ne vint pas. Je me décidais donc à répondre honnêtement.
Heu… oui… depuis le mois de septembre, on reste discret… c'est… je ne sais pas si tu le connais. Il était Lufkin autrefois mais maintenant il travaille à son compte, il est producteur de plantes magiques.
Et il tenait tant à cœur son travail qu'en cette période de fin d'année nous avions bien peu de temps pour nous voir. Il était débordé de commandes pour les fêtes. Je ne lui en tenais pas rancune bien sûr, mais il me manquait. Plus je le côtoyais et plus cette envie de passer tout mon temps avec lui grandissait en moi. Je savais pourtant d'expérience particulièrement douloureuse, que je ne devais pas devenir dépendant de l'autre. Je mettais ça sous le compte de mon inexpérience, mais de l'autre côté, j'étais rassérénée. Vouloir passer autant de temps avec lui prouvait la sincérité des sentiments que j'avais à son encontre. Mes yeux se posèrent à nouveau sur Matteo alors que je réfléchissais rapidement.
- Je veux bien que tu m'aides, des idées de mecs ce sera peut-être plus facile à trouver pour toi que pour moi mais … mmh… disons qu'il aime tout ce qui touche à l'art, la peinture, les fleurs, la musique… ilestunpeusensiblecommegarconmaisboncaluidonnesoncharmetuvoisetpuisbonvoilamoiaussijaimebientoutcas.
Fort heureusement, une quinte de toux vint interrompre le baragouinage que j'étais en train de sortir. Toujours aussi rouge qu'un piment mexicain, je baissais à nouveau les yeux. Non vraiment, je n'étais pas habituée de parler de mon couple et encore moins à décrire Levius sous cet angle. Et qu'importe la manière dont je le décrivais en fait… à chaque fois son visage me revenait plus précisément en mémoire et me faisait cet effet. Amoureuse moi ? Non, pas du tout.
- Désolée… si… si je peux t'aider pour ta famille, c'est avec plaisir.
J'avais fait cette proposition par pur altruisme, mais voilà qu'il semblait avoir anticipé puisqu'il me parlait d'une fille. Cette fois-ci, la gêne était dans son camp, je lui donnais la mienne et sentais immédiatement mes épaules moins lourdes. Comme prise du devoir d'une mission, je semblais enfin me détendre un peu alors que je le voyais rougir à son tour. Penchant légèrement la tête sur le côté, j'adoptais enfin cet air intrigué mais tout aussi concentré qu'il connaissait si bien chez moi, celui que j'avais toujours à Poudlard.
- Ça dépend des goûts de la dite demoiselle. Dis m'en plus sur elle.
Me demander conseil à moi n'était peut-être pas une bonne idée. Dès qu'il s'agissait de cadeau j'avais les câbles qui se touchaient. J'adorais les cadeaux, donc tout me faisait plaisir, je n'étais pas compliquée à contenter. Un simple chocolat chaud me mettait du baume au cœur, la preuve.
Attrapant ma tasse chaude qui venait d'arriver, je la levais en direction de celle de mon interlocuteur dans un sourire complice.
- À la douceur de ces retrouvailles festives.
Drainant la chaleur du chocolat fumant, je ne prenais pas tout de suite une gorgée, me contentant de me réchauffer par le simple contact de la tasse.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Lun 24 Déc 2018 - 13:49
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Même si la méthode était un peu brutale, ce n’est pas tous les jours que Matteo a la chance de croiser quelqu’un qu’il connaît et qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Avec son emploi du temps de ministre de la magie, il ne voit pas grand monde hormis les professeurs, ses patients et ses bouquins. Un bon parfait Lufkin, ce Matteo. Non, mais vraiment, croiser Abigail était une véritable source de bonheur pour l’italien, qui ne demandait qu’à passer de bons moments en dehors de ses études. Bon, même s’il a failli congeler cette dite source de bonheur. Pour se faire pardonner et surtout pour éviter de se faire rentrer dedans par quelqu’un d’autre – puisqu’ils sont tous les deux invisibles – il invita la jeune femme à aller boire un chocolat chaud. C’est de saison, c’est bon et c’est convivial. L’italien ne perdit pas une seule seconde, ne laissant pas vraiment le choix à la reine des dragons. Il était déjà à des lieues de l’ancienne Poufsouffle, ne réalisant pas que ses jambes étaient bien plus grandes que la moyenne. Oups. Il trouvait ça amusant de la voir trottiner pour essayer de le rattraper, mais il évita de trop le monter, ça pourrait être mal pris. En tout cas, pour lui, pas de chichi, c’est lui qui invite et il n’attend rien en retour et il ne cherche même pas une raison, il en a juste envie.
Une fois les formalités terminées, Matteo interrogea un peu plus en profondeur son amie. Il était curieux de savoir ce qu’elle venait faire par ici, même s’il ne voyait pas trente-six mille raisons. Il supposa qu’elle venait acheter des cadeaux ou du moins chercher l’inspiration pour ces derniers. Elle évoqua alors son copain, et Matteo, ce détail, il l’ignorait, et du coup, ça se transforma en interrogatoire. Il voulait pas avoir l’air flippant en posant toutes ces questions, il voulait juste en savoir plus pour pouvoir filer un petit coup de main. Elle commença donc à donner quelques indications, ce copain en question aimait l’art, la peinture, les fleurs, la musique, bref, le genre de chose pour lesquelles un cadeau peut-être à la fois facilement trouvable et en même temps très compliqué, car beaucoup trop de choix.
« Mmh, je vois… Peut-être un instrument de musique rigolo ou original ? Genre… un Ukulele avec des peintures de fleurs dessus, comme ça, tu auras un cadeau tout en un ! »
Bah quoi, autant tout réunir en un seul et même cadeau. Puis si c’est un garçon sensible – comme il lui semble avoir compris dans la phrase à rallonge de la jeune femme – un instrument lui permettra peut-être d’exprimer cette fameuse sensibilité. Elle sembla gênée après avoir parlé de cet amoureux, ce qui rendit Matteo assez curieux, à vrai dire. Il eut envie d’ébouriffer le haut de la tête d’Abigail puis il se ravisa, c’était sûrement le genre de trucs pas cool que les gens de petite taille subissent souvent. Elle proposa alors son aide pour les cadeaux pour la famille et Matteo lui adressa un très large sourire.
« Ouais ! Je veux bien ! J’ai toujours été un peu nul pour faire des cadeaux, j’ai l’impression d’offrir la même chose tous les ans… C’est un peu frustrant. »
Il demanda alors à Abigail ce qu’elle offrirait à une fille qu’elle aime mais avec qui elle ne sort pas. C’est assez vague, dit comme ça, mais même pour quelque chose de générique, il n’avait pas trop d’idée. Evidemment, la Ethelred lui demanda de parler un peu de la fille en question, que ça dépendait de ce qu’elle aime. Alors il se remémora leur dîner, un dîner durant lequel il dévoila pas mal d’anecdotes à son sujet et il posa tout autant de questions au sujet de la jeune femme.
« Je sais que ce qu’elle aime par-dessus tout, ce sont les animaux. Et elle aime le violet, aussi. C’est sa couleur préférée, elle me l’a dit. Mais je ne pense pas qu’un animal violet soit une bonne idée, comme cadeau… »
Bah ouais, si pour un instrument, il était possible de regrouper tout ce que le petit copain d’Abigail aimait, pour un animal, c’était un peu compliqué.
« Oui, c’est une agréable rencontre, ô reine des dragons ! »
Amusé, il se délecta de son chocolat chaud. Qu’est-ce qu’il aimait l’hiver juste pour ça. Vraiment, juste pour ça, parce que le froid… Bonjour. Ça donne la goutte au nez, c’est agréable et vraiment pas glamour. Il profita de son chocolat chaud, en buvant presque la moitié d’une traite malgré le fait que le contenu était brûlant. Un petit moment de silence s’installa. Enfin, un silence relatif puisqu’autour des deux sorciers il y avait tout un brouhaha, des chorales, des bruits de rires, de cris de joie, de conversations, etc.
« Tu vas aller au bal, toi, cette année ? »
La fameuse question que tout le monde pose à tout le monde en ces temps hivernaux, même les plus sceptiques de ces traditions finissent par s’intéresser à qui va où quand comment et avec qui. Abigail avait sûrement prévu d’y aller avec son petit copain et ce serait probablement l’occasion pour Matteo de mettre un nom et un visage sur l’heureux élu. Devrait-il alors l’appeler Roi des dragons ou bien Abigail resterait la reine sans jamais transmettre son titre par une quelconque union ? Mystère.
« J’ai demandé à cette fameuse fille de m’accompagner et… elle a dit oui. C’est pour ça que je lui cherche un petit cadeau. »
Encore tout gêné, le Matteo se confie. Elle est jeune, Pina, pourtant, elle a cette façon de rayonner qui rend l’italien tout heureux et tout confus quand il est près d’elle.
Une fois les formalités terminées, Matteo interrogea un peu plus en profondeur son amie. Il était curieux de savoir ce qu’elle venait faire par ici, même s’il ne voyait pas trente-six mille raisons. Il supposa qu’elle venait acheter des cadeaux ou du moins chercher l’inspiration pour ces derniers. Elle évoqua alors son copain, et Matteo, ce détail, il l’ignorait, et du coup, ça se transforma en interrogatoire. Il voulait pas avoir l’air flippant en posant toutes ces questions, il voulait juste en savoir plus pour pouvoir filer un petit coup de main. Elle commença donc à donner quelques indications, ce copain en question aimait l’art, la peinture, les fleurs, la musique, bref, le genre de chose pour lesquelles un cadeau peut-être à la fois facilement trouvable et en même temps très compliqué, car beaucoup trop de choix.
« Mmh, je vois… Peut-être un instrument de musique rigolo ou original ? Genre… un Ukulele avec des peintures de fleurs dessus, comme ça, tu auras un cadeau tout en un ! »
Bah quoi, autant tout réunir en un seul et même cadeau. Puis si c’est un garçon sensible – comme il lui semble avoir compris dans la phrase à rallonge de la jeune femme – un instrument lui permettra peut-être d’exprimer cette fameuse sensibilité. Elle sembla gênée après avoir parlé de cet amoureux, ce qui rendit Matteo assez curieux, à vrai dire. Il eut envie d’ébouriffer le haut de la tête d’Abigail puis il se ravisa, c’était sûrement le genre de trucs pas cool que les gens de petite taille subissent souvent. Elle proposa alors son aide pour les cadeaux pour la famille et Matteo lui adressa un très large sourire.
« Ouais ! Je veux bien ! J’ai toujours été un peu nul pour faire des cadeaux, j’ai l’impression d’offrir la même chose tous les ans… C’est un peu frustrant. »
Il demanda alors à Abigail ce qu’elle offrirait à une fille qu’elle aime mais avec qui elle ne sort pas. C’est assez vague, dit comme ça, mais même pour quelque chose de générique, il n’avait pas trop d’idée. Evidemment, la Ethelred lui demanda de parler un peu de la fille en question, que ça dépendait de ce qu’elle aime. Alors il se remémora leur dîner, un dîner durant lequel il dévoila pas mal d’anecdotes à son sujet et il posa tout autant de questions au sujet de la jeune femme.
« Je sais que ce qu’elle aime par-dessus tout, ce sont les animaux. Et elle aime le violet, aussi. C’est sa couleur préférée, elle me l’a dit. Mais je ne pense pas qu’un animal violet soit une bonne idée, comme cadeau… »
Bah ouais, si pour un instrument, il était possible de regrouper tout ce que le petit copain d’Abigail aimait, pour un animal, c’était un peu compliqué.
« Oui, c’est une agréable rencontre, ô reine des dragons ! »
Amusé, il se délecta de son chocolat chaud. Qu’est-ce qu’il aimait l’hiver juste pour ça. Vraiment, juste pour ça, parce que le froid… Bonjour. Ça donne la goutte au nez, c’est agréable et vraiment pas glamour. Il profita de son chocolat chaud, en buvant presque la moitié d’une traite malgré le fait que le contenu était brûlant. Un petit moment de silence s’installa. Enfin, un silence relatif puisqu’autour des deux sorciers il y avait tout un brouhaha, des chorales, des bruits de rires, de cris de joie, de conversations, etc.
« Tu vas aller au bal, toi, cette année ? »
La fameuse question que tout le monde pose à tout le monde en ces temps hivernaux, même les plus sceptiques de ces traditions finissent par s’intéresser à qui va où quand comment et avec qui. Abigail avait sûrement prévu d’y aller avec son petit copain et ce serait probablement l’occasion pour Matteo de mettre un nom et un visage sur l’heureux élu. Devrait-il alors l’appeler Roi des dragons ou bien Abigail resterait la reine sans jamais transmettre son titre par une quelconque union ? Mystère.
« J’ai demandé à cette fameuse fille de m’accompagner et… elle a dit oui. C’est pour ça que je lui cherche un petit cadeau. »
Encore tout gêné, le Matteo se confie. Elle est jeune, Pina, pourtant, elle a cette façon de rayonner qui rend l’italien tout heureux et tout confus quand il est près d’elle.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mer 26 Déc 2018 - 16:53
La proposition de cadeau de Matteo eut d'abord pour effet de me faire rire, puis je voyais bien qu'il était sérieux. Je cessais donc de pouffer tout en cachant mon amusement derrière ma tasse de chocolat tout en considérant l'idée. Ce n'était pas si con en fait, au moins c'était sûr que ça avait le mérite de faire une pierre deux coups. J'avais un peu de mal à imaginer Levius avec un Ukulele, mais pourquoi pas un violon ? Certes sans doute pas un Stradivarius, c'était bien au-delà de mes moyens mais … une idée qui pouvait s'en rapprocher. Il allait falloir que je fouille, j'avais peu de connaissance concernant ces instruments à cordes. Toutefois, j'adressais un large sourire reconnaissant à Matteo.
- C'est une idée oui… je vais la mûrir, merci beaucoup !
Ça ne faisait pas bien longtemps que nous étions en couple après tout, mais nous nous connaissions depuis une dizaine années, mais c'était la première fois que je voulais à ce point faire plaisir à quelqu'un. Je n'avais pas eu la chance de partager ce genre d'instant avec l'enseignante espagnole, et je devais avouer que c'était un manque à mon cœur. Quoiqu'il en soit j'espérais du fond du cœur que notre histoire allait pouvoir continuer encore bien longtemps. Je n'étais pas certaine d'être prête à encore une fois vivre, ou plutôt subir, une nouvelle séparation. Encore Adoración j'arrivais à m'y faire avec le temps, mais Levius… avec lui nous avions passé notre enfance ensemble, et même si nous avions vécu sept ans séparés, c'était le genre chose dans une relation comme la nôtre qui n'était pas préoccupante. Tout du moins, lorsque nous étions amis. Nous savions que même séparés notre amitié n'allait pas changer. Alors… alors s'il devait arriver malheur à notre couple…
Je serrais légèrement mes doigts autour de ma tasse, devenant nerveuse. Fort heureusement, le Lufkin repris la parole pour répondre à mon offre. Ce fut bienvenu, car je chassais mes sombres pensées rapidement.
- Je t'aide avec plaisir ! Faudra me dire leurs goûts. Pour mes parents je leur ai offert un voyage et pour des amis des pulls tricotés.
Ramenant ma tasse de chocolat non loin de ma joue, je laissais mon Vert Gallois se promener sur mon bras jusqu'à ce qu'il vienne se poser sur le bar. En poussant de menus rugissement, il fixait Matteo comme s'il lui réclamait quelque chose alors qu'il me décrivait la jeune femme qui semblait avoir capturé son petit cœur d'italien. Me remémorant le garçon étonnant que je connaisse de Poufsouffle, je pouvais presque trouver sa situation mignonne. C'était peut-être même son cas me concernant maintenant qu'il savait que j'étais moi aussi en couple. De l'eau avait coulé sur les ponts, définitivement… Cela dit, si je m'étais tenue à ce que je pensais depuis tant d'année, et que je n'étais pas tombée sous le charme de cette femme magnifique, la porte de l'amour, du couple, serait restée close dans mon cœur. Est-ce que c'est possible de ressentir du manque envers quelque chose que nous ne connaissons pas ? Je n'étais pas si malheureuse avant de l'avoir rencontré et d'avoir réalisé ce que je ressentais pour elle.
Mais, concernée par mon rôle de trouveuse de cadeaux, je réfléchissais, sérieuse, à la question. Les animaux, c'était mon rayon, je passais donc en revue ceux que je connaissais. Une créature magique violette ? Il y en avait bien une ou deux.
- Hé bien, pour faire dans le classique tu as les Boursoufs. Il y en a certains qui sont un peu violets, et ils chantent le soir de Noël, c'est dans la période.
Je lui souriais avant de reprendre.
- Sinon il existe les Dirico, il faut voir leurs plumes mais certains ont peut-être des nuances de violet. Les Clabberts sont marrants mais ils sont vert donc bon… ou alors un Croup, mais il te faudra une autorisation.
Posant mes yeux foncés sur mon dragon miniature, je haussais légèrement les épaules.
- Ou simplement un bijou, genre un collier, avec par exemple de l'améthyste. Le bijou aussi c'est classique mais en général ça fonctionne bien. Enfin, ça dépend de la fille encore une fois.
J'aimais bien les bijoux, d'ailleurs j'en portais sur moi à l'instant. Un bracelet en argent sur lequel se promenait un dragon en argent. Il était accompagné par un petit colifichet en forme de licorne. Boucles d'oreille et collier, c'était difficile pour mon interlocuteur de le vérifier. Je portais toutefois une très fine bague en argent à mon index gauche.
Encore une fois, je laissais échapper un léger rire au surnom qu'il me donnait avant de savourer mon chocolat. Je ne pouvais cependant pas m'empêcher de rougir. Ce surnom me flattait beaucoup, même si j'avais toujours du mal à m'y faire. La question du bal fut tout à fait légitime de sa part, surtout à la période où nous étions. Je secouais néanmoins lentement la tête en fronçant les sourcils.
- Heu non, ce n'est pas vraiment le genre de mon compagnon, et je n'ai du coup pas d'autre cavalier. Mais ce n'est pas grave, j'ai beaucoup à faire avec mes cours.
Plutôt détachée par ce genre d'événement, je préférais largement passer mon temps chez moi, plongée dans mes bouquins plutôt que de regarder les gens danser et s'amuser alors que je restais esseulée. La solitude ne m'avait jamais vraiment dérangée, mais je préférais m'occuper intelligemment.
- C'est super si elle a dit oui, tu dois te réjouir.
L'inverse me surprendrait, et mon regard se fit légèrement taquin en attendant la réponse. Je n'avais encore jamais vu Matteo avec une fille, et pourtant il n'avait rien à envier à d'autres garçons. Je n'en connaissais pas les origines, mais j'étais heureuse pour lui. Si cette fille pouvait le rendre heureux, alors je l'étais pour lui.
- Tu sais comment t'habiller ?
- C'est une idée oui… je vais la mûrir, merci beaucoup !
Ça ne faisait pas bien longtemps que nous étions en couple après tout, mais nous nous connaissions depuis une dizaine années, mais c'était la première fois que je voulais à ce point faire plaisir à quelqu'un. Je n'avais pas eu la chance de partager ce genre d'instant avec l'enseignante espagnole, et je devais avouer que c'était un manque à mon cœur. Quoiqu'il en soit j'espérais du fond du cœur que notre histoire allait pouvoir continuer encore bien longtemps. Je n'étais pas certaine d'être prête à encore une fois vivre, ou plutôt subir, une nouvelle séparation. Encore Adoración j'arrivais à m'y faire avec le temps, mais Levius… avec lui nous avions passé notre enfance ensemble, et même si nous avions vécu sept ans séparés, c'était le genre chose dans une relation comme la nôtre qui n'était pas préoccupante. Tout du moins, lorsque nous étions amis. Nous savions que même séparés notre amitié n'allait pas changer. Alors… alors s'il devait arriver malheur à notre couple…
Je serrais légèrement mes doigts autour de ma tasse, devenant nerveuse. Fort heureusement, le Lufkin repris la parole pour répondre à mon offre. Ce fut bienvenu, car je chassais mes sombres pensées rapidement.
- Je t'aide avec plaisir ! Faudra me dire leurs goûts. Pour mes parents je leur ai offert un voyage et pour des amis des pulls tricotés.
Ramenant ma tasse de chocolat non loin de ma joue, je laissais mon Vert Gallois se promener sur mon bras jusqu'à ce qu'il vienne se poser sur le bar. En poussant de menus rugissement, il fixait Matteo comme s'il lui réclamait quelque chose alors qu'il me décrivait la jeune femme qui semblait avoir capturé son petit cœur d'italien. Me remémorant le garçon étonnant que je connaisse de Poufsouffle, je pouvais presque trouver sa situation mignonne. C'était peut-être même son cas me concernant maintenant qu'il savait que j'étais moi aussi en couple. De l'eau avait coulé sur les ponts, définitivement… Cela dit, si je m'étais tenue à ce que je pensais depuis tant d'année, et que je n'étais pas tombée sous le charme de cette femme magnifique, la porte de l'amour, du couple, serait restée close dans mon cœur. Est-ce que c'est possible de ressentir du manque envers quelque chose que nous ne connaissons pas ? Je n'étais pas si malheureuse avant de l'avoir rencontré et d'avoir réalisé ce que je ressentais pour elle.
Mais, concernée par mon rôle de trouveuse de cadeaux, je réfléchissais, sérieuse, à la question. Les animaux, c'était mon rayon, je passais donc en revue ceux que je connaissais. Une créature magique violette ? Il y en avait bien une ou deux.
- Hé bien, pour faire dans le classique tu as les Boursoufs. Il y en a certains qui sont un peu violets, et ils chantent le soir de Noël, c'est dans la période.
Je lui souriais avant de reprendre.
- Sinon il existe les Dirico, il faut voir leurs plumes mais certains ont peut-être des nuances de violet. Les Clabberts sont marrants mais ils sont vert donc bon… ou alors un Croup, mais il te faudra une autorisation.
Posant mes yeux foncés sur mon dragon miniature, je haussais légèrement les épaules.
- Ou simplement un bijou, genre un collier, avec par exemple de l'améthyste. Le bijou aussi c'est classique mais en général ça fonctionne bien. Enfin, ça dépend de la fille encore une fois.
J'aimais bien les bijoux, d'ailleurs j'en portais sur moi à l'instant. Un bracelet en argent sur lequel se promenait un dragon en argent. Il était accompagné par un petit colifichet en forme de licorne. Boucles d'oreille et collier, c'était difficile pour mon interlocuteur de le vérifier. Je portais toutefois une très fine bague en argent à mon index gauche.
Encore une fois, je laissais échapper un léger rire au surnom qu'il me donnait avant de savourer mon chocolat. Je ne pouvais cependant pas m'empêcher de rougir. Ce surnom me flattait beaucoup, même si j'avais toujours du mal à m'y faire. La question du bal fut tout à fait légitime de sa part, surtout à la période où nous étions. Je secouais néanmoins lentement la tête en fronçant les sourcils.
- Heu non, ce n'est pas vraiment le genre de mon compagnon, et je n'ai du coup pas d'autre cavalier. Mais ce n'est pas grave, j'ai beaucoup à faire avec mes cours.
Plutôt détachée par ce genre d'événement, je préférais largement passer mon temps chez moi, plongée dans mes bouquins plutôt que de regarder les gens danser et s'amuser alors que je restais esseulée. La solitude ne m'avait jamais vraiment dérangée, mais je préférais m'occuper intelligemment.
- C'est super si elle a dit oui, tu dois te réjouir.
L'inverse me surprendrait, et mon regard se fit légèrement taquin en attendant la réponse. Je n'avais encore jamais vu Matteo avec une fille, et pourtant il n'avait rien à envier à d'autres garçons. Je n'en connaissais pas les origines, mais j'étais heureuse pour lui. Si cette fille pouvait le rendre heureux, alors je l'étais pour lui.
- Tu sais comment t'habiller ?
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Ven 11 Jan 2019 - 9:14
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Selon les indications qu’Abigail lui avait données, Matteo essaya de suggérer une idée à la jeune femme. Il n’a jamais été très doué pour faire des cadeaux pertinents mais cette idée de Ukulele l’amusait. Même si ça pouvait paraître un peu ridicule dit comme ça, si son petit ami aime vraiment la musique, il devrait apprécier ce genre de cadeaux. Après, il s’agit d’un homme et Matteo sait bien qu’un cadeau, peu importe lequel, ça fait toujours plaisir. L’italien n’a pas osé suggérer à son amie d’offrir une paire de chaussettes parce qu’elle devait sûrement être la recherche de quelque chose d’un peu plus personnel. Pourtant, c’est cool les chaussettes. Mais s’il devait s’écouter, il offrirait ça à tout le monde. Sauf que certaines personnes sont un peu plus exigeantes que d’autres, surtout les jumeaux qui aiment bien faire réfléchir leur petit frère.
Abigail était donc partante pour aider Matteo à trouver des cadeaux pour sa petite famille. Elle demandait les goûts de ces derniers et il réalisa qu’il n’en savait pas grand-chose, à vrai dire. Pour les jumeaux il y avait le Quidditch, pour Alessio, il y a les voyages et les potions, tandis que pour les parents… Il n’a jamais trop fait attention à ces détails.
« Je ne sais pas trop, à vrai dire… Ma mère a toujours eu un intérêt prononcé pour les choses moldues, elle tient ça de ses parents. Mon père… Il me semble qu’il a toujours aimé la peinture. Après les frères, l’aîné aime les potions tandis que les jumeaux ils ne jurent que par le mot Quidditch ! »
Est-ce que ça aide vraiment ? Il n’en est pas certain, non. Il dégustait son chocolat chaud doucement, la chaleur qui émane de la boisson lui est si agréable qu’il veut en profiter au maximum avant de perdre ses doigts. Pourtant, les lieux ont été enchantés de manière à ce que le froid ne se ressente pas, mais avoir les pieds dans la neige avec des chaussures pas forcément adaptées, ça n’aide pas à se réchauffer. Et il parle même pas d’Abigail après sa chute, la pauvre, il s’en veut encore de l’avoir mise dans cette situation. Il en vient alors à parler de Pina, donner quelques détails quant à ce qu’elle aime et il réalise qu’il en sait davantage sur ses goûts à elle que sur ceux de sa propre famille. C’est affligeant… Ce n’est pas qu’il ne s’intéresse pas à sa famille, c’est juste qu’il les connaît si bien qu’il est incapable de réellement dire ce qu’ils aiment. Abigail donne quelques idées de petits animaux qui pourraient être sympa à offrir à Pina.
« Oh, un boursouf, pourquoi n’y ai-je pas pensé ? C’est si mignon et… oui, je pense que ça lui plaira, surtout s’il est violet ! »
Abigail ajouta également l’idée d’un bijou mais Matteo n’était pas certain que ce soit une bonne idée, surtout au stade de sa relation avec Pina. Il voulait quelque chose de plus personnel qu’un bijou. Un bijou c’est un peu cliché alors que là, un petit Boursouf, il avait la certitude qu’elle serait heureuse d’en avoir un. C’était donc tout décidé, il allait essayer de lui trouver un petit Boursouf de couleur violette quoi qu’il en coûte. Rien que l’idée de le trouver, ça rendait Matteo tout fou, comme un gamin à qui on a promis une glace. Mais il changea alors de sujet vu que l’histoire des cadeaux était en partie réglée. Il était curieux de savoir si Abigail allait se rendre à ce bal, si tel était le cas, il pourrait la présenter à Pina de manière officielle. C’était aussi l’occasion de lui dire que Pina avait dit oui et il était impossible pour le sorcier de cacher sa joie. Abigail expliqua donc qu’elle n’irait pas car ce n’était pas le genre de son compagnon, qu’elle n’avait trouvé personne d’autre et que de toute manière, elle avait beaucoup trop à faire.
« Oh, c’est dommage… Mais on aura d’autres occasions pour que je te présente ma cavalière. En espérant que tout se passe bien… »
Entre l’allergie lors du premier matin ainsi que le plat qui a voltigé sur elle lors du premier vrai rendez-vous au restaurant, Matteo se demandait bien ce que sa malédiction leur réserverait à l’avenir. La reine des dragons supposa que l’italien se réjouissait à l’idée d’aller au bal avec la jeune femme. Il ne put cacher son large sourire niais.
« Ça se voit tant que ça ? Haha, mais oui, je suis heureux. Elle est vraiment adorable et je l’aime beaucoup… »
Elle l’interrogea alors sur la façon dont il allait s’habiller. Il avait passé beaucoup de temps à imaginer comment elle serait habillée. Robe ? Pas robe ? Cheveux attachés ou lâchés ? Alors que le concernant, il ne s’était pas trop posé de question, il avait toujours cette tenue au fond du placard pour les grandes occasions.
« Eh bien, j’ai mon costume trois pièces et mon nœud papillon qui m’attendent bien sagement. Tu penses que ça ira ? »
Peut-être qu’elle lui dirait que c’est trop, qu’il fallait y aller plus simplement mais en réalité Matteo n’a aucune idée de ce qui se fait ou non pour Yule.
« Oh mais assez parlé de moi. On devrait profiter davantage de ce marché de Noël ! Je suggère que l’on fasse nos achats en dernier lieu, histoire que l’on puisse profiter des activités sans être trop encombrés. Qu’est-ce que t’en penses ? Tu avais une idée de quelque chose à faire en premier ? »
Abigail était donc partante pour aider Matteo à trouver des cadeaux pour sa petite famille. Elle demandait les goûts de ces derniers et il réalisa qu’il n’en savait pas grand-chose, à vrai dire. Pour les jumeaux il y avait le Quidditch, pour Alessio, il y a les voyages et les potions, tandis que pour les parents… Il n’a jamais trop fait attention à ces détails.
« Je ne sais pas trop, à vrai dire… Ma mère a toujours eu un intérêt prononcé pour les choses moldues, elle tient ça de ses parents. Mon père… Il me semble qu’il a toujours aimé la peinture. Après les frères, l’aîné aime les potions tandis que les jumeaux ils ne jurent que par le mot Quidditch ! »
Est-ce que ça aide vraiment ? Il n’en est pas certain, non. Il dégustait son chocolat chaud doucement, la chaleur qui émane de la boisson lui est si agréable qu’il veut en profiter au maximum avant de perdre ses doigts. Pourtant, les lieux ont été enchantés de manière à ce que le froid ne se ressente pas, mais avoir les pieds dans la neige avec des chaussures pas forcément adaptées, ça n’aide pas à se réchauffer. Et il parle même pas d’Abigail après sa chute, la pauvre, il s’en veut encore de l’avoir mise dans cette situation. Il en vient alors à parler de Pina, donner quelques détails quant à ce qu’elle aime et il réalise qu’il en sait davantage sur ses goûts à elle que sur ceux de sa propre famille. C’est affligeant… Ce n’est pas qu’il ne s’intéresse pas à sa famille, c’est juste qu’il les connaît si bien qu’il est incapable de réellement dire ce qu’ils aiment. Abigail donne quelques idées de petits animaux qui pourraient être sympa à offrir à Pina.
« Oh, un boursouf, pourquoi n’y ai-je pas pensé ? C’est si mignon et… oui, je pense que ça lui plaira, surtout s’il est violet ! »
Abigail ajouta également l’idée d’un bijou mais Matteo n’était pas certain que ce soit une bonne idée, surtout au stade de sa relation avec Pina. Il voulait quelque chose de plus personnel qu’un bijou. Un bijou c’est un peu cliché alors que là, un petit Boursouf, il avait la certitude qu’elle serait heureuse d’en avoir un. C’était donc tout décidé, il allait essayer de lui trouver un petit Boursouf de couleur violette quoi qu’il en coûte. Rien que l’idée de le trouver, ça rendait Matteo tout fou, comme un gamin à qui on a promis une glace. Mais il changea alors de sujet vu que l’histoire des cadeaux était en partie réglée. Il était curieux de savoir si Abigail allait se rendre à ce bal, si tel était le cas, il pourrait la présenter à Pina de manière officielle. C’était aussi l’occasion de lui dire que Pina avait dit oui et il était impossible pour le sorcier de cacher sa joie. Abigail expliqua donc qu’elle n’irait pas car ce n’était pas le genre de son compagnon, qu’elle n’avait trouvé personne d’autre et que de toute manière, elle avait beaucoup trop à faire.
« Oh, c’est dommage… Mais on aura d’autres occasions pour que je te présente ma cavalière. En espérant que tout se passe bien… »
Entre l’allergie lors du premier matin ainsi que le plat qui a voltigé sur elle lors du premier vrai rendez-vous au restaurant, Matteo se demandait bien ce que sa malédiction leur réserverait à l’avenir. La reine des dragons supposa que l’italien se réjouissait à l’idée d’aller au bal avec la jeune femme. Il ne put cacher son large sourire niais.
« Ça se voit tant que ça ? Haha, mais oui, je suis heureux. Elle est vraiment adorable et je l’aime beaucoup… »
Elle l’interrogea alors sur la façon dont il allait s’habiller. Il avait passé beaucoup de temps à imaginer comment elle serait habillée. Robe ? Pas robe ? Cheveux attachés ou lâchés ? Alors que le concernant, il ne s’était pas trop posé de question, il avait toujours cette tenue au fond du placard pour les grandes occasions.
« Eh bien, j’ai mon costume trois pièces et mon nœud papillon qui m’attendent bien sagement. Tu penses que ça ira ? »
Peut-être qu’elle lui dirait que c’est trop, qu’il fallait y aller plus simplement mais en réalité Matteo n’a aucune idée de ce qui se fait ou non pour Yule.
« Oh mais assez parlé de moi. On devrait profiter davantage de ce marché de Noël ! Je suggère que l’on fasse nos achats en dernier lieu, histoire que l’on puisse profiter des activités sans être trop encombrés. Qu’est-ce que t’en penses ? Tu avais une idée de quelque chose à faire en premier ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Lun 14 Jan 2019 - 16:37
Je ne pouvais m'empêcher de rire légèrement aux propos de Matteo qui m'avouait ne pas avoir spécialement d'idées de ce que pouvaient aimer ses proches. Ma famille était si soudée que souvent j'oubliais que ce n'était pas le cas pour tout le monde. Pour moi, c'était une évidence que de connaître les goûts et les couleurs de mes parents et de ma sœur, mais je savais que c'était un privilège, voilà pourquoi je n'omettais aucun commentaire. Je ne pouvais être qu'attentive aux besoins de mon interlocuteur, d'autant plus que je l'appréciais sincèrement. Il avait été l'un des rares, lorsque nous étions enfants, à ne pas s'être moqué de moi ou de mes différences. Ça m'avait fait un bien fou, même s'il ne s'en était peut-être jamais rendu compte. Un peu malgré lui je me sentais redevable, et c'était avec plaisir que je lui offrais mon aide à présent. Qui plus est, j'appréciais particulièrement aider les autres.
- Ho pour ta mère ce n'est pas bien compliqué dans ce cas. Un canard en plastique par exemple, et pour ton père, pourquoi pas des toiles ou une peinture un peu plus difficile, par exemple s'il fait de la peinture à l'eau, offre lui de la peinture à l'huile ? ça lui fera un challenge. Et pour tes frères alors là… je n'entends rien au Quidditch, mais peut-être les tickets d'un match ?
Il n'y avait aucune arrière-pensée à ce que je venais dire, et ça se voyait dans mon attitude faite d'innocence. Et alors que j'avais les lèvres trempées dans mon chocolat, j'écoutais à nouveau l'italien me parler de la jeune femme, ce qui ne pouvait me faire que sourire. Même si je me l'imaginais sans doute mal, car je ne voyais pas de qui il s'agissait, j'étais certaine qu'ils allaient pouvoir former un beau couple. Avoir pu donner une idée de cadeau au jeune homme me faisait plaisir. Les boursoufs, lorsqu'on appréciait les créatures, c'était toujours une valeur sûre, mais il était certain qu'il ne fallait pas en offrir chaque année, ce serait redondant. Comme pour chaque cadeau cela dit.
De plus, j'étais même touchée qu'il veuille me la présenter. Sans doute était-ce une marque de la confiance qu'il avait en moi, et ça ne pouvait pas me laisser indifférente. Ainsi, je ne lui accordais qu'un simple sourire alors qu'il apprenait l'absence de ma présence au bal. Oui, ça n'allait être que partie remise, et qui sait, peut-être que Matteo fera-t-il un jour la connaissance de Levius ? ça pourrait être un moment plutôt agréable et … étrange.
Oui, étrange était le mot. Mon compagnon était très fort en mutisme et il était vite mal à l'aise en présence d'inconnus. Ensuite, j'avais eu connaissance de ce qui pouvait arriver à Matteo, ou tout du moins, aux personnes qui avaient des sentiments pour lui au-delà de l'amitié. Alors, l'image amusante d'un quatuor hors du commun ne fit que m'arracher un nouveau sourire tandis que je terminais ma tasse de chocolat fumant tout en surveillant mon Vert Gallois à présent posé sur le comptoir entre le Lufkin et moi.
- Je suis certaine que ça ira. S'appliquer à bien s'habiller pour des événements spéciaux ce n'est jamais trop. De quelle couleur est trop trois pièces ?
Car oui, s'il était rouge alors que la compagne du jeune homme appréciait le violet était peut-être un peu surfait. Mais un turquoise avec des rappels d'orange et de violet, comme une triangulation du cercle chromatique, pouvait faire son petit effet.
Reposant ensuite ma tasse vide, je me laissais glisser de mon siège tout en récupérant mon petit Vert Gallois pour le reposer sur mon épaule. Rapidement, il vint se glisser entre les mailles de mon écharpe pour venir me tenir chaud. Un bien fait visible puisque je fermais un instant les paupières, comme soulagée, alors que je réfléchissais à la question de l'italien.
- Non pas d'idée en particulier, je suis venue principalement pour me changer un peu les idées, et par curiosité aussi.
Voilà pourquoi je n'avais pas regardé où je mettais les pieds lorsque nous nous sommes percutés un peu plus tôt. À présent détendue et prêt à affronter à nouveau le monde, j'enfonçais mes mains dans mes poches pour prendre le chemin menant aux autres stands. Déjà petites avec de courtes jambes, voilà que je déambulais très lentement entre la foule et les petits magasins. En réalité, je prenais tout mon temps pour observer chaque article, chaque vendeur. Réflexe instinctif que j'avais développé depuis enfant, je me notais des points de repères et tenais une liste de ce qui me paraissait dangereux ou non. Ainsi, s'il fallait que je me mette en sécurité à un moment donné, je savais où me réfugier. Étrangement, la présence de Matteo avait tendance à beaucoup me rasséréner, d'autant plus lorsque mes prunelles brunes s'aventuraient au-delà du marché, dans la forêt qui commençait à s'assombrir de manière sinistre. J'eu un léger frisson tout en enfonçant ma tête dans mes épaules. Essayant de me changer les idées, je me tournais à nouveau vers mon compagnon du soir.
- Et du coup, qu'est-ce que tu as comme projets d'avenir aujourd'hui ?
Sans l'interrompre et perdre une miette de sa réponse, je déviais lentement vers un stand de peluche. J'adorais les peluches, c'était tout doux et tout mignon. Mon regard s'attarda sur un petit koala, jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait de petites bouillottes à chauffer magiquement pendant quelques secondes. Bien pratique. Peut-être craquerai-je un peu plus tard.
- Ho pour ta mère ce n'est pas bien compliqué dans ce cas. Un canard en plastique par exemple, et pour ton père, pourquoi pas des toiles ou une peinture un peu plus difficile, par exemple s'il fait de la peinture à l'eau, offre lui de la peinture à l'huile ? ça lui fera un challenge. Et pour tes frères alors là… je n'entends rien au Quidditch, mais peut-être les tickets d'un match ?
Il n'y avait aucune arrière-pensée à ce que je venais dire, et ça se voyait dans mon attitude faite d'innocence. Et alors que j'avais les lèvres trempées dans mon chocolat, j'écoutais à nouveau l'italien me parler de la jeune femme, ce qui ne pouvait me faire que sourire. Même si je me l'imaginais sans doute mal, car je ne voyais pas de qui il s'agissait, j'étais certaine qu'ils allaient pouvoir former un beau couple. Avoir pu donner une idée de cadeau au jeune homme me faisait plaisir. Les boursoufs, lorsqu'on appréciait les créatures, c'était toujours une valeur sûre, mais il était certain qu'il ne fallait pas en offrir chaque année, ce serait redondant. Comme pour chaque cadeau cela dit.
De plus, j'étais même touchée qu'il veuille me la présenter. Sans doute était-ce une marque de la confiance qu'il avait en moi, et ça ne pouvait pas me laisser indifférente. Ainsi, je ne lui accordais qu'un simple sourire alors qu'il apprenait l'absence de ma présence au bal. Oui, ça n'allait être que partie remise, et qui sait, peut-être que Matteo fera-t-il un jour la connaissance de Levius ? ça pourrait être un moment plutôt agréable et … étrange.
Oui, étrange était le mot. Mon compagnon était très fort en mutisme et il était vite mal à l'aise en présence d'inconnus. Ensuite, j'avais eu connaissance de ce qui pouvait arriver à Matteo, ou tout du moins, aux personnes qui avaient des sentiments pour lui au-delà de l'amitié. Alors, l'image amusante d'un quatuor hors du commun ne fit que m'arracher un nouveau sourire tandis que je terminais ma tasse de chocolat fumant tout en surveillant mon Vert Gallois à présent posé sur le comptoir entre le Lufkin et moi.
- Je suis certaine que ça ira. S'appliquer à bien s'habiller pour des événements spéciaux ce n'est jamais trop. De quelle couleur est trop trois pièces ?
Car oui, s'il était rouge alors que la compagne du jeune homme appréciait le violet était peut-être un peu surfait. Mais un turquoise avec des rappels d'orange et de violet, comme une triangulation du cercle chromatique, pouvait faire son petit effet.
Reposant ensuite ma tasse vide, je me laissais glisser de mon siège tout en récupérant mon petit Vert Gallois pour le reposer sur mon épaule. Rapidement, il vint se glisser entre les mailles de mon écharpe pour venir me tenir chaud. Un bien fait visible puisque je fermais un instant les paupières, comme soulagée, alors que je réfléchissais à la question de l'italien.
- Non pas d'idée en particulier, je suis venue principalement pour me changer un peu les idées, et par curiosité aussi.
Voilà pourquoi je n'avais pas regardé où je mettais les pieds lorsque nous nous sommes percutés un peu plus tôt. À présent détendue et prêt à affronter à nouveau le monde, j'enfonçais mes mains dans mes poches pour prendre le chemin menant aux autres stands. Déjà petites avec de courtes jambes, voilà que je déambulais très lentement entre la foule et les petits magasins. En réalité, je prenais tout mon temps pour observer chaque article, chaque vendeur. Réflexe instinctif que j'avais développé depuis enfant, je me notais des points de repères et tenais une liste de ce qui me paraissait dangereux ou non. Ainsi, s'il fallait que je me mette en sécurité à un moment donné, je savais où me réfugier. Étrangement, la présence de Matteo avait tendance à beaucoup me rasséréner, d'autant plus lorsque mes prunelles brunes s'aventuraient au-delà du marché, dans la forêt qui commençait à s'assombrir de manière sinistre. J'eu un léger frisson tout en enfonçant ma tête dans mes épaules. Essayant de me changer les idées, je me tournais à nouveau vers mon compagnon du soir.
- Et du coup, qu'est-ce que tu as comme projets d'avenir aujourd'hui ?
Sans l'interrompre et perdre une miette de sa réponse, je déviais lentement vers un stand de peluche. J'adorais les peluches, c'était tout doux et tout mignon. Mon regard s'attarda sur un petit koala, jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait de petites bouillottes à chauffer magiquement pendant quelques secondes. Bien pratique. Peut-être craquerai-je un peu plus tard.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Dim 20 Jan 2019 - 23:42
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Abigail semblait avoir trouvé l’idée du siècle pour le cadeau de la mère de Matteo. Elle suggéra un canard en plastique. Matteo haussa un sourcil, ce n’était pas vraiment le genre de chose qu’il avait imaginé offrir à sa mère un jour sachant qu’il n’avait jamais compris l’utilité de cet objet. Il mettait ça de côté mais… il doutait que ce soit vraiment ce sur quoi il porte son choix au final. En revanche, l’idée qu’elle suggéra pour le père de Matteo était plutôt bonne. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? De la peinture et des supports, c’était vraiment le cadeau parfait ça ! Il allait essayer de trouver le nécessaire pour que son père puisse peindre. Pourquoi pas une peinture qui permettrait de rendre le tableau vivant. Jusqu’à présent et à sa connaissance, le patriarche ne s’était essayé qu’à la peinture classique et immobile. Elle suggéra finalement des tickets pour un match. Il n’était pas certain que ce soit vraiment utile vu qu’étant donné leur statut dans le milieu, ils sont généralement invités aux matchs.
« Mmmh, bon, j’aime bien l’idée pour mon père. Pour ma mère, je crois que je vais y réfléchir plus longuement. Un canard en plastique c’est… comment dire… Étrange. Et pour les frères, j’crois que je vais faire dans le basique, un pull moche de Noël, ça leur ira bien au teint. Les jumeaux ce sont des superstars de leur équipe, donc les matchs, ils y vont sans débourser le moindre gallion ! »
Il y a encore le temps de toute manière et ce n’est pas certain qu’il puisse trouver tout ce qu’il voudra ici, sur le marché de Noël.
« Merci en tout cas. »
Le cas des cadeaux de la famille étant alors réglé, Matteo préféra retourner au sujet qui lui tenait plus à cœur à ce moment-là. Pas que sa famille ne soit pas importante, mais ces derniers temps, il avait l’esprit un peu ailleurs, pensant à la jeune femme qui hantait ses journées ainsi que ses nuits. Il essayait de s’occuper avec ses cours au maximum pour éviter de trop penser à elle, mais ce n’était pas toujours évident. Il expliqua à la jeune sorcière comment il allait s’habiller pour le bal. Il n’avait pas trente-six tenues de soirée différentes.
« Le trois-pièces est bleu nuit. Le nœud papillon est d’un rouge très sombre. Ma mère m’a dit que ça allait bien ensemble alors je l’ai écoutée. Elle sait toujours bien me conseiller ! »
Il passe sûrement pour le petit enfant à sa maman mais bon, il aime sa famille, même s’il passe un peu pour le fils qui ne les connaît pas bien. Sa mère a beau avoir toujours été très proche d’Alessio plutôt que des trois autres garçons, elle a malgré tout été présente quand Matteo en avait besoin et il se souvient tout particulièrement de ce pendentif qu’elle lui avait envoyé lorsqu’il était au Kelpie’s camp, le matin avant d’y retrouver Tina. Elle a ce flair hors du commun. C’est d’ailleurs étonnant qu’elle n’ait pas envoyé de lettre alors que le bal approche à grands pas. Elle qui meurt d’envie de savoir si son fils sera accompagné ou non à cette fête, c’est assez étonnant qu’elle fasse silence chouette. Matteo réalisa alors qu’il parlait beaucoup de lui et de Pina. Un peu gêné d’avoir monopolisé le temps de parole, il suggéra de passer aux activités et lui demanda si elle avait en tête quelque chose en particulier. Elle expliqua qu’elle n’avait rien prévu de particulier, que c’était surtout la curiosité qui l’avait guidée par ici.
« Bon, et bien, on n’a qu’à marcher et voir ce qui nous fait envie ! Je t’avoue que je ne suis pas trop au courant des choses qu’il y a à faire cette année. »
Les deux étudiants se mirent alors en marche, quittant le petit stand de chocolat chaud vivement réchauffés à présent. Abigail était toujours accompagnée de son Vert-Gallois, il l’enviait, c’était vraiment chouette comme truc. Alors qu’ils marchaient tranquillement, Abi demanda à Matteo ce qu’il avait comme projets pour l’avenir. Toujours en regardant devant lui et tout autour d’eux, il lui répondit calmement.
« Je veux devenir médicomage sans frontière. J’ai déjà des pistes et des contacts, j’attends juste d’avoir terminé mes études. Je tiens le bon bout ! Et toi ? Tu voudrais faire quoi ? »
Même s’il sait surtout qu’elle adore les dragons et qu’il la considère comme leur reine attitrée, il ignore totalement quelles sont les ambitions de la jeune femme. Ça n’a sûrement rien à voir avec ces créatures. Par exemple, Matteo adore le Quidditch, mais il n’en ferait pas sa carrière. Alors qu’il parlait, il remarqua que sa partenaire de marché de Noël était en train de dévier vers un stand. Il s’agissait d’un stand de peluches.
« Oh ! C’est super mignon tout ça. Bon, je ne sais pas trop ce que je ferais d’une peluche mais c’est adorable. »
Il tenta d’en prendre une dans ses bras pour apprécier le côté tout doux de l’objet mais il la relâcha aussitôt, surpris par la chaleur qui en émane.
« Wow ! C’est brûlant, comment ça se fait ??! »
C’est une bouillotte, mais le temps que ça monte au cerveau du Lufkin de neuvième année, il faut un petit moment.
« J’avais encore jamais vu des bouillottes comme ça. Ça peut être une idée de cadeau pour ma mère tiens ! T’en penses quoi ? Tu préfères laquelle ? »
« Mmmh, bon, j’aime bien l’idée pour mon père. Pour ma mère, je crois que je vais y réfléchir plus longuement. Un canard en plastique c’est… comment dire… Étrange. Et pour les frères, j’crois que je vais faire dans le basique, un pull moche de Noël, ça leur ira bien au teint. Les jumeaux ce sont des superstars de leur équipe, donc les matchs, ils y vont sans débourser le moindre gallion ! »
Il y a encore le temps de toute manière et ce n’est pas certain qu’il puisse trouver tout ce qu’il voudra ici, sur le marché de Noël.
« Merci en tout cas. »
Le cas des cadeaux de la famille étant alors réglé, Matteo préféra retourner au sujet qui lui tenait plus à cœur à ce moment-là. Pas que sa famille ne soit pas importante, mais ces derniers temps, il avait l’esprit un peu ailleurs, pensant à la jeune femme qui hantait ses journées ainsi que ses nuits. Il essayait de s’occuper avec ses cours au maximum pour éviter de trop penser à elle, mais ce n’était pas toujours évident. Il expliqua à la jeune sorcière comment il allait s’habiller pour le bal. Il n’avait pas trente-six tenues de soirée différentes.
« Le trois-pièces est bleu nuit. Le nœud papillon est d’un rouge très sombre. Ma mère m’a dit que ça allait bien ensemble alors je l’ai écoutée. Elle sait toujours bien me conseiller ! »
Il passe sûrement pour le petit enfant à sa maman mais bon, il aime sa famille, même s’il passe un peu pour le fils qui ne les connaît pas bien. Sa mère a beau avoir toujours été très proche d’Alessio plutôt que des trois autres garçons, elle a malgré tout été présente quand Matteo en avait besoin et il se souvient tout particulièrement de ce pendentif qu’elle lui avait envoyé lorsqu’il était au Kelpie’s camp, le matin avant d’y retrouver Tina. Elle a ce flair hors du commun. C’est d’ailleurs étonnant qu’elle n’ait pas envoyé de lettre alors que le bal approche à grands pas. Elle qui meurt d’envie de savoir si son fils sera accompagné ou non à cette fête, c’est assez étonnant qu’elle fasse silence chouette. Matteo réalisa alors qu’il parlait beaucoup de lui et de Pina. Un peu gêné d’avoir monopolisé le temps de parole, il suggéra de passer aux activités et lui demanda si elle avait en tête quelque chose en particulier. Elle expliqua qu’elle n’avait rien prévu de particulier, que c’était surtout la curiosité qui l’avait guidée par ici.
« Bon, et bien, on n’a qu’à marcher et voir ce qui nous fait envie ! Je t’avoue que je ne suis pas trop au courant des choses qu’il y a à faire cette année. »
Les deux étudiants se mirent alors en marche, quittant le petit stand de chocolat chaud vivement réchauffés à présent. Abigail était toujours accompagnée de son Vert-Gallois, il l’enviait, c’était vraiment chouette comme truc. Alors qu’ils marchaient tranquillement, Abi demanda à Matteo ce qu’il avait comme projets pour l’avenir. Toujours en regardant devant lui et tout autour d’eux, il lui répondit calmement.
« Je veux devenir médicomage sans frontière. J’ai déjà des pistes et des contacts, j’attends juste d’avoir terminé mes études. Je tiens le bon bout ! Et toi ? Tu voudrais faire quoi ? »
Même s’il sait surtout qu’elle adore les dragons et qu’il la considère comme leur reine attitrée, il ignore totalement quelles sont les ambitions de la jeune femme. Ça n’a sûrement rien à voir avec ces créatures. Par exemple, Matteo adore le Quidditch, mais il n’en ferait pas sa carrière. Alors qu’il parlait, il remarqua que sa partenaire de marché de Noël était en train de dévier vers un stand. Il s’agissait d’un stand de peluches.
« Oh ! C’est super mignon tout ça. Bon, je ne sais pas trop ce que je ferais d’une peluche mais c’est adorable. »
Il tenta d’en prendre une dans ses bras pour apprécier le côté tout doux de l’objet mais il la relâcha aussitôt, surpris par la chaleur qui en émane.
« Wow ! C’est brûlant, comment ça se fait ??! »
C’est une bouillotte, mais le temps que ça monte au cerveau du Lufkin de neuvième année, il faut un petit moment.
« J’avais encore jamais vu des bouillottes comme ça. Ça peut être une idée de cadeau pour ma mère tiens ! T’en penses quoi ? Tu préfères laquelle ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mer 23 Jan 2019 - 9:12
Un léger sentiment de satisfaction m’envahissait alors que le Lufkin me remerciait de l’aide que je lui avais apportée. C’était plutôt ironique que je puisse trouver de bonnes idées pour la famille de quelqu’un que je connaissais à peine, et que pour la mienne ce soit une épreuve. Mais après tout, j’étais ici pour ça, trouver des idées, et je savais qu’elles me viendraient à force de me promener entre les petits chalets du marché. Ce qui me tirait mon sourire alors que nous commencions notre petite marche tranquille, c’était que le pull moche était le cadeau de secours qui fonctionnait toujours bien. Car pour les garçons de mon club, c’était ce que j’avais offert, et j’hésitais même à m’en servir aussi pour ma sœur.
Les mains dans les poches, j’adressais un sourire poli à mon accompagnant alors qu’il me remerciait. Je n’avais pas fait grand-chose, à présent c’était à lui de trier les informations et de prendre ce qu’il voulait. Mais si au moins j’avais pu le dépanner un tant soit peu, alors j’étais contente. Rendre service, et le faire bien, engendrait toujours en moi ce sentiment de bienfaisance et de satisfaction. Tandis qu’il me décrivait son costume pour le bal de Yule, je me permettais de le regarder de bas en haut, visiblement pour mieux me l’imaginer vêtu ainsi. Mes yeux se plissèrent légèrement avant que je ne hoche du menton.
- Oui, elle a raison, ça t’ira bien. Ce sont les couleurs des rois.
Amusée par ma remarque, je détournais le regard pour observer la foule, un peu plus tranquille que précédemment. Je ne prenais même pas attention aux faits qu’il se soit adressé à sa mère. Non seulement je n’en avais que faire, mais moi aussi je demandais encore beaucoup de chose à ma mère, et elle était toujours très présente pour moi encore aujourd’hui, ne serait-ce que financièrement. Faire de longues études était terrible pour ça. De plus je savais que les italiens étaient très pointilleux concernant leurs relations familiales, à moins que ce ne soit qu’une image erronée ?
Déambulant calmement entre les personnes que nous croisions, je prenais tout de même garde à rester proche du jeune homme, comme si je m’attendais à ce qu’il puisse me protéger s’il arrivait quelque chose. Mais arriver quoi après tout ? L’ambiance était à la fête. Mes peurs me pourrissaient vraiment mes journées…
- Je ne sais pas non plus ce qu’il peut y avoir, je suis venue pour chercher des idées et par curiosité, alors je me réjouis de voir.
Gardant précieusement mes mains dans mes poches alors que je savourais la chaleur de mon Vert Gallois contre ma peau, je soupirai d’aise alors que j’écoutais le sorcier me parler de ses projets. Médicomage sans frontière… c’était un projet particulièrement intéressant. Ne pas se fixer dans un hôpital, pouvoir voyager, voir du pays, des peuplades différentes, des situations anodines. Posant mes prunelles sombres sur lui, je souriais à nouveau.
- Wah c’est super cool, ça va t’apporter un bagage incroyable ! J’adore voyager, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. Ça ouvre des portes, culturelles et autres, que je trouve très précieuses. Je te souhaite vraiment de réussir.
J’étais sincère, et le fait que je le regarde dans les yeux en était la preuve. Pourtant, lorsqu’il me détournait la question, je ne pouvais m’empêcher de ricaner. Il me posait réellement la question alors que c’était une évidence, en tout cas pour lui, depuis que nous étions enfant ? Enfin… une évidence, apparemment pas tant que ça. Haussant les épaules, adoptant une moue ironique, un grand sourire aux lèvres, je lui répondais, contenant tant bien que mal mon enjouement.
- Tu ne devines vraiment pas ? Je laissais couler de courtes secondes. Si je veux aller jusqu’aux D.E.F.I.S, c’est pour devenir dragonologiste bien sûr. Mais je réfléchis… et plus le temps passe, et plus j’ai envie de me spécialiser dans leur comportement. Je suis certaine que ce sont des créatures particulièrement incomprises.
Le regard pétillant, je regardais une dernière fois le jeune homme avant de me détourner pour éviter quelqu’un. Les dragons, ça avait toujours été ma motivation première, c’était toute ma vie, presque littéralement. Il n’avait jamais été question que je fasse un autre métier, et si j’en faisais un autre, ce serait quoi ? Sans doute magizoologue, je marcherai dans les pas de ma mère, mais en version sorcier. Bien sûr, je pourrais peut-être aussi me tourner dans la musique, mais c’était une situation bien plus précaire. Je n’en savais rien. Dragonologiste surpassait tous les autres choix qui pouvaient s’offrir à moi. Ma passion me dévorait le corps, le sang, tout mon être.
Mais une fois tournée sur le stand des peluches, encore une fois, la spontanéité de Matteo m’arracha un sourire alors qu’il constatait ce que c’était vraiment. Lui jetant une œillade amusée, j’attrapais le petit koala que j’avais vu au premier coup d’œil.
- Ce serait une super idée oui. En plus, ils sont tout doux. Ho, et il y a des dragons aussi !
Observant les petits modèles, attendrie, mes traits juvéniles s’accentuèrent, me donnant véritablement l’air d’une petite fille émerveillée à la veille de Noël. De ma petite taille, je tendais la main comme je le pouvais pour attraper l’imitation en peluche d’un Magyar à pointes, sans lâcher le petit koala. Le quel je préférais ? Pouffant de rire, je serrais les deux tissus contre moi. Une vraie gamine, je venais de perdre 20 ans.
- Je les préfère toutes ! Ta mère elle aimerait quoi tu penses ?
Capturées, les deux peluches restaient dans mes bras. C’était sûr que je n’allais pas pouvoir partir sans elles. Mes yeux scrutèrent encore le stand jusqu’à y trouver la représentation d’un petit chien. Celui-là aussi, je l’attrapais. Je faisais déjà mes emplettes en fait, alors que je voulais attendre. Mais là, c’était trop mignon, et trop tout chaud.
Les mains dans les poches, j’adressais un sourire poli à mon accompagnant alors qu’il me remerciait. Je n’avais pas fait grand-chose, à présent c’était à lui de trier les informations et de prendre ce qu’il voulait. Mais si au moins j’avais pu le dépanner un tant soit peu, alors j’étais contente. Rendre service, et le faire bien, engendrait toujours en moi ce sentiment de bienfaisance et de satisfaction. Tandis qu’il me décrivait son costume pour le bal de Yule, je me permettais de le regarder de bas en haut, visiblement pour mieux me l’imaginer vêtu ainsi. Mes yeux se plissèrent légèrement avant que je ne hoche du menton.
- Oui, elle a raison, ça t’ira bien. Ce sont les couleurs des rois.
Amusée par ma remarque, je détournais le regard pour observer la foule, un peu plus tranquille que précédemment. Je ne prenais même pas attention aux faits qu’il se soit adressé à sa mère. Non seulement je n’en avais que faire, mais moi aussi je demandais encore beaucoup de chose à ma mère, et elle était toujours très présente pour moi encore aujourd’hui, ne serait-ce que financièrement. Faire de longues études était terrible pour ça. De plus je savais que les italiens étaient très pointilleux concernant leurs relations familiales, à moins que ce ne soit qu’une image erronée ?
Déambulant calmement entre les personnes que nous croisions, je prenais tout de même garde à rester proche du jeune homme, comme si je m’attendais à ce qu’il puisse me protéger s’il arrivait quelque chose. Mais arriver quoi après tout ? L’ambiance était à la fête. Mes peurs me pourrissaient vraiment mes journées…
- Je ne sais pas non plus ce qu’il peut y avoir, je suis venue pour chercher des idées et par curiosité, alors je me réjouis de voir.
Gardant précieusement mes mains dans mes poches alors que je savourais la chaleur de mon Vert Gallois contre ma peau, je soupirai d’aise alors que j’écoutais le sorcier me parler de ses projets. Médicomage sans frontière… c’était un projet particulièrement intéressant. Ne pas se fixer dans un hôpital, pouvoir voyager, voir du pays, des peuplades différentes, des situations anodines. Posant mes prunelles sombres sur lui, je souriais à nouveau.
- Wah c’est super cool, ça va t’apporter un bagage incroyable ! J’adore voyager, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. Ça ouvre des portes, culturelles et autres, que je trouve très précieuses. Je te souhaite vraiment de réussir.
J’étais sincère, et le fait que je le regarde dans les yeux en était la preuve. Pourtant, lorsqu’il me détournait la question, je ne pouvais m’empêcher de ricaner. Il me posait réellement la question alors que c’était une évidence, en tout cas pour lui, depuis que nous étions enfant ? Enfin… une évidence, apparemment pas tant que ça. Haussant les épaules, adoptant une moue ironique, un grand sourire aux lèvres, je lui répondais, contenant tant bien que mal mon enjouement.
- Tu ne devines vraiment pas ? Je laissais couler de courtes secondes. Si je veux aller jusqu’aux D.E.F.I.S, c’est pour devenir dragonologiste bien sûr. Mais je réfléchis… et plus le temps passe, et plus j’ai envie de me spécialiser dans leur comportement. Je suis certaine que ce sont des créatures particulièrement incomprises.
Le regard pétillant, je regardais une dernière fois le jeune homme avant de me détourner pour éviter quelqu’un. Les dragons, ça avait toujours été ma motivation première, c’était toute ma vie, presque littéralement. Il n’avait jamais été question que je fasse un autre métier, et si j’en faisais un autre, ce serait quoi ? Sans doute magizoologue, je marcherai dans les pas de ma mère, mais en version sorcier. Bien sûr, je pourrais peut-être aussi me tourner dans la musique, mais c’était une situation bien plus précaire. Je n’en savais rien. Dragonologiste surpassait tous les autres choix qui pouvaient s’offrir à moi. Ma passion me dévorait le corps, le sang, tout mon être.
Mais une fois tournée sur le stand des peluches, encore une fois, la spontanéité de Matteo m’arracha un sourire alors qu’il constatait ce que c’était vraiment. Lui jetant une œillade amusée, j’attrapais le petit koala que j’avais vu au premier coup d’œil.
- Ce serait une super idée oui. En plus, ils sont tout doux. Ho, et il y a des dragons aussi !
Observant les petits modèles, attendrie, mes traits juvéniles s’accentuèrent, me donnant véritablement l’air d’une petite fille émerveillée à la veille de Noël. De ma petite taille, je tendais la main comme je le pouvais pour attraper l’imitation en peluche d’un Magyar à pointes, sans lâcher le petit koala. Le quel je préférais ? Pouffant de rire, je serrais les deux tissus contre moi. Une vraie gamine, je venais de perdre 20 ans.
- Je les préfère toutes ! Ta mère elle aimerait quoi tu penses ?
Capturées, les deux peluches restaient dans mes bras. C’était sûr que je n’allais pas pouvoir partir sans elles. Mes yeux scrutèrent encore le stand jusqu’à y trouver la représentation d’un petit chien. Celui-là aussi, je l’attrapais. Je faisais déjà mes emplettes en fait, alors que je voulais attendre. Mais là, c’était trop mignon, et trop tout chaud.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mar 29 Jan 2019 - 12:49
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Matteo n’était pas certain que la tenue qu’il avait prévue pour le bal conviendrait. Evidemment, sa mère lui avait dit que dedans, il était beau comme un dieu, mais c’est sa mère et elle se doit de trouver ses enfants beaux, de les rassurer et l’italien est conscient que sa mère n’est pas forcément très objective. C’est pour ça qu’il veut l’avis d’Abigail. Elle saura dire les choses de manière neutre, elle n’a aucune raison de mentir à Matteo, si ? Visiblement, elle donnait raison à madame Astolfi et elle ajouta même qu’il allait porter les couleurs des rois. Inconsciemment, il leva son menton, fier qu’on le compare à un roi après que sa mère le compare à un dieu.
« Eh bien, je serai le roi de la soirée alors ! »
Il disait cela avec une pointe d’humour. Il se connaissait, il allait être tellement gêné et timide en compagnie de la jolie Pina que le roi n’allait pas faire le fier très longtemps. Matteo c’est cinquante pourcents de déconne et de non-sérieux mais également cinquante pourcents de je n’assume plus du tout. Du haut de son mètre quatre-vingt-sept, se cache un petit être qui est très timide en présence d’une femme qui lui plaît. En bref, peu importe la signification de la tenue qu’il portera, le résultat sera le même, ce n’est pas un costume de roi qui va lui donner une confiance sans faille. En plus, il ne sait pas danser.
Abigail et Matteo étaient donc deux jeunes sorciers qui ne savaient pas trop ce qu’ils étaient venus faire à ce marché de Noël, hormis le fait de trouver quelques idées de cadeaux. Seulement, ils n’allaient pas passer leur journée à regarder et à prendre des notes. Ils le font suffisamment quand ils sont en cours. Puis, si l’italien avait toute la journée devant lui, ce n’était peut-être pas le cas de la jeune femme. Ils n’avaient plus qu’à improviser et ce n’était pas plus mal, il y aura moins de chances de ne pas être d’accord sur le programme, puisqu’il n’y a… pas de programme. Ils déambulent donc à travers les allées, assommés par toutes ces musiques et odeurs typiques des fêtes de fin d’année, que ce soit Noël, Yule ou la nouvelle année.
Ils se mirent donc à parler de leurs projets personnels. C’était un peu l’occasion de le faire puisqu’ils n’avaient pas vraiment l’habitude de se voir très souvent. Ce n’est pas comme si Matteo voyait grand monde régulièrement en dehors de ses cours. Il voit les professeurs, les patients à l’infirmerie et quelques amis quand il a un peu de temps. Il explique donc son projet, ce n’est plus un secret pour personne et il est vraiment déterminé à réussir. Elle semble admirative face au projet de l’italien et semble également aimer voyager. Quant aux projets d’Abigail, évidemment qu’il avait une petite idée, mais parfois, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Elle lui lança une petit pique, puisque visiblement, là, il fallait se fier aux évidences. Elle voulait bel et bien devenir Dragonologiste et surtout se spécialiser dans le comportement des dragons, tout comme un médicomage pourrait se spécialiser dans le comportement de l’être humain.
« Je t’avoue que les dragons ne sont pas forcément les créatures que je connais le mieux, mais je veux bien te croire quand tu dis qu’elles sont incomprises. Je crois que tu le sais déjà, mais pour moi t’es la reine des dragons, alors… Tu t’y connais forcément ! »
En tout cas mieux que Matteo, ça c’est une évidence. Ce serait difficile de s’appeler Abigail Dowell et d’être plus nul que Matteo Astolfi en matière de dragonologie.
« Je suis certain que tu vas réussir des D.E.F.I.S et que tu vas pouvoir devenir la plus grande dragonologiste qui soit. »
Sans mauvais jeu de mot. Ils s’approchent alors d’un stand qui vend des peluches toutes mignonnes et ça semble vachement intéresser Abigail. Matteo, naïf, tente d’attraper l’une de ces peluches et constate qu’il s’agit de bouillottes étant donné la chaleur qu’elles dégagent. En tout cas, ça semble être une jolie petite idée de cadeau pour sa mère. Encore une fois il demande l’avis de la jeune sorcière, sur celle qu’elle préfère, ça l’aidera à choisir. Il est vraiment nul pour choisir des cadeaux. Lui il aime tout et rien, alors forcément… Ça facilite les choses. Abigail approuve l’idée de la bouillotte comme petit cadeau mais elle n’aidait pas vraiment l’italien en disant qu’elle les préférait toutes. Elle était adorable dans son comportement et Matteo ne put s’empêcher de rire.
« Je crois que ma mère n’est pas compliquée, elle aime les chats, les chiens, les chouettes… Les animaux assez communs quoi. Mais même pour des animaux communs, les bouillottes sont adorables. Je vais prendre le petit chat je crois. Je ne suis pas objectif pour un gallion. »
La bouillotte du chat lui rappelait Citrouille, son petit chat d’amour qu’il avait adopté quand il s’était rendu à l’animalerie avec Mercy. C’était plus fort que lui, il n’avait pas pu s’empêcher d’adopter cette petite boule de poils et Pina semblait bien l’aimer ce chaton.
« Tu vas craquer aussi ? N’en prends pas trop, après on va croire que je suis de sortie avec ma fille, ça va faire parler ! »
Encore une fois, il ne put s’empêcher de rire. Elle était toute adorable comme ça, avec les peluches dans ses bras. Il tendit quelques pièces au forain et voilà qu’il avait le cadeau pour sa mère. Elle allait adorer, il en était presque certain.
« On y va ? »
« Eh bien, je serai le roi de la soirée alors ! »
Il disait cela avec une pointe d’humour. Il se connaissait, il allait être tellement gêné et timide en compagnie de la jolie Pina que le roi n’allait pas faire le fier très longtemps. Matteo c’est cinquante pourcents de déconne et de non-sérieux mais également cinquante pourcents de je n’assume plus du tout. Du haut de son mètre quatre-vingt-sept, se cache un petit être qui est très timide en présence d’une femme qui lui plaît. En bref, peu importe la signification de la tenue qu’il portera, le résultat sera le même, ce n’est pas un costume de roi qui va lui donner une confiance sans faille. En plus, il ne sait pas danser.
Abigail et Matteo étaient donc deux jeunes sorciers qui ne savaient pas trop ce qu’ils étaient venus faire à ce marché de Noël, hormis le fait de trouver quelques idées de cadeaux. Seulement, ils n’allaient pas passer leur journée à regarder et à prendre des notes. Ils le font suffisamment quand ils sont en cours. Puis, si l’italien avait toute la journée devant lui, ce n’était peut-être pas le cas de la jeune femme. Ils n’avaient plus qu’à improviser et ce n’était pas plus mal, il y aura moins de chances de ne pas être d’accord sur le programme, puisqu’il n’y a… pas de programme. Ils déambulent donc à travers les allées, assommés par toutes ces musiques et odeurs typiques des fêtes de fin d’année, que ce soit Noël, Yule ou la nouvelle année.
Ils se mirent donc à parler de leurs projets personnels. C’était un peu l’occasion de le faire puisqu’ils n’avaient pas vraiment l’habitude de se voir très souvent. Ce n’est pas comme si Matteo voyait grand monde régulièrement en dehors de ses cours. Il voit les professeurs, les patients à l’infirmerie et quelques amis quand il a un peu de temps. Il explique donc son projet, ce n’est plus un secret pour personne et il est vraiment déterminé à réussir. Elle semble admirative face au projet de l’italien et semble également aimer voyager. Quant aux projets d’Abigail, évidemment qu’il avait une petite idée, mais parfois, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Elle lui lança une petit pique, puisque visiblement, là, il fallait se fier aux évidences. Elle voulait bel et bien devenir Dragonologiste et surtout se spécialiser dans le comportement des dragons, tout comme un médicomage pourrait se spécialiser dans le comportement de l’être humain.
« Je t’avoue que les dragons ne sont pas forcément les créatures que je connais le mieux, mais je veux bien te croire quand tu dis qu’elles sont incomprises. Je crois que tu le sais déjà, mais pour moi t’es la reine des dragons, alors… Tu t’y connais forcément ! »
En tout cas mieux que Matteo, ça c’est une évidence. Ce serait difficile de s’appeler Abigail Dowell et d’être plus nul que Matteo Astolfi en matière de dragonologie.
« Je suis certain que tu vas réussir des D.E.F.I.S et que tu vas pouvoir devenir la plus grande dragonologiste qui soit. »
Sans mauvais jeu de mot. Ils s’approchent alors d’un stand qui vend des peluches toutes mignonnes et ça semble vachement intéresser Abigail. Matteo, naïf, tente d’attraper l’une de ces peluches et constate qu’il s’agit de bouillottes étant donné la chaleur qu’elles dégagent. En tout cas, ça semble être une jolie petite idée de cadeau pour sa mère. Encore une fois il demande l’avis de la jeune sorcière, sur celle qu’elle préfère, ça l’aidera à choisir. Il est vraiment nul pour choisir des cadeaux. Lui il aime tout et rien, alors forcément… Ça facilite les choses. Abigail approuve l’idée de la bouillotte comme petit cadeau mais elle n’aidait pas vraiment l’italien en disant qu’elle les préférait toutes. Elle était adorable dans son comportement et Matteo ne put s’empêcher de rire.
« Je crois que ma mère n’est pas compliquée, elle aime les chats, les chiens, les chouettes… Les animaux assez communs quoi. Mais même pour des animaux communs, les bouillottes sont adorables. Je vais prendre le petit chat je crois. Je ne suis pas objectif pour un gallion. »
La bouillotte du chat lui rappelait Citrouille, son petit chat d’amour qu’il avait adopté quand il s’était rendu à l’animalerie avec Mercy. C’était plus fort que lui, il n’avait pas pu s’empêcher d’adopter cette petite boule de poils et Pina semblait bien l’aimer ce chaton.
« Tu vas craquer aussi ? N’en prends pas trop, après on va croire que je suis de sortie avec ma fille, ça va faire parler ! »
Encore une fois, il ne put s’empêcher de rire. Elle était toute adorable comme ça, avec les peluches dans ses bras. Il tendit quelques pièces au forain et voilà qu’il avait le cadeau pour sa mère. Elle allait adorer, il en était presque certain.
« On y va ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Dim 3 Fév 2019 - 20:37
Je sentais le rouge me monter aux joues alors que j'accueillais avec plaisir les compliments de l'italien. Ce surnom idiot qu'il me donnait depuis que nous étions enfants… reine des dragons… je ne savais pas trop à quoi ça pouvait rimer, mais je savais que venant de lui ce n'était pas moqueur. Voilà pourquoi j'acceptais qu'il me surnomme ainsi, même si ça me gênait énormément. Après tout, je n'étais pas quelqu'un qui avait la moindre prétention.
Ce qui m'amusait davantage c'était que la plupart de mon entourage était constitué de personnes qui ne connaissaient guère les dragons. Avec cette passion mordante, on aurait pu croire que je m'entourerais mieux, mais ce n'était pas le cas. Pas que je ne le voulais pas, mais sans doute étais-je bien trop étrange. Les personnes avec qui je pouvais débattre du sujet finissaient toujours par disparaître. Faisais-je à ce point peur aux gens ?
Mon petit sourire amusé s'effaça lentement de mes lèvres à cette pensée. C'est vrai ça, qu'est-ce qui clochait chez moi ? Même si j'appréciais être seule, j'avais l'impression que mes amitiés n'étaient qu'éphémères. Étais-je à ce point semblable à un dragon ? Effrayant, mystérieux et inquiétant ?
- Merci Matteo c'est gentil. Je suis certaine qu'il va en aller de même pour toi. Tu aimes ce que tu fais, c'est certain.
Le fait que je regarde mon interlocuteur dans les yeux à ce moment prouvait que j'étais sincère dans mes paroles et que ce n'était pas des mots lancés comme ça. Matteo avait toujours été un garçon attentif aux autres, je pouvais en être certaine pour la simple et bonne raison qu'il avait su me voir lorsque nous étions enfants alors que j'étais transparente. Est-ce qu'il voyait un monstre en moi ? J'étais certaine que non. Pourtant, s'il pouvait apercevoir à quoi ressemblait mon corps à présent, sans doute changerait-il de point de vue sur ma personne.
J'essayais de chasser ces idées noires alors que nous étions à présent face au stand le plus mignon de tout le marché. Même si nous n'avions pas tout parcouru, j'en étais certaine car vendre des peluches chauffantes était sûrement la meilleure idée qui puisse exister. Alors que je me chargeais les bras comme une gamine, je voyais le jeune homme, bien plus sage que moi, opter pour un petit chat. Je ne pus m'empêcher de rire un peu avant d'apporter mes trouvailles au vendeur avec cette allure d'enfant qui me personnifiait si bien. J'avais littéralement craqué, et pourtant je me sentais fière. Les bouillottes pouvaient me sauver la vie, et ce n'était pas des paroles en l'air. J'en avais déjà abusé durant toute ma vie à tel point que la plupart que je possédais étaient usées. Il était temps de refaire le stock, et voilà une magnifique occasion.
Une fois les emplettes faites, je hochais la tête au jeune homme avant de poursuivre notre marche parmi les divers petits chalets. J'appréciais écouter sans indiscrétion les bribes de conversations joyeuses que je pouvais entendre. Je me plongeais avec délectation dans les diverses odeurs qui me parvenaient, toutes rappelant à leurs manières la fin de l'année et ces joyeusetés. C'était véritablement une bonne période.
Curieuse, les yeux pétillant de bonne humeur, comme cette enfant que je semblais être devenue, je regardais un stand de savons artisanaux. J'avais été attirée par les diverses senteurs, sans pour autant me rendre compte que nous nous étions alors légèrement enfoncés dans la forêt et que la nuit était tombée.
C'est lors d'un moment d'égarement, comme un réflexe de fuite pour me recentrer sur moi-même, que je posais mon regard sur l'obscurité, pas si loin que ça, de la végétation nous entourant.
L'environnement devint alors particulièrement oppressant. Tout ce qui était léger et festif jusque-là devint lourd et contraignant. Petite et fluette, quelqu'un vint me bousculer, encore une fois, me faisant lâcher le paquet qui portait les petites peluches acquises un peu plus tôt, car la foule était trop dense. Pourtant, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce que j'avais vu dans les buissons. Ou alors l'avais-je seulement imaginé ? Il était là. J'en étais certaine.
Sentant la panique me monter au cœur, il se mit à battre la chamade alors que mon souffle se coupait. Mes yeux devinrent fous et traduisaient la panique que je ressentais. Comme seule accroche, je vins serrer un bois de l'échoppe qui me faisait face, m'empêchant alors de tomber à genoux et de me recroqueviller dans un coin.
Car si je me cachais, il ne me verrait sûrement pas.
Ce qui m'amusait davantage c'était que la plupart de mon entourage était constitué de personnes qui ne connaissaient guère les dragons. Avec cette passion mordante, on aurait pu croire que je m'entourerais mieux, mais ce n'était pas le cas. Pas que je ne le voulais pas, mais sans doute étais-je bien trop étrange. Les personnes avec qui je pouvais débattre du sujet finissaient toujours par disparaître. Faisais-je à ce point peur aux gens ?
Mon petit sourire amusé s'effaça lentement de mes lèvres à cette pensée. C'est vrai ça, qu'est-ce qui clochait chez moi ? Même si j'appréciais être seule, j'avais l'impression que mes amitiés n'étaient qu'éphémères. Étais-je à ce point semblable à un dragon ? Effrayant, mystérieux et inquiétant ?
- Merci Matteo c'est gentil. Je suis certaine qu'il va en aller de même pour toi. Tu aimes ce que tu fais, c'est certain.
Le fait que je regarde mon interlocuteur dans les yeux à ce moment prouvait que j'étais sincère dans mes paroles et que ce n'était pas des mots lancés comme ça. Matteo avait toujours été un garçon attentif aux autres, je pouvais en être certaine pour la simple et bonne raison qu'il avait su me voir lorsque nous étions enfants alors que j'étais transparente. Est-ce qu'il voyait un monstre en moi ? J'étais certaine que non. Pourtant, s'il pouvait apercevoir à quoi ressemblait mon corps à présent, sans doute changerait-il de point de vue sur ma personne.
J'essayais de chasser ces idées noires alors que nous étions à présent face au stand le plus mignon de tout le marché. Même si nous n'avions pas tout parcouru, j'en étais certaine car vendre des peluches chauffantes était sûrement la meilleure idée qui puisse exister. Alors que je me chargeais les bras comme une gamine, je voyais le jeune homme, bien plus sage que moi, opter pour un petit chat. Je ne pus m'empêcher de rire un peu avant d'apporter mes trouvailles au vendeur avec cette allure d'enfant qui me personnifiait si bien. J'avais littéralement craqué, et pourtant je me sentais fière. Les bouillottes pouvaient me sauver la vie, et ce n'était pas des paroles en l'air. J'en avais déjà abusé durant toute ma vie à tel point que la plupart que je possédais étaient usées. Il était temps de refaire le stock, et voilà une magnifique occasion.
Une fois les emplettes faites, je hochais la tête au jeune homme avant de poursuivre notre marche parmi les divers petits chalets. J'appréciais écouter sans indiscrétion les bribes de conversations joyeuses que je pouvais entendre. Je me plongeais avec délectation dans les diverses odeurs qui me parvenaient, toutes rappelant à leurs manières la fin de l'année et ces joyeusetés. C'était véritablement une bonne période.
Curieuse, les yeux pétillant de bonne humeur, comme cette enfant que je semblais être devenue, je regardais un stand de savons artisanaux. J'avais été attirée par les diverses senteurs, sans pour autant me rendre compte que nous nous étions alors légèrement enfoncés dans la forêt et que la nuit était tombée.
C'est lors d'un moment d'égarement, comme un réflexe de fuite pour me recentrer sur moi-même, que je posais mon regard sur l'obscurité, pas si loin que ça, de la végétation nous entourant.
L'environnement devint alors particulièrement oppressant. Tout ce qui était léger et festif jusque-là devint lourd et contraignant. Petite et fluette, quelqu'un vint me bousculer, encore une fois, me faisant lâcher le paquet qui portait les petites peluches acquises un peu plus tôt, car la foule était trop dense. Pourtant, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce que j'avais vu dans les buissons. Ou alors l'avais-je seulement imaginé ? Il était là. J'en étais certaine.
Sentant la panique me monter au cœur, il se mit à battre la chamade alors que mon souffle se coupait. Mes yeux devinrent fous et traduisaient la panique que je ressentais. Comme seule accroche, je vins serrer un bois de l'échoppe qui me faisait face, m'empêchant alors de tomber à genoux et de me recroqueviller dans un coin.
Car si je me cachais, il ne me verrait sûrement pas.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Ven 8 Fév 2019 - 21:33
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Matteo était persuadé qu’Abigail parviendrait à faire ce qu’elle veut de sa vie. Il sent bien qu’elle a cette motivation qui, mine de rien, paye beaucoup dans cette université. Le niveau a beau être élevé, le simple fait d’avoir une motivation en béton et donner le meilleur de soi-même, ça joue énormément sur les résultats. Sauf avec certains professeurs, mais ça, c’est habituel. Si un professeur n’aime pas un étudiant, ça se ressent toujours sur les notes finales. Il ne se fait pas de souci pour elle à ce sujet et elle ne s’en fait pas non plus pour Matteo, visiblement.
Les deux sorciers étaient donc en train de dévaliser le stand de bouillottes. Enfin, c’était surtout la jeune femme qui se chargeait de la partie qui consiste en vider les stocks. Matteo avait été raisonnable, mais Abigail semblait ne pas savoir choisir alors elle avait un peu tout pris. C’était assez drôle de la voir comme ça, crouler sous la montagne de bouillottes. Là, c’était certain que les gens allaient penser que Matteo sortait avec sa fille, ou alors sa petite sœur, mais ça le faisait rire plus qu’autre chose, parce que c’est ce qui fait le charme de la jeune femme, son côté juvénile. Une fois les achats terminés, les deux étudiants quittèrent le stand pour continuer leur petite promenade à travers le marché de Noël.
Ils marchaient et discutaient de tout et de rien, des cours, des résultats du Quidditch, des dragons, bref, tout était normal, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Chacun semblait s’intéresser à des choses différentes parmi toutes les choses que le marché proposait. Abigail sembla attirée par un stand de savons, tandis que l’italien détourna le regard un instant, intrigué par ce stand de petit jouets en bois animés. Ça lui rappelait tellement les jouets que son grand-père leur offrait quand ils vivaient en Italie. Son père avait tendance à appeler le grand-père de Matteo, Gepetto et le jeune sorcier ne comprit la référence que bien des années après le décès de celui-ci. Forcément, ce stand ne pouvait que le faire sourire, et il se dit alors que ça pourrait plaire à ses frères et leur rappeler de bons souvenirs que d’avoir un petit jouet animé comme ceux-ci. Il en choisit trois, un bateau de pirate, un cerf et un petit Poudlard Express. Ce n’était pas grand-chose, mais il savait qu’ils allaient apprécier. Il se retourna pour voir si son amie était derrière lui ou toujours au stand de savon, mais il ne la voyait plus.
« Abi ? »
Il s’inquiéta rapidement. Il avait beau se mettre sur la pointes des pieds, il ne la voyait pas dans son champ de vision. Alors, oui, elle était suffisamment grande pour se débrouiller seule, mais elle l’aurait prévenu si elle comptait s’éloigner pour voir la suite. Peut-être avait-elle eu un imprévu de dernière minute ? Il bouscula alors les gens sur son passage, la cherchant du regard et finalement, il la retrouva, accrochée à la barre d’une échoppe. Le vendeur ne semblait même pas faire attention à elle, mais l’apprenti médicomage en Matteo ne put s’empêcher de penser qu’elle avait fait un malaise.
« Abigail ??! Ça va ? Tu ne te sens pas bien ? »
Il accourut dans sa direction et l’encercla de ses bras. Il se demandait bien ce qui avait bien pu se passer soudainement. Elle avait l’air malade depuis le début mais au point de se trouver mal ainsi ?
« Tu veux boire quelque chose ? Tu veux qu’on se pose ? On peut aller quelque part où il y a moins de monde si tu veux. Tu es agoraphobe ? »
Il essayait de comprendre ce qui lui était arrivé. Il aperçut toutes les petites bouillottes tombées au sol. La connaissant, elle ne les avait pas jetées par terre. Alors il les ramassa une à une et les remis dans leur paquet, gardant alors la montagne de bouillottes entre ses bras.
« Laisse-moi te désencombrer, je suis là pour ça ! »
Les deux sorciers étaient donc en train de dévaliser le stand de bouillottes. Enfin, c’était surtout la jeune femme qui se chargeait de la partie qui consiste en vider les stocks. Matteo avait été raisonnable, mais Abigail semblait ne pas savoir choisir alors elle avait un peu tout pris. C’était assez drôle de la voir comme ça, crouler sous la montagne de bouillottes. Là, c’était certain que les gens allaient penser que Matteo sortait avec sa fille, ou alors sa petite sœur, mais ça le faisait rire plus qu’autre chose, parce que c’est ce qui fait le charme de la jeune femme, son côté juvénile. Une fois les achats terminés, les deux étudiants quittèrent le stand pour continuer leur petite promenade à travers le marché de Noël.
Ils marchaient et discutaient de tout et de rien, des cours, des résultats du Quidditch, des dragons, bref, tout était normal, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Chacun semblait s’intéresser à des choses différentes parmi toutes les choses que le marché proposait. Abigail sembla attirée par un stand de savons, tandis que l’italien détourna le regard un instant, intrigué par ce stand de petit jouets en bois animés. Ça lui rappelait tellement les jouets que son grand-père leur offrait quand ils vivaient en Italie. Son père avait tendance à appeler le grand-père de Matteo, Gepetto et le jeune sorcier ne comprit la référence que bien des années après le décès de celui-ci. Forcément, ce stand ne pouvait que le faire sourire, et il se dit alors que ça pourrait plaire à ses frères et leur rappeler de bons souvenirs que d’avoir un petit jouet animé comme ceux-ci. Il en choisit trois, un bateau de pirate, un cerf et un petit Poudlard Express. Ce n’était pas grand-chose, mais il savait qu’ils allaient apprécier. Il se retourna pour voir si son amie était derrière lui ou toujours au stand de savon, mais il ne la voyait plus.
« Abi ? »
Il s’inquiéta rapidement. Il avait beau se mettre sur la pointes des pieds, il ne la voyait pas dans son champ de vision. Alors, oui, elle était suffisamment grande pour se débrouiller seule, mais elle l’aurait prévenu si elle comptait s’éloigner pour voir la suite. Peut-être avait-elle eu un imprévu de dernière minute ? Il bouscula alors les gens sur son passage, la cherchant du regard et finalement, il la retrouva, accrochée à la barre d’une échoppe. Le vendeur ne semblait même pas faire attention à elle, mais l’apprenti médicomage en Matteo ne put s’empêcher de penser qu’elle avait fait un malaise.
« Abigail ??! Ça va ? Tu ne te sens pas bien ? »
Il accourut dans sa direction et l’encercla de ses bras. Il se demandait bien ce qui avait bien pu se passer soudainement. Elle avait l’air malade depuis le début mais au point de se trouver mal ainsi ?
« Tu veux boire quelque chose ? Tu veux qu’on se pose ? On peut aller quelque part où il y a moins de monde si tu veux. Tu es agoraphobe ? »
Il essayait de comprendre ce qui lui était arrivé. Il aperçut toutes les petites bouillottes tombées au sol. La connaissant, elle ne les avait pas jetées par terre. Alors il les ramassa une à une et les remis dans leur paquet, gardant alors la montagne de bouillottes entre ses bras.
« Laisse-moi te désencombrer, je suis là pour ça ! »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mar 12 Fév 2019 - 21:39
Mon rythme cardiaque avait drastiquement augmenté, et le sang battait mes tempes. Pendant de longues secondes, je n’entendais plus rien et voyais trouble. C’était terrible d’être à ce point en proie à la panique alors que concrètement, il ne se passait rien. J’avais cette profonde conscience de savoir que j’étais ici en sécurité, et pourtant mon instinct me poussait à avoir peur, pour me garder en vie. Car je savais que ce réflexe était uniquement pour que je ne revive pas une expérience aussi dangereuse que ce que j’avais déjà pu connaître. Alors que je sentais mes jambes commencer à trembler, signe avant coureur que j’allais m’effondrer, Matteo vint miraculeusement me prendre dans ses bras et me soutenir, peut-être même sans qu’il ne le remarque. Osant m’appuyer légèrement contre lui, je l’entendais me parler, mais je ne le comprenais pas. Avec tous les efforts possibles, je clignais plusieurs fois des yeux afin de rassembler mes esprits. Sa présence, la chaleur de son corps, les odeurs du marché, tout me parvint à nouveau. Comme si le temps reprenait son écoulement normal, je revenais petit à petit à la réalité. Un peu pâle, je réussissais enfin à relever les yeux sur l’italien en lui répondant d’une petite voix éteinte.
- Non… non tout va bien… Je restais silencieuse quelques secondes. Donne-moi juste deux minutes…
Réussissant à me tenir debout sans son aide, je m’écartais lentement de lui pour lui rendre sa liberté mais il en profita pour se baisser et ramasser mes affaires. Gênée, je m’accroupissais pour lui venir en aide.
- Ne te donne pas cette peine, je vais le faire.
Non pas que je refusais de l’aide et que je voulais gérer seule. Je n’étais simplement pas habituée à ce genre de situation, j’avais été seule bien trop longtemps, et la gentillesse et la serviabilité à mon encontre me mettait toujours très mal à l’aise. J’avais l’étrange sensation que je devenais alors redevable, et je n’aimais pas ça. Qui plus est, je ne voulais pas déranger qui que ce soit d’une quelconque façon, et en me faisant remarquer de la sorte, c’était exactement ce que je faisais.
Une fois le tout rassemblé, je me redressais lentement en tendant la main à Matteo pour qu’il me rende mon sac, gardant le regard baissé tandis que mon Vert Gallois miniature vint se poser sur le sommet de la tête. Un peu inquiète, je jetais un œil à la forêt sombre un peu plus loin, derrière les chalets de vente. Je vins me mordre alors nerveusement la lèvre inférieure.
- Excuses moi… Des fois j’ai des crises de panique. C’est la première fois que ça m’arrive en publique. Soupirant un peu, j’osais admettre alors à contrecœur après une légère hésitation. Je ne suis plus à l’aise en forêt depuis quelques mois.
Révélation étrange s’il en était. Même s’il me connaissait surtout par le biais des dragons, Matteo n’était pas sans savoir que j’étais une passionnée de la nature, des animaux, de tout ce qui touchait la faune et la flore. Alors, admettre aujourd’hui qu’à présent c’était devenu ma hantise pouvait être plutôt dissonant.
Gardant obstinément le regard baissé, comme si j’avais honte de mon propre comportement, ce qui étant le cas, je finissais par ramener ma main vers moi et m’avançais jusqu’au sorcier. Là, je me collais un peu contre son bras comme si je cherchais à me cacher, ressemblant alors à une enfant qui venait de se faire gronder. Comportement pouvant être jugé futile et idiot de ma part, je levais des yeux suppliant à mon garde du corps improvisé, souhaitant non seulement qu’il ne me tienne pas rigueur, mais qu’il ne parte pas non plus.
- Non… non tout va bien… Je restais silencieuse quelques secondes. Donne-moi juste deux minutes…
Réussissant à me tenir debout sans son aide, je m’écartais lentement de lui pour lui rendre sa liberté mais il en profita pour se baisser et ramasser mes affaires. Gênée, je m’accroupissais pour lui venir en aide.
- Ne te donne pas cette peine, je vais le faire.
Non pas que je refusais de l’aide et que je voulais gérer seule. Je n’étais simplement pas habituée à ce genre de situation, j’avais été seule bien trop longtemps, et la gentillesse et la serviabilité à mon encontre me mettait toujours très mal à l’aise. J’avais l’étrange sensation que je devenais alors redevable, et je n’aimais pas ça. Qui plus est, je ne voulais pas déranger qui que ce soit d’une quelconque façon, et en me faisant remarquer de la sorte, c’était exactement ce que je faisais.
Une fois le tout rassemblé, je me redressais lentement en tendant la main à Matteo pour qu’il me rende mon sac, gardant le regard baissé tandis que mon Vert Gallois miniature vint se poser sur le sommet de la tête. Un peu inquiète, je jetais un œil à la forêt sombre un peu plus loin, derrière les chalets de vente. Je vins me mordre alors nerveusement la lèvre inférieure.
- Excuses moi… Des fois j’ai des crises de panique. C’est la première fois que ça m’arrive en publique. Soupirant un peu, j’osais admettre alors à contrecœur après une légère hésitation. Je ne suis plus à l’aise en forêt depuis quelques mois.
Révélation étrange s’il en était. Même s’il me connaissait surtout par le biais des dragons, Matteo n’était pas sans savoir que j’étais une passionnée de la nature, des animaux, de tout ce qui touchait la faune et la flore. Alors, admettre aujourd’hui qu’à présent c’était devenu ma hantise pouvait être plutôt dissonant.
Gardant obstinément le regard baissé, comme si j’avais honte de mon propre comportement, ce qui étant le cas, je finissais par ramener ma main vers moi et m’avançais jusqu’au sorcier. Là, je me collais un peu contre son bras comme si je cherchais à me cacher, ressemblant alors à une enfant qui venait de se faire gronder. Comportement pouvant être jugé futile et idiot de ma part, je levais des yeux suppliant à mon garde du corps improvisé, souhaitant non seulement qu’il ne me tienne pas rigueur, mais qu’il ne parte pas non plus.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mer 13 Fév 2019 - 23:32
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Dès qu’Abigail était sortie du champ de vision de Matteo, il commença à s’inquiéter. Pourquoi donc ? Elle est grande, elle sait se débrouiller seule, mais il est comme ça, il s’inquiète pour un rien et aime trop prendre soin de son entourage. C’est aussi parce qu’il ne comprenait pas qu’elle ne soit plus au stand et qu’elle ne l’ait pas prévenu qu’elle allait voir ailleurs. C’est ce qu’elle aurait fait logiquement, non ? Alors oui, il se mit à la chercher dans la foule, un peu – beaucoup – inquiet. Puis finalement, elle était là.
Lorsqu’il rejoignit la jeune sorcière, il réalisa que quelque chose clochait, elle semblait aller mal. En tant qu’ami et en tant que médicomage dans l’âme, il ne put s’empêcher de la questionner sur son état, si tant est qu’elle puisse dire quelque chose. C’est comme les personnes qui demandent à une personne qui s’étouffe si ça va. Réflexe presque paternel, il avait entouré la jeune femme de ses bras, le genre d’accolade qui se veut rassurante même pour la personne qui déteste le contact humain au plus haut point. C’est fou ce qu’une étreinte peut parfois guérir bien plus de maux qu’une potion. Il lui posa tout un tas de questions, l’habitude, il essayait même de deviner ce qu’il se passait mais Abi répondit que tout allait bien. Il se doutait que ce n’était pas totalement vrai, il fallait voir dans quel état elle était. Pourtant, il n’insiste pas. Il ramasse les affaires d’Abigail qui sont tombées par terre mais encore fois, elle refusait. Il lui rendit son sac lorsqu’elle tendit la main pour le récupérer mais il voyait que, contrairement à ses dires, quelque chose la tracassait.
Elle finit par avouer qu’elle a des crises de paniques parfois et il peut confirmer que c’est bien ce à quoi ça ressemblait. Elle ajoute aussi que généralement ça ne lui arrive pas en publique mais que depuis quelques mois, elle n’est plus à l’aise en forêt. Matteo hausse un sourcil, il ne comprend pas. Etant donné la tournure de sa phrase, il comprend bien que ça n’a pas toujours été le cas et il se demande s’il doit la questionner sur les raisons qui font qu’elle n’est plus à l’aise. Il se demande surtout si ce n’est pas un peu trop indiscret. Mais il n’eut le temps de rien dire que l’Ethelred vint s’accrocher au bras de l’italien, un peu comme une enfant s’accrocherait au bras de son père. D’un geste un peu machinal, il vint tapoter le haut de la tête d’Abigail.
« Ça va aller, Abi. J’ignore ce qui provoque ce malaise mais je suis là, donc t’as rien à craindre. »
C’est un peu bête ce qu’il dit, mais il fait ce qu’il peut pour tenter de la rassurer. Il sait bien que lui, s’il voit des champignons, n’importe qui aura beau dire que ça va aller, ça n’ira pas du tout. Et d’ailleurs, il tente de détendre un peu l’atmosphère en lui parlant de sa phobie des champignons.
« De toute manière, moi non plus j’aime pas trop la forêt. C’est le royaume des champignons, et… brrr… Rien que d’y penser je me sens pas bien. Ce sont les fruits du diable ! »
C’est un peu compliqué pour un médicomage ou un potioniste d’avoir une phobie des champignons, mais il n’y peut rien, ce n’est pas comme si ça se contrôlait.
« Est-ce que tu veux qu’on parte ? Si tu n’aimes pas trop le fait d’être entourée par les bois, on peut partir, ça ne sert à rien de se faire du mal ! »
Lorsqu’il rejoignit la jeune sorcière, il réalisa que quelque chose clochait, elle semblait aller mal. En tant qu’ami et en tant que médicomage dans l’âme, il ne put s’empêcher de la questionner sur son état, si tant est qu’elle puisse dire quelque chose. C’est comme les personnes qui demandent à une personne qui s’étouffe si ça va. Réflexe presque paternel, il avait entouré la jeune femme de ses bras, le genre d’accolade qui se veut rassurante même pour la personne qui déteste le contact humain au plus haut point. C’est fou ce qu’une étreinte peut parfois guérir bien plus de maux qu’une potion. Il lui posa tout un tas de questions, l’habitude, il essayait même de deviner ce qu’il se passait mais Abi répondit que tout allait bien. Il se doutait que ce n’était pas totalement vrai, il fallait voir dans quel état elle était. Pourtant, il n’insiste pas. Il ramasse les affaires d’Abigail qui sont tombées par terre mais encore fois, elle refusait. Il lui rendit son sac lorsqu’elle tendit la main pour le récupérer mais il voyait que, contrairement à ses dires, quelque chose la tracassait.
Elle finit par avouer qu’elle a des crises de paniques parfois et il peut confirmer que c’est bien ce à quoi ça ressemblait. Elle ajoute aussi que généralement ça ne lui arrive pas en publique mais que depuis quelques mois, elle n’est plus à l’aise en forêt. Matteo hausse un sourcil, il ne comprend pas. Etant donné la tournure de sa phrase, il comprend bien que ça n’a pas toujours été le cas et il se demande s’il doit la questionner sur les raisons qui font qu’elle n’est plus à l’aise. Il se demande surtout si ce n’est pas un peu trop indiscret. Mais il n’eut le temps de rien dire que l’Ethelred vint s’accrocher au bras de l’italien, un peu comme une enfant s’accrocherait au bras de son père. D’un geste un peu machinal, il vint tapoter le haut de la tête d’Abigail.
« Ça va aller, Abi. J’ignore ce qui provoque ce malaise mais je suis là, donc t’as rien à craindre. »
C’est un peu bête ce qu’il dit, mais il fait ce qu’il peut pour tenter de la rassurer. Il sait bien que lui, s’il voit des champignons, n’importe qui aura beau dire que ça va aller, ça n’ira pas du tout. Et d’ailleurs, il tente de détendre un peu l’atmosphère en lui parlant de sa phobie des champignons.
« De toute manière, moi non plus j’aime pas trop la forêt. C’est le royaume des champignons, et… brrr… Rien que d’y penser je me sens pas bien. Ce sont les fruits du diable ! »
C’est un peu compliqué pour un médicomage ou un potioniste d’avoir une phobie des champignons, mais il n’y peut rien, ce n’est pas comme si ça se contrôlait.
« Est-ce que tu veux qu’on parte ? Si tu n’aimes pas trop le fait d’être entourée par les bois, on peut partir, ça ne sert à rien de se faire du mal ! »
(c) DΛNDELION
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Re: Bodyguard [Matteo]
Dim 17 Fév 2019 - 21:41
Ça n'allait pas. Bien sûr que ça n'allait pas, il suffisait de me voir, blanche comme un fantôme, pour comprendre que ça n'allait pas. Je n'étais pourtant pas du genre à mentir, je ne voulais tout simplement pas inquiéter mon entourage, qui aujourd'hui, se définissait par Matteo. Je ne savais guère comment réagir à la gentillesse et la serviabilité, ce qui me freinait dans sa démarche de vouloir m'aider. Habituée à me débrouiller seule, je ne voulais pas être redevable à qui que ce soit, même pour un geste aussi anodin que ce qu'il venait de faire là.
Toutefois, lorsque je vins m'accrocher à son bras, le tapotement sur le sommet de mon crâne eut d'abord pour effet de me surprendre, peut-être même de me vexer. Je n'étais pas une petite fille, mais il agissait comme tel. Cela dit, je comprenais que de la part de l'italien ça n'avait rien de moqueur ou de déplacer, ainsi, je ravalais bien vite les paroles que j'aurai pu profaner à son encontre. Je n'étais pas non plus ici pour me battre. Il avait déjà eu la gentillesse de me supporter jusque-là, et même de vouloir m'aider, je n'allais donc pas lui rentrer dans le lard. Néanmoins, et même si cela pouvait paraître puéril, j'étais rassurée par ces mots. Il était là, et il allait m'aider. Tout du moins, c'était ainsi que j'avais pu interpréter ce qu'il venait de me dire. Dans mon état, il ne m'en fallait guère plus pour que je puisse inspirer profondément et retrouver un semblant de calme.
- Je… merci, de dire ça.
Toujours accrochée à son bras, je le tirais un peu, toujours à l'instar d'une enfant, pour que nous puissions continuer notre route, et nous éloigner de cet endroit qui me faisait si peur. Le Vert Gallois retrouvant sa place contre mon cou, sa chaleur me rasséréna davantage alors que j'écoutais mon nouveau garde du corps me parler de sa propre phobie. Étrange comme crainte, je me permettais un haussement de sourcils dubitatif sans toutefois chercher à le juger. Je n'en avais pas le droit, et chacun avait ses propres problèmes.
- Le fruit du diable ? Comment ça ? Je levais les yeux vers son visage pour l'observer de mon air intrigué avant de continuer. Pourtant en tant que médicomage il t'en faut pour certaine potions j'imagine, non ?
J'étais une bille en potion. C'était l'une des rares matières dans lesquelles il m'était tout à fait impossible et inutile d'étudier car le résultat sera toujours le même : je n'y arriverais pas. C'était comme les maths, il m'était tout à fait inaccessible de comprendre la science des mathématiques, et ce n'était pas faute d'avoir passé des nuits blanches du temps de Poudlard, et qu'on m'explique en long en large et en travers. Une fois que je retraçais l'exercice seule et sans aide, je me trompais dans le résultat. Pour le coup, j'étais intriguée de savoir comment Matteo pouvait s'y prendre dans sa profession et ses études, pour le simple fait que ça pourrait m'être utile. Sait-on jamais.
À sa proposition de m'éloigner, je regardais alors autour de moi, mesurant le pour et le contre, avant de secouer légèrement la tête.
- Ça devrait aller, je te remercie… il faut que j'apprenne à faire avec, je ne peux pas fuir constamment.
Je luttais. Tous les jours. C'était mon combat, de devoir et de vouloir faire face, car à force de tourner le dos à mes problèmes, je n'allais jamais les résoudre. Je me devais de les affronter pour pouvoir guérir. C'était en tout cas la seule solution que j'avais trouvée à mon problème pour l'instant, et ça payait, même si c'était extrêmement pénible et fatiguant, comme ce soir. À présent que j'étais toute proche de Matteo, je savais que je n'avais rien à craindre et que nous pouvions continuer notre marche entre les petits chalets tranquillement. Je l'espérais en tout cas. Alors que nous faisions quelques pas, je restais d'abord silencieuse, hésitante, avant de soupirer une nouvelle fois.
- J'ai rencontré un loup-garou il y a plusieurs mois et … j'ai du mal à m'en remettre.
Tomber nez à nez avec ces créatures n'avait initialement rien de plaisant. Je n'avais pas été très explicite, mais ce soir-là, j'avais failli mourir. Avec mon sous-entendu, et ma réaction de tout à l'heure, peut-être que mon garde du corps improvisé allait comprendre la gravité de mon trouble émotionnel, à défaut de vois le physique massacré qui se cachait sous mes vêtements.
Toutefois, lorsque je vins m'accrocher à son bras, le tapotement sur le sommet de mon crâne eut d'abord pour effet de me surprendre, peut-être même de me vexer. Je n'étais pas une petite fille, mais il agissait comme tel. Cela dit, je comprenais que de la part de l'italien ça n'avait rien de moqueur ou de déplacer, ainsi, je ravalais bien vite les paroles que j'aurai pu profaner à son encontre. Je n'étais pas non plus ici pour me battre. Il avait déjà eu la gentillesse de me supporter jusque-là, et même de vouloir m'aider, je n'allais donc pas lui rentrer dans le lard. Néanmoins, et même si cela pouvait paraître puéril, j'étais rassurée par ces mots. Il était là, et il allait m'aider. Tout du moins, c'était ainsi que j'avais pu interpréter ce qu'il venait de me dire. Dans mon état, il ne m'en fallait guère plus pour que je puisse inspirer profondément et retrouver un semblant de calme.
- Je… merci, de dire ça.
Toujours accrochée à son bras, je le tirais un peu, toujours à l'instar d'une enfant, pour que nous puissions continuer notre route, et nous éloigner de cet endroit qui me faisait si peur. Le Vert Gallois retrouvant sa place contre mon cou, sa chaleur me rasséréna davantage alors que j'écoutais mon nouveau garde du corps me parler de sa propre phobie. Étrange comme crainte, je me permettais un haussement de sourcils dubitatif sans toutefois chercher à le juger. Je n'en avais pas le droit, et chacun avait ses propres problèmes.
- Le fruit du diable ? Comment ça ? Je levais les yeux vers son visage pour l'observer de mon air intrigué avant de continuer. Pourtant en tant que médicomage il t'en faut pour certaine potions j'imagine, non ?
J'étais une bille en potion. C'était l'une des rares matières dans lesquelles il m'était tout à fait impossible et inutile d'étudier car le résultat sera toujours le même : je n'y arriverais pas. C'était comme les maths, il m'était tout à fait inaccessible de comprendre la science des mathématiques, et ce n'était pas faute d'avoir passé des nuits blanches du temps de Poudlard, et qu'on m'explique en long en large et en travers. Une fois que je retraçais l'exercice seule et sans aide, je me trompais dans le résultat. Pour le coup, j'étais intriguée de savoir comment Matteo pouvait s'y prendre dans sa profession et ses études, pour le simple fait que ça pourrait m'être utile. Sait-on jamais.
À sa proposition de m'éloigner, je regardais alors autour de moi, mesurant le pour et le contre, avant de secouer légèrement la tête.
- Ça devrait aller, je te remercie… il faut que j'apprenne à faire avec, je ne peux pas fuir constamment.
Je luttais. Tous les jours. C'était mon combat, de devoir et de vouloir faire face, car à force de tourner le dos à mes problèmes, je n'allais jamais les résoudre. Je me devais de les affronter pour pouvoir guérir. C'était en tout cas la seule solution que j'avais trouvée à mon problème pour l'instant, et ça payait, même si c'était extrêmement pénible et fatiguant, comme ce soir. À présent que j'étais toute proche de Matteo, je savais que je n'avais rien à craindre et que nous pouvions continuer notre marche entre les petits chalets tranquillement. Je l'espérais en tout cas. Alors que nous faisions quelques pas, je restais d'abord silencieuse, hésitante, avant de soupirer une nouvelle fois.
- J'ai rencontré un loup-garou il y a plusieurs mois et … j'ai du mal à m'en remettre.
Tomber nez à nez avec ces créatures n'avait initialement rien de plaisant. Je n'avais pas été très explicite, mais ce soir-là, j'avais failli mourir. Avec mon sous-entendu, et ma réaction de tout à l'heure, peut-être que mon garde du corps improvisé allait comprendre la gravité de mon trouble émotionnel, à défaut de vois le physique massacré qui se cachait sous mes vêtements.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Jeu 21 Fév 2019 - 22:26
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Matteo ignorait totalement ce qui avait pu provoquer cette crise. C’était la forêt d’après ce qu’elle disait, mais quoi exactement ? Il ne voulait pas poser toutes les questions qui lui passaient par la tête à ce moment-là parce que ça n’apporterait rien de bon, de toute manière. Il fit simplement savoir à la jeune femme qu’il était là et qu’elle n’avait rien à craindre. Une fois sur deux, ça permettait de rassurer la personne qui faisait une crise d’angoisse, il l’avait appris au fil des années. Elle le remercia pour ça et il lui adressa un sourire bienveillant. C’est Matteo, ça, il a beau être un gros déconneur qui tente de tout dédramatiser, c’est aussi un grand frère pour ses amis – ironique quand on sait qu’il est le plus jeune de sa fratrie. Ce n’est pas simplement le fait d’être apprenti médicomage qui le guide sur cette voie-là, c’est juste son instinct.
« C’est normal, les amis sont faits pour ça, non ? »
Elle tira sur le bras de l’italien, et il comprit qu’elle voulait retourner parmi la foule, continuer leur petite marche. Il expliqua à son amie qu’il avait la phobie des champignons et donc que lui aussi, il avait parfois peur des bois. Bon, il peut se promener en forêt sans problème tant qu’il ne regarde pas aux pieds des arbres. Abigail ne semblait pas trop comprendre et fit remarquer que ça devait être compliqué pour certaines potions. Il acquiesça.
« Bah, leur texture, leurs effets, leur aspect… Rien que d’y penser, je te le dis, ça me donne la chair de poule. Et puis cette manière à se reproduire partout… Imagine tu en manges un et il te pousse dans l’estomac ???! »
On lui avait fait comprendre au moins mille fois que c’était tout bonnement impossible, mais bon, il est comme ça, il déteste ces choses.
« Effectivement, pour certaines potions, ça pose problème, alors j’évite d’avoir à les concocter ou alors, je trouve des alternatives, je cherche d’autres potions ou des ingrédients qui pourraient remplacer les champignons. Heureusement pour moi, ce n’est pas tellement courant. »
Bon, il n’allait pas tergiverser pendant trois heures à ce sujet. Le fait d’en parler, déjà, ça le foutait mal, même s’il était en train de lutter pour ne pas faillir devant Abi. Pas qu’il se soucie de faire un malaise devant elle, mais ce n’était pas trop le moment, il avait dit qu’il était là pour elle et qu’elle n’avait rien à craindre donc il devait se faire violence. Elle répondit qu’elle ne voulait pas spécialement s’éloigner, que ça allait passer et qu’il fallait de toute manière faire avec. Fuir n’était certes pas la solution, mais rien ne l’obligeait à affronter sa peur, surtout si c’est encore récent. Il resta silencieux, c’était peut-être la solution qu’elle avait trouvée et elle devait essayer, elle verrait bien si c’est efficace ou non. Les deux sorciers ont alors repris leur marche à travers les chalets. Puis finalement, Abigail reprit la parole, expliquant qu’elle avait croisé un loup-garou dans la forêt quelques mois plus tôt. Matteo s’arrêta net.
« Quoi ? Un… un loup-garou ? »
Rien que d’imaginer la bestiole, Matteo eut des frissons dans le dos. Il les avait étudiés il y a bien longtemps, lorsqu’il était encore à Poudlard mais il avait eu la chance de ne jamais en croiser un durant sa vie, du moins pas à sa connaissance. Il dévisagea Abigail, essayant de comprendre ce qu’elle avait pu traverser. Est-ce qu’elle l’avait simplement aperçu ? Est-ce qu’elle avait vu quelqu’un se faire attaquer par l’un d’entre eux ? Ou alors avait-elle était l’une de leurs victimes ? Il avait envie de lui demander. Mais était-ce raisonnable ? Elle venait déjà de lui avouer quelque chose de grave.
« Je… Je sais pas quoi dire… Tu veux en parler ? Tu… tu as vu quelqu’un ? Tu as été blessée ? »
Trop plein de questions, comme d’habitude, défaut professionnel. Jusque-là, il avait un air sûr de lui sur son visage, mais là, on pouvait lire dans le regard de l’italien une réelle peur et une réelle inquiétude. Si Abigail avait été attaquée, c’était un miracle qu’elle ait survécu.
« C’est normal, les amis sont faits pour ça, non ? »
Elle tira sur le bras de l’italien, et il comprit qu’elle voulait retourner parmi la foule, continuer leur petite marche. Il expliqua à son amie qu’il avait la phobie des champignons et donc que lui aussi, il avait parfois peur des bois. Bon, il peut se promener en forêt sans problème tant qu’il ne regarde pas aux pieds des arbres. Abigail ne semblait pas trop comprendre et fit remarquer que ça devait être compliqué pour certaines potions. Il acquiesça.
« Bah, leur texture, leurs effets, leur aspect… Rien que d’y penser, je te le dis, ça me donne la chair de poule. Et puis cette manière à se reproduire partout… Imagine tu en manges un et il te pousse dans l’estomac ???! »
On lui avait fait comprendre au moins mille fois que c’était tout bonnement impossible, mais bon, il est comme ça, il déteste ces choses.
« Effectivement, pour certaines potions, ça pose problème, alors j’évite d’avoir à les concocter ou alors, je trouve des alternatives, je cherche d’autres potions ou des ingrédients qui pourraient remplacer les champignons. Heureusement pour moi, ce n’est pas tellement courant. »
Bon, il n’allait pas tergiverser pendant trois heures à ce sujet. Le fait d’en parler, déjà, ça le foutait mal, même s’il était en train de lutter pour ne pas faillir devant Abi. Pas qu’il se soucie de faire un malaise devant elle, mais ce n’était pas trop le moment, il avait dit qu’il était là pour elle et qu’elle n’avait rien à craindre donc il devait se faire violence. Elle répondit qu’elle ne voulait pas spécialement s’éloigner, que ça allait passer et qu’il fallait de toute manière faire avec. Fuir n’était certes pas la solution, mais rien ne l’obligeait à affronter sa peur, surtout si c’est encore récent. Il resta silencieux, c’était peut-être la solution qu’elle avait trouvée et elle devait essayer, elle verrait bien si c’est efficace ou non. Les deux sorciers ont alors repris leur marche à travers les chalets. Puis finalement, Abigail reprit la parole, expliquant qu’elle avait croisé un loup-garou dans la forêt quelques mois plus tôt. Matteo s’arrêta net.
« Quoi ? Un… un loup-garou ? »
Rien que d’imaginer la bestiole, Matteo eut des frissons dans le dos. Il les avait étudiés il y a bien longtemps, lorsqu’il était encore à Poudlard mais il avait eu la chance de ne jamais en croiser un durant sa vie, du moins pas à sa connaissance. Il dévisagea Abigail, essayant de comprendre ce qu’elle avait pu traverser. Est-ce qu’elle l’avait simplement aperçu ? Est-ce qu’elle avait vu quelqu’un se faire attaquer par l’un d’entre eux ? Ou alors avait-elle était l’une de leurs victimes ? Il avait envie de lui demander. Mais était-ce raisonnable ? Elle venait déjà de lui avouer quelque chose de grave.
« Je… Je sais pas quoi dire… Tu veux en parler ? Tu… tu as vu quelqu’un ? Tu as été blessée ? »
Trop plein de questions, comme d’habitude, défaut professionnel. Jusque-là, il avait un air sûr de lui sur son visage, mais là, on pouvait lire dans le regard de l’italien une réelle peur et une réelle inquiétude. Si Abigail avait été attaquée, c’était un miracle qu’elle ait survécu.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Sam 23 Fév 2019 - 17:50
Amis… me considérait-il véritablement comme son amie ? Moi qui ne connaissais rien de lui que ce que j'avais pu observer lorsque nous étions à Poudlard ? La preuve, j'en étais même venue à oublier le cursus qu'il suivait jusqu'à ce que je lui pose la question tout à l'heure. Ce n'était pas l'idée que je me faisais des amis… mais cela dit, j'étais touchée qu'il puisse me considérer en tant que telle, et je souhaitais que ça puisse continuer. Non pas que j'étais en manque d'affection et que j'avais besoin d'amis, ceux que j'avais là me suffisaient, mais Matteo était sans conteste une personne que j'appréciais vraiment, et ce, depuis notre enfance. Alors, ça ne me dérangeait pas, bien au contraire, j'étais même enchantée.
Avec un sourire amical et un peu rasséréné, je hochais alors la tête en direction de ce nouvel ami tout en écoutant ce qu'il avait à me dire concernant les champignons.
Fronçant un peu les sourcils aux paroles du jeune homme, d'étranges images me vinrent en tête, et j'aurai sûrement pu en rire si je n'avais pas été aussi respectueuse des peurs et des dégoûts d'autrui. Ce qu'il disait n'avait pas de sens, et pourtant, je pouvais accéder à la compréhension de la paranoïa que la peur pouvait produire sur le cerveau. Après tout, je venais d'en être victime. Nous n'étions même pas un soir de pleine lune, nous étions en pleine foule, et pourtant je venais de voir mon agresseur comme j'avais pu le voir cette nuit de juin. J'avais même peur de me saisir de ma baguette et de l'utiliser sous le simple prétexte qu'elle y a un poil de loup-garou en son cœur. N'était-ce pas tout aussi idiot ? Qui étais-je pour juger la phobie de l'italien ? Personne. Fixant droit devant moi, signe que je réfléchissais, j'opinais une nouvelle fois du chef.
- Oui je peux comprendre, enfin je crois. Même si c'est irrationnel, et que tu dois t'en rendre compte, c'est difficile de le vivre au quotidien… ceux qui ne subissent pas de traumatismes ont toujours du mal à comprendre, c'est difficile de… de partager tout ça. Lui jetant un regard complice, je m'osais enfin à sourire un peu à nouveau. Si tu as besoin d'en parler, sache que je ne te jugerai pas. Et c'est bien si tu as pu trouver des alternatives pour ton travail. Fort heureusement, ça ne concerne pas le mien.
Dans quelle galère aurais-je été si mon traumatisme me venait des dragons ? Chose impensable s'il en est, ça m'avait tout de même déjà traversé l'esprit plus d'une fois. La situation de la peur des dragons existait belle et bien, et ce pour des raisons évidentes, mais lorsqu'Isalynn m'eut expliqué pour son frère, j'avais eu alors accès à la réalité : cette situation pourrait aussi m'arriver. En mon fort intérieur, j'étais certaine que non, car je dépendais trop de l'amour de ces créatures, mais si ça arrivait ? Après tout, rencontrer un loup-garou était normalement un événement plutôt rare alors… pourquoi écarter l'éventualité d'un événement ? Il ne fallait tout simplement pas que ça me pourrisse la vie, voilà tout.
Plus facile à dire qu'à faire.
Puisque nous étions dans un moment de confidence, et parce que je voulais me faire violence pour évoluer dans mes peurs, je me permettais d'avouer à Matteo la véritable raison de mes craintes, sans toutefois le hurler. Je ne voulais pas attirer les regards sur nous, et son arrêt net ainsi que sa vive réaction me firent m'enfoncer davantage dans mon bonnet et mon écharpe alors que je sentais le rose monter à mes joues. Évidemment, c'était une nouvelle qui pouvait en surprendre plus d'un, et je savais le sorcier Lufkin très spontané, c'était ce que j'appréciais chez lui, alors, sa réaction ne m'étonnait guère dans le fond, mais j'avais espéré un peu plus de discrétion. Passant outre toutefois, je reprenais une marche tranquille en lui tirant le bras tout en écoutant le raz-de-marée de questions qu'il était en train de me poser. C'était toujours les mêmes, constat que je tirais à force d'en parler autour de moi. Il n'y avait eu que Nora et Sterenn qui étaient restées fidèles à elles-mêmes ça avait été appréciable, néanmoins, je n'en tenais aucune rancune à Matteo. Après tout, je sentais dans son attitude un genre de déformation professionnelle qui me touchait et m'amusait. C'est donc avec habitude que je lui répondais tranquillement.
- En réalité il n'y a pas grand-chose à dire, ne t'inquiète pas… J'ai vu quelqu'un oui, même plus d'une seule personne, j'ai rencontré beaucoup de spécialistes, encore aujourd'hui. J'ai été blessée au point que j'ai failli en mourir. Encore aujourd'hui j'ai des douleurs et des maux de tête réguliers. Le psychomage fait ce qu'il peut pour m'aider à surmonter mes peurs mais bon… je haussais un peu les épaules. On en revient à ta propre peur et ce qu'on disait tout à l'heure… Tu vois par exemple… ma baguette à dans son cœur un poil de loup-garou. Et bien depuis, j'ai peur de l'utiliser, et ça m'handicape beaucoup pour mes cours. J'essaie de me faire violence mais bon, ce n'est pas toujours facile. Pourtant, je me rends compte que la peur de ma baguette est irrationnelle… mais voilà, c'est plus fort que moi.
Comment pouvais-je dire autrement les choses que dans cette vérité si crue à entendre ? Oui, j'avais failli mourir, oui, j'avais de lourdes séquelles physique et mentale. Pourquoi mentirai-je à Matteo après tout ? Je ne l'avais pas fait avec Nora, Sterenn, Aedan, Aaron ou encore Levius. Je n'allais pas commencer avec l'italien.
Mon regard s'ouvrant enfin au monde qui nous entourait, donc au marché, j'avais à nouveau la capacité de sentir les doux effluves de Noël qui se dégageait, et je pouvais à nouveau apprécier l'ambiance légère du moment. Soupirant un peu de soulagement, je tirais mon garde du corps vers un nouveau stand où nous pouvions trouver de petites figurines animées pour les crèches, un dérivé des santons de Provence en France. Amusée, je les regardais un peu distraitement avant de reprendre la parole.
- A dire vrai… parler de la peur pourrait m'aider, mais surtout, partager avec quelqu'un qui a aussi une phobie. Pour que je cesse d'avoir l'impression d'être différente, ou bizarre… je coulais un regard amusé sur le grand garçon. Bon d'accord, je le suis déjà mais je veux dire, dans la peur. Tu vois ce que je veux dire ?
Avec un sourire amical et un peu rasséréné, je hochais alors la tête en direction de ce nouvel ami tout en écoutant ce qu'il avait à me dire concernant les champignons.
Fronçant un peu les sourcils aux paroles du jeune homme, d'étranges images me vinrent en tête, et j'aurai sûrement pu en rire si je n'avais pas été aussi respectueuse des peurs et des dégoûts d'autrui. Ce qu'il disait n'avait pas de sens, et pourtant, je pouvais accéder à la compréhension de la paranoïa que la peur pouvait produire sur le cerveau. Après tout, je venais d'en être victime. Nous n'étions même pas un soir de pleine lune, nous étions en pleine foule, et pourtant je venais de voir mon agresseur comme j'avais pu le voir cette nuit de juin. J'avais même peur de me saisir de ma baguette et de l'utiliser sous le simple prétexte qu'elle y a un poil de loup-garou en son cœur. N'était-ce pas tout aussi idiot ? Qui étais-je pour juger la phobie de l'italien ? Personne. Fixant droit devant moi, signe que je réfléchissais, j'opinais une nouvelle fois du chef.
- Oui je peux comprendre, enfin je crois. Même si c'est irrationnel, et que tu dois t'en rendre compte, c'est difficile de le vivre au quotidien… ceux qui ne subissent pas de traumatismes ont toujours du mal à comprendre, c'est difficile de… de partager tout ça. Lui jetant un regard complice, je m'osais enfin à sourire un peu à nouveau. Si tu as besoin d'en parler, sache que je ne te jugerai pas. Et c'est bien si tu as pu trouver des alternatives pour ton travail. Fort heureusement, ça ne concerne pas le mien.
Dans quelle galère aurais-je été si mon traumatisme me venait des dragons ? Chose impensable s'il en est, ça m'avait tout de même déjà traversé l'esprit plus d'une fois. La situation de la peur des dragons existait belle et bien, et ce pour des raisons évidentes, mais lorsqu'Isalynn m'eut expliqué pour son frère, j'avais eu alors accès à la réalité : cette situation pourrait aussi m'arriver. En mon fort intérieur, j'étais certaine que non, car je dépendais trop de l'amour de ces créatures, mais si ça arrivait ? Après tout, rencontrer un loup-garou était normalement un événement plutôt rare alors… pourquoi écarter l'éventualité d'un événement ? Il ne fallait tout simplement pas que ça me pourrisse la vie, voilà tout.
Plus facile à dire qu'à faire.
Puisque nous étions dans un moment de confidence, et parce que je voulais me faire violence pour évoluer dans mes peurs, je me permettais d'avouer à Matteo la véritable raison de mes craintes, sans toutefois le hurler. Je ne voulais pas attirer les regards sur nous, et son arrêt net ainsi que sa vive réaction me firent m'enfoncer davantage dans mon bonnet et mon écharpe alors que je sentais le rose monter à mes joues. Évidemment, c'était une nouvelle qui pouvait en surprendre plus d'un, et je savais le sorcier Lufkin très spontané, c'était ce que j'appréciais chez lui, alors, sa réaction ne m'étonnait guère dans le fond, mais j'avais espéré un peu plus de discrétion. Passant outre toutefois, je reprenais une marche tranquille en lui tirant le bras tout en écoutant le raz-de-marée de questions qu'il était en train de me poser. C'était toujours les mêmes, constat que je tirais à force d'en parler autour de moi. Il n'y avait eu que Nora et Sterenn qui étaient restées fidèles à elles-mêmes ça avait été appréciable, néanmoins, je n'en tenais aucune rancune à Matteo. Après tout, je sentais dans son attitude un genre de déformation professionnelle qui me touchait et m'amusait. C'est donc avec habitude que je lui répondais tranquillement.
- En réalité il n'y a pas grand-chose à dire, ne t'inquiète pas… J'ai vu quelqu'un oui, même plus d'une seule personne, j'ai rencontré beaucoup de spécialistes, encore aujourd'hui. J'ai été blessée au point que j'ai failli en mourir. Encore aujourd'hui j'ai des douleurs et des maux de tête réguliers. Le psychomage fait ce qu'il peut pour m'aider à surmonter mes peurs mais bon… je haussais un peu les épaules. On en revient à ta propre peur et ce qu'on disait tout à l'heure… Tu vois par exemple… ma baguette à dans son cœur un poil de loup-garou. Et bien depuis, j'ai peur de l'utiliser, et ça m'handicape beaucoup pour mes cours. J'essaie de me faire violence mais bon, ce n'est pas toujours facile. Pourtant, je me rends compte que la peur de ma baguette est irrationnelle… mais voilà, c'est plus fort que moi.
Comment pouvais-je dire autrement les choses que dans cette vérité si crue à entendre ? Oui, j'avais failli mourir, oui, j'avais de lourdes séquelles physique et mentale. Pourquoi mentirai-je à Matteo après tout ? Je ne l'avais pas fait avec Nora, Sterenn, Aedan, Aaron ou encore Levius. Je n'allais pas commencer avec l'italien.
Mon regard s'ouvrant enfin au monde qui nous entourait, donc au marché, j'avais à nouveau la capacité de sentir les doux effluves de Noël qui se dégageait, et je pouvais à nouveau apprécier l'ambiance légère du moment. Soupirant un peu de soulagement, je tirais mon garde du corps vers un nouveau stand où nous pouvions trouver de petites figurines animées pour les crèches, un dérivé des santons de Provence en France. Amusée, je les regardais un peu distraitement avant de reprendre la parole.
- A dire vrai… parler de la peur pourrait m'aider, mais surtout, partager avec quelqu'un qui a aussi une phobie. Pour que je cesse d'avoir l'impression d'être différente, ou bizarre… je coulais un regard amusé sur le grand garçon. Bon d'accord, je le suis déjà mais je veux dire, dans la peur. Tu vois ce que je veux dire ?
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Dim 24 Fév 2019 - 14:34
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Dans un sens, Matteo aurait préféré ne pas avoir ce point commun avec Abi, à savoir, avoir une peur bleue et maladive de quelque chose, ni pour elle, ni pour lui. Ce n’est vraiment pas drôle d’avoir peur comme ça au point de ne pas pouvoir faire tout ce que l’on veut, aller où on le souhaite, manger ce qui aurait pu nous faire envie dans une autre vie… Il tente d’expliquer à Abigail ce qui ne lui convient pas chez les champignons. Pour lui, c’est juste évident, ces choses sont ignobles à voir, à sentir, à toucher, à imaginer et rien que le nom lui donne des frissons. Il ne devrait rien y avoir à expliquer sur les raisons qui le poussent à angoisser. Il avait cherché les mots à mettre sur cette moisissure qui le rend si mal et elle disait comprendre. Elle comprenait que ça puisse être difficile à vivre au quotidien même s’il devait se rendre compte que c’était irrationnel. Il ne s’en rend à vrai dire qu’à moitié compte. Pour lui, il ne comprend pas que l’on puisse toucher ce genre de chose. Mais elle marque un point sur le fait qu’il est toujours compliqué de partager cela avec quelqu’un qui n’a peur de rien. Il suffit de voir les jumeaux Astolfi qui passent leur temps à se foutre de la tronche de leur petit frère.
« Tu sais, il n’y a pas grand-chose à dire sur ma peur. C’est un peu inexplicable, même s’il paraît que parfois certaines phobies un peu insolites cachent un malaise tout autre. Jusque-là, je n’ai jamais su trouver d’où venait cette phobie, alors bon… Mais il n’y a pas de réel traumatisme, je ne vois pas trop comment me confier sur le fait que j’ai envie de pleurer quand je vois un arbre recouvert de langues de bœuf… »
Oui, ce genre de chose lui donne littéralement envie de pleurer pour lui laisser le temps de réagir avant de faire un malaise. C’est assez bien foutu le corps humain après tout.
En tout cas, Matteo n’avait pas du tout imaginé entendre ce que la jeune femme avait à lui dire concernant sa difficulté à se rendre en forêt. Pour le coup, là, il était question d’un véritable traumatisme, rien à voir avec le fait de ne pas aimer le côté sombre de la forêt ou la forme des arbres, d’imaginer des bruits, non. Là, il était question d’un événement précis, et la peur qu’il se reproduise. C’était bien là la différence entre les deux, et il n’avait aucun droit de dire qu’il comprenait ce que ça pouvait faire. Alors il l’assomma avec tout un tas de questions, pas de sa faute, il a l’habitude d’être comme ça au boulot. Comprendre les maux de son entourage, c’est son plus gros trouble du comportement. La jeune femme expliqua qu’elle avait effectivement vu quelqu’un et ça soulagea – en un sens – le sorcier, puisque c’était la chose à faire lorsque l’on est traumatisé de la sorte, il faut se confier, il faut vider son sac. Elle ajouta même qu’elle avait rencontré plusieurs spécialistes, et ça, c’était un peu moins cool quand il faut du temps avant de trouver la bonne personne et la bonne thérapie. Ce qu’elle dit ensuite provoque de nombreux frissons dans le corps de l’italien, jusqu’au bout des doigts. Elle avait failli mourir de ses blessures. Il n’était pas étonné, c’était plutôt le fait qu’elle soit envie qui le surprenait même s’il ne doutait pas du fait qu’elle était une battante. Aujourd’hui encore elle semble souffrir à la fois physiquement et mentalement. Elle ajouta un détail qui ne devait pas être facile au quotidien, concernant le cœur de sa baguette. C’est à croire que son destin était scellé.
« Je comprends que ce soit difficile pour toi d’utiliser ta baguette. Je suppose que tu as envisagé de la changer, non ? »
Ça pouvait être une solution radicale et soigner une partie de ses maux. D’aucuns diront qu’il faut au contraire affronter la peur et essayer de réutiliser la baguette avec le cœur en poil de loup-garou. Matteo est plutôt de l’autre école, il est persuadé qu’il faut se débarrasser de tout ce qui est néfaste et qui nous cause du mal, plutôt que de constamment vouloir surmonter tout. Il voulait la prendre dans ses bras mais à présent, il avait peur de lui faire mal puisqu’elle disait avoir encore des douleurs physiques. Matteo, il ne se rend pas toujours compte de sa force. Finalement, la jeune femme le tira par le bras pour le mener vers un stand de petites figurines. C’était assez joli. Puis elle reprit la parole expliquant que parler de sa peur pouvait lui faire du bien mais que c’était encore mieux si elle partageait avec quelqu’un le fait d’avoir une phobie.
« Mais non, tu n’es pas bizarre. Je veux bien être cette personne qui te donne l’impression de ne pas être différente, mais nos peurs sont clairement pas comparables, je ne sais pas si ça t’aidera vraiment. Je veux dire, comme je l’ai dit, moi ce n’est pas issu d’un traumatisme, pour le coup, c’est vraiment irrationnel, toi, tes réactions sont totalement compréhensibles, il faut être inhumain pour ne pas essayer de comprendre ce que tu ressens. Mais je vois totalement ce que tu veux dire. Moi aussi j’ai longtemps cherché des gens pour partager ma peur, pour me dire que j’étais pas fou, mais j’ai fini par dire merde aux autres. J’ai peur des champignons, point final. »
Quoiqu’il arrive, il ne tombait que sur des personnes ayant des craintes assez courantes, comme la peur des araignées par exemple. A côté, tout le monde considérait la peur de Matteo comme une peur non légitime, alors il en a eu marre et il a décidé d’emmerder le monde avec ça, tout simplement.
« Tu sais, il n’y a pas grand-chose à dire sur ma peur. C’est un peu inexplicable, même s’il paraît que parfois certaines phobies un peu insolites cachent un malaise tout autre. Jusque-là, je n’ai jamais su trouver d’où venait cette phobie, alors bon… Mais il n’y a pas de réel traumatisme, je ne vois pas trop comment me confier sur le fait que j’ai envie de pleurer quand je vois un arbre recouvert de langues de bœuf… »
Oui, ce genre de chose lui donne littéralement envie de pleurer pour lui laisser le temps de réagir avant de faire un malaise. C’est assez bien foutu le corps humain après tout.
En tout cas, Matteo n’avait pas du tout imaginé entendre ce que la jeune femme avait à lui dire concernant sa difficulté à se rendre en forêt. Pour le coup, là, il était question d’un véritable traumatisme, rien à voir avec le fait de ne pas aimer le côté sombre de la forêt ou la forme des arbres, d’imaginer des bruits, non. Là, il était question d’un événement précis, et la peur qu’il se reproduise. C’était bien là la différence entre les deux, et il n’avait aucun droit de dire qu’il comprenait ce que ça pouvait faire. Alors il l’assomma avec tout un tas de questions, pas de sa faute, il a l’habitude d’être comme ça au boulot. Comprendre les maux de son entourage, c’est son plus gros trouble du comportement. La jeune femme expliqua qu’elle avait effectivement vu quelqu’un et ça soulagea – en un sens – le sorcier, puisque c’était la chose à faire lorsque l’on est traumatisé de la sorte, il faut se confier, il faut vider son sac. Elle ajouta même qu’elle avait rencontré plusieurs spécialistes, et ça, c’était un peu moins cool quand il faut du temps avant de trouver la bonne personne et la bonne thérapie. Ce qu’elle dit ensuite provoque de nombreux frissons dans le corps de l’italien, jusqu’au bout des doigts. Elle avait failli mourir de ses blessures. Il n’était pas étonné, c’était plutôt le fait qu’elle soit envie qui le surprenait même s’il ne doutait pas du fait qu’elle était une battante. Aujourd’hui encore elle semble souffrir à la fois physiquement et mentalement. Elle ajouta un détail qui ne devait pas être facile au quotidien, concernant le cœur de sa baguette. C’est à croire que son destin était scellé.
« Je comprends que ce soit difficile pour toi d’utiliser ta baguette. Je suppose que tu as envisagé de la changer, non ? »
Ça pouvait être une solution radicale et soigner une partie de ses maux. D’aucuns diront qu’il faut au contraire affronter la peur et essayer de réutiliser la baguette avec le cœur en poil de loup-garou. Matteo est plutôt de l’autre école, il est persuadé qu’il faut se débarrasser de tout ce qui est néfaste et qui nous cause du mal, plutôt que de constamment vouloir surmonter tout. Il voulait la prendre dans ses bras mais à présent, il avait peur de lui faire mal puisqu’elle disait avoir encore des douleurs physiques. Matteo, il ne se rend pas toujours compte de sa force. Finalement, la jeune femme le tira par le bras pour le mener vers un stand de petites figurines. C’était assez joli. Puis elle reprit la parole expliquant que parler de sa peur pouvait lui faire du bien mais que c’était encore mieux si elle partageait avec quelqu’un le fait d’avoir une phobie.
« Mais non, tu n’es pas bizarre. Je veux bien être cette personne qui te donne l’impression de ne pas être différente, mais nos peurs sont clairement pas comparables, je ne sais pas si ça t’aidera vraiment. Je veux dire, comme je l’ai dit, moi ce n’est pas issu d’un traumatisme, pour le coup, c’est vraiment irrationnel, toi, tes réactions sont totalement compréhensibles, il faut être inhumain pour ne pas essayer de comprendre ce que tu ressens. Mais je vois totalement ce que tu veux dire. Moi aussi j’ai longtemps cherché des gens pour partager ma peur, pour me dire que j’étais pas fou, mais j’ai fini par dire merde aux autres. J’ai peur des champignons, point final. »
Quoiqu’il arrive, il ne tombait que sur des personnes ayant des craintes assez courantes, comme la peur des araignées par exemple. A côté, tout le monde considérait la peur de Matteo comme une peur non légitime, alors il en a eu marre et il a décidé d’emmerder le monde avec ça, tout simplement.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Dim 24 Fév 2019 - 17:57
Encore une fois, j'avais la prétention de croire comprendre ce qu'il essayait de me dire. Essayer d'expliquer une phobie qui apparemment venait de nulle part était chose délicate, si ce n'était pas impossible. Alors oui, sans doute était-il plus facile de prétendre que le problème venait d'ailleurs, d'un traumatisme plus ancien dont on aurait à peine souvenir.
Dans ce cas, comment était-il possible d'expliquer des réactions alors que ça semblait aux premiers abords idiots ? Mais dans ces cas-là, pourquoi vouloir pleurer en voyant un bébé chien dans la rue ? Pourquoi ressentir ces papillons au creux du ventre lorsque nous étions amoureux ? La peur et les réactions qu'elle engendrait, comme celle de vouloir pleurer face à un tronc d'arbre, n'était qu'une autre manifestation du cœur et de l'esprit. Une réaction chimique quelconque qui se formait dans notre inconscient. Bien souvent, la peur était une alliée, pour effectivement nous protéger de quelque chose. Tout du moins, c'était ce qu'avait essayé de m'expliquer Levius. Pourquoi avoir peur des araignées alors que la plupart de ces bêtes étaient non seulement inoffensives mais bien plus petites que nous ? Évidemment, j'excluais l'acromentule dans mon calcul.
Était-il simplement possible d'expliquer l'inexplicable ?
Baissant le menton, je me contentais d'une approbation silencieuse à l'italien tout en dessinant un fin sourire ironique sur mes lèvres. Je pensais bien comprendre ce qu'il traversait oui, et je ne le jugeais toujours pas pour cela. Je n'en avais aucun droit ni aucune envie. Même s'il me surnommait d'une appellation étrange, je savais que venant de lui ça avait toujours été de l'admiration et non pas de la moquerie. Pourquoi se moquer d'ailleurs ? Pour répondre à un besoin quelconque de ma propre personnalité ? Reflet de mes propres maux que je ne voulais pas reconnaître ? Stupidité humaine à laquelle je n'essayais pas de m'abaisser. J'étais déjà bien assez petite comme ça.
Je continuais donc tranquillement notre errance, observant presque avec tendresse une mère et son enfant devant un stand de jouet. Je me revoyais, des années plus tôt, avec cette femme si douce et délicate qui m'avait donné la vie. Vie si fragile et si précieuse depuis ma venue au monde. Vie que j'avais failli gâcher par ma simple imprudence au mois de juin. Je m'en voulais énormément pour ça, je culpabilisais, portant le poids de mes responsabilités en les alourdissant bien plus que de raison. Évidemment je savais que ce n'était la faute de personne, pas même du loup-garou en question, car il n'était sûrement pas lui-même… mais si je n'avais pas insisté pour aller dans cette forêt, rien de tout cela ne se serait passé. Rien.
J'en étais l'unique responsable.
Bien des médecins et des amis m'avaient conseillés de ne pas ressasser de la sorte, de ne pas m'affliger plus que nécessaire. Pourtant des fois, la mélancolie revenait frapper mon cœur, et je ne pouvais m'empêcher de penser de la sorte. Car sensible et fragile je l'étais, bien trop honnête et bien trop pure pour laisser une responsabilité si lourde à quelqu'un d'autre.
De fait, bien des gens m'avaient déjà suggérés ce qu'il venait de me proposer. Un sourire ironique et triste s'afficha sur mes lèvres.
- A dire vrai, on me l'a déjà souvent suggéré, mais moi, je ne l'ai jamais envisagé. Redressant la tête, je fixais le jeune homme du coin de l'œil tout en continuant notre marche tranquille. Quel genre de sorcière serai-je si je me débarrassais aussi aisément de quelque chose d'aussi précieux qu'une baguette magique ? Pour certain, ce n'est sans doute qu'un objet… mais moi depuis que je l'ai, je ne l'ai jamais véritablement considérée comme tel, et comment est-ce possible par ailleurs ? La baguette choisi son sorcier et elle a des réactions extrêmement variées suivant qui la manipule. À mon sens, ce n'est pas qu'une question d'assemblement des ingrédients qui la constitue non. Il y a… comment dire ? Il y a une âme dans ces objets.
Difficile de prononcer ces mots sans me faire passer pour une dingue, mais après tout, ne vivions nous pas dans un monde magique ? Le pouvoir des pierres, des potions, tout ceci avait quelque chose de normal, de naturel, et presque d'acquis. Alors pourquoi les baguettes ne pouvaient-elles pas être considérées différemment elles aussi ? Passant ma main libre sur mon bonnet pour le réajuster, je reprenais.
- C'est une solution de facilité et je ne souhaite pas en arriver là. Je veux faire face, je veux maitriser ma peur, je veux avancer… si je mets tout de côté et que je procrastine, comment pourrai-je devenir une sorcière digne de ce nom ? Changeant légèrement ma voix, imitant un inconnu, je me pointais moi-même du doigt. "Ho regardez, c'est cette fille qui fait face aux dragons mais qui ne sait même pas manier un bout de bois". Non, c'est idiot… j'ai un grand cœur, sûrement est-ce idiot mais… mais je suis attachée à ma baguette, et je ne veux pas la remplacer comme ça. Je ne sais pas… je ne trouve pas ça correct. Il y a tout de même de l'amélioration depuis, même si ça reste difficile.
La science des baguettes était quelque chose qui me dépassait largement, je ne m'y étais jamais intéressée auparavant, je découvrais tout à présent que j'avais des problèmes avec elle. Fort heureusement pour moi, le Pin Sylvestre avait une nature plutôt docile et faisait que ma baguette s'adaptait au mieux à mes changements d'humeur et de vie. Cela facilitait grandement la relation que j'avais avec elle. Néanmoins la situation restait délicate, et ça allait sans doute encore prendre du temps pour que je puisse retrouver une pleine maitrise. Tout ce que j'espérais, c'était que ça ne m'handicape pas pour obtenir mes D.E.F.I.S. Ce serait un véritable drame.
Me perdant une nouvelle fois dans l'admiration d'un petit chalet, celui-ci avec les petites figurines animées, j'écoutais, presque avec regret, la sincérité de l'italien. Il avait raison, je ne pouvais le nier, et c'est avec une pointe de mélancolie que je lui souriais, polie.
- Non tu as raison, nos deux situations ne sont pas comparables. Ce n'est pas grave, ce n'est pas un besoin vital non plus. C'est bien si tu arrives à faire avec sans te préoccuper de l'avis des autres. Eux… ils ne comprennent tout simplement pas.
Me détournant du petit chalet, je reprenais ma marche jusqu'à arriver à un stand de gaufres. Ceux qui me connaissaient bien savaient à quel point j'étais gourmande. Les odeurs de chocolat et de sucre réveillèrent mes papilles, et sans doute que d'ingérer quelque chose d'énergique comme des sucreries me ferait le plus grand bien pour me remettre de ma crise.
- Tu en veux une ? Je te l'offre. Pour te remercier.
Dans ce cas, comment était-il possible d'expliquer des réactions alors que ça semblait aux premiers abords idiots ? Mais dans ces cas-là, pourquoi vouloir pleurer en voyant un bébé chien dans la rue ? Pourquoi ressentir ces papillons au creux du ventre lorsque nous étions amoureux ? La peur et les réactions qu'elle engendrait, comme celle de vouloir pleurer face à un tronc d'arbre, n'était qu'une autre manifestation du cœur et de l'esprit. Une réaction chimique quelconque qui se formait dans notre inconscient. Bien souvent, la peur était une alliée, pour effectivement nous protéger de quelque chose. Tout du moins, c'était ce qu'avait essayé de m'expliquer Levius. Pourquoi avoir peur des araignées alors que la plupart de ces bêtes étaient non seulement inoffensives mais bien plus petites que nous ? Évidemment, j'excluais l'acromentule dans mon calcul.
Était-il simplement possible d'expliquer l'inexplicable ?
Baissant le menton, je me contentais d'une approbation silencieuse à l'italien tout en dessinant un fin sourire ironique sur mes lèvres. Je pensais bien comprendre ce qu'il traversait oui, et je ne le jugeais toujours pas pour cela. Je n'en avais aucun droit ni aucune envie. Même s'il me surnommait d'une appellation étrange, je savais que venant de lui ça avait toujours été de l'admiration et non pas de la moquerie. Pourquoi se moquer d'ailleurs ? Pour répondre à un besoin quelconque de ma propre personnalité ? Reflet de mes propres maux que je ne voulais pas reconnaître ? Stupidité humaine à laquelle je n'essayais pas de m'abaisser. J'étais déjà bien assez petite comme ça.
Je continuais donc tranquillement notre errance, observant presque avec tendresse une mère et son enfant devant un stand de jouet. Je me revoyais, des années plus tôt, avec cette femme si douce et délicate qui m'avait donné la vie. Vie si fragile et si précieuse depuis ma venue au monde. Vie que j'avais failli gâcher par ma simple imprudence au mois de juin. Je m'en voulais énormément pour ça, je culpabilisais, portant le poids de mes responsabilités en les alourdissant bien plus que de raison. Évidemment je savais que ce n'était la faute de personne, pas même du loup-garou en question, car il n'était sûrement pas lui-même… mais si je n'avais pas insisté pour aller dans cette forêt, rien de tout cela ne se serait passé. Rien.
J'en étais l'unique responsable.
Bien des médecins et des amis m'avaient conseillés de ne pas ressasser de la sorte, de ne pas m'affliger plus que nécessaire. Pourtant des fois, la mélancolie revenait frapper mon cœur, et je ne pouvais m'empêcher de penser de la sorte. Car sensible et fragile je l'étais, bien trop honnête et bien trop pure pour laisser une responsabilité si lourde à quelqu'un d'autre.
De fait, bien des gens m'avaient déjà suggérés ce qu'il venait de me proposer. Un sourire ironique et triste s'afficha sur mes lèvres.
- A dire vrai, on me l'a déjà souvent suggéré, mais moi, je ne l'ai jamais envisagé. Redressant la tête, je fixais le jeune homme du coin de l'œil tout en continuant notre marche tranquille. Quel genre de sorcière serai-je si je me débarrassais aussi aisément de quelque chose d'aussi précieux qu'une baguette magique ? Pour certain, ce n'est sans doute qu'un objet… mais moi depuis que je l'ai, je ne l'ai jamais véritablement considérée comme tel, et comment est-ce possible par ailleurs ? La baguette choisi son sorcier et elle a des réactions extrêmement variées suivant qui la manipule. À mon sens, ce n'est pas qu'une question d'assemblement des ingrédients qui la constitue non. Il y a… comment dire ? Il y a une âme dans ces objets.
Difficile de prononcer ces mots sans me faire passer pour une dingue, mais après tout, ne vivions nous pas dans un monde magique ? Le pouvoir des pierres, des potions, tout ceci avait quelque chose de normal, de naturel, et presque d'acquis. Alors pourquoi les baguettes ne pouvaient-elles pas être considérées différemment elles aussi ? Passant ma main libre sur mon bonnet pour le réajuster, je reprenais.
- C'est une solution de facilité et je ne souhaite pas en arriver là. Je veux faire face, je veux maitriser ma peur, je veux avancer… si je mets tout de côté et que je procrastine, comment pourrai-je devenir une sorcière digne de ce nom ? Changeant légèrement ma voix, imitant un inconnu, je me pointais moi-même du doigt. "Ho regardez, c'est cette fille qui fait face aux dragons mais qui ne sait même pas manier un bout de bois". Non, c'est idiot… j'ai un grand cœur, sûrement est-ce idiot mais… mais je suis attachée à ma baguette, et je ne veux pas la remplacer comme ça. Je ne sais pas… je ne trouve pas ça correct. Il y a tout de même de l'amélioration depuis, même si ça reste difficile.
La science des baguettes était quelque chose qui me dépassait largement, je ne m'y étais jamais intéressée auparavant, je découvrais tout à présent que j'avais des problèmes avec elle. Fort heureusement pour moi, le Pin Sylvestre avait une nature plutôt docile et faisait que ma baguette s'adaptait au mieux à mes changements d'humeur et de vie. Cela facilitait grandement la relation que j'avais avec elle. Néanmoins la situation restait délicate, et ça allait sans doute encore prendre du temps pour que je puisse retrouver une pleine maitrise. Tout ce que j'espérais, c'était que ça ne m'handicape pas pour obtenir mes D.E.F.I.S. Ce serait un véritable drame.
Me perdant une nouvelle fois dans l'admiration d'un petit chalet, celui-ci avec les petites figurines animées, j'écoutais, presque avec regret, la sincérité de l'italien. Il avait raison, je ne pouvais le nier, et c'est avec une pointe de mélancolie que je lui souriais, polie.
- Non tu as raison, nos deux situations ne sont pas comparables. Ce n'est pas grave, ce n'est pas un besoin vital non plus. C'est bien si tu arrives à faire avec sans te préoccuper de l'avis des autres. Eux… ils ne comprennent tout simplement pas.
Me détournant du petit chalet, je reprenais ma marche jusqu'à arriver à un stand de gaufres. Ceux qui me connaissaient bien savaient à quel point j'étais gourmande. Les odeurs de chocolat et de sucre réveillèrent mes papilles, et sans doute que d'ingérer quelque chose d'énergique comme des sucreries me ferait le plus grand bien pour me remettre de ma crise.
- Tu en veux une ? Je te l'offre. Pour te remercier.
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Mar 5 Mar 2019 - 22:52
Bodyguard
Abigail & Matteo
« If I should stay I would only be in your way. So I'll go, but I know I'll think of you every step of the way. »
Toujours trouver des solutions, c’est comme ça que Matteo fonctionnait. Son côté curieux, chercheur et surtout médicomage le poussait à constamment vouloir trouver des solutions aux problèmes, même parfois les plus infimes. C’est un défaut qu’on a souvent reproché à l’italien. Il se mêle parfois de choses qui ne le regardent même pas mais c’est plus fort que lui, il veut filer un coup de main, il veut résoudre les problèmes des autres. C’est pour cette raison précise qu’il s’était permis de demander à Abigail ce qu’il se passait, de proposer son aide pour porter ses affaires, et surtout, qu’il avait suggéré de changer de baguette pour peut-être pouvoir mettre un terme à ce blocage. Alors qu’ils déambulaient dans les allées du marché de Noël, tranquillement, la jeune femme répondit que même si cette solution lui avait déjà été suggérée, elle ne l’avait jamais envisagée. C’est vrai que Matteo aurait du mal à se séparer de sa baguette. Sa toute première baguette, il avait retrouvé cette dernière brisée malencontreusement et il s’était maudit pour ça.
Abigail répondit quelque chose de si pertinent que Matteo ne pouvait rien rétorquer. Elle marquer plus qu’un point en disant qu’elle ne serait pas une sorcière digne si elle troquait sa baguette car une baguette n’est pas un simple objet. Il faut être vraiment stupide et fermé d’esprit pour penser ainsi. Une baguette choisit son sorcier et ce n’est pas par hasard. Pourtant, si Matteo avait fait cette suggestion, c’était parce qu’il pensait que cette baguette pouvait justement avoir tourné le dos à Abigail. C’était une situation délicate, de toute évidence et il n’insisterait pas sur cette idée de changer de baguette, se contentant d’acquiescer aux mots de la jeune femme. Il y avait effectivement une âme dans ces baguettes et Matteo ne saurait pas l’expliquer. Il le sent, depuis qu’il a sa seconde baguette, elle ne réagit pas de la même manière, c’est si étrange, si… mystique.
« Je suis d’accord avec toi. Je suis bête d’avoir évoqué cette idée, c’est stupide, vraiment. »
Elle expliqua alors ne pas vouloir emprunter la solution de facilité. Selon l’italien, cette solution de facilité comme certains aiment l’appeler n’est pas une mauvaise chose forcément. La solution de facilité est une solution comme une autre, mais il respecte cependant que la jeune femme ne veuille pas cela et décide de se battre, de faire face à ce qui provoque ses pires craintes, même là où elles semblent bien cachées – comme dans sa baguette, par exemple. Cependant, il n’aimait pas le fait qu’elle pense ne pas être digne simplement en choisissant une solution plus facile qu’une autre. Ceux qui se permettent de juger de la sorte ne valent pas mieux. Analysant tous les mots qu’elle prononçait, il ne voulait cependant pas s’étaler sur tout un tas d’arguments qui l’autoriseraient à être ce qu’elle juge indigne. Il préférait acquiescer.
« Tu es suffisamment grande pour prendre tes propres décisions. Je comprends que tu y sois attaché. J’étais aussi attaché à ma première baguette. Mais si j’ai changé… C’était simplement parce que l’autre était devenue inutilisable. Malgré leur âme, elles ont une fin de vie également. »
En tout cas, une chose était certaine, les deux peurs des sorciers n’étaient pas comparables. Elles n’avaient pas les mêmes origines, elle n’avaient pas la même nature, alors il était difficile de se comprendre totalement l’un l’autre, ils partagent simplement les moqueries des autres, de ceux qui n’ont soi-disant peur de rien. Alors qu’ils discutaient toujours de tout cela, ils parcouraient les différents sentiers menant à différents chalets et dévoilant tout un tas de choses sublimes. Des figurines animées puis finalement, un stand de gaufres. Abigail proposa à Matteo de lui en offrir pour le remercier.
« Je ne dis jamais non à une gaufre, surtout si elles sont faites à la liégeoise ! Mais tu sais, tu n’as pas besoin de m’en offrir une. Je te l’ai déjà dit, mais ce que j’ai fait ce n’était pas dans l’espoir d’obtenir une récompense. »
Il interpella alors le forain et commanda deux gaufres, une au chocolat pour lui et une telle que la sorcière la voulait. Il sentait également l’odeur de vin chaud et de jus de pomme chaud.
« Tu veux une boisson chaude ? Ça sent bon les épices, non ? J’adore ça, avec ce froid ça ne peut pas nous faire de mal. J’ai l’impression que notre journée se sera résumée à manger et boire ! »
Il éclata de rire, c’était toujours un peu comme ça quand il sortait, il y avait toujours une boisson et quelque chose à manger d’impliqués dans l’histoire. Il leva les yeux au ciel. Il était encore tôt et pourtant, la nuit était presque aussi sombre que ses chaussures.
« Après ça, je pense que je ne vais pas tarder à rentrer, j’ai encore pas mal de choses à bosser ce soir. Je te raccompagne ? »
Abigail répondit quelque chose de si pertinent que Matteo ne pouvait rien rétorquer. Elle marquer plus qu’un point en disant qu’elle ne serait pas une sorcière digne si elle troquait sa baguette car une baguette n’est pas un simple objet. Il faut être vraiment stupide et fermé d’esprit pour penser ainsi. Une baguette choisit son sorcier et ce n’est pas par hasard. Pourtant, si Matteo avait fait cette suggestion, c’était parce qu’il pensait que cette baguette pouvait justement avoir tourné le dos à Abigail. C’était une situation délicate, de toute évidence et il n’insisterait pas sur cette idée de changer de baguette, se contentant d’acquiescer aux mots de la jeune femme. Il y avait effectivement une âme dans ces baguettes et Matteo ne saurait pas l’expliquer. Il le sent, depuis qu’il a sa seconde baguette, elle ne réagit pas de la même manière, c’est si étrange, si… mystique.
« Je suis d’accord avec toi. Je suis bête d’avoir évoqué cette idée, c’est stupide, vraiment. »
Elle expliqua alors ne pas vouloir emprunter la solution de facilité. Selon l’italien, cette solution de facilité comme certains aiment l’appeler n’est pas une mauvaise chose forcément. La solution de facilité est une solution comme une autre, mais il respecte cependant que la jeune femme ne veuille pas cela et décide de se battre, de faire face à ce qui provoque ses pires craintes, même là où elles semblent bien cachées – comme dans sa baguette, par exemple. Cependant, il n’aimait pas le fait qu’elle pense ne pas être digne simplement en choisissant une solution plus facile qu’une autre. Ceux qui se permettent de juger de la sorte ne valent pas mieux. Analysant tous les mots qu’elle prononçait, il ne voulait cependant pas s’étaler sur tout un tas d’arguments qui l’autoriseraient à être ce qu’elle juge indigne. Il préférait acquiescer.
« Tu es suffisamment grande pour prendre tes propres décisions. Je comprends que tu y sois attaché. J’étais aussi attaché à ma première baguette. Mais si j’ai changé… C’était simplement parce que l’autre était devenue inutilisable. Malgré leur âme, elles ont une fin de vie également. »
En tout cas, une chose était certaine, les deux peurs des sorciers n’étaient pas comparables. Elles n’avaient pas les mêmes origines, elle n’avaient pas la même nature, alors il était difficile de se comprendre totalement l’un l’autre, ils partagent simplement les moqueries des autres, de ceux qui n’ont soi-disant peur de rien. Alors qu’ils discutaient toujours de tout cela, ils parcouraient les différents sentiers menant à différents chalets et dévoilant tout un tas de choses sublimes. Des figurines animées puis finalement, un stand de gaufres. Abigail proposa à Matteo de lui en offrir pour le remercier.
« Je ne dis jamais non à une gaufre, surtout si elles sont faites à la liégeoise ! Mais tu sais, tu n’as pas besoin de m’en offrir une. Je te l’ai déjà dit, mais ce que j’ai fait ce n’était pas dans l’espoir d’obtenir une récompense. »
Il interpella alors le forain et commanda deux gaufres, une au chocolat pour lui et une telle que la sorcière la voulait. Il sentait également l’odeur de vin chaud et de jus de pomme chaud.
« Tu veux une boisson chaude ? Ça sent bon les épices, non ? J’adore ça, avec ce froid ça ne peut pas nous faire de mal. J’ai l’impression que notre journée se sera résumée à manger et boire ! »
Il éclata de rire, c’était toujours un peu comme ça quand il sortait, il y avait toujours une boisson et quelque chose à manger d’impliqués dans l’histoire. Il leva les yeux au ciel. Il était encore tôt et pourtant, la nuit était presque aussi sombre que ses chaussures.
« Après ça, je pense que je ne vais pas tarder à rentrer, j’ai encore pas mal de choses à bosser ce soir. Je te raccompagne ? »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Bodyguard [Matteo]
Jeu 7 Mar 2019 - 17:56
Je souriais avec douceur au jeune homme qui m'accompagnait alors qu'il semblait se flageller de quelques paroles bien inutiles à mes yeux. Il avait essayé de m'aider, et en cela, il n'avait rien de stupide. Sa solution ne l'était d'ailleurs pas spécialement puisque beaucoup avant lui me l'avait également soumise. Pourtant, il avait lui aussi dû en changer, et je pouvais trouver mille et une explications à cela. Qu'elle ce soit cassée, que le caractère du sorcier ou de la baguette ait changé, qu'elle ait changé d'allégeance aussi, enfin, les possibilités étaient nombreuses. Je ne me permettais donc aucun commentaire pour ne pas paraître désobligeante, toutefois, j'opinais du chef avant de rebondir avec calme et douceur.
- J'ai de la chance que ma baguette soit en Pin Sylvestre, c'est un bois connu pour s'adapter à son sorcier. Je réussi même à l'utiliser un peu malgré ma peur, donc notre lien est toujours présent, même s'il est faible. Relevant les yeux sur le jeune homme, je lui souriais. Ta suggestion n'était pas stupide, vraiment. Merci de l'avoir proposé.
Il n'avait pas été le seul à me soumettre cette idée, et à chaque fois je l'avais déclinée. Au final, ce n'était pas la solution en elle-même qui comptait dans ce genre de cas, c'était, pour moi, le fait que mes interlocuteurs essayaient de me venir en aide. Ça me touchait véritablement de voir et de constater que j'étais si bien entourée. C'était rassurant, que ce soit pour ma baguette et mes peurs, ou pour tout simplement les maux de tous les jours. Je savais que j'étais bien accompagnée et bien entourée, et ça, ça avait une valeur énorme. Moi qui avais beaucoup goûté à la solitude, se savoir accompagnée avait quelque chose de savoureux.
En parlant de saveur, les gaufres me faisaient véritablement de l'œil, et je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper un léger rire aux remarques de l'italien.
- Non je ne fais pas ça pour te récompenser voyons, ça me fait plaisir.
Moi aussi je gagnais un peu ma vie, et moi aussi j'aimais offrir des choses aux gens, à ceux que j'appréciais. C'était donc avec nos deux gaufres au chocolat que nous reprenions notre route en quête de boissons chaudes tandis que, encore une fois, je me permettais de rire.
- Effectivement, notre rencontre ce soir se sera résumé à boire et à manger mais… ce sont de jolies retrouvailles je trouve, non ?
Reluquant le grand garçon de mon regard foncé, je sirotais alors mon thé de Noël non sans danser un peu de droite à gauche pour me maintenir au chaud tout en continuant notre visite du marché. En réalité, nous avions presque fait le tour, je voyais déjà les derniers chalets en forme de U, fermant alors le chemin aux visiteurs. Après une dernière visite, une fois les gourmandises avalées, nous retournions tous les deux à notre point de départ. Oui, il était temps de prendre congé.
Je me permettais toutefois d'embrasser Matteo avec amitié, me redressant sur la pointe des pieds.
- Merci pour ce soir, ça m'a fait plaisir de te revoir. J'espère que nous pourrons bientôt remettre ça !
Avant nos cinquante ans, ce serait bien. Après un dernier au revoir, je reprenais rapidement la route d'Inverness pour rentrer chez moi, mes paquets à la main. J'avais de l'emballage de Noël à faire.
RP terminé
- J'ai de la chance que ma baguette soit en Pin Sylvestre, c'est un bois connu pour s'adapter à son sorcier. Je réussi même à l'utiliser un peu malgré ma peur, donc notre lien est toujours présent, même s'il est faible. Relevant les yeux sur le jeune homme, je lui souriais. Ta suggestion n'était pas stupide, vraiment. Merci de l'avoir proposé.
Il n'avait pas été le seul à me soumettre cette idée, et à chaque fois je l'avais déclinée. Au final, ce n'était pas la solution en elle-même qui comptait dans ce genre de cas, c'était, pour moi, le fait que mes interlocuteurs essayaient de me venir en aide. Ça me touchait véritablement de voir et de constater que j'étais si bien entourée. C'était rassurant, que ce soit pour ma baguette et mes peurs, ou pour tout simplement les maux de tous les jours. Je savais que j'étais bien accompagnée et bien entourée, et ça, ça avait une valeur énorme. Moi qui avais beaucoup goûté à la solitude, se savoir accompagnée avait quelque chose de savoureux.
En parlant de saveur, les gaufres me faisaient véritablement de l'œil, et je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper un léger rire aux remarques de l'italien.
- Non je ne fais pas ça pour te récompenser voyons, ça me fait plaisir.
Moi aussi je gagnais un peu ma vie, et moi aussi j'aimais offrir des choses aux gens, à ceux que j'appréciais. C'était donc avec nos deux gaufres au chocolat que nous reprenions notre route en quête de boissons chaudes tandis que, encore une fois, je me permettais de rire.
- Effectivement, notre rencontre ce soir se sera résumé à boire et à manger mais… ce sont de jolies retrouvailles je trouve, non ?
Reluquant le grand garçon de mon regard foncé, je sirotais alors mon thé de Noël non sans danser un peu de droite à gauche pour me maintenir au chaud tout en continuant notre visite du marché. En réalité, nous avions presque fait le tour, je voyais déjà les derniers chalets en forme de U, fermant alors le chemin aux visiteurs. Après une dernière visite, une fois les gourmandises avalées, nous retournions tous les deux à notre point de départ. Oui, il était temps de prendre congé.
Je me permettais toutefois d'embrasser Matteo avec amitié, me redressant sur la pointe des pieds.
- Merci pour ce soir, ça m'a fait plaisir de te revoir. J'espère que nous pourrons bientôt remettre ça !
Avant nos cinquante ans, ce serait bien. Après un dernier au revoir, je reprenais rapidement la route d'Inverness pour rentrer chez moi, mes paquets à la main. J'avais de l'emballage de Noël à faire.
RP terminé
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