- InvitéInvité
take me somewhere new - ethan
Lun 10 Déc 2018 - 17:30
I'm standing on a bridge
I'm waitin' in the dark
I thought that you'd be here by now
There's nothing but the rain
No footsteps on the ground
I'm listening but there's no sound
Isn't anyone tryin' to find me?
Won't somebody come take me home
It's a damn cold night
Trying to figure out this life
Won't you take me by the hand
Take me somewhere new
I'm waitin' in the dark
I thought that you'd be here by now
There's nothing but the rain
No footsteps on the ground
I'm listening but there's no sound
Isn't anyone tryin' to find me?
Won't somebody come take me home
It's a damn cold night
Trying to figure out this life
Won't you take me by the hand
Take me somewhere new
De discrets flocons tombaient avec une lenteur si prononcée qu'on pouvait les croire suspendus en l'air. L'air lugubre et humide de la forêt avait été transformée en féerie lumineuse, réchauffée par les boules de lumière magiquement placées au-dessus de la foule. Les convives profitaient du bal dans une insouciance chic, dans le mélange harmonieux de la musique et de leurs éclats de voix. Des guirlandes entouraient les troncs nus, le sol était jonché de paillettes argentées. Un événement enchanteur comme savait le faire Hungcalf depuis des décennies. Sapphire n'avait pas reçu de carton d'invitation pour les festivités, mais elle avait été conviée au marché de Noël par les autres Lufkin. Sans songer qu'un bal se tenait ce soir-là, elle était restée dans les allées ombragées après avoir rencontré ses anciennes amies. Au fil de ses pas incertains, la musique l'avait attirée jusque là. En retrait, la main appuyée sur un arbre illuminé, l'Irlandaise observait distraitement l'agitation dont elle se sentait coupée.
Sa présence à Hungcalf lui paraissait un peu amère. L'année était presque finie et après tous ces mois dans sa nouvelle vie d'adulte Sapphire s'était imaginée qu'elle aurait accompli bien plus de choses. Retrouver ses anciennes camarades n'avait que souligné plus cruellement à quel point ce monde lui manquait. Ici, elle avait des repères, une place, des attendus précis à honorer. Désormais elle était libre : que c'était terrifiant. La vie poursuivait son cours ici, sans elle. Et elle, que lui restait-elle sans Hungcalf ? Pourtant sa nouvelle vie offrait bien des perspectives attirantes... mais Sapphire ne savait pas si elle était à la hauteur, si elle allait dans la bonne direction. Elle pensait bien faire en s'enrôlant dans son association de rénovation, mais le travail local était trop prenant et trop peu payé. Elle aimerait voyager, mais cela voulait dire renoncer à sa vie ici. A sa famille, entre Londres et Dublin. Cela voulait dire voir encore moins souvent Hermès. Hermès... Les yeux bleus de la sorcière s'embuèrent lorsqu'elle songea qu'elle aurait aimé danser avec lui au bal de Yule. Sans parler, sans penser, juste s'oublier dans ses bras, sentir ses mains sur sa taille, retrouver l'innocence de leur complicité le soir de l'anniversaire de Sasha. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis l'aveu de leurs sentiments, et elle ne comprenait pas où ils en étaient à présent. Is it too naive from me to think we should be there tonight ? As a couple. Like a couple.
Soupir. Sapphire se sentait simplement seule. Transparente. Dans sa robe grise, ceinturée de rouge, et son long gilet vaporeux d'un blanc immaculé, elle paraissait comme un être de lumière à la chevelure d'or, une Dame blanche inoffensive qui épiait les vivants, rêvant d'exister aux yeux de quelqu'un pour un soir. Le regard dans le vague, le coeur triste bercé par la musique, elle ne remarqua pas le changement d'ambiance. Des lumières plus tamisées accompagnèrent le début d'un slow. Au bout de quelques secondes, la lunaire sorcière réalisa qu'on lui parlait. Quelqu'un l'invitait à danser. Le temps d'émerger, l'Irlandaise pensa décliner : elle dansait rarement avec des inconnus, encore moins à un bal pour lequel elle n'avait pas reçu d'invitation. Finalement, après avoir croisé le regard du sorcier, le coeur lourd de la jeune femme bascula complètement. Euh... Oui, d'accord. Elle se détacha de l'arbre pour confier sa main à l'inconnu, timide, encore surprise qu'il soit venu jusqu'à elle.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Mar 11 Déc 2018 - 18:21
walking in the wind
(@Sapphire Mcbee)
Tu la regardes cette fille à la jolie robe grise, et à la ceinture rouge vive. Elle dénote, ce qui a sans doute suscité ton envie de l'observer d'un regard discret. Sans doute parce qu'elle n'est pas comme les autres, comme toutes celles qui se pavanent ce soir au bras d'un prince surfait. Elle est seule, en retrait la jolie ; telle une spectatrice venue d'un autre monde, d'un autre temps. Qu'elle est belle en cet instant … Tes yeux ne la quittent pas, subjugués ; alors que tes lippes empoignent avec nonchalance cette cigarette qui t'amène un peu plus vers une mort certaine. Que fait donc ici cette dame blanche, toute seule dans la nuit ? Is it too naive from me to think we should be there tonight ? As a couple. Like a couple. Tu les 'entends' ses mots, ils t'atteignent. Tu ressens sa peine, aussi bien que tu la cernes. Sorcier maudit, détenteur de la legilimencie. Les perles naissent aux bords de ses yeux saphir. Tu patientes, attends qu'elle les libère ; chose qui tarde à venir. Qui ne vient jamais. Elle se retient. Tant mieux. Tu n'aimes pas voir les larmes d'une femme. Et comme toi, elle est seule ce soir. Elle, sans doute parce qu'elle n'en a pas eu la possibilité, et toi, parce que tu as fui. Fuis un démon à la longue chevelure de jais, et à la peau ambrée. Une Trejo dont tu t'aurais volontiers bien passé. Tu bois ce verre de vin cul-sec. L'alcool donne du courage dit-on, et tu vas en avoir besoin petit con. C'est que t'es d'humeur sympa ce soir, mieux ; les femmes tristes tu veux les voir sourire ; ça te rappelle trop de mauvais souvenirs. Alors tu te lèves. Tu tires une dernière latte sur ta clope, la plus longue, celle qui donne le tournis et des vertiges ; tout en réfléchissant. 'M'accorderiez … M'accorderez-vous cette danse ? Madame ? Mademoiselle ? Gente dame ? - ça se dit encore ça ?' Comment on demande ? Comment on fait déjà pour être poli, pour ne pas faire fuir princesse et jouvencelle ? Et puis merde, tu retrousses tes manches divulguant plus d'encres que de peau. T'as l'allure du mauvais type, du bad boy en puissance, mais tant pis. Tu t'avances vers le jolie blonde, tant dans ses pensées qu'elle ne t'as pas encore remarqué. Trois, deux, un ... « Hey ! Tu veux danser ? » Tu repasseras pour les convenances Ethan, mais bon ça a le mérite d'être clair, pas vrai ? Tu n'as jamais aimé tourné autour du pot de toute façon. Attirant son attention, son regard te perce, et te met mal à l'aise. T'es plus vraiment certain, ni serein. « Euh... Oui, d'accord. » Pardon ? T'es choqué. I'm shocked. Tu ne pensais pas qu'elle allait dire oui. Putain … T'es tellement surpris que tu te retournes pour vérifier que c'est bien à toi qu'elle parle. Oui, aucun doute. C'est bien à toi, Blackwood, qu'elle parle. T'as perdu ta langue ? « Ah … bah ça alors ... » Reprends-toi ! Sauf que …. Bah c'est toi. Et entre les femmes et toi, il y a toujours une braguette qui vous sépare. Tu ne sais pas comment on fait avec elles. Qu'est-ce qui t'as prit de vouloir être gentil aussi ?! Tu tires sur ta veste de costard, t'as du mal à respirer avec ; et dire qu'il y a des connards qui en portent tous les jours … Tu te racles la gorge, mais tu te décides. Tu lui tends ta main, l'empoignant doucement, pour l'amener sur la piste de danse. Tu n'as pas l'air comme ça, personne ne le sait d'ailleurs, mais tu maîtrises l'art du slow et de la danse en général. Jeune sang-pur, t'es rôdé en la matière. Tu guides sa main libre sur ton épaule, tandis que la tienne se pose timidement sur sa hanche. « Tu ne devrais montrer tes larmes à personne. » Tes pupilles rencontrent les siennes, pour la première fois, si proches.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Ven 14 Déc 2018 - 10:22
Elle qui souhaitait se sentir exister aux yeux de quelqu'un le temps d'un bal, la sorcière se sentit intimidée par la réalisation de son souhait. L'identité inconnue du sorcier, son beau visage, sa carrure, son costume, le fait qu'il l'invite, tout la rendait timide et curieuse à la fois. Décidée à saisir ce moment inespéré, elle sortit de sa zone de confort en acceptant la proposition. Sa figure s'illumina d'un sourire attendri lorsque son cavalier se montra aussi surpris qu'elle. Il n'était donc pas si sûr de lui que cela. Cette faille rassura Sapphire, qui appréciait retrouver chez les autres une forme de sensibilité. Docile, elle se laissait entraîner doucement sur la piste. Avec l'aisance d'un sorcier de bonne famille, il guida la main de l'Irlandaise sur son épaule et plaça les siennes aux endroits convenus. Sapphire n'était pas la meilleure des danseuses, mais un slow n'avait rien de compliqué. Légère et charmée, elle se laissait porter par le mouvement au rythme lent de la mélodie. Leurs visages étaient si près qu'elle n'osait pas regarder le jeune homme. Les yeux mi-clos, elle se permit d'apprécier le rapprochement, timide et respectueux. Une petite voix prude tentait de lui rappeler qu'il n'était pas correct d'être tout contre un inconnu, mais Sapphire s'accrochait aux battements de son coeur pour ne pas l'entendre. La vérité, c'était qu'elle savourait cet instant, peut-être parce qu'elle avait rarement dansé avec des hommes, encore moins sans connaitre leur nom.
Après quelques secondes de danse silencieuse, le sorcier posa son regard dans les yeux bleus de l'Irlandaise. Tu ne devrais montrer tes larmes à personne. Les joues légèrement roses de la proximité avec lui, Sapphire réfléchit un instant à sa phrase. Il avait donc vu sa détresse. L'évocation de son chagrin lui serra le coeur, mais elle constata avec surprise que depuis qu'ils dansaient elle se sentait simplement détendue. Il y aurait beaucoup à dire sur ce qui la rendait triste, ou sur l'injonction à ne pas perdre la face typique des sang-pur. Mais sur l'instant, la sorcière n'avait pas envie d'ouvrir cette discussion-là. Elle avait envie de profiter de cette rencontre fortuite, de ce moment volé à son existence rigide et froide. Je n'ai pas envie de pleurer, là, répondit-elle avec un léger sourire. Une manière de remercier celui qui l'avait sortie de sa torpeur.
Curieuse et spontanée, Sapphire avait envie de parler davantage avec son cavalier. Elle eut l'idée de commencer par le début en lui demandant son nom, qui il était, ce qu'il étudiait, mais pour une fois les conventions sociales l'ennuyaient. Elle n'avait pas envie de rendre ce moment banal, et surtout elle n'avait pas envie de devoir dire qui elle était. L'anonymat lui semblait le plus confortable des cocons. C'était doux, de danser avec cet inconnu, c'était simple. Si cela pouvait durer le plus longtemps possible... Alors qu'elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait vraiment vouloir savoir sur lui, elle repensa à un détail qui avait attiré son regard dès qu'elle avait saisi sa main. Je n'avais jamais vu quelqu'un avec autant de tatouages. Est-ce que ça n'attire pas constamment l'attention des gens ? Sapphire ne possédait qu'un petit tatouage, un mot grec sur l'intérieur du poignet droit, le plus souvent caché par ses longues manches. Il avait tellement de signification pour elle qu'elle ne supporterait pas qu'on lui pose sans cesse des questions si elle en avait d'autres. D'ordinaire fermée au monde moderne et aux signes ostentatoires, la blonde n'avait rien contre les tatouages : au contraire, ils titillaient son avidité des mystères. En songeant que le sorcier était un peu comme une carte vivante dont elle voudrait lire les runes et hiéroglyphes, Sapphire rougit mentalement de ses pensées peu décentes. La curiosité la poussait souvent à oublier les convenances. Afin de changer de sujet, elle osa une autre question lui brûlait les lèvres. Pourquoi m'avoir invitée, moi ? Les sorcières disponibles ne manquaient pas, probablement encore moins pour un sorcier de sang-pur comme il devait l'être.
Après quelques secondes de danse silencieuse, le sorcier posa son regard dans les yeux bleus de l'Irlandaise. Tu ne devrais montrer tes larmes à personne. Les joues légèrement roses de la proximité avec lui, Sapphire réfléchit un instant à sa phrase. Il avait donc vu sa détresse. L'évocation de son chagrin lui serra le coeur, mais elle constata avec surprise que depuis qu'ils dansaient elle se sentait simplement détendue. Il y aurait beaucoup à dire sur ce qui la rendait triste, ou sur l'injonction à ne pas perdre la face typique des sang-pur. Mais sur l'instant, la sorcière n'avait pas envie d'ouvrir cette discussion-là. Elle avait envie de profiter de cette rencontre fortuite, de ce moment volé à son existence rigide et froide. Je n'ai pas envie de pleurer, là, répondit-elle avec un léger sourire. Une manière de remercier celui qui l'avait sortie de sa torpeur.
Curieuse et spontanée, Sapphire avait envie de parler davantage avec son cavalier. Elle eut l'idée de commencer par le début en lui demandant son nom, qui il était, ce qu'il étudiait, mais pour une fois les conventions sociales l'ennuyaient. Elle n'avait pas envie de rendre ce moment banal, et surtout elle n'avait pas envie de devoir dire qui elle était. L'anonymat lui semblait le plus confortable des cocons. C'était doux, de danser avec cet inconnu, c'était simple. Si cela pouvait durer le plus longtemps possible... Alors qu'elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait vraiment vouloir savoir sur lui, elle repensa à un détail qui avait attiré son regard dès qu'elle avait saisi sa main. Je n'avais jamais vu quelqu'un avec autant de tatouages. Est-ce que ça n'attire pas constamment l'attention des gens ? Sapphire ne possédait qu'un petit tatouage, un mot grec sur l'intérieur du poignet droit, le plus souvent caché par ses longues manches. Il avait tellement de signification pour elle qu'elle ne supporterait pas qu'on lui pose sans cesse des questions si elle en avait d'autres. D'ordinaire fermée au monde moderne et aux signes ostentatoires, la blonde n'avait rien contre les tatouages : au contraire, ils titillaient son avidité des mystères. En songeant que le sorcier était un peu comme une carte vivante dont elle voudrait lire les runes et hiéroglyphes, Sapphire rougit mentalement de ses pensées peu décentes. La curiosité la poussait souvent à oublier les convenances. Afin de changer de sujet, elle osa une autre question lui brûlait les lèvres. Pourquoi m'avoir invitée, moi ? Les sorcières disponibles ne manquaient pas, probablement encore moins pour un sorcier de sang-pur comme il devait l'être.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Mar 18 Déc 2018 - 20:52
walking in the wind
(@Sapphire Mcbee)
Pureté implacable, le sang bleu brille comme un diamant, un joyau brut et sans aspérités, une rare perfection qui place la fierté au-dessus de toute raison. Supériorité millénaire qui jamais un jour ne serait brisée. Les arrêtes sanguinolentes de la pierre précieuse sont comme les ramifications infinies d'un chêne roi depuis toujours. Chaque branche possède l'éclat du sang sorcier. Un héritage que tu rejettes depuis toujours, dont tu n'as pas besoin ; sauf ici ce soir. Il te permet de faire danser cette jolie inconnue dont tu fais semblant de taire le nom. Sapphire. Tu le sais. Un nom qui lui sied à merveille, rendant hommage à ce regard bleuté. Elle sourit. Enfin. Et c'est tout ce que tu voulais. Je n'ai pas envie de pleurer, là. Oui, tu le vois. Les cristallines aux bords de ses yeux se sont envolées. Et t'es pas peu fier petit con. « Mission réussie alors. » Ethan, sans ruse ni artifices. Aucune signification. Juste des lettres alignées dans le bon ordre, ou peut-être le mauvais, qui sait ? Tu n'es personne et tout le monde à la fois. Une fleur sur le point d'éclore, un soleil sur le point d'exploser. Tu es la fin et le renouveau. L'impulsivité et la passion. Tu es l'ambre qui rêve de devenir or, la braise qui rêve de devenir flamme. T'es le garçon oublié qui essaye souvent de se faire remarquer. Comme ici. Le sourire figé, le regard absent. Tu es d'une naïveté presque risible mais attendrissante. Et pour la première fois, quelqu'un te regarde vraiment. Elle ne te connaît pas la jolie Sapphire, tu vois dans son regard qu'elle ne porte aucun jugement ; à l'instar de tous les autres. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises, tu n'échappes pas aux opinions ; toi le 'fils de'. Le gamin écorché par les années, dont la noirceur est cachée derrière une bienveillance spontanée et une bêtise affirmée. Tes taches de rousseur sont le reflet de tes cicatrices : blessures intemporelles que tu voudrais effacer. Mais c'est pas possible. Sauf peut-être ici. Juste le temps d'une danse, d'une soirée. Je n'avais jamais vu quelqu'un avec autant de tatouages. Est-ce que ça n'attire pas constamment l'attention des gens ? C'est toi qui mènes la danse, tu imposes le rythme qui se veut lent et doux. Tu la fais tournoyer sur elle-même pour que sa jolie robe bouge avec elle. « Je n'ai jamais eu besoin de tatouages pour attirer le regard. C'est inné. » Tu parles évidemment de ton nom, de ton héritage, qu'elle ne connaît pas encore. Peut-être lui diras-tu après quelques pas de danse ? Peut-être … Tu aimes bien le côté mystérieux que ça te confères ; et puis tu le sais, ça va l'ennuyer. Tu bénis les dieux de t'avoir conféré un tel pouvoir ; tu en tires ce soir, le moindre avantage. Piochant ici et là au compte goutte quelques détails, infimes soit-il. Parce que cette fille t'intrigue, parce que tu veux la charmer. T'as pas envie qu'elle s'en aille, du moins, pas tout de suite. Après tout, la danse n'est pas finie. Pourquoi m'avoir invitée, moi ? Tu réfléchis, cherches les mots, et la réponse te vient, naturelle. « Parce que tu n'avais pas l'air réel. » T'as eu l'impression de voir d'elle, une image fantasmagorique. Une image venue d'ailleurs, sujette au passé et au présent, mais oubliée du futur. C'est sans doute la vision la plus jolie que tu es vue d'elle, la plus sincère. Et quelle pureté … C'est ça qui la rend à la fois si différente des autres, et si intrigante. Elle te fait penser à un petit poussin à peine sortit de l’œuf. « A moi de poser les questions. » Tu esquisses un sourire, et sans prévenir tu la soulèves ; petite plume légère. Tu la reposes, reprenant position. « Tu sais pourquoi les poules sont des animaux formidables ? » Oh non … Toi qui ne voulais pas la faire fuir … « Parce qu'il n'y a qu'elles qui peuvent prétendre faire sortir des choses aussi bonnes de leur derrière. » Pourvu qu'elle rit.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Jeu 27 Déc 2018 - 14:54
Mission réussie alors. Pas qu'un peu. Contempler le bal, bien qu'expérience méditative, enfonçait un peu plus Sapphire dans la mélancolie de tout ce qui manquait à sa vie actuelle. L'intervention du sorcier, comme une réponse à son souhait d'exister aux yeux de quelqu'un, l'avait projetée dans une bulle rassurante et dynamisante, aux doux airs de danse de salon. Curieuse exploratrice de messages codés, elle ne put s'empêcher de l'interroger à propos des nombreux tatouages du jeune homme. Avant de répondre, il la fit tournoyer sur elle même. Sapphire se laissa faire aussi docilement qu'une enfant, charmée. Je n'ai jamais eu besoin de tatouages pour attirer le regard. C'est inné. Réponse typique de sang-pur. L'Irlandaise confirma ses soupçons, sans mépris aucun. Elle ne pensait aucun mal des sangs-pur, ni des autres classes de sang d'ailleurs, mais leur milieu et leur éducation était souvent décelable. Cela ne lui fit pas porter de jugement sur son cavalier. C'était juste une information à enregistrer. Elle pensa à la naissance moldue de son propre père, se demandant brièvement s'il regretterait de danser avec elle s'il savait, mais préféra poser une autre question. Pourquoi m'avoir invitée, moi ? Il réfléchit un instant, les yeux dans les siens. Parce que tu n'avais pas l'air réel. Déstabilisée par la réponse, Sapphire se perdit un peu dans son regard. Phrase de beau-parleur ou réelle émotion ? Elle ne savait pas vraiment.
A moi de poser les questions, reprit le sorcier en interrompant ses réflexions. Sans prévenir il la souleva avant de la reposer au sol. Sapphire avait instinctivement serré ses mains sur les bras suffisamment puissants pour ce geste romanesque, en poussant un petit gémissement de surprise et d'amusement. Elle écouta alors la première question de l'inconnu. Tu sais pourquoi les poules sont des animaux formidables ? Parce qu'il n'y a qu'elles qui peuvent prétendre faire sortir des choses aussi bonnes de leur derrière. Yeux qui clignèrent, d'incompréhension. Uh ? Oh. Qui s'écarquillèrent, de surprise. Une seconde d'incertitude quant à la réaction à avoir. Ce beau sorcier qui la traitait comme dans un rêve venait de... faire une plaisanterie sur les fesses d'une poule ? Eclat de rire soudain devant l'absurdité de la démarche. Je... n'avais jamais pensé à ça, je crois. Bien moins embarrassée qu'elle aurait imaginé, comme si l'anonymat lui permettait de se libérer un peu de ses convenances guindées. Il l'avait fait rire, tout simplement. Pourquoi chercher plus loin ? Sapphire se prit même à aimer qu'il soit capable d'être aussi maladroit ou décalé. Elle avait besoin de lâcher prise. Elle n'irait pas jusqu'à parler de derrières à son tour, mais elle pourrait apprécier se laisser aller à plus de légèreté. Le sourire encore large, plein d'une tendresse déconcertée, elle secoua négativement la tête en se calant plus près encore du sorcier pour poursuivre la danse. Cet éclat de rire loufoque avait brisé une barrière de plus. Sapphire oublia qu'elle trouvait la proximité avec les inconnus inconvenante. Elle se sentait bien là, dans les bras du sorcier, à tourner doucement, bercée par le rythme qu'il imposait. Elle qui parlait beaucoup aux gens, parce que la nervosité la rendait bavarde, elle ne trouvait rien à dire. Non pas qu'elle cherchait désespérément quoi lui dire : elle n'en ressentait pas le besoin. Ce silence suffisait à lui-même.
Sapphire ferma à demi les yeux et laissa vagabonder son esprit. Les lumières douces du bal. Son propre parfum de pomme et de fleur, l'odeur du sorcier. Leurs mains, intimes et innocentes. Les mots absents et superflus. Il était rare pour l'Irlandaise de ne pas se sentir obligée de parler avec quelqu'un. Elle avait perdu la notion du temps quand la musique qui les accompagnait changea, indiquant la fin de la chanson. La sorcière se décala légèrement pour mieux voir son cavalier. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Le ton enfantin signifiait qu'elle ne voulait pas le quitter tout de suite. Une autre danse, ou n'importe quoi d'autre, elle voulait simplement rester encore en sa compagnie. Ne pas revenir trop vite à la réalité.
A moi de poser les questions, reprit le sorcier en interrompant ses réflexions. Sans prévenir il la souleva avant de la reposer au sol. Sapphire avait instinctivement serré ses mains sur les bras suffisamment puissants pour ce geste romanesque, en poussant un petit gémissement de surprise et d'amusement. Elle écouta alors la première question de l'inconnu. Tu sais pourquoi les poules sont des animaux formidables ? Parce qu'il n'y a qu'elles qui peuvent prétendre faire sortir des choses aussi bonnes de leur derrière. Yeux qui clignèrent, d'incompréhension. Uh ? Oh. Qui s'écarquillèrent, de surprise. Une seconde d'incertitude quant à la réaction à avoir. Ce beau sorcier qui la traitait comme dans un rêve venait de... faire une plaisanterie sur les fesses d'une poule ? Eclat de rire soudain devant l'absurdité de la démarche. Je... n'avais jamais pensé à ça, je crois. Bien moins embarrassée qu'elle aurait imaginé, comme si l'anonymat lui permettait de se libérer un peu de ses convenances guindées. Il l'avait fait rire, tout simplement. Pourquoi chercher plus loin ? Sapphire se prit même à aimer qu'il soit capable d'être aussi maladroit ou décalé. Elle avait besoin de lâcher prise. Elle n'irait pas jusqu'à parler de derrières à son tour, mais elle pourrait apprécier se laisser aller à plus de légèreté. Le sourire encore large, plein d'une tendresse déconcertée, elle secoua négativement la tête en se calant plus près encore du sorcier pour poursuivre la danse. Cet éclat de rire loufoque avait brisé une barrière de plus. Sapphire oublia qu'elle trouvait la proximité avec les inconnus inconvenante. Elle se sentait bien là, dans les bras du sorcier, à tourner doucement, bercée par le rythme qu'il imposait. Elle qui parlait beaucoup aux gens, parce que la nervosité la rendait bavarde, elle ne trouvait rien à dire. Non pas qu'elle cherchait désespérément quoi lui dire : elle n'en ressentait pas le besoin. Ce silence suffisait à lui-même.
Sapphire ferma à demi les yeux et laissa vagabonder son esprit. Les lumières douces du bal. Son propre parfum de pomme et de fleur, l'odeur du sorcier. Leurs mains, intimes et innocentes. Les mots absents et superflus. Il était rare pour l'Irlandaise de ne pas se sentir obligée de parler avec quelqu'un. Elle avait perdu la notion du temps quand la musique qui les accompagnait changea, indiquant la fin de la chanson. La sorcière se décala légèrement pour mieux voir son cavalier. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Le ton enfantin signifiait qu'elle ne voulait pas le quitter tout de suite. Une autre danse, ou n'importe quoi d'autre, elle voulait simplement rester encore en sa compagnie. Ne pas revenir trop vite à la réalité.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Mar 8 Jan 2019 - 11:32
walking in the wind
(@Sapphire Mcbee)
« Tu sais pourquoi les poules sont des animaux formidables ? Parce qu'il n'y a qu'elles qui peuvent prétendre faire sortir des choses aussi bonnes de leur derrière. » Un sourcil que tu arques, une nervosité palpable sous le couvert d'une plaisanterie bancale, la provocation plus qu'unique. Tu pousses une corde que tu as senti déjà sensible, mais c'est la réaction que tu cherches. C'est ses yeux que tu veux, la porte par laquelle te glisser vers les secrets cachés de son esprit. Parce que c'est peut-être rien. Qu'une impression erronée. Ou une folie que tu conçois. Mais il y a quelque chose entre vous ; et tu ne sais pas encore ce que c'est. Démarche maladroite, mais qui pourtant, marche. Sueur froide qui s'arrête, tandis qu'elle rit. Elle a un joli rire, aussi joli que son sourire. Je ... n'avais jamais pensé à ça, je crois. Y a les sourires qui se coulent, timides sous la bienséance. Y a surtout la danse des regards entre vous. Ceux qui s'échangent avec la Mcbee depuis que ses yeux sont tombés sur toi, vous liant dans le silence. C'est le ballet de la première rencontre, la tombée des masques et des costumes. Tu bouges à peine alors qu'elle virevolte ; y a l'excitation qui s'expire de chacun de tes souffles, qui s'exsude de chaque geste calculé. Tu maîtrises la danse, mieux que tu ne le pensais. C'est sans doute la présence de la belle, elle te fait faire des choses inhabituelles. Et ça t'amuse, ce jeu qui se délie ; ça t'amuse de poursuivre la gravité, déjà magnétisée. Y a l'idée fixe dans sa tête, celle de se détendre, de se libérer des convenances ; tu le devines sans avoir besoin de le lire dans son esprit. Mais elle dégage quelque chose de plus que la plupart des autres filles, de différent du reste de la foule. Y a un murmure sycophante qui te promet un jeu passionnant. Celui de ton palpitant. Boum, boum. C'est parce qu'elle se rapproche, qu'elle est trop près. T'es nerveux, pourtant, le malaise se tait. Ici, tu n'es pas gêné ; t'es timide, un peu troublé aussi. Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne sais pas trop. T'es juste fasciné par cette image qu'elle dégage, par ses gestes, par sa présence tout simplement. Tant, que tu n'as pas remarqué le rythme de la musique changé. C'est une autre danse qui commence, alors que la votre prend fin. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Sous les yeux, la porte des secrets glisse et s'ouvre, te laisse passer, traverser l'interstice des deux mondes opposés. Y a pas un mot, rien qui trahisse une intention à son égard. Y a juste le regard - les pupilles qui la rivent d'une attention trop vive, qui la suivent sans qu'on sache bien si la contemplation est celle offerte à la proie ou au mystère. Pas si éloignés : dans les deux cas il y a quelque chose à capturer. Elle ne veut pas te dire au revoir, pas tout de suite. Tant mieux, toi non plus tu n'as pas envie de finir cette soirée. « N'importe quoi, tant que ce moment ne se termine pas. » Trop douce la voix, dans le vide de cette proximité entre vous. C'est grave et velouté, ça se drape de l'omniscience d'un presque-écho. Tu cherches son attention, aussi sûrement que si tes doigts s'étaient saisis de sa jolie mâchoire pour tourner sa tête vers toi. Ta main n'a pas lâché la sienne, sourire en coin. « Viens. » Tu attires la princesse bien loin de la piste de danse, l'amenant un peu plus loin, à la patinoire. « J'espère que tu sais patiner. » T'es téméraire, joueur. Tu l'invites à s’asseoir pour lui lacer ses patins. Pour une nuit que tu penses à tort ou à raison être la seule, t'es prêt à jouer au prince ; au sien. Tu reviens aux questions, au tout début de votre rencontre. « Pourquoi ces larmes ? » Tu le sais déjà, mais tu veux qu'elle te le dise.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Dim 13 Jan 2019 - 11:14
Incapable de dire si la danse avait duré quatre secondes ou cinq heures, Sapphire savait simplement qu'elle ne voulait pas quitter cette bulle d'ignorance si vite. Elle tenta de retenir le sorcier à sa manière pudique et subtile, en lui demandant la suite du programme. N'importe quoi, tant que ce moment ne se termine pas. Même souhait, exprimé plus clairement. Ravie qu'il songe la même chose qu'elle, elle se perdit un instant dans la douceur de leur étreinte, de sa voix, de ses yeux. Viens. Il la tira par la main hors de la piste de danse, jusqu'à la patinoire. L'Irlandaise suivait, le pas empressé et curieux. J'espère que tu sais patiner. Elle répondit à son invitation tacite à s'asseoir, d'abord perplexe de le voir s'agenouiller, patin à la main. Comprenant qu'il allait lui lacer les chaussures, la jeune femme se sentit troublée. Ethan se rendait-il compte de la portée symbolique, spirituelle et sociale de sa posture ? Pour une sorcière à la culture catholique, sensible aux attentions que ce monde débauché trouveraient dépassées, le geste n'était pas anodin. Il y avait quelque chose d'enivrant et d'émouvant à voir le sorcier à ses pieds, affairé à l'équiper correctement. Troublée, Sapphire se surprit à répondre. Non. Je ne sais pas. Tu m'aideras ? Un mensonge. Dans sa bouche. À elle, pure et innocente. Elle n'avait pas patiné depuis quelques années certes, mais il y avait toujours une patinoire l'hiver à Dublin et elle y allait avec ses frères et soeurs. Sans être une experte, elle n'avait besoin de personne pour tenir sur les patins. Pourtant, le voeu d'être chouchoutée par le sorcier avait franchi ses lèvres. Un peu rougissante de sa fourberie, la sorcière se redressa, les mains dans celles du jeune homme qui serait donc son pilier.
Pourquoi ces larmes ? reprit-il soudainement, la ramenant à son moment d'absence au bord du bal. Déstabilisée par la question, Sapphire détourna finalement les yeux. Je... Je ne sais plus trop où j'en suis. Dans ma vie. J'ai l'impression de ne plus avoir ma place nulle part. Elle n'avait pas envie d'entrer les détails triviaux. Je crois que j'avais besoin de faire du patin avec quelqu'un, c'est juste que je ne le savais pas. Remarque tendre pour signifier au sorcier qu'il n'avait pas besoin de connaitre son historique pour être pile ce qu'il lui fallait à cet instant. Une évasion. Sans nom, sans étiquette, sans lucidité. Pas assez malhonnête pour faire semblant de trébucher, Sapphire se laissa guider par le sorcier sur la glace. Elle se contentait de ne pas trop bouger, sa nervosité due à leur proximité passant aisément pour la timidité d'une novice qui aurait peur de tomber. Elle ne lâchait pas les mains du jeune homme si c'était possible, et elle découvrait le plaisir d'être contre lui, d'être couvée d'attentions, ses yeux pétillants ne regardant en réalité même pas le sol gelé sous leurs pieds.
Sa chance résidait dans le fait que son manque de mobilité ne rendait pas le patinage évident, et donc elle manquait parfois de perdre l'équilibre, sans avoir à le feindre. Ces moments de risque la faisaient rire, et elle se demanda parfois si elle ne faisait pas exprès de tirer le sorcier à elle pour se redresser. Jeu d'enfant qui s'éveillait à la vie, à la liberté, à la simplicité. Tu es sûr que tu sais patiner, toi ? Et plaisanterie moqueuse ! Sapphire ne se reconnaissait pas, ou elle ne s'était pas sentie ainsi depuis très longtemps en tout cas. Le suicide de sa soeur, le poids des études, les complications amoureuses, l'incertitude de son avenir professionnel, les années avaient cumulé un poids trop étouffant. Ce soir, elle respirait.
Pourquoi ces larmes ? reprit-il soudainement, la ramenant à son moment d'absence au bord du bal. Déstabilisée par la question, Sapphire détourna finalement les yeux. Je... Je ne sais plus trop où j'en suis. Dans ma vie. J'ai l'impression de ne plus avoir ma place nulle part. Elle n'avait pas envie d'entrer les détails triviaux. Je crois que j'avais besoin de faire du patin avec quelqu'un, c'est juste que je ne le savais pas. Remarque tendre pour signifier au sorcier qu'il n'avait pas besoin de connaitre son historique pour être pile ce qu'il lui fallait à cet instant. Une évasion. Sans nom, sans étiquette, sans lucidité. Pas assez malhonnête pour faire semblant de trébucher, Sapphire se laissa guider par le sorcier sur la glace. Elle se contentait de ne pas trop bouger, sa nervosité due à leur proximité passant aisément pour la timidité d'une novice qui aurait peur de tomber. Elle ne lâchait pas les mains du jeune homme si c'était possible, et elle découvrait le plaisir d'être contre lui, d'être couvée d'attentions, ses yeux pétillants ne regardant en réalité même pas le sol gelé sous leurs pieds.
Sa chance résidait dans le fait que son manque de mobilité ne rendait pas le patinage évident, et donc elle manquait parfois de perdre l'équilibre, sans avoir à le feindre. Ces moments de risque la faisaient rire, et elle se demanda parfois si elle ne faisait pas exprès de tirer le sorcier à elle pour se redresser. Jeu d'enfant qui s'éveillait à la vie, à la liberté, à la simplicité. Tu es sûr que tu sais patiner, toi ? Et plaisanterie moqueuse ! Sapphire ne se reconnaissait pas, ou elle ne s'était pas sentie ainsi depuis très longtemps en tout cas. Le suicide de sa soeur, le poids des études, les complications amoureuses, l'incertitude de son avenir professionnel, les années avaient cumulé un poids trop étouffant. Ce soir, elle respirait.
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Re: take me somewhere new - ethan
Sam 19 Jan 2019 - 21:32
walking in the wind
(@Sapphire Mcbee)
Traits déformés par la timidité, et le palpitant qui tangue quand de longs frissons parcourent tes avant-bras causés par la douceur de cette jeune femme tout droit sorti de nul part - c'est ce que tu te répètes, dans un énième sourire sincère. Princesse couronnée et pourtant jamais vue, tu l'observes avec précision, retrouve (découvre?) ses traits sous réserve d'un peu de concentration. Qu'elles détaillent, architecture parfaite d'un visage que tu croirais pouvoir redessiner par cœur. Tu peines à admirer l'entièreté de son visage tant vous êtes proches. Effluves d'une admiration qui claquent et collent contre le visage poupin, elle n'arrête pas vraiment de sourire la jolie. Grimace chargée de gêne, tu finis par retrouver de ton sérieux lorsque tes doigts s'enroulent autour du doux tissu de sa robe qu'elle attrape avec précaution. Tu lui enfiles ses patins à la jolie princesse. Prince d'un soir, du sien. Non. Je ne sais pas. Tu m'aideras ? Tu sais qu'elle ment ; fourberie que tu trouves mignonne pourtant. Parce que ce n'est pas vil, le fond est sincère ; le but très clair. Tu l'as entendu. Et tu n'es pas peu fier, petit sourire en coin ; toi qui pensais être le seul chamboulé par cette rencontre fortuite presque destinée. « Évidemment. » Tu te lèves. Elle se rapproche, funambule sur le fil de l'insouciance, toujours souriante. Ses doigts se déploient finalement vers toi dans une grâce hésitante quand elle revient pour retrouver tes bras, tournés vers sa main quand tu l'observes d'un air troublé. « Pourquoi ces larmes ? » Tu veux décoder l'indéchiffrable sans l'aide de la legilimancie. T'es un peu tricheur, mais pas trop. Du moins, tu ne veux pas l'être davantage avec elle. Je... Je ne sais plus trop où j'en suis. Dans ma vie. J'ai l'impression de ne plus avoir ma place nulle part. Je crois que j'avais besoin de faire du patin avec quelqu'un, c'est juste que je ne le savais pas. Ses prunelles quittent les tiennes, mots qui ont manqué de s'étouffer au creux de la gorge. Ses doigts touchent presque déjà les tiens et tu te penches vers elle, une main dans le dos, position non exagérée du type pas très à l'aise sur la glace. C'est que tu n'es pas doué, il n'y a que sur un balai que tu te démarques. Toutefois, elle n'a pas arrêté de te sourire, et contre ton cœur, le monde tangue toujours. « Ne réfléchis plus. En cet instant, ici, ce soir, ta place est avec moi. » Douceur retrouvée quasi instantanément, poupée de candeur. Cette soirée se doit d'être à part, hors du temps, de la réalité bien morne. Cette soirée doit être un conte de fées, pour la douce princesse chagrinée. « Le patin c'était juste une excuse. » Pour être plus longtemps avec elle. Pour te connaître de manière moins abstraite. Tu hausses des épaules, avoues sans difficulté ton vice. Tu es sûr que tu sais patiner, toi ? Tu fais l'offusquer, affichant une petite moue boudeuse comme si elle avait touché ta fierté. « Hey, je ne peux pas être doué en tout. » Au Quidditch surtout, mais ça, tu ne peux pas lui dire. Tu t'es un peu éloigné et, de la démarche hésitante reconnaissable parmi mille autres, tu te recules sans jamais la quitter du regard. Un léger silence. Plusieurs mètres vous séparent déjà. Tu penches légèrement ta tête sur le côté, manque de tomber et te rattrape de justesse dans un rire amusé avant que ces mots, plus sérieux, ne viennent briser ta maladresse. « Et toi, quelles sont tes faiblesses ? » Tu tournes doucement autour d'elle. Tu te rapproches. Nuit noire et cœur embaumé. Un long soupir qui vient s'échouer contre son cou à elle et vos silences lourds de sens.
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Re: take me somewhere new - ethan
Mer 23 Jan 2019 - 17:22
Pieux mensonge de l'innocence, pour travestir la réalité à fuir. Sapphire ne prononcerait jamais des mots qui pourraient blesser qui que ce soit. Son coeur avait parlé avant sa raison, demandant l'aide du sorcier pour patiner. Tentative de le voir encore aux petits soins pour elle, provoquant cette sensation inédite de ravissement et de fierté. Ils démarrèrent timidement sur la glace, la sorcière dans les bras de son inconnu. Il évoqua ses larmes aux abords du bal, et elle parla de sa place qu'elle ne trouvait plus nulle part. Mots brefs et vagues. Elle n'avait pas besoin de se confier, elle avait besoin de se perdre dans ses yeux. Ne réfléchis plus. En cet instant, ici, ce soir, ta place est avec moi. La blonde fut frappée par la simple vérité de ses paroles. Elle n'avait pas besoin de chercher plus loin, et elle ne le voulait pas. Leurs doigts serrés, entrelacés par moments, ils glissaient maladroitement sur la patinoire.
Le froid de l'air formait de petits nuages de vapeur quand ils respiraient. La chaleur du corps du sorcier formait des étoiles dans les yeux bleus de la jeune femme. Le patin c'était juste une excuse, ajouta finalement l'inconnu en haussant les épaules. Innocent, comme elle. Sapphire lui glissa un sourire de compréhension et de gratitude, avant de perdre un peu l'équilibre avec lui et de se rattraper comme elle le pouvait. Amusée, elle s'étonna de son manque d'aisance et demanda s'il savait patiner. Il fit mine de s'en offusquer, ce qui agrandit le sourire taquin de l'Irlandaise. Hey, je ne peux pas être doué en tout. Tandis qu'il s'éloignait, probablement par prudence car ils risquaient moins de tomber séparément, Sapphire se demanda en quoi il était doué. En sourire, c'était certain. En capacité à rendre sa vie plus légère. As long as he's not good at Quidditch... Le seul talent dont elle n'avait plus du tout envie d'entendre parler. Ce sport renvoyait à trop de poids de son existence, et elle ne voulait plus avoir la sensation de se noyer. Redressée, seule sur la glace, Sapphire oublia qu'elle était censée débuter en patinage. Grisée par la sensation, elle s'amusait à glisser tranquillement, en ronds larges, à l'aise avec sa posture.
Une chute évitée par le sorcier et son rire la ramenèrent à lui. Et toi, quelles sont tes faiblesses ? Il pouvait ajouter les paroles désarmantes à la liste de ses dons. Immobile alors qu'il se rapprochait, la jeune femme sentit son souffle dans son cou. Un frisson la parcourut, faisant monter le rose à ses joues déjà mordues par le froid. Cet éveil de son corps de jeune femme contre toute morale et tout principe lui sembla être la première de ses faiblesses. Incertaine de vouloir comprendre sa propre réaction, Sapphire se tourna vers le sorcier pour lui prendre les mains. L'avoir face à elle lui semblait moins risqué, et le contact des mains moins perturbant que la proximité de sa bouche avec sa nuque. Ainsi, elle reprit à patiner, serrant les mains du jeune homme pour l'aider à avancer avec elle, en douceur, avec toute la fluidité possible. Mine sérieuse et innocente de retour, l'Irlandaise prit le temps de répondre tout en surveillant les déplacements fébriles de son partenaire. Je ne suis pas la plus douée pour les potions. Si je ne suis pas la recette précisément à la lettre, tout risque d'exploser. Un peu comme avec les relations humaines, je crois, ajouta-t-elle en y songeant, avec un sourire mi-amusé mi-embarrassé. J'ai peur de l'étranglement, je n'aime pas les écharpes, ou les colliers, j'ai toujours peur d'étouffer. Sur ça aussi on pourrait y voir une métaphore de ma vie.
Décidément, ses réponses concrètes se révélaient des informations plus étendues qu'elle n'aurait imaginé sur sa propre personne. And I hate Quidditch, because it took me everything I love. Elle tut sa dernière idée, trop récente, trop douloureuse. Après quelques aller-retours sans chute, Sapphire tenta de lâcher une des mains du sorcier. Tu te débrouilles déjà bien mieux, non ? Pas de taquinerie cette fois-ci, un sincère encouragement. Finalement, c'était à elle de l'aider à patiner, et c'était aussi attendrissant qu'elle l'avait imaginé. De sa main libre, tant qu'elle pouvait l'utiliser, la blonde pointa sa baguette magique au-dessus d'eux. Un sortilège informulé libéra une pluie très fine de flocons artificiels, scintillants mais non froids. Enfant perpétuelle, la jeune femme pencha la tête en arrière pour en sentir tomber sur son visage avec un gloussement de bonheur. Elle tira la langue pour en laisser fondre quelques-uns dans sa bouche. Ils sont en sucre, expliqua-t-elle au sorcier en se redressant correctement.
Le froid de l'air formait de petits nuages de vapeur quand ils respiraient. La chaleur du corps du sorcier formait des étoiles dans les yeux bleus de la jeune femme. Le patin c'était juste une excuse, ajouta finalement l'inconnu en haussant les épaules. Innocent, comme elle. Sapphire lui glissa un sourire de compréhension et de gratitude, avant de perdre un peu l'équilibre avec lui et de se rattraper comme elle le pouvait. Amusée, elle s'étonna de son manque d'aisance et demanda s'il savait patiner. Il fit mine de s'en offusquer, ce qui agrandit le sourire taquin de l'Irlandaise. Hey, je ne peux pas être doué en tout. Tandis qu'il s'éloignait, probablement par prudence car ils risquaient moins de tomber séparément, Sapphire se demanda en quoi il était doué. En sourire, c'était certain. En capacité à rendre sa vie plus légère. As long as he's not good at Quidditch... Le seul talent dont elle n'avait plus du tout envie d'entendre parler. Ce sport renvoyait à trop de poids de son existence, et elle ne voulait plus avoir la sensation de se noyer. Redressée, seule sur la glace, Sapphire oublia qu'elle était censée débuter en patinage. Grisée par la sensation, elle s'amusait à glisser tranquillement, en ronds larges, à l'aise avec sa posture.
Une chute évitée par le sorcier et son rire la ramenèrent à lui. Et toi, quelles sont tes faiblesses ? Il pouvait ajouter les paroles désarmantes à la liste de ses dons. Immobile alors qu'il se rapprochait, la jeune femme sentit son souffle dans son cou. Un frisson la parcourut, faisant monter le rose à ses joues déjà mordues par le froid. Cet éveil de son corps de jeune femme contre toute morale et tout principe lui sembla être la première de ses faiblesses. Incertaine de vouloir comprendre sa propre réaction, Sapphire se tourna vers le sorcier pour lui prendre les mains. L'avoir face à elle lui semblait moins risqué, et le contact des mains moins perturbant que la proximité de sa bouche avec sa nuque. Ainsi, elle reprit à patiner, serrant les mains du jeune homme pour l'aider à avancer avec elle, en douceur, avec toute la fluidité possible. Mine sérieuse et innocente de retour, l'Irlandaise prit le temps de répondre tout en surveillant les déplacements fébriles de son partenaire. Je ne suis pas la plus douée pour les potions. Si je ne suis pas la recette précisément à la lettre, tout risque d'exploser. Un peu comme avec les relations humaines, je crois, ajouta-t-elle en y songeant, avec un sourire mi-amusé mi-embarrassé. J'ai peur de l'étranglement, je n'aime pas les écharpes, ou les colliers, j'ai toujours peur d'étouffer. Sur ça aussi on pourrait y voir une métaphore de ma vie.
Décidément, ses réponses concrètes se révélaient des informations plus étendues qu'elle n'aurait imaginé sur sa propre personne. And I hate Quidditch, because it took me everything I love. Elle tut sa dernière idée, trop récente, trop douloureuse. Après quelques aller-retours sans chute, Sapphire tenta de lâcher une des mains du sorcier. Tu te débrouilles déjà bien mieux, non ? Pas de taquinerie cette fois-ci, un sincère encouragement. Finalement, c'était à elle de l'aider à patiner, et c'était aussi attendrissant qu'elle l'avait imaginé. De sa main libre, tant qu'elle pouvait l'utiliser, la blonde pointa sa baguette magique au-dessus d'eux. Un sortilège informulé libéra une pluie très fine de flocons artificiels, scintillants mais non froids. Enfant perpétuelle, la jeune femme pencha la tête en arrière pour en sentir tomber sur son visage avec un gloussement de bonheur. Elle tira la langue pour en laisser fondre quelques-uns dans sa bouche. Ils sont en sucre, expliqua-t-elle au sorcier en se redressant correctement.
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Re: take me somewhere new - ethan
Lun 28 Jan 2019 - 15:10
walking in the wind
(@Sapphire Mcbee)
Se laisser emporter, un peu, par les vagues de soleil et l'enthousiasme de la belle. Un peu grognon, d'abord, à l'idée de se joindre au bal de Noël. Un peu nerveux à l'idée des houles de sa foule. La sensation de malaise, de mal de mer. Le cœur qui monte aux lèvres en les rares occasions où tu es contraint de monter sur le pont. Accepter pour passer le temps d’abord, accepter peut-être pour croiser la route d’un saphir. Trop d'affection, ça déborde du cœur dans le bon sens. Se laisser entraîner, au jeu se prêter. Les imaginations qui s'enflamment, les idées qui foisonnent - chacun s'amuse à jeter un peu plus de bois sur le grand feu de l'innocence. La réalité, un thème qui, pour vous, revêt d'autres atours. Une autre signification que l'anxiété de votre futur. L'insubstantiel du réel, monde invisible d'un concret intangible. Une sensation presque bittersweet pour une soirée qui marque le début d'une dernière année. As long as he's not good at Quidditch ... Tu as l’impression que des flammes s’allument et s’éteignent au rythme de ton pouls, c’est peut-être le cas, mais comment savoir lorsque tout est flou ? If you only knew. Tu voudrais lui dire qu’il n’y a pas plus grisant que la sensation de voler. Tu voudrais lui dire que le Quidditch, c’est toute ta vie. Or, ces détails, tu les mets sous silence. Elle ne doit pas savoir la belle, tu la ferais fuir. « Et toi, quelles sont tes faiblesses ? » Tu tournes, tournes ; et tu te glisses derrière elle. Souffle chaud contre sa peau, et son parfum te trouble. Dessein innocent et à la fois calculé. Sale gamin, tu veux qu’elle soit aussi troublée. Une nouvelle surprise que tu ne vois pas venir. Une de plus. Toujours une de trop. Elle se retourne, alors que ses mains enlacent les tiennes. Elle rougit. Toi aussi. « Le rouge te va bien. » Dans la nuit, le sol tangue un peu, et dans ses cheveux, l'odeur des fleurs se glisse sous tes narines quand une mèche vient se coincer sur ses lèvres humides. Tu la dégages d'un geste doux et t’es déjà remis à patiner. Je ne suis pas la plus douée pour les potions. Si je ne suis pas la recette précisément à la lettre, tout risque d'exploser. Un peu comme avec les relations humaines, je crois. Tu ris à sa confidence. Tu remarques avec amusement que vous ne pouvez pas être plus différents, elle qui porte des voiles opalescents dont la fluidité des mouvements ne dévoile que l'albâtre immaculé de sa peau, et toi, drapé de la nuit et de ses étoiles, qui scintille sous la lumière artificielle de la patinoire. J'ai peur de l'étranglement, je n'aime pas les écharpes, ou les colliers, j'ai toujours peur d'étouffer. Sur ça aussi on pourrait y voir une métaphore de ma vie. Les battements de cœur sont ceux d'un enfant lorsque s'impose, à ton regard, la fragilité de la nymphe. « Et qu’est-ce qui t’étouffe ? Il ne tient qu’à toi de ne pas porter d’écharpe, ni de collier ... Tu es jolie, tu n’as pas besoin de ce genre d’artifice. » And I hate Quidditch, because it took me everything I love. Tu t’approches ; son visage se dessine à mesure que tu t'en approches. Ton sourire teinté de timidité n'est pas vraiment parti. Les lumières de la patinoire se glissent sur la ligne de son profil et le cœur se serre sitôt les mots suivants dérobé, d'une étreinte qui ramène un peu pieds sur terre. Sujet sensible, tabou. If you only knew. Tu te débrouilles déjà bien mieux, non ? Tu t’approches un peu plus, lèvres près de son oreille. « J’ai un bon professeur. » D’une main libre, elle dévoile sa magie. Ils sont en sucre. Danse innocente au décor sucré. Tu tires la langue toi aussi. Est-elle aussi sucrée que ces paillettes ? Tu quittes son regard pour poser le tien sur le nœud qui attache ses cheveux, et que tu défais doucement de tes doigts experts. Ça libère de grandes danseuses aux couleurs du soleil. Tu admires, mais retrouves rapidement ses prunelles avec un sourire tandis que tes doigts s'enroulent sur le joli ruban. « Tu es jolie.» Douce vérité.
- InvitéInvité
Re: take me somewhere new - ethan
Ven 1 Fév 2019 - 15:05
La discussion sur les faiblesses prit un tout autre sens quand Sapphire rougit du souffle du sorcier dans son cou. Quel était son tort, ici ? L'inexpérience ? La vulnérabilité ? L'absence de contacts avec l'unique sorcier qu'elle désirait ? Le charme de l'inconnu ? Incertaine de ce qui se passait, certaine qu'elle ne voulait pas explorer ce mystère, l'Irlandaise tenta de faire bonne figure en se tournant face au sorcier. Le rouge te va bien. Noeud dans sa gorge, coeur qui se sent projeté dans le vide. Le jeune homme l'acheva en libérant une mèche coincée sur ses lèvres, avant de reprendre le patinage. Is he flirting with me intentionally ? L'idée déplut à la prude sorcière, mais les joues rougies de l'inconnu semaient le doute dans son esprit naïf.
Le patin reprit, divertissant, apaisant. C'était comme filer dans la nuit, sans sentir le temps qui passait, enveloppée de silence et de lumière. Répondant à la question du sorcier, Sapphire parlait de ses points faibles, réalisant qu'elle décrivait son rapport aux autres et à la vie sans le vouloir. Le sorcier attentif rebondit sur la mention de sa phobie de l'étouffement. Qu’est-ce qui t’étouffe ? Il ne tient qu’à toi de ne pas porter d’écharpe, ni de collier ... Tu es jolie, tu n’as pas besoin de ce genre d’artifice. De fait, elle ne portait jamais ces accessoires, et aucun artifice. A peine quelques bijoux de famille lors de rares occasions. Sourire un peu confus, perdu entre le sens concret ou abstrait de leur discussion, la sorcière se tut. Elle n'avait pas envie de tout comprendre. Elle ne voulait pas trancher entre le rapprochement indécent du sorcier et sa sincère timidité. Ce moment étrange de complicité et d'ignorance lui suffisait amplement.
Ils virevoltèrent doucement sur la glace, quand la jeune femme remarqua les progrès du sorcier. J’ai un bon professeur. La proximité, encore, le souffle près de son oreille, encore. Refusant de laisser son trouble prendre le pas sur la bienséance, Sapphire détourna la conservation par un sort de sa confection. A l'aise dans son rôle d'enfant innocente, elle tirait la langue pour laisser fondre quelques flocons sucrés dans sa bouche. Ravie de voir le sorcier faire comme elle, elle le regarda défaire le ruban dans ses cheveux. Ses cheveux tombèrent autour de son visage, fils d'or blanc à la douceur fleurie. Tu es jolie. Ces mots à nouveau, qui prenaient tout leur sens. Elle se sentait jolie, face à lui. Elle se sentait exister. Merci. Non pas parce qu'elle était flattée qu'il la trouve belle, comme une adolescente émoustillée par le compliment d'un sorcier au sang-pur. Merci parce qu'il avait été parfaitement ce dont elle avait eu besoin ce soir.
Je devrais rentrer. Douceur de la voix, regard reconnaissant, tendre. La nuit avait avancé et il ne serait pas sage de sa part de poursuivre ce rapprochement, aussi magique semblait-il. Sapphire avait des principes et un engagement qu'elle prenait très au sérieux. L'inconnu avait réussi l'exploit de passer ses barrières, de la faire rêver et de la ranimer sans abîmer quoi que ce soit. J'ai passé un moment merveilleux grâce à toi. Mains qui serraient les siennes, et l'instant d'après elle retourna au banc pour troquer les patins contre ses chaussures. Cheveux défaits, sourire conquis, la tristesse avait quitté ses traits. Est-ce que je peux emporter ton prénom ? Dernière demande pour clore le souvenir,a avant de transplaner. Il garderait son ruban, et il n'aurait pas son nom. Elle aimait l'idée de ne rester qu'un mirage. For now.
Le patin reprit, divertissant, apaisant. C'était comme filer dans la nuit, sans sentir le temps qui passait, enveloppée de silence et de lumière. Répondant à la question du sorcier, Sapphire parlait de ses points faibles, réalisant qu'elle décrivait son rapport aux autres et à la vie sans le vouloir. Le sorcier attentif rebondit sur la mention de sa phobie de l'étouffement. Qu’est-ce qui t’étouffe ? Il ne tient qu’à toi de ne pas porter d’écharpe, ni de collier ... Tu es jolie, tu n’as pas besoin de ce genre d’artifice. De fait, elle ne portait jamais ces accessoires, et aucun artifice. A peine quelques bijoux de famille lors de rares occasions. Sourire un peu confus, perdu entre le sens concret ou abstrait de leur discussion, la sorcière se tut. Elle n'avait pas envie de tout comprendre. Elle ne voulait pas trancher entre le rapprochement indécent du sorcier et sa sincère timidité. Ce moment étrange de complicité et d'ignorance lui suffisait amplement.
Ils virevoltèrent doucement sur la glace, quand la jeune femme remarqua les progrès du sorcier. J’ai un bon professeur. La proximité, encore, le souffle près de son oreille, encore. Refusant de laisser son trouble prendre le pas sur la bienséance, Sapphire détourna la conservation par un sort de sa confection. A l'aise dans son rôle d'enfant innocente, elle tirait la langue pour laisser fondre quelques flocons sucrés dans sa bouche. Ravie de voir le sorcier faire comme elle, elle le regarda défaire le ruban dans ses cheveux. Ses cheveux tombèrent autour de son visage, fils d'or blanc à la douceur fleurie. Tu es jolie. Ces mots à nouveau, qui prenaient tout leur sens. Elle se sentait jolie, face à lui. Elle se sentait exister. Merci. Non pas parce qu'elle était flattée qu'il la trouve belle, comme une adolescente émoustillée par le compliment d'un sorcier au sang-pur. Merci parce qu'il avait été parfaitement ce dont elle avait eu besoin ce soir.
Je devrais rentrer. Douceur de la voix, regard reconnaissant, tendre. La nuit avait avancé et il ne serait pas sage de sa part de poursuivre ce rapprochement, aussi magique semblait-il. Sapphire avait des principes et un engagement qu'elle prenait très au sérieux. L'inconnu avait réussi l'exploit de passer ses barrières, de la faire rêver et de la ranimer sans abîmer quoi que ce soit. J'ai passé un moment merveilleux grâce à toi. Mains qui serraient les siennes, et l'instant d'après elle retourna au banc pour troquer les patins contre ses chaussures. Cheveux défaits, sourire conquis, la tristesse avait quitté ses traits. Est-ce que je peux emporter ton prénom ? Dernière demande pour clore le souvenir,a avant de transplaner. Il garderait son ruban, et il n'aurait pas son nom. Elle aimait l'idée de ne rester qu'un mirage. For now.