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Côt ? [Ethan]
Sam 6 Oct 2018 - 18:45
À la sortie de mon cours de dragonologie, je terminais ma journée dans un soupir. La reprise était un peu merdique et je n'arrivais pas à avoir la tête à étudier vraiment, sauf dans ce cours que je venais de quitter. C'était un peu chiant, je ne voulais pas prendre de retard, il me fallait trouver une solution et réussir à mieux gérer mon emploi du temps entre l'université, le Rainbow et ma vie privé. J'avais bien plus de choses à faire depuis cet été, et c'était en partie mon choix, mais maintenant que nous étions en octobre, j'en chiais légèrement.
Fouillant à l'intérieur de mon sac, j'attrapais mon casque Bose que je plaçais sur ma tête. Branchant la prise jack à mon téléphone, j'enclenchais ma musique. La rentrée à Inverness, dans mon appartement, était mon petit moment de plaisir, surtout lorsque je terminais en milieu d'après-midi comme aujourd'hui. Le morceau Ravenlight du groupe moldu Kamelot sur les oreilles, j'enfonçais mes mains dans ma veste en cuir tandis que je me remettais en route dans l'intention de quitter l'université et rentrer chez moi. Notant mentalement une liste de tâches à effectuer avant que je ne m'endorme, je me perdais dans mes pensées tout en prenant bien soin à ne pas rencontrer d'élèves. Je ne voulais pas les déranger, après tout, et ma grande timidité me permettait d'être transparente à leurs yeux aveugles.
Aux étudiants en tout cas… pas à ce poulet qui me faisait face en ébrouant un peu ses ailes. Il y avait une basse-cour maintenant à Hungcalf ? Je n'étais pas au courant. Mais avec les animaux, qu'importe la sorte, la taille ou l'origine, j'avais un feeling indéniable. Ainsi, en voyant cette petite bête à plume plantée là dans le couloir, devant les regards un peu condescendant des gens, moi, je m'arrêtais, bien curieuse et interloquée. Cette poule me rappelait celles qu'il y avait chez Levius, mais je ne comprenais toujours pas ce qu'elle pouvait faire ici.
Ramenant mon sac par-dessus mon épaule, je fouillais à nouveau à l'intérieur pour en sortir une barre de céréales qui trainait là depuis…. Ah oui tiens, depuis combien de temps je l'avais mise là-dedans ? Non vraiment, un jour, il allait falloir sérieusement à ce que je fasse le tri de mon sac au sortilège d'extension indétectable. C'était la foire là-dedans.
Sans m'accroupir immédiatement, ne sachant pas bien si l'animal allait être coopératif, j'égrainais ma barre de céréale dans la paume de ma main et j'en lançais dans la direction de la bestiole à plumes, sous le regard ahuri de certain passant. Et bien quoi ? Personne n'a vu une petite femme donner à manger à un canard ? Enfin, une poule en l'occurrence. Rohlala ce que les gens étaient étroits d'esprit…
Lorsque l'animal s'attarda à picorer la recomposition de ma barre, je me rapprochais tout en m'accroupissant. Il me fallut encore quelques minutes pour réussir à bien approcher le volatile pour l'attraper avec une délicatesse qui pouvait surprendre. Vérifiant sa santé d'un rapide coup d'œil, en étirant ses ailes et en la palpant, je m'interrogeais toujours. Est-ce que cette bête appartenait à un étudiant ? Après tout, Aislin avait bien une tortue, alors une poule, ce n'était pas plus con. Au final. Hein.
Pourtant, je ne l'avais jamais croisée auparavant, alors je décidais de l'emmener avec moi, ne comprenant pas ce qui était écrit sur sa bague. Songeant que j'allais prendre du retard sur mon emploi du temps, ce qui m'était égal puisqu'il s'agissait d'un animal, je montais jusqu'à la salle commune des Ethelred. Là, je posais la bestiole sur une table tout en prenant place sur l'un des fauteuils. Redonnant un peu de céréales à la poule en tenant la barre de ma main droite, je venais m'accouder de ma main gauche, le coude sur mon genou, mon menton s'enfonçant dans la paume de ma main.
- Bon poupoule… c'est qui ton maître ?
Fouillant à l'intérieur de mon sac, j'attrapais mon casque Bose que je plaçais sur ma tête. Branchant la prise jack à mon téléphone, j'enclenchais ma musique. La rentrée à Inverness, dans mon appartement, était mon petit moment de plaisir, surtout lorsque je terminais en milieu d'après-midi comme aujourd'hui. Le morceau Ravenlight du groupe moldu Kamelot sur les oreilles, j'enfonçais mes mains dans ma veste en cuir tandis que je me remettais en route dans l'intention de quitter l'université et rentrer chez moi. Notant mentalement une liste de tâches à effectuer avant que je ne m'endorme, je me perdais dans mes pensées tout en prenant bien soin à ne pas rencontrer d'élèves. Je ne voulais pas les déranger, après tout, et ma grande timidité me permettait d'être transparente à leurs yeux aveugles.
Aux étudiants en tout cas… pas à ce poulet qui me faisait face en ébrouant un peu ses ailes. Il y avait une basse-cour maintenant à Hungcalf ? Je n'étais pas au courant. Mais avec les animaux, qu'importe la sorte, la taille ou l'origine, j'avais un feeling indéniable. Ainsi, en voyant cette petite bête à plume plantée là dans le couloir, devant les regards un peu condescendant des gens, moi, je m'arrêtais, bien curieuse et interloquée. Cette poule me rappelait celles qu'il y avait chez Levius, mais je ne comprenais toujours pas ce qu'elle pouvait faire ici.
Ramenant mon sac par-dessus mon épaule, je fouillais à nouveau à l'intérieur pour en sortir une barre de céréales qui trainait là depuis…. Ah oui tiens, depuis combien de temps je l'avais mise là-dedans ? Non vraiment, un jour, il allait falloir sérieusement à ce que je fasse le tri de mon sac au sortilège d'extension indétectable. C'était la foire là-dedans.
Sans m'accroupir immédiatement, ne sachant pas bien si l'animal allait être coopératif, j'égrainais ma barre de céréale dans la paume de ma main et j'en lançais dans la direction de la bestiole à plumes, sous le regard ahuri de certain passant. Et bien quoi ? Personne n'a vu une petite femme donner à manger à un canard ? Enfin, une poule en l'occurrence. Rohlala ce que les gens étaient étroits d'esprit…
Lorsque l'animal s'attarda à picorer la recomposition de ma barre, je me rapprochais tout en m'accroupissant. Il me fallut encore quelques minutes pour réussir à bien approcher le volatile pour l'attraper avec une délicatesse qui pouvait surprendre. Vérifiant sa santé d'un rapide coup d'œil, en étirant ses ailes et en la palpant, je m'interrogeais toujours. Est-ce que cette bête appartenait à un étudiant ? Après tout, Aislin avait bien une tortue, alors une poule, ce n'était pas plus con. Au final. Hein.
Pourtant, je ne l'avais jamais croisée auparavant, alors je décidais de l'emmener avec moi, ne comprenant pas ce qui était écrit sur sa bague. Songeant que j'allais prendre du retard sur mon emploi du temps, ce qui m'était égal puisqu'il s'agissait d'un animal, je montais jusqu'à la salle commune des Ethelred. Là, je posais la bestiole sur une table tout en prenant place sur l'un des fauteuils. Redonnant un peu de céréales à la poule en tenant la barre de ma main droite, je venais m'accouder de ma main gauche, le coude sur mon genou, mon menton s'enfonçant dans la paume de ma main.
- Bon poupoule… c'est qui ton maître ?
- Spoiler:
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Re: Côt ? [Ethan]
Dim 14 Oct 2018 - 21:58
Dans les airs, tu 'danses' d'une certaine manière ; et comme un poisson dans l'eau, t'es dans ton élément. On a toujours dit de toi que t'étais né sur un balai, et c'est peut-être vrai. Tu te sens léger, à ta place si proche des nuages ; beaucoup plus à l'aise que sur tes pieds. Tu sais ce que tu fais ; serein, certain de tes capacités. T'es né pour jouer, tu le sais. Tu ne fais qu'un avec ton balai, ton amour pour le Quidditch te donnant une coordination parfaite ; l'adrénaline coulant dans tes veines qui déploie cette audace qui sied à merveille à ce jeu si sensationnel. T'es certes le petit merdeux qu'on retrouve caché pour sécher les cours, mais tu ne rates jamais un entraînement. T'aimes trop ça, et ça se voit. Te donnant corps et âme pour l'équipe, et de manière plus égoïste, pour cette flamme qui brûle en toi à chaque putain de match. Tu te jettes littéralement dans les airs, quittant ton balai pour rattraper en plein vol le Souafle des bras d'un adversaire. Un parfait plongeon d'Orazio comme tu les aimes. T'es rapide, habile. T'aimes surprendre, ton jeu étant à la perfection à l'image de ton caractère si imprévisible et sauvage. Tu retombes sur ton balai. Le vent souffle sur ton visage l’éraflant presque, décoiffant aussi tes cheveux qui de toute façon ne ressemble jamais à rien. Qu'est-ce que t'aimes toutes ces sensations ; tu les adores. Tu ne vis que pour elle depuis que t'as enfourché un balai pour la première fois. Parce que c'est plus fort que toutes les drogues que t'as pu testé, ou que tous les orgasmes que t'as pu avoir avec une demoiselleou en solitaire. Tu marques dix points supplémentaire, et l'entraînement s'arrête. Tu fais la moue, t'es ce gosse à qui on dit d'arrêter de jouer, mais qui n'en a pas du tout envie. Sauf que t'as pas le choix, alors tu reviens au sol avec regret. Si tu le pouvais, tu vivrais sur ton balai.
Tu ne fais qu'un passage rapide dans les vestiaires ; et tu ne prends même pas la peine de te doucher ou de te changer. Tu restes en uniforme de joueur aux couleurs bleus et argent, et te rend directement dans le bâtiment principal de l'université. Quelque chose te tracasse. Ten a disparu. Encore. Sauf que cette fois, elle fait la gueule. T'aimes pas quand elle boude, t'as l'impression que ses œufs sont du coup plus petits - c'est comme ça que tu sais qu'elle est vénère ta bestiole - ; et c'est toi qui es contrarié ensuite. Tu cherches dans la cour intérieure, dans les jardins aussi. Tu te faufiles même dans certaines classes où profs et surveillants te menacent ; mais t'en a rien à faire, parce que tu la cherches. « Teeeeenn ! » Tu beugles, tu rameutes, tu fais du bruit. Beaucoup ont déjà vu ce spectacle dans l'enceinte de la fac, parce que ce n'est pas la première fois que tu la paumes ta poule. Tu te rends ensuite dans la salle commune des Ethelred ; dernier endroit, dernier espoir. Et tu la retrouves enfin. Sur une table, en compagnie d'une 'petite' fille. Cheveux bruns, grands yeux, joli minois. Un petit écureuil. Soulagement. Elle a l'air d'aller bien. « Bon poupoule… c'est qui ton maître ? » Ten relève instinctivement la tête en ta présence ; elle sait reconnaître le type qui la nourrit la coquine. Tu souris, t'approches sans un bruit dans le dos de la petite bestiole qui parle. « C'moi, et elle s'appelle Tender. » Ta main s'approche un peu trop près du visage de l'inconnue, mais c'est seulement pour caresser ta poulette, qui apparemment toujours en colère se met à te piquer tes doigts. « Oh allez quoi … Pourquoi toutes les nanas sont si susceptibles concernant leur poids ? » Tu regardes ta poule et ensuite l'écureuil. « Ah, c'est là où je dois dire merci. Donc, merci. » T'as promis d'être moins con cette année.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Lun 15 Oct 2018 - 14:29
Concentrée sur le comportement de la poulette et mes questions existentielles pour retrouver son maitre, je n'ai pas le réflexe de suivre son regard. Alors quand une main vint frôler ma joue telle la faucheuse froide s'abat dans le dos de sa victime, je me cambre de terreur sentant un frisson horrible me parcourir l'échine. Mes chevaux auraient pu se redresser sur ma tête s'ils en avaient été capables. La voix dans mon dos acheva de me faire peur et sursauter, voilà pourquoi je m'exclamais sous la surprise d'un petit cri aiguë et perçant.
- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Le v'la, l'écureuil, oui.
Me laissant tomber sur le côté pour essayer de remettre de la distance entre Casper et moi, je le fixais d'un air ahuri alors qu'il me présentait sa poule, et qu'il commentait sur la susceptibilité des femmes et de leurs poids. Hein ? Mes yeux valsèrent entre lui et l'animal à plumes durant de courtes secondes, le temps qu'il me fallait pour rassembler mes idées et me remettre de ma surprise. Ceci fait, je le fixais avec étonnement alors qu'il essayait de me remercier, sans doute à sa façon, un peu sauvage. Car c'est ce qu'il semblait être oui, sauvage. Sa coupe de cheveux était pour ainsi dire improbable et son allure était celle du garçon un peu délinquant et je m'en foutiste par excellence. Sa tenue de sport, et un peu son odeur de mufle accessoirement, m'indiquait qu'il sortait sans doute d'une séance d'entrainement. Et même si j'avais la mémoire des noms et que j'étais une boite à écoute à ragots, sans pour autant que je ne m'en serve, l'identité du jeune homme ne me revint pas en mémoire.
Fermant les yeux un instant pour soupirer et réussir à retrouver tout à fait contenance, je lui souris avec cette douceur qui me personnalisait tout en rouvrant mes paupières. Pivotant un peu sur le canapé, je leur faisais maintenant face à tous les deux.
- De rien, je suis contente que vous puissiez vous retrouver.
Les lorgnant un instant tous les deux, je me permettais une question.
- Mmh… elle est vexée… parce que tu lui a dit qu'elle était grosse ?
Je rebondissais simplement sur le commentaire qu'il avait fait en retrouvant sa poulette. Toutefois, j'étais rassurée de voir ce que jeune homme pouvait avoir un lien si étroit avec son animal qu'ils réussissaient à se comprendre dans le langage de l'autre. C'était une forme rare de symbiose entre l'humain et son animal, et ça rendait mon confrère d'autant plus sympathique à mes yeux.
Mon esprit, devenu un peu tordu et chaud depuis que je partageais ma vie avec Levius, ne put s'empêcher de faire une comparaison avec ce qui pourrait rendre un garçon susceptible. J'osais hausser alors un peu les épaules pour continuer à rebondir, comme une forme de ricochet, attrapant la balle au vol. Ma forme animagus n'était pas canine pour rien.
- Bah c'est comme si je te dis que t'es un mauvais coup au lit, que tu as une petite bite ou que tu es précoce… ou les trois à la fois… c'est pas… sympa quoi.
Qui avait dit que ma timidité me forçait à avoir ma langue dans ma poche ? C'était bien mal me connaître.
- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Le v'la, l'écureuil, oui.
Me laissant tomber sur le côté pour essayer de remettre de la distance entre Casper et moi, je le fixais d'un air ahuri alors qu'il me présentait sa poule, et qu'il commentait sur la susceptibilité des femmes et de leurs poids. Hein ? Mes yeux valsèrent entre lui et l'animal à plumes durant de courtes secondes, le temps qu'il me fallait pour rassembler mes idées et me remettre de ma surprise. Ceci fait, je le fixais avec étonnement alors qu'il essayait de me remercier, sans doute à sa façon, un peu sauvage. Car c'est ce qu'il semblait être oui, sauvage. Sa coupe de cheveux était pour ainsi dire improbable et son allure était celle du garçon un peu délinquant et je m'en foutiste par excellence. Sa tenue de sport, et un peu son odeur de mufle accessoirement, m'indiquait qu'il sortait sans doute d'une séance d'entrainement. Et même si j'avais la mémoire des noms et que j'étais une boite à écoute à ragots, sans pour autant que je ne m'en serve, l'identité du jeune homme ne me revint pas en mémoire.
Fermant les yeux un instant pour soupirer et réussir à retrouver tout à fait contenance, je lui souris avec cette douceur qui me personnalisait tout en rouvrant mes paupières. Pivotant un peu sur le canapé, je leur faisais maintenant face à tous les deux.
- De rien, je suis contente que vous puissiez vous retrouver.
Les lorgnant un instant tous les deux, je me permettais une question.
- Mmh… elle est vexée… parce que tu lui a dit qu'elle était grosse ?
Je rebondissais simplement sur le commentaire qu'il avait fait en retrouvant sa poulette. Toutefois, j'étais rassurée de voir ce que jeune homme pouvait avoir un lien si étroit avec son animal qu'ils réussissaient à se comprendre dans le langage de l'autre. C'était une forme rare de symbiose entre l'humain et son animal, et ça rendait mon confrère d'autant plus sympathique à mes yeux.
Mon esprit, devenu un peu tordu et chaud depuis que je partageais ma vie avec Levius, ne put s'empêcher de faire une comparaison avec ce qui pourrait rendre un garçon susceptible. J'osais hausser alors un peu les épaules pour continuer à rebondir, comme une forme de ricochet, attrapant la balle au vol. Ma forme animagus n'était pas canine pour rien.
- Bah c'est comme si je te dis que t'es un mauvais coup au lit, que tu as une petite bite ou que tu es précoce… ou les trois à la fois… c'est pas… sympa quoi.
Qui avait dit que ma timidité me forçait à avoir ma langue dans ma poche ? C'était bien mal me connaître.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Dim 21 Oct 2018 - 17:52
Il crie le petit écureuil, d'un cri aigu à en percer les tympans. Pourtant, tu bronches pas, t'as tellement l'habitude de les faire hurler que tu ne les entends plus vraiment ; et ce n'est pas d'expériences sexuelles dont tu parles, loin delà. C'est peut-être ça le pire, au fond non ? T'en sais rien, tu hausses les épaules à chaque fois que ça arrive de toute façon. T'es plus puceau, mais t'as cette étrange impression d'avoir fait un reboot ; parce que putain, tu ne comprends plus rien ; que ce soit sur le monde en général ou sur ces êtres dépourvus de petits monstres entre les jambes, qu'on baptise d'un 'super' nom. Le tien s'appelle Bidou, mais d'après le journal, tout le monde le sait maintenant. La bestiole qui elle n'a pas encore de nom par contre s'écarte de manière brusque, tandis que tu te rapproches pour atteindre Ten que tu caresses malgré ses coups de becs, douloureux et persistants. Vilaine. Rancunière. Tu t'installes sur la table, parce que les chaises c'est surfait ; le petit toi de six ans l'a décidé il y a bien longtemps lors d'un dîner cent pour-cent Blackwood, autant dire à chier. Parce que t'es ce genre de personne, à ne jamais rien faire comme les autres. T'es celui qui déconstruit, et magne les règles à sa manière. Génie ou débile, ça à vous de choisir. Essayez de ranger le Chapelier Fou dans une case pour voir. « Mmh… elle est vexée… parce que tu lui a dit qu'elle était grosse ? » No one sait crier, mais aussi parler ! Tu viens de bifurquer dans son esprit constatant qu'elle ne connaît pas ton nom. D'habitude ça te fait chier que tout le monde sache qui tu es, au point de ne jamais te présenter, mais là t'es vexé. « T'as tellement prit d’embonpoint qu'il me faut maintenant deux pokéflutes pour te réveiller, c'est ça que j'ai dit exactement. » C'était une blague ! Tu passes sans doute trop de temps avec ta jolie Game Boy ; passe d'avantage de temps avec une vraie fille putain, Kahlan par exemple, bordel ! Elle, elle doit sans doute avoir de plus jolis boutons que … Non, non. Arrêtes toi là Ethan qu'un Muller lise ça tiens ... Ah, c'est vrai. C'est toi, le legilimens.
Tes onyx finissent par se reposer sur ce drôle d’écureuil. Tu l'as souvent vu dans la salle commune, mais jamais tu ne lui as adressé la parole. Dommage. Elle a l'air fun. Un peu décalé sur les bords. Tiens, ça ne te ferait pas penser à quelqu'un ? Tu la fixes sans dire un mot, te laissant picorer jusqu'au sang par le mini Ronflex sur la table. Tu finis par hausser des épaules, ne comprenant pas en quoi c'est gênant. T'as juste dit la vérité non ? C'est pas biennnn de mentir que te disait ta mère … Que t'obéisses ou pas on te fait chier quand même de toute façon. « Bah c'est comme si je te dis que t'es un mauvais coup au lit, que tu as une petite bite ou que tu es précoce… ou les trois à la fois… c'est pas… sympa quoi. » T'as les yeux rieurs, un son joyeux sortant de ta bouche. Elle est marrante, son langage tout à fait en décalage avec son apparence ; et t'aimes ça. Tu ouvres ton pantalon, tu regardes à l'intérieur. « Pour la taille je pense que c'est correct, mais pour le reste, je te laisse le bénéfice du doute. C'est vrai quoi, j'peux pas nier, la plupart du temps je me souviens de rien ... » Il n'y a pas un sujet où t'es mal à l'aise ? Faut croire que non, parce que personne ne t'a jamais vu rougir de quoi que ce soit. T'as honte de rien. « … Mais bon comme je dis toujours les mauvaises langues parlent, les bonnes donnent des orgasmes. Alors choisis ton camp, No One ! » Petit clin d’œil à la demoiselle, tu sors de ta poche des graines que t'as toujours avec toi ; les posant sur la table pour enterrer la hache de guerre.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Jeu 25 Oct 2018 - 11:38
Observant le sorcier s'asseoir sur la table, je me détendais un peu maintenant que nous avions installé une distance honorable entre nous. Mes épaules s'affaissèrent légèrement alors que je l'écoutais me répéter ce qu'il avait dit à sa petite bestiole à plumes. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, puis de laisser échapper un petit rire amusé. La notion de l'univers moldu qu'il évoqua m'amusa au plus haut point, et je pouvais comprendre que la petite poule n'ait pas aimé, à supposer qu'elle ait l'intelligence pour le comprendre. Ou alors que j'avais au fond rien compris et j'étais à côté de la plaque. Je pouvais comprendre qu'elle soit vexée, je le serai peut-être aussi, mais ce jeune homme me donnait l'impression de dire les choses sans forcément les penser à mal. Il y en avait beaucoup des comme lui à Hungcalf. Sans me défaire de mon amusement non feint, passant mon index sur mes lèvres comme si ça m'aidait à ne pas éclater de rire, je me raclais la gorge avant de répondre avec un ton faussement sérieux.
- Ah oui je comprends mieux pourquoi elle est vexée. Après, si tu lui donnes des graines trop riches c'est normal. Elle n'y peut rien si elle a l'allure d'un Ronflex, c'est que tu lui donnes de la merde à manger.
Cette fois-ci, je cachais tout à fait mon rire derrière ma main. Pourtant, j'étais presque sérieuse dans mes paroles. L'embonpoint des animaux, c'était un problème auquel j'étais confrontée depuis toute petite. D'abord par le biais de ma mère, vétérinaire moldue, puis ensuite avec mes études de magizoologue. Beaucoup de propriétaires ne comprenaient pas pourquoi leurs petits, ou grands, compagnons grossissaient alors qu'ils étaient certains de ne donner que le meilleur. Ils n'étaient en réalité que des victimes des démarches marketing de ces dits fabricants qui n'étaient que des charlatans, pour la plupart.
En solidarité féminine, je prenais la défense de poulette, enfin Tender, mais je n'étais pas moins amicale avec son propriétaire.
Prenant le temps d'observer le jeune homme en face de moi, je m'accoudais sur le canapé une fois mon calme retrouvé, passant une main dans mes cheveux bruns pour dégager ma longue frange et la ranger derrière mes oreilles. J'étais observatrice, et j'étais certaine de l'avoir déjà vu quelque part, en dehors du Quidditch bien sûr. Sans doute l'avais-je déjà vu dans la salle commune, ou caché dans un coin de l'université pour faire Merlin sait quoi. Après tout, moi aussi je connaissais les cachettes d'Hungcalf, mais pas parce que j'étais une délinquante, et peut-être qu'il ne l'était pas après tout, mais simplement pour avoir la paix.
Mais mes pensées furent soudainement interrompues alors qu'il ouvrait son pantalon pour regarder ses bijoux de famille. Je levais alors les yeux au plafond, sentant mes joues rosir un peu alors que la main dans ma chevelure se baissa légèrement pour faire office de visière un court instant. Mes épaules furent secouées par un léger soubresaut à sa réplique. Alors, je baissais lentement mes doigts pour ne laisser apparaître plus que mes yeux, le reste de mon visage encore caché par ma paume. Je le fixais ainsi, une lueur taquine passant dans mes prunelles avant que je ne vienne poser ma main sur ma cuisse en montrant un sourire en coin.
- Ho bah, mon compagnon n'a pas l'air de se plaindre, donc je vote pour la seconde option. La prochaine fois essaie de t'en souvenir, tu vas voir ce n'est pas si désagréable, No Two.
J'avais évidemment compris l'allusion à laquelle il faisait en m'appelant No One, mais les nombreux liens que j'avais tissés cette année m'avaient appris à avoir un peu de répondant. Alors si j'étais One, il serait Two. J'aurai pu également le surnommer Mewtwo, en rapport avec le jeu vidéo qu'il avait évoqué plus tôt, mais ça voulait sous-entendre que je serai Mew. Et quand bien même cette créature était mignonne, j'ignorais si je souhaitais avoir ce jeune homme en double génétique.
- Ah oui je comprends mieux pourquoi elle est vexée. Après, si tu lui donnes des graines trop riches c'est normal. Elle n'y peut rien si elle a l'allure d'un Ronflex, c'est que tu lui donnes de la merde à manger.
Cette fois-ci, je cachais tout à fait mon rire derrière ma main. Pourtant, j'étais presque sérieuse dans mes paroles. L'embonpoint des animaux, c'était un problème auquel j'étais confrontée depuis toute petite. D'abord par le biais de ma mère, vétérinaire moldue, puis ensuite avec mes études de magizoologue. Beaucoup de propriétaires ne comprenaient pas pourquoi leurs petits, ou grands, compagnons grossissaient alors qu'ils étaient certains de ne donner que le meilleur. Ils n'étaient en réalité que des victimes des démarches marketing de ces dits fabricants qui n'étaient que des charlatans, pour la plupart.
En solidarité féminine, je prenais la défense de poulette, enfin Tender, mais je n'étais pas moins amicale avec son propriétaire.
Prenant le temps d'observer le jeune homme en face de moi, je m'accoudais sur le canapé une fois mon calme retrouvé, passant une main dans mes cheveux bruns pour dégager ma longue frange et la ranger derrière mes oreilles. J'étais observatrice, et j'étais certaine de l'avoir déjà vu quelque part, en dehors du Quidditch bien sûr. Sans doute l'avais-je déjà vu dans la salle commune, ou caché dans un coin de l'université pour faire Merlin sait quoi. Après tout, moi aussi je connaissais les cachettes d'Hungcalf, mais pas parce que j'étais une délinquante, et peut-être qu'il ne l'était pas après tout, mais simplement pour avoir la paix.
Mais mes pensées furent soudainement interrompues alors qu'il ouvrait son pantalon pour regarder ses bijoux de famille. Je levais alors les yeux au plafond, sentant mes joues rosir un peu alors que la main dans ma chevelure se baissa légèrement pour faire office de visière un court instant. Mes épaules furent secouées par un léger soubresaut à sa réplique. Alors, je baissais lentement mes doigts pour ne laisser apparaître plus que mes yeux, le reste de mon visage encore caché par ma paume. Je le fixais ainsi, une lueur taquine passant dans mes prunelles avant que je ne vienne poser ma main sur ma cuisse en montrant un sourire en coin.
- Ho bah, mon compagnon n'a pas l'air de se plaindre, donc je vote pour la seconde option. La prochaine fois essaie de t'en souvenir, tu vas voir ce n'est pas si désagréable, No Two.
J'avais évidemment compris l'allusion à laquelle il faisait en m'appelant No One, mais les nombreux liens que j'avais tissés cette année m'avaient appris à avoir un peu de répondant. Alors si j'étais One, il serait Two. J'aurai pu également le surnommer Mewtwo, en rapport avec le jeu vidéo qu'il avait évoqué plus tôt, mais ça voulait sous-entendre que je serai Mew. Et quand bien même cette créature était mignonne, j'ignorais si je souhaitais avoir ce jeune homme en double génétique.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Jeu 8 Nov 2018 - 21:02
Dissimulant la moitié de son visage tu soupçonnes le petit écureuil de se moquer de toi, ou plutôt de la situation qui semble-t-il est amusante. T'aurais sans doute rit avec elle aussi, mais t'as peur que Ten te fasse davantage la gueule. Aussi compliqué et susceptible qu'une femme ! « Ah oui je comprends mieux pourquoi elle est vexée. Après, si tu lui donnes des graines trop riches c'est normal. Elle n'y peut rien si elle a l'allure d'un Ronflex, c'est que tu lui donnes de la merde à manger. » Encore des jurons, décalage constant entre son côté juvénile et son langage fleuri. T’aimes, si bien, que tu regrettes de ne pas lui avoir adressé la parole plus tôt. Pourquoi tu ne l’as pas fait ? Qu’importe, tu passes vite à autre chose comme d’habitude, tu ne t’attardes jamais, ce qui te donne l’air d’un simplet. Impression souvent erronée des gens. Tu trouves ça juste trop fatigant et t’es pas assez idiot justement pour faire fixette, et obsession sur des banalités qui te font bâiller. Tu t’occupes du présent, du maintenant. Haussant des épaules à l’attente des explications de l’écureuil, tu prends un air choqué un peu exagéré en entendant le mot ‘Ronflex’. « Répète le pas ! » Parce que t’en es persuadé depuis que tu l’as adopté, cette poule comprend absolument tout, à défaut de parler ! Théorie confirmée – de ton point de vue du moins – Ten caquète ; mécontente. Tu lui redonnes une poignée de graines pour négocier la paix. « C’est surtout qu’elle mange ce que les gens lui donnent, c’est de sa faute ! » Elle se perd souvent – non tu la perds souvent plus précisément -, elle se balade tout le temps dans l’enceinte de l’université. Tu sais qu’elle en profite pour s’empiffrer de ce qu’on peut lui donner ; petite goinfre. Puis le sujet bifurque sur un terrain glissant. Le sexe - le tien à l'évidence – et de taille. Évidement quand on parle chiffres, Bidou réagit tout de suite. T'ouvres ton pantalon, parce que gêner tu ne le sera jamais, jugeant avec une certaine impartialité que ta bestiole est tout à fait correcte. Oui, oui ; bien que tu ne te souviennes que rarement ces derniers temps de comment tu l'utilises. Confidence que tu partages avec Abigail, « Ho bah, mon compagnon n'a pas l'air de se plaindre, donc je vote pour la seconde option. La prochaine fois essaie de t'en souvenir, tu vas voir ce n'est pas si désagréable, No Two. » et avec une fille Ethelred au vu de son écharpe. T'as pas le temps de lui dire bonjour, qu'elle crie et claque la porte. « Voilà, je suis fiché. » Pour ne pas changer. Ce n'est pas grave, d'un haussement tu passes à autre chose, reboutonnant ton pantalon. « J'espère que ton mec est compréhensif, calme, petit et maigre … Abigail. » Tu souris, taquin. Elle ne t'a jamais dit son nom, mais pas besoin. Tu glisses dans son esprit sans y avoir été invité ; et si elle te demande tu trouveras une excuse, non ? T'aimes pas que les gens sachent pour ton don, c'est toujours plus marrant quand ils sont dans l'ignorance. Reprenant place sur la table, tu sors de nouveau une clope de ta poche ; l'allumant, tu recraches doucement faisant des halos de fumée. « Tu savais qu'il y a un contraste entre les mots qui sortent de ta bouche et ton apparence ? » Tu rigoles.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Mar 13 Nov 2018 - 10:47
Je souris un peu maladroitement en voyant le faux air choqué du jeune homme en face de moi. Arrondissant les yeux d’un air un peu théâtral, je cachais mes lèvres derrière ma main droite tout en coulant une œillade amusée à la poule qui, avec un léger air suspicieux si l’ont pouvait le comprendre ainsi, se mit à caqueter à notre attention. Décidément cet animal était surprenant. Je n’avais jamais vraiment soupçonné l’intelligence de ces animaux, surtout parce qu’ils étaient peu communs en dehors des exploitations agricoles. Comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences, et j’étais certaine qu’il en allait de même pour son maître.
À cette pensée, je le regardais amicalement alors qu’il versait de nouvelles graines à la créature tout en me donnant davantage d’explications. Levant les yeux au plafond, signe que je réfléchissais rapidement, je tordait un peu ma bouche sur le côté en une mimique presque nerveuse.
- Et bien… je peux peut-être te trouver une composition un peu plus light ?
J’appréciais toujours d’offrir mon aide envers mes confrères et consoeurs Ethelred. De plus, dès qu’il y avait un animal en jeu, qu’importe le quel, j’avais un intérêt certain. Il n’était pas forcément bon pour l’oiseau d’être en sur poids, et sans doute fallait-il négocier pour la paix des ménages entre animal et humain les concernant. Ainsi, je me sentais tout à fait capable de faire certaines recherches sur ce qui pouvait nourrir les poules sans pour autant les engraisser. C’était une partie de mon travail en plus de ma passion.
Mes yeux fixèrent une collègue grise qui se mit à hurler puis claquer sa porte. Non sans sursauter par cet excès d’humeur qui m’échappais totalement, j’ouvrais de grands yeux ronds, observant mon interlocuteur de travers. Mais sa remarque m’arracha un nouveau sourire. Fiché il le semblait déjà. Néanmoins, je m’abstenais de tout commentaire, lui signifiant que malgré mes airs timides, je ne jugeais personne tant que je ne connaissais pas la situation en totalité. Certes le jeune homme ne semblait pas avoir les barrières sociales habituelles, et alors ? Des fois c’était sympa de ne pas entrer dans le cadre, je le savais que trop bien. Mais Lorsqu’il vint commenter sur ce que devrait être Levius, je me permettais de pouffer légèrement, amusée de sa taquinerie, sans pour autant relever qu’il venait de prononcer mon prénom. Nous étions une famille dans cette maison, et même si son identité à lui m’échappais pour le moment, je connaissais moi aussi plusieurs membres Ethelred sans que ce soit réciproque.
- Pourquoi devrait-il être ainsi ?
Il n’était ni petit ni maigre. Et ce n’était pas parce que je l’étais moi-même que c’était incompatible, surtout lors des moments intimes. Tout du moins, je croyais savoir que je ne me débrouillais pas trop mal, mon compagnon ne se plaignait pas, bien au contraire. La timidité avait ça d’avantageux de rester surprenant dans certaine situation. Et la nouvelle remarque du sorcier rejoignait ce que je venais de penser, ayant pour effet d’élargir encore un peu mon sourire. Nous en revenions au fait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.
- Je le sais oui. Tu sais des fois c’est amusant d’avoir un air timide mais de ne pas l’être dans toutes les situations.
Mes lèvres s’étirèrent encore tandis que mes prunelles sombres renvoyaient un air taquin et malicieux. C’était un jeu que je jouais depuis enfant. Ma timidité était bien réelle tout comme mon malaise en groupe. Toutefois, il y avait des jours, comme aujourd’hui, ou des instants, comme au Rainbow, où mon caractère caché ressortait plus. Ethan pouvait se sentir satisfait d’être un privilégié, peut-être. Sans perdre mon air espiègle, j’osais renchérir.
- En revanche chez toi il n’y a pas beaucoup de contraste entre ton comportement et ce que tu dis. Tu es un contraste.
Et de ma bouche, c’était un compliment, mais maintenant que je venais de le dire, je n’étais pas certaine qu’il le prenne comme tel.
À cette pensée, je le regardais amicalement alors qu’il versait de nouvelles graines à la créature tout en me donnant davantage d’explications. Levant les yeux au plafond, signe que je réfléchissais rapidement, je tordait un peu ma bouche sur le côté en une mimique presque nerveuse.
- Et bien… je peux peut-être te trouver une composition un peu plus light ?
J’appréciais toujours d’offrir mon aide envers mes confrères et consoeurs Ethelred. De plus, dès qu’il y avait un animal en jeu, qu’importe le quel, j’avais un intérêt certain. Il n’était pas forcément bon pour l’oiseau d’être en sur poids, et sans doute fallait-il négocier pour la paix des ménages entre animal et humain les concernant. Ainsi, je me sentais tout à fait capable de faire certaines recherches sur ce qui pouvait nourrir les poules sans pour autant les engraisser. C’était une partie de mon travail en plus de ma passion.
Mes yeux fixèrent une collègue grise qui se mit à hurler puis claquer sa porte. Non sans sursauter par cet excès d’humeur qui m’échappais totalement, j’ouvrais de grands yeux ronds, observant mon interlocuteur de travers. Mais sa remarque m’arracha un nouveau sourire. Fiché il le semblait déjà. Néanmoins, je m’abstenais de tout commentaire, lui signifiant que malgré mes airs timides, je ne jugeais personne tant que je ne connaissais pas la situation en totalité. Certes le jeune homme ne semblait pas avoir les barrières sociales habituelles, et alors ? Des fois c’était sympa de ne pas entrer dans le cadre, je le savais que trop bien. Mais Lorsqu’il vint commenter sur ce que devrait être Levius, je me permettais de pouffer légèrement, amusée de sa taquinerie, sans pour autant relever qu’il venait de prononcer mon prénom. Nous étions une famille dans cette maison, et même si son identité à lui m’échappais pour le moment, je connaissais moi aussi plusieurs membres Ethelred sans que ce soit réciproque.
- Pourquoi devrait-il être ainsi ?
Il n’était ni petit ni maigre. Et ce n’était pas parce que je l’étais moi-même que c’était incompatible, surtout lors des moments intimes. Tout du moins, je croyais savoir que je ne me débrouillais pas trop mal, mon compagnon ne se plaignait pas, bien au contraire. La timidité avait ça d’avantageux de rester surprenant dans certaine situation. Et la nouvelle remarque du sorcier rejoignait ce que je venais de penser, ayant pour effet d’élargir encore un peu mon sourire. Nous en revenions au fait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.
- Je le sais oui. Tu sais des fois c’est amusant d’avoir un air timide mais de ne pas l’être dans toutes les situations.
Mes lèvres s’étirèrent encore tandis que mes prunelles sombres renvoyaient un air taquin et malicieux. C’était un jeu que je jouais depuis enfant. Ma timidité était bien réelle tout comme mon malaise en groupe. Toutefois, il y avait des jours, comme aujourd’hui, ou des instants, comme au Rainbow, où mon caractère caché ressortait plus. Ethan pouvait se sentir satisfait d’être un privilégié, peut-être. Sans perdre mon air espiègle, j’osais renchérir.
- En revanche chez toi il n’y a pas beaucoup de contraste entre ton comportement et ce que tu dis. Tu es un contraste.
Et de ma bouche, c’était un compliment, mais maintenant que je venais de le dire, je n’étais pas certaine qu’il le prenne comme tel.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Jeu 6 Déc 2018 - 20:12
« Et bien … je peux peut-être te trouver une composition un peu plus light ? » Elle est drôle, mais te paraît sympathique aussi ; proposant son aide, alors qu'elle vient à peine de faire ta connaissance. Tu sais que ce n'est pas toi qui l'a vraiment motivé, que c'est son amour pour les animaux qui l'a lancé ; mais ce n'est pas grave. Tu prends la gentillesse quelle qu'elle soit. Tu lis dans sa tête, sale gamin ; mais tu ne peux t'en empêcher. Tu as toujours aimé te glisser dans l'esprit des gens, étant pour toi, le meilleur moyen de les connaître vraiment. Car les âmes, et les souvenirs ne mentent pas, contrairement aux lèvres qui peuvent formuler n'importe quoi. Ton regard se pose alors de nouveau sur elle, tu fais le vide ; continuant tes recherches. Tu captes des images, des voix. Tu t'immisces sans qu'elle ne s'en aperçoive dans l'intimité de la jeune fille. Tu n'as vraiment aucune gêne, mais encore une fois, c'est plus fort que toi. T'es curieux. Alors tu creuses, cherches ; puis tu t'arrêtes de manière soudaine. Dowell. Animagus. Et la toute fin, des larmes. T'as décidé de t'arrêter là. D'ja t'aimes pas voir les filles pleurer, puis, t'as déjà bien assez de peine sur les épaules pour supporter en plus celles des autres. Tu ne contrôles pas aussi bien ton don pour être totalement imperméable à ce que tu vois, et à ce que tu ressens ; surtout en entrant dans la tête des gens. « Deal. Tu veux quoi en échange ? » Ça te paraît normal de rendre la pareille, vous n'êtes pas amis, pas encore du moins. La conversation bifurque, sur un sujet tendu. Ton engin aka Bidou. Il a fallu que t'ouvres ton pantalon, et qu'une fille lambda entre à ce même moment, évidemment. Des cris à t'en percer les tympans, pour finalement s'enfuir à toute jambe. Tu regardes ahuri, ta sœur de maison. Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu préfères ne pas y penser. Les emmerdes, c'est comme le papier hygiénique, t'en tires un il en vient dix ; et tu vas beaucoup aux toilettes Ethan. « Pourquoi devrait-il être ainsi ? » T’espères que son copain n'est qu'un gringalet, t'as pas envie de rendre encore des comptes alors que tu n'as rien fait. C'est peut-être ça le plus humiliant en fin de compte ; tu ne fais r.i.e.n, putain. « Elle est déjà en train de cafter à ses copines ce qu'elle croit qu'on fait dans la salle commune, alors que ce qu'on fait n'a rien à voir avec ce qu'elle va balancer ... Puis les copines le répéteront à leur tour, pour retrouver l'info dans le chineur ensuite ... » Si elle a compris tout ce que tu viens de lui dire, c'est que t'as dû faire une erreur quelque part ... « Pas que ça me dérange, mais pas sûr que ton copain lui, ça l'arrange. Et putain ça me frustre bordel. Un renouvellement du visage ça me dérangerai pas, si je me tapais vraiment des nanas. » Faut-il répéter que tu n'as aucune limite, petit ? Tu ne la connais ni d'Eve, ni d'Adam, mais ça ne t'empêche pas de dire tout ce que tu penses. C'est comme ça depuis que t'es tout petit, on ne te changera pas, malheureusement. Tu te rallumes une clope, mettant au sol Ten pour qu'elle se promène dans la pièce. Tu tires doucement sur ton bâton de nicotine, et tu fais remarquer au petit écureuil qu'il parle d'une drôle de manière, assez décalé avec son image. « Je le sais oui. Tu sais des fois c’est amusant d’avoir un air timide mais de ne pas l’être dans toutes les situations. En revanche chez toi il n’y a pas beaucoup de contraste entre ton comportement et ce que tu dis. Tu es un contraste. » Tu arques un sourcil, tu ne comprends pas le concept. Soit t'es timide, soit tu ne l'es pas. Il n'y a pas d'entre deux, jamais, avec toi. Et elle alors, c'est quoi son camp ? « Et t'es timide dans quelles circonstances alors, Abigail Dowell ? » Tu la regardes, amusé, fort intéressé. T'es taquin. T'aspires la fumée, quittant la table pour t’asseoir au bord 'une fenêtre que tu ouvres. T'as pas peur du vide, heureusement, joueur de Quidditch. Tu finis par hausser les épaules. « Je fais pas de chichis, quand je veux dire merde, je dis merde. » Sale gamin, petit con.
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Dim 9 Déc 2018 - 13:47
Je profite de l'instant de silence entre nous pour l'observer un peu plus en détail, sans pour autant paraître indiscrète. J'étais passée maitresse dans l'art de voir les petits rien chez les autres sans qu'il ne puisse me surprendre. C'était l'art de la discrétion et de l'observation que j'aiguisais depuis tant d'années. Vital pour la profession que je souhaitais exercer. Ses traits caractérisaient cet air de sale gosse qu'il voulait paraître être. Mais j'y voyais autre chose aussi, comme un poids. Pourtant, je ne cherchais pas plus loin, ça ne me regardait pas, et nous nous connaissions ni d'Eve, ni d'Adam.
Sa question m'arracha alors un sourire tandis que mon regard pétilla une fraction de seconde. Ce que je voulais en échange ? Qu'il prenne soin de lui, qu'il fasse attention à lui, qu'il soit un garçon responsable, qu'il soit heureux, qu'il puisse réussir. Nous étions dans la même maison, je le considérais donc par défaut comme un frère. Je ne pouvais décemment pas souhaiter du mal de ma famille, alors la simplicité de vouloir aussi heureux que faire se pouvait me suffisait.
Toutefois, je faisais mine de réfléchir, alors que ça l'était déjà, levant mes prunelles sombres au plafond, étirant mes lèvres de côté.
Qu'aurai-je pu lui demander d'autre ? Je n'étais pas vaniteuse, et je n'avais besoin de rien. C'était pénible, mais je parvenais à refaire ma vie aux côtés de Levius. J'étais heureuse, c'était un fait indéniable. Je pensais l'avoir été jusque-là, mais avec le recul je me rends bien compte qu'il me manquait des éléments essentiels avant que je ne me décide à m'ouvrir au monde. Que l'amour me tombe dessus comme un piano à queue sur le coin de la figure. Mais il y avait toujours le revers de la médaille. Ma rupture, l'attaque du loup-garou, mes nombreux cauchemars et mes profondes craintes. C'était toujours actuel, je vivais avec. Je n'avais de toute façon pas le choix de faire avec, je ne pouvais rien changer au passé, ainsi, j'essayais de prendre mon courage à deux mains et d'affronter mes peurs, faire face, avec autant de bravoure que ma petite personne le pouvait.
En remarquant que mes pensées s'étaient envolées, je venais sur le jeune homme devant moi, un peu gênée, le rouge me montant lentement aux joues.
- Mmh. Rien. Je n'ai besoin de rien. Sauf si tu sais effacer les cauchemars.
Faisant une légère moue, je prononçais mes pensées, lien silencieux entre ce qui m'appartenais, ou que je croyais que ça m'appartenais, et mes mots. Je n'étais pas une menteuse, je n'aimais pas ça.
Voilà pourquoi à ses explications, après le cri de l'inconnue et après avoir renoué son pantalon, je ne pouvais m'empêcher de rire un peu. Pourtant, je croyais bien comprendre la profonde frustration que le jeune homme devait ressentir. Sans doute était-il une victime récurrente des ragots, de notre cher Chineur. Même moi j'y passais, et pourtant, j'étais discrète. Alors un garçon comme lui, qui semblait ne posséder aucune barrière, ça ne m'étonnait guère. J'appréciais son franc-parler, et je lui faisais dont du mien. Subtile miroir que j'étais, sur-adaptée à son entourage pour éviter d'être mangée, réflexe de survie, de timidité. Pour pouvoir vivre dans ce monde de brutes.
- Laisse les faire va. Quand on est ridicule soi-même, quelqu'un d'encore plus ridicule est nécessaire.
Fronçant un peu les sourcils, je réalisais qu'il pouvait comprendre que je venais de le traiter de quelqu'un de ridicule, ce qui n'était évidemment pas le cas.
- Je veux dire, la bêtise humaine peut ne pas avoir de limite. Faut essayer d'être par-dessus toutes ces conneries.
M'accoudant au canapé, posant mon menton dans le creux de ma main, j'essayais de le rassurer.
- Ça n'arrangera effectivement pas mon copain mais il ne viendra pas te demander des comptes ne t'inquiète pas ce n'est pas son genre. Et dans un couple, il faut savoir se faire confiance et ne pas uniquement s'arrêter aux racontars idiots de l'université.
Après tout, nous étions des adultes, et des fois j'avais l'impression de jouer dans la cour de Poudlard. Quoiqu'il en soit, encore une fois, je ne faisais que dire la vérité à mon interlocuteur. La relation si spéciale et stellaire que je vivais avec Levius avait ça d'étrange : nous n'étions pas jaloux. Quoique si, nous l'étions, mais nous nous respections tellement mutuellement, nous voulions tant et si bien le bonheur de l'autre, que s'il devait se faire sans l'un de nous, nous l'accepterions sans lutter. Car nous n'étions pas de ceux qui luttaient et qui appréciaient les conflits. Sans pour autant les éviter comme des lâches, nous étions profondément pacifistes. Héritages de notre empathie bien trop accentuée. C'était cette pureté, cette légèreté, cette innocence dans notre couple qui ne faisait que croître mon amour pour mon ami d'enfance. Et maintenant que je songeais à lui, je ne pouvais que ressentir mon cœur se serrer délicieusement dans ma poitrine.
- T'es une tête à ragot si je comprends bien ce que tu dis ? Toujours là au mauvais moment, n'est-ce pas ?
Je n'étais pas naïve, mais je croyais en l'innocence présumée du jeune homme. À force d'observer les élèves autour de moi j'avais bien conscience que certains étaient des têtes de turc, comme le voulait le jargon. Sans me défaire de mon regard observateur et amusée, je regardais le joueur de Quidditch aller à la fenêtre pour s'allumer un bâton de nicotine. Avec une œillade amusée à la poule qui pouvait à présent refaire sa vie dans la salle commune, je me laisse aller à des explications évasives de mes manières d'être. Je le voyais intrigué, ce qui m'amusait davantage. Voilà le quotidien que je vivais lorsque je me révélais. J'aimais ça, car surprendre était un amusement pour moi, tout au fond de moi, cette Abigail qui aimait faire la fête, qui aimait être explosive, cachée derrière ces traits de biche suppliante.
- Quand on me parle de dragon.
Je faisais comme lui : pas de chichis. Les dragons étaient la seule circonstance qui m'empêchait réellement d'être enfermée dans ma timidité. Oui moi, la petite femme de un mètre cinquante-cinq je faisais face à des créatures volantes et cracheuses de feu sans sourciller. Je combattais des loups-garous pour sauver mes amis, et je me cachais derrière des airs innocents et timides. Je n'étais pas certaine de pouvoir me cerner moi-même. Les dragons, c'était dans mon sang.
Élargissant mon sourire, je pivotais un peu ma tête, appuyant à présent ma joue contre ma main et non plus le menton.
- Je suis une hyper adaptée, mais ce n'est pas pour autant que je fais semblant.
Petit caméléon que j'étais, je relevais qu'il avait prononcé mon nom entier, et que j'ignorais toujours son identité. C'était rare que ça m'échappe, surtout pour un Ethelred. Trainant mes prunelles brunes foncées sur son uniforme de joueur de Quidditch, je relevais son numéro en me risquant tout de même à lui poser franchement la question.
- Et c'est quelle identité qui se cache sous ces traits sans chichis ?
Sa question m'arracha alors un sourire tandis que mon regard pétilla une fraction de seconde. Ce que je voulais en échange ? Qu'il prenne soin de lui, qu'il fasse attention à lui, qu'il soit un garçon responsable, qu'il soit heureux, qu'il puisse réussir. Nous étions dans la même maison, je le considérais donc par défaut comme un frère. Je ne pouvais décemment pas souhaiter du mal de ma famille, alors la simplicité de vouloir aussi heureux que faire se pouvait me suffisait.
Toutefois, je faisais mine de réfléchir, alors que ça l'était déjà, levant mes prunelles sombres au plafond, étirant mes lèvres de côté.
Qu'aurai-je pu lui demander d'autre ? Je n'étais pas vaniteuse, et je n'avais besoin de rien. C'était pénible, mais je parvenais à refaire ma vie aux côtés de Levius. J'étais heureuse, c'était un fait indéniable. Je pensais l'avoir été jusque-là, mais avec le recul je me rends bien compte qu'il me manquait des éléments essentiels avant que je ne me décide à m'ouvrir au monde. Que l'amour me tombe dessus comme un piano à queue sur le coin de la figure. Mais il y avait toujours le revers de la médaille. Ma rupture, l'attaque du loup-garou, mes nombreux cauchemars et mes profondes craintes. C'était toujours actuel, je vivais avec. Je n'avais de toute façon pas le choix de faire avec, je ne pouvais rien changer au passé, ainsi, j'essayais de prendre mon courage à deux mains et d'affronter mes peurs, faire face, avec autant de bravoure que ma petite personne le pouvait.
En remarquant que mes pensées s'étaient envolées, je venais sur le jeune homme devant moi, un peu gênée, le rouge me montant lentement aux joues.
- Mmh. Rien. Je n'ai besoin de rien. Sauf si tu sais effacer les cauchemars.
Faisant une légère moue, je prononçais mes pensées, lien silencieux entre ce qui m'appartenais, ou que je croyais que ça m'appartenais, et mes mots. Je n'étais pas une menteuse, je n'aimais pas ça.
Voilà pourquoi à ses explications, après le cri de l'inconnue et après avoir renoué son pantalon, je ne pouvais m'empêcher de rire un peu. Pourtant, je croyais bien comprendre la profonde frustration que le jeune homme devait ressentir. Sans doute était-il une victime récurrente des ragots, de notre cher Chineur. Même moi j'y passais, et pourtant, j'étais discrète. Alors un garçon comme lui, qui semblait ne posséder aucune barrière, ça ne m'étonnait guère. J'appréciais son franc-parler, et je lui faisais dont du mien. Subtile miroir que j'étais, sur-adaptée à son entourage pour éviter d'être mangée, réflexe de survie, de timidité. Pour pouvoir vivre dans ce monde de brutes.
- Laisse les faire va. Quand on est ridicule soi-même, quelqu'un d'encore plus ridicule est nécessaire.
Fronçant un peu les sourcils, je réalisais qu'il pouvait comprendre que je venais de le traiter de quelqu'un de ridicule, ce qui n'était évidemment pas le cas.
- Je veux dire, la bêtise humaine peut ne pas avoir de limite. Faut essayer d'être par-dessus toutes ces conneries.
M'accoudant au canapé, posant mon menton dans le creux de ma main, j'essayais de le rassurer.
- Ça n'arrangera effectivement pas mon copain mais il ne viendra pas te demander des comptes ne t'inquiète pas ce n'est pas son genre. Et dans un couple, il faut savoir se faire confiance et ne pas uniquement s'arrêter aux racontars idiots de l'université.
Après tout, nous étions des adultes, et des fois j'avais l'impression de jouer dans la cour de Poudlard. Quoiqu'il en soit, encore une fois, je ne faisais que dire la vérité à mon interlocuteur. La relation si spéciale et stellaire que je vivais avec Levius avait ça d'étrange : nous n'étions pas jaloux. Quoique si, nous l'étions, mais nous nous respections tellement mutuellement, nous voulions tant et si bien le bonheur de l'autre, que s'il devait se faire sans l'un de nous, nous l'accepterions sans lutter. Car nous n'étions pas de ceux qui luttaient et qui appréciaient les conflits. Sans pour autant les éviter comme des lâches, nous étions profondément pacifistes. Héritages de notre empathie bien trop accentuée. C'était cette pureté, cette légèreté, cette innocence dans notre couple qui ne faisait que croître mon amour pour mon ami d'enfance. Et maintenant que je songeais à lui, je ne pouvais que ressentir mon cœur se serrer délicieusement dans ma poitrine.
- T'es une tête à ragot si je comprends bien ce que tu dis ? Toujours là au mauvais moment, n'est-ce pas ?
Je n'étais pas naïve, mais je croyais en l'innocence présumée du jeune homme. À force d'observer les élèves autour de moi j'avais bien conscience que certains étaient des têtes de turc, comme le voulait le jargon. Sans me défaire de mon regard observateur et amusée, je regardais le joueur de Quidditch aller à la fenêtre pour s'allumer un bâton de nicotine. Avec une œillade amusée à la poule qui pouvait à présent refaire sa vie dans la salle commune, je me laisse aller à des explications évasives de mes manières d'être. Je le voyais intrigué, ce qui m'amusait davantage. Voilà le quotidien que je vivais lorsque je me révélais. J'aimais ça, car surprendre était un amusement pour moi, tout au fond de moi, cette Abigail qui aimait faire la fête, qui aimait être explosive, cachée derrière ces traits de biche suppliante.
- Quand on me parle de dragon.
Je faisais comme lui : pas de chichis. Les dragons étaient la seule circonstance qui m'empêchait réellement d'être enfermée dans ma timidité. Oui moi, la petite femme de un mètre cinquante-cinq je faisais face à des créatures volantes et cracheuses de feu sans sourciller. Je combattais des loups-garous pour sauver mes amis, et je me cachais derrière des airs innocents et timides. Je n'étais pas certaine de pouvoir me cerner moi-même. Les dragons, c'était dans mon sang.
Élargissant mon sourire, je pivotais un peu ma tête, appuyant à présent ma joue contre ma main et non plus le menton.
- Je suis une hyper adaptée, mais ce n'est pas pour autant que je fais semblant.
Petit caméléon que j'étais, je relevais qu'il avait prononcé mon nom entier, et que j'ignorais toujours son identité. C'était rare que ça m'échappe, surtout pour un Ethelred. Trainant mes prunelles brunes foncées sur son uniforme de joueur de Quidditch, je relevais son numéro en me risquant tout de même à lui poser franchement la question.
- Et c'est quelle identité qui se cache sous ces traits sans chichis ?
- InvitéInvité
Re: Côt ? [Ethan]
Dim 20 Jan 2019 - 20:26
« Mmh. Rien. Je n'ai besoin de rien. Sauf si tu sais effacer les cauchemars. » Les effacer ? Oh ; que tu aimerais pouvoir le faire. Blessures du passé qui te tiraillent encore aujourd'hui, tu sais à quel point il peut être douloureux de vivre (survivre?) avec ce fardeau si pesant. Il y a cette lueur de tristesse qui brille dans tes pupilles, contraste saisissant, avec ce sourire compatissant que tes lèvres affiches. T'as un goût amer et désagréable dans la bouche, celui de la résignation. Tu le sais, aucun ne peut s'échapper, ni oublier sans un 'oubliette'. Mais veux-tu vraiment tout effacer ? « Laisse les faire va. Quand on est ridicule soi-même, quelqu'un d'encore plus ridicule est nécessaire. Je veux dire, la bêtise humaine peut ne pas avoir de limite. Faut essayer d'être par-dessus toutes ces conneries. » Tu la trouves étrangement philosophe, encore un attrait qui détonne avec ses traits juvéniles. Elle t'étonne, t'épate la gamine … Quoi que, elle est peut-être plus vieille que toi au final. « Je m'en moque. » Tu hausses des épaules avec nonchalance, gamin qui ne se prend jamais la tête trop longtemps. Tu râles, mais au fond, t'es un brin irresponsable. Les rumeurs, les jugements, le Chineur … Tant de choses qui te paraissent futiles, ennuyantes, et inintéressantes. « Ça n'arrangera effectivement pas mon copain mais il ne viendra pas te demander des comptes ne t'inquiète pas ce n'est pas son genre. Et dans un couple, il faut savoir se faire confiance et ne pas uniquement s'arrêter aux racontars idiots de l'université. » Tu t'allonges sur la table, mimant un soulagement exagéré en apprenant que le chevalier de la belle ne sera pas fâché. Tant mieux, pas que tu ais des craintes non, juste que t'as bien assez de problèmes comme ça. C'est que tu cumules ces derniers temps, à chaque matin sa connerie … et il y a trois cent soixante-cinq jours dans l'année mon petit. « Oui, c'est important la confiance … » L'esprit soudainement ailleurs, t'as les yeux vitreux. Tu repenses à cette époque, à cette fille aux cheveux de feu. Elle, elle ne t'a pas fait confiance. Et elle t'a brisé le cœur. Tu sors de ta torpeur ; tu ne veux en aucun cas parasiter ton esprit avec de tels souvenirs. Ça, elle, un truc à ajouter sur ce que tu voudrais oublier. Et puis ce n'est vraiment pas le moment, t'es en charmante compagnie en ce moment. « T'es une tête à ragot si je comprends bien ce que tu dis ? Toujours là au mauvais moment, n'est-ce pas ? » Exactement ! Tu as vraiment le chic pour t'attirer des ennuis, et le pire c'est que tu ne le fais pas exprès. Pas tout le temps du moins. Petit sourire en coin, tu acquiesces avec vigueur. Sale gosse presque fier de lui. « Dommage qu'il n'y ait pas le cursus 'aimant à problèmes' je serais premier de la classe. » Tu te relèves, clope au bec, tu te diriges vers la première fenêtre posant en même temps une question peu anodine. « Quand on me parle de dragon. » Réponse qui l'est tout autant. De dragon ? Intéressant, bien que tu ne te sois jamais vraiment penché sur la question. T'es un mauvais élève, qui ne s'intéresse à rien ou à peu de choses. Tu vis, et tu respires Quidditch. C'est tout. Néanmoins, la jolie attise ton intérêt. Petite crevette habillée d'une jupe, admiratrice de très gros lézards volants ? Tu trouves l'image alléchante, vendeuse. Esprit qui s'égare de nouveau, pour venir rejoindre le sien. Tu entres dans sa tête, cherchant des choses intéressantes à voir. Tu trouves des souvenirs relatifs aux bestioles mythiques. Fascinant. « Je suis une hyper adaptée, mais ce n'est pas pour autant que je fais semblant. » Tu tires comme un drogué en manque sur ta clope, recrachant doucement la fumée. « A quoi ça sert de faire semblant de toute façon ? » Et puis ça ne sert à rien de le faire avec toi, mais ça, elle ne le sait pas. « Et c'est quelle identité qui se cache sous ces traits sans chichis ? » Tu ranges ton mégot dans ton petit cendrier, refermant la fenêtre. « Ethan … Ethan Blackwood, la prochaine fois souviens-t-en. » Tu prends Ten avec toi, et dans un dernier sourire pour cette nouvelle rencontre, tu lui dis au revoir d'un geste.
TERMINÉ.