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fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Jeu 27 Déc 2018 - 17:13
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
La Blackwood s’était réveillée la veille, tout juste sortie de son coma de trois jours. Énième accident causé par son insouciance et qui avait pu, pour une sixième fois, la tuer. Non, Evelyn n’était décidément pas de ces personnes qui apprenaient de ses erreurs. Elle avait beau se penser et croire qu’elle était moins inconsciente, sa situation actuelle la contredisait. Allongée et d’une pâleur morbide, les perforations de son corps avaient été fermées à l’aide de points de suture car l’utilisation de l’essence de dictame n’était pas encore possible, les plaies devaient être traitées plus profondément sans compter ses entrailles qui devaient se reformer et reprendre vie à l’aide de potions extrêmement douloureuses Les mages ne lui avaient pas menti : le temps de soin serait aussi douloureux que l’accident, à quelques détails prêts.
Depuis son entrée à Sainte Marie, Sasha avait toujours été là, à ses côtés, même dans le coma, il était resté avec elle, de jour comme de nuit. Pourtant aujourd’hui, il avait quelque chose de prévu et s’était absenté le temps d’un après-midi, laissant de quoi lire à Evie. La brune était si faible qu’elle avait du mal à tenir un livre entre ses doigts frêles alors elle déposait l’ouvrage contre ses cuisses, soupirant douloureusement. Les médicaments en plus des potions lui faisaient par moments tourner la tête et elle ressentait le besoin de fermer les yeux un instant, respirant lentement afin de ne pas trop souffrir, difficile lorsqu’on savait que ses poumons avaient été touchés.
Finalement, une main glissait contre son visage puis jusqu’à l’arrière son crâne encore sensible. Le bandage avait été retiré mais son crâne était toujours aussi douloureux, douleur qui descendait parfois jusqu’à sa mâchoire. Tout son corps était soumis à la douleur, chaque geste était difficile, intense et douloureux. Elle avait du mal la jolie à réaliser qu’elle était là, mal en point alors qu’il y a quelques jours, Evie était dans sa librairie ou dans les bras de Kashmiri, tout lui paraissait si lointain. Et comme si elle ne se sentait pas assez mal, elle était beaucoup plus émotive et faible mentalement suite aux traitements alors, bientôt, des perles d’eaux glissaient le long de ses joues.
Depuis son entrée à Sainte Marie, Sasha avait toujours été là, à ses côtés, même dans le coma, il était resté avec elle, de jour comme de nuit. Pourtant aujourd’hui, il avait quelque chose de prévu et s’était absenté le temps d’un après-midi, laissant de quoi lire à Evie. La brune était si faible qu’elle avait du mal à tenir un livre entre ses doigts frêles alors elle déposait l’ouvrage contre ses cuisses, soupirant douloureusement. Les médicaments en plus des potions lui faisaient par moments tourner la tête et elle ressentait le besoin de fermer les yeux un instant, respirant lentement afin de ne pas trop souffrir, difficile lorsqu’on savait que ses poumons avaient été touchés.
Finalement, une main glissait contre son visage puis jusqu’à l’arrière son crâne encore sensible. Le bandage avait été retiré mais son crâne était toujours aussi douloureux, douleur qui descendait parfois jusqu’à sa mâchoire. Tout son corps était soumis à la douleur, chaque geste était difficile, intense et douloureux. Elle avait du mal la jolie à réaliser qu’elle était là, mal en point alors qu’il y a quelques jours, Evie était dans sa librairie ou dans les bras de Kashmiri, tout lui paraissait si lointain. Et comme si elle ne se sentait pas assez mal, elle était beaucoup plus émotive et faible mentalement suite aux traitements alors, bientôt, des perles d’eaux glissaient le long de ses joues.
(c) DΛNDELION
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Ven 28 Déc 2018 - 18:33
Tu te sens davantage chez toi en Écosse qu'en Angleterre, les manières des Britanniques te laissant au mieux indifférente - mais on ne devient pas diplomate en ne sachant pas s'adapter. Aussi présentes-tu une allure contrôlée et confiante à qui veut l'observer, te balladant dans les rues d'Inverness les mains dans les poches, ta camisole laissant voir au grand jour tes bras encrés jusqu'aux phalanges. Les Écossais, tu les aimes bien - le whisky est pour eux ce que la vodka est pour toi, tu sais fort bien parler ce langage. Et tu sais aussi bien qu'eux le sentiment de subir des puissances étrangères en son sol. Aussi as-tu choisi de ne pas t'établir à Londres, près de ton emploi, mais de rester sur ton voilier, et d'être bercée par les vagues chaque nuit. Pour revenir pompette c'est pas gagné, mais bon. Tu as bu la tasse plus d'une fois en revenant éméchée, transplanant dans l'eau plutôt que sur L'Insubmersible III. Mais aujourd'hui, ta démarche est droite et déterminée. Tu trouves enfin l'objet de ta quête, et tu transplanes vers l'hôpital.@Evelyn Blackwood
Un brin nerveuse, tu te glisses dans la chambre de ta cousine ... quel étrange mot pour caractériser ces étrangers que tu apprends à connaître - certains plus aisément que d'autres. Peut-être devrais-tu lui donner de l'air, la laisser venir à toi, cette jeune femme farouche, mais tu ne crois pas qu'elle le fera un jour. Tant pis, as-tu décidé. Mieux vaut toi, ton accent roucoulant et tes blagues qu'un entourage larmoyant pleurant sur le sort de ta pauvre cousine. S'appitoyer sur son sort, très peu pour toi, et tu en fais de même avec les autres. Être mièvre, à quoi bon - ce n'est pas ainsi qu'on apprend à marcher, ni à courir. Et tu prends un certain plaisir, tu ne te le caches pas, à savoir qu'elle ne pourra pas fuir. Instinct prédateur, sans méchanceté. Ta cousine t'intrigue, et tu te plais à croire que sous cette allure mystérieuse existe une âme semblable à la tienne. À pas feutrés, tu entres dans la pièce, décochant un sourire enjôleur à une infirmière. Constatant que la Blackwood a les yeux ouverts, tu tires une chaise et t'installes face à elle. Tu remarques les larmes qui ont coulé à ses joues - tu n'en fais pas un grand cas, lui tendant simplement un mouchoir. Sourire aux lèvres, tu tires un paquet du sac à dos en cuir que tu traînes souvent avec toi. « On m'a dit que tu t'es trouée comme un gruyère, ma chère », lui dis-tu en guise de salutations, déposant le fromage du même nom sur sa table de chevet. « Peut-être que tu aimerais une distraction plutôt qu'une cohorte de pleureuses », affirmes-tu de ton accent ukrainien chantant, fin sourire sur tes lèvres pleines.
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Ven 28 Déc 2018 - 22:52
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Femme active, qui avait du mal à tenir en place, qui se retrouvait quasiment dans l’incapacité de bouger ne serait-ce qu’un orteil. Alors, Evie se sentait mal, coincée dans un corps qui ne semblait pas lui appartenir, une enveloppe charnelle qui lui faisait beaucoup trop mal. Des perles d’eaux glissaient le long de ses joues rebondies, peau pâle qui ne prenait toujours pas de couleur, teint cadavérique. Sa main frêle repoussait le livre, le déposant sur la table de chevet tandis qu’une petite tête brune pénétrait dans la chambre, s’installant à ses côtés. Evelyn fronçait les sourcils : la présence de Lubia était si inattendue, quelque chose qui la mettait légèrement mal à l’aise. Elle ne pouvait pas s’empêcher de rire à la blague du fromage, lui arrachant un couinement de douleur, tout était encore trop sensible. « Très drôle, puis j’adore le fromage. » Bien que la Blackwood ne mangeait que du liquide en ce moment, ce présent avait de quoi la mettre de bonne humeur.
C’était étrange de se dire que Lubia était sa cousine, elle ignorait quasiment tout d’elle. La brune était apparue si soudainement dans la vie de la Blackwood, qui était encore bien trop sur sa réserve pour oser lui faire confiance ou encore s’y attacher. La blessée s’allongeait convenablement et tournait son visage vers la diplomate, petit sourire pudique aux lèvres. « Est-ce que tu peux me raconter une histoire ? » Éternelle amoureuse des mots et des récits, elle avait trouvé en sa cousine l’âme d’une parfaite oratrice. Des histoires qui passionnaient la plus jeune, elle la trouvait fascinante bien que cette inconnue la mettait encore mal à l’aise. Elle ne se sentait pas parfaitement bien à ses côtés et doutait parfois d’elle mais Evie appréciait énormément ce qu’elle lui contait. Le peu de fois qu’elles s’étaient vues, les récits de Lubia l’avaient fasciné bien qu’elle était encore réservée la concernant, sa peur de s’attacher à quelqu’un et qu’elle l’abandonne prenait bien trop souvent le dessus. « Je suis tout ouïe. » Ajoutait la brune d’un petit sourire.
C’était étrange de se dire que Lubia était sa cousine, elle ignorait quasiment tout d’elle. La brune était apparue si soudainement dans la vie de la Blackwood, qui était encore bien trop sur sa réserve pour oser lui faire confiance ou encore s’y attacher. La blessée s’allongeait convenablement et tournait son visage vers la diplomate, petit sourire pudique aux lèvres. « Est-ce que tu peux me raconter une histoire ? » Éternelle amoureuse des mots et des récits, elle avait trouvé en sa cousine l’âme d’une parfaite oratrice. Des histoires qui passionnaient la plus jeune, elle la trouvait fascinante bien que cette inconnue la mettait encore mal à l’aise. Elle ne se sentait pas parfaitement bien à ses côtés et doutait parfois d’elle mais Evie appréciait énormément ce qu’elle lui contait. Le peu de fois qu’elles s’étaient vues, les récits de Lubia l’avaient fasciné bien qu’elle était encore réservée la concernant, sa peur de s’attacher à quelqu’un et qu’elle l’abandonne prenait bien trop souvent le dessus. « Je suis tout ouïe. » Ajoutait la brune d’un petit sourire.
(c) DΛNDELION
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Lun 31 Déc 2018 - 14:45
Ta cousine a l'air si frêle, allongée dans ce lit trop grand pour elle, enveloppée d'un vêtement d'hôpital. Son rire à ta blague te rassure - bien joué, le coup du fromage. Fin sens de l'humour, la Blackwood, elle reconnaît la qualité. Le sourire qui n'a pas quitté tes lèvres s'élargit. « Ah ça Evelyn, je savais que tu étais une femme de qualité, t'as de bons goûts. » Tu contemples la jeune femme, s'allongeant, et vois son petit sourire comme une victoire. Allons, tu n'es pas venue pour la faire pleurer - mais, ayant remarqué sa grimace lorsqu'elle a ri, tu tenteras de ne pas trop la faire rire non plus. « Est-ce que tu peux me raconter une histoire ? » Sourcil haussé, tu tires ta chaise plus près et t'approches de l'éclopée, te penchant vers elle. La belle libraire aime les histoires, tu le sais : ta cousine rétive écoute tes anecdotes avec attention, et tu te dis souvent que tu finiras par l'apprivoiser à coup de récits sur les politiciens moldus. Tu en as à raconter, ayant eu affaire à plusieurs d'entre eux dans le cadre de tes fonctions, directement depuis 6 ans, indirectement depuis presque une quinzaine d'années. Ta voix se fait caressante, chuchotante. « Je vais te raconter l'histoire de l'Insubmersible III. » Tu vois ta cousine, suspendue à tes lèvres. « Je suis tout ouïe. »@Evelyn Blackwood
Tu racles sa gorge, tournes ta chaise à l'envers et t'y installes, tes avant-bras appuyés sur le dossier. « L'Insubmersible III, c'est mon voilier, ma maison. Quand tu iras mieux, je t'emmènerai y faire un tour, tu vas aimer. La liberté pure, le soleil sur ta peau et le vent dans tes cheveux », commences-tu, harponnant ta cousine - tu as compris son désir de liberté dès que tu l'as vue, cette sorcière farouche. Tes yeux pétillent de joie - tu l'aimes, ton voilier. Tu passerais ta vie dessus, si tu pouvais. « Malheureusement, les deux autres insubmersibles ont coulé, mais c'est pas grave, je suis sûre que le nom me porte chance. Enfin, ils n'ont pas vraiment coulé, mais je ne les ai plus. Le premier, j'ai dû le changer parce qu'il était trop petit - il était parfait pour voguer près d'Odesa, mais il ne valait rien en mer. Le deuxième, un incendie me l'a enlevé, pendant la révolution moldue de 2004. » La Révolution Orange, qui avait été ton tremplin vers le Ministère de la Magie ukrainien. Ambitieuse et persévérante, tu t'es taillé une place de choix parmi les politiciens et les diplomates. Ton sourire s'élargit. « Mais l'Insubmersible III ... c'est mon préféré. Je l'ai gagné aux dés. »
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Lun 31 Déc 2018 - 15:12
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Allongée dans son lit d’hôpital qui avait plus ou moins l’air d’un cercueil selon le point de vue, Evelyn regardait avec des yeux brillants sa cousine. Elle était arrivée de nulle part, un jour de pluie, vérifiant d’abord son identité de cet humour qui lui était propre. Evie avait toujours été froide lorsqu’il s’agissait de sa famille et bien qu’elle se soit récemment rabibochée avec Ethan, la Blackwood était tétanisée à l’idée de s’attacher à quelqu’un qui pouvait l’abandonner. Sa famille l’avait tant blessé mais elle essayait de se convaincre que l’Ukrainienne était différente, qu’elle ne ressemblait pas à ces idiots de Blackwood qu’elle détestait tant, Caleb comme les parents Cedrella et James, qu’ils aillent se faire voir. Elle se souvenait encore de la gifle de cette personne qui était autrefois son père contre sa joue, joue qui était restée brûlante un long moment. Connard.
La Blackwood s’allongeait un peu mieux afin de ne pas s’appuyer sur ce buste blessé et regardait attentivement cette femme pas si différente d’elle. Elle lui vendait mieux que personne ce besoin de liberté. Jusqu’alors inconnue dans sa vie, la brune l’avait mieux cerné que certaines personnes. La liberté, ce sentiment qui l’avait autant malmené que rendue heureuse, elle avait bien trop besoin de se sentir loin des contraintes, indépendante et parfois même seule au monde car la Blackwood était un loup solitaire, pouvant rester des jours et des jours seule, enfermée chez elle, à savourer des romans ou des recueils de poésie. « J’ai déjà hâte de pouvoir remarcher. » Confiait de sa voix faible Evie à Lubia, un fin sourire aux lèvres. Elle commençait à comprendre comment fonctionner la petite libraire en mauvais état et cette idée lui donnait un peu plus de baume au coeur. Ce n’était pas si terrible que cela, finalement.
L’histoire qu’elle commençait à raconter à la Blackwood avait pour effet de dessiner un sourire et un air admiratif sur ses traits, suspendue à ses lèvres, son regard bleu doré, qui changeait parfois pour du vert avec la lumière, ne quittait pas la diplomate. « Incroyable. Je n’ai jamais rien perdu d’autres que mes vêtements en jouant… » Pinçant ses lèvres, elle hochait délicatement son visage. Ce n’était qu’une enfant qui demandait à rêver. « Comment est-ce que ça s’est passé, cette partie de dés ? » Cette histoire commençait à l’intriguer de plus en plus, les yeux pétillants, soif de connaissances qui passait avant tout.
La Blackwood s’allongeait un peu mieux afin de ne pas s’appuyer sur ce buste blessé et regardait attentivement cette femme pas si différente d’elle. Elle lui vendait mieux que personne ce besoin de liberté. Jusqu’alors inconnue dans sa vie, la brune l’avait mieux cerné que certaines personnes. La liberté, ce sentiment qui l’avait autant malmené que rendue heureuse, elle avait bien trop besoin de se sentir loin des contraintes, indépendante et parfois même seule au monde car la Blackwood était un loup solitaire, pouvant rester des jours et des jours seule, enfermée chez elle, à savourer des romans ou des recueils de poésie. « J’ai déjà hâte de pouvoir remarcher. » Confiait de sa voix faible Evie à Lubia, un fin sourire aux lèvres. Elle commençait à comprendre comment fonctionner la petite libraire en mauvais état et cette idée lui donnait un peu plus de baume au coeur. Ce n’était pas si terrible que cela, finalement.
L’histoire qu’elle commençait à raconter à la Blackwood avait pour effet de dessiner un sourire et un air admiratif sur ses traits, suspendue à ses lèvres, son regard bleu doré, qui changeait parfois pour du vert avec la lumière, ne quittait pas la diplomate. « Incroyable. Je n’ai jamais rien perdu d’autres que mes vêtements en jouant… » Pinçant ses lèvres, elle hochait délicatement son visage. Ce n’était qu’une enfant qui demandait à rêver. « Comment est-ce que ça s’est passé, cette partie de dés ? » Cette histoire commençait à l’intriguer de plus en plus, les yeux pétillants, soif de connaissances qui passait avant tout.
(c) DΛNDELION
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Mer 2 Jan 2019 - 0:30
Jolie prise sur ton hameçon, dont les yeux clairs pétillent de curiosité. « Incroyable. Je n’ai jamais rien perdu d’autres que mes vêtements en jouant… » Tu ricanes, te remémorant des soirées similaires de jeunesse. Téméraire, tu n'as jamais eu froid aux yeux et tout ce qui te semble être un défi t'a toujours attirée. « Comment est-ce que ça s’est passé, cette partie de dés ? » Tu fouilles dans ton sac et produis une dizaine de dés - ils ne sont jamais bien loin, et t'ont sortie de plus d'une situation délicate lorsque tu proposes, sourire fin aux lèvres, de régler des questions en jouant. Les pleutres quittent toujours la table ainsi. « Je vais t'expliquer les règles, d'abord. Les Britanniques appellent ce jeu liar's dice. Le principe est simple. » D'un geste rapide, tu attires la table de chevet de ta cousine pour la placer entre vous, et tu brasses les dix dés, révélant deux combinaisons (3-3-5-2-1 et 4-4-4-5-2).« En temps normal, tu ne verrais pas mes dés, et je ne verrais pas les tiens. Ça se joue à 2, mais c'est plus intéressant à 4 ou 5. » Tu désignes les dés. « Chaque joueur a cinq dés. Le but du jeu est de faire mentir les autres. Tu connais tes dés, mais tu joues aussi avec les cinq dés de ton adversaire - que tu ne vois pas. » Tu inclines légèrement la tête, un air prédateur dans le regard. « Ici, par exemple, j'ai trois 4. Je pourrais annoncer quatre 4, en assumant que tu en as un dans ta main. Tu sais que tu n'en as pas dans ta main ... Mais tu ne sais pas à quoi la mienne ressemble, que je bluffe. Tu me suis? »
Tu as l'habitude de ces jeux, où de multiples tics laissent apparaître toutes les émotions chez les autres - mais ton visage reste de glace. Tu restes immobile, langoureuse et prédatrice, observant tes proies. « On pourrait croire que c'est un simple jeu du hasard - mais ce serait faux. » Comprendre ce qui se passe dans les esprits de tes opposants irrationnels, de chair et de sang, est tout aussi important pour ta victoire que de maîtriser les statistiques. Tu as appris depuis longtemps à ausculter tes propres pensées et réactions afin de voir comment elles influencent ta façon de jouer. Un air félin habite ta posture, et tu te penches vers Evelyn, lui révélant un secret que tous ceux qui savent bluffer connaissent. « Les gens pensent que le plus important, dans ce genre de jeu, c'est de lire les intentions d'autrui, mais tes opposants changent constamment. Pour gagner, tu dois te connaître toi-même: le seul joueur auquel tu ne peux jamais échapper. Au final, comme dans tous les jeux de ce genre, c'est une question d'égo: tu dois en avoir assez pour gagner, mais tu dois aussi le garder en laisse pour ne pas t'aveugler. » Tes yeux d'acier aux accents bleus brillent d'une lueur audacieuse. « Beaucoup d'hommes de pouvoir ont de grands problemes à ce niveau-là ... Et c'était le cas de l'ancien propriétaire de mon bateau ». Aucune culpabilité dans ta voix, qui vibre de fierté et d'amusement.
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Mer 2 Jan 2019 - 13:44
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
La libraire se remémorait parfois des moments de sa jeunesse où cette jeune femme farouche et imprévisible n’avait pas froid aux yeux. Bon nombre de fois, la Blackwood s’était lancée dans des défis tous plus fous les uns des autres, perdant parfois ses vêtements comme dit précédemment. Cette pensée lui arrachait un sourire, du courage et une soif de liberté, la brune en avait toujours eu. Ce côté téméraire avait souvent rendu fous les Blackwood qui ne parvenaient pas toujours à contrôler cette énergie et ce n’était pas en enfermant leur première fille que tout allait s’arranger : ils ne faisaient que contenir la tempête. Tempête qui a tout envoyé valser du jour au lendemain, se retrouvant pas longtemps après à la rue. Drôle de situation pour celle qu’ils considéraient comme une dépravée. Au final, Evelyn se trouvait quelques points communs avec cette cousine étrangère, d’ailleurs, avait-elle déjà côtoyé les Blackwood ? Rien n’était moins sûr et la brune ne risquait pas de lui poser la question, reparler d’eux était humiliant, lui donnait presque envie de vomir.
Ses yeux pétillants étaient captivés par les dés et les explications de Lubia. De son côté, elle n’avait jamais été une grande adepte des jeux de dés ou de cartes, mais elle aimait jouer avec les mots, c’était une chose qu’Evelyn maîtrisait à la perfection, les avaient dompté afin de les utiliser à bon escient. Un sourire étirait ses lèvres. « C’est comme le poker, non ? Si tu ne te connais pas ou pas assez, tu ne peux pas aller bien loin... » Son regard intéressé captait celui de sa cousine, échange visuel complice d’apparence mais la Blackwood l’admirait de plus en plus. « Les hommes ont tous un problème d’ego. C’est connu, ils n’aiment pas les femmes de caractère parce qu’elles sont imprévisibles. » Rire léger qui était ponctué d’une grimace suite à la douleur ressentie dans son corps. « Dès que je sortirai d’ici, je veux aller sur ton bateau. » Besoin de se sentir libre et loin de tous, s’éloigner de son cercle de connaissance un moment, partir sans rien dire, peut-être disparaître, redevenir cette femme d’avant l’accident. Evie avait besoin de se sentir vivante à nouveau. « Loin de tout et de tous. »
Ses yeux pétillants étaient captivés par les dés et les explications de Lubia. De son côté, elle n’avait jamais été une grande adepte des jeux de dés ou de cartes, mais elle aimait jouer avec les mots, c’était une chose qu’Evelyn maîtrisait à la perfection, les avaient dompté afin de les utiliser à bon escient. Un sourire étirait ses lèvres. « C’est comme le poker, non ? Si tu ne te connais pas ou pas assez, tu ne peux pas aller bien loin... » Son regard intéressé captait celui de sa cousine, échange visuel complice d’apparence mais la Blackwood l’admirait de plus en plus. « Les hommes ont tous un problème d’ego. C’est connu, ils n’aiment pas les femmes de caractère parce qu’elles sont imprévisibles. » Rire léger qui était ponctué d’une grimace suite à la douleur ressentie dans son corps. « Dès que je sortirai d’ici, je veux aller sur ton bateau. » Besoin de se sentir libre et loin de tous, s’éloigner de son cercle de connaissance un moment, partir sans rien dire, peut-être disparaître, redevenir cette femme d’avant l’accident. Evie avait besoin de se sentir vivante à nouveau. « Loin de tout et de tous. »
(c) DΛNDELION
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Jeu 3 Jan 2019 - 14:31
L'entrain dans les yeux de ta cousine te plaît. Tu ne connais pas très bien sa relation avec sa famille, mais tu aimerais lui dire que tu n'as pas tellement apprécié ses parents. Doux euphémisme. Cedrella et James sont aux antipodes de tes propres géniteurs, aimants et tolérants, qui t'ont laissée choisir ton chemin et t'y jeter à pieds joints. Tu n'oses pas aborder le sujet, ne saisissant pas encore les réactions de la Blackwood comme tu le souhaiterais - tu as rarement croisé quelqu'un d'aussi rétif qu'elle, et le défi te plait diablement. « C’est comme le poker, non ? Si tu ne te connais pas ou pas assez, tu ne peux pas aller bien loin... » Tu hoches la tête, heureuse qu'elle te suive et qu'elle semble oublier sa situation présente. « T'as tout compris, krasa* ». Tu poursuis ton explication, dissertant sur la tendance égotique des hommes de pouvoir, et souris à la réaction de la jeune femme qui, riant, affirme que tous les hommes ont ce genre de souci. Un son clair, amusé, quitte ta gorge. « Le caractère fort, ils gèrent pas. Surtout d'où je viens. » Tu désignes l'encre qui macule tes bras jusqu'aux doigts. « Et ça, ils le gèrent encore moins sur une femme en costard. » Entre ton emploi de diplomate et tes soirées au bar, ton vocabulaire se teinte de nuances de palais et de rues. Avec ta cousine, tu es décidément plus ruelle que trône. Tu connais l'impression que tu fais aux gens, au Ministère - tu la cultives et la travailles comme si tu étais ta propre oeuvre d'art. « Bon à la limite chez les moldus ils gèrent un peu plus, mais les milieux sorciers de sang pur sont tellement en retard sur tout ... Tu devrais voir la tête qu'on me fait parfois, au Ministère. En Russie, au moins, les tatouages chez les sorciers sont un peu plus habituels qu'ici, mais à Londres ... »
Dans ta voix claire, aucun regret, aucune déception: tu aimes surprendre tes collègues. Rien de mieux pour prendre le dessus en situation de négociation que de commencer par déstabiliser un brin, et les sorciers qui n'ont interagi qu'avec d'autres sorciers pendant leur vie ne sont pas en reste en la matière. « Dès que je sortirai d’ici, je veux aller sur ton bateau. Loin de tout et de tous. » Tu jauges la blessée du regard, estimant que la sortie attendra un bon moment encore. « C'est pas demain la veille j'imagine. T'en as pour combien de temps de guérison, encore? Ils te donnent des médocs de qualité, au moins? À défaut d'un tour en bateau, si tu peux faire un tour dans les nuages, ça peut compenser pour l'instant ». Tu hausses un sourcil. « N'empêche, c'est quand tu veux. Mon Insubmersible est ton Insubmersible - on jouera aux dés et on ira chercher Nessie ». Clin d'oeil à l'appui.
- Spoiler:
Traduction ukrainien-français:
Krasa = beauté
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Jeu 3 Jan 2019 - 15:19
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Moment de complicité avec cette femme venue d’ailleurs qu’admirait de plus en plus Evelyn. Elle était intrigante, d’un autre monde que le sien, celui qu’idéalisait la libraire, celui qu’Evie rêvait d’atteindre, y accéder et y rester, monde des libertés et de l’ouverture d’esprit, là où les rêves ont leurs places. Un sourire étirait ses lèvres, légèrement, saisissant le concept du jeu bien que les chiffres avaient toujours mis mal à l’aise la brune. C’était une littéraire la belle, les chiffres la refroidissaient mais là ce jeu lui plaisait, permettant de rabaisser des hommes qui se croyaient bien trop supérieurs aux femmes. « Krasa ? Est-ce que tu es en train de m’insulter ? » Sourire ironique et un air faussement outré, la Blackwood riait légèrement, de manière à ne pas sentir la douleur. Ou un peu moins. « C’est trop rabaissant pour un homme d’être concurrencé par une femme de caractère. » Une main glissait contre son visage pâle, affichant un sourire un peu plus large.
Les doigts curieux d’Evelyn s’approchaient lentement d’un des avant-bras de la diplomate et elle laissait glisser délicatement ses doigts contre l’encre sombre. C’était beau, les tatouages, mais si douloureux. « J’ai une citation tatouée au niveau des côtes. Une citation du Petit Prince. » Unique tatouage de la belle qui lui était si cher. « Je veux connaître l’histoire de tes tatouages. » Ajoutait la libraire en cessant de caresser les tatouages de la plus âgée du bout de ses doigts. La brune était pleine de mystère et cela stimulait la curiosité de la femme alitée, elle voulait en apprendre davantage, beaucoup plus sur cette femme.
Elle n’était ici que depuis quelques jours et la jolie en avait déjà assez d’attendre. Alors, Evie secouait négativement la tête, soudainement inondée d’interrogations. « Je ne sais pas. Mes organes internes se reconstruisent petit à petit avec une potion et c’est très douloureux. Je dois encore attendre avant d’avoir droit à du dictame. » Petite moue mais normalement tout devrait aller mieux d’ici une ou deux semaines. Être internée dans un hôpital sorcier était beaucoup plus rapide que chez les moldus et Dieu merci, Evelyn deviendrait folle facilement sinon. « Je veux aller Vingt mille lieues sous les mers avec ton bateau, comme le décrit si bien Jules Verne. » Sourire rêveur. « C'était une merveille, une fête des yeux, que cet enchevêtrement de tons colorés, une véritable kaléidoscopie de vert, de jaune, d'orange, de violet, d'indigo, de bleu, en un mot, toute la palette d'un coloriste enragé. » Récitait la jeune femme. « Il disait ça par rapport au soleil qui se décompose à travers un prisme sous la mer. » Evelyn fixait désormais son corps allongé. « Ma librairie me manque. » Annonçait-elle, un air triste étirant un bref instant ses traits.
Les doigts curieux d’Evelyn s’approchaient lentement d’un des avant-bras de la diplomate et elle laissait glisser délicatement ses doigts contre l’encre sombre. C’était beau, les tatouages, mais si douloureux. « J’ai une citation tatouée au niveau des côtes. Une citation du Petit Prince. » Unique tatouage de la belle qui lui était si cher. « Je veux connaître l’histoire de tes tatouages. » Ajoutait la libraire en cessant de caresser les tatouages de la plus âgée du bout de ses doigts. La brune était pleine de mystère et cela stimulait la curiosité de la femme alitée, elle voulait en apprendre davantage, beaucoup plus sur cette femme.
Elle n’était ici que depuis quelques jours et la jolie en avait déjà assez d’attendre. Alors, Evie secouait négativement la tête, soudainement inondée d’interrogations. « Je ne sais pas. Mes organes internes se reconstruisent petit à petit avec une potion et c’est très douloureux. Je dois encore attendre avant d’avoir droit à du dictame. » Petite moue mais normalement tout devrait aller mieux d’ici une ou deux semaines. Être internée dans un hôpital sorcier était beaucoup plus rapide que chez les moldus et Dieu merci, Evelyn deviendrait folle facilement sinon. « Je veux aller Vingt mille lieues sous les mers avec ton bateau, comme le décrit si bien Jules Verne. » Sourire rêveur. « C'était une merveille, une fête des yeux, que cet enchevêtrement de tons colorés, une véritable kaléidoscopie de vert, de jaune, d'orange, de violet, d'indigo, de bleu, en un mot, toute la palette d'un coloriste enragé. » Récitait la jeune femme. « Il disait ça par rapport au soleil qui se décompose à travers un prisme sous la mer. » Evelyn fixait désormais son corps allongé. « Ma librairie me manque. » Annonçait-elle, un air triste étirant un bref instant ses traits.
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Ven 4 Jan 2019 - 0:49
Air faussement outré de la Blackwood. « Krasa ? Est-ce que tu es en train de m’insulter ? » Tu ris, disposée à traduire. « Pas du tout. Krasa veut dire beauté, en ukrainien. Et t'es pas mal, même sous la lumière disgracieuse de l'hôpital. » Sourcil astucieusement haussé, ton regard se fait enjôleur. Bien qu'elle soit ta cousine et que l'inceste ne t'intéresse guère, tu n'es pas aveugle à la beauté de la femme installée en face de toi qui, répondant à ta précédente affirmation concernant les hommes de pouvoir et les femmes caractérielles, surenchère. « C’est trop rabaissant pour un homme d’être concurrencé par une femme de caractère. » Ton sourire s'élargit. « Tu ne saurais pas si bien dire. »
Tu laisses Evelyn promener ses doigts ton avant-bras, découvert sous la chemise dont tu as roulé les manches. Doux contact humain, chaleur familiale qui te manque dans ce pays froid et étranger. « J’ai une citation tatouée au niveau des côtes. Une citation du Petit Prince. » Tu connais cette histoire moldue - ta mère écossaise te l'a lue, plus jeune. Tu repenses aux personnages de l'histoire d'enfants à la morale s'appliquant si aisément aux adultes, et prends une gageure. « Serais-tu une renarde, dis-moi? » Le renard, si farouche qui, à l'instar de ta cousine, ne se laissait pas apprivoiser si facilement. « Je veux connaître l’histoire de tes tatouages. » Tu approches ton bras d'elle, te prêtant volontiers au jeu. « Ils n'ont pas une histoire séparée, chacun. Certains ne sont là que parce que j'en ai eu envie, sur le coup. » Tu désignes un tatouage près de ton coude, un design de clef antique. « Cette clef que tu vois là, c'est la vieille clef de la maison d'été de mes parents, où je me réfugiais l'été lorsque j'allais sur mon voilier. Ils y passaient beaucoup de temps avec moi. J'ai de bons souvenirs de là-bas, mais la maison a fini par être vendue, faute d'y aller, quand j'ai commencé à être plus prise par le Ministère. Nous avons remis les clefs aux nouveaux propriétaires ... mais j'en ai gardé une copie. »
La questionnant sur son état, tu n'es pas surprise de la voir hocher la tête en signe de négation. « Je ne sais pas. Mes organes internes se reconstruisent petit à petit avec une potion et c’est très douloureux. Je dois encore attendre avant d’avoir droit à du dictame. » Tu grognes. « Пиздец, quelle joie. » Tu souris à grandes dents, cherchant à changer les idées de la blessée. « Je veux aller Vingt mille lieues sous les mers avec ton bateau, comme le décrit si bien Jules Verne. C'était une merveille, une fête des yeux, que cet enchevêtrement de tons colorés, une véritable kaléidoscopie de vert, de jaune, d'orange, de violet, d'indigo, de bleu, en un mot, toute la palette d'un coloriste enragé. » Tu admires la rêverie composant son visage poupin. « Il disait ça par rapport au soleil qui se décompose à travers un prisme sous la mer. » À ton tour d'avoir le regard qui échappe à la pièce, rejoignant les flots que tu connais si bien. « Apte description. Enragé, c'est le mot. La mer est comme la plus complexe des femmes : tantôt capricieuse, tantôt généreuse. Imprévisible. » Un rictus orne ton visage. « Exactement comme je les aime. » La mer, les femmes? Les deux. Elles se ressemblent tant pour toi qu'il s'agit de ton premier amour, ton éternelle compagne. « Ma librairie me manque. » Tu hoches la tête, compréhension dans le regard. « J'imagine, krasa. Elle est à toi? »
- Spoiler:
Traduction russe-français :
Пиздец : merde. Description générale d'une situation qui a mal tourné.
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Ven 4 Jan 2019 - 18:38
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Un rire passait la frontière de ses lèvres pâles et sèches, en accord avec cette pâleur morbide, la rapprochant d’un cadavre déposé dans un cercueil avec soin. Cette femme était mystique, elle relevait du domaine du mystère, un brin de malice qui éveillait les sens de la plus jeune. Lubia égayait cette journée d’ennui, des journées qui devenaient de plus en plus longues. Ainsi, un sourire malicieux étirait ses traits fins, adressant un même regard joueur à la diplomate. « Même si j’ai l’air morte, je vois que je ne perds rien de ma beauté. » Lançait-elle ironiquement à sa partenaire, non Evie n’avait jamais été attirée par les femmes et encore moins par l’inceste bien que Lubia restait une très jolie femme. Aussi intéressante que charismatique et cultivée, un caractère intéressant et fort, finalement, elles n’étaient pas si différentes que cela.
Les doigts délicats de la libraire glissaient contre le bras à moitié dénudé de l’étrangère, retraçant du bout de ces derniers les lignes noires infinies, formant des motifs énigmatiques et intrigants. Elle lui confiait la référence de son unique tatouage, l’air légèrement émerveillé lorsque Lubia montrait sa connaissance de l’œuvre. « J’hésite entre le renard et la rose. Mais j’aime tant découvrir le monde et les personnes que je pourrai également être le petit Prince bien que je ne pourrai jamais abandonner quelqu’un. » Evelyn se concentrait à nouveau sur Lubia qui désignait un tatouage en forme de clé antique, signification qui donnait du baume au cœur à la brune et qui saisissait délicatement la paume de sa cousine. « Si tu veux, on pourra y retourner ensemble lors de notre voyage à bord de l’Insubmersible. » Proposition audacieuse qui ne manquait pas de faire pétiller ses iris clairs.
Lorsqu’Evie parlait de livres, elle avait cet air admiratif, les yeux qui brillaient comme un enfant le jour de Noël. « Paulo Coelho a comparé le désert à une femme, tous les deux étant capricieux. » Un léger sourire en coin, elle prêtait un peu plus attention à sa cousine qui se livrait sur ses attirances. « Est-ce que tu aimes les femmes ? » Demandait la Blackwood, elle qui ne manquait pas d’ouverture d’esprit et enfin ses deux mains se croisèrent, souriant. Sa librairie était toujours un sujet qu’elle adorait aborder. « Je l’ai depuis deux ans et elle vient de loin, j’ai toujours bataillé pour l’avoir. Elle s’appelle Memoria et elle se situe dans le quartier sorcier d’Inverness. » Fierté, son bijou la rendait si fière.
Les doigts délicats de la libraire glissaient contre le bras à moitié dénudé de l’étrangère, retraçant du bout de ces derniers les lignes noires infinies, formant des motifs énigmatiques et intrigants. Elle lui confiait la référence de son unique tatouage, l’air légèrement émerveillé lorsque Lubia montrait sa connaissance de l’œuvre. « J’hésite entre le renard et la rose. Mais j’aime tant découvrir le monde et les personnes que je pourrai également être le petit Prince bien que je ne pourrai jamais abandonner quelqu’un. » Evelyn se concentrait à nouveau sur Lubia qui désignait un tatouage en forme de clé antique, signification qui donnait du baume au cœur à la brune et qui saisissait délicatement la paume de sa cousine. « Si tu veux, on pourra y retourner ensemble lors de notre voyage à bord de l’Insubmersible. » Proposition audacieuse qui ne manquait pas de faire pétiller ses iris clairs.
Lorsqu’Evie parlait de livres, elle avait cet air admiratif, les yeux qui brillaient comme un enfant le jour de Noël. « Paulo Coelho a comparé le désert à une femme, tous les deux étant capricieux. » Un léger sourire en coin, elle prêtait un peu plus attention à sa cousine qui se livrait sur ses attirances. « Est-ce que tu aimes les femmes ? » Demandait la Blackwood, elle qui ne manquait pas d’ouverture d’esprit et enfin ses deux mains se croisèrent, souriant. Sa librairie était toujours un sujet qu’elle adorait aborder. « Je l’ai depuis deux ans et elle vient de loin, j’ai toujours bataillé pour l’avoir. Elle s’appelle Memoria et elle se situe dans le quartier sorcier d’Inverness. » Fierté, son bijou la rendait si fière.
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Sam 5 Jan 2019 - 3:36
« J’hésite entre le renard et la rose. Mais j’aime tant découvrir le monde et les personnes que je pourrai également être le petit Prince bien que je ne pourrai jamais abandonner quelqu’un. » Tu souris. Petite renarde féminine rêvant de voyage. L'image te plaît. « Et quel prix à payer pour les revoir, surtout », glisses-tu, te remémorant la fin du conte moldu. Tu choisis de poursuivre avec les métaphores littéraires, qui semblent tant plaire à la jolie libraire. Lentement, comme on apprivoise la tempête avec un cerf volant. Tu désignes un coin libre de ton bras. « Le livre continent de magnifiques allégories. Peut-être que je m'y ferai mettre une référence aussi, un jour, en ton honneur. Une pour le géographe, pour me rappeler ce que je ne suis pas ». Tout ce que tu n'es pas, en effet : un savant confortablement installé sur sa connaissance sans avoir l'expérience et qui, n'osant jamais quitter sa planète, finit probablement par mourir sans que tout son savoir accumulé lui serve un jour. Tu es son contraire parfait: tout ce que tu sais, tu l'as appris en le faisant. Non pas que tu ne disposes pas d'une intelligence académique - tu excellais dans quelques matières, à Durmstrang, mais ton côté pratique a eu raison de tes ambitions universitaires. Tu as vu une opportunité, et tu l'as prise. « Et une autre pour l'aiguilleur, pour me rappeler ce que je suis: une éternelle insatisfaite qui s'attend au meilleur. » Tu lui parles de rêves d'été aux couleurs d'azur, et de la petite maison que tu vois encore, des années plus tard: sa lucarne de travers, ses murs incrustés de coquillages. Evelyn semble emballée par l'image, son être pétillant d'excitation. « Si tu veux, on pourra y retourner ensemble lors de notre voyage à bord de l’Insubmersible. » Tu acquiesces. Il y a des années que tu ne l'as pas vue, mais tu reconnaîtrais la crique où elle se situe entre mille dépressions rocheuses. « J'aime ton ambition, krasa. Ça prendra un sacré portoloin pour y emmener l'Insubmersible, à moins qu'un congé de quelques mois me tombe miraculeusement sur la tête ». Tu fais mine de regarder tes ongles. « Mais heureusement, je connais quelques personnes au Département des Transports qui me doivent un tuyau ou deux. »
La libraire s'emballe, et vous valsez entre les images utilisées par Verne pour décrire les flots. Tu compares la mer à une femme, et la question d'Evelyn te prend presque de court. « Est-ce que tu aimes les femmes ? » D'où Evie vient, ces questions sont tues. Au Ministère, tu gardes tes préférences en veilleuse, bien qu'elles soient affirmées et assumées pleinement. Tu as eu la chance de naître dans un foyer de sang pur hors normes : tolérants, tes parents n'ont jamais souhaité t'imposer de mariage arrangé, et ont toujours accepté tes préférences en termes d'attirances et d'apparence. La question te surprend tellement par sa candeur et sa naïveté qu'un rire clair échappe à tes lèvres. « Entre autres, oui. En fait, surtout. Je ne pense avoir touché qu'à un ou deux hommes dans ma vie - des cas à part. » Tu ne peux t'empêcher d'être directe avec ta cousine, qui te semble avoir si désespérément besoin de franchise que tu la lui donnes, simplement, sans les artifices dont tu sais pourtant si bien faire preuve, à cette petite Écossaise qui t'écoute religieusement. « Ma librairie me manque. » Tu hoches la tête, compréhension dans le regard. « J'imagine, krasa. Elle est à toi? » Regard teinté de fierté, elle te confie : « Je l’ai depuis deux ans et elle vient de loin, j’ai toujours bataillé pour l’avoir. Elle s’appelle Memoria et elle se situe dans le quartier sorcier d’Inverness. » Tu souris. « Peut-être que je viendrai y trouver une copie du Petit Prince, un jour, qui sait. » Du même souffle, tu ajoutes doucement, ne souhaitant pas qu'elle se braque, cette petite tempête : « et peut-être que tu me raconteras à ton tour comment tu as eu ton propre élément d'évasion ». Mémoria et Insubmersible. Deux vaisseaux en leur genre, pour s'évader et goûter au ciel, aux flots, au soleil et au vent valsant sur vos peaux.
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Sam 5 Jan 2019 - 17:47
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Complicité naissante qui n’échappait pas à l’attention vive de la jeune libraire malgré l’état physique pitoyable dans lequel elle se situait. Front tantôt froid, tantôt chaud, la fièvre montait et repartait, éternel caprice du corps qui échappait à la Blackwood, pourtant admirative de cette femme forte qui se tenait à ses côtés. Elle qui l’avait tant fuie dans les premiers temps se retrouvait immobile face à elle, éblouie par tant de liberté. En évoquant les livres, un nouveau souffle semblait animer son corps et ce visage qui paraissait éteint, dépourvu de vie tant était-il translucide. « Je pourrai t’aider à trouver une phrase. » Ajoutait Evelyn d’un petit sourire, regardant la deuxième brune de ses petits yeux pétillants. « Sinon tu peux juste te faire tatouer mon prénom. » Elle se mettait à rire non sans une grimace, blessures qui tiraient encore.
« Que serait la vie si on était toujours satisfait… » Commentait la Blackwood en baissant le drap, dévoilant la blouse d’hôpital fraichement taché de sang de ce matin. Malgré les bandages et les traitements reçus, ses blessures étaient encore bien trop fragiles. Le mot ambition offrait une douce harmonie aux oreilles de la fille Blackwood, affichant un léger sourire satisfait. « Je suis toujours prête pour l’aventure, maintenant tu le sais, chère cousine. » La belle était une vraie tornade qui pouvait se déclencher à chaque seconde, qui pouvait tout quitter par pure inconscience : non décidément, Evelyn n’était pas de ces personnes qui apprenaient de ses erreurs, éternelle curiosité d’enfant.
Evelyn s’intéressait de plus en plus personnellement à la personne qui siégeait à ses côtés, hochant le visage lorsqu’elle assumait son homosexualité. « Les Blackwood te détesteraient. » De plus en plus à l’aise, la jeune femme n’hésitait plus à aborder ses idiots de géniteurs, qu’elle haïssait tant, souhaitant leur mort au moins une fois par jour, tout en affichant un petit sourire. Parents qui avaient tant renié sa passion des livres, ils seraient sûrement honteux de voir cette librairie plus solide que jamais. « J’essaierai de te trouver l’édition en Ukrainien. » Promesse fondée, qui n’était pas en l’air. « Est-ce que tu veux connaître l’histoire de ma librairie, Lubia ? » Ses traits se faisaient plus sérieux, le passé était dur, un goût amer en bouche, elle qui avait encore du mal à passer à autre chose.
« Que serait la vie si on était toujours satisfait… » Commentait la Blackwood en baissant le drap, dévoilant la blouse d’hôpital fraichement taché de sang de ce matin. Malgré les bandages et les traitements reçus, ses blessures étaient encore bien trop fragiles. Le mot ambition offrait une douce harmonie aux oreilles de la fille Blackwood, affichant un léger sourire satisfait. « Je suis toujours prête pour l’aventure, maintenant tu le sais, chère cousine. » La belle était une vraie tornade qui pouvait se déclencher à chaque seconde, qui pouvait tout quitter par pure inconscience : non décidément, Evelyn n’était pas de ces personnes qui apprenaient de ses erreurs, éternelle curiosité d’enfant.
Evelyn s’intéressait de plus en plus personnellement à la personne qui siégeait à ses côtés, hochant le visage lorsqu’elle assumait son homosexualité. « Les Blackwood te détesteraient. » De plus en plus à l’aise, la jeune femme n’hésitait plus à aborder ses idiots de géniteurs, qu’elle haïssait tant, souhaitant leur mort au moins une fois par jour, tout en affichant un petit sourire. Parents qui avaient tant renié sa passion des livres, ils seraient sûrement honteux de voir cette librairie plus solide que jamais. « J’essaierai de te trouver l’édition en Ukrainien. » Promesse fondée, qui n’était pas en l’air. « Est-ce que tu veux connaître l’histoire de ma librairie, Lubia ? » Ses traits se faisaient plus sérieux, le passé était dur, un goût amer en bouche, elle qui avait encore du mal à passer à autre chose.
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Sam 5 Jan 2019 - 22:35
Tu lui dis en blaguant que tu pourrais te faire tatouer une référence au géographe et à l'aiguilleur. « Je pourrai t’aider à trouver une phrase. » Phrase? Tu es plutôt du genre illustration, mais tu ne le dis pas à ta cousine, qui s'élance de plus belle, taquine. « Sinon tu peux juste te faire tatouer mon prénom. » Tu ris aussi, relevant la manche du t-shirt ample que tu portes, dévoilant un bras aux muscles fins mais définis. Tu fais mine de bander le biceps comme un culturiste. « Entendu, sur le biceps, avec une bannière sur un cœur, comme le loup de mer que je suis »
« Que serait la vie si on était toujours satisfait… » Tes yeux se posent sur sa blouse d'hôpital sans flancher. Le sang et la violence, tu connais, ils ne te choquent pas, mais tu frémis intérieurement à l'idée de la souffrance que doit ressentir ce petit bout de femme que tu apprends à apprécier. Si quelqu'un avait été à blâmer, et non une pièce enchantée, tu l'aurais réduit en charpie, féroce et violente dans tes loyautés. « Je suis toujours prête pour l’aventure, maintenant tu le sais, chère cousine. » Un rictus violent orne tes lèvres, dévoilant tes dents blanches. Tes yeux sont concentrés sur le sang ornant sa silhouette menue, et un étau de furie t'enlace un instant. Elle est ici parce qu'elle est partie à l'aventure, pas parce qu'on l'a attaquée. Ton expression se radoucit alors qu'elle te questionne candidement sur tes préférences. « Entre autres, oui. En fait, surtout. Je ne pense avoir touché qu'à un ou deux hommes dans ma vie - des cas à part. » Evelyn ponctue son hochement de la tête, parlant de ses parents.« Les Blackwood te détesteraient. »
Tu souris. Signe d'ouverture de la part de la libraire, tellement rétive lors de vos rencontres précédentes? Oserait-elle parler de ses géniteurs? Prudente, tu adoptes tout de même un ton désinvolte. « Tes parents? Grands dieux, jamais rencontré deux personnes aussi fades qui s'accordaient autant d'importance. S'ils m'ont détestée ... bah c'était mutuel. » Tu hausses les épaules, indifférente. Tu étais heureuse de retrouver des membres inconnus de ta famille ici, mais si vous êtes liés par le sang, peu de choses te lient à James et Cedrella ... et heureusement, te dis-tu. Te concentrer sur tes cousins te convient amplement, dont cette jeune femme à l'âme lettrée qui déclame du Jules Verne sur commande. À la mention de sa librairie, elle semble se rasséréner quelque peu. « J’essaierai de te trouver l’édition en Ukrainien. » Tu hoches la tête avec vigueur - tu n'oserais trop l'admettre, mais lire et converser dans ta langue te manque grandement, dans cet univers d'anglais. Ta langue en maîtrise sept, mais l'ukrainien et ses variations rauques te manque. Ta voix se fait douce, trahissant une certaine mélancolie si rare chez toi. « J'adorerais. » Tu te ressaisis rapidement. « Après, je prends aussi les romans aurors. T'aurais pas des traités de géopolitique moldue, dans ton bijou? » Les références sorcières en la matière laissent terriblement à désirer, et, bien que tu te fondes parfaitement dans les masses moldues lorsque vient le temps de faire un achat, tu es heureuse à l'idée d'avoir un prétexte de visiter la jeune Blackwood lorsqu'elle sera remise. « Est-ce que tu veux connaître l’histoire de ma librairie, Lubia ? » Tes yeux brillent, et tu appuies tes bras tatoués sur le dossier de ta chaise, venant y poser ton menton. « Je suis toute ouïe, krasa. »
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Sam 5 Jan 2019 - 23:25
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Grand sujet qu’était la librairie de la jeune Blackwood, sujet qui avait si longtemps fait polémique au sein du cocon familial ou plutôt de la cellule familiale. Tout était contrôlé : des vêtements à ce qu’elle faisait aux toilettes. Ils étaient tous si étouffants, elle qui dès son plus jeune âge avait toujours rêvé de liberté, de gouter l’air frais sans entendre son prénom crié, des réprimandes ou subir des reproches de son paternel. Elle se souviendrait toujours du jour où la poupée lui avait annoncé l’arrêt de ses études, douce tragédie que cela avait été, une trace rouge sur sa joue, jetée comme un vulgaire objet en plein milieu de la cour, reniée et humiliée publiquement. Depuis sept ans maintenant, Evelyn nourrissait une haine sans nom envers eux et son commerce lui rappelait combien elle en avait chié pour arriver jusqu’ici.
Elle ne savait pas ce qui lui prenait la jolie à vouloir parler de sa librairie ainsi que le chemin parcouru jusqu’ici, peut-être que la libraire se sentait un petit peu trop en confiance en compagnie de sa cousine. « Comme tu le sais, j’ai été mise dehors par ces cons de Blackwood parce que j’avais arrêté mes études. Je n’ai jamais aimé ça, les études. Ce que j’aimais, c’était les livres. Depuis toute petite, je rêvais d’avoir ma librairie et lorsque je lisais un de ces auteurs français, mon père enfin ce qui était mon père, brûlait mes livres. Connard. » Récit qui était si naturel bien que parfois la haine revenait, la jolie venait de loin, son envie de vengeance et elle qui aimait rendre fous les vieux alors qu’au final, Evie se sentait bien mieux sans cette terrible idée de vengeance. « Ils détestaient le fait que j’aimais les livres et que je prenais tout sauf la voie d’un métier qui me rendrait riche et qui ferait la fierté de la famille. » Un long soupire quittait ses lèvres, se rappelant qu’elle devait parler de sa librairie. « J’ai enchaîné une série incalculable de jobs puis je suis tombée sur l’annonce d’une vieille boutique en vente, elle était si peu chère que j’ai craqué. Elle était vraiment en mauvais état mais j’ai pu l’emménager comme je le voulais. » Et Evelyn n’était pas peu fière de ce parcours bien que les revenus étaient encore instables, que certains mois étaient plus compliqués que d’autres, la belle n’était que fierté et réussite.
Elle ne savait pas ce qui lui prenait la jolie à vouloir parler de sa librairie ainsi que le chemin parcouru jusqu’ici, peut-être que la libraire se sentait un petit peu trop en confiance en compagnie de sa cousine. « Comme tu le sais, j’ai été mise dehors par ces cons de Blackwood parce que j’avais arrêté mes études. Je n’ai jamais aimé ça, les études. Ce que j’aimais, c’était les livres. Depuis toute petite, je rêvais d’avoir ma librairie et lorsque je lisais un de ces auteurs français, mon père enfin ce qui était mon père, brûlait mes livres. Connard. » Récit qui était si naturel bien que parfois la haine revenait, la jolie venait de loin, son envie de vengeance et elle qui aimait rendre fous les vieux alors qu’au final, Evie se sentait bien mieux sans cette terrible idée de vengeance. « Ils détestaient le fait que j’aimais les livres et que je prenais tout sauf la voie d’un métier qui me rendrait riche et qui ferait la fierté de la famille. » Un long soupire quittait ses lèvres, se rappelant qu’elle devait parler de sa librairie. « J’ai enchaîné une série incalculable de jobs puis je suis tombée sur l’annonce d’une vieille boutique en vente, elle était si peu chère que j’ai craqué. Elle était vraiment en mauvais état mais j’ai pu l’emménager comme je le voulais. » Et Evelyn n’était pas peu fière de ce parcours bien que les revenus étaient encore instables, que certains mois étaient plus compliqués que d’autres, la belle n’était que fierté et réussite.
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Dim 6 Jan 2019 - 15:09
« Comme tu le sais, j’ai été mise dehors par ces cons de Blackwood parce que j’avais arrêté mes études. Je n’ai jamais aimé ça, les études. Ce que j’aimais, c’était les livres. » Tu hoches la tête alors qu'elle te dévoile ses passions et ses intérêts - tu comprends la pulsion. Si tu avais l'intention d'entamer des études universitaires en justice magique, tu as rapidement abandonné cette idée pour te consacrer à l'opportunité en or présentée par le chaos politique du monde moldu ukrainien, à l'époque. Tu regardes ta cousine se perdre dans ses souvenirs et tu ne l'interromps pas alors qu'elle tisse son histoire pour toi, privilégiée que tu es d'avoir accès à une parcelle du jardin de la belle. Elle poursuit, s'enlisant dans ses souvenirs de jeunesse. « Depuis toute petite, je rêvais d’avoir ma librairie et lorsque je lisais un de ces auteurs français, mon père enfin ce qui était mon père, brûlait mes livres. Connard. » Entendant le sort réservé aux livres de la blessée, tes sourcils se lèvent bien haut, et tu lâches un juron dans ta langue natale. « Bordel ... J'aurais jamais cru que ta famille faisait dans l'autodafé. Brûler des livres ... Faut pas être bien dans sa tête. » Tu as beau ne pas être la personne la plus littéraire qui soit, tu aimes les histoires et respectes les parchemins liés les abritant.
« Ils détestaient le fait que j’aimais les livres et que je prenais tout sauf la voie d’un métier qui me rendrait riche et qui ferait la fierté de la famille. » Une grimace de mépris orne tes lèvres - ces mentalités sont si éloignées des tiennes qu'elles t'inspirent dégoût et incompréhension, et tu hoches la tête en signe de négation. Le monde sorcier est tellement plus conservateur que le monde moldu, et tu remercies souvent ta bonne étoile d'avoir eu des parents tolérants et d'interagir dans un monde qui, malgré la dureté et les enjeux brûlants auxquels tu dois faire face, est plus souple à naviguer que le monde sorcier et ses castes. « La vie, ça sert à vivre. On ne sera tous qu'un tas de poussière éventuellement. La richesse et la gloire ... t'en profitera jamais dans ton cercueil. » Ambitieuse, tu l'es - mais tu ne te fais pas d'illusions. Personne ne chantera ton nom après ta mort, et c'est fort bien ainsi, figure lupine de ricanements et de plaisirs. Les gens ont autre chose à faire de toute façon. Evelyn soupire, et tu lui jettes un regard inquisiteur. « J’ai enchaîné une série incalculable de jobs puis je suis tombée sur l’annonce d’une vieille boutique en vente, elle était si peu chère que j’ai craqué. Elle était vraiment en mauvais état mais j’ai pu l’emménager comme je le voulais. » Tu souris : sa fierté vibre dans sa voix. « C'est devenu ta maison », comprends-tu, attendant la suite de l'histoire.
- InvitéInvité
Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Dim 6 Jan 2019 - 19:20
Fais parler ta douleur
Lubia & Evelyn
« Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers. »
Un bâillement quittait ses lèvres sèches, signe que la fatigue commençait à la rattraper à un rythme effréné, signe qu’elle n’était plus vraiment très en forme depuis l’accident, elle, ancienne femme pleine d’énergie qui se retrouvait clouée dans un lit, ne pouvant même pas bouger les jambes. Foutue ironie, tiens. Et pourtant, l’ambiance était propice aux confessions ou plutôt aux descriptions futiles, peu profondes de sa vie. Evelyn ne se sentait toujours pas prête à révéler les détails, ceux qu’elle avait déjà eu du mal à donner à son meilleur ami alors que la tornade n’avait jamais eu aucun secret pour lui. Reste à voir pour lui. Se couvrant à nouveau du drap, son bras valide venait gratter son visage tandis qu’elle relatait l’histoire de la librairie. « Les Blackwood sont des abrutis sans nom, pas évident que leur fils aîné ait pris le même chemin. » Evie crachait volontairement sur Caleb, ce frère qu’elle haïssait tant. Un beau connard, un toutou aux pieds des parents Blackwood.
Un nouveau rire traversait ses lèvres, la brune avait toujours trouvé que cette soif d’argent était inutile, qu’elle ne suivait personne dans le cercueil. Sauf les cercueils hors de prix, évidemment. Déshéritée, la Blackwood n’était pas idiote et savait qu’ils étaient assez égoïstes pour tout garder pour eux, en donner un peu à leurs enfants. Odieux Blackwood, comment avait-elle pu rester autant de temps sous ce toit maudit ? « La librairie est ma maison, je me sens libre et vivante là-bas. Tu n’imagines pas à quel point je suis fière de ce bijou et il me tarde de pouvoir remarcher pour y retourner. » Ses doigts frottaient avec peine ses yeux, fatigue qui se faisait de plus en plus présente.
Un nouveau rire traversait ses lèvres, la brune avait toujours trouvé que cette soif d’argent était inutile, qu’elle ne suivait personne dans le cercueil. Sauf les cercueils hors de prix, évidemment. Déshéritée, la Blackwood n’était pas idiote et savait qu’ils étaient assez égoïstes pour tout garder pour eux, en donner un peu à leurs enfants. Odieux Blackwood, comment avait-elle pu rester autant de temps sous ce toit maudit ? « La librairie est ma maison, je me sens libre et vivante là-bas. Tu n’imagines pas à quel point je suis fière de ce bijou et il me tarde de pouvoir remarcher pour y retourner. » Ses doigts frottaient avec peine ses yeux, fatigue qui se faisait de plus en plus présente.
(c) DΛNDELION
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Re: fais parler ta douleur (lubia ♡) - terminé.
Mer 9 Jan 2019 - 3:57
« Les Blackwood sont des abrutis sans nom, pas évident que leur fils aîné ait pris le même chemin. » D'un air entendu, tu ne réagis pas - tu n'es pas la personne la plus sage, mais tu l'es assez pour savoir ne pas te mettre les pieds dans les plats en te mêlant d'histoires de famille que tu ne connais pas. Peu importe à quel point tu aimes ton cousin et sa présence souvent guindée, leurs histoires ne te concernent pas et tu n'as aucune intention de t'en mêler, pour l'instant à tout le moins. Tu es heureuse, pourtant - lors de votre rencontre, Evelyn t'avait accueillie avec une grande méfiance. Tu ne l'en blâmais pas - qui ne t'aurait pas regardée un peu de travers, sorcière tatouée reine en ton royaume, débarquée de nulle part sur ton voilier, avec ton accent roucoulant et ta forte propension aux jeux de hasard?
Souriant simplement, tu tires la couverture d'hôpital autour de la jeune Blackwood, la bordant avec douceur. Evelyn te parle de sa librairie avec ferveur, mais tu reconnais rapidement les signes de fatigue dans ses yeux, qu'elle frotte enfin d'un air qui t'attendrit. Te redressant de ta chaise, tu enfiles de nouveau ton fidèle blouson en cuir, glissant ton sac sur tes épaules menues. Tu te penches vers la Blackwood et lui glisses un léger « Allez, krasa. Je vois bien que tu es fatiguée », repoussant une mèche de cheveux bruns vers l'arrière de ton oreille. « J'arrête de t'embêter pour aujourd'hui ». Tu te penches vers elle, le parfum aux accents de chèvrefeuille de ton savon l'envahissant alors que tu déposes un léger baiser sur son front, comme à un enfant malade. « Promis, je te montre comment jouer aux dés la prochaine fois, même si tu n'aimes pas les chiffres ». Tu quittes la pièce, glissant un dernier regard vers elle en sortant, frêle petite silhouette perdue dans ses draps d'hôpital. « Mange pas tout le fromage d'un coup, hein! »