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lumières crues et visages inattendus - isalynn
Dim 30 Déc 2018 - 14:42
Laissez-moi la voir.
Deux jours. Deux jours qu'il essayait de la voir. Deux jours que la chirurgie, les soins intensifs et la réglementation l'empêchaient. Deux jours qu'il se heurtait à des obstacles détestables. Deux jours de tourmente pendant lesquels il se demandait pourquoi il avait tant tardé à lui parler. Il avait su que quelque chose de grave se passait quand il avait entendu parler de l'accident dans les souterrains de l'université. Un pressentiment terrible l'avait poussé à demander des informations sur l'identité des victimes. Il était venu à l'hôpital immédiatement, blanc comme un linge, si tendu qu'il avait l'impression de ne plus respirer. Depuis, il attendait, revenant régulièrement. Il n'avait presque pas dormi. Pouvez-vous au moins me dire si elle va bien ? implora-t-il une nouvelle fois, à bout de nerfs. Elle va s'en sortir, concéda l'infirmière, excédée par l'insistance de l'inconnu qu'elle finissait par prendre en pitié. Le coeur d'Oswald lui sembla retrouver un battement. Murphy allait vivre. La tête un peu étourdie par l'afflux de sang qui revenait dans son système, le sorcier acquiesça, soulagé. Pendant les quarante-huit heures d'incertitude sur les conséquences de ses blessures, toutes ses résolutions concernant Murphy avait volé en éclats. Il avait décidé de ne pas l'informer de son retour au pays, pensant que c'était la meilleure chose à faire pour elle, pour la laisser mener sa vie. Mais si elle était morte sans qu'il puisse lui parler une dernière fois...
En songeant à la lourdeur de sa rancoeur si l'histoire s'était tragiquement terminée ainsi, il serra la mâchoire. Je suis désolée, je ne peux pas vous communiquer davantage d'informations, reprit l'infirmière, habituée aux demandes de visite incessantes. Seule la famille était autorisée. Règle insultante pour le jeune homme. La famille, ce n'était pas le sang ni le nom porté. Oswald hocha la tête. Son visage reprenait quelques couleurs, ce qui suffit à convaincre l'infirmière quand il la remercia et lui dit qu'il partait. Il fit quelques pas dans l'escalier descendant, vérifia l'absence de la sorcière en blanc, et revint sur ses pas en direction des chambres. Il ignora dans laquelle se trouvait Murphy, mais il comptait trouver. La discrétion, désormais, c'était son truc. Sûr de lui, avec l'air de celui qui a tous les droits de se trouver là, il ouvrit quelques portes à la dérobée, bredouille.
Il allait ouvrir une quatrième chambre quand une voix féminine l'interpella. Prêt à tenter à nouveau de convaincre l'infirmière tenace, le sorcier se retourna. Ecoutez, je... Il s'interrompit en constatant que ce n'était un membre du personnel qui venait lui parler. Surpris, il allait demander à l'inconnue de quoi elle se mêlait, quand il reconnut son visage et ses cheveux flamboyants. ...Isalynn ? Elle avait incroyablement changé. Elle n'était qu'une gamine de vingt ans à peine quand il était parti. Devant lui se trouvait à présent une vraie femme, qui avait l'air courroucé des Fraser. Oswald n'était même pas sûr qu'il pouvait se réjouir de tomber sur elle. Je veux juste m'assurer qu'elle va bien... se précipita-t-il de lui souffler, mains en avant en signe de paix, espérant que la tempête ne serait pas trop violente.
Deux jours. Deux jours qu'il essayait de la voir. Deux jours que la chirurgie, les soins intensifs et la réglementation l'empêchaient. Deux jours qu'il se heurtait à des obstacles détestables. Deux jours de tourmente pendant lesquels il se demandait pourquoi il avait tant tardé à lui parler. Il avait su que quelque chose de grave se passait quand il avait entendu parler de l'accident dans les souterrains de l'université. Un pressentiment terrible l'avait poussé à demander des informations sur l'identité des victimes. Il était venu à l'hôpital immédiatement, blanc comme un linge, si tendu qu'il avait l'impression de ne plus respirer. Depuis, il attendait, revenant régulièrement. Il n'avait presque pas dormi. Pouvez-vous au moins me dire si elle va bien ? implora-t-il une nouvelle fois, à bout de nerfs. Elle va s'en sortir, concéda l'infirmière, excédée par l'insistance de l'inconnu qu'elle finissait par prendre en pitié. Le coeur d'Oswald lui sembla retrouver un battement. Murphy allait vivre. La tête un peu étourdie par l'afflux de sang qui revenait dans son système, le sorcier acquiesça, soulagé. Pendant les quarante-huit heures d'incertitude sur les conséquences de ses blessures, toutes ses résolutions concernant Murphy avait volé en éclats. Il avait décidé de ne pas l'informer de son retour au pays, pensant que c'était la meilleure chose à faire pour elle, pour la laisser mener sa vie. Mais si elle était morte sans qu'il puisse lui parler une dernière fois...
En songeant à la lourdeur de sa rancoeur si l'histoire s'était tragiquement terminée ainsi, il serra la mâchoire. Je suis désolée, je ne peux pas vous communiquer davantage d'informations, reprit l'infirmière, habituée aux demandes de visite incessantes. Seule la famille était autorisée. Règle insultante pour le jeune homme. La famille, ce n'était pas le sang ni le nom porté. Oswald hocha la tête. Son visage reprenait quelques couleurs, ce qui suffit à convaincre l'infirmière quand il la remercia et lui dit qu'il partait. Il fit quelques pas dans l'escalier descendant, vérifia l'absence de la sorcière en blanc, et revint sur ses pas en direction des chambres. Il ignora dans laquelle se trouvait Murphy, mais il comptait trouver. La discrétion, désormais, c'était son truc. Sûr de lui, avec l'air de celui qui a tous les droits de se trouver là, il ouvrit quelques portes à la dérobée, bredouille.
Il allait ouvrir une quatrième chambre quand une voix féminine l'interpella. Prêt à tenter à nouveau de convaincre l'infirmière tenace, le sorcier se retourna. Ecoutez, je... Il s'interrompit en constatant que ce n'était un membre du personnel qui venait lui parler. Surpris, il allait demander à l'inconnue de quoi elle se mêlait, quand il reconnut son visage et ses cheveux flamboyants. ...Isalynn ? Elle avait incroyablement changé. Elle n'était qu'une gamine de vingt ans à peine quand il était parti. Devant lui se trouvait à présent une vraie femme, qui avait l'air courroucé des Fraser. Oswald n'était même pas sûr qu'il pouvait se réjouir de tomber sur elle. Je veux juste m'assurer qu'elle va bien... se précipita-t-il de lui souffler, mains en avant en signe de paix, espérant que la tempête ne serait pas trop violente.
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Jeu 3 Jan 2019 - 16:45
Lumières crues et visages inattendus
29 décembre 2018
Deux jours que la sorcière rousse était au chevet de sa cousine. Depuis qu’elle était sortie de cette fichue salle d’opération. Deux jours qu’elle naviguait entre les chambres d’Evelynn et de la médicomage. Qu’elle ne savait plus où elle était. Deux jours qu’elle se forçait à respirer dans cet hôpital qui la renvoyait à l’overdose de Sasha l’été précédent. Deux jours qu’elle ne savait si elle allait perdre deux personnes qui comptaient pour elle, une seule, ou aucune. Deux jours qu’elle passait son temps à se demander ce qu’il s’était passé pour qu’elles se retrouvent dans cet état. Deux jours qu’elle voyait Sasha dans le même état qu'elle et qu'elle ne savait comment le réconforter, surtout après Yule. Etait-il seulement au courant de ce qu'avait fait Jazmin? Deux jours qu’elle était en apnée. Deux jours que, lorsqu’elle était renvoyée chez elle parce que les heures de visite étaient écoulée, elle tapait dans un cognard à s’en faire mal aux bras. C’était son seul exutoire. Elle avait des courbatures terribles, mais c’était la seule chose qui la faisait tenir. Deux jours qu’elle ne parvenait pas à entrer dans la chambre de sa cousine au phare. Qu’elle finissait par se mordre la lèvre en se disant que, cette fois, elle allait y arriver et qu’elle poussait un râle avant de transplaner en cachette jusqu’à l’hôpital pour se glisser dans la chambre de sa cousine. Deux nuits qu’elle se cachait dès qu’elle entendait la poignée tourner dans la porte parce que les médicomages venaient faire leur ronde. Deux nuits qu’elle ne faisait que somnoler, la tête sur ses bras croisés, sa main tenant celle de sa cousine. Parce qu’elle avait besoin de sentir sa présence, de lui faire comprendre qu’elle était là et qu’elle ne l’abandonnerait pas. Deux jours qu’elle faisait le tampon entre les personnes qui venaient la voir: la famille uniquement. Personne d’autre. Parce qu’il y avait une personne qui ne méritait pas de voir Murphy: Duncan. Le père absent. Le père coupable.
Et la rousse attendait, dans l’angoisse, la réponse des soignants. Aujourd’hui, la réponse était tombée: Murphy allait s’en sortir. Ils n’avaient pas pu lui dire comment. Pour Evelyn, elle n’avait pas vraiment d’informations non plus. Parce qu’elle n’était pas de la famille. Mais au moins, les deux jeunes femmes allaient survivre. Ce soir, Isalynn parviendrait, peut-être, à dormir. Pour de vrai. Dans son lit, au phare. Ou ici. Elle ne savait pas. Pas encore. En attendant… Vous devriez aller boire un café, Mademoiselle Fraser. Manger quelque chose. Vous êtes là depuis ce matin. Elle entendait bien le reproche dans la voix de l’infirmière. Infirmière qui n’était, visiblement, pas dupe. Infirmière qui la trouvait au chevet de Murphy tous les matins lorsqu’elle prenait son service. Oui, Isalynn se doutait que l’infirmière avait deviné. Mais ce reproche dans sa voix, elle devinait qu’il n’était que façade. Elle voyait l’affection de l’infirmière pour elle dans son regard. Avec peine, la rousse hocha la tête, se tourna vers la jeune femme endormie sur le lit et pressa sa main avant de déposer un baiser sur son front. “Je reviens, Mumu. Ne bouge pas.” Parole ridicule. Dénuée de sens. Comme si Murphy pouvait bouger alors qu’elle n’était toujours pas sortie de son coma. Une larme perla au coin de l’oeil de l’Ethelred et elle ne chercha même pas à l’essuyer. Ici, dans cette chambre, elle pouvait craquer. Parce que personne ne pouvait la voir, ou presque. Parce que le personnel de l’hôpital ne risquait pas de la juger.
Elle attendit quelques minutes, pour sortir de la chambre, toutefois. C’était difficile. A chaque fois un peu plus. Plus le sommeil de son aînée durait, et plus elle avait du mal à quitter son chevet. Elle dut finir par s’y résoudre, pourtant. Elle avait à peine fait quelques pas dans le couloir qu’elle aperçut une silhouette masculine ouvrir des portes, passer le nez à l’intérieur et ressortir. La rousse vit rouge, sans savoir pourquoi. Quelque chose chez cet homme lui était vaguement familier. Vaguement. “Hey! Je peux vous aider?” La voix de la sorcière était sévère, autoritaire. Comme le regard qu’elle posa sur lui quand elle le reconnut. Quoique. Celui-ci devint dur, presque haineux. Les yeux de la jeune femme flamboyèrent presque autant que sa chevelure alors qu’elle croisait les bras sous sa poitrine. “Qu’est-ce que tu fais là, Burgess?” demanda-t-elle, figée comme une statue au milieu du couloir. Elle bloquait clairement le passage. Il aurait fallu la bousculer pour pouvoir passer. “T’es venu te repaître du spectacle? Tu l’as abandonnée il y a six ans, maintenant, tu veux profiter qu’elle est sans défense pour lui faire à nouveau du mal?” ajouta-t-elle sans prêter attention à ses mains qu’il tendait vers elle en signe de paix. Quant à ce qu’il venait de souffler: “Elle survivra. Comme elle a survécu à ton abandon.” Son ton était dur. Elle le jugeait, elle qui se refusait à juger les gens, en temps normal. Mais la rousse était d’une nature sauvage. Surtout lorsque l’on blessait les gens qu’elle aimait.
@oswald burgess
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Jeu 3 Jan 2019 - 20:42
Tomber sur Isalynn Fraser au moment où il cherchait désespérément à trouver la chambre de Murphy aurait pu être une aubaine, un coup de pouce du destin, un signe du karma. Elle était de la famille, elle pourrait donc plus facilement le faire entrer, quitter à le cacher aux infirmières. Elle était un témoin du lien fort qui unissait Murph et Oz à l'époque, à Poudlard et à Hungcalf. Elle, elle saurait que les liens du sang n'étaient pas toujours nécessaires pour faire partie de la famille. Sauf qu'en découvrant le regard glacial de la rousse, Oswald fut presque certain qu'Isalynn ne l'aiderait pas. Au contraire. Il pria presque pour retourner en arrière et avoir à affronter l'infirmière excédée de ses visites.
Qu’est-ce que tu fais là, Burgess ? Nom de famille, ton menaçant, bras croisés, il avait l'impression d'avoir cinq ans et de se faire engueuler par sa mère. Comprenant qu'il allait avoir du mal à la convaincre, il se crispa, la respiration coupée, dans l'attente de la suite. T’es venu te repaître du spectacle ? Tu l’as abandonnée il y a six ans, maintenant, tu veux profiter qu’elle est sans défense pour lui faire à nouveau du mal ? Elle survivra. Comme elle a survécu à ton abandon. Chaque mot employé avait sonné comme une énorme gifle. Se repaître ? Abandonnée ? Faire du mal ? Oswald était soufflé par la violence du discours. Il n'imaginait pas une telle rancoeur, des années plus tard, de la part de la cousine de Murphy. Il pensait que le temps et la distance auraient atténué la douleur. La sienne était ravivée en tout cas, exhumée du fond de son coeur où il l'avait enfouie. Blessé, sonné, il sentait le loup en lui grogner comme une bête meurtrie. Il avait vécu l'enfer pendant deux jours à se flageller à l'idée de ne pas revoir Murphy pendant qu'elle était en vie, et au moment où l'espoir renaissait à la nouvelle de son état stable, il se faisait piétiner au sol sans crier gare. Il s'accrochait à tout son sang froid pour répondre le plus calmement possible à Isalynn. ...Ok, je ne suis pas sûr que je mérite tout ça, mais je ne suis pas ici pour débattre avec toi. Je sais ce qui s'est passé il y a six ans, j'étais là. Lui. La réalité était bien plus complexe que ce qu'elle venait d'asséner, mais il n'avait pas envie de s'expliquer là maintenant, et encore avec elle. Avec tout le respect qu'il avait pour la jeune femme, elle n'était pas concernée -pas directement, en tout cas. Ce n'était pas à elle qu'il devait parler de ce qui s'était passé.
Ecoute, Lynn, je ne suis pas venu pour faire du mal à qui que ce soit. Il essayait autant de la calmer elle que de se concentrer lui. Je... J'ai besoin de la voir. Voix plus sincère, plus brisée aussi. Tu peux comprendre ça, pas vrai ? Il ne la soupçonnait pas si furie, mais elle avait forcément un coeur. Savait-elle à quel point ils avaient compté l'un pour l'autre ? Craignant de passer pour le grand méchant loup qui ne pensait pas aux conséquences de ses actes, il préféra parler un peu plus, quitte à trop se confier. Je ne lui ai jamais dit que j'étais revenu précisément pour ne pas refoutre le bordel dans sa vie, mais les circonstances d'aujourd'hui sont très différentes. Il indiquait donc qu'il était rentré de son voyage depuis un moment déjà. Mais peu importait, il voulait juste la convaincre de sa bonne foi. Si Murphy n'avait pas été en danger il n'aurait pas cherché à revenir, conscient de tout ce que ça remuerait pour elle. Quoi que tu penses, je tiens à elle. Et encore, le mot était faible. Il ne pouvait pas tout déballer à cette sorcière qu'il connaissait peu finalement. Il espérait qu'elle verrait la sincérité dans ses yeux. Je veux juste la voir.
Qu’est-ce que tu fais là, Burgess ? Nom de famille, ton menaçant, bras croisés, il avait l'impression d'avoir cinq ans et de se faire engueuler par sa mère. Comprenant qu'il allait avoir du mal à la convaincre, il se crispa, la respiration coupée, dans l'attente de la suite. T’es venu te repaître du spectacle ? Tu l’as abandonnée il y a six ans, maintenant, tu veux profiter qu’elle est sans défense pour lui faire à nouveau du mal ? Elle survivra. Comme elle a survécu à ton abandon. Chaque mot employé avait sonné comme une énorme gifle. Se repaître ? Abandonnée ? Faire du mal ? Oswald était soufflé par la violence du discours. Il n'imaginait pas une telle rancoeur, des années plus tard, de la part de la cousine de Murphy. Il pensait que le temps et la distance auraient atténué la douleur. La sienne était ravivée en tout cas, exhumée du fond de son coeur où il l'avait enfouie. Blessé, sonné, il sentait le loup en lui grogner comme une bête meurtrie. Il avait vécu l'enfer pendant deux jours à se flageller à l'idée de ne pas revoir Murphy pendant qu'elle était en vie, et au moment où l'espoir renaissait à la nouvelle de son état stable, il se faisait piétiner au sol sans crier gare. Il s'accrochait à tout son sang froid pour répondre le plus calmement possible à Isalynn. ...Ok, je ne suis pas sûr que je mérite tout ça, mais je ne suis pas ici pour débattre avec toi. Je sais ce qui s'est passé il y a six ans, j'étais là. Lui. La réalité était bien plus complexe que ce qu'elle venait d'asséner, mais il n'avait pas envie de s'expliquer là maintenant, et encore avec elle. Avec tout le respect qu'il avait pour la jeune femme, elle n'était pas concernée -pas directement, en tout cas. Ce n'était pas à elle qu'il devait parler de ce qui s'était passé.
Ecoute, Lynn, je ne suis pas venu pour faire du mal à qui que ce soit. Il essayait autant de la calmer elle que de se concentrer lui. Je... J'ai besoin de la voir. Voix plus sincère, plus brisée aussi. Tu peux comprendre ça, pas vrai ? Il ne la soupçonnait pas si furie, mais elle avait forcément un coeur. Savait-elle à quel point ils avaient compté l'un pour l'autre ? Craignant de passer pour le grand méchant loup qui ne pensait pas aux conséquences de ses actes, il préféra parler un peu plus, quitte à trop se confier. Je ne lui ai jamais dit que j'étais revenu précisément pour ne pas refoutre le bordel dans sa vie, mais les circonstances d'aujourd'hui sont très différentes. Il indiquait donc qu'il était rentré de son voyage depuis un moment déjà. Mais peu importait, il voulait juste la convaincre de sa bonne foi. Si Murphy n'avait pas été en danger il n'aurait pas cherché à revenir, conscient de tout ce que ça remuerait pour elle. Quoi que tu penses, je tiens à elle. Et encore, le mot était faible. Il ne pouvait pas tout déballer à cette sorcière qu'il connaissait peu finalement. Il espérait qu'elle verrait la sincérité dans ses yeux. Je veux juste la voir.
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Ven 4 Jan 2019 - 22:44
Lumières crues et visages inattendus
29 décembre 2018
Isalynn aurait pu être plus sympathique avec Oswald. Peut-être. Si elle n’avait pas à ce point été en manque de sommeil. Elle savait parfaitement qu’elle devait avoir des cernes violacés sous les yeux. Mais elle était prête à l’assumer. C’était pour son amie. Et pour sa cousine. Parce que l’inquiétude pour elles l’empêchaient de dormir. Mais là, elle avait les nerfs en pelote. Alors non, elle n’allait pas ouvrir les bras à l’ancien Wright. Tomba-t-il des nues au ton qu’elle employa? Elle n’aurait su le dire. Mais il y avait bien de la menace dans le ton de la jeune femme. Elle était prête à se servir de sa baguette s’il le fallait. Blesser le garçon? Non, pas à dessein. Mais en tout cas, le repousser pour qu’il s’en aille, oui. Ca, elle aurait pu le faire. A la place, pourtant, elle se contenta de propos aussi affûtés que des couteaux. Du moins, c’était l’effet escompté. Y était-elle parvenue? Elle eut l’impression que oui. Par devers elle, elle était obligée de reconnaître qu’elle n’aimait pas avoir à employer ce genre de méthode. Mais elle se refusait à ce que sa cousine souffre encore plus. Murphy avait eu du mal à se remettre du départ du brun, au point où, parfois, Isalynn se demandait si elle ne faisait pas semblant d’aller bien pour ne pas inquiéter l’Ethelred outre mesure. Mais elle avait survécu, c’était un fait qu’Isalynn n’avait pas tardé à souligner et la jeune femme ne comptait pas laisser Oswald rouvrir cette blessure sans une bonne raison. Il faudrait que le sorcier s’explique, se justifie sur son départ s’il espérait obtenir une alliée en la rousse. Sinon, il ne passerait pas sans utiliser du polynectar pour modifier son apparence.
“Non. C’est faux… Tu n’y étais pas. Tu es PARTI. Tu as perdu tout droit d’imposer ta présence à Murphy.” Oh oui… Isalynn saignait encore pour Murphy. Murphy qui lui avait parlé de cette nuit. Celle où ils s’étaient embrassés. Si Isalynn aurait pu lui reprocher de ne pas lui en avoir parlé plus tôt, elle ne l’avait pas fait. Déjà, parce qu’elle comprenait le doute de sa cousine, bien qu’elle aurait aimé la soutenir, la rassurer pendant ces deux mois d’attente. Ensuite, parce que si elle l’avait rassurée, quel résultat cela aurait-il eu? Oswald l’avait embrassée, et il avait fui, le lâche. Il avait brisé le coeur de la médicomage irrémédiablement. Et ça, Isalynn n’était pas prête à le pardonner. Pas sans une bonne raison. Pas une excuse, non, une raison. Du genre: qu’il avait tué quelqu’un, qu’il avait été mordu par un lycanthrope - et vu l’accident d’Abigail et d’Aislin en juin, c’était possible qu’un lycanthrope ait attaqué Oswald à l’époque - que quelqu’un était mort dans sa famille, qu’il avait été gravement malade et qu’il n’avait pas voulu inquiéter Murphy… Bref. Quelque chose de valable. Pas quelque chose comme: on m’a oubliété, ou j’ai eu peur. Parce qu’un “j’ai eu peur”, c’était petit, ridicule, navrant. C’était l’excuse de quelqu’un qui ne méritait pas sa cousine. Un “je ne voulais pas gâcher notre amitié, donc je suis parti” serait, pour la rousse, encore bien pire. Murphy méritait quelqu’un qui l’aime, vraiment. Pas quelqu’un qui la faisait passer une un faire-valoir. Et à être parti six ans plutôt sans jamais lui envoyer ne serait-ce qu’une lettre, c’était exactement ce qu’il donnait à penser de la rousse allongée une pièce plus loin, entre la vie et la mort.
Néanmoins, malgré ce qu’elle pouvait penser, elle le laissa poursuivre. Un peu. Dire qu’il n’était pas là pour faire du mal à qui que ce soit. Qu’il avait besoin de la voir. Sa voix se brisa, le coeur d’Isalynn se féla, même si son regard resta dur et sa position toujours aussi fermée. Même quand il en appela à sa corde sensible, lui demandant si elle pouvait comprendre. “Ce que je comprends, surtout, c’est que t’es parti sans une explication. Sans rien dire à Murphy. Et tu débarques d’un coup d’un seul, la bouche en coeur en demandant à la voir. Tu ferais quoi si quelqu’un avait fait le coup à l’un de tes proches?” Au moins, l’Ethelred ne hurlait pas. Enfin, plus. Son ton était redescendu d’un étage pour ne pas troubler le repos des personnes en soins intensifs et de ceux qui veillaient à leur chevet. Pour ne pas attirer le personnel soignant qui avait autre chose à faire. “En quoi elles sont différentes? Avant, elle était en pleine forme, apte à t’envoyer chier si elle ne voulait plus te voir. Apte à entendre des excuses bidons. Là, elle ne peut pas. Elle est dans le coma, à l’heure actuelle.” répliqua-t-elle avant d’ajouter: “Tu avais tout loisir d’aller la voir, avant.” Elle allait se détourner, la conversation close pour elle, quand il reprit la parole, disant qu’il tenait à elle et qu’il voulait juste la voir. “Pourquoi tu es parti? Si tu veux la voir, donne-moi une vraie raison. Dis-moi pourquoi tu es parti sans un mot pour elle. Sans un regard en arrière. Sans rien lui dire. Tu l’as abandonnée après cette nuit où vous vous êtes embrassés. Tu l’as laissée souffrir, pensant qu’elle n’était pas assez bien pour toi. Alors vas-y, dis moi. Tu veux la voir? En quoi tu le mérites? Pourquoi je devrais te laisser passer? Toi”
@oswald burgess
- InvitéInvité
Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Sam 5 Jan 2019 - 17:34
Difficile de savoir quelle réaction adopter. Exploser, hurler, rabaisser cette sorcière qui osait prétendre pouvoir juger s'il était digne de voir Murphy après ce qui venait de se passer, lui montrer qu'il ne prenait d'ordres de personne, libérer la rage lupine qui l'assombrissait depuis la morsure ; ou bien montrer patte blanche, amadouer, persuader, ouvrir son coeur meurtri ? Le sorcier n'avait pas eu le temps de penser à une stratégie face à la cousine en furie. Il ne savait déjà pas ce qu'il dirait à Murphy si elle était réveillée quand il la verrait. Déstabilisé, passant de l'agacement profond à la détresse sincère, Oswald faisait le dos rond en laissant la sorcière déverser sa rancoeur. Ce que je comprends, surtout, c’est que t’es parti sans une explication. Sans rien dire à Murphy. Et tu débarques d’un coup d’un seul, la bouche en coeur en demandant à la voir. Tu ferais quoi si quelqu’un avait fait le coup à l’un de tes proches ? Il secoua négativement la tête, la main sur le crâne, s'intimant de laisser couler, de ne pas chercher à corriger ses propos. Focus, Oz. L'objectif était d'avoir l'accès, pas de rétablir la vérité, qui ne regardait que Murphy. En quoi elles sont différentes ? Avant, elle était en pleine forme, apte à t’envoyer chier si elle ne voulait plus te voir. Apte à entendre des excuses bidons. Là, elle ne peut pas. Elle est dans le coma, à l’heure actuelle. Tu avais tout loisir d’aller la voir, avant. La nervosité lui arracha un sourire mauvais. Tu ne sais rien, Lynn.
Quand elle se détourna, il reprit la parole, brutalement sincère. Quoi que tu penses, je tiens à elle. Je veux juste la voir. Il pensa l'avoir touchée, mais la tempête reprit de plus belle. Pourquoi tu es parti? Si tu veux la voir, donne-moi une vraie raison. Dis-moi pourquoi tu es parti sans un mot pour elle. Sans un regard en arrière. Sans rien lui dire. Tu l’as abandonnée après cette nuit où vous vous êtes embrassés. Tu l’as laissée souffrir, pensant qu’elle n’était pas assez bien pour toi. Alors vas-y, dis moi. Tu veux la voir? En quoi tu le mérites? Pourquoi je devrais te laisser passer? Toi Accablé par la pluie de reproches et d'accusations, Oswald finir par exploser. C'est elle qui n'a rien dit ! A bout de nerfs, le souffle court, il fit ce qu'il put pour se contrôler et ne plus crier. Il fallait cracher le morceau désormais, peu importait si c'était du passé, s'il avait tout fait pour oublier, s'il ne voulait pas parler de ça à une étrangère. Je lui ai écrit, cet été-là. Je lui ai dit où j'étais, et je lui ai dit de me rejoindre. Elle ne m'a même pas honoré de la moindre réponse. Je suppose que ce que j'avais à lui offrir ne suffisait pas. Si l'un des deux avait pensé ne pas être assez bien pour l'autre, c'était lui. Il n'avait pas même pas mérité une réponse de Murphy. Silence total. Elle avait probablement retrouvé ses esprits et réalisé qu'elle valait mieux qu'un sportif sans cervelle exilé en Amérique. Des années de détachement et de maturité avaient été nécessaires pour lui pardonner son silence. Jusqu'à aujourd'hui, Oswald ne voyait pas l'intérêt de lui en tenir rigueur. Voix plus basse, lasse. J'ai conscience que je ne la mérite pas, et que le mieux pour elle est d'ignorer ma présence. Je ne cherche pas à la reconquérir. Sa gorge se serra sur ses derniers mots. Il n'avait pas encore réfléchi à ça en réalité, mais il voulait rassurer Isalynn. De toute façon, si elle réagissait comme ça en le voyant, il n'osait imaginer ce que Murphy lui dirait.
Epuisé par ces deux jours d'angoisse et la blessure ravivée, il sentit les larmes lui monter aux yeux. J'ai juste besoin de la voir. Je sais que j'ai tout foiré, que j'ai réalisé trop tard qui elle était pour moi, que je l'ai perdue. Je... J'ai passé deux jours à la croire morte. Tu sais très bien ce que fait ressentir. L'émotion au bout des lèvres, il se tut le temps de reprendre contenance. Excédé de ne pas avoir accès à la chambre sous prétexte qu'il était le seul à avoir fait souffrir l'autre, six ans plus tôt, il s'approcha un peu brutalement de la rousse. Tu veux quoi ? Que je te supplie ? N'importe quoi. Il ferait n'importe quoi. Tu me prends à ce point pour un connard ? Blessé, dédaigneux, il la dévisageait et se demandait comment quelqu'un qui aimait tant Murphy et Sasha pouvait le méconnaitre à ce point. You were gone six years, asshole. Le torse soulevé par un souffle rapide, le sorcier posa les mains sur les bras d'Isalynn, sans violence ni douceur. Regarde moi dans les yeux et dis moi si j'ai l'air d'un monstre. Mot parfaitement choisi. Malgré son absence, il savait qu'il avait tendu la main à Murphy. Malgré sa maladresse avec elle, il savait qu'il n'avait jamais cherché à la blesser. Malgré le loup qui dormait en lui, il savait qu'il était un homme bien. Suffisamment pour avoir droit à un peu de compassion.
Quand elle se détourna, il reprit la parole, brutalement sincère. Quoi que tu penses, je tiens à elle. Je veux juste la voir. Il pensa l'avoir touchée, mais la tempête reprit de plus belle. Pourquoi tu es parti? Si tu veux la voir, donne-moi une vraie raison. Dis-moi pourquoi tu es parti sans un mot pour elle. Sans un regard en arrière. Sans rien lui dire. Tu l’as abandonnée après cette nuit où vous vous êtes embrassés. Tu l’as laissée souffrir, pensant qu’elle n’était pas assez bien pour toi. Alors vas-y, dis moi. Tu veux la voir? En quoi tu le mérites? Pourquoi je devrais te laisser passer? Toi Accablé par la pluie de reproches et d'accusations, Oswald finir par exploser. C'est elle qui n'a rien dit ! A bout de nerfs, le souffle court, il fit ce qu'il put pour se contrôler et ne plus crier. Il fallait cracher le morceau désormais, peu importait si c'était du passé, s'il avait tout fait pour oublier, s'il ne voulait pas parler de ça à une étrangère. Je lui ai écrit, cet été-là. Je lui ai dit où j'étais, et je lui ai dit de me rejoindre. Elle ne m'a même pas honoré de la moindre réponse. Je suppose que ce que j'avais à lui offrir ne suffisait pas. Si l'un des deux avait pensé ne pas être assez bien pour l'autre, c'était lui. Il n'avait pas même pas mérité une réponse de Murphy. Silence total. Elle avait probablement retrouvé ses esprits et réalisé qu'elle valait mieux qu'un sportif sans cervelle exilé en Amérique. Des années de détachement et de maturité avaient été nécessaires pour lui pardonner son silence. Jusqu'à aujourd'hui, Oswald ne voyait pas l'intérêt de lui en tenir rigueur. Voix plus basse, lasse. J'ai conscience que je ne la mérite pas, et que le mieux pour elle est d'ignorer ma présence. Je ne cherche pas à la reconquérir. Sa gorge se serra sur ses derniers mots. Il n'avait pas encore réfléchi à ça en réalité, mais il voulait rassurer Isalynn. De toute façon, si elle réagissait comme ça en le voyant, il n'osait imaginer ce que Murphy lui dirait.
Epuisé par ces deux jours d'angoisse et la blessure ravivée, il sentit les larmes lui monter aux yeux. J'ai juste besoin de la voir. Je sais que j'ai tout foiré, que j'ai réalisé trop tard qui elle était pour moi, que je l'ai perdue. Je... J'ai passé deux jours à la croire morte. Tu sais très bien ce que fait ressentir. L'émotion au bout des lèvres, il se tut le temps de reprendre contenance. Excédé de ne pas avoir accès à la chambre sous prétexte qu'il était le seul à avoir fait souffrir l'autre, six ans plus tôt, il s'approcha un peu brutalement de la rousse. Tu veux quoi ? Que je te supplie ? N'importe quoi. Il ferait n'importe quoi. Tu me prends à ce point pour un connard ? Blessé, dédaigneux, il la dévisageait et se demandait comment quelqu'un qui aimait tant Murphy et Sasha pouvait le méconnaitre à ce point. You were gone six years, asshole. Le torse soulevé par un souffle rapide, le sorcier posa les mains sur les bras d'Isalynn, sans violence ni douceur. Regarde moi dans les yeux et dis moi si j'ai l'air d'un monstre. Mot parfaitement choisi. Malgré son absence, il savait qu'il avait tendu la main à Murphy. Malgré sa maladresse avec elle, il savait qu'il n'avait jamais cherché à la blesser. Malgré le loup qui dormait en lui, il savait qu'il était un homme bien. Suffisamment pour avoir droit à un peu de compassion.
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Sam 5 Jan 2019 - 18:15
Lumières crues et visages inattendus
29 décembre 2018
La folie furieuse habitait Isalynn. Elle se serait transformée en Bannshee que cela n’aurait étonné personne. En tout cas, personne n’intervenait pour calmer ce qu’il se passait dans le couloir, et c’était tant mieux. Parce que si Lynn explosait, c’était parce qu’il y avait de trop nombreux fantômes derrière ses prunelles bleues. Celui de Sofia, tout d’abord. L’amie pour qui elle n’avait pas été présente quand elle l’aurait dû. L’amie qu’elle avait perdue, voilà bien des années. Une culpabilité qu’elle ressentait toujours aujourd’hui. Une culpabilité qui avait poussé à son paroxysme son instinct protecteur envers ses proches. Et puis… La nouvelle du viol de Niamh, aussi. Même si elle avait été en froid avec l’ancienne Grymm pendant des années, elle n’avait pas su lire la détresse de celle-ci lorsqu’elles s’étaient écharpées au Blue Love’s Day. Les choses s’étaient arrangées, depuis. Mais il avait pour cela fallu que la jeune femme fasse une fausse couche. Et puis… L’accident d’Eliott. Eliott qu’elle avait évité comme la peste par crainte qu’il ne relise accidentellement dans son esprit qu’elle avait couché avec Sasha. Elle ne l’avait donc pas revu depuis cette époque-là. Elle s’était tellement coupée de l’ancien Ethelred qu’elle n’avait appris qu’il était dans le coma que lorsqu’elle était allée les voir, Adrian et lui, pour leur apprendre l’overdose de Sasha. Tout comme elle n’avait appris qu’après coup ce qu’il s’était réellement passé pour Aislin de la bouche d’Abigail. Et maintenant c’était son autre cousine qui était dans le coma.
N’importe qui à sa place aurait pété un câble depuis longtemps. Isalynn, pourtant, s’efforçait de tenir comme elle le pouvait. D’être un pillier pour les siens. Mais même un pillier a besoin de craquer, à un moment. Mais c’était difficile de trouver une épaule sur laquelle s’appuyer quand tous ceux autour de nous souffraient aussi. Elle attendait, alors, d’être seule pour le faire. Et encore… Même là, elle se l’interdisait. Parce qu’elle ne savait pas, alors, dans quel état elle finirait. Mais elle était à fleur de peau et s’en prenait à n’importe qui. Et Oswald lui fournissait l’excuse de déverser le trop plein. Une partie de la rousse le plaignait. Une partie seulement. Parce que l’autre voulait farouchement protéger la blessée de davantage de souffrance. Et elle ne prêtait nulle attention aux signaux d’alerte qui pouvaient se lire dans le regard d’Oswald. Cette tension contenue, non. Elle en était aveugle. A la place, elle le poussait à bout, comme si elle avait besoin qu’une autre personne soit dans le même état qu’elle. “Je ne sais rien? Si tu le dis… Moi, je dirais plutôt que c’est toi, qui ne sais rien.” Parce qu’il ignorait tout de la souffrance de Murphy après son départ. Parce qu’il voulait égoïstement la voir pour se soulager lui, sans prêter attention à ce que ça pourrait lui faire à elle. Ca lui donnait envie de vomir.
Au lieu de céder à son envie, elle déversa à nouveau son sac sur lui, explosant littéralement. Murphy lui en voudrait sans doute d’avoir révélé ça à Oswald. Mais tant pis. Elle était prête à courir ce risque. Parce que si elle lui faisait ces reproches, cela signifiait que Murphy serait remise de ce qu’elle avait subit dans les souterrains de l’université. “C’est elle qui n’a rien dit!” Isalynn resta un instant interdite devant la propre explosion d’Oswald avant de froncer les sourcils. “C’est facile d’accuser quelqu’un qui ne peut pas se défendre à l’heure actuelle…” glissa-t-elle, à voix mesurée, mais le reproche clairement audible dans sa voix. Le souffle court du jeune homme ne suffit pas à apaiser la colère de la rousse, mais ce qu’il dit ensuite parvint à pénétrer le cerveau épuisé de la rousse. Il fallut du temps, pourtant. “Si tu étais resté, tu l’aurais méritée…” répondit-elle avant de marquer un silence, bras tendu en avant, paume tournée vers lui. “Attends… Tu lui as écrit?” demanda-t-elle sourcils froncés. Murphy ne lui avait jamais parlé d’une lettre. Pourtant, c’était un détail qu’elle n’aurait pas omis.
La sauvage rousse secoua la tête alors que les yeux d’Oswald s’embuaient de larmes et qu’il lui mettait son coeur à nu devant elle. “Elle n’a jamais reçu de lettre…” ajouta-t-elle, en boucle sur ce détail. Pourtant, un plus un s’additionnaient dans sa tête et elle finit par lâcher une bordée de jurons en gaélique, jurons tous plus colorés les uns que les autres. Oh… Elle n’était pas contente, la rousse. Pas du tout. Mais cette fois, sa colère avait changé de cible. Se pouvait-il que quelqu’un ait intercepté la lettre d’Oswald? Non… Quand même pas… Si? Se pouvait-il qu’Oswald mente sur l’existence de cette lettre? Ca, ce n’était pas à Isalynn d’en juger, pourtant. Mais elle aurait juré que non.
Elle n’avait pas bougé dans le couloir. Bloquant toujours le passage, comme si on avait appuyé sur le bouton pause, quand Oswald s’approcha d’elle sans qu’elle ne sourcille pour lui attraper le bras après lui avoir demandé si elle le prenait pour un connard. La rousse aurait facilement pu se dégager de l’étreinte de l’ancien Wright, mais elle n’en fit rien, se contentant de lever les yeux vers lui. “Regarde moi dans les yeux et dis moi si j'ai l'air d'un monstre.” “Est-ce que tu l’aimes?” demanda-t-elle abruptement.
@oswald burgess
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Sam 5 Jan 2019 - 23:32
Oswald n'avait parlé de la lettre qu'à Sasha, lors de son retour à Inverness, mais le Muller n'avait pas été aussi intrusif qu'Isalynn et Oz n'avait pas eu envie de s'étaler sur le sujet. Il avait enterré sa frustration, avait accepté le rejet de Murphy et gardé ses blessures pour lui seul. Il n'aurait jamais imaginé devoir se justifier comme un criminel un jour, surtout pas devant la toute jeune cousine de Murphy. Et pourtant... Si tu étais resté, tu l’aurais méritée… Soupir et sourire amer du sorcier. Oui, probablement. S'il avait été un bon petit soldat à poursuivre ses études sagement en Ecosse, elle l'aurait peut-être jugé digne d'elle. Mais un Oz aventurier qui était assez fou pour lui proposer de tout plaquer pour vivre une histoire avec lui sur un autre continent, ça ne devait pas être assez bien. C'était précisément comme cela qu'il avait pris le silence de Murphy et sa cousine confirmait sa théorie. Brusquement, réagissant aux explications précédentes, la rouquine interrompit le fil de ses pensées d'un geste de la main. Attends… Tu lui as écrit ? Elle n’a jamais reçu de lettre… marmonna-t-elle les sourcils froncés, avant de jurer. Oswald ne parlait pas le gaélique mais il avait suffisamment de sang irlandais pour reconnaître des jurons. La colère de la sorcière sur ce point lui parut étrange, mais il savait pertinemment qu'il avait écrit à Murphy. Peut-être l'avait-elle caché ? A sa cousine, qui semblait sa confidente ? Par honte ?
Trop fatigué nerveusement pour se poser des questions sur un événement vieux de six ans, l'Anglais ne poursuivit pas ce sujet de la lettre. Les larmes aux yeux, pris par l'émotion, il tenta encore une fois de convaincre la jeune femme. J'ai juste besoin de la voir. Je sais que j'ai tout foiré, que j'ai réalisé trop tard qui elle était pour moi, que je l'ai perdue. Je... J'ai passé deux jours à la croire morte. Tu sais très bien ce que ça fait ressentir. Plus près d'elle, excédé, il lui prit les bras. Regarde moi dans les yeux et dis moi si j'ai l'air d'un monstre. Stoïque, Isalynn leva les yeux dans les siens. Est-ce que tu l’aimes ? Ton soudain, comme un défi. Comme une ultime épreuve pour déterminer l'issue de la confrontation. Ou alors un simple besoin voyeuriste ? La brutalité de cette question crue, nue, sans aucun respect pour la pudeur de leur histoire, frappa Oswald de plein fouet. Tu crois vraiment que c'est avec toi que j'ai envie d'avoir cette conversation ? Choqué qu'elle ose poser la question, qu'elle s'approprie la primeur d'une réponse fatidique, ses yeux criants de vérité, il explosa une seconde fois. Pourquoi tu crois que je suis ici, à quémander pour avoir le droit de voir celle que... Mots qui s'interrompent, à cause des regards inquiets du personnel alerté par le haussement de voix, à cause de l'émotion qu'il ne voulait plus laisser gouverner. Le sorcier lâcha son adversaire, sans la quitter du regard. Ça suffit. Il hocha la tête, une moue déterminée sur son visage effondré. J'ai assez pleurniché, conclut-il avec mépris. Il ne supportait plus de voir Isalynn se mêler de ce qui ne la regardait pas, de s'ériger en mère morale qui juge et examine les sentiments de chacun.
Tu ne veux pas qu'elle me voie ? Très bien, lui souffla-t-il violemment au visage. Choisis ton rôle. Parce que je la verrai, Lynn. Les yeux bleus se changèrent en un acier trempé. Celui de la détermination. Aujourd'hui, demain, dans une semaine. Je la verrai. Oswald ne savait pas encore s'il oserait aller trouver Murphy après sa sortie de l'hôpital. Il avait toujours voulu garder son retour secret et ne s'était précipité ici que sous le coup de la peur suite à l'accident. Mais il bluffait parfaitement pour atteindre la rouquine dans une dernière tentative. Et elle décidera de mon sort. La seule à avoir le droit de lui interdire de la revoir. Tu seras celle qui avait raison de me repousser, ou tu seras celle qui a tenté de tout salir pour m'empêcher de lui parler. Celle à qui j'ai dû déballer mon coeur alors qu'il ne concerne que Murphy. C'était une trahison à ses yeux : forcer l'amour perdu à se dévoiler à une étrangère alors que personne n'avait à savoir. Las, défait, persuadé que la sorcière ne changerait pas d'avis, il avait toutefois décidé d'arrêter de supplier. Elle n'avait pas de coeur pour l'entendre, qu'elle reste dans sa tour d'ivoire à le juger. Il n'avait plus rien à faire ici. Il fit donc un mouvement vers elle, puisqu'elle lui bloquait le couloir qui menait à la sortie, croisant son regard une dernière fois comme pour lui demander de se pousser.
Trop fatigué nerveusement pour se poser des questions sur un événement vieux de six ans, l'Anglais ne poursuivit pas ce sujet de la lettre. Les larmes aux yeux, pris par l'émotion, il tenta encore une fois de convaincre la jeune femme. J'ai juste besoin de la voir. Je sais que j'ai tout foiré, que j'ai réalisé trop tard qui elle était pour moi, que je l'ai perdue. Je... J'ai passé deux jours à la croire morte. Tu sais très bien ce que ça fait ressentir. Plus près d'elle, excédé, il lui prit les bras. Regarde moi dans les yeux et dis moi si j'ai l'air d'un monstre. Stoïque, Isalynn leva les yeux dans les siens. Est-ce que tu l’aimes ? Ton soudain, comme un défi. Comme une ultime épreuve pour déterminer l'issue de la confrontation. Ou alors un simple besoin voyeuriste ? La brutalité de cette question crue, nue, sans aucun respect pour la pudeur de leur histoire, frappa Oswald de plein fouet. Tu crois vraiment que c'est avec toi que j'ai envie d'avoir cette conversation ? Choqué qu'elle ose poser la question, qu'elle s'approprie la primeur d'une réponse fatidique, ses yeux criants de vérité, il explosa une seconde fois. Pourquoi tu crois que je suis ici, à quémander pour avoir le droit de voir celle que... Mots qui s'interrompent, à cause des regards inquiets du personnel alerté par le haussement de voix, à cause de l'émotion qu'il ne voulait plus laisser gouverner. Le sorcier lâcha son adversaire, sans la quitter du regard. Ça suffit. Il hocha la tête, une moue déterminée sur son visage effondré. J'ai assez pleurniché, conclut-il avec mépris. Il ne supportait plus de voir Isalynn se mêler de ce qui ne la regardait pas, de s'ériger en mère morale qui juge et examine les sentiments de chacun.
Tu ne veux pas qu'elle me voie ? Très bien, lui souffla-t-il violemment au visage. Choisis ton rôle. Parce que je la verrai, Lynn. Les yeux bleus se changèrent en un acier trempé. Celui de la détermination. Aujourd'hui, demain, dans une semaine. Je la verrai. Oswald ne savait pas encore s'il oserait aller trouver Murphy après sa sortie de l'hôpital. Il avait toujours voulu garder son retour secret et ne s'était précipité ici que sous le coup de la peur suite à l'accident. Mais il bluffait parfaitement pour atteindre la rouquine dans une dernière tentative. Et elle décidera de mon sort. La seule à avoir le droit de lui interdire de la revoir. Tu seras celle qui avait raison de me repousser, ou tu seras celle qui a tenté de tout salir pour m'empêcher de lui parler. Celle à qui j'ai dû déballer mon coeur alors qu'il ne concerne que Murphy. C'était une trahison à ses yeux : forcer l'amour perdu à se dévoiler à une étrangère alors que personne n'avait à savoir. Las, défait, persuadé que la sorcière ne changerait pas d'avis, il avait toutefois décidé d'arrêter de supplier. Elle n'avait pas de coeur pour l'entendre, qu'elle reste dans sa tour d'ivoire à le juger. Il n'avait plus rien à faire ici. Il fit donc un mouvement vers elle, puisqu'elle lui bloquait le couloir qui menait à la sortie, croisant son regard une dernière fois comme pour lui demander de se pousser.
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Dim 6 Jan 2019 - 0:05
Lumières crues et visages inattendus
29 décembre 2018
Isalynn ne cherchait pas à être intrusive, ni à faire du voyeurisme dans cette histoire. Non. Elle cherchait uniquement le bien de sa cousine. A ne pas lui imposer plus de souffrance que celle-ci n’en avait déjà vécu. Parce que le non retour d’Oswald, sans une explication, l’avait détruite et qu’Isalynn n’était pas certaine que six ans après, Murphy s’en soit réellement remise. Alors si elle demandait s’il l’aimait, c’était pour être sûre que, si elle le laissait passer, il ne disparaîtrait pas à nouveau de sa vie. Parce qu’elle ne voulait pas voir à nouveau Murphy brisée en mille morceaux alors qu’elle savait que celle-ci n’avait pas encore réellement tourné la page de cette histoire qui n’avait jamais pu commencer. Tout ça à cause d’une lettre que Murphy n’avait pas reçue? Tellement de gâchi… Un acte impardonnable. Car aux yeux débordants d’Oswald, Isalynn ne pouvait pas douter de la véracité de ses propos et elle s’en voulu, presque, d’avoir été aussi inquisitrice à son encontre. Presque Parce qu’au moins, elle savait ce qu’il en était. Malgré la violence de sa réaction. Malgré la façon dont il la rejetait. Ne comprenait-il pas que ce n’était pas par curiosité malsaine qu’elle agissait ainsi? Au fond, elle ne le haïssait pas, même si c’était ce qu’il pensait. Mais elle avait lue la réponse qu’elle voulait avoir derrière les propos de l’ancien Wright. Elle s’apprêtait à répondre, lui dire qu’elle allait le conduire à la chambre de Murphy, mais il ne lui en laissa pas le temps.
Il réagit avec violence, la menaçant. Pensait-il l’intimider en faisant ça? Elle avait beau être plus petite et plus jeune qui lui, il ne lui faisait pas peur. Elle croisa à nouveau les bras après qu’il eut lâché son bras, et le laissa déverser son fiel, sa colère, s’approcher d’elle à nouveau. “C’est bon? T’as fini Burgess? Non, parce que j’ai l’impression que t’as rien compris, en fait.” commença-t-elle d’un ton calmé, presque attendri malgré le comportement d’Oswald. La rouquine était, clairement, désamorcée. “Ta lettre, elle ne l’a jamais reçue. Pour elle, t’es parti sans une explication. Donc oui, tu m’excuseras, ou pas, je m’en fous, mais avant de te laisser passer, et peut-être de t’aider à la reconquérir si c’est ce que tu souhaites, je voulais m’assurer que t’étais pas un connard comme Duncan. Je te crois quand tu dis que tu lui as envoyé une lettre.” La rousse secoua la tête avant de passer une main sur son visage. “Après… Désolée de ma réaction, mais tu dois comprendre que je suis épuisée. Ma cousine est dans le coma depuis deux jours, ainsi qu’une autre très bonne amie. Une autre de nos cousines l’était aussi cet été, dans un état grave. Je suis un peu à bout de nerfs. Maintenant… Si tu te calmes…” Elle fronça les sourcils à cette remarque: “Je t’accompagnerai peut-être à sa chambre. Mais ne t’attends pas à ce qu’elle te parle tout de suite, hein… Quand je t’ai dit qu’elle était dans le coma, c’était pas des cracs…” compléta-t-elle, sa voix se fêlant sur cette dernière phrase.
Elle aurait aimé dire à Os qu’elle était heureuse qu’il soit là, qu’il revienne pour Murphy, mais après la façon dont ils venaient de s’engueuler dans le couloir, elle n’était pas certaine qu’il le prendrait bien. “Honnêtement, si tu es là pour de bon, j’en suis heureuse. Tu lui manques, je le sais.” Sur ces mots, elle se retourna et fit quelques pas dans le couloir avant de regarder par dessus son épaule. “Bon… Tu bouges, ou t’attends le 32 décembre?” Ouais… Comme ça. Venu de nulle part. Il venait de passer le terrible cerbère écossais.
@oswald burgess
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Re: lumières crues et visages inattendus - isalynn
Dim 6 Jan 2019 - 10:30
En y réfléchissant, Oswald n'avait pas besoin d'Isalynn pour trouver Murphy. Il connaissait quelques infirmiers et médecins aisément corruptibles pour obtenir un passe-droit, et il se savait assez têtu pour revenir sans cesse jusqu'à trouver un instant sans surveillance pour entrer librement. Seulement ces méthodes demandaient un peu de temps et le coeur malmené du sorcier était serré d'un sentiment d'urgence. Quand il était tombé sur la cousine de Murphy dans le couloir, la solution lui était apparue, rapide, efficace, sans risque. C'était sans compter sur la fureur de la rouquine. Lassé de se justifier alors qu'il ne voulait pas parler de sa relation avec Murphy à qui que ce soit, Oswald décida de laisser tomber, après un bluff improvisé pour faire culpabiliser la jeune femme qui lui interdisait l'accès. Quand il chercha à partir, pensant que rien n'avait fonctionné, la Banshee reprit la parole. C’est bon? T’as fini Burgess? Non, parce que j’ai l’impression que t’as rien compris, en fait. Le changement de ton déstabilisa Oswald, qui ne croyait absolument pas qu'il arriverait à bout de la colère de la rouquine. Il se tut, disposé à l'écouter si elle parlait avec cette voix plus calme. Ta lettre, elle ne l’a jamais reçue. Pour elle, t’es parti sans une explication. Donc oui, tu m’excuseras, ou pas, je m’en fous, mais avant de te laisser passer, et peut-être de t’aider à la reconquérir si c’est ce que tu souhaites, je voulais m’assurer que t’étais pas un connard comme Duncan. Je te crois quand tu dis que tu lui as envoyé une lettre. Sourcils froncés, le sorcier enregistrait l'information sans trop réagir. Pourquoi Murphy n'aurait-elle pas reçu la lettre ? Il l'avait envoyé chez elle. Le plus logique pour lui était que la destinataire avait caché son existence aux autres, par pudeur mal placée peut-être. Cela faisait six ans qu'il construisait sa vie sans Murphy basée sur le rejet de cette lettre, il ne se voyait pas envisager qu'elle ne l'avait pas lue. C'était absurde. Et trop effrayant. Silencieux, il se dit que ce n'était pas son problème, pas dans l'immédiat en tout cas. Il n'avait mentionné la lettre que pour casser la fausse image de connard insensible qu'Isalynn se faisait de lui. Si elle n'avait pas toutes les cartes en main, tant pis pour elle. Il n'avait besoin de se justifier qu'à une seule personne : Murphy. Ce qui comptait dans l'instant présent, c'était que la sorcière admette qu'il disait la vérité.
La fatigue s'empara brusquement d'Isalynn et son masque de furie tomba lorsqu'elle passa une main sur son visage. Après… Désolée de ma réaction, mais tu dois comprendre que je suis épuisée. Ma cousine est dans le coma depuis deux jours, ainsi qu’une autre très bonne amie. Une autre de nos cousines l’était aussi cet été, dans un état grave. Je suis un peu à bout de nerfs. Oswald soupira, relâchant la tension, touché par la détresse de la sorcière. D'ordinaire il l'aurait probablement réconfortée, même pris dans ses bras. Il n'aimait pas voir les gens mal, surtout les femmes, surtout une qu'il avait connue pendant des années, si proche de Murphy. Mais les échanges avaient été violents entre eux juste avant et il eut du mal à tout oublier. Je comprends très bien. Je suis dans le même état que toi, se contenta-t-il de répondre, non pas pour faire une compétition de qui souffrait le plus, mais pour lui manifester son empathie. Ils étaient tous deux des personnes qui craignaient de perdre des gens chers à leurs yeux. Maintenant…, reprit la rouquine, si tu te calmes… Je t’accompagnerai peut-être à sa chambre. Mais ne t’attends pas à ce qu’elle te parle tout de suite, hein… Quand je t’ai dit qu’elle était dans le coma, c’était pas des cracs… Sa voix se brisa sur ces derniers mots. Oswald ressentit une nouvelle fois l'envie de la toucher, de la ramener contre lui dans un geste fraternel, mais il n'était pas certain que ce soit le moment. La moue désolée pour elle, triste d'être ramené à la réalité de l'état de Murpy, il avait tout de même entendu ce qu'il voulait. Isalynn avait cédé, elle le laissait accéder à la chambre. Il se sentit un peu coupable de se réjouir de sa victoire au lieu de compatir au chagrin de la jeune femme, mais il était encore blessé de tout ce qu'elle avait fait remonter en lui.
Honnêtement, si tu es là pour de bon, j’en suis heureuse. Tu lui manques, je le sais. Déclaration qui le rendit plus amer qu'autre chose. L'Anglais doutait sincèrement de ces mots. Elle, elle lui manquait, oui. Mais toujours convaincu qu'elle avait décidé de ne plus le voir six ans auparavant, il avait du mal à imaginer qu'Isalynn disait vrai. Il ne voulait pas se baser sur les on-dit. Pas d'intermédiaire entre lui et Murphy. Quand la rouquine se détourna soudainement de lui, le sorcier eut un instant d'hésitation. Bon… Tu bouges, ou t’attends le 32 décembre? Autorisation accordée. Acquiesçant tandis qu'il réalisait qu'il allait enfin pouvoir la voir, il emprunta le pas à la sorcière et s'arrêta avec elle devant la porte indiquée. Merci. Mot insistant, marqué, qu'il ne voulait pas du tout dire à la légère. L'Anglais prit le temps de regarder sincèrement la rouquine dans les yeux. Il n'avait pas aimé son comportement, mais il obtenait ce qu'il voulait. Avec le temps, peut-être comprendrait-il qu'Isalynn n'avait fait ça que par amour pour Murphy. Avant d'entrer, nerveux, il pensa à une dernière chose. Si elle est dans le coma, je dois pouvoir repasser la voir quand je veux. Honnêtement, il ne savait pas encore s'il voulait lui parler à son réveil, effrayé de ce qui pourrait se passer, mais dans le doute il devait s'assurer que son droit chèrement acquis était valable pour d'autres visites. Tu me laisseras revenir ? Je suppose que tu campes presque ici. A en juger sa ferveur pour la protéger et son état de fatigue, Oswald était certain qu'Isalynn était présente pendant toutes les heures de visite, voire davantage. Il lui suffirait donc de revenir et de lui demander à pouvoir entrer dans la chambre -sans avoir à se retaper tout l'interrogatoire. La faveur accordée, avec un frisson d'angoisse, il entra donc dans la chambre.
La fatigue s'empara brusquement d'Isalynn et son masque de furie tomba lorsqu'elle passa une main sur son visage. Après… Désolée de ma réaction, mais tu dois comprendre que je suis épuisée. Ma cousine est dans le coma depuis deux jours, ainsi qu’une autre très bonne amie. Une autre de nos cousines l’était aussi cet été, dans un état grave. Je suis un peu à bout de nerfs. Oswald soupira, relâchant la tension, touché par la détresse de la sorcière. D'ordinaire il l'aurait probablement réconfortée, même pris dans ses bras. Il n'aimait pas voir les gens mal, surtout les femmes, surtout une qu'il avait connue pendant des années, si proche de Murphy. Mais les échanges avaient été violents entre eux juste avant et il eut du mal à tout oublier. Je comprends très bien. Je suis dans le même état que toi, se contenta-t-il de répondre, non pas pour faire une compétition de qui souffrait le plus, mais pour lui manifester son empathie. Ils étaient tous deux des personnes qui craignaient de perdre des gens chers à leurs yeux. Maintenant…, reprit la rouquine, si tu te calmes… Je t’accompagnerai peut-être à sa chambre. Mais ne t’attends pas à ce qu’elle te parle tout de suite, hein… Quand je t’ai dit qu’elle était dans le coma, c’était pas des cracs… Sa voix se brisa sur ces derniers mots. Oswald ressentit une nouvelle fois l'envie de la toucher, de la ramener contre lui dans un geste fraternel, mais il n'était pas certain que ce soit le moment. La moue désolée pour elle, triste d'être ramené à la réalité de l'état de Murpy, il avait tout de même entendu ce qu'il voulait. Isalynn avait cédé, elle le laissait accéder à la chambre. Il se sentit un peu coupable de se réjouir de sa victoire au lieu de compatir au chagrin de la jeune femme, mais il était encore blessé de tout ce qu'elle avait fait remonter en lui.
Honnêtement, si tu es là pour de bon, j’en suis heureuse. Tu lui manques, je le sais. Déclaration qui le rendit plus amer qu'autre chose. L'Anglais doutait sincèrement de ces mots. Elle, elle lui manquait, oui. Mais toujours convaincu qu'elle avait décidé de ne plus le voir six ans auparavant, il avait du mal à imaginer qu'Isalynn disait vrai. Il ne voulait pas se baser sur les on-dit. Pas d'intermédiaire entre lui et Murphy. Quand la rouquine se détourna soudainement de lui, le sorcier eut un instant d'hésitation. Bon… Tu bouges, ou t’attends le 32 décembre? Autorisation accordée. Acquiesçant tandis qu'il réalisait qu'il allait enfin pouvoir la voir, il emprunta le pas à la sorcière et s'arrêta avec elle devant la porte indiquée. Merci. Mot insistant, marqué, qu'il ne voulait pas du tout dire à la légère. L'Anglais prit le temps de regarder sincèrement la rouquine dans les yeux. Il n'avait pas aimé son comportement, mais il obtenait ce qu'il voulait. Avec le temps, peut-être comprendrait-il qu'Isalynn n'avait fait ça que par amour pour Murphy. Avant d'entrer, nerveux, il pensa à une dernière chose. Si elle est dans le coma, je dois pouvoir repasser la voir quand je veux. Honnêtement, il ne savait pas encore s'il voulait lui parler à son réveil, effrayé de ce qui pourrait se passer, mais dans le doute il devait s'assurer que son droit chèrement acquis était valable pour d'autres visites. Tu me laisseras revenir ? Je suppose que tu campes presque ici. A en juger sa ferveur pour la protéger et son état de fatigue, Oswald était certain qu'Isalynn était présente pendant toutes les heures de visite, voire davantage. Il lui suffirait donc de revenir et de lui demander à pouvoir entrer dans la chambre -sans avoir à se retaper tout l'interrogatoire. La faveur accordée, avec un frisson d'angoisse, il entra donc dans la chambre.