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Quand les Flynn jouent à cache-cache - ft. Curtis
Mer 23 Jan 2019 - 16:43
Fair is foul, and foul is fair.
Nora Flynn & Curtis Flynn
Nouvelle année, nouveaux défis, nouvelles résolutions. Non mais franchement, qui était l’imbécile qui avait décidé qu’on ne pouvait pas se complaire toute sa vie dans sa misère ?
Après tout, se mentir à soi-même pendant deux mois et demi, ce n’était pas franchement mieux que de prendre une seule résolution qui était celle de ne pas en prendre. Non ? Nora n’était pas pour les résolutions. Arrêter les sucreries ? Nope. Avoir confiance en soi ? Nope. Trouver quelqu’un en cherchant activement sans que la personne ne tombe du ciel ? Nope. Se mettre au sport ? … se mettre au sport ? au quoi ?
Bref, la cadette Flynn n’était pas des grands habitués des résolutions annuelles, mais cette année, elle s’était laissée tenter par une seule d’entre elles qui devait vraiment lui faire du bien : arrêter de rendre service à tout le monde en apprenant à dire non.
Ce paradoxe, tout de même. Elle en était à se demander si elle aussi était passée par la phase du gosse qui dit « non » tout le temps pour tout et rien, vers 2-3 ans. Il faudrait qu’elle demande à sa mère. Mais après tout, vu Maman Flynn, peut-être que l’absence de non pouvait s’expliquer… N’empêche qu’à 25 ans, c’était dramatique de se laisser marcher dessus parce qu’étant trop gentille on ne sait pas refuser les autres.
Nora, tu m’aides à sortir les poubelles ? Oui. Nora, tu veux bien me passer tes notes d’histoire de la magie ? Pas de soucis. Nora, tu penses que tu peux m’aider pour la dissertation ? Bien sûr ? Nora, tu veux bien prendre ma place pour les corvées mardi soir, j’ai un truc à faire ? Okay… Nora, tu peux me couvrir auprès de Monsieur machin ? …euh… hm ? Nora, ça te dérange pas de…
Vu que les sourires contrits et les sursauts de sourcils ne suffisaient apparemment pas à donner un indice aux gens qu’ils abusaient, ou que peut-être, non, elle n’avait pas tellement envie de leur rendre service à chaque fois, elle en était venu à la conclusion qu’il fallait qu’elle apprenne à dire non à voix haute, avec détermination, le regard assurer et les épaules droites.
Quelle blague.
On était mi janvier et déjà elle avait fuit l’opportunité de mettre en application sa seule et unique résolution. La première partie du mois avait été assez calme et personne n’était venu lui réclamer de chose déraisonnable, et elle était bien heureuse que les étudiants aient mis plus de la moitié du mois à se remettre de leurs excès de fin d’année : elle avait eu la paix, comme ça.
Mais voilà qu’elle marchait dans les couloirs de la fac en pensant à cette blague que son père avait tenté lamentablement de faire à Noël, sans pouvoir se remettre mots à mots la dite blague, quand au bout du couloir elle aperçut un des étudiants de son cours de métamorphose à qui elle avait déjà rendu trop de services à son goût, et qui voulait absolument qu’ils travaillent ensemble sur la prochaine dissertation.
La dissertation à rendre la semaine suivante.
L’idée d’un tête à tête avec le grand brun pas méchant – aucun n’étaient vraiment méchants, si ?- mais un peu lourd et pas fute fute pour un sous lui retournait l’estomac. Elle aurait du faire la grimace quant il avait émis l’idée la fois précédente, avant de le laisser s’auto-féliciter à coup de « Cool, super, on voit pour la date une prochaine fois ? », un grand sourire aux lèvres et une tape dans le dos de Nono, alors qu’il disparaissait dans de grands éclats de rire avec sa bande d’amis.
Nora cligna des yeux et pria n’importe quelle divinité pour qu’il ne tourne pas la tête. 2019 avait du décider qu’elle n’aurait pas cette chance parce que le Wright –c’était bien un wright ?- tourna la tête justement à ce moment là et l’aperçu. Elle en perdit son bouquin qu’elle s’empressa de ramasser, maugréant après Merlin. Les pas du jeune homme s’entendirent, s’approchant de sa position, et elle décida de jeter la subtilité par dessus son épaule et de faire un demi-tour maîtrisé en serrant les dents.
Peut-être que si elle se teignait les cheveux d’une autre couleur les gens la laisseraient tranquille ?
« Nora ? » s’écria le jeune homme et elle tressaillit.
Elle pressa le pas, cherchant désespérément une échappatoire. Gauche, droite, un autre couloir et il l’appela une nouvelle fois. Mais qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça ?
Elle tourna une nouvelle fois à droite dans un autre couloir, courant à moitié, avant de percuter quelqu’un.
« Non mais c’est pas possible ! » maugréa-t-elle en cherchant son équilibre. Elle leva les yeux vers le bloc de briques vivant qu’elle venait de “bousculer”. Voilà une belle surprise qui se présentait, un grand sourire éclaira son visage. « Oh Mon Dieu c’est toi ! Tu tombes à piques ! Cache-moi ?! » s’écria Nora avec une voix haut-perchée en se faufilant derrière la carrure de son frère qui se trouvait là par le Saint-Esprit. « Il y a ce gars qui veut m’exploiter et que j’essaie d’éviter… » bredouilla-t-elle en tentant de jeter un œil par dessus l’épaule de Curtis, qui devait se demander si ils étaient redevenus des gosses de douze ans.
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Re: Quand les Flynn jouent à cache-cache - ft. Curtis
Dim 27 Jan 2019 - 14:05
Une nouvelle année pointait le bout de son nez, presque timidement. Pas de gros événement à noter en ce premier mois ce qui avait à la fois la conséquence de provoquer de l’ennui mais aussi de l’anxiété. C’est vrai, de l’ennui car il n’y a pas de piment mais de l’anxiété car on ne sait pas ce qui va nous tomber dessus. Et si il y’a bien quelque chose qu’un sorcier ne peut pas connaître, au même titre que les moldus, c’est le futur. Bien évidemment, je fais omission des personnes possédant le don de troisième œil car elles ne courent pas les rues. Du coup, dans ce calme persistant je me retrouvais dans mes temps libre à profiter des couloirs de Hungcalf en déambulant avec admiration dans ces lieux que je quitterai bientôt, à mon plus grand regret. Certes, les portes du monde sorcier et du milieu professionnel s’ouvriront à moi mais c’est avec appréhension que j’imagine la prochaine période de ma vie. Pourtant, je me plaisais à rêver à une carrière de médicomage orienté vers la recherche couplant cela avec un poste de professeur assistant à Poudlard. Nul ne sait si cela sera possible mais le fait de garder un pied à Hungcalf était un réconfort non négligeable. Peut être qu’un spécialiste en quête de découvertes serait un bon élément à avoir dans le corps enseignant.
Mes rêveries se dissipaient au croisement de plusieurs couloirs. Connaissant à merveille les lieux je fis confiance à mon instinct pour choisir là où je me dirigerai sans aucune crainte de me perdre comme cela pourrait arriver à de pauvres élèves de première année. Mon regard bien qu’expressif était tourné vers le sol. Mais, quelques instants plus tard je fus sorti de mon calme par une personne qui m’apostropha pour me saluer et échanger quelques brefs mots. La discussion fut courte mais assez pour me ravir moi et mon interlocuteur qui avait l’air bien plus occupé que moi. Comme pour me donner bonne conscience, j’essayais de me plonger dans mes recherches et mes essais réalisés dans les clubs auxquels j’appartiens. En ce moment et depuis un bon bout de temps j’explorais ce fascinant sujet que représentent les pathologies des sortilèges. Concrètement, cela revient à étudier les réactions explicites comme implicites des sorts sur l’esprit et le corps des sorciers affectés. Dans les cas de conséquences psychologiques la légilimencie m’est d’une aide précieuse pour avoir un accès dégagé et illimité sur les pensées d’une victime. Ce qui est génial c’est que l’on peut utiliser cela dans plein de domaines au-delà du domaine purement médical. En effet, de telles expertises peuvent servir dans le milieu judiciaire et du coup dans le milieu éducatif après clôture de recherches validées.
Alors que je m’engageais dans un nouveau couloir je fus violemment ramené à la réalité par un choc frontal avec quelqu’un. Fort heureusement, je ne fus pas la vraie victime. En effet, le choc m’avait fait reculer d’un pas alors que l’autre personne qui manqua de finir par terre mais qui vacillait toujours. Je reconnus instantanément la voix de celle qui grommelait : ma petite sœur Nora. Elle aussi ne tarda pas à me reconnaître en levant les yeux. A peine j’eus le temps d’ouvrir la bouche qu’elle me demanda de la couvrir. Les pensées fusaient dans mon esprit. Je pris enfin un ton ironique pour répondre :
« Alors déjà bonjour chère sœur ! Ce serait pas mal comme début de saluer quelqu’un ! Du coup, que me vaut ce plaisir incommensurable de t’avoir rencontré lors d’un choc frontal couplé à une panique non négligeable venant de toi ? »
Je repris instantanément :
« Dis-moi juste pas que t’as fait une connerie ! Si y’a un Flynn qui doit être connu pour ça c’est bien moi-même si cela fait un moment que je n’ai pas fait de grosse bêtise. La sagesse peut-être venant avec l’âge ! Ou pas… je sais pas en fait ! »
Une fois que j’avais fini mon cinéma je ne tardais pas à recevoir une réponse de Nora. Elle cherchait à échapper à quelqu’un qui a du lui demander quelque chose à faire. C’était déjà rassurant de savoir qu’il n’y avait rien de grave, enfin, à mes yeux vu la mine paniquée de ma petite sœur. Ceci dit, je ne pus pas m’empêcher de me moquer d’elle :
« Eh bah, j’imagine même pas ta réaction le jour où y’aura un réel problème ! »
Je repris un air plus sérieux ensuite car le but était avant tout de couvrir ma sœurette :
« Du coup c’est quoi ton plan ? Juste je te couvre pour que tu puisses t’enfuir ? Tu veux une distraction de toute beauté ou encore un petit sort sorti tout droit de derrière les fagots ? »
Je la laissais alors faire son choix alors que la situation s’avérait hautement cocasse voire ridicule.
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Re: Quand les Flynn jouent à cache-cache - ft. Curtis
Sam 9 Fév 2019 - 19:31
Fair is foul, and foul is fair.
Nora Flynn & Curtis Flynn
Nora laissa à peine le temps à son frère de digérer ses informations quand elle se planqua derrière lui, et faillit reconsidérer son plan en l’entendant se payer sa tête avec son sarcasme habituelle. D’ordre général, ça ne lui aurait fait ni chaud ni froid, mais dans la situation actuelle la petite remarque inoffensive lui arracha un froncement de nez et de sourcils. Son air renfrogné sur le visage, et lui lança un regard courroucé avant de regarder à droite à gauche. Des pas précipités la fit grimacer et elle se dit alors que peut-être elle devait mettre son plan à exécution.
Quel plan, déjà ?
« Evidement que j’ai pas fait de connerie ! T’en fais bien assez pour nous deux. Pourquoi tu poses la question d’ailleurs ? Andouille ! » s’efforça-t-elle de répondre, à mi chemin entre le cri et le chuchotement. « Très bien, fais moi penser à pas venir vers toi le jour où j’aurai un “réel” problème… » bouda-t-elle en faisant la moue.
Nan mais vraiment, c’était quoi ce frangin ? Il avait tué des araignées pour elle et maintenant il se moquait d’elle quand on voulait l’exploiter ? Ca ne tournait vraiment pas rond chez les Flynns.
Elle pesa les pours et les contres de ses propositions. Bien qu’elle voulait se débarrasser du grand dadet à sa recherche, elle ne trouvait pas en elle la volonté de lui jeter un sort directement. Sa trop grande gentillesse et sa nature de jaune dressait hautes les barrières à ce genre représailles. Il n’y avait peut-être que Curtis à qui elle lancé un sort ou deux lors de blagues ou de chamailleries familiales, et sans doute son frère serait-il le seul qu’elle agresserait volontairement. Ou peut-être Erikson aussi, tiens.
N’empêche qu’elle connaissait son grand-frère, et qu’elle n’était pas certaine que le laisser seul avec son poursuivant soit une brillante idée. Les farces de Curtis, elle en avait vu quelques unes, et quelques chose lui disait que rester avec l’aîné Flynn aiderait à temporiser la réponse.
Quand les pas se rapprochèrent, elle poussa un petit cri et traina son frère par le bras dans le couloir suivant. Il lui sembla entendre son nom encore une fois et elle secoua la tête en maugréant encore une fois. Quand ils furent cachés derrière un pilier –pourquoi y avait-il un pilier ?-, elle se retourna vers Curtis et le trouva amusé. Nora avait quant à elle les joues aussi rouge que ses cheveux : d’avoir couru, d’être agacée et mortifiée de se retrouver dans une situation pareille. 25 ans et pas fichue dire non aux gens. Elle était pas rendue la petite Flynn.
« T’as pas un sort pour lui faire oublier mon existence ? Ou pour lui envoyer une armada de ces armures qui trainent dans le couloir ? » elle fronça les sourcils « Tu crois le directeur nous en voudra si on bouge ses armures ? ».
Nora regarda autour d’eux. A part les statues, les tableaux mouvants et les armures, il n’y avait pas grand chose dans le couloir pour leur venir en aide. Bien sûr il y avait la salle de torture pas loin, mais elle voulait rester raisonnable, donc c’était un non catégorique. Un courant d’air parcouru le couloir humide et elle frissonna.
« On peut peut-être faire une illusion ? » tenta-t-elle en se tournant à nouveau vers Curtis. Il poussa un long soupir « Maiiiis je sais pas moi pourquoi ça tombe sur moi ? Pourquoi les gens comprennent pas à mon visage quand je veux pas ? Est-ce que je dois acheter un panneau “Fuck no” et le transporter partout avec moi, en le levant chaque fois que je veux pas faire un truc ? » s’exclama-t-elle les yeux grands ouverts.
Elle maudit sa famille de ne pas avoir trouvé de cape d’invisibilité parce que la chose lui aurait bien été utile. De même, si elle avait pu se transformer en animal mignon et rapide elle l’aurait fait volontiers. Ca devait être bien pratique d’être un animagus.
« Curtis, je te promets de faire ce que tu voudras pour toute l’année mais faut vraiment se débarrasser de ce bonhomme.» gémit-elle, avant de tourner la tête de l’autre côté du couloir. « Penses à la pire de te groupies, son équivalent au masculin, et tu comprendras ma douleur. », expliqua-t-elle en lui faisant des yeux suppliants. Enfin, ça c’était si les groupies de Curtis n’étaient pas des êtres étranges et super tactiles, voir pervers. Nora n’avait pas vraiment envie que son frangin imagine une seule seconde qu’un pervers lui courrait après, parce qu’elle n’avait jamais laissé l’opportunité à grand dadet de lui prouver si oui ou non il portait l’étiquette.