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humans are idiots (aaron)
Ven 25 Jan 2019 - 18:35
aaron // charlie
humans are idiots
Le dos appuyé au mur du couloir, les bras croisés, Charlie attendait patiemment que le cours d'histoire de la magie se termine. Non pas parce qu'elle avait quoi que ce soit à demander au professeur, étant donné que cette matière ne faisait pas partie de celles qu'elle avait prises dans ses options, mais parce qu'elle devait s'adresser à un élève. Bien sûr, pas n'importe quel élève. Aaron. Leur relation avait pris un tournant qui aurait pu paraître inattendu à la jeune femme quelques mois auparavant. Néanmoins, actuellement, c'était ce qui lui paraissait le plus naturel et le plus logique dans sa vie. Elle avait mis un peu de temps à se décider, à sauter le pas, mais maintenant que c'était fait elle n'avait pas regretté un seul instant. En revanche, elle s'était rendu compte que des traditions qu'elle pensait obsolètes avaient refait surface, et ce sous la forme de son cousin. Lorsqu'elle avait appris le comportement qu'il avait eu avec son dorénavant petit ami, elle avait, évidemment, vu rouge. Elle qui était d'ordinaire calme, décontractée, son sang n'avait fait qu'un tour. Seulement voilà. S'il s'était agi de n'importe qui, elle aurait certainement étripé l'insolent. Mais ce n'était pas n'importe qui. C'était son cousin. Certes, manifestement l'éducation de sa mère avait eu raison de lui et il déblatérait des absurdités plus grosses que lui, mais elle restait étrangement attachée au jeune homme. Elle ne se voyait pas lâcher l'affaire et perdre contact avec lui sans avoir au moins essayé de lui ouvrir les yeux. En même temps, il avait directement été insulter Aaron sans aucune raison, et elle ne se voyait pas tenter une si folle entreprise sans lui en avoir parlé.
La porte s'ouvrit, et les élèves commencèrent à sortir, en nuée. Elle se redressa, scrutant l'essaim, et finit par repérer le lufkin. Elle prit une inspiration, et pénétra la masse des étudiants pour se rapprocher de lui et saisit ses doigts entre les siens, tirant légèrement pour l'éloigner du troupeau qui commençait déjà à se disperser. Il la suivit, et lui sourit. « Je savais pas que tu venais me chercher. » Elle ne lui rendit son sourire que brièvement, avant de s'adresser à lui d'une voix hésitante. « Tu as du temps devant toi ? Je dois te parler de quelque chose. » « Oui, c'était mon dernier cours, » répondit-il. Elle hocha la tête, se dirigeant vers la salle de classe où elle jeta un œil pour vérifier que le professeur n'y était plus. Etait-il rentré dans ses appartements ou simplement parti ailleurs, elle n'avait pas vraiment fait attention. Néanmoins, la salle était vide. Elle entra donc, entraînant Aaron à sa suite, avant de se retourner vers lui. « Je suis vraiment, tellement désolée pour ce qui s'est passé avec mon cousin. C'était... » Elle soupira, dépitée. « Il aurait jamais dû faire ça. Je sais pas quoi dire... » Elle baissa les yeux honteuse, alors que sa lèvre inférieure se mettait à trembler, sans qu'elle même ne sache vraiment si c'était de tristesse ou de rage. Sûrement un peu des deux. Elle releva légèrement les yeux vers lui alors qu'il fronçait les sourcils, manifestement confus. « Ton cousin ? » Elle hocha nerveusement la tête. « Hm. Apparemment il t'a dit des choses horribles sur ton statut de sang, et... Pourquoi tu m'en as pas parlé ? » Son ton n'était pas celui du reproche, plutôt celui de l'inquiétude. « Ah lui. Je savais pas que c'était ton cousin. » Se mordant la lèvre inférieure, elle hocha la tête, son visage affichant toujours le même air désolé. « C'est le fils de la sœur de ma mère. Côté sang pur, comme tu dois t'en douter. Mais... Ça faisait des années que je l'avais pas vu. Je savais même pas qu'il étudiait ici, à vrai dire. Dans tous les cas, je suis désolée qu'il se soit permis de venir de voir pour débiter toutes ces absurdités. » Il haussa les épaules. « C'est pas ta faute. » « N'empêche que... » Sa voix mourut dans sa gorge et elle se jeta dans les bras de son bien-aimé, retenant ses larmes avec difficulté. Le visage pressé contre son torse, elle marmonna : « Il avait pas le droit de faire ça. » Elle n'arrivait pas du tout à maîtriser ses émotions, son coeur se serrait dans sa poitrine. Il fut un instant pris au dépourvu, puis referma ses bras autour d'elle. « C'est pas grave Charlie. » Elle releva la tête pour le regarder, sa vision rendue légèrement floue par les larmes qui lui étaient montées aux yeux. « Si, c'est grave. » Elle n'avait aucune idée de comment aborder le sujet qu'elle voulait aborder sans éclater en sanglots. Elle avait, aussi, un peu peur de la réaction du jeune homme. Elle aurait parfaitement compris qu'il ne veuille pas qu'elle fréquente Stanislav. Si d'ordinaire elle n'était pas du genre à se laisser dicter son comportement, là ça concernait également Aaron.
Il leva une main vers son visage, essuyant avec son pouce les larmes qui avaient coulé sans qu'elle s'en rende compte. « Non, c'est pas grave. Je m'en fiche de ce qu'il dit. » Elle baissa de nouveau les yeux et tenta de reprendre son souffle, ce qui mit quelques instants. Hésitante, elle ouvrit légèrement la bouche mais les mots ne se formèrent qu'après plusieurs secondes, tandis que ses yeux cherchaient de nouveau ceux du jeune homme. « Tu sais... C'est pas de sa faute s'il pense ça. Enfin. Si, c'est de sa faute. Mais c'est surtout celle de sa mère. Ma mère et elle se parlent plus depuis... » Son regard se balada de droite à gauche pendant qu'elle essayait de se souvenir. « Depuis peut être quinze ans, justement à cause de ça. » Elle reprit une inspiration, reniflant légèrement, et eut un mouvement de recul, s'éloignant doucement d'Aaron, le regard fuyant.
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Re: humans are idiots (aaron)
Ven 25 Jan 2019 - 19:45
Suite à ma rencontre avec le cousin de Charlie – puisqu’elle vient de m’apprendre qu’il s’agissait de son cousin – j’étais allé partager mes doutes avec Ayden. Comme toujours, mon ami a su m’expliquer les choses et surtout me rassurer. Mais il y a une chose que je savais déjà bien avant et qui ne fait que renforcer mon opinion au sujet de cette histoire. On ne choisit pas sa famille. À mes yeux, Charlie n’est absolument pas responsable des propos de son cousin et tout ce qui m’importe, c’est son opinion à elle. Je tends la main pour attraper la sienne alors qu’elle s’éloigne.
- C’est pas important.
Elle me laisse prendre sa main mais évite toujours mon regard.
- Si. C’est important. Je pense pas comme ça. Mes parents pensent pas comme ça. J’ai pas envie que lui pense comme ça.
Je me sens démuni face à mon désarroi. Je ne sais pas quoi faire à part essayer de la rassurer en lui montrant que j’ai toute confiance en elle.
- Je sais que tu penses pas comme ça.
Elle hausse les épaules.
- Bien sûr. C’est des conneries. Mais... disons que si la mère avait pris le chemin qui lui était destiné, j’aurais été élevée comme Stan, probablement. Peut-être que j’aurais les mêmes idées moyenâgeuses enfoncées dans le crâne.
J’essaie de sourire un peu.
- Mais c’est pas le cas. C’est tout ce qui compte.
Un fin sourire se dessine sur ses lèvres avant de s’évanouir aussitôt.
- Oui. Mais...
Elle hésite comme si elle craignait ma réaction.
- Je peux pas... Je peux pas le laisser croire à tout ça. Quand on était enfants il était pas comme ça.
Je la regarde sans vraiment comprendre où elle veut en venir.
- Comment ça ?
Elle me regarde avec des yeux craintifs.
- Faut que je fasse quelque chose. Je sais pas quoi exactement. Mais que je lui fasse comprendre qu’il se trompe sur toute la ligne.
Elle inspire.
- Je voulais t’en parler avant de faire quoi que ce soit. Parce que, ben, si tu me dis que tu veux pas... je le ferai pas. Mais il reste de ma famille et si j’essaie pas au moins de lui faire comprendre... Je sais pas, j’aurais l’impression de pas faire ce qu’il faut.
Je fronce légèrement les sourcils. Je ne comprends toujours pas ce qui la met aussi mal à l’aise.
- Si je ne veux pas quoi ?
- Si tu veux pas que je lui parle. Après la manière dont il s’est comporté, je comprendrais.
Cette fois je pose sur elle un regard éberlué. Mon point de vue peut sans doute paraître étrange quand on sait que j’ai caché à ma famille que je vis désormais en Écosse. Mais malgré cette situation un peu particulière, je reste malgré tout très proche de mes parents et de mes sœurs. La famille est une notion importante à mes yeux et ce peu importe les désaccords éventuels. Je suis donc particulièrement surpris par les craintes de la jeune femme.
- Mais Charlie, c’est ta famille.
- C’est pas important.
Elle me laisse prendre sa main mais évite toujours mon regard.
- Si. C’est important. Je pense pas comme ça. Mes parents pensent pas comme ça. J’ai pas envie que lui pense comme ça.
Je me sens démuni face à mon désarroi. Je ne sais pas quoi faire à part essayer de la rassurer en lui montrant que j’ai toute confiance en elle.
- Je sais que tu penses pas comme ça.
Elle hausse les épaules.
- Bien sûr. C’est des conneries. Mais... disons que si la mère avait pris le chemin qui lui était destiné, j’aurais été élevée comme Stan, probablement. Peut-être que j’aurais les mêmes idées moyenâgeuses enfoncées dans le crâne.
J’essaie de sourire un peu.
- Mais c’est pas le cas. C’est tout ce qui compte.
Un fin sourire se dessine sur ses lèvres avant de s’évanouir aussitôt.
- Oui. Mais...
Elle hésite comme si elle craignait ma réaction.
- Je peux pas... Je peux pas le laisser croire à tout ça. Quand on était enfants il était pas comme ça.
Je la regarde sans vraiment comprendre où elle veut en venir.
- Comment ça ?
Elle me regarde avec des yeux craintifs.
- Faut que je fasse quelque chose. Je sais pas quoi exactement. Mais que je lui fasse comprendre qu’il se trompe sur toute la ligne.
Elle inspire.
- Je voulais t’en parler avant de faire quoi que ce soit. Parce que, ben, si tu me dis que tu veux pas... je le ferai pas. Mais il reste de ma famille et si j’essaie pas au moins de lui faire comprendre... Je sais pas, j’aurais l’impression de pas faire ce qu’il faut.
Je fronce légèrement les sourcils. Je ne comprends toujours pas ce qui la met aussi mal à l’aise.
- Si je ne veux pas quoi ?
- Si tu veux pas que je lui parle. Après la manière dont il s’est comporté, je comprendrais.
Cette fois je pose sur elle un regard éberlué. Mon point de vue peut sans doute paraître étrange quand on sait que j’ai caché à ma famille que je vis désormais en Écosse. Mais malgré cette situation un peu particulière, je reste malgré tout très proche de mes parents et de mes sœurs. La famille est une notion importante à mes yeux et ce peu importe les désaccords éventuels. Je suis donc particulièrement surpris par les craintes de la jeune femme.
- Mais Charlie, c’est ta famille.
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Re: humans are idiots (aaron)
Ven 25 Jan 2019 - 23:49
aaron // charlie
humans are idiots
Elle ne s'était pas tout à fait attendu à cette réaction. Ou plus exactement, elle n'était pas sûre de comprendre ce qu'il voulait dire. En tout cas, elle était presque certaine que ça ne voulait pas dire qu'il était contre son idée. Elle avait une vague théorie sur ce que cette phrase voulait dire. C'est ta famille. Elle n'avait vu personne à qui elle était liée par le sang en plus d'un an, avant de voir Stan. Et encore, ça, c'était ses parents. Ses grands parents paternels, ça faisait plusieurs années, tellement à vrai dire qu'elle n'était pas sûre de se souvenir combien exactement. Et sa tante et son oncle... Ce n'était même pas la peine d'en parler. « Je... » Elle hésita. « Je suis pas sûre que ce mot ait le même sens pour toi et pour moi. » Sa main serra un peu plus celle du jeune homme avant qu'elle ne la lâche pour s'appuyer à l'une des tables de cours, dans une posture légèrement dépitée. « La dernière fois que j'ai vu mes parents, C'était août. Pas de l'année dernière. Août 2017. Je sais même pas où ils sont et comment ils vont. Leur dernière lettre m'est parvenue y'a presque cinq mois. » Elle affectait une attitude détachée quant à l'absence de Mark et Zocha. Elle savait pertinemment qu'ils faisaient de leur mieux. Ils n'étaient pas faits, ni l'un ni l'autre, pour avoir d'enfant. Elle savait qu'ils l'aimaient, à leur manière. Quelque part, elle avait passé les onze premières années de sa vie exclusivement avec eux. L'entrée à Poudlard avait été déchirante, la jeune femme l'avait, à l'époque, vécu comme un abandon.
Elle n'eut pas le temps de redresser la tête qu'Aaron s'était de nouveau approché et l'avait prise dans ses bras. Elle ferma les yeux, respirant l'odeur du jeune homme, se forçant à rester calme. Elle se tut pendant un moment, peut être une ou deux minutes, les bras ballants, puis ses mains allèrent se poser dans le dos du lufkin. « C'est aussi de ma faute, mais je ne vois jamais personne de ma famille. Ce mot, pour moi, il ne veut rien dire. » Après un petit temps, il finit par répondre. « T'as ton cousin maintenant. » Je t'ai toi maintenant, eut elle envie de dire, mais elle se retint. C'était trop en dire, trop tôt. Elle garda le front pressé contre lui. « Pas si c'est pour qu'il soit constamment blessant avec toi. » Elle redressa la tête. « C'est pour ça que je dois essayer de le faire changer d'avis. » Il haussa les épaules. « Je te l'ai dit, je m'en fiche de ce qu'il pense. Et puis tu sais ma famille non plus elle est pas parfaite. » La summerbee ne put retenir un sourire. « A moins que ta famille soit à moitié composée de hippies irresponsables et à moitié de racistes guindés, elle est toujours mieux que la mienne. » Elle reprit un air un peu plus sérieux. « Je veux le faire aussi pour lui. Pour qu'il se sente libre de faire ce qu'il veut. Tu sais comment ça se passe, dans les familles de sang-pur. » « Non je sais pas. » Elle ne s'attendait pas vraiment à cette réponse. Les sourcils froncés, elle plia la nuque pour le regarder un peu mieux. « Ben... Quand tu es le descendant d'une famille de sang-purs, tu décide pas de ta propre vie tu vois. Tu décide pas toujours qui tu peux fréquenter ou ce que tu peux étudier, quel métier exercer... Et surtout pas avec qui tu te maries. Faut continuer la lignée, avoir des enfants au sang pur... Bref, c'est horrible et surtout particulièrement stupide. »
Charlie retint un soupir. Elle était bien contente de ne pas faire partie de tout ça. « C'est surtout archaïque. » Elle hocha la tête. « Je suis d'accord. Mais quand tu te soumets pas à ça, tu es considéré comme un traître à ton sang. Ma grand mère et ma mère n'ont eu aucun contact pendant près de dix ans quand ma mère a refusé son mariage. Et après, elle a rencontré mon père... Ça n'a pas arrangé les choses. » Il resta à la regarder sans rien dire. « Mon père est moldu. Je sais pas si je te l'avais dit, » expliqua-t-elle. Elle ne parlait que très peu de sa famille ou de son enfance, à vrai dire, ce n'était pas forcément un sujet qu'elle aimait aborder. Elle enchaîna rapidement. « Pas que ça ait une quelconque importance, mais pour ma grand mère ça en avait. » Il resta silencieux, et elle hésita un peu. « Je sais pas pourquoi je te raconte ça, c'est pas très intéressant. » « Moi ça m'intéresse, » l'encouragea-t-il. Elle eut un sourire de biais. « Ca risque d'être long, Si je dois tout te raconter. » Il haussa les épaules. « J'ai le temps. » Elle rit un peu, secouant la tête. « Toi alors... » Ses yeux se perdirent un peu dans le vague alors qu'elle cherchait à se rappeler où elle en était. « Alors. Quand ma mère est partie après avoir refusé de se marier, ma grand mère et elle ont coupé les ponts. Ma mère est partie en voyage, et elle a commencé à écrire le guide pour qu'elle écrit toujours. Un jour elle a rencontré mon père et il est tombé amoureux d'elle. Du coup ils ont fait un bout de chemin ensemble, et après un moment elle est tombée amoureuse de lui aussi. » Elle fit une pause pour reprendre son souffle et s'installer un peu mieux sur le pupitre qui lui servait de siège. « Ils voulaient pas d'enfant, mais bon. Les accidents, ça arrive. » Elle haussa les épaules. « Bon, ma mère a quand même prévenu la famille. Et environ un an après que je sois née, ma grand mère a repris contact avec ma mère. Sauf que ma tante, elle, elle a suivi le chemin qu'on lui avait construit. Je suppose qu'elle a trouvé ça injuste que ma mère puisse trahir la famille comme ça puis revenir comme une fleur. » Nouveau haussement d'épaules. Certes, ce qui avait pu se passer dans la tête d'Irina était compréhensible. Mais Charlie l'avait toujours trouvée terrifiante. Elle ne pouvait pas imaginer que cette femme ait un jour été gentille.
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Re: humans are idiots (aaron)
Sam 26 Jan 2019 - 14:28
J’écoute attentivement ce que Charlie me raconte, enregistrant chaque détail dans ma mémoire prodigieuse. Je l’écoute sans l’interrompre. De toute façon, qu’est-ce que je pourrais dire. C’est son histoire. Même si ce n’est pas forcément évident pour moi, j’essaie de comprendre ce qu’elle ressent à travers son récit. Lorsqu’elle marque une pause, je l’encourage à continuer.
- Et après ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Après ma tante a offert une tentacula vénéneuse à mon père.
- Oh…
Je reste un instant interdit, incapable de trouver quoi répondre à ça. Maladroitement, je tente malgré tout de faire un commentaire pour lui faire part de ma compassion.
- C’est… c’est pas très gentil.
Elle hoche la tête, ses lèvres pressées l’une contre l’autre.
- Ça aurait pu le tuer surtout.
Je hoche la tête en guise d’assentiment.
- Oui aussi.
Elle hausse les épaules.
- Du coup après ça ma mère et celle de Stan ont arrêté de se parler.
- Je vois.
Je ne sais pas vraiment quoi dire d’autre. Je me sens parfaitement idiot et d’une certaine façon je m’en veux de ne pas être en mesure de la réconforter davantage. Je me sens plus impuissant encore lorsqu’elle continue.
- On s’est juste tous revus à l’enterrement de ma grand-mère. L’ambiance était... plutôt tendue. C’était y’a six ou sept ans. Mais Stan et moi, on s’est pas vraiment parlé.
Je hoche simplement la tête, essayant de réfléchir à ce que je pourrais faire ou dire. Essayant de comprendre ce qu’elle ressent. Finalement je tente timidement de souligner un aspect qui semble positif dans toute cette histoire.
- Mais maintenant t’as pu lui parler.
Elle penche légèrement la tête, ses doigts me lâchent et elle joue un peu avec la sangle de sa sacoche.
- Oui. Et j’aimerais continuer, surtout si ça peut me permettre de le faire changer d’avis.
Je souris doucement. Cette fois je crois que je sais quoi lui répondre. Exactement la même chose que ce qu’Ayden m’a dit la première fois que je lui ai parlé de Charlie. Il ne s’agit évidemment pas de la même situation puisque là c’est de sa famille qu’elle me parle, mais je crois que ça reste approprié.
- Alors fonce.
- Et après ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Après ma tante a offert une tentacula vénéneuse à mon père.
- Oh…
Je reste un instant interdit, incapable de trouver quoi répondre à ça. Maladroitement, je tente malgré tout de faire un commentaire pour lui faire part de ma compassion.
- C’est… c’est pas très gentil.
Elle hoche la tête, ses lèvres pressées l’une contre l’autre.
- Ça aurait pu le tuer surtout.
Je hoche la tête en guise d’assentiment.
- Oui aussi.
Elle hausse les épaules.
- Du coup après ça ma mère et celle de Stan ont arrêté de se parler.
- Je vois.
Je ne sais pas vraiment quoi dire d’autre. Je me sens parfaitement idiot et d’une certaine façon je m’en veux de ne pas être en mesure de la réconforter davantage. Je me sens plus impuissant encore lorsqu’elle continue.
- On s’est juste tous revus à l’enterrement de ma grand-mère. L’ambiance était... plutôt tendue. C’était y’a six ou sept ans. Mais Stan et moi, on s’est pas vraiment parlé.
Je hoche simplement la tête, essayant de réfléchir à ce que je pourrais faire ou dire. Essayant de comprendre ce qu’elle ressent. Finalement je tente timidement de souligner un aspect qui semble positif dans toute cette histoire.
- Mais maintenant t’as pu lui parler.
Elle penche légèrement la tête, ses doigts me lâchent et elle joue un peu avec la sangle de sa sacoche.
- Oui. Et j’aimerais continuer, surtout si ça peut me permettre de le faire changer d’avis.
Je souris doucement. Cette fois je crois que je sais quoi lui répondre. Exactement la même chose que ce qu’Ayden m’a dit la première fois que je lui ai parlé de Charlie. Il ne s’agit évidemment pas de la même situation puisque là c’est de sa famille qu’elle me parle, mais je crois que ça reste approprié.
- Alors fonce.
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Re: humans are idiots (aaron)
Dim 27 Jan 2019 - 13:38
aaron // charlie
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Plus ça allait, plus elle était amoureuse d'Aaron. Quand n'importe qui aurait pu, de manière parfaitement compréhensible, lui demander de rompre tout lien avec la partie de sa famille qui considérait les sang-purs comme largement supérieure, il faisait tout l'inverse. Elle avait pensé devoir le convaincre, mais finalement c'était lui qui l'encourageait. C'était peut être aussi la preuve qu'elle ne le connaissait pas encore si bien que ça, finalement. Ce n'était pas étonnant, en fait. Tout était allé plutôt vite entre eux. Certes, ils avaient été amis avant qu'il ne se passe quoi que ce soit, mais ne s'étaient pas tellement confiés sur des sujets plus profonds. Charlie réalisait qu'on pouvait être amoureux sans connaître tous les recoins de l'esprit de l'autre. Ce n'était sûrement pas plus mal, néanmoins ça lui donnait surtout envie de continuer à découvrir qui il était, au delà de ce qu'elle savait déjà. Et c'était certainement une envie positive à avoir au début d'une relation. « Je... » Elle chercha ses mots pendant un instant, son regard se baladant de droite à gauche. « Merci, » finit-elle par simplement prononcer. « T'es génial, » ajouta-t-elle sans réfléchir, de manière totalement sincère.Il sourit et elle eut l'impression que son cœur gonflait dans sa poitrine. Reprenant la main du jeune homme dans la sienne, elle lui adressa un sourire joyeux avant de se lever, se faufilant pour ne plus être coincée entre lui et la table.
Tirant légèrement sa main, elle l'invita à pivoter et se dirigea tranquillement vers la sortie de la salle, entrelaçant ses doigts avec les siens. « Et toi, parle moi de ta famille. Je sais juste que tu as sept sœurs, mais pas vraiment grand chose d'autre. » Il haussa les épaules. « Je sais pas trop quoi dire d'autre. » Elle tourna légèrement son visage vers lui, ralentissant un peu. « Ben, je sais pas. Tes parents ils font quoi ? Ils sont comment ? Je veux dire, leurs caractères ? » Il réfléchit. « Mon père est un bosseur. Il dirige une entreprise moldue. Et ma mère... » Il sembla chercher le mot juste. « Elle est très protectrice. » La summerbee hocha la tête. « Tu l'avais évoqué, oui... C'est à dire très protectrice ? » « Je leur ai pas dit que je vivais plus en Amazonie. Si elle savait que je suis ici, elle viendrait me rendre visite toutes les deux semaines ! » Elle haussa les sourcils, son sourire s'élargissant, une expression amusée apparaissant sur son visage. « C'est à ce point ? » Clairement, il semblait que leurs mères étaient on ne peut plus opposées. Il hocha vigoureusement la tête. « Elle tient juste beaucoup à toi, j'imagine, » déclara-t-elle simplement d'un ton toujours légèrement amusé. Il sembla réfléchir un instant. « Tu voudras venir avec moi la prochaine fois que j'irai les voir ? » La blonde écarquilla les yeux. « Euh... » A vrai dire, ça l'intriguait de rencontrer les gens avec qui il avait grandi. Et puis, elle avait envie de lui faire plaisir. Mais c'était aussi assez effrayant. « Ben c'est à dire que... Je suis pas très douée pour les réunions de famille. » Elle avait peur de faire mauvaise impression, de ne pas réussir à gérer. Si ses sœurs étaient là, ça ferait vraiment beaucoup de monde.
Rien que d'y penser, elle angoissait un peu, et ne put s'empêcher de cligner nerveusement des yeux. « Et puis, je sais pas. C'est pas un peu tôt ? » Il regarda le sol. « Je vais pas y aller tout de suite. C'est juste que... j'ai pas envie qu'elle essaie encore de me présenter une fille. » La blonde eut du mal à se retenir de rire, et elle se pencha un peu en avant comme pour attirer l'attention d'Aaron. « Sérieusement ? Elle fait ça ? » Le connaissant, ces rencontres devaient être assez embarrassantes, tant pour lui que pour les jeunes femmes en question. Il posa son regard sur elle et hocha la tête, son sourire s'évanouissant quelque peu. « Quand c'est pas elle c'est une de mes sœurs. » Charlie soupira légèrement. « Eh ben... » Elle n'en avait jamais fait l'expérience avant Stan, mais cette simple intrusion dans sa vie personnelle l'avait rendue furieuse. Elle n'imaginait pas ce que ça pouvait être pour le lufkin. Elle hocha donc la tête. « D'accord. Je viendrai avec toi. » Elle marqua un temps. « Ce serait quand ? » « Je comptais y aller pour Pourim fin mars. » Fronçant un peu les sourcils, elle pencha la tête légèrement sur le côté, intriguée. « C'est quoi Pourim ? » « Une fête juive. Je t'expliquerai. » Elle se redressa. « Mais, euh. Je suis pas juive. J'ai le droit d'y participer ? » « Je suis pas croyant non plus. J'y vais pour faire plaisir à ma mère. » Serrant légèrement plus ses doigts autour de ceux de son petit ami, Charlie hésita un instant avant de répondre. « D'accord. » Elle resta silencieuse un instant alors qu'ils continuaient à avancer dans le couloir, avant de se tourner de nouveau vers lui. « Du coup, tu comptes leur dire que tu ne vis plus en Amazonie ? Parce que sinon, faudra qu'on accorde nos violons sur comment on s'est rencontrés, et tout ça. » Elle n'aimait pas mentir, mais si c'était pour Aaron, et pour lui éviter d'être étouffé par les visites potentiellement incessantes de sa mère, elle le ferait. Il faudrait juste qu'elle se prépare à l'avance.
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Re: humans are idiots (aaron)
Dim 27 Jan 2019 - 16:02
Je réfléchis quelques instants à la dernière question de Charlie. À vrai dire je n’avais pas du tout prévu de l’inviter à rencontrer ma famille. J’ai proposé ça sous le coup d’une impulsion sans vraiment réfléchir à toutes les implications. Pourtant à présent qu’elle le souligne, je dois bien me rendre à l’évidence, il va falloir trouver quoi dire. Omettre de raconter à mes parents que j’ai déménagé en Écosse pour reprendre mes études est une chose. Inventer une histoire pour expliquer l’origine de ma relation avec Charlie en est une autre. Je connais ma mère et mes sœurs. Elles seront bien trop inquisitrices et je finirai inévitablement par faire une gaffe. Et ça risque d’être encore plus rapide pour Charlie qui n’a pas l’habitude de subir leurs interrogatoires. Il ne reste donc qu’une seule solution.
- Je leur dirai la vérité.
- D'accord. C'est certainement une meilleure option. Mais t'as pas peur qu'ils t'engueulent ?
Je secoue la tête. Ça j’en ai la certitude. Ma mère sera bien trop excitée par l’idée que je ramène une fille pour penser à me tenir rigueur de mon petit mensonge.
- Non ça va aller.
C’est plutôt la suite qui risque d’être compliquée à gérer. Mais je préfère ne pas effrayer Charlie avec ça pour le moment. J’en discuterai avec Ayden, il aura surement une solution à me proposer pour limiter l’ingérence de ma mère dans ma vie. Charlie sourit en plissant un peu les yeux. Elle est vraiment jolie quand elle sourit comme ça.
- Okay.
Malheureusement son sourire s'évanouit un peu lorsqu’elle ajoute.
- Y'aura beaucoup de monde du coup ? Enfin, tes sœurs seront là ?
- Surement oui.
- Ah.
Son expression se fait quelque peu soucieuse.
- J'espère que je ferai pas trop mauvaise impression.
Je serre doucement sa main et lui souris confiant.
- Je suis sûr que non.
Elle hausse les épaules.
- On verra bien. Je ferai de mon mieux.
Je n’ajoute rien de plus. Je ne vois pas ce qu’il y aurait de plus à dire sur le sujet de toute façon. Je suis amoureux de Charlie, il n’y aucune raison qu’elle ne plaise pas à ma famille. Je n’ai aucune crainte à ce sujet. Et puis même si ça devait être le cas, ça ne m’empêcherait pas de l’aimer. Changeant de sujet de conversation, je reprends la parole après quelques pas.
- Je comptais passer à mon appartement pour m’occuper de ta branchiflore et des autres plantes, tu veux venir ?
Elle prend un instant pour réfléchir, le regard légèrement dans le vague.
- Oui, d'accord, dit-elle en souriant.
Nous prenons donc ensemble le chemin de la sortie du campus et dès que les protections autour du domaine nous le permettent, nous transplanons à mon appartement-laboratoire pour y passer le reste de la soirée.
- Je leur dirai la vérité.
- D'accord. C'est certainement une meilleure option. Mais t'as pas peur qu'ils t'engueulent ?
Je secoue la tête. Ça j’en ai la certitude. Ma mère sera bien trop excitée par l’idée que je ramène une fille pour penser à me tenir rigueur de mon petit mensonge.
- Non ça va aller.
C’est plutôt la suite qui risque d’être compliquée à gérer. Mais je préfère ne pas effrayer Charlie avec ça pour le moment. J’en discuterai avec Ayden, il aura surement une solution à me proposer pour limiter l’ingérence de ma mère dans ma vie. Charlie sourit en plissant un peu les yeux. Elle est vraiment jolie quand elle sourit comme ça.
- Okay.
Malheureusement son sourire s'évanouit un peu lorsqu’elle ajoute.
- Y'aura beaucoup de monde du coup ? Enfin, tes sœurs seront là ?
- Surement oui.
- Ah.
Son expression se fait quelque peu soucieuse.
- J'espère que je ferai pas trop mauvaise impression.
Je serre doucement sa main et lui souris confiant.
- Je suis sûr que non.
Elle hausse les épaules.
- On verra bien. Je ferai de mon mieux.
Je n’ajoute rien de plus. Je ne vois pas ce qu’il y aurait de plus à dire sur le sujet de toute façon. Je suis amoureux de Charlie, il n’y aucune raison qu’elle ne plaise pas à ma famille. Je n’ai aucune crainte à ce sujet. Et puis même si ça devait être le cas, ça ne m’empêcherait pas de l’aimer. Changeant de sujet de conversation, je reprends la parole après quelques pas.
- Je comptais passer à mon appartement pour m’occuper de ta branchiflore et des autres plantes, tu veux venir ?
Elle prend un instant pour réfléchir, le regard légèrement dans le vague.
- Oui, d'accord, dit-elle en souriant.
Nous prenons donc ensemble le chemin de la sortie du campus et dès que les protections autour du domaine nous le permettent, nous transplanons à mon appartement-laboratoire pour y passer le reste de la soirée.