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there is a light that never goes out (aaron)
Mer 30 Jan 2019 - 17:33
aaron // charlie
there is a light that never goes out
Fébrilement, elle froissait et défroissait le parchemin entre ses doigts, hésitant à le relire une fois de plus. Qu'est-ce que ça ferait de le lire encore ? Les mots seraient les mêmes, les phrases ordonnées dans le même sens, la signification du message n'aurait pas changé. Depuis qu'elles étaient revenu du Groenland, Charlie et Fauve s'étaient moins vues. Malgré la promesse qu'elles s'étaient faites de rester amies, les cours, le travail, et leurs occupations diverses et variées les avaient éloignées. Loin des yeux loin du cœur, Charlie n'y avait jamais cru. Elle ne s'était donc pas préoccupé plus que ça du fait qu'elle ne voyait plus son amie autant. Pourtant, lorsqu'elle avait reçu cette lettre de la jeune femme, elle s'était effondrée intérieurement, avait éclaté en sanglots. Heureusement qu'elle était seule à ce moment là. C'était pathétique. Tout bonnement pathétique.
Bien sûr, elle était habituée aux voyages. Techniquement, elle pourrait certainement encore la voir. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'interpréter le fait qu'elle ne l'ait pas prévenu.Qu'elle se soit contenté d'une lettre après son départ. Elle avait cherché vers qui se tourner, ne voulant pas rester seule dans sa chambre à lire et relire ce courrier en broyant du noir. Elle ne s'imaginait pas aller vers ses amis. Elle ne pleurait pas devant eux, ni, normalement devant personne. D'ailleurs, à vrai dire, il n'y avait qu'une seule personne avec qui elle s'était senti assez en confiance pour pleurer devant lui. En même temps, elle avait l'impression d'être un fardeau. Leur relation semblait grandement se résumé, récemment, à ce qu'Aaron la console sur divers sujets. Elle ne voulait pas lui imposer ça. La lettre toujours serrée dans sa main, elle était sortie du dortoir sans même passer une veste, avait déambulé sans but dans l'université, puis dans la ville. Mais finalement, ses pas l'avaient tout de même amenée chez le jeune homme. Elle avait monté les marches sans même y penser, frottant ses yeux encore rouges à cause des larmes et du vent qui soufflait sur Inverness. Elle frappa timidement à la porte, hésitante, ne pouvant s'empêcher de se dire qu'elle allait encore lui causer du souci. Aaron ouvrit avec un alohomora et elle entra sans rien dire. Il leva le nez de son travail pour lancer un regard dans sa direction, et en la voyant s'interrompit tout à fait. « Charlie ? Est-ce que ça va ? » Elle tenta un pauvre sourire mais ne parvint qu'à faire une grimace douloureuse. « Pas trop... Je suis désolée de te déranger dans ton travail... » dit-elle d'une toute petite voix en luttant pour ne pas pleurer.
Il la regarda quelques instants, baissa les yeux sur ce qu'il avait dans les mains comme s'il ne savait plus quoi en faire, et finir par tout poser. Il se leva pour venir vers elle et la prendre dans ses bras. « Non, » souffla-t-elle en le repoussant doucement. « Désolée. J'aurais pas dû venir ici. T'as pas à passer ton temps à me consoler. » « Bah si, » répondit-il. « C'est juste... Non, j'ai pas envie d'être un poids. Désolée. Je vais... » Sa voix mourut dans sa gorge. Elle rentra la tête dans ses épaules, serrant les poings, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes. Elle releva légèrement les yeux pour croiser le regard déterminé du jeune homme. « Je suis peut être pas doué comme petit ami, mais j'ai toujours entendu dire qu'il fallait être là l'un pour l'autre dans un couple. Alors je suis là pour ça non ? » Elle eut envie de répondre que pour l'instant, il était un excellent petit ami, du moins selon ses critères, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Il ajouta, un peu plus bas. « Et puis je veux pas que tu pleures toute seule... » Elle détourna le regard, gênée. « Je pleure pas. » Le mensonge était énorme, mais elle n'avait pas vraiment trouvé autre chose à dire. Il prit sa main, pour l'entraîner vers le bureau. « Viens. » Elle se laissa faire docilement sans protester. Une fois dans l'autre pièce, elle lâcha sa main et plia le parchemin pour le ranger dans sa poche. « Je suis désolée de débarquer comme ça, » marmonna-t-elle. Il l'entraîna sur le canapé et la fit asseoir près de lui, la prenant de nouveau dans ses bras. « C'est pas grave. » Elle baissa les yeux. Elle ne le méritait pas. Elle replia ses jambes, retirant ses chaussures pour mettre ses pieds sur les coussins du canapé, et se recroquevilla légèrement. « C'est juste que... » Commença-t-elle, sa voix mourant de nouveau dans sa gorge. Elle se mordit la lèvre pour l'empêcher de trembler, puis reprit. « C'est Fauve. Elle est partie. » Malgré tous ses efforts, les larmes se remirent à couler sur ses joues. « Elle m'a même pas dit au revoir. » Au fond d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était de sa faute. Comme elle pensait que c'était de sa faute si ses parents ne manifestaient pas le désir de la voir plus souvent. Comme si quoi qu'il se passe, les gens finissaient toujours par partir en l'abandonnant.
love.disaster
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Re: there is a light that never goes out (aaron)
Mer 30 Jan 2019 - 20:14
Je déteste voir Charlie pleurer. Mais je déteste encore plus l’idée de la savoir en train de pleurer toute seule sans que je puisse être là pour la réconforter. Même si je suis lucide, je suis loin d’être d’un grand réconfort. Je ne suis même pas capable de trouver les mots qui pourront la rassurer, la consoler. Et je me sens particulièrement démuni aujourd’hui. Je sais ce que Fauve représente pour Charlie. Elle m’avait parlé de ses sentiments pour son amie bien avant notre expérience dans la salle ardente et que notre relation prenne cette tournure. Et même alors que je commençais à prendre conscience de mes sentiments pour elle, je pensais que le cœur de Charlie était toujours acquis à Fauve. Je devine le chagrin que peut lui causer son départ. Alors faute de savoir quoi dire pour la réconforter, je la serre un peu plus fort dans mes bras et viens déposer un baiser dans ses cheveux. Elle reste silencieuse quelques minutes, puis après quelques instants, elle parvient à articuler.
- C’est ma faute...
Ses larmes s’intensifient pour devenir des sanglots qui secouent tout son corps. Je suis malheureux de la voir ainsi et de ne pas savoir comment la consoler. Je ne peux pas m’empêcher de repenser aux paroles de son cousin sur mon incapacité à l’aider lorsqu’elle aurait besoin d’être soutenue. Je m’efforce de chasser cette idée de mon esprit pour essayer plutôt de comprendre exactement ce qui la met dans cet état.
- Pourquoi tu dis ça ?
Elle peine à articuler pour me répondre entre deux sanglots.
- Parce que... tu aurais dû voir sa réaction quand je lui ai dit qu'elle me plaisait... J'aurais dû me taire.
Elle lève les yeux vers moi et ajoute.
- Je suis désolée, je devrais pas te dire ça à toi. Tu sais que tu me plais, hein ? C'est juste...
Elle se remet alors à pleurer de plus belle et je ne sais pas quoi répondre. Je ne suis pas assez doué en relations sociales pour pouvoir interpréter les réactions des uns et des autres. J’ai l’impression d’être un bon à rien. J’essaie malgré tout de glaner quelques informations supplémentaires pour tenter d’aboutir à une conclusion logique.
- Tu crois que c’est pour ça qu’elle est partie ? Mais c’était y a longtemps…
- Après ça on s'est éloignées... Je suis sûre que c'est ma faute.
Un détail chronologique me vient alors à l’esprit et je crois qu’il est important de le souligner.
- Mais vous êtes parties en voyage ensemble quand même après. Quand vous êtes allées au Groenland.
Elle hausse les épaules.
- Ça veut rien dire ça. Elle voulait partir. J’étais là. Voilà tout.
Je secoue la tête. Ça fait maintenant trois mois que Charlie a parlé de ce qu’elle ressentait à Fauve. Si elle était partie à cause de ça, elle serait partie bien plus tôt. Et surtout elle n’aurait pas accepté d’aller avec elle au Groenland. Ça n’est pas logique.
- Je ne crois pas que ce soit ta faute.
- C’est ma faute...
Ses larmes s’intensifient pour devenir des sanglots qui secouent tout son corps. Je suis malheureux de la voir ainsi et de ne pas savoir comment la consoler. Je ne peux pas m’empêcher de repenser aux paroles de son cousin sur mon incapacité à l’aider lorsqu’elle aurait besoin d’être soutenue. Je m’efforce de chasser cette idée de mon esprit pour essayer plutôt de comprendre exactement ce qui la met dans cet état.
- Pourquoi tu dis ça ?
Elle peine à articuler pour me répondre entre deux sanglots.
- Parce que... tu aurais dû voir sa réaction quand je lui ai dit qu'elle me plaisait... J'aurais dû me taire.
Elle lève les yeux vers moi et ajoute.
- Je suis désolée, je devrais pas te dire ça à toi. Tu sais que tu me plais, hein ? C'est juste...
Elle se remet alors à pleurer de plus belle et je ne sais pas quoi répondre. Je ne suis pas assez doué en relations sociales pour pouvoir interpréter les réactions des uns et des autres. J’ai l’impression d’être un bon à rien. J’essaie malgré tout de glaner quelques informations supplémentaires pour tenter d’aboutir à une conclusion logique.
- Tu crois que c’est pour ça qu’elle est partie ? Mais c’était y a longtemps…
- Après ça on s'est éloignées... Je suis sûre que c'est ma faute.
Un détail chronologique me vient alors à l’esprit et je crois qu’il est important de le souligner.
- Mais vous êtes parties en voyage ensemble quand même après. Quand vous êtes allées au Groenland.
Elle hausse les épaules.
- Ça veut rien dire ça. Elle voulait partir. J’étais là. Voilà tout.
Je secoue la tête. Ça fait maintenant trois mois que Charlie a parlé de ce qu’elle ressentait à Fauve. Si elle était partie à cause de ça, elle serait partie bien plus tôt. Et surtout elle n’aurait pas accepté d’aller avec elle au Groenland. Ça n’est pas logique.
- Je ne crois pas que ce soit ta faute.
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Re: there is a light that never goes out (aaron)
Jeu 31 Jan 2019 - 19:07
aaron // charlie
there is a light that never goes out
Elle avait beau essayer de se calmer, elle n'y arrivait pas. C'était comme si le départ de Fauve avait rouvert en elle une blessure profonde, mal cicatrisée, qu'elle avait tant bien que mal tenté d'ignorer depuis toujours. Elle arrivait à peine à prononcer les mots qu'elle voulait dire entre deux sanglots, sa respiration chaotique et son visage noyé sous les larmes. « Je ne crois pas que ce soit de ta faute, » dit Aaron, doucement, mais elle ne cessa pas de pleurer, peinant à reprendre son souffle. Elle leva vers lui des yeux larmoyants qu'elle essuya vainement du dos de la main. « C'est forcément de ma faute. D'abord mes parents, maintenant Fauve...C'est pour ça que je m'attache pas. » Effectivement, elle faisait toujours en sorte de garder une certaine distance avec les gens, en temps normal. Même Robin, qu'elle connaissait depuis des années, ne savait pas tout sur elle, loin de là. Elle faisait en sorte que les gens ne lui manquent pas. Parce que s'ils lui manquaient... Ils lui manquaient constamment. Le lufkin secoua la tête. « Non, c'est pas de ta faute. » Il réfléchit. « C'est eux qui sont stupides. » Elle baissa de nouveau les yeux, se recroquevillant encore un peu plus. « Ils sont pas stupides. C'est comme ça. Les gens entrent et sortent de ma vie comme si c'était une putain de gare. » Elle réussit à reprendre son souffle un instant, seulement pour fondre de nouveau en larmes une seconde plus tard. « Toi aussi tu finiras par partir. Quand j'aurai tout fait foirer comme je le fais toujours. » Il la serra de nouveau contre lui. « Je partirai pas, je te le promets. » Elle secoua la tête, fronçant un peu les sourcils. « On fait pas de promesse qu'on est pas sûr de pouvoir tenir. » « Je suis sérieux, » répondit-il. « Je partirai pas. » Elle leva les yeux vers lui. « T'en sais rien du tout. Et je veux pas que tu restes parce que tu te sens obligé. » Son ton hésitait entre plusieurs sentiments, la tristesse, le désespoir, peut être aussi un peu la colère. « Je me sens pas obligé.J'ai envie de rester avec toi c'est tout. » Ses larmes se calmaient peu à peu, et elle évita son regard, une expression butée sur son visage. « Tu dis ça maintenant mais tu changeras d'avis. Et c'est ton droit. C'est normal. » Il prit doucement son menton entre ses doigts pour la regarder. « Je resterai avec toi tant que tu voudras de moi. Je changerai pas d'avis. » Elle prit une grande inspiration un peu tremblante. « On en reparle dans trois mois. » Marmonna-t-elle. « Si tu veux. » Elle glissa un œil vers lui, sans trop savoir quoi répondre. Elle n'était pas convaincue, mais en même temps, elle avait confiance en lui. Aveuglément.
Elle essuya ses yeux avec les manches du t-shirt à manches longues qu'elle portait. « C'est juste que... Je fais toujours tout foirer. » « Et moi je suis même pas capable de te consoler correctement. » Elle le regarda avec des yeux écarquillés. Il était visiblement démuni. « Non, c'est pas vrai... C'est moi qui suis difficile à consoler. Regarde, après l'histoire avec Stan... T'as été super. » Clairement, elle ne voulait pas qu'il se sente impuissant à cause d'elle. « Si je suis venue te voir toi... C'est que je te fais confiance. Et puis... » Elle inspira de nouveau. « Dis pas ça. T'es toujours là pour moi... » Il hocha la tête, puis après un moment, l'interrogea. « Tu veux qu'on dorme ici ce soir ? » Elle se rembrunit légèrement. « Je veux pas t'empêcher de travailler... » « Tu m'empêches pas de travailler. » Elle sourit légèrement. « Bah, si... Quand je suis arrivée tu étais occupé. » Il haussa les épaules. « C'est pas grave. » Elle pressa ses lèvres l'une contre l'autre avant de répondre. « J'arrive dans ta vie et je fous le bordel... Je suis désolée. » Elle soupira. C'était certainement pour ça que les gens se lassaient. Elle perturbait toujours le rythme de tout le monde, incapable de tenir en place. Il sourit. « J'aime bien quand tu fous le bordel. » Elle eut une moue faussement boudeuse. « Tu dis ça pour être gentil. » Il secoua la tête. « Non, c'est vrai. » Elle le regarda dans les yeux. « Je crois que c'est l'une des choses les plus gentilles qu'on m'ait jamais dites. » Il sourit de nouveau et déposa un baiser rapide sur ses lèvres. Alors qu'il éloignait son visage du sien, elle posa ses mains de chaque côté de ses joues. « J'espère que tu sais à quel point tu es adorable, » dit-elle avant de l'embrasser sur le front, le nez, puis la bouche. Il l'attira contre lui pour la serrer à nouveau dans ses bras, et elle se blottit contre lui. « T'as déjà dîné ? » Demanda-t-elle en levant les yeux vers lui. « Non pas encore. » Elle frotta un peu sa tête contre lui. « Tu veux qu'on commande un truc et qu'on reste ici au chaud ? » Proposa-t-elle. A vrai dire, tout ce qu'elle voulait c'était rester blottie contre lui, et qu'ils passent du temps juste tous les deux.
love.disaster
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Re: there is a light that never goes out (aaron)
Ven 1 Fév 2019 - 23:06
La présence de Charlie n’est jamais un poids pour moi. Ça m’est égal qu’elle m’interrompe dans mon travail et de devoir remettre mes expériences à plus tard pour regarder ce qu’elle voudra me montrer, pour écouter ce qu’elle voudra me raconter, pour la suivre là où elle voudra m’emmener ou simplement pour passer du temps avec elle. Alors quand elle s’inquiète de me déranger, je n’hésite pas un instant pour la détromper. Soulagé qu’elle se soit calmée, je la tiens doucement dans mes bras. Même moi, je devine que sa dernière proposition tient plus du souhait que d’un véritable choix qu’elle m’offre. Je ne me pose donc pas davantage de question pour lui répondre.
- D’accord. Qu’est-ce que tu veux commander ?
Elle hausse les épaules.
- T’es allergique à la pizza ?
- Normalement non. Ça dépend ce qu’il y a dessus.
- On va regarder, dit-elle en sortant son téléphone.
Elle ouvre une application et tapote un peu sur l’écran avant de me le donner pour me laisser choisir une garniture qui me convient. À vrai dire entre mes allergies et l’habitude de manger casher, il ne reste pas beaucoup de possibilités. Mais je parviens quand même à trouver mon bonheur et je rends son téléphone à Charlie pour la laisser finaliser la commande.
- Tu veux faire quoi en attendant les pizzas ?
Elle passe ses bras autour de moi, souriant malgré ses yeux rougis.
- Comme tu veux. Tu peux continuer à travailler si tu veux.
Comme souvent, Charlie dit quelque chose mais son attitude dit le contraire alors qu’elle se blottit contre moi. Si ça me perturbe toujours autant, je commence malgré tout à comprendre un peu ses contradictions entre ce dont elle a envie et ce qu’elle essaie de ne pas m’imposer. Je réfléchis un bref instant avant de trouver une solution permettant de satisfaire ses deux points de vue. Sortant ma baguette je fais venir à moi un lourd traité de magizoologie. J’ajuste alors ma position pour pouvoir garder Charlie contre moi et l’entourer de mes bras tout en parcourant l’ouvrage.
- Je dois lire ça.
Elle hoche la tête sans rien dire et appuie sa tête sur mon épaule pour jeter un œil distrait au livre dont je tourne les pages à mesure de ma lecture. Une petite demi-heure s’écoule ainsi avant qu’on frappe à la porte. Je referme le livre et penche un peu la tête vers ma petite-amie.
- Ça doit être les pizzas.
Elle se lève d’un bond.
- J’y vais !
Elle se dirige vers la porte et revient au bout de quelques instants avec les pizzas. J’en ai profité pour poser mon livre à côté du canapé et je prends les boites lorsqu’elle me les tend pour se rasseoir près de moi. Je commence à manger une première part de ma pizza tout en regardant Charlie engloutir la sienne de bon appétit. Je demande alors avec un sourire.
- Ça va mieux ?
- D’accord. Qu’est-ce que tu veux commander ?
Elle hausse les épaules.
- T’es allergique à la pizza ?
- Normalement non. Ça dépend ce qu’il y a dessus.
- On va regarder, dit-elle en sortant son téléphone.
Elle ouvre une application et tapote un peu sur l’écran avant de me le donner pour me laisser choisir une garniture qui me convient. À vrai dire entre mes allergies et l’habitude de manger casher, il ne reste pas beaucoup de possibilités. Mais je parviens quand même à trouver mon bonheur et je rends son téléphone à Charlie pour la laisser finaliser la commande.
- Tu veux faire quoi en attendant les pizzas ?
Elle passe ses bras autour de moi, souriant malgré ses yeux rougis.
- Comme tu veux. Tu peux continuer à travailler si tu veux.
Comme souvent, Charlie dit quelque chose mais son attitude dit le contraire alors qu’elle se blottit contre moi. Si ça me perturbe toujours autant, je commence malgré tout à comprendre un peu ses contradictions entre ce dont elle a envie et ce qu’elle essaie de ne pas m’imposer. Je réfléchis un bref instant avant de trouver une solution permettant de satisfaire ses deux points de vue. Sortant ma baguette je fais venir à moi un lourd traité de magizoologie. J’ajuste alors ma position pour pouvoir garder Charlie contre moi et l’entourer de mes bras tout en parcourant l’ouvrage.
- Je dois lire ça.
Elle hoche la tête sans rien dire et appuie sa tête sur mon épaule pour jeter un œil distrait au livre dont je tourne les pages à mesure de ma lecture. Une petite demi-heure s’écoule ainsi avant qu’on frappe à la porte. Je referme le livre et penche un peu la tête vers ma petite-amie.
- Ça doit être les pizzas.
Elle se lève d’un bond.
- J’y vais !
Elle se dirige vers la porte et revient au bout de quelques instants avec les pizzas. J’en ai profité pour poser mon livre à côté du canapé et je prends les boites lorsqu’elle me les tend pour se rasseoir près de moi. Je commence à manger une première part de ma pizza tout en regardant Charlie engloutir la sienne de bon appétit. Je demande alors avec un sourire.
- Ça va mieux ?
- InvitéInvité
Re: there is a light that never goes out (aaron)
Dim 3 Fév 2019 - 19:13
aaron // charlie
there is a light that never goes out
Quand ça n’allait pas, il y avait une chose qui permettait toujours d’améliorer son état d’esprit : la nourriture. Aussi alors que, blottie contre son petit ami, elle laissait doucement la mélancolie la gagner de nouveau et les pensées tournoyer dans son crâne, le bruit de la sonnette la sortit de sa léthargie. Elle sauta sur ses pieds, et alla de ce pas récupérer les pizza auprès du livreur. Avec les travaux et l’aménagement de Chalcot Square, il allait falloir qu’elle fasse un peu plus attention à ses comptes, même s’il lui restait ce que sa grand-mère lui avait légué, ça passerait certainement en ameublement assez rapidement. Bon, il lui restait toujours ce à quoi ses parents lui laissaient accès « au cas où » mais si elle pouvait éviter de piocher là dedans… Néanmoins, pour l’instant elle avait juste envie de passer un bon moment, et les conditions semblaient réunies. Aaron, de la pizza, et un canapé confortable… C’était plus qu’il ne lui en fallait. Ou plutôt, c’était exactement ce qu’il lui fallait. Elle ouvrit la boite contenant sa propre pizza, et se mit à engloutir la nourriture comme à son habitude. Chaque bouchée lui réchauffait un peu plus le cœur et ça lui faisait du bien. « Ça va mieux ? » demanda-t-il avec un sourire. Elle eut envie de répondre qu’elle n’était pas sûre. Bien sûre, elle était distraite de ce qui pouvait la rendre malheureuse à cet instant précis, mais est-ce que ça signifiait qu’elle allait vraiment mieux pour autant ? Elle n’avait pas envie de mentir, mais pas non plus envie de rentrer dans les détails. Elle éluda donc la question. « J’avais vraiment faim en fait, » déclara-t-elle entre deux bouchées, une expression neutre sur le visage.
Il hocha la tête. « Elle est bonne ta pizza ? » demanda-t-elle avant de mordre dans la sienne sans ménagement. Si ses parents avaient pris la peine de l’élever un peu mieux, elle aurait sû que manger sauvagement en se mettant de la sauce tomate partout autour de la bouche et sans même attendre d’avoir fini une bouchée pour en prendre une autre n’était pas vraiment très élégant. Mais hélas, Mark et Zocha n’avaient jamais pris le temps d’expliquer ça à leur sauvageonne de fille. « Oui très bonne. » Elle lui sourit, la bouche pleine, et termina de mâcher avant de se tourner légèrement vers lui, une main tenant sa part de pizza, la boite sur ses genoux pliés en tailleur, et l’autre main se posant sur le genou du jeune homme alors qu’elle se penchait légèrement vers lui. « Tu me fais goûter ? » Il lui tendit une part de sa pizza. « Oui, tiens. » Elle mordit dedans avant de la lui rendre. « hm, j’avoue ! » dit elle la bouche pleine, et hocha la tête avec un sourire. « Toute façon y’a pas de mauvaise pizza. » Elle reposa la part que lui avait tendu Aaron dans le carton qu’il tenait, et finit celle qu’elle tenait à la main. Avant d’en reprendre une autre, elle posa une question qui lui trottait dans la tête. « Dis moi, je me demandais un truc… » « Oui ? » Elle plissa un peu les yeux. « T’es allergique aux plumes, c’est bien ça ? » « Oui c’est ça. » Elle hocha la tête, en fronçant légèrement les sourcils. « Mais vu que mon ADN reste humain quand je me transforme, alors est-ce que t’es allergique à moi quand je suis sous ma forme animale ? » « Non, ça me fait rien quand tu te transformes. » Elle sourit en plissant un peu les yeux. « Oh ! Tant mieux. Ça veut dire que je peux le faire quand je suis avec toi sans risquer de te faire éternuer alors. » Il hocha la tête. « Oui. » « Cool. Coolcool, » marmonna-t-elle avant de se saisir d’une nouvelle part de pizza dans laquelle elle mordit à belles dents. « Je demande ça parce que j’aime bien me transformer. C’est assez libérateur comme expérience en fait. »
Avec un cerveau d’hirondelle, c’était tout de suite beaucoup plus compliqué d’avoir des pensées constantes, et donc d’être triste ou en colère pendant trop longtemps. Sa forme animale lui correspondait somme toute bien. « Ça je veux bien le croire, » acquiesça-t-il. Elle hocha la tête à plusieurs reprises, finit sa part de pizza, et se lécha les doigts sur lesquels avait coulé l’huile piquante. Elle déposa la boite sur le sol à côté du sofa, frotta ses mains ensemble pour les débarrasser des miettes restantes, et se transforma pour se retrouver sous sa forme d’hirondelle des rochers à la gorge inhabituellement tachetée, debout sur ses pattes fines, à la place qu'elle occupait juste avant sur le canapé. Elle s’envola pour se percher d’abord sur le dossier, laissant échapper une tridulation discrète, avant de faire un bref battement d’aile qui l’amena jusque sur l’épaule du lufkin. Elle toucha sa joue de son bec doucement, comme si elle y piquait un baiser.
love.disaster
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Re: there is a light that never goes out (aaron)
Lun 11 Fév 2019 - 17:02
Je regarde Charlie se transformer avec un intérêt sans cesse renouvelé. J’ai toujours été fasciné par la façon dont la magie et en particulier la métamorphose défie toutes les lois scientifiques moldues élémentaires. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Lavoisier n’avait probablement jamais assisté à la métamorphose d’un animagus de sa forme humaine à sa forme animale lorsqu’il a énoncé ce principe fondateur de la chimie. Il est évident que la quantité de matière qui constitue le corps de Charlie a drastiquement diminué lorsqu’elle est devenue une hirondelle. Mais sous une forme ou sous l’autre, elle reste à mes yeux un parfait arrangement d’atomes.
Charlie-hirondelle perchée sur mon épaule, je me lève pour ramasser les cartons de pizza et les emporter à la poubelle. Elle prend son élan pour voleter un peu autour de moi avant de venir se percher à nouveau, sur ma tête cette fois. Sans vraiment me formaliser de son apparence, je lui parle comme si de rien n’était.
- Je pensais reprendre ma lecture après. Sauf si tu veux faire autre chose ?
Elle tridule un peu, puis s’envole de ma tête pour reprendre sa forme humaine debout près de moi.
- Non, continue ta lecture. Tu veux bien que je t’emprunte un bouquin ? J’ai rien pris avec moi.
- Bien sûr, dis-je en hochant la tête.
De retour dans le bureau, elle fait son choix dans ma bibliothèque tandis que je reprends mon traité de magizoologie et nous passons ainsi la soirée à lire côte à côte avant de dormir sur le canapé.
Charlie-hirondelle perchée sur mon épaule, je me lève pour ramasser les cartons de pizza et les emporter à la poubelle. Elle prend son élan pour voleter un peu autour de moi avant de venir se percher à nouveau, sur ma tête cette fois. Sans vraiment me formaliser de son apparence, je lui parle comme si de rien n’était.
- Je pensais reprendre ma lecture après. Sauf si tu veux faire autre chose ?
Elle tridule un peu, puis s’envole de ma tête pour reprendre sa forme humaine debout près de moi.
- Non, continue ta lecture. Tu veux bien que je t’emprunte un bouquin ? J’ai rien pris avec moi.
- Bien sûr, dis-je en hochant la tête.
De retour dans le bureau, elle fait son choix dans ma bibliothèque tandis que je reprends mon traité de magizoologie et nous passons ainsi la soirée à lire côte à côte avant de dormir sur le canapé.
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