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let the river in + sapphire [terminé]
Dim 3 Fév 2019 - 19:33
►
« Oh let the river in ; Burst the dams and start again.
Oh let the river in ; The will of men can't hold it in. »
Il m'est arrivé plus d'une fois de me dire que malgré les proportions impressionnantes de Hungcalf, l'université a tout à envier à Poudlard en termes de coins où se dissimuler tranquillement. Suis-je le seul à me passer ces réflexions, lorsque je marche dans les couloirs? Tout me semble trop ... ouvert. Ouvert, pas comme le ciel dans lequel je m'élance à l'aide de mes précieux balais, non - cette amplitude, je la connais et elle ne me surprend plus. Ici, tout est imprévisible, dans la prévisibilité de la conception du bâtiment. Les couloirs à peine sinueux, sans coins et ombres. Les salles de cours aux formes régulières. In Hogwarts, I had my safe haven. Six ans et demi que je suis ici, et je ne crois pas m'être entièrement habitué à Hungcalf. Trop de variables, trop de gens. Le brassage des cultures ne m'aide en rien - il m'est déjà tellement difficile de comprendre les motivations d'autrui que lorsque je dois également tenir compte des traditions et schèmes culturels de chacun, je deviens convaincu que je ne comprends plus rien. Une fois, jumelé à une sorcière d'origine polonaise dans le cadre d'un devoir de botanique, j'ai passé la nuit précédant notre rencontre à me familiariser avec les traditions ancestrales de son pays, pour me faire dire qu'elle avait grandi au Royaume-Uni et que ses parents avaient pris les habitudes britanniques.
Aujourd'hui n'est pourtant pas une dure journée, si je devais en classer les détails dans des colonnes de négatif et de positif. Il y avait du jus de pamplemousse ce matin, au réfectoire, et j'aime énormément ce fruit acidulé. J'ai ignoré le dîner ce midi, comme souvent, pour tester un balai sur le terrain de quidditch, profitant de l'absence des autres joueurs trop occupés à s'empiffrer, et j'ai eu le plaisir de constater que le balai se porte à merveille ... jusqu'à présent, à tout le moins. J'ai déjà eu un repaire, à Hungcalf. En première année, je m'installais dans les jardins suspendus, et Sapphire venait parfois me rejoindre, comme elle l'avait fait tant de fois lorsque nous étions adolescents, à Poudlard. Cette époque était révolue depuis longtemps, mon amie s'étant enfermée dans un mutisme et un univers qui ne semblaient pas avoir eu de place pour moi. À l'époque du décès de sa soeur, elle s'est repliée sur elle-même, et a cessé de venir me rejoindre aux jardins. Seul et triste, j'ai cessé de m'installer au pied de mon arbre préféré au coeur des jardins, incapable de m'expliquer pourquoi la Lufkin m'avait abandonné, n'ayant jamais moi-même interagi avec Sofia. Depuis, je m'installe généralement dans la cour intérieure de l'université qui, si elle est moins charmante, a l'avantage de ne pas être associée à quoi que ce soit d'autre que mes inventions.
Assis sur un banc dans un coin de la cour intérieure, j'ai le dos appuyé sur l'arrête formée par la jonction des deux murs de pierre. Cette position me donne un certain sentiment de sécurité - si j'avais à me décrire, je dirais que je suis un être de coins. J'ai lu qu'il s'agit d'un réflexe évolutif chez l'être humain, mais chez moi, il est viscéral, ce besoin de voir les gens avant qu'ils arrivent, pour pouvoir m'échapper au besoin. Pourtant, je ne suis pas à même de voir qui que ce soit arriver, présentement. Penché sur la feuille de métal que je manipule avec aisance de mes doigts agiles, mon univers est concentré sur ce point unique, mes jointures se meuvent pour plier coins et recoins de la figure humaine à laquelle je donne vie. Un léger bruissement me tire pourtant de ma concentration, éternellement aux aguets comme si le monde était constitué de potentiels prédateurs. Je relève brusquement ma tête de blés, et mes yeux noisette se posent sur la figure de lune qui me fait face. Sapphire. Un pli de tristesse m'envahit, mais de surprise également - j'ai cru comprendre qu'elle m'évite, normalement. Nerveux, je bégaie comme je le faisais jadis. Mes problèmes d'élocution devraient être loin derrière moi, mais sous le coup de l'anxiété, ils ont tendance à revenir au galop. « S-s-s-apphire? » Je suis surpris et incapable d'agir, figé. Je me sens coupable, comme si je ne devrais pas être ici - après tout, elle ne veut certainement pas me voir, je l'ai compris. « Y-y-y-ou want me t-to m-m-move? » Je pose l'origami devant moi, rassemblant prestement mon matériel, prêt à déguerpir.
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Lun 4 Fév 2019 - 21:17
Sapphire avait eu la crainte d'avoir l'impression de régresser en venant travailler à Hungcalf. Un retour en arrière alors qu'elle avait tourné la page des études. Mais, même dans ces murs familiers, tout était différent. Elle était passée de l'autre côté du miroir et le changement significatif sur l'image qu'elle avait d'elle-même rendait cette aventure totalement nouvelle. Ne plus dormir chez les Lufkin, avoir des horaires différents, ne plus avoir de cours à suivre, remplir diverses missions entre le secrétariat et le bureau du Professeur Wakefield, tout cela modifiait les déplacements de Sapphire. Elle ne croisait plus les mêmes personnes et découvrait l'université sous un autre angle. Ce jour-là la nouvelle personne qui se trouvait sur sa route à travers la cour intérieure se révéla n'être pas si nouvelle que cela. Un ami d'enfance, un des rares à pouvoir approcher Sapphire à Poudlard. Finnick Fraser. Le silencieux et timide Ecossais, à la douceur et l'imagination proches de celles de l'Irlandaise. La sorcière ne l'avait presque pas vu ces dernières années. Une puissante vague de nostalgie amère l'envahit alors qu'elle reconnaissait parfaitement les traits juvéniles sur son visage de jeune homme. Elle se souvint de l'amitié immense qu'elle avait pour lui. Hi, Finnick. Spontanéité presque regrettable, sans arrière pensée. La voix était douce, familière. Sapphire utilisait toujours les prénoms entiers de tout le monde. Même ses proches n'avaient ni diminutifs ni surnoms. Elle aimait prononcer toutes les syllabes de leurs prénoms, surtout celles d'un prénom aussi gaélique et positif que celui-ci. Avance timide, tentative de s'approcher.
Les grands yeux bleus se montrèrent compatissants lorsqu'ils croisèrent le regard surpris du sorcier. S-s-s-apphire ? La nervosité du jeune homme heurta Sapphire. Autrefois il était en paix avec elle. Ils n'avaient pas besoin de parler pour se tenir compagnie. Tant d'années avaient passé. Y-y-y-ou want me t-to m-m-move ? Il ramassa ses affaires, comme apeuré. La scène fit frissonner la sorcière d'effroi. Elle faisait peur à Finnick, l'être le plus innocent et doux qui existait. Les raisons de sa réaction étaient limpides et elle s'y noya quelques secondes, le coeur lourd. No ! No, please, I don't want you to leave. Geste des mains pour une demande d'apaisement. Elle n'osa pas s'approcher davantage, comme s'il risquait de déguerpir face à elle. La moue désolée, elle le dévisageait, triste de constater les dégâts du passé. Elle ne lui parlait plus depuis la mort de Sofia. Parce qu'il était un Fraser, parce qu'il aimait le Quidditch lui aussi. Trop de points communs qui glissaient des coups de poignards dans le coeur endeuillé de l'Irlandaise à chaque fois qu'elle le voyait. Elle l'avait consciemment évité, fui, jusqu'à ce que les aléas des emplois du temps et la foule de Hungcalf l'aident à ne plus croiser son chemin. Elle avait fait pareil avec Isalynn, avec Murphy, avec d'autres amis de Sofia, avec la plupart des joueurs et joueuses sur balai qu'elle connaissait. Incapable d'affronter son chagrin, qui l'avait rendue muette pendant un mois, Sapphire avait compartimenté sa vie, se coupant de tout ce qui lui rappelait trop sa soeur.
Face au regard désemparé de Finnick, tout cela lui revenait en pleine face. La blessure n'était pas refermée, six ans après. Pire, elle réalisait qu'en perdant sa soeur elle avait également perdu l'un de ses plus précieux amis, le poussant à se sentir obligé de ne plus se trouver dans le même coin qu'elle. La gorge serrée par l'envie de pleurer, la sorcière détourna les yeux jusqu'à s'accrocher aux pliages de métal. Still folding things, uh ? Voix tremblante, qui cherchait vainement à sourire. Elle espérait furieusement que Finnick accepte de saisir la perche qu'elle lui tendait. C'était avec lui qu'elle avait commencé à ensorceler des origami, passe-temps qu'elle poursuivait encore à ce jour. I didn't mean to disturb you. Please, don't leave because of me. Elle se souvenait. De son besoin de solitude, de son amour des recoins, de ces heures passées à bricoler, à travailler des sorts informulés pour ne pas avoir à les prononcer. ...De la douleur à parler de qui que ce soit après la mort de Sofia, de la peur de craquer dans les bras de Finnick, de l'effroyable sensation qu'elle ne pourrait plus jamais s'approcher de quoi que ce soit lui rappelant sa soeur.
Les grands yeux bleus se montrèrent compatissants lorsqu'ils croisèrent le regard surpris du sorcier. S-s-s-apphire ? La nervosité du jeune homme heurta Sapphire. Autrefois il était en paix avec elle. Ils n'avaient pas besoin de parler pour se tenir compagnie. Tant d'années avaient passé. Y-y-y-ou want me t-to m-m-move ? Il ramassa ses affaires, comme apeuré. La scène fit frissonner la sorcière d'effroi. Elle faisait peur à Finnick, l'être le plus innocent et doux qui existait. Les raisons de sa réaction étaient limpides et elle s'y noya quelques secondes, le coeur lourd. No ! No, please, I don't want you to leave. Geste des mains pour une demande d'apaisement. Elle n'osa pas s'approcher davantage, comme s'il risquait de déguerpir face à elle. La moue désolée, elle le dévisageait, triste de constater les dégâts du passé. Elle ne lui parlait plus depuis la mort de Sofia. Parce qu'il était un Fraser, parce qu'il aimait le Quidditch lui aussi. Trop de points communs qui glissaient des coups de poignards dans le coeur endeuillé de l'Irlandaise à chaque fois qu'elle le voyait. Elle l'avait consciemment évité, fui, jusqu'à ce que les aléas des emplois du temps et la foule de Hungcalf l'aident à ne plus croiser son chemin. Elle avait fait pareil avec Isalynn, avec Murphy, avec d'autres amis de Sofia, avec la plupart des joueurs et joueuses sur balai qu'elle connaissait. Incapable d'affronter son chagrin, qui l'avait rendue muette pendant un mois, Sapphire avait compartimenté sa vie, se coupant de tout ce qui lui rappelait trop sa soeur.
Face au regard désemparé de Finnick, tout cela lui revenait en pleine face. La blessure n'était pas refermée, six ans après. Pire, elle réalisait qu'en perdant sa soeur elle avait également perdu l'un de ses plus précieux amis, le poussant à se sentir obligé de ne plus se trouver dans le même coin qu'elle. La gorge serrée par l'envie de pleurer, la sorcière détourna les yeux jusqu'à s'accrocher aux pliages de métal. Still folding things, uh ? Voix tremblante, qui cherchait vainement à sourire. Elle espérait furieusement que Finnick accepte de saisir la perche qu'elle lui tendait. C'était avec lui qu'elle avait commencé à ensorceler des origami, passe-temps qu'elle poursuivait encore à ce jour. I didn't mean to disturb you. Please, don't leave because of me. Elle se souvenait. De son besoin de solitude, de son amour des recoins, de ces heures passées à bricoler, à travailler des sorts informulés pour ne pas avoir à les prononcer. ...De la douleur à parler de qui que ce soit après la mort de Sofia, de la peur de craquer dans les bras de Finnick, de l'effroyable sensation qu'elle ne pourrait plus jamais s'approcher de quoi que ce soit lui rappelant sa soeur.
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Mar 5 Fév 2019 - 15:50
« No ! No, please, I don't want you to leave. » Je m'arrête, à moitié relevé, chaos de matériel dans les bras, ma figurine toujours installée sur le banc. Pourquoi ne veut-elle pas que je m'en aille? En temps normal, Sapphire ne veut pas me voir. Depuis le début de l'année scolaire, elle semble avoir atteint un degré d'évitement inégalé auparavant: je ne vois même plus sa chevelure de lune au détour des couloirs ou au réfectoire. À croire que la lufkin a investi dans une cape en poil de demiguise. L'espace d'un instant, je l'envie: posséder une de ces capes est un de mes rêves. L'étonnement se lit sur mon visage - comme toutes mes émotions, d'ailleurs. Je n'ai jamais su les dissimuler. Cruelle injustice, que d'avoir tant de mal à discerner les intentions d'autrui et d'être aussi transparent soi-même. « N-no? » Le mouvement de ses mains me porte à croire qu'elle est sincère, et lorsque nous étions amis, l'Irlandaise ne me mentait jamais ... Enfin, pas que je sache. Est-elle honnête, ou veut-elle simplement me mettre à l'aise? Un petit pli de tristesse m'envahit. Sa bienveillance, que j'avais tant aimée, plus jeune ... Y ai-je droit à nouveau? Je me sens plus désemparé que jamais. Figé, j'attends qu'elle s'adresse à nouveau à moi, écartelé entre le besoin de fuir et le souvenir du bien que m'apportait sa présence douce et tranquille, autrefois. Son regard se détache du mien pour s'attarder à la petite figure devant moi. « Still folding things, uh ? » Je hoche la tête, l'évidence même se tenant devant moi, petite figure humaine se tenant en équilibre sur ses mains, parallèle au banc de pierre sur lequel elle repose. « Mhm. » Petit son d'assentiment - aucune chance de bégayer, ainsi. « I didn't mean to disturb you. Please, don't leave because of me ». Je relève les yeux vers elle à nouveau, surpris. « I-I thought I w-was disturbing y-you ». Comment ne l'aurais-je pas cru? Si elle m'évitait depuis tout ce temps, c'était que je devais avoir fait quelque chose de mal.
Pourtant, j'aimais sa présence, jadis, de cette sorcière éthérée. Aussi insaisissable qu'un rayon de lune que la surface d'un étang tente de capturer, ne parvenant jamais à en recréer parfaitement les contours, créant des aspérités là où il n'y en a pas. À mes yeux, quand nous étions plus jeunes, Sapphire n'en avait pas une seule, aspérité. J'avais chéri nos moments ensemble comme un bijou précieux et fragile. Ces fins d'après-midi cachés ensemble, enchantant des figures de papier pour le plaisir, communiquant surtout ainsi, alors qu'elle m'aidait à surmonter mon handicap par le biais de sortilèges informulés. « W-w-want to s-stay? » Quand je bégaie, mes phrases sont incomplètes, réduites au strict minimum, pour être compris et surtout, ne pas avoir à répéter. Une question, presque une demande. Je n'ose pas tellement croire qu'elle a l'intention de s'installer avec moi, comme si tout ce temps n‘était pas passé, mais je me permets d'espérer. Je tire une feuille de métal supplémentaire de mon sac, fine comme de l'aluminium, et je la plie méthodiquement, sans m'arrêter, formant une deuxième forme humaine. Sans dire un mot, je donne vie à la première figure, qui fait signe à la seconde, inanimée, de la rejoindre. Ma voix n'est qu'un murmure, je ne sais même pas si Sapphire m'entendra. J'espère presque qu'elle ne m'entend pas. « Miss you. »
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Jeu 7 Fév 2019 - 21:41
Sapphire pleurait peu. Aussi sensible était-elle, les larmes n'étaient pas son moyen d'expression du chagrin. Quand elle souffrait, elle disparaissait. Elle cessait de parler, elle s'éteignait, se murait dans le silence et les absences. Après la mort de Sofia, elle avait passé un mois sans prononcer un seul mot, sans même l'avoir décidé consciemment. Elle errait dans Hungcalf, muette, pâle, transparente, sans voir qui que ce soit autour d'elle. Les sanglots de ses frères et soeurs la mettaient mal à l'aise, le moindre signe de vie, de tentative de se raccrocher à elle, l'angoissait. Quand elle vit Finnick, tous les souvenirs de ce printemps 2013 lui revenaient. Le voir prêt à fuir, comme si elle lui faisait peur, lui tordait le ventre. Comment en était-elle arrivée là ? A faire du mal à un être si innocent ? Prise d'une nauséeuse envie de fuir elle aussi, de se couper entièrement de ses sens, elle prit sur elle pour tenter une approche moins frontale. Still folding things, uh ? Le sourire tremblait de difficulté, mais les yeux suppliaient le jeune homme de rester. Finnick hocha la tête. Mhm. Sapphire connaissait ce petit son. Il sonna comme un encouragement à ses oreilles. I didn't mean to disturb you. Please, don't leave because of me, reprit-elle, les mains toujours un peu levées comme pour rassurer un animal effarouché. La surprise du sorcier lui fendit le coeur. I-I thought I w-was disturbing y-you. Moue triste, qu'elle chassa en pinçant les lèvres. I know... murmura la jeune femme en croisant les bras sur sa poitrine. Besoin de réconfort. Ou de réconforter.
W-w-want to s-stay ? La question ralluma une lueur d'espoir dans les yeux bleus de la sorcière. Elle sentait bien que le jeune homme ne la présentait pas vraiment comme une invitation mais plutôt comme une demande de confirmation, mais elle le remercia intérieurement de l'avoir posée. Yes. Première réponse spontané, cri du coeur. Yes, I would like to stay, if that's okay ? Reprise plus mesurée, regard qui cherchait l'approbation. Maintenant qu'elle se trouvait face à lui, elle n'avait pas le coeur à partir, surtout pas après avoir vu l'incompréhension et l'effroi dans ses yeux. Malgré la douleur que ces retrouvailles remuaient en elle, elle voulait trouver un moyen de rester. Pour toute réponse, Finnick plia une seconde figurine de métal. Sapphire l'observait, l'attention posée tantôt sur sa création, tantôt sur lui. Elle redessinait mentalement son visage d'antan sur la figure d'aujourd'hui, plus adulte, plus masculine. Sentant une émotion malvenue la saisir, elle se força à rester concentrée sur le manège des deux figures d'aluminium. Leur gestuelle la fit sourire. You're good. That's very well done. L'encouragement était appuyé parce qu'elle avait besoin de parler d'autre chose que l'appréhension de le retrouver, mais l'intention était tout de même sincère. Elle avait connu les débuts de ces pliages ensorcelés, et la finesse des gestes des figurines était remarquable.
Prenant la mise en scène comme une invitation à rester, la sorcière rejoignit doucement Finnick dans son coin. Can I sit with you ? Formule de précaution, plus pour vérifier le consentement du jeune homme que pour véritablement demander la permission. Elle s'assit dos au mur comme il l'était, sans le toucher lui pour autant. Le rapport de Sapphire au corps des autres ne connaissait que deux fonctionnements : avec la plupart des gens, elle évitait les contacts, les jugeant intrusifs et indécents, tant pour elle que pour autrui ; mais avec ses proches, la dizaine de personnes de sa vie qu'elle aimait démesurément, elle se blottissait naturellement contre leur corps, prenaient facilement les mains, partageait même les lits comme si elle avait encore huit ans. Finnick appartenait autrefois à cette catégorie restreinte de ceux à qui elle aimait faire des câlins. Désormais, elle n'osait pas poser la question. Prendre dans ses bras un jeune homme de son âge, devenu étranger pendant six ans, ce serait malvenu, n'est-ce pas ?
Partagée entre sa pudeur conventionnelle et son émotion, Sapphire tentait de noyer le poisson. Elle sortit de sa besace un origami couleur lilas. Le temps de former le sortilège dans son esprit, le cygne de papier déploya ses ailes et voleta autour des deux sorciers. I'm stuck with paper. Don't practise much. Cela ne faisait d'ailleurs que quelques semaines qu'elle avait repris ses pliages. Ses pauvres colocataires en savaient quelque chose, vu qu'elles (et il) en retrouvaient un peu partout dans la maison. Néanmoins la coïncidence d'en avoir un sur elle le jour où elle tombait sur Finnick, lui aussi en train de plier, la fit sourire. Elle croisa le regard du sorcier pour partager sa douce joie. Evidemment, la proximité et la complicité naissante la noyèrent sous une vague de chagrin. Elle prit une voix plus basse, le regard fuyant. I'm sorry I vanished... I withdrew from... us ? You know, back then. Sa main d'où était parti l'origami volant retomba doucement au sol entre eux deux, paume ouverte vers le ciel. C'était trop difficile de retrouver le jeune homme sans évoquer ce qui les avait séparés.
W-w-want to s-stay ? La question ralluma une lueur d'espoir dans les yeux bleus de la sorcière. Elle sentait bien que le jeune homme ne la présentait pas vraiment comme une invitation mais plutôt comme une demande de confirmation, mais elle le remercia intérieurement de l'avoir posée. Yes. Première réponse spontané, cri du coeur. Yes, I would like to stay, if that's okay ? Reprise plus mesurée, regard qui cherchait l'approbation. Maintenant qu'elle se trouvait face à lui, elle n'avait pas le coeur à partir, surtout pas après avoir vu l'incompréhension et l'effroi dans ses yeux. Malgré la douleur que ces retrouvailles remuaient en elle, elle voulait trouver un moyen de rester. Pour toute réponse, Finnick plia une seconde figurine de métal. Sapphire l'observait, l'attention posée tantôt sur sa création, tantôt sur lui. Elle redessinait mentalement son visage d'antan sur la figure d'aujourd'hui, plus adulte, plus masculine. Sentant une émotion malvenue la saisir, elle se força à rester concentrée sur le manège des deux figures d'aluminium. Leur gestuelle la fit sourire. You're good. That's very well done. L'encouragement était appuyé parce qu'elle avait besoin de parler d'autre chose que l'appréhension de le retrouver, mais l'intention était tout de même sincère. Elle avait connu les débuts de ces pliages ensorcelés, et la finesse des gestes des figurines était remarquable.
Prenant la mise en scène comme une invitation à rester, la sorcière rejoignit doucement Finnick dans son coin. Can I sit with you ? Formule de précaution, plus pour vérifier le consentement du jeune homme que pour véritablement demander la permission. Elle s'assit dos au mur comme il l'était, sans le toucher lui pour autant. Le rapport de Sapphire au corps des autres ne connaissait que deux fonctionnements : avec la plupart des gens, elle évitait les contacts, les jugeant intrusifs et indécents, tant pour elle que pour autrui ; mais avec ses proches, la dizaine de personnes de sa vie qu'elle aimait démesurément, elle se blottissait naturellement contre leur corps, prenaient facilement les mains, partageait même les lits comme si elle avait encore huit ans. Finnick appartenait autrefois à cette catégorie restreinte de ceux à qui elle aimait faire des câlins. Désormais, elle n'osait pas poser la question. Prendre dans ses bras un jeune homme de son âge, devenu étranger pendant six ans, ce serait malvenu, n'est-ce pas ?
Partagée entre sa pudeur conventionnelle et son émotion, Sapphire tentait de noyer le poisson. Elle sortit de sa besace un origami couleur lilas. Le temps de former le sortilège dans son esprit, le cygne de papier déploya ses ailes et voleta autour des deux sorciers. I'm stuck with paper. Don't practise much. Cela ne faisait d'ailleurs que quelques semaines qu'elle avait repris ses pliages. Ses pauvres colocataires en savaient quelque chose, vu qu'elles (et il) en retrouvaient un peu partout dans la maison. Néanmoins la coïncidence d'en avoir un sur elle le jour où elle tombait sur Finnick, lui aussi en train de plier, la fit sourire. Elle croisa le regard du sorcier pour partager sa douce joie. Evidemment, la proximité et la complicité naissante la noyèrent sous une vague de chagrin. Elle prit une voix plus basse, le regard fuyant. I'm sorry I vanished... I withdrew from... us ? You know, back then. Sa main d'où était parti l'origami volant retomba doucement au sol entre eux deux, paume ouverte vers le ciel. C'était trop difficile de retrouver le jeune homme sans évoquer ce qui les avait séparés.
- InvitéInvité
Re: let the river in + sapphire [terminé]
Sam 9 Fév 2019 - 18:57
Petit signe de la figurine de métal, invitant l'autre à s'installer auprès d'elle. « You're good. That's very well done. Can I sit with you ? » Sept ans que je plie des figures sans elle. Je suis loin des petits cygnes de papier, désormais, manipulant des matières de plus en plus rétives, en trouvant les points de pression et de vulnérabilité pour en extraire des figures. Souvent, c'est la feuille de métal qui m'indique comment la plier, presque. J'ai rarement une idée prédéfinie en tête. « Yes. » Petit geste d'assentiment de plus de la figurine, qui s'installe, assise, près de la première. Plus jeune, j'étais complètement à l'aise avec l'Irlandaise, me plaçant n'importe comment avec elle, sans prendre mes positions habituelles de surveillance d'autrui, prêt à bondir si nécessaire. Autrefois. À présent, j'ai une conscience aiguë de sa position alors qu'elle s'installe et, bien qu'une certaine tension ait quitté mes membres, je reste aux aguets. Un sourire étire mes lèvres alors que la sorcière blonde enchante un petit oiseau lilas qui circule dans les airs autour de nous. « I'm stuck with paper. Don't practise much. » Je hausse les épaules. Il n'y a rien de mal à se limiter au papier, et les figures créées par l'Irlandaise ont une touche ... Féerique de plus que les miennes, qui se définissent davantage par leur technicité.
Nos regards se croisent, et je souris avec timidité. « Here. I'll show you », dis-je en tirant une feuille d'aluminium de mon sac, plus fine que du papier. L'aluminium est plus capricieux à plier, à mon avis, mais plus facile à enchanter - et puisque c'est Sapphire qui m'a aidé à maîtriser les sortilèges informulés à l'époque, je doute qu'elle en soit incapable aujourd'hui. « I'm sorry I vanished... I withdrew from... us ? You know, back then. » Petit pli de chagrin. Sans répondre immédiatement, je prends doucement une de ses mains, lui jetant un rapide coup d'oeil pour m'assurer que j'en ai le droit. Comme avant. Il y a si longtemps déjà, me semble-t-il. Je guide ses doigts sur une arête de la feuille pour l'aider à trouver le point à plier. « You're here now », dis-je simplement, comme s'il s'agit d'une évidence. Qu'aurais-je pu dire d'autre? Je ne comprends pas assez les motivations d'autrui pour m'aventurer vers les raisons des agissements humains, et je suis probablement de trop bonne foi pour mon propre bien, assumant que les gens ont leurs raisons d'agir et qu'elles doivent être légitimes, peu importe ce qu'elles sont. Peu importe que je ne les comprenne pas. La rancune est une émotion étrangère chez moi. L'important, c'est que Sapphire est ici, maintenant. Is she really, though? Am I imagining things? Ce ne serait pas la première fois, enfermé dans mon monde. Heureusement que j'ai mes cordes de cerf volant pour me lier au sol. Murphy. Riley. Lynn. Calypso. « Right? » Petite voix qui cherche à s'assurer que Sapphire n'est pas un mirage. Nous avons passé presque autant de temps séparés qu'ensemble, nous ne nous connaissons plus. Je ne crois pas avoir énormément changé, si ce n'est physiquement - à dix-sept ans, l'enfance s'accrochait encore à mes traits, qui se sont affirmés depuis. « You were invisible this year », lui dis-je en regardant ses doigts, que je me permets de corriger au besoin, l'accompagnant davantage que la corrigeant. Je ne veux pas prendre le contrôle de la figure qu'elle pliera. « Did you buy an invisibility cloak? » Regard interrogateur. S'il ne s'agit pas d'une cape d'invisibilité, j'aimerais qu'elle me partage son secret.
- InvitéInvité
Re: let the river in + sapphire [terminé]
Mer 13 Fév 2019 - 15:05
Assis dans un coin tranquille, seuls dans leur univers, à se montrer des progrès d'enchantements. Retour en arrière ? Pouvait-on imiter le passé pour oublier les années de silence et d'éloignement ? Sapphire voulait tellement remonter le temps, rester en 2012, ne jamais voir passer l'année du suicide de Sofia et de l'effondrement de son existence. Elle oublierait toutes les complications de sa vie d'adulte, les regrets, les blessures, les peurs. Il suffirait de rester assise là avec Finnick, et de ne pas voir qu'ils avaient grandi. La négation de la réalité, un de ses travers favoris, fléau de son enfance, qu'elle avait appris à assagir avec le temps. Tentant un rapprochement timide, Sapphire montra l'origami magique qui traînait dans sa besace. Le cygne lilas voletait au-dessus d'elle et du sorcier. Leur regard se croisa, sourire naturel, spontané. Here. I'll show you. L'Ethelred tira une feuille d'aliminium de son sac. La complicité qui revenait entre eux émut la blonde, qui avait du mal à jongler entre sa joie et sa culpabilité douloureuse. Elle baissa les yeux et la voix. I'm sorry I vanished... I withdrew from... us ? You know, back then. Finnick prit doucement sa main posée entre eux, avec un regard attentif. Nerveuse, espérant ne pas le faire fuir, craignant de l'avoir blessé irrémédiablement, la jeune femme lui dit 'oui' des yeux. Elle le laissa la guider sur la feuille, trouver comment la manipuler pour la plier. You're here now. Simplicité des mots, toujours, qui frappaient juste. Des larmes de gratitude montèrent au coin des yeux bleus, et l'Irlandaise les combattit avec un petit soupir. Right ? Émue, elle acquiesça fébrilement, avec la même petite voix que lui. Yes. I am. Peut-être n'avait-il pas besoin, ou envie, d'explications ? Peu courageuse à l'idée de parler de Sofia, la sorcière accepta avec soulagement sa réponse. Elle s'efforça de s'appliquer sur l'aliminium. Le contact du papier lui manquait, mais elle aimait essayer de nouvelles choses. Finnick corrigeait parfois ses doigts, tout en douceur. Ces moments d'échange lui avaient manqué.
You were invisible this year, reprit le jeune homme. Did you buy an invisibility cloak? Sa question fit sourire Sapphire, qui lui jeta un regard attendri. I wish I had. Petite moue. Elle avait tellement voulu disparaitre cette année, que les gens l'oublient, qu'elle retombe dans son anonymat. Depuis qu'elle était officiellement en couple avec Hermès, sa tranquillité était mise à rude épreuve. Concentrée sur son pliage, les sourcils parfois froncés, elle réfléchit à ce qui l'avait monopolisée l'année passée. Hermès, beaucoup. Trop. La découverte de ses sentiments pour lui, l'envie de le connaitre en passant du temps avec lui entre leurs emplois du temps chargés. Elia Muller, la petite soeur de Sasha, qui avait été fiancée pour arranger sa famille et qui le vivait mal. I spent a lot of time with some people. You remember Elia ? And I was studying hard for the M.A.G.I.C. Elia et Sapphire se connaissaient depuis Poudlard, deux Serdaigle, proches comme des soeurs. Elle était loin d'être aussi timide et lunaire que Sapphire, mais elle partageait son goût pour les études et la politesse. After that, I left Hungcalf. In early july. I went working, in Africa then in London. La langue un peu sortie entre les lèvres pincées, elle recommençait un pli qui contrariait l'aluminium. I guess that's why you didn't see me. Le constat l'attrista un peu, mais Finnick ne semblait pas lui en tenir rigueur. Enfin, elle réussit à former une étoile. Une sorte d'étoile. Un peu gonflée, un peu asymétrique. Look ! Joie spontanée d'enfant, même si le résultat n'était pas parfait. Le pliage dans la paume de la main, elle lança un regard interrogateur au sorcier, comme une attente de validation. What else did you work on ? Broomsticks ? Difficile de lui demander de résumer six ans sans elle. Ce qui l'intéressait, c'était de connaitre les progrès du sorcier. Elle se souvenait qu'il aimait bricoler de nombreux objets, dont les balais.
You were invisible this year, reprit le jeune homme. Did you buy an invisibility cloak? Sa question fit sourire Sapphire, qui lui jeta un regard attendri. I wish I had. Petite moue. Elle avait tellement voulu disparaitre cette année, que les gens l'oublient, qu'elle retombe dans son anonymat. Depuis qu'elle était officiellement en couple avec Hermès, sa tranquillité était mise à rude épreuve. Concentrée sur son pliage, les sourcils parfois froncés, elle réfléchit à ce qui l'avait monopolisée l'année passée. Hermès, beaucoup. Trop. La découverte de ses sentiments pour lui, l'envie de le connaitre en passant du temps avec lui entre leurs emplois du temps chargés. Elia Muller, la petite soeur de Sasha, qui avait été fiancée pour arranger sa famille et qui le vivait mal. I spent a lot of time with some people. You remember Elia ? And I was studying hard for the M.A.G.I.C. Elia et Sapphire se connaissaient depuis Poudlard, deux Serdaigle, proches comme des soeurs. Elle était loin d'être aussi timide et lunaire que Sapphire, mais elle partageait son goût pour les études et la politesse. After that, I left Hungcalf. In early july. I went working, in Africa then in London. La langue un peu sortie entre les lèvres pincées, elle recommençait un pli qui contrariait l'aluminium. I guess that's why you didn't see me. Le constat l'attrista un peu, mais Finnick ne semblait pas lui en tenir rigueur. Enfin, elle réussit à former une étoile. Une sorte d'étoile. Un peu gonflée, un peu asymétrique. Look ! Joie spontanée d'enfant, même si le résultat n'était pas parfait. Le pliage dans la paume de la main, elle lança un regard interrogateur au sorcier, comme une attente de validation. What else did you work on ? Broomsticks ? Difficile de lui demander de résumer six ans sans elle. Ce qui l'intéressait, c'était de connaitre les progrès du sorcier. Elle se souvenait qu'il aimait bricoler de nombreux objets, dont les balais.
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Sam 16 Fév 2019 - 18:55
Curieux, je la questionne au sujet de sa disparition, à moitié parce que j'ai remarqué son absence, mais aussi parce que j'aimerais connaître son secret si elle en a un. « You were invisible this year. Did you buy an invisibility cloak? » Pouvoir se dissimuler au regard de tous, j'en rêve depuis l'enfance, et les années n'ont pas tellement atténué ce besoin d'échapper au regard des autres, sauf au quidditch, le seul domaine dans lequel je n'ai pas peur de mal faire. « I wish I had » La tendresse que je vois dans le regard de Sapphire me réchauffe le coeur. Il me semble avoir oublié à quel point nos contacts étaient faciles, jadis - entre ma timidité et sa douceur, la jeune femme savait toujours quoi dire ou faire pour m'apprivoiser, à l'époque. A-t-elle encore cette faculté? J'ose croire que oui. Doucement, un brin de tension quitte mon échine, même si je demeure vigilant. Je hoche la tête. « I know the feeling », lui dis-je sans la regarder, mon attention fixée sur les mouvements de ses doigts sur la feuille d'aluminium. « I spent a lot of time with some people. You remember Elia ? » Mouvement d'assentiment. Elia était chez les Serdaigle avec nous à Poudlard, mais je ne me suis jamais particulièrement lié à elle. « Yes ». Je peux compter mes amis de Poudlard sur les doigts d'une main ... et des membres de ma famille y sont inclus. Si je suis timide aujourd'hui, alors que mon handicap est sous contrôle de façon générale, adolescent, je ressemblais plutôt à un petit être rétif et terrifié.
« And I was studying hard for the M.A.G.I.C. After that, I left Hungcalf. In early july. I went working, in Africa then in London. I guess that's why you didn't see me. » Sourcils haussés, je la regarde. Sapphire a quitté ses études? Je m'apprête à la questionner, mais la sorcière complète son pliage et s'exclame. « Look ! » Nos regards se croisent à nouveau, et je lui souris doucement. « It's wonderful ». Un peu asymétrique, un peu déséquilibrée. Un pli de tendresse traverse mon regard alors que j'observe la forme - j'aime l'asymétrie, peut-être parce que je suis moi-même extrêmement conscient de mes travers. J'ai toujours trouvé énormément de beauté et de réconfort dans les imperfections, qu'il s'agisse de mes créations ou d'autrui. Peut-être est-ce pour cela que je ne suis pas rancunier, en fait. Toujours (trop) prêt à pardonner les erreurs, les travers. Silencieusement, je donne vie à son étoile, qui s'illumine de mille feux, et un sourire enchanté éclaire mon visage, comme souvent, lorsque je parviens à exécuter un sortilège informulé. Sapphire reconnaîtra certainement cet air - n'est-ce pas elle qui m'a appris précisément ce sortilège? Je veux lui montrer que je n'ai pas oublié, malgré le temps qui a filé comme les étoiles dans un ciel d'encre. Like the stars miss the sun in the morning sky.
« What else did you work on ? Broomsticks ? » Je hoche la tête, tirant un flacon abritant un liquide bleuté de mon sac. « I think I successfully created a potion to stabilize brooms when they reach their speed limit », dis-je à la sorcière blonde avec une certaine fierté dans la voix. Si les potions constituent un art difficile à maîtriser lorsqu'il s'agit simplement de recréer une concoction existante, il est bien plus difficile d'en créer une de toutes pièces ... et j'ai les cicatrices pour le prouver, dont celle qui traverse mon sourcil gauche, me donnant un air téméraire que mon caractère dément. « I used an oil meant to strengthen wood as the basis for the potion, and my main active element was a boom berry. They're usually meant for curative potions like Wiggenweld filters, but turns out, I was right. So far, it works pretty well », dis-je, passion visible dans le regard. En temps normal, il est rare que j'aligne plus de six mots dans une phrase ... sauf lorsque vient le temps de parler de mes projets et de mes inventions. Je plie rapidement une feuille d'aluminium, joignant une lune à l'étoile formée par Sapphire. Le cygne de papier et les deux corps stellaires de métal flottent autour de nous, recréant une féérie que j'avais crue désormais hors d'atteinte. Mes sourcils se froncent alors que je me souviens d'un élément que la jeune femme a mentionné plus tôt. « If you left ... why are you here? » La question quitte mes lèvres avant que je puisse réellement y réfléchir, et je réalise l'impolitesse de mes propos. « N-n-not that you can't be here! » Me voilà qui bégaie à nouveau, mais j'ai peur de l'avoir effarouchée par ma question indélicate, ajoutant « Or that I'm not happy to s-see you ». Regard qui l'implore. Please don't go.
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Dim 17 Fév 2019 - 0:13
Mots choisis, questions détournées. La pudeur et la rêverie entouraient les échanges de brume. Sapphire essayait de répondre à Finnick le plus sincèrement possible malgré la distance creusée par les années de silence. Elle était bien plus concentrée sur le pliage de la feuille d'aluminium, qui lui donnait du fil à retordre. Heureusement l'Ethelred la guidait avec expertise, et cet apprentissage enfantin les ramenait dix ans en arrière. Une étoile naquit de la manipulation, imparfaite, cabossée. Bien qu'insatisfaite du résultat final, l'Irlandaise se réjouissait de ce premier jet. Elle offrait l'objet froissé au sorcier, simplement contente. Douceurs des regards qui se croisaient, qui se reconnaissaient. It's wonderful. L'encouragement fit sourire l'innocente jeune femme. Les yeux bleus s'ouvrirent d'émerveillement quand l'étoile s'illumina, ensorcelée. Quinze ans de sortilèges et Sapphire pouvait encore réagir comme une enfant face à la magie. Elle comprit que le sorcier avait utilisé un sortilège informulé, et reposa les yeux sur lui, fière, ravie. You remember. Evidemment, cette manière de jeter des sorts devait être tellement pratique pour lui qu'il y avait peu de chances qu'il l'ait oubliée. Mais ça restait un souvenir commun, qui réchauffa le coeur de la blonde. C'était parce qu'elle connaissait Finnick que Sapphire s'était intéressée aux informulés en premier lieu. Depuis elle en maitrisait un certain nombre, aidée par le bois d'aulne de sa baguette.
Les souvenirs déferlant dans son esprit, l'Irlandaise en prit un au hasard et demanda si Finnick travaillait encore sur des balais. Le jeune homme acquiesça. I think I successfully created a potion to stabilize brooms when they reach their speed limit. I used an oil meant to strengthen wood as the basis for the potion, and my main active element was a boom berry. They're usually meant for curative potions like Wiggenweld filters, but turns out, I was right. So far, it works pretty well. Tant de mots alignés avec fluidité. Sapphire mesurait à quel point la passion rendait l'élocution facile pour le sorcier. C'était un phénomène touchant à voir et à entendre. Les lèvres pincées, la sorcière n'avait pas vraiment écouté la réponse cependant. Cette lueur dans le regard au sujet des balais, c'était un nouveau tour de couteau dans la plaie. Sofia. Hermès. Le sujet était trop pesant pour qu'elle soit capable de s'en détacher pour réellement suivre les explications de Finnick. Embarrassée, bien qu'heureuse de le voir s'animer pour ce qu'il aimait, elle hocha un peu la tête pour l'encourager. Heureusement le geste suivant du sorcier apaisa ses maux. Il plia une lune dans l'aluminium, et l'ensorcela également. Le paysage de leurs créations tournoyait lentement au-dessus d'eux, et la jeune femme se perdit un instant dans la contemplation, pour oublier le chagrin, retrouver la féerie insouciante d'autrefois.
If you left ... why are you here ? L'interruption soudaine de Finnick la surprit, et elle tourna la tête vers lui. Il bégaya pour rattraper sa question. N-n-not that you can't be here ! Or that I'm not happy to s-see you Le bégaiement ne la dérangeait guère, ne l'avait jamais dérangée. Ce qui l'atteignit vivement, ce fut son regard, implorant, effrayé. Elle détestait susciter ça chez lui. Spontanément, dans un désir de le rassurer, elle posa ses mains sur ses bras comme pour se rapprocher. That's okay Finnick ! Prenant consciente trop tard de son geste et de la proximité, la blonde retira ses mains, gardant sa place initiale. Oh. Sorry. Petit regard craintif, de peur qu'il ne prenne mal l'intrusion. It was indecent, wasn't it ? Vite, combler le silence pour ne pas s'attarder sur la maladresse. You're right, I didn't finish the story. I left to work, but it didn't go as I planned. Elle avait très bien compris la question de départ et répondit donc, cherchant encore comment résumer sans se montrer impudique. L'échec de sa vie professionnelle s'était mêlée à la difficulté de sa vie privée, et elle n'était pas sûre de vouloir en parler. My first steps in the adult life weren't really a success. Voilà, c'était un résumé suffisant, accompagné d'une moue et d'un haussement d'épaules. Depuis qu'elle avait quitté Londres pour Inverness, Sapphire se sentait beaucoup mieux.
Hopefully I ran into Professor Wakefield at the end of december and he kindly offered me a job. You're now looking at a member of Hungcalf's staff. La phrase fut énoncée avec une fierté exagérée et une posture triomphante, destinée à faire rire l'Ethelred, même si Sapphire était sincèrement honorée de sa position. I'm the professor's assistant. I help him with papers and stuff, and the glee club. La chorale, qu'elle avait intégré en première année de Hungcalf. A Poudlard, ses chants étaient réservés au dortoir. Sapphire ne chantait qu'occasionnellement à Dublin avec sa soeur aînée. And I'm happy to see you, too. Ça aussi, elle l'avait compris. Le sourire en coin, elle jeta un regard tendre à Finnick, sincère, dans lequel elle retenait son émotion. Puisqu'elle l'observait, elle remarqua la cicatrice au sourcil. Cette fois-ci, elle sut faire attention à ses gestes et ne toucha pas le sorcier. Something happened to you ? Here ? Regard insistant à l'endroit désigné, pour qu'il comprenne de quoi elle parlait.
Les souvenirs déferlant dans son esprit, l'Irlandaise en prit un au hasard et demanda si Finnick travaillait encore sur des balais. Le jeune homme acquiesça. I think I successfully created a potion to stabilize brooms when they reach their speed limit. I used an oil meant to strengthen wood as the basis for the potion, and my main active element was a boom berry. They're usually meant for curative potions like Wiggenweld filters, but turns out, I was right. So far, it works pretty well. Tant de mots alignés avec fluidité. Sapphire mesurait à quel point la passion rendait l'élocution facile pour le sorcier. C'était un phénomène touchant à voir et à entendre. Les lèvres pincées, la sorcière n'avait pas vraiment écouté la réponse cependant. Cette lueur dans le regard au sujet des balais, c'était un nouveau tour de couteau dans la plaie. Sofia. Hermès. Le sujet était trop pesant pour qu'elle soit capable de s'en détacher pour réellement suivre les explications de Finnick. Embarrassée, bien qu'heureuse de le voir s'animer pour ce qu'il aimait, elle hocha un peu la tête pour l'encourager. Heureusement le geste suivant du sorcier apaisa ses maux. Il plia une lune dans l'aluminium, et l'ensorcela également. Le paysage de leurs créations tournoyait lentement au-dessus d'eux, et la jeune femme se perdit un instant dans la contemplation, pour oublier le chagrin, retrouver la féerie insouciante d'autrefois.
If you left ... why are you here ? L'interruption soudaine de Finnick la surprit, et elle tourna la tête vers lui. Il bégaya pour rattraper sa question. N-n-not that you can't be here ! Or that I'm not happy to s-see you Le bégaiement ne la dérangeait guère, ne l'avait jamais dérangée. Ce qui l'atteignit vivement, ce fut son regard, implorant, effrayé. Elle détestait susciter ça chez lui. Spontanément, dans un désir de le rassurer, elle posa ses mains sur ses bras comme pour se rapprocher. That's okay Finnick ! Prenant consciente trop tard de son geste et de la proximité, la blonde retira ses mains, gardant sa place initiale. Oh. Sorry. Petit regard craintif, de peur qu'il ne prenne mal l'intrusion. It was indecent, wasn't it ? Vite, combler le silence pour ne pas s'attarder sur la maladresse. You're right, I didn't finish the story. I left to work, but it didn't go as I planned. Elle avait très bien compris la question de départ et répondit donc, cherchant encore comment résumer sans se montrer impudique. L'échec de sa vie professionnelle s'était mêlée à la difficulté de sa vie privée, et elle n'était pas sûre de vouloir en parler. My first steps in the adult life weren't really a success. Voilà, c'était un résumé suffisant, accompagné d'une moue et d'un haussement d'épaules. Depuis qu'elle avait quitté Londres pour Inverness, Sapphire se sentait beaucoup mieux.
Hopefully I ran into Professor Wakefield at the end of december and he kindly offered me a job. You're now looking at a member of Hungcalf's staff. La phrase fut énoncée avec une fierté exagérée et une posture triomphante, destinée à faire rire l'Ethelred, même si Sapphire était sincèrement honorée de sa position. I'm the professor's assistant. I help him with papers and stuff, and the glee club. La chorale, qu'elle avait intégré en première année de Hungcalf. A Poudlard, ses chants étaient réservés au dortoir. Sapphire ne chantait qu'occasionnellement à Dublin avec sa soeur aînée. And I'm happy to see you, too. Ça aussi, elle l'avait compris. Le sourire en coin, elle jeta un regard tendre à Finnick, sincère, dans lequel elle retenait son émotion. Puisqu'elle l'observait, elle remarqua la cicatrice au sourcil. Cette fois-ci, elle sut faire attention à ses gestes et ne toucha pas le sorcier. Something happened to you ? Here ? Regard insistant à l'endroit désigné, pour qu'il comprenne de quoi elle parlait.
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Dim 17 Fév 2019 - 14:56
Ma maladresse légendaire avec autrui causera ma perte un jour, j'en suis certain. Six ans que nous ne nous sommes pas adressés la parole, et me voilà qui demande de but en blanc à Sapphire ce qu'elle fait ici, sans préambule. Je trébuche dans mes explications, bégayant à nouveau, honteux et craignant que l'Irlandaise me quitte à nouveau. « That's okay Finnick ! » Je jette un oeil surpris à la main que la sorcière pose sur moi. Le contact ne me dérange pas, venant de Sapphire, mais elle retire sa main. « Oh. Sorry ». Positions échangées, je vois que la crainte a gagné son propre regard. Pourquoi? Je souris pour tenter de la rassurer, this is fine. « That's okay too », dis-je en écho à sa réponse donnée à ma propre maladresse. J'espère qu'elle ne s'en ira pas en craignant de m'avoir effarouché - une réaction prévisible chez moi, mais installés ainsi dans ce qui me semble être un souvenir, je suis déjà plus à l'aise que lors de son arrivée. « You're right, I didn't finish the story. I left to work, but it didn't go as I planned. My first steps in the adult life weren't really a success ». Un éclat de surprise traverse mon visage - pourtant, Sapphire a toujours été tellement douée, comment peut-elle avoir échoué? « Sorry to hear that », dis-je, sincère, ne pouvant m'empêcher de me demander ce qui adviendra de moi lors de ma propre entrée dans le monde adulte. Je suis moins à l'aise avec les gens que l'ancienne lufkin, et bien moins talentueux qu'elle.
« Hopefully I ran into Professor Wakefield at the end of december and he kindly offered me a job. You're now looking at a member of Hungcalf's staff. I'm the professor's assistant. I help him with papers and stuff, and the glee club. » Un éclair de joie habite mon regard noisette. « Oh! Congrats ». Je me souviens, lors de notre première année, de ses premières expériences avec la chorale, dont elle me parlait avec joie lorsque nous nous retrouvions. Je ne l'ai pas entendue chanter depuis - la chorale se produit généralement dans le cadre d'événements festifs impliquant des foules, que j'évite moi-même à tout prix. « And I'm happy to see you, too. » La sincérité dans sa voix me touche - enfin, je crois qu'elle est sincère, mais j'ai tout de même besoin de vérifier, regard traversé de surprise et d'espoir. « You are? » La jeune femme ne semble pas m'avoir entendu, occupée qu'elle est à observer mon visage. Je rougis - je n'ai jamais aimé qu'on me regarde trop, même si j'ai cru comprendre que les gens trouvent Riley beau ... et, bien que nous partageons les mêmes traits, si je vois la beauté en mon frère éclatant, je ne l'ai jamais perçue chez mes traits si rapidement renfermés. « Something happened to you ? Here ? » Je porte une main à mon sourcil, désignant la cicatrice qui le traverse. « This? Oh it's nothing ». Il m'arrive si souvent de créer des explosions par inadvertance que le fait qu'une seule cicatrice orne mon visage relève du miracle. « Sometimes my tests don't go well », dis-je simplement, montrant mes mains à Sapphire. Mains aux doigts agiles, dextérité de toujours, phalanges et jointures ornées de dizaines de toutes petites cicatrices. Elles ne me gênent pas - énièmes défauts et aspérités de ma propre personne, signe que je suis quelqu'un qui travaille fort et qui persévère malgré les échecs. « I try to be careful ... » Vraiment, j'essaie. Souvent, je porte des gants, mais ils empiètent sur ma motricité fine ... « But I wouldn't get anywhere if I was too careful ». Je pourrais paraître téméraire en disant cela, mais c'est une évidence pour moi. Craintif, je sais que je le suis, mais lorsqu'il s'agit de ma soif de connaissances et de mon désir de comprendre comment les choses fonctionnent, j'ai toujours eu du mal à m'arrêter. Je touche la cicatrice ornant mon visage d'un index léger. « I got this one when I took a muggle car apart - I wanted to see if I could add magical components to it. Big mistake », lui dis-je, fin sourire en coin étirant mon visage. Doucement, je me permets de regarder Sapphire. N'aimant pas qu'on me regarde, je suis plutôt pudique lorsqu'il s'agit d'observer autrui, surtout lorsque les sujets de mon attention peuvent me voir faire, mais avec la sorcière, je me le permets. Les mêmes vêtements qui auraient paru terriblement démodés sur quelqu'un d'autre, mais qui paraissaient avoir été faits pour la jeune femme, la courbe secrète de son sourire, qui trouve son écho dans le mien. « I remember your songs ».
- InvitéInvité
Re: let the river in + sapphire [terminé]
Lun 18 Fév 2019 - 17:34
Six ans après, il fallait s'apprivoiser. Se reconnaître. Les gestes et les mots hésitaient. L'un puis l'autre, les sorciers tâtonnaient, incertains de la distance à garder, de la complicité à retrouver. Sapphire entendit la réaction de Finnick à son contact spontané, et retint que ce n'était pas grave. Elle rangea tout de même ses mains curieuses sur son abdomen, contre la chaleur de la robe à jupons en tissu épais. Il fallut retracer le parcours qui la menait ici, après avoir quitté Hungcalf en fin de sixième année. La blonde résuma pudiquement ses déboires, et sa nouvelle vie avec une fierté tout aussi réservée. L'histoire terminée, elle rebondit sur ce qu'elle avait perçu des bégaiements du sorcier juste avant, ce qu'elle avait entendu entre les lignes - et ce qu'elle avait envie de lui dire, tout simplement. And I'm happy to see you, too. Sourires et regards timides où le soleil commençait à percer.
Brusquement un détail attira l'attention de l'Irlandaise, qui papillonnait beaucoup d'un sujet à un autre. La cicatrice sur le sourcil du sorcier. Si elle reconnaissait ses traits d'enfant, elle avait immédiatement repéré qu'elle n'existait pas avant. Something happened to you ? Here ? Sage Sapphire, qui avait appris à montrer sans toucher. Le sorcier comprit la demande et toucha machinalement le sourcil observé. This ? Oh it's nothing. Sometimes my tests don't go well. Il lui offrit ses mains à examiner. La sorcière en découvrait les petites éraflures comme si Finnick avait ouvert une boite à trésors. C'était drôle de voir ce que les mains racontaient sur leur propriétaire. Les siennes restaient immaculées, délicates, préservées du monde extérieur. Les bleus se trouvaient surtout sur ses jambes, à escalader des ruines ou des arbres. I try to be careful... But I wouldn't get anywhere if I was too careful. C'était une belle philosophie de vie, que la blonde accueillit avec une moue d'approbation. Ha, I know what you mean. Elle se disait exactement la même chose lorsqu'il fallait résoudre des énigmes ou avancer vers l'inconnu en rénovant des bâtiments délabrés, ou en cherchant des trésors enfouis dans des labyrinthes. Sa douceur et sa pudeur dissimulaient aux gens qu'elle voulait devenir espionne-archéologue lorsqu'elle était enfant, et que peu de choses lui faisaient peur s'il fallait les affronter pour trouver ce qu'elle voulait. Son coeur n'était pas en sucre, mais vibrait de courage et de curiosité. Elle avait su grimper et construire des cabanes dans les arbres avant même d'avoir dix ans.
Dernier regard d'admiration sur les mains de Finnick. They show you're persistent, and passionate. Le jeune homme expliqua précisément ce que lui avait valu la cicatrice du sourcil. I got this one when I took a muggle car apart - I wanted to see if I could add magical components to it. Big mistake. Sourire amusé en réponse au sien. Sapphire le dévisagea une nouvelle fois. Elle aimait ce nouveau visage. Celui d'un jeune homme. You look like an adventurer. I like it. Regard de l'Ethelred qui glissait sur elle, innocent, curieux. Elle jeta un oeil à sa robe, avec la pensée habituelle que les uniformes de Poudlard lui manquaient. Elle adorait les porter. Dans ses tenues, tout le monde reconnaissait son éducation mormonne et ses moeurs d'un autre siècle. Heureusement avec le temps, Sapphire ne s'en souciait plus. Elle se sentait bien, vêtue ainsi. I remember your songs. La surprise mêlée au plaisir qu'il mentionne son chant la fit doucement glousser. Oh ? I'm glad. Sourire plein, joues rondes. La chorale était pratiquement la seule activité de groupe où elle ne se sentait pas à part. Elle n'était pas l'intello en avance sur les leçons, elle n'était pas le rat de bibliothèque perdue dans ses livres, ni la timide en retrait. Elle était chanteuse, sans complexe, toujours partante pour n'importe quel projet. Cette année elle pouvait en plus aiguiller les choix d'Evan et aider les membres moins sûrs d'eux, et c'était gratifiant. I still sing. A lot. I'm not sure all my roommates appreciate it. Non pas qu'elle chantait mal, mais même avec une jolie voix et des mélodies agréables le bruit de fond pouvait être envahissant.
Parfaitement détendue à présent, la sorcière changea de position pour s'asseoir en tailleur, largement recouverte pour ne pas prendre froid. What's new ? Ils avaient évoqué ce dont ils se souvenaient l'un de l'autre, et les souvenirs réchauffaient le coeur de la jeune femme, mais elle avait maintenant envie de connaître le Finnick d'aujourd'hui. Are there new people in your life ? Curiosité ingénue. Les gens que l'Ethelred admettait dans son cercle étaient forcément remarquables. Elle avait envie d'imaginer qui le faisait rire, qui parlait avec lui. Les visages des Fraser glissèrent dans son esprit, mais elle n'osa pas demander comment allaient Riley, Murphy ou Isalynn. How's seventh year ? Pretty tough I guess. Les études la passionnaient toujours, alors même qu'elle avait choisi d'interrompre les siennes. Peut-être pas définitivement ? Elle se souvenait que le sorcier suivait les cours de runes et d'astronomie, deux matières dans lesquelles ils excellaient tous deux. Un autre sujet s'invita dans sa réflexion sur ce qui pouvait être nouveau, et elle prit un ton enthousiaste d'enfant amusée. Did you hear about the Pixies spreading potions all over Inverness ? Like, everyone was under the amortentia at the Enchanted Skunk ? C'était assez absurde et cocasse pour avoir fait du bruit, et si Sapphire n'écoutait pas les rumeurs d'ordinaire elle avait été fascinée par ce fait divers -surtout qu'elle en avait été victime.
Brusquement un détail attira l'attention de l'Irlandaise, qui papillonnait beaucoup d'un sujet à un autre. La cicatrice sur le sourcil du sorcier. Si elle reconnaissait ses traits d'enfant, elle avait immédiatement repéré qu'elle n'existait pas avant. Something happened to you ? Here ? Sage Sapphire, qui avait appris à montrer sans toucher. Le sorcier comprit la demande et toucha machinalement le sourcil observé. This ? Oh it's nothing. Sometimes my tests don't go well. Il lui offrit ses mains à examiner. La sorcière en découvrait les petites éraflures comme si Finnick avait ouvert une boite à trésors. C'était drôle de voir ce que les mains racontaient sur leur propriétaire. Les siennes restaient immaculées, délicates, préservées du monde extérieur. Les bleus se trouvaient surtout sur ses jambes, à escalader des ruines ou des arbres. I try to be careful... But I wouldn't get anywhere if I was too careful. C'était une belle philosophie de vie, que la blonde accueillit avec une moue d'approbation. Ha, I know what you mean. Elle se disait exactement la même chose lorsqu'il fallait résoudre des énigmes ou avancer vers l'inconnu en rénovant des bâtiments délabrés, ou en cherchant des trésors enfouis dans des labyrinthes. Sa douceur et sa pudeur dissimulaient aux gens qu'elle voulait devenir espionne-archéologue lorsqu'elle était enfant, et que peu de choses lui faisaient peur s'il fallait les affronter pour trouver ce qu'elle voulait. Son coeur n'était pas en sucre, mais vibrait de courage et de curiosité. Elle avait su grimper et construire des cabanes dans les arbres avant même d'avoir dix ans.
Dernier regard d'admiration sur les mains de Finnick. They show you're persistent, and passionate. Le jeune homme expliqua précisément ce que lui avait valu la cicatrice du sourcil. I got this one when I took a muggle car apart - I wanted to see if I could add magical components to it. Big mistake. Sourire amusé en réponse au sien. Sapphire le dévisagea une nouvelle fois. Elle aimait ce nouveau visage. Celui d'un jeune homme. You look like an adventurer. I like it. Regard de l'Ethelred qui glissait sur elle, innocent, curieux. Elle jeta un oeil à sa robe, avec la pensée habituelle que les uniformes de Poudlard lui manquaient. Elle adorait les porter. Dans ses tenues, tout le monde reconnaissait son éducation mormonne et ses moeurs d'un autre siècle. Heureusement avec le temps, Sapphire ne s'en souciait plus. Elle se sentait bien, vêtue ainsi. I remember your songs. La surprise mêlée au plaisir qu'il mentionne son chant la fit doucement glousser. Oh ? I'm glad. Sourire plein, joues rondes. La chorale était pratiquement la seule activité de groupe où elle ne se sentait pas à part. Elle n'était pas l'intello en avance sur les leçons, elle n'était pas le rat de bibliothèque perdue dans ses livres, ni la timide en retrait. Elle était chanteuse, sans complexe, toujours partante pour n'importe quel projet. Cette année elle pouvait en plus aiguiller les choix d'Evan et aider les membres moins sûrs d'eux, et c'était gratifiant. I still sing. A lot. I'm not sure all my roommates appreciate it. Non pas qu'elle chantait mal, mais même avec une jolie voix et des mélodies agréables le bruit de fond pouvait être envahissant.
Parfaitement détendue à présent, la sorcière changea de position pour s'asseoir en tailleur, largement recouverte pour ne pas prendre froid. What's new ? Ils avaient évoqué ce dont ils se souvenaient l'un de l'autre, et les souvenirs réchauffaient le coeur de la jeune femme, mais elle avait maintenant envie de connaître le Finnick d'aujourd'hui. Are there new people in your life ? Curiosité ingénue. Les gens que l'Ethelred admettait dans son cercle étaient forcément remarquables. Elle avait envie d'imaginer qui le faisait rire, qui parlait avec lui. Les visages des Fraser glissèrent dans son esprit, mais elle n'osa pas demander comment allaient Riley, Murphy ou Isalynn. How's seventh year ? Pretty tough I guess. Les études la passionnaient toujours, alors même qu'elle avait choisi d'interrompre les siennes. Peut-être pas définitivement ? Elle se souvenait que le sorcier suivait les cours de runes et d'astronomie, deux matières dans lesquelles ils excellaient tous deux. Un autre sujet s'invita dans sa réflexion sur ce qui pouvait être nouveau, et elle prit un ton enthousiaste d'enfant amusée. Did you hear about the Pixies spreading potions all over Inverness ? Like, everyone was under the amortentia at the Enchanted Skunk ? C'était assez absurde et cocasse pour avoir fait du bruit, et si Sapphire n'écoutait pas les rumeurs d'ordinaire elle avait été fascinée par ce fait divers -surtout qu'elle en avait été victime.
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Sam 23 Fév 2019 - 16:34
Gestes et paroles teintés de douceur, lentement, comme si nous étions tous deux des animaux effarouchés - moi, surtout, j'en suis conscient. « I try to be careful... But I wouldn't get anywhere if I was too careful ». Évidence. Je n'ai pas besoin d'être téméraire pour ne pas être lâche - et le fait d'être anxieux au contact d'autrui ne m'empêchera jamais de trouver de la bravoure dans la curiosité. « Ha, I know what you mean ». Sourire discret - nous nous comprenions, adolescents. Maintenant jeunes adultes, bien que je sois douloureusement conscient de mon retard dans plusieurs sphères impliquant les contacts sociaux, pouvons-nous nous comprendre comme nous le faisions jadis? « They show you're persistent, and passionate », dit la sorcière, examinant mes mains offertes telles une énigme, portant les traces des années que nous avons passées séparés. Une lueur d'espoir m'habite en entendant sa réponse, et je relève légèrement la tête - peut-être n'avons-nous jamais cessé de nous comprendre? Je l'espérais.
« I got this one when I took a muggle car apart - I wanted to see if I could add magical components to it. Big mistake », dis-je, désignant la cicatrice pointée par Sapphire plus tôt. L'Irlandaise m'observe, et, bien que je rougisse visiblement sous son regard, je ne m'y dérobe pas. « You look like an adventurer. I like it ». Je ressens une étrange fierté à ce titre donné par la sorcière, qui me donne envie de bomber le torse en une parfaite parodie de mon jumeau, fanfaron pour deux là où je suis humble et timide. Aventurier? Peut-être en suis-je un, tout compte fait, à ma manière, candide. Observant la jeune femme à mon tour avec timidité et une demande de permission dans le regard, je me permets un retour dans nos souvenirs communs - je n'ai rien d'autre pour me raccrocher à notre amitié, en attendant de voir si notre contact d'aujourd'hui n'est qu'une chimère du passé venue me tenter. « I remember your songs ».
Le rire de la sorcière me fait plaisir, bien que je ne crois pas avoir dit quelque chose de comique, mais le large sourire qui fend son visage m'indique que j'ai bien fait de mentionner ses chansons. « Oh ? I'm glad. I still sing. A lot. I'm not sure all my roommates appreciate it ». Ne pas apprécier un oiseau chanteur comme Sapphire? Ses colocataires doivent être étranges. Bien que je n'aie moi-même pas d'affinité particulière avec la musique, j'aime entendre une chanson lorsqu'elle est bien exécutée ... et mes barèmes ne sont pas particulièrement durs, n'y connaissant moi-même rien. « There are worse things than having you as a roomie », dis-je sans réfléchir à nouveau, avant de me rendre compte que ce que je dis pourrait être interprété de plus d'une façon. Précipitamment, je me rattrape, espérant ne pas avoir accidentellement insulté l'Irlandaise. « I-I mean - because you're n-nice and you do sing very w-well! » Excuse précipitée que Sapphire semble accepter, ne relevant pas ma bêtise. Je la regarde s'installer face à moi, assise en tailleur, et je me permets moi aussi de détendre ma posture en appuyant mon dos contre le mur, face à l'Irlandaise, qui me questionne à son tour. « What's new ? Are there new people in your life ? » Je ne peux pas m'empêcher de rire - la sorcière est bien placée pour savoir à quel point je peux être dur d'approche, malgré mon tempérament amical une fois apprivoisé. « Not really », dis-je avec un petit sourire d'autodérision. Heureusement que Lynn et Riley sont à Hungcalf, et que mon mutisme ne résiste pas au quidditch - sans mon équipe et ma famille, je serais probablement devenu l'ermite de l'université occupant constamment la salle d'étude. Là où personne ne peut parler - un rêve devenu réalité pour moi. Mon visage s'illumine, me souvenant que oui, j'ai rencontré de nouvelles personnes, cette année. « I met someone at the astronomy tower », lui dis-je, me souvenant de la passion partagée par Sapphire pour les étoiles, avant de me souvenir que la mystérieuse étudiante et moi échangeons assis de part et d'autre d'un mur de pierre, et que je ne connais pas son identité. Peut-être est-ce précisément pour cette raison que nous échangeons, dans l'anonymat nocturne. « But we've never seen each other ». Le visage de la journaliste ayant répondu à mon défi qui n'en était pas un me revient en tête, et un éclair de fierté teinte à nouveau mon visage, comme si je tentais de prouver que j'étais capable de rencontrer des gens. « A journalist on the quidditch field ». She was wonderful and she was everything I'm not. « Nate - he's a quidditch player, I test things with him », lui dis-je en guise de précision avant de poursuivre sur ma lancée. « He told her about my tests, and she asked me questions. Aphrodite. » Aphrodite, qui m'avait laissé parler de mes inventions avant de me couper l'herbe sous le pied en me demandant si j'avais des groupies, en tant que joueur de quidditch de grand talent, attrapeur qui plus est. J'adresse un petit air désemparé à l'ex-lufkin. « I'm not the best at meeting people ». Admission qui ne me gêne pas - ne pas rencontrer de nouvelles personnes ne m'a jamais vraiment dérangé.
« How's seventh year ? Pretty tough I guess ». Un soupir quitte mes lèvres, et je hoche la tête pour l'accompagner. Le niveau a significativement augmenté depuis l'an dernier, alors que j'entame la dernière portion de mes études universitaires. « Very. Especially with ... » D'un mouvement léger de la tête, je désigne ma baguette, qui dépasse de mon sac. Sur 6 cours suivis, il n'y en a qu'un qui me donne réellement du fil à retordre, et ce, parce qu'il requiert l'utilisation récurrente de sortilèges - dont une grande partie que je ne maîtrise pas de façon informulée. Les cours de défense contre les forces du mal, mon éternelle bête noire. Je me suis résigné, en la matière, croyant davantage opportun de renforcer mes points forts que de compenser pour ce cours - je réussis avec brio dans mes cinq autres cours, faisant honneur à mon ancienne maison à Poudlard. Peut-être aurais-je été envoyé chez les lufkin si j'avais su convenablement parler - mais les tournures langagières et d'esprit m'échappent comme des volutes de fumées entre les doigts. « DADA is my cross to bear ». Haussement léger d'épaules - avec le temps, je m'y suis fait, et j'excelle assez dans les autres cours pour ne pas y voir une réelle tache dans mon parcours. « The others are going well ». Éclair de fierté - les études me tiennent à coeur, et, bien que modeste, je ne ferai pas semblant d'être moins talentueux que je le suis. But I won't pretend to be better than I am, either. « Did you hear about the Pixies spreading potions all over Inverness ? Like, everyone was under the amortentia at the Enchanted Skunk ? » L'enthousiasme de Sapphire m'aiguille, et la surprise se lit clairement dans mes yeux. « No, I didn't ». La Moufette Enchantée est un endroit que j'affectionne - Maxine me gave lorsque j'y vais, et ce n'est pas pour déplaire à ma dent sucrée. « I like it, the owner is a friend ». Petit sourire. « She keeps a corner table for me », dis-je en désignant le coin dans lequel je me tiens présentement. Éternel être de coins et de cachettes, je n'ai pas changé en la matière. « When was it? » Encore heureux que je n'aie pas été présent, j'aurais eu l'air encore plus idiot que d'habitude. L'idée de voir Sapphire sous amortencia pique toutefois ma curiosité, et je suis saisi de l'envie qu'elle me raconte sa soirée. « Were you there? » Attentif, je relève les genoux contre ma poitrine et je croise mes bras sur mes rotules, y posant mon visage. Je suis curieux de connaître l'effet qu'a eu la potion sur la douce sorcière, que je sais pudique.
à
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Re: let the river in + sapphire [terminé]
Jeu 28 Fév 2019 - 15:05
Rattraper le temps perdu, comme des enfants ignorant les affres des années passées et des liens qui se défaisaient. Innocente curieuse, Sapphire voulait se représenter le paysage du Finnick présent, imaginer l'univers qui gravitait autour de lui désormais. Elle demandait si de nouvelles personnes étaient entrées dans son cercle timide et restreint. Not really. La question le fit rire, mais il nomma quelques rencontres. I met someone at the astronomy tower, but we've never seen each other. Le lieu intéressa forcément l'Irlandaise, qui adorait cette tour, mais l'histoire offerte lui parut encore plus fascinante. Really ? How odd ! Dans sa bouche, c'était un compliment. Elle imaginait déjà les rencontres anonymes, peut-être à travers des parchemins ou deux voix derrière un pilier. C'était romanesque et poétique à souhait. Le sorcier mentionna une autre personne. A journalist on the quidditch field. Nate - he's a quidditch player, I test things with him. He told her about my tests, and she asked me questions. Aphrodite. Le prénom féminin lui plut et il lui sembla connaitre un Nate elle aussi, mais la présence du Quidditch comme un fantôme d'épouvante la laissa muette cette fois-ci. Finnick ne remarqua rien et lui adressa un petit sourire désemparé. I'm not the best at meeting people. Il était bien pire qu'elle sur ce point, et cela voulait dire beaucoup. Sapphire n'avait peur de parler aux gens, la plupart du temps elle ne s'y intéressait simplement pas, trop perdue dans sa bulle de rêverie ou de travail. Sa difficulté consistait à savoir quoi dire et comment pour ne pas passer pour une illuminée. Elle hocha tendrement la tête envers le jeune homme. I know. Voix compatissante, bienveillante. Ce n'était pas une tare à ses yeux. Finnick n'était pas le plus populaire ni extraverti, et c'était tant mieux. Il était doux, il était spécial. C'était bien pour cela qu'elle l'appréciait tant.
La discussion aborda l'inévitable sujet des études. Sapphire se demandait comment aurait été sa septième année. Elle questionna le sorcier sur la difficulté du niveau. Il soupira en acquiesçant. Very tough. Especially with... L'Ethelred désigna sa baguette magique. DADA is my cross to bear. Effectivement, ce cours se passait difficilement de paroles. La blonde savait que le sorcier avait développé techniques et compétences pour contourner la dimension orale de la magie, mais cela ne fonctionnait pas pour tout. Oh, still ? Damn. Finalement il avait du mérite de se retrouver en septième année avec cette difficulté dans son parcours. Rassurant, Finnick haussa les épaules. The others are going well. Éclair de fierté dans son regard, et dans celui de la jeune femme. Sure they do. You're brilliant. Ce n'était pas une flatterie en l'air : Sapphire avait trop d'estime pour les études pour en parler futilement. Elle savait à quel point le sorcier se démenait dans ses cours et ses devoirs. Sa difficulté d'élocution laissait croire aux esprits étriqués qu'il était bête ou incompétent, mais c'était complètement faux.
Lancée par la détente du moment, Sapphire pensa à un événement récent qui avait amusé -ou agacé, c'était selon- la communauté sorcière écossaise. Elle parla de l'amortentia versée dans les tasses de la Moufette enchantée. I didn't hear about that. I like it, the owner is a friend. She keeps a corner table for me. La surprise sur le visage du sorcier amusa doucement la blonde. Elle ignorait qu'il était habitué à se rendre là-bas, mais l'habitude entre lui et la propriétaire lui parut adorable. Oh really ? That's sweet of her. I only go there sometimes when I want to try some tea. D'ailleurs, ce jour-là c'était son intention. Elle n'aurait pas imaginé à quel point le thé serait unique ! When was it ? demanda l'Ethelred. Avec une moue d'approximation, Sapphire répondit. It was a month ago I think. Les dates n'étaient pas son fort, à moins qu'elles ne concernent un devoir à rendre (et encore elle avait tendance à tout faire en avance). Attentif, le jeune homme installa son menton sur ses genoux repliés contre lui. Were you there ? Contente d'avoir piqué la curiosité du sorcier, la jeune femme rit doucement en acquiesçant. I had a cup of tea with Lilas Muller. Ton de confidence, comme si c'était un fait scandaleux - ou hautement improbable. I don't know if you know who she is, but she's quite... evil ? She's a cousin of Elia but she's way way meaner and snobbish and cold. Elle se reprit avec une voix penaude, comme pour s'excuser de critiquer Lilas dans son dos. I don't like saying that about people you know, but she really is. Sapphire connaissait les Muller depuis plus de dix ans et elle avait assisté à de nombreuses scènes cruelles et méprisantes de Lilas - le dernier Noël au domaine familial était un bon exemple. Elle ne l'avait jamais attaquée personnellement, mais ne cachait pas sa nature dangereuse. Anyway, so I "fell in love" with her and her with me, and it was... frightening ! Rire cristallin. We just talked, like we were at peace together, I could stop staring at her and she sweet-talked to me like I was a cute puppy or something. I think I was lucky she didn't eat me alive haha ! Main sur le nez pour garder une respiration calme après ce nouvel éclat de rire, puis elle reprit. It was so awkward but I got to say the potion leaves like a sweet soft feeling. And when I think of it now I think it was pretty funny. Hopefully it only lasted a hour or less. La pudique mormonne aurait pu être terriblement embarrassée par la situation, mais Sapphire savait très bien que ce n'était que l'effet d'une potion. Et puis l'idée qu'elle soit attirée par une femme, Lilas Muller qui plus était, lui paraissait si absurde que ça ne pouvait l'inquiéter.
Contente de passer un peu de temps avec Finnick, comme si ces années d'errance n'avaient pas compté, la sorcière posa doucement la tête contre le mur avec un soupir d'aise. Cette année 2019 commençait décidément sous les meilleurs auspices. Tout se passait à merveille ! La vie se faisait peut-être pardonner des coups durs des années précédentes. Soudainement, tête en l'air, la jeune femme se redressa. Oh ! I can't stay there ! Elle se leva un peu vite, secouant sa vaste robe pour la libérer d'éventuelles saletés du sol. I'm sorry Finnick, I'm on duty. I have to get some papers for Mr Wakefield. Les suspensions mobiles qui tournoyaient au-dessus d'eux se prirent un peu dans sa chevelure blonde, et les libéra délicatement sans rompre le sortilège qui les faisaient léviter. I hope I'll see you again soon. Voeu pieu, envie sincère. Sapphire savait que ça ne tenait qu'à elle et elle voulait vraiment renouer avec le sorcier. I didn't take DADA since Hogwarts but if I can help with the unspoken spells, let me know. Oh and you have to tell me more about that person you don't see, one of these days. Sourire timide, un peu gênée de proposer de futures rencontres sans être certaine qu'il les accepterait, la fugace blonde se prépara à partir, en vérifiant une dernière fois qu'elle n'avait rien oublié dans le coin.
La discussion aborda l'inévitable sujet des études. Sapphire se demandait comment aurait été sa septième année. Elle questionna le sorcier sur la difficulté du niveau. Il soupira en acquiesçant. Very tough. Especially with... L'Ethelred désigna sa baguette magique. DADA is my cross to bear. Effectivement, ce cours se passait difficilement de paroles. La blonde savait que le sorcier avait développé techniques et compétences pour contourner la dimension orale de la magie, mais cela ne fonctionnait pas pour tout. Oh, still ? Damn. Finalement il avait du mérite de se retrouver en septième année avec cette difficulté dans son parcours. Rassurant, Finnick haussa les épaules. The others are going well. Éclair de fierté dans son regard, et dans celui de la jeune femme. Sure they do. You're brilliant. Ce n'était pas une flatterie en l'air : Sapphire avait trop d'estime pour les études pour en parler futilement. Elle savait à quel point le sorcier se démenait dans ses cours et ses devoirs. Sa difficulté d'élocution laissait croire aux esprits étriqués qu'il était bête ou incompétent, mais c'était complètement faux.
Lancée par la détente du moment, Sapphire pensa à un événement récent qui avait amusé -ou agacé, c'était selon- la communauté sorcière écossaise. Elle parla de l'amortentia versée dans les tasses de la Moufette enchantée. I didn't hear about that. I like it, the owner is a friend. She keeps a corner table for me. La surprise sur le visage du sorcier amusa doucement la blonde. Elle ignorait qu'il était habitué à se rendre là-bas, mais l'habitude entre lui et la propriétaire lui parut adorable. Oh really ? That's sweet of her. I only go there sometimes when I want to try some tea. D'ailleurs, ce jour-là c'était son intention. Elle n'aurait pas imaginé à quel point le thé serait unique ! When was it ? demanda l'Ethelred. Avec une moue d'approximation, Sapphire répondit. It was a month ago I think. Les dates n'étaient pas son fort, à moins qu'elles ne concernent un devoir à rendre (et encore elle avait tendance à tout faire en avance). Attentif, le jeune homme installa son menton sur ses genoux repliés contre lui. Were you there ? Contente d'avoir piqué la curiosité du sorcier, la jeune femme rit doucement en acquiesçant. I had a cup of tea with Lilas Muller. Ton de confidence, comme si c'était un fait scandaleux - ou hautement improbable. I don't know if you know who she is, but she's quite... evil ? She's a cousin of Elia but she's way way meaner and snobbish and cold. Elle se reprit avec une voix penaude, comme pour s'excuser de critiquer Lilas dans son dos. I don't like saying that about people you know, but she really is. Sapphire connaissait les Muller depuis plus de dix ans et elle avait assisté à de nombreuses scènes cruelles et méprisantes de Lilas - le dernier Noël au domaine familial était un bon exemple. Elle ne l'avait jamais attaquée personnellement, mais ne cachait pas sa nature dangereuse. Anyway, so I "fell in love" with her and her with me, and it was... frightening ! Rire cristallin. We just talked, like we were at peace together, I could stop staring at her and she sweet-talked to me like I was a cute puppy or something. I think I was lucky she didn't eat me alive haha ! Main sur le nez pour garder une respiration calme après ce nouvel éclat de rire, puis elle reprit. It was so awkward but I got to say the potion leaves like a sweet soft feeling. And when I think of it now I think it was pretty funny. Hopefully it only lasted a hour or less. La pudique mormonne aurait pu être terriblement embarrassée par la situation, mais Sapphire savait très bien que ce n'était que l'effet d'une potion. Et puis l'idée qu'elle soit attirée par une femme, Lilas Muller qui plus était, lui paraissait si absurde que ça ne pouvait l'inquiéter.
Contente de passer un peu de temps avec Finnick, comme si ces années d'errance n'avaient pas compté, la sorcière posa doucement la tête contre le mur avec un soupir d'aise. Cette année 2019 commençait décidément sous les meilleurs auspices. Tout se passait à merveille ! La vie se faisait peut-être pardonner des coups durs des années précédentes. Soudainement, tête en l'air, la jeune femme se redressa. Oh ! I can't stay there ! Elle se leva un peu vite, secouant sa vaste robe pour la libérer d'éventuelles saletés du sol. I'm sorry Finnick, I'm on duty. I have to get some papers for Mr Wakefield. Les suspensions mobiles qui tournoyaient au-dessus d'eux se prirent un peu dans sa chevelure blonde, et les libéra délicatement sans rompre le sortilège qui les faisaient léviter. I hope I'll see you again soon. Voeu pieu, envie sincère. Sapphire savait que ça ne tenait qu'à elle et elle voulait vraiment renouer avec le sorcier. I didn't take DADA since Hogwarts but if I can help with the unspoken spells, let me know. Oh and you have to tell me more about that person you don't see, one of these days. Sourire timide, un peu gênée de proposer de futures rencontres sans être certaine qu'il les accepterait, la fugace blonde se prépara à partir, en vérifiant une dernière fois qu'elle n'avait rien oublié dans le coin.
- InvitéInvité
Re: let the river in + sapphire [terminé]
Dim 3 Mar 2019 - 15:03
Posture attentive, j'attends que Sapphire me raconte son aventure. Si je ne sais pas parler avec éloquence, j'aime écouter les autres, surtout lorsqu'on ne me met pas la pression pour parler à mon tour. « I had a cup of tea with Lilas Muller. I don't know if you know who she is, but she's quite... evil ? She's a cousin of Elia but she's way way meaner and snobbish and cold ». Je déglutis à la simple pensée, accroché aux lèvres de l'Irlandaise alors qu'elle me parle de sa compagne de thé sur un ton de confidence qui m'inspire comme un thriller. Je ne connais pas la sorcière dont Sapphire parle, me tenant loin de la majorité des autres étudiants et n'ayant aucune envie de me tenir au courant des ragots colportés sur autrui - ils ne m'ont jamais intéressé. Mais si la fameuse Lilas est capable de cruauté, je note mentalement de ne pas m'en approcher - j'en ai déjà assez de Cassiopée qui s'est improvisée tortionnaire il y a quelques années et qui semble avoir la mémoire très longue. « Sounds scary », dis-je simplement, les yeux grands ouverts, me promettant de prendre garde à elle si je devais la rencontrer un jour. Sapphire semble se sentir coupable, et il est vrai que je ne crois pas l'avoir déjà entendue critiquer qui que ce soit. « I don't like saying that about people you know, but she really is ». Pour que même l'Irlandaise l'affirme, c'est que ça doit être vrai, me dis-je, attendant la suite. La sorcière ne me déçoit pas, me racontant qu'elle était devenue amoureuse du serpent qu'elle vient de me décrire, et je ris avec elle. J'essaie d'imaginer Sapphire amoureuse, sans succès - il y a si longtemps que nous n'avons pas échangé et à l'époque, ce genre de sentiments semblaient étrangers à son esprit si pur. « If you say so, I believe you », dis-je avec candeur - je me méfie beaucoup des gens, mais je doute que Sapphire puisse me mentir. J'ajuste mon foulard aux couleurs des ethelred autour de mon cou avant de laisser la sorcière poursuivre son récit. « It was so awkward but I got to say the potion leaves like a sweet soft feeling. And when I think of it now I think it was pretty funny. Hopefully it only lasted a hour or less ». Une sensation douce? Peut-être n'était-ce pas si mal, après tout, même si les émotions tirées de la potion n'étaient pas réelles. Mon regard se fait distant - j'essaie d'imaginer la sensation, fermant les yeux sans en avoir conscience. Impression de flottement, j'inspire par le nez et, sans comprendre, je sens une touche de sel sur l'air. Comme si je m'étais perdu en mer avec pour seul ancrage des prunelles couleur d'océan. Ouvrant les yeux à nouveau, je souris à Sapphire. « Now you're the adventurer ». N'y a-t-il pas plus grand risque que celui du coeur? Les égratignures physiques ne sont rien, comparées à celles que des potions d'amour - quitte à ne pas pouvoir imaginer correctement le risque romantique réel.
Sous mon regard noisette, la posture de Sapphire se détend davantage. Saisissant mon courage à deux mains, j'ouvre la bouche pour lui demander si elle aimerait que nous nous retrouvions à nouveau, malgré l'absence, malgré les non-dits. Ainsi, simplement, puisque c'est tout ce que je sais faire. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, Sapphire se redresse et se relève rapidement, comme un pantin sorti d'une boîte à surprise - j'en sursaute. « Oh ! I can't stay there ! I'm sorry Finnick, I'm on duty. I have to get some papers for Mr Wakefield ». Je hoche la tête. « Oh! No worries ». Le voilà filé, le moment de lui demander maladroitement ce que cet instant passé ensemble signifie. Are we going to be friends again? I mean I don't have many friends but I did like being your friend, and you being mine, and if I offended you in the past I hope I can make it better now and well maybe you'd like to fold things again with me even if some people think it's childish but you were always different from the others and special and well ... can we be friends again? Toutes ces pensées et ces explications qui me traversent l'esprit - who am I kidding? Il me faudrait plus de mots que ceux que je prononce en une semaine pour tenter d'expliquer à Sapphire qu'elle m'a manqué et que j'espère que nous redeviendrons amis, si elle veut bien de moi. « I hope I'll see you again soon ». Tête qui se relève, grand sourire traversé d'une joie simple, sincère. « Me too ». J'ai envie de lui demander à quoi ressemble son horaire, pour voir si je ne peux pas faire correspondre le mien avec ses moments libres, mais j'ai peur qu'elle me fuie à nouveau. Mes lèvres restent donc sagement closes, et je me relève pour lui signifier qu'elle peut s'en aller sans problème, que je ne lui en voudrai pas. « I didn't take DADA since Hogwarts but if I can help with the unspoken spells, let me know. Oh and you have to tell me more about that person you don't see, one of these days ». Je hoche vigoureusement la tête et, traversé d'une légère hardiesse, j'enchante silencieusement l'étoile et la lune que nous avons réalisées ensemble pour qu'elles s'installent sur le sac de la sorcière blonde. « It matches with your necktie now », dis-je en désignant sa cravate jaune constellée de corps stellaires, sourire aux lèvres. « It was nice seeing you, Sapphire ». Douceur et innocence par un après-midi d'hiver.
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