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On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Mer 23 Aoû 2017 - 15:54
Le Chemin de Traverse était un lieu unique dans le monde de la magie. Il y avait bien d’autres galeries marchandes de ce type sur cette Terre, à commencer par celle de Paris, mais aux yeux de Hermès, aucune n’avait le charme si particuliers de cet endroit situé en plein cœur de Londres. Pas même le Grand Marché parisien que le jeune homme connaissait bien pour y avoir passé une grande partie de sa vie. Il y avait un certain nombre de boutiques renommées, comme celle de Garrick Ollivander où des sorciers du monde entier venaient chercher leurs baguettes magiques, ou encore l’indémodable magasin d’accessoires de Quidditch que Delacroix fréquentait souvent lorsqu’il passait par là. Les bâtiments n’étaient pas dénués de fantaisie, contrairement à ce que l’on pouvait voir en France où ils se ressemblaient tous, et les sorciers britanniques semblaient peu soucieux de leurs accoutrements. De l’autre côté de la Manche, les mages veillaient à soigner leurs tenues, notamment parce qu’ils sont passés par Beauxbâtons, une école de sorcellerie qui insiste entre autre sur la discipline. Le jeune Normand n’avait jamais aimé les règles de cette école, bien trop strictes et trop oppressantes qui donnaient le sentiment aux élèves d’être, non pas dans une école, mais dans une prison. De ce qu’il avait entendu à Hungcalf, les étudiants de Poudlard semblaient bien plus libres à ce niveau-là, même s’il y avait toujours un règlement pour encadrer les élèves.
Le jeune homme déambulait ainsi sur le Chemin de Traverse parmi les sorciers. Il regardait droit devant lui et son allure, plutôt rapide, semblait indiquer qu’il avait un but et qu’il savait où il allait. Hermès se dirigeait en effet vers Fleury & Bott, la librairie la plus célèbre de Londres. Il avait énormément entendu parler de Poudlard, de ses quatre fondateurs, et depuis quelques temps, l’un d’eux l’intriguait de plus en plus : Godric Gryffondor, un sorcier connu pour sa grande tolérance à l’égard des Nés-Moldus. Ne trouvant rien à ce sujet dans la librairie de ses parents, tous deux commerçants dans la capitale française, Hermès était venu à Londres afin de trouver quelques ouvrages au sujet de ce sorcier qui lui faisait penser à Richard Cœur de Lion, un Roi Moldu qui avait régné sur le Royaume d’Angleterre, dont sa Normandie natale faisait à l’époque partie. Le français était persuadé que ce sorcier ayant vécu au Moyen-Âge avait une histoire passionnante expliquant son combat, et il était bien décidé à découvrir la partie immergée de l’iceberg, le pan de l’histoire que l’on ne connaissait pas forcément chez les personnages importants.
Une fois entré à l’intérieur de la boutique, Delacroix se dirigea vers la bibliothèque consacrée à l’Histoire de la Magie et chercha le nom de Godric Gryffondor sur les étagères. Il trouva un livre assez volumineux qu’il ouvrit pour le feuilleter à la recherche d’informations, notamment pour savoir s’il valait le coup d’être acheté ou non. L’allée n’étant pas large, Hermès s’éloigna de l’étagère où il avait prit le livre pour reculer et laisser passer les sorcières et sorciers qui désiraient se rendre dans une autre partie de la librairie. En levant le nez des pages qu’il parcourait des yeux, le jeune homme reconnut une jeune femme blonde qu’il avait déjà croisé à Hungcalf. Il lui adressa un petit sourire accompagné d’un léger signe de tête en guise de salutations, puisque leurs regards s’étaient croisés et qu’il était malpoli de faire l’ignorant, avant de se replonger dans sa lecture. Hermès n’était pas le genre d’homme à engager la conversation, sauf peut-être lorsque celle-ci tournait autour du Quidditch, et la demoiselle avait sans doute mieux à faire que d’échanger quelques mots avec lui.
Le jeune homme déambulait ainsi sur le Chemin de Traverse parmi les sorciers. Il regardait droit devant lui et son allure, plutôt rapide, semblait indiquer qu’il avait un but et qu’il savait où il allait. Hermès se dirigeait en effet vers Fleury & Bott, la librairie la plus célèbre de Londres. Il avait énormément entendu parler de Poudlard, de ses quatre fondateurs, et depuis quelques temps, l’un d’eux l’intriguait de plus en plus : Godric Gryffondor, un sorcier connu pour sa grande tolérance à l’égard des Nés-Moldus. Ne trouvant rien à ce sujet dans la librairie de ses parents, tous deux commerçants dans la capitale française, Hermès était venu à Londres afin de trouver quelques ouvrages au sujet de ce sorcier qui lui faisait penser à Richard Cœur de Lion, un Roi Moldu qui avait régné sur le Royaume d’Angleterre, dont sa Normandie natale faisait à l’époque partie. Le français était persuadé que ce sorcier ayant vécu au Moyen-Âge avait une histoire passionnante expliquant son combat, et il était bien décidé à découvrir la partie immergée de l’iceberg, le pan de l’histoire que l’on ne connaissait pas forcément chez les personnages importants.
Une fois entré à l’intérieur de la boutique, Delacroix se dirigea vers la bibliothèque consacrée à l’Histoire de la Magie et chercha le nom de Godric Gryffondor sur les étagères. Il trouva un livre assez volumineux qu’il ouvrit pour le feuilleter à la recherche d’informations, notamment pour savoir s’il valait le coup d’être acheté ou non. L’allée n’étant pas large, Hermès s’éloigna de l’étagère où il avait prit le livre pour reculer et laisser passer les sorcières et sorciers qui désiraient se rendre dans une autre partie de la librairie. En levant le nez des pages qu’il parcourait des yeux, le jeune homme reconnut une jeune femme blonde qu’il avait déjà croisé à Hungcalf. Il lui adressa un petit sourire accompagné d’un léger signe de tête en guise de salutations, puisque leurs regards s’étaient croisés et qu’il était malpoli de faire l’ignorant, avant de se replonger dans sa lecture. Hermès n’était pas le genre d’homme à engager la conversation, sauf peut-être lorsque celle-ci tournait autour du Quidditch, et la demoiselle avait sans doute mieux à faire que d’échanger quelques mots avec lui.
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Jeu 24 Aoû 2017 - 20:55
On the Diagon Alley
Lors de sa visite rituelle sur le Chemin de Traverse, chaque année à la fin de l'été, Sapphire avait ses habitudes. Elle commençait d'abord par le moins intéressant : le magasin de Madame Guipure. Sur recommandation de sa mère, Sapphire y achetait toujours au moins une robe, parfois une nouvelle cape pour la rentrée. La plupart des tenues de Sapphire venaient de Dublin, mais quand elle se déplaçait jusqu'à Londres elle en profitait pour passer par ce magasin. Plus jeune, elle y allait avec ses soeurs, accompagnées d'une ou deux de leurs mères, pour leurs uniformes de Poudlard. La mode n'était clairement pas la passion de Sapphire. Elle aimait porter des robes -c'est ce qu'elle mettait 95% du temps- qui lui plaisaient, mais elle n'aimait pas passer des heures dans une boutique de prêt à porter. Ses goûts étaient simples et heureusement en accord avec la mode un peu "vieux jeu" des sorcières de Grande Bretagne. Cet achat fait, la jeune femme s'empressait de passer à la suite. Une fois rentrée dans la boutique de brocante, nul ne savait quand elle ressortirait. Elle regardait tous les objets étranges, feuilletaient les livres poussiéreux, essayait les chapeaux. Ce qui était vieux et usé la fascinait : quelles histoires se cachaient derrière tous ces objets ? Chez elle sa collection de bricoles farfelues commençait à prendre tellement de place que sa mère commençait à lui demander si elle comptait ouvrir un musée. Ce jour-ci, Sapphire repartit avec un lunascope détraqué du XVIIIe siècle, qui lui indiquerait certainement la position d'une étoile encore inconnue. Elle en était sûre.
Sa trouvaille dans un sac en papier, elle se mit dans sa dernière activité de la journée : la tournée des librairies. Sa préférée était la maison d'édition Obscurus Books, alors elle la gardait pour la fin. D'abord, il était impensable de ne pas passer par l'institution de Fleury & Bott. Certes, les livres y étaient un peu classiques selon le rat vorace de bibliothèque qu'était Sapphire, mais elle avait beaucoup de respect pour cette magnifique librairie. Tous ses manuels venaient d'ici et elle avait lu une grosse partie des rayons Légendes et Etudes des runes. En entrant dans la boutique, elle soupira de contentement et admira l'endroit. Elle se sentait toujours merveilleusement bien entourée de livres. L'air timide et un peu froid qu'elle arborait en dehors s'estompait d'un léger sourire et d'un regard pétillant. Légère, sereine, elle déambula dans les rayons, sans savoir encore où s'arrêter. De temps en temps ses doigts effleuraient les tranches de livres sur les étagères. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de les toucher.
Au détour du rayon Histoire de la magie, Sapphire croisa le regard d'un jeune homme, qui la salua. Polie, elle répondit au hochement de tête, puis fit quelques pas en se demandant qui il était. Delacroix... The Quidditch player. La phrase tinta dans sa tête. Son coeur s'assombrit d'abord, d'avoir pensé au Quidditch. Puis, toujours en l'observant du coin de l'oeil, Sapphire s'étonna de le voir lire. Certes, on pouvait jouer au Quidditch et savoir lire, mais manifestement il ne feuilletait pas un livre du programme, c'était donc qu'il avait un intérêt personnel pour un sujet, développé dans le gros ouvrage qu'il tenait. La curiosité de Sapphire prit le dessus. Elle examina le livre tout en s'approchant sur la pointe des pieds. Tout doucement, pour ne pas déranger... Delacroix ou les livres ? Difficile à dire. En tout cas, elle n'annonça pas son arrivée, oubliant les bonnes manières, et s'adressa au jeune homme une fois qu'elle était arrivée tout près. "Je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur livre sur Godric Gryffondor." On pouvait reconnaitre l'approche je-sais-tout typique d'une ancienne Serdaigle, mais Sapphire était trop innocente pour être prétentieuse et cela se sentait dans sa voix.
"Vous vous intéressez à sa biographie par curiosité ou c'est pour la recherche d'un point précis ?" Réalisant qu'elle s'était un peu incrustée, elle recula d'un pas pour reprendre une distance convenable entre deux inconnus, rougit légèrement en souriant et proposa d'une voix timide : "Je peux peut-être vous aider."
Sa trouvaille dans un sac en papier, elle se mit dans sa dernière activité de la journée : la tournée des librairies. Sa préférée était la maison d'édition Obscurus Books, alors elle la gardait pour la fin. D'abord, il était impensable de ne pas passer par l'institution de Fleury & Bott. Certes, les livres y étaient un peu classiques selon le rat vorace de bibliothèque qu'était Sapphire, mais elle avait beaucoup de respect pour cette magnifique librairie. Tous ses manuels venaient d'ici et elle avait lu une grosse partie des rayons Légendes et Etudes des runes. En entrant dans la boutique, elle soupira de contentement et admira l'endroit. Elle se sentait toujours merveilleusement bien entourée de livres. L'air timide et un peu froid qu'elle arborait en dehors s'estompait d'un léger sourire et d'un regard pétillant. Légère, sereine, elle déambula dans les rayons, sans savoir encore où s'arrêter. De temps en temps ses doigts effleuraient les tranches de livres sur les étagères. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de les toucher.
Au détour du rayon Histoire de la magie, Sapphire croisa le regard d'un jeune homme, qui la salua. Polie, elle répondit au hochement de tête, puis fit quelques pas en se demandant qui il était. Delacroix... The Quidditch player. La phrase tinta dans sa tête. Son coeur s'assombrit d'abord, d'avoir pensé au Quidditch. Puis, toujours en l'observant du coin de l'oeil, Sapphire s'étonna de le voir lire. Certes, on pouvait jouer au Quidditch et savoir lire, mais manifestement il ne feuilletait pas un livre du programme, c'était donc qu'il avait un intérêt personnel pour un sujet, développé dans le gros ouvrage qu'il tenait. La curiosité de Sapphire prit le dessus. Elle examina le livre tout en s'approchant sur la pointe des pieds. Tout doucement, pour ne pas déranger... Delacroix ou les livres ? Difficile à dire. En tout cas, elle n'annonça pas son arrivée, oubliant les bonnes manières, et s'adressa au jeune homme une fois qu'elle était arrivée tout près. "Je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur livre sur Godric Gryffondor." On pouvait reconnaitre l'approche je-sais-tout typique d'une ancienne Serdaigle, mais Sapphire était trop innocente pour être prétentieuse et cela se sentait dans sa voix.
"Vous vous intéressez à sa biographie par curiosité ou c'est pour la recherche d'un point précis ?" Réalisant qu'elle s'était un peu incrustée, elle recula d'un pas pour reprendre une distance convenable entre deux inconnus, rougit légèrement en souriant et proposa d'une voix timide : "Je peux peut-être vous aider."
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Dim 27 Aoû 2017 - 22:28
L’ouvrage, malgré son apparence de « vieux livre » soigneusement travaillée jusqu’au moindre détail, sentait le parchemin neuf. L’odeur était attirante pour les lecteurs qui osaient l’ouvrir, même pour Hermès qui était pourtant un habitué, mais celle-ci indiquait qu’il venait d’être publié, ou en tous cas, d’être réédité. Le jeune homme chercha par ailleurs la date de publication, et nota que le grimoire était réédition. Il lut quelques passages, tournait les pages avec ses gros doigts, appréciant les nombreuses illustrations plus ou moins fidèles de Godric Gryffondor, lorsqu’une voix lui fit à nouveau lever le nez. Surpris, il avait rapidement tourné la tête vers la source pour relever la présence de la demoiselle qu’il avait salué quelques secondes auparavant d’un simple signe de tête parce que leurs regards s’étaient croisés. La jeune femme avait employé un ton qu’empruntait généralement les « je-sais-tout », mais sa voix était surtout doté d’une certaine bienveillance à son égard. Hermès lui sourit timidement. Il ne connaissait pas son interlocutrice, mais celle-ci ne semblait pas méchante. Delacroix était physionomiste, et il avait pu le voir en détaillant le visage innocent de la demoiselle.
- Vous avez raison, cet ouvrage est de mauvaise qualité, répondit-il en refermant le livre et en le reposant sur l’étagère. Vous l’avez déjà lu ?
Durant sa courte lecture néanmoins efficace, Hermès avait pu noter l’emploi de la troisième personne du singulier, le fameux « on » voilé, brumeux, qui donnait l’impression aux lecteurs que les informations n’étaient pas fiables ou bien que l’auteur avait la science infuse. Les historiens n’hésitaient pas à citer leurs sources, plus identifiables qu’un simple « on », ni même à se référer à leurs homologues. Le jeune homme n’avait pas eu le temps de parcourir la bibliographie ne serait-ce qu’en diagonale, mais il était persuadé que celle-ci était relativement courte, s’appuyant essentiellement sur des contes et légendes.
Content d’avoir éviter une mauvaise affaire, qui plus est avec l’approbation de la jeune sorcière, le jeune homme reporta son attention sur cette dernière qui lui demandait s’il s’intéressait à Godric Gryffondor par curiosité ou s’il avait besoin d’ouvrages pour un éventuel devoir à rédiger, comme une sorte de mémoire. Hermès fut amusé de voir son interlocutrice rougir, pensant naïvement qu’il lui plaisait peut-être, et rougit à son tour en détournant le regard avec un petit sourire gêné. Les deux étudiants étaient en effet très proches avant que la demoiselle s’éloigne légèrement pour être à bonne distance, et le jeune homme se reprochait sans doute cette pensée.
- Par curiosité, répondit-il brièvement pour masquer son léger malaise. En fait, Godric Gryffondor est un personnage qui m’intrigue beaucoup, et je suis à la recherche d’un ouvrage qui détaillerait son enfance, ou en tous cas la vie qu’il avait avant de devenir celui que l’on connaît tous aujourd’hui. Son combat pour les Nés-moldus était tout à fait louable, mais qu’est-ce qui l’a poussé à y consacrer toute sa vie et son énergie ? C’est ce genre de choses qui m’intéresse. Peut-être que vous savez où je pourrai trouver des livres à ce sujet ?
Loin de refuser l'aide de la demoiselle, Hermès était même prêt à la suivre dans une autre librairie si elle décidait de l'entraîner ailleurs.
- Vous avez raison, cet ouvrage est de mauvaise qualité, répondit-il en refermant le livre et en le reposant sur l’étagère. Vous l’avez déjà lu ?
Durant sa courte lecture néanmoins efficace, Hermès avait pu noter l’emploi de la troisième personne du singulier, le fameux « on » voilé, brumeux, qui donnait l’impression aux lecteurs que les informations n’étaient pas fiables ou bien que l’auteur avait la science infuse. Les historiens n’hésitaient pas à citer leurs sources, plus identifiables qu’un simple « on », ni même à se référer à leurs homologues. Le jeune homme n’avait pas eu le temps de parcourir la bibliographie ne serait-ce qu’en diagonale, mais il était persuadé que celle-ci était relativement courte, s’appuyant essentiellement sur des contes et légendes.
Content d’avoir éviter une mauvaise affaire, qui plus est avec l’approbation de la jeune sorcière, le jeune homme reporta son attention sur cette dernière qui lui demandait s’il s’intéressait à Godric Gryffondor par curiosité ou s’il avait besoin d’ouvrages pour un éventuel devoir à rédiger, comme une sorte de mémoire. Hermès fut amusé de voir son interlocutrice rougir, pensant naïvement qu’il lui plaisait peut-être, et rougit à son tour en détournant le regard avec un petit sourire gêné. Les deux étudiants étaient en effet très proches avant que la demoiselle s’éloigne légèrement pour être à bonne distance, et le jeune homme se reprochait sans doute cette pensée.
- Par curiosité, répondit-il brièvement pour masquer son léger malaise. En fait, Godric Gryffondor est un personnage qui m’intrigue beaucoup, et je suis à la recherche d’un ouvrage qui détaillerait son enfance, ou en tous cas la vie qu’il avait avant de devenir celui que l’on connaît tous aujourd’hui. Son combat pour les Nés-moldus était tout à fait louable, mais qu’est-ce qui l’a poussé à y consacrer toute sa vie et son énergie ? C’est ce genre de choses qui m’intéresse. Peut-être que vous savez où je pourrai trouver des livres à ce sujet ?
Loin de refuser l'aide de la demoiselle, Hermès était même prêt à la suivre dans une autre librairie si elle décidait de l'entraîner ailleurs.
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Mar 29 Aoû 2017 - 22:44
On the Diagon Alley
Au moment où Sapphire avait donné son avis sur le livre choisi par le jeune homme, elle le regretta car elle savait que ce n'était pas très poli. Cela ne se faisait pas de commenter la lecture d'un inconnu, surtout pour le faire négativement, il ne lui avait rien demandé, Sapphire savait très bien que les gens n'aimaient pas ce côté commentatrice qui se mêle de tout. Pourtant elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle aimait partager son savoir et elle considérait tellement les livres comme des objets sacrés que cela lui arrachait le coeur d'en voir de mauvais. Après tout elle pourrait peut-être éviter un achat inutile à ce Delacroix ! Quand elle vit son regard surprise, elle se demanda s'il allait lui reprocher son arrivée. C'est d'ailleurs aussi pour cela qu'elle recula légèrement en rougissant, gênée de sa propre spontanéité.
"Vous avez raison, cet ouvrage est de mauvaise qualité. Vous l'avez déjà lu ?" Lui répondit-il en reposant le livre. Ouf. Il acceptait d'engager la discussion. Ce qui troubla Sapphire, ce fut son petit sourire gêné. Elle se demanda pourquoi il avait réagi de cette manière, ignorant si elle était fautive. Mais ce questionnement flou s'évapora très vite quand il reprit la parole. "Par curiosité. En fait, Godric Gryffondor est un personnage qui m’intrigue beaucoup, et je suis à la recherche d’un ouvrage qui détaillerait son enfance, ou en tous cas la vie qu’il avait avant de devenir celui que l’on connaît tous aujourd’hui. Son combat pour les Nés-moldus était tout à fait louable, mais qu’est-ce qui l’a poussé à y consacrer toute sa vie et son énergie ? C’est ce genre de choses qui m’intéresse. Peut-être que vous savez où je pourrai trouver des livres à ce sujet ?"
Sapphire écouta attentivement les explications du jeune homme. D'abord, elle respectait toute personne qui lisait et qui faisait des recherches. Probablement parce que c'était un point commun avec elle. Puis maintenant qu'elle l'avait dérangé, elle se devait de l'aider dans sa quête pour se faire pardonner ! "Oh. J'avoue que le sujet des moldus n'est pas celui que je connais le mieux." Sapphire suivait des cours d'histoire de la magie depuis Poudlard, mais les sorciers ne parlaient pas énormément des moldus. Et n'étant pas concernée, Sapphire ne s'était pas plus posée de questions que cela. "Par contre, j'ai longuement parcouru des bibliographies concernant la vie des fondateurs de Poudlard. Cet ouvrage n'est effectivement pas recommandé par nos enseignants, même si je ne l'ai pas lu personnellement. Je peux vous en proposer d'autres, vous devriez trouver votre bonheur."
Alors qu'elle commençait à chercher dans sa mémoire fourmillante les titres des livres à conseiller, un nouvel éclair de son éducation passa dans son regard. Les présentations. "Oh, je suis confuse, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Sapphire McBee. Je crois que vous étudiez à Hungcalf vous aussi, n'est-ce pas ?" En réalité elle savait son nom de famille, et aussi dans quelle équipe il jouait. Seulement elle ne trouvait pas que c'était à elle de parler de ça en premier. Peut-être qu'il n'avait pas envie d'être tout le temps reconnu. En tout cas, elle n'avait pas spécialement envie de parler de Quidditch. Elle décida de mettre ce sujet de côté : Delacroix n'était pas qu'un joueur, il était aussi une personne, visiblement intéressante puisqu'il se trouvait dans cette librairie par goût personnel.
"Vous avez raison, cet ouvrage est de mauvaise qualité. Vous l'avez déjà lu ?" Lui répondit-il en reposant le livre. Ouf. Il acceptait d'engager la discussion. Ce qui troubla Sapphire, ce fut son petit sourire gêné. Elle se demanda pourquoi il avait réagi de cette manière, ignorant si elle était fautive. Mais ce questionnement flou s'évapora très vite quand il reprit la parole. "Par curiosité. En fait, Godric Gryffondor est un personnage qui m’intrigue beaucoup, et je suis à la recherche d’un ouvrage qui détaillerait son enfance, ou en tous cas la vie qu’il avait avant de devenir celui que l’on connaît tous aujourd’hui. Son combat pour les Nés-moldus était tout à fait louable, mais qu’est-ce qui l’a poussé à y consacrer toute sa vie et son énergie ? C’est ce genre de choses qui m’intéresse. Peut-être que vous savez où je pourrai trouver des livres à ce sujet ?"
Sapphire écouta attentivement les explications du jeune homme. D'abord, elle respectait toute personne qui lisait et qui faisait des recherches. Probablement parce que c'était un point commun avec elle. Puis maintenant qu'elle l'avait dérangé, elle se devait de l'aider dans sa quête pour se faire pardonner ! "Oh. J'avoue que le sujet des moldus n'est pas celui que je connais le mieux." Sapphire suivait des cours d'histoire de la magie depuis Poudlard, mais les sorciers ne parlaient pas énormément des moldus. Et n'étant pas concernée, Sapphire ne s'était pas plus posée de questions que cela. "Par contre, j'ai longuement parcouru des bibliographies concernant la vie des fondateurs de Poudlard. Cet ouvrage n'est effectivement pas recommandé par nos enseignants, même si je ne l'ai pas lu personnellement. Je peux vous en proposer d'autres, vous devriez trouver votre bonheur."
Alors qu'elle commençait à chercher dans sa mémoire fourmillante les titres des livres à conseiller, un nouvel éclair de son éducation passa dans son regard. Les présentations. "Oh, je suis confuse, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Sapphire McBee. Je crois que vous étudiez à Hungcalf vous aussi, n'est-ce pas ?" En réalité elle savait son nom de famille, et aussi dans quelle équipe il jouait. Seulement elle ne trouvait pas que c'était à elle de parler de ça en premier. Peut-être qu'il n'avait pas envie d'être tout le temps reconnu. En tout cas, elle n'avait pas spécialement envie de parler de Quidditch. Elle décida de mettre ce sujet de côté : Delacroix n'était pas qu'un joueur, il était aussi une personne, visiblement intéressante puisqu'il se trouvait dans cette librairie par goût personnel.
- InvitéInvité
Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Sam 2 Sep 2017 - 14:51
Les librairies étaient, comme n’importe quelles boutiques, des lieux où régnaient la convivialité, des lieux d’échanges réunissant des sorcières et des sorciers partageant une même passion, un même intérêt pour les livres. Certaines personnes se seraient probablement senties dérangées, voire agressées pour les cas les plus extrêmes, face à une jeune femme aussi intrusive que celle qui lui faisait face. Pas Hermès. Le français avait été surpris d’entendre une voix féminine lui déconseiller l’achat de ce livre, car il ne s’y était tout simplement pas attendu, mais il appréciait ce type de rencontre. Les gens devenaient de plus en plus individuels, oubliant parfois les bienfaits d’une bonne discussion. Delacroix lui avait souri timidement, l’invitant ainsi à pénétrer dans sa sphère intime, alors que la demoiselle avait reculé de quelques pas, le teint légèrement rosé par un sentiment que le sorcier ne saurait définir. Lui-même pensait qu’il lui plaisait, d’où sa propre réaction, car il n’était pas insensible aux charmes de l’inconnue, mais peut-être qu’il se faisait encore une fois des idées. Ce ne serait pas la première fois. Le nombre de fois qu’il était vainement tombé amoureux d’une fille ne se comptait plus sur les doigts d’une main, tant son cœur fut semblable à un artichaut à l’époque où il n’était encore qu’un étudiant inconnu de Beauxbâtons. Chassant toutes ces pensées plus ou moins dérangeantes, l’étudiant reposa le livre et donna quelques explications quant à ce qu’il recherchait au cas où la sorcière pouvait l’aider.
Celle-ci lui avoua que le sujet des moldus n’était pas celui qu’elle connaissait le plus, ce qui fit légèrement tiquer Hermès qui avait pourtant bien cru employer le terme « Nés-moldus » pour parler des sorciers ayant leurs deux parents moldus. Peut-être qu’il avait avalé la première partie du mot ou qu’il avait tout simplement parlé trop vite. Ou alors le problème ne venait tout simplement pas de lui, et la demoiselle avait mal compris ses explications. Cela l’embarrassait quelque peu, mais il n’en tint pas rigueur. Delacroix nota tout de même que les enseignants de son interlocutrice avaient recommandés certains ouvrages dans leur bibliographie et qu’elle pouvait lui proposer de meilleurs grimoires susceptibles de correspondre à sa recherche.
- Je me suis peut-être mal exprimé, tout à l’heure. Je voulais dire « Nés-moldus » pour parler des sorciers ayant des parents moldus, précisa-t-il tout de même d’une voix calme. Il me semble que Godric Gryffondor s’est battu pour eux, se mettant quelques sorciers à dos, dont le plus connu est certainement Salazar Serpentard.
Le français observait la jeune femme quelques instants. Celle-ci semblait interroger sa mémoire, à la recherche des titres. A sa réaction, Delacroix crut qu’elle avait retrouvé le nom d’un ouvrage, mais non. La britannique s’excusa, confuse, rappelant qu’elle ne s’était pas présentée. Hermès pouvait en dire autant à son propre sujet, même si à en croire les quelques regards furtifs plantés dans sa direction et les chuchotements à peine discrets, il semblait davantage connu que la demoiselle. Ce qui était vrai, de toute façon, puisqu’il était un joueur de Quidditch professionnel évoluant dans l’une des trize meilleures équipes de la Ligue de Grande-Bretagne et d’Irlande. Connu dans un premier temps comme un espoir française qui venait, pour certains, prendre la place d’un britannique, le poursuiveur avait rapidement fait son trou au sein de l’équipe des Frelons de Wimbourne, devenant de plus en plus populaire même s’il n’était encore qu’un joueur parmi d’autres, loin d’être une star comme pouvait l’être l’attrapeur Viktor Krum.
- Enchanté, Miss McBee, répondit-il poliment avec un léger sourire. Je m’appelle Hermès Delacroix, mais vous pouvez m’appeler simplement Hermès. Il souriait à nouveau, plus largement, avant de poursuivre : je suis en effet étudiant à Hungcalf, en Arts sportifs plus exactement. Il me semblait bien que votre tête me disait quelque chose. Je crois qu’on s’est déjà croisé. J’imagine que vous êtes en Littérature magique ?
Celle-ci lui avoua que le sujet des moldus n’était pas celui qu’elle connaissait le plus, ce qui fit légèrement tiquer Hermès qui avait pourtant bien cru employer le terme « Nés-moldus » pour parler des sorciers ayant leurs deux parents moldus. Peut-être qu’il avait avalé la première partie du mot ou qu’il avait tout simplement parlé trop vite. Ou alors le problème ne venait tout simplement pas de lui, et la demoiselle avait mal compris ses explications. Cela l’embarrassait quelque peu, mais il n’en tint pas rigueur. Delacroix nota tout de même que les enseignants de son interlocutrice avaient recommandés certains ouvrages dans leur bibliographie et qu’elle pouvait lui proposer de meilleurs grimoires susceptibles de correspondre à sa recherche.
- Je me suis peut-être mal exprimé, tout à l’heure. Je voulais dire « Nés-moldus » pour parler des sorciers ayant des parents moldus, précisa-t-il tout de même d’une voix calme. Il me semble que Godric Gryffondor s’est battu pour eux, se mettant quelques sorciers à dos, dont le plus connu est certainement Salazar Serpentard.
Le français observait la jeune femme quelques instants. Celle-ci semblait interroger sa mémoire, à la recherche des titres. A sa réaction, Delacroix crut qu’elle avait retrouvé le nom d’un ouvrage, mais non. La britannique s’excusa, confuse, rappelant qu’elle ne s’était pas présentée. Hermès pouvait en dire autant à son propre sujet, même si à en croire les quelques regards furtifs plantés dans sa direction et les chuchotements à peine discrets, il semblait davantage connu que la demoiselle. Ce qui était vrai, de toute façon, puisqu’il était un joueur de Quidditch professionnel évoluant dans l’une des trize meilleures équipes de la Ligue de Grande-Bretagne et d’Irlande. Connu dans un premier temps comme un espoir française qui venait, pour certains, prendre la place d’un britannique, le poursuiveur avait rapidement fait son trou au sein de l’équipe des Frelons de Wimbourne, devenant de plus en plus populaire même s’il n’était encore qu’un joueur parmi d’autres, loin d’être une star comme pouvait l’être l’attrapeur Viktor Krum.
- Enchanté, Miss McBee, répondit-il poliment avec un léger sourire. Je m’appelle Hermès Delacroix, mais vous pouvez m’appeler simplement Hermès. Il souriait à nouveau, plus largement, avant de poursuivre : je suis en effet étudiant à Hungcalf, en Arts sportifs plus exactement. Il me semblait bien que votre tête me disait quelque chose. Je crois qu’on s’est déjà croisé. J’imagine que vous êtes en Littérature magique ?
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Dim 3 Sep 2017 - 22:42
On the Diagon Alley
Alors qu'ils échangeaient à propos de la recherche du jeune homme, Sapphire avouait ne pas maitriser le sujet en question et fouillait sa mémoire à la recherche de meilleures références.
"Je me suis peut-être mal exprimé, tout à l’heure. Je voulais dire « Nés-moldus » pour parler des sorciers ayant des parents moldus. Il me semble que Godric Gryffondor s’est battu pour eux, se mettant quelques sorciers à dos, dont le plus connu est certainement Salazar Serpentard." Rectifia calmement le jeune Français. Les yeux bleus de Sapphire se fixèrent dans les siens un instant, le temps qu'elle comprenne le malentendu.
"Oh je suis confuse, qu'est-ce que j'ai dit ? Moldus ? J'avais bien compris qu'il s'agissait des né-moldus. J'ai fait un abus de langage. Je ne suis pas concernée, alors..." Elle n'employait tout simplement pas ce terme d'ordinaire, c'était un sujet qui ne l'avait jamais interpellée. Cependant elle savait qu'il était délicat, et avait l'impression de s'enliser en donnant une image d'elle qui pouvait ne pas être agréable. "Enfin, mon père est un sorcier né-moldu, précisément, mais je ne fais tellement pas attention au sang des sorciers que je n'ai pas l'habitude distinguer les né-moldus des autres." Ouf. La rectification était faite. Sapphire avait eu l'impression de passer pour une sorcière dédaigneuse envers les né-moldus ou les sang-mêlés, et elle se dit que si Hermès s'intéressait à cette partie de la vie de Griffondor c'était probablement parce qu'il était lui-même né-moldu, ou qu'il était sensible au respect de tous les sorciers. Cela aurait été un comble de renvoyer cette image alors qu'elle était sang-mêlée et qu'elle n'avait jamais compris le problème des sang-purs avec ça. "J'espère que je ne vous ai pas offensé, je suis maladroite. Ce n'est pas souvent que je me trompe sur un mot." Décidément, elle se sentait bien peu sûre d'elle. D'abord buter sur un mot, puis s'emmêler dans ses propos pour se dédouaner... Sapphire pouvait se trouver en décalage avec les gens, mais jamais avec les mots et les explications. Quelque chose chez Hermès la troublait, elle s'en rendait compte.
Cette prise de conscience augmenta un peu sa nervosité, qui se traduisit par un nouveau petit sourire gêné. Celui-ci s'agrandit par politesse quand ils échangèrent leur nom. "Enchantée, Hermès. " La réponse était sincère. Ce n'était pas tous les jours qu'elle abordait quelqu'un pour parler de littérature, surtout quelqu'un d'aussi agréable et bien élevé, qui semblait pouvoir lui apprendre de nouvelles choses. Il lui demanda si elle était en Littérature magique. "Non, en réalité je suis en architecture enchantée. Je sais, ça n'a rien à voir, mais je suis une grande liseuse. Et j'ai toujours des cours d'Histoire de la magie. " Elle voulut le questionner sur la filière des Arts sportifs, dont elle ne connaissait ni le contenu ni les débouchés, mais son coeur se serrait encore à l'idée d'évoquer le Quidditch. D'ailleurs elle ne percevait pas les réactions discrètes des clients de la librairie qui le reconnaissaient. Elle ne voudrait pas y faire attention, de toute manière. Pour elle, Hermès ne serait qu'Hermès, un Français intéressé par Godric Griffondor. Point.
Une fois les présentations faites, Sapphire recentra la discussion sur le sujet de leur rencontre, pour ne pas risquer de se sentir encore embarrassée par sa nervosité mystérieuse. "Quoiqu'il en soit, malgré ma bêtise sur le mot, je peux réellement vous montrer d'autres livres. Seulement je ne suis pas sûre qu'ils soient vendus ici, il faudrait se rendre chez WhizzHard Books. C'est sur le Chemin de Traverse, mais peut-être connaissez-vous déjà." Les mots "je peux vous accompagner" restèrent bloqués derrière ses lèvres. Elle ne voudrait pas paraître trop insistante, elle avait déjà un peu l'impression d'être passée pour une drôle de jeune femme. Bien sûr, elle avait envie de continuer cette discussion, pour le voir découvrir les livres en question, mais elle était trop réservée pour oser le dire.
"Je me suis peut-être mal exprimé, tout à l’heure. Je voulais dire « Nés-moldus » pour parler des sorciers ayant des parents moldus. Il me semble que Godric Gryffondor s’est battu pour eux, se mettant quelques sorciers à dos, dont le plus connu est certainement Salazar Serpentard." Rectifia calmement le jeune Français. Les yeux bleus de Sapphire se fixèrent dans les siens un instant, le temps qu'elle comprenne le malentendu.
"Oh je suis confuse, qu'est-ce que j'ai dit ? Moldus ? J'avais bien compris qu'il s'agissait des né-moldus. J'ai fait un abus de langage. Je ne suis pas concernée, alors..." Elle n'employait tout simplement pas ce terme d'ordinaire, c'était un sujet qui ne l'avait jamais interpellée. Cependant elle savait qu'il était délicat, et avait l'impression de s'enliser en donnant une image d'elle qui pouvait ne pas être agréable. "Enfin, mon père est un sorcier né-moldu, précisément, mais je ne fais tellement pas attention au sang des sorciers que je n'ai pas l'habitude distinguer les né-moldus des autres." Ouf. La rectification était faite. Sapphire avait eu l'impression de passer pour une sorcière dédaigneuse envers les né-moldus ou les sang-mêlés, et elle se dit que si Hermès s'intéressait à cette partie de la vie de Griffondor c'était probablement parce qu'il était lui-même né-moldu, ou qu'il était sensible au respect de tous les sorciers. Cela aurait été un comble de renvoyer cette image alors qu'elle était sang-mêlée et qu'elle n'avait jamais compris le problème des sang-purs avec ça. "J'espère que je ne vous ai pas offensé, je suis maladroite. Ce n'est pas souvent que je me trompe sur un mot." Décidément, elle se sentait bien peu sûre d'elle. D'abord buter sur un mot, puis s'emmêler dans ses propos pour se dédouaner... Sapphire pouvait se trouver en décalage avec les gens, mais jamais avec les mots et les explications. Quelque chose chez Hermès la troublait, elle s'en rendait compte.
Cette prise de conscience augmenta un peu sa nervosité, qui se traduisit par un nouveau petit sourire gêné. Celui-ci s'agrandit par politesse quand ils échangèrent leur nom. "Enchantée, Hermès. " La réponse était sincère. Ce n'était pas tous les jours qu'elle abordait quelqu'un pour parler de littérature, surtout quelqu'un d'aussi agréable et bien élevé, qui semblait pouvoir lui apprendre de nouvelles choses. Il lui demanda si elle était en Littérature magique. "Non, en réalité je suis en architecture enchantée. Je sais, ça n'a rien à voir, mais je suis une grande liseuse. Et j'ai toujours des cours d'Histoire de la magie. " Elle voulut le questionner sur la filière des Arts sportifs, dont elle ne connaissait ni le contenu ni les débouchés, mais son coeur se serrait encore à l'idée d'évoquer le Quidditch. D'ailleurs elle ne percevait pas les réactions discrètes des clients de la librairie qui le reconnaissaient. Elle ne voudrait pas y faire attention, de toute manière. Pour elle, Hermès ne serait qu'Hermès, un Français intéressé par Godric Griffondor. Point.
Une fois les présentations faites, Sapphire recentra la discussion sur le sujet de leur rencontre, pour ne pas risquer de se sentir encore embarrassée par sa nervosité mystérieuse. "Quoiqu'il en soit, malgré ma bêtise sur le mot, je peux réellement vous montrer d'autres livres. Seulement je ne suis pas sûre qu'ils soient vendus ici, il faudrait se rendre chez WhizzHard Books. C'est sur le Chemin de Traverse, mais peut-être connaissez-vous déjà." Les mots "je peux vous accompagner" restèrent bloqués derrière ses lèvres. Elle ne voudrait pas paraître trop insistante, elle avait déjà un peu l'impression d'être passée pour une drôle de jeune femme. Bien sûr, elle avait envie de continuer cette discussion, pour le voir découvrir les livres en question, mais elle était trop réservée pour oser le dire.
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Ven 8 Sep 2017 - 15:28
Lorsque les yeux bleus de son interlocutrice se plantèrent durant un instant dans les siens, Hermès crut avoir dit une bêtise au sujet de Godric Gryffondor et de Salazar Serpentard. Il n’était peut-être pas au point sur l’histoire des Quatre Fondateurs de Poudlard étant donné qu’il n’avait jamais côtoyé cette école. Ou alors il avait tout simplement, face à lui, l’une de ces sorcières obsédée par le Sang-Pur et la soit disant supériorité que ce statut donnait aux partisans de cette théorie sur les autres sorciers. La jeune femme s’excusa alors, confuse, révélant qu’elle avait fait un abus de langage, précisant, de plus, qu’elle n’était pas concernée. Delacroix fronça les sourcils et recula légèrement de quelques centimètres, pensant qu’il avait vraiment à faire à une sorcière de Sang-Pur totalement dédaigneuse à l’égard des Sang-Mêlés et des Nés-Moldus. Le français était lui-même un Sang-Pur, mais il considérait que les Sang-Mêlés et les Nés-moldus étaient avant tout des sorciers et que tous devaient être égaux. La question du sang était une idiotie à ses yeux, et sa famille partageait nettement le même avis à ce sujet. C’était par ailleurs probablement pour cela qu’il n’était ni fiancé, ni marié à une femme de Sang-Pur. Mr et Mme Delacroix n’étaient pas aussi regardant là-dessus que leurs ancêtres, et le hasard les avait tout simplement mis sur le chemin l’un de l’autre. Fort heureusement, la demoiselle corrigeait rapidement ses propos, révélant que son père était un Né-moldu et que, comme lui, elle ne s’embêtait pas à classer les sorciers selon la nature de leur sang. Le jeune homme se détendit, et se rapprocha discrètement, regrettant d’avoir jugé son interlocutrice trop rapidement.
- Et bien, en toute honnêteté, j’ai cru pendant un instant que vous étiez l’une de ces obsédées du Sang-Pur, répondit Hermès avec un petit sourire embarrassé. Mais vous ne m’avez pas offensé du tout. Je suis moi-même un sorcier de Sang-Pur, mais je considère que tous les sorciers sont égaux quelle que soit la nature de leur sang. Ça n’a pas toujours été le cas dans ma famille à vrai dire, sans quoi je ne serai probablement pas un Sang-Pur aujourd’hui, mais… Delacroix marqua une légère pause, le temps de reprendre son souffle, et poursuivit : Mes parents ne s’en soucient plus maintenant. Ils ont nettement mis un terme aux traditions, avec ces fiançailles, ces mariages arrangés… Toutes ces stupidités liées à la pureté du sang.
Hermès se rendit compte, après avoir déballé ce long discours, qu’il s’était montré bien bavard avec la jeune femme. Il n’avait pas l’habitude de parler de sa famille ainsi à une inconnue. Mais son interlocutrice lui inspirait de la confiance, et ils semblaient être sur la même longueur d’ondes au sujet de la nature du sang des sorciers, bien qu’il y ait eu un léger malentendu. Les deux étudiants se présentèrent, échangeant alors leur nom, et Delacroix fut ravi d’apprendre que la jeune femme sur laquelle il n’avait pas pu mettre un nom jusque-là s’appellait Sapphire McBee. C’était un joli prénom, mais il s’abstint de faire la remarque qui était peut-être un peu bateau. Bien éduqué, à la fois par ses parents et par les divers professeurs qu’il a pu rencontrer à Beauxbâtons, une école de magie particulièrement stricte au sujet de la discipline, il respecta une certaine distance avec Miss McBee qu’il avait nommé ainsi, autorisant tout de même cette dernière à l’appeler plus simplement Hermès. Il n’aimait pas spécialement, en effet, qu’on l’appelle « Monsieur Delacroix » en-dehors des tâches administratives, alors il préférait tout bonnement s’éviter cette peine.
Le français apprit que Sapphire était, non pas en Littérature magique comme il l’avait pensé, mais en Architecture enchantée. Il émit un petit « Oh » à la fois de surprise et d’admiration face à son interlocutrice, la laissant poursuivre avant de répondre :
- Et bien, quelles que soient nos études, il est toujours important de lire. J’aurais bien aimé prendre Histoire de la Magie en option, mais mon emploi du temps m’en empêchait, malheureusement. J’imagine qu’à Hungcalf, ça doit être encore plus passionnant qu’à Poudlard ou Beauxbâtons.
Le jeune homme n’était pas entré dans les détails au moment d’évoquer son emploi du temps. Son métier lui prenait beaucoup de temps en-dehors des heures de cours, ce pourquoi il n’avait pas prit la peine de choisir des options aussi captivantes que l’Histoire de la Magie, sachant très bien que, de toute façon, ces matières supplémentaires n’entreraient dans les cases. Sapphire semblait ne pas l’avoir reconnu, et à vrai dire, c’était plutôt une bonne chose. Des sorciers à peine discrets le regardaient, chuchotaient à son sujet, se demandant sans doute s’il était disponible pour signer quelques autographes ou faire quelques photos, et l’idée que Miss McBee ne lui ait pas sauté dessus pour l’une de ces raisons le soulageait. Au moins, les gens qui l’avaient reconnus restaient à bonne distance, croyant certainement que la jeune femme l’accompagnait et qu’il ne fallait pas les déranger.
Sapphire lui proposa de l’aider et lui suggéra de se rendre dans une autre librairie située elle aussi sur le Chemin de Traverse, WhizzHard Books. L’étudiant connaissait cette librairie, mais il est vrai qu’il avait préféré faire un saut chez Fleury & Bott dans un premier temps.
- J’y suis allé une ou deux fois, c’est vrai, admit-il avec un sourire. Mais je viens plus facilement ici étant donné que la plupart de nos professeurs s’approvisionnent dans cette librairie. Il souriait à nouveau, avant de tendre un bras pour inviter Miss McBee à passer devant lui : Allons voir ça, j’ai déjà hâte de lire des choses intéressantes au sujet de Godric Gryffondor.
Delacroix n’avait pas fais attention à l’attitude de son interlocutrice qui voulait l’accompagner et qui, pourtant, semblait se retenir de le clamer haut et fort. Le français avait compris, lorsqu’elle lui avait proposé de lui montrer d’autres livres, qu’elle l’accompagnerait de toute évidence, ce qui ne le dérangeait absolument pas. Bien au contraire.
Hermès sorti de la librairie à la suite de la jeune femme avant de se mettre à sa hauteur pour discuter un peu, le temps de se rendre à leur prochaine destination. Ça faisait un certain temps que le jeune homme n’était pas venu sur le Chemin de Traverse, et lorsqu’il se rendait chez WhizzHard Books, il passait rarement ailleurs auparavant, si bien qu’il n’était pas certain de retrouver son chemin. Il préférait clairement suivre Sapphire qui connaissait bien mieux les lieux que lui.
- Êtes-vous déjà venue à Paris ? demanda Hermès à la jeune femme, curieux de savoir si elle avait déjà voyagé et surtout, si elle avait déjà visité la France et sa capitale.
- Et bien, en toute honnêteté, j’ai cru pendant un instant que vous étiez l’une de ces obsédées du Sang-Pur, répondit Hermès avec un petit sourire embarrassé. Mais vous ne m’avez pas offensé du tout. Je suis moi-même un sorcier de Sang-Pur, mais je considère que tous les sorciers sont égaux quelle que soit la nature de leur sang. Ça n’a pas toujours été le cas dans ma famille à vrai dire, sans quoi je ne serai probablement pas un Sang-Pur aujourd’hui, mais… Delacroix marqua une légère pause, le temps de reprendre son souffle, et poursuivit : Mes parents ne s’en soucient plus maintenant. Ils ont nettement mis un terme aux traditions, avec ces fiançailles, ces mariages arrangés… Toutes ces stupidités liées à la pureté du sang.
Hermès se rendit compte, après avoir déballé ce long discours, qu’il s’était montré bien bavard avec la jeune femme. Il n’avait pas l’habitude de parler de sa famille ainsi à une inconnue. Mais son interlocutrice lui inspirait de la confiance, et ils semblaient être sur la même longueur d’ondes au sujet de la nature du sang des sorciers, bien qu’il y ait eu un léger malentendu. Les deux étudiants se présentèrent, échangeant alors leur nom, et Delacroix fut ravi d’apprendre que la jeune femme sur laquelle il n’avait pas pu mettre un nom jusque-là s’appellait Sapphire McBee. C’était un joli prénom, mais il s’abstint de faire la remarque qui était peut-être un peu bateau. Bien éduqué, à la fois par ses parents et par les divers professeurs qu’il a pu rencontrer à Beauxbâtons, une école de magie particulièrement stricte au sujet de la discipline, il respecta une certaine distance avec Miss McBee qu’il avait nommé ainsi, autorisant tout de même cette dernière à l’appeler plus simplement Hermès. Il n’aimait pas spécialement, en effet, qu’on l’appelle « Monsieur Delacroix » en-dehors des tâches administratives, alors il préférait tout bonnement s’éviter cette peine.
Le français apprit que Sapphire était, non pas en Littérature magique comme il l’avait pensé, mais en Architecture enchantée. Il émit un petit « Oh » à la fois de surprise et d’admiration face à son interlocutrice, la laissant poursuivre avant de répondre :
- Et bien, quelles que soient nos études, il est toujours important de lire. J’aurais bien aimé prendre Histoire de la Magie en option, mais mon emploi du temps m’en empêchait, malheureusement. J’imagine qu’à Hungcalf, ça doit être encore plus passionnant qu’à Poudlard ou Beauxbâtons.
Le jeune homme n’était pas entré dans les détails au moment d’évoquer son emploi du temps. Son métier lui prenait beaucoup de temps en-dehors des heures de cours, ce pourquoi il n’avait pas prit la peine de choisir des options aussi captivantes que l’Histoire de la Magie, sachant très bien que, de toute façon, ces matières supplémentaires n’entreraient dans les cases. Sapphire semblait ne pas l’avoir reconnu, et à vrai dire, c’était plutôt une bonne chose. Des sorciers à peine discrets le regardaient, chuchotaient à son sujet, se demandant sans doute s’il était disponible pour signer quelques autographes ou faire quelques photos, et l’idée que Miss McBee ne lui ait pas sauté dessus pour l’une de ces raisons le soulageait. Au moins, les gens qui l’avaient reconnus restaient à bonne distance, croyant certainement que la jeune femme l’accompagnait et qu’il ne fallait pas les déranger.
Sapphire lui proposa de l’aider et lui suggéra de se rendre dans une autre librairie située elle aussi sur le Chemin de Traverse, WhizzHard Books. L’étudiant connaissait cette librairie, mais il est vrai qu’il avait préféré faire un saut chez Fleury & Bott dans un premier temps.
- J’y suis allé une ou deux fois, c’est vrai, admit-il avec un sourire. Mais je viens plus facilement ici étant donné que la plupart de nos professeurs s’approvisionnent dans cette librairie. Il souriait à nouveau, avant de tendre un bras pour inviter Miss McBee à passer devant lui : Allons voir ça, j’ai déjà hâte de lire des choses intéressantes au sujet de Godric Gryffondor.
Delacroix n’avait pas fais attention à l’attitude de son interlocutrice qui voulait l’accompagner et qui, pourtant, semblait se retenir de le clamer haut et fort. Le français avait compris, lorsqu’elle lui avait proposé de lui montrer d’autres livres, qu’elle l’accompagnerait de toute évidence, ce qui ne le dérangeait absolument pas. Bien au contraire.
Hermès sorti de la librairie à la suite de la jeune femme avant de se mettre à sa hauteur pour discuter un peu, le temps de se rendre à leur prochaine destination. Ça faisait un certain temps que le jeune homme n’était pas venu sur le Chemin de Traverse, et lorsqu’il se rendait chez WhizzHard Books, il passait rarement ailleurs auparavant, si bien qu’il n’était pas certain de retrouver son chemin. Il préférait clairement suivre Sapphire qui connaissait bien mieux les lieux que lui.
- Êtes-vous déjà venue à Paris ? demanda Hermès à la jeune femme, curieux de savoir si elle avait déjà voyagé et surtout, si elle avait déjà visité la France et sa capitale.
- InvitéInvité
Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Dim 10 Sep 2017 - 19:12
On the Diagon Alley
Quand on connaissait la vie de Sapphire et la réputation de sa famille, il était comique de savoir qu'Hermès l'avait prise pour une obsédée du sang-pur. Elle qui était fille d'un né-moldu, elle était doublement méprisée par les familles de sang-pur : par sa naissance et par le mode de vie de sa famille. Il n'y eut pas si longtemps, elle avait dû changer de colocataire dans le dortoir des Lufkin car les Blackwood refusaient qu'une McBee fréquente leur fille. Et encore, Saph était tellement dans la lune qu'elle n'avait pas dû entendre la moitié de ce qu'on racontait sur elle et sa "tribu" tout au long de sa vie. Elle n'accordait vraiment aucun crédit à ce mépris, et ne pensait jamais aux autres sorciers en termes de lignée ou de sang. C'était toujours les autres qui lui renvoyaient ce concept à la figure. D'ailleurs, il lui sembla que c'était la première fois qu'elle entendait un Sang-Pur lui dire que le sang n'avait aucune importance et que ses parents ne se souciaient pas de ça. Combien d'étudiants qu'elle connaissait avaient des consignes strictes sur leur mariage et même leurs fréquentations ? Sapphire remercia intérieurement ses parents de ne pas avoir eu ce genre de lubies. Oh certes, ils ne la laisseraient peut-être pas épouser n'importe qui, mais leur discrimination ne se ferait pas sur le sang ou la réputation de la famille de la personne. Ils voudraient juste quelqu'un de sérieux, de bien élevé et de gentil. Et cela tombait bien car c'était également ce qu'elle imaginait de son futur mari. Elle laissa Hermès conclure sur le sujet des Sang-purs, sans voir la nécessité d'y revenir.
"Et bien, quelles que soient nos études, il est toujours important de lire." Quelle belle phrase, aux oreilles de l'amoureuse des livres qu'était Sapphire. Elle acquiesça vivement, avec un sourire enjoué. On pouvait difficilement gagner plus de points d'un coup auprès d'elle. "J’aurais bien aimé prendre Histoire de la Magie en option, mais mon emploi du temps m’en empêchait, malheureusement. J’imagine qu’à Hungcalf, ça doit être encore plus passionnant qu’à Poudlard ou Beauxbâtons."
Beauxbâtons. Il était vrai qu'Hermès était français, d'où son léger accent et la connotation de son nom. Sapphire manqua de se frapper le front pour cet oubli. Elle l'avait su. Elle ne laissa rien paraitre de sa négligence.
"Je ne veux pas supposer du cours d'Histoire de la magie de Beauxbâtons, mais il est vrai que le cours dispensé à Hungcalf est bien plus dense que celui de Poudlard. Et le professeur est certainement plus... populaire." Sapphire mit quelques secondes à trouver le mot adéquat. En réalité, il était notoire que le professeur d'Histoire de Poudlard était légèrement soporifique, ce qui n'était pas le cas de celui d'Hungcalf. Seulement il n'était pas concevable pour Sapphire de critiquer l'un de ses enseignants. Pour ne pas dormir dans son cours, il suffisait de prendre le plus de notes possibles et de poser des questions ! Elle n'admettrait jamais qu'elle aussi avait parfois du mal à rester concentrée à l'écoute de sa voix monotone.
Quoi qu'il en soit, la sorcière fut ravie d'entendre Hermès répondre positivement à sa suggestion de librairie. "J’y suis allé une ou deux fois, c’est vrai, mais je viens plus facilement ici étant donné que la plupart de nos professeurs s’approvisionnent dans cette librairie."
"Disons que Fleury&Bott reste un classique. Ce qui en soi n'a rien de négatif, bien évidemment, mais pour des recherches particulières ils atteignent vite leurs limites." On aurait juré que Sapphire avait terminé sa phrase d'une voix plus faible, comme pour ne pas être trop entendue en train d'émettre une critique infime sur la plus fameuse librairie magique de Grande-Bretagne.
Le jeune homme lui fit signe de passer devant lui. "Allons voir ça, j’ai déjà hâte de lire des choses intéressantes au sujet de Godric Gryffondor." Au final, elle n'avait pas demandé à l'accompagner et lui non plus, tout s'était passé implicitement et cela fit grandement plaisir à la jeune femme. Elle lança un regard à Hermès, de gratitude ou de joie, et le guida donc jusqu'à l'extérieur.
Dehors elle marchait tranquillement, le pas léger, veillant à rester proche de son interlocuteur -pas trop tout de même, Miss Bonnesmanières. Elle connaissait visiblement le chemin par coeur puisqu'elle ne prenait même pas la peine de regarder la direction ou les boutiques qu'ils dépassaient.
"Êtes-vous déjà venue à Paris ?" demanda Hermès. Sapphire se fit une nouvelle fois la réflexion que, oui, il était français. "Oh ! Oui, je..." Ce qui devait arriver arriva, Sapphire bouscula une personne qui s'était arrêtée de marcher juste devant elle. Ce genre de maladresse lui arrivait déjà lorsqu'elle se promenait seule, alors quand elle avait une autre personne pour la distraire c'était pire. La large bonne femme percutée marmonna quelque chose avant de s'éloigner avec un regard mauvais, laissant Sapphire immobile, plus surprise que sonnée. "Euh ! Désolée ! Je ne regardais pas..." Ne sachant plus trop envers qui s'excuser, la bonne femme ou Hermès, elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de parvenir à reprendre la conversation.
"Oui donc, je suis allée à Paris deux fois depuis que j'étudie à l'université. Vous avez une bibliothèque nationale assez impressionnante ! J'ai aussi beaucoup aimé Notre-Dame, le Louvre et sa pyramide, ainsi que le château de Versailles." Elle énumérait à partir de ses souvenirs. "Je suppose que ça parait réducteur, pour un Français. Je m'intéresse principalement à certaines architectures, c'est surtout dans cette démarche que je visite de grandes villes européennes. Je passe probablement à côté de bien des trésors." Il fallait imaginer qu'au Louvre elle avait à peine regardé les tableaux, trop occupée à admirer les plafonds et la structure du bâtiment. "Pour être honnête, sans vouloir diminuer la grandeur et la beauté de votre pays, je suis plutôt tombée sous le charme des villes italiennes. C'est le pays d'Europe où je me rends le plus. Et vous, connaissez-vous Dublin ?" Son origine irlandaise pouvait peut-être se deviner par un léger accent pour elle aussi, ou par son nom de famille. Sinon elle avait hérité du physique de sa mère, née en Norvège. Blonde, la peau diaphane, les yeux d'un bleu profond et glacé. Il lui manquait juste la taille : elle était plutôt petite, pour une Norvégienne. Merci papa.
"Et bien, quelles que soient nos études, il est toujours important de lire." Quelle belle phrase, aux oreilles de l'amoureuse des livres qu'était Sapphire. Elle acquiesça vivement, avec un sourire enjoué. On pouvait difficilement gagner plus de points d'un coup auprès d'elle. "J’aurais bien aimé prendre Histoire de la Magie en option, mais mon emploi du temps m’en empêchait, malheureusement. J’imagine qu’à Hungcalf, ça doit être encore plus passionnant qu’à Poudlard ou Beauxbâtons."
Beauxbâtons. Il était vrai qu'Hermès était français, d'où son léger accent et la connotation de son nom. Sapphire manqua de se frapper le front pour cet oubli. Elle l'avait su. Elle ne laissa rien paraitre de sa négligence.
"Je ne veux pas supposer du cours d'Histoire de la magie de Beauxbâtons, mais il est vrai que le cours dispensé à Hungcalf est bien plus dense que celui de Poudlard. Et le professeur est certainement plus... populaire." Sapphire mit quelques secondes à trouver le mot adéquat. En réalité, il était notoire que le professeur d'Histoire de Poudlard était légèrement soporifique, ce qui n'était pas le cas de celui d'Hungcalf. Seulement il n'était pas concevable pour Sapphire de critiquer l'un de ses enseignants. Pour ne pas dormir dans son cours, il suffisait de prendre le plus de notes possibles et de poser des questions ! Elle n'admettrait jamais qu'elle aussi avait parfois du mal à rester concentrée à l'écoute de sa voix monotone.
Quoi qu'il en soit, la sorcière fut ravie d'entendre Hermès répondre positivement à sa suggestion de librairie. "J’y suis allé une ou deux fois, c’est vrai, mais je viens plus facilement ici étant donné que la plupart de nos professeurs s’approvisionnent dans cette librairie."
"Disons que Fleury&Bott reste un classique. Ce qui en soi n'a rien de négatif, bien évidemment, mais pour des recherches particulières ils atteignent vite leurs limites." On aurait juré que Sapphire avait terminé sa phrase d'une voix plus faible, comme pour ne pas être trop entendue en train d'émettre une critique infime sur la plus fameuse librairie magique de Grande-Bretagne.
Le jeune homme lui fit signe de passer devant lui. "Allons voir ça, j’ai déjà hâte de lire des choses intéressantes au sujet de Godric Gryffondor." Au final, elle n'avait pas demandé à l'accompagner et lui non plus, tout s'était passé implicitement et cela fit grandement plaisir à la jeune femme. Elle lança un regard à Hermès, de gratitude ou de joie, et le guida donc jusqu'à l'extérieur.
Dehors elle marchait tranquillement, le pas léger, veillant à rester proche de son interlocuteur -pas trop tout de même, Miss Bonnesmanières. Elle connaissait visiblement le chemin par coeur puisqu'elle ne prenait même pas la peine de regarder la direction ou les boutiques qu'ils dépassaient.
"Êtes-vous déjà venue à Paris ?" demanda Hermès. Sapphire se fit une nouvelle fois la réflexion que, oui, il était français. "Oh ! Oui, je..." Ce qui devait arriver arriva, Sapphire bouscula une personne qui s'était arrêtée de marcher juste devant elle. Ce genre de maladresse lui arrivait déjà lorsqu'elle se promenait seule, alors quand elle avait une autre personne pour la distraire c'était pire. La large bonne femme percutée marmonna quelque chose avant de s'éloigner avec un regard mauvais, laissant Sapphire immobile, plus surprise que sonnée. "Euh ! Désolée ! Je ne regardais pas..." Ne sachant plus trop envers qui s'excuser, la bonne femme ou Hermès, elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de parvenir à reprendre la conversation.
"Oui donc, je suis allée à Paris deux fois depuis que j'étudie à l'université. Vous avez une bibliothèque nationale assez impressionnante ! J'ai aussi beaucoup aimé Notre-Dame, le Louvre et sa pyramide, ainsi que le château de Versailles." Elle énumérait à partir de ses souvenirs. "Je suppose que ça parait réducteur, pour un Français. Je m'intéresse principalement à certaines architectures, c'est surtout dans cette démarche que je visite de grandes villes européennes. Je passe probablement à côté de bien des trésors." Il fallait imaginer qu'au Louvre elle avait à peine regardé les tableaux, trop occupée à admirer les plafonds et la structure du bâtiment. "Pour être honnête, sans vouloir diminuer la grandeur et la beauté de votre pays, je suis plutôt tombée sous le charme des villes italiennes. C'est le pays d'Europe où je me rends le plus. Et vous, connaissez-vous Dublin ?" Son origine irlandaise pouvait peut-être se deviner par un léger accent pour elle aussi, ou par son nom de famille. Sinon elle avait hérité du physique de sa mère, née en Norvège. Blonde, la peau diaphane, les yeux d'un bleu profond et glacé. Il lui manquait juste la taille : elle était plutôt petite, pour une Norvégienne. Merci papa.
- InvitéInvité
Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Sam 16 Sep 2017 - 16:25
Bien plus bavard qu’à son habitude avec sa jeune interlocutrice – quoiqu’elle ne devait avoir que quelques années de moins – le français ne s’était pas attardé davantage au sujet des Sang-Pur ou bien encore de sa propre famille qui était divisée à cause de ces idioties. Il n’avait pas parlé, par exemple, de la querelle qui a définitivement séparé les deux sœurs Rousseau, la mère de Mia Valentini, Béatrice, et la sienne, Astrid. Ni de son propre père, Salomon Delacroix, qui a décidé de suivre ses opinions politiques jusqu’au bout pour élever ses enfants, Harmonie et Hermès, dans la tolérance et le respect d’autrui, quelle que soit la nature du sang. Il est vrai que les familles dite conservatrices, qu’elles soient françaises ou étrangères, considéraient que les moldus et Nés-moldus devaient tout simplement subir ce que les sorciers avaient eux-mêmes endurés durant plusieurs siècles. Si ces gens parvenaient à prendre le pouvoir, en France ou ailleurs, nul doute qu’ils appliqueraient la loi du talion. « Œil pour œil, dent pour dent ». Les Delacroix faisaient partie de ces familles, comme les Rousseau, mais leurs progénitures, Salomon et Astrid, étaient progressistes. Et si, quelque part, ils auraient aimé qu’Harmonie et Hermès reprennent leurs librairies plus tard, ils étaient fiers de ce qu’était devenue leur fille aînée. Celle-ci travaillait en effet au Ministère de la Magie, au sein même du Département de la Justice Magique, et une carrière politique semblait s’offrir à elle. Les Delacroix étaient d’autant plus fiers qu’il s’agissait d’une femme dans un monde encore masculin. Hermès aurait probablement suivi les traces de sa sœur si l’une de ses professeurs de Beauxbâtons, madame Castilla, ne s’était pas mêlé de sa vie en détectant son talent pour le Quidditch et en le poussant à rejoindre l’équipe de sa maison. Il aurait sûrement imité Harmonie, oui, mais la politique en moins. Ou alors il se serait engagé différemment, en écrivant, par exemple. Le jeune homme n’était pas à l’aise lorsqu’il devait parler en public, mais il avait développé des qualités littéraires au fur et à mesure de ses lectures et de ses écritures qu’il ne montrait à personne – en-dehors des devoirs qu’il avait dû rendre, évidemment, au cours de sa scolarité à Beauxbâtons. Son courage et son goût affûté pour la justice l’aurait sans doute mené vers le Bureau des Aurors, ou au moins vers la Brigade de police magique, et ses études à Hungcalf auraient été bien différentes. Mais il avait croisé le chemin d’une bonne étoile, un peu dure certes, mais qui avait changé sa vie dans le bon sens. Hermès, le Messager, avait tout de même l’intention de profiter de sa notoriété dans un sport populaire pour se rendre utile auprès de son peuple. Car il le savait, les joueurs de Quidditch avaient beaucoup d’influence sur les sorciers, et en particuliers auprès des plus jeunes.
Le jeune homme, fils de libraires, était particulièrement amusé par la réaction de Sapphire qui acquiesçait vivement de la tête avec un sourire enjoué, si bien qu’il répondit lui-même par un sourire jusqu’aux oreilles. Ses yeux, habituellement si sombres, s’illuminaient à l’instar d’un ciel noir d’où surgissait un milliers d’étoiles. Les deux étudiants en vinrent alors à parler des cours d’Histoire de la Magie enseignés à Poudlard et à Beauxbâtons. Le français ne connaissait pas grand-chose de l’école de sorcellerie britannique, mais selon les dires de la jeune femme, le professeur d’Histoire ne semblait pas populaire. Il fronça les sourcils un instant, se demandant un instant si celui de Beauxbâtons l’était, et il se souvint que non. Lui non plus n’était pas très populaire aux yeux des étudiants. Mais peut-être pas pour les même raisons que son homologue anglo-saxon.
- Je vois, répondit-il en imaginant bien que les cours d’Histoire de la magie dispensés à Hungcalf devaient être plus développés qu’à Poudlard ou à Beauxbâtons. Notre professeur d’Histoire de la Magie nous faisait énormément écrire. Il fallait avoir de sacrés poignets, dit-il en faisant rapidement rouler son poignet gauche, informant son interlocutrice qu’il était gaucher. On avait des tonnes, et des tonnes de parchemins à apprendre. Oh, bien sûr, notre professeur de Sortilèges a bien fini par nous apprendre à ensorceler les plumes, mais celles-ci n’étaient pas toujours fiables lorsqu’il s’agissait de prendre des notes toute seule, finit-il par conclure avec un rire.
L’étudiant se souvenait parfaitement des heures dédiées aux devoirs, à l’apprentissage des leçons de la journée, durant lesquelles il s’était souvent endormi en tentant d’apprendre les cours d’Histoire de la magie. Cette matière le passionnait, pourtant, mais les mots, les parchemins, trop nombreux, avaient souvent raison de lui. Surtout lorsque la journée avait été particulièrement bien remplie. Il avait un peu honte, en y repensant, lui qui aimait pourtant bien l’Histoire. Heureusement, personne ne lui avait rappelé ces moments d’égarement.
- Chaque librairie a sa propre spécialité, répondit tout simplement Hermès qui était bien placé pour le savoir. Certaines sont plus généralistes et vendent de tout. D’autres, au contraire, sont spécialisées dans un domaine, comme la Magie Noire, ou dans un sujet, comme l’Histoire de la Magie. Mais ça, vous le savez déjà apparemment, fit-il avec un sourire.
A ces mots, Delacroix se reprocha de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il aurait pu poursuivre sa route sur le Chemin de Traverse à la recherche d’une librairie spécialisée dans l’Histoire de la Magie ou, au moins, dans une boutique dédiée à tous types de recherches, comme WhizzHard Books. Mais d’un autre côté, il se félicita d’être venu chez Fleury & Bott, car sa rencontre avec Sapphire McBee était une très bonne chose à ses yeux. Lorsque cette dernière suggéra de se rendre dans une autre librairie, Hermès ne se fit pas prier et invita tout de suite la jeune femme à l’accompagner là-bas sans formuler un mot. Les deux étudiants se retrouvaient rapidement à l’extérieur, et tandis que le garçon avait laissé passé la fille devant lui par galanterie, il revint rapidement à sa hauteur pour poursuivre la discussion, même si le sujet était différent. C’est ainsi qu’il lui demanda si elle était déjà venue à Paris, voulant l’inviter à passer à la librairie où travaillaient ses parents si ce n’était pas déjà fais. Miss McBee entama une réponse, mais elle bouscula une bonne femme qui s’était arrêtée net dans l’allée pour faire on-ne-sait-quoi. Le français fit une petite moue, gêné de ne pas avoir regardé face à lui. Si ça avait été le cas, il aurait pu prévenir la petite blonde avant la collision, ou mieux, la prendre directement par le bras pour l’écarter rapidement du chemin de la sorcière qui bougonnait maintenant dans ses moustaches. Delacroix était trop absorbé par la discussion pour regarder droit devant lui. A moins qu’il fut occupé à contempler Miss McBee qui avait beaucoup de charmes. Un peu trop, même, pour une raison qu’il ne parvenait pas à expliquer. Celle-ci se confondit par ailleurs en excuses sous le regard du jeune homme, lui-même embarrassé par la situation.
Les deux jeunes sorciers reprirent finalement leurs discussion, et si Hermès écoutait la demoiselle d’une oreille attentive, il veillait désormais à passer le Chemin de Traverse au crible afin d’éviter de futurs obstacles jusqu’à leur destination.
- La bibliothèque nationale ? interrogea Hermès, surpris d’entendre parler de cet endroit qui lui était inconnu, avant de se souvenir que le père de la jeune femme était un Né-moldu, ce qui devait expliquer bien des choses. Le château de Versailles, Notre-Dame-De-Paris et le Louvres étaient des monuments qu’il connaissait mieux, même s’il n’y avait jamais mis les pieds pour des raisons évidentes. Ah ! Oui ! La bibliothèque nationale. A vrai dire, je ne connais pas bien ces endroits pour la simple et bonne raison que les sorciers ne se mélangent pas aux moldus pour éviter tout problèmes diplomatiques, tout incident qui mettrait notre monde en danger. Mais nous avons d’autres petites merveilles, à commencer par Beauxbâtons que vous nous enviez, d’après ce que j’ai cru comprendre. A l’étranger, les français étaient perçus comme des gens chauvins, mais cette fois, Hermès avait raison. Beaucoup d’étrangers s’émerveillaient rien qu’en entendant le nom « Beauxbâtons », et cette école faisait naître bien des fantasmes dans l’imaginaire collectif. Oh, si je peux vous rassurer, l’Italie fait fantasmer bien des français aussi. Mais, personnellement, je ne sais pas si j’apprécierais de vivre là-bas. Les températures sont beaucoup trop élevées pour le Normand que je suis. La Grande-Bretagne me convient plus de ce point de vue là. Il souriait légèrement, avant de reprendre : Je ne connais pas Dublin, mais je me suis déjà rendu en Irlande, notamment à Ballycastle et à Kenmare avec les Frelons. Je suis joueur de Quidditch. Ça me permet de voyager et de découvrir de magnifiques endroits, comme votre pays. Je ne sais pas si vous connaissez ces villes et si elles ressemblent à Dublin, mais en ce qui me concerne, j’aime beaucoup le côté sauvage des paysages. Il marqua une pause, avant de s’apercevoir que ses mots avaient peut-être une connotation négative. Ce n’est en rien péjoratif, rassurez-vous. Au contraire, j’apprécie beaucoup la tranquillité, le calme et la plénitude qu’offrent ces endroits. Peut-être parce que ça me rappelle ma Hague natale. En tous cas, si vous décidiez de revenir à Paris un jour, n’hésitez pas à passer au Salon des Grimoires. Il s’agit de la librairie que tiennent mes parents. Avec un peu de chance, nous nous croiserons.
Le jeune homme, fils de libraires, était particulièrement amusé par la réaction de Sapphire qui acquiesçait vivement de la tête avec un sourire enjoué, si bien qu’il répondit lui-même par un sourire jusqu’aux oreilles. Ses yeux, habituellement si sombres, s’illuminaient à l’instar d’un ciel noir d’où surgissait un milliers d’étoiles. Les deux étudiants en vinrent alors à parler des cours d’Histoire de la Magie enseignés à Poudlard et à Beauxbâtons. Le français ne connaissait pas grand-chose de l’école de sorcellerie britannique, mais selon les dires de la jeune femme, le professeur d’Histoire ne semblait pas populaire. Il fronça les sourcils un instant, se demandant un instant si celui de Beauxbâtons l’était, et il se souvint que non. Lui non plus n’était pas très populaire aux yeux des étudiants. Mais peut-être pas pour les même raisons que son homologue anglo-saxon.
- Je vois, répondit-il en imaginant bien que les cours d’Histoire de la magie dispensés à Hungcalf devaient être plus développés qu’à Poudlard ou à Beauxbâtons. Notre professeur d’Histoire de la Magie nous faisait énormément écrire. Il fallait avoir de sacrés poignets, dit-il en faisant rapidement rouler son poignet gauche, informant son interlocutrice qu’il était gaucher. On avait des tonnes, et des tonnes de parchemins à apprendre. Oh, bien sûr, notre professeur de Sortilèges a bien fini par nous apprendre à ensorceler les plumes, mais celles-ci n’étaient pas toujours fiables lorsqu’il s’agissait de prendre des notes toute seule, finit-il par conclure avec un rire.
L’étudiant se souvenait parfaitement des heures dédiées aux devoirs, à l’apprentissage des leçons de la journée, durant lesquelles il s’était souvent endormi en tentant d’apprendre les cours d’Histoire de la magie. Cette matière le passionnait, pourtant, mais les mots, les parchemins, trop nombreux, avaient souvent raison de lui. Surtout lorsque la journée avait été particulièrement bien remplie. Il avait un peu honte, en y repensant, lui qui aimait pourtant bien l’Histoire. Heureusement, personne ne lui avait rappelé ces moments d’égarement.
- Chaque librairie a sa propre spécialité, répondit tout simplement Hermès qui était bien placé pour le savoir. Certaines sont plus généralistes et vendent de tout. D’autres, au contraire, sont spécialisées dans un domaine, comme la Magie Noire, ou dans un sujet, comme l’Histoire de la Magie. Mais ça, vous le savez déjà apparemment, fit-il avec un sourire.
A ces mots, Delacroix se reprocha de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il aurait pu poursuivre sa route sur le Chemin de Traverse à la recherche d’une librairie spécialisée dans l’Histoire de la Magie ou, au moins, dans une boutique dédiée à tous types de recherches, comme WhizzHard Books. Mais d’un autre côté, il se félicita d’être venu chez Fleury & Bott, car sa rencontre avec Sapphire McBee était une très bonne chose à ses yeux. Lorsque cette dernière suggéra de se rendre dans une autre librairie, Hermès ne se fit pas prier et invita tout de suite la jeune femme à l’accompagner là-bas sans formuler un mot. Les deux étudiants se retrouvaient rapidement à l’extérieur, et tandis que le garçon avait laissé passé la fille devant lui par galanterie, il revint rapidement à sa hauteur pour poursuivre la discussion, même si le sujet était différent. C’est ainsi qu’il lui demanda si elle était déjà venue à Paris, voulant l’inviter à passer à la librairie où travaillaient ses parents si ce n’était pas déjà fais. Miss McBee entama une réponse, mais elle bouscula une bonne femme qui s’était arrêtée net dans l’allée pour faire on-ne-sait-quoi. Le français fit une petite moue, gêné de ne pas avoir regardé face à lui. Si ça avait été le cas, il aurait pu prévenir la petite blonde avant la collision, ou mieux, la prendre directement par le bras pour l’écarter rapidement du chemin de la sorcière qui bougonnait maintenant dans ses moustaches. Delacroix était trop absorbé par la discussion pour regarder droit devant lui. A moins qu’il fut occupé à contempler Miss McBee qui avait beaucoup de charmes. Un peu trop, même, pour une raison qu’il ne parvenait pas à expliquer. Celle-ci se confondit par ailleurs en excuses sous le regard du jeune homme, lui-même embarrassé par la situation.
Les deux jeunes sorciers reprirent finalement leurs discussion, et si Hermès écoutait la demoiselle d’une oreille attentive, il veillait désormais à passer le Chemin de Traverse au crible afin d’éviter de futurs obstacles jusqu’à leur destination.
- La bibliothèque nationale ? interrogea Hermès, surpris d’entendre parler de cet endroit qui lui était inconnu, avant de se souvenir que le père de la jeune femme était un Né-moldu, ce qui devait expliquer bien des choses. Le château de Versailles, Notre-Dame-De-Paris et le Louvres étaient des monuments qu’il connaissait mieux, même s’il n’y avait jamais mis les pieds pour des raisons évidentes. Ah ! Oui ! La bibliothèque nationale. A vrai dire, je ne connais pas bien ces endroits pour la simple et bonne raison que les sorciers ne se mélangent pas aux moldus pour éviter tout problèmes diplomatiques, tout incident qui mettrait notre monde en danger. Mais nous avons d’autres petites merveilles, à commencer par Beauxbâtons que vous nous enviez, d’après ce que j’ai cru comprendre. A l’étranger, les français étaient perçus comme des gens chauvins, mais cette fois, Hermès avait raison. Beaucoup d’étrangers s’émerveillaient rien qu’en entendant le nom « Beauxbâtons », et cette école faisait naître bien des fantasmes dans l’imaginaire collectif. Oh, si je peux vous rassurer, l’Italie fait fantasmer bien des français aussi. Mais, personnellement, je ne sais pas si j’apprécierais de vivre là-bas. Les températures sont beaucoup trop élevées pour le Normand que je suis. La Grande-Bretagne me convient plus de ce point de vue là. Il souriait légèrement, avant de reprendre : Je ne connais pas Dublin, mais je me suis déjà rendu en Irlande, notamment à Ballycastle et à Kenmare avec les Frelons. Je suis joueur de Quidditch. Ça me permet de voyager et de découvrir de magnifiques endroits, comme votre pays. Je ne sais pas si vous connaissez ces villes et si elles ressemblent à Dublin, mais en ce qui me concerne, j’aime beaucoup le côté sauvage des paysages. Il marqua une pause, avant de s’apercevoir que ses mots avaient peut-être une connotation négative. Ce n’est en rien péjoratif, rassurez-vous. Au contraire, j’apprécie beaucoup la tranquillité, le calme et la plénitude qu’offrent ces endroits. Peut-être parce que ça me rappelle ma Hague natale. En tous cas, si vous décidiez de revenir à Paris un jour, n’hésitez pas à passer au Salon des Grimoires. Il s’agit de la librairie que tiennent mes parents. Avec un peu de chance, nous nous croiserons.
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Mer 20 Sep 2017 - 17:24
On the Diagon Alley
Avancer parmi les passants du Chemin de Traverse tout en participant à une conversation intéressante et instructive demandait un effort particulier à Sapphire. Si elle déambulait sans but, elle aurait le temps d'anticiper les mouvements des uns et des autres afin de ne pas leur rentrer dedans, mais elle avait pour mission de conduire Hermès à Whizzhard Books et elle prenait cela très au sérieux. Pour sa sécurité et pour ne pas interrompre une nouvelle fois la discussion par une collision embarrassante, la jeune femme avait ralenti le pas et s'autorisait parfois à ne pas répondre immédiatement quand son interlocuteur lui posait une question. Avant ça, elle regardait si la voie était libre, avançait un peu, réfléchissait à sa réponse, vérifiait de nouveau l'espace devant elle, puis répondait en jetant de brefs coups d'oeil au jeune homme pour qu'il n'accapare pas toute son attention.
"La bibliothèque nationale ? Ah ! Oui ! La bibliothèque nationale. A vrai dire, je ne connais pas bien ces endroits pour la simple et bonne raison que les sorciers ne se mélangent pas aux moldus pour éviter tout problèmes diplomatiques, tout incident qui mettrait notre monde en danger." Les lèvres fines de la sorcière se plièrent en une petite moue fautive. Il était vrai qu'elle ne respectait pas beaucoup cette consigne. Sapphire ne faisait pas partie de ces sorcières qui aiment la culture moldue au point de s'y mêler, mais depuis qu'elle avait développé une passion pour l'architecture elle ne pouvait s'empêcher de passer du temps dans les monuments et villes moldues. N'ayant pas besoin de se cacher, les moldus avaient construits des choses admirables et variées, qui attiraient beaucoup l'étudiante. Elle se disait que si elle restait discrète dans leur monde, elle avait le droit de s'y rendre pour étudier leurs bâtiments. D'ailleurs, elle avait fini par prendre l'habitude de peu se servir de magie, afin de ne pas être trahie par un geste suspect en présence de non-sorciers.
"Mais nous avons d’autres petites merveilles, à commencer par Beauxbâtons que vous nous enviez, d’après ce que j’ai cru comprendre." Sapphire l'avait oublié depuis, mais il était vrai que petite elle fantasmait sur cette école. Elle avait en tête le cliché de l'école parfaite, où règne le savoir et la discipline, où tous les enfants ne sont que de petits Serdaigles, sages et studieux, animés par une curiosité pure et une soif d'apprendre. Elle sourit en se remémorant son admiration pour l'école d'outre-Manche. "En tout cas les constructions moldues sont plus accessibles que Beauxbâtons ! Je n'ai jamais pu visiter votre école, mais je ne peux cacher que je serais vraiment curieuse de la découvrir, son architecture doit être magnifique. C'est un endroit auréolé de mystère !" Et il n'y avait rien qui attirait plus Sapphire que les mystères. "D'ailleurs, dans quelle maison étiez-vous ?" Hermès faisait-il partie des petits "Serdaigles" de Beauxbâtons qu'elle imaginait enfant ? Elle lui lança un regard plus inquisiteur, essayant de se figurer dans quelle maison il aurait été admis à Poudlard.
Ils laissèrent la France pour parler du pays de la jeune femme, l'Irlande.
"Je ne connais pas Dublin, mais je me suis déjà rendu en Irlande, notamment à Ballycastle et à Kenmare avec les Frelons. Je suis joueur de Quidditch."
Elle aurait voulu ne pas réagir à cette phrase mais son coeur se serra sans qu'elle ne puisse le contrôler. Il était peu probable qu'Hermès le remarque, plongé dans sa réponse et ses souvenirs de voyage. S'ils étaient immobiles et attentifs, il aurait pu voir le changement passager sur le doux visage de Sapphire, cet éclat de tristesse dans les yeux. Elle profita d'un arrêt de ses pas, pour laisser passer une personne pressée entre eux deux, pour soupirer doucement et se ressaisir, avec un petit sourire -plus pour s'encourager elle que pour lui faire croire qu'elle allait bien.
"Ça me permet de voyager et de découvrir de magnifiques endroits, comme votre pays. Je ne sais pas si vous connaissez ces villes et si elles ressemblent à Dublin, mais en ce qui me concerne, j’aime beaucoup le côté sauvage des paysages... Ce n’est en rien péjoratif, rassurez-vous. Au contraire, j’apprécie beaucoup la tranquillité, le calme et la plénitude qu’offrent ces endroits. Peut-être parce que ça me rappelle ma Hague natale."
Heureusement, le sujet lui était familier, dans les deux sens du terme : elle connaissait bien l'Irlande et elle aimait son pays, il lui fut donc facile d'oublier son malaise et de reprendre part à la discussion avec enthousiasme. "Pour être précise, Ballycastle n'est pas en Irlande. Sur l'île d'Irlande, mais pas en Irlande. C'est la partie du Royaume-Uni. Enfin, pardon pour ce point historique mais il n'est pas avisé de faire cette méprise en s'adressant à une Irlandaise." Elle rit délicatement pour assurer Hermès qu'elle n'avait pas mal pris son erreur, même si Sapphire était très attachée à l'histoire de son pays et n'appréciait pas beaucoup l'Irlande du Nord. "Kenmare en revanche ressemble un peu à Dublin. Je vois ce que vous aimez chez nous, le côté brut et sauvage des falaises, les plaines verdoyantes sous le ciel gris et frais... Je ne peux pas vous blâmer sur ce point, c'est évidemment magnifique. Cependant Dublin, bien que très peu sauvage dans ce sens, a un véritable charme. C'est une très belle ville, avec du raffinement, du folklore. Je vous conseille vraiment ; et c'est très près de la nature telle que vous l'aimez également, donc vous pourrez aisément vous ressourcer. La maison de ma famille se trouve d'ailleurs en pleine campagne, bien que proche de Dublin."
Sapphire y retournait au moins trois fois par an, dont une partie de l'été. Elle avait besoin de retrouver ses racines, sa tribu, et reconnecter à son côté sauvage justement -dans ce sens de brut, naturel, apaisant.
"En tous cas, si vous décidiez de revenir à Paris un jour, n’hésitez pas à passer au Salon des Grimoires. Il s’agit de la librairie que tiennent mes parents. Avec un peu de chance, nous nous croiserons." reprit Hermès. Comme si elle n'attendait pas à l'invitation, Sapphire s'arrêta un instant pour le regarder et lui sourire. "C'est un joli nom. Merci pour la proposition, je vous prends au mot. Ce sera à votre tour de me faire découvrir des livres alors." Elle se sentait ravie, presque honorée. D'abord parce qu'il s'agissait d'une libraire, lieu sacré et enchanteur, ensuite parce que mine de rien Hermès l'invitait à venir dans son univers, le commerce de ses parents, dans son propre pays. Il y avait quelque chose d'intime, de personnel, dans cette proposition, et cela fit chaud au coeur de l'Irlandaise. Après tout ils venaient à peine de se rencontrer. C'était peut-être de la simple politesse aux yeux du jeune homme, mais pour elle qui avait généralement un peu de mal à se lier aux autres aux premiers abords, c'était très agréable.
Evitant une personne de justesse, tout en douceur, Sapphire interrompit la marche. Elle effleura la manche d'Hermès pour attirer son attention vers elle et désigna de son autre main la boutique à sa droite. La devanture était d'un violet foncé et les lettres "Whizzhard Books" étaient gravées dans une patine turquoise au-dessus de la porte. La librairie n'avait pas de vitrine, ni quoi que ce soit d'autre pour se faire remarquer.
"Prêt ?" souffla la sorcière à son invité, comme s'ils allaient pénétrer dans une caverne aux trésors. Elle poussa la porte, qui semblait lourde, et fit deux pas à l'intérieur afin de laisser la place à Hermès de la suivre. La lumière était tamisée et avec le soleil de l'extérieur il fallait un instant pour que les yeux s'habituent. L'endroit sentait bon le bois -celui des étagères, probablement- et une légère odeur de pomme. La libraire, une sorcière quadragénaire aux cheveux vert pétrole, les salua depuis son guichet, situé à quelques mètres, et demanda si elle pouvait les aider. "Bonjour ! Non, merci, je sais ce que je veux." lança poliment Sapphire. Elle prit un moment pour que le sorcier puisse apprécier l'endroit. Il était moins spacieux et moins bien entretenu que Fleury&Bott, mais il restait accueillant et plaisant. De petites bougies flottaient ci et là, pour indiquer l'entrée des allées. Au fond, après quelques marches, un coin lecture était installé, garni de fauteuils dépareillés et moelleux. Sans presser Hermès de la suivre, Sapphire se dirigea doucement derrière une étagère, probablement en direction du livre recherché. Elle se planta au milieu de l'allée, jouant d'un doigt sur ses lèvres, le nez en l'air pour observer les livres les plus hauts. Tandis que son regard parcourait les tranches, elle murmurait les titres qu'elle distinguait. "Il ne devrait pas être loin." assura-t-elle au jeune homme, sans arrêter sa lecture.
"La bibliothèque nationale ? Ah ! Oui ! La bibliothèque nationale. A vrai dire, je ne connais pas bien ces endroits pour la simple et bonne raison que les sorciers ne se mélangent pas aux moldus pour éviter tout problèmes diplomatiques, tout incident qui mettrait notre monde en danger." Les lèvres fines de la sorcière se plièrent en une petite moue fautive. Il était vrai qu'elle ne respectait pas beaucoup cette consigne. Sapphire ne faisait pas partie de ces sorcières qui aiment la culture moldue au point de s'y mêler, mais depuis qu'elle avait développé une passion pour l'architecture elle ne pouvait s'empêcher de passer du temps dans les monuments et villes moldues. N'ayant pas besoin de se cacher, les moldus avaient construits des choses admirables et variées, qui attiraient beaucoup l'étudiante. Elle se disait que si elle restait discrète dans leur monde, elle avait le droit de s'y rendre pour étudier leurs bâtiments. D'ailleurs, elle avait fini par prendre l'habitude de peu se servir de magie, afin de ne pas être trahie par un geste suspect en présence de non-sorciers.
"Mais nous avons d’autres petites merveilles, à commencer par Beauxbâtons que vous nous enviez, d’après ce que j’ai cru comprendre." Sapphire l'avait oublié depuis, mais il était vrai que petite elle fantasmait sur cette école. Elle avait en tête le cliché de l'école parfaite, où règne le savoir et la discipline, où tous les enfants ne sont que de petits Serdaigles, sages et studieux, animés par une curiosité pure et une soif d'apprendre. Elle sourit en se remémorant son admiration pour l'école d'outre-Manche. "En tout cas les constructions moldues sont plus accessibles que Beauxbâtons ! Je n'ai jamais pu visiter votre école, mais je ne peux cacher que je serais vraiment curieuse de la découvrir, son architecture doit être magnifique. C'est un endroit auréolé de mystère !" Et il n'y avait rien qui attirait plus Sapphire que les mystères. "D'ailleurs, dans quelle maison étiez-vous ?" Hermès faisait-il partie des petits "Serdaigles" de Beauxbâtons qu'elle imaginait enfant ? Elle lui lança un regard plus inquisiteur, essayant de se figurer dans quelle maison il aurait été admis à Poudlard.
Ils laissèrent la France pour parler du pays de la jeune femme, l'Irlande.
"Je ne connais pas Dublin, mais je me suis déjà rendu en Irlande, notamment à Ballycastle et à Kenmare avec les Frelons. Je suis joueur de Quidditch."
Elle aurait voulu ne pas réagir à cette phrase mais son coeur se serra sans qu'elle ne puisse le contrôler. Il était peu probable qu'Hermès le remarque, plongé dans sa réponse et ses souvenirs de voyage. S'ils étaient immobiles et attentifs, il aurait pu voir le changement passager sur le doux visage de Sapphire, cet éclat de tristesse dans les yeux. Elle profita d'un arrêt de ses pas, pour laisser passer une personne pressée entre eux deux, pour soupirer doucement et se ressaisir, avec un petit sourire -plus pour s'encourager elle que pour lui faire croire qu'elle allait bien.
"Ça me permet de voyager et de découvrir de magnifiques endroits, comme votre pays. Je ne sais pas si vous connaissez ces villes et si elles ressemblent à Dublin, mais en ce qui me concerne, j’aime beaucoup le côté sauvage des paysages... Ce n’est en rien péjoratif, rassurez-vous. Au contraire, j’apprécie beaucoup la tranquillité, le calme et la plénitude qu’offrent ces endroits. Peut-être parce que ça me rappelle ma Hague natale."
Heureusement, le sujet lui était familier, dans les deux sens du terme : elle connaissait bien l'Irlande et elle aimait son pays, il lui fut donc facile d'oublier son malaise et de reprendre part à la discussion avec enthousiasme. "Pour être précise, Ballycastle n'est pas en Irlande. Sur l'île d'Irlande, mais pas en Irlande. C'est la partie du Royaume-Uni. Enfin, pardon pour ce point historique mais il n'est pas avisé de faire cette méprise en s'adressant à une Irlandaise." Elle rit délicatement pour assurer Hermès qu'elle n'avait pas mal pris son erreur, même si Sapphire était très attachée à l'histoire de son pays et n'appréciait pas beaucoup l'Irlande du Nord. "Kenmare en revanche ressemble un peu à Dublin. Je vois ce que vous aimez chez nous, le côté brut et sauvage des falaises, les plaines verdoyantes sous le ciel gris et frais... Je ne peux pas vous blâmer sur ce point, c'est évidemment magnifique. Cependant Dublin, bien que très peu sauvage dans ce sens, a un véritable charme. C'est une très belle ville, avec du raffinement, du folklore. Je vous conseille vraiment ; et c'est très près de la nature telle que vous l'aimez également, donc vous pourrez aisément vous ressourcer. La maison de ma famille se trouve d'ailleurs en pleine campagne, bien que proche de Dublin."
Sapphire y retournait au moins trois fois par an, dont une partie de l'été. Elle avait besoin de retrouver ses racines, sa tribu, et reconnecter à son côté sauvage justement -dans ce sens de brut, naturel, apaisant.
"En tous cas, si vous décidiez de revenir à Paris un jour, n’hésitez pas à passer au Salon des Grimoires. Il s’agit de la librairie que tiennent mes parents. Avec un peu de chance, nous nous croiserons." reprit Hermès. Comme si elle n'attendait pas à l'invitation, Sapphire s'arrêta un instant pour le regarder et lui sourire. "C'est un joli nom. Merci pour la proposition, je vous prends au mot. Ce sera à votre tour de me faire découvrir des livres alors." Elle se sentait ravie, presque honorée. D'abord parce qu'il s'agissait d'une libraire, lieu sacré et enchanteur, ensuite parce que mine de rien Hermès l'invitait à venir dans son univers, le commerce de ses parents, dans son propre pays. Il y avait quelque chose d'intime, de personnel, dans cette proposition, et cela fit chaud au coeur de l'Irlandaise. Après tout ils venaient à peine de se rencontrer. C'était peut-être de la simple politesse aux yeux du jeune homme, mais pour elle qui avait généralement un peu de mal à se lier aux autres aux premiers abords, c'était très agréable.
Evitant une personne de justesse, tout en douceur, Sapphire interrompit la marche. Elle effleura la manche d'Hermès pour attirer son attention vers elle et désigna de son autre main la boutique à sa droite. La devanture était d'un violet foncé et les lettres "Whizzhard Books" étaient gravées dans une patine turquoise au-dessus de la porte. La librairie n'avait pas de vitrine, ni quoi que ce soit d'autre pour se faire remarquer.
"Prêt ?" souffla la sorcière à son invité, comme s'ils allaient pénétrer dans une caverne aux trésors. Elle poussa la porte, qui semblait lourde, et fit deux pas à l'intérieur afin de laisser la place à Hermès de la suivre. La lumière était tamisée et avec le soleil de l'extérieur il fallait un instant pour que les yeux s'habituent. L'endroit sentait bon le bois -celui des étagères, probablement- et une légère odeur de pomme. La libraire, une sorcière quadragénaire aux cheveux vert pétrole, les salua depuis son guichet, situé à quelques mètres, et demanda si elle pouvait les aider. "Bonjour ! Non, merci, je sais ce que je veux." lança poliment Sapphire. Elle prit un moment pour que le sorcier puisse apprécier l'endroit. Il était moins spacieux et moins bien entretenu que Fleury&Bott, mais il restait accueillant et plaisant. De petites bougies flottaient ci et là, pour indiquer l'entrée des allées. Au fond, après quelques marches, un coin lecture était installé, garni de fauteuils dépareillés et moelleux. Sans presser Hermès de la suivre, Sapphire se dirigea doucement derrière une étagère, probablement en direction du livre recherché. Elle se planta au milieu de l'allée, jouant d'un doigt sur ses lèvres, le nez en l'air pour observer les livres les plus hauts. Tandis que son regard parcourait les tranches, elle murmurait les titres qu'elle distinguait. "Il ne devrait pas être loin." assura-t-elle au jeune homme, sans arrêter sa lecture.
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Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Sam 30 Sep 2017 - 22:36
Les sorciers marchaient sur le Chemin de Traverse d’un pas pressant, se hâtaient pour rejoindre des boutiques, telle que Madame Guipure, prêt-à-porter pour mages et sorciers, le Magasin de chaudron ou bien encore l’apothicaire. Il est vrai que la rentrée approchait à grand pas, que ce soit pour les élèves de Poudlard ou pour les étudiants d’Hungcalf, au grand dam d’Hermès qui aurait bien profiter de quelques semaines de vacances supplémentaires. Le jeune homme n’aimait pas spécialement l’école, mais il n’avait jamais cessé de faire des efforts pour pouvoir s’en sortir, et finalement, il s’en était plutôt bien tiré. Le président de l’équipe des Frelons de Wimbourne qui l’a recruté quelques jours seulement avant la fin de ses études à Beauxbâtons avait insisté sur l’importance de fréquenter les bancs de l’école d’Inverness. Delacroix s’y rendit afin de ne pas mettre un point final à son rêve qui venait à peine de commencer, et il eut la chance de se faire quelques amis, que ce soit au sein de la maison des Wright ou dans sa promotion des Arts sportifs. L’école devenait plus supportable lorsqu’un élève discret était bien entouré. Fort heureusement, le français n’est pas venu à Londres pour acheter les nouvelles fournitures indispensables à la nouvelle rentrée qui se profilait à l’horizon, mais bien pour trouver un livre passionnant ayant pour sujet le célèbre Godric Gryffondor. N’ayant pas trouvé son bonheur chez Fleury & Bott, il suivait une jeune femme prénommée Sapphire. Les deux jeunes gens avaient un but précis, puisqu’ils se rendaient chez Whizzhard Books, et pourtant, ils marchaient plus lentement que les gens qui les entouraient. Certains en venaient même à les déppaser. Les deux étudiants prenaient en effet le temps de discuter, et la précédente collision mêlant Miss McBee et une bonne femme les incita à ralentir le pas pour faire preuve d’un peu plus de prudence. Le sujet actuel de leurs échange portait sur les monuments français moldus que Hermès ne connaissait que de nom pour la majorité, voire pas du tout, à l’image de la bibliothèque nationale. Les sorciers ne se rendaient pas dans ces endroits pour éviter tout accident, et aussi disons le, pour éviter des regards désagréables sur leurs étranges accoutrements. La communauté magique semblait venir d’une autre époque pour les non-sorciers. Le Normand lui parla rapidement de Beauxbâtons, un endroit qu’il connaissait mieux pour y avoir passé sept longues années heureusement ponctuées par de bons souvenirs, comme les matchs de Quidditch et les soirées qui y étaient associées.
- Sans doute, fit-il simplement en glissant un petit sourire à l’adresse de la jeune sorcière, avant de reporter son attention sur le chemin et sur la foule. Notre école est bien protégée dans les Pyrénées, et à moins de connaître son emplacement exact, il peut être difficile d’y accéder. Mais j’imagine que c’est la même chose à Poudlard. Votre école est entourée de mystères, comme ses fondateurs. Le français souriait à nouveau à cette remarque, puisqu’ils se rendaient justement dans une librairie pour tenter de percer le mystère entourant Gryffondor. Et, sans doute parce que Hermès parlait des fondateurs de Poudlard ayant donné chacun leur nom à l’une des quatre maisons de l’école de sorcellerie, l’Irlandaise lui demanda dans quelle maison il avait lui-meme étudié durant ses sept années d’études passées dans les Pyrénées. Devinez, Miss McBee, répondit le français, un brin taquin. Si vous trouvez le nom de la maison à laquelle j’ai appartenu, nous pourrions considérer que vous avez résolu un premier mystère de Beauxbâtons. Vous n’avez le droit qu’à un seul essai, mais vous pouvez me demander jusqu’à trois indices pour vous aider. Je peux vous donner les trois d’un coup ou vous les donner un par un. Comme vous voulez. Il riait, amusé par le petit défi qu’il venait de lancer à la petite blonde. Si cette dernière refusait de jouer, Delacroix lui dévoilerait le nom de sa maison, les armoiries de l’emblème et toutes les caractéristiques qu’elle voudrait savoir.
Quelques minutes plus tard après ce petit jeu fort délicieux pour Hermès, les deux étudiants parlèrent de leurs pays respectifs, si bien que le jeune homme en profitait pour répondre positivement à la question de la demoiselle. Comme il le lui avait dit, il connaissait un peu l’Irlande grâce à ses déplacements lors des matchs de Quidditch, faisant par ailleurs remarquer que les paysages irlandais n’étaient pas si différent de ce qu’il connaissait en Normandie, et en particuliers dans la Hague. La verdure, les falaises, le ciel gris et la mer étaient en effets des choses familières pour lui, et il savait pertinemment que vivre en Irlande ne serait pas un problème pour lui. On ne savait jamais de quoi était fait une carrière de Quidditch, et si un jour une équipe de ce pays décidait de le recruter, il ne dirait pas non à cause du climat. C’était certain. En revanche, Hermès commit une erreur, ignorant en effet que Ballycastle n’était pas exactement dans le pays de la jeune sorcière. Le jeune homme s’en mordit les lèvres, même si Miss McBee ne semblait pas lui en vouloir.
- Pardonnez-moi pour cette erreur, je ferais attention la prochaine fois si je suis confronté à un autre irlandais moins clément que vous à ce sujet, dit-il. Français, le sorcier ne connaissait pas bien l’histoire du Royaume-Uni et de l’Irlande. Il espérait sincèrement ne pas avoir offensé la jeune femme, même si celle-ci avait ri. C’était peut-être un rire de façade. Je tâcherais de me rendre à Dublin un de ces jours, dans ce cas. Kenmare est une belle ville. Rien ne me ferait plus plaisir de découvrir un autre endroit qui lui ressemble. J’en parlerais à ma sœur. Nous pourrions peut-être y passer quelques jours durant nos prochaines vacances estivales.
Harmonie et Hermès étaient très proches tous les deux. Il n’était pas rare de les voir ensembles lorsqu’ils étaient disponibles l’un et l’autre, même si la sœur aînée du jeune homme avait rencontré quelqu’un. Les Delacroix pouvaient être comparés aux doigts d’une seule main, de ce point de vue là. Poli, et parce qu’il souhaitait vraiment revoir Sapphire, il invita celle-ci à passer au Salon des Grimoires, la librairie de ses parents, lorsqu’elle passerait à Paris. Le mouvement amorcé par la jeune femme, qui s’était arrêtée net, surprise par l’invitation, entraîna Hermès à en faire de même pour lui rendre son joli sourire.
- Ce sera avec plaisir, répondit-il en affichant l’un de ses plus beaux sourires. Notre librairie regorge de petites merveilles elle aussi. D’ailleurs, nous avons quelques ouvrages au sujet de Beauxbâtons, si cela vous intéresse. Je pense qu’ils pourront répondre à la plupart de vos questions, même si certains livres ne sont pas à prendre au sérieux. Certains sont là aussi pour entretenir le mystère et la légende.
Miss McBee et Mr Delacroix marchaient de nouveau côte à côte, à une distance respectacle, depuis un petit moment, lorsque la demoiselle effleura la manche de sa veste pour attirer son attention vers la devanture d’une boutique qu’elle désigna d’une autre main. Hermès put lire le nom « Whizzhard Books » gravé dans une couleur turquoise sur fond violet. Il fut surpris qu’il n’y ait pas de vitrine mettant en avant un échantillon de quelques livres phares du moment.
- Allons-y, je vous suis, lâcha-t-il en emboîtant le pas de Sapphire qui poussa la porte devant elle avant de faire quelques mètres à l’intérieur de la librairie pour le laisser entrer. Les yeux de Delacroix mirent un certain temps pour s’habituer à la lumière tamisée de cet endroit, mais il semblait apprécier l’ambiance que dégageait cette boutique. L’endroit sentait le bois, comme au Salon des Grimoires, détail que le français appréciait beaucoup. Une sorcière probablement âgée d’une quarantaine d’années salua les deux jeunes sorciers. Celle-ci avait les cheveux vert pétrole, ce qui n’était pas commun dans une telle librairie. Le jeune homme haussa légèrement les sourcils et répondit poliment un « Bonjour ! » enthousiaste. Le garçon admirait la boutique, moins grande que Fleury & Bott et le Salon des Grimoires, notant la présence de bougies pour distinguer les différentes allées. Cet endroit n’était peut-être pas bien entretenu, mais il avait du charme, c’était indéniable. La boutique lui semblait bien intimiste, ce qui au fond, correspondait bien à une librairie regorgeant de livres mystérieux. Miss McBee ne s’était pas trompée en l’emmenant ici. Hermès suivait la jeune femme dans les allées, non sans jeter un œil aux gravures sur les étagères qui indiquaient la catégorie, comme « Sortilèges et enchantements » ou bien encore « Créatures magiques ». Il cherchait l’allée consacrée à l’Histoire de la magie des yeux, mais Sapphire semblait l’avoir trouvé avant lui. Sa petite bouille était en effet levée vers les étagères du haut, et ses yeux cherchaient déjà l’objet convoité. Hermès se mit également au travail, et s’aperçut que les livres étaient un peu en désordre sur les étagères. La jeune femme lui assurait que le livre tant recherché ne devrait pas être bien loin. Hermès fronçait les sourcils, concentré, et lisait les tranches des livres posés sur les étagères en allant du point le plus haut au point le plus bas. Les livres n’étant pas tous aussi épais les uns par rapport aux autres, les deux étudiants devaient veiller à ne pas oublier l’un d’eux, même si Delacroix se doutait que le livre qu’ils recherchaient devait être relativement volumineux. Le sujet était tout de même l’un des plus grands sorciers de tous les temps !
- Là ! s’exclama le français dans sa langue natale, oubliant par la même occasion qu’ils étaient dans une librairie et qu’ils n’étaient peut-être pas seuls avec la vendeuse. Il est ici, là-haut, reprit-il en anglais tout en sortant sa baguette magique de son fourreau attaché à sa ceinture, à la manière d’une épée, pour que l’ouvrage quitte son emplacement et vienne jusqu’à ses mains. Hermès attendit que Sapphire se soit rapprochée de lui avant d’ouvrir le grimoire épais, au hasard, qu’il tenait entre ses mains. Il eut le temps de lire les mots « adopté » et « moldus » dans une même phrase, imaginant alors que Godric Gryffondor fut adopté par une famille de moldus. Il nota également quelques références qui menaient parfois vers d’autres ouvrages. Qu’en pensez-vous, Miss McBee ? L’auteur de ce livre est-il fiable ? demanda-t-il en refermant le livre sur ses doigts pour dévoiler le titre du livre, « Godric Gryffondor : père fondateur de la communauté magique moderne », ainsi que le nom de son auteur.
- Sans doute, fit-il simplement en glissant un petit sourire à l’adresse de la jeune sorcière, avant de reporter son attention sur le chemin et sur la foule. Notre école est bien protégée dans les Pyrénées, et à moins de connaître son emplacement exact, il peut être difficile d’y accéder. Mais j’imagine que c’est la même chose à Poudlard. Votre école est entourée de mystères, comme ses fondateurs. Le français souriait à nouveau à cette remarque, puisqu’ils se rendaient justement dans une librairie pour tenter de percer le mystère entourant Gryffondor. Et, sans doute parce que Hermès parlait des fondateurs de Poudlard ayant donné chacun leur nom à l’une des quatre maisons de l’école de sorcellerie, l’Irlandaise lui demanda dans quelle maison il avait lui-meme étudié durant ses sept années d’études passées dans les Pyrénées. Devinez, Miss McBee, répondit le français, un brin taquin. Si vous trouvez le nom de la maison à laquelle j’ai appartenu, nous pourrions considérer que vous avez résolu un premier mystère de Beauxbâtons. Vous n’avez le droit qu’à un seul essai, mais vous pouvez me demander jusqu’à trois indices pour vous aider. Je peux vous donner les trois d’un coup ou vous les donner un par un. Comme vous voulez. Il riait, amusé par le petit défi qu’il venait de lancer à la petite blonde. Si cette dernière refusait de jouer, Delacroix lui dévoilerait le nom de sa maison, les armoiries de l’emblème et toutes les caractéristiques qu’elle voudrait savoir.
Quelques minutes plus tard après ce petit jeu fort délicieux pour Hermès, les deux étudiants parlèrent de leurs pays respectifs, si bien que le jeune homme en profitait pour répondre positivement à la question de la demoiselle. Comme il le lui avait dit, il connaissait un peu l’Irlande grâce à ses déplacements lors des matchs de Quidditch, faisant par ailleurs remarquer que les paysages irlandais n’étaient pas si différent de ce qu’il connaissait en Normandie, et en particuliers dans la Hague. La verdure, les falaises, le ciel gris et la mer étaient en effets des choses familières pour lui, et il savait pertinemment que vivre en Irlande ne serait pas un problème pour lui. On ne savait jamais de quoi était fait une carrière de Quidditch, et si un jour une équipe de ce pays décidait de le recruter, il ne dirait pas non à cause du climat. C’était certain. En revanche, Hermès commit une erreur, ignorant en effet que Ballycastle n’était pas exactement dans le pays de la jeune sorcière. Le jeune homme s’en mordit les lèvres, même si Miss McBee ne semblait pas lui en vouloir.
- Pardonnez-moi pour cette erreur, je ferais attention la prochaine fois si je suis confronté à un autre irlandais moins clément que vous à ce sujet, dit-il. Français, le sorcier ne connaissait pas bien l’histoire du Royaume-Uni et de l’Irlande. Il espérait sincèrement ne pas avoir offensé la jeune femme, même si celle-ci avait ri. C’était peut-être un rire de façade. Je tâcherais de me rendre à Dublin un de ces jours, dans ce cas. Kenmare est une belle ville. Rien ne me ferait plus plaisir de découvrir un autre endroit qui lui ressemble. J’en parlerais à ma sœur. Nous pourrions peut-être y passer quelques jours durant nos prochaines vacances estivales.
Harmonie et Hermès étaient très proches tous les deux. Il n’était pas rare de les voir ensembles lorsqu’ils étaient disponibles l’un et l’autre, même si la sœur aînée du jeune homme avait rencontré quelqu’un. Les Delacroix pouvaient être comparés aux doigts d’une seule main, de ce point de vue là. Poli, et parce qu’il souhaitait vraiment revoir Sapphire, il invita celle-ci à passer au Salon des Grimoires, la librairie de ses parents, lorsqu’elle passerait à Paris. Le mouvement amorcé par la jeune femme, qui s’était arrêtée net, surprise par l’invitation, entraîna Hermès à en faire de même pour lui rendre son joli sourire.
- Ce sera avec plaisir, répondit-il en affichant l’un de ses plus beaux sourires. Notre librairie regorge de petites merveilles elle aussi. D’ailleurs, nous avons quelques ouvrages au sujet de Beauxbâtons, si cela vous intéresse. Je pense qu’ils pourront répondre à la plupart de vos questions, même si certains livres ne sont pas à prendre au sérieux. Certains sont là aussi pour entretenir le mystère et la légende.
Miss McBee et Mr Delacroix marchaient de nouveau côte à côte, à une distance respectacle, depuis un petit moment, lorsque la demoiselle effleura la manche de sa veste pour attirer son attention vers la devanture d’une boutique qu’elle désigna d’une autre main. Hermès put lire le nom « Whizzhard Books » gravé dans une couleur turquoise sur fond violet. Il fut surpris qu’il n’y ait pas de vitrine mettant en avant un échantillon de quelques livres phares du moment.
- Allons-y, je vous suis, lâcha-t-il en emboîtant le pas de Sapphire qui poussa la porte devant elle avant de faire quelques mètres à l’intérieur de la librairie pour le laisser entrer. Les yeux de Delacroix mirent un certain temps pour s’habituer à la lumière tamisée de cet endroit, mais il semblait apprécier l’ambiance que dégageait cette boutique. L’endroit sentait le bois, comme au Salon des Grimoires, détail que le français appréciait beaucoup. Une sorcière probablement âgée d’une quarantaine d’années salua les deux jeunes sorciers. Celle-ci avait les cheveux vert pétrole, ce qui n’était pas commun dans une telle librairie. Le jeune homme haussa légèrement les sourcils et répondit poliment un « Bonjour ! » enthousiaste. Le garçon admirait la boutique, moins grande que Fleury & Bott et le Salon des Grimoires, notant la présence de bougies pour distinguer les différentes allées. Cet endroit n’était peut-être pas bien entretenu, mais il avait du charme, c’était indéniable. La boutique lui semblait bien intimiste, ce qui au fond, correspondait bien à une librairie regorgeant de livres mystérieux. Miss McBee ne s’était pas trompée en l’emmenant ici. Hermès suivait la jeune femme dans les allées, non sans jeter un œil aux gravures sur les étagères qui indiquaient la catégorie, comme « Sortilèges et enchantements » ou bien encore « Créatures magiques ». Il cherchait l’allée consacrée à l’Histoire de la magie des yeux, mais Sapphire semblait l’avoir trouvé avant lui. Sa petite bouille était en effet levée vers les étagères du haut, et ses yeux cherchaient déjà l’objet convoité. Hermès se mit également au travail, et s’aperçut que les livres étaient un peu en désordre sur les étagères. La jeune femme lui assurait que le livre tant recherché ne devrait pas être bien loin. Hermès fronçait les sourcils, concentré, et lisait les tranches des livres posés sur les étagères en allant du point le plus haut au point le plus bas. Les livres n’étant pas tous aussi épais les uns par rapport aux autres, les deux étudiants devaient veiller à ne pas oublier l’un d’eux, même si Delacroix se doutait que le livre qu’ils recherchaient devait être relativement volumineux. Le sujet était tout de même l’un des plus grands sorciers de tous les temps !
- Là ! s’exclama le français dans sa langue natale, oubliant par la même occasion qu’ils étaient dans une librairie et qu’ils n’étaient peut-être pas seuls avec la vendeuse. Il est ici, là-haut, reprit-il en anglais tout en sortant sa baguette magique de son fourreau attaché à sa ceinture, à la manière d’une épée, pour que l’ouvrage quitte son emplacement et vienne jusqu’à ses mains. Hermès attendit que Sapphire se soit rapprochée de lui avant d’ouvrir le grimoire épais, au hasard, qu’il tenait entre ses mains. Il eut le temps de lire les mots « adopté » et « moldus » dans une même phrase, imaginant alors que Godric Gryffondor fut adopté par une famille de moldus. Il nota également quelques références qui menaient parfois vers d’autres ouvrages. Qu’en pensez-vous, Miss McBee ? L’auteur de ce livre est-il fiable ? demanda-t-il en refermant le livre sur ses doigts pour dévoiler le titre du livre, « Godric Gryffondor : père fondateur de la communauté magique moderne », ainsi que le nom de son auteur.
- InvitéInvité
Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Lun 2 Oct 2017 - 16:17
On the Diagon Alley
Sur le Chemin de Traverse, au milieu des passants flâneurs ou pressés, Sapphire déambulait en compagnie d'un célèbre inconnu sur qui elle était tombée par hasard. Les choses étant finalement bien faites, il se trouvait qu'Hermès Delacroix était une belle surprise : ils n'avaient cessé de discuter agréablement, principalement de littérature et de pays enchanteurs. Sapphire avait rarement connu une veille de rentrée aussi douce. Alors qu'elle profitait de cette rencontre fortuite pour chercher à se renseigner sur Beauxbâtons, la mystérieuse école d'où venait le jeune homme, celui-ci lui joua un tour. "Devinez, Miss McBee. Si vous trouvez le nom de la maison à laquelle j’ai appartenu, nous pourrions considérer que vous avez résolu un premier mystère de Beauxbâtons. Vous n’avez le droit qu’à un seul essai, mais vous pouvez me demander jusqu’à trois indices pour vous aider. Je peux vous donner les trois d’un coup ou vous les donner un par un. Comme vous voulez." Alors qu'il riait, fier de sa trouvaille, Sapphire prit un air faussement outré, avant de rire à son tour. Elle était surprise qu'il ait osé lui lancer ce défi, car dans une conversation polie il aurait dû répondre à la question posée. Sa familiarité l'étonna, mais dans un très bon sens puisque la proposition l'avait sincèrement amusée. Pensive, elle se contenta d'hausser les sourcils : "Très bien, laissez moi y réfléchir."
L'Irlandaise reprit ensuite le Français sur son erreur politico-géographique. Il s'excusa alors même que Sapphire ne lui en voulait pas. Ses rires n'étaient jamais factices : elle était tout simplement incapable de jouer la comédie. Quand elle était contrariée, il lui arrivait de dissimuler ses émotions sous un masque de porcelaine, vide et neutre, qui constratait avec son habituelle mine lumineuse et expressive. "Je tâcherais de me rendre à Dublin un de ces jours, dans ce cas. Kenmare est une belle ville. Rien ne me ferait plus plaisir de découvrir un autre endroit qui lui ressemble. J’en parlerais à ma sœur. Nous pourrions peut-être y passer quelques jours durant nos prochaines vacances estivales."
La Lufkin acquiesça à la suggestion qu'il fit de s'y rendre avec sa sœur. La mention de cette personne plut à Sapphire, sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Probablement parce qu'elle savait ce que c'était, d'aimer une sœur. Elle se dit qu'elle pourrait elle aussi partir avec sa sœur en vacances : elles ne l'avaient jamais fait, les excursions se faisant toujours en famille, à 6, 7, 8, 9 ou 10 personnes. Elles pourraient visiter la communauté magique d'Amérique du Nord par exemple, ou juste se détendre en Normandie, ou bien dans les Alpes italiennes. Quelque part, ce qui avait plu à Sapphire dans les paroles d'Hermès, c'était le fait qu'il parle de sa vie privée, qu'il lui laisse entrevoir une part de son intimité, le plus naturellement du monde. Ce plaisir fut prolongé par l'invitation officielle de rendre visite à la librairie parisienne de ses parents.
L'arrivée devant Whizzhard Books mit fin à leur discussion plus personnelle, et ils pénétrèrent dans l'obscure et charmante librairie. Dans l'allée choisie par Sapphire, ils se tournaient le dos, examinant les étagères chacun de son côté. "Là !" s'exclama Hermès en français, tout haut. La jeune sorcière sursauta -elle aurait pu trébucher si elle s'était encore trouvée sur la pointe des pieds, mais l'accident fut évité- et se tourna instantanément vers le jeune homme pour glousser un "chut !" tout en se mordant la lèvre inférieure pour retenir son envie de rire -oui, il lui en fallait peu pour être amusée. Dans un lieu sacré tel qu'une librairie, il fallait veiller à ne pas parler trop fort ! Dans son élan elle faillit poser ses mains sur lui pour accompagner son "chut" mais elle réussit à retenir son geste, se souvenant à temps qu'ils venaient à peine de se rencontrer.
"Il est ici, là-haut", reprit Hermès en anglais et d'une voix plus basse. De sa baguette il récupéra l'ouvrage et le feuilleta. Sapphire se calma pour retrouver sa concentration et se permit d'approcher. Amoureuse des livres anciens, elle fut apaisée par l'odeur du vieux papier qui se dégagea lorsque le jeune sorcier tourna quelques pages. "Qu’en pensez-vous, Miss McBee ? L’auteur de ce livre est-il fiable ?" Il referma le livre pour qu'ils puissent en lire le titre. Sapphire l'examina, en ramenant ses longs cheveux dorés d'un côté de son cou pour pouvoir pencher la tête et lire le nom de l'auteur. Un sourire serein se forma sur ses lèvres fines. "Oui, c'est exactement ce à quoi je pensais. Je pense pouvoir vous dire, Hermès, que vous pouvez acheter ce livre les yeux fermés." Fière de leur trouvaille, elle tapota la couverture de l'ouvrage. "S'il y a des choses à apprendre sur Godric Gryffondor, elles se trouvent là-dedans."
Elle lança un regard satisfait à Hermès et réalisa qu'elle se trouvait bien près. Délicatement, elle recula et fit quelques pas légers pour sortir de l'allée, tout en continuant de lui parler : "Maintenant que ma mission est accomplie, je suis bien curieuse de résoudre le défi que vous m'avez proposé." Miss McBee n'oubliait jamais un mystère non résolu. Replaçant ses cheveux en arrière, elle se mit à réfléchir à voix haute, le regard tantôt au sol tantôt au plafond. "Vous avez un peu triché car j'ai posé la question la première, mais vous avez trouvé mon point faible, je ne sais pas résister aux énigmes. Seulement je dois admettre que je ne connais presque rien sur Beauxbâtons, alors les indices dont vous avez parlé me seront indispensables. Je ne sais même pas combien de maisons se trouvent à Beauxbâtons, ni si la répartition se base sur le même principe qu'à Poudlard ou Hungcalf. Et pour finir, je ne connais même pas votre caractère, si ce n'est que vous êtes poli, que vous aimez l'histoire… et que vous êtes d'une compagnie très agréable." Elle avait dit ça tout haut ? Cela pouvait sembler anodin, mais cet aveu qui avait franchi les lèvres pudiques de la sensible sorcière la fit rougir. Elle reposa ses yeux bleus sur le Français, interloquée par sa phrase et sa réaction, et s'empressa d'enchainer, toujours en marchant et en gesticulant. "Je parle, je parle, je suis désolée, je m'emporte facilement quand le sujet me passionne. C'est de votre faute, voilà ce qui se passe quand on me met au défi." Elle soupira, pensant s'être rattrapée, retrouvant son calme. Elle se trouvait désormais au centre de la librairie, à mi-chemin entre la porte de sortie et le salon orné de bougies qui flottaient au-dessus de fauteuils dépareillés et moelleux. "Je ne veux pas vous monopoliser davantage, vous n'aviez peut-être pas prévu de passer trop de temps sur le Chemin de Traverse." La politesse, toujours. C'était bien pratique pour garder une attitude convenable en toute circonstance.
L'Irlandaise reprit ensuite le Français sur son erreur politico-géographique. Il s'excusa alors même que Sapphire ne lui en voulait pas. Ses rires n'étaient jamais factices : elle était tout simplement incapable de jouer la comédie. Quand elle était contrariée, il lui arrivait de dissimuler ses émotions sous un masque de porcelaine, vide et neutre, qui constratait avec son habituelle mine lumineuse et expressive. "Je tâcherais de me rendre à Dublin un de ces jours, dans ce cas. Kenmare est une belle ville. Rien ne me ferait plus plaisir de découvrir un autre endroit qui lui ressemble. J’en parlerais à ma sœur. Nous pourrions peut-être y passer quelques jours durant nos prochaines vacances estivales."
La Lufkin acquiesça à la suggestion qu'il fit de s'y rendre avec sa sœur. La mention de cette personne plut à Sapphire, sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Probablement parce qu'elle savait ce que c'était, d'aimer une sœur. Elle se dit qu'elle pourrait elle aussi partir avec sa sœur en vacances : elles ne l'avaient jamais fait, les excursions se faisant toujours en famille, à 6, 7, 8, 9 ou 10 personnes. Elles pourraient visiter la communauté magique d'Amérique du Nord par exemple, ou juste se détendre en Normandie, ou bien dans les Alpes italiennes. Quelque part, ce qui avait plu à Sapphire dans les paroles d'Hermès, c'était le fait qu'il parle de sa vie privée, qu'il lui laisse entrevoir une part de son intimité, le plus naturellement du monde. Ce plaisir fut prolongé par l'invitation officielle de rendre visite à la librairie parisienne de ses parents.
L'arrivée devant Whizzhard Books mit fin à leur discussion plus personnelle, et ils pénétrèrent dans l'obscure et charmante librairie. Dans l'allée choisie par Sapphire, ils se tournaient le dos, examinant les étagères chacun de son côté. "Là !" s'exclama Hermès en français, tout haut. La jeune sorcière sursauta -elle aurait pu trébucher si elle s'était encore trouvée sur la pointe des pieds, mais l'accident fut évité- et se tourna instantanément vers le jeune homme pour glousser un "chut !" tout en se mordant la lèvre inférieure pour retenir son envie de rire -oui, il lui en fallait peu pour être amusée. Dans un lieu sacré tel qu'une librairie, il fallait veiller à ne pas parler trop fort ! Dans son élan elle faillit poser ses mains sur lui pour accompagner son "chut" mais elle réussit à retenir son geste, se souvenant à temps qu'ils venaient à peine de se rencontrer.
"Il est ici, là-haut", reprit Hermès en anglais et d'une voix plus basse. De sa baguette il récupéra l'ouvrage et le feuilleta. Sapphire se calma pour retrouver sa concentration et se permit d'approcher. Amoureuse des livres anciens, elle fut apaisée par l'odeur du vieux papier qui se dégagea lorsque le jeune sorcier tourna quelques pages. "Qu’en pensez-vous, Miss McBee ? L’auteur de ce livre est-il fiable ?" Il referma le livre pour qu'ils puissent en lire le titre. Sapphire l'examina, en ramenant ses longs cheveux dorés d'un côté de son cou pour pouvoir pencher la tête et lire le nom de l'auteur. Un sourire serein se forma sur ses lèvres fines. "Oui, c'est exactement ce à quoi je pensais. Je pense pouvoir vous dire, Hermès, que vous pouvez acheter ce livre les yeux fermés." Fière de leur trouvaille, elle tapota la couverture de l'ouvrage. "S'il y a des choses à apprendre sur Godric Gryffondor, elles se trouvent là-dedans."
Elle lança un regard satisfait à Hermès et réalisa qu'elle se trouvait bien près. Délicatement, elle recula et fit quelques pas légers pour sortir de l'allée, tout en continuant de lui parler : "Maintenant que ma mission est accomplie, je suis bien curieuse de résoudre le défi que vous m'avez proposé." Miss McBee n'oubliait jamais un mystère non résolu. Replaçant ses cheveux en arrière, elle se mit à réfléchir à voix haute, le regard tantôt au sol tantôt au plafond. "Vous avez un peu triché car j'ai posé la question la première, mais vous avez trouvé mon point faible, je ne sais pas résister aux énigmes. Seulement je dois admettre que je ne connais presque rien sur Beauxbâtons, alors les indices dont vous avez parlé me seront indispensables. Je ne sais même pas combien de maisons se trouvent à Beauxbâtons, ni si la répartition se base sur le même principe qu'à Poudlard ou Hungcalf. Et pour finir, je ne connais même pas votre caractère, si ce n'est que vous êtes poli, que vous aimez l'histoire… et que vous êtes d'une compagnie très agréable." Elle avait dit ça tout haut ? Cela pouvait sembler anodin, mais cet aveu qui avait franchi les lèvres pudiques de la sensible sorcière la fit rougir. Elle reposa ses yeux bleus sur le Français, interloquée par sa phrase et sa réaction, et s'empressa d'enchainer, toujours en marchant et en gesticulant. "Je parle, je parle, je suis désolée, je m'emporte facilement quand le sujet me passionne. C'est de votre faute, voilà ce qui se passe quand on me met au défi." Elle soupira, pensant s'être rattrapée, retrouvant son calme. Elle se trouvait désormais au centre de la librairie, à mi-chemin entre la porte de sortie et le salon orné de bougies qui flottaient au-dessus de fauteuils dépareillés et moelleux. "Je ne veux pas vous monopoliser davantage, vous n'aviez peut-être pas prévu de passer trop de temps sur le Chemin de Traverse." La politesse, toujours. C'était bien pratique pour garder une attitude convenable en toute circonstance.
- InvitéInvité
Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Sam 7 Oct 2017 - 23:49
Les deux jeunes sorciers marchaient lentement, à l’image d’un couple visitant le Chemin de Traverse. Leurs rencontre chez Fleury & Bott les mena jusqu’ici, sur la route de WhizzHard Books, et les poussa, pour le plus grand bonheur de Hermès, à faire plus ample connaissance. Ils parlèrent ainsi de sujets passionnants, comme Godric Gryffondor ou l’architecture – domaine de prédilection de Miss McBee – tout en évitant les flâneurs qui pouvaient leur faire obstacle. A sa grande surprise, Hermès parvint à conserver un tant soit peu de mystère quant à la maison dans laquelle il étudia à Beauxbâtons lorsque la demoiselle l’interrogea à ce sujet. Le jeune homme fut amusé par sa propre réaction lorsqu’il proposa à Sapphire de le deviner, ce qui provoqua un rire à peine voilé. Le jeune homme avait en effet pour habitude, lorsqu’il se sentait à l’aise avec une personne, de déballer une bonne partie de sa vie, ou tout du moins d’en révéler quelques morceaux. Surtout lorsque son interlocuteur s’y intéressait et lui posait des questions, comme le faisait Sapphire. Delacroix se sentait bien, comme lorsqu’il disputait un match de Quidditch et que, en pleine forme, il multipliait les feintes de frappes et que le Souafle passait à travers l’un des trois cercles d’or. La petite blondinette semblait aussi égayée que lui, car elle laissa échapper un petit rire qui sonnait chaudement dans les oreilles du français. Miss McBee lui demanda un moment pour qu’elle puisse y réfléchir, chose que lui accorda tout naturellement Hermès, avant de changer de sujet pour parler de l’Irlande et des prochaines vacances estivales. Celles-ci paraissaient tellement loin avec la rentrée qui se profilait à l’horizon, que le Wright crut bon de se projeter aussi loin dans le temps pour appréhender la nouvelle année un peu plus facilement.
Il confia ainsi, sans aucune pudeur, qu’il visiterait Dublin en compagnie de sa sœur, Harmonie, durant l’été prochain. Plutôt de nature casanière, Delacroix finit par prendre goût aux visites de villes, de pays, de monuments, grâce aux déplacements liés aux matchs de Quidditch, que ce soit dans le championnat britannique ou en Coupe d’Europe. L’Irlande n’était pas un pays lointain, contrairement à l’Australie ou à la Nouvelle-Zélande, et les paysages ressemblaient tant à la Normandie et en particuliers à la Hague qu’il ne se sentirait pas dépaysé. Hermès invita également Miss McBee à venir lui rendre visite à Paris, au Salon des Grimoires, et lorsque celle-ci déclara qu’elle viendrait, le garçon en rajouta une couche en l’informant qu’il l’accueillerait avec un grand plaisir dans la librairie de ses parents pour lui faire découvrir tout un tas de livres tous aussi passionnants les uns que les autres. En venant à Londres ce jour-là, le Normand ne s’attendait pas à rencontrer une fille aussi charmante que Sapphire et, appréciant sa douce compagnie, il voulut tout simplement prolonger cet instant en lui proposant d’emblée de se revoir lors d’une occasion différente et sûrement plus intime. Chez lui, au Salon des Grimoires, il sera en effet plus facile de fermer la boutique afin de parler librement, sans gêner d’éventuels clients, et de faire le tour de la librairie pour que la jeune femme découvre de nouveaux ouvrages. Ce serait, du moins, une nouvelle rencontre idéale dans l’esprit d’Hermès qui prévoyait souvent des scénarios de ce type qui, finalement, ne se réalisaient jamais. Ou pas exactement de cette manière. Salomon et Astrid Delacroix pourraient, par exemple, refuser de laisser une parfaite inconnue dans leur magasin, même si leur fils restait dans les parages pour lui tenir compagnie – ou la surveiller selon les points de vue.
Les deux étudiants arrivèrent finalement à WhizzHard Books, où Hermès put découvrir une charmante librairie sombre, gorgée de mystère, à l’instar des livres qu’elle abritait entre ses murs. Le français suivit l’irlandaise dans les allées de la boutique, jusqu’à ce que cette dernière s’arrête au milieu des ouvrages consacrés à l’Histoire de la Magie et aux personnages ayant marqué l’Histoire de la sorcellerie. Miss McBee et Mr Delacroix cherchèrent chacun de leurs côtés, et le Normand put rapidement remarquer que les livres étaient empilés dans le désordre sur les étagères. Plusieurs minutes après le début des recherches, ce fut finalement le français qui s’exclama, tout haut, que l’ouvrage qu’ils recherchaient était ici, au sommet du rayon. Le garçon fut rapidement reprit par la demoiselle qui se tenait derrière lui. Celle-ci gloussa un « Chut ! » et lorsque Hermès se retourna, une expression de gêne au visage, il la vit se mordre la lèvre inférieure. Delacroix, qui s’était exprimé en français pour partager son enthousiasme, se reprit et employa de nouveau la langue de Merlin pour signaler que l’ouvrage dédié à Godric Gryffondor – ou, du moins, l’un des grimoires ayant pour sujet ce fondateur de Poudlard – était là-haut. Il dit cela tout bas tout en sortant sa baguette magique, taillée dans du bois de châtaigner et contenant un crin de licorne en son cœur, pour s’emparer de ce qui ressemblait à ses yeux en cet instant au Saint-Graal. Prudent avant d’effectuer un pareil achat, le sorcier examina le livre attentivement, remarquant que Miss McBee s’était rapprochée seulement lorsqu’il devina son visage penché sur l’ouvrage. Ne bougeant pas d’un millimètre – ce léger contact ne semblait pas le déranger – il en profita pour lui demander son avis à propos de la fiabilité de l’auteur. La jeune sorcière acquiesça vivement, tandis que Hermès la contemplait à nouveau. Sapphire avait ramené ses cheveux dorés sur le côté et sa tête était légèrement inclinée pour pouvoir lire le titre. Delacroix revint cependant rapidement au grimoire pour le tourner immédiatement vers les yeux bleus de Miss McBee afin que celle-ci puisse lire plus facilement et donner son avis.
- Et bien, dans ce cas, je m’en vais de ce pas à la caisse pour l’acheter, répondit-il d’un air enthousiaste à l’idée de parcourir les pages concernant Gryffondor durant les prochaines semaines, près d’un feu de cheminée. Si cet ouvrage vous intéresse, je vous le prêterais avec plaisir lorsque nous nous reverrons. Enfin, si je l’ai terminé d’ici là, ajouta-t-il en sous-pesant l’ouvrage volumineux. Visiblement satisfaite de l’avoir aidé, Sapphire lui lança un regard avant de reculer de quelques pas pour sortir de l’allée dans laquelle ils étaient. Il est vrai que les deux sorciers n’étaient qu’à quelques centimètres à ce moment-là. Ils quittèrent finalement le rayon consacré à l’Histoire de la Magie pour se diriger vers la caisse, alors que la demoiselle lui parlait toujours. Le garçon fit un grand sourire lorsque Sapphire lui confia qu’elle souhaitait résoudre le défi qu’il lui avait lancé plusieurs minutes plus tôt, sur le chemin de la librairie. Delacroix n’ajouta rien de plus, se contentant de l’écouter en jetant quelques regards aux rayons et aux livres qu’ils croisaient sur leurs route, curieux de savoir ce que WhizzHard Books cachait encore comme petites merveilles. Son cœur fit un bond à l’intérieur de sa poitrine lorsqu’il entendit Miss McBee avouer qu’il était d’une « compagnie très agréable ». Ces mots résonnèrent pendant un moment dans la tête d’Hermès tant ils lui faisaient agréablement plaisir. Ne soyez pas désolée, Miss McBee. Vous n’avez rien dis de mal, et je suis moi-même heureux d’avoir pu faire votre connaissance parce que vous êtes, vous aussi, d’une agréable compagnie.
Il sourit légèrement, les yeux brillants, avant de porter son attention ailleurs : la montre à gousset, qu’il possédait, vibrait dans une poche intérieure de sa longue veste bleu ciel, émettant par ailleurs un son semblable au chant d’une cigale. S’excusant rapidement auprès de la jeune femme et de la vendeuse, qui était désormais à quelques mètres, il sortit l’objet et constata que les deux aiguilles pointaient la même chose : « Quidditch ». Sur le cadran circulaire, on pouvait également lire les mots « Maison » et « Hungcalf ». Le jeune homme fit une légère grimace en relevant qu’il était bien l’heure de l’entraînement avec les Frelons de Wimbourne, et que cela signifiait l’écourtement de ce moment privilégié en compagnie de la charmante demoiselle. Tout en appuyant brièvement sur un bouton et en rangeant l’objet, Hermès posa l’ouvrage sur le comptoir de la commerçante et sortit une bourse remplie de Gallions, de Mornille et de Noises pour payer le livre.
- Si cela peut vous aider, poursuivit-il enfin, j’étudie à Hungcalf parmi les Wright. Si je n’avais pas été joueur de Quidditch, je me serais probablement orienté vers les Forces Publiques pour devenir Auror ou Brigadier de la Police Magique. Vous pouvez donc en conclure que j’ai un certain goût pour le risque. La vendeuse, qui ne cessait de mâcher son chewing-gum, le regardait du coin de l’œil et haussa les sourcils, révélant ainsi qu’elle écoutait la conversation des deux clients de manière plutôt indiscrète. Delacroix paya rapidement, sans en dire davantage pour le moment, jusqu’à ce qu’ils se rapprochent de la sortie. La directrice de ma maison, Madame Castilla – qui est par ailleurs une excellente amie aujourd’hui – est une femme droite et loyale, et je pense partager ces traits de caractère. Enfin, la maison qui m’a accueilli aime les sorciers qui osent prendre des risques. Que ce soit pour le bien ou pour le mal. Je pense que vous devriez trouver facilement si vous identifiez la maison à laquelle j’aurais pu appartenir si j’avais fais mes études à Poudlard en tenant compte du fait que je suis un Wright, termina-t-il avec un sourire.
Delacroix ouvrit la porte de la librairie et laissa la jeune femme sortir devant lui, par galanterie. Lorsqu’ils furent de nouveau sur les pavés du Chemin de Traverse, l’étudiant se rapprocha à quelques centimètres de Miss McBee. Leurs visages étaient si proches que la demoiselle pouvait aisément sentir son souffle sur son visage. Hermès était à la fois gêné et attristé de devoir quitter Sapphire aussi tôt, mais il ne pouvait se permettre de louper un entraînement. Il aurait pourtant aimé lui offrir une glace en passant chez Florian Fortarôme, ne serait-ce que pour la remercier de son aide précieuse, mais il n’avait guère le temps pour cela à son plus grand regret. Tiraillé entre sa passion pour le Quidditch et son envie rester un peu plus longtemps en compagnie de la jeune sorcière, son cœur semblait se déchirer aussi simplement qu’une feuille de papier. Hermès n’avait jamais connu pareille sensation auparavant, si bien qu’il en fut presque perturbé. Sa bouche était légèrement entrouverte, tandis qu’il contemplait toujours les traits de Miss McBee.
- Hum, je… commença-t-il en tentant de reprendre une attitude plus convenable, je vais devoir vous quitter. J’aurais bien aimé vous offrir quelque chose pour vous remercier, mais je ne peux pas me permettre de faillir à mes obligations. Je… je suis vraiment désolé. J’espère que nous pourrons nous revoir, que ce soit à Inverness ou à Paris, afin que je puisse réparer cette erreur !
N’osant pas s’emparer de la main délicate de Sapphire pour y déposer un baiser comme un véritable gentleman, il recula finalement de quelques pas tout en lui adressant un signe de la main en guise d’au revoir. Il profita une dernière fois de la vision qu’il avait de la jeune femme, avant de tourner les talons pour se diriger d’un pas rapide vers le Chaudron Baveur, d’où il pourrait retrouver le Londres moldu et transplaner depuis un endroit discret vers Wimbourne.
Il confia ainsi, sans aucune pudeur, qu’il visiterait Dublin en compagnie de sa sœur, Harmonie, durant l’été prochain. Plutôt de nature casanière, Delacroix finit par prendre goût aux visites de villes, de pays, de monuments, grâce aux déplacements liés aux matchs de Quidditch, que ce soit dans le championnat britannique ou en Coupe d’Europe. L’Irlande n’était pas un pays lointain, contrairement à l’Australie ou à la Nouvelle-Zélande, et les paysages ressemblaient tant à la Normandie et en particuliers à la Hague qu’il ne se sentirait pas dépaysé. Hermès invita également Miss McBee à venir lui rendre visite à Paris, au Salon des Grimoires, et lorsque celle-ci déclara qu’elle viendrait, le garçon en rajouta une couche en l’informant qu’il l’accueillerait avec un grand plaisir dans la librairie de ses parents pour lui faire découvrir tout un tas de livres tous aussi passionnants les uns que les autres. En venant à Londres ce jour-là, le Normand ne s’attendait pas à rencontrer une fille aussi charmante que Sapphire et, appréciant sa douce compagnie, il voulut tout simplement prolonger cet instant en lui proposant d’emblée de se revoir lors d’une occasion différente et sûrement plus intime. Chez lui, au Salon des Grimoires, il sera en effet plus facile de fermer la boutique afin de parler librement, sans gêner d’éventuels clients, et de faire le tour de la librairie pour que la jeune femme découvre de nouveaux ouvrages. Ce serait, du moins, une nouvelle rencontre idéale dans l’esprit d’Hermès qui prévoyait souvent des scénarios de ce type qui, finalement, ne se réalisaient jamais. Ou pas exactement de cette manière. Salomon et Astrid Delacroix pourraient, par exemple, refuser de laisser une parfaite inconnue dans leur magasin, même si leur fils restait dans les parages pour lui tenir compagnie – ou la surveiller selon les points de vue.
Les deux étudiants arrivèrent finalement à WhizzHard Books, où Hermès put découvrir une charmante librairie sombre, gorgée de mystère, à l’instar des livres qu’elle abritait entre ses murs. Le français suivit l’irlandaise dans les allées de la boutique, jusqu’à ce que cette dernière s’arrête au milieu des ouvrages consacrés à l’Histoire de la Magie et aux personnages ayant marqué l’Histoire de la sorcellerie. Miss McBee et Mr Delacroix cherchèrent chacun de leurs côtés, et le Normand put rapidement remarquer que les livres étaient empilés dans le désordre sur les étagères. Plusieurs minutes après le début des recherches, ce fut finalement le français qui s’exclama, tout haut, que l’ouvrage qu’ils recherchaient était ici, au sommet du rayon. Le garçon fut rapidement reprit par la demoiselle qui se tenait derrière lui. Celle-ci gloussa un « Chut ! » et lorsque Hermès se retourna, une expression de gêne au visage, il la vit se mordre la lèvre inférieure. Delacroix, qui s’était exprimé en français pour partager son enthousiasme, se reprit et employa de nouveau la langue de Merlin pour signaler que l’ouvrage dédié à Godric Gryffondor – ou, du moins, l’un des grimoires ayant pour sujet ce fondateur de Poudlard – était là-haut. Il dit cela tout bas tout en sortant sa baguette magique, taillée dans du bois de châtaigner et contenant un crin de licorne en son cœur, pour s’emparer de ce qui ressemblait à ses yeux en cet instant au Saint-Graal. Prudent avant d’effectuer un pareil achat, le sorcier examina le livre attentivement, remarquant que Miss McBee s’était rapprochée seulement lorsqu’il devina son visage penché sur l’ouvrage. Ne bougeant pas d’un millimètre – ce léger contact ne semblait pas le déranger – il en profita pour lui demander son avis à propos de la fiabilité de l’auteur. La jeune sorcière acquiesça vivement, tandis que Hermès la contemplait à nouveau. Sapphire avait ramené ses cheveux dorés sur le côté et sa tête était légèrement inclinée pour pouvoir lire le titre. Delacroix revint cependant rapidement au grimoire pour le tourner immédiatement vers les yeux bleus de Miss McBee afin que celle-ci puisse lire plus facilement et donner son avis.
- Et bien, dans ce cas, je m’en vais de ce pas à la caisse pour l’acheter, répondit-il d’un air enthousiaste à l’idée de parcourir les pages concernant Gryffondor durant les prochaines semaines, près d’un feu de cheminée. Si cet ouvrage vous intéresse, je vous le prêterais avec plaisir lorsque nous nous reverrons. Enfin, si je l’ai terminé d’ici là, ajouta-t-il en sous-pesant l’ouvrage volumineux. Visiblement satisfaite de l’avoir aidé, Sapphire lui lança un regard avant de reculer de quelques pas pour sortir de l’allée dans laquelle ils étaient. Il est vrai que les deux sorciers n’étaient qu’à quelques centimètres à ce moment-là. Ils quittèrent finalement le rayon consacré à l’Histoire de la Magie pour se diriger vers la caisse, alors que la demoiselle lui parlait toujours. Le garçon fit un grand sourire lorsque Sapphire lui confia qu’elle souhaitait résoudre le défi qu’il lui avait lancé plusieurs minutes plus tôt, sur le chemin de la librairie. Delacroix n’ajouta rien de plus, se contentant de l’écouter en jetant quelques regards aux rayons et aux livres qu’ils croisaient sur leurs route, curieux de savoir ce que WhizzHard Books cachait encore comme petites merveilles. Son cœur fit un bond à l’intérieur de sa poitrine lorsqu’il entendit Miss McBee avouer qu’il était d’une « compagnie très agréable ». Ces mots résonnèrent pendant un moment dans la tête d’Hermès tant ils lui faisaient agréablement plaisir. Ne soyez pas désolée, Miss McBee. Vous n’avez rien dis de mal, et je suis moi-même heureux d’avoir pu faire votre connaissance parce que vous êtes, vous aussi, d’une agréable compagnie.
Il sourit légèrement, les yeux brillants, avant de porter son attention ailleurs : la montre à gousset, qu’il possédait, vibrait dans une poche intérieure de sa longue veste bleu ciel, émettant par ailleurs un son semblable au chant d’une cigale. S’excusant rapidement auprès de la jeune femme et de la vendeuse, qui était désormais à quelques mètres, il sortit l’objet et constata que les deux aiguilles pointaient la même chose : « Quidditch ». Sur le cadran circulaire, on pouvait également lire les mots « Maison » et « Hungcalf ». Le jeune homme fit une légère grimace en relevant qu’il était bien l’heure de l’entraînement avec les Frelons de Wimbourne, et que cela signifiait l’écourtement de ce moment privilégié en compagnie de la charmante demoiselle. Tout en appuyant brièvement sur un bouton et en rangeant l’objet, Hermès posa l’ouvrage sur le comptoir de la commerçante et sortit une bourse remplie de Gallions, de Mornille et de Noises pour payer le livre.
- Si cela peut vous aider, poursuivit-il enfin, j’étudie à Hungcalf parmi les Wright. Si je n’avais pas été joueur de Quidditch, je me serais probablement orienté vers les Forces Publiques pour devenir Auror ou Brigadier de la Police Magique. Vous pouvez donc en conclure que j’ai un certain goût pour le risque. La vendeuse, qui ne cessait de mâcher son chewing-gum, le regardait du coin de l’œil et haussa les sourcils, révélant ainsi qu’elle écoutait la conversation des deux clients de manière plutôt indiscrète. Delacroix paya rapidement, sans en dire davantage pour le moment, jusqu’à ce qu’ils se rapprochent de la sortie. La directrice de ma maison, Madame Castilla – qui est par ailleurs une excellente amie aujourd’hui – est une femme droite et loyale, et je pense partager ces traits de caractère. Enfin, la maison qui m’a accueilli aime les sorciers qui osent prendre des risques. Que ce soit pour le bien ou pour le mal. Je pense que vous devriez trouver facilement si vous identifiez la maison à laquelle j’aurais pu appartenir si j’avais fais mes études à Poudlard en tenant compte du fait que je suis un Wright, termina-t-il avec un sourire.
Delacroix ouvrit la porte de la librairie et laissa la jeune femme sortir devant lui, par galanterie. Lorsqu’ils furent de nouveau sur les pavés du Chemin de Traverse, l’étudiant se rapprocha à quelques centimètres de Miss McBee. Leurs visages étaient si proches que la demoiselle pouvait aisément sentir son souffle sur son visage. Hermès était à la fois gêné et attristé de devoir quitter Sapphire aussi tôt, mais il ne pouvait se permettre de louper un entraînement. Il aurait pourtant aimé lui offrir une glace en passant chez Florian Fortarôme, ne serait-ce que pour la remercier de son aide précieuse, mais il n’avait guère le temps pour cela à son plus grand regret. Tiraillé entre sa passion pour le Quidditch et son envie rester un peu plus longtemps en compagnie de la jeune sorcière, son cœur semblait se déchirer aussi simplement qu’une feuille de papier. Hermès n’avait jamais connu pareille sensation auparavant, si bien qu’il en fut presque perturbé. Sa bouche était légèrement entrouverte, tandis qu’il contemplait toujours les traits de Miss McBee.
- Hum, je… commença-t-il en tentant de reprendre une attitude plus convenable, je vais devoir vous quitter. J’aurais bien aimé vous offrir quelque chose pour vous remercier, mais je ne peux pas me permettre de faillir à mes obligations. Je… je suis vraiment désolé. J’espère que nous pourrons nous revoir, que ce soit à Inverness ou à Paris, afin que je puisse réparer cette erreur !
N’osant pas s’emparer de la main délicate de Sapphire pour y déposer un baiser comme un véritable gentleman, il recula finalement de quelques pas tout en lui adressant un signe de la main en guise d’au revoir. Il profita une dernière fois de la vision qu’il avait de la jeune femme, avant de tourner les talons pour se diriger d’un pas rapide vers le Chaudron Baveur, d’où il pourrait retrouver le Londres moldu et transplaner depuis un endroit discret vers Wimbourne.
- InvitéInvité
Re: On the Diagon Alley [Sapphire] [Terminé]
Dim 8 Oct 2017 - 21:39
On the Diagon Alley
Mission accomplie pour Sapphire. En venant sur le Chemin de Traverse ce jour-là, elle n'avait pas prévu de rencontrer qui que ce soit. Il s'agissait de banales emplettes de rentrée, un rituel, une bagatelle. Seulement sur sa route s'était trouvé Hermès. Elle ne savait plus bien pourquoi elle était venue voir ce qu'il lisait, quelle raison profonde avait motivé ses pas vers lui. Il cherchait le bon livre et elle s'était mise en tête de l'aider à le trouver. Mission accomplie, donc. Elle avait aidé un inconnu perdu à mettre la main sur l'objet précieux qu'il lui fallait. Elle était un peu comme l'exploratrice de ses rêves d'enfance, finalement. Cet accomplissement la rendait pleinement contente et sereine. En vérité, avec les événements familiaux récents, cela faisait longtemps qu'un autre humain ne lui avait procuré autant de bonheur. C'était simple, simple comme un croisement de regard, comme un mauvais titre de livre, comme un « chut » dans une allée d'étagères. C'était simple et c'est ce qui rendait la chose d'autant plus agréable.
Agréable. Très agréable. C'était le mot qu'elle avait employé pour parler d'Hermès, sans y penser, le mot qui avait jailli de son coeur jusque sur ses lèvres sans qu'elle puisse le retenir. Heureusement, il s'avançait vers la caisse à cet instant embarrassant et il ne parut pas remarquer les joues roses de la jeune femme effarée. "Ne soyez pas désolée, Miss McBee. Vous n’avez rien dit de mal, et je suis moi-même heureux d’avoir pu faire votre connaissance parce que vous êtes, vous aussi, d’une agréable compagnie", la rassura-t-il d'un sourire, comme si les mots qu'elle avait prononcés étaient anodins. Les paroles du Français la calmèrent d'abord, puisqu'il dit qu'il avait apprécié leur rencontre également. Certes. Sauf que dans sa bouche à elle, vous êtes d'une compagnie très agréable, ça n'avait probablement pas le même sens que pour lui. De la part de la pudique Sapphire, ces mots avaient un sens bien plus sincères et intenses qu'une simple politesse. Elle retint une petite moue en se disant qu'Hermès n'avait certainement pas voulu dire la même chose qu'elle. Après tout, il venait de la rencontrer, il ne fallait pas qu'elle en demande trop. Qu'est-ce qu'elle espérait, finalement ?
La vibration de la montre du sorcier la tira de ses réflexions confuses. Sapphire observa la réaction d'Hermès et comprit qu'il devait s'en aller. Elle le suivit jusqu'à la sortie tandis qu'il avait pris la parole, reprenant le mystère autour de sa maison à Beauxbâtons. Les yeux de l'Irlandaise se rallumèrent d'une lueur attentive, et elle chassa de son esprit ses futiles pensées précédentes. Méticuleuse, elle écouta les indices donnés. Un instant, elle hésita à sortir sa plume à papote, mais se ravisa : évitons de trop passer pour une sorcière bizarre. Hermès n'était pas le sujet d'un exposé universitaire. La prise de notes se fit donc mentalement : Hermès était un Wright. Rien d'étonnant, s'il était un bon joueur de Quidditch. Miss McBee se fit rapidement la réflexion qu'elle ne connaissait pas vraiment de Wright. Elle les associait au sport et à la fête, deux domaines qui ne lui ressemblait pas. Mais elle savait qu'ils étaient aussi courageux et audacieux, ce qui pouvait constituer deux grandes qualités. Le Français ajouta qu'il avait le goût du risque, et qu'il aurait pu choisir d'étudier dans les Forces Publiques. Il avait donc le sens du devoir et de l'intégrité, deux qualités que la jeune sorcière appréciait encore plus. Cela allait bien avec l'impression de jeune homme bien élevé qu'il lui avait donné. La curieuse aquiesça à l'intention d'Hermès lorsqu'il termina de l'aiguiller, avec un regard déterminé : elle trouverait. Il n'était pas dit qu'un mystère lui résisterait ! L'objectif de deviner dans quelle maison Hermès Delacroix était à Beauxbâtons allait donc devenir prioritaire dès la rentrée à Hungcalf, quitte à empiéter sur son travail universitaire. Quand Sapphire était obsédée par quelque chose, elle pouvait y passer des nuits entières. Ses sœurs, et plus tard ses camarades de chambre, en savaient quelque chose.
Une fois hors de la libraire, le moment de se séparer arriva. Sapphire s'y était résolue, par convenance, par pudeur, parce qu'il fallait bien que le Français reprenne le cours de sa vie. Elle aussi, devrait probablement se mettre en route pour la maison familiale. L'entrevue avec Hermès avait été bien trop courte, mais elle ne pouvait pas prétendre lui dérober davantage de temps -et l'excitation du défi lancé camouflait sa réticence à le voir disparaître. Prête à lui dire au revoir, persuadée qu'il était pressé de toute manière, la jeune sorcière se plongea dans ses réflexions au sujet de Beauxbâtons… Quand Hermès s'approcha. Près. Vraiment près. Surprise, soufflée, de sentir sa respiration chaude effleurer ses joues, elle entrouvrit les lèvres tout en relevant les yeux bleus sur lui. Les battements de son coeur s'accélèrent tant qu'elle referma la bouche, de peur de le sentir sortir de sa gorge. Il était extrêmement rare que quelqu'un soit aussi près. Même lorsqu'elle acceptait de danser avec quelqu'un, Sapphire veillait toujours à ce que cela reste convenable. Que devait-elle faire ? Elle chercha désespérement un mode d'emploi dans sa tête, pourtant si savante. Objectivement, il n'était pas correct pour deux inconnus de se trouver si proches. Etait-ce ce qu'elle devait dire ? Devait-elle reculer ? Pourtant le souffle d'Hermès était si doux sur sa peau. Ses yeux lui parurent deux ciels nocturnes dans lesquels elle pouvait contempler les étoiles à venir. "Hum, je… je vais devoir vous quitter." "Oh", chuchota la jeune femme, bien trop troublée par son interlocuteur pour se sentir capable de réagir. "J’aurais bien aimé vous offrir quelque chose pour vous remercier, mais je ne peux pas me permettre de faillir à mes obligations. Je… je suis vraiment désolé." Désolé ? Il était désolé, sincèrement désolé, de devoir s'en aller. Sapphire réalisa qu'il n'avait peut-être pas été simplement poli quand il disait avoir aimé la rencontrer. "J’espère que nous pourrons nous revoir, que ce soit à Inverness ou à Paris, afin que je puisse réparer cette erreur !" Il recula finalement, sans que le trouble ne quitte Sapphire pour autant. "Moi aussi !" balbutia l'Irlandaise un peu en retard. "Je veux dire, moi aussi j'espère… vous revoir." Termina sa voix dans un souffle puisqu'il était de toute façon déjà parti.
Les jambes en coton, le souffle irrégulier, Sapphire finit par prendre elle aussi le chemin de la sortie, pensive. Si pensive qu'elle en oublia d'aller chercher le livre qu'elle était venue récupérer chez Fleury&Bott !
Agréable. Très agréable. C'était le mot qu'elle avait employé pour parler d'Hermès, sans y penser, le mot qui avait jailli de son coeur jusque sur ses lèvres sans qu'elle puisse le retenir. Heureusement, il s'avançait vers la caisse à cet instant embarrassant et il ne parut pas remarquer les joues roses de la jeune femme effarée. "Ne soyez pas désolée, Miss McBee. Vous n’avez rien dit de mal, et je suis moi-même heureux d’avoir pu faire votre connaissance parce que vous êtes, vous aussi, d’une agréable compagnie", la rassura-t-il d'un sourire, comme si les mots qu'elle avait prononcés étaient anodins. Les paroles du Français la calmèrent d'abord, puisqu'il dit qu'il avait apprécié leur rencontre également. Certes. Sauf que dans sa bouche à elle, vous êtes d'une compagnie très agréable, ça n'avait probablement pas le même sens que pour lui. De la part de la pudique Sapphire, ces mots avaient un sens bien plus sincères et intenses qu'une simple politesse. Elle retint une petite moue en se disant qu'Hermès n'avait certainement pas voulu dire la même chose qu'elle. Après tout, il venait de la rencontrer, il ne fallait pas qu'elle en demande trop. Qu'est-ce qu'elle espérait, finalement ?
La vibration de la montre du sorcier la tira de ses réflexions confuses. Sapphire observa la réaction d'Hermès et comprit qu'il devait s'en aller. Elle le suivit jusqu'à la sortie tandis qu'il avait pris la parole, reprenant le mystère autour de sa maison à Beauxbâtons. Les yeux de l'Irlandaise se rallumèrent d'une lueur attentive, et elle chassa de son esprit ses futiles pensées précédentes. Méticuleuse, elle écouta les indices donnés. Un instant, elle hésita à sortir sa plume à papote, mais se ravisa : évitons de trop passer pour une sorcière bizarre. Hermès n'était pas le sujet d'un exposé universitaire. La prise de notes se fit donc mentalement : Hermès était un Wright. Rien d'étonnant, s'il était un bon joueur de Quidditch. Miss McBee se fit rapidement la réflexion qu'elle ne connaissait pas vraiment de Wright. Elle les associait au sport et à la fête, deux domaines qui ne lui ressemblait pas. Mais elle savait qu'ils étaient aussi courageux et audacieux, ce qui pouvait constituer deux grandes qualités. Le Français ajouta qu'il avait le goût du risque, et qu'il aurait pu choisir d'étudier dans les Forces Publiques. Il avait donc le sens du devoir et de l'intégrité, deux qualités que la jeune sorcière appréciait encore plus. Cela allait bien avec l'impression de jeune homme bien élevé qu'il lui avait donné. La curieuse aquiesça à l'intention d'Hermès lorsqu'il termina de l'aiguiller, avec un regard déterminé : elle trouverait. Il n'était pas dit qu'un mystère lui résisterait ! L'objectif de deviner dans quelle maison Hermès Delacroix était à Beauxbâtons allait donc devenir prioritaire dès la rentrée à Hungcalf, quitte à empiéter sur son travail universitaire. Quand Sapphire était obsédée par quelque chose, elle pouvait y passer des nuits entières. Ses sœurs, et plus tard ses camarades de chambre, en savaient quelque chose.
Une fois hors de la libraire, le moment de se séparer arriva. Sapphire s'y était résolue, par convenance, par pudeur, parce qu'il fallait bien que le Français reprenne le cours de sa vie. Elle aussi, devrait probablement se mettre en route pour la maison familiale. L'entrevue avec Hermès avait été bien trop courte, mais elle ne pouvait pas prétendre lui dérober davantage de temps -et l'excitation du défi lancé camouflait sa réticence à le voir disparaître. Prête à lui dire au revoir, persuadée qu'il était pressé de toute manière, la jeune sorcière se plongea dans ses réflexions au sujet de Beauxbâtons… Quand Hermès s'approcha. Près. Vraiment près. Surprise, soufflée, de sentir sa respiration chaude effleurer ses joues, elle entrouvrit les lèvres tout en relevant les yeux bleus sur lui. Les battements de son coeur s'accélèrent tant qu'elle referma la bouche, de peur de le sentir sortir de sa gorge. Il était extrêmement rare que quelqu'un soit aussi près. Même lorsqu'elle acceptait de danser avec quelqu'un, Sapphire veillait toujours à ce que cela reste convenable. Que devait-elle faire ? Elle chercha désespérement un mode d'emploi dans sa tête, pourtant si savante. Objectivement, il n'était pas correct pour deux inconnus de se trouver si proches. Etait-ce ce qu'elle devait dire ? Devait-elle reculer ? Pourtant le souffle d'Hermès était si doux sur sa peau. Ses yeux lui parurent deux ciels nocturnes dans lesquels elle pouvait contempler les étoiles à venir. "Hum, je… je vais devoir vous quitter." "Oh", chuchota la jeune femme, bien trop troublée par son interlocuteur pour se sentir capable de réagir. "J’aurais bien aimé vous offrir quelque chose pour vous remercier, mais je ne peux pas me permettre de faillir à mes obligations. Je… je suis vraiment désolé." Désolé ? Il était désolé, sincèrement désolé, de devoir s'en aller. Sapphire réalisa qu'il n'avait peut-être pas été simplement poli quand il disait avoir aimé la rencontrer. "J’espère que nous pourrons nous revoir, que ce soit à Inverness ou à Paris, afin que je puisse réparer cette erreur !" Il recula finalement, sans que le trouble ne quitte Sapphire pour autant. "Moi aussi !" balbutia l'Irlandaise un peu en retard. "Je veux dire, moi aussi j'espère… vous revoir." Termina sa voix dans un souffle puisqu'il était de toute façon déjà parti.
Les jambes en coton, le souffle irrégulier, Sapphire finit par prendre elle aussi le chemin de la sortie, pensive. Si pensive qu'elle en oublia d'aller chercher le livre qu'elle était venue récupérer chez Fleury&Bott !
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