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quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Jeu 21 Fév 2019 - 14:54
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Les notes résonnent de part et d'autre de la pièce. Tantôt plus au nord, tantôt plus au Sud. De l'extérieur, peut-être entend-on le son résonner à minima, envahir l'espace. A l'intérieur, la surdité pourrait arriver à tout moment. Sauf que ce n'est pas le cas. Car au cœur de cette pièce, la gravité va et vient, fait ses caprices. Salle gravitationnelle indomptable, à l'image de celle qui tente de la maîtriser. Entre deux cours, plutôt que d'aller déjeuner ou de rester avec ses amis, la jeune Pokeby préfère s'entraîner. Au troisième étage, à deux pas de la salle de danse et de chant où elle passe le plus clair de son temps. Elle ne veut plus être la honte de la famille, celle que l'on pointe du doigt dès que l'occasion se présente. Pour parvenir à ses fins, le requin doit vaincre ses attaquants et les prendre au dépourvu.
Wardruna résonne encore, frappe comme un tonnerre sur une ville en plein désert. Le bruit est sec, tandis qu'elle suit ce rythme de ces pas. Cela fait des mois qu'elle a découvert cette pièce singulière, et elle adore y passer son temps libre. Pour s'améliorer, il n'y a pas mieux qu'ici. Parce qu'on peut se sentir aussi léger qu'une plume, aussi lourd d'une enclume. La sorcière semble habitée à chaque mouvement de bras. Dès que le droit se tend, on pourrait croire qu'il allait être arraché tant les gestes étaient puissants. Dans chacun de ses gestes, elle versait sa rage de vaincre et son amour pour l'art. La danse contemporaine lui a toujours plu pour cette raison. Elle permet de faire passer toutes les émotions même les plus sombres. Alors, elle danse, et elle ne pense plus.
Les limites s'effacent au fur et à mesure que le temps passe, que le corps bouge. « Völuspá. » murmure-t-elle quand les tambours résonnent. La sueur sur son front la rendent fébrile alors qu'elle s'envole en plein centre de la pièce, après avoir été quelques secondes roulée en boule sur le sol. Depuis quelques secondes, la gravité a décidé de n'en faire qu'à sa tête. Alors qu'elle parvenait jusque là à rendre le spectacle plutôt joli à voir, désormais, elle n'était plus maîtresse de son corps, la concentration envolée. Alors, elle s'arrête là au milieu des airs, pousse un léger soupir en fermant les yeux pour essayer de se concentrer sur les sensations que lui procuraient la musique. Le danger serait de perdre tout contrôle et de se retrouver avec les pieds brisés. Alors, la poupée de porcelaine aux nattes dorées ne deviendrait que poupée de chiffon.
Elle rouvre les yeux à la fin de la musique, et observe alors la silhouette qui a passé la porte. Elle comprend désormais pourquoi tout s'était soudainement emballé, perdant tout son sens. Elle glisse après un mouvement aérien de brasse pour se diriger vers l'enceinte et couper la musique. Aussitôt, la gravité de la pièce redevient capricieuse et les deux êtres se retrouvent incapables d'être décollés du sol. Capitulant, la Pokeby s'assoit et prendre sa gourde pour boire un peu, souffle coupé. « Salut. Depuis combien de temps tu observes ? » lance-t-elle à mi-mots, tentant de reprendre sa respiration qu'elle n'arrive jamais à maîtriser, ici. Elle devait avoir l'air pitoyable, là, tout de suite. Vêtue de son short de sport et de son débardeur AC/DC noué autour de la taille. Étrange portrait que de voir une rockeuse dans ce genre d'ambiance. L'intrus pourrait prendre peur en voyant son visage sur lequel avait coulé son khôl, mais au fond, qu'est-ce qu'elle s'en fichait, Sàga, de ce qu'on pouvait dire sur elle.
Ce rp est totalement libre, mon chaton. Donc si tu as envie toi aussi de t'amuser et de me rejoindre pour un joli rp, je t'en prie. On pourra même se construire un lien après tout ça, si tel est ton souhait. Ton personnage n'a pas besoin de savoir danser ou d'être un Pokeby. Le sujet pourra ne pas tourner qu'autour de la danse non plus, il y a tant à faire ici.
PS : il faut glisser la souris sur l'image pour accéder au rp.
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Ven 1 Mar 2019 - 15:15
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Sàga & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
La salle gravitationnelle était l’endroit où je me rendais constamment lorsque je voulais être seul ou m’empêcher de faire quelque chose stupide. C’était assez surprenant pour moi, la première fois que je m’y suis rendu. J’avais beau parfois avoir cette haine pour le monde magique, il y avait des toutes petites choses comme cette salle toute bête qui me donnaient le sourire et qui me faisait remercier la Terre de m’avoir fait sorcier. Depuis que je suis de retour à Hungcalf en tant qu’assistant, je crois qu’il n’y a pas une semaine qui s’est passée sans que je ne mette les pieds dans cette salle. Plus que jamais, j’avais besoin de cette sensation si étrange que la salle me procure. Sensation de légèreté, sensation d’emprisonnement, ce besoin de se surpasser, de vaincre les lois de la physiques qui – ici – n’en font qu’à leur tête.
D’habitude, dans cette salle, il n’y a jamais personne. Je me demande d’ailleurs pourquoi, à l’origine, ils ont fait construire cette salle.Ca ressemble beaucoup à ce que les moldus mettraient à disposition des enfants dans des endroits comme des aires de jeux, sauf qu’il y aurait une explication rationnelle au pourquoi du comment des changements de gravité. Ce serait le fruit d’une machine dirigée par un être humain, tout simplement. Là, j’avais beau avoir cherché, la salle était tout simplement complètement ensorcelée. Ça n’expliquait pas trop à quoi elle servait, mais bon, pour moi, ça me suffisait d’être dans une pièce qui ne servait à rien. J’y viens le plus souvent avec ma guitare que j’ai réussi à faire venir dans mes affaires. C’était une condition pour que j’accepte le poste ici. Je serais restée dans ma Nouvelle Zélande avec mes dragons autrement.
C’est avec ma guitare sur le dos que j’entre dans la pièce. Alors que je mets juste un pied, tout semble se chambouler. Je me sens alors tout léger et je me mets à flotter dans les airs, me laissant faire. Ça fait du bien de ne plus avoir de poids à supporter. Le mien, en l’occurrence. Ce qui est étrange, c’est qu’en entrant dans la pièce, je constate qu’une musique émane de quelque chose et, dirigeant mon regard vers la source sonore, je constate que je ne suis pas seul. Il y a une jeune femme, elle danse et semble s’arrêter lorsque j’approche. Je ne peux malheureusement plus faire un pas de plus car je me retrouve alors cloué au sol, la gravité ayant déjà décidé de changer. Immobile, je grimace à cause du poids de la guitare sur mon dos, mais observant la jeune femme, je décide de briser le silence maintenant que la musique s’est arrêtée.
« Tu ne m’en veux pas si je viens jouer un peu de musique par ici ? Si la salle se décide à me laisser bouger et attraper ma guitare, évidemment. Fais comme si je n’étais pas là. »
Je ne suis pas du genre à fuir les gens au contraire, mais là, je ne veux pas non plus lui imposer trop grandement ma présence. Je reste là, dans cette pièce, mais si elle ne veut pas me regarder, me parler ni même considérer que j’existe, alors je ne lui en tiendrai pas rigueur. D’ailleurs, il ne me semble pas la connaître. J’en ai connu des étudiants ici, mais elle, on dirait qu’elle est arrivée lorsque je suis partie, je ne suis même pas sûre qu’elle fasse partie des étudiants en dragonologie. Avec un peu de chance, elle me prendra pour un étudiant aussi et ne demandera pas ce qu’un membre du personnel fait ici, avec une guitare.
D’habitude, dans cette salle, il n’y a jamais personne. Je me demande d’ailleurs pourquoi, à l’origine, ils ont fait construire cette salle.Ca ressemble beaucoup à ce que les moldus mettraient à disposition des enfants dans des endroits comme des aires de jeux, sauf qu’il y aurait une explication rationnelle au pourquoi du comment des changements de gravité. Ce serait le fruit d’une machine dirigée par un être humain, tout simplement. Là, j’avais beau avoir cherché, la salle était tout simplement complètement ensorcelée. Ça n’expliquait pas trop à quoi elle servait, mais bon, pour moi, ça me suffisait d’être dans une pièce qui ne servait à rien. J’y viens le plus souvent avec ma guitare que j’ai réussi à faire venir dans mes affaires. C’était une condition pour que j’accepte le poste ici. Je serais restée dans ma Nouvelle Zélande avec mes dragons autrement.
C’est avec ma guitare sur le dos que j’entre dans la pièce. Alors que je mets juste un pied, tout semble se chambouler. Je me sens alors tout léger et je me mets à flotter dans les airs, me laissant faire. Ça fait du bien de ne plus avoir de poids à supporter. Le mien, en l’occurrence. Ce qui est étrange, c’est qu’en entrant dans la pièce, je constate qu’une musique émane de quelque chose et, dirigeant mon regard vers la source sonore, je constate que je ne suis pas seul. Il y a une jeune femme, elle danse et semble s’arrêter lorsque j’approche. Je ne peux malheureusement plus faire un pas de plus car je me retrouve alors cloué au sol, la gravité ayant déjà décidé de changer. Immobile, je grimace à cause du poids de la guitare sur mon dos, mais observant la jeune femme, je décide de briser le silence maintenant que la musique s’est arrêtée.
« Tu ne m’en veux pas si je viens jouer un peu de musique par ici ? Si la salle se décide à me laisser bouger et attraper ma guitare, évidemment. Fais comme si je n’étais pas là. »
Je ne suis pas du genre à fuir les gens au contraire, mais là, je ne veux pas non plus lui imposer trop grandement ma présence. Je reste là, dans cette pièce, mais si elle ne veut pas me regarder, me parler ni même considérer que j’existe, alors je ne lui en tiendrai pas rigueur. D’ailleurs, il ne me semble pas la connaître. J’en ai connu des étudiants ici, mais elle, on dirait qu’elle est arrivée lorsque je suis partie, je ne suis même pas sûre qu’elle fasse partie des étudiants en dragonologie. Avec un peu de chance, elle me prendra pour un étudiant aussi et ne demandera pas ce qu’un membre du personnel fait ici, avec une guitare.
(c) DΛNDELION
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Dim 3 Mar 2019 - 9:06
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Elle a envie de répondre que oui, elle lui en veut, pour avoir brisé l'harmonie et la grâce de la pièce. Mais en même temps, ici, ce n'est pas chez elle. Chaque sorcier a le droit d'y venir quand il le souhaite, chaque étudiante peut s'y exprimer. Alors, elle se contente de hausser les épaules, et le dévisage quelques instants, tentant de déterminer son âge et son parcours à Hungcalf. Évidemment, elle n'y parvient pas. Elle a beau prendre des cours de divination, elle a toujours remis en cause ses talents et son instinct. Et puis, ce n'est pas ce qu'il y a de plus intriguant. Non, ce qui lui fait se poser des milliers de questions, c'est le fait qu'elle ne le reconnaisse pas. Pourtant, elle a bonne mémoire quand elle croise des étudiants mignons, d'habitude.
« Non, vas-y. Installe-toi. » Elle n'avait pas remarqué la présence de la guitare avant qu'il ne la mentionne. Yeux plissés, elle essaie de se remettre sur ses pieds, sauf que la gravité est capricieuse. Elle est clouée au sol, incapable de se redresser. Il lui faudrait certainement partir d'ici en rampant, à ce rythme. Elle hésite à remettre sa musique, et tente un instant, sauf que rien ne se passe. A croire que la présence d'une seconde personne dans cette pièce ne plaise pas à la magie. « Foutue magie... » grommelle-t-elle, avant de finalement abandonner et couper le son. Elle qui voulait continuer à entraîner ses mouvements, à se défouler parce qu'il restait encore trop de rage dans son cœur pour aujourd'hui, c'était raté. Sa mauvaise humeur soudaine était sûrement ce qui déplaisait à la salle gravitationnelle. Était-ce ça, le secret ? Une salle qui retranscrit les émotions des étrangers y ayant mis un pied ? Rien à faire, elle sentait qu'elle ne retrouverait pas l'équilibre de si tôt. Poussant un long soupir, Sàga jeta un nouveau un œil à l'inconnu, et décida d'engager une vraie conversation. Pas seulement pour calmer la salle, mais aussi parce qu'il transmets une émotion étrange -à moins que ce ne soit son esprit qui lui joue des tours.« Dis, t'es étudiant ? Je t'ai jamais vu ici. » La jeune femme espère qu'il ne prendra pas ses mots pour une agression. Il est vrai qu'elle parle beaucoup, quand elle s'y met, mais c'est pas pour déranger. « Au fait, ça te dérange pas si je chante quand tu joueras ? » lance-t-elle après une courte hésitation, petit sourire gêné aux lèvres. Elle n'avait pas repris sa guitare depuis un moment, et n'avait pas non plus essayé de vraiment chanter après les cours à la chorale. Elle n'avait pas le temps, en retournant à sa chambre le soir. Parce qu'au lieu de ça, soit elle allait courir ou danser dans le parc ou dans la forêt, soit elle dessinait ou se mettait à lire. Mais elle n'avait pas pris le temps de véritablement s'exprimer comme elle aime le faire. « Désolée, j'peux te laisser tranquille si tu veux. » rajoute-t-elle, ayant une fois de plus l'impression d'être un poids pour tout le monde, à l'école. Si ça se trouve, il avait déjà entendu des choses horribles à son sujet, des rumeurs par exemple, et il aurait préféré tomber sur n'importe qui ici, sauf elle.
- InvitéInvité
Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Mer 6 Mar 2019 - 9:13
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Sàga & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Par simple politesse, je lui demande si ça dérange si je m’installe là. Je suis du genre à m’incruster comme un parasite là où il y a des êtres vivants, histoire de parler, de m’amuser, de rencontrer du monde, mais malgré tout, j’ai mes principes et je n’aime pas avoir l’air de quelqu’un de sans gêne. Je comprendrais parfaitement si la jeune femme me demandait de partir. Je le ferais, à condition que la salle me laisse partir, évidemment. C’est un peu comme si la salle dans laquelle nous étions faisait en sorte que nous trouvions un accord pour cohabiter avant de se décider à nous laisser circuler plus librement.
Je la regarde, elle dit que je peux rester alors moi, tout content, je souris. Pour autant, je ne bouge pas vraiment, et ça doit avoir l’air un peu dérangeant de me voir planté au milieu de la place à sourire. Je tente de bouger mes bras, mais ils sont si lourds que c’en est presque impossible, puis le poids de la guitare sur mon dos, c’est un calvaire. J’entends la jeune femme grommeler dans son coin, je n’arrive pas à saisir ce qu’elle dit pendant que moi, je me bats avec moi-même. Finalement, alors que je cherche une solution viable pour me débarrasser du poids sur mon dos, la voix de la danseuse retentit de nouveau, sa voix parvenant jusqu’à mes oreilles. Elle me demande si je suis étudiant car elle ne m’a jamais vu par là. Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire.
« J’ai donc vraiment l’allure d’un étudiant hein ? A vrai dire, si j’avais continué mes études, je serais probablement en dixième année maintenant. Je suis l’assistant du professeur de dragonologie depuis septembre, c’est sûrement pour ça que tu ne m’as jamais croisé. »
J’étais initialement partie pour raconter des histoires et lui faire croire que je suis étudiant dans la même filière et même maison qu’elle, mais me connaissant, je me serais planté au premier essai. Elle a beau danser, là, je suis sûr que c’est trompeur et que ses études n’ont absolument rien à voir. Puis elle reprit la parole pour demander si elle pourrait chanter lorsque je jouerai de la guitare avant de présenter ses excuses, suggérant de me laisser tranquille.
« Me laisser tranquille ? C’est moi l’intrus dans l’histoire, n’essaie pas de me piquer mon rôle ! Mais, évidemment, tu pourras chanter, ce n’est qu’une question de temps avant que la salle ne se décide à être plus clémente. Ça va me faire du bien d’entendre une voix autre que la mienne sur mes compositions. »
Puis soudainement, comme si le fait d’avoir trouvé quelque chose en commun, comme une certaine harmonie entre nous, la gravité de la salle change soudainement, me donnant alors la sensation de flotter à nouveau. Sans attendre, j’attrape la guitare dans mon dos avant que la salle ne se décide d’être capricieuse.
« Je te tiens Ally, je te tiens ! »
Oui, Ally, c’est le nom que j’ai donné à cette guitare. C’est le prénom de ma mère, et c’est elle qui me l’a offerte à l’époque. C’est ce que j’ai de plus précieux entre ces quatre murs.
« Il y a un type de musique que tu préfères ? »
Dis-je en accordant ma guitare.
Je la regarde, elle dit que je peux rester alors moi, tout content, je souris. Pour autant, je ne bouge pas vraiment, et ça doit avoir l’air un peu dérangeant de me voir planté au milieu de la place à sourire. Je tente de bouger mes bras, mais ils sont si lourds que c’en est presque impossible, puis le poids de la guitare sur mon dos, c’est un calvaire. J’entends la jeune femme grommeler dans son coin, je n’arrive pas à saisir ce qu’elle dit pendant que moi, je me bats avec moi-même. Finalement, alors que je cherche une solution viable pour me débarrasser du poids sur mon dos, la voix de la danseuse retentit de nouveau, sa voix parvenant jusqu’à mes oreilles. Elle me demande si je suis étudiant car elle ne m’a jamais vu par là. Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire.
« J’ai donc vraiment l’allure d’un étudiant hein ? A vrai dire, si j’avais continué mes études, je serais probablement en dixième année maintenant. Je suis l’assistant du professeur de dragonologie depuis septembre, c’est sûrement pour ça que tu ne m’as jamais croisé. »
J’étais initialement partie pour raconter des histoires et lui faire croire que je suis étudiant dans la même filière et même maison qu’elle, mais me connaissant, je me serais planté au premier essai. Elle a beau danser, là, je suis sûr que c’est trompeur et que ses études n’ont absolument rien à voir. Puis elle reprit la parole pour demander si elle pourrait chanter lorsque je jouerai de la guitare avant de présenter ses excuses, suggérant de me laisser tranquille.
« Me laisser tranquille ? C’est moi l’intrus dans l’histoire, n’essaie pas de me piquer mon rôle ! Mais, évidemment, tu pourras chanter, ce n’est qu’une question de temps avant que la salle ne se décide à être plus clémente. Ça va me faire du bien d’entendre une voix autre que la mienne sur mes compositions. »
Puis soudainement, comme si le fait d’avoir trouvé quelque chose en commun, comme une certaine harmonie entre nous, la gravité de la salle change soudainement, me donnant alors la sensation de flotter à nouveau. Sans attendre, j’attrape la guitare dans mon dos avant que la salle ne se décide d’être capricieuse.
« Je te tiens Ally, je te tiens ! »
Oui, Ally, c’est le nom que j’ai donné à cette guitare. C’est le prénom de ma mère, et c’est elle qui me l’a offerte à l’époque. C’est ce que j’ai de plus précieux entre ces quatre murs.
« Il y a un type de musique que tu préfères ? »
Dis-je en accordant ma guitare.
(c) DΛNDELION
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Lun 11 Mar 2019 - 14:23
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Petit sourire en coin, air amusé sur le visage, elle l'observe, surprise par ses confidences. Ceci explique cela. Monsieur n'est pas simplement un étudiant. Un instant, elle se demande si elle doit instaurer une certaine distance dans leur conversation. Parce qu'il est assistant, il fait partie du staff, et que si on les croisait là, ensemble, on se poserait des questions. Sa réputation pourrait en pâtir. Et Sàga n'est pas prête à renoncer à sa scolarité ici. Certains professeurs et leurs assistants ont beau être à tomber, elle ne risquerait jamais sa baguette magique pour leurs beaux yeux. Et même eux, pourraient être détruits par sa simple présence. Pauvre étudiante qui a déjà décimé une famille de sang-purs, et qui serait tout à fait capable de recommencer, à cause de son idiotie et de sa maladresse. « Oh, je vois. C'est peut-être mieux qu'on ne se soit jamais croisé, alors. » Réplique-t-elle, sans expliquer pourquoi. D'ailleurs, elle-même l'ignore. Peut-être que la familiarité de leur conversation est en train de lui prouver qu'elle aurait pu avoir un comportement tout à fait inapproprié à son égard. Pourtant, elle évite d'y penser. Pour l'instant, seule l'atmosphère de la pièce trouve grâce à ses yeux. Elle aurait voulu être à nouveau projetée dans les airs, que cette magie tant détestée se manifeste à nouveau.
« Oh, tu chantes aussi ? » demande-t-elle, sourcil relevé après qu'il ait accepté sa demande. Voilà un point commun qui la gêne autant qu'il la réjouit. Parce qu'elle sait combien, quand elle chante, elle livre une partie d'elle-même sur un plateau d'argent. Quand sa voix résonne, ou qu'elle laisse son corps s'exprimer, elle ne peut pas mentir sur qui elle est, ce qu'elle est, et à quel point elle aurait préféré être comme tout le monde. Cette rage au fond de son cœur a tendance à resurgir sans qu'elle ne puisse la contrôler. Le seul prof étant capable de la canaliser étant monsieur Ouznadji. Elle aurait probablement dû se taire face à cet inconnu, ne pas exprimer son envie de chanter. Maintenant, c'est trop tard. Visiblement, ils partageront dans les prochaines minutes un instant unique, hors du temps. D'ailleurs, pour lui faire comprendre à quel point elle est sotte de se méfier ainsi, la salle se remet à faire des caprices. D'abord surprise, elle se retrouve à battre des bras dans les airs le temps de retrouver un semblant d'équilibre. Désormais, elle faisait face au jeune homme et à sa guitare, et il n'y avait rien pour les séparer. Immobile dans les airs, les yeux de la blonde glissent sur la guitare, et elle rougit instinctivement quand il lui demande quel est son style de musique. Elle hésite à lui dire qu'il devrait ouvrir les yeux, il comprendrait aussitôt en voyant son débardeur. Sauf qu'il y a quelque chose ici, mêlé à l'épuisement, qui lui donnent envie d'être sympathique, une fois dans sa vie. « J'aime le rock. » lâche-t-elle du bout des lèvres, croisant les bras sur sa poitrine, presque honteuse de sa confidence, là où d'habitude, elle est fière d'avouer. « J'aime aussi la pop. Mais les cours nous apprennent surtout la musique classique. Je suis mauvaise dans ce domaine, ma voix ne s'y prête pas. » Raison pour laquelle elle avait du mal à s'exprimer vraiment à la chorale. Parce que les autres chanteurs avaient souvent une voix fluide, limpide, où les aigus résonnaient avec force. Sàga, avec sa voix cassée, déformée par la cigarette, semblait toujours ressortir un peu du lot. Chose qui lui rappelait trop de douloureux souvenirs. Alors, souriant doucement, elle finit par se détendre et désigne la guitare du menton. « Et toi alors, qu'est-ce que tu préfères en musique ? » Elle est curieuse de savoir. En lui jetant un œil, elle se dirait qu'il serait plutôt le genre de mec à adorer chanter sur la plage pour draguer les filles autour de lui. Une voix peut-être un peu pop, mais avec quelque chose de chaleureux. Une tessiture qui réchauffait n'importe quel cœur. « Vas-y, surprends-moi. » Lance-t-elle finalement, lueur de défi dans le regard. Est-ce qu'elle avait vu juste ou venait-elle de se tromper sur lui ? Elle le saurait très prochainement.
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Jeu 21 Mar 2019 - 14:56
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Sàga & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je crois que je ne me ferais jamais au fait que l’on me prend encore pour un étudiant. J’ai envie de dire que mes années d’études sont très loin derrière moi, mais le simple fait d’avoir accepté ce poste prouve tout simplement que ce n’est pas le cas. Comme si je cherchais à réparer une erreur passée, à retrouver un fantôme disparu. Même si Violette n’a jamais mis les pieds ici pour la simple et bonne raison qu’elle était moldue, elle a fait partie intégrante de ma vie lorsque je vivais à Inverness.
Lorsque la jeune femme – dont j’avais presque oublié la présence à me perdre dans mes pensées les plus sombres – demanda si elle pourrait chanter, je fus complètement enchanté. J’ai toujours aimé partager des moments comme ceux-là où l’un joue et l’autre chante, ou alors que nous chantions à l’unisson, ça pourrait être quelque chose de sympa aussi. Je lui fais comprendre que ça me ferait vraiment plaisir et que ça me changera d’avoir une voix autre que la mienne sur ce que j’ai l’habitude de jouer. Elle semble du coup surprise de savoir que je chante. Si elle savait que j’avais fait partie d’une chorale… Ça n’a jamais été ma tasse de thé ce qu’on chantait, mais j’aime chanter alors je trouvais ça cool de pouvoir rencontrer des gens de cette manière.
Alors que la salle décide d’être un peu plus clémente, je m’installe, guitare en main et j’accorde Ally pour pouvoir jouer un peu. Je ne peux m’empêcher de demander à la jeune femme ce qu’elle aime comme genre de musique. J’ai pris l’habitude de ne pas me fier aux apparences, elle pourrait très bien cacher sous ces airs grunges une personnalité qui aime à chanter de l’opéra. Qui sait ? Je m’attendais donc à tout. Pourtant, elle répondit le rock. C’était presque décevant de voir qu’elle l’affichait autant, mais le rock est un style musical que j’affectionne beaucoup, alors bon, je lui pardonne. Puis elle ajoute aimer la pop même si les cours ne sont pas du tout portés sur ce genre de musique. C’est hungcalf, après tout, cela dit, les choses ont évolué par rapport à une autre époque. Elle dit que sa voix ne se prête pas au classique et pour le coup, je suis un peu intrigué.
« Mmh, je vois. Le rock te va bien, je ne suis pour le coup pas étonné ! »
Je lui dis ça avec le sourire, je ne critique pas, c’est juste une petite boutade. Finalement, elle me renvoie la question. Je lui réponds fièrement même si parfois on se fout un peu de ma gueule.
« Mon style de prédilection, c’est la country. J’aime beaucoup la folk aussi, mais le rock reste un style que j’apprécie pas mal, surtout dans le domaine moldu des années soixante ou soixante-dix. »
Je n’hésite pas à parler des moldus. Qui sait, je suis peut-être face à une jeune femme sang-pur qui déteste les gens comme ma mère. Eh bah je serai au moins fixé, et nous n’aurons plus rien à nous dire si tel est le cas. Peut-être que ce n’est pas le cas. Je me mets à jouer quelques notes avec ma guitare, des notes à consonance country, histoire de lui montrer l’une des compositions que je préfère. C’est un morceau créé si naturellement, lorsque j’étais en Nouvelle-Zélande, il y a quelques mois maintenant.
« Allez, j’suis curieux d’entendre ta voix et notamment sur ce genre de musique. J’suis sûr que ça va donner. Surprends-moi tout aussi ! »
Le rythme est assez lent, assez énergique mais lent, un truc bien sympathique quand on est devant un feu de camp et que l’on passe une soirée tranquille avec des amis. Ça met l’ambiance sans que ça ne dégénère trop.
Lorsque la jeune femme – dont j’avais presque oublié la présence à me perdre dans mes pensées les plus sombres – demanda si elle pourrait chanter, je fus complètement enchanté. J’ai toujours aimé partager des moments comme ceux-là où l’un joue et l’autre chante, ou alors que nous chantions à l’unisson, ça pourrait être quelque chose de sympa aussi. Je lui fais comprendre que ça me ferait vraiment plaisir et que ça me changera d’avoir une voix autre que la mienne sur ce que j’ai l’habitude de jouer. Elle semble du coup surprise de savoir que je chante. Si elle savait que j’avais fait partie d’une chorale… Ça n’a jamais été ma tasse de thé ce qu’on chantait, mais j’aime chanter alors je trouvais ça cool de pouvoir rencontrer des gens de cette manière.
Alors que la salle décide d’être un peu plus clémente, je m’installe, guitare en main et j’accorde Ally pour pouvoir jouer un peu. Je ne peux m’empêcher de demander à la jeune femme ce qu’elle aime comme genre de musique. J’ai pris l’habitude de ne pas me fier aux apparences, elle pourrait très bien cacher sous ces airs grunges une personnalité qui aime à chanter de l’opéra. Qui sait ? Je m’attendais donc à tout. Pourtant, elle répondit le rock. C’était presque décevant de voir qu’elle l’affichait autant, mais le rock est un style musical que j’affectionne beaucoup, alors bon, je lui pardonne. Puis elle ajoute aimer la pop même si les cours ne sont pas du tout portés sur ce genre de musique. C’est hungcalf, après tout, cela dit, les choses ont évolué par rapport à une autre époque. Elle dit que sa voix ne se prête pas au classique et pour le coup, je suis un peu intrigué.
« Mmh, je vois. Le rock te va bien, je ne suis pour le coup pas étonné ! »
Je lui dis ça avec le sourire, je ne critique pas, c’est juste une petite boutade. Finalement, elle me renvoie la question. Je lui réponds fièrement même si parfois on se fout un peu de ma gueule.
« Mon style de prédilection, c’est la country. J’aime beaucoup la folk aussi, mais le rock reste un style que j’apprécie pas mal, surtout dans le domaine moldu des années soixante ou soixante-dix. »
Je n’hésite pas à parler des moldus. Qui sait, je suis peut-être face à une jeune femme sang-pur qui déteste les gens comme ma mère. Eh bah je serai au moins fixé, et nous n’aurons plus rien à nous dire si tel est le cas. Peut-être que ce n’est pas le cas. Je me mets à jouer quelques notes avec ma guitare, des notes à consonance country, histoire de lui montrer l’une des compositions que je préfère. C’est un morceau créé si naturellement, lorsque j’étais en Nouvelle-Zélande, il y a quelques mois maintenant.
« Allez, j’suis curieux d’entendre ta voix et notamment sur ce genre de musique. J’suis sûr que ça va donner. Surprends-moi tout aussi ! »
Le rythme est assez lent, assez énergique mais lent, un truc bien sympathique quand on est devant un feu de camp et que l’on passe une soirée tranquille avec des amis. Ça met l’ambiance sans que ça ne dégénère trop.
(c) DΛNDELION
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Dim 31 Mar 2019 - 16:16
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Un sourire éclaire à nouveau ses lèvres et elle hausse les épaules. Il dit ça sans même l'avoir écouté, et ça ne l'étonne pas. La jeune femme ne lui en veut pas non plus. Peut-être s'attendait-il à une autre réponse mais malheureusement, elle n'était pas du genre à surprendre les gens, ces temps-ci. Elle avait presque perdu son goût de vivre ici. Parce qu'en cours, elle avait du mal, parce qu'elle travaillait sa voix et son corps jusqu'à l'épuisement. Et dès qu'elle retournait dans sa chambre, seuls le silence et la solitude étaient là pour l'accueillir. Même Bérénice ne pouvait pas faire grand chose pour ces états d'esprit. A croire que l'événement avec Pina l'avait profondément touchée et qu'elle ne s'en remettait pas. Encore un détail de sa vie aussi prévisible que son goût pour le rock. S'il savait, il l'enverrait probablement consulter pour essayer de s'en remettre, si cela était encore possible. Mais heureusement, elle n'eut pas à afficher une mine triste ou dégoûtée. En fait, elle eut un petit rire, surprise par la réponse du jeune homme. Elle ne se moquait pas, elle pensait juste que c'était une blague avant qu'il ne poursuivre ses propos. C'était si original qu'elle s'était attendue à tout sauf à ça. « Sérieux, la country ? Attends, c'est pas une blague ? C'est génial. Et je suis sincère, j'en ai beaucoup écouté aussi à l'époque. Et je suis bien d'accord, les moldus des années soixante-dix déchiraient grave. » Elle se laisse porter par la gravité affaiblie et tente de trouver une position confortable. Elle flotte ainsi, de la même manière d'un astronaute le ferait dans la cabine de sa fusée. Indomptable, cheveux aux vents, elle serait également semblable à un ange tombé du ciel. Elle jette un œil à la guitare du jeune homme tandis qu'il se met à gratter les cordes dans une mélodie qu'elle ne connaît pas. Sûrement une chanson de son répertoire, pense-t-elle en essayant de réfléchir aux paroles qu'elle pourrait caler sur ce rythme. « J'y compte bien » quand il lui intime de le surprendre à son tour. Elle s'humecte les lèvres, hoche d'abord la tête en rythme pour s'imprégner de ce rythme si singulier. Il sonnait agréablement à ses oreilles, et bientôt, elle abandonnait toutes ses sombres pensées pour qu'enfin sa voix résonne dans la pièce. Une voix rauque qui ne pouvait appartenir qu'à elle. « Been waitin' at these crossroads, forever and a day, on a guy to buy my soul. I spend all night and day, how much harder can I play ? You know I gave my life to Rock n' Roll. » Bientôt, elle ne fait plus attention aux mots qui franchissent ses lèvres. Elle se contente de chanter, tandis qu'un sourire plus charmeur s'est installé sur ses lèvres, comme chaque fois qu'elle se met à chanter. Elle virevolte en même temps au gré de ses mouvements, joue de ses charmes plus par habitude que par volonté de séduire Jack. Parce qu'il n'y a que dans de tels moments qu'elle peut agir de la sorte sans passer pour une folle. Qu'il n'y a que quand elle fait le show qu'une lueur de vie brille dans son regard. Et quand elle estime ne plus avoir de paroles à caler sur le rythme, cette lueur persiste encore un peu, alors qu'elle hoche la tête, satisfaite, avant de se rapprocher pour donner un coup amical dans l'épaule du brun. « T'es un bon musicien. » Elle est un peu essoufflée, car bouger et chanter dans une telle atmosphère n'est pas l'exercice le plus facile. « Si jamais tu recherches quelqu'un pour un duo... je veux bien être cette personne. » Elle lui lance un clin d'oeil avant de se mettre à rire, décidant d'enfin lâcher sa queue de cheval pour que ses mèches blondes soient libérées tout autour de son visage.
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Mar 2 Avr 2019 - 0:01
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Sàga & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Elle semble surprise quand je lui dis que mon style de musique préféré c’est la country. C’est quelque chose d’assez normal de par chez moi. Je veux dire, c’est un peu la musique qui passe tout le temps dans l’auto radio de la voiture de ma mère, dans le diner du coin, dans les petits concerts de la ville. Si t’aimes pas la country quand tu es né là où je suis né, t’es un peu dans la merde pour être honnête. Mais la jeune femme qui est en face de moi ne connaît pas mes origines, alors comment pourrait-elle savoir que c’est évident. Elle ne sait rien de moi mais rien qu’avec ce détail, elle en sait déjà beaucoup. Elle est surprise mais elle dit trouver ça génial, ça me fait sourire. D’habitude, les européens ont tendance à trouver ça un peu ridicule comme style musical.
« C’est vrai ? T’aimes bien ? Moi j’ai été élevé à la country. Même si c’est plutôt un style américain, dans mon coin du Canada, on entend ça partout. Pour moi c’est juste la musique de base, c’est impensable de ne pas aimer. »
Je flotte légèrement dans les airs alors que je commence à jouer quelques accords. C’est assez étrange de jouer alors que la gravité est presque nulle. C’est la chanson que je préfère le plus jouer, elle a une mélodie vraiment agréable, un rythme pas trop soutenu mais qui donne quand même la pêche comme il le faut. Puis, enfin, la voix de la jeune femme blonde se met à résonner dans la pièce. Malgré la grandeur de l’endroit, l’acoustique est très bonne. Cette voix rauque est unique, splendide, j’en manque presque de louper mes accords tant je suis impressionné par ce coffre et par ce timbre si admirable. Et puis, les paroles collent bien au morceau que je joue, c’est vraiment pas mal, j’adore. Je pourrais même dire que je suis fan. J’avais pensé joindre ma voix à la sienne mais finalement, ce serait gâcher ce moment. Je continue à jouer, mes yeux rivés sur mes cordes puis sur la jeune femme. Finalement, elle termine, et vient taper mon épaule.
« Et toi t’es une superbe chanteuse. Wow. J’m’attendais à ce que ce soit bien, mais pas comme ça. Vraiment. »
Elle finit par me dire que si je cherche quelqu’un pour un duo, elle veut bien être la deuxième personne. Je lâche un petit rire, non pas par moquerie, mais simplement parce qu’on aurait dit qu’elle avait lu dans mes pensées.
« Sans problème. En fait, je pensais toucher deux mots au professeur Wakefield, je suis certain que ça pourrait être une bonne idée de faire un petit concert pour la fin de l’année, vu le nombre de talents qu’il y a entre ces murs… Ce serait pour tout le monde, même les membres du personnel. Tu penses pas que ce serait sympa ? »
J’ai toujours rêvé de monter sur scène, et à part pour la chorale une fois, je n’ai jamais eu cette chance. Je ne dois pas cacher que cette idée a une petite part d’égoïsme, j’ai espoir de pouvoir montrer mon talent à tout le monde, réaliser un rêve de gosse. Ouais, je voulais devenir un musicien, pas un dragonologue, à la base.
« C’est vrai ? T’aimes bien ? Moi j’ai été élevé à la country. Même si c’est plutôt un style américain, dans mon coin du Canada, on entend ça partout. Pour moi c’est juste la musique de base, c’est impensable de ne pas aimer. »
Je flotte légèrement dans les airs alors que je commence à jouer quelques accords. C’est assez étrange de jouer alors que la gravité est presque nulle. C’est la chanson que je préfère le plus jouer, elle a une mélodie vraiment agréable, un rythme pas trop soutenu mais qui donne quand même la pêche comme il le faut. Puis, enfin, la voix de la jeune femme blonde se met à résonner dans la pièce. Malgré la grandeur de l’endroit, l’acoustique est très bonne. Cette voix rauque est unique, splendide, j’en manque presque de louper mes accords tant je suis impressionné par ce coffre et par ce timbre si admirable. Et puis, les paroles collent bien au morceau que je joue, c’est vraiment pas mal, j’adore. Je pourrais même dire que je suis fan. J’avais pensé joindre ma voix à la sienne mais finalement, ce serait gâcher ce moment. Je continue à jouer, mes yeux rivés sur mes cordes puis sur la jeune femme. Finalement, elle termine, et vient taper mon épaule.
« Et toi t’es une superbe chanteuse. Wow. J’m’attendais à ce que ce soit bien, mais pas comme ça. Vraiment. »
Elle finit par me dire que si je cherche quelqu’un pour un duo, elle veut bien être la deuxième personne. Je lâche un petit rire, non pas par moquerie, mais simplement parce qu’on aurait dit qu’elle avait lu dans mes pensées.
« Sans problème. En fait, je pensais toucher deux mots au professeur Wakefield, je suis certain que ça pourrait être une bonne idée de faire un petit concert pour la fin de l’année, vu le nombre de talents qu’il y a entre ces murs… Ce serait pour tout le monde, même les membres du personnel. Tu penses pas que ce serait sympa ? »
J’ai toujours rêvé de monter sur scène, et à part pour la chorale une fois, je n’ai jamais eu cette chance. Je ne dois pas cacher que cette idée a une petite part d’égoïsme, j’ai espoir de pouvoir montrer mon talent à tout le monde, réaliser un rêve de gosse. Ouais, je voulais devenir un musicien, pas un dragonologue, à la base.
(c) DΛNDELION
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Mer 1 Mai 2019 - 11:17
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
« Ouais, ça apporte quelque chose de nouveau. J'étudie la musique, faut bien que je m'intéresse un peu à tout. » Avoue-t-elle en haussant les épaules. Il est vrai que si elle n'a pas assz d'ouverture d'esprit, elle n'arrivera à rien dans la vie. Parce qu'elle fera du rock, elle en est certaine, mais Sàga sait aussi que chacun des genres musicaux a quelque chose à lui apporter, que ce soit du bon ou du mauvais. Combien de techniques a-t-elle appris sur sa respiration à la chorale par exemple, afin de savoir quand souffler pour ne pas couper le récit et pour ne pas que le chant devienne un calvaire. Dans la country, y'a ce quelque chose en plus qui donne envie de bouger et d'oublier les problèmes, de voyager. Tant de termes qui parlent à la blonde dont l'esprit se fait trop sombre par moments. Et puis, certaines de ses meilleures soirées s'étaient déroulées autour de ce thème si particulier qui ne plaisait pourtant pas à tout le monde, ce qui fait une raison de plus pour apprécier.
Mais la discussion autour de ce genre musical est tue, puisque Sàga se met à chanter au rythme des notes, oubliant peu à peu dans quelle merde elle s'était foutue dans les cours. Elle y met le reste d'énergie qu'elle a, sa joie aussi, de telle sorte qu'elle est loin de ressembler à la gothique maussade qui erre parfois dans les couloirs. Et le compliment de Jack la fait sourire alors qu'elle hausse les épaules, modeste. « Tu me flattes. Fais attention à ce que tu dis, je pourrais y voir des signes. » Plaisante-t-elle, n'y pensant pas une seule seconde. Y'a pas de question de flirt, juste un duo de chanteurs, mais elle préfère faire un peu d'humour, pour essayer de se détendre un peu. Dans le fond, elle se sent nerveuse. Qu'on lui porte autant d'importance sur scène la comblait et flattait fort son ego, mais dans un contexte comme celui-ci, tout était différent. Et puis, le duo semble être une idée qui plait au jeune homme. La blonde sourit plus franchement alors que leurs corps sont encore en suspension dans les airs, et qu'ils en oublient les potentielles effluves de sueur et de poussière qui y traînent. « C'est une merveilleuse idée. » Assure-t-elle, hochant la tête avant de croiser les bras sur sa poitrine, prise d'un léger frisson, comme si un courant d'air venait de lui frôler les épaules. « Je ne doute pas que Ev... Je veux dire, monsieur Wakefield, acceptera. » Elle sourit, gênée. Trop habituée à être familière avec les gens qu'elle croise tous les jours. Et une seconde, elle avait oublié que Jack n'était pas un élève, mais qu'il faisait partie du personnel. « J'espère juste que les duos personnel et élève ne feront pas trop parler. Même si tout le monde est majeur ici, on risque quand même un débordement ou deux. » Manquerait plus que des rumeurs se mêlent à toute cette histoire. Que ce soit pour elle ou pour les autres, d'ailleurs. Certains élèves étaient tellement discrets sur leur vie privée contrairement à d'autres qu'il suffirait d'une petite flamme pour que la réputation de chacun n'en pâtisse. Et Sàga disait tout aussi bien cela parce qu'elle-même n'était pas très discrète et que, même si elle se moquait bien qu'on se foute d'elle dans son dos, elle ne supporterait pas que les regards sur elle finissent par la faire exclure de l'école. A cette idée, une grimace parcourut son visage et elle secoua la tête en poussant un léger soupir. « Et puis, ça demanderait une organisation monstrueuse. Avec les examens de fin d'année, les répétitions seraient compliquées. » Elle ne comprenait elle-même pas pourquoi tout à coup l'idée ne lui plaisait plus du tout, de se présenter sur scène face à Hungcalg entier, alors que c'était ça qu'elle voulait faire de sa vie. Peut-être parce que quand les regards seraient vraiment tournés vers elle et prêts à l'écouter, elle ne pourrait plus jamais cacher qui elle est vraiment. Elle refuse de se livrer aux autres si facilement, pas maintenant.
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Re: quand les corps dansent, le tonnerre gronde | Jack
Jeu 9 Mai 2019 - 0:20
Quand les corps dansent, le tonnerre gronde
Sàga & Jack
« We could change this whole world with a piano. »
Je suis sincère quand je lui dis que c’était bien, au-delà de mes espérances. Je suis très rarement surpris par quelqu’un qui chante. Simplement parce qu’il est souvent possible de prévoir ce que l’autre va faire, au niveau du style et des techniques, beaucoup de chanteurs et de chanteuses sont prévisibles. Ce n’est pas une mauvaise chose, c’est une façon de faire qui est assez normale à vrai dire. Je pense que je suis également assez prévisible au niveau de ma musique. Mais là, cette jeune étudiante m’a surprise car je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi bien sur un de mes sons qui, à première vue, ne lui ressemble pas du tout.
Je proposais alors une petite idée qui trottait dans ma tête depuis un moment mais jusque-là, ce n’était qu’une petite envie égoïste, mais d’entendre chanter la jeune femme m’avait vraiment donné envie de soumettre cette idée au professeur de musique qui s’occupait également de la chorale. Je ne pouvais qu’imaginer l’événement avec une majeure partie des membres de l’université présents pour un seul but : passer un bon moment. Personne ne peut contredire l’idée que la musique est vectrice de rassemblement. Elle semblait être de mon avis, trouvant l’idée merveilleuse et elle était même persuadée que le professeur Wakefield accepterait. Elle ajouta finalement espérer que les duos entre étudiants et membres du personnel ne feraient pas trop parler.
« Je ne pense pas. Ce n’est que de la musique, ça n’a rien d’illégal, c’est justement un moyen de souder les liens entre le corps enseignant, le personnel et les étudiants. C’est important, je pense. Hungcalf est une université qui prouve depuis longtemps maintenant que la cohésion entre membres d’une même maison est importante, mais il est temps, je pense, de montrer que l’on peut former quelque chose de très beau au-delà des maisons et des fonctions. »
Et c’est là qu’on voit que je ne suis plus étudiant mais membre du corps enseignant : mes discours moralisateurs et utopistes parlent d’eux-mêmes. Je n’ai jamais compris pourquoi il fallait mettre des barrières entre les étudiants et les membres du personnel, surtout dans une université. Interdire d’éventuelles relations sexuelles ou amoureuses, je veux bien comprendre les enjeux, mais le reste… Lorsqu’il s’agit de partager une passion telle que la musique ou encore la peinture, la danse et tout autre art, je pense qu’il s’agit d’une opportunité pour tout le monde. Sàga ajouta finalement que l’organisation serait complexe à établir avec tous les examens finaux.
« Ce n’est donc finalement pas une idée si merveilleuse que ça ! »
Je me mis à rire légèrement. Elle était passée de l’enthousiasme au défaitisme prononcé. Il est vrai que les examens devaient être prioritaires, mais il n’y aurait aucune obligation de participer et puis, pour les étudiants dans les matières artistiques, cela pourrait compter comme une partie de la note de leurs examens.
« Je suis certain que l’on trouvera un moyen pour qu’il n’y ait aucun scandale et pour que ça n’empiète pas sur les études de quiconque voudrait participer. Ça s’est déjà fait par le passé, pourquoi pas une nouvelle fois ? »
La gravité décida finalement de faire des siennes de nouveau, nous ramenant sur la terre ferme un peu trop brusquement. Je me rattrapai difficilement sur mes deux jambes, tentant de ne pas me casser quelque chose et surtout pas ma guitare.
« Et bah voilà ! Tu as contrarié la salle ! »
Je proposais alors une petite idée qui trottait dans ma tête depuis un moment mais jusque-là, ce n’était qu’une petite envie égoïste, mais d’entendre chanter la jeune femme m’avait vraiment donné envie de soumettre cette idée au professeur de musique qui s’occupait également de la chorale. Je ne pouvais qu’imaginer l’événement avec une majeure partie des membres de l’université présents pour un seul but : passer un bon moment. Personne ne peut contredire l’idée que la musique est vectrice de rassemblement. Elle semblait être de mon avis, trouvant l’idée merveilleuse et elle était même persuadée que le professeur Wakefield accepterait. Elle ajouta finalement espérer que les duos entre étudiants et membres du personnel ne feraient pas trop parler.
« Je ne pense pas. Ce n’est que de la musique, ça n’a rien d’illégal, c’est justement un moyen de souder les liens entre le corps enseignant, le personnel et les étudiants. C’est important, je pense. Hungcalf est une université qui prouve depuis longtemps maintenant que la cohésion entre membres d’une même maison est importante, mais il est temps, je pense, de montrer que l’on peut former quelque chose de très beau au-delà des maisons et des fonctions. »
Et c’est là qu’on voit que je ne suis plus étudiant mais membre du corps enseignant : mes discours moralisateurs et utopistes parlent d’eux-mêmes. Je n’ai jamais compris pourquoi il fallait mettre des barrières entre les étudiants et les membres du personnel, surtout dans une université. Interdire d’éventuelles relations sexuelles ou amoureuses, je veux bien comprendre les enjeux, mais le reste… Lorsqu’il s’agit de partager une passion telle que la musique ou encore la peinture, la danse et tout autre art, je pense qu’il s’agit d’une opportunité pour tout le monde. Sàga ajouta finalement que l’organisation serait complexe à établir avec tous les examens finaux.
« Ce n’est donc finalement pas une idée si merveilleuse que ça ! »
Je me mis à rire légèrement. Elle était passée de l’enthousiasme au défaitisme prononcé. Il est vrai que les examens devaient être prioritaires, mais il n’y aurait aucune obligation de participer et puis, pour les étudiants dans les matières artistiques, cela pourrait compter comme une partie de la note de leurs examens.
« Je suis certain que l’on trouvera un moyen pour qu’il n’y ait aucun scandale et pour que ça n’empiète pas sur les études de quiconque voudrait participer. Ça s’est déjà fait par le passé, pourquoi pas une nouvelle fois ? »
La gravité décida finalement de faire des siennes de nouveau, nous ramenant sur la terre ferme un peu trop brusquement. Je me rattrapai difficilement sur mes deux jambes, tentant de ne pas me casser quelque chose et surtout pas ma guitare.
« Et bah voilà ! Tu as contrarié la salle ! »
(c) DΛNDELION
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