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TERMINE - Happy Birthday, realy. (Darius)
Lun 15 Avr 2019 - 23:04
26 avril 2019. En ce matin étrangement ensoleillé, mais néanmoins froid, tu t’appliques à terminer le petit paquet que tu fais et défais depuis la veille, en te demandant s’il valait vraiment la peine d’être envoyé. Plus de dix ans et tu n’avais pas oublié. Oublié son anniversaire, comment aurais-tu pu ? Gardant le peu de cœur qui te restait pour au final décider que malgré tout, il méritait sa dizaine de chocogrenouille. Paquet qui restera pourtant anonyme, il ne faudrait pas qu’on te trouve trop gentille non plus. Mais alors, pourquoi ce geste ? Tout simplement parce que les bons souvenirs étaient toujours présents dans ton esprit, gravé dans ton cœur, piétiné par ce que tu avais fais et comment tu avais tout détruit. Hantée par les erreurs d’un passé encore trop présent dans ta tête, tu songerais presque qu’un cadeau aurait pu te racheter, alors que tu sais très bien que non, rien ne pouvait réparer. Surtout que tu t’étais bien appliqué à encore ouvrir les plaies après ça, t’acharnant sur le pauvre Darius, t’appliquant à lui rappeler ton existence des pires façons qu’il soit.
Confiant la tâche à ton propre hibou, tu le regardes s’éloigner, cigarette de tentacula aux lèvres pour oublier à quel point tu es ridicule, Dòchas sur ton épaule jouant avec une mèche de cheveu. L’air pensif, tu finis par regarder le chat « - Je suis bête, tu ne trouves pas ? » Discussion avec le félin qui se résultat avec pour seul réponse un miaulement et une tête qui se frotte contre ta joue, t’arrachant un doux sourire. Ce chat pourrait te faire fondre. Gratouillant sa tête, tu finis par t’éloigner de la fenêtre, gardant ce sourire que pourtant tu finis par cacher rapidement. Comme si tu ne pouvais pas montrer cette facette trop douce de ta personnalité, que tu avais finis par enterrer avec les restes de ton pauvre cœur.
Aucun acte de gentillesse caché ne pourrait changer ta façade de peste, ni même ce que tu as pu lui faire subir. Allant et venant dans les couloirs la tête haute, jugeant d’un regard le bas peuple. Mais pour combien de temps ? Tu sens ta flamme s’essouffler peu à peu, comme si les années passés à s’acharner à ce point sur la même personne sans en dévoiler les réelles raisons devenaient pesante, même pour toi. Toi qui ne penses qu’à toi-même en temps normal, tu te demandes où te mèneras toute cette histoire, si le pousser à bout à ce point servirait à quelque chose. Alors que s’éloignait encore l’idée qu’un jour, tu lui dirais ce qu’il en était réellement. Il était beaucoup trop tard, selon toi. Et puis, avec tous les mensonges envoyés dans sa figure au fil des années, comment pourrait-il une seule seconde prendre au sérieux l’abominable vérité.
Personne n’aurait pu. C’est ainsi que la frustration naquit dans ton esprit, reculant l’échéance pour au final baisser les bras, sans pourtant jamais laisser tomber les vacheries lancer dans le couloir, ou l’acharnement dont tu peux faire preuve pour que toutes ses relations finissent en eau de boudin. Inventive et cruelle par moment dans tes mensonges, dans tes idées, sans jamais laisser transparaitre du regret. Alors que ton pauvre cœur ne fait que s’en remplir de jour en jour, sans savoir comment sortir de la spirale vicieuse où tu as sauté les deux pieds joints le jour où il a décidé de passer à autre chose. A quelqu’un d’autre, plutôt. Être remplacé t’avais fait un effet de bombe, jalousie emportant tout sur ton passage, cédant à la folie douce.
Le bruit de tes talons s’élevant dans les couloirs étrangement silencieux d’Hungcalf en ce début d’après-midi, tes yeux fixent le parchemin de ton prochain cours, révisant encore sans regarder où tes pieds te mènent. C’est aux autres de s’écarter, pas à toi.. Les doigts s’enroulant machinalement dans tes cheveux blonds alors que tu frôles quelques épaules, mais ton intérêt ne décolle pas de ce parchemin. Les mots lus ne semblant pas s’imprimer dans ton esprit qui restait focus sur une toute autre chose. Tu en viendrais presque à t’agacer toute seule. Cela faisait bien trop longtemps que tu laissais cette histoire t’envenimer le cœur et l’esprit, annihilant le peu d’espoir que toi-même tu avais de refaire ta vie. Mais après tout, tu en es la seule fautive.
Un long soupire s’échappe alors que, bien trop tard, tu relèves tes yeux, percutant de plein fouet quelqu’un qui semblait être ailleurs aussi. Quand on pense au loup, on en voit la queue. Sans même regarder qui venait de froisser ta jolie robe, tu baisses les yeux en affichant ton air clairement agacé. Soupire encore plus bruyant alors que tu secoues les pans de ta robe, tu finis par marmonner « - C’est pas possible d’être aussi… » Tu relèves les yeux, ratant un battement de cœur pourtant tu restes impassible, un sourcil se haussant d’un air dédaigneux. « …Ah, toi. » Le regard fixé sur lui, tu en paraitrais presque déçu que ce soit lui qui t’ai percuté. Alors que dans le fond, quelque chose s’éveille à chaque fois que tu décidais de t’en prendre à lui. C’était une façon pour toi de garder un lien quelconque avec lui. Bien que ce semblant de lien ne ressemblait en rien à ce que tu aurais vraiment voulu. « - Pourrais-tu t’écarter de mon chemin ? » Rejetant en arrière ta crinière blonde, tu en viendrais à te trouver toi-même complètement insupportable, avec pour ultime affront une grimace des plus inexplicable en époussetant encore ta propre épaule. Incapable de faire autre chose que paraitre incroyablement connasse.
lumos maxima
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Re: TERMINE - Happy Birthday, realy. (Darius)
Jeu 18 Avr 2019 - 0:25
— Dans la fourmilière grouillante d’Hungcalf, charbonneux perfecto et le chignon redressé négligemment faisait bataille à la foule. Cependant sans soupire ce matin-ci. Lui d’ordinaire abhorrant cette activité électrique estudiantine s’était vu distraire par le présent du matin. Outre le sublime sac en peau de dragon mais aux diverses surprises peu accomodantes – dont la provenance de la bête, Noir des Hébrides de son ex-état, et le contenu du sac représenté par quelques magazines de mariage surement arrivés là par idnavertance -, l’éphèbe fut gratifié de deux merveilleux trésors. L’un d’entre eux représenté par un amas de vieilles photos. Les enchantements ayant eux-mêmes perdu de leur vigueur pour donner de l’amplitude par la lenteur et pesanteur à chaque mouvement. Illustrant là de ses épisodes de grâce d’un âge tendre, à moitié enseveli dans l’oubli. Des brides d’instants de lui, sa couche-culotte et sa famille. La non-encore meute de cousins rassemblées au complet - pour des raisons de sa naissance – qui lui retira l’éclat de son sourire. Somme toute, l’éventail de ressouvenances pour présent de la part de sa plus vieille cousine. Un moyen pour qu’il n’oublie qu’ils n’étaient jamais loin. A vrai dire, avec ses études, le ritale perdait de plus en plus pied vis-à-vis de ses vieilles habitudes. Poussé à la sédentarité la majorité de l’année, zébulon quémandait après les périples. D’étendre ses élytres pour aller siéger sous d’autres éthers. Des configurations spatiales qui n’apparaissaient seulement lorsque ses temps hors du théâtre Ecossais venaient pointer le museau. Soient ses vacances, week-end et jours fériés. Ceux-là même qui avant appartenaient à ces pions de son enfance, mais qu’il avait dorénavant à délaisser au profit de ses propres intérêts individuels. Cependant, il restait scient de son comportement et de ces changements. En ressentant même par moments une profonde culpabilité. Mais il ne pouvait modifier guère à sa façon d’être. Ni ne l’adapter à ce mode de vie. Apôtre de besoins primaires dont la connaissance décrivait un piétinement d’impatience si un malheureux s’aventurait à l’enfermer sous les tuiles des Colacino tout un été. En effet, non, il n’en possédait plus la capacité. Alors il se contentait d’une oblation moindre, avec l’oremus tendre pour lui-même que ce ne serait que le temps de ses études. Après ça, il naviguerait le reste de l’année pour revenir sur ses rivages de naissance se reposer un quatuor de semaines. Mais vu ses propres projets, cela restait encore un rideau de mirages. Pourtant la mangouste s’évertuait à faire l’autruche. Pour ne rien regretter mais simplement se focaliser sur ses auto-promesses de devenir à satisfaire. Et ainsi s’accomplir dans ses prurits. Il avait la fièvre d’avancer. Et ce malgré un cœur gazouillant aux bêtises des jeunes années pour quoi il se faisait tendre. Chose d’inusité par ailleurs que de voir la truffe aussi sincère. Probe dans un sentiment si personnel que le pudique, s’il était spectateur extérieur à ses mimiques, aurait rougi. Mais il ne pouvait endiguer cette félicité. D’autant plus qu’il savourait ce premier cadeau sous l’égide d’un second. Celui de chaque virage de ses années. Là où le cadran s’alourdissait d’un chiffre, il découvrait à son carreau un petit hibou. Fixant sa mine d’une paire immense de prunelles étonnées. Pourtant amical comme tout. Petit hermès qu’avait accueilli au début de ce malicieux manège de la célébration de ses printemps le brun avec beaucoup de méfiance, mais pour maintenant s’y être accoutumé au point que l’ailé et lui furent d’accointants. Après tout, certes la bestiole était le colporteur d’un anonyme – ce pour quoi l’adonis s’était véritablement méfié -, mais portait dans sa bourses de Santa des dolce qui avaient eus raison des babines boudeuses. Un paquet emballé avec précaution à son attention, où se retrouvaient ses petits pécher mignons ; des chocogrenouilles. Ces petits plaisir, il les savourait depuis sa tendre jeunesse. Fasciné en même temps par la collection de chaque carte qui l’avait conduit à la réunion déjà d’une collection entière. Un petit trophée qui trônait fièrement sur les étagères de sa chambre d’adolescent sur l’îlot d’Elisabeth. Et dont la folie des restes de son enfance ne s’éreintait guère puisqu’il en avait entamé à son retour sous les landes de tartan une nouvelle édition. Encouragé sous l’égide de ce mécène du cacao dont il n’avait encore déterminé l’identité. Ou plutôt soupçonnait-il secrètement des faveurs de remerciements pour sa fidélité de la part d’Honey Dukes. Après tout, il était un de leurs gros clients. Cette gratification alors ne l’en aurait étonné. Ou peut-être était-ce tout simplement un geste tendre, envoyé de France par l’une de ses cousines. Puisqu’en vérité, il ne les avait jamais questionnées à ce propos, la chose lui sortant de la tête les peu de fois où dorénavant il les croisait. Alors il remercia le petit hibou pour sa course d’une caresse sur le haut de son crâne. L’animal était charmant. Dédiant même ses fossettes au sieur de plumes. Accompagnant sa bonté par de l’eau et quelques miams hibou pour sa peine. Avant qu’il ne se joigne à lui dans son petit déjeuner en dévorant à son tour l’une de ses étrennes. Sous l’excuse d’une convivialité des repas, bien qu’au fond sommeillait surtout la gourmandise. Cette dernière qui persista même jusqu’au coeur des couloirs quelques minutes après. Là même où il inaugurait l’ouverture du quatrième animal chocolaté. Toujours avec ces mêmes bluettes brasillant au sein de ses pupilles. Comparables à celles d’un enfant le jour de Noël. Mais dans ce dédale, parmi ces fantômes sans visages qu’il ne caressait guère d’intérêt, il ne se douta que la mésaventure rôdait très prêt. Avançant l’air distrait pour ne redresser trombine que trop tard. L’instant même avant qu’une collision n’emporte en cascatelle ses précieuses photos qui voletèrent jusqu’en contre-bas. Quelque peu horrifié lorsqu’une des chaussures de l’obstacle se posa sur ses biens tandis qu’un timbre un peu trop familier grésilla à son tympan. Il s’effara sur le champ, avant que ne remonte le bistre vers le désastre qu’il pressentait d’avance. En entrevue avec le famaux céladon redouté. Et là, la risette s’évanouit. Comment pouvait-il aussi en même temps en être autrement lorsqu’il se retrouvait entre quatre yeux au vis-à-vis avec le mal personnifié ? Sous ces traits d’ange qu’il se répugnait d’admirer encore alors qu’il était scient qu’un flot fielleux se tapissait sous ces sublimes écailles. Pernicieuse créature qu’il avait là. Et qui ne tarda à faire preuve de ses aspects méphitiques. Sa langue de serpent claquant. Une fois. La première. Et pourtant surement déjà celle de trop. Il n’inventoriait plus de patience pour elle. La mâchoire automatiquement bloquée tel un étroit étau. Encore plus malade lorsqu’il perçut déjà aux portes de son museau ce fumet délicat de lilas et groseilles à maquereau. Ecœurant. « Bonjour à toi aussi, tu sais toujours être aussi charmante à ce que je vois. » Pourtant il n’abdiqua point des prunelles. Laissant croitre en lui ce desiderata irrépressible de lui ordonner de déguerpir. Il ne saisissait le culot avec lequel elle s’autorisait à se tenir, altière, face à lui. De ces airs infatués qui lui donnaient envie de lui rappeler qui de eux deux remballaient les chèvres dans les enclos petite. Mais il conserva sa bile. Retenant à ce frisson de violence quand l’orgueilleux séraphin à l’arrière-gout d’antéchrist lui offrit son mime de la garce. Ou plutôt son essence. Puisqu’elle n’était plus que ça. « Pourrais-tu retirer ton pied de mes affaires avant ? Ce serait gentil. » Déviant les quinquets au fond du couloir pour contenir tout hurlement ou signe de ce courroux qu’il lui vouait et refoulait avec tant de mal. La jeune femme jonglant en ce qui le concernait entre l’attitude froide ou encore l’accueil par l’abject rail de son indifférence, et l’intérêt pervers à sa vie. En somme, il ne savait jamais sur quel pied danser. Mais seulement que le tango ne serait jamais agréable. Surtout qu’il était rancunier. Envers celle qui l’avait dépouillé de tous les trésors qu’il pouvait avoir à offrir, avant de déguerpir. Repue ou lassée, il ne le sut jamais. Depuis ne revenant le tiquer que par ses mauvaises grâces. Un démon aux allures d’ange à qui il regrettait profondément d’avoir offert autant. De s’être marqué de son sceau dans les instants les plus intimes de sa mue en homme. Et dont il s’était fait la promesse qu’il se détacherait. Et avancerait. Ce qu’elle avantageait par chance grandement au travers de ses attitudes de connasse invétérée. Ainsi, il eut un haussement des badigoinces mauvais. L’attaque de la mungos mungo prête à excorier l’orvet – et ce jusqu’au sang s’il le fallait. Œil pour œil, dent pour dent disait-on non ? « T’es toujours aussi incapable de tes quatre membres qu’il faut qu’on fasse tout pour toi hein ? Mais écoute, qu’on soit clairs, tu lèves ta gaudasse de mes affaires, et tu fais un virage comme une grande. Tu verras, c’est cool de s’émanciper. » |
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Re: TERMINE - Happy Birthday, realy. (Darius)
Mar 23 Avr 2019 - 17:52
Ton air désagréable et hautain prenait de suite le dessus alors que tu chiffonnes un peu ton parchemin sous le choc. Shit. Tu époussettes encore ta robe d’un air désintéressé, il fallait paraitre toujours parfaite. Mais pour ça, il n’y avait pas de soucis. Vêtue d’un sac poubelle, tu serais juste magnifique. Mais la vision de l’ancien Gryffondor devant ne te faisait pas forcement plaisir. Ou si, mais tout au fond de toi, cacher sous une tonne de saleté. Pour cause, il te remettait même sans parler toutes tes erreurs du passé dans la figure. Sans même le savoir. Au mieux feignant l’indifférence, au pire faisant de sa vie un enfer. Les sentiments te font faire n’importe quoi.
Tu ne poses même pas le regard sur ce que tu écrases sous ton talon. Simple bougonnement qui sort de tes lèvres alors que tu prends un air agacé. Princesse n’avait pas envie d’être dérangé. Encore moins par une bousculade avec ton ex. Pourtant, tout au fond, tu en étais plus que ravie, puisque rare moment où le jeune homme t’adresses encore la parole, même si c’est généralement pour t’envoyer te faire foutre. Mais comment lui en vouloir vraiment quand le seul moyen pour to ide te protéger de ton propre passé est d’être aussi foutrement violente dans tes propos à son égard, allant parfois jusqu’à lui faire croire qu’il n’était rien. Alors qu’il était tout.
La lèvre pincée, tu gardes la tête haute, petite peste qui veut avoir raison, persuadée dans ton fort intérieur que cette haine était vraiment nécessaire à ton bien être. Doux mensonge dont tu te berces encore après dix ans, celui qu’il était plus facile de le détester s’il te déteste encore plus. Et il parait que tu es douée dans cet art. « - Hum. Bonjour. » Polie mais sans un sourire, juste un regard désobligeant alors que tes doigts enroulent tes cheveux, le regard toujours posé sur lui. Forcé d’avouer qu’il est encore plus beau que la dernière fois que tu lui en as mis plein la figure. Tu mordilles l’intérieur de tes joues, finissant par rouler des yeux. Toi gentille ? Un rire sarcastique s’échappe, ta tête se secouant dans un automatisme effrayant. « - Je ne suis pas connue pour être gentille. » Existait-il encore un espoir que tu sois un peu sympas ? Même toi tu en doutais par moment, puisqu’on te savait bien uniquement défoncé ou ivre. Et malheureusement, tu n’étais aucun des deux à ce moment.
Mais non, hors de question de dévier de ta route, ni même de bouger ton pied, qui était très bien là où il était. Les bras croisés contre toi, le regard outré posé sur Darius, tu finis par soupirer bruyamment. Trop bruyamment. Comme si tu pouvais te permettre de jouer les hautaines, les pestes avec lui vu tout ce que tu lui as fait. Tu n’avais aucun droit de rester accrocher à lui de la sorte, surtout à le tourmenter, sans raison apparente si ce n’est de la pure méchanceté, effaçant de jour en jour un peu plus celle que tu étais avant. La peste au grand cœur qui voyait ce dernier se fermer de plus en plus au fil des jours, des semaines, des années. Totalement incapable de s’ouvrir à autre chose que du néant en fait. « - Oh je sais faire bien des choses avec mes doigts, tu le sais. Je ne suis juste pas enclin à faire des choses pour toi. » Les yeux se baisse sur ta manucure, soufflant sur tes ongles d’un air désintéressé. La vipère en toi n’avait pas envie de faire le moindre effort. Tu avais juste envie d’être chiante « - C’est tellement plus agréable de se faire chouchouter par les autres. Je garde mon énergie pour les choses importantes. » S’il savait que niveau émancipation, tu en connaissais un rayon. Mais soit, il ne savait pas. Puisque qu’après tout, c’était toi qui avais clairement refuser de dire la vérité, d’assumer à un âge trop jeune un couple alors que ça aurait été la meilleure chose à faire.
Tu secoues la tête, le pied encore sur la photo, haussant un sourcil. Tu baisses les yeux enfin, gardant pour toi le sourire amusé qui meurt d’envie de naitre sur tes lèvres. Carte chocogrenouille. Le palpitant qui rate un battement, en te demandant si ces cartes proviennent de celles que tu as envoyés, mais le faciès paraissant plus que blasée, surjouant ton rôle presque. A la limite de ramasser la carte pour lui, mais la princesse que tu es rêves encore de la voir à genou devant toi. Pour ramasser l’image, évidement. Toute trêves mise de côté et surtout n’y tenant plus, tu finis par lâcher un peu de venin, doucement, juste de quoi le titiller un peu. « - Chocogrenouille ? Vraiment ? Tu n’es pas un peu trop vieux pour ça ? » Attaque basse pour quelque chose chérit secrètement. Les yeux remontant doucement vers son visage, semblant scanner tout ce qu’ils voient, un fin rictus apparait sur tes lèvres, les doigts glissant de tes cheveux pour se croiser à nouveau. Toujours aussi foutrement coincé sur place, planté là comme si tu avais pris racine. Bornée et têtue comme à ton habitude, mais s’il voulait avancer, il fallait te contourner. Avance, laisse le tranquille, tu l’as assez harcelé. Non. C’était tout de même bête de l’embêter pour si peu, mais en fait toutes les raisons étaient en fait bonnes pour t’en prendre à lui, pour garder cet unique contact complètement dénué de sens et surtout totalement désagréable. Il restait ta petite obsession.
lumos maxima
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Re: TERMINE - Happy Birthday, realy. (Darius)
Jeu 25 Avr 2019 - 0:19
— Il fut un temps bien lointain où chacun des traits du vis-à-vis avaient été vénérés par amour. Un temps où le marbre de sa peau s’était bigarré de milles baisers. Dans des heures plus folles de griffures et morsures. Un temps où sa place légitime avait été dans ses bras. Cajolée autant que gâtée. Celui-ci même où il l’avait sacralisé. L’Adam ayant acquis sa virilité dans ses draps au même titre qu’il l’avait fait femme. Jamais à cette période il n’aurait pu imaginer le dégout désormais inséré de le moindre de ses muscles. Rebuté à la voir, orgueilleuse et hautaine. Se croyant permis de pouvoir l’être face à lui alors que jappaient au fond de son âme ce Cerbère qui avait dévoré dix ans plus tôt toute son innocence. Les cendres du bucher où ses martyrs sentiments s’étaient consumés sous les brasiers de ce Lucifer. Elle l’avait laissé vide. Immémoré, sans dignité, non célébré, non assumé ; trois ans à ses côtés sans écho. Des fois, il perdait même le sens des réalités. Spectateur à la première d’une romance, trop belle pour être vraie. Détaché de ces moments tant l’illusion d’une sympathie, de sa risette sincère et de ses yeux d’azur pleins de tendresse lui semblaient n’appartenir qu’aux royaumes des mirages. Le serpent ne pouvait se parfaire d’autre chose que de sa condescendance et son mépris. De là même à condamner celui qui autrefois se serait damner à son égard pour le piquer de son venin chaque année de la dernière décennie. Il s’était rendu coupable d’avoir été son adorateur fidèle. Trop bête pour croire en leur nous. Par chance, madame succube s’était dévouée au rappel. Avec option acrimonie. Pourtant ce n’était pas faute d’avoir prié la miséricorde du Divin Orvet. Pour qu’il rappelle la vipère de ses rangs à l’ordre. Lui intime un peu de mansuétude, ou tout du moins de l’indifférence. Mais la mangouste n’avait pas le droit à de tel traitement. Son pelage, cuirasse face aux curares des rampants, l’ôtant à ce droit. Alors il avait appris à tenir. Siffler. Excorier l’écailleux de ses griffes et de ses crocs. En s’appliquant à ne s’encombrer de cordialité. C’était bien trop surfait la gentillesse pour Jaïna MacLeòid. Comme d’oublier d’ancien prétendant, bien qu’à une époque ils furent jeté par cette même sultane à la benne. Sans remord. Retroussant d’avance son museau. Le bistre désapprobateur défigurant l’ange d’extérieur mais Antéchrist de fond. Il ne s’outra point de sa salutation retirée par force. Ayant même un rictus de pitié qu’il ne dissimula aucunement. Mais qui s’évanouit aussitôt dans une grimace quand tinta le grelot de son rire. L’agacement laissant lentement choir jusqu’à la nuque de sa patience une épée de Damoclès. Hostile et affreusement meurtrière. Afin même d’enrayer cette chute, il se permit de fermer les yeux. Alliant ses forces aux tentatives de se maitriser et de pas la pousser. Il respectait toutes femmes, mais avec elle il découvrait depuis des années des envies d’assassinat. Après lui avoir hurlé haut et fort chacune de ses pensées. De la rabaisser, de l’humilier, de lui faire aumône des châtiments qu’elle lui avait elle-même déjà attribué. Elle, reine d’aucun royaume si ce n’était que de petits gens. Trop idiots pour se laisser gouverner par une peste capricieuse. Pour qui se prenait-elle finalement ? Mais il se retient. Scient que l’impulsivité guettait. Mais qui fut sifflé à l’ordre quand elle avoua une vérité qu’il ne sut démentir. Encore là, la risette goguenarde tranchant chez l’usité passif. « Tu en es fière en plus. Très bien, hocha-t-il du menton par approbation, morgue à son encontre. C’est fou quand même, il fut un temps je trouvais ça triste pour toi. Mais maintenant je me rends compte que tu n’en vaux même pas la peine. Tu es si désolante, Jaïna, que même un strangulot n’aurait rien à t’envier finalement. » Dans un mime exact du timbre de l’ex-séraphin. Le pire étant qu’il s’appliquait à lui faire mal. Lui, philanthrope éperdu, garçon tapisserie, celui qui dédiait aux seconds incorrigibles son indifférence pour ne dépenser inutilement ses forces. Ici, il laissait progressivement sortir les pires démons qu’elle seule avait réussi à invoquer. Ceux-là même qu’elle lui avait appris des années de ça à matérialiser. Il était ironique que le maitre décline dans l’adversité face à l’élève muni des mêmes armes. Cependant, la perfidie dont était gorgée la blonde n’avait pas fini d’affluer. Déferlant sur son corps au travers de ses arpèges hautains et mimiques de gouge. Des soupirs, l’intérêt à ses ongles, tout même pour le dénigrer. Laissant l’alpha affuter les ergots, prêt à l’étrangler. « Tu veux dire faire des choses autre que m’emmerder ? Parce que ça tu as l’air d’y mettre tous tes efforts. Ponctuant l’oraison d’un pouffement hypocrite en avanie. C’est fou ce que peut donner une petite garce une fois qu’elle a pris la vingtaine. Ou plutôt, ne peut pas donner en fait vu que ça reste juste une gamine en talons aiguilles. Je te félicite pour cette super évolution. Là aussi tu dois t’en gaver d’orgueil. » Avant que ne claque sa langue sur son palais. Témoin que les Moires avaient approché sa patience étiolée jusqu’à ses derniers souffles de vie. Le ciseau prêt à abréger ses souffrances pour qu’elle paraisse plus que sous la forme de ses mânes. « Si tu préfères tant qu’on te chouchoute, ne me force pas alors à te pousser pour récupérer ce qui est à moi. Je n’aime pas bousculer les gens et tu le sais très bien en plus. Par contre s’il faut y aller de la manière forte pour se faire entendre par des sales gosses, j’en aurai aucun remord. » Chaque feulement précisément étudié autant que porteur du fiel qu’il vouait à la Vénus, cigüe de sa vie. En revanche, ce qui sacrifia à sa colère son ultime réserve fut sa dernière bassesse. S’en prenant certes à de simples Chocogrenouilles pour une tierce. Mais une symbolique bien plus complexe pour le Belby. Dont était savante la guivre. Ce velouté de chocolat sur la langue en rime de sa nature sorcière, de son appartenance à ce culte autant qu’un résumé de sa famille. Mais encore, et là où il trouva l’attaque plus délétère, un résumé aussi de leurs propres rituels. Ces vieilles habitudes où ils fêtaient le passage d’Eros et des félicités charnelles ; lui au cacao, elle à son calumet. Comme exhumant le cadavre d’un amour bien assez persécuté, son ire le poussa à faire un pas. Menaçant. Pour s’étendre de toute sa hauteur, proche de son corps. Cependant impassible. Malgré que le bistre défia l’azur. Divulguant en même temps à quel point il détestait la proximité avec son parfum méphitique et ses courbes pernicieuses. Les vallons pour qui il avait autrefois perdu la tête, desquels subsistait un malsain magnétisme. Ainsi, en quête de vengeance, comme pour la faire taire et lui rappeler sa non légitimité dans sa vie, il poignarda à son tour leurs souvenirs. En un presque murmure ; plus bas, plus intime, plus rauque aussi – et non de la bonne façon - : « Pas vraiment. Je pense justement avoir le bon âge maintenant. Assez grand pour ne pas me faire prendre pour un con cette fois. » Une remarque aux pointes de cynisme, compte tenu que justement, aujourd’hui était son anniversaire. Ignorant cependant que la blonde en était la plus sciente parmi toute l’école. |
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Re: TERMINE - Happy Birthday, realy. (Darius)
Lun 29 Avr 2019 - 16:23
Fière d’avoir attiré l’attention du jeune homme, bien que pas forcément de la plus agréable des façons, tu t’amuserais presque de son visage, de chacun de ses faciès exaspérés de ta présence, de tes mots, de ta façon d’être. Mais tu n’allais pas t’excuser d’être toi, la Grande Jaïna MacLeoid, reine du drama en tout genre. Bullshit, toi-même tu le savais. Mais tu as cette fâcheuse tendance de croire que, comme dans les contes de fées, quand on croit très fort à quelque chose, il finit toujours par arriver. Les paroles de Darius t’atteignent, mais tu encaisses, comme à chaque fois. Chaque attaque piquant désagréablement ce qu’il restait de ton pauvre cœur en miette, jamais recollé puisque tu t’amuses à le piétiner toi-même.
« - Garde ton précieux temps pour toi, je n’ai jamais eu besoin que tu me prennes en pitié. Surtout que je n’ai rien à envier des autres, ni même à avoir honte. » Faux. Mais tu t’entêtes encore à lui cacher, à garder ce masque de petite capricieuse légèrement idiote. Ne pas se vendre, histoire qu’il croit encore que tu n’as que faire de lui, désespérément convaincu qu’à force tu le penseras réellement. Tu plisses les lèvres un instant, haussant un sourcil puis les épaules. « - Penses ce que tu veux, ça n’a guère d’importance à mes yeux. » Tu secoues la main comme un signe de rejet, bien qu’au fond, tu savais qu’effectivement, tu étais totalement désolante. Douloureux, mais tu souffres en silence, les dents serrés pour ne pas exploser devant lui. Il ne fallait en aucun cas faire preuve d’état d’âme face à lui. Plus après tout ce que tu as fais.
Ignorant totalement le ton sarcastique de ses mots, tu continues d’observer ta manucure, un rire s’échappant de tes lèvres, premières esquisses de sourire faussement amusé. Il t’en fallait peu ces derniers temps pour partir dans ces rires légèrement démoniaques, plein de mauvaises intentions cachées, que jamais tu n’aurais songé dix ans auparavant lui adresser. « - Je ne met même pas un dixième de mon énergie. Je pourrais être bien pire. » Pire que débarquer à un de ses rendez vous galant pour le bousiller, pire que de l’insulter à chaque rencontre. Limite une mise en garde que tu lui fais, bien qu’en vérité, tu doutes d’être réellement capable d’un tel affront. Tes yeux glissent à nouveau en l’air, un énième soupire s’échappant. « - Je ne me plains pas de ce que je suis. Pas grand monde s’en plains mise à part toi là tout de suite. Et ton avis, je le mets là où je pense. » Mots un peu sarcastiques, bien que tu n’entendes pas les plaintes, tu te sais très peu appréciés. Mais tu ne tiens pas vraiment à être entouré par du monde, ni même à être apprécié. De toute façon, tu commences à être habitué à la solitude.
Mais c’est là que ça devenait très intéressant. Qu’il devenait encore plus distrayant. Bien que menaçant uniquement dans ses propos, tes yeux se mettent à pétiller tout seuls d’intérêt. Ou bien était-ce un effet à retardement de la tentacula fumer avant votre rencontre. Un sourire amusé apparait sur ton visage, retenant un rire. « - Oui je le sais. Pourtant tu m’as bousculé il y a deux minutes là. » Pourtant tu ne bouges pas d’un poil, les bras croisés contre toi, les yeux relevé vers lui comme pour lui lancer un défi silencieux. Brisant le silence uniquement pour souffler « - Tu oserais me blesser pour si peu ? » Allumant encore le brasier que tu allumais peu à peu pour le faire sortir de tout ses états, pour qu’un peu de passion ressortent de cet échange. « - C'est que tu deviens intéressant… » Que tu ajoutes d’une voix un peu trop enjôleuse pour ton propre bien, passant à un autre registre sans trop de peine. Passion haineuse, mais passion quand même, les mots dépassant totalement tes pensées, de toute façon la limite était franchie depuis des années déjà. Encore plus en piétinant des souvenirs communs.
Mais c’est là qu’il avance d’un pas, l’air sombre et plein de menaces, encore. Pourtant tu ne bouges encore pas, les yeux levés vers lui, le défiant presque de faire quoique ce soit. Ce n’était pas devant lui que tu allais ployer. « - Ne t’approches pas trop, il parait que je mords. » Un rictus apaprait sur tes lèvres, bien que toujours défiante dans ta voix et dans ton regard. Bien que ta tête fût bien renversée en arrière pour défier ce regard autrefois tellement aimer. Sourire perdu pour offrir un faciès bien plus neutre, les bras croisés contre ton ventre comme unique barrière empêchant tout contact entre vous. Si rien que la proximité t’échauffait les sens, qui sait ce qu’un touché pouvait encore te provoquer ? « - Il n’y a pas d’âge pour se faire prendre pour un con. Il faut juste arrêter de voir le monde en rose et d’être naïf. » Voix tout aussi basse, mais neutre, affirmant haut et fort encore une fois que tu te serais jouée de lui, qu’il aurait été naïf. Les sens en éveil, et pas d’une bonne manière, de part sa proximité mettant ton corps dans un stress infernal, une dualité entre tes véritables pensées et le venin qui sort de ta bouche. Vipère qui tente encore de défier la mangouste en sachant pertinemment la finalité d’un tel duel.
lumos maxima
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Re: TERMINE - Happy Birthday, realy. (Darius)
Mar 7 Mai 2019 - 21:32
— On le disait fort patient. Trop passif par moment. Non teinté par l’ire et ses tourments. Pourtant les cœurs brisés invoquaient chez l’Homme sans cesse de violentes tribulations. Un chaos nauséabond qui humectait d’ichor les cicatrices laissées par la Vénus à la toison d’or. Méphitique à point tel que l’empyreume lui donnait le tournis. Le mal de mer. Un abcès au cœur. Dans son crâne les sourires du passé dégoulinaient en rictus moqueurs. Les étincelles tapissant de vieux petits yeux d’amour mutées en foyer du Diable et de ses moqueries. Elle avait teinté leurs souvenirs d’une morne folie destructrice. A ce que la réalité de ces moments s’étiole et qu’il y perde fois. Délaissé simplement avec les ruines ingrates de sa faiblesse. Il n’y avait que d’elles dont il pouvait être certain. En vérité, il s’était aussi persuadé que tant qu’ils subsisteraient tous deux entre les mêmes murs, il aurait à payer son ineptie d’avoir succombé autrefois. Néanmoins, il se rattachait positivement - ou avec haine – à sa leçon ; et on ne le reprendrait plus à de pareilles conneries. Le fiel s’infiltrant au travers de ses veines jusqu’aux bordures de ses lippes. Décrivant dans l’arabesque formée tout le cynisme qu’il portait en lui. Son bistre cependant froid et austère. Un point d’agacement, et une empathie mise en sourdine. Il ne pouvait plus avec elle agir autrement. Vidé de tout pardon, comme de toute bonté. Les valises de la diablotine ayant déjà tout embarqué quand elle avait claqué les talons pour qu’il ne réalimente les stocks. Maudite vorace. D’autant qu’à ce jeu perpétué depuis une décennie il en venait à suspecter simplement un sadisme sans pareil sous les traits d’un ange. Masque sordide mais ingénieux. Pourtant dorénavant mangouste apercevait les aspérités luciférienne sur les écailles de marbre. Sans prendre conscience que là était le véritable jeu d’acteur de l’Eve, et qu’il avait payé. « Tu crois m’apprendre une chose nouvelle en me disant ça ? feula son ironie. Je le sais déjà très bien Jaïna. Tout ce que tout le monde peut penser mis à part toi-même n’aura jamais grâce à tes yeux. Car tu es comme ça. Une sotte qui se croit au-dessus des autres. Et surtout une pauvre fille seule. » Encore encadrant ses dents de fossettes narquoises. L’alpha était de sortie et savourait de percer de ses crocs la carcasse du rampant. Des défis muets lancés par leurs orbes où l’un comme l’autre ne semblait décidé à ployer. Sa raison pourtant lui intimait de mettre court à l’échange. De ne pas jouir au plaisir de déverser sa hargne sur la garce, ce n’était qu’une perte de temps et d’efforts. Mais elle l’avait marqué. Ne cessait du martinet de sa langue et son audace à le molester. Il s’horrifiait lui-même de ce en quoi elle le transmuer, laissant surgir ses pires facettes à la surface. Orgueil, dédain, antipathie. Fruit d’une passion qui avait viré de bord. De l’ivresse d’Eros aux brasiers d’Hadès. Et les zéphyrs de son rire rossèrent l’éphèbe par l’impudence de la célimène. Son indolence autant que son mépris qui huchèrent après son propre dédain. Même du dégout. Il ne comprenait comment une telle bileuse créature pouvait existait. Quel enfer s’était permis d’enfanter une telle tête-à-claque capricieuse pour un rien. Sa mâchoire se serra pendant qu’elle inspectait encore ses ongles. Visiblement, la définition du respect n’appartenait pas à son dictionnaire. Un constat auquel il dévoua un soupir bref. Exaspéré. « C’est bien pour toi, mais tu préfères quand même perdre des efforts à me faire la conversation plutôt que de lever ton pied et de me laisser récupérer ce qui s’avère être mes affaires. C’est pathétique. » Secouant un peu la tête en léchant de la pointe de sa langue son labre. Ses prunelles s’égarèrent autour d’eux, dans l’incapacité de lui dédier le moindre regard de plus. Il le savait et le sentait ; les frissons de ses impulsions courait progressivement sous son épiderme. Pour bientôt illustrer le plus chaud de son vermeil, et se définir dans ses origines ritales. Mais il ne voulait lui offrir ce plaisir. « Le plus con étant que tu as juste à lever ton putain de pied et on retourne à nos vies tranquilles sans l’un et l’autre. Ce serait parfait. Mais non… Il faut que tu refuses juste pour faire chier le monde, se gossa-t-il dans ses mauvais timbres, la négation du menton ponctuant cependant ses paroles à l’inverse. » Un aspect de la jeune femme qui l’enivrait d’un opium frelaté. Le mauvais trip dénouant sa langue de sa bonté. Avant qu’il n’en relâche le fouet suite à un petit pincement de lèvre. Quelques crépitements délétères le fomentant sous sa poitrine quand il l’aperçut des bordures de ses quinquets s’adonner à un roulement d’yeux. « Je t’arrête tout de suite : contrairement aux autres je n’ai rien à perdre te concernant. Tu me pourris la vie quoi que je fasse juste pour ton pur plaisir. » D’autant qu’il soupira en se grattant quelque peu la nuque. Retroussant son nez tandis que le havane jugea avec écœurement son vis-à-vis. « Ne te cache pas derrière la bêtise des gens qui ont peur ou te croient princesse de quelque chose. A part celle des chieuses tu n’as aucune couronne. » Ses arpèges se firent de plus en plus secs. Tranchants à l’image de l’allumelle qui progressait lentement dans la chaire de son endurance. Pour qu’il joue enfin un registre tout autre : des sonates de menaces. Le corps tendu jusqu’au moindre de ses muscles. Où il s’amusait presque de sa carrure bien faite laissant obombrer les courbes de coton de la belle. Mais pour que la vipère décampe il fallait plus. Suintant encore de sa gueule la ciguë de la folie. Et une dernière insulte qui le glaça. Atone et impassible, jaugeant du poison de ses jours : « Enfin intéressant hein ? une risette sarcastique teinta un instant sa trogne. Ton mépris tu m’en fais part depuis longtemps, arrête de te donner le peine du rappel. Surtout qu’il n’a plus aucune portée désormais. » Un second sous-entendu à leur vieille idylle. Quelques reproches encore de ce garçon qu’elle avait renié sans motif. Soupçonnant qu’elle l’estimait lacunaire de toute valeur pour s’embarrasser de l’effort. Chose qu’elle confirmait aujourd’hui, sans surprise. D’autant qu’elle l’induisait à d’autres ressouvenances : celles de s’évader d’elle. D’avancer pour être hors d’atteinte de ses crochets. Il avait voué déjà bien assez de temps et de peine à cette nymphe méphistophélique pour sacrifier sur son autel d’autres minutes. Ainsi rapproché d’elle, il ne lui fit don que d’un ris caustique et acerbe. Ses iris trahissant tout son ressentiment. D’autant qu’il laissa couler sa première emphase droit vers son indifférence. Bien que sa petite suivante ne put prendre cette voie, encrant malgré lui son sang d’acrimonie à son égard. Elle réouvrait ses plaies pour trancher un peu plus profondément. Cependant, elle ignorait qu’elle tentait de charcuter le cadavre de son désuet adorateur. « T’inquiète pas pour ça. Je le sais très bien vu que c’est toi-même qui me l’a appris. Comme le fait que pour faire mal il faut d’abord que la personne tienne à toi, murmura-t-il en avalant encore les centimètre les séparant. » Son torse frôlant presque la peau de ses bras avant qu’il ne juge bon de se stopper. Soumis à une forte migraine due à la pernicieuse et répugnante odeur de lilas et groseille à maquereau. De son perchoir là encore, la critiquant muettement. Fière de sa supériorité autant que de la voir lever le menton. Un moment parfait pour grogner : « Mais je ne supporte plus les sales petites vipères. » Avant que sa main libre ne vienne agilement se faufiler jusqu’au-dessus de la poitrine de la jeune femme pour la pousser du plat de sa paume sur sa clavicule. Sans même prendre gare s’il avait ou non maitrisé sa force. Répondant qu’à une sourde impulsion : qu’elle disparaisse de sa vie. Et il fallait y aller fort pour qu’il lève la main sur une femme. |