- InvitéInvité
[Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Lun 27 Mai 2019 - 21:21
-"C'est combien pour le muguet ?"
-"Deux mornilles. "
Un prix modique, pour acheter du bonheur en ce jour particulier. J'avais passé ma matinée complète à en vendre, dans l'unique but d'arrondir un peu ma fin de mois, ou mon début plutôt. Mais surtout, j'avais prévu d'utiliser cet argent pour gâter le nouveau venu dans ma famille de coeur, un petit garçon qui répondait au joli nom de Malachi, et que j'avais particulièrement hâte d'aller voir. Même s'il est vrai que je l'avais déjà vu via d'autres moyens.
-"Est-ce que vous en avez d'autres encore ?"
-"Je crains que non. Vous m'avez pris le dernier."
-"Et ce plant là ?" déclara la vieille dame, en pointant un dernier dans ma caisse. Le prenant alors, je souriais à mon ainé, et lui expliqua alors :
-"Celui-ci est particulier. Il est enchanté. Pour une personne qui se trouve actuellement isolée de beaucoup trop de choses. Alors je ne le vends pas. "
Elle comprit, et ne chercha pas à en savoir plus, et moi, je me mis en route, rassemblant d'abord mes affaires avant de transplaner, tout d'abord pour la ferme des Birds, et ensuite pour une boutique de jeune maman.
Quelques heures plus tard, alors que l'après-midi était déjà bien entamée, j'arpentais les rues de la capitale écossaise, un sac à la main et la capuche de mon sweet relevé sur ma casquette. J'aimais Rose comme ma sœur, je comprenais parfaitement les raisons qui l'avaient poussés à venir accoucher dans cette ville, mais je détestais ce genre de risques. Si j'éternuais un coup trop fort, j'aurais le ministère sur le dos pendant un bon bout de temps, et bien sur, c'est tout ce que je souhaitais éviter. J'avais déjà mon lot de problèmes en suffisance pour le moment, et confidences pour confidences, je préférais tout faire pour éviter d'y penser.
-"Que puis-je faire pour vous ?"
-"Je cherche la chambre de Rose Coldridge, s'il vous plait ?"
-"Oh. C'est celle au bout du couloir." m'indiqua non sans un geste de la main l'aide-soignante.
-"Merci beaucoup."
Et finalement, lorsque j'arrivais devant la porte, j'inspirais profondément et toqua délicatement. Et lorsque j'y fus invité seulement, je poussais la porte délicatement.
-"Rose ?"
Une dernière facon de m'annoncer à la personne dans la pièce, afin d'être sur que je pouvais définitivement entrer sans prendre le risque d'interrompre un moment d'intimité.
-"Deux mornilles. "
Un prix modique, pour acheter du bonheur en ce jour particulier. J'avais passé ma matinée complète à en vendre, dans l'unique but d'arrondir un peu ma fin de mois, ou mon début plutôt. Mais surtout, j'avais prévu d'utiliser cet argent pour gâter le nouveau venu dans ma famille de coeur, un petit garçon qui répondait au joli nom de Malachi, et que j'avais particulièrement hâte d'aller voir. Même s'il est vrai que je l'avais déjà vu via d'autres moyens.
-"Est-ce que vous en avez d'autres encore ?"
-"Je crains que non. Vous m'avez pris le dernier."
-"Et ce plant là ?" déclara la vieille dame, en pointant un dernier dans ma caisse. Le prenant alors, je souriais à mon ainé, et lui expliqua alors :
-"Celui-ci est particulier. Il est enchanté. Pour une personne qui se trouve actuellement isolée de beaucoup trop de choses. Alors je ne le vends pas. "
Elle comprit, et ne chercha pas à en savoir plus, et moi, je me mis en route, rassemblant d'abord mes affaires avant de transplaner, tout d'abord pour la ferme des Birds, et ensuite pour une boutique de jeune maman.
Quelques heures plus tard, alors que l'après-midi était déjà bien entamée, j'arpentais les rues de la capitale écossaise, un sac à la main et la capuche de mon sweet relevé sur ma casquette. J'aimais Rose comme ma sœur, je comprenais parfaitement les raisons qui l'avaient poussés à venir accoucher dans cette ville, mais je détestais ce genre de risques. Si j'éternuais un coup trop fort, j'aurais le ministère sur le dos pendant un bon bout de temps, et bien sur, c'est tout ce que je souhaitais éviter. J'avais déjà mon lot de problèmes en suffisance pour le moment, et confidences pour confidences, je préférais tout faire pour éviter d'y penser.
-"Que puis-je faire pour vous ?"
-"Je cherche la chambre de Rose Coldridge, s'il vous plait ?"
-"Oh. C'est celle au bout du couloir." m'indiqua non sans un geste de la main l'aide-soignante.
-"Merci beaucoup."
Et finalement, lorsque j'arrivais devant la porte, j'inspirais profondément et toqua délicatement. Et lorsque j'y fus invité seulement, je poussais la porte délicatement.
-"Rose ?"
Une dernière facon de m'annoncer à la personne dans la pièce, afin d'être sur que je pouvais définitivement entrer sans prendre le risque d'interrompre un moment d'intimité.
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Ven 31 Mai 2019 - 16:41
@gabriel wilson @rose coldridge
Peu de choses valent vraiment la peine
De tous petits pieds. Une bouche minuscule, aux lèvres encore fines et pâles. Des petites oreilles et rondes, et ce nez, oh, ce n'est riquiqui, légèrement aplati, c'était normal, lui avait on dit. Penchée sur sa progéniture, ses cheveux blonds emmêlés en rideau au dessus de son visage, Rose Coldridge admirait sans jamais se lasser le petit être qui était sorti de son ventre quelques jours plus tôt. L'accouchement s'était plutôt bien passé. Sa sorcière de mère avait eu la bonne idée de lui préparer quelques potions du cru pour lui permettre un travail certes douloureux, mais rapide. L'équipe médicale, bien que moldue, avait pris grand soin de la ère comme du bébé, et elle leur en était reconnaissante. Le petit était arrivé à la nuit tombée, peu avant l'heure du dîner, et Rose avait songé, non sans un peu d'humour désespéré, qu'il prenait déjà les habitudes d'oiseau de nuit de son diable de père. Rapidement on lui avait demandé le nom du petit, puis on le lui avait baigné. Sa mère avait tenu à assister au bain, et cela avait rassuré la maman, qui se sentait plus que désorientée après autant d'effort et d'émotions. Son propre père la félicita pour le travail accompli, et lui proposa de baptiser l'enfant le jour même. Elle n'eut pas le cœur à refuser ce plaisir au pasteur qui l'avait élevé. Plus il était concentré sur l'enfant, moins il poserait de question sur l'absence remarquée de Marcus. Elle avait déjà eu le droit à quelques remarques sur le sujet, et au regard perçant de sa mère quand elle avait éludé les questions, les unes après les autres. Ce n'était que partie remise, elle l'avait bien senti, elle devrait bientôt leur cracher le morceau, mais n'était pas franchement pressée.
Ses parents et sœurs avaient donc passé les premières vingts quatre heures avec elle, et Rose n'avait pu se retrouver, enfin, en tête à tête avec son fils que le lendemain. Elle avait pu le prendre en photo, d'une main un peu tremblante de fatigue, pour l'envoyer aux personnes qui attendaient de ses nouvelles, à Inverness : D'abord et avant tout, Garbiel et Murphy, dont elle savait qu'ils attendaient des nouvelles depuis la veille avec impatience et inquiétudes, leur annonçant qu'ils étaient prêts, Malachi et elle, à recevoir de la visite. Ensuite, Jaïna, Darius, Niamh et Jasmin, avec la photo la plus adorable possible du nourrisson et une myriade de smileys. Enfin, et elle avait hésité un long moment, elle avait envoyé un selfie d'elle même et le bébé à Marcus et à Caël. Une message plutôt semblable à chacun, avec le nom du petit, son poids, sa taille, son état de santé impeccable, et un petit plus sur le message à destination de Marcus. « Tu me manques ». Elle ne savait pas vraiment comment il le prendrait mais enfin, elle ne se voyait pas faire autrement alors … La seconde nuit ne fut pas plus reposante que la première, le bébé réclamant pitance toutes les heures ou presque, picorant le bout du sein de sa mère quelques minutes avant de se rendormir lourdement. En tout cas, il ne semblait pas avoir de problèmes d'insomnie, lui. Au final, Rose ne dormit que par ellipse, et se fit violence pour prendre une douche et changer de vêtements au petit matin. Normalement aujourd'hui elle allait voir Gabriel, peut être les filles, aussi, alors il fallait qu'elle fasse un peu l'effort de ressembler à quelque chose...
-C'est ouvert, entre !
Elle avait haussé la voix avec précaution pour que le jeune homme passe le pas de la porte, dissimulant au dernier moment sa poitrine sans entrave sous son tshirt. Malachi venait de s'endormir contre sa poitrine quelques minutes plus tôt, et elle s'était perdue dans la contemplation de celui ci. Elle leva un regard bleui par les cernes et la fatigue vers son ami, mais pétillant d'amour et de satisfaction. Elle effleura le front de son fils alors qu'elle indiquait du menton la chaise où s'amoncelait déjà les cadeaux et les vêtements pour bébés.
- Mets tout par terre, pour ce que j'en ai à faire pour le moment … Gaby, je te présente Malachi. Malou, mon amour, voici Gabriel, ce qui se rapprochera le plus d'un tonton pour toi …
Le petit ouvrit à peine un œil, soupirant d'aise contre la peau de sa mère. Il sentait le lait, Rose avait envie de le dévorer tout crue. Il fallait dire qu'à l'admirer à longueur de journée, elle avait à peine manger depuis trois jours...
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Dim 16 Juin 2019 - 21:40
-C'est ouvert, entre !
Une approbation qui ne souffrit pas de contestation de la part de l'Ethelred, qui franchit alors le pas de la chambre, entrant dans la pièce d'un pas feutré, comme si le silence était de rigueur, comme si tout ici méritait une attention particulière.
- Mets tout par terre, pour ce que j'en ai à faire pour le moment …
J'acquiesçais d'un signe de tête, déposant les paquets sous une table d'appoint, présente dans la chambre pour ensuite enlever la capuche de mon sweet mais laissant ma casquette. Si Rose savait pour ma métamorphomagie et si son fils ne représentait aucun problème, je n'oubliais pas où nous étions, ni l'impact de mes gestes.
- Gaby, je te présente Malachi. Malou, mon amour, voici Gabriel, ce qui se rapprochera le plus d'un tonton pour toi …
Pourtant, alors même que Rose me présentait à lui, les mots qu'elle employa m'allèrent droit au cœur. Si je la considérais depuis longtemps comme un soeur que la vie m'avait offerte, à l'instar d'Abigaïl, l'entendre de sa bouche m'apportait toujours un sentiment de gène mêlé de fierté. J'avais après tout toujours été le bienvenu chez elle, dans sa famille. Plusieurs mèches de mes cheveux se violacèrent alors, sans même que je puisse y faire quoi que ce soit. Et quand bien même j'aurais pu, que je ne l'aurais pas empêcher. Je me contentis de contempler le visage du nourisson, détaillant chacun de ses traits, cherchant à imprimer son visage dans mon esprit.
-"Il est magnifique."
Je l'affirmais, venant aussi complimenter d'un murmure la mère après lui avoir fait la bise, pour finalement me permettre de m'installer sur une chaise proche du lit de mon amie.
-"Malachi. C'est joli. Et ça va? Tout va bien ? Tout s'est bien passé ?"
Oui, je n'allais pas me contenter d'un seul prénom. Je voulais tout savoir. Je voulais être rassuré. Je voulais penser à autre chose, et ce sujet-là était réellement parfait.
Une approbation qui ne souffrit pas de contestation de la part de l'Ethelred, qui franchit alors le pas de la chambre, entrant dans la pièce d'un pas feutré, comme si le silence était de rigueur, comme si tout ici méritait une attention particulière.
- Mets tout par terre, pour ce que j'en ai à faire pour le moment …
J'acquiesçais d'un signe de tête, déposant les paquets sous une table d'appoint, présente dans la chambre pour ensuite enlever la capuche de mon sweet mais laissant ma casquette. Si Rose savait pour ma métamorphomagie et si son fils ne représentait aucun problème, je n'oubliais pas où nous étions, ni l'impact de mes gestes.
- Gaby, je te présente Malachi. Malou, mon amour, voici Gabriel, ce qui se rapprochera le plus d'un tonton pour toi …
Pourtant, alors même que Rose me présentait à lui, les mots qu'elle employa m'allèrent droit au cœur. Si je la considérais depuis longtemps comme un soeur que la vie m'avait offerte, à l'instar d'Abigaïl, l'entendre de sa bouche m'apportait toujours un sentiment de gène mêlé de fierté. J'avais après tout toujours été le bienvenu chez elle, dans sa famille. Plusieurs mèches de mes cheveux se violacèrent alors, sans même que je puisse y faire quoi que ce soit. Et quand bien même j'aurais pu, que je ne l'aurais pas empêcher. Je me contentis de contempler le visage du nourisson, détaillant chacun de ses traits, cherchant à imprimer son visage dans mon esprit.
-"Il est magnifique."
Je l'affirmais, venant aussi complimenter d'un murmure la mère après lui avoir fait la bise, pour finalement me permettre de m'installer sur une chaise proche du lit de mon amie.
-"Malachi. C'est joli. Et ça va? Tout va bien ? Tout s'est bien passé ?"
Oui, je n'allais pas me contenter d'un seul prénom. Je voulais tout savoir. Je voulais être rassuré. Je voulais penser à autre chose, et ce sujet-là était réellement parfait.
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Jeu 27 Juin 2019 - 20:27
@gabriel wilson @rose coldridge
Peu de choses valent vraiment la peine
Rose était fatiguée, bien sur, mais un large sourire s’étalait alors que son meilleur ami s’avançait timidement vers elle et le tout petit bout qui dormait dans ses bras. Elle était sincèrement heureuse de le voir ici. Après tout en dehors de ses parents, il n’y avait eu que le va et vient des infirmières qui venaient prendre la température du bébé, s’enquéraient poliment mais rapidement de sa propre santé avant de repartir s’occuper de patients plus importants. Elle avait reçu de nombreux messages, notamment par le téléphone, mais avait gardé le lieu de son accouchement quasiment secret. Déjà parce que très peu de gens savaient que Marcus n’était pas à ses cotés pour ce qui était le plus beau jour de sa vie, malgré tout. Ensuite parce que nombreux étaient ceux qui ne comprenaient pas pourquoi elle n’avait pas accouché à St Mangouste ou St Marie, comme la quasi-totalité des sorcières anglaises. Gabriel, lui, comprenait. Il comprenait tout, et surtout, il respectait ses choix. A vrai dire, elle ne s’en était jamais vraiment rendu véritablement compte avant, mais Gaby l’avait toujours soutenu sans la moindre condition, et c’était quelque chose qu’elle ne connaissait presque nulle part ailleurs. Même Marcus qui … non, Marcus, ce n’était pas pareil. C’était toujours différent, pour Marcus, et d’ailleurs elle ne voulait pas penser à lui pour le moment, même si elle guettait inconsciemment sa venue dès qu’elle entendait un pas rapide et assuré dans le couloir.
- Evidemment qu’il est magnifique, je te signale qu’il est de moi !
Un petit gloussement secoua sa poitrine, et le bébé remua légèrement. Heureusement, il dormait pour le moment trop profondément pour être perturbé par le mouvement.
- Hum, ça va comme après avoir passé des heures à faire sortir 3 kilos et 500 grammes de bébé de mon ventre… j’imagine qu’après une ou deux heures de sommeil en plus ça ira mieux… Mes parents sont sur le pied de guerre pour nous accueillir tous les deux pour que je puisse me reposer et être rapidement sur pied… Pas vrai Trésor ?
La jolie blonde leva le nez vers son ami.
- … Tu veux le prendre dans tes bras ?
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Sam 29 Juin 2019 - 23:10
Je n'étais pas surpris, que ce soit de la remarque à la limite de la vanité de Rose sur son fils ou de la réaction de sa famille quant à l'arrivée du bébé. J'avais rencontré plusieurs fois cette famille, et à m'instar de cette soeur que m'avait offerte le destin, j'avais toujours trouvé chez les Coldridge une réelle envie d'aider l'autre. C'est peut-être cette proximité, cette affection que je ressentait pour leur famille qui m'avait fait leur cacher ma situation précaire au début d'année. Ça, ou la honte, la peur de les décevoir.
-"A mon avis, pas que tes parents..."
Rose était loin d'etre la seule fille Coldridge, et je doutais que ses soeurs soient en reste quant à proposer de s'occuper du petit Malachi.
-"Je suis heureux que tout se soit bien passé alors. Et je regrette de ne pas avoir été là."
A défaut de Marcus ou de Caël, un seul mot de Rose aurait suffit pour que je prenne leur place dans ce moment. Pas en tant qu'époux, amant ou autre. Juste en tant qu'ami, petit frère de coeur que je m’efforçais d'être pour la blonde. Le plus étrange là-dedans, c'est que j'avais l'impression que cette grossesse ne laissait pas insensible l'un des deux, et que l'on aurait pu s'attendre à une époque à ce que ce soit l'autre. Mais entre Marcus et Caël, et bien que je ne juge pas Mr De Gray, c'était bel et bien l'ours qui était venu me voir, avec un cadeau pour le petit bout d'homme qui venait de naitre. Cadeau qui avait trouvé finalement sa place dans le tas que j'avais amené à Rose.
- … Tu veux le prendre dans tes bras ?
Une phrase qui attira mon regard, laissant un instant la panique s'installer en moi. En aucun cas je ne niais l'affection que j'avais pour l'enfant de ce qui était l'une de mes meilleures amies, mais le prendre dans mes bras... C'était là quelque chose que je n'avais jamais fait. Que je ne m'étais même jamais imaginé. Pour autant, déglutissant de stress, je m'approchais. Il aurait été mal venu de refuser, et pourtant.
Ecoutant les consignes de la jeune maman, je venais du mieux que je pouvais prendre l'enfant dans mes bras, prenant soin de bien faire attention à sa tête, alors même que le stress remplissait mon âme. Sans même que je le veuille, alors qu'un sourire se dessinait sur mon visage, mon inconscient lui voyait en cet acte un lointain rappel de l'affection dont j'avais été privé. Conséquences : je tremblais et Malachi devait visiblement ressentir mon agitation car son visage se crispa d'une tout autre impression que celle qu'il dégageait dans les bras de sa mère.
-"Je... Je..."
Ne sait vraiment pas quoi faire ? C'est un euphémisme.
-"A mon avis, pas que tes parents..."
Rose était loin d'etre la seule fille Coldridge, et je doutais que ses soeurs soient en reste quant à proposer de s'occuper du petit Malachi.
-"Je suis heureux que tout se soit bien passé alors. Et je regrette de ne pas avoir été là."
A défaut de Marcus ou de Caël, un seul mot de Rose aurait suffit pour que je prenne leur place dans ce moment. Pas en tant qu'époux, amant ou autre. Juste en tant qu'ami, petit frère de coeur que je m’efforçais d'être pour la blonde. Le plus étrange là-dedans, c'est que j'avais l'impression que cette grossesse ne laissait pas insensible l'un des deux, et que l'on aurait pu s'attendre à une époque à ce que ce soit l'autre. Mais entre Marcus et Caël, et bien que je ne juge pas Mr De Gray, c'était bel et bien l'ours qui était venu me voir, avec un cadeau pour le petit bout d'homme qui venait de naitre. Cadeau qui avait trouvé finalement sa place dans le tas que j'avais amené à Rose.
- … Tu veux le prendre dans tes bras ?
Une phrase qui attira mon regard, laissant un instant la panique s'installer en moi. En aucun cas je ne niais l'affection que j'avais pour l'enfant de ce qui était l'une de mes meilleures amies, mais le prendre dans mes bras... C'était là quelque chose que je n'avais jamais fait. Que je ne m'étais même jamais imaginé. Pour autant, déglutissant de stress, je m'approchais. Il aurait été mal venu de refuser, et pourtant.
Ecoutant les consignes de la jeune maman, je venais du mieux que je pouvais prendre l'enfant dans mes bras, prenant soin de bien faire attention à sa tête, alors même que le stress remplissait mon âme. Sans même que je le veuille, alors qu'un sourire se dessinait sur mon visage, mon inconscient lui voyait en cet acte un lointain rappel de l'affection dont j'avais été privé. Conséquences : je tremblais et Malachi devait visiblement ressentir mon agitation car son visage se crispa d'une tout autre impression que celle qu'il dégageait dans les bras de sa mère.
-"Je... Je..."
Ne sait vraiment pas quoi faire ? C'est un euphémisme.
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Mar 9 Juil 2019 - 10:50
@gabriel wilson @rose coldridge
Peu de choses valent vraiment la peine
Les propos de Rose se faisaient bravaches, bien sur, mais pour le moment, c’était le seul comportement que le jeune femme réussissait à conserver sans avoir envie d’éclater en sanglots à chaque respiration. Les infirmières l’avaient gentiment prévenu qu’après l’accouchement, elle serait submergée d’un million d’émotions contradictoires. Elle tomberait profondément amoureuse de son fils – elle savait que ce n’était pas le cas pour tout le monde, mais elle, cela avait été instantané-, qu’elle se sentirait terriblement fatiguée, et à la fois électrisée, qu’elle aurait tour à tour l’impression d’étouffée ou d’être terriblement seule. Contrairement à ses parents, les infirmières avaient eu la délicatesse de ne pas lui poser trop de questions sur le père ; Rose avait faire tous les papiers en avance, en cachette de ses parents, et n’avait pas déclaré d’ascendant masculin à sa petite merveille. C’était trop tôt, elle n’avait pas réussi à coincer Marcus pour lui en reparler depuis leur rupture, quand à Cael… elle ne savait toujours pas qu’en penser alors elle était restée sur son idée première : Malachi serait à elle, et à elle uniquement. Si Marcus venait la retrouver, lui promettait d’élever ce fils comme le sien, elle lui ferait signer les papiers sans le moindre doute, mais le De Gray faisait le mort depuis ce terrible soir, alors… elle gérait seule, comme la grande fille qu’elle était. Elle en faisait des tonnes parce que pour le moment, c’était ce qui fonctionnait le mieux, son masque le plus fiable.
Elle se retint de rire trop fort devant la face paniquée de son ami quand elle lui proposa de tenir le bébé dans ses bras. Elle avait l’impression que sa chevelure allait passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel, s’il ne se calmait pas. Elle posa le petit dans les bras de Gabriel mais, prévenante, elle entoura les bras de Gabriel des siens, une sorte de double nid, de protection pour le grand et le petit homme. Malachi avait remué un peu, mais ses paupières demeuraient totalement closes. C’est que ça dort beaucoup, un bébé, les premiers jours. Elle posa le menton sur l’épaule de son ami, contemplant l’enfant dans ses bras.
- Tu te débrouilles bien. Tu feras un tonton du tonnerre, c’est sur et certain.
Elle avait prononcé la sentence d’un ton tranquille, attendri. Elle connaissait le passé de Gabriel, ses manques, ses incertitudes. Avoir un peu de responsabilité dans le vie du petit enfant ne pourrait que lui faire du bien…
[/color]
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Mar 16 Juil 2019 - 22:28
Je n'étais pas prêt, absolument pas personnellement à avoir un enfant de cet âge dans les bras. Qu'il s'agissent du mien ou d'un autre. Mais alors qu'elle me le déposait dans le giron, guidant mon geste, je n'opposais même aucune résistance. Faiblesse de ma part, mais Rose avait toujours pu compter sur moi depuis le jour où nous étions devenus amis. Ce n'était pas aujourd'hui que la situation changerait.
Alors qu'il remuait très légèrement, je cherchais moi à me calmer, à m'apaiser, à décompresser. Je cherchais à entrevoir chacun des détails de son visage : ses yeux, quoi que fermés ; son nez ; sa bouche ; les quelques plis de son front.
- Tu te débrouilles bien. Tu feras un tonton du tonnerre, c’est sur et certain.
Je n'étais pas surpris de ce qu'elle annonçait. Elle ne l'aurait pas dit qu'il n'y aurait de toute façon aucune différence à mes yeux. Les Coldridge s'étaient toujours montré si acceuillant avec moi, que avec le temps, j'avais presque perdu la notion qu'ils n'étaient pas ma famille, que Rose n'était pas ma soeur. Et c'est bel et bien un lien semblable qu'il y avait entre nous, ni plus ni moins, quoi qu'en penses certain, ou pourrait en penser en nous voyant ainsi.
-"Il a de toute façon déjà la meilleure des mères."
Je le pensais. Et de toute façon, je ne mentais jamais donc c'était facile. Mais Rose n'avait même jamais envisagé de l'abandonner, même lorsqu'elle avait découvert qui était le vrai père de l'enfant. Même lorsque cela lui avait couté son âme soeur dans ce monde. A aucun moment, abandonner ce petit bout d'homme avait été une option. Alors même si je ne jugeais pas l'attitude de Marcus, même si je n'aimais pas spécialement Caël quoi que j'avais amené son cadeau pour la naissance, je respectais ma soeur de coeur. Je l'admirais, et enviais presque Malachi d'avoir une telle mère. Je savais pertinemment que la mienne n'aurait jamais fait ce choix.
Contemplant le visage serein de l'enfant, j'ajoutais calmement, tout bas :
-"Il est venu me voir. Caël. Il voulait savoir où tu étais. Il voulait de vos nouvelles. Je t'ai amené son cadeau."
Je ne voulais pas lui cacher, ni qu'elle le découvre en déballant par elle-même plus tard. Elle saurait, j'en étais persuadé, que je n'aurais pas trahi son secret, que je n'aurais pas révélé l'endroit où elle s'était faite accouché. Mais elle devait le savoir de ma bouche.
Alors qu'il remuait très légèrement, je cherchais moi à me calmer, à m'apaiser, à décompresser. Je cherchais à entrevoir chacun des détails de son visage : ses yeux, quoi que fermés ; son nez ; sa bouche ; les quelques plis de son front.
- Tu te débrouilles bien. Tu feras un tonton du tonnerre, c’est sur et certain.
Je n'étais pas surpris de ce qu'elle annonçait. Elle ne l'aurait pas dit qu'il n'y aurait de toute façon aucune différence à mes yeux. Les Coldridge s'étaient toujours montré si acceuillant avec moi, que avec le temps, j'avais presque perdu la notion qu'ils n'étaient pas ma famille, que Rose n'était pas ma soeur. Et c'est bel et bien un lien semblable qu'il y avait entre nous, ni plus ni moins, quoi qu'en penses certain, ou pourrait en penser en nous voyant ainsi.
-"Il a de toute façon déjà la meilleure des mères."
Je le pensais. Et de toute façon, je ne mentais jamais donc c'était facile. Mais Rose n'avait même jamais envisagé de l'abandonner, même lorsqu'elle avait découvert qui était le vrai père de l'enfant. Même lorsque cela lui avait couté son âme soeur dans ce monde. A aucun moment, abandonner ce petit bout d'homme avait été une option. Alors même si je ne jugeais pas l'attitude de Marcus, même si je n'aimais pas spécialement Caël quoi que j'avais amené son cadeau pour la naissance, je respectais ma soeur de coeur. Je l'admirais, et enviais presque Malachi d'avoir une telle mère. Je savais pertinemment que la mienne n'aurait jamais fait ce choix.
Contemplant le visage serein de l'enfant, j'ajoutais calmement, tout bas :
-"Il est venu me voir. Caël. Il voulait savoir où tu étais. Il voulait de vos nouvelles. Je t'ai amené son cadeau."
Je ne voulais pas lui cacher, ni qu'elle le découvre en déballant par elle-même plus tard. Elle saurait, j'en étais persuadé, que je n'aurais pas trahi son secret, que je n'aurais pas révélé l'endroit où elle s'était faite accouché. Mais elle devait le savoir de ma bouche.
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Mar 6 Aoû 2019 - 16:31
@gabriel wilson @rose coldridge
Peu de choses valent vraiment la peine
La première remarque de Gabriel tira un sourire fatigué mais radieux à la jolie blonde à ses côtés. Elle avait été qualifiée de bien des choses dernièrement, pas forcément très positives, et que son ami puisse déjà la considérer en ces termes lui faisaient chaud au coeur. Elle avait été une fiancée décevante, une amie parfois peu fiable, une sœur … Absente, il fallait le dire, surtout pour ses petites sœurs moldues, depuis qu’elle était entrée en doctorat. Ces derniers temps, elle s’était même prise à se demander si elle était vraiment une bonne personne, en général. Elle n’était pas parfaite, c’était sur, malgré tous les efforts faits pour faire bonne figure, mais aujourd’hui elle se sentait lasse de se débattre avec toutes ces contradictions. Alors elle les laissa dans un coin de sa tête, le menton sur l’épaule de son meilleur ami, fixant le tout petit bébé dans ses grands bras. Il lui paraissait encore plus petit auprès de Gab que dans ses propres bras. Une histoire de volume, surement.
- Merci … Merci d’être là, Gab. J’aurai voulu personne d’autre …
Ce n’était qu’un demi mensonge, le plus sincère dont elle était capable. La vérité pleine et entière, c’était qu’en l’absence de Marcus, elle n’aurait voulu personne d’autre que Gabriel à ses cotés. C’était son meilleur ami, son presque frère, de celui qu’on a le luxe de choisir. Cela n’était en aucun cas comparable à ce qu’elle ressentait pour son fiancé. Ex, fiancé. Cette réalité lui tordait le ventre depuis plusieurs semaines maintenant. Heureusement pour elle, le second murmure du métamorphomage la tira de ses nouvelles digressions mentales. Elle avait en effet vu le paquet cadeau, mais n’avait pas cherché à l’ouvrir tout de suite. Maintenant, elle comprenait mieux pourquoi Gabriel ne lui avait pas directement offert en lui posant sur les genoux. Elle effleura le front de son fils du bout de doigts, glissant sur ses minuscules oreilles, avant de lui répondre à voix basse, presque sourde.
- Je me doutais bien qu’il allait tenter un truc, il n’est pas stupide, il savait qui pourrait potentiellement être au courant …
Elle soupira, s’appuyant un peu plus contre son ami. Le bébé, lui, dormait toujours aussi profondément.
- Je sais pas … Je devrais faire quoi, selon toi ? Le prévenir ? ... Les prévenir ? Mes parents ne sont même pas au courant de la vérité, je ne sais pas quoi faire, pour tout te dire… J’ai envie de me rouler en boule dans le lit, mon bébé dans les bras, et de ne plus bouger de là ...
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Mar 6 Aoû 2019 - 17:20
- Merci … Merci d’être là, Gab. J’aurai voulu personne d’autre …
Je tournais le regard autant que possible vers elle, la gratifiant comme je pouvais d'un calin de la tête tout ce qu'il y a de plus fraternel. Sur le même ton, toujours dans le murmure, je la rassurais une nouvelle fois de ce que serait toujours mon attitude à son égard :
-"Je serais toujours là..."
Parce que je n'étais le mec qui abandonnait les autres. Je fuyais les situations à problèmes au possible, mais pour mes amis, je voulais toujours répondre présents. Je n'en avais après tout pas énormément, faute d'un passé compliqué et d'une attitude personnelle tout aussi compliquée et timide, alors ceux que j'avais, je les gardais précieusement -pour autant que je le pouvais-. Même si, pendant quelques mois, je m'étais fais discret pour une raison dont je n'étais toujours pas fière, un de mes rares secrets pour la blonde.
- Je me doutais bien qu’il allait tenter un truc, il n’est pas stupide, il savait qui pourrait potentiellement être au courant …
-"Ah bon ?"
L'on pouvait aisément dénoter la pointe d'ironie dans ma phrase. Je savais qu'il n'était pas stupide, mais j'avais toujours eu de l'antipathie pour Cael. Sombre crétin qui torturait à l'époque ma soeur de coeur, j'avais du mal à être gentil à son encontre. La seule chose ayant joué en sa faveur pour sa demande était en ce moment entre mes bras, les yeux fermés. Les cadeaux étaient pour lui, qui était-je pour juger de qui avait le droit de lui en faire ou non ?
- Je sais pas … Je devrais faire quoi, selon toi ? Le prévenir ? ... Les prévenir ? Mes parents ne sont même pas au courant de la vérité, je ne sais pas quoi faire, pour tout te dire… J’ai envie de me rouler en boule dans le lit, mon bébé dans les bras, et de ne plus bouger de là ...
Cette fois, je me libérais un peu de l'étreinte de la summerbee, pour la regarder dans les yeux. La question était compréhensible, mais le ton me touchait personnellement. Je n'aimais pas l'entendre dans sa bouche, elle qui était toujours si forte, au moins en apparence. Et sans que je ne m'en rende compte, mes cheveux prirent cette teinte particulière, sombre zébrée de rayures blanches. Une teinte qui n'étaient que pour mes soeurs de coeurs, quand je tentais bien malgré moi de prendre une place de grand frère pour elle.
-"C'est ton coeur qui doit répondre à cette question. Tes parents sont capables de comprendre. Quant à Cael et Marcus... Oui, ils ont le droit d'avoir des nouvelles. Caël parce que, pauvre de ce petit, il est son père. Et Marcus parce qu'ainsi, tu n'auras rien à te reprocher."
Elle le savait, je comprenais la réaction de Marcus. Je lui aurais volontiers cassé la gueule pour avoir fait pleurer Rose, mais je le comprenais. Quand à Caël, le seul à pouvoir décider, au final, de le connaitre ou non n'était pour l'instant pas à même de formuler ce choix.
-"Mais si tu décides de te rouler en boule, avec Malachi dans tes bras, je resterais quand même là. Si tu me dis que tu veux que j'aille voir ton père avec toi, j'irai. Si tu me demandes de lui en parler moi-même, je le ferais. Quoi que tu décides, je serais là."
Je tournais le regard autant que possible vers elle, la gratifiant comme je pouvais d'un calin de la tête tout ce qu'il y a de plus fraternel. Sur le même ton, toujours dans le murmure, je la rassurais une nouvelle fois de ce que serait toujours mon attitude à son égard :
-"Je serais toujours là..."
Parce que je n'étais le mec qui abandonnait les autres. Je fuyais les situations à problèmes au possible, mais pour mes amis, je voulais toujours répondre présents. Je n'en avais après tout pas énormément, faute d'un passé compliqué et d'une attitude personnelle tout aussi compliquée et timide, alors ceux que j'avais, je les gardais précieusement -pour autant que je le pouvais-. Même si, pendant quelques mois, je m'étais fais discret pour une raison dont je n'étais toujours pas fière, un de mes rares secrets pour la blonde.
- Je me doutais bien qu’il allait tenter un truc, il n’est pas stupide, il savait qui pourrait potentiellement être au courant …
-"Ah bon ?"
L'on pouvait aisément dénoter la pointe d'ironie dans ma phrase. Je savais qu'il n'était pas stupide, mais j'avais toujours eu de l'antipathie pour Cael. Sombre crétin qui torturait à l'époque ma soeur de coeur, j'avais du mal à être gentil à son encontre. La seule chose ayant joué en sa faveur pour sa demande était en ce moment entre mes bras, les yeux fermés. Les cadeaux étaient pour lui, qui était-je pour juger de qui avait le droit de lui en faire ou non ?
- Je sais pas … Je devrais faire quoi, selon toi ? Le prévenir ? ... Les prévenir ? Mes parents ne sont même pas au courant de la vérité, je ne sais pas quoi faire, pour tout te dire… J’ai envie de me rouler en boule dans le lit, mon bébé dans les bras, et de ne plus bouger de là ...
Cette fois, je me libérais un peu de l'étreinte de la summerbee, pour la regarder dans les yeux. La question était compréhensible, mais le ton me touchait personnellement. Je n'aimais pas l'entendre dans sa bouche, elle qui était toujours si forte, au moins en apparence. Et sans que je ne m'en rende compte, mes cheveux prirent cette teinte particulière, sombre zébrée de rayures blanches. Une teinte qui n'étaient que pour mes soeurs de coeurs, quand je tentais bien malgré moi de prendre une place de grand frère pour elle.
-"C'est ton coeur qui doit répondre à cette question. Tes parents sont capables de comprendre. Quant à Cael et Marcus... Oui, ils ont le droit d'avoir des nouvelles. Caël parce que, pauvre de ce petit, il est son père. Et Marcus parce qu'ainsi, tu n'auras rien à te reprocher."
Elle le savait, je comprenais la réaction de Marcus. Je lui aurais volontiers cassé la gueule pour avoir fait pleurer Rose, mais je le comprenais. Quand à Caël, le seul à pouvoir décider, au final, de le connaitre ou non n'était pour l'instant pas à même de formuler ce choix.
-"Mais si tu décides de te rouler en boule, avec Malachi dans tes bras, je resterais quand même là. Si tu me dis que tu veux que j'aille voir ton père avec toi, j'irai. Si tu me demandes de lui en parler moi-même, je le ferais. Quoi que tu décides, je serais là."
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Ven 9 Aoû 2019 - 15:14
@gabriel wilson @rose coldridge
Peu de choses valent vraiment la peine
Le front de Gabriel contre sa tempe lui déclencha un frisson agréable dans sa nuque, alors qu’elle ne bougeait plus d’un iota. Si une infirmière moldue entrait à cet instant précis, probablement aurait elle l’impression d’une touchante réunion de famille entre une jeune couple et leur nouveau né. Sauf qu’entre Gabriel et Rose, il n’y avait jamais eu la moindre ambiguité. Cela pouvait surprendre, auprès tout, ils s’entendaient si bien, mais cela en avait toujours été ainsi. Ils s’étaient trouvés, des frères et sœurs d’évidence, eux qui en manquaient cruellement. Les propos de Gabriel, Rose les connaissaient déjà, elle lui faisait confiance, c’était d’ailleurs bien l’un des seuls. Elle se redressa un peu, poursuivant sur le sujet du père du bébé alors que ce dernier poussait un petit soupir dans son sommeil :
- Ouais … Aussi surprenant que cela puisse paraître, il est un tas de trucs, mais on ne peut pas dire qu’il soit bête. Pas pathologiquement en tout cas. Il devait savoir que je ne lui donnerai jamais l’adresse, mais il est capable de compter ce que cela fait, neuf mois, depuis le jour de la … conception. Il a prévu le coup pour que tu puisses lui apporter ça quand tu viendrais me voir … On verifiera juste qu’elle n’a pas été ensorcelée d’une manière ou d’une autre, sa peluche… hey ! Tu zèbres !
Elle avait déjà vu cette teinte dans la chevelure de son ami. Rarement, mais tout de même. La dernière fois, c’était quand elle avait eu besoin de lui pour une sombre histoire de soupçon de tricherie d’une élève en examen. Quand il prenait ces couleurs, c’était qu’il pesait précautionneusement ses mots. Elle soupira : son coeur, la belle affaire. Gabriel avait une vision idéalisée des Coldridge. Ces derniers n’étaient que paix et amour que dans les cas où elle leur apportait pleine et entière satisfaction. Elle était bien incapable de prévoir la réaction de son père quand elle lui dirait que Malachi n’était pas le fils de Marcus, mais d’un Cael parfaitement sous lors d’une soirée de perdition. Son coeur se serrait rien qu’à imaginer la mine déconfite et le regard déçu de son paternel.
- Mon père risque de plus vouloir me parler, Gab’… L’adultère, c’est péché mortel, tu te souviens ? Et puis ils aiment beaucoup Marcus …
Elle se mordit les lèvres, et se tut un instant. Elle se sentait subitement tellement, tellement fatiguée …
- Je voudrais que Marcus soit là, Gab', je voudrais qu’il me dise que tout va bien se passer … Je sais pas comment je vais faire sans lui, je ne me souviens plus de comment on fait sans lui …
Un sanglot bloqué dans l’œsophage, elle toussota pour éviter aux larmes de déborder de ses yeux, reposant le dos contre son oreiller.
- Mes parents ne vont pas tarder à débarquer avec de quoi me nourrir de force, tu veux rester avec nous ? Je crois que Malachi apprécie particulièrement tes bras...
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Mar 13 Aoû 2019 - 10:26
- Mon père risque de plus vouloir me parler, Gab’… L’adultère, c’est péché mortel, tu te souviens ?
Je l'écoutais, patiemment, Malachi dormant dans le creux de mes bras. Je me rappelais effectivement de ce que Barthélémy Coldridge pourrait penser de la conduite de sa fille. Mais pour Rose, pour ne pas la voir souffrir, j'étais pret à discuter avec son père, sans même hésiter à lui rappeler ce qu'il m'avait lui-même appris quand il avait voulu m'aider à accepter ce qui avait été mon passé, mes parents. A défaut d'avoir une connaissance importante de sa religion, j'avais une bonne mémoire et me souvenais très bien de bon nombre de choses pouvant alimenter ce genre de discussions. Mais cela ne se ferait pas, évidemment, d'un claquement de doigt.
-"Je lui rappellerai que tourner le dos à son enfant est pire. Que tu ne mérites pas ça. Qu'il ne mérite pas ça."
Le il en question, je venais poser un rapide regard dessus, alors que mon coeur s'attachait déjà à ce petit être.
- Et puis ils aiment beaucoup Marcus … Je voudrais que Marcus soit là, Gab', je voudrais qu’il me dise que tout va bien se passer … Je sais pas comment je vais faire sans lui, je ne me souviens plus de comment on fait sans lui …
Marcus. La regardant, je venais à me demander si prendre son apparence, me servant de ma métamorphomagie un instant ne serait pas l'idéal. Je pourrais, si facilement, prendre son apparence. Venir l'enlacer. Lui murmurer ce qu'elle souhaitait entendre juste pour qu'elle puisse se calmer, s'apaiser. Pourtant, à moins qu'elle ne me le demande, jamais je n'userais d'une telle duperie à son égard. Car comme elle le disait, tant que l'héritier De Gray ne changerait pas d'avis, elle devrait apprendre à revivre sans lui.
M'allongeant à son coté, je venais néanmoins passer un bras par autour de ses épaules, lui proposant le réconfort fraternel que je pouvais lui donner en l'instant, gardant mon autre bras pour Malachi tout en le laissant dormir sur la jonction entre mon ventre et mon torse.
- "Je sais que tu y arriveras à nouveau. Tu es forte, et je t'aiderai. Autant que je le pourrais, et probablement plus que tu ne le souhaiteras."
Un murmure, mais surtout une promesse. Elle ne m'avait jamais laissé tomber, pourquoi le ferais-je à mon tour ?
- Mes parents ne vont pas tarder à débarquer avec de quoi me nourrir de force, tu veux rester avec nous ? Je crois que Malachi apprécie particulièrement tes bras...
J'acquiesçais de la tête, à la seule condition qu'elle tente de dormir sur ce cours laps de temps. Ou à défaut, simplement de fermer les yeux et de se laisser aller. Se reposer, pleurer, quoi que ce soit d'autre. Tout resterait en cet instant un moment de complicité entre nous. Un de plus, que je chérirais tel un souvenir dans mon coeur.
Je l'écoutais, patiemment, Malachi dormant dans le creux de mes bras. Je me rappelais effectivement de ce que Barthélémy Coldridge pourrait penser de la conduite de sa fille. Mais pour Rose, pour ne pas la voir souffrir, j'étais pret à discuter avec son père, sans même hésiter à lui rappeler ce qu'il m'avait lui-même appris quand il avait voulu m'aider à accepter ce qui avait été mon passé, mes parents. A défaut d'avoir une connaissance importante de sa religion, j'avais une bonne mémoire et me souvenais très bien de bon nombre de choses pouvant alimenter ce genre de discussions. Mais cela ne se ferait pas, évidemment, d'un claquement de doigt.
-"Je lui rappellerai que tourner le dos à son enfant est pire. Que tu ne mérites pas ça. Qu'il ne mérite pas ça."
Le il en question, je venais poser un rapide regard dessus, alors que mon coeur s'attachait déjà à ce petit être.
- Et puis ils aiment beaucoup Marcus … Je voudrais que Marcus soit là, Gab', je voudrais qu’il me dise que tout va bien se passer … Je sais pas comment je vais faire sans lui, je ne me souviens plus de comment on fait sans lui …
Marcus. La regardant, je venais à me demander si prendre son apparence, me servant de ma métamorphomagie un instant ne serait pas l'idéal. Je pourrais, si facilement, prendre son apparence. Venir l'enlacer. Lui murmurer ce qu'elle souhaitait entendre juste pour qu'elle puisse se calmer, s'apaiser. Pourtant, à moins qu'elle ne me le demande, jamais je n'userais d'une telle duperie à son égard. Car comme elle le disait, tant que l'héritier De Gray ne changerait pas d'avis, elle devrait apprendre à revivre sans lui.
M'allongeant à son coté, je venais néanmoins passer un bras par autour de ses épaules, lui proposant le réconfort fraternel que je pouvais lui donner en l'instant, gardant mon autre bras pour Malachi tout en le laissant dormir sur la jonction entre mon ventre et mon torse.
- "Je sais que tu y arriveras à nouveau. Tu es forte, et je t'aiderai. Autant que je le pourrais, et probablement plus que tu ne le souhaiteras."
Un murmure, mais surtout une promesse. Elle ne m'avait jamais laissé tomber, pourquoi le ferais-je à mon tour ?
- Mes parents ne vont pas tarder à débarquer avec de quoi me nourrir de force, tu veux rester avec nous ? Je crois que Malachi apprécie particulièrement tes bras...
J'acquiesçais de la tête, à la seule condition qu'elle tente de dormir sur ce cours laps de temps. Ou à défaut, simplement de fermer les yeux et de se laisser aller. Se reposer, pleurer, quoi que ce soit d'autre. Tout resterait en cet instant un moment de complicité entre nous. Un de plus, que je chérirais tel un souvenir dans mon coeur.
- InvitéInvité
Re: [Edimburg] Peu de choses valent vraiment la peine | Rose
Ven 23 Aoû 2019 - 14:22
@gabriel wilson @rose coldridge
Peu de choses valent vraiment la peine
Malgré les paroles réconfortantes de son meilleur ami, la sorcière savait que la pilule serait probablement dure à avaler pour ses parents. Depuis plus de 27 ans, elle avait réussi à ne jamais les décevoir, en tout cas pas suffisamment pour le lire dans leurs yeux. Elle s’était ériger en fille modèle, en sœur parfaite, dévouée et attentionnée, pieuse et moderne, avec un solide bagage académique et un sens des valeurs inébranlable ;.. jusqu’à décider de tout détruire de ses propres mains, en un soir, juste comme ça. Elle donnerait probablement dix ans de sa vie sans la moindre hésitation si cela pouvait la ramener à ce soir là, qu’elle puisse interpeller la Rose de cette nuit d’ivresse et lui mettre une bonne gifle juste avant qu’elle referme la porte de la chambre où elle s’était allongée contre Caël. Elle en aurait donné dix de plus pour transplaner dans la chambre de Marcus cette nuit la, malgré la fatigue, malgré les bouderies ou le ressentiment, et qu’ils conçoivent ensemble le troisième membre de leur petite famille en devenir. Seulement voilà, aucune magie ne lui permettait de troquer du futur contre du passé, aucun retourneur de temps n’était assez puissant pour cela.
Calée contre le bras de Gabriel, le regard perdu dans la contemplation des traits minuscules de son fils, elle se laissait presque bercer par la voix calme et enveloppante du jeune homme. Elle avait un peu envie de dormir, et le contact physique, aussi platonique soit il, lui donnait une impression de normalité, de promiscuité qui lui manquait tant, dernièrement. Elle avait besoin qu’on la prenne dans les bras, et pas grand monde pour le faire. Elle sourit faiblement en entendant les encouragements du sorcier. Forte, elle n’était pas tout à fait sure, pas tout le temps en tout cas. Elle avait été suffisamment faible pour tout gâcher une première fois, et si elle avait essayé de se ressaisir, elle craignait de retomber dans ses travers, rapidement. Beaucoup de gens lui avaient déjà tourné le dos du fait de sa grossesse légèrement précoces, d’autres probablement suivraient quand la paternité du bébé serait révélée au grand jour, elle en était convaincue… Qui resterait fidèle à ses cotés ? Pour Gabriel et Murphy, elle ne doutait pas… Mais les autres ? Tellement manquaient déjà à l’appel, se pouvait il qu’elle en perde encore ? Il ne fallait pas qu’elle y pense, pas tout de suite ; Ce n’était pas le moment de se remettre à pleurer alors que ses parents allaient arriver d’une minute à l’autre … elle resserra son étreinte sur le bras de son meilleur ami.
- Je sais, si il y a bien une personne à qui je fais confiance pour ça, c’est toi… Merci …
Des remerciements, encore. Elle n’avait que ça à lui offrir pour le moment, sa reconnaissance, mais se promit de lui revaloir ça un jour, d’une manière ou d’une autre. Quand on frappa à la porte de deux petits coups secs, elle se redressa un peu, et inspira profondément. Sa famille arrivait, il fallait qu’elle soit prête.
RP Fini
|
|