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Un an de retard à peine | Eden
Jeu 27 Sep 2018 - 22:19
« Hey, Vic... tu viens ? »
« Non, faut que j'aille voir le professeur de Métamorphose. »
« Hein ? Mais t'avais pas pas métamorphose l'année passée ? Et on a un cours d'Histoire de la Magie... »
« Oui. Sauf que ton cours d'Histoire, je les lu dans les livres d'Holly y a deux ans. Donc, je vais m'en passer. On se retrouve tout à l'heure. »
Et avant que Dean ajoute quoi que ce soit, j'étais déjà parti. J'allais pas trainer, d'abord parce que j'avais plus le temps depuis mon entretien avec cette chère Agrippa, et ensuite parce que je n'étais pas sur que la prof de Métamorphose serait encore là. J'étais au moins sur qu'elle n'avait pas cours maintenant, mais j’espérais tout de même la trouver à son bureau. Par Merlin, il le fallait. Je ne voulais pas encore perdre du temps à chercher quelqu'un dans cette université.
Il faut dire que depuis la rentrée, le temps passait à une vitesse folle, et j'avais vraiment beaucoup plus l'impression de devoir me battre contre la montre. Mais il faut croire que c'était le prix à payer pour le projet dans lequel je m'étais lancé. Et franchement, après avoir croisé Agrippa Skinner en entretien, j'avais tendance à penser que le pire était derrière moi. Même si elle avait réussi à m'ajouter de la pression avec ses "cours particuliers". Mais d'un autre coté, j'allais apprendre, et même si Potions n'était pas ma matière préférée, je n'allais pas cracher sur l'offre que la mère de Satine m'avait faite. Et puis, grace à ça, j'avais accès à tout le cursus de Métamorphose. Comme un élève qui l'avait en option. Parce que maintenant, j'étais un élève qui l'avait en option. Les syllabus, les notes, les devoirs, les examens, les certifications, ... Tout ! Je n'aurais pas à me contenter de squatter un cours qui n'était pas le mien, je pourrais travailler, prendre de l'avance ou du retard, lire, comprendre, apprendre, ... Bref, que du bonheur quand vous vous appelez Victor De Launay.
Mais il fallait que je me concentre, et que je ne perde pas de vue mon objectif. Même si la métamorphose était liée à ce que l'on nommait dans certains ouvrages la Belle Magie, à court terme, ma demande me servait à valider une participation à un concours. J'avais besoin qu'un prof que je ne connaissais pas valide que j'étais capable. Que j'étais capable, malgré un an de retard. Soyons honnête, ce prof aurait été Agrippa, j'aurais laissé tombé. Mais grâce au ciel, ce n'était pas elle. J'avais donc encore une chance. Une chance que je n'allais pas laissé passer.
« Mademoiselle Sykes ? »
J'étais arrivé à son bureau, dont la porte était ouverte. Et par chance, il y avait quelqu'un à l'intérieur. Je priais pour que ce soit elle.
« Je m'appelle Victor De Launay et j'ai introduit une demande afin de rejoindre le cours de métamorphose à partir de cette année. »
Bah voila. C'était dit. Plus moyen de changer d'avis maintenant. Mais en même temps, j'en avais aucune envie. L'enjeu était trop important. Seule question dans ma tête : Agrippa m'aura-t-elle devancé en lui annonçant ma décision ? Et sa décision ?
* Vic, oublie Agrippa. C'est pas le moment là ! * Pensais-je pour moi-même, franchissant finalement le pas de la porte.
« Non, faut que j'aille voir le professeur de Métamorphose. »
« Hein ? Mais t'avais pas pas métamorphose l'année passée ? Et on a un cours d'Histoire de la Magie... »
« Oui. Sauf que ton cours d'Histoire, je les lu dans les livres d'Holly y a deux ans. Donc, je vais m'en passer. On se retrouve tout à l'heure. »
Et avant que Dean ajoute quoi que ce soit, j'étais déjà parti. J'allais pas trainer, d'abord parce que j'avais plus le temps depuis mon entretien avec cette chère Agrippa, et ensuite parce que je n'étais pas sur que la prof de Métamorphose serait encore là. J'étais au moins sur qu'elle n'avait pas cours maintenant, mais j’espérais tout de même la trouver à son bureau. Par Merlin, il le fallait. Je ne voulais pas encore perdre du temps à chercher quelqu'un dans cette université.
Il faut dire que depuis la rentrée, le temps passait à une vitesse folle, et j'avais vraiment beaucoup plus l'impression de devoir me battre contre la montre. Mais il faut croire que c'était le prix à payer pour le projet dans lequel je m'étais lancé. Et franchement, après avoir croisé Agrippa Skinner en entretien, j'avais tendance à penser que le pire était derrière moi. Même si elle avait réussi à m'ajouter de la pression avec ses "cours particuliers". Mais d'un autre coté, j'allais apprendre, et même si Potions n'était pas ma matière préférée, je n'allais pas cracher sur l'offre que la mère de Satine m'avait faite. Et puis, grace à ça, j'avais accès à tout le cursus de Métamorphose. Comme un élève qui l'avait en option. Parce que maintenant, j'étais un élève qui l'avait en option. Les syllabus, les notes, les devoirs, les examens, les certifications, ... Tout ! Je n'aurais pas à me contenter de squatter un cours qui n'était pas le mien, je pourrais travailler, prendre de l'avance ou du retard, lire, comprendre, apprendre, ... Bref, que du bonheur quand vous vous appelez Victor De Launay.
Mais il fallait que je me concentre, et que je ne perde pas de vue mon objectif. Même si la métamorphose était liée à ce que l'on nommait dans certains ouvrages la Belle Magie, à court terme, ma demande me servait à valider une participation à un concours. J'avais besoin qu'un prof que je ne connaissais pas valide que j'étais capable. Que j'étais capable, malgré un an de retard. Soyons honnête, ce prof aurait été Agrippa, j'aurais laissé tombé. Mais grâce au ciel, ce n'était pas elle. J'avais donc encore une chance. Une chance que je n'allais pas laissé passer.
« Mademoiselle Sykes ? »
J'étais arrivé à son bureau, dont la porte était ouverte. Et par chance, il y avait quelqu'un à l'intérieur. Je priais pour que ce soit elle.
« Je m'appelle Victor De Launay et j'ai introduit une demande afin de rejoindre le cours de métamorphose à partir de cette année. »
Bah voila. C'était dit. Plus moyen de changer d'avis maintenant. Mais en même temps, j'en avais aucune envie. L'enjeu était trop important. Seule question dans ma tête : Agrippa m'aura-t-elle devancé en lui annonçant ma décision ? Et sa décision ?
* Vic, oublie Agrippa. C'est pas le moment là ! * Pensais-je pour moi-même, franchissant finalement le pas de la porte.
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Jeu 27 Sep 2018 - 22:52
Ranger, toujours ranger… S’il y a bien une chose que j’ai apprise tout au long de ma vie de sorcière, c’est que se reposer sur la magie en permanence est une faiblesse absolue. Mes piles de livres étaient toutes étalées au sol, certains destinés à mes élèves, d’autres aux cours particuliers, d’autres pour moi. Quelques-uns de mes journaux personnels traînaient. Il me fallait mettre un coup de neuf là-dedans, et, après mon dernier cours de la journée me paraissait le moment rêvé. Ce bureau n’avait pas changé… La seule différence notable, c’est l’ambiance musicale de Dwellings, sortant d’une petite enceinte moldue.
En effleurant lentement les tapisseries je me mettais à rire lentement. Quand était-ce ? Quand était-ce, la dernière fois que j’ai mis les pieds dans ce foutu bureau… ? Il y a quinze ans ? Peut-être un peu plus. Secouant lentement la tête pour chasser la nostalgie, je notais sur un coin de feuille « penser à virer ce papier peint dégueulasse avant que ma peau devienne aussi… Bleu terne. ».
Grimpant sur l’étagère, je regardais le sol, à une cinquantaine de centimètres de celui-ci, en équilibre sur un meuble bancal, et je me maudissais intérieurement d’avoir autant de principes. Pour développer ses pouvoirs magiques, il faut utiliser la magie. Pour développer ses pouvoirs spirituels, il faut mettre son esprit à l’épreuve, et pour développer son corps, il faut utiliser son corps… Délicat équilibre qu’il ne me viendrait jamais à l’esprit de briser. Et pourtant, c’est mon dos que je suis à deux doigts de détruire. Redescendant lentement, je regardais la différence de taille entre en haut et moi… Tu es une métamorphomage, bon sang, Eden… On s’en fou de la vertu, non ?
« Mademoiselle Sykes ? »
Clignant des yeux, je m’approchais lentement de la porte pour l’entrouvrir et découvrir l’étudiant aux cheveux décolorés qui se présentait à moi.
« Je m'appelle Victor De Launay et j'ai introduit une demande afin de rejoindre le cours de métamorphose à partir de cette année. »
Réfléchissant quelques instants sans répondre, je cherchais mes manières. Plus petite, je levais légèrement les yeux pour croiser son regard. J’avais l’air de la parfaite petite étudiante, à la différence des émotions véhiculées par mes prunelles, elles, bien expérimentées, reflétant une légère lueur. Vêtue d’une combishort, d’une paire de collants et de baskets, je n’arborais en plus absolument pas mon âge. Et pourtant…
« Bonjour, monsieur De Launay. Enchantée de faire votre connaissance, Eden Sykes. Mon cours est ouvert à tous les curieux. Je viens tout juste d’intégrer l’équipe d’éducation, de fait, je n’ai pas été tenue au courant de cette demande, ceci dit, je suppose qu’elle est d’ordre professionnelle. »
Le regardant, plus imposant que moi, physiquement, j’haussais lentement les épaules après avoir fait mine d’une brève réflexion.
« Bien, je vous admet dans mon cours, si vous m’aidez à trier tout le merdier qui traîne dans le bureau. Sans magie. Ca vous permettra de me partager vos motivations et vos attentes quand à ce cours et ça me fera un peu de compagnie. »
En effleurant lentement les tapisseries je me mettais à rire lentement. Quand était-ce ? Quand était-ce, la dernière fois que j’ai mis les pieds dans ce foutu bureau… ? Il y a quinze ans ? Peut-être un peu plus. Secouant lentement la tête pour chasser la nostalgie, je notais sur un coin de feuille « penser à virer ce papier peint dégueulasse avant que ma peau devienne aussi… Bleu terne. ».
Grimpant sur l’étagère, je regardais le sol, à une cinquantaine de centimètres de celui-ci, en équilibre sur un meuble bancal, et je me maudissais intérieurement d’avoir autant de principes. Pour développer ses pouvoirs magiques, il faut utiliser la magie. Pour développer ses pouvoirs spirituels, il faut mettre son esprit à l’épreuve, et pour développer son corps, il faut utiliser son corps… Délicat équilibre qu’il ne me viendrait jamais à l’esprit de briser. Et pourtant, c’est mon dos que je suis à deux doigts de détruire. Redescendant lentement, je regardais la différence de taille entre en haut et moi… Tu es une métamorphomage, bon sang, Eden… On s’en fou de la vertu, non ?
« Mademoiselle Sykes ? »
Clignant des yeux, je m’approchais lentement de la porte pour l’entrouvrir et découvrir l’étudiant aux cheveux décolorés qui se présentait à moi.
« Je m'appelle Victor De Launay et j'ai introduit une demande afin de rejoindre le cours de métamorphose à partir de cette année. »
Réfléchissant quelques instants sans répondre, je cherchais mes manières. Plus petite, je levais légèrement les yeux pour croiser son regard. J’avais l’air de la parfaite petite étudiante, à la différence des émotions véhiculées par mes prunelles, elles, bien expérimentées, reflétant une légère lueur. Vêtue d’une combishort, d’une paire de collants et de baskets, je n’arborais en plus absolument pas mon âge. Et pourtant…
« Bonjour, monsieur De Launay. Enchantée de faire votre connaissance, Eden Sykes. Mon cours est ouvert à tous les curieux. Je viens tout juste d’intégrer l’équipe d’éducation, de fait, je n’ai pas été tenue au courant de cette demande, ceci dit, je suppose qu’elle est d’ordre professionnelle. »
Le regardant, plus imposant que moi, physiquement, j’haussais lentement les épaules après avoir fait mine d’une brève réflexion.
« Bien, je vous admet dans mon cours, si vous m’aidez à trier tout le merdier qui traîne dans le bureau. Sans magie. Ca vous permettra de me partager vos motivations et vos attentes quand à ce cours et ça me fera un peu de compagnie. »
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Sam 29 Sep 2018 - 15:03
« Bien, je vous admet dans mon cours, si vous m’aidez à trier tout le merdier qui traîne dans le bureau. Sans magie. Ca vous permettra de me partager vos motivations et vos attentes quand à ce cours et ça me fera un peu de compagnie. »
Atypique. Le mot correspondait bien à celle que j'avais en face de moi. Jamais on aurait cru qu'il s'agissait d'une professeur, et pourtant... L'impression que cela laissait était un peu étrange. Un peu parce que je vis tout de même dans un monde où les gobelins, les trolls, les géants et les dragons sont une réalité. Mais tout de même, on aurait dit une étudiante. Et ça malgré qi'emme se présente à moi comme la dite prof de Métamorphose.
Mais qu'importe, à mes yeux, seul son approbation quant à ma participation à son cours, d'une manière complète, m'importait en l'instant. Le reste, elle aurait pu être un Elfe de Maison que ça ne m'aurait rien fait. Par contre, à la place de Mc Arthur, je me poserais tout de même des questions sur ces enseignants qui se faisaient aussi souvent remplacer. Enfin bref, je n'étais pas à sa place.
Entrant alors, je constatais le foutoir. Majoritairement des livres, et quelques biblots...
« Ah ouais, quand même... » soufflais-je pour moi-même, à peine audible.
J'en ramassais quelques-uns, regardant les couvertures, et demandait :
« Vous souhaitez qu'ils soient rangé dans un ordre précis ? »
Alphabétique, par auteur, par genre, qu'importe,... C'était important de le savoir avant de commencer quoi que ce soit. Et quand elle me donna la réponse, j’enchaînais, reprenant sur sa question précédente :
« En ce qui concerne mes motivations, elles sont je pense assez commune. J'aime la Magie, et surtout la Belle Magie. Celle qui alimente les rêves de tout un chacun. La métamorphose en fait partie alors... »
Oui, mais alors pourquoi ne pas l'avoir pris en première année me dirait-on...
« Alors j'ai toujours pratiqué, appris, souvent par moi-même. Surtout depuis Poudlard. Et l'année passée, je me suis inscrit à un concours, qui aura lieu dans quelques mois. »
Un livre après l'autre, je les déposais sur l'étagère.
« Les pré-requis de ce concours sont strictes : je dois avoir dans mon cas Métamorphose à mon cursus, en tant qu'élève d'Hungcalf. Et justifier de bonnes notes. »
J'étais sur que ce ne serait pas un problème, j'aimais la métamorphose depuis que j'étais petit.
« Par Merlin, c'est pas vrai !!! »
Ma voix avait cédé à l'étonnement, clairement, alors qu'au lieu de ranger un livre, je l'ouvrais avec un regard clairement emprunt d'avidité. Mes yeux semblaient le balayer rapidement, avant de regarder Eden :
« Où avez-vous trouver ce livre ? Il est hyper-rare ! »
Et je crevais d'envie de l'emprunter, sauf que ni la bibliothèque de l'école, ni celle d'Inverness ne le possédait. Et pour cause, nombre limités de tirages... Fichus imprimeurs de merde.
Atypique. Le mot correspondait bien à celle que j'avais en face de moi. Jamais on aurait cru qu'il s'agissait d'une professeur, et pourtant... L'impression que cela laissait était un peu étrange. Un peu parce que je vis tout de même dans un monde où les gobelins, les trolls, les géants et les dragons sont une réalité. Mais tout de même, on aurait dit une étudiante. Et ça malgré qi'emme se présente à moi comme la dite prof de Métamorphose.
Mais qu'importe, à mes yeux, seul son approbation quant à ma participation à son cours, d'une manière complète, m'importait en l'instant. Le reste, elle aurait pu être un Elfe de Maison que ça ne m'aurait rien fait. Par contre, à la place de Mc Arthur, je me poserais tout de même des questions sur ces enseignants qui se faisaient aussi souvent remplacer. Enfin bref, je n'étais pas à sa place.
Entrant alors, je constatais le foutoir. Majoritairement des livres, et quelques biblots...
« Ah ouais, quand même... » soufflais-je pour moi-même, à peine audible.
J'en ramassais quelques-uns, regardant les couvertures, et demandait :
« Vous souhaitez qu'ils soient rangé dans un ordre précis ? »
Alphabétique, par auteur, par genre, qu'importe,... C'était important de le savoir avant de commencer quoi que ce soit. Et quand elle me donna la réponse, j’enchaînais, reprenant sur sa question précédente :
« En ce qui concerne mes motivations, elles sont je pense assez commune. J'aime la Magie, et surtout la Belle Magie. Celle qui alimente les rêves de tout un chacun. La métamorphose en fait partie alors... »
Oui, mais alors pourquoi ne pas l'avoir pris en première année me dirait-on...
« Alors j'ai toujours pratiqué, appris, souvent par moi-même. Surtout depuis Poudlard. Et l'année passée, je me suis inscrit à un concours, qui aura lieu dans quelques mois. »
Un livre après l'autre, je les déposais sur l'étagère.
« Les pré-requis de ce concours sont strictes : je dois avoir dans mon cas Métamorphose à mon cursus, en tant qu'élève d'Hungcalf. Et justifier de bonnes notes. »
J'étais sur que ce ne serait pas un problème, j'aimais la métamorphose depuis que j'étais petit.
« Par Merlin, c'est pas vrai !!! »
Ma voix avait cédé à l'étonnement, clairement, alors qu'au lieu de ranger un livre, je l'ouvrais avec un regard clairement emprunt d'avidité. Mes yeux semblaient le balayer rapidement, avant de regarder Eden :
« Où avez-vous trouver ce livre ? Il est hyper-rare ! »
Et je crevais d'envie de l'emprunter, sauf que ni la bibliothèque de l'école, ni celle d'Inverness ne le possédait. Et pour cause, nombre limités de tirages... Fichus imprimeurs de merde.
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Dim 30 Sep 2018 - 11:07
La question du jeune Victor avait au moins le mérite d’être intelligente. Haussant lentement les épaules en me décalant sur le côté de la porte pour le laisser passer, regardant ensuite derrière moi. De dos, dommage, j’aurais bien voulu voir sa tronche devant ma montagne de bouquins. M’approchant lentement, je m’agenouillais pour en attraper quelques-uns, tous disposés en des tas au sol, en me tournant lentement vers lui à sa question.
« Vous souhaitez qu'ils soient rangé dans un ordre précis ? »
« Ah, euh… Par ordre alphabétique des auteurs, puis, s’il y en a plusieurs du même auteur, par ordre alphabétique, excepté pour ceux notés E.S., des carnets de notes manuscrits, il doit y en avoir une bonne trentaine, ceux-là, mettez-les tout en haut, s’il vous plait. Ils sont numérotés. Ah. Et. Ne tentez pas de les ouvrir. Ils sont protégés par un sortilège qui vous changerait en… Enfin. Vous ne voulez pas savoir. Ne les ouvrez pas. Même par accident. »
La métamorphose est-elle une belle magie. Levant les yeux au plafond pour philosopher avec moi-même quelques instants, je dissertais, conjecturais. Non. La métamorphose c’est juste super fun en fait. A mes yeux. Pourquoi apprendre la métamorphose si ce n’est pour humilier ses adversaires de duel en les transformant en poulet ?
Non, je ne peux pas lui dire ça, évidemment. La réflexion est bien plus profonde. La métamorphose est l’instrument magique ultime de l’altération, la modification, la réparation d’objet, la manipulation… Mais un art ? Je ne l’ai jamais conçu comme cela. Soit.
Un concours donc… J’en baillerais presque. Je me souviens que quelques élèves de ma promo passaient divers concours de magie, mais ça ne m’a jamais intéressée… A vrai dire, le principe même de concours m’écœure.
« Vous avez une liste de sorts exigés ou grande liberté de sujet ? »
« Par Merlin, c'est pas vrai !!! »
Sursautant d’un seul coup, rattrapant au dernier moment l’un de mes bouquins qui allaient tomber, je me tournais brusquement vers lui, mes yeux rayonnant droits vers lui d’une couleur vert pâle, émettant comme une lueur, une vague lumière. En constatant qu’il ne s’agissait qu’un bouquin, qui effectivement était rare, mais pas si exceptionnel, je soupirais lentement en m’approchant du jeune homme pour lui donner un coup de livre sur le sommet du crâne alors que mes yeux repassaient à leur gris naturel, l’étrange lumière s’en étant échappée s’éteignant.
« Bordel vous m’avez foutu une de ses trouille ! Ok… Euh… Clairement, vous allez croiser un certain nombre de livres très anciens, d’ailleurs, ce n’est que ma bibliothèque publique. La privée est dans mon appartement et il y a toujours du plus vieux. Il n’y a mes journaux personnels qui continuent de traîner là, je n’ai plus de place chez moi. Et comme ils sont ensorcelés de toute façon… Enfin. Bon du coup. J’vous propose un marché. Je vous laisse venir lire ici quand je suis présente, en train de faire de l’administratif, ou quoi, et vous ne cherchez pas à savoir d’où viennent tous ces bouquins.
Un léger sourire naissait à mon minois, qui, au vu de la phrase suivante prenait un air presque malsain.
« Croyez-moi, il est bon de rester loin de certains savoir. Pour son intégrité physique et morale du moins. »
« Vous souhaitez qu'ils soient rangé dans un ordre précis ? »
« Ah, euh… Par ordre alphabétique des auteurs, puis, s’il y en a plusieurs du même auteur, par ordre alphabétique, excepté pour ceux notés E.S., des carnets de notes manuscrits, il doit y en avoir une bonne trentaine, ceux-là, mettez-les tout en haut, s’il vous plait. Ils sont numérotés. Ah. Et. Ne tentez pas de les ouvrir. Ils sont protégés par un sortilège qui vous changerait en… Enfin. Vous ne voulez pas savoir. Ne les ouvrez pas. Même par accident. »
La métamorphose est-elle une belle magie. Levant les yeux au plafond pour philosopher avec moi-même quelques instants, je dissertais, conjecturais. Non. La métamorphose c’est juste super fun en fait. A mes yeux. Pourquoi apprendre la métamorphose si ce n’est pour humilier ses adversaires de duel en les transformant en poulet ?
Non, je ne peux pas lui dire ça, évidemment. La réflexion est bien plus profonde. La métamorphose est l’instrument magique ultime de l’altération, la modification, la réparation d’objet, la manipulation… Mais un art ? Je ne l’ai jamais conçu comme cela. Soit.
Un concours donc… J’en baillerais presque. Je me souviens que quelques élèves de ma promo passaient divers concours de magie, mais ça ne m’a jamais intéressée… A vrai dire, le principe même de concours m’écœure.
« Vous avez une liste de sorts exigés ou grande liberté de sujet ? »
« Par Merlin, c'est pas vrai !!! »
Sursautant d’un seul coup, rattrapant au dernier moment l’un de mes bouquins qui allaient tomber, je me tournais brusquement vers lui, mes yeux rayonnant droits vers lui d’une couleur vert pâle, émettant comme une lueur, une vague lumière. En constatant qu’il ne s’agissait qu’un bouquin, qui effectivement était rare, mais pas si exceptionnel, je soupirais lentement en m’approchant du jeune homme pour lui donner un coup de livre sur le sommet du crâne alors que mes yeux repassaient à leur gris naturel, l’étrange lumière s’en étant échappée s’éteignant.
« Bordel vous m’avez foutu une de ses trouille ! Ok… Euh… Clairement, vous allez croiser un certain nombre de livres très anciens, d’ailleurs, ce n’est que ma bibliothèque publique. La privée est dans mon appartement et il y a toujours du plus vieux. Il n’y a mes journaux personnels qui continuent de traîner là, je n’ai plus de place chez moi. Et comme ils sont ensorcelés de toute façon… Enfin. Bon du coup. J’vous propose un marché. Je vous laisse venir lire ici quand je suis présente, en train de faire de l’administratif, ou quoi, et vous ne cherchez pas à savoir d’où viennent tous ces bouquins.
Un léger sourire naissait à mon minois, qui, au vu de la phrase suivante prenait un air presque malsain.
« Croyez-moi, il est bon de rester loin de certains savoir. Pour son intégrité physique et morale du moins. »
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Dim 30 Sep 2018 - 16:44
« Croyez-moi, il est bon de rester loin de certains savoir. Pour son intégrité physique... »
« Ça marche ! »
Il m'en fallait pas plus pour accepter ce genre de deal. Sans déconner, qu'est-ce que j'en avais à foutre d'où ils pouvaient venir ses bouquins ? Ce qui m'intéressait, c'était ce qu'ils contenaient : mille et une réponses à plusieurs questions qui trottaient dans ma tête, sans parler des questions qui n'étaient pas encore dans ma tête. Alors même si elle avait voler ces livres, ou tuer pour les avoir, j'en avais rien à faire. Mais alors rien à faire du tout.
Cette seule idée me faisait oublier la corvée, et je reprenais le classement, beaucoup plus intéressé par chacun des titres. Ceux que j'avais déjà lu prenaient rapidement leur place quand ceux que je découvrais se retrouver ranger plus lentement, afin que mon cerveau enregistre leur nom, leur place sur cette fichue étagère afin que je les retrouve rapidement. Je savais où j'allais passer plusieurs de mes prochaines heures de temps libres, voir de pas temps libres. Au pire, je sécherais quelques cours.
Finalement, je revenais à la question qu'elle m'avait posé avant que je me prenne un coup de bouquin sur la tête.
« Non, ce n'est pas du tout le genre de ce concours. Ils veulent plus qu'on apporte un projet qui associe différentes compétences. Métamorphose, Potions, Sortilèges, Runes... Plein de trucs quoi. »
Loin de s'intéresser à une liste de sorts dont il fallait être capable, ce concours ouvraient l'accès à un stage d'un mois, sur -cette année- un parcours à la découverte du Vietnam et de la Magie qui parcours ce pays.
« J'ai déjà un projet en cours de réalisation, mais j'avoue que pour la partie Métamorphose, c'est pas encore au point. Mais ne serait-ce que pour pouvoir le présenter au jury, je dois d'abord justifier de notes excellentes en métamorphose. »
Pour cette raison que j'avais supplié cette garce de Skinner, d'ailleurs. Mieux valait elle que mon père, et d'ailleurs mieux valait que ce vieux con ne sache rien de ce projet.
« J'ai trop investi pour abandonner. »
Sur cette phrase, je m’arrêtais un instant de ranger, contemplant avec un regard vide l'étagère. Je repensais aux tenants et aboutissants de ce projet, et à ce que j'étais prêt à faire pour y parvenir.
« Ça marche ! »
Il m'en fallait pas plus pour accepter ce genre de deal. Sans déconner, qu'est-ce que j'en avais à foutre d'où ils pouvaient venir ses bouquins ? Ce qui m'intéressait, c'était ce qu'ils contenaient : mille et une réponses à plusieurs questions qui trottaient dans ma tête, sans parler des questions qui n'étaient pas encore dans ma tête. Alors même si elle avait voler ces livres, ou tuer pour les avoir, j'en avais rien à faire. Mais alors rien à faire du tout.
Cette seule idée me faisait oublier la corvée, et je reprenais le classement, beaucoup plus intéressé par chacun des titres. Ceux que j'avais déjà lu prenaient rapidement leur place quand ceux que je découvrais se retrouver ranger plus lentement, afin que mon cerveau enregistre leur nom, leur place sur cette fichue étagère afin que je les retrouve rapidement. Je savais où j'allais passer plusieurs de mes prochaines heures de temps libres, voir de pas temps libres. Au pire, je sécherais quelques cours.
Finalement, je revenais à la question qu'elle m'avait posé avant que je me prenne un coup de bouquin sur la tête.
« Non, ce n'est pas du tout le genre de ce concours. Ils veulent plus qu'on apporte un projet qui associe différentes compétences. Métamorphose, Potions, Sortilèges, Runes... Plein de trucs quoi. »
Loin de s'intéresser à une liste de sorts dont il fallait être capable, ce concours ouvraient l'accès à un stage d'un mois, sur -cette année- un parcours à la découverte du Vietnam et de la Magie qui parcours ce pays.
« J'ai déjà un projet en cours de réalisation, mais j'avoue que pour la partie Métamorphose, c'est pas encore au point. Mais ne serait-ce que pour pouvoir le présenter au jury, je dois d'abord justifier de notes excellentes en métamorphose. »
Pour cette raison que j'avais supplié cette garce de Skinner, d'ailleurs. Mieux valait elle que mon père, et d'ailleurs mieux valait que ce vieux con ne sache rien de ce projet.
« J'ai trop investi pour abandonner. »
Sur cette phrase, je m’arrêtais un instant de ranger, contemplant avec un regard vide l'étagère. Je repensais aux tenants et aboutissants de ce projet, et à ce que j'étais prêt à faire pour y parvenir.
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Dim 30 Sep 2018 - 18:34
Il n’a pas relevé pour mes yeux ? Ou alors il ne l’a pas fait par politesse ? Un soupire intérieur de soulagement me gagnait alors que l’air musical prenait fin pour se diriger vers un classique, Sunrise de Norah Jones. Les poils de mes bras se hérissaient lentement de frissons, de même que mon corps, à la douceur mélodique, un sourire léger naissant aux commissures de mes lèvres.
L’écoutant parler de ses matières, je prenais un air vaguement plus dansant en mes pas, presque rythmés sans pour autant l’être, mon regard plus focalisé, comme dans un monde bien à moi, facilement captivé, comme… En train de jouer. Il me parait déterminé… C’est une bonne chose. Plaçant deux livres habilement, je prenais du recul sur ma bibliothèque pour l’observer. Cela avance bien, vite. Un sourire presque niais naissait à mon minois alors que mes yeux gris s’éclaircissaient légèrement, se remettant à nouveau à revêtir une certaine lueur, douce.
« Je comprends vos motivations, mais vous devriez relâcher la pression. Regardez. L’une de mes philosophies de vie me demande d’équilibrer la magie, le corps et l’esprit. Quand je peux réaliser quelque chose de mes mains, même si la magie me ferait gagner du temps, je me refuse à l’employer. A première vue, c’est une perte de temps. J’en conviens. Cependant, si je ne fonctionnais pas comme cela, vous n’auriez pas eu le temps de me croiser dans un cadre assez privé de façon à ce que je puisse vous donner les conseils les plus adéquats, et réciproquement, je n’aurais pas eu le plaisir d’aider un élève et d’écouter ce magnifique morceau, puisque je serais partis depuis un moment. »
Sortant ma baguette lentement, je m’approchais de mon bureau pour attraper mon mug de thé vide, murmurant une formule, à peine audible. Un réflexe que j’ai pris et auquel ma baguette s’est fait. Des gestes brefs et des incantations presque silencieuses, ma façon de lancer des sorts étaient clairement celles de quelqu’un ayant eu des conflits dangereux par le passé. Et c’était le cas. Enfin, mon petit mug évoluait, se changeait, devenant une coupe d’or aux gravures nettes et précises, un petit bijou que n’importe quel petit bourge voudrait avoir dans son argenterie.
« La métamorphose fonctionne pareil, c’est une forme de magie après tout, elle se conçoit selon moi comme un raccourci. Mais alors, la question que nous sommes en droit de nous poser, c’est… Qu’est-ce qu’une belle magie, si on part de ce principe ?
Je développe. N’importe quel étudiant suivant quelques heures de cours pourrait transformer donner à du plomb l’apparence de l’or. Mais ce qui fait que l’or est si précieux, c’est la difficulté que nous avons à nous en procurer, n’est-ce pas ?
Alors générer un raccourci n’est-elle pas une insulte envers les chercheurs et travailleurs de l’or au travers du monde ? Et quand bien même, si nous accumulons une certaine quantité d’or parfait en utilisant divers disciplines magiques, l’or deviendra banal, commun, et n’aura plus guère de beauté supérieure à celle du plomb. »
D’un nouveau coup de baguette, je rendais à mon mug son apparence d’origine. Me tournant vers le jeune homme, j’approchais d’un pas en tendant brusquement ma baguette vers lui, au niveau de sa poitrine, à un petit mètre à peine, d’une part, pour le tester, et d’autres part, pour tester la confiance qu’il me porte.
« La beauté de la magie, c’est l’âme de son créateur, sa volonté, son ingéniosité, sa passion, son lien avec sa baguette, ses émotions… Vous avez un potentiel en vous, monsieur De Launay, comme chaque individu à son potentiel. Ne le gâchez pas en cherchant l’exacte perfection et en vous plongeant dans une réalisation des plus techniques. Sondez vos émotions, sondez-vous entièrement. Votre volonté se lit en vos yeux, je pourrais presque percevoir la flamme qui vous illumine. Votre volonté est forte. »
Lentement, je me retournais en rangeant ma baguette, secouant lentement la tête en attrapant un nouveau bouquin, reprenant, de dos, d’une voix basse.
« Laissez-vous guider par vos pas et votre cœur comme une douce mélodie… Entendez-la chaque jour. La métamorphose n’est pas qu’une matière, c’est un mode de vie… Transformer une chose, une personne ou un animal en autre chose demande certes un entraînement démentiel, mais une création sans âme, aussi incroyable soit elle, ne vaudra rien. »
L’écoutant parler de ses matières, je prenais un air vaguement plus dansant en mes pas, presque rythmés sans pour autant l’être, mon regard plus focalisé, comme dans un monde bien à moi, facilement captivé, comme… En train de jouer. Il me parait déterminé… C’est une bonne chose. Plaçant deux livres habilement, je prenais du recul sur ma bibliothèque pour l’observer. Cela avance bien, vite. Un sourire presque niais naissait à mon minois alors que mes yeux gris s’éclaircissaient légèrement, se remettant à nouveau à revêtir une certaine lueur, douce.
« Je comprends vos motivations, mais vous devriez relâcher la pression. Regardez. L’une de mes philosophies de vie me demande d’équilibrer la magie, le corps et l’esprit. Quand je peux réaliser quelque chose de mes mains, même si la magie me ferait gagner du temps, je me refuse à l’employer. A première vue, c’est une perte de temps. J’en conviens. Cependant, si je ne fonctionnais pas comme cela, vous n’auriez pas eu le temps de me croiser dans un cadre assez privé de façon à ce que je puisse vous donner les conseils les plus adéquats, et réciproquement, je n’aurais pas eu le plaisir d’aider un élève et d’écouter ce magnifique morceau, puisque je serais partis depuis un moment. »
Sortant ma baguette lentement, je m’approchais de mon bureau pour attraper mon mug de thé vide, murmurant une formule, à peine audible. Un réflexe que j’ai pris et auquel ma baguette s’est fait. Des gestes brefs et des incantations presque silencieuses, ma façon de lancer des sorts étaient clairement celles de quelqu’un ayant eu des conflits dangereux par le passé. Et c’était le cas. Enfin, mon petit mug évoluait, se changeait, devenant une coupe d’or aux gravures nettes et précises, un petit bijou que n’importe quel petit bourge voudrait avoir dans son argenterie.
« La métamorphose fonctionne pareil, c’est une forme de magie après tout, elle se conçoit selon moi comme un raccourci. Mais alors, la question que nous sommes en droit de nous poser, c’est… Qu’est-ce qu’une belle magie, si on part de ce principe ?
Je développe. N’importe quel étudiant suivant quelques heures de cours pourrait transformer donner à du plomb l’apparence de l’or. Mais ce qui fait que l’or est si précieux, c’est la difficulté que nous avons à nous en procurer, n’est-ce pas ?
Alors générer un raccourci n’est-elle pas une insulte envers les chercheurs et travailleurs de l’or au travers du monde ? Et quand bien même, si nous accumulons une certaine quantité d’or parfait en utilisant divers disciplines magiques, l’or deviendra banal, commun, et n’aura plus guère de beauté supérieure à celle du plomb. »
D’un nouveau coup de baguette, je rendais à mon mug son apparence d’origine. Me tournant vers le jeune homme, j’approchais d’un pas en tendant brusquement ma baguette vers lui, au niveau de sa poitrine, à un petit mètre à peine, d’une part, pour le tester, et d’autres part, pour tester la confiance qu’il me porte.
« La beauté de la magie, c’est l’âme de son créateur, sa volonté, son ingéniosité, sa passion, son lien avec sa baguette, ses émotions… Vous avez un potentiel en vous, monsieur De Launay, comme chaque individu à son potentiel. Ne le gâchez pas en cherchant l’exacte perfection et en vous plongeant dans une réalisation des plus techniques. Sondez vos émotions, sondez-vous entièrement. Votre volonté se lit en vos yeux, je pourrais presque percevoir la flamme qui vous illumine. Votre volonté est forte. »
Lentement, je me retournais en rangeant ma baguette, secouant lentement la tête en attrapant un nouveau bouquin, reprenant, de dos, d’une voix basse.
« Laissez-vous guider par vos pas et votre cœur comme une douce mélodie… Entendez-la chaque jour. La métamorphose n’est pas qu’une matière, c’est un mode de vie… Transformer une chose, une personne ou un animal en autre chose demande certes un entraînement démentiel, mais une création sans âme, aussi incroyable soit elle, ne vaudra rien. »
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Dim 30 Sep 2018 - 21:21
Mon attention s'était reportée vers elle, alors qu'elle m'expliquais sa philosophie. Faire tout par la magie ? Je comprenais où elle voulait en venir, mais ce n'était pas le cas. Il y avait certaines choses que je ne faisais pas par la magie, comme dessiner. Je passais des heures à le faire, sans recourir au moindre sort. Et tous les enfants étaient élevé dans cette optique, par la Trace. Même si, reconnaissons-le, plusieurs trichaient avec celle-ci, et je n'avais pas fait exception.
Mais elle ne pouvait clairement pas me demander d'éluder la magie de ma vie. Voyait-elle la magie comme un plus ? Si c'était le cas, elle était différente de ce que j'étais, car pour moi, la magie, c'était la magie. Une part de notre monde, indissociable. Et refuser de l'utiliser, c'était inutile, débile. Même si on ne l'utilisait finalement pas pour tout.
Malgré nos divergences d'opinions, je la laissais développer. Et expliquer ce qu'était pour elle la Belle Magie. Sauf que donner l'apparence de l'or ne ferait jamais d'un mug de l'or réel. Mais ça elle le savait. Ce serait bien trop simple sinon. Il n'y avait que peu d'alchimiste à avoir franchi les limites de ces règles jusqu'alors immuables.
Et lorsque sa baguette se dirigea vers moi, l'espace d'un instant, je doutais. Devais-je me saisir de ma baguette ? La réponse se dessina aussi vite que la question s’immisça dans mon esprit, et ma main ne bougea pas, pas plus que mon regard cilla. Si elle avait voulu me lancer un sort, ses lèvres auraient bougé, même légèrement. Aussi légèrement que pour changer que précédemment pour changer la tasse.
« La beauté de la magie, c’est l’âme de son créateur, sa volonté, son ingéniosité, sa passion, son lien avec sa baguette, ses émotions… Vous avez un potentiel en vous, monsieur De Launay, comme chaque individu à son potentiel. Ne le gâchez pas en cherchant l’exacte perfection et en vous plongeant dans une réalisation des plus techniques. Sondez vos émotions, sondez-vous entièrement. Votre volonté se lit en vos yeux, je pourrais presque percevoir la flamme qui vous illumine. Votre volonté est forte. »
Peu de gens en parlait ainsi. C'était rare d'en rencontrer, même ici. Mais peut-être était-ce parce que cette forme de magie n'était que peu étudier. Ou parce que, comme disait certains, je n'étais pas le plus sociable de ma fratrie. Mais pour autant, je savais faire la différence entre belle et vieille magie. Celles-ci ne seraient pas mes préférées depuis toujours si ce n'était pas le cas.
« Laissez-vous guider par vos pas et votre cœur comme une douce mélodie… Entendez-la chaque jour. La métamorphose n’est pas qu’une matière, c’est un mode de vie… Transformer une chose, une personne ou un animal en autre chose demande certes un entraînement démentiel, mais une création sans âme, aussi incroyable soit elle, ne vaudra rien. »
« Pardonnez-moi, mais vous faites erreur si vous pensez que je ne le sais pas. »
Il y avait, je n'allais pas le cacher, une certaine lassitude dans ma voix. Je ne faisais pas ce concours pour prouver quelque chose à quelqu'un, mais parce qu'il était la condition d'accès à une chance unique. Par contre, si j'étais perfectionniste sur ce qui m'importait réellement. Et là, c'était plus que nécessaire. Mon projet, fou qu'il était, le nécessitait.
« J'étudie depuis longtemps les liens entre émotions et magie.Le livre que vous tenez dans les mains, je l'ai lu quand j'étais en quatrième année à Poudlard... »
Etonnant ? Peut-être. Peut-être parce qu'il n'était ni dans le programme de Poudlard, ni dans le programme d'Hungcalf.
« La pression que je me mets est normal, à partir du moment où le résultat de ce concours n'autorisera qu'une dizaine de personnes à être du voyage. Les personnes de ce concours auront tous un très haut niveau de performances. Et pas qu'en Métamorphose... »
Si j'avais pu éviter d'ajouter un cours à mon cursus, je l'aurais fait. Sauf que ce concours n'était pas la seule raison qui m'attirait vers la métamorphose.
« Au delà de ça, les liens qui unissent la Belle et la Vieille Magie, je compte en faire mes sujets de thèse à Hungcalf. »
Non. Je n'allais pas faire de l’esbroufe, lui montrer de quoi j'étais capable. Je n'en ressentais ni le besoin, ni l'envie. Ramassant d'autres livres, je venais les ranger sur l'étagère, prenant soin de ranger ceux-ci comme elle l'avait précédemment signifié : carnets de notes manuscrites par numéros. Et rien qu'en posant mes doigts sur eux, je ressentais l'enchantement qui picotait chacun de mes doigts.
Mais elle ne pouvait clairement pas me demander d'éluder la magie de ma vie. Voyait-elle la magie comme un plus ? Si c'était le cas, elle était différente de ce que j'étais, car pour moi, la magie, c'était la magie. Une part de notre monde, indissociable. Et refuser de l'utiliser, c'était inutile, débile. Même si on ne l'utilisait finalement pas pour tout.
Malgré nos divergences d'opinions, je la laissais développer. Et expliquer ce qu'était pour elle la Belle Magie. Sauf que donner l'apparence de l'or ne ferait jamais d'un mug de l'or réel. Mais ça elle le savait. Ce serait bien trop simple sinon. Il n'y avait que peu d'alchimiste à avoir franchi les limites de ces règles jusqu'alors immuables.
Et lorsque sa baguette se dirigea vers moi, l'espace d'un instant, je doutais. Devais-je me saisir de ma baguette ? La réponse se dessina aussi vite que la question s’immisça dans mon esprit, et ma main ne bougea pas, pas plus que mon regard cilla. Si elle avait voulu me lancer un sort, ses lèvres auraient bougé, même légèrement. Aussi légèrement que pour changer que précédemment pour changer la tasse.
« La beauté de la magie, c’est l’âme de son créateur, sa volonté, son ingéniosité, sa passion, son lien avec sa baguette, ses émotions… Vous avez un potentiel en vous, monsieur De Launay, comme chaque individu à son potentiel. Ne le gâchez pas en cherchant l’exacte perfection et en vous plongeant dans une réalisation des plus techniques. Sondez vos émotions, sondez-vous entièrement. Votre volonté se lit en vos yeux, je pourrais presque percevoir la flamme qui vous illumine. Votre volonté est forte. »
Peu de gens en parlait ainsi. C'était rare d'en rencontrer, même ici. Mais peut-être était-ce parce que cette forme de magie n'était que peu étudier. Ou parce que, comme disait certains, je n'étais pas le plus sociable de ma fratrie. Mais pour autant, je savais faire la différence entre belle et vieille magie. Celles-ci ne seraient pas mes préférées depuis toujours si ce n'était pas le cas.
« Laissez-vous guider par vos pas et votre cœur comme une douce mélodie… Entendez-la chaque jour. La métamorphose n’est pas qu’une matière, c’est un mode de vie… Transformer une chose, une personne ou un animal en autre chose demande certes un entraînement démentiel, mais une création sans âme, aussi incroyable soit elle, ne vaudra rien. »
« Pardonnez-moi, mais vous faites erreur si vous pensez que je ne le sais pas. »
Il y avait, je n'allais pas le cacher, une certaine lassitude dans ma voix. Je ne faisais pas ce concours pour prouver quelque chose à quelqu'un, mais parce qu'il était la condition d'accès à une chance unique. Par contre, si j'étais perfectionniste sur ce qui m'importait réellement. Et là, c'était plus que nécessaire. Mon projet, fou qu'il était, le nécessitait.
« J'étudie depuis longtemps les liens entre émotions et magie.Le livre que vous tenez dans les mains, je l'ai lu quand j'étais en quatrième année à Poudlard... »
Etonnant ? Peut-être. Peut-être parce qu'il n'était ni dans le programme de Poudlard, ni dans le programme d'Hungcalf.
« La pression que je me mets est normal, à partir du moment où le résultat de ce concours n'autorisera qu'une dizaine de personnes à être du voyage. Les personnes de ce concours auront tous un très haut niveau de performances. Et pas qu'en Métamorphose... »
Si j'avais pu éviter d'ajouter un cours à mon cursus, je l'aurais fait. Sauf que ce concours n'était pas la seule raison qui m'attirait vers la métamorphose.
« Au delà de ça, les liens qui unissent la Belle et la Vieille Magie, je compte en faire mes sujets de thèse à Hungcalf. »
Non. Je n'allais pas faire de l’esbroufe, lui montrer de quoi j'étais capable. Je n'en ressentais ni le besoin, ni l'envie. Ramassant d'autres livres, je venais les ranger sur l'étagère, prenant soin de ranger ceux-ci comme elle l'avait précédemment signifié : carnets de notes manuscrites par numéros. Et rien qu'en posant mes doigts sur eux, je ressentais l'enchantement qui picotait chacun de mes doigts.
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Mer 3 Oct 2018 - 12:38
Ce petit a du caractère, je dois l’avouer. Pour avoir fait un séjour à Serpentard, j’ai l’habitude de ce genre de nature. Passant un rapide coup d’œil au livre qu’il avait mentionné, je souriais doucement. Soit, et pourquoi pas. Secouant doucement la tête après avoir mis à sa place le dit ouvrage, je semblais plus attentive aux mains du jeune adulte lorsqu’il s’approchait de mes manuscrits. Le numéro 9, hein… ? Un sourire blême naissait à mon visage alors que mes souvenirs s’entremêlaient lentement, avant de secouer la tête, attrapant l’un des dits livres, le numéro 7 en l’ouvrant lentement, une étrange fumée sombre s’en dégageant venant dessiner comme une tête de mort.
Pas besoin d’être un génie pour le comprendre, ces enchantements sont définitivement de la magie noire. Et rudement élaborée. Parcourant les lignes, je refermais l’ouvrage alors que la fumée semblait reprendre place à l’intérieur en même temps, grimpant sur la bibliothèque en posant mon genou sur une étagère pour poser l’ouvrage à sa place, bien trop haut pour moi. Redescendant lentement, je constatais les légères marques à mes genou à force de répéter la même opération dans ma bibliothèque personnelle et celle-ci. La souffrance se matérialisait d’une couleur rouge, violette, un peu sombre à ce niveau alors que mon minois ne semblait pas même se crisper.
Loin d’être insensible, je n’avais cependant que trop conscience des différences entre les souffrances physiques, morales et magiques. Il s’avère que les souffrances physiques sont les moins horribles. Secouant doucement la tête, je venais m’asseoir sur mon bureau en attrapant ma bouteille d’eau pour boire une gorgée.
« Je pense que vous vous méprenez, monsieur De Launay. Je ne cherche pas à connaître les limites de votre savoir. Vous êtes étudiant à Hungcalf, vos ambitions paraissent sincères, votre talent n’est pas à prouver. Hormis des sorts plus ou moins complexe et quelques théories que vous retrouverez dans les livres de certains auteurs plus malins que moi, la seule chose que je peux vous apporter, c’est du temps, et le renforcement de votre esprit.
C’est d’ailleurs le principe de l’enseignement. Lire ce livre hors programme en quatrième année vous a probablement fait gagner en expérience, certes. Mais si vous l’aviez étudié, vous l’auriez compris plus rapidement et plus en profondeur. »
M’approchant lentement de ma bibliothèque, je plissais les yeux après avoir bu une seconde gorgée d’eau pour attraper un bouquin. Un livre de cuisine on ne peut plus classique à priori, comportement des recettes de desserts en tout genre. Brownie, fondant au chocolat, éclairs, tiramisu, tarte aux fraises... Le lui tendant lentement, je cherchais le regard du blondinet, le miens on ne peut plus sérieux.
« Lisez ça pour votre premier cours. Vous me ferez un compte rendu de ce que vous en avez appris, écrit ou oral à la fin de l’heure, peu m’importe. »
Evidemment, ce bouquin était absolument codé et des dizaines d’interprétations sont possibles selon les clés de lecture. Parfois il guide sur d’anciennes recherches alchimiques, parfois sur une spéculation quant à la vie éternelle, parfois des recettes de potions, parfois elle traduit un conte, d’autres fois, elle parle d’histoire de la magie, et enfin, elle est une thèse de métamorphose avancée, rédigée par un professeur chercheur que j’ai rencontré il y a quelques années.
A moi-même qui ait étudié les sciences occultes et qui ait dû faire beaucoup de décryptage de par mon métier d’Auror, il m’a fallu des mois pour découvrir toutes les informations que relèvent ce bouquin. Il m’arrive même encore parfois de le relire pour être sûre que je n’en ai pas oublié une, malgré le fait que son auteur m’ait assuré que non. La prouesse en soit est double.
Être capable de métamorphoser les lettres et leurs logiques pour faire passer un certain nombre de messages, mais surtout, le nombre de messages véhiculés, juste impressionnant pour un bouquin d’une cinquantaine de pages. Et le plus fort, c’est d’y parvenir sans magie… Regardant mon petit tas avancer, je soupirais lentement.
« Bordel ça se mérite une bibliothèque rangée ! Je dois avoir du thé qui traîne, vous en voulez ? »
Pas besoin d’être un génie pour le comprendre, ces enchantements sont définitivement de la magie noire. Et rudement élaborée. Parcourant les lignes, je refermais l’ouvrage alors que la fumée semblait reprendre place à l’intérieur en même temps, grimpant sur la bibliothèque en posant mon genou sur une étagère pour poser l’ouvrage à sa place, bien trop haut pour moi. Redescendant lentement, je constatais les légères marques à mes genou à force de répéter la même opération dans ma bibliothèque personnelle et celle-ci. La souffrance se matérialisait d’une couleur rouge, violette, un peu sombre à ce niveau alors que mon minois ne semblait pas même se crisper.
Loin d’être insensible, je n’avais cependant que trop conscience des différences entre les souffrances physiques, morales et magiques. Il s’avère que les souffrances physiques sont les moins horribles. Secouant doucement la tête, je venais m’asseoir sur mon bureau en attrapant ma bouteille d’eau pour boire une gorgée.
« Je pense que vous vous méprenez, monsieur De Launay. Je ne cherche pas à connaître les limites de votre savoir. Vous êtes étudiant à Hungcalf, vos ambitions paraissent sincères, votre talent n’est pas à prouver. Hormis des sorts plus ou moins complexe et quelques théories que vous retrouverez dans les livres de certains auteurs plus malins que moi, la seule chose que je peux vous apporter, c’est du temps, et le renforcement de votre esprit.
C’est d’ailleurs le principe de l’enseignement. Lire ce livre hors programme en quatrième année vous a probablement fait gagner en expérience, certes. Mais si vous l’aviez étudié, vous l’auriez compris plus rapidement et plus en profondeur. »
M’approchant lentement de ma bibliothèque, je plissais les yeux après avoir bu une seconde gorgée d’eau pour attraper un bouquin. Un livre de cuisine on ne peut plus classique à priori, comportement des recettes de desserts en tout genre. Brownie, fondant au chocolat, éclairs, tiramisu, tarte aux fraises... Le lui tendant lentement, je cherchais le regard du blondinet, le miens on ne peut plus sérieux.
« Lisez ça pour votre premier cours. Vous me ferez un compte rendu de ce que vous en avez appris, écrit ou oral à la fin de l’heure, peu m’importe. »
Evidemment, ce bouquin était absolument codé et des dizaines d’interprétations sont possibles selon les clés de lecture. Parfois il guide sur d’anciennes recherches alchimiques, parfois sur une spéculation quant à la vie éternelle, parfois des recettes de potions, parfois elle traduit un conte, d’autres fois, elle parle d’histoire de la magie, et enfin, elle est une thèse de métamorphose avancée, rédigée par un professeur chercheur que j’ai rencontré il y a quelques années.
A moi-même qui ait étudié les sciences occultes et qui ait dû faire beaucoup de décryptage de par mon métier d’Auror, il m’a fallu des mois pour découvrir toutes les informations que relèvent ce bouquin. Il m’arrive même encore parfois de le relire pour être sûre que je n’en ai pas oublié une, malgré le fait que son auteur m’ait assuré que non. La prouesse en soit est double.
Être capable de métamorphoser les lettres et leurs logiques pour faire passer un certain nombre de messages, mais surtout, le nombre de messages véhiculés, juste impressionnant pour un bouquin d’une cinquantaine de pages. Et le plus fort, c’est d’y parvenir sans magie… Regardant mon petit tas avancer, je soupirais lentement.
« Bordel ça se mérite une bibliothèque rangée ! Je dois avoir du thé qui traîne, vous en voulez ? »
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Jeu 4 Oct 2018 - 22:14
« Lisez ça pour votre premier cours. Vous me ferez un compte rendu de ce que vous en avez appris, écrit ou oral à la fin de l’heure, peu m’importe. »
Était-elle sérieuse ? La question m'effleura l'esprit, alors que je regardais le livre qu'elle m'avait donné. Cinquante pages... de recettes de cuisine. Mon regard se fronça un instant, alors que je regardais l'avant et l’arrière du bouquin, cherchant clairement à comprendre. Pourquoi ? Pourquoi ce livre ? Quel rapport avec la métamorphose ? Etait-il lui même un objet altéré, à la vocation de ressembler à un livre de recette ? Peut-être. Il faudrait que je réponde à cette question, et donc, naturellement, je rangeais le livre dans mon sac, acquiesçant le travail.
« Bordel ça se mérite une bibliothèque rangée ! Je dois avoir du thé qui traîne, vous en voulez ? »
Mon regard revint vers elle, et j’acquiesçais d'un « Volontiers. » sincère, encore un peu intrigué par le devoir qu'elle m'avait donné juste avant. Et alors qu'elle préparait la boisson, je terminais le rangement des derniers manuscrits.
Finalement, lorsqu'elle me tendit la tasse, je la prenais, et posa la question qui était alors dans mon esprit :
« Ces livres... Que contiennent-ils ? »
Ma question était clairement sous-entendu. On ne protégeait pas un manuscrit avec de la magie noire pour rien. Du coup, ma curiosité était éveillée, et avait envie d'en savoir plus. D'être étanchée. J'avais toujours eu cette curiosité, surtout quand il s'agissait de bouquins, et encore plus s'ils semblaient interdits. Il fallait reconnaitre que c'était attirant, tentant, aguichant d'une certaine manière.
Et comme pour renforcer ma question, avant de gouter ce thé, j'ajoutais :
« Pourquoi les avoir protégés eux plutôt que les autres ? »
Me repassant la scène sous les yeux, je réalisais alors que ces yeux n'étaient pas de cette couleur tantôt. Mon regard se plissa à son intention, et mon cerveau cherchait à en faire les déductions qui semblaient logiques.
Était-elle sérieuse ? La question m'effleura l'esprit, alors que je regardais le livre qu'elle m'avait donné. Cinquante pages... de recettes de cuisine. Mon regard se fronça un instant, alors que je regardais l'avant et l’arrière du bouquin, cherchant clairement à comprendre. Pourquoi ? Pourquoi ce livre ? Quel rapport avec la métamorphose ? Etait-il lui même un objet altéré, à la vocation de ressembler à un livre de recette ? Peut-être. Il faudrait que je réponde à cette question, et donc, naturellement, je rangeais le livre dans mon sac, acquiesçant le travail.
« Bordel ça se mérite une bibliothèque rangée ! Je dois avoir du thé qui traîne, vous en voulez ? »
Mon regard revint vers elle, et j’acquiesçais d'un « Volontiers. » sincère, encore un peu intrigué par le devoir qu'elle m'avait donné juste avant. Et alors qu'elle préparait la boisson, je terminais le rangement des derniers manuscrits.
Finalement, lorsqu'elle me tendit la tasse, je la prenais, et posa la question qui était alors dans mon esprit :
« Ces livres... Que contiennent-ils ? »
Ma question était clairement sous-entendu. On ne protégeait pas un manuscrit avec de la magie noire pour rien. Du coup, ma curiosité était éveillée, et avait envie d'en savoir plus. D'être étanchée. J'avais toujours eu cette curiosité, surtout quand il s'agissait de bouquins, et encore plus s'ils semblaient interdits. Il fallait reconnaitre que c'était attirant, tentant, aguichant d'une certaine manière.
Et comme pour renforcer ma question, avant de gouter ce thé, j'ajoutais :
« Pourquoi les avoir protégés eux plutôt que les autres ? »
Me repassant la scène sous les yeux, je réalisais alors que ces yeux n'étaient pas de cette couleur tantôt. Mon regard se plissa à son intention, et mon cerveau cherchait à en faire les déductions qui semblaient logiques.
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Ven 5 Oct 2018 - 10:25
Quel enfant curieux… Focalisée sur la préparation du thé, je réfléchissais à ma question. Ne pas lui répondre serait une invitation à jouer avec l’interdit. Lui donner une réponse insatisfaisante serait un gage de méfiance, et donc une invitation à jouer avec l’interdit. Le problème… C’est que je ne suis pas certaine qu’il soit en mesure de survivre à certains de ses enchantements. Me frottant le menton lentement en faisant couler l’eau chaude, je venais m’asseoir en tailleur sur mon bureau après avoir préparé les deux mug, posés sur le côté.
« Après avoir obtenu mon diplôme en sciences occultes, j’ai intégré le ministère de la magie en tant qu’Auror. Entre temps, j’ai voyagé à travers le monde. J’ai pourchassé des gens mal intentionné et appris d’autres pour des enquêtes, pendant quinze longues années. A vrai dire, durant mes dix années d’études à Hungcalf, j’exerçais déjà en secret pour le compte du ministère. »
Attrapant la tasse brûlante pour réchauffer mes doigts avec, la caressant doucement, je reprenais lentement.
« J’ai des prédispositions de naissance. Pour l’infiltration, pour la magie. Pour la manipulation. Aussi, ces livres contiennent un grand nombre d’informations diverses et variées. Certains tomes comportent les emplacements de certains des coffres comportement des souvenirs que j’ai dû effacer de ma mémoire pour éviter des traumatismes qui m’auraient rendu inapte à ma fonction, et en décrivent brièvement le contenu.
D’autres sont des informations d’archives concernant les bibliothèques personnels de personnes que j’ai arrêtées ou… Enfin. Bref. Il y a aussi… Quelques souvenirs arrachés à un collègue… Il y a… Quelques sorts perdus plus ou moins dangereux et difficiles à maîtriser… Le principe de l’enchantement de ces bouquins est simple. Elle sonde celui qui les touche en fonction de ses intentions.
Si je voulais me servir de ces livres pour porter atteinte à quelqu’un, je mourrais immédiatement après avoir posé les yeux sur quelques lignes. C’est un enchantement ironique. Ceux qui désirent le pouvoir veulent gravir les échelons au dépit des autres, comme vous par votre désire d’absolument réussir ce concours, sont rejetés par le savoir qui y est comporté. Vous avez ressenti quelque chose en les touchant, je me trompe ?
Le plus ironique, c’est que le fondamental de l’enchantement que j’ai utilisé ET son Némésis qui permet de l’annuler sont dans ces bouquins. Ce sont des magies perdues. Puissantes, dangereuses. Assez peu stable et absolument pas fiable. »
Buvant une gorgée de mon thé, je plongeais mon regard vers le jeune homme à nouveau, fronçant quelques peu les sourcils alors que mes yeux viraient lentement à un bleu pâle en s’illuminant légèrement, alors que mon visage se crispait légèrement, gage d’une mise en garde.
« Comprenez-moi bien, monsieur De Launay. J’ai passé pratiquement 25 ans de ma vie à chasser la magie noire et à en protéger le ministère de chaque source potentiellement dangereuse que j’ai pu découvrir. Ces livres ne sont pas bons pour les personnes constitués d’un esprit rationnel.
A vrai dire, ils ne sont bons pour personne. De nombreuses fois j’ai hésité à les brûler et détruire purement et simplement les souvenirs que j’ai extraits, mais si j’en fais ainsi, qui sera en mesure de faire face si l’une des horreurs contenue dans ces manuscrits sont connues par quelqu’un d’autre, par héritage ou par recherches ?
Libre à vous de me croire folle, de ne pas me croire, je ne vous demande qu’une chose, n’en parler à personne et ne jamais, au grand jamais tenter d’ouvrir l’un de ces livres. Je vous ai dévoilé toute la vérité pour que vous n’ayez pas la curiosité de tenter de les lire. Et les conséquences pourraient être désastreuses, je préfère être démise de mes fonctions et jugée pour détenir autant de magie noire plutôt que de mettre en danger mes élèves.
Clignant des yeux en remarquant la lueur bleue qui s’échappait vaguement dans la pièce, je comprenais que mes émotions m’avaient encore échappées. Ca m’arrive bien trop souvent quand on s’approche de ces bouquins… Fermant lentement les yeux, je les rouvrais, ceux-ci ayant repris leur gris habituel. Plus qu’un mystère à élucider : va-t-il me croire et me faire confiance ou non ?
« Après avoir obtenu mon diplôme en sciences occultes, j’ai intégré le ministère de la magie en tant qu’Auror. Entre temps, j’ai voyagé à travers le monde. J’ai pourchassé des gens mal intentionné et appris d’autres pour des enquêtes, pendant quinze longues années. A vrai dire, durant mes dix années d’études à Hungcalf, j’exerçais déjà en secret pour le compte du ministère. »
Attrapant la tasse brûlante pour réchauffer mes doigts avec, la caressant doucement, je reprenais lentement.
« J’ai des prédispositions de naissance. Pour l’infiltration, pour la magie. Pour la manipulation. Aussi, ces livres contiennent un grand nombre d’informations diverses et variées. Certains tomes comportent les emplacements de certains des coffres comportement des souvenirs que j’ai dû effacer de ma mémoire pour éviter des traumatismes qui m’auraient rendu inapte à ma fonction, et en décrivent brièvement le contenu.
D’autres sont des informations d’archives concernant les bibliothèques personnels de personnes que j’ai arrêtées ou… Enfin. Bref. Il y a aussi… Quelques souvenirs arrachés à un collègue… Il y a… Quelques sorts perdus plus ou moins dangereux et difficiles à maîtriser… Le principe de l’enchantement de ces bouquins est simple. Elle sonde celui qui les touche en fonction de ses intentions.
Si je voulais me servir de ces livres pour porter atteinte à quelqu’un, je mourrais immédiatement après avoir posé les yeux sur quelques lignes. C’est un enchantement ironique. Ceux qui désirent le pouvoir veulent gravir les échelons au dépit des autres, comme vous par votre désire d’absolument réussir ce concours, sont rejetés par le savoir qui y est comporté. Vous avez ressenti quelque chose en les touchant, je me trompe ?
Le plus ironique, c’est que le fondamental de l’enchantement que j’ai utilisé ET son Némésis qui permet de l’annuler sont dans ces bouquins. Ce sont des magies perdues. Puissantes, dangereuses. Assez peu stable et absolument pas fiable. »
Buvant une gorgée de mon thé, je plongeais mon regard vers le jeune homme à nouveau, fronçant quelques peu les sourcils alors que mes yeux viraient lentement à un bleu pâle en s’illuminant légèrement, alors que mon visage se crispait légèrement, gage d’une mise en garde.
« Comprenez-moi bien, monsieur De Launay. J’ai passé pratiquement 25 ans de ma vie à chasser la magie noire et à en protéger le ministère de chaque source potentiellement dangereuse que j’ai pu découvrir. Ces livres ne sont pas bons pour les personnes constitués d’un esprit rationnel.
A vrai dire, ils ne sont bons pour personne. De nombreuses fois j’ai hésité à les brûler et détruire purement et simplement les souvenirs que j’ai extraits, mais si j’en fais ainsi, qui sera en mesure de faire face si l’une des horreurs contenue dans ces manuscrits sont connues par quelqu’un d’autre, par héritage ou par recherches ?
Libre à vous de me croire folle, de ne pas me croire, je ne vous demande qu’une chose, n’en parler à personne et ne jamais, au grand jamais tenter d’ouvrir l’un de ces livres. Je vous ai dévoilé toute la vérité pour que vous n’ayez pas la curiosité de tenter de les lire. Et les conséquences pourraient être désastreuses, je préfère être démise de mes fonctions et jugée pour détenir autant de magie noire plutôt que de mettre en danger mes élèves.
Clignant des yeux en remarquant la lueur bleue qui s’échappait vaguement dans la pièce, je comprenais que mes émotions m’avaient encore échappées. Ca m’arrive bien trop souvent quand on s’approche de ces bouquins… Fermant lentement les yeux, je les rouvrais, ceux-ci ayant repris leur gris habituel. Plus qu’un mystère à élucider : va-t-il me croire et me faire confiance ou non ?
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Dim 4 Nov 2018 - 16:16
Je l'écoutais, avec un certain intérêt je devais le reconnaître. Ce n'était pas parce qu'il s'agissait de magie noire ou par curiosité malsaines, mais parce que j'avais posé la question. Et lorsqu'elle me dit que je faisais mon concours par envie de dépasser les autres, j'eus un léger mouvement de recul, trouvant le moment parfait pour apprécier le thé qu'elle m'avait tendu plus tôt. J'avoue que je n'aimais pas la comparaison, mais si elle le pensait, était-ce le signe que je devenais ainsi ?
J'étais prêt à beaucoup pour les miens, et pour réaliser mes projets personnels. Mais étais-je celui qui écraserait toute concurrence ? Un non mental vint me rassurer. Skinner voulait, depuis qu'elle savait, que je sois dans les trois premiers. Moi, je voulais réussir ce concours pour le prix qu'il apportait. Et si je le ratais, je savais que je n'en ferais pas une maladie. Mon père aussi attendait de moi que j'excelle dans certaines matières. Et c'était une chose que j'avais en horreur.
Ma vérité était toute autre, et si c'était là l'image que je reflétais, il allait falloir corriger ça. Je n'étais pas ce genre d'être, capable des pires choses pour le plus grand bien. Que du contraire. Mais je ne pouvais nier avoir ressenti quelque chose, comme elle le disait en touchant ses livres. Ni nier le fait que j'avais encore plus envie d'être celui qui poserait un jour les yeux sur ces lignes. J'aimais la magie, surtout la vieille, alors quand on m'en parlait, on avait tout de suite mon attention.
« Je ne vous demande qu’une chose, n’en parler à personne et ne jamais, au grand jamais tenter d’ouvrir l’un de ces livres. »
« Je vous le promets. » déclarais-je finalement, d'un ton calme et posé, plongeant mon regard dans le sien. Je n'affirmais pas qu'il s'agissait là de quelque chose qui me serait facile, que je ne serais jamais tenté, mais je savais que je tiendrais parole. Cela semblait d'abord important pour elle, et ensuite, je n'arrivais pas à me sentir lésé.
Buvant une nouvelle lampée de thé, je reprenais :
« J'aime apprendre... Je dirais même que j'adore ça, surtout quand il s'agit de magie. Mais croyez-moi quand je vous dit que je ne suis pas avide de ce savoir. »
J'aimais la magie parce qu'elle était d'une beauté incomparable à mes yeux. Si un jour je devenais enchanteur, ce ne serait que pour le bonheur des gens et non leur malheur. Même au sein des Capes Noires, je choisissais ce à quoi je m'intéressais réellement. Et lorsque la Magie Noire était intéressante, semblait utile pour mes projets, je prenais le soin de peser le pour et le contre.
Me risquerais-je dés lors, à demander plus ? Croirait-elle ce que je venais de lui dire ? Rien n'était moins sur. Et puis, une autre question trottait dans ma tête, depuis qu'elle avait déclaré avoir des prédispositions de naissance...
« Vous êtes une métamorphomage pas vrai ? »
Ces yeux qui m'avaient semblé changer de couleur, cet apparence juvénile malgré autant d'années à traquer pour le ministère, et cette phrase... j'en étais convaincu intérieurement. Mais je n'aimais pas les hypothèses laissées en suspens.
J'étais prêt à beaucoup pour les miens, et pour réaliser mes projets personnels. Mais étais-je celui qui écraserait toute concurrence ? Un non mental vint me rassurer. Skinner voulait, depuis qu'elle savait, que je sois dans les trois premiers. Moi, je voulais réussir ce concours pour le prix qu'il apportait. Et si je le ratais, je savais que je n'en ferais pas une maladie. Mon père aussi attendait de moi que j'excelle dans certaines matières. Et c'était une chose que j'avais en horreur.
Ma vérité était toute autre, et si c'était là l'image que je reflétais, il allait falloir corriger ça. Je n'étais pas ce genre d'être, capable des pires choses pour le plus grand bien. Que du contraire. Mais je ne pouvais nier avoir ressenti quelque chose, comme elle le disait en touchant ses livres. Ni nier le fait que j'avais encore plus envie d'être celui qui poserait un jour les yeux sur ces lignes. J'aimais la magie, surtout la vieille, alors quand on m'en parlait, on avait tout de suite mon attention.
« Je ne vous demande qu’une chose, n’en parler à personne et ne jamais, au grand jamais tenter d’ouvrir l’un de ces livres. »
« Je vous le promets. » déclarais-je finalement, d'un ton calme et posé, plongeant mon regard dans le sien. Je n'affirmais pas qu'il s'agissait là de quelque chose qui me serait facile, que je ne serais jamais tenté, mais je savais que je tiendrais parole. Cela semblait d'abord important pour elle, et ensuite, je n'arrivais pas à me sentir lésé.
Buvant une nouvelle lampée de thé, je reprenais :
« J'aime apprendre... Je dirais même que j'adore ça, surtout quand il s'agit de magie. Mais croyez-moi quand je vous dit que je ne suis pas avide de ce savoir. »
J'aimais la magie parce qu'elle était d'une beauté incomparable à mes yeux. Si un jour je devenais enchanteur, ce ne serait que pour le bonheur des gens et non leur malheur. Même au sein des Capes Noires, je choisissais ce à quoi je m'intéressais réellement. Et lorsque la Magie Noire était intéressante, semblait utile pour mes projets, je prenais le soin de peser le pour et le contre.
Me risquerais-je dés lors, à demander plus ? Croirait-elle ce que je venais de lui dire ? Rien n'était moins sur. Et puis, une autre question trottait dans ma tête, depuis qu'elle avait déclaré avoir des prédispositions de naissance...
« Vous êtes une métamorphomage pas vrai ? »
Ces yeux qui m'avaient semblé changer de couleur, cet apparence juvénile malgré autant d'années à traquer pour le ministère, et cette phrase... j'en étais convaincu intérieurement. Mais je n'aimais pas les hypothèses laissées en suspens.
- InvitéInvité
Re: Un an de retard à peine | Eden
Mer 21 Nov 2018 - 21:51
L’ambiance changeait en sa tournure. Je le ressentais, autour de moi. La promesse émise par le jeune homme paraissait simple et claire, mes yeux se refermant lentement avant de s’éclaircir, un léger sourire naissant à nouveau à mon minois. La confiance semble naître entre l’élève et moi. Un semblant de confiance. Il a bien compris mes avertissements. Voir même, il semble chercher à me rassurer, me persuader. Bien évidemment, cela se tranche en une volonté de sa part d’obtenir des résultats.
Il me rappelle moi, au même âge. L’idée me fit rire un instant en continuant d’écouter ses paroles en retrouvant mon calme pour boire une gorgée de mon thé brûlant. Son questionnement était pertinent. Je pense que cacher mon don au sein de l’établissement va être compliqué, au moins envers les élèves en qui j’ai confiance. Et ne soyons pas absurdes : la confiance est faite pour être trahie, sinon elle n’aurait aucune valeur.
« J’en prends note, monsieur De Launay. Vous avez face à vous quelqu’un qui a été avide de savoir. Je m’assurais simplement que votre volonté n’est pas de tournée en une voie qui n’est clairement la bonne. Je suis effectivement métamorphomage. Cela dit, contrairement à la majorité de mes confrères, ce ne sont pas mes cheveux qui changent de couleur selon mes émotions, mais mes yeux. En plus de s’illuminer légèrement. »
Basculant pour me redresser, proche de la chaise du jeune homme, assez loin pour lui laisser un minimum d’espace privé, assez proche pour qu’il puisse constater cette totale absence d’odeur corporel, ces gonflements de mon ventre parfaitement contrôlés. Mon attitude, en elle-même, était proche de celle des chasseurs les plus professionnels. Capables en un instant de s’effacer, de réagir, d’interpréter, d’adapter.
A vrai dire, cela pouvait aller plus loin. Mes yeux reflétaient certes quelque chose de pure. De sincère. Mais mon corps, lui, traduisait l’habitude de traquer. Et plus sombrement encore, de tuer. Enfin, lentement, je contournais le bureau pour attraper une cigarette dans mon sac en me glissant au rebord de la fenêtre pour l’ouvrir et l’allumer lentement.
« Il faudrait peut-être que je vous parle du programme au fait. Cette année, en métamorphose, nous travaillons sur la transformation de l’argile. Plus précisément, une suite de sorts dont je suis pour la majorité l’auteur, que j’ai présenté pour ma thèse de DEFI’s, consistant à transformer de l’argile en corps humain.
Mes élèves ont été surpris à la rentrée ; rassurez-vous, il n’y a rien ici de dangereux ou d’illégal, j’ai pendant ma thèse exploré au maximum le domaine, il est impossible de créer un golem viable, une parfaite reproduction d’un être humain viable. Au niveau de mes étudiants, je cherche simplement à vous faire reproduire un aspect et essayer de le déplacer, mais il n’en reste qu’un pantin. Simplement cet exercice est à la fois à la portée des premières années et à la fois hors de portée de la majorité des dixième années.
Il s’agit d’un thème extrêmement vaste qui représentera l’essentiel de vos cours théoriques de l’année et une partie de vos cours pratique, l’autre étant focalisée sur l’essence de la métamorphose : la transformation. Savoir être quelqu’un d’autre. Un thème libre que je vous présenterai fin novembre ou début décembre, bien plus complexe, je vous rassure que de boire une simple potion. »
Tirant une latte sur ma cigarette je soupirais lentement la fumée comme une expiation de mes pêchés. Cela se sentait en mon ton. Une part de passion était présente dans mes mots, mais aussi une part de vide et de douleur, montrant le prix payé pour la création et la réalisation de ma thèse, surtout autour de l’un de mes deux objectifs de l’époque… Ramener l’être perdue d’entre les morts, même si c’était artificiel. Ça me suffisait. Qu’est-ce que j’étais naïve…
Il me rappelle moi, au même âge. L’idée me fit rire un instant en continuant d’écouter ses paroles en retrouvant mon calme pour boire une gorgée de mon thé brûlant. Son questionnement était pertinent. Je pense que cacher mon don au sein de l’établissement va être compliqué, au moins envers les élèves en qui j’ai confiance. Et ne soyons pas absurdes : la confiance est faite pour être trahie, sinon elle n’aurait aucune valeur.
« J’en prends note, monsieur De Launay. Vous avez face à vous quelqu’un qui a été avide de savoir. Je m’assurais simplement que votre volonté n’est pas de tournée en une voie qui n’est clairement la bonne. Je suis effectivement métamorphomage. Cela dit, contrairement à la majorité de mes confrères, ce ne sont pas mes cheveux qui changent de couleur selon mes émotions, mais mes yeux. En plus de s’illuminer légèrement. »
Basculant pour me redresser, proche de la chaise du jeune homme, assez loin pour lui laisser un minimum d’espace privé, assez proche pour qu’il puisse constater cette totale absence d’odeur corporel, ces gonflements de mon ventre parfaitement contrôlés. Mon attitude, en elle-même, était proche de celle des chasseurs les plus professionnels. Capables en un instant de s’effacer, de réagir, d’interpréter, d’adapter.
A vrai dire, cela pouvait aller plus loin. Mes yeux reflétaient certes quelque chose de pure. De sincère. Mais mon corps, lui, traduisait l’habitude de traquer. Et plus sombrement encore, de tuer. Enfin, lentement, je contournais le bureau pour attraper une cigarette dans mon sac en me glissant au rebord de la fenêtre pour l’ouvrir et l’allumer lentement.
« Il faudrait peut-être que je vous parle du programme au fait. Cette année, en métamorphose, nous travaillons sur la transformation de l’argile. Plus précisément, une suite de sorts dont je suis pour la majorité l’auteur, que j’ai présenté pour ma thèse de DEFI’s, consistant à transformer de l’argile en corps humain.
Mes élèves ont été surpris à la rentrée ; rassurez-vous, il n’y a rien ici de dangereux ou d’illégal, j’ai pendant ma thèse exploré au maximum le domaine, il est impossible de créer un golem viable, une parfaite reproduction d’un être humain viable. Au niveau de mes étudiants, je cherche simplement à vous faire reproduire un aspect et essayer de le déplacer, mais il n’en reste qu’un pantin. Simplement cet exercice est à la fois à la portée des premières années et à la fois hors de portée de la majorité des dixième années.
Il s’agit d’un thème extrêmement vaste qui représentera l’essentiel de vos cours théoriques de l’année et une partie de vos cours pratique, l’autre étant focalisée sur l’essence de la métamorphose : la transformation. Savoir être quelqu’un d’autre. Un thème libre que je vous présenterai fin novembre ou début décembre, bien plus complexe, je vous rassure que de boire une simple potion. »
Tirant une latte sur ma cigarette je soupirais lentement la fumée comme une expiation de mes pêchés. Cela se sentait en mon ton. Une part de passion était présente dans mes mots, mais aussi une part de vide et de douleur, montrant le prix payé pour la création et la réalisation de ma thèse, surtout autour de l’un de mes deux objectifs de l’époque… Ramener l’être perdue d’entre les morts, même si c’était artificiel. Ça me suffisait. Qu’est-ce que j’étais naïve…
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