Voila quelques temps que j'avais intégrer le Styx. J'avais eu de la chance que ma famille compte, dans ses membres quelques noms qui étaient encore connus ici, et reconnu pour leur implication. Ca m'avait servi de témoin de bonne foi, et je les avais remercié lors d'un récent contact avec eux.

L'avantage du Styx restait qu'à mon rôle de Glutonny, j'étais une personne apte. Témoin les soirées arrosées avec @Raven Stone et June Reynolds, ou encore mon ancienne implication chez les Beer flop. Si on m'avait dit que cette époque bénite me permettrait de m'en sortir en réalisant des cocktails et m'occupant de la gente féminine et masculine, croyez bien que j'aurais été encore plus appliquée à l'époque.

Ce soir, j'étais justement au bar. Pas de combat organisé au fight club clandestin me permettait, pour une soirée calme, de me concentrer au bar et même de permettre au styxien qui me remplacer d'habitude de prendre sa soirée. Un paye d'économiser, et lui heureux de pouvoir aller réviser son cours. Que demande le peuple ? Du Rhum, si vous voulez tout savoir. Du Rhum, encore et toujours du Rhum. Alors je m'étais absenté, rendu jusqu'à la réserve pour en rechercher une caisse et la ramener au bar. Mais en revenant, je la découvrait assise là.

Pardon Mam'zelle. déclarais-je en revenant derrière le bar. Je dépose ça et je suis à vous tout de suite. et déposant la caisse, je m'approche de la cliente pour demander mécaniquement : Dites-moi ce qu'il vous ravirait le palais et ferait pétiller ce regard ?

Les jambes parfaitement croisé sous une robe sans pli et l'épaisse crinière disciplinée en une queue de cheval haute, Cataleya juge. Ouvertement. L'océan tourmenté de son regard balaye un a un les éléments qui s'offre à lui et, inlassablement, s’érige en une frontière aussi primaire que sauvage entre cette reine sans couronne et tout être vivant que ce lieu vicié cherchait désespérément à presser tout contre sa robe aux allures de sirène. Elle ignorait encore si son choix était le bon, mais quitte a avoir osé le pas jusqu'ici, autant assumer jusqu'au bout cette folie. Elle prend pourtant des airs de chat sauvage, Cat, lorsqu'une voix l'arrache à l'hostilité toute singulière qu'elle dardait sur cet homme tenu plus loin, dans l'encadré d'une porte, qui s'acharnait à vouloir soutenir l'enfer de son regard. « Je dépose ça et je suis à vous tout de suite  » Fait donc, manant. Sacro-sainte Quarta était de toute manière bien trop occupée à vouloir claquer sa suprématie sur le visage déformé de cet homme tenu là-bas, à quinze mètre, et si sa poitrine soudainement bombée à la manière d'un coq n'était pas assez équivoque, on pouvait à présent souligner l'inclinaison légère et pourtant significative de son crâne comme témoin de son irritation plus que palpable. Elle allait le bouffer, ce con.

« Dites-moi ce qu'il vous ravirait le palais et ferait pétiller ce regard ? »
Si le barman prend mécaniquement sa commande, Cataleya ne détourne en rien le regard, piquée dans une fierté irraisonnée et un combat sans réel sens dont elle peine pourtant à se détacher. Pour un peu elle lui aurait fait signe se se taire mais c'est l'éther au bout de la voix qu'elle ose finalement passer commande. « Un Whisky pur feu, Waulters. » Elle l'a reconnu à l'odeur, et le nom lui a été donné par Wyatt. Si elle a bien fait quelques recherches par pure curiosité, force était d'admettre que Cataleya Blackthorn s'en était vite désintéressé. Trop vite, peut être, car il ne faisait aucun doute que son sens du drame aurait été plus que piqué si elle s'était acharné sur cette voie. « Tes cotes vont mieux ? » Simple question de politesse, quand bien même elle n'avait mit aucune forme lors de sa commande. Elle se moquait un peu de la réponse.  « Parce que si je savais que tu frapperais l'un de mes ambumages, j'aurai frappé sans la moindre hésitation dessus. »

Un Whisky pur feu... Je détestais ce genre de commande. Y'avait rien à faire, juste prendre un verre, le déposer et servir. Ce que je faisais, en ajoutant : Gluttony, je préfère. Ici tout du moins. Mon nom était ce qu'il était, et j'en avais pas honte. Mais si j'avais postulé à ce job, c'est aussi parce que ça me permettait de ne pas avoir à répondre à ce nom de famille. En plus, insister pour qu'on m'appelle par mon nom de scène si on peut dire, ça me donnait un genre que j'aimais. Probablement pour ça que ce petit sourire en coin naissait et aussi parce que la rousse était jolie.

« Tes cotes vont mieux ? » Celle-la je l'attendais pas. Pas plus que la suite d'ailleurs. Et je m'arrête dans mon mouvement pour refermer la bouteille, regardant la médicomage qui s'enquerait de mon état. Mais était-ce reellement le cas ? « Parce que si je savais que tu frapperais l'un de mes ambumages, j'aurai frappé sans la moindre hésitation dessus. »

Je... réfléchis, ce qui n'est déjà pas trop mal dans mon cas, ne vois pas de quoi vous parler. Mes côtes vont mieux. Quand est-ce que mes cotes avait souffert ? Même dans la cage qu'abritait cet endroit pour les combats illégaux, s'il m'arrivait d'y participer, je n'avais pas le souvenir d'avoir froisé mes cotes. Et encore moins d'avoir tape un ambumage. Vous imaginez si on faisait appel aux ambumages pour soigner nos membres, l'endroit aurait quelques problèmes. Non mes cotes se portaient bien depuis...

Et BIM ! La mornille tombe et le regard change, s'ouvre même, légèrement inquiet. Vous y étiez ? A cette bagarre avec Cooper ? Vous étiez là c'est ca ? Et j'ai frappé un ambumage vous dites ? Incompréhension totale. On m'avait pas parlé de l'ambumage. A moins qu'Elio était l'ambumage dont elle parlait ? Mais là, je comprenais plus rien.

Gluttony, donc. Le sourcil s'arque un peu mais le sourire s'aiguise en coin ; si cela pouvait jouer les masques de scènes et le rassurer un peu, pourquoi pas. Si la tentation de commenter ce choix pique un peu sa langue, c'est sagement que Quarta se tait, consciente de tout les « je m'appelle Fawn » qu'elle offrait en soirée pour s'arracher aux hommes ou tout bonnement pour échapper à son rang de Blackthorn. Les patronymes traînait derrière eux autant de privilège que préjugé, semblait-il.

« Je ne vois pas de quoi vous parler. » Voyons Jolan, tu n'allais pas sortir cette pathétique issue à la dernière des filles d'Aloysius, pas après cette soirée. Elle se savait face au bon homme et s'était suffisamment imprégné de son odeur pour l'affirmer, même les yeux bandés. Et pourtant, si la rousse croit tout d'abord à une excuse des plus lamentable pour échapper à la responsabilité de ses actions, c'est tout doucement que la jeune femme se recule un peu, en équilibre sur sa chaise haute, les mains agrippé au bar. L'amérindien semble tout juste retrouver ses souvenirs et encore.

«  Wow. Moi qui venait parce que j'étais convaincue de perdre la tête, il faut croire qu'il y a pire que moi. Ou que le confessionnal fait très mal son travail. ». Cet homme souffrait soit d'une profonde forme de dénie, soit d'un sévère Blackout, et ces deux hypothèses provoquèrent irrémédiablement chez la rousse un intense jugement. Le nez un peu froncée, quoi que le plus calmement du monde, elle daigne retracer une nouvelle fois. Et seulement parce que cet homme ne lui avait pas encore donné son verre.

«  J'ai gâché ma soirée pour te veiller jusqu'à l'arrivée des ambumages parce que tu refusais que je te soigne, et tu as donné un coup de tête à leur dernière recrue. Depuis, il appréhende les interventions, le pauvre poussin. Et tu as insulté les mojitos de la taverne, aussi. Merlin ! Si j'avais su que mon unique bonne action de l'année serait aussi vite oublié, je t'aurai laissé crever sur le bitume. » Un peu dramatique sur les bord, mais parce qu'il s'agit clairement là d'une seconde nature visiblement, Cataleya retrouve son équilibre et dérobe la boisson des doigts du barman comme pour lui laisser le temps de digérer ces réminiscences. «  Tu n'avais pourtant pas l'air bourré au point de tout oublier... Je savais que j'aurais du t’amener à St Marie et vérifier si tu ne souffrait d'aucune commotion... C'est la dernière fois que je laisse quelqu'un me dissuader d'écouter mes intuitions»

Clairement, cette soirée constituait un immense regret, en effet. C'était définitivement un bien mauvais médecin, le docteur Blackthorn. La rousse, pas la blonde.

Ton index se leve entre vous deux. Wow. Alors là, il va falloir remettre les choses en place. T'es comme ça, c'est important. T'attrape le verre de la dame, celui-là même que tu venais de servir, et tu le confisques. Puis, prenant un autre verre, tu t'y mets. Sérieusement en plus, parce que là, ton honneur est en jeu. Certes, tu ne te rappellais pas de tout, voir même de rien, mais c'était un fait, la taverne ne servait pas du tout les meilleurs Mojitos. Et quelques dizaine de secondes plus tard, c'est un autre verre que tu avancais sur le comptoir. Je te préviens, ma belle. Ca, c'est mieux que la tatencula. Faudra pas venir te plaindre après si t'a pas de sous pour t'en payer d'autres.

Du reste... Tu venais appuyer cette fois tes coude sur le bar Je suis désolé pour ton ambumage. J'ai un rapport compliqué avec les hopitaux et donc, c'est pas trop mon truc. Mais je suis qu'à un moment, j'ai du regretter de te laisser seule. Cela dit, si j'ai oublié... comment le dire sans trop en dire... Y a qu'à voir des yeux comme les siens pour céder C'est surement que ton souvenir devait être la seule chose valable de cette soirée... Mais rassures toi, je te promets que je vais bien. Je suis guéri... Un autre de mes avantages. L'esbrouffe, encore et toujours.

Des bagarres, j'en ai connu d'autres. Et parfois... Tu te redressais pour laver le verre de Whisky Parfois je m'arrange pour oublier. La bagarre, ou dans ce contexte, si t'avais raison lors de ta dernière dispute en date avec @Juliet Blackthorn, le marquage qu'Akhela avait pu faire. Par contre, j'arrive pas à croire que ce bon vieux Elio m'ait battu. Si ça pouvait rester entre nous... tu sais, la réputation tout ça...

« Wow. Alors là, il va falloir remettre les choses en place. »  Le sourcil s'arque brusquement, et c'est une plainte au bout des lèvres qu'elle voit son verre lui être soudainement reprit. Elle a pourtant bien tenté de lutter contre cette vile main, au point de se pencher en avant, poitrine presque posé sur le bar pour récupérer son bien, en vain. C'est la frustration au bout du nez qu'elle contemple le mojito se composer sous ses yeux, s'avancer, audacieux, dans un compliment que juge ouvertement l'héritière Blackthorn. La Tatencula avait une odeur infecte, difficile de faire pire. Et plus difficile encore de vendre le produit sur cette base là alors, presque hostile au breuvage, la rousse l'observe méticuleusement, le tourne inlassablement sur le bar en écoutant la voix de l'amérindien lui susurrer des explications devant lesquels elle s'érige féroce et inflexible. Il lui dépeint un portrait peu glorieux, et il ne fait nul doute que Sacro sainte Quarta juge, et si fort que son roulement de pupille ne s'était jamais autant teinté de dramatisme qu'en ces lieux.

« N'essaie pas de m'engluer dans tes mensonges, et encore moins en tentant d'abattre la carte du pseudo charme ; j'y suis immunisé. » Elle tourne une dernière fois le mojito et se décide enfin à poser les griffes dessus, le nez légèrement froncé, comme convaincue de la toxicité du breuvage. C'est ce qu'elle, elle ferait si elle devait se débarrasser d'un témoin gênant ; empoisonner sa boisson. Avoir une bouteille de rhum où macérait belladone et aconit serait certainement utile dans pareil lieu, mais Cataleya ne distinguait aucune effluve anormale, quoi qu'elle savait son flair de moins en moins fiable plus le mois de décembre s’égrenait.

La pression constante, le manque de sommeil évident et les repas sauté quasis quotidiennement n'aidait en rien les performances de la bête qui grouillait sous sa peau. Et puis elle avait tellement cherché à l'empoisonner que pas sûre qu'ils soit aujourd'hui en mesure de distinguer un quelconque venin des potions destiné à l’inhiber... « Et pour ce qui est de cette défaite aussi cuisante que divertissante ; il faudra convaincre chaque membre de la foule formé autour de vous de garder silence. C'était l'happy Hour, je peux t'assurer qu'il y avait plus d'un témoin. J'y peux rien si tes muscles ne sont qu'une vulgaire gonflette. »

Parce que, effectivement, se manger la raclée du siècle par @Elio Cooper , c'était quand même la méga honte. « Et puis je t'ai déjà balancé à Juliet. »  Un oeil se ferme presque instinctivement lorsque Cataleya daigne enfin porter la boisson à ses lèvres, dans une anticipation de dégout évidente qui... Étrangement, en vient pas. Les muscles de son visage se délient assez rapidement à dire vrai, et la surprise mine son dégout le plus royal. Etait-elle déçue de ne pas pouvoir arguer qu'elle avait raison en soutenant que les mojito de la taverne étaient meilleur ? Peut être un peu, soyons honnête. « Mouais. Ca ne casse pas trois patte à un canard hein. Je suis convaincue qu'il y a du progrès à faire. »

L'audace est là, soufflé sournoisement par une fille qui arrive à faire brûler des pâtes. Par celle là même qui, trop occupé à terminer son ouvrage de sortilège, avait machinalement vidé la moitié de la boite de clou de girofle la dernière fois qu'elle s'était acharnée à vouloir préparer un repas à sa fratrie. Autant vous dire que niveau expertise, il y avait bien mieux. Mais elle y tient, parce qu'il serait presque hérétique qu'elle ait tord, même sur un sujet aussi absurde que celui-ci.

Y a erreur beauté, pour les cartes, c'est Envy qui faut aller voir. Et lorsque cet Envy était Victor, en fait, mieux valait éviter les cartes, elles étaient de toute façon truquée. Immunisée, vraiment ? Combien avait dit ça ? Même Princess Juliet, dans sa tour d'ivoire l'avait prétendu ? Et au final... elle avait craquée. Jamais tu ne me contenterais d'abandonner.

Tu pourrais lui répondre. Lui dire qu'en réalité, ce que tu craignais ce n'était pas que les gens se souviennent ou te disent que tu t'étais fait battre par un Elio ridicule peut-être. Lui dire que l'oubli te concernait toi et l'aniimal qui se réveillait chaque mois. Mais qu'importe. Non, toi tu préfères clairement dire un truc comme : Si ca te tente de les regonfler, je suis ouvert aux négociations. Bien sur. Parce que tu es ainsi, le mec qui rebondit sur chaque phrases, sur chaque mots, sur chaque... « Et puis je t'ai déjà balancé à Juliet. » Okay, pas sur ça. Celle-là, elle attire ton regard, te clouant le bec un moment bref, mais un moment. Ca se devine, parce que ton regard change. Tu comprends, tu assimiles. Et tu te dis que finalement, le monde est définitivement petit. Alors c'était toi ? Question réthorique, qui trahit l'évidence : tu ne savais pas qui avait parlé à Juliet. Qui était l'origine de ce souvenir. A cause de qui la blonde était rentrée en furie ce soir-là, et qui t'avait mise dehors.

Merci. Le mot coule doucement sur tes lèvres. Tu restais triste d'avoir cette impression de perdre une amie, mais en agissant ainsi, consciemment ou inconsciemment, la médicomage avait protégé et Elio et Juliet de ta condition. Tes consos aujourd'hui, c'est la maison qui offre. Pas de drague cette fois dans le timbre de ta voix. T'es sérieux, simplement sérieux.

Jusqu'à ce qu'elle trouve passable ton mojito. Wow, t'es dure là. J'ai mis tout mon amour dans ce verre. Mais soit, rendons au canard sa liberté, dis moi ton cocktail favori et je suis sur de le faire dans une version idéale. La version que tu ne trouvera nulle part ailleurs !

Wow. S'il y avait bien un mot auquel Cataleya était rarement confronté, c'était bien celui-ci. Elle était déjà avare sur les remerciements alors s'en prendre un en plein visage, et pour un acte de délation... Cet homme ne tournait définitivement par rond et l'héritière Blackthorn hésitait encore si c'était la folie ou bien le masochisme qui lui tenait les tripes. Plus encore lorsque l'annonce des consommations gratuite arque son sourcil et double ses interrogations. Ok. Il cherchait clairement à l'empoisonner. Qui diable réagissait de la sorte ?

Le dos se dresse un peu plus haut et c'est avec une attention toute particulière qu'elle détaille longuement le barman lorsqu'il lui demande de nommé son cocktail préféré. Question quelque peu piège ; Cataleya débutait tout juste son exploration du monde de la nuit et restait, en matière d'alcool du moins, dans ses sentiers parfaitement tracé. Les mêmes, souvent. Comme pour se raccrocher à un phare solide et fixe qui ne dériverait pas, qu'importe la marée humaine dans laquelle elle progressait. Un point fixe, pour jouer d'assurance lorsqu'elle commandait son mojito en plein mois de décembre, faute de savoir ce que le menu proposait d'autre.

Mue d'une aisance pourtant déconcertante, Cataleya prend doucement appui sur le comptoir afin d'examiner les ingrédients qui entoure le brun, une attention toute particulière au bout des cils. Elle fouille, inlassablement, mais se laisse souplement retomber sur son siège dans un soupire. « Je serais presque tentée de te laisser me surprendre, mais tu n'as aucune idée du tempérament capricieux et élitiste qu'est le miens» Et puis elle demeurait convaincue qu'il y avait dragon sous gravier et qu'il tentait de la plonger dans un comas éthylique pour la faire taire.
Un soupçon paranoïaque ? Depuis la rencontre d' @Arthur Batthyány ? Peut être un peu.

C'est vrai... Ta tête hochait de haut en bas, alors que tu acquiesçais cette affirmation venant de la rousse. Et en même temps, je sais d'autres détails. Je sais que tu es une Medicomage, avec des ambumages sous ta responsabilités... Femme d'autorité donc. Une crinière de feu... Ta tête se penchait comme pour controler tes dires, pour finalement revenir vers ce premier verre que tu reprenais en main ... qui suit très bien avec ce Whisky finalement. Doucement, tu verses le contenu du verre dans un shaker, avant de reposer le contenant vide. Et finalement, je sais que tu connais Juliet et que tu connais les Happy Hour. Mais... Parce qu'il y en a toujours un ... tu penses que la taverne du Troll produit les meilleurs mojito.

Tu poses le shaker, tes yeux se relèvent vers la rousse et doucement tu ajoutes le résultat de tes observations : T'as raison, je sais rien de toi. Que t'importait au final son élitisme, sa façon de voir la vie et d'y faire face. Ce dont je suis sur en revanche, c'est de la saveur de ce cocktail. Et des autres que je me plais à faire. Donc... si tu les aimes pas... On aurait voulu des roulements de tambours mais bon... Bah faudra me dire ce que tu veux, mais ce Whisky pur feu ma foi... Tu ouvrais le shaker avant de le porter à tes lèvres pour le boire cul sec. Oupsi...

Tu laisses quelques secondes passer, laissant le temps à l'impression que provoque ce genre d'alcool de se dissiper avant d'ajouter : Loin de freud et des discours psychologiques, pourquoi t'es ici ? Qu'était-elle venue chercher au Styx si la Taverne était meilleure selon elle ?

Elle le suit du regard, inlassablement, et avec une telle intensité à dire vrai qu'il ne faisait aucun doute qu'une personne extérieure où ne connaissant tout bonnement pas la rousse aurait crû aux prémisse d'un fauve sur le point de bondir. Il fallait avouer qu'elle avait cette fâcheuse tendance à confronter les iris des autres et avec une telle force qu'on peinait parfois à la soutenir. A croire qu'elle cherchait à dévorer des âmes...
Pour autant, ce n'est pas le regard de Jolan qu'elle creuse avec vigueur, mais bel et bien le chemin de ce verre qui glisse entre deux propos, se déverse dans un shaker et... « Oupsi... »

Profondément outrée, comme lorsqu'on osait ne serait-ce qu'effleurer l'une de ses frittes, la moue s'offusqua profondément et en tout point, jusqu'à soudainement claquer les mains de l'héritière sur le comptoir en une sommation aussi simple que directe. C'était son verre qu'il venait de boire. « Je veux un mojito ET mon whisky pur feu. » Non mais, c'était quoi ce service désastreux là ? Le ton s'était fait autoritaire, aux frontières d'une impériosité toute personnelle car il est communément admit que Cataleya ne demandait jamais mais exigeait toujours. Tant et si bien à dire vrai que cette simple phrase la nimba toute entière de la réputation de princesse pourrie gâtée qu'elle trainait inlassablement derrière elle et qui s'était pourtant estompé avec le retour de James à la maison.

Les mains demeure inflexiblement plaqué sur le comptoirs, le corps légèrement surélevé, et il est en tout point étonnant qu'un grondement ne vienne pas rouler sur sa langue, entre les canines. Un progrès, jugea t'elle, qui n'influença pourtant pas sa posture. « Et pour ce qui est des raisons de ma venue... J'explore. » Il y avait bien des choses qui se disait sur le styx, des murmures tantôt à peine crédible, tantôt complètement fou, mais qui avaient fini par exciter son sens de l'aventure tout entier. Et une brève lueur d'espoir, aussi, quelque part.  « On raconte bien des choses sur cet endroit, mais hormis l'odeur, ce n'est pas aussi terrible que je le pensais, je dois bien l'avouer. » Moins accueillant qu'un pub, cependant.  «  Mais je m'attendais à du grandiose. »

Aaaah, voila... Dragonne en plus, prête à sortir les griffes pour son bien. Elle exige et s'impose, et toi tu souris simplement. Okay. Pas la peine de s'enflammer pour si peu... Tu rattrapes son verre et viens servir un nouveau Whisky pur feu. Je parie sur une sang pur, j'ai raison ? Bien sur que t'avais raison.

Elle explore ? Elle est donc curieuse et téméraire au point de le faire seule. Ou il y a une autre raison à ça ? Peut-être, peut-être pas. Toujours est-il que je lui sert un nouveau mojito, légèrement différent, qui a un zeste de panache en plus. Elle l'aimera peut-être ou elle me le crachera au visage qui sait ?

Ca reste un bar et une salle de jeu. Pour du Grandiose, il faut revenir aux bonnes heures. Mais faut voir le coté positif, tu as la chance de m'avoir pour te servir. Tu te penches légèrement en avant avant d'ajouter plus bas : Et franchement crois moi, y a bien pire que moi.

Tu attrapes un verre que tu commences à essuyer, avant d'ajouter : Après y a les extras mais pour ça, il faut savoir ce que l'on chercher pour être capable de le trouver... Le styx sera toujours, grâce à ça, LE Bar le plus quoté de la ville.

« Blackthorn ! » Répond la rousse au tac au tac, autant mue par la fierté que par le besoin de s'extraire de la masse rassemblée sous le terme de sang pur ; s'il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait là de l'élite, certaines familles étaient plus méritantes que d'autre, et il ne faisait aucun doute que le clan familial se tenait -terrible- au dessus de tout les autres. Les lèvres se porte au whisky à mesure qu'elle observe la salle, presque guidé par les propos de l'amérindien. Revenir aux bonnes heures ? « Et franchement crois moi, y a bien pire que moi. »

Cette fois ci, elle pouffe Cataleya, avec une telle désinvolture qu'elle s'en fait saisissante. Elle n'avait aucunement envie de faire face à pire, et se savait de toute manière abonnée à l'ambiance si particulière de la Taverne pour se laisser aller à la découverte des barmans et barmaids du Styx. Elle avait passé près de six mois à se faire un nid là bas, ce n'était pas pour bâtir de nouveaux repère ailleurs. Alors, si le brun tente de lui venter la stature de ce lieu si réputé, c'est presque narquoise que Cataleya s'enfonce dans son siège et croise les cuisses, une moue pleine de défit au bout du nez.

« Peut être, mais vous n'avez ni les joueurs de quidditch à tom-ber que renferme la taverne, ni leur collection de stout. Et rien que pour ça le Styx doit dégringoler à la seconde place. Aussi sympathique sent ce mojito.  » Elle le ramena d'ailleurs intuitivement à elle, sans même avoir finit son whisky, comme de peur qu'on ne le lui vole de nouveau.  « Et puis, ce n'est pas vos danseuses qui vont m'impressionner ; j'ai grandit entourée de ballerine et professeur excessivement talentueux. » Est-ce que l'égo avait été piqué par quelques commentaires entendus les jours plus tôt ? Peut être. Sans doute même, et de la part d'étudiant incapable de reconnaître le moindre talent.

« Blackthorn ! »

Tu hausses un sourcil. T'avais raison, mais tu ne mesurais pas à quel point. Mais cela pouvait expliquer beaucoup de choses. Les Blackthorn. T'avais toujours considéré Juliet comme sortant du lot de ce carcan imperméable qu'était cette famille. Ca explique beaucoup de choses. Murmure à peine audible, tu ne peux pourtant pas réprimer cette phrase.

Et alors qu'elle te claques ses affirmations suivantes, tu souris, et ris même. Un brin moqueur, ce serait mentir que d'affirmer le contraire. Oh je te rassure, tu n'as pas besoin de me le dire. Ton coude s'appuie sur le bar et ta tête sur ta main. C'en serait presque ennuyant si ce n'était pas amusant que finalement, aucun de ces fameux Blackthorn ne savait ce que vivre voulait dire. Chérie, toi et ta famille, on cherche pas à vous impressionner. Nous, on vit la vie. Toi, je suis sur que tu la subis. T'en étais presque triste pour elle et sa fratrie. Toi, t'avais eu la chance de connaitre les fêtes, le sexe et tous ces autres péché qu'un Blackthorn ne pouvait qu'envisager secrètement dans ses rêves. Et Juliet était le parfait exemple de cette vision avec œillère que t'avais longtemps combattu.

Crois-moi, tu devrais explorer beaucoup plus. Et par contre, ici, aucune chance que tes vieux viennent te chercher, à la différence de la Taverne. Et ça, foi de Gluttony, je sais que ça n'a pas de prix pour vous. Puis, je suis pas d'accord avec toi : une de nos sirènes était la meilleure attrapeuse des Wrights. Mais bon sur ce point, tu n'étais pas du tout objectif, puisqu'il s'agissait de ta cousine.

Le port de tête si impérieux de Cataleya se charge, l'espace d'une seconde du moins, d'un poids à peine perceptible que l'égo balaye presque aussitôt en un grondement léger. Aux frontières de l'audible. Si elle ricanerait presque, répétant frénétiquement que cet homme en face d'elle n'avait aucune idée du quotidien qu'était le sien, de tout ce qu'elle accomplissait chaque jour, les mots piquent pourtant ce chien courant inlassablement le long du grillage de son jardin, rendu fou par le manque de sortie. Elle ne subit pas sa vie. Cataleya se le répète mentalement avec force, comme pour se convaincre, car de toute sa fratrie c'est à elle que l'on offre le plus l'illusion du choix. C'était elle qui avait choisit son futur mari puisque James ne faisait plus l'affaire. C'était elle qui imposait le fait de terminer ses études avant d'engendrer son rôle d'épouse, là où on pressait constamment Juliet de terminer le plus tôt possible. On glissait mille privilège dans la cage doré de Quarta, pour l'occuper autant qu'on le pouvait, dévier les morsures aussi, sans doute.

« Et par contre, ici, aucune chance que tes vieux viennent te chercher ».
Le regard se durci sensiblement et plante cette âme face à elle avec une aisance déconcertante, cherchant presque à atteindre ses plus noirs secrets. «  Si mes parents ne descendent dans cet enfer, c'est uniquement parce qu'ils nous savent suffisamment intelligent pour ne pas nous baigner dans la crasse du Styx. Si l'envie les tenaient véritablement, ils franchiraient le seuils sans mal aucun. » Elle le coupe presque, ses iris céruléenne fracassé contre le roc des siennes. Ses mains trop blanche, nouée de pansement par endroit, relâche presque précipitamment son verre et se cache sous le comptoir pour pincer la peau brûlée de son poignet. Inlassablement. C'était clairement stupide de venir, plus encore seule. Elle aurait désespérément dû trainer Wyatt à sa suite. Le dos demeure pourtant infiniment droit, la chevelure impeccable, maigre armure contre le trouble qui s'insinue en elle, perfide. Pourtant le regard s'agite, les griffes pincent presque frénétiquement cette peau déjà si abîmée, et brusquement, le geste se cristallise autour d'un sourire en coin. Le coude se pose doucement sur le comptoirs, le menton à peine posé sur le dos de la main pour jouer de mimétisme avec l’attitude du barman. « Laisse moi deviner, poussin. Elle t'a jeté. » Le souffle murmurait presque sur la frontière de la confidence, mais le timbre est assuré. Elle avait sentit le parfum de sa cousine entremêlé dans la chevelure du barman, avait reçu presque des aveux lorsqu'elle l'avait confronté cette nuit là, et avait clairement sentit le trouble de Juliet lorsqu'elle avait dû la lui conter. Le flair ne s'était pas trompé, l'intuition encore moins.
Circée ! Qu'elle pouvait supporter par moment les désagrément causé par son animagus. Brave chose tapis dans son ventre.

« Juliet. Elle t'a jeté, et tu es aigri. » Le sourire s'étire un peu plus encore, après avoir superbement feint une moue faussement désolée. « Et ne cherche pas à nier, je sais reconnaître son immonde parfum à des kilomètre à la ronde. Tu empestais ce soir là.  » Empester n'était clairement pas le terme, à dire vrai l'odeur était diluée. Tout au plus il créchait chez elle. Mais Cataleya connaissait le tempérament dépravé de sa catin de (presque) soeur, et son gout pour les mauvaises personnes. Cat irait presque parier sa main sur ce qu'elle avançait. « Et si tu empestes aujourd'hui, ce n'est clairement pas elle. » Affirmation clairement au piff, pour le coup, elle ne se voyait pas chopper ses cheveux pour les sentir, et savait son flair mis à mal par le manque de sommeil, de repas concret, et le stress. Et peut être par les potions dont elle avait doublé le dosage en sachant ses frères et soeur venir à la maison. Faire une crise de somnambulisme était proscrit en ces temps de fête, et Morgane seule savait ô combien le stress engendré par ces conneries de réunion familiale pouvait l'angoisser au possible.
Affirmation clairement au piff, donc, mais dont Cataleya Quarta Blackthorn ne doutait pas.

J'aurais bien demandé à voir ça tiens... les parents Blackthorn qui viendraient voir ce que leurs rejetons étaient déjà venu faire dans ce lieu. Parce qu'ils étaient déjà venus, et le Styx s'en rappelait. Mais visiblement, ta cliente l'ignorait, comme beaucoup d'autre chose. Cela dit, le reste te sembla étrange, et attira ton attention plus que de raison.

Juliet. Elle m'avait effectivement jeté, je ne pouvais pas le nier. Mais la rousse pensait-elle que cela allait m'affecter ? Je ne comptais plus le nombre de fois où je m'étais fait jeter, que ce soit du à ma propre volonté ou non. C'était juste nécessaire en réalité. Et je le vivais à force plutôt bien. Mais plus que tout ça, un mot restait : j'empestais.

Je me rappelle pas de tout certes, mais ce soir là, j'étais avec Clara Despime. Je me redressais un peu plus, m'amusant à jouer de ce regard dont elle me congratulais depuis trop longtemps. Et tu dis que j'empestais Juliet ? Amusant comme expression. T'es quoi du coup toi ? Un chien ? Un Loup ? Enfin une chienne ou une louve ? Une panthère ? Parce que je me connais : dans une soirée, je sens soit le parfum de la fille avec qui je sors, soit celui de l'alcool que j'ai consommé. Et pas celui d'une personne chez qui je vivais.

Mais je suis gentil : elle m'a mis dehors oui. Sauf que désolé... C'est très loin de m'atteindre. Par contre... Non Jolan, la sort pas celle-là, pitié... J'ai peut-être encore une ration de croquettes dans un coin... Des frolic j'pense...

« Amusant comme expression. » Le nez se plisse intuitivement, quoi qu'elle n'ait jamais rien fait pour taire sa nature d'animagus. Elle était parfaitement déclarée, exposée comme trophée par sa mère, et il était vrai qu'elle avait la mauvaise habitude de mordre ou menacer de le faire. Pourtant cet homme en face l'agace, autant parce qu'il ne réagit pas lorsqu'elle abat la carte Juliet que parce qu'il se joue d'elle. Juliet a pourtant le don de s'enticher d'homme facile à acculer, le coup aurait dû être aisé. Le prochain serait le bon, Quarta. Le sourire s'aiguise, autant pour masquer la frustration que feindre une assurance qui manque un peu mais se fige significativement à l'évocation des croquettes. Qu'est-ce... Elle s'étoufferait presque avec son verre mais avale sans sourciller, la gorge brûlée par l'alcool et l’ego.

« Dommage que je sois exclusivement nourrit au BARF, goûter à ton repas aurait pu constituer une expérience en soit. »  Les mains se redresse doucement pour dénouer ses cheveux et reformer une queue de cheval haute, longuement lissée par ses doigts noués de pansement. Si le regard se détache un temps de lui, ce n'est pour revenir s'accrocher à ses iris qu'avec plus d'intensité encore, comme pour sonder les tréfonds de son âme. En vain. Elle n'était pas doué de ce genre de don et le regrettait amèrement. « Mais comme je suis également gentille, je daignerai te répondre que je tiens plus du canidé que du félin. » Souffla t'elle finalement, comme pour monter patte blanche après une offensive ratée.
Avouer que sa forme animale s'apparentait à un chien était relativement humiliant à dire vrai, elle s'était toujours imaginé un animal sauvage, en tout point féroce et libre et s'était à demi révulsé lorsqu'elle avait comprit que ce n'était pas un loup mais bel et bien un chien qui avait tant secoué le manoir cette nuit là. « Et qu'il ne suffirait que d'un coup d'oeil aux registres du ministère pour le découvrir.»

Lui, par contre, avec sa phobie de l'hopital, son allure roublarde, son passif belliqueux et alcoolisé, ça puait à plein nez. Pour un peu, la tentation de le prendre en filature comme @Arthur Batthyány lui traversa l'esprit mais l'idée passa aussi vite qu'elle était venue. S'il y avait bien une chose qu'elle avait retenu de leur échange, c'était bien de jauger beaucoup mieux ceux qu'elle filait. Et de ne le faire qu'en cas de victoire assurée. Quoi qu'Arthur aurait aimé qu'elle réponde qu'elle avait retenu qu'il fallait arrêter tout ça.  Et d'arrêter de voir des criminels en chaque personne qu'elle trouvait un minimum louche, aussi. « Mais je suppose que tu fuis autant le ministère que l’hôpital ? »

J'adore cette répartie... Tu ne sais pas ce que tu rates. C'était vrai, pour les deux cas d'ailleurs. Sous ces airs d'Impératrice, tu t'amusais de jouter verbalement avec elle. Mais en même temps, devais-tu t'étonner ? A vrai dire, pas du tout. Autant que de lui trouver un surnom comme "Impératrice". Juliet n'était-elle pas Princess ?

Canidé alors. M'est tout de même avis que tu es plus du style féline. C'est dommage. Mais on choisit pas toujours son totem pas vrai ?

La remarque suivante par contre, tu ne l'attendais pas. Est-ce que tu fuyais le Ministère ? Non serait clairement mentir, et oui ne serait pas totalement vrai pour autant. Comme l'Hopital. Tout dépendait simplement de la période de ta vie dont on parlait. Crois-le ou non, Impératrice, mais je suis convaincu que ni au Ministère ni à l'Hopital, les gens apprécieront la saveur de ces cocktails. Attrapant le shaker, tu te lance dans la préparation d'un autre, à base à nouveau de Whisky pur feu, de glace et d'un zeste de mandarine napoléon. Venant le servir, tu fais glisser le verre à ta cobaye du moment : Si je trouve le cocktail parfait pour toi, je l'ajoute à la carte. Au Nom d'Impérator. Et qui sait, peut-être accompagné de biscuit en forme d'os pour chien.

Les yeux roulent un peu, réponse désespéré à un constat qu'elle se faisait à chaque fois qu'elle comprenait qu'elle était parvenue à échapper à sa chambre et ce, pour connement gratter jusqu'aux sang la porte qui la menait à baby. Elle aussi se considérait plus féline que proche d'un infâme chien répugnant, plus encore lorsqu'on raccourcissait son prénom. Cat. Elle était précieuse, grincheuse, désinvolte et avait pour ambition de courber le monde sous ses envies : c'était un foutu chat.
Et pourtant, plus les cours avec Maximilien avançaient, plus il s'efforçait de rabibocher la Dame et la Bête, et plus Cataleya comprenait qu'il n'y aurait pas eu meilleur choix que ce fichu Malinois. Qu'elle avait sa sensibilité exacerbé, son amour indéfectible, sa pertinence, ses besoins physiques et intellectuels, son incroyable polyvalence, son besoin d'être cadré et d'avoir un véritable leader à qui se vouer, son fort caractère, sa résistance et sa capacité à exceller dans quasis tout ce qu'on lui proposait. Sa mauvaise réputation, aussi, et cette odieuse faculté à passer pour folle lorsque tout hurlait qu'elle était pourtant, et le plus simplement du monde, incomprise. Lorsqu'on inhibait ses besoins les plus primaire et qu'on s'attendait naïvement à ce que tout se passe bien parce qu'on le lui demandait. Sa tolérance aux ordres était grande, mais hélas pas infinie.

« -J''aurai tout de même préféré un chat, c'est moins effrayant. Plus gracieux, surtout. » Et ça collait infiniment plus au titre d'impératrice qui venait flatter son égo à la manière du cocktail venu trouver naissance sous ses grands yeux bleu. «  Si tu tentes sournoisement d'alter mes sens pour obtenir un baisé, sache que mon foie est bien accroché. Et que je mord jusqu'au sang. » Les sourcils se froncent un peu, par pur principe cependant car la situation semble doucement trouver grâce aux yeux de l'épine noire. «  Mais je suis en tout point flattée par l'attention que tu portes à ce cocktail. Et par le nom, soyons honnête. Ca sent la... Clémentine ? »

D'un mouvement ample, elle tente de se saisir de la liqueur pour en lire l'étiquette mais peine vraisemblablement à l'attraper, trop courte sur patte pour ne pas finir poitrine sur le bar. Tant pis. Ca sera parfum clémentine. Le main reste pourtant tendu et c'est sans doute beaucoup trop téméraire, enhardie sur son mojito qu'elle prend appuie sur le bar pour tapoter brièvement sur les côtes du brun. «  T'es sûr de ne pas avoir mal ? » ... Est-ce qu'elle vérifiait qu'il ne lui avait pas mentit sur son état de santé ?

Et moi donc... J'aurais tout préféré à la malédiction de la pleine lune qui pesait sur mes épaule. Elle encore, elle avait une part de choix. La possibilité de choisir. Moi, j'étais devenu le vaisseau d'un monstre, celui qui souffre de devoir céder au caprice morbide de la Bête. Mais ce n'était pas l'époque, pas le jour, et mon oreille tinte à ce mot : Baiser.

Alors on t'a dit que j'étais prêt à tout pour un baiser ? Ma foi, c'est la stricte vérité. Et défiant son regard du coin des yeux, fossette naissante sur la joue, je ponctuais ce moment d'un : Et quand j'arrive à mes fins, aucune ne s'est jamais plainte ensuite. Juliet ne te l'a pas dit ça ?

Est-ce que j'étais fier de moi ? Maintenant oui. J'avais dépassé toute cette histoire entre Grace, Juliet et ma connerie. Je m'étais fait à l'idée que j'étais qui j'étais, et je le resterais. Todd était ce garçon parfait, qui se mettait en quatre pour la femme de sa vie ? Bah moi, je connaissais pas Todd. Moi j'étais Jolan Wauters, le seul et l'unique. Celui qui faisait rêver les femmes dont il m'était donné de partager la couche, sans me soucier spécialement du quand dira-t-on ou des pseudos conséquences.

Mandarine Napoléon, très exactement. La seule saveur capable d'inspirer les êtres impérieux.

L'instant suivant, je ne le nies pas, me surprend un peu mais pour autant je me laisse approcher. Je me laisses toucher osculter si sommairement, non sans décocher un sourire à un client passant pas très loin. Et Ouais mon pote, le mec qu'elle touche, c'est moi !

Franchement, j'ai croisé bien pire qu'Elio Cooper. Il en faut beaucoup plus pour m'amocher. En tout cas durablement. Tu veux vérifier de plus prêt ? Comment ça, fallait pas la sortir celle-là ? Vous savez ce qu'on dit : sur un malentendu...

« Juliet ne te l'a pas dit ça ? » Le nez se plisse instinctivement, à mi chemin entre l'outrage et une arrogance certaine. Non, Juliet ne lui en avait pas soufflé mot, mais ravaler le vomit de se presque-soeur ne faisait désespérément pas partie des plans d'Impératrice Quarta. Quand bien même elle avait été fiancé à son plan cul de l'été. Et puis, Quarta souhaitait-elle véritablement accorder un baisé à un inconnu ? Qui plus est, à un clampin qui finançait sa vie et ses coucheries en réalisant des cocktails ? Pas vraiment.
Soit. Tu gagnais un point Gluttony, mais seulement parce que tu connaissais la définition d'impériosité et que la liqueur possédait d'entêtantes flagrances. Le sourire se dessine mais elle n'y répond pas, trop occupé à poser ses griffes sur le haut du brun pour y deviner des blessures encore douloureuse. Quand bien même c'est un bref éclat de rire qui couronne l'ultime question du barman.

- « Pas la peine, j'espérais te tordre de douleur d'un seul toucher.  Simple pulsion tyrannique.»

Soyons pleinement honnête, elle serait capable de le coucher sur le bar et de l'osculter mais sans franc signaux de douleur, elle n'en voyait pas l'intérêt. S'il avait fuit comme un idiot à l'arrivé des ambumages, elle le laisserait bien traîner ses blessures comme l'avait fait James. Les hommes et leur fierté, bon sang. Souplement, Cataleya se rassoit et se saisit de son portable pour brièvement noter le nom de la liqueur.

- « Et puis soyons honnête, je ne réalise aucune d’osculation gratuitement ; si tu veux finir torse-nu entre les doigts d'une Blackthorn, tu sais où vit ma cousine. » Le ton se fait charmant, quand bien même le regard s’agrippe aux derniers messages de @Wyatt Mora et qu'elle juge ouvertement les mœurs de la belle et douce Juliet.